PROMESSES

I. LE LENDEMAIN DE LA MORT

La mort (du grec Thanatos) est la dislocation de la personne humaine, dislocation provisoire (jusqu’à la résurrection). Cette séparation entre l’âme et le corps constitue une terrible épreuve au sens physique et par sa seule perspective, au cours de la vie. Cette brisure de la personne est une mystérieuse absurdité, tel est le salaire du péché (Rom. 6-23).

Que sera le lendemain de la mort? Non pas l’anéantissement, mais une survie: survie pour la vie éternelle de félicité ou pour le châtiment (Math. 25-46).

Le «comment» de cette survie

a) Faut-il accepter la doctrine romaine du purgatoire (lieu de souffrances où les âmes des justes achèvent d’expier leurs péchés avant d’entrer dans le Ciel)? Cette doctrine est contraire à la doctrine de rédemption parfaite par Christ, car elle suppose une expiation méritoire de notre part.
Le Nouveau Testament est muet sur le purgatoire.
b) Faut-il croire au sommeil des âmes après la mort, dans l’attente de la résurrection?
Cette doctrine trouve son point d’appui dans: 1) Dans les passages de l’Ancien Testament relatifs au séjour des morts (Scheol.); et 2) Dans les passages du Nouveau Testament où les morts sont évoqués comme des êtres qui dorment (Actes 7-60; I Thess. 4, 13-14; Jean 11, 11).
Mais 1) Jésus a magnifiquement redressé la doctrine du Scheol en proclamant: «Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra quand même il serait mort» (Jean 11, 25). 2) Quant aux allusions au sommeil, elles ne peuvent être que des images s’appliquant au corps qui attend dans la poussière le jour du réveil de la résurrection. Car Jésus affirme que l’âme croyante ne connaîtra jamais la mort (Jean 11, 26). Or l’âme non rachetée ne connaîtra pas davantage l’anéantissement.

Après la mort, c’est le paradis pour le racheté. le paradis (séjour des âmes) n’est pas encore le Ciel (séjour des ressuscités). C’est au paradis que, aussitôt après sa mort, devait être le brigand repentant (Luc 23-43). Le paradis est fait de la présence bénie du Christ «aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis»).

Après la mort, c’est l’enfer, le châtiment pour les rebelles (Matt. 25, 46). Sous les figures de la flamme (Luc 16, 24), du feu qui ne s’éteint point (Matt. 3, 12; 25, 41) de la géhenne (Matt. 18, 9; 5, 22), des ténèbres du dehors (Matt. 25, 30), de la seconde mort ou de l’étang de feu (Apoc. 21, 8), l’enfer se révèle d’un réalisme tragique, effroyable et sans limite. Car, «après la mort suit le jugement» (Hébr. 9, 27). Le récit de Lazare et du mauvais riche est particulièrement suggestif à cet égard (Luc 16,22-23). Le châtiment est éternel (Matt. 25, 46).
C’est donc ici-bas que se décide notre sort éternel. Quel appel à la décision sans délai! Demain, peut-être, il sera trop tard (Hébr. 3, 13-15).


LE PARACLET

Au cours de son entretien dans la chambre haute (Jean 14, 15 et 16), Jésus donna trois noms ou titres à l’Esprit, noms qui renferment une grande richesse d’enseignement sur la personne, le caractère et les prérogatives du Saint-Esprit, ainsi que sur son oeuvre visible et invisible, tant dans la vie du croyant que dans celle de l’Eglise. Le premier nom qui retiendra notre attention est le «Paraclet», adaptation française du grec «Parakletos». Sa traduction dans le texte Segond, «Consolateur» (14: 16, 26; 15: 26; 16: 7, 13), n’est peut-être pas la meilleure, bien qu’elle en donne une des nuances. C’est pourquoi nous nous permettons d’utiliser Paraclet dans cet article, tout en nous proposant d’en examiner les diverses significations. Les deux autres titres, que nous devons réserver pour des études ultérieures, sont «l’Esprit de la Vérité» (14: 17; 15: 26 et 16: 13), et «I’Esprit-Saint» (14: 26). Il ne pourrait être question, toutefois, de séparer ces titres les uns des autres, car l’oeuvre de l’Esprit est une et indivisible. Cependant, nous pouvons les contempler sous divers angles, afin de saisir les multiples aspects de son oeuvre.

REPRÉSENTANT

«Je prierai le Père et Il vous donnera un autre Paraclet» (Jean 14 : 16). Ce titre renferme plusieurs sens destinés à nous réjouir le coeur, nous encourager, nous fortifier et nous consoler dans ce chemin de pèlerinage parfois difficile et douloureux. Jésus en donne la première nuance dans les versets qui suivent. «Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous» (v. 18). De quel avènement Jésus parle-t-il là? «Si quelqu’un m’aime, il gardera ma Parole, et mon Père l’aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui» (v. 23). De quel avènement s’agit-il: de son retour en gloire, que nous attendons par la foi, ou d’un autre avènement lié à la promesse de l’Esprit? Il paraît bien clair que ces promesses, «je viendrai -nous viendrons» font allusion à la promesse de l’Esprit! Il est vrai qu’au début de ce chapitre, le Seigneur promet de revenir pour les siens. Ici, cependant, d’après le contexte, Jésus parle, non pas de son retour à la fin de l’âge de la grâce, mais de la promesse de l’Esprit, et Il dit en substance: «Lorsque l’Esprit viendra, je viendrai; lorsque l’Esprit viendra, nous viendrons, mon Père et moi; lorsque l’Esprit établira sa demeure chez vous, mon Père et moi nous établirons notre demeure chez vous.»
Ainsi Paraclet veut dire, d’abord, que le Saint-Esprit est le Représentant de la sainte Trinité. Nous avons déjà vu qu’Il est envoyé à la fois par le Père et le Fils. Ces divers aspects d’une étroite association nous rendent attentifs au fait que les trois Personnes de la Trinité sont indissociables les unes des autres. Nous ne pouvons pas en séparer la substance. Là où l’un des membres de la Trinité est actif, les deux autres le sont aussi, associés à son oeuvre. Il est vrai que dans la réalisation successive des différentes étapes de 1’oeuvre du Salut, il y a eu en quelque sorte une répartition du travail: l’Ecriture attribue l’élection et la prédestination à Dieu le Père; c’est Dieu le Fils qui, descendu sur la terre, a pris un corps d’homme pour aller jusqu’à la Croix souffrir, Lui, la Victime expiatoire, l’Agneau qui ôte le péché du monde; et au temps actuel où nous vivons, appelé parfois la dispensation du Saint-Esprit, c’est ce dernier qui habite dans nos coeurs. Pourtant, nous pouvons affirmer que parce que le Saint-Esprit habite en nous, il est aussi vrai, par là même, que Dieu le Père et Dieu le Fils habitent eux aussi en nous. Bref, si par la foi vous avez reconnu en Jésus-Christ votre Sauveur personnel, et vous vous êtes donnés à Lui, Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit habitent dans votre coeur! Et cela en vertu du fait que dès le moment de votre nouvelle naissance, vous avez reçu l’Esprit, vous avez été baptisés par ou dans le Saint-Esprit. Il s’agit, donc, d’une représentation au sens le plus absolu, le plus intense que l’on puisse imaginer.

CONSOLATEUR

Un autre sens de Paraclet est suggéré par une analyse de ce mot dans l’original. Paraclet est composé de deux mots: la préposition para, qui veut dire «auprès de» et kletos, adjectif qui dérive du verbe kaleo, et qui signifie «appelé». le Paraclet est, littéralement, Celui qui est «appelé auprès de» (il est sous-entendu qu’Il est appelé auprès des enfants de Dieu).
Certains Pères de l’Eglise, par une petite entorse exégétique, ont rapproché ce mot Paraclet du participe présent actif parakalon, et lui ont donné le sens de ce participe: Celui qui encourage ou console. Ainsi, ils y ont vu la notion du Consolateur. Cette interprétation, bien qu’ elle ne corresponde pas au sens classique principal de Paraclet, est pourtant très répandue dans nos versions modernes (cf. Segond: «Consolateur» et diverses versions anglaises: «Comforter». Bien qu’il s’agisse là d’une entorse, nous pouvons déclarer cependant ce que notre expérience confirme, savoir que le Paraclet est bel et bien le Consolateur! l’auteur de ces lignes a récemment perdu un frère dans un accident de voiture. Dans le deuil et les larmes, il a pu connaître une fois de plus cette paix indicible, cette joie intérieure qui sont humainement inexplicables, parce qu’elles ont une origine et un caractère surnaturels. Oui, nous ne sommes pas de ceux qui pleurent sans espérance, parce que nous savons que lorsqu’il plaît au Seigneur de reprendre un ami ou un parent bien-aimé auprès de lui, ses souffrances sont finies et nous nous réjouissons dans la certitude de le revoir un jour dans la gloire. Nous avons le Consolateur qui calme notre coeur et nous inonde de paix dans la souffrance et dans le chagrin.
Mais quel genre de Consolateur est-il? Nous protège-t-il de l’épreuve, s’interpose-t-il entre nous et les difficultés comme une sorte d’amortisseur? Non, pas du tout: Il est le Consolateur qui nous fortifie, afin que nous puissions supporter l’épreuve et en sortir vainqueurs. Il est comme une barre de fer dans la colonne vertébrale! Il n’a jamais promis de nous épargner l’épreuve, ni la souffrance; en revanche, Il nous assure le calme intérieur, la force, le courage, la persévérance et la confiance nécessaires pour traverser toute épreuve et en sortir fortifiés; en vainqueurs, nous louons son Nom et rendons témoignage à sa présence et à sa puissance en nous. Ce mot «Consolateur» devrait être rapproché du verbe latin confortare, dont le sens littéral est «rendre fort avec». En l’occurrence, le mot «Soutien» serait peut-être à préférer au mot «Consolateur». Grâce à ce Soutien, au lieu de prendre la fuite, nous recevons le courage de faire face aux réalités de la vie, aussi dures soient-elles.
De plus, le Consolateur-Soutien nous relève lorsque nous sombrons dans le découragement. Qui n’a pas connu ce terrible sentiment d’échec, de faiblesse personnelle? Qui ne s’est pas dit un jour: «Je ne vaux rien: je suis infiniment loin d’être ce que le Seigneur attend de moi!»? C’est alors que le Saint-Esprit nous encourage, nous renouvelle et nous donne la force de continuer. C’est aussi Lui qui, vrai Pasteur, restaure le chrétien après la défaite. La vie chrétienne ne vaudrait pas la peine si ce Berger divin ne prenait pas soin de notre âme, ne nous purifiait pas, ne nous transformait pas. Y a-t-il un ministère plus négligé dans nos Eglises et Assemblées que le ministère pastoral? Que de luttes, que de difficultés connues par tel frère, telle soeur, alors que les autres, insensibles, indifférents, ne se doutent de rien! Eh! bien, l’Esprit-Saint, Lui, est là pour combler ces lacunes et accomplir cette oeuvre de guérison spirituelle, nous rapprocher à nouveau du Seigneur, nous rétablir, nous purifier de notre péché, et nous donner la force de marcher en vainqueurs dans le chemin de l’obéissance.

(à suivre}



UN COMPAGNON

Dieu est au ciel, sur son trône. Il règne éternellement. Il a aussi créé la terre et tout ce qu’elle contient. Aux hommes, il a révélé sa seigneurie, ses lois. Celles-ci ont été condensées dans un livre que nous appelons l’Ancien Testament. Ce livre a été confié à la nation juive. Quant au Nouveau Testament, l’église chrétienne en a pris soin.
Personne n’a jamais vu Dieu. Mais, un jour, Dieu a envoyé son Fils sur la terre. C’était afin de montrer aux hommes qui est Dieu, ce qu’est Dieu. Ainsi, l’homme est un privilégié: il a accès aux sources divines. Il est admis à connaître le Créateur et à communier avec lui, avec sa pensée.
Si personne n’a vu Dieu, beaucoup d’humains ont vu Jésus-Christ. L’apôtre Jean nous le dit: «Personne n’a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui nous l’a fait connaître.» Celui qui a vu le Fils se rend ainsi compte de la personnalité du Père. «Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père; et, dès à présent, vous le connaissez et vous l’avez vu.» Jésus parlait ainsi à ses disciples.

MAIS NOUS! AUJOURD’HUI !

Aujourd’hui, nous ne voyons pas Jésus-Christ. Sur quoi fonder notre assurance? Voici ce que Jésus disait à ses disciples au moment où il allait les quitter, où il allait mourir: «II est avantageux pour vous que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le Consolateur ne viendra point à vous, mais si je m’en vais, je vous l’enverrai.» «Quand l’Esprit de la vérité sera venu, il vous conduira dans toute la vérité.» Qui est ce Consolateur, cet Esprit de la vérité, ce compagnon?

SA PROMESSE

Après avoir été vu par plus de cinq cents disciples, Jésus, oeuvre sur terre accomplie, est monté au ciel. Mais il avait laissé une promesse. Il enverrait un autre lui-même, un autre ami, un avocat, un consolateur, un inconnu qui prendrait bien soin d’eux: le Saint-Esprit.
En général, les chrétiens ignorent tout de la personne et de l’oeuvre du Saint-Esprit, de la troisième personne de la Trinité divine. La Bible est pourtant tout-à-fait explicite à cet égard. A cause de cette ignorance, bien des chrétiens rendent un pauvre témoignage de leur foi.

LE SAINT-ESPRIT

Quelques personnes pensent que le Saint-Esprit est une influence, ou seulement un principe, une idée. D’autres le supposent bien inférieur à Dieu ou à son Fils. Or, le Saint-Esprit fait partie de la Trinité divine; il est Dieu, égal à Dieu, éternel comme Dieu, comme le Fils. la Bible le déclare une personne, le démontre par ses noms, ses oeuvres, ses qualités, ses sentiments. Nous sommes dans le temps, la phase du Saint-Esprit, si l’on peut dire ainsi. C’est lui qui, aujourd’hui, est actif pour, dans, autour des nombreux chrétiens sur la terre.
Comme Jésus était autrefois le compagnon de ses disciples, le Saint-Esprit est aujourd’hui le compagnon du croyant. En effet, Dieu n’oublie aucun des siens. Ce serait étrange si Dieu oubliait. ..après avoir donné son Fils pour l’humanité! Il a un plan pour nous tous. Le Saint-Esprit est chargé de le réaliser. «Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu.» C’est une des merveilleuses vérités que nous enseigne le Nouveau Testament. l’apôtre Paul nous indique le rôle, l’oeuvre de l’Esprit. «Nous..avons tous été baptisés d’un même Esprit, pour former un même corps. Il nous unit à Jésus; Il nous scelle, comme l’on scelle une lettre ou un document. Il ne nous quitte plus. Cette oeuvre de l’Esprit se fait sans que nous nous en rendions compte, sans que nous ayions besoin de demander, de prier.

MAIS, PRENEZ GARDE !

Le service du chrétien est toujours en relation avec le ministère du Saint-Esprit. C’est un point que nous devons observer. Le Saint-Esprit n’appelle pas, ne prête pas son concours à ceux qui sont occupés à des oeuvres malhonnêtes ou mondaines. Pour être employé par le Saint-Esprit, il faut être libre, propre moralement. Si oui, le Saint-Esprit peut remplir, abreuver, stimuler, faire mûrir en vous le fruit de l’Esprit.
A ce moment, votre intérêt pour les choses du monde ira diminuant. Il sera remplacé par la vision des gloires de Christ. Mais prenez encore garde: ce fruit de l’Esprit n’est pas un don constant; il variera selon la volonté, le courage, l’abnégation que vous mettrez en oeuvre pour Dieu.

LIBRE POUR SERVIR DIEU

Le Saint-Esprit sera le compagnon de nos vies. Il nous enseignera le chemin que nous devrons suivre. Il nous montrera les promesses du Père; il nous indiquera la voie pour le glorifier, pour l’adorer. Un compagnon qui nous aime!


14. L’Esprit est comparé à 7 choses:
    -un souffle (Jean 20: 21, 22)
    -un vent impétueux ( Actes 2 : 2 )
    -des langues de feu (Actes 2 : 3, 4 )
    -des fleuves d’eau vive (Jean 7 : 37-39 )
    -un gage et un sceau (Ephésiens 1 : 13)
    -une colombe ( Marc 1 : 10 )
    -de l’huile (I Jean 2 :20 )


5. L’adoration dans l’ Assemblée

Le groupement de chrétiens, église ou assemblée, trouve l’expression la plus profonde de son existence dans la célébration de la cène.
Dans l’église, le chrétien est invité à louer Dieu; il s’adresse à LUI en L’adorant, en Le remerciant, en répandant son âme devant LUI. D’une part, l’adoration monte à Dieu; d’autre part, la Parole de Dieu descend du Père jusqu’à l’église: Dieu s’adresse aux siens par la bouche de ses serviteurs.
Le Nouveau Testament ne connaît ni castes, ni laïcs, ni clergé; il ne connaît que des croyants qui, tous, exercent une sainte sacrificature (1 Pi. 2, 5). Les plus beaux moments, dans les rencontres de l’église, doivent être les heures d’adoration, alors qu’un sacrifice de louange monte des coeurs vers Dieu (Héb. 13, 15; Col. 3, 17; Phil. 3, 3). Serait-ce trop que de remercier Dieu pour tout ce qu’il a accompli à la croix pour nous, dans la personne de Jésus-Christ? Le plus grand cadeau jamais reçu est le don de Dieu, soit son Fils. Or, personne n’accepte un cadeau sans en remercier le donateur. ..Nous verrions des miracles si, dans les églises, tous les croyants ouvraient la bouche pour louer le Seigneur!

A certaines fêtes, les Israélites ne devaient pas se présenter à vide devant l’Eternel (Deut. 16, 17). Nos coeurs sont-ils remplis du Seigneur? «De l’abondance du coeur la bouche parle.» Voilà une question primordiale pour la vie spirituelle de l’individu, mais aussi de l’église, car l’état d’un groupement n’est que le reflet de celui des vies qui le composent. Tiédeur personnelle, tiédeur de l’assemblée: une église est remplie de l’Esprit dans la mesure où le sont les individus qui en font partie. Selon Act. 20, 7 et Jean 20, 21, l’église se réunit le premier jour de la semaine pour célébrer la cène, soit le jour de la résurrection du Seigneur. Pour y prendre part, il y a, selon 1 Cor. 11: 26-34, une condition: «Que chacun s’éprouve soi-même.» Or, l’ennemi s’efforce souvent de nous empêcher de participer à ce repas d’amour et de communion. Nous ne donnerons ici qu’un exemple.

a) Supposons qu’un chrétien soit tombé involontairement dans le péché. Sa conscience, n’étant pas tranquille, l’empêche de prendre part à la fraction du pain. Faut-il rester dans cette condition? Non; Dieu veut que nous lui confessions nos transgressions et que nous y renoncions (Prov. 28, 13). Si le chrétien ne le fait pas, il renie ainsi le souvenir de la mort et de la résurrection du Seigneur. C’est grave, car il serait manifeste qu’il veut persévérer dans sa faute ou qu’il n’a pas la force de s’en séparer.

b) Supposons maintenant que le même chrétien, après avoir péché, s’être humilié et avoir vraiment renoncé à son péché, soit abattu à un tel point qu’il ait le sentiment de n’oser participer à la fraction du pain! Que faire? «Que chacun s’éprouve soi-même» et considère ce que dit l’Ecriture. «Le sang de Jésus-Christ nous purifie de tout péché », de tout péché confessé. Si après avoir manqué, nous avons jugé le mal, si nous l’avons confessé devant Dieu et, éventuellement, devant les hommes, nous pouvons, par la foi, accepter la restauration et nous avons parfaitement le droit de participer à la cène. Nous dirons plus, le devoir.
L’adoration du Seigneur, lors de la fraction du pain en particulier, a la première place dans le cadre de l’église. Pour cela, nous avons besoin d’une vision renouvelée, afin que la tradition ne s’empare pas de notre manière de penser. Ce n’est pas la vérité qui doit être modifiée, mais nos coeurs doivent être rappelés à la vérité. Que Dieu, dans sa grâce, nous visite et nous donne de la fraîcheur d’En-Haut en ces temps de la fin!

6. Diversité des dons (charismes) dans l’Assemblée

«II y a diversité de dons. ..il y a diversité de ministères» (1 Cor. 12). «L’Esprit qui se manifeste en chacun est donné à chacun pour l’utilité commune» (voir aussi Ephésiens 4 et Romains 12). Nous possédons tous des dons, des qualités, des talents naturels. Le Saint-Esprit fait part de dons spirituels. «Quel don ai-je reçu du Seigneur?» Ce don, je ne dois pas le négliger (I Tim. 4, 14). Au contraire, l’apôtre Paul nous exhorte à veiller afin de l’exercer pour l’édification de l’église, et l’apôtre Pierre à le faire sous la direction de l’Esprit (I Pi. 4, 10-11). «Que celui qui distribue des aumônes le fasse avec libéralité; que celui qui enseigne s’attache à enseigner, etc; que celui qui parle parle comme oracle de Dieu.» Que tout se fasse pour l’édification commune.
Les croyants qui exercent un ministère pour l’édification de l’église doivent être estimés selon leurs oeuvres. Ils ont besoin des prières des saints, car l’ennemi en fait un objet particulier de ses attaques (Héb. 13, 17; I Thess. 5, 12-13; Eph. 6, 19).
L’apôtre Paul encourageait le jeune Timothée à ne point négliger les dons de grâce qu’il possédait (I Tim. 4, 11-16). Nous devons aussi encourager les jeunes parmi les églises, car ce sont eux qui, demain, seront appelés à prendre la relève des anciens d’aujourd’hui.

7. Le gouvernement dans l’ Assemblée

Jésus-Christ «est la tête du corps, le chef de l’Eglise» (Col. l. 18). «Nous sommes membres du corps de Christ» (Eph. 5, 30). L’église est soumise à Christ, tout comme chaque chrétien en particulier. C’est donc la tête qui commande et l’église qui obéit. Cette obéissance est acquise par la lecture de la Parole, ainsi que par l’autorité déléguée à certains croyants désignés sous les termes d’anciens ou de surveillants. Le premier terme a trait à l’âge ou à la maturité spirituelle, le second à la fonction. L’autorité est répartie sur plusieurs anciens, dont le service ne s’étend pas au delà du cadre de l’église locale (voir I Tim. 3 et I Pi. 5).

Fonction des anciens.

-être des modèles du troupeau, paître le troupeau (I Pi. 5, 2-3).
-conduire le troupeau (Héb. 13, 7) et veiller sur les âmes (Héb. 13, 17).
-travailler et présider parmi le troupeau (I Thess. 5, 12; I Tim. 5, 17; Act. 20, 35).
-être des économes fidèles dans la maison (Luc 12, 42).
Il ressort de ces textes que les anciens doivent premièrement être occupés au bien-être spirituel du troupeau qui leur est confié, en pleine communion avec Christ, le Chef, et en recherchant en toutes choses les directives de sa Parole.

Qualification des anciens

Les qualifications des anciens nous sont décrites dans les versets portés ci-dessus, auxquels il faut ajouter 1 Tim. 3, 1-7 et Tite l, 5-9. Qualités morales, spirituelles, modèles du troupeau, hommes de prière, de travail, les anciens ne rechercheront pas leur intérêt, mais celui de ceux que le Chef leur a confiés. L’Ecriture dit: «Ils veillent au salut de votre âme, dont ils auront à rendre compte» (Héb. 13, 17).

Etablissement des anciens

«Je t’ai laissé en Crète pour…établir, comme je te l’ai prescrit, des anciens dans chaque ville» (Tite l, 5). Dans toute nouvelle église ou assemblée, l’évangéliste, par le moyen duquel l’Esprit saint a travaillé dans les coeurs, a, d’après la Parole, le devoir d’«établir» des anciens. «Comme je te l’ai prescrit» ajoute l’apôtre, c’est-à-dire en tenant compte des instructions reçues (en ce qui nous concerné, les instructions de la Parole).
Dans les églises plus anciennes, les anciens ne sont pas nommés; en revanche, ils sont «reconnus» (1 Thess. 5, 12 et 1 Cor. 16, 18), le Saint- Esprit les ayant préalablement «établis» (Act. 20, 28), c’est-à-dire désignés aux yeux des croyants.
Quant aux croyants, ils doivent estimer les anciens (1 Thess. 5, 13), les honorer spirituellement et matériellement (I Tim. 5, 17), leur obéir (Héb. 13, 17) et prier pour eux (I Thess. 5, 25). Et tous, unis ensemble, réalisent le beau Psaume 133, dans la paix et dans l’ordre, L’influence des anciens est prépondérante; l’église locale est le reflet de leur spiritualité.

8. La libéralité dans l’Assemblée

Avant de donner, il faut se donner d’abord soi-même au Seigneur. Pas de bonne oeuvre sans consécration (Rom. 12, 1; I Cor. 6, 19; 2 Cor. 8, 5). Employé ou patron, le chrétien est appelé à gérer fidèlement ses biens, car il les a tous reçus de Dieu. Ainsi, l’Ecriture nous exhorte à donner:
– avec libéralité (2 Cor. 8, 1-2; 7)
-spontanément (2 Cor. 8, 8; 9, 7)
-avec joie (2 Cor. 9, 7; Actes 20, 35)
-selon notre prospérité (I Cor. 16, 2)
-systématiquement (chaque premier jour de la semaine, à part d’autres dons, (I Cor. 16, 1-3)
-de tous nos biens temporels.
Dieu nous invite à faire du bien à tous, mais spécialement à ceux «de la maison de Dieu» (Gal. 6, 10). Cela est un témoignage à la gloire de Dieu, devant les hommes (Mat th. 5, 16).
La distribution des biens matériels dans l’église pourrait être envisagée sous quatre angles différents:
1. Les croyants dans le besoin doivent être soutenus, tandis que les paresseux ne peuvent pas être considérés.(Rom. 12, 13; 15, 23-27; Gai. 2, 9-10; Actes 11, 29-30; I Cor. 16, 1-3; 2 Cor. 8-9)
2. Les veuves dans le besoin doivent être soutenues selon les règles établies dans le Nouveau Testament. (Actes 6, 1-6; I Tim. 5, 4-16)
3. Les serviteurs de Dieu doivent être soutenus. Toutefois, ils doivent être prêts en tout temps à travailler de leurs propres mains si le Seigneur les dirige ainsi. (Phil. 4, 15-19; I Cor. 9, 4-14; GaI. 6, 6; I Tim. 5, 17-18; 2 Cor. 11, 7-12; 2 Thess. 3, 7-9)
4. Ceux du dehors (c. à. d. notre prochain) doivent être soutenus. (Gai. 6, 10; I Thess. 5, 15).
Dieu aime celui qui donne avec joie (2 Cor. 9, 7). «Tel disperse et augmente encore, et tel retient plus qu’il ne faut, mais n’en a que disette» (Prov. 11, 24). Ce Rrincipe divin garde encore aujourd’hui toute sa valeur dans les domaines spirituel et matériel.

9. Le témoignage de l’Assemblée


Avant de monter à la droite du Père, Jésus a dit aux disciples: « Vous serez mes témoins. ..jusqu’au bout de la terre » (Actes 1 , 8). Dès qu’ une église cesse de remplir cette mission, elle perd son vrai caractère: représenter Dieu ici-bas et supplier les hommes de se réconcilier avec Lui. Paul s’écriait: « Malheur à moi, si je n’évangélise pas! » Ce ne sont pas les hommes perdus qui doivent venir à nous, c’est nous qui devons aller leur porter la bonne nouvelle de Christ. Chaque croyant doit faire l’oeuvre d’un évangéliste là où Dieu l’a placé.

10. L’espérance de l’Assemblée

Il est dans les desseins de Dieu que l’Eglise ait part à la gloire qui sera celle de son Fils (Eph.1). L’église, composée de tous les croyants, selon 1Thess. 4, 15, sera enlevée à sa rencontre, pour être toujours avec Lui. Elle ne subira pas la grande tribulation.
Avec Christ, elle jugera le monde; avec Lui, elle règnera; avec Lui, elle partagera la gloire éternelle (Col. 3, 4; Rom. 8, 19-23; 2 Thess. l’ 10; I Cor. 6, 2; 2 Ti m. 2, 12; Apoc. 21 , 2-3) .
Quel bonheur alors de Le voir (I Jean 3, 2), d’être toujours avec Lui (I Thess. 4, 17), de Lui être semblable (I Jean 3, 2) et de Le servir à jamais (Apoc. 22, 3).

11. Conclusion pratique

La force de l’église primitive résidait dans les faits suivants:
Les croyants
-persévéraient dans la doctrine des apôtres (I Tim. 6, 3)
-persévéraient dans la communion des apôtres (I Jean 1, 3)
-persévéraient dans la fraction du pain (Actes 20, 7)
-persévéraient dans les prières (Actes 3, 1).
Lecteur chrétien, combats-tu pour la foi (Jude 3-4)? Alors, retrouve-toi avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un coeur pur, pour méditer la Parole de Dieu, pour prier, pour rompre le pain, bref, pour travailler jusqu’à ce que le Seigneur Jésus revienne.




Aucun homme cultivé ne peut ignorer la Bible: le LIVRE de l’humanité, le LlVRE de DIEU. Le juriste a des raisons particulières de se pencher sur ses pages. Il y trouve tout d’abord ce que nous pourrions appeler LE FONDEMENT DU DROIT, formulé bien avant les lois romaines, et bien mieux que le code d’Hammourabi.

LA LOI DE DIEU

Nous citerons ici trois exemples de cette loi connue sous le nom de loi de Moïse.

a) Le décalogue contient des principes parfaits de justice et de morale (Exode 20, 3-17). La crainte de Dieu, base de tout; l’ordre dans la famille; les droits du prochain, de l’ouvrier, de la propriété; l’interdiction des actions qui sont la perte de l’individu et de la société. Si l’être humain obéissait aux prescriptions du décalogue, tribunaux et prisons seraient inutiles.

b) Un état social idéal est dépeint et ordonné dans le livre du Lévitique. Les pauvres, les ouvriers, les vieillards, les infirmes doivent être respectés (19, 9-14). La prostitution est interdite (19, 29), de même que l’esclavage des Israélites (25, 42). Les terres sont réparties également entre toutes les familles et sont inaliénables. Si une famille s’appauvrit, elle peut vendre les récoltes de sa terre jusqu’à l’année du Jubilé, lequel a lieu tous les 50 ans. Alors, chacun s’en retourne entièrement libre dans sa propriété (25, 10-23). On peut prêter de l’argent, mais sans intérêt, ni usure (25, 35-37) ; ainsi sont évités l’appauvrissement et l’enrichissement exagérés.

c) Les vacances. Il est aussi abondamment pourvu au repos et aux vacances de chacun. Les patrons, les serviteurs et même les bêtes doivent se reposer le septième jour. Il y a plusieurs semaines de fêtes chaque année. La septième année est dite «sabbatique» et la terre elle-même doit se reposer. Enfin, la cinquantième année, celle du Jubilé, est encore chômée. Dieu ne veut pas que ses enfants soient des esclaves ou des bêtes de somme.
Nous vivrions infiniment mieux si nous respections les principes qui sont à la base de ces vieilles lois, plus sages et plus révolutionnaires que nos systèmes sociaux les plus avancés.

LA LOI EST INTANGIBLE

Le juriste est habitué à considérer le Code des Lois de son pays comme intangible. Etabli par le législateur, le TEXTE LÉGAL FAIT AUTORITÉ. Le juge et l’avocat s’inclinent devant ce qui est écrit: ils ne peuvent en changer une virgule. Leur rôle est de comprendre ce texte, de l’éclairer en rapprochant les divers articles et de mettre en valeur le passage qui contient l’argument décisif. Le croyant et le prédicateur de l’Evangile se trouvent dans la même situation devant la Bible: L’Ecriture sainte est ENTIÈREMENT INSPIRÉE DE DIEU, et son autorité, pour eux, ne se discute pas. L’argument suprême est toujours: IL EST ÉCRIT ! Lorsque la Bible a parlé, la cause est entendue. Le rôle de l’exégète est, non pas de critiquer la Révélation, mais de se soumettre à elle, de chercher à la comprendre, d’en rapprocher les textes pour la rendre compréhensible à d’autres.

TÉMOIGNAGE

Voilà plusieurs décennies que j’ai personnellement quitté une profession de juriste pour me mettre à enseigner, non plus la loi imparfaite des hommes, mais la merveilleuse Parole de Dieu. Je n’aurais pas pu pour cela souhaiter une meilleure formation que celle que j’ai reçue à la Faculté de Droit. Je traite le texte de la Bible, en un sens, comme autrefois je considérais le Code intangible, et je suis chaque jour plus convaincu de sa divine perfection. Mentionnons, enfin, un autre aspect du message biblique qui retient particulièrement l’attention de l’homme de loi. C’est que L’ÉVANGILE EST FORMULÉ en TERMES PROPREMENT JURIDIQUES, surtout lorsque l’apôtre Paul nous parle de la Loi et de la Grâce.

LA LOI

La loi de Dieu, c’est le code qui révèle les exigences du Souverain Législateur, et qui met en relief nos fautes. Sans la loi, il n’y aurait pas d’infraction (Romains 7, 7-8). Le péché n’est pas ce que les hommes réprouvent, mais c’est la TRANSGRESSION DE LA LOI (I Jean 3, 4). Cette loi, comme le Code, NE ME DONNE AUCUNE FORCE; elle dit seulement: Fais ceci, ne fais pas cela! Et elle ne peut que condamner impitoyablement lorsque la faute est commise: «Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le Livre de la Loi» (Galates 3. 10). Le divin Juge doit exercer une justice parfaite. Sans faire acception de personne, il doit appliquer rigoureusement la loi; il est obligé de punir. ..

LA GRACE

Heureusement, un recours en grâce est possible. Le Souverain peut accorder une exception. ..Il a fait plus: Il a quitté son trône, s’est incarné, et, prenant sur Lui nos fautes, Il a payé entièrement notre dette (Romains 3, 15-26). Il a parfaitement accompli la Loi, en la mettant en pratique dans sa vie, puis en subissant sa condamnation dans sa mort (Galates 3, 13-14). JÉSUS est ainsi devenu notre AVOCAT devant Dieu (I Jean 2, 1), où nous sommes sans cesse attaqués par notre Adversaire, le Diable (Apocalypse 12, 10).
Lorsque le pécheur a accepté l’aide toute puissante de cet Avocat, il est ABSOUS: il est déclaré JUSTE, comme s’il n’avait jamais péché (Romains 3, 23).

GRANDES ASSISES

Si le pécheur refuse, il subira toute sa peine, qui est terrible. Dès sa mort, il ira dans la PRISON PRÉVENTIVE, le séjour des morts malheureux (Luc 16, 19-31). Puis, au retour de Jésus-Christ, aura lieu le jugement dernier; les GRANDES ASSISES de l’humanité. Quiconque ne sera pas sur la liste des graciés, le Livre de Vie, sera jeté dans le PÉNITENCIER A PERPÉTUITÉ, l’enfer éternel (Apocalypse 20, 11-15).

IGNORER LA LOI ?

Un juriste est un homme comme tout le monde, un pécheur qui a besoin du simple Evangile de la grâce de Dieu. Puisqu’il devrait avoir par sa profession le sens du droit et de la justice, il devrait aussi, nous semble-t-il, être plus accessible qu’un autre au message de la Bible. Il connaît en tout cas fort bien l’adage: «Nul n’est censé ignorer la loi !» Il serait donc insensé et inexcusable s’il ne prenait à coeur les commandements divins pour les étudier et les mettre en pratique, et s’il ne confiait dès aujourd’hui sa cause au SEUL AVOCAT qui triomphe toujours, JÉSUS-CHRIST.


Extrait du «Messager Biblique», organe du centre de culture biblique de Marseille, avec l’autorisation du rédacteur, le prof. A. Lamorte


Mon cher Jean-Louis,
Dans ta dernière lettre, tu m’écris, toi qui te dis pourtant chrétien, ne rien comprendre au christianisme, et ajoutes que, de crainte de te tromper, tu laisses aux théologiens le soin de lire et d’étudier la Bible.
Comme je suis moi-même un chrétien convaincu, je ne peux pas du tout partager ton opinion. Laisse-moi donc te dire pourquoi je ne suis pas d’accord avec toi et t’expliquer tout ce qu’il y a de faux dans ton attitude.
Pour réussir dans la profession que tu as choisie, celle de technicien, tu as dû faire des études et obtenir un diplôme. Ce diplôme, il t’était nécessaire pour exercer ton métier, gagner ta vie et assurer ainsi à ta famille le bien-être matériel légitime que tout époux et père digne de ce nom aime donner aux siens.
Pour obtenir ce diplôme indispensable, tu as dû travailler dur, t’astreindre à un labeur soutenu et régulier tout au long de tes études. Je doute fort que tu aies toujours tout compris facilement; mais, comme tu voulais réussir et avoir un bon métier, tu as fourni l’effort nécessaire pour assimiler ce que tes professeurs enseignaient. Grâce à cet effort, tu as saisi ce que tu devais comprendre pour réussir et tu es arrivé à tes fins.
Croix-tu vraiment qu’il en soit autrement dans le domaine spirituel? Non, te dis-je! Dans ce domaine comme dans tous les autres, les cailles ne peuvent pas nous tomber toutes cuites dans la bouche. Dieu n’est pas un distributeur automatique duquel, sans fournir d’autre effort que celui d’appuyer du doigt sur un bouton, on obtient ce que l’on veut. Il y a, ici comme ailleurs, un minimum d’effort à fournir pour comprendre l’enseignement biblique et, en même temps, apprendre à connaître ce qu’est, non pas tellement le christianisme, mais Celui qui en est la base (ou le fondement), c’est-à-dire le Christ.
Je t’en ai assez écrit pour cette fois. Dans une prochaine lettre, je te dirai (pour autant que tu ne t’y opposes pas) pourquoi la lecture de la Bible et une communion intime avec Dieu, sont indispensables à tous ceux qui, comme toi et moi, veulent porter le nom de chrétien.

Affectueuses pensées de ton ami,
André-Georges



SA PREMIÈRE VENUE

«Personne ne vit jamais Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître» (Jean 1.18). Jésus-Christ est venu sur la terre pour nous apprendre à connaître Dieu. Il y a une quantité étonnante de prophéties dans la Bible. Un certain nombre concerne l’avènement du Fils de Dieu sur la terre. Plusieurs siècles avant la naissance du Messie, les prophètes annoncèrent sa venue et sa vie ici-bas, ses souffrances et sa mort. L’accomplissement de ces prophéties est une preuve irréfutable de l’inspiration divine des Ecritures. Jésus-Christ est venu montrer à l’homme un chemin ouvert qui mène à Dieu, une entrée gratuite au paradis céleste, par la repentance et la foi en son NOM. Ainsi, l’apôtre Pierre affirme que les prophètes de l’Ancien Testament ont rendu témoignage des souffrances et de la mort de Christ (1 Pi.1, 11).
Voici quelques citations:
Prophétie Accomplissement
-Es. 7,14 Il est né d’une vierge -Matth. 1,22-25;
Luc 2, 5-7
-Mich. 5,2 Il est né à Bethléhem -Luc 2,5-7
-Es. 11, 2 Il est oint de l’Esprit -Actes 10, 38
-Zach. 9. 9 Il est trahi par un ami -Matth. 26, 20-25
-Ps. 34, 20 Ses os ne sont pas rompus -Jean 19, 36
-Ps. 22, 16 Ses mains et ses pieds sont percés -Jean 19, 18
-Es. 53 Ses souffrances et sa mort -1 Pi. 2, 21-24

SON RETOUR

Les prophéties relatives à sa première venue ont été littéralement accomplies. Nous sommes donc en droit de penser que son retour, annoncé par les Ecritures, s’accomplira aussi littéralement. C’est la seule interprétation logique et rationnelle des textes sacrés. Ce sont «les gloires qui suivront les souffrances de Christ» (1 Pi. 1, 11), annoncées en partie par les prophètes de l’Ancien Testament.

1. SON RETOUR EN GRACE

Prophétie
Jean 14, 2 Il viendra chercher les siens
1 Thess. 4, 16 Il viendra lui-même
1 Thess. 4, 16 Il ressuscitera les morts en Christ
1 Cor. 15, 51-52 Il ressuscitera les morts en Christ
1 Thess. 4, 17 Il enlèvera les vivants en Christ
Phil. 3, 20-21 Il transformera nos corps
1 Thess. 4, 17 Nous serons toujours avec le Seigneur
Apoc. 5 Nous l’adorerons à jamais sans entraves
Cette première phase de son retour est un «mystère» (1 Cor. 15, 51), qui n’a pas été révélé aux prophètes de l’Ancien Testament. Cela concerne l’Eglise de Christ qui est aussi appelée «mystère» (Eph. 3, 3). Elle est née à Pentecôte et sera enlevée lors du retour de Christ «en grâce».

2. SON RETOUR EN GLOIRE

Prophétie Ancien Testament Prophétie Nouveau Testament
Zach.14,3 Il apparaîtra Actes 1, 11
Zach. 12, 10 Il apparaîtra visiblement, Apoc. l.7
officiellement
Dan. 7, 14 Il apparaîtra en gloire Tite 2, 13
Zach. 6, 13; Ps. 132, 11 Il s’assiéra sur son trône Matth. 25, 31
Es. 63, 1-6 Il jugera les nations Matth. 25, 32
Ps. 47, 8-9 La terre le servira Apoc. l. 5
Es. 11, 9-10 Il régnera sur les nations Apoc. 21, 21
L’apparition publique et glorieuse du Messie, seconde phase de son retour, était en revanche déjà annoncée par les prophètes de l’Ancien Testament. Les Israëlites pieux de l’Ancien Testament attendaient un royaume terrestre de justice et de paix, gouverné par le Messie. Il y aura ainsi un jugement sévère pour les incrédules, puis un changement important dans les relations de Dieu avec les hommes sur la terre, et avec le peuple d’Israël en particulier.
Ces prophéties nous offrent ainsi une perspective des événements qui vont arriver bientôt. Lecteur, Jésus revient! Etes-vous prêt?




Deux missionnaires en Malaisie durent un jour se rendre à la ville la plus proche de la station, ce qui signifiait parcourir une fort grande distance à travers une campagne absolument sauvage. Pour pouvoir rentrer le même soir chez eux, ils se mirent en route de très grand matin dans un chariot tiré par des boeufs. Ils arrivèrent sains et saufs à leur lieu de destination, purent encaisser à la banque l’argent qu’ils étaient venus chercher, puis ils prirent le chemin de retour. Mais la nuit tombant, ils décidèrent de bivouaquer; se remettant à la garde de Dieu, ils ne tardèrent pas à s’endormir profondément. A leur réveil, ils rendirent grâces à Dieu de les avoir si merveilleusement protégés, en constatant qu’ils n’avaient été dérangés ni par les bêtes sauvages, ni même par les bandits de grand chemin.
Quelques semaines plus tard, un homme vint se faire soigner à l’hôpital de la station; il regarda fixement le docteur qui se penchait sur lui et finit par lui dire:
-Je vous ai déjà vu.
-Non, je ne crois pas, répondit le missionnaire.
-Oh! oui, certainement, répliqua l’homme. Vous campiez sur les pentes de telle et telle colline, il ya quelques semaines.
-Oui, c’est exact, mais comment le savez-vous? Nous n’avons vu personne.
-Je vous ai suivis avec quelques camarades depuis la ville; nous vous avions vu aller à la banque, et nous savions que vous aviez de l’argent sur vous. Nous avons donc attendu la nuit pour vous attaquer et vous voler, mais lorsque nous avons découvert votre lieu de campement, nous n’avons plus osé à cause des soldats.
-Des soldats? le missionnaire se mit à rire. Il n’y avait pas de soldats avec nous.
Mais le bandit demeura inflexible dans son témoignage.
-Oui, oui, nous les avons même comptés; il yen avait seize, et ils portaient tous des épées.
Le docteur ne le contredit plus, mais estima que l’homme avait eu une hallucination.
Par la suite, retourné à Londres, il raconta l’incident au cours d’une réunion, après laquelle un homme s’approcha de lui et lui dit:
-Quel jour avez-vous campé?
Le missionnaire, en consultant son agenda, put donner la date exacte, et son interlocuteur, en ayant fait de même de son côté, ajouta:
-Ce soir-là nous avions une réunion de prière; quelqu’un a prié très spécialement pour vous; je tiens encore à préciser que nous étions seize, groupés pour la prière.

(Avec autorisation de l’Almanach Évangélique 1965)


DÉFINITION:

Le mot «Eglise» est tiré du terme grec «Ekklesia», du verbe «ek kaleo», «appeler dehors».

ORIGINE:

L’Eglise, en effet, est composée de tous ceux qui, croyant au Seigneur Jésus, sont «appelés hors du monde», pour devenir membres du corps de Christ par la puissance du Saint-Esprit (1 Cor. 12, 27). Dieu tire d’entre les nations et d’entre les juifs un peuple pour son nom, de sorte qu’il n’y a plus ni juifs, ni grecs, car nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps, soit juifs, soit grecs, soit esclaves, soit hommes libres (1 Cor. 12, 13).
L’histoire de l’Eglise commence à la Pentecôte, par le baptême de l’Esprit (Actes 2) et s’achèvera au retour du Seigneur, lorsqu’il viendra l’enlever dans les nuées en l’air (1 Thess. 4,16-18).
Christ bâtit son Eglise. La première mention de l’Eglise se trouve en Mat th. 16. Le Seigneur demande à ses disciples: «Que disent les hommes que je suis, moi, le Fils de l’homme? » Aucun n’avait discerné en Lui le Fils de Dieu, le Messie, promis dans les Ecritures. «Et VOUS», ajoute le Seigneur, «qui dites-vous que je suis?» Simon Pierre, répondant, lui dit: «Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.» Jésus, lui répondant, dit: «Tu es bienheureux, Simon Barjonas, car la chair et le sang ne t’ont pas révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux.» «Et moi aussi, je te dis que tu es pierre, et sur ce roc je bâtirai mon Eglise, et les portes du hadès ne prévaudront pas contre elle» (Vers 13-18). Ainsi, nous apprenons que Christ lui-même, le Fils du Dieu vivant, était le rocher, sur lequel il allait bâtir son Eglise. Remarquons que le Seigneur dit: «Je bâtirai mon Eglise» C’était encore, à ce moment là, une oeuvre future, car il devait mourir, ressusciter, être élevé dans la gloire et envoyer le Saint-Esprit lors de la Pentecôte.
L’Eglise est bâtie sur un Christ mort et ressuscité: par sa mort, il a expié nos péchés; par sa résurrection, il a annulé la mort (2 Tim. 1, 10). Puis, ayant été glorifié, il a envoyé le Saint-Esprit (Jean 7, 39; 16, 7).

CARACTÈRE ET NATURE DE L’ÉGLISE

-De par son essence, elle n’est pas de ce monde (Jean 17,14-16).
-Nature et sphère de ses bénédictions
« Bénie de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ» (Eph. 1,3).
-Position des croyants
« Dieu nous a ressuscités ensemble et nous a fait asseoir dans les lieux célestes en Jésus-Christ» (Eph. 2,6).
-Héritage des croyants « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, sans souillure, inflétrissable conservé dans les cieux pour vous» (1 Pi. 1,3-4).
-Espérance des croyants Etre rendu conformes au Seigneur et partager sa gloire. « Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée» (Jean 17,24).

CONCLUSION

Quelle part bénie et heureuse que d’appartenir à l’Eglise de Jésus-Christ! Lecteur, est-elle ta part?




Voici ce que dit l’évangile: «Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force.» Le vrai chrétien, celui qui, s’étant humilié, repenti, a reçu en partage l’assurance du salut, celui-là est invité à se laisser conduire par Dieu en toutes choses!

COMMENT CELA ?

Dieu a créé les cieux et la terre. Il en prend soin. Tout est ordré; tout marche selon sa volonté, son horloge. Il désire aussi diriger les vies de ceux qui croient en Jésus, son Fils. Il aime l’homme – n’a-t-il pas donné son Fils pour nous?


Si vous observez les visages des chrétiens, vous verrez des différences: joyeux, tristes, ouverts, fermés, courageux, craintifs. Pourquoi? Ce n’est pas à cause des circonstances; c’est parce qu’ils se confient plus ou moins en Jésus, leur Sauveur.
Maintenant, Dieu vous ayant rachetés, retirés du chemin de la mort, placés dans sa bergerie, vous avez ainsi une vie nouvelle, cachée, mais réelle: comment essayeriez-vous de vous conduire vous-mêmes, seuls? La brebis ou la chèvre vont-elles seules au pâturage? Est-ce qu’il n’est pas raisonnable de mettre votre main dans celle du Tout-puissant? De lui confier votre vie?
Il est écrit dans l’évangile que Jésus-Christ est la tête de 1’ensemble des croyants, de l’église. Nous, nous sommes les membres. La tête commande; les membres obéissent. Jésus est souvent appelé par Paul: Seigneur. Comme Seigneur, comme Maître, il désire diriger son trou- peau, ses brebis. Il en a le droit.

CEPENDANT LlBERTÉ

Il n’y a cependant aucune obligation. Chacun est libre. Le salut ne nous est pas donné sous conditions; c’est un don, c’est absolument gratuit. Dieu ne nous demande pas, à l’avance, de le servir fidèlement le reste de nos jours! Toutefois, Dieu désire tenir notre main, nous conduire, car il sait fort bien que le chemin du succès, de la joie, de la bénédiction passe par l’obéissance à sa Parole

LE PONT DE CORDES

Passer au-dessus de la rivière sur une petite corde est chose difficile. C’est encore plus difficile d’être un vrai disciple, utile au Maître, sans lui remettre toute notre vie. Achetez une bicyclette sans chaîne; à quoi cela servira-t-il de pédaler? Que pense le Seigneur d’un de ses enfants qui ne veut pas, librement, accepter de mettre sa main dans la sienne? Ce qu’il y a à faire, si vous êtes honnête et sincère? Si vous désirez réellement remettre votre vie entre ses mains, il faut le lui dire. Il vous aidera. Le lui dire tous les jours. Ce n’est pas qu’il va oublier. Loin de là. C’est vous qui risquez d’oublier! Alors, le confiant à ses oreilles, tous les jours, vous n’oublierez pas.

TOUT NOTRE COEUR

Ainsi, de jour en jour, nous serons pleinement convaincus de ce fait merveilleux: nous sommes appelés des collaborateurs, nous formons une union avec Jésus dans le ciel, une union de possession, de joie; nous travaillons ensemble pour glorifier Dieu.
Quand se pose une question, quand se présente un souci, il faut tout lui apporter dans la prière, demandant son avis, sa solution. Nous jouirons de son aide, de son soutien. «Jésus est toujours vivant pour intercéder en notre faveur.» Il travaillera lui-même; alors nous verrons les grandes oeuvres faites à la gloire de Dieu le Père.