PROMESSES

Tous les prophètes rendent de Lui le témoignage que quiconque croit en Lui reçoit par son Nom le pardon des péchés. Actes 10, 43

Un témoignage GENERAL: TOUS LES PROPHETES
Un témoignage UNIQUE: LUI, JESUS-CHRIST
Un témoignage UNANIME:
1. Ils rendent témoignage du PARDON DES PECHES
2. Qui s’obtient seulement PAR SON NOM
3. A la condition que l’on CROIE EN LUI
4. Bénédiction offerte à QUICONQUE
Aussi, Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes qu’ils aient à se repentir.
Actes 17, 30
Alors, qu’attends-tu?


Dans le livre de Josué au chapitre 20, v. 1 à 9, nous voyons que Dieu s’est adressé à Josué, pour que les Israélites établissent les villes de refuge dont Il avait parlé précédemment à Moïse (Nomb. 35 v. 9-11 et Deut. 4 v. 41-43); trois étaient situées à l’est du Jourdain et trois à l’ouest.
Toute personne en Israël ayant commis un crime involontairement était exposée à la vengeance du plus proche parent de la victime, qui était en droit de la tuer. La seule possibilité d’échapper à la mort consistait à se réfugier au plus vite dans une des cités dont il est question dans ces passages de la Bible.
Nous trouvons là une image remarquable de ce que Christ est pour tout homme. Par le péché, nous sommes voués au châtiment de Dieu, mais si nous acceptons Jésus comme notre Sauveur, nous sommes alors définitivement à l’abri et cela d’une façon encore plus totale que l’homicide, car par Jésus-Christ nous avons obtenu le pardon de tous nos péchés, alors que seuls ceux qui avaient tué par mégarde pouvaient se réfugier dans ces localités.
Ces villes de refuge sont comme un diamant, dont chaque face nous révèle un aspect de la personne du Fils de Dieu.

Kedes
Kedes est située au nord de la Palestine, dans le territoire de la tribu de Nephtali. Le nom de cette cité signifie «saint». L’auteur de l’épître aux Hébreux peut écrire de Christ: «Un tel souverain sacrificateur nous convenait, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs» (Héb. 7, v. 26). Sa sainteté était si évidente qu’Il a été le seul homme qui a pu dire lors d’une controverse: «Qui est celui qui me convainc de péché?» (Jean 8, v. 46).
Les démons eux-mêmes s’écriaient: « Tu es le Saint de Dieu» Marc 1 , v. 24. L’évangile de Luc nous Le présente comme l’homme saint et parfait dans tous Ses actes. Dans la gloire, Il est encore «Le saint, le véritable» (Apoc. 3, v. 7).
La totale sainteté de Christ a au moins deux conséquences pratiques pour nous.
A) Non seulement le Sauveur a lavé tous les péchés de ceux qui croient en Lui, par Son sacrifice à la Croix, mais Il nous a encore revêtus de Sa justice. Si donc nous sommes en Lui, Dieu nous considère saints, comme l’est son Fils (Héb. 2, v. 11). «II nous a été fait sagesse de la part de Dieu, justice et sainteté et rédemption» (1 Cor. 1, v. 30).
Quelle paix pour le croyant de pouvoir dire: «Ma sainteté c’est Jésus-Christ», sachant que «Dieu est justice en justifiant celui qui est de la foi de Jésus».
B) Jésus est aussi notre parfait modèle et l’Ecriture nous invite à maintes reprises à L’imiter (Héb. 12, v. 2), à vivre comme Lui a vécu. Il a été sur cette terre Dieu pour l’homme, afin de faire de nous des hommes pour Dieu. Vivons chaque jour dans Sa communion pour être remplis de Lui et qu’Il puisse agir pleinement au travers de nous.
Souvenons-nous que l’Eglise, c’est Jésus-Christ présent ici-bas dans et par ceux qui sont à Lui. C’est à la fois notre privilège et notre responsabilité.

Sichem
Sichem est bâtie à l’extrémité d’une vallée, au milieu des collines d’Ephraïm. D’un côté se dresse le mont Ebal et de l’autre le mont Garizim, d’où les bénédictions et les malédictions de la loi furent proclamées à Israël (Deut. 11, v. 29; 27, v. 12-13). Cette localité est mentionnée pour la première fois dans la Bible en Gen. 12, v. 6-7. Abraham y dormit et y dressa son premier autel. C’est aussi dans cette région qu’a eu lieu le dialogue de Jésus avec la femme samaritaine, rapporté au chap. 4 de l’évangile de Jean.
Cette ville s’appelle maintenant Naplouse. Elle est actuellement située dans la partie de la Jordanie occupée depuis juin 1967 par Israël.
Sichem signifie «épaule». A) Nous remarquons qu’en Esaïe 53, v. 4, Il était dit prophétiquement de Jésus: «Certainement Il a porté nos péchés et s’est chargé de nos douleurs». En Luc 15, v. 5, le Bon Berger, lorsqu’il a trouvé Sa brebis perdue», la met sur Ses épaules tout joyeux».
Dans le livre de l’Exode au chap. 28, v. 12, 21, 29 et 30, nous voyons dans le sacrificateur portant sur son coeur les noms des fils d’Israël gravés sur 12 pierres précieuses une belle image de Christ portant chaque croyant devant Dieu. Le texte biblique précise «II portera les noms, en souvenir, devant l’Eternel, sur ses deux épaules».
Moïse a dit en Deut. 1, v. 31 en rappelant au peuple ce qu’avait été la traversée du désert: «Tu as vu que l’Eternel, ton Dieu, t’a porté, comme un homme porte son fils, pendant tout le trajet que vous avez parcouru». Tout cela était vrai, malgré les nombreux et graves péchés commis.
La grâce divine n’a ni bornes, ni limites. Si coupables que nous soyons, en dépit de tout, Dieu est amour à notre égard. Cette grâce nous précède dans le chemin de la vie chrétienne, elle est une source intarissable, toujours fraîche et désaltérante.
B) Jésus est le sûr fondement d’Esaïe 28, v. 16, la pierre d’angle sur laquelle repose tout l’édifice de l’Eglise (1 Pier. 2, v. 4-8). Esaïe 9, v. 6 déclare que «Le gouvernement est sur Son épaule» et Col. 1, v. 17 nous révèle un Christ à l’échelle cosmique: «Toutes choses (l’univers tout entier) subsistent par Lui». L’Eglise et le cosmos reposent sur Lui.
Il a été l’homme «doux et humble de coeur», mais Il était en même temps le Dieu si grand que «Les cieux des cieux ne peuvent le contenir» (1 Rois, 8 v. 27). Il a été aussi grand dans Son abaissement volontaire qu’Il l’est dans Sa gloire éternelle.



A Suivre



Ceux qui suivent les suggestions de l’Esprit se préoccupent de ce que Dieu désire et concentrent leur recherche sur les richesses spirituelles. Or, suivre la pente de la nature, se laisser mener par ses instincts, c’est aller à l’a mort,
mais rechercher la pensée de l’Esprit, obéir à ses directives, voilà qui nous conduit à la vie et à la paix. (Romains 8, 5-6, trad A. Kuen)

1. la pensée charnelle
Col. 2,18
la pensée renouvelée
Rom.12,2
2. la pensée souillée
Tite 1, 15
la pensée pure
2Pi.3,1
3. la pensée aveuglée
2 Cor. 4, 4
la pensée éclairée
Hébr.10,16
4. la pensée hautaine
2Tim. 3, 4
la pensée humble
Phil. 2, 3-5
5. la pensée mondaine
Phil. 3, 19
la pensée céleste
Col. 3, 2
6. la pensée corrompue
2 Tim. 3, 8
la pensée saine
2 Tim. l, 7
7. la pensée réprouvée
Rom. l, 28
la pensée approuvée
Phil. 4, 8

Conclusion: amener captive toute pensée à l’obéissance de Christ
(2 Cor3 10,5)


Lévitique 14, 1-7

C’est là un des plus beaux types de l’Ancien Testament. Il n’y manque rien: le Seigneur Jésus est là, sous trois formes: le Sacrificateur (Héb. 8, 1), la Victime, l’Oiseau vivant.
Du bain sanglant (Rom. 6) qui se reflétera dans le baptême par immersion, image de la mort expiatoire, l’oiseau vivant sortira libre, dans l’azur, comme notre Sauveur de la tombe au matin de Pâques, et comme le racheté de ce baptême spirituel qui est la nouvelle naissance (Rom. 6 et 1 Pi. 3, 21).
Le lépreux, c’est-à-dire le pécheur, est ainsi «déclaré» pur. Il rentrera dans la maison d’Israël, image de l’assemblée des croyants. Dans sa chair, la lèpre rongeante du péché est guérie.
Mais là où l’image se complique, c’est par l’intervention du bois de cèdre, du cramoisi, de l’hysope. Là, un auteur chrétien suggère que l’hysope, humble arbuste et le cèdre majestueux symbolisent les deux extrémités de l’a nature humaine, ce qui est simple, l’hysope, ce qui est grand, le cèdre. ..Dans notre nature humaine non régénérée, il y a des choses simples et des choses grandes, facultés, capacités, intelligence, savoir, habileté. Cependant, tout cela n’aura de valeur éternelle que submergé dans le sang de l’Agneau (Apoc. 7, 14).
Quant au cramoisi, cette teinture éclatante, produit de l’industrie la plus avancée de l’antiquité, représente, elle, la technique, la science, la civilisation sans Christ. Les événements de l’an 70 nous montrent où tout cela risque d’aboutir, sans le Prince de la vie: Aux hold-up, à l’instabilité, aux suicides. ..Un savant, un ingénieur, un intellectuel doivent naître de nouveau sous le sang de Christ. Alors, ils seront heureux, apaisés, utiles dans son Royaume.
Tout cet enseignement, donné à l’occasion de la purification du lépreux, est frappant. Cependant, l’Ecriture le reprend, le réitère, à l’occasion de la «vache rousse» (Nombre 19, 1-10). Si je dis «le reprend» malgré la place des Nombres qui succèdent au Lévitique dans l’Ecriture, ce n’est pas par pure banalité, car ici il y a des «flammes». L’eau sanglante de Lévitique 14 évoque l’expiation, mais les flammes de la vache rousse illustrent cette idée «mort avec Christ» (Rom. 6 et N. T. en général). Le croyant, pour ressusciter avec le Chef de l’église, doit subir une mort, une mort profonde de tout son être, mort avec ou sans douleur, d’où il ressortira spirituel, «mais celui qui veut sauver sa vie» propre «la perdra». C’est la loi du grain de blé (Jean 12, 24. 25).


Ton ami, André-Georges

Mon cher Jean-Louis,

Faisant suite à une lettre par laquelle je te faisais part de mon bonheur d’être chrétien et de l’impossibilité pour l’incroyant d’être réellement et pleinement heureux ici-bas, tu me donnes une réponse qui me montre que tu en déduis que le bonheur et le malheur d’un homme sont uniquement l’affaire de Dieu.
Ne sachant si je me suis mal exprimé ou si tu as mal interprété le contenu de ma lettre, je reprends la plume pour préciser les deux points suivants que je considère comme très importants.
Le bonheur et le malheur présents (ou futurs) d’un homme ne sont pas uniquement l’affaire de Dieu. Si tel était le cas, Lui seul serait actif alors que l’homme ne serait que passif. Dieu donne en effet le bonheur à celui qui le désire et le cherche dans la soumission et l’obéissance à Sa volonté, de sorte que l’homme qui le reçoit est lui aussi actif. Dieu aime tous les hommes (et les femmes) sans exception et veut que tous soient heureux. C’est pourquoi Il a donné Jésus-Christ Son Fils, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle (Jean 3, 16). L’homme est libre d’accepter ou de refuser le salut et le bonheur ainsi offerts. Le salut et la perdition, le bonheur et le malheur ne sont donc pas uniquement l’affaire de Dieu mais également celle de l’homme qui choisit lui-même soit l’un, soit 1″autre; il est donc lui-même l’artisan de son propre malheur lorsqu’il se détourne de Dieu en refusant le bonheur qui lui est offert.
Le chrétien est heureux parce que Jésus est son Sauveur, son Ami, et Dieu son Père, de sorte qu’il n’est pas seul sur le chemin de la vie. Il peut compter chaque jour sur l’amour de ce tendre Père qui prend soin de lui comme un père prend soin de ses enfants, car il est lui-même Son enfant. Il serait par contre faux de croire que le chrétien s’avance dans la vie tel un bateau naviguant sur une mer toujours calme, sous un ciel toujours bleu. Au contraire, les orages, les tempêtes ne lui sont pas épargnés et la Bible ne lui promet nullement une vie exempte de soucis et de combats. C’est justement au travers des luttes, des épreuves, que la foi du chrétien s’affermit jour après jour jusqu’à être inébranlable. Contrairement à l’incroyant qui est souvent rapidement dépassé par les événements et n’a rien à quoi s’accrocher lorsque les vagues de l’épreuve menacent de le submerger, l’enfant de Dieu sait qu’un tendre Père s’occupe constamment de lui, non seulement lorsque tout va bien, mais surtout au moment où il passe par le creuset de l’épreuve. C’est alors qu’il réalise combien grands sont l’amour, la bonté et le secours de son Dieu. Il sait que ce Dieu ne permet jamais qu’il soit éprouvé au-delà de ses forces, et il réalise d’une manière toute particulière ce que c’est que d’être aimé d’un tel Père.
C’est par une rencontre personnelle avec Jésus-Christ, en le recevant dans sa vie comme Sauveur et Seigneur, que l’homme pécheur est sauvé et devient cet enfant ayant Dieu pour Père, un père qui l’aime et s’occupe constamment de lui.
Tout simpliste qu’il puisse paraître en assimilant bonheur à «salut en Jésus-Christ», mon raisonnement est non seulement conforme à l’enseignement de la Bible, mais également à ce que réalise chaque jour celui qui possède Jésus pour Ami, et Dieu pour Père.
Je t’invite à faire sans plus tarder l’expérience décrite ci-dessus et t’adresse mes meilleures salutations.

Ton ami, André-Georges



«Mon Père vous donne le vrai pain qui vient du ciel» (Jean 6).
v. 31. «ll leur a donné à manger le pain venu du ciel» (aoriste)
v. 32. «Moïse ne vous a point donné le pain du ciel» (parfait)
v. 33. «Mon Père vous donne le vrai pain» (présent).
Les nuances du grec, comme tout le passage, font éclater cette vérité: Les juifs charnels et religieux n’ont faim que
A. pour le pain du corps, v. 26;
B. du pain de la curiosité intellectuelle, v. 30.
Jésus cherche à éveiller en eux la faim salutaire, selon le sens du verbe au présent – «vous donne», vous offre, continue patiemment à offrir, le pain de VIE.


Dans son livre «II faut que vous naissiez de nouveau», M. Alfred Kuen touche en passant l’épître de Jacques et donne en quelque sorte la clé de ce livre du Nouveau Testament. Dans notre enquête de ce jour, nous nous pencherons sur cette épître en demandant à Dieu qu’Il éclaire de sa lumière ces cinq chapitres pour notre édification et notre affermissement dans la marche chrétienne.

Qui est l’auteur?
Certains théologiens prétendent que c’est l’apôtre Jacques, d’autres pensent que c’est Jacques, le frère du Seigneur. Soulignons simplement que l’auteur ne se présente ni comme apôtre, ni comme frère du Seigneur, mais comme Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, nous donnant ainsi un premier exemple d’humilité.

A qui cette épître est-elle adressée?
Aux douze tribus de la dispersion, nous dit déjà le premier verset. Mentionnons en passant qu’il ne s’agit probablement pas de juifs exclusivement, mais aussi de chrétiens disséminés parmi les juifs vivant hors d’Israël (Voyez les références: chap. 2, 1.5.7. et 5, 7).

Quel est le verset-clé de cette épître?
Avant d’aller plus loin, il est indispensable que chaque lecteur la lise attentivement une ou plusieurs fois. Il sera alors persuadé que nous ne sortons pas de son contexte l’un ou l’autre des passages que nous ci- tons plus loin comme référence.
Un message chiffré reste secret tant que nous ne possédons pas la grille qui nous permettra de le comprendre. Cette grille, ou pour le cas présent, le verset-clé se trouve au chapitre 2 et au verset 14: A la base de ce verset, toute l’épître s’éclaire et les reproches contenus dans chaque chapitre apparaissent dans toute leur vérité:
Que sert-il à un homme de dire qu’il a la foi s’il n’a pas les oeuvres? Voilà le pourquoi de cette épître. Certains prétendent avoir la foi et que font-ils? Il semble bien que les destinataires de cette lettre (toujours actuelle, valable pour nous aussi) étaient précisément des chrétiens qui prétendaient avoir la foi, et que faisaient-ils ces braves gens?
Nous le voyons tout au long de ces cinq chapitres:
Ch. 1, 22-26. Ils écoutent la Parole de Dieu, ce qui est fort bien, mais ils ne la mettent pas en pratique. Et nous chrétiens du 20e siècle, nous aimons aussi les beaux sermons et les grands discours, mais si ces messages ne nous poussent pas à mettre la parole de Dieu en pratique, ils ne sont que du vent. Si nous ne mettons pas la parole de Dieu en pratique, rien ne sert de proclamer notre foi.
Chap. 2, 1-13. Ils disent avoir la foi et font pourtant acception de personnes.
Et nous christianisés, que pensons-nous de la discrimination (raciale, sociale, professionnelle)? Que fait notre foi en face de ce problème?
Chap. 3, 1-12. Ils disent avoir la foi et pourtant leurs paroles prouvent le contraire.
Nous pouvons, nous aussi, dire notre foi, dans toutes les langues ou dialectes actuels, mais quel profit y a-t-il si nos paroles montrent le contraire, si notre langue est un monde d’iniquité (3, 6)?
Chap. 4, 1-10. Ces chrétiens qui prétendent toujours avoir la foi, ce chapitre nous les montre comme étant minés par les convoitises.
Adultère, convoitise, inimitié, est-ce cela le produit de notre foi?
Chap. 4, 11-12. Ils jugent et médisent, ces chrétiens qui prétendent avoir la foi. ..
Cette épître de Jacques est plus actuelle qu’une première lecture pourrait le faire penser. Montre-moi ta foi, toi qui juges et qui médis.
Chap. 5, 1-6. Encore et toujours ces mêmes chrétiens qui prétendent avoir la foi et qui sont attachés aux richesses.
Et cette question se pose encore une fois à nous: toi qui dis avoir la foi, dis-moi en quoi as-tu placé ta confiance. En Dieu ou dans les richesses de ce monde? Toi qui dis avoir la foi, ton coeur est-il attaché aux richesses terrestres ou à une mise en pratique de la parole de Dieu? C’est Dieu qui pose toutes ces questions, à nous les chrétiens. Puissions-nous répondre favorablement avant qu’il ne soit trop tard.
Cette question viendra peut-être à votre esprit: Mais alors, cette épître nous enseigne le salut par les oeuvres? Sans hésiter nous répondons: NON. Il n’est nulle part question dans ce livre de salut par les oeuvres. Jamais ce thème n’est abordé par Jacques; ce serait d’ailleurs en contradiction avec toute la Bible. Il ne s’agit jamais du salut par les oeuvres, mais Jacques veut démontrer à ses lecteurs (et à nous par la même occasion) que le salut est le résultat de la foi et, c’est ici tout l’enseignement de cette épître, la foi qui sauve est une foi active . Une foi prouvée par notre comportement journalier, une foi qui se reflète dans nos actes de tous les jours.
Jacques met les destinataires de sa lettre au pied du mur: Vous dites avoir la foi, donnez-m’en la preuve. La foi qui sauve ne reste pas stérile. Toute son épître nous montre que la foi sans les oeuvres est morte. Il veut ainsi éveiller la conscience de tous ceux (nous compris) qui se complaisent dans une foi morte. Il y aura des pleurs et des grincements de dents pour tous ceux qui refusent de se laisser convaincre par la parole de Dieu.

Le danger
En lisant superficiellement cette épître, on serait vite tenté de «faire des oeuvres» pour prouver aux autres, et à soi-même aussi, que nous avons la foi. Cette pensée nous entraîne à commettre des actes dans lesquels nous n’avons rien à faire. Rappelons cette anecdote: Un enfant, qui voulait faire chaque jour sa bonne action, prend une vieille femme par la main et lui fait traverser la route au milieu d’une intense circulation. Cette dame, une fois de l’autre côté, n’est pas contente du tout. Pourquoi? Elle n’avait absolument rien à faire de ce côté de la rue! Si par nos oeuvres nous voulons prouver notre foi, nous sommes semblables à ce petit garçon.
Nous nous engageons dans un travail qui ne nous regarde pas, le Seigneur ayant peut-être toute autre chose en vue pour nous. En résumé, l’épître de Jacques s’adresse à tous ceux qui prétendent avoir la foi et dont les oeuvres tenteraient de prouver le contraire. Et cette situation-là est tellement fausse et triste que Jacques n’a pas hésité à écrire ces cinq chapitres pour éveiller la conscience de ceux qui agissent ainsi.
Pour terminer ce rapide tour d’horizon de l’épître de Jacques, disons que:
C’est l’épître qui rejette avec une grande vigueur une foi sans oeuvres, une foi purement théorique; selon l’auteur, c’est une foi morte. C’est l’épître de la foi qui provoque les oeuvres.
C’est l’épître de la foi prouvée par les oeuvres (et non les oeuvres pour prouver notre foi).
C’est l’épître de la foi vécue tous les jours, dans tous les domaines de notre vie :
-mise journalière en pratique de la parole de Dieu,
-la foi qui tue toute discrimination,
-la foi qui tue toute parole mauvaise et tout discours vain,
-la foi qui surmonte l’adultère, l’inimitié, l’a convoitise,
-la foi qui éteint à sa source toute médisance,
-la foi qui s’attache au Seigneur, à sa parole et non aux richesses de cette terre.

C’est une épître qui met notre foi à l’épreuve dans les plus petits détails de notre vie quotidienne.
Chers lecteurs, notre désir le plus vif est que nous entendions tous un jour cette parole du Seigneur:
«C’est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose , je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître (Matthieu 25, 23).




Evangéliser, c’est apporter..à tout homme perdu la bonne nouvelle du salut en Jésus-Christ. Pour accomplir une tâche si vaste et si difficile, la présence et l’assistance du Saint-Esprit sont indispensables. «Sans moi, dit le Seigneur, vous ne pouvez rien faire». Les efforts de propagande, les dépenses matérielles, les prédicateurs doués, les discours entraînants, les réactions des foules, tout cela n’est rien sans l’intervention efficace de l’esprit de Dieu.
Ayant donné à ses disciples le grand mot d’ordre missionnaire, Jésus leur recommande de ne pas s’éloigner de Jérusalem avant d’avoir reçu la puissance du Saint-Esprit, par laquelle ils seront ses témoins jusqu’aux extrémités du monde (Act. l, 4. 8). Ne leur avait-il pas déjà dit dans la chambre haute: «L’Esprit de vérité. ..rendra témoignage de moi; et vous aussi, vous rendrez témoignage» (Jn 15, 26-27)?
Voyons en quoi l’action de l’Esprit est tellement indispensable.

1. Le Saint-Esprit convainc de péché. Dieu a promis de parler au coeur et à la conscience de tout homme. Nous, nous agissons de l’extérieur; Il le fait, Lui, de l’intérieur. Jésus promet que l’Esprit consolateur convaincra le monde en ce qui concerne le péché, parce qu’ils ne croient pas en Lui (Jn 16, 8-9). Nous pouvons accuser l’homme au nom de la loi, et produire en lui une terreur qui n’est pas la vraie repentance. Seul le Consolateur, sans le révolter, le rendra conscient de ses fautes, du péché qu’il a commis contre l’amour du Sauveur qu’il attriste en Le repoussant.
Après le discours de Pierre, le jour de la Pentecôte, ses auditeurs, ayant «le coeur vivement touché», se repentent et sont sauvés (Act. 2, 37-41). Lydie est attentive aux paroles de Paul, parce que le Seigneur lui a «ouvert le coeur» (Act. 16, 14). Voici la première chose que nous voulons voir dans nos efforts d’évangélisation.

2. Seul, l’Esprit régénère. «C’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien» (Jn 6, 63). Nous pouvons essayer de parler, convaincre, encourager, donner un vernis de piété, jamais nous ne produirons le miracle de la résurrection spirituelle. Il y aura peut-être des décisions, des statistiques encourageantes, mais aussi beaucoup de déchets, si l’Esprit ne produit en chaque individu la nouvelle naissance sans laquelle nul ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Sur l’ordre du Seigneur, nous L’invoquons avec Ezéchiel: «Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts, et qu’ils revivent!» (37, 9).

3. Le Saint-Esprit baptise, en ajoutant le croyant à l’Eglise. L’un des points les plus faibles des efforts d’évangélisation est que trop de convertis veulent ensuite conserver une totale indépendance. Ils ne trouvent pas d’église locale parfaite, et ne consentent à s’engager nulle part. Or, le Seigneur ajoute chaque jour à l’Eglise ceux qui sont sauvés (Act. 2, 47). Tous les croyants ont été «baptisés dans un seul Esprit pour former un seul corps» (1 Cor. 12, 13). Jusque-là séparés de Dieu et des hommes, ils meurent avec Christ pour revivre avec Lui. Etant plongés en Christ, ils sont unis à la tête et en même temps à tous les autres membres du corps, qui est l’Eglise. Notre travail d’évangélisation se perdra dans la dispersion, si nous ne contribuons pas à établir ensemble sur le seul fondement des pierres vivantes, régénérées par la Parole, unies entre elles et scellées par le Saint-Esprit.

4. Le don de l’Esprit est accordé à toute personne régénérée. Nous venons de parler de la mortalité terrible qui frappe les prétendus «convertis» de nos campagnes d’évangélisation. A quoi l’attribuer, sinon au fait que l’expérience de ces personnes était seulement partielle? Peut-être ne leur avait-on prêché qu’un message élémentaire, mais non «tout le conseil de Dieu sans en rien cacher» (Act. 20, 27)? Le nouveau-né dans la foi subit aussitôt les terribles assauts de Satan et du monde, qui s’efforcent de le reconquérir. Il n’aura jamais la force de leur résister, s’il n’a la conviction que celui qui est en lui est plus fort que celui qui est dans le monde (1 Jn. 4, 4). Et comment vivrait-il la vie chrétienne s’il n’a pas reçu par la foi le don du Saint-Esprit, promis à tous ceux qui se repentent et qui croient (Act. 2, 38-39; 5.32; Gal. 3, 14)? Ne pas inclure ces certitudes dans le message dit d’évangélisation, c’est conduire les personnes les mieux disposées au légalisme et à la faillite.

5. L’Esprit enrôle chaque croyant au service du Seigneur.
Les progrès de l’Evangile suivront une progression géométrique si chaque converti devient à son tour un gagneur d’âmes. Dans le cas contraire, nous continuerons à avoir de rares spécialistes de l’évangélisation, qui s’exténueront en face d’une tâche impossible. Les quelques personnes «gagnées» ne feront aucun progrès, et seront rapidement perdues à nouveau pour l’oeuvre de Dieu.
En réalité l’Esprit-Saint fait de nous tous des témoins de Jésus-Christ (Act. 1,8). Partir sans être revêtu de la puissance d’En-Haut serait téméraire (Luc 24, 49). Mais ne pas ouvrir la bouche après avoir prétendument cru au Christ serait mettre en jeu son salut même (Rom. 10, 10).
Si un pays mobilise tous ses hommes, aucun d’eux n’a le droit de se dérober. De même, aucun chrétien ne peut refuser sa contribution à l’évangélisation du monde. Nous sommes en effet un sacerdoce royal, un peuple acquis, afin que nous annoncions les vertus de Celui qui nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière (1 Pi. 2, 9).
Paul s’écriait: «Malheur à moi, si je n’annonce pas l’Evangile!» (1 Cor. 9, 16). Nous devons inculquer cette nécessité à tous ceux que nous amenons au Christ. Avec eux, soyons pénétrés de la joie ineffable et glorieuse qu’il y a de servir le Roi des rois. Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais un Esprit de force, d’amour et de sagesse (2 Tim. 1,7).

6. L’Esprit qualifie tous les membres du corps de Christ pour une tâche particulière. Si l’appel est général, une oeuvre précise est confiée à chacun. Le Saint-Esprit la fait connaître clairement à l’intéressé et à l’Eglise. A Antioche, Il déclare: «Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’oeuvre à laquelle je les ai appelés» (Act. 13.2). Paul lui-même dit aux anciens d’Ephèse: «Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau, sur lequel le Saint-Esprit vous a établis évêques» (surveillants, Act. 20, 28).
L’oeuvre de Dieu est extrêmement difficile et redoutable. Nous n’avons en nous-mêmes aucune capacité. Mais, déclare Paul, notre capacité vient de Dieu. C’est Lui qui nous rend capables d’être ministres de la nouvelle alliance de l’Esprit. A chacun de ceux qu’Il a «baptisés» dans le corps de Christ, le Saint-Esprit accorde un don spirituel (1 Cor. 12, 7-11). Au point de vue qui nous intéresse, le don le plus précieux est évidemment celui d’évangéliste, dont Dieu fait cadeau non seulement à un homme, mais encore à son Eglise (Eph. 4, 11). «II a donné les uns. .. comme évangélistes». Que ce don-là est rare et pourtant indispensable! Les communautés religieuses ont leurs chefs et leurs prédicateurs, mais souvent, elles meurent faute d’avoir des hommes capables de faire naître des âmes à la nouvelle vie. Pour un Moody, un Spurgeon, un Billy Graham, que d’hommes peu doués, non pas tant humainement, mais spirituellement parlant! Il y a peu, très peu d’ouvriers capables d’évangéliser. Supplions donc le Maître de les susciter, de les qualifier par son Esprit, et de leur accorder une ample moisson d’âmes. Quant à nous, constituons avec humilité l’équipe qui saura les entourer, et faisons résolument notre part, peut-être cachée, dans ce merveilleux travail. «Autre est celui qui sème, et autre celui qui moissonne» (Jn 4, 37). «Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux, et chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail. Car nous sommes ouvriers avec Dieu» (1 Cor. 3, 8-9). Il va sans dire que toute participation à une telle oeuvre n’est possible que grâce au don spirituel départi à chacun.
Ajoutons enfin que, quelle que soit notre spécialisation dans la tâche, le don par excellence qui valorise tous les autres est celui de l’amour. Nous n’évangélisons pas assez, nous gagnons peu d’âmes, nous n’attei-gnons guère notre génération, parce que nous ne savons pas aimer. Un amour brûlant pour les perdus animait tous les grands évangélistes. Ecoutons l’apôtre Paul: «L’amour de Christ nous presse. ..C’est dans une grande affliction, le coeur angoissé, et avec beaucoup de larmes, que je vous ai écrit. ..afin que vous connussiez l’amour extrême que j’ai pour vous. ..Je me dépenserai moi-même pour vos âmes, dussé-je en vous aimant davantage, être moins aimé de vous» (2 Cor. 5, 14; 2, 4; 12, 15).
Voici la voie par excellence! Pour nous, qui en sommes si éloignés, la seule solution est que l’amour de Dieu soit répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné (Rom. 5, 5).

7. Le Saint-Esprit dirige toute la stratégie missionnaire. Le «Consolateur», qui doit nous conduire dans toute la vérité, ne le fait pas seulement sur le plan de la doctrine; Il désire nous mener en tout sur le chemin de la volonté divine. Il révèle à l’Eglise ses plans pour l’oeuvre de conquête, et tient fermement dans sa main ses serviteurs dociles. Tout d’abord, nous l’avons vu, c’est l’Esprit qui met à part des personnalités choisies, comme Barnabas et Saul, les appelle et fait reconnaître cette vocation par l’Eglise (Act. 13, 2-3). Lorsque les païens commencent à se convertir en foule, il s’agit de savoir à quelle condition ils seront admis dans l’Eglise: se feront-ils Juifs en observant la loi de Moïse, ou recevront-ils la grâce de Dieu simplement par la foi? Après délibération, l’Eglise peut dire à ces païens convertis: «II a paru bon au Saint-Esprit et à nous de ne pas vous imposer d’autre charge que ce qui est nécessaire» (15, 28). Paul et ses compagnons entreprennent ensuite leur deuxième voyage missionnaire, guidés pas à pas par le Seigneur: ils sont empêchés par le Saint-Esprit d’annoncer la Parole dans l’Asie, puis l’Esprit de Jésus ne leur permet pas d’entrer en Bithynie (16.6-7). Nous ne citons pas en détail tous les passages d’après lesquels Dieu intervient directement pour faire passer Paul en Europe, l’encourage à Corinthe, lui confirme sa volonté de l’envoyer à Rome, lui fait connaître qu’il échappera au naufrage et comparaîtra devant César. Paul résume tout cela en disant qu’il s’en va lié par l’Esprit (20, 22) et aussi averti par l’Esprit de ville en ville de ce qui va lui arriver (v. 23).
Quelle leçon pour nous! Notre vision est rétrécie, nous piétinons sur place, nous atteignons mal les centres stratégiques, nous manquons de plans à long terme, nous sommes bloqués par le premier obstacle venu: tout cela parce que le Saint-Esprit n’est pas notre unique stratège et entraîneur. Puissions-nous désormais Le laisser nous lier et nous conduire où Il voudra sur les chemins de la Croix, jusqu’à la complète victoire!

8. L’Esprit aide l’évangéliste à délivrer son message. Parlant, non pas de prédication, mais de témoignage en temps de persécution, le Seigneur disait à ses disciples: «Quand on vous livrera, ne vous inquiétez ni de la manière dont vous parlerez, ni de ce que vous direz: ce que vous aurez à dire vous sera donné à l’heure même; car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous» (Mat. 10, 19. 20). On a abusé de ce verset dans certains milieux en disant que le prédicateur ne devait aucunement se préparer à l’avance, mais compter seulement sur l’aide instantanée de l’Esprit. Il n’en reste pas moins que le Seigneur accordera à ses serviteurs fidèles le secours de son Esprit aussi dans l’annonce de l’Evangile. Les hommes qui discutaient avec Etienne «ne pouvaient résister à sa sagesse et à l’Esprit par lequel il parlait» (Act. 6, 9-10).
Dans un texte qui s’applique davantage à la rédaction de la révélation écrite, l’apôtre Paul déclare à propos des choses profondes du Seigneur: «Nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles» (1 Cor. 2, 13). Mais ne faut-il pas aussi la sagesse et le secours personnel de l’Esprit pour que le prédicateur parle avec le langage, le discernement, l’amour, le feu intérieur désirables? Pierre et Jean, hommes du peuple sans instruction, s’expriment avec assurance parce qu’ils sont remplis de l’Esprit (Act. 4, 8.13).
C’est aussi pour cela qu’ils s’écrient: «Nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu» (v. 20). Après la première persécution, les disciples se réunirent, ils prièrent, et Luc ajoute: «Ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance» (v. 31.). Dans une Eglise où les diacres eux-mêmes devaient être remplis du Saint-Esprit (Act. 6, 3.5), qu’attendait-on des évangélistes et des apôtres, aussi bien que des simples croyants? Nous touchons ici sans doute le secret de la vie débordante et de l’expansion irrésistible des premiers chrétiens.
D’autre part, quelle est l’unique arme du chrétien et du témoin de Jésus, si ce n’est «l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu?» (Eph. 6, 17). Il apprendra à la manier dans ta mesure où se réalisa pour lui le voeu de l’apôtre: «Que Dieu …vous donne un Esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance, et qu’Il illumine les yeux de votre coeur. ..» 1, 17-18). Que le Seigneur remplisse tout d’abord nos âmes, puis notre message, des richesses infinies de sa grâce et de sa puissance, et le rende de la sorte irrésistible.
L’évangéliste, comme tout témoin du Christ, a besoin d’être disponible et toujours prêt à laisser l’Esprit compléter son message, s’il le faut. Nous pouvons facilement tomber dans la routine, devenant les hommes d’un seul message et répétant toujours les mêmes choses familières. Ou bien, nous craignons d’aborder certains sujets peu populaires, de peur de paraître «négatifs» et d’éloigner la masse que nous voulons gagner. Jésus, au contraire, a parfois dévoilé ses plus hautes exigences précisément lorsque de grandes foules faisaient route avec lui, comme s’Il voulait opérer un triage parmi elles (par exemple en Luc 14, 25-27).
De façon analogue, l’Esprit avertit expressément l’Eglise et ses prédicateurs de l’apostasie des derniers temps (1 Tim. 4, 1-3). Paul développe à nouveau ce thème dans la deuxième lettre à Timothée (4, 1-5), annonçant que bientôt les hommes ne supporteront plus la saine doctrine et se retourneront vers les fables. Et n’est-ce pas frappant qu’aussitôt après, l’apôtre dise à son jeune ami: «Mais toi, sois sobre en toutes choses, supporte les souffrances, fais l’oeuvre d’un évangéliste, remplis bien ton ministère»? (2 Tim. 4, 3-5).
Cela revient à dire que l’homme de Dieu a besoin d’une grande mesure d’esprit de discernement et de connaissance des besoins de son époque, pour savoir comment accentuer les diverses vérités de son message. Il est clair que si tout témoignage et tout message d’évangélisation sont ainsi inspirés, soulignés et complétés par l’Esprit, ils apporteront vraiment cette Parole du Seigneur qui ne retourne jamais à Lui sans effet.

9. La prière par l’Esprit, moteur de l’évangélisation. Nous oublions constamment que «nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais. ..contre les esprits méchants dans les lieux célestes» (Eph. 6, 12). Nous voulons bien proclamer le message de l’Evangile et chercher à persuader les incrédules, mais nous ne savons pas d’abord «lier l’homme fort» pour pouvoir ensuite lui arracher ses victimes. (Mat. 12, 29). Nous ayant exhortés à «prendre l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu», Paul ajoute: «Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications. ..Priez pour moi, afin qu’il me soit donné, quand j’ouvre la bouche, de faire connaître hardiment et librement le mystère de l’Evangile pour lequel je suis ambassadeur dans les chaînes, et que j’en parle avec assurance, comme je dois en parler» (Eph. 6, 17-20). L’intercession en faveur des évangélistes, des combattants en première ligne, voilà ce que nous voulons apprendre toujours mieux. Une intense préparation du terrain par la prière, un soutien de l’effort donné, un arrosage de la semence jetée, feront reculer l’adversaire et produiront des fruits abondants.

10. La démonstration d’Esprit et de puissance. «Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous; nous vous en supplions au nom de Christ: soyez réconciliés avec Dieu!» (2 Cor. 5, 20-21). Quiconque a cette redoutable responsabilité ne peut se permettre de dire des platitudes, des mots humains dépourvus de l’onction d’En-Haut. Paul se trouvait à Corinthe dans un état de faiblesse, de crainte et de grand tremblement. Il a pu dire cependant: «Ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance, afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu» (1 Cor. 2, 4-5). Il écrit aux Thessaloniciens: «Nous savons, frères bien-aimés de Dieu, que vous avez été élus, notre Evangile ne vous ayant pas été prêché en paroles seulement, mais avec puissance, avec l’Esprit Saint, et avec une pleine persuasion» (1 Thess. l, 5).
Voilà ce que nous souhaitons ardemment pour tous nos efforts de prédications et d’évangélisation. Que Dieu nous garde de toute inflation verbale; qu’Il nous empêche de chercher à gagner le monde par les «discours persuasifs de la sagesse» ou par des paroles évangéliques sans efficacité. Examinons-nous nous-mêmes pour découvrir ce qui empêche l’Esprit d’agir en nous et par nous avec puissance. Reconnaissons sur quels points nous l’avons contristé, où nous avons prétendu évangéliser par des moyens et dans des buts charnels: par nos talents, nos efforts matériels, pour faire grandir notre communauté, pour attirer l’attention sur notre personne. Dieu nous a confié son trésor dans des vases de terre. C’est dans la mesure où nous porterons toujours avec nous dans notre corps la mort de Jésus que sa vie aussi sera puissamment manifestée et transmise. Car nous voulons consentir à ce qui était l’expérience de Paul: «Ainsi la mort agit en nous, et la vie agit en vous» (2 Cor. 4, 12). C’est alors que, par la foi au Seigneur et la plénitude du Saint-Esprit, des fleuves d’eau vive couleront du sein de chacun d’entre nous.
Ce jour-là, nous n’aurons pas seulement une campagne d’évangélisation, mais un réveil de l’Eglise et une résurrection d’âmes perdues dans leur péché. Car «ce n’est ni par la puissance, ni par la force (des hommes), mais c’est par mon Esprit, dit l’Eternel des armées» (Zach. 4, 6).




Act. 20, 24

adapté de J. H.Jones, Launceston

Annonçons-nous TOUT le conseil de Dieu?
La parabole du semeur (Mat. 13; Marc 4 et Luc 8) nous montre que les graines de semences jetées en terre ne produisent pas toutes du fruit. C’est une image. Ainsi des hommes acceptent la bonne Parole de l’Evangile et d’autres ne l’acceptent pas, cela pour divers motifs. Pour quelques-uns même, l’ennemi vient et s’empare de la graine afin que les hommes ne croient pas! Les oiseaux la mangent. ..
Lors de la proclamation de l’Evangile, ces faits se reproduisent chaque jour. Un petit nombre d’hommes seulement s’intéressent à la Bonne Nouvelle du salut. Quelques-uns d’entre eux acceptent Jésus-Christ comme Sauveur et se réjouissent de leur salut. Mais même parmi ce groupe-là, on constate, après coup, que des conversions ne sont pas réelles, pas durables. Une partie encore de ces «convertis» retournent à leur manière de vivre antérieure, précédente: leur conversion n’était que feu de paille, le coeur n’avait pas été touché.
Qu’enseigne la Parole à ce sujet?
Voici un point qui nous semble mériter d’être étudié. Il est suggéré que la LOI de Dieu {Exode 20) doit être proclamée avant la grâce de Dieu, parce que par le moyen de la LOI, la sainteté de Dieu est présentée à l’intelligence de l’être humain. De plus, par le moyen de la même LOI, tous les hommes, Juifs et Grecs, sont convaincus de péché {Rom. 3, 9-18). «La loi donne la connaissance du péché» {Rom. 3, 20).
Or, la LOI, confiée à la garde du peuple d’Israël, est toujours valable; elle n’a pas été annulée. «La Loi, donc, est sainte, et le commandement est saint, juste et bon. ..Ainsi, par le commandement, le péché est apparu dans toute sa gravité {Rom. 7, 13). La LOI a été donnée par Dieu: elle est spirituelle {Rom. 7, 14). Elle demeure dans toute sa force. Dieu sait tout, entend tout, voit tout. Dieu est éternel.
L’homme est une créature. Il naît un jour, et meurt un autre jour: il est passager sur cette terre. Il le sait!
En proclamant l’évangile, il importe donc de lui rappeler. Il importe de lui annoncer les exigences de Dieu. Il importe de lui montrer la distance qui le sépare de Dieu. Il importe de l’amener à une profonde conviction de péché.
Comment? La LOI de Dieu en est le chemin. Gai. 3, 24 nous dit ceci: «C’est ainsi que la LOI a été un pédagogue pour nous conduire à Christ». Un pédagogue, c’est un instituteur, ou un conducteur, un éducateur, un professeur. Pour présenter Dieu à l’homme, pour dépeindre Dieu, il faut parler de sa sainteté, de sa justice, de s’a LOI, de ses commandements.
D’autre part, il ne suffit pas d’annoncer que l’homme est pécheur. Il est nécessaire de préciser les fautes, il faut les nommer. Le Nouveau Testament n’est pas muet à ce sujet. Gai. 5, 19-21, notamment, dit ceci: «Or, les oeuvres de la chair, chacun les connaît: l’impudicité, l’impureté, le dérèglement, l’idolâtrie, la sorcellerie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les orgies et autres choses semblables. Je vous le déclare d’avance, comme je l’ai déjà fait: ceux qui commettent de tels péchés n’hériteront pas le Royaume de Dieu».
Il faut ainsi proclamer d’une part la sainteté de Dieu, ses exigences et ses lois, et d »autre part citer les péchés des hommes, dire tout ce qui sépare le Créateur de sa créature, tout ce qui mène l’homme à la déchéance spirituelle et physique, tout ce qui le mène à la mort éternelle. La proclamation de la LOI de Dieu produit le désir de rechercher Dieu, de connaître le chemin qui conduit au salut, à Christ. Dire simplement: «Confiez-vous en Christ», «Décidez-vous pour Christ» ne suffit pas pour amener les âmes à des conversions réelles. L’homme doit savoir combien il est loin de Dieu, combien grande est sa chute, quel est le gouffre qui sépare le pécheur – qui va à la mort – du chrétien – qui, en Christ, possède la VIE! La vie ETERNELLE.


Dans le siècle présent, nous employons mal ce terme de chrétien, parce que, au fond, nous ne comprenons pas l’origine et la signification de ce mot. Il se peut que nous nous sommes écartés de ce que dit la Bible à ce propos, même si nous chantons de nos bouches que nous sommes des chrétiens. Cependant, notre vie ne correspond pas à ce que nous disons. Si cela est le cas, alors nous sommes comme les pharisiens et les scribes auxquels Jésus a dit: «Ce peuple m’honore de ses lèvres, mais son coeur est éloigné de moi» (Mat. 15, 8).
C’est pourquoi je vous invite, vous et moi, à voir ce que dit la Parole de Dieu à ce sujet. Etudions-la au sérieux et demandons à Dieu de nous accorder sa sagesse spirituelle pour bien comprendre ce terme de «chrétien» que nous portons.

La signification de ce terme et son origine
Le terme «chrétien» trouve son origine en Christ; il vient promptement de Christ! C’est le diminutif du Christ, par exemple un grand manguier à côté d’un petit manguier. Mais les deux ont la même nature, parce que le petit manguier provient du grand manguier. Il en est ainsi pour Christ avec nous qui sommes les chrétiens. Si Christ en est l’origine, nous qui portons son nom devons donc nécessairement être semblables à l’original, Christ notre modèle.

Qui est un chrétien?
Etre un chrétien, c’est exactement être un disciple de Christ, Le suivre, marcher sur le même chemin que Lui-même a suivi durant son séjour ici-bas. Il est très intéressant de savoir que ceux qui suivaient le Christ dans l’église primitive portaient le nom de disciples de Christ. Mais c’est à Antioche que les disciples du Seigneur furent pour la première fois nommés chrétiens. Il faut noter que les gens qui les ont nommés chrétiens étaient des païens. Pourquoi? Parce qu’ils ont trouvé que chez les chrétiens, les empreintes de Christ se sont manifestées dans leur vie. Les gens d’Antioche ont vu comment les nouveaux convertis se sont attachés à Christ, en se réclamant de Christ. Leur vie tout entière présentait leur Seigneur. Ils étaient vraiment les disciples de Christ, ils étaient ses élèves attentifs dans son école, ils n’étaient pas seulement les écouteurs, mais ils pratiquaient ce qu’ils apprenaient dans son école, et ils imitaient l’exemple de leur Maître. A savoir, son amour, son humilité, sa douceur, sa miséricorde, sa soumission à la volonté de son Père, sa sainteté, etc. Les premiers chrétiens dans l’église primitive pratiquaient cela (Actes 2, 41. 42). «Ceux qui acceptèrent sa parole (celle de Pierre) furent baptisés. ..Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres. ..». Pour cette raison, les gens d’Antioche les nommèrent sans aucun doute les chrétiens, parce que leur vie présentait l’image de Christ.

Semblable à Christ
«Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né d’entre plusieurs frères». Notez bien ce point très important: «être semblables à l’image de son Fils. ..et il est le premier-né d’entre plusieurs frères». Semblables à LUI, le Fils éternel de Dieu; nous les chrétiens sommes appelés ses frères, issus du même Père. Naturellement, le Fils de Dieu, Christ, nous a précédés; c’est par Lui que nous avons reçu l’adoption filiale. Cette conformité au Fils par excellence donne l’image de «fils» à nous les chrétiens. Conformés au Christ en fait, nous sommes conformés au Christ, «car Dieu qui a dit: ‘Que la lumière brille du sein des ténèbres!’ a fait aussi briller sa lumière dans nos coeurs, afin que resplendisse en la personne de Jésus-Christ la connaissance de la gloire de Dieu» (II Cor. 4, 6). Ainsi, maintenant, co-héritiers avec Christ, nous sommes appelés «frères» de Christ (Rom. 8, 17 et 29).

Semblable à Christ pour… obéir
Celui qui est chrétien doit se soumettre à la volonté de Dieu, comme Jésus l’a fait. Il est un devoir pour nous d’obéir à la volonté de Dieu: Pourquoi est-il indispensable pour un chrétien de faire la volonté de Dieu? Ecoutons ce que Jésus a dit: «Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul (un vrai chrétien) qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux» (Mat. 7, 21).

Un sceau vivant
Un chrétien est celui qui a l’Esprit de Christ. Pourquoi? Ecoutons ce que dit l’apôtre Paul sous l’inspiration du Saint-Esprit: «Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas» (Rom. 8, 9). Si l’Esprit de Christ ne domine pas notre vie, afin que nous sachions faire la volonté de Dieu, alors les péchés auront pouvoir sur nous (Rom. 7, 14-21). Sans l’Esprit de Christ, nous ne serons pas capables d’accomplir la volonté de Dieu et nous ferons tant de choses qui ne seront pas agréables à ses yeux!

Baptisé en Christ
L’apôtre Paul, sous l’inspiration divine dit: «Vous tous, qui avez été baptisés» en Christ, «vous avez revêtu Christ». Notez bien la préposition «en», être baptisé en Christ veut dire, entrer dans la communion en lui dans sa mort, dans son ensevelissement et dans sa résurrection (Gai. 3, 27; Rom. 6, 3-5). Un chrétien s’est introduit en Christ, donc c’est la nature du Christ qui est intégrée dans sa vie. C’est pourquoi un chrétien doit marcher en «nouveauté de vie», la nouvelle vie en Christ doit se manifester. «Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici toutes choses sont devenues nouvelles» (2 Cor. 5, 17).
Le baptême d’eau est ainsi, pour le nouveau converti, l’affirmation et la manifestation publique de ce que le baptême de l’Esprit a produit au fond du coeur. Il veut montrer, d’un façon extérieure, qu’à partir de ce moment, il appartient à Christ, il lui est associé. Ses membres sont devenus les membres de Christ. Etant uni au corps de Christ, toutes les choses qui se sont manifestées en Jésus, la tête, doivent aussi se manifester chez le chrétien, le corps. Uni à Christ, il doit manifester qu’il est «mort au péché», sh vie actuelle doit être une vie nouvelle, en un mot, vivre pour Christ.

Comme conclusion,
le chrétien est un disciple de Christ; il le suit, il fait ce qu’il dit, il suit son enseignement, il fait la volonté de Dieu. Mort avec Christ, il vit pour Christ, en «nouveauté de vie».