PROMESSES

Nous ne citerons pas ici les promesses de l’Ancien Testament que nous voulons précisément étudier tout à l’heure. Bornons-nous pour le moment à rappeler en quels termes certains textes du Nouveau Testament envisagent la réintégration d’Israël.
Pierre dit aux Juifs qui ont crucifié le Seigneur: « Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu’Il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ, que le ciel doit recevoir jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses sa)nts prophètes » (Ac. 3, 19-21).Il ne peut s’agir ici du rétablissement d’Israël après la captivité de Babylone, mais bien plutôt du glorieux retour annoncé par les prophètes qui suivra la fin de la dispersion mondiale et du temps des nations (Luc 21, 24).
Paul, de son côté, déclare que Dieu, par pure grâce, a élu Israël. Il ne fait pas d’erreur dans Son choix éternel et souverain. Il ne Se repent ni de Ses dons ni de Son appel. Les Israélites sont devenus ennemis en crucifiant le Sauveur et en persécutant les croyants; « mais, en ce qui concerne l’élection, ils sont aimés à cause de leurs pères… Je dis donc, ajoute Paul: Dieu a-t-il rejeté Son peuple ? Loin de là! Dieu n’a pas rejeté Son peuple, qu’Il a connu d’avance »(Rom. 11, 28-29 ; 1, 2). De toute éternité, le Seigneur connaissait la conduite future d’Israël. et pourtant Il lui a fait des promesses perpétuelles de bénédiction temporelle et spirituelle. Dieu maintenant ne manquera pas d’accomplir fidèlement Sa Parole.

Il y a en effet trois « jusqu’à ce que » qui annoncent clairement un terme au delà duquel une dispensation nouvelle commencera pour Israël (et pour le monde) :
« Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis », Luc 21, 24 ;
« Votre maison (le temple) vous sera laissée déserte, jusqu’à ce que vous disiez: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur », Mat. 23, 39 ;
« Une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé », Rom. 11, 25-26. C’est pourquoi Paul proclame avec force que si Dieu a mis de côté Israël, ce n’est, malgré tout, ni entièrement, ni définitivement :

1.  » y a et il y aura toujours parmi les Israélites un « reste », une postérité, selon l’élection de la grâce, qui accepte le Messie. Paul et tous les apôtres en sont des exemples frappants, sans parler des « sept mille » que nous ne connaissons pas toujours, Rom. 9, 27-29 ; 11, 1-5. Ce sont ces Juifs-là que Paul lui-même appelle « l’Israël de Dieu », Gal. 6, 16.

2. Israël tout entier sera finalement sauvé
« Si leur chute a été la richesse du monde…, combien plus en sera-t-il quand ils se convertiront tous ? …que sera leur réintégration, sinon une vie d’entre les morts ? …S’ils ne persistent pas dans leur incrédulité, ils seront entés (sur l’olivier de la grâce de Dieu) ; car Dieu est puissant pour les enter de nouveau… à plus forte raison seront-ils entés selon leur nature sur leur propre olivier… Une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit: Le libérateur viendra de Sion, et il détournera de Jacob les impiétés; et ce sera mon alliance avec eux, lorsque j’ôterai leurs péchés… Ils ont maintenant désobéi, afin que, par la miséricorde qui vous a été faite, ils obtiennent aussi miséricorde », Rom. 11, 12, 15, 23-27, 31.
L’alliance à laquelle Paul vient de faire allusion, c’est bien entendu la nouvelle alliance, annoncée par Jérémie et établie déjà depuis dix-neuf siècles (Jér. 31, 31-34 et Hébr. 8, 7-12) .Les Israélites y entreront lorsqu’enfin ils se convertiront à Jésus-Christ.

3. Le peuple juif existera jusqu’à la fin des temps.
Paul vient de nous dire qu’Israël se convertira au retour de Christ, « lorsque la totalité des païens sera entrée », c’est-à-dire lorsque l’Eglise sera complète. Nous verrons que tous les prophètes de l’Ancien Testament affirment la même chose. Bornons nous à mentionner ici qu’Israël existera et sera en Palestine :
     à l’époque de l’Antichrist, Dan. 11, 41 -12, 1, 7 ;
     au moment où Gog envahira le pays, Ez. 38, 8 ;
     lors de la bataille d’Harmaguédon, Joël 3, 1-2, 16 ;      à l’instant où Christ apparaîtra sur la montagne des Oliviers, Zach. 14, 1-5.
La parole de Jérémie se vérifiera donc entièrement: « Ainsi parle l’Eternel, qui a fait le soleil pour éclairer le jour, qui a destiné la lune et les étoiles à éclairer la nuit ». Si ces lois viennent à cesser devant moi, dit l’Eternel, la race d’Israël aussi cessera pour toujours d’être une nation devant moi », Jé! . 31, 35-36 (Voyez aussi Jér. 33, 24-26) .

En conclusion de ce paragraphe, nous pouvons dire ceci: bien qu’au point de vue du salut éternel, il n’y ait plus ni Juif ni Grec, Israël subsiste cependant en tant que peuple terrestre choisi par Dieu. Jésus-Christ est venu confirmer les promesses faites aux pères, et l’avantage des Juifs demeure « très grand de toute manière », car l’incrédulité de quelques-uns n’a pas anéanti la fidélité de Dieu, Rom. 15, 8; 3, 1, 3. Aussi le Seigneur déclare-t-il solennellement à Israël: « Il y a de l’espérance pour ton avenir », Jér. 31, 17.
Le plan divin à l’égard des Juifs, tel qu’il est révélé par les Ecritures, ne manquera pas de s’accomplir.

(Extrait du livre « La destinée d’Israël »
Editions Emmaüs. St-Légier si Vevey)

* * *


Notre but dans la présente brochure est d’étudier l’avenir qui attend le peuple juif. En effet, l’Ecriture contient beaucoup de prédictions à ce sujet. Pour pouvoir les comprendre et les interpréter correctement, il est utile que nous rappelions brièvement de quelle manière quelques prophéties se sont réalisées dans le passé à l’égard d’Israël.

.
PRÉDICTION: RÉALISATION :
1. Les Israélites descendront en Egypte, y séjourneront 400 ans, y seront esclaves, puis en sortiront avec de grandes richesses.
Gen. 15, 13-16
Gen. 46, 1-7
Exode 1-12 (12, 35-36).
2. C’est de la tribu de Juda que seront issus la famille royale et le Roi des rois.
Gen. 49, 10.
2 Sam. 7, 16.
Hébr 7, 14.
3. Tous les enfants d’Israël qui ont refusé d’entrer dans la terre promise erreront dans le désert pendant quarante ans, et y mourront tous.
Nomb. 14, 32-34.
Deut. 2, 14-15.
4. Israël est un peuple à part, qui ne fait point partie des nations.
Nomb. 23, 9.
C’est ainsi qu’il a subsisté depuis des milliers d’années
5. Rejetant la théocratie instituée par Moïse, les Israélites se donneront un roi comme les autres nations.
Deut. 17, 14-15.
I Sam. 8, 5.
6. Le peuple deviendra infidèle, son pays sera maudit et lui-même sera emmené captif. Deut. 28, 20-24, 47-48, 64-66, etc. Voyez aussi Lév. 26, 14-39.
Le royaume des dix tribus est prévenu 65 ans à l’avance qu’il sera détruit par le roi d’Assyrie.
Es. 7, 8, 17-20.
2 Rois 17, 6-7.
Juda sera déporté par le roi de Babylone pour une durée de 70 ans
Jér. 25, 9-11 ; 29, 10.
2 Chron. 36, 20-21.
7. Dieu annonce longtemps à l’avance qu’il suscitera Cyrus, le roi de Perse, pour qu’il ramène les Juifs en Palestine et rebâtisse le temple.
Es 44, 28; 45, 13.
Esdras 1, 1-12.
8. Quarante-neuf ans à l’avance, le moment et les circonstances de la reconstruction de Jérusalem sont annoncés par Daniel 9, 25. Néh. 2, 4, 17; 8. 15-16.
9. Israël ne reconnaîtra pas le Messie, il L’aura en horreur, il Le vendra pour trente pièces d’argent et Le suppliciera en Le perçant aux mains. Es. 53, 2-3; 49, 7; Zach. 11, 12-13; 12, 10; 13, 6. Mat. 26, 15; 27. 3-10 ; 22. 23.
10. Jérusalem sera de nouveau détruite, et du temple il ne restera pas pierre sur pierre
Dan. 9, 26 ; Mat. 24, 1-2.
C’est exactement ce qui s’est produit en 70, lors. que 1 000000 de Juifs pé. rirent, sous les coups de Titus.
11. Alors les Israélites seront ramenés en Egypte sur les marchés d’esclaves, sans trouver d’acquéreurs.
Deut. 28, 68.
Les Romains, en effet vendirent en foule ceux qu’ils n’avaient pas tués à tel point que les marchés d’Alexandrie en furent encombrés.
12. Jésus Lui-même annonce que le châtiment du ciel tombera sur la génération qui L’aura crucifié.
Mat. 23, 36 ; 24, 34 ; Luc 21, 20-24.
Cela ne manqua pas d’arriver 37 ans plus tard.
Puis, en 132-135 apr. J.-C. après une dernière révolte, les Romains anéantirent finalement l’Eta Juif: il y eut encore 500000 morts et l’empereur Hadrien fit passer la charrue sur l’emplacement du temple.

Il est facile de voir de quelle manière littérale ces prédictions et beaucoup d’autres se sont réalisées. Nous avons constaté ailleurs dans notre livre qu’il en a été de même de toutes celles qui se rapportaient à la première venue du Christ. Or l’Ecriture contient un très grand nombre d’autres prophéties relatives à l’avenir des Juifs. Jésus déclare: « Je vous le dis en vérité, tan que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi UN seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé », Mat. 5, 18. Nous ne pouvons pas toujours savoir aussi exactement que nous le voudrions comment tout arrivera; mais nous sommes convaincus que, par la puissance de Dieu, chaque prophétie trouvera son plein accomplissement.

(Extrait du livre. La destinée d’Israël,
Editions Emmaüs, St-Légier s/Vevey) .



Pour assurer le bonheur de l’humanité, Dieu avait fait après la création trois tentatives infructueuses. Il avait placé l’homme dans le paradis, d’où ce dernier fut chassé par la chute. Puis Il suscita la bonne lignée de Seth, mais la race entière s’étant pervertie, Il dut envoyer le déluge. Enfin les descendants de Noé, sauvés miraculeusement des eaux, attirèrent bientôt sur eux le jugement de la tour de Babel. Depuis le chapitre 11 de la Genèse, Dieu renonce provisoirement à s’occuper des nations; elles vont passer au second plan jusqu’au livre des Actes, au cours duquel l’Evangile pourra enfin leur être apporté.
Mais pour permettre précisément la réalisation du salut, Dieu suscite un peuple à part, destiné à donner au monde la Bible et le Messie. Par un souverain décret de Sa grâce, Il appelle en ces termes Abraham, le premier ancêtre d’Israël: « Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction… et toutes les familles de la terre seront bénies en toi », Gen. 12, 1- 3. Trois promesses essentielles sont contenues dans cet appel :
1) le don d’un pays, la Palestine ;
2) l’assurance qu’Abraham et ses descendants deviendront une grande nation
3) la bénédiction dont le peuple élu sera le canal s’étendra à toute la terre Cette bénédiction sera la révélation de Dieu contenue dans l’Ecriture, et par-dessus tout la venue du Sauveur .

Dieu répète ces promesses un grand nombre de fois à Abraham, et Il fini par les confirmer solennellement au moyen d’une alliance perpétuelle, Gen 15, 18; 17, 3-8 et 22, 16-18.
D’Abraham, l’alliance est transmise à Isaac, à Jacob et à leurs descendant! auxquels elle est solennellement confirmée: Dieu dit à Jacob: « Je te multiplierai et je ferai de toi une multitude de peuples; je donnerai ce pays à t postérité après toi, pour qu’elle le possède à toujours », Gen. 48, 4. Au Sinaï le Seigneur déclare à Israël: « Si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez entre tous les peuples… vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte », Ex. 19, 5-6.
Lorsqu’apparaît David, le roi selon le coeur de Dieu, l’ancêtre du Messie, le Seigneur lui fait cette promesse: « Ta maison et ton règne seront pour toujours assurés, ton trône sera pour toujours affermi », 2 Sam 7, 16. « J’ai juré une fois par ma sainteté : mentirai-je à David ? Sa postérité subsistera toujours; son trône sera devant moi comme le soleil, comme la lune il aura une éternelle durée », Ps. 89, 36-38. C’est Jésus-Christ qui s’assiéra sur le trône de David et établira un jour le royaume messianique annoncé à Israël depuis si longtemps.
Quelle merveilleuse vocation que celle du peuple élu! Les Juifs n’y ont pas toujours été fidèles, mais Dieu les a amenés, en quelque sorte malgré eux, à en réaliser déjà une grande partie. N’oublions pas que Jésus Lui-même a dit: « Le salut vient des Juifs », Jean 4, 22.

(Extrait du livre « La destinée d’Israël »,
Editions Emmaüs, St-Légier s/Vevey) .



La doctrine du Millénium est fondée sur l’Ecriture (Dan. 7, 27; Ap. 20) et un très grand nombre de prophéties seraient incompréhensibles si nous la repoussions. D’autre part, cette doctrine est conforme à la volonté souveraine de Dieu quant à la terre et à la vocation de son peuple: pour la terre, qui doit être remplie de la connaissance de Dieu (Es. 11,9; Hab. 2, 14), pour Israël, qui a reçu la vocation d’être en bénédiction à toutes les nations (Gen. 12, 2-3; 18, 18; Es. 49,6).
Les nations auront leur place dans ce monde gouverné par le Seigneur. Ce seront celles qui accepteront de partager la destinée d’Israël et de demeurer sous sa bénédiction (Es. 60, 10-12; Zach. 8, 13).

Caractéristiques du Règne Millénial

1. Christ régnera
Christ sera Roi de la terre (Ps. 2, 1-8; Zach. 14, 9; Soph. 3, 15-17). Il régnera avec une autorité parfois sévère (verge de fer, p. ex., Ps. 2, 8-9; Es. 11, 4-5). Car tout péché n’aura pas disparu (Satan lié exercera quelque influence quoique fort atténuée). C’est sans doute la volonté de Dieu de laisser à l’homme, jusqu’à la fin, la possibilité de se déterminer librement pour ou contre le Seigneur. Le message de la grâce annoncé par Israël ne sera donc pas imposé. Le serpent restera maudit (Es. 65, 25).
Des hommes qui pécheront pourront donc encore mourir (Es. 65, 20; 11, 4). Au terme du Millénium, Satan délié pour une suprême expérience de la liberté, séduira un grand nombre d’hommes (Ap. 20, 3; 7-9).

2. La justice triomphera
Le Millénium sera aussi caractérisé par le triomphe exceptionnel de la justice (Es. 11, 3-5; 16, 5). Il y aura la paix entre les hommes Es. 2, 4; 32, 17-18; 60, 17-18). La joie sera leur partage (Es. 29, 19-20; 65, 16-23). Les animaux seront inoffensifs. (Es. 11, 6-8; 65,24). La création sera affranchie de la malédiction (Rom. 8, 19-22; Ez. 36, 33-36). L’Eglise triomphante enlevée à la parousie (1 Thess. 4,16-17) régnera avec Christ, des lieux célestes.




Nous vivons des temps extraordinaires. Le monde entier est en ébullition. Satan, meurtrier dès le commencement, est à l’origine des guerres et des meurtres toujours plus fréquents.

Sur le plan social,
une vague de haine, de révolte, de racisme et de nationalisme à outrance déferle sur tous les peuples.
La théologie moderne
n’arrange guère les choses et la Bible, Parole de Dieu, subit ses attaques violentes. Aussi assistons-nous à une union d’églises multitudinistes où l’on ne tient plus tellement compte du message central de l’Evangile: la déité de Jésus-Christ, son oeuvre rédemptrice et expiatoire à la Croix du Calvaire et son sang précieux, versé pour racheter le pécheur perdu. Il n’est pas exclu que les chrétiens fidèles auront à subir des persécutions de la part de la grande pseudo-église dont l’oecuménisme est le précurseur.
Des catastrophes naturelles
se suivent à des rythmes toujours plus rapprochés.
Le monde politique,
les gouvernements commencent à être dépassés par des situations jusqu’ici inconnues. Le mot anarchie prend un sens plus réel, hélas!

Tout cela est le prélude
à des conflits mondiaux inconnus jusqu’ici: les jugements apocalyptiques. Et notre globe est mûr pour cela; il faut le dire. D’ailleurs, la décadence morale s’étend, comme jadis au temps de Noé et de Sodome. Mais, pour le chrétien, c’est l’approche de la délivrance finale. Le Seigneur Jésus va venir chercher tous les siens avant le déclenchement de ces jugements (1 Thess. l, 10; chap. 4; Jean 14). L’atmosphère est chargée de mal. Satan sait qu’il a peu de temps. Le terme «enlevé» ou «ravi» (dans 1 Thess. 4,17) exprime l’idée d’une délivrance de l’Eglise de Christ (composée de tous ceux qui ont cru en Lui), avant un grand danger. Nul n’est besoin de prouver cette affirmation. Face aux difficultés grandissantes, au chaos de plus en plus général, l’Eglise de Christ tout entière sera enlevée dans les cieux, pour être toujours avec le Seigneur.
Sommes-nous prêts
à rencontrer notre Seigneur? Si c’était aujourd’hui ou un de ces prochains jours, que ferions-nous?
   -Nous nous réconcilierions avec les frères qui nous ont fait du tort.
   -Nous demanderions pardon à ceux que nous avons offensés.
   -Nous prierions avec ferveur et intensité.
   -Nous travaillerions d’une façon différente. Le travail serait accompli avec plus de conscience professionnelle et le Seigneur aurait la première place dans nos coeurs.
   -Nous ne manquerions aucune occasion de témoigner pour Jésus-Christ devant les incroyants. Non seulement nos paroles, mais notre attitude, notre vie tout entière deviendraient la manifestation d’une Bible lue devant les hommes perdus. Et il y aurait des âmes sauvées autour de nous.
   -Nous pratiquerions l’amour fraternel sans partialité et nos églises locales seraient un coeur et une âme pour adorer Dieu, pour méditer sa Parole, pour prier avec ferveur et pour évangéliser ceux qui nous entourent.

Pourquoi
ne le faisons-nous pas, puisque le Seigneur va venir? Chrétiens, humilions-nous sous la puissante main de Dieu. Conscient de ses faiblesses, l’auteur de ces lignes supplie tous les lecteurs de PROMESSES de crier à Dieu, pour qu’il donne 1a force et l’énergie spirituelles de faire face à nos responsabilités de chrétiens dignes de son appel.




Communion Bien des gens pensent que la communion est de se sentir heureux. C’est être dans la pensée de Dieu. La communion est de faire la chose juste au bon moment de la bonne façon. En dehors de la communion, vous ne pouvez faire aucune chose correctement.
E. D.



Etat du monde actuel
L’état moral et spirituel du monde, qui marche rapidement vers son jugement, est désastreux. Le temps de la patience de Dieu tend à sa fin. Le mystère d’iniquité opère déjà (II Thess. 2, 7). C’est la dernière heure, celle où l’esprit de l’antichrist, qui doit venir, agit déjà dans toutes les activités des hommes.

Attitude des hommes face à la patience de Dieu
Parce que la sentence contre les mauvaises oeuvres ne s’exécute pas immédiatement, le coeur des fils des hommes est plein d’envie de faire le mal (Ecc. 8, 11). Dieu dit à celui qui fait le mal: «Tu as fait ces choses-là et j’ai gardé le silence; tu as estimé que j’étais véritablement comme toi; mais je te reprendrai, et mettrai tout devant tes yeux» (Ps. 50, 21).
Certains hommes prennent la patience de Dieu pour de l’indifférence: Dieu ne s’occupe pas de nous. D’autres nient son existence, tandis que d’autres encore affirment qu’Il est mort.
Ces divers aspects de l’incrédulité témoignent de la mort spirituelle des hommes. Ils ignorent que la patience de Dieu est salut, car Il ne prend pas plaisir à la mort du méchant, mais plutôt à ce qu’il se détourne de sa voie et vive. (Ez. 33, 11).

Encore un dernier silence de Dieu
Après l’enlèvement de l’Eglise, le mal se développera très rapidement, à tel point qu’à l’ouverture du 6ème sceau, les autorités seront renversées, donnant à Satan l’occasion de faire monter de la mer agitée, la Bête à 10 cornes (Ap. 13), à laquelle il donnera sa puissance, son trône et un grand pouvoir (Ap. 13, 2).
Devant un tel développement du mal, le 7ème sceau s’ouvre et il se fait un «Silence» au ciel, d’environ «une demi-heure» (Ap. 8, 1). Un court temps où Dieu semble se recueillir avant de faire son oeuvre étrange et inaccoutumée (Es. 28, 21). Il y a une vie dans sa faveur et un moment dans sa colère (Ps. 30, 5).

Ap. 10,7. Plus de délai. Le mystère de Dieu sera terminé
Ni le dernier silence d’une demi-heure au ciel, ni les événements décrits depuis la première trompette (Ap. 8, 7) au son de la 6ème trompette (Ap. 8, 7 à 9 et 13, 21), ne produiront la repentance chez les hommes. Au contraire (Ap. 9, 20-21).
Alors l’ange que Jean a vu se tenir sur la mer et sur la terre lèvera sa main et jurera qu’il «n’y aura plus de délai», mais qu’aux jours de la voix du septième ange, quand il sera sur le point de sonner de la trompette, le «mystère de Dieu» sera terminé (Ap. 10, 7). Dieu mettra une fin au mystère de l’inaction dans laquelle Il semble rester actuellement, quant au gouvernement du monde. Les hommes peuvent pécher. En tant qu’il s’agit d’une intervention directe, Dieu n’apparaît pas, sauf en quelques occasions exceptionnelles. Mais le moment vient où Dieu jugera le péché; alors, Il ne tolérera plus rien de ce qui est contraire à sa nature et il n’y aura plus de délai; mais au jour de la voix du septième ange, quand il sera sur le point de sonner de la trompette, le mystère de Dieu arrivera à conclusion.
Le mystère de Dieu, c’est qu’Il permet au mal de poursuivre son cours avec une apparence d’impunité, comportement auquel les hommes ne comprennent rien. Mais au jour où la colère de Dieu éclatera dans toute son ardeur, le mystère de Dieu sera terminé (Ap. 10, 7).
Cette colère de Dieu s’exercera par les sept anges qui verseront sur la terre les sept coupes de la colère de Dieu (Ap. 16). Mais, malgré l’intensité de ces jugements, les hommes blasphémeront. Lorsque la dernière coupe sera versée, une grosse grêle, dont les grêlons pèseront un talent, tombera du ciel sur les hommes (Ap. 16, 21). Lire aussi: Job 38, 22: Ez. 38, 22. Le poids d’un talent, ou 3000 sicles, correspond à 42,533 kg. (Dict. de Vigourux).

Lecteur,
Nous sommes dans les temps de la fin. Jésus revient pour enlever son Eglise. Es-tu prêt pour cet événement?
Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos coeurs (Héb. 3, 7). Demain, il peut être trop tard.



Etre utile à Dieu
Vous n’êtes d’aucune utilité à Dieu tant que votre volonté n’est pas brisée.
E. D.



Lorsque les septante années de la servitude de Juda à Babylone, annoncées par le prophète Jérémie, arrivaient à leur terme (Jér. 25, 11-12; 29, 10-14; voir aussi II Chron. 36, 19-21), il fut révélé à Daniel qu’une autre période, de 70 septaines, avait été décrétée, concernant les juifs et la cité sainte, Jérusalem. Immédiatement avant la révélation, Daniel, dans sa prière, avait mentionné le peuple juif qu’il citait comme appartenant à Dieu. Là, l’ange Gabriel le décrit comme appartenant à Daniel et montre que Dieu ne reconnaissait pas comme sienne la restauration à venir, sous la direction de Zorobabel: le peuple et la cité restaient sous la souveraineté des «Gentils». Lorsque le temps des Gentils arrivera à son terme, Dieu restaurera une seconde fois le peuple juif. A ce moment, celui-ci sera reconnu comme appartenant à Dieu, ainsi que la cité, Jérusalem. Esaie 11, 11; Jér. 31,31-40).
Septaines ou semaines
Au verset 24, le mot «shabua» a donné lieu à controverse. Il est traduit par «semaines». D’après les hébraïsants, il s’agit d’un terme signifiant «septaine» (comme nous avons dizaine ou douzaine, etc.), sans fixation plus précise du temps (jours ou années). Il est cependant clair que «septaine», dans ce cas, désigne des années. Le même mot, dans Genèse 41, 26, concernant l’interprétation du rêve de Pharaon, est traduit par sept ans. Il est aussi utilisé dans la «Mishna» et dans le livre des Jubilés pour des semaines d’années. Le Dr Tregelles donne l’ex cation suivante:
«Daniel s’est enquis (dans sa prière} concernant une captivité de ans à Babylone. La réponse (de Dieu} parle aussi de 70 périodes, lesquelles, dans nos Bibles, sont désignées par «semaines». Le mot, cependant, ne signifie pas nécessairement sept jours, mais une période en sept parties. Il va sans dire qu’il est plus souvent utilisé en parlant d’une semaine de jours qu’à propos d’autres choses, une semaine de jours étant la septaine la plus courante. Il est à remarquer que les Hébreux utilisaient la division par sept, tout comme nous celle par dizaines. L’année sabbatique, les jubilés formaient dans leur pensée une base permanente à ce chiffre. Le sens de ce terme trouve sa justification dans la prière de Daniel: elle concernait des années. La réponse lui parvient avec des périodes de sept ans, soit la période d’une année sabbatique.»
Ainsi, la période désignée dans Daniel 9 est de 70 septaines d’années, soit de 490 ans.

Le calendrier ancien
L’année prophétique n’avait pas la valeur que lui donne le calendrier grégorien, cela va sans dire. L’année babylonienne ou juive était l’année luni-solaire (lune plus soleil) de 360 jours, ce qui était le cas du temps de Noé; le mois était de 30 jours. Après le déluge (Gen. 7,11; 8, 3-4), le nombre des jours, du 17e du second mois au 17e du 7e mois, est de 150 jours. Isaac Newton disait qu’avant que la durée exacte de l’année solaire fût connue, les nations comptaient les mois d’après la course de la lune, et les années par le retour des saisons. En établissant les calendriers de fêtes, ils comptaient 30 jours pour un mois lunaire et douze mois lunaires pour une année, d’où la division de l’écliptique en 360 degrés.» Dans l’Apoc. 12,3 une période de 42 mois est rapportée plus loin comme ayant 1260 jours, ce qui confirme notre appréciation, soit que le mois biblique est de 30 jours.
Ces 70 septaines ou 490 années décrétées par Dieu sont mises à part pour l’accomplissement de certaines réalisations concernant Israël. Six de ces réalisations sont détaillées au verset 24.

1. «La révolte cessera»
Le mot «kabe» traduit par cesser signifie arrêter ou restreindre une activité, et le mot «pesha», traduit par révolte, signifie aussi défection, rebellion. L’abandon de la loi, par Israël, semblait sans mesure, sans frein. A cause de leur rebellion contre Dieu, ils avaient été conduits en captivité, mais cette expérience ne leur avait pas servi de leçon et semble-t-il, rien ne les retenait dans leur méchanceté.
Toutefois, lorsque Dieu signera une nouvelle alliance avec Juda et Israël, il mettra un point final à leur révolte, et sa loi dans leur entendement; il l’écrira dans leur coeur: ils seront enseignés! Ce sera au jour du retour du Messie sur la terre !

2. «Le péché sera effacé»
Les nations aussi mettront fin à leurs iniquités. Lorsque le Christ reviendra, «on cherchera l’iniquité d’Israël, mais elle ne sera plus; on cherchera le péché de Juda, mais on ne le trouvera plus» (Jér. 50, 20). L’expression «effacé» est aussi utilisée pour sceller une lettre, un document. Lorsque le scribe avait fini son travail, le souverain plaçait son sceau royal, signifiant par là que la communication était terminée et recevait force de loi. L’idée primaire était que toute affaire était arrivée à conclusion.

3. «L’iniquité expiée»
Dieu peut, s’il le désire, restreindre toute oeuvre de péché ou le supprimer tout à fait, mais la tendance au mal de l’homme, de l’individu n’en serait pas changée; ce dernier ne serait pas libéré de ses fautes passées. Expiation et réconciliation sont nécessaires pour ramener nations et individus à Dieu. La faute doit être éloignée et les péchés pardonnés. Bien que la base en ait été posée à la croix, son effet ne se fera pas sentir avant que la nation juive regarde à «Celui qu’ils ont percé» et se repente (Zach. 12,10).

4. «La justice éternelle sera manifestée»
La nation doit être régénérée (Ezéch. 36, 24-27). Alors Dieu dira. «Je hâte l’avènement de ma justice – Je mettrai le salut dans Sion et ma gloire en Israël (Esaïe 46, 13). Dans son royaume millénial, le Messie introduira la justice et l’équité, ce dont Daniel avait reçu à l’avance la vision.

5. «La vision et la prophétie seront accomplies»
Lorsque le royaume sera établi, vision et prophétie ne seront plus nécessaires. Tout ce qui était annoncé à l’avance sera accompli.

6. «Le saint des saints recevra l’onction»
Ou plus littéralement, l’onction sera pour le très saint. Plusieurs estiment que cela se rapporte à l’onction du Seigneur par le Saint-Esprit, lors de son baptême (Act. 10, 37-38), mais les mots «très saint» se rapportent à des objets. tels que le temple, le sanctuaire, les objets, les vaisseaux du temple, le parfum, etc. Dans l’Ancien Testament, l’expression n’est pas appliquée à des personnes.
Le temple de Salomon avait été rempli de la «shekinah», de la gloire de Dieu (I Rois 8, 11 ). Mais cette gloire disparut avant la destruction du bâtiment (Ezéch. 10, 18-19; 11, 23). Dans le temple du millénium, la gloire de Dieu sera de nouveau présente; c’est à cet événement que ces mots semblent se référer, non pas à une onction d’huile, mais à la présence de la «shekinah», à laquelle l’ange Gabriel fait allusion. Ces six bénédictions appartiennent clairement à l’avenir, car aujourd’hui, Israël souffre encore pour ses péchés et le royaume de l’Oint n’est point encore rétabli.

L’ordre d’Artaxerxès
Les 70 septaines de la prophétie devaient avoir leur point de départ au moment de la promulgation d’un décret de rebâtir Jérusalem. Cette date doit donc être déterminée avec soin, pour l’interpréter correctement. Plusieurs dates peuvent être présentées comme offrant un point de départ possible.
Dans Esdras l, 1-3 par exemple, il est fait mention d’une proclamation de Cyrus, empereur de Perse, autorisant la reconstruction du temple, mais sans référence à la ville. Plus tard, un autre édit de Darius confirme celui de Cyrus (Esdras 6, 1-12), sans mention de la ville. Plus tard encore, Artaxerxès envoya une lettre concernant le temple de Jérusalem (Esdras 7, 11-26). Il est clair qu’aucune de ces dates ne peut être considérée comme le point de départ des 70 septaines. Cependant, en 445 av. J. C., le même Artaxerxès autorisa explicitement Néhémie à rebâtir la ville (Néh. 2, 5-9), ce qui nous permet de prendre cette date comme base de calcul.

La période de 70 septaines était divisée en trois sections, l’une de sept septaines (49 ans), la seconde de 62 septaines (434 ans) et une 70e septaine, soit sept ans. Les 49 premières années devaient voir la reconstruction du temple. La place centrale, le centre de la vie de la cité, ainsi que les remparts devaient être mis en bon état, ce qui implique la reconstruction de toute la ville. Le travail aurait lieu en des temps troublés, ce que nous montrent les écrits de cette époque (Néh. 4, 1-14; 6, 1-14; 9, 36-37). Quarante-neuf ans, comptés à partir de la base indiquée plus haut, nous amènent à la date de la prophétie de Malachie. Ce n’est donc pas sans signification, car ce livre est le dernier en date de l’Ancien Testament.
La deuxième section, de 434 ans, soit les 62 septaines partant de l’expiration des 49 premières années, nous amène à «l’oint, au prince». L’édit d’Artaxerxès ayant été émis au mois de Nisan de l’année 445 av. J. C. (et certainement au commencement du mois), nous porte à la période de la fin de la vie de Jésus, à son entrée à Jérusalem (Matt. 21, 1-11), à l’accomplissement de la prophétie de Zach. 9, 9.

Le Messie mis à mort
Sitôt après (telle est la signification du mot «achar») la 69e septaine, le Messie, l’Oint, devait être «mis à mort, n’ayant personne pour lui». Le mot traduit par «mis à mort» est normalement utilisé pour la condamnation à mort prononcée par un juge ou un tribunal (Lév. 7, 20), et implique une mort violente (comp. Ps. 37, 9). La 69e septaine étant passée, selon l’accomplissement de la prophétie, notre Seigneur a été «retranché de la terre des vivants», sans aucune postérité (Esaïe 53, 8). Après cela, la nation juive devait être punie. La prophétie dit ceci: «le chef d’un peuple qui viendra, détruira la ville et le sanctuaire (Jérusalem et le temple), puis, jusqu’à la fin, régneront guerres et dévastations». La prédiction a trouvé son accomplissement en l’an 70-71 ap. J. C., alors que la cité et le temple furent détruits par les Romains.

L’avenir d’Israël
Jérusalem ayant été détruite par la nation romaine, c’est, selon Daniel 11, de cette nation ou d’un pays dominé alors par les Romains, que doit sortir le «prince qui vient», prince ou chef d’Etat qui n’est point encore venu. Ce prince doit faire une alliance avec un certain nombre d’Israélites (il est à présumer qu’il s’agit de l’alliance décrite par Esaïe 28,14-18, pour une période d’une septaine – certainement la dernière des 70 septaines mentionnées ci-dessus). Il a été avancé que ce serait la part du Messie de conclure une telle alliance, mais ce «prince à venir», ce «chef» se rapporte à la phrase précédente. L’alliance que conclurait le Messie ne serait pas limitée à sept années; elle serait et sera éternelle. Il est également clair que la nouvelle alliance décrite dans Jér. 31,31-40 n’est pas en vue. Celle-ci sera réalisée lors du retour du Messie sur la terre. L’alliance dont il est question ici (v. 27) sera proposée par un «chef, un gouverneur» originaire d’une contrée appartenant à l’empire romain d’alors. Un tel traité n’a pas été conclu jusqu’ici.

L’intervalle
Notre conclusion est que la 70e septaine n’a pas encore eu lieu. Une parenthèse prend sa place entre la 69e et la 70e, parenthèse qui dure depuis 19 siècles. Daniel y avait été rendu attentif. Il place entre ces deux événements la mort du Seigneur Jésus-Christ, la destruction de Jérusalem et du temple 40 ans plus tard; ensuite, des guerres doivent continuer jusqu’à «la fin» (la fin de «l’âge», la fin de notre période de temps).
Ce n’est qu’après cette fin que Daniel introduit la dernière septaine. Dans toutes les grandes prophéties de Moïse (Lév. 26, Deut. 28, 30-32) il a été prédit que les Juifs seraient expulsés de leur pays et dispersés parmi les nations pour un long exil, exil pendant lequel Dieu cesserait ses relations avec eux, comme son peuple particulier.
Cette période se rapporte manifestement à l’intervalle décrit ci-dessus. La Parole nous montre que Dieu ne tient pas compte, au point de vue chronologique, des périodes de punition, de servitude de son peuple. Voici un cas: I Rois 6,1 ; Salomon aurait commencé de bâtir le temple 480 ans après l’exode! Un simple calcul montre qu’il y a 594 ans! Or, la différence comprend 114 ans de servitude (sous les Juges) et trois ans d’usurpation par Abimélec (Juges 9, 22).
Les parenthèses de l’Ecriture ne sont pas toujours apparentes au premier coup d’oeil. De nombreux commentateurs de la Parole croient qu’il y a un vaste laps de temps entre les versets 1 et 2 de la Genèse 1. Le règne de Christ mentionné dans la dernière partie d’Esaïe 9, 6 est séparé de près de 2000 ans de sa naissance, que l’on trouve au même verset. De même, lorsque le Seigneur lut dans le rouleau du Livre, à Nazareth (Luc. 4, 16-20), il s’arrêta brusquement au milieu d’Esaïe 61, 2, montrant ainsi clairement que la dernière partie du verset n’était pas accomplie, mais réservée pour plus tard. Il y a aussi un gouffre entre les versets 9 et 10 de Zach. 9, le premier ayant trouvé son accomplissement à Jérusalem (Matt. 21, 5-9), alors que le verset 10 attend encore son jour. Luc 1, 31 a été accompli lors de la naissance de Christ, tandis que les deux versets suivants sont pour plus tard. Une parenthèse semblable se trouve entre les versets 5 et 12 d’Apoc. 12. Ces illustrations pourraient être multipliées; elles nous montrent que des parenthèses, telle celle de Daniel 9, sont courantes.

Une église, une épouse
Le péché d’Israël atteignit son point culminant lors du rejet et du meurtre du Messie. Dieu s’est détaché de cette nation (Rom. 11, 11 , 15 et 25) et s’approche actuellement de chaque individu, de toute race et de toute nationalité. De ce fait, Dieu ne tient plus compte du temps, en ce qui concerne Israël, et la 70e septaine de Daniel n’a pas encore commencé. Entre temps, Dieu appelle un peuple, une église, mystère caché jusqu’au jour où il fut révélé à Paul (Eph. 3, 3-11). Dieu ne reprendra pas ses relations avec Israël avant d’avoir terminé l’oeuvre de l’église. Lorsque cette dernière aura été enlevée de la scène terrestre (I Thess. 4, 14-17), alors, les heures concernant Israël seront à nouveau mises en compte. Aujourd’hui, les Juifs sont au même rang que les «Gentils», en ce qui concerne l’Evangile; ils ne sont pas au-dessus d’eux. Dieu ne peut, simultanément, traiter ces deux groupes sur une base prioritaire et sur une base égalitaire.

Le renouveau juif
Israël possédait un réel privilège pendant les 69 septaines qui ont pris fin à la crucifixion. Il a renoncé à ce privilège par cet acte, fait qui porte ses effets pendant toute cette parenthèse. La 70e semaine verra cette position de faveur renouvelée. Un reste juif fidèle se convertira à Dieu, probablement sous l’impression du départ de l’église et par le témoignage des deux témoins d’Apoc. 11, 31-32; il restera loyal au Messie à venir, malgré les persécutions de «l’homme de péché». Pour que la race juive puisse jouir à nouveau de cette relation privilégiée avec Dieu, l’église doit être absente lors du commencement de la 70e semaine.
Avant le retour de Christ, pour établir son royaume, une fédération de pays se formera (Daniel 2 et 7, Apoc. 13 et 17). Cette fédération sera dominée par un individu despotique et sans scrupules que l’apôtre nomme «la bête». Ce dernier inspirateur d’un empire romain renouvelé semble bien être l’homme décrit par Gabriel comme le «prince qui doit venir» (Dan. 9, 26). C’est celui-là même qui conclura un traité de sept ans avec Israël, traité dont la durée est apparentée à la 70e septaine. Le but de cette alliance n’est pas révélé. D’après Esaïe 28, il semble qu’il s’agisse de la protection d’Israël contre les invasions du «Roi du nord». Toutefois, l’alliance n’atteindra pas son but, car l’Assyrien est la verge de Dieu contre la nation infidèle (Esaïe 10, 5-6) et la protection accordée par les puissances de l’ouest sera inefficace contre l’envahisseur nordique. Carnage et désolation marqueront le passage du Roi du nord à travers le pays de la promesse (Ps. 74). A la moitié du terme de l’alliance, le «Prince» fera cesser les sacrifices offerts par les Juifs dans le temple (Dan. 9, 27). Il souillera le temple par son idolâtrie (II Thess. 2, 3-4). Une idole sera placée sur une aile du temple. L’apôtre Jean (Apoc 13) parle d’une image de la «bête» que doivent ériger les habitants de la terre. Ceux-ci devront l’adorer, soit celui qu’elle représente!
Le seconde partie de la 70e septaine (3 ans1/2) est assimilée aux «temps, des temps et demi-temps» de Dan. 7, 25; 12, 7; Apoc. 12, 14; les 42 mois d’Apoc. 11, 2; 13, 5 et les 1260 jours d’Apoc. 11, 3 et 12, 6. Durant cette période, Israël souffrira les horreurs sans nom de la «grande tribulation», cela, jusqu’à la «fin» (comp. Esaïe 10, 23 et 18, 22). Le «désolateur» (autre nom du prince), celui qui aura été la cause de ces épouvantables souffrances sera, après avoir été l’instrument de la colère de Dieu, détruit à son tour (comp. Jér. 42, 18; 44, 6; Esaïe 10, 12-15).

Avec autorisation de «Prophetic Witness»



La révélation des événements futurs doit être, pour tout chrétien, un sujet de réels intérêt et importance.
Dieu seul sait le commencement et la fin de toutes choses. Il lui a plu de révéler l’avenir dans la Bible: là où, sans cette révélation, tout ne serait que ténèbres et pure spéculation de l’esprit humain, la certitude nous est donnée.
Les écrits prophétiques de l’Ancien Testament ont annoncé, avec une certitude infaillible, les événements des siècles passés, bien avant qu’ils n’eussent lieu. Les faits prophétiques touchant l’avenir sont tout aussi certains, tant dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament.

QUELQUES EXEMPLES PROBANTS

C’est ainsi, par exemple, que la prophétie biblique annonçait la naissance de quatre grands empires gentils (Chaldéen, Médo-Perse, Grec et Romain); ces prédictions s’accomplirent avec une parfaite exactitude au point qu’elles soient devenues des faits historiques.
Et quelle richesse d’expressions prophétiques pour annoncer la venue, dans ce monde, du Seigneur Jésus-Christ, le Messie; Son rejet par son peuple: les Juifs; Sa mort, Sa résurrection, Sa séance à la droite de Dieu: toutes choses réalisées comme il avait été prédit.

DIRECTION DU SAINT-ESPRIT POUR L’ENSEIGNEMENT

Avant de quitter Ses disciples, le Seigneur leur dit que lorsque l’Esprit de Vérité serait venu, il les conduirait dans toute la vérité (Jean 16, 13). Il est nécessaire d’être dirigé par ce guide divin pour avoir une pensée exacte de ce que Dieu a révélé dans Sa Parole. Christ étant le centre de tout le plan de Dieu, le Saint-Esprit a pour mission de glorifier le Fils en prenant de ce qui est de Lui, pour nous l’annoncer et nous faire connaître les choses qui vont arriver (Jean 16,13-15).

DISTINCTIONS IMPORTANTES POUR L’ETUDE DE LA PROPHETIE

Rappelons qu’il ne faut pas confondre les dispensations, sinon nous tomberions dans une grande confusion en appliquant aujourd’hui, à l’Eglise de Dieu, les déclarations qui se rapportent à Israël
Christ est venu chez les Siens {Israël), mais Il fut rejeté et crucifié. Dès lors, Dieu a commencé une ceuvre tout à fait nouvelle et distincte, à savoir le rassemblement de personnes tirées du milieu de toutes les nations, Juifs ou gentils; non pour en faire un peuple terrestre comme Israël, mais un peuple dont l’appel est céleste.
Telle est l’Eglise de Dieu, dans sa nature et sa destinée.
Par suite du rejet du Messie par Israël, Dieu a rompu Ses relations avec ce peuple et un partiel endurcissement s’est produit en Israël, endurcissement qui continuera jusqu’à ce que la plénitude des nations soit établie; alors, tout Israël sera sauvé {Rom. 11, 25-26).

QUE DEVONS-NOUS ATTENDRE ?

Nous attendons la «Bienheureuse Espérance» et «l’apparition de la gloire» de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ (Tite 2, 13) ; ce passage de la Parole de Dieu met en évidence deux phases de la venue du Seigneur.
Premièrement, sa venue pour enlever son Eglise (1 Thess. 4. 16-18; 1 Cor. 15, 51-53; Jean 14, 3); c’est la bienheureuse espérance. L’Eglise attend son Seigneur.
Deuxièmement, son apparition et sa manifestation en gloire avec ses saints, pour l’établissement de son règne.

QUAND LE SEIGNEUR VIENDRA-T-IL POUR ENLEVER L’EGLISE ?

Cet événement peut se réaliser d’un moment à l’autre, sans toutefois que nous puissions en fixer la date.
Plusieurs indices, cependant, nous permettent de discerner que ce moment est proche et que le temps de la grâce va prendre fin. L’indifférence des masses pour l’évangile, la chrétienté qui a l’apparence de la piété mais qui en a renié la puissance (2 Tim. 3, 5), les nations qui cherchent leur voie vers une forme d’unité font présager que le moment approche où la bête à dix cornes sortira de la mer (Ap. 13); plus encore, la renaissance d’un état juif: tous ces faits sont des signes qui prouvent l’imminence du retour de Jésus pour enlever Son Eglise.

ET APRES ?

Après l’enlèvement de l’Eglise se déroulera la soixante-dixième semaine de Daniel, c’est-à-dire une période d’au moins sept ans. Cette période sera d’abord caractérisée par un temps de tribulation venant sur la terre pour éprouver ceux qui l’habitent; puis par un temps où la colère de Dieu s’abattra sur ce monde rebelle: ce sera la grande tribulation, un temps de détresse pour Jacob (Jér. 30, 7), qui durera trois ans et demi.
C’est au cours de cette dernière semaine que Satan exercera toute sa puissance par la Bête à dix cornes et la Bête à deux cornes (Ap. 13, 1-8; 11-18). Mais le ciel s’ouvrira et le Seigneur apparaîtra en gloire et par un jugement radical, s’emparera de la bête, chef politique de l’empire romain, et du faux Christ, l’homme de péché, l’inique (2 Thess. 2, 3), lesquels seront jetés vifs dans l’étang de feu, embrasés par le soufre (Ap. 19.20, 2 Thess. 2, 8). Ainsi, la domination de la bête romaine et de l’Antichrist prendra fin à la grande bataille d’Harmaguédon (Ap. 16, 16).
Le prophète Esaïe annonce aussi certains événements se rapportant à l’invasion de la Palestine par l’Assyrien; les chapitres 12 et 14 montrent clairement qu’après le jugement de l’Antichrist et de la bête romaine, par le Seigneur, Jérusalem sera attaquée par une coalition de nations, dirigée par l’Assyrien. La ville sera prise et saccagée, la moitié de ses habitants sera emmenée en captivité, mais le reste du peuple ne sera pas retranché de la ville (Zach. 14, 1-2).
Le Seigneur Lui-même combattra contre ces nations, comme Il a combattu au jour de la bataille (Zach. 14, 3). Ce dernier passage fait allusion à la destruction de la bête et de l’Antichrist par le Seigneur, lorsqu’il est apparu du ciel avec ses armées (Ap. 19).
Ainsi, la manifestation glorieuse du Seigneur se fera en trois phases. Tout d’abord Il sortira du ciel avec ses armées pour frapper les nations, la bête et le faux prophète. Puis, il apparaîtra aux juifs fidèles sur la montagne des oliviers et les délivrera de l’Assyrien, ou roi du Nord. Enfin, Il viendra dans Sa gloire, tous Ses saints avec Lui (Zach. 14, 5), pour établir son règne, le règne de mille ans. (Ap. 20, 4).
Durant ce temps béni, Israël et les nations qui resteront, jouiront de la justice et de la paix instaurées par le Seigneur, par l’homme que Dieu a destiné à juger la terre habitée, ce dont il a donné à tous une preuve certaine, l’ayant ressuscité d’entre les morts (Act. 17, 31).
Ainsi, lecteur, Jésus dit: «Et voici, je viens bientôt» (Ap. 22, 7-12). Es-tu prêt pour ce jour de l’enlèvement?


(suite et fin)

D L’EGLISE DE CHRIST

Le drame de la croix a justifié la chute d’Israël. Le Messie, Jésus-Christ, a été rejeté. Mais Dieu, dans sa grâce infinie, s’est servi de la faute des juifs pour bénir les nations (Rom. 11, 11 ). Ainsi, il ne fait plus de différence entre juifs et païens. Ils sont coupables de désobéissance. Plus question de prérogative nationale pour les juifs pendant leur mise à l’écart. Dieu fait miséricorde à tous les hommes qui viennent à lui (Rom. 11, 30-32).
Tous ceux qui croient en Jésus-Christ sont sauvés et intégrés dans l’Eglise par le Saint-Esprit. L’Eglise est un corps distinct d’Israël.
L’Eglise est composée de juifs et de païens qui ont accepté Jésus- Christ comme Sauveur personnel. (Eph. 2).
Elle est un mystère qui n’a pas été révélé aux prophètes de l’Ancien Testament (Eph. 3).
Sa vocation est céleste (Jean 17, 24). Sa bourgeoisie est céleste (Phil. 3, 20). Ses bénédictions sont célestes (Eph. l, 3). Son héritage est céleste (1 Pi. l, 3-4). Son espérance est céleste. Tout cela contraste avec Israël qui attend des bénédictions terrestres, millénaires.
L’Eglise, enfin, est née à Pentecôte, par la descente du Saint-Esprit; elle sera enlevée dans les cieux auprès du Seigneur, avant les jugements apocalyptiques.
Le lecteur objectif se persuadera lui-même de l’imminence de l’enlèvement de l’Eglise, par le fait historique de l’existence de l’Etat d’Israël (Mat th. 24, 32).

E LE RETOUR DE SON PEUPLE

1. A la fin des temps, Dieu reprendra le fil des relations avec Israël. Tout prépare cette fin. Ezéchiel 37, 1-14 et Esaïe 18, 1-3 prédisent un réveil national lié à un retour progressif du peuple en Palestine (Ez. 34, 13). Ces prophéties sont partiellement accomplies aujourd’hui. Les os se sont rapprochés. Ils ont été recouverts de chair et de nerfs. Mais il leur manque encore le souffle de l’Eternel. La grande masse est dans un état d’incrédulité et le restera jusqu’à ce que le Messie apparaisse sur la montagne des Oliviers.
Depuis 1791, l’influence des juifs dans la politique et la finance n’a cessé de s’accroître. Ce fut la date de l’abrogation des lois d’exception contre les juifs, acceptée par l’Assemblée nationale française.
E n 1897, le sionisme prit naissance. Nous assistons à la fondation officielle de l’Organisation Sioniste Mondiale, grâce à laquelle le développement de l’ardent désir des juifs de rentrer en possession du pays de leurs pères, fit des pas de géants.
E n 1917 , la Palestine redevint le berceau national des juifs, sous l’égide des Anglais, grâce à la déclaration Balfour en faveur d’un foyer national juif.
E n 1967 , la ville de Jérusalem tout entière redevint juive; la partie jordanienne fut intégrée à la partie juive lors de la guerre-éclair en juin.

QUELQUES CHIFFRES ELOQUENTS DE 1965

-L a p o p u I a t i o n d’Israël au 31. 12.65 était de 2 598 400 habitants, dont 2 299 100 juifs, contre 649631 en 1948. En moins de dix ans, la population juive a presque triplé, cela surtout à cause de l’immigration.
-L a s u p e r f i c i e irriguée a augmenté de 400 %; la superficie totale des terres cultivées a triplé, et la valeur de la production agricole est 5 fois plus grande.
-L’ i n d u s t r i e a pris un essor extraordinaire, et depuis 1955, la valeur de la production industrielle s’est accrue de 250 %. L’exportation est aussi cinq fois supérieure au chiffre de 1955.
-Grâce aux r e s s o u r c e s n a t u r e ll e s et aux moyens d’exploitation modernes, la production minérale est devenue importante. Il y a du pétrole, des phosphates, de la potasse, du cuivre, du chrome, du soufre, etc.
-Depuis 1948, la longueur d e s r o u t e s a augmenté de 176 %, celle du réseau des chemins de fer de plus de 250 %. La marine marchande possède 90 unités, avec un tonnage total de 932000 tonnes, soit environ 66 fois le chiffre de 1948.
-L ‘ é d u c a t i o n est très poussée, et Israël est un des pays où l’on trouve le moins d’analphabètes. Quelque 750000 élèves jouissent de l’éducation scolaire. Actuellement, il y a cinq établissements d’études supérieures, avec 22000 étudiants.
-L ‘ h é b r e u d e l ‘ A n c i e n T e s t a m e n t est redevenu une langue vivante. Il est d’une grande importance pour la vie culturelle d’Israël. «(Israël», description sommaire du Pavillon d’Israël à l’Exposition universelle et Internationale de 1967, Montreal).
2. Le temple sera reconstruit et profané ensuite par l’Antichrist et ses acolytes. (Es. 66, 1-3; 1,10-14; Apoc.11, 1-3; 2 Thess. 2, 4; Ps. 74 et 79).
3. Une grande tribulation envahira la terre tout entière, en particulier la Palestine. Ce temps effroyable est appelé «la détresse de Jacob» (Jér. 30, 7). Le jugement de Dieu tombera sur le pays et ses habitants (Ez. 22, 17-22). Les prophètes Esaïe, Jérémie, Ezéchiel, ainsi que les petits prophètes, y font abondamment allusion.
4. Mais Dieu s’est choisi un résidu juif fidèle qui prêchera l’Evangile du royaume. Beaucoup d’âmes seront sauvées par ce témoignage (Apoc. 7). Certains seront mis à mort, d’autres préservés de ces grandes épreuves (Zach. 13, 8-9; Os. 2, 14-15; Apoc. 12,14).
5. La majorité des juifs restera incrédule. Le chef d’Etat les séduira et dominera avec cruauté sur eux. Le pays sera convoité par le bloc «communiste» (la Russie et ses satellites) et les juifs concluront une alliance avec le bloc «occidental» (la bête à sept têtes et dix cornes), pour 7 ans (Dan. 9, 27; 7,7-27; Es. 28, 14-22).
Dès la seconde moitié de ces sept ans, des conflits mondiaux gigantesques se concentreront en Palestine (Apoc. 13,5; Dan. 9, 27) pour aboutir au jugement des nations à Harmaguédon (Apoc. 16, 13-16). Le pays et ses habitants seront sous les coups terribles et directs de l’Eternel.
6. Le Seigneur Jésus apparaîtra officiellement et posera ses pieds sur la montagne des Oliviers. Il anéantira les puissances de ce monde (Apoc.19, 11-21). Tout oeil le verra (Apoc.1,-7).

F. LA RESTAURATION DE SON PEUPLE

1. Lors du retour de Christ en puissance et en gloire, le peuple juif se tournera vers l’Eternel et se repentira (Zach. 12,10; 14, 4; Apoc. 1, 7). C’est avec émotion que le chrétien pense à ce jour-là – le plus beau pour Israël, car enfin, les prophéties, annonçant cette conversion nationale, trouveront leur pleine réalisation. Dieu donnera aux juifs un coeur nouveau (Ez. 36, 25-26; Rom. 1,’ 26-27).
2. Le retour des juifs dispersés et exilés pendant des millénaires s’effectuera d’une manière définitive et surnaturelle (Es. 27, 12; 43, 5-7; 66, 19-20; Mich. 4, 6; Mat th. 24, 31). En chemin, les rebelles seront jugés et ne rentreront pas dans le pays (Ez. 20, 30-38). L’unification des douze tribus en sera le résultat (Ez. 37, 15-28).
3. Jésus-Christ, le Messie, gouvernera son peuple et la terre tout entière avec justice et dans la paix (Es. 9, 6; 1,’ 5-9). La haine et la guerre seront bannies et feront place à un règne stable de 1000 ans (Apoc. 20, 1-6), d’où le terme: M i l l é n i u rn .
4. Le temple sera reconstruit selon les dimensions données en Ez. 40-46. Les rites et les sacrifices se concentreront sur l’Agneau immolé. Ils auront un caractère commémoratif de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus.
Les nations monteront à Jérusalem, à la maison de l’Eternel, pour adorer Dieu et se faire instruire dans ses voies. (Mich. 4, 1-2).
5. Jérusalem deviendra la première ville de toute la terre, le centre de toutes les nations (Mich. 4, 1-8; Es. 2, 2-4). Les lois nécessaires à la bonne marche de toutes choses sortiront de cette cité bénie qui s’agrandira considérablement (Jér. 31, 38-40; Zach. 14, 10).
6. Le pays subira des modifications topographiques (Joël 3, 18; Zach. 14, 4 et 8), ce qui favorisera la fertilité du sol (Es. 29, 17; Ez. 34, 27). Il y aura abondance de pluie (Es. 30, 23-25), signe de bénédiction dans l’Ancien Testament. Le pays sera partagé selon les tribus (Ez. 47,21 et 48,1-7).
7. Toutes les ruines des villes détruites disparaîtront pour faire place à des constructions nouvelles et magnifiques. Le sol sera de nouveau labouré (Ez. 36, 33-38).
En vertu du sacrifice de Jésus-Christ, par lequel toutes les prophéties s’accompliront, nous entrevoyons déjà maintenant
-un p e u p l e renouvelé
-une v i l l e renouvelée
-un p a y s renouvelé
-un t e m p l e renouvelé
-des n a t i o n s renouvelées.
Les promesses faites à Abraham trouveront leur double accomplissement: les nations seront bénies en la semence d’Abraham, c.-à-d. en Jésus-Christ, et Israël sera en bénédiction aux nations.
Lecteur, le Seigneur Jésus va revenir, es-tu prêt? Nous te supplions de faire la paix avec Dieu, en acceptant Jésus-Christ comme ton Sauveur.




« Car le pays est à moi» (Lév. 25, 23)
7 juin 1967! Cette fois, il n’y a plus de doute possible. La guerre-éclair en Palestine a attiré l’intérêt du monde entier. D’un seul coup, Israël est devenu la plaque tournante de la politique internationale.
Tout le monde en convient: Il s’est passé quelque chose d’extraordinaire. La petite armée d’Israël, inférieure en hommes et en armes face aux peuples arabes décidés à l’anéantir, a acquis une victoire éclatante sur ses ennemis. Le général français Beaufre a exprimé son admiration en ces termes: «Jamais, peut-être, n’a-t-on vu une exécution si proche de la perfection, ni une victoire plus rapide et plus complète. J’ai vu tous ces hommes qui venaient de remporter cette incroyable victoire. Ils m’ont parlé avec modestie, surpris eux-mêmes de ce que leurs calculs, leurs hésitations et leurs veilles aient produit un résultat aussi miraculeux ». (Paris Match du 24 juin 1967, page 43). Hier encore, les événements du Moyen-Orient ne faisaient guère l’objet dominant de discussions générales. Aujourd’hui, après trois dates marquantes (1948, 1956, 1967), la Palestine a captivé l’intérêt et la passion du monde entier.
L’horloge prophétique avance. Elle indique au chrétien que «l’été est proche». La saison de la moisson divine où jugements et bénédictions se manifesteront successivement envers Israël et les nations va s’ouvrir. Le rameau du figuier recommence à donner des feuilles (Mat th. 24, 32). La résurrection nationale du peuple juif est un signe sûr que nous vivons les toutes dernières heures de la dispensation de la grâce.
Comment, direz-vous peut-être, pouvez-vous mesurer la fin des temps avec le peuple d’Israël? A la lumière des Ecritures, nous allons essayer de présenter les desseins de Dieu à l’égard de ce peuple bien-aimé; on comprendra mieux la gravité de l’heure actuelle.

A. L’ELECTION DE SON PEUPLE

1. Qui est Israël? Ce sont les fils de Jacob, descendants d’Abraham (2 Rois 17, 34). La Parole a soin de préciser ce détail, car ni Ismaël, fils d’Abraham, ni Esaü, frère de Jacob, ne pouvaient jamais être intégrés à ce peuple.

2. Une promesse inconditionnelle est formellement faite à Abraham (Gen. 12,1-3). Il devait obéir à l’appel de Dieu pour aller dans le pays de la promesse. Sa postérité, en tant que collectivité, deviendrait une grande nation. Cette nation serait bénie. Dieu agirait envers les autres nations selon leur comportement à l’égard d’Israël. Et un jour, tous les peuples de la terre seraient bénis à cause d’Israël.

3. L’Eternel s’est donc choisi un peuple qu’il a mis à part (Lév. 20,26). Les dons de grâce et l’appel de Dieu sont irrévocables. Israël est son peuple élu à cause des promesses faites aux patriarches (Rom. 11, 28). L’Eternel est le Dieu d’Israël (2 Chr. 6, 7). Et qui touche son peuple, touche la prunelle de son oeil (Zach. 2,8).

4. Dieu lui a réservé un pays, la Palestine (Gen. 12, 7). Les futures frontières qu’lsraël connaîtra lorsqu’il entrera en possession des bénédictions millénaires, ont déjà été fixées par Dieu. Cela eut lieu quand il assigna une terre à chaque nation (Gen. 10; Deut. 32, 8). Depuis lors, les frontières ont changé maintes fois; des peuples ont disparu, d’autres ont surgi. Mais le principe de différentes races établies sur les terres désignées en Gen. 10 restera; on retrouvera ces nations – bien sûr sous d’autres noms – à la fin des temps, avec les frontières fixées par Dieu.
Le pays d’Israël s’étendra depuis le fleuve d’Egypte jusqu’à l’Euphrate (Lév. 25, 23). Aucune nation n’y touchera impunément.

5. Pourquoi Israël a-t-il été choisi par Dieu? Dans Deut. 7, 6-8, nous trouvons trois raisons:
-L’Eternel l’avait choisi pour rnanifester sa puissance paternelle .Les peuples sauront par Israël que Dieu ne veut pas d’une nation à double coeur. Puisque son peuple ne veut pas marcher dans ses voies, il le fera passer par le creuset de sa main (verset 6).
-Israël a été choisi à cause de l’amour infini de Dieu .De nombreux passages nous apprennent qu’il a gravement failli à son glorieux appel. L’amour est quelque chose de grandiose qui saisit l’être tout entier de l’homme intérieur. Ce n’est pas une vertu. Dieu lui-même est amour dans son essence. Ce passage met en garde le peuple bien-aimé contre un orgueil national. Jamais par ses propres qualités ou ses mérites, il pourra se glorifier de ce titre «mon peuple» (verset 7).
Dieu passe par dessus les défaillances de son peuple. L’amour éternel (Jér. 31, 3) de Dieu attirera un jour Israël rebelle à lui, en vertu de l’oeuvre rédemptrice du Messie accomplie à la croix (Es. 53).
-Enfin, Dieu ne peut renier son alliance unilatérale et inconditionnelle conclue avec Abraham, «car il n’est pas un homme pour mentir. ..aurait-il déclaré quelque chose et ne le réaliserait-il pas?» (No.23, 19)

B. LES PROMESSES RENOUVELEES

-à Abraham Gen 17, 7-10 22, 1&-18
-à Isaac Gen, 28, 13-14
-à Jacob Gen 35, 11-12
Dès lors, Dieu s’est fait «le Dieu d’Abraham, d’Isaac, et de Jacob », comme disait un éminent serviteur de Dieu Et, sur cette base il se rappellera toujours ses promesses jusqu’à leur plein accomplissement au Millénium A travers tout l’Ancien Testament, cette fidélité de Dieu apparaîtra continuellement pour assurer, à ses serviteurs obéissants, que cette alliance inconditionnelle ne sera jamais rompue, par exemple
-à Moise Exode 3, 6 2, 24
-à David 1 Chron 16, 15-18
-à Michée Michée 7, 20
Israël est donc l’élu de l’Eternel sur le plan collectif et en vertu de l’alliance faite avec les pères (Rom 11, 28)

C. LA MISE A L’ECART DE SON PEUPLE

L’histoire d’Israël est parsemée de châtiments, car il n’a pas répondu à l’appel de l’Eternel. Mais, à cause des promesses faites aux patriarches, Dieu restaurera pleinement ce peuple.

1. Avertissements Lévitique 16, 14-39 décrit les six degrés de châtiments, qui finissent par l’exil, si le peuple n’écoute pas l’Eternel.
Deutéronome 28, 15- 69 confirme cette prophétie solennelle en des termes non moins équivoques.
Précisons que ces deux portions sont précédées des promesses liées à l’obéissance d’Israël. Cependant; après ces terribles châtiments, il sera ramené dans son pays, où, purifié et restauré en vertu de l’alliance inconditionnelle avec les patriarches, il jouira du repos divin (Deut. 30).

2. Causes – -L’idolâtrie
Les livres historiques de la Bible racontent comment Israël s’est rapidement éloigné de Dieu et de ses commandements. Le peuple abandonnait l’Eternel pour adorer de faux dieux. «De leur argent et de leur or, ils se sont fait des idoles» (Lév. 26, 30-33; Deut. 29, 24-28; Os. 8, 4).
– Le rejet du Christ
Le Messie pleurait sur la ville bien-aimée de Jérusalem parce qu’elle allait connaître le drame le plus grand de son histoire: La crucifixion de Jésus-Christ, puis la destruction de la cité suivie de la dispersion de ses habitants (Luc 19,41-44). Ils avaient refusé d’écouter le Messie et de le suivre. A l’instar des prophètes dont les messages furent repoussés, le Fils de Dieu fut rejeté comme Messie par son peuple (Mat th. 23, 37-39). Il ne voulait pas qu’il régnât sur eux. Les chefs religieux tout comme le peuple crièrent: «Crucifie, crucifie-le» (Luc 23, 21 ). La sentence prononcée par eux allait, hélas, se vérifier par la suite (Mat th. 27, 25). Le sang de Jésus-Christ était sur la nation, conséquence terrible de ce rejet, à travers les siècles qui allaient suivre.
Mais c’est précisément ce sang précieux de Jésus-Christ qui rachètera la nation de toutes ses chutes, pour la sauver entièrement.
– L’opposition à la prédication de l’Evangile aux nations ..
Pour combler «la mesure de leurs péchés», ils empêchaient les apôtres de prêcher l’Evangile de la grâce {1 Thess. 2, 14-16).

3. Conséquences

Après la mort du roi Salomon, le royaume fut divisé.

En 722 avant J. C., le royaume du Nord fut déporté par les Assyriens (2 Rois 18, 9-12). Ainsi, les 10 tribus restèrent en exil et sont encore introuvables aujourd’hui.

Puis, le châtiment atteignit le royaume du Sud, avec Jérusalem. Sa déportation commença en 606 avant Jésus-Christ, par Nebucadnetsar, roi de Babylone. Le roi de Juda et les nobles furent emmenés à Babylone (Dan. l, 1-5). Un second siège suivit en 597 par les Babyloniens. Finalement, la ville de Jérusalem fut prise et détruite en 586. La majorité du peuple fut emmenée en captivité.

Exactement 70 ans après la déportation des juifs, en 536, Zorobabel retourna à Jérusalem avec quelque 42000 compatriotes. Ce retour put avoir lieu grâce à un décret de Cyrus, roi de Perse. La prophétie de Jér. 25, 9-11; 29, 10; 2 Chron. 36, 20-21, s’accomplit littéralement.

En 516, 70 ans après la destruction du temple par Nebucadnetsar, le sanctuaire en reconstruction fut achevé par les juifs rentrés dans leur pays (Esdr. 6, 15).

Au fur et à mesure que les royaumes des nations se succédèrent et prirent de l’expansion, l’ubiquité des juifs dispersés suivit parallèlement. Leur influence était telle que Strabon, géographe grec connu, écrivit à leur sujet vers l’an 85 avant Jésus-Christ: «Il ne se trouve guère un lieu dans le monde qui n’héberge pas ce peuple et qui ne soit pas sous l’influence de sa puissance.».

La diasporah signifie la dispersion des juifs dans le monde. L’empire romain, à son apogée, comptait alors environ 3 millions de juifs, sans les habitants de Jérusalem, au nombre d’environ 1 million.

Puis le châtiment tomba sur les juifs, et pendant des siècles, ils furent dispersés parmi toutes les nations (Deut. 28, 63-67). Ce passage allait s’accomplir littéralement. L’empereur Titus assaillit Jérusalem sous le règne de son père (Vespasien), fit massacrer près d’un million de juifs et détruisit le temple (Mat th. 24, 1-2; Luc 21,5-6).

Une ultime tentative de soulèvement sous Simon Bar-Kochba mit définitivement fin à..l’état juif en 135. Une fois de plus, 500000 juifs furent impitoyablement massacrés, et l’empereur Hadrien fit passer une charrue sur la place du temple. La colonie romaine Aelia Capitolina fut érigée sur la ville de Jérusalem et l’entrée des juifs interdite sous peine de mort.

Ce peuple bien-aimé passa par d’indicibles souffrances à travers les siècles qui suivirent. Traqués, persécutés, massacrés, ils errèrent de pays en pays, étant bannis de la ville chérie de Jérusalem (Ps. 55, 2; Sam. 1, 7).

En 315, l’empereur Constantin le Grand établit des lois contre les juifs.
En 395, Théodose le Grand exclut les juifs de toutes les places d’administration, et consentit à la destruction des synagogues si, pour des raisons de religion, la chose s’avérait nécessaire.

En 613, la persécution sévit aussi en Espagne. Tous les enfants juifs, dès l’âge de 7 ans, furent enlevés à leurs parents et placés chez des familles non-juives, en vue de leur «éducation chrétienne».

En 1096, l’Allemagne connut des persécutions terribles contre la diasporah. Plus de 120000 personnes furent mises à mort dans les villes rhénanes.

En France aussi, les juifs connurent l’exil pendant 17 ans (1181- 1198). Tout leur mobilier pouvait être vendu par le peuple, tandis que leurs biens immobiliers devenaient la propriété du roi Philippe-Auguste.

A Londres, la haine éclata contre eux à peu près en même temps. De nombreuses maisons furent brûlées, et beaucoup de juifs perdirent leur vie en 1189.
En 1215, le quatrième concile de Latran publia des décrets contre les juifs.

En 1593, le pape Clément VIII bannit les juifs de la cité du Vatican. Ceux qu’on rencontrait sur territoire papal pouvaient être sans autre envoyés aux galères.

Fin 18ème, début 19ème siècle: La haine se déchaîne en Russie contre eux. On oblige les hommes à faire du service militaire pendant 25 ans. Des centaines de milliers quittent la Russie. Pendant le pontificat du pape Pie IX (1846–1878), toutes les lois d’exception contre les juifs sont remises en vigueur.

Fin 19ème, début 20ème siècle: Environ trois millions de juifs quittent l’Allemagne de l’Est à cause de la pression terrible exercée par la Russie.

Le tableau sombre se clôt par la persécution la plus terrible que ce peuple ait jamais subie sous le régime nazi, de 1933 à 1945; six millions de juifs furent massacrés.

Cette dernière tragédie contribua, plus que les autres, à réaliser leur ferme désir de reprendre possession de leur terre. Ainsi, l’Etat d’Israël fut solennellement proclamé dans la nuit mémorable du 14 au 15 mai 1948.

(Fin au prochain numéro)