PROMESSES
Lecture: Romains 8, 28-39.
Le Seigneur a fait aux siens des promesses formelles (Jean 10, 28; 8, 51 ; 11, 40; 11, 25; Rom. 8, 1).
Pourquoi serions-nous dans la crainte de notre salut?
Pourquoi les promesses du Seigneur ne nous rempliraient-elles pas de paix et de joie? Car la paix et la joie sont le critère de l’assurance du salut (Jean 14, 27; Rom. 5, 1). «Le royaume de Dieu est justice, paix et joie par le Saint-Esprit» (Rom. 14, 17).
CONDITIONS DE L’ASSURANCE DU SALUT
L’assurance du salut n’est pas le fruit de la connaissance, mais le fruit de la foi vivante, c’est-à-dire de la régénération, de la nouvelle naissance.
« Si tu crois; tu verras la gloire de Dieu» (Jean 11.40). « Si un homme ne naît d’en haut, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3, 3).
La régénération n’est pas le fruit de nos efforts et de nos mérites, mais de la rédemption par les seuls mérites de Christ, par son sang précieux. Christ crucifié et ressuscité est le véritable fondement de notre salut (1 Cor. 3, 11). Avec lui, une nouvelle vie, la vie éternelle, nous est donnée. Nous sommes scellés du Saint-Esprit qui rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu (Rom. 5, 5; 8, 16).
Avec notre rédemption et notre régénération, nous recevons l’espérance, c’est-à-dire ta certitude glorieuse du salut et de l’héritage éternel.
L’HÉRITAGE ÉTERNEL
Par la résurrection de Jésus-Christ, nous avons été régénérés pour une espérance vivante, pour un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir et qui nous est réservé dans les cieux (1 Pi. l.3-4; cf. 1 Cor. 15, 50-53).
Tout ce qui est fondé sur la rédemption parfaite de Christ, donc tout ce qui est lié à la nouvelle naissance, ne peut être perdu pour le chrétien.
Suis-je né de nouveau? Tout est là!
Avec l’affirmation d’un salut éternel pour le croyant régénéré, on peut poser la question: «Qu’en est-il alors du péché irrémiscible contre le Saint-Esprit?» (Matth. 12,31-32).
Nous répondons: seuls les non-régénérés peuvent commettre ce péché qui est le blasphème contre Dieu et son Christ. On peut avoir la connaissance du salut (de ses conditions) et blasphémer contre l’Esprit, s’endurcir et commettre ainsi le péché qui ne sera pas pardonné. C’est ce que révèle Hébr. 6, 4-6; 10, 26.
L’Ecriture est formelle: le régénéré ne peut perdre son salut (cf. Jean 10, 28).
- Edité par Lamorte André
10. | Jésus-Christ annoncé aux hommes par | |
a) Un sacrificateur -Zacharie | connaissance du salut; | |
Luc l 8-9 et 68-79. | rémission des péchés; | |
paix. | ||
b) L’épouse de Zacharie -Elisabeth | bénit et remercie Dieu; | |
Luc 1,25 et 41-45. | récompense de la foi. | |
c) Des bergers, hommes du peuple | publient la bonne nouvelle; | |
Luc 2, 8-12 et 2, 20. | donnent gloire à Dieu. | |
d) Des étrangers, venus de loin | adorent l’enfant Jésus; | |
Mat. 2, 1-2 et 9-11. | font part de leurs biens. | |
e) Un homme de Jérusalem -Siméon | annonce le salut éternel, | |
Luc 2, 25-32. | la gloire d’Israël, | |
la lumière pour les nations. | ||
f) Une veuve âgée de Jérusalem – | loue Dieu; | |
Anne | publie la bonne nouvelle | |
de la délivrance. | ||
g) Sa mère -Marie | adore Dieu et annonce Sa | |
Luc l. 46-55 | miséricorde à toujours. |
11. | Actes 17, 30-31 | |
QUI ? | Dieu | |
QUAND? | maintenant | |
QUOI ? | invite | |
QUI ? | tous les hommes | |
OU ? | en tous lieu | |
A QUOI ? | à se repentir | |
POURQUOI ? | il doit juger le monde | |
COMMENT ? | avec justice | |
Par QUI ? | Jésus |
12. | 1 Pi. 2, 24 | |
POURQUOI? | Lui-même -Jésus | |
QUI? | a porté nos péchés | |
QUOI? | en son corps | |
COMMENT? | sur le bois (à Golgotha) | |
OU? | afin que nous devenions | |
morts quant à nos péchés | ||
BUT | afin que nous vivions | |
pour la justice |
- Edité par Promesses
L’ETERNITE ET DIEU
Psaume 90, 2: | Avant que les montagnes fussent nées et que tu eusses formé la terre et le monde, d’éternité en éternité, tu es Dieu. |
Esaïe 57, 15: | …celui qui est haut élevé et exalté, qui habite 1’éternité… |
Esaïe 40, 28: | …le Dieu d’éternité, l’Eternel, créateur des bouts de la terre… |
Psaume 102, 25-27: | Eux (la terre et les cieux) périront, mais toi, tu subsisteras… Toi, tu es le Même, et tes années ne finiront pas, |
Genèse 21, 33: | Abraham invoqua le nom de l’Eternel, le Dieu d’éternité, |
Jérémie 10, 10: | Mais l’Eternel est vérité, lui est le Dieu vivant et le Roi d’éternité, |
1 Tim. 1, 17 : | Or, qu’au Roi des siècles, l’incorruptible, invisible, seul Dieu, soient honneur et gloire aux siècles des siècles! Amen! |
1 Tim. 6, 16: | …lui seul possède 1’immortalité, qui habite la lumière inaccessible. |
TERMINOLOGIE
Rappelons-nous que certains mots ne sont que des jetons et non des pièces de monnaie, leur sens change parfois, selon l’usage qu’on en fait; il ne faut donc pas se laisser uniquement guider par l’étymologie (origine des mots), mais par le sens qu’ils acquièrent à l’usage. Cela est important pour les mots éternité, éternel, siècles, immortalité, car plusieurs fausses doctrines sont basées sur le sens original de ces mots qu’elles utilisent pour nier et renier ce que la Bible enseigne, notamment la doctrine des peines éternelles. Dans l’Ancien Testament, le mot hébreu olam signifie monde, univers, et dans le grec du Nouveau Testament, le mot aion signifie période, époque, etc. Il faut également se rappeler que les philosophes et les poètes païens, qui écrivaient en grec, n’avaient généralement aucune idée de l’Eternité séparée du Temps; cela n’était pas possible sans une révélation de Dieu, leur conception était limitée à l’Aion (siècle), qui comprend le temps tout entier, Mais la Parole de Dieu a enseigné aux hommes inspirés par le Saint-Esprit une autre conception que les païens n’avaient pas saisie, l’Ancien Testament était écrit en hébreu (sauf quelques très courts passages en araméen) et le Nouveau Testament en grec, non pas en grec classique, qui est le langage des poètes et des philosophes païens, mais en grec populaire, la koiné. La Septante (version grecque de l’Ancien Testament écrite en Egypte par 70 Juifs, au temps de Ptolomée, quelque 300 ans avant J. C.) est aussi dans ce dialecte; les Juifs ont ennobli et donné un sens plus élevé à beaucoup de mots du grec classique. Non seulement cela, mais en formant des phrases à l’aide d’autres mots qui renforcent le sens – tels que ad (jusque) et même ad v’ad (jusque et jusque) avec olam – ils ont donné le sens éternel, tel que nous le concevons aujourd’hui. Quatre ou cinq phrases du grec sont généralement traduites dans nos versions françaises par aux siècles des siècles. Mais même dans le grec classique, certains poètes et philosophes avaient saisi ce que veulent dire éternité et éternel, affirme J. N. Darby, qui connaissait bien cette langue. Il cite notamment le philosophe grec Aristote (384-322 avant J. C.) et Hérodote, surnommé le «Père de l’Histoire» (vers 484-425 avant J. C.), qui donnaient à ces mots le sens «existant toujours». Philon d’Alexandrie a dit en grec classique, au premier siècle après J. C.: «En éternité, rien n’est ni passé, ni à venir, mais subsiste seulement». Nous n’avons donc pas à craindre les affirmations des faux docteurs qui prétendent, en insistant, que les termes que la Bible utilise pour éternité et éternel, etc, ne possèdent pas le sens que nous leur attribuons aujourd’hui. Mais laissons là ces questions de terminologie; nous les avons surtout données en pensant à certaines sectes modernes qui colportent partout des erreurs de doctrine en rapport avec les peines éternelles.
L’ETERNITE AVANT LA CREATION DE L’UNIVERS
Nous devrions dire, selon les savants modernes, LES univers, car la découverte de certaines nébuleuses, appelées «Amas Globuleux» et «Univers Insulaires», a contribué à reculer les limites de l’espace à une telle distance de l’univers visible des plus puissants télescopes modernes, que l’univers que nous avons jusqu’à maintenant connu n’est que le «trottoir» des univers ‘existants. Notre Dieu a eu besoin, en tant que divin «artiste peintre», d’une très grande toile de fond pour peindre certains de Ses «paysages» ! Mais avant la création de l’univers, aussi vaste soit-il, avant les formidables concentrations et l’ensemble merveilleux de tous les corps célestes, il y eut nécessairement un temps où le moindre atome de tous ces systèmes solaires n’existait pas. Alors, aucun séraphin radieux ne se tenait devant le Trône de Dieu, aucun vermisseau ne rampait sur la terre. Dieu (Père, Fils et Saint-Esprit) était absolument seul, dans une solitude sublime. Dieu seul, dans Sa terrifiante majesté, remplissait de Sa Présence cet espace vide d’êtres et de matière. Avant la création du premier ange, avant l’existence d’une seule molécule de matière, les Trois Personnes de la Trinité vivaient dans une béatitude parfaite, se réjouissant réciproquement (mutuellement) dans leurs perfections. Il est terrifiant pour nos esprits de songer à cette éternité passée avant la création; il est vain d’essayer de la mesurer et d’imaginer une suite de vastes périodes, d’espaces de temps, car tout chiffre est englouti dans l’immensité, comme une goutte d’eau dans l’océan. Il importe peu de savoir combien de milliards de siècles se sont écoulés depuis le moment où Dieu a émis le premier décret visant à créer quoi que ce fût: il y eut toujours une éternité où Il se trouvait seul. Mais cette solitude n’était pas un désert aride, car Sa Présence remplissait ce que nous appelons l’Espace et le Temps. Lui seul est l’Eternel, le «JE SUIS», sans commencement, sans présent et sans avenir, vivant dans un éternel MAINTENANT.
CARACTERE ET QUALITE DE L’ETERNITE
L’éternité n’est pas qu’une période sans fin, puisqu’elle possède le pouvoir de vivifier, d’agrandir et de transformer ce qui caractérise. le temps et la terre. Le temps est «enfant» de l’Eternité; comme un bébé ressemble déjà, tant soit peu, à son père, physiquement et moralement (ressemblance qui se développera au cours des années), de même certaines choses «temporelles» seront ennoblies par l’éternité. L’Ecriture nous apprend que certains sujets dans le Temps sont des «copies» de ceux qui sont dans le ciel (voir Hébr. 9, 23, 24.), l’Eternité étant 1’arrière-plan, ou le «fond du Temps». Peut-être que les choses du temps que nous appelons Trônes, Roi, Cité, etc, ne sont que des reflets de ce qui existe en Eternité, même si d’autres mots ne sont destinés qu’à faciliter notre compréhension si limitée, tels que arbre de vie (Apoc. 22, 14), fruits, etc. Ces «reflets», pourtant soumis à des limitations et des changements, céderont la place à ce qui est éternel, donc substantiel et sans bornes.Selon l’enseignement du Seigneur Jésus et de Ses apôtres, le temps que nous passons ici-bas a une importance incalculable: c’est le germe de ce qui est éternel. Cette existence ici-bas, de très courte durée, est à la fois TOUT et RIEN. Envisagée comme un Commencement d’Eternité et donnant forme à un avenir fixé, elle est TOUT, mais comparée à cette Eternité, elle n’est RIEN (voir Marc 8, 36; 2. Cor. 4, 17).
Si nous considérons le sens étymologique du mot ainos (siècle), qui exprime une période mesurée de temps en Eternité, il se peut qu.ll y ait une éternelle série, ou succession d’époques, telle une chaîne qui n’a ni commencement ni fin; les différentes périodes du temps terrestre, et même le temps écoulé entre la création et la fin du monde, rie sont qu’un des anneaux de cette chaîne éternelle.
Dans l’Eternité, il y aura, au ciel, des chaînons distincts les uns des autres, certains pouvant durer des milliers, des millions ou des milliards d’années «de Temps»; pendant la durée. de chaque chaînon, Dieu, l’INFINI, se révélera à nous différemment, sous les aspects variés de toutes Ses perfections, de Son amour, de Sa grâce, etc. S’il en est ainsi, de quel prix sera l’héritage des croyants? Rappelons-nous que l’Ecriture dit (Rom. 8, 17) que nous sommes «héritiers de DIEU», non pas seulement de ce que Dieu possède; l’Eternité elle-même sera-t-elle trop courte pour épuiser les trésors qui se trouvent dans cet héritage: DIEU LUI-MEME?
- Edité par Jones G.G.
Les circonstances récentes ont placé Israël au centre de l’actualité internationale. L’heure au cadran de l’histoire est grave. Les événements prophétiques annoncés pour les derniers temps semblent imminents. Dieu entrera en jugement avec les nations; Israël passera par la «grande tribulation» (Apoc. 7, 14). Puis, Jésus-Christ apparaîtra pour établir le règne de 1000 ans (Apoc. 20, 4). Israël, l’Egypte, l’Assyrie et tous les peuples seront bénis (Es. 11′ 10; 19, 25). Enfin, la paix et la justice règneront!
Mais auparavant, l’Eglise doit être enlevée. Elle ne subira pas ces jugements à venir. Nous invitons solennellement chacun à attendre le Seigneur Jésus des cieux. Crions à Dieu pour qu’il prépare les siens pour cette rencontre définitive et bénie avec Jésus-Christ dans les airs. Jésus-Christ lui-même nous dit: «Oui, je viens bientôt» (Apoc. 22, 20). L’Esprit et l’Epouse répondent: «Viens, Seigneur Jésus» (Apoc. 22, 17).
- Edité par Promesses
LES TROIS PRÉPOSITIONS
Jésus a dit aux disciples qu’il leur sera avantageux qu’Il s’en aille et que l’Esprit-Saint leur soit envoyé. Mais en quoi consiste l’avantage – c’est avec cette question que nous avons conclu la méditation précédente -? La réponse est contenue, tout au moins en partie, dans les trois prépositions de Jean 14, 16-17, que nous reproduisons ici dans leur sens littéral:
1. «…afin qu’il demeure éternellement au milieu de vous (meth’ humon)»;
2. «…car il demeure auprès de vous (par’ humin»);
3. «…et il sera en vous (en humin»).
Ces trois prépositions résument les étapes successives du rapprochement de Dieu avec son peuple.
(1.) La première, au milieu de, nous rappelle le rendez-vous de Yahveh avec Israël au Sinaï. Tout d’abord il descend au sommet de la montagne: en attendant que les précautions nécessaires aient été prises, Il doit rester inapprochable. Puis, une fois que la Loi a été donnée, le tabernacle construit et le système lévitique établi, Yahveh descend, s’approche davantage pour se placer au milieu de – ou parmi – son peuple, dans la colonne de nuée et de feu. Il est là pour se révéler, pour diriger et éclairer son peuple, le protéger contre ses ennemis. Plus encore, Il cherche la communion avec Israël: Il veut être aimé, adoré, servi par ce peuple à qui Il a fait connaître sa fidélité, sa grâce, sa patience, sa puissance. On peut dire, en somme, que la préposition au milieu de est celle de la communion.
Pourtant, les distances doivent être maintenues entre ce Dieu trois fois saint et un peuple qui reste pécheur, rebelle. Yahveh reste inaccessible, ne peut être adoré que de loin, à l’exception du souverain sacrificateur …une fois l’an! A son tour, plusieurs siècles après, le Fils vient pour être au milieu des siens: « II y a si longtemps que je suis au milieu de vous. ..» (14,9). Et, avant de partir, Il promet que l’Esprit, lui aussi, sera au milieu des disciples.
Ainsi, nous pouvons dire que le Saint-Esprit, par sa présence au milieu de nous, est le Trait d’Union qui crée et réalise notre communion avec le Père et le Fils, de même que les uns avec les autres (cf. 1 Jn. 1, 3).
L’unité des croyants est un aspect de l’oeuvre de l’Esprit, présent parmi eux. N’est-il pas affligeant, alors, de constater que Celui qui est là pour nous unir les uns aux autres devient à l’occasion, par notre faute, un sujet de controverse et de division? Là où l’Esprit est libre d’agir, Il unit les chrétiens dans une communion avec le Père et le Fils et les uns avec les autres, communion bien plus libre et intime que celle qu’avait connue le peuple d’Israël dans le désert!
(2) «. ..car il demeure auprès de vous.» Cette préposition met en relief la notion d’une présence personnelle, et marque une nouvelle étape dans le rapprochement de Dieu. Dans son incarnation, le Fils de Dieu est venu pour être auprès des siens, de sorte qu’Il a pu leur dire: «Je vous ai dit ces choses, pendant que je demeure auprès de vous» (14, 25). Grâce à cette présence divine, personnelle, l’Apôtre Jean a pu écrire: «Nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père» (1, 14); «le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître» (v. 18); «Ce que nous avons entendu -vu -contemplé -touché -nous vous l’annonçons» (1 Jn. 1,1-3).
Pour résumer, la présence personnelle de Jésus auprès des siens rend possible la contemplation, apporte la connaissance, et produit en eux la conviction, le courage et la consolation. Son départ mettra-t-il fin à toutes ces bénédictions, les plongera-t-il dans la solitude? Nullement, car Celui qui est promis viendra demeurer auprès d’eux pour leur assurer la même présence divine et personnelle. Cette présence, bien que spirituelle, invisible aux yeux de la chair, n’en sera pas moins réelle, bénéfique, réjouissante. Bien plus encore, Jésus dit que par la présence de l’Esprit, le Père et le Fils seront aussi présents: «. ..je viendrai vers vous» (14,18); «Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera; nous viendrons vers lui, et nous ferons notre demeure auprès de lui» (v. 23) !
(3) «. ..et il sera en vous.» Voilà du nouveau! Yahveh était descendu pour être au milieu des siens; Jésus est venu auprès des siens. L’Esprit de la promesse établira sa demeure dans le croyant. Présent dans son incarnation, Jésus restait pourtant extérieur à ses disciples; maintenant, Il leur deviendra intérieur, dans cette union mystique et mystérieuse dont Il a tant parlé – le pain de vie (ch. 6), le cep et les sarments (ch. 15), – et qui sera réalisée dans la personne du Saint-Esprit. Et c’est cela la vie éternelle, non pas une «chose» – un quelconque billet gratuit pour le ciel – mais une personne, Christ en nous, l’espérance de la gloire!
Oui, le chrétien est celui en qui habite l’Esprit, en qui, par conséquent, habitent aussi le Père et le Fils. L’Apôtre Paul nous annonce un fait accompli: «Nous avons tous, en effet (il écrit aux chrétiens de Corinthe) été baptisés en un seul Esprit, pour former un seul corps» (le corps de Christ, 1 Cor. 12, 13). Au moment de notre conversion, l’Esprit établit sa demeure en nous et nous régénère, c’est-à-dire qu’Il nous greffe, nous attache, nous lie, nous unit à Jésus-Christ pour que, désormais, nous vivions de sa vie de ressuscité.
AVANTAGEUX!
«Il vous est avantageux que je m’en aille», dit le Seigneur. Car en la personne du Saint-Esprit, Il sera infiniment plus présent – si j’ose dire – que pendant son incarnation. A sa présence corporelle sera substituée une présence spirituelle; à sa présence extérieure aux croyants sera substituée une présence intérieure; à sa présence locale en un corps de chair sera substituée une omniprésence, qui sera à la fois une présence communautaire au milieu des saints, et une présence personnelle et individuelle auprès de et dans chaque croyant.
Enfin, la promesse de l’Esprit est définitive: « afin qu’il demeure éternellement au milieu de vous» (14, 16). Jésus n’a vécu qu’un peu plus de trente ans sur la terre. Mais une fois donné, l’Esprit-Saint ne sera plus jamais retiré: avec nous Il attend le glorieux retour du Seigneur, avec nous Il sera enlevé sur des nuées. Il est à nous, maintenant et pour l’éternité, à condition que nous soyons venus à Jésus-Christ, par la repentance et la foi, pour reconnaître en lui notre Sauveur et notre Maître personnel.
- Edité par Horton Frank
2. L’unité de l’ Assemblée
La civilisation moderne recherche la solidarité dans tous les domaines, car elle pressent un péril. Ainsi, dans le domaine religieux, l’oecuménisme est présent, face à un sentiment de catastrophe imminente. Mais le croyant ne s’étonne point de l’agitation présente, inscrite au programme prophétique de la Bible. Il sait que la colère de Dieu va bientôt s’abattre sur «les habitants de la terre» alors que l’Eglise de Dieu aura été enlevée.
1. Cor. 12, 13: «Nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps. »
C’est un fait accompli, basé sur la descente du Saint-Esprit, à la Pentecôte.
Gai. 3, 27-28: «Vous tous qui avez été baptisés pour Christ, vous avez revêtu Christ»
Ainsi, le croyant est, à sa nouvelle naissance, «caché» en Christ; par l’Esprit, il est un avec Lui et avec tous les croyants. C’est donc une unité de vie, unité réelle quoiqu’invisible. Nous tirons notre vie de Christ et sommes ainsi de la même famille. Comme enfants de Dieu, nous ne pouvons nier cette unité, mais sommes exhortés à «la conserver par le lien de la paix» (Eph. 4, 3).
3. L’aspect universel et local de l’Assemblée
Elle est représentée dans son ensemble
-comme le corps de Christ (Eph.1, 22; Col. 1, 18-24; 1 Cor. 12, 12-13)
-comme maison de Dieu (Eph. 2,19-22; 1 Tim. 3, 15-16; 1 Pi. 2,5)
-comme épouse de Christ (Eph. 5, 32; Apoc. 19,7; 22,17)
-comme chandelier (Apoc. 2 et 3)
Ainsi, elle embrasse la totalité des croyants où qu’ils soient. Comme assemblée locale, elle comprend tous les croyants d’un lieu déterminé (par ex. Corinthe) et doit être l’expression de toute l’Assemblée de Christ (2 Thess.1, 4; 1 Cor. 1, 2).
4. L’ordre dans l’Assemblée
Elle n’est ni une corporation, ni une organisation dirigée par un comité central. Chaque église locale est directement responsable et dépendante du Seigneur. La charge d’ancien est limitée à ce rassemblement, tandis que les dons (charismes) sont accordés «pour l’utilité commune», c’est-à-dire pour l’ensemble des croyants, Mais il y a inter-dépendance conditionnelle entre les églises locales dont Rom. 15, 7 nous trace la ligne: «Recevez-vous les uns les autres, comme aussi le Christ vous a reçus.» Paul parle aussi de lettres de recommandation (2 Cor. 3, 1) que le croyant devrait remettre à l’église d’un lieu qu’il visite, et où il n’est pas connu.
a) Conditions pour recevoir une personne
-la foi en Jésus-Christ
Actes 16, 31: «Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé.»
Marc 16, 16: «Celui qui aura cru et qui aura été baptisé, sera sauvé.»
-le baptême
1 Pi. 3, 21: «le baptême. ., l’engagement à Dieu d’une bonne conscience», Il représente simplement notre mort à tout ce qui a trait au vieil homme. Nous sommes plongés (telle est la traduction du mot grec «baptizo» ) avec le Christ dans sa mort. Nous nous engageons, par cet acte, à renoncer à nous-mêmes pour nous donner entièrement à Jésus-Christ. Nous entrons dans la carrière d’une vie consacrée à Christ.
Le baptême ne sauve pas: il représente simplement un acte d’obéissance à un ordre donné par le Seigneur lui-même.
-une conduite pure
le croyant doit avoir le témoignage d’une bonne conduite spirituelle et morale (1 Cor. 5, 13; 2 Jean 8-10).
b) Discipline
Nous avons un cas dans 1 Cor. 5. Il s’agissait d’un frère qui était tombé dans le péché. Les faux docteurs doivent aussi être mis sous discipline (Gai. 5, 9; 2 Pi. 2,1-3; Tim. 1,20; Tim. 2, 18).
Le but de cette discipline est d’amener telle âme à la repentance, à l’abandon de son péché, moral ou spirituel, pour la restaurer et la réintégrer à la communion de l’église (2 Cor. 2, 5-11; 1 Cor. 13, 4-8).
Mais quelle attitude doit prendre l’assemblée à l’égard
-des faibles? «Venez en aide aux faibles» (1 Thess. 5, 14)
«Portez les infirmités des faibles» (Rom. 15, 1-2)
-des opposants?
«Nous supportons tout afin de ne mettre aucun obstacle à l’évangile du Christ» (1 Cor. 9, 12)
«Si quelqu’un n’obéit pas à notre parole. ..notez-le, n’ayez pas de commerce avec lui, afin qu’il en ait de la honte; ne le tenez pas pour un ennemi, mais avertissez-le comme un frère» (2 Thess. 3, 14-15).
«Les reprendre avec douceur, en attendant que Dieu leur donne peut-être la possibilité de se repentir et de connaître de la vérité» (2 Tim. 2, 25).
-de ceux qui sont surpris en faute? «Quand même un homme s’est laissé surprendre par quelque faute, vous qui êtes spirituels! redressez un tel homme dans un esprit de douceur. ..(Gai. 6, 1-5).
«Si ton frère pèche, reprends-le, et s’il se repent, pardonne-lui» (Luc 17, 3-4; Mat th. 18, 15-17).
-de ceux qui parlent sans profit? «auxquels il faut fermer la bouche» (Tite 1 , 9-14)
«Que tout se fasse pour l’édification. ..que les prophètes parlent, deux ou trois, et que les autres jugent» (1 Cor. 14, 26-29).
-de ceux qui causent des divisions?
«Or, je vous exhorte, frères, à avoir l’oeil sur ceux qui causent des divisions et des occasions de chute. ..éloignez-vous d’eux» (Rom. 16, 17-18).
«Veillez» (Actes 20, 30-31).
«Rejette l’homme sectaire après une première et une seconde admonestation …» (Tite 3, 9-11).
«Je lui résistai en face. ..et lui dis devant tous» (Gal. 2, 11-14).
«Ceux qui pèchent, reprends-les devant tous, afin que les autres aient de la crainte» (1 Tim. 5, 20).
Il est intéressant de voir que lorsqu’il est question de discipline, il ne s’agit jamais d’une assemblée locale en tant que collectivité, mais toujours de personnes individuelles.
L’édification et le bon ordre dans l’assemblée reposent sur les quatre piliers suivants:
-sa base: le salut en Jésus-Christ
-son centre: Jésus-Christ
-sa puissance: le Saint-Esprit
-son autorité: la Bible
- Edité par Lüscher Henri
Syncrétisme: Une déclaration du Concile du Vatican sur l’Indouisme, le Bouddhisme, l’Islam, le Judaïsme et les autres religions non chrétiennes, inquiète les commentateurs protestants. Dans «Réforme», le pasteur A. Finet écrit: «Cette déclaration ne donne-t-elle pas à penser que, parmi toutes les religions des hommes, le christianisme est simplement la meilleure?». Il se demande si «l’Eglise catholique romaine ouvre la porte sans s’en rendre bien compte au syncrétisme religieux». Dans cette attaque contre la Révélation que dénonce le Dr Visser’t Hooft dans son récent ouvrage, «l’Eglise face au Syncrétisme», le signe le plus récent serait-il la déclaration «votée avec chaleur par les pères, à la fin de la troisième session du Concile du Vatican?» (S.OE.P.I., 3 décembre 1964).
Malheureusement, nous devons dire qu’une autre forme de syncrétisme, déjà très répandue dans les milieux dits chrétiens, et même oecuméniques, est le mélange, sur le plan pratique, des convictions évangéliques et des négations libérales. l’Eglise Réformée de France n’a-t-elle pas déclaré à New-Delhi qu’elle était elle-même «pluraliste» en face de la doctrine de la divinité du Christ et de la trinité? Les Eglises Réformées de Suisse ont exprimé une position analogue, beaucoup d’autres n’ont rien dit, mais il est clair que le C.O.E., malgré sa base, groupe des tenants de «plusieurs Evangiles» contradictoires (cf. Gai. 1 , 6-9).
Dans le «Christian Century» du 15 juillet 1964, D.-W. Ferm donne les étranges précisions suivantes: «Un éminent Jésuite américain a relevé avec approbation le fait que beaucoup de catholiques intellectuels n’acceptent plus littéralement la naissance miraculeuse du Christ, mais la conçoivent symboliquement, puisque tout langage est symbolique en soi.» M. Ferm ajoute: «Je confesse que moi-même, avec beaucoup d’autres, ne puis, en bonne conscience, accepter littéralement quelques-unes des principales doctrines de la foi chrétienne, doctrines qui maintenant paraissent fausses, dénuées de sens et de portée, doctrines qui souvent font plus de mal que de bien en nous séparant des autres, et en nous éloignant des éléments plus importants de notre foi. Beaucoup d’autres doctrines historiques ont besoin d’une interprétation radicale, en particulier la Trinité, l’Eglise et la Résurrection. Ou bien nous donnerons à ces croyances une signification cadrant avec la révolution intellectuelle moderne, ou alors nous ferions mieux de les abandonner, car le monde n’écoute plus nos pieux discours de perroquets. Dans une prochaine génération, ces doctrines-là pourraient paraître aussi superflues et dénuées d’importance que celle de la naissance miraculeuse aujourd’hui. La réinterprétation de la religion doit être orientée vers un universalisme vivant qui parle à tous les hommes, et non pas vers un esprit de chapelle réservé à quelques élus.»
Voilà peut-être, en effet, le plus grand danger de l’avenir: avec Rome, qui ne peut rien changer à la lettre infaillible de ses dogmes, l’accord risque de se faire, par delà les formules, au moyen d’une «réinterprétation» libéralisante de toutes les doctrines.
Qu’un tel syncrétisme ait tendance à englober aussi les religions non chrétiennes, nous venons de le voir. En voici d’autres indications. Au centre universitaire d’études oecuméniques à Bossey, le professeur R. Martin-Achard, doyen de la Faculté de Théologie de l’Université de Genève, a déclaré: «La réflexion entre le peuple juif et l’Eglise paraît entrer dans une nouvelle phase. L’antisémitisme est mis au pilori. ..Il apparaît à quelques théologiens que la présence d’Israël est nécessaire au progrès du mouvement oecuménique. Certains n’hésitent pas à dire que l’unité de l’Eglise ne se fera pas sans le peuple juif. La famille de Dieu ne peut se retrouver au complet que si le fils aîné s’assied à la table commune» (S.OE.P.I., 8 oct. 1964). Toute la question est de savoir si l’on va s’entendre entre «chrétiens» et juifs en passant sous silence la divinité de Jésus-Christ (unique divergence réelle), ou plutôt si Israël, selon la prophétie, se laissera sauver par son divin Messie.
En attendant, on apprend de Melbourne (Australie) que dix mille personnes ont participé à la première campagne oecuménique organisée dans cette ville avec la collaboration d’orateurs protestants, catholiques romains et juifs (S.OE.P.I., 21 mai 1964). En Louisiana (U.S.A.), les protestants, les catholiques romains et les juifs de Bâton-Rouge ont préparé une «campagne pour apprendre à se mieux comprendre». Elle débuta en janvier et comporta des visites de paroisse à paroisse et d’église à synagogue (S.OE.P.I., 17 déc. 1964). De son côté, Radio-Vatican, dans un commentaire officiel sur le nouveau secrétariat du Vatican pour les non chrétiens, a lancé un appel aux religions du monde à s’unir contre la croissance de l’athéisme. «Le grand combat du monde contemporain est par-dessus tout spirituel et religieux. Il se déroule entre l’athéisme et le matérialisme, d’une part, et la foi en Dieu, de l’autre. Tout comme l’athéisme tend à former une seule organisation pour détruire la foi en Dieu, ceux qui croient en Dieu et L’aiment doivent chercher à former un seul front» «Christianisme au X Xe siècle, 17 sept. 1964).
Le modérateur de l’Eglise Unie du Canada, élu récemment, le Dr E.-M. Howse, a milité comme l’un des chefs de l’Union Islamo-Chrétienne (Moslem Christian Fellowship). En 1956, il fit parler dans son église le sheik Muhammed Bahjat AI-Bitar. Selon le journal «The Globe and Mail», des 5 et 6 mars 1956, il fut déclaré à l’auditoire: «Les différences entre l’Islam et le Christianisme sont aussi minimes que celles qui séparent les 300 dénominations chrétiennes des Etats-Unis, pour des questions de virgules. Que vous vous appeliez chrétien ou musulman, les croyances sont les mêmes. Les différences ne sont que dans les rites.» D’après le même journal, le Dr Howse exprima l’espoir final de voir toutes les trois religions monothéïstes (Christianisme, Islam, Judaïsme) groupées en une seule organisation (cité par Gospel Witness, 17 septembre 1964).
Nous pourrions multiplier de telles citations, toutes récentes, mais force nous est d’arrêter là notre tour d’horizon. Chaque année qui passe démontre avec plus d’évidence la vérité qui nous est apparue depuis longtemps: l’unité véritable ne ressort pas du contact ou du heurt des Eglises plus ou moins fidèles à la Parole de Dieu. Elle est une réalité spirituelle sur le seul plan de l’Eglise, corps de Christ, entre les croyants régénérés par le baptême du Saint-Esprit, sur la base chère aux Réformateurs, de l’unique autorité de l’Ecriture tout entière.
Puissions-nous recevoir chaque jour la grâce de manifester cette unité-là dans la vérité, l’amour et le discernement de la volonté de Dieu!
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique».
- Edité par Pache René
CONSIDÉREZ UNE MERVEILLE
Il s’agit de l’homme vers lequel regardent encore aujourd’hui les Juifs: Moïse. «La LOI a été donnée par Moïse.» Ainsi, le Juif connaît l’Eternel par l’intermédiaire de cet homme. Mieux encore qu’Abraham, il est leur prophète, leur tête de file, l’homme de Dieu qui leur a tracé le chemin. Un jour, Moïse vit un buisson qui était tout en feu et ne se consumait pas. Il dit alors: «Je vais faire un détour pour considérer cette merveille, et savoir pourquoi le buisson ne se consume pas. L’Eternel vit que Moïse se détournait de son chemin pour regarder.»La vie religieuse, ou pour mieux dire spirituelle, de Moïse a commencé à ce moment. Si cette heure, telle qu’elle est décrite, s’était écoulée différemment, l’histoire de Moïse eût été autre et ne nous aurait pas été rapportée. Il y a, ici-bas, certains moments-clés, moments de décision, moments où l’homme a la faculté de choisir. Moïse fit ce jour-là, de sa libre initiative, le choix de perdre un moment, de se détourner de son chemin, de laisser son troupeau, pour considérer une merveille. De loin, cela paraît fort raisonnable, et nous en aurions fait tout autant, n’est-ce pas?
Cependant, nous lisons que «L’Eternel vit que Moïse se détournait». Or, aujourd’hui, il y a une merveille à votre portée; elle a nom Christianisme. Vous êtes-vous détourné pour l’examiner? Avez-vous pris le temps de le faire? Sans doute, comme le buisson ne se consumait pas, le christianisme, le vrai, ne fait pas des éclats, n’explose pas! Il travaille la conscience; il est une force spirituelle; il est dans le coeur de l’homme. «Le Royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. Car voici. ..il est au-dedans de vous» (Luc 17, 20-21). Dieu voit, sait, connaît nos pensées. Il sait si vous décidez de vous pencher sur ce problème, si vous allez faire pour cela un sacrifice quelconque, temps, argent, convenances. C’est un calcul. En vaut-il la peine? Les Evangiles vous annoncent que l’enjeu en est la vie éternelle. Serait-ce peut-être une merveille à voir?
L’Eternel vit le geste de Moïse. Il lui confia, à cause de ce fait, une tâche. Mais, passant de Moïse jusqu’à notre époque, nous croyons que Dieu a aussi une tâche pour tout homme qui, se détournant, vient à Lui pour s’enquérir d’un chemin conduisant à la vie éternelle. Ne serait-ce pas une merveille à réaliser?
- Edité par Promesses
Car Dieu | l’Auteur | de TON salut |
a tellement | la grandeur | de TON salut |
aimé le monde | le bénéficiaire | du salut |
qu’Il a donné | le moyen | de TON salut |
son Fils unique | le don | pour TON salut |
afin que quiconque | l’universalité | du salut |
croit en Lui | la condition | de TON salut |
ne périsse point | la conséquence | de TON salut |
mais qu’il ait | l’actualité | de TON salut |
la vie | le but | de TON salut |
éternelle | l’indestructibilité | de TON salut |
- Edité par Promesses
Les disciples de Jésus sont terrassés par les mauvaises nouvelles qu’ils viennent d’apprendre – trahison de Judas, départ du Seigneur, reniement de Pierre – et les questions angoissantes se multiplient dans leur esprit. Cependant Jésus… n’est pas encore prêt à leur parler à coeur ouvert; Il doit préparer le terrain d’une autre manière.
TRIPLE PRÉPARATION
Jésus lave les pieds de ses disciples, non pas uniquement par souci de respecter les coutumes juives, mais aussi et surtout pour purifier leur coeur, pour en extirper toute ambition, tout égoïsme, tout orgueil, en les conduisant à s’humilier lorsqu’Il assume à leur place, Lui le Seigneur, le rôle de serviteur.
Ensuite doit s’en aller celui qui, entre les mains du diable, s’est déjà éloigné au delà de tout espoir de récupération, et n’est plus à même d’écouter, de recevoir ou de comprendre les paroles de Jésus. Le Seigneur veut être seul avec ceux que le Père lui a donnés. Judas Iscariot doit sortir dans la nuit.
En troisième lieu, Jésus, avant d’ouvrir son coeur, institue la Sainte-Cène, ce repas si simple et pourtant si profond et si solennel, qui nous rappelle par les signes du pain et de la coupe, ses souffrances, son corps brisé, son sang versé.
SUJETS DE CONSOLATION
C’est ainsi que Jésus aborde le discours que nous trouvons dans les ch. 14 à 16 de l’Evangile de Jean, et qui sera suivi par la prière sacerdotale du ch. 17. Une partie sera prononcée dans la chambre haute, le reste le long du chemin qui contourne les murailles de Jérusalem pour remonter le torrent du Kidron et conduire au jardin de Gethsémané. Troublé en son propre esprit plus que nous ne pourrions l’imaginer, Jésus met le comble à son amour pour les siens: Il pense à leur tristesse. ..
Au ch. 14, Jésus affirme d’abord qu’Il est lui-même un sujet de consolation et de joie pour les disciples. «C’est moi qui suis le Chemin, la Vérité et la Vie! Nul ne vient au Père que par moi» (v. 6). S’Il s’en va, c’est pour aller auprès du Père et leur préparer une place. Son absence ne sera pas définitive, car Il reviendra quand Il aura achevé ce travail de préparation, et prendra les siens pour qu’ils soient désormais et pour toujours avec lui. Jésus est le Sauveur qui suffit à tous égards!
Quoi que ses disciples demandent en son nom au Père, Jésus le fera. Ainsi le Seigneur se présente lui-même aux disciples comme le sujet de consolation par excellence.
Mais sont-ils pleinement rassurés pour autant? Ne se disent-ils pas: « Tout cela est bien réconfortant. Pourtant tu viens de dire que tu vas nous quitter, et que nous ne pourrons te suivre. A quoi bon, alors, trouver notre consolation en toi, si tu n’es plus à notre côté, là où nous pourrions te voir, te toucher, t’entendre, te demander conseil?» Et c’est là, dans ce contexte, que Jésus commence à parler du Saint- Esprit: la promesse de l’Esprit constitue le second grand sujet de consolation du ch. 14, et sera aussi le thème principal de tout le discours.
UNE PROMESSE RÉJOUISSANTE
«Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Paraclet. ..» (v.16). Une première question se pose aussitôt: Qui donne ou envoie le Saint- Esprit? (Nous ne voulons pas évoquer ici la grande controverse qui dresse, depuis des siècles, une barrière dogmatique entre les églises catholique romaine et orthodoxe, et qui tourne autour de la légitimité du mot latin Filioque.) Que dit le Seigneur? Dans deux textes, Il déclare que c’est le Père qui donnera l’Esprit, en exauçant la prière du Fils (14: 16, 26). Cependant, deux autres textes, tout aussi clairs, semblent dire le contraire: c’est Jésus qui l’enverra de la part du Père (15: 26; 16: 7)!
Si, comme nous le croyons, Jésus ne se contredit pas, ces affirmations se complètent harmonieusement. Ce qui est clair, alors, c’est que le jour de Pentecôte, agissant ensemble et d’un commun accord, le Père et le Fils ont envoyé l’Esprit qui avait été promis. Toutefois – et c’est cela qui est important -, pour que ces promesses s’accomplissent, il a fallu que Jésus s’en aille comme Il l’avait dit, remonte au ciel et prenne sa place à la droite du Père.
Quelle en est la portée en ce qui nous concerne? Tout simplement ceci: l’événement du jour de Pentecôte, la descente du Saint-Esprit sur l’Eglise, n’est rien moins qu’une démonstration éclatante et définitive que Jésus avait dit vrai: Il est le Fils unique et éternel venu du Père, Il est bel et bien ressuscité d’entre les morts, ayant accompli une oeuvre de rédemption parfaite et agréée par le Père, Il est rentré auprès du Père. Le jour de Pentecôte est avant tout une manifestation de la victoire, de l’autorité suprême, et de la gloire de notre Seigneur Jésus- Christ; il confirme le bien-fondé de notre foi, et doit nous pousser à éclater en louanges et actions de grâces.
QUELQU’UN D’AUTRE
«Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Paraclet» (Jean 14 : 16).
Que signifie ce petit mot autre? Deux mots grecs peuvent être traduits par autre: d’abord hétéros, qui signifie d’une catégorie ou d’un genre différent, c’est-à-dire d’une différence qualitative (d’où les mots français hétérogène et hétéroclite, par exemple). Cependant, Jésus utilise non pas ce mot-là, mais l’adjectif: allon: «Je prierai le Père, et il vous donnera un autre Paraclet (allon parakléton).» Ce petit mot allon veut dire autre, mais du même genre, de la même essence. Par conséquent, ce Paraclet (1) que promet Jésus sera quelqu’un qui lui ressemble, dans une ressemblance qui est d’autant plus totale que le même titre de Paraclet est attribué par l’Apôtre Jean à Jésus (1 Jean 2 : 1) !
Voici donc un nouveau sujet de réconfort pour les disciples: Si Jésus s’en va pour être leur Paraclet auprès du Père, ils seront consolés dans la perspective de l’avènement d’un «nouveau» Paraclet. ..voire, ils ne perdront pas au change, bien au contraire, car Celui qui prendra la relève ressemble à Jésus, et Il continuera l’oeuvre que Jésus a commencé d’accomplir. C’est pour cela que le Seigneur peut continuer en substance: «Je ne vous abandonnerai pas – je ne vous laisserai pas orphelins – vous ne serez pas laissés seuls pour vous débrouiller sans mon secours» (v. 18).
Mais Jésus va plus loin encore: «II vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le Paraclet ne viendra pas vers vous; mais si je m’en vais, je vous l’enverrai» (16: 7). Non seulement les disciples ne perdront pas au change, parce que Jésus s’en va et le Saint-Esprit vient, mais cela leur sera avantageux! N’est-ce pas surprenant? Que peut apporter l’Esprit de plus que ce que Jésus a apporté? Que peut-il faire de plus que ce que Jésus a fait? En quoi peut-il être plus précieux – supposer que cette question soit légitime? – En quoi consiste l’avantage?
(1) Nous utilisons à dessein Paraclet, car Consolateur n’en donne qu’un sens entre plusieurs.
- Edité par Horton Frank
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