PROMESSES
Titre: | Petit commentaire sur les épîtres du N. T. (128 pages) Romains |
Auteur: | Henri Mahan |
Editeur: | Europress, 15, rue du Châtelet, F-71100 Chalon-sur-Saône |
Premier d’une série de six volumes couvrant toutes les épîtres du Nouveau Testament, ce simple commentaire s’adresse à ceux qui, pour affermir leur foi, veulent connaître et se familiariser avec l’enseignement biblique dont il dégage les principaux thèmes dans un style vivant.
Le lecteur découvrira l’à-propos de cette lettre tant pour la Rome antique que pour notre époque si complexe. Il réalisera qu’elle ne s’adresse pas seulement, malgré sa grande profondeur, au chrétien de longue expérience ou au théologien, mais également à tout un chacun.
tiré de «La Bonne Nouvelle» 1/88 avec autorisation de l’auteur
- Edité par Promesses
Titre: | Le bonheur à tout prix? (99 pages) |
Auteur: | Paul Ranc |
Editeur: | Ed. Contraste C.P. 3709, CH-1002 Lausanne |
L’homme moderne est stressé, malade, mal dans sa peau!
Il cherche, quelquefois désespérément, la solution à ses problèmes, et pour y parvenir tous les moyens sont bons.
Le bonheur à tout prix? Vraiment? Le bonheur existe-t-il?
C’est ce que l’auteur tente de répondre en abordant successivement quatre mouvements ou sectes qui semblent avoir un grand succès dans notre société, la sophrologie, la scientologie, les écoles Steiner, le «Nouvel âge».
tiré de «La Bonne Nouvelle» 1/88 avec autorisation de l’auteur
- Edité par Promesses
Titre: | Au commencement Dieu (64 pages) |
Auteur: | Edward J. Young |
Editeur: | Kerygma, F-Aix-en-Provence |
Nombreux sont les ouvrages traitant de Genèse i à 3. Mais Young utilise une approche différente, traitant des vrais problèmes et mettant l’homme face au Dieu d’amour. Ce livre en treize chapitres répond à bien des questions. Citons à titre d’exemples:
– La relation entre Genèse 1:1 et l’ensemble du premier chapitre de la Bible.
– La Genèse est-elle un livre d’histoire?
– Quelle fut la condition de la terre à l’origine?
– Comment se déroulèrent les six jours créateurs?
– Y a-t-il deux récits de la création?
– La chute est-elle fable, mythe ou histoire?
– La chute nous concerne-t-elle?
Le lecteur trouvera dans ce petit livre une lumière qui tranchera sur la confusion actuelle.
tiré du «Témoin» n° 1/1988
avec autorisation de l’auteur
- Edité par Promesses
Dieu est souverain, il domine sur toute chose. Rien de ce qui se fait dans l’univers n’échappe à sa volonté. Il s’est choisi un peuple, des individus destinés au salut, parmi les hommes pécheurs et perdus. Le parole de Dieu l’affirme: Eph 1.11; Rom 11.33-36; Esaïe 46.10-11.
L’homme a été créé libre et a choisi librement de pécher. Aujourd’hui tous les hommes choisissent de pécher et sont responsables de leur condition. La parole de Dieu les appelle afin qu’ils se convertissent et marchent avec Dieu; s ils ne le font pas, c’est parce qu’ils ne le veulent pas. Ils sont donc responsables de leurs actes. Nous avons à choisir entre deux chemins; le fait de prendre l’un ou l’autre incombe à notre responsabilité. La parole de Dieu l’affirme: Deut 30.19; Jean 3.16,36.
Ces deux vérités sont enseignées clairement, sans équivoque, par la parole infaillible et inerrante de Dieu. Pourtant, elles semblent intrinsèquement irréconciliables: soit c’est Dieu qui décide et dirige toutes choses, de sorte que l’homme ne peut être tenu pour responsable; soit c’est l’homme qui est libre et responsable, et Dieu peut être dépassé par les événements.
Mais les deux vérités sont vraies; si l’on abandonne l’une au détriment de l’autre, l’enseignement biblique n’a plus de pertinence, notre foi vacille.
Comment donc accepter cela? L’homme veut toujours avoir des explications pour tout et toujours savoir le pourquoi et le comment, particulièrement en ce qui concerne les énoncés bibliques. Mais parfois il faut savoir accepter ce qui semble paradoxal.
Il n’y a pas que la foi où il y a des vérités apparemment contradictoires mais qu’il faut accepter, même si l’on ne peut encore tout comprendre. En voici un exemple des plus frappants dans le domaine de la science (domaine où par excellence on voudrait tout connaître):
La physique de l’optique et des phénomènes ondulatoires nous enseigne et prouve sans équivoque que la lumière, celle du soleil, d’une ampoule électrique ou tout autre objet lumineux, est un phénomène ondulatoire, des vibrations électromagnétiques, donc qu’elle est immatérielle. Lorsqu’on plonge une paille dans un verre d’eau, on observe le phénomène de la diffraction: la paille semble sectionnée au niveau de l’eau en la regardant par le côté et semble changer de direction en la regardant par dessus. Ce phénomène n’est possible que parce que la lumière est formée par des ondes électromagnétiques.
Une autre partie de la physique nous enseigne et prouve sans équivoque que la lumière est formée d’infiniment petites particules de matière (photons) lancées à très grande vitesse (300 000 km/s). Ce fait est démontré par le laser, appareil qui dévie et dirige tous les photons composant la lumière dans la même direction afin d’obtenir un faisceau d’énergie produit par ces particules en mouvement.
Et, plus proche de nous, les plaques phosphorescentes qui restent lumineuses dans la nuit le confirment aussi. Lorsqu’on les expose à la lumière, la matière active se fait «bombarder» par les photons ambiants. Ce bombardement excite les atomes de cette matière, qui à son tour éjecte des photons produisant de la lumière. Cette émission persiste encore longtemps après l’exposition à la source externe de lumière.
Nous voilà donc confrontés à deux constatations qui semblent s’exclure:
1. La lumière est formée de petites particules de matière lancées à très grande vitesse.
2. La lumière est une onde électromagnétique, donc immatérielle.
Ce sont deux enseignements, vrais, prouvés et utilisés tous les jours dans des milliers de laboratoires, deux enseignements que nous trouvons parfois mentionnés dans la même phrase dans la bouche de techniciens travaillant avec la lumière (par exemple: TV. Photo). Et pourtant ces deux faits paraissent ni-compatibles. La matière ne peut être une onde et une onde n’est pas matérielle; c’est à notre connaissance intrinsèquement impossible. Cependant les deux choses sont vraies: la lumière est une onde électromagnétique et en même temps elle est formée de petites particules de matière.
Si le chercheur refuse l’un des faits pour tout faire avec l’autre, il peut poser sa blouse et rentrer à la maison. Tous les chercheurs et techniciens travaillent quotidiennement avec ces deux vérités sans chaque fois mettre en doute l’une ou l’autre. Ils acceptent les deux vérités irréfutables.
La parole de Dieu est-elle irréfutable lorsque deux vérités y sont enseignées sans équivoque? Redécouvrons donc ces deux vérités bibliques fondamentales si extraordinairement mêlées dans tous les événements de la passion et de la résurrection du Fils de Dieu. Et que la lumière de celui qui est Lumière puisse illuminer notre coeur afin que nous puissions avoir une pleine assurance sur les mystères invisibles de la sagesse parfaite de Dieu.
A nous de vivre humblement avec LA LUMIERE.
- Edité par Thomas Hubert
Ainsi donc, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari. (Eph 5.33)
Préambule
J’aimerais brièvement méditer quelques éléments de l’exhortation qu’adresse l’apôtre Paul aux couples chrétiens de tous les âges en écrivant aux fidèles d’Ephèse les paroles sur le mariage que nous pouvons lire dans Eph 5.22-33.
Mais avant de me pencher sur ce texte magnifique qui, si j’ose m’exprimer ainsi, donne de façon solennelle ses titres de noblesse divine au saint état du mariage chrétien dans lequel vous entrez aujourd’hui, j’aimerais situer ces paroles dans le contexte de tout le cinquième chapitre de la lettre aux Ephésiens. Nous verrons que l’enseignement de Paul n’est pas simplement conditionné culturellement comme l’affirment si légèrement certains qui, au nom de la foi chrétienne, souhaiteraient relativiser les normes divinement établies du mariage que Paul nous rappelle ici.
Paul commence ce chapitre en exhortant les fidèles, et parmi eux les couples mariés, à devenir rien de moins que les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés (v. 1).
Il les appelle ensuite à prendre exemple sur Christ lui-même, en faisant toujours plus de progrès dans l’amour qu’ils se doivent les uns aux autres. Car Christ vous a aimés et s’est donné lui-même à Dieu en offrande et en sacrifice comme un parfum d’agréable odeur (v. 2).
L’apôtre les met en garde contre le danger de se laisser séduire par de vains discours (v. 6) provenant de faux docteurs qui s’opposeraient à son enseignement divinement inspiré et qui, ainsi, le relativiseraient en faisant de ces commandements immuables des règles purement humaines valables uniquement pour une certaine époque, pour certains pays, pour un certain niveau de culture aujourd’hui largement dépassée.
Paul ajoute qu’une pareille révolte contre l’ordre du Créateur ne peut qu’attirer la colère de Dieu. Nous ne devons rien avoir à faire avec de tels imposteurs (v. 6-7).
Il montre ensuite que la vraie différence n’est pas entre les pays, les époques et les cultures, mais entre l’état de ténèbres où l’homme est éloigné de Dieu et celui de lumière dans sa présence (v.9).
Tout le reste est oeuvre stérile des ténèbres. Stérile spirituellement bien sûr, mais physiquement aussi, car ce que de tels gens enténébrés font en secret est si honteux qu’on ne peut même pas en parler (v. 12). Souvenons-nous qu’Ephèse était une ville de culture grecque et qu’à l’époque de Paul l’homosexualité était considérée par les Grecs comme une manière de vivre vertueuse et même comme une des bases essentielles de l’éducation convenable des garçons.(1)
L’on comprend mieux pourquoi, au début du chapitre, Paul disait aux Ephésiens: Que l’inconduite, toute forme d’impureté, ou la cupidité ne soient pas même mentionnées parmi vous, comme il convient à des saints (v. 3).
Ainsi les chrétiens d’Ephèse, et les couples tout particulièrement, sont exhortés à veiller avec soin sur leur conduite; à être, non pas des insensés, mais des hommes sages; de ceux qui savent racheter le temps, car déjà alors les jours étaient mauvais. Ils ne doivent pas être sans intelligence, mais bien comprendre quelle est la volonté du Seigneur (v. 15-17).
Finalement, ayant compris cette volonté de Dieu telle qu’elle est révélée dans Sa Parole, c’est-à-dire dans cette lettre, les chrétiens d’Ephèse sont appelés à continuellement louer et rendre grâces au Seigneur, dans la plénitude du Saint-Esprit, pour ses bienfaits sans nombre de Créateur, de Sauveur et de Seigneur. Ainsi se termine l’introduction aux exhortations morales pratiques qui remplissent la fin de l’épître.
L’ordre divin
Ce que nous trouvons à la fin de ce chapitre et au début du sixième chapitre de cette lettre de Paul est une exposition précise – bien trop précise pour beaucoup d’entre nous – de ce que représente exactement cette volonté du Seigneur pour le mari et pour son épouse, pour les parents et pour leurs enfants, pour les maîtres et pour les esclaves (nous dirions, pour les patrons et pour les ouvriers).
Après avoir exhorté chaque chrétien à être animé d’un esprit de soumission mutuelle, et non d’une volonté constante de réclamation de ses «droits», et cela dans la crainte du Christ, chacun acceptant sa charge, sa tâche, ses responsabilités propres selon la position sociale qui est la sienne et dans le cadre que définit la volonté de Dieu, Paul commence par définir ce qu’est cette volonté divine pour le mariage.
Les femmes doivent tout d’abord être soumises à leur mari, comme elle le sont d’ailleurs au Seigneur lui-même (v. 22). Pourquoi affirmer d’emblée une exigence qui nous paraît aujourd’hui si barbare? La réponse de Paul n’est pas moins nette que son ordre: parce que le mari est le chef de la femme (v. 23). Nous voici bien loin de l’égalitarisme sexuel moderne, de cette mode générale que l’on nomme celle de «l’unisexe», qui pousse hommes et femmes aux mêmes habillements, aux mêmes comportements, aux mêmes occupations. Cet égalitarisme a été jusqu’à conduire le peuple suisse, sous la direction des autorités civiles aveuglées par un esprit démagogique, à adopter un nouveau droit matrimonial qui faisait disparaître de la structure légale de la famille toute espèce de hiérarchie. Cette institution devenue informe, maintenant sans tête ni coeur, était dès lors soumise, en cas du moindre conflit entre partenaires interchangeables, à l’autorité arbitraire du magistrat, c’est-à-dire de l’Etat. Les évêques catholiques suisses et les autorités protestantes du pays ont approuvé ce changement «plus juste», tandis que les Eglises évangéliques se tenaient dans un silence prudent et ambigu.
Mais l’apôtre Paul va plus loin encore. Il demande aux maris chrétiens d’aimer leurs épouses comme le Christ a lui-même aimé et aime toujours son Eglise en se sacrifiant pour elle, en s’identifiant avec elle, en prenant grand soin d’elle. Les maris doivent aimer leur femme comme leur propre corps, nous dit le texte. Paul nous dit que celui qui aime sa femme s’aime lui-même, rien de moins. Que nous sommes loin ici de l’idéal moderne du mari qui, par la «grâce» de la technique scientifique et des batteries d’armes anti-conceptionnelles qu’elle met à sa disposition, a les moyens de faire la guerre à sa propre procréation, au nom de l’épanouissement sexuel. L’époux moderne n’est que trop souvent devenu l’irresponsable jouisseur de son épouse, épouse devenue bien fréquemment la maîtresse domestiquée de son mari. Celui-ci, le chef de la femme, comme le dit Paul, est tombé dans le rôle du serviteur dévoué de son partenaire et de leurs plaisirs communs. Non que Paul se soit jamais opposé aux joies normales qui sont un aspect indispensable de l’union conjugale chrétienne! Mais nous sommes bien loin, dans la description que l’apôtre donne des rapports entre l’homme et la femme dans le mariage, de cette cohabitation «pour le meilleur et sans le pire», qui n’est que le partenariat de deux égoïsmes.(2) . Ce terme de «cohabitation» est devenu si populaire, si normal, qu’il est employé pour définir le régime politique de nos voisins français. Mais n’oublions pas qu’en français cette expression signifie simplement concubinage, fornication, adultère. Quand une grande nation choisit un terme pareil pour décrire son régime politique, elle se trouve au bord du jugement du Dieu.
Inscrit dans la création
Mais pourquoi donc l’apôtre nous prend-il ainsi si fortement à rebrousse-poil en demandant à tous les couples chrétiens de se conformer aux ordres formels suivants:
Que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari?
Pourquoi une exhortation si anachronique, si démodée, si impopulaire?
Selon Dieu, le mariage est un reflet de l’ordre établi depuis la création du monde entre le Créateur et ses créatures. Dans tout mariage, le mari représente le Créateur et son épouse la création, l’un fécondeur, l’autre recevant la semence fécondante. Pour les chrétiens, cette analogie est beaucoup plus riche encore. Dans leur relation de couple chrétien, le mari et la femme sont l’image vivante du rapport entre le Christ et son épouse, l’Eglise. Paul nous dit qu’il s’agit d’un grand mystère se rapportant à Christ et à l’Eglise (v. 32). Comme l’homme quitte son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, de même le Christ a quitté son Père céleste, en ce qui concerne se divinité, et sa mère terrestre en ce qui concerne son humanité, afin de s’attacher pour toujours à son épouse, l’Eglise, qu’il a aimée jusqu’à se livrer lui-même pour elle, afin de la sanctifier après l’avoir purifiée par l’eau et la parole pour faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et sans défaut. (Eph 5.25-27).
Ainsi, selon l’enseignement de celui qui a lui-même institué le mariage, l’époux et l’épouse chrétiens sont comme dans un théâtre, théâtre qui serait comme le reflet des rapports entre Jésus-Christ et son Eglise. Dans ce théâtre, sur cette scène qu’est la famille, le mari et sa femme doivent fidèlement tenir les râles que leur Créateur et Sauveur leur a assignés. Le mari tient le rôle de Dieu, l’épouse celui de la créature. Il ne s’agit évidemment ici ni d’une quelconque infériorité ou supériorité, ni d’une quelconque autorité tyrannique du mari, comme si le Christ régnait sur son Eglise comme dictateur! L’autorité vraie est toujours une responsabilité et un bienfait à l’égard de ceux pour lesquels elle s’exerce. L’égalité mathématique n’est qu’une vue de l’esprit et n’existe pas dans la création de Dieu. Chaque créature a son individualité propre à l’intérieur de l’ensemble auquel il appartient. Il n’y a pas deux aiguilles de sapin, pas deux grains de sable, pas deux étoiles qui soient identiques.
De même, nous ne trouvons ni deux hommes identiques, interchangeables, ni deux femmes absolument pareilles. La différence entre hommes et femmes est bien plus grande encore que celle que l’on trouve à l’intérieur d’un seul sexe. Cette différence est une merveille de la création de Dieu, car elle permet la création de communautés complexes aux fonctions largement différenciées, telles la famille chrétienne, reflet de l’alliance entre Dieu et son Eglise, entre Dieu et sa création. L’égalitarisme abstrait, fondement du démocratisme moderne (un individu = une voix), est sous toutes ses formes certainement l’arme la plus redoutable entre les mains de Satan dans notre monde pour la destruction des structures complexes et différenciées de l’ordre créationnel.
Comme le désordre est venu par la révolte de la créature contre son Créateur, de même le renouvellement et le rétablissement de l’ordre divin renversé ne pouvait venir que de l’obéissance parfaite de Dieu fait homme, Jésus-Christ, à son Père céleste. L’image de cette obéissance retrouvée est celle de l’Eglise, épouse soumise à son divin époux.
Dès la création, Dieu a établi la famille comme le théâtre où les rapports du couple symbolisaient ceux du Créateur et de la création. Comme nous l’avons vu, d’une part, nous trouvons l’autorité divine et de l’autre, la soumission de la création. Pour le chrétien, le modèle est beaucoup plus proche, plus parlant, plus aimable. D’un côté, le mari tient le rôle du Christ, Seigneur certes, mais un Seigneur plein d’amour pour l’épouse qu’il s’est choisie, s’identifiant à elle, se sacrifiant pour elle. De l’autre côté, la femme figure l’épouse céleste fidèle, l’Eglise de Dieu. Elle doit en tout tenir le rôle qui est le sien par son attitude soumise et respectueuse face à son mari. Elle témoigne ainsi publiquement de ce que doit être le comportement de l’Eglise obéissante face à son Seigneur, de la création restaurée face à son Créateur.
Il n’est guère possible de surestimer l’importance pour l’avenir de notre monde et de l’univers lui-même, de l’attitude d’un couple où chacun tient fidèlement son rôle, de l’attitude fidèle de l’épouse du Christ, l’Eglise, à l’égard de son divin Epoux, Créateur, Seigneur et Sauveur. La pente sur laquelle nous pousse toujours le diable en tant que familles et églises est celle de l’insoumission à Dieu, insoumission se manifestant par notre organisation de la famille ou de l’Eglise autrement que nous le demande la parole de Dieu. Ainsi, pour prendre un exemple dans l’actualité, à la fin du mois d’octobre 1986, le pape Jean-Paul II avait convoqué à Assise une nouvelle Babel de toutes les religions du monde, dans le but de prier pour la paix. Evidemment que ce parlement des religions devait se tenir sans la participation de l’Eglise fidèle de Jésus-Christ. Voici toute tracée la voie infidèle de celle que l’Ecriture appelle la «prostituée», l’Eglise de l’apostasie et son chef l’antichrist.
Tout autre est le chemin de l’Eglise fidèle, modèle d’une création nouvelle, soumise tout à nouveau dans une obéissance joyeuse à son Seigneur. Tout autre est le chemin du couple chrétien où le rapport entre le mari et son épouse doit refléter, certes jamais parfaitement ici bas, mais fidèlement et constamment celui de Jésus-Christ avec son Eglise, prémices des nouveaux cieux et de la nouvelle terre. L’obéissance d’un mari s’identifiant et se sacrifiant pour sa chère épouse, l’obéissance d’une épouse se soumettant et respectant son mari bien-aimé ont une importance plus grande aux yeux de Dieu que tout l’activisme politique et religieux que nous livre le spectacle d’un monde révolté et d’une Eglise infidèle à son époux divin.
Que notre Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, d’où toute famille tire son nom et son origine, vous accorde, à vous couples chrétiens, de pouvoir tenir fidèlement le rôle qui est le vôtre sur ce théâtre de la famille chrétienne où Dieu vous a placés.
Prédication prononcée lors de la célébration d’un mariage.
(1) Voyez le chapitre consacré à « De la pédérastie comme éducation » de Henri-Irénée Marrou dans son « Histoire de l’éducation dans l’Antiquité« , Seuil, Paris, 1965.
(2) Voyez le livre fort instructif d’Evelyne Sullerot: « Pour le meilleur et sans le pire », Fayard. 1984.
- Edité par Berthoud Jean-Marc
1. Le premier fait communiqué par l’Ecriture sainte, c’est qu’au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. Une affirmation semblable se trouve au commencement de l’Evangile de Jean. Ce même fait, la création de tout ce qui existe grâce à la seule volonté du Dieu tout-puissant et par sa parole, sera souligné dans les plus anciens symboles de notre foi, c’est-à-dire le symbole des Apôtres et le symbole du concile de Nicée de l’an 325 après Jésus-Christ, le premier concile oecuménique. Ceux-ci confessent que Dieu, le Père tout-puissant, créa tout ce qui existe, les choses invisibles autant que visibles.
2. De cette priorité accordée à la doctrine de la création divine, et par l’Ecriture sainte et par les grandes confessions de foi chrétiennes, ressort notre conviction que l’affirmation du fait de la création de l’univers par la volonté de Dieu est d’une importance capitale pour la vie et la pensée de chaque chrétien.
3. Les sciences humaines, ayant pour objet l’étude des structures de l’univers réel, vont à la rencontre de cette vérité théologique, pour autant qu’elles se basent sur la découverte des réalités scientifiques. Etant donné que 1’Ecriture sainte, la parole véritable de Dieu, ne contient ni erreur de fait ni contradiction, il est évident que les vérités découvertes par les sciences naturelles humaines doivent correspondre aux assertions de la Bible.
4. Pour cette raison, la foi chrétienne n’a aucune raison de craindre les progrès des sciences aussi longtemps que celles-ci se bornent à rester dans les limites propres à elles-mêmes et à la limitation humaine. Si un conflit semble exister entre une vérité scripturale et des faits découverts par une science ou des sciences humaines, il doit être le résultat, soit d’une interprétation fausse de l’Ecriture, soit de données scientifiques inexactes, soit d’une conclusion mal tirée de faits exacts.
5. De manière générale, les soi-disant conflits entre la Bible et la foi chrétienne d’un côté, et les sciences naturelles de l’autre, sont la conséquence d’une extrapolation injustifiée des connaissances scientifiques ou bien de la doctrine biblique. Dans l’état d’esprit actuel de la majorité de nos contemporains, la faible connaissance du contenu de la Bible et le respect presque religieux accordé à la science provoque l’impression que la foi serait contredite par la science. C’est contre cette fausse impression que nous devons prendre position.
6. Le point de départ de chaque pensée vraiment chrétienne et biblique, c’est la parole divine elle-même, comme elle nous a été transmise avec une parfaite fidélité à l’égard de l’intention de son Auteur divin dans l’Ecriture sainte. Les expressions habituelles telles que infaillibilité, absence de toute erreur et de toute contradiction, digne d’une confiance absolue, ne sont que l’expression de la reconnaissance due à l’Auteur de cette parole biblique.
7. Bien que la pensée humaine, faillible qu’elle est et sera toujours, ait déjà fait de grandes erreurs de compréhension et d’interprétation dans le traitement de l’Ecriture sainte, et qu’elle continue à en faire, nous devons souligner notre conviction que de telles erreurs ont toujours leur origine dans notre propre faiblesse et ne compromettent point l’autorité absolue de la parole du Dieu de vérité. Quant aux sciences humaines, bien qu’elles soient en mesure de découvrir des vérités impressionnantes et d’une grande ampleur, elles sont elles-mêmes toujours menacées d’être grièvement compromises par la faillibilité et souvent par la malhonnêteté humaine. Pour cette raison, nous voulons affirmer notre confiance dans l’infaillibilité de la Bible avant d’aborder tout problème où les données bibliques pourraient être mises en question ou même contredites par quelque conclusion d’une science humaine.
8. En demandant aux dévoués des sciences naturelles qu’ils se rendent compte de la tentation constante de se vanter de leurs succès réels et imaginaires et d’oublier les limites de leurs capacités, nous reconnaissons également le danger qu’un théologien ou un simple chrétien puisse tomber dans une erreur du même ordre.
9. La naissance de l’univers à savoir de la matière, de l’espace et du temps (creatio ex nihilo) est un événement si grand que l’homme ne peut le regarder, examiner et décrire que d’une manière partielle et fragmentaire. Etant donné le désir de l’homme de tout vouloir comprendre de manière globale, c’est naturel pour lui de protester contre ses propres limitations et d’essayer de les surmonter.
10. Les grandes étapes de la création qui sont traitées dans la description biblique sont au nombre de trois: la cosmogénèse (l’origine de l’univers), la biogénèse (l’origine de la vie), et l’anthropogénèse (l’origine de l’humanité). Chaque étape fait l’objet d’une ou même de plusieurs sciences spécialisées. La confrontation entre la foi biblique et la science naturelle humaine, ou (encore plus grave) une foi démesurée en les pouvoirs de la science, exigera toujours une démarcation exacte de la question en cause et des vrais ou prétendus désaccords. De manière générale, nous devons toujours réaffirmer notre confiance que l’Ecriture sainte est absolument digne de foi; de manière particulière, nous sommes dans l’obligation d’examiner chaque question différente de la manière qui lui convienne.
Conclusion
En principe, toute science humaine devrait reconnaître ses limites et s’abstenir de faire des extrapolations et de tirer des conclusions qui la dépasse. En effet, toute science humaine a des adeptes qui s’empressent de se vanter de la supériorité prétendue de leur science à la foi chrétienne. L’ultime conclusion d’une telle vanité, c’est une attaque acharnée contre la vérité fondamentale de la création divine, qui constitue le fondement de la révélation biblique et de notre foi salvatrice. Une telle attaque, bien que fondée sur des prétentions injustifiées, peut faire vaciller la confiance des chrétiens mal préparés à l’examiner et à la réfuter. Pour cette raison, nous nous engageons dans le combat ainsi décrit par l’apôtre Paul: Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élèvent contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance au Christ (2 Cor 10,5).
- Edité par Brown H.O.J.
1. Je cherche, d’abord, à m’assurer s’il n’y a, dans mon coeur, aucune volonté sur un sujet quelconque. Les neuf-dixième du tourment que se donnent certaines personnes, en général, provient de ce fait. Les neuf-dixième des difficultés sont vaincues lorsque nos coeurs sont prêts à faire la volonté de Dieu, quelle qu’elle soit. Quand on est véritablement dans un tel état, la Volonté de Dieu ne tarde pas à nous être révélée.
2. Ce premier point bien acquis, je ne m’attarde pas aux sentiments et aux impressions. S’il en était ainsi, je tomberais bientôt dans de grandes illusions.
3. Je cherche la Volonté de l’Esprit de Dieu dans la Parole de Dieu. L’Esprit et la Parole vont ensemble. Si je consulte le Saint-Esprit seul, sans la Parole, je puis encore me faire illusion. Si le Saint-Esprit me conduit, ce sera toujours en accord avec les Ecritures.
4. Ensuite je mets dans la balance les circonstances. Ces dernières indiquent souvent la Volonté de Dieu d’accord avec la Parole et le Saint-Esprit.
5. Je supplie Dieu ensuite, et avec persévérance, de me révéler toute Sa Volonté.
6. Ainsi, par la prière, l’étude de la Parole, la réflexion, j’en viens âme former un jugement, et, selon ma connaissance et ma capacité. mon esprit étant en paix, je prends la détermination d’agir, toujours dans un esprit de prière. Dans les choses ordinaires et dans les transactions de grande importance, cette méthode m’a toujours réussi.
Au cours de ma vie chrétienne, qui comprend actuellement une période de 69 ans et 3 mois (mars 1895), je n’ai pas le souvenir d’avoir recherché la Volonté de Dieu une seule fois, avec sincérité et persévérance, au moyen de la Parole de Dieu et par le Saint-Esprit, sans avoir été invariablement conduit sur la voie droite. Mais lorsque la droiture du coeur et l’intégrité devant Dieu m’ont fait défaut, et que je n’ai pas su attendre avec patience Son Conseil, mais que, plutôt, j’ai préféré le conseil de mes semblables aux déclarations de la Parole du Dieu Vivant, alors j’ai commis de graves fautes.
Avec la permission de « Voix dans le désert »
- Edité par Müller Georges
1. Le premier fait attesté par l’Ecriture Sainte est, qu’au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.
Une affirmation semblable se trouve dans le prologue de l’Evangile de Jean.
Ce même fait, la création de tout ce qui existe par la seule volonté du Dieu Tout-Puissant et par sa Parole, est réaffirmé dans les plus anciens symboles de notre foi, soit le symbole des apôtres, et, en 325 après Jésus-Christ, celui de Nicée (1er Concile général de l’Eglise). Ce dernier confesse que Dieu, le Père Tout-Puissant, est le créateur de toutes choses, visibles et invisibles.
2. La priorité accordée – et par l’Ecriture Sainte et par les grandes confessions de foi chrétiennes – à la doctrine de la création divine, nous convainc d’une chose : de l’importance capitale, pour la pensée et la vie de tout chrétien, de l’assertion du fait de la création de l’univers par la volonté de Dieu.
3. Dans la mesure où elles progressent dans la découverte du réel, les sciences ayant pour objet l’étude des structures de l’univers vont à la rencontre de cette vérité théologique. Les sciences ne peuvent que bénéficier de la Révélation. Elles ont tout à gagner de situer leurs recherches dans ce cadre.
Du fait que l’Ecriture Sainte, Parole même de Dieu, ne contient ni erreur ni contradiction, il s’ensuit nécessairement que ses assertions, droitement comprises, correspondent aux vérités découvertes par les sciences naturelles.
4. La foi chrétienne n’a donc aucune raison de craindre les progrès de la science aussi longtemps que celle-ci n’outre-passe pas ses limites propres et celles de la finitude humaine. Si un conflit semble exister entre une vérité scripturaire et des faits mis en lumière dans un ou plusieurs domaines scientifiques, il peut seulement avoir pour origine, ou une fausse interprétation de l’Ecriture, ou des données scientifiques inexactes, ou une conclusion erronée tirée de faits exacts, ou un cadre inadéquat conduisant à ne pas prendre en considération certains faits.
5. De manière générale, les soi-disant conflits entre la Bible et la foi chrétienne d’une part, et les sciences naturelles d’autre part, sont la conséquence d’une extrapolation injustifiée des connaissances scientifiques ou de la doctrine biblique. L’état d’esprit de la majorité de nos contemporains, la faible connaissance du contenu de la Bible et le respect quasi religieux voué à la Science donnent l’impression que la science contredit la foi. C’est contre cette fausse impression que nous devons prendre position.
6. Le point de départ de toute pensée vraiment biblique et chrétienne, c’est la Parole de Dieu elle-même, telle qu’elle nous a été transmise – avec une parfaite fidélité par rapport à son divin auteur – dans l’Ecriture Sainte.
7. Même si la pensée humaine, toujours faillible par définition, s’est déjà, et plus d’une fois, gravement trompée dans sa compréhension et son interprétation des Ecritures, et qu’elle continue à le faire, nous devons affirmer avec conviction que ces erreurs procèdent invariablement de notre propre faiblesse et ne compromettent en rien l’autorité absolue de la Parole du Dieu de vérité. Quant aux sciences naturelles et humaines, bien qu’elles soient en mesure, en vertu de la grâce commune accordée à l’humanité pécheresse, de découvrir des vérités impressionnantes et de grande portée, elles sont pour leur part sous la constante menace d’être sérieusement compromises par la faillibilité et, souvent, la malhonnêteté humaines. Aussi voulons-nous affirmer notre confiance en l’infaillibilité de la Bible avant même d’aborder toute question où les données bibliques sont touchées et pourraient être mises en cause ou même contredites au nom de quelque conclusion scientifique.
8. Nous reconnaissons qu’un théologien ou un simple chrétien peut aisément tomber dans des erreurs d’interprétation. De même les fervents des sciences naturelles et humaines doivent prendre garde à la tentation qui les guette constamment de se vanter de leurs succès réels ou imaginaires et de perdre de vue les limites de leurs capacités.
9. Bien que la Bible toute entière nous parle de la création, cependant elle requiert de nous une certaine modestie dans l’élaboration de notre vision des origines du fait que peu de détails nous sont donnés quant à la création de l’univers.
10. La naissance de l’univers et du temps – à partir du néant (créatio ex nihilo) et de l’éternité intemporelle – est un événement si grand que l’homme ne peut le contempler, l’examiner et le décrire que d’une façon partielle et fragmentaire.
Vu sa volonté de tout comprendre de manière globale, c’est très naturellement que l’homme regimbe contre ses propres limitations et essaie de les dépasser.
11. Les grandes étapes de la création traitées dans le récit biblique sont au nombre de trois: la cosmogénèse (l’origine de l’univers), la biogénèse (l’origine de la vie), et l’anthropogénèse (l’origine de l’humanité).
La création est maintenue bonne et ferme malgré la corruption de la chute.
Chaque étape fait l’objet d’une ou même de plusieurs sciences spécialisées, et la confrontation entre la foi biblique et les sciences naturelles et humaines, ou – plus grave encore – une foi démesurée dans les pouvoirs de la science, exigera toujours une délimitation exacte du problème en cause et des désaccords, réels ou supposés. En règle générale, nous devons toujours réaffirmer notre confiance en la crédibilité absolue de l’Ecriture Sainte. Plus particulièrement, nous sommes tenus d’examiner chaque nouvelle question de manière appropriée.
12. En principe, toute science devrait reconnaître ses limites et s’abstenir de faire des extrapolations, de tirer des conclusions qui vont au-delà. En effet, chaque science a des adeptes prompts à se vanter de la prétendue supériorité de leur discipline par rapport à la foi chrétienne. Cette sotte vanité aboutit finalement à un assaut acharné contre la vérité essentielle de la création divine, qui constitue le fondement de la révélation scripturaire et de la foi qui sauve.
Ces attaques, bien que fondées sur des prétentions injustifiées peuvent ébranler la confiance de chrétiens mal préparés à les jauger et à les repousser.
Pour cette raison, nous voulons, dans les termes de l’apôtre Paul, exprimer quel est notre engagement: Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ (2 Cor 10.5).
Case postale 4, 1001 Lausanne, Suisse.
- Edité par collectif
4. Sans la doctrine de la création la rédemption est absurde
On pense souvent que Charles Darwin avait des problèmes avant tout avec les implications scientifiques de la vision chrétienne du monde. En fait, ce n’est pas là que se trouvait le centre des préoccupations du biologiste aux vues révolutionnaires. Ecoutons-le:
“J’ai de la peine à comprendre comment qui que ce soit puisse même souhaiter que le christianisme soit vrai; car s’il l’est, le langage clair du texte de la Bible semble affirmer que les hommes qui ne croient pas seront punis éternellement. Et une telle doctrine est détestable.” Ailleurs il affirmait :
“Un être si puissant et si rempli de connaissance qu’un Dieu capable de créer l’univers est, à nos esprits limités, tout puissant et omniscient. Cela révolte notre intelligence d’imaginer que sa bonté n’est pas également illimitée. Car quel avantage peut-il y avoir aux souffrances de millions d’animaux inférieurs au cours d’âges presque sans fin ?” (1)
L’astronome bien connu Sir Fred Hoyle fait remarquer les innombrables souffrances des créatures qu’implique la théorie de l’évolution et demande:
“Pensez-vous que Dieu aurait adopté un tel système? Dieu ne serait-il pas capable d’inventer un système de lois qui aurait évité la souffrance ?“ (2)
Mais Dieu a-t-il en fait créé l’univers, et particulièrement les êtres vivants, en utilisant les moyens si cruels de la souffrance et de la mort qu’exige la théorie de l’évolution ? Il faut comprendre ici que Hoyle et Darwin attribuent tout simplement à Dieu les mécanismes brutaux de l’évolution des espèces: la lutte sans merci entre les espèces pour la survie des plus aptes, les souffrances des êtres vivants pendant des âges sans fin, et leur mort pendant des millions d’années. Tout cela avant même que le péché ne soit entré dans le monde. Qu’en est-il en fait?
La Bible déclare formellement que Dieu est entièrement bon et que son œuvre créatrice reflète parfaitement cette bonté. Six fois dans le récit de la création, Dieu affirme solennellement que sa création est bonne. En parlant de la nouvelle terre et des nouveaux cieux où la justice habitera, le prophète Esaïe nous dit:
Le loup et l’agneau auront un même pâturage, le lion, comme le bœuf, mangera de la paille, et le serpent aura la poussière pour nourriture, il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte, dit l’Eternel. (65.25; 11.6-9)
Dans l’épître aux Romains, Paul nous parle des souffrances de la création et de ses causes. Elles n’ont pas pour origine les créatures elles-mêmes:
Car la création a été soumise à la vanité – non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise – avec une espérance: cette même création sera libérée de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu. (8.20-21)
Car, nous dit Paul, la mort ne vient ni de Dieu, ni des lois de la nature ni des créatures elles-mêmes, mais elle est la conséquence de la désobéissance du premier homme. Dieu avait averti Adam:
L’Eternel Dieu donna ce commandement à l’homme: tu pourras manger de tous les arbres du jardin; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. (Gen 2.16-17)
L’apôtre Paul nous explique cette affirmation quand il écrit aux Romains: …
par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort a passé sur tous les hommes, parce que tous ont péché. (5.12)
Parce que l’homme est le maître de la création, sa chute a entraîné la corruption de toute la nature. Mais, pour cette même raison, la création toute entière sera entraînée dans le sillage de la restauration entière du peuple élu de Dieu lors du glorieux retour de notre Seigneur Jésus-Christ.
Ce qu’il nous faut bien remarquer ici, c’est que ce fut le péché du premier homme qui introduisit la mort, non seulement dans la vie des hommes, nous dit le texte, mais dans le monde, c’est-à-dire littéralement dans le cosmos, dans l’univers. Selon la théorie de l’évolution, l’ordre en serait exactement le contraire. La mort aurait existé avant le péché. Le lien de cause à effet entre le péché et la mort, dont témoigne la Bible, est ainsi rompu. Or, si la mort ne vient pas du péché, la mort de notre Sauveur Jésus-christ n’est plus le sacrifice expiatoire pour nos péchés, n’est plus la propitiation parfaite de l’agneau de Dieu, l’apaisement de la colère de Dieu sur notre péché. Nous voyons bien qu’en faisant de la mort un phénomène “naturel”, moteur du processus de l’évolution, on nie son caractère anormal, son lien avec le péché de l’homme, et du même coup toute l’œuvre expiatoire de Jésus-Christ. Car selon la théorie de l’évolution, la mort ne peut pas venir du péché et la Bible nous trompe dès le début sur le salut.(3)
Nous comprenons maintenant plus clairement à quel point cette théorie, apparemment simplement une explication “scientifique” des origines, a des conséquences néfastes pour les éléments les plus importants de notre foi. Nous avons vu que c’est une doctrine de mensonge ayant pour source le père du mensonge. Nous savons également que le diable est aussi meurtrier dès le commencement, et nous voyons maintenant à quel point l’hypothèse évolutionniste est une doctrine de mort, une doctrine qui fait de la mort la source de la vie. Nous voyons aussi de quelle manière elle détruit non seulement l’œuvre de la création, mais tout autant la recréation de toutes choses qui est le but final de l’œuvre rédemptrice de Jésus-Christ. C’est pourquoi nous affirmons que sans la doctrine de la création la rédemption elle-même est absurde.
Or nous savons que la mort a réellement été vaincue à la croix. Nous savons qu’à la résurrection et au renouvellement de toutes choses, cette victoire sera pleinement manifestée et que la mort sera engloutie par la vie.
Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera détruit, c ‘est la mort. (1 Cor 15.25-26)
Alors nous pourrons tous nous écrier avec l’apôtre Paul:
Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : La mort a été engloutie dans la victoire, O mort, où est ta victoire ? O mort, où est ton aiguillon ? L’aiguillon de la mort, c’est le péché; et la puissance du péché, c ‘est la loi. Mais grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ! Ainsi, mes frères bien-aimés, soyez fermes, inébranlables, progressez toujours dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n’est pas vain dans le Seigneur. (1 Cor 15.54-58)
FIN
Jean-Marc BERTHOUD
(1) Gertrude Himrnelfarb: « Darwin and the Darwinian Revolution », Norton, New York, 1959, p.385
(2) Sir Fred. Hoyle: « Astronomy and Cosmology », p.522
(3) Voyez sur ce sujet le livre de N. de Cameron « Evolution and Authority of the Bible », Paztyerfnoster, Exeter, 1983
- Edité par Berthoud Jean-Marc
3. SANS LA DOCTRINE DE LA CREATION IL NE PEUT Y AVOIR D’ACTION MIRACULEUSE DANS CE MONDE
Un caractère fondamental de la théorie de l’évolution est que les lois de la nature, telles que notre science les définit, ont une valeur absolue à toutes les époques. C’est ce qu’on appelle l’uniformisme. Les mêmes causes produiront toujours les mêmes effets et, selon la foi des évolutionnistes, il n’y a jamais eu d’autres causes que celles que nous observons aujourd’hui. C’est une élimination de l’action miraculeuse de Dieu dans sa création. Les lois de la nature dont parlait Jérémie (14.22) expriment l’action par laquelle le Créateur, notre Seigneur Jésus-Christ, soutient toutes choses par sa parole puissante. Non seulement Dieu est le Créateur, mais c’est lui qui, à tout moment, par son action constante donne l’existence, le mouvement et l’être à toutes choses. Le miracle n’est rien d’autre que l’action ponctuelle de Dieu dans sa création, action par laquelle il suspend temporairement l’ordre qu’il a lui-même établi pour l’univers afin d’agir d’une autre manière. La question que Dieu adressait à Job est toujours d’actualité :
Où étais-tu quand je fondais la terre ? Déclare-le, si tu le sais avec ton intelligence. Qui en a fixé les mesures, le sais-tu ? Ou qui a étendu sur elle le cordeau ? Dans quoi ses bases sont-elles enfoncées ? Ou qui en a posé la pierre angulaire alors qu’ensemble les étoiles du matin éclataient en chants de triomphe? (Job 38.4-7). |
Notre science peut observer les choses telles qu’elles se manifestent aujourd’hui. Elle ne peut rien nous dire de phénomènes tels celui de la création de toutes choses, où toute observation est impossible. L’origine de la matière, de la vie et de l’âme humaine lui sont totalement inaccessibles. Elle peut décrire l’ordre existant par le jeu des causes et des effets, et même ici la part de mystère reste immense pour le savant honnête et modeste; mais elle ne peut pas nous parler des causes de la matière, de l’ordre des lois de la nature, de la vie et de la connaissance humaine. C’est pour cela que toutes les théories sur les origines inventées par l’homme sont futiles, et j’ajouterais impies, car elles ne veulent pas reconnaître que c’est la toute puissance et l’omniscience de Dieu qui sont à l’origine de l’univers. C’est cela que certaines des difficultés du récit biblique de la création cherchent à nous faire comprendre.
Le professeur E.H. Andrews de l’Université de Londres termine son ouvrage DIEU, LA SCIENCE ET L’EVOLUTION par ces paroles très éclairantes:
« La faiblesse principale de la géologie uniformiste est qu’elle refuse d’admettre le témoignage biblique que des moyens miraculeux étaient en action lors de la formation de l’univers et de la terre. » (p.127) |
Luther, dans son commentaire sur la Genèse, constate un problème à ses yeux insoluble. Comment des jours pouvaient-ils exister avant même la création des astres établis par Dieu pour les mesurer? Ne comprenant pas avec son intelligence, il accepta l’affirmation de la Parole de Dieu sur la création par la foi. Ce problème – et bien d’autres encore dans ce récit étonnant – a été une pierre d’achoppement pour de nombreux lecteurs de la Bible ces deux derniers siècles car ils ne comprenaient pas que lors de la création les choses se passèrent très différemment qu’aujourd’hui.(1) L’apôtre Pierre nous parle très clairement des évolutionnistes uniformistes de notre époque:
Sachez avant tout, que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs pleins de railleries, qui marcheront selon leurs convoitises et diront : Où est la promesse de son avènement ? Car, depuis que les pères sont morts, tout demeure comme depuis le commencement de la création. En effet, ils oublient volontairement qu’il y eut, autrefois, des cieux et une terre qui, du milieu de l’eau et formée par l’eau, surgit à la parole de Dieu, et que, par les mêmes causes, le monde d’alors périt submergé par l’eau; mais par la même parole, les cieux et la terre actuels sont gardés en réserve pour le feu, en vue du jour du jugement et de la perdition des impies. (2 Pi 3.3-7) |
Ce que les apparentes invraisemblances scientifiques du récit infaillible de la création expriment de manière parfaitement claire – et c’est entre autre là leur but-, c’est que les lois de la nature qui prévalent aujourd’hui dans l’univers ne sont aucunement les mêmes que Dieu utilisa dans son oeuvre de création par lesquelles il établit les lois que nous connaissons. Ces lois créatrices de Dieu nous sont aujourd’hui inconnues, à part leur manifestation actuelle dans des miracles. C’est par une intervention semblable que viendra la fin de ce monde. C’est par une intervention semblable qu’est venu le déluge.
Le refus de la création est avant tout le refus du Dieu créateur dont nous parlent toutes les oeuvres de Dieu. C’est, avant tout, le refus par les hommes impies de reconnaître la souveraineté, la toute puissance et l’omniscience d’un Dieu auquel nous devrons tous rendre compte. Il est évident que sans un tel Dieu, et sans une telle doctrine de la création, il ne peut y avoir d’action miraculeuse dans ce monde. Or, sans intervention divine, quelle rédemption pourrions-nous espérer ?
Jean-Marc BERTHOUD
- Edité par Berthoud Jean-Marc
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