PROMESSES
Quand un croyant meurt [note]Si la personne était non-croyante, l’absence d’espérance entraîne de la tristesse. John Piper a envisagé cette situation et se réfère à l’expérience de Paul (2 Cor 6.8-10). [/note] , son entourage devrait-il pleurer ou se réjouir ? La réponse biblique intègre les deux sentiments, qui peuvent même s’exprimer de façon simultanée.
J’ai pu observer cela dans la Parole, alors que j’étais en train de mémoriser la lettre de Paul aux Philippiens. Je n’avais jamais remarqué auparavant le contraste des émotions entre Philippiens 2.17-18 et 2.27.
Une invitation à la joie
Paul entrevoit sa propre mort : il la décrit comme une « libation pour le sacrifice et pour le service de votre foi » (Phil 2.17-18). Il est prêt à mourir au service de l’affermissement des croyants de Philippes.
Puis il ajoute, toujours en parlant à sa propre mort : « Je m’en réjouis et je me réjouis avec vous tous. Vous aussi réjouissez-vous de même et réjouissez-vous avec moi. » (v.18). Non seulement il se réjouit à l’idée de son départ, mais il leur demande de se réjouir avec lui !
Il leur a déjà dit pourquoi la perspective de sa propre mort le réjouit : « j’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui est de beaucoup le meilleur » (Phil 1.23). Il pense qu’ils devraient aussi se réjouir, pour la même raison. Ils aiment Paul. Ainsi, ils sont convaincus que lorsque Paul sera « avec Christ », ce sera « de beaucoup le meilleur » pour lui.
Vivre une douleur intense
Mais ce n’est pas tout. Dix versets plus loin, Paul loue Épaphrodite, car « c’est pour l’œuvre de Christ qu’il a été près de la mort » (2. 29,30).
Mais il n’est pas mort. Et Paul en est heureux. Voici ce qu’il dit : « Il a été malade, en effet, et tout près de la mort ; mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’aie pas tristesse sur tristesse. » (v.27).
Dieu a eu pitié de Paul, de peur qu’il n’ait tristesse sur tristesse. En d’autres termes, il n’a pas laissé mourir Épaphrodite, notamment afin que Paul n’ait pas à endurer cette douleur en plus de tous ses autres fardeaux.
Ainsi, lorsque Paul dit : « Réjouissez-vous avec moi » (Phil 2.18) en évoquant sa propre mort, cela ne décrivait pas la totalité de son ressenti émotionnel.
Paul aurait connu « douleur sur douleur » si Épaphrodite était mort.
Une harmonie complexe
Que devrions-nous conclure de cela ?
Nous devrions en conclure que nos tristesses lors de la mort d’un croyant sont des chagrins joyeux, et que notre joie lors de la mort d’un croyant est une joie empreinte de tristesse. Il n’y a pas de désespoir dans la tristesse. Et il n’y a pas de désinvolture dans la joie.
Dans ce contexte, la joie apporte une bénédiction, et la tristesse est adoucie par une espérance invincible.
C’est pourquoi l’un des mots d’ordre les plus courants de la vie chrétienne est « triste mais toujours joyeux » (2 Cor 6.10). La tristesse et la joie peuvent être simultanées. Ce n’est pas de la schizophrénie émotionnelle, mais l’harmonie complexe de l’âme du chrétien.
Ainsi, lorsqu’un chrétien meurt, ne rejetez pas la tristesse. Et ne méprisez pas non plus la joie dans les yeux de celui qui aimait le défunt.
Source : Décès : devrions-nous pleurer ou nous réjouir ? – Évangile 21
(thegospelcoalition.org)
L’autorisation de publication de cet article a été aimablement donnée par John Piper.
© 2015 Desiring God Foundation (www.desiringGod.org).
- Edité par Piper John
« Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire ; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance. » (Jean 10.10).
« Nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. » (Éph 6.12).
« Les esprits impurs sortirent, entrèrent dans les pourceaux, et le troupeau se précipita des pentes escarpées dans la mer : il y en avait environ deux mille, et ils se noyèrent dans la mer. » (Marc 5.13)
Jésus-Christ apporte la vie. Satan attaque pour s’approprier ce qui ne lui appartient pas, pour détruire, pour faire cesser la vie. Cela est visible par exemple dans la diffusion d’une culture de mort, notamment dans le domaine musical. Certaines personnes sont remplies de pensées de mort, de destruction ou d’autodestruction. Parfois, une « maladie » est en fait le résultat d’une attaque spirituelle. C’était le cas de la « femme possédée par un esprit qui la rendait infirme depuis 18 ans » (Luc 13.11-14). Jésus lui parle…elle se redresse ! Les hommes y vont vu une simple guérison ; c’était une délivrance !
Voici un témoignage de confrontation avec un esprit de mort. [NDLR]
Une rencontre
Je voudrais partager avec vous une rencontre que j’ai eue avec l’Esprit de Mort il y a quelques années. Tout a commencé avec des amis qui fréquentaient la même église que moi et qui avaient une fille très malade. Cette pauvre petite fille devait rester alitée, sa santé déclinait. Les médecins et les spécialistes n’étaient pas en mesure d’identifier le problème et de trouver un traitement efficace. Les parents, un sympathique couple chrétien, étaient très inquiets pour leur fille, ce qui était bien compréhensible.
Un soir, alors que je priais, j’ai inclus cette fille dans ma prière. Le Seigneur m’a dit que l’Esprit de Mort s’était emparé d’elle. Le lendemain, j’ai approché les parents en pensant qu’ils pourraient enfin faire quelque chose de positif pour la situation difficile de leur fille. Mais ils ne m’ont pas cru et se sont moqués de ce que j’avais à leur dire. Je suis rentré chez moi, en commençant à douter : étais-je en train d’imaginer tout cela ?
Je suis retourné vers le Seigneur et il a semblé confirmer ce qu’il m’avait dit. Je n’avais aucune idée de ce qu’il fallait faire ensuite, car je n’avais jamais vraiment été confronté à une telle situation. J’ai demandé au Seigneur ce qu’il fallait faire, et j’ai vraiment eu envie de prier contre cet esprit. Au nom de Jésus, j’ai lié cet esprit et lui ai dit de libérer cette jeune fille de son emprise. Quand j’ai senti que j’avais fait ce qui devait être fait, j’ai demandé au Seigneur un signe confirmant que cela était bien réel et non dans mon imagination. Je me souviens m’être dit que ce serait impossible compte tenu de leur situation actuelle, puis une idée m’est venue : j’ai demandé au Seigneur que, si tout cela était réel, la petite fille soit à l’église le lendemain matin pour le service du dimanche. Il était impossible que cela se produise sans un miracle.
Le lendemain matin, je suis arrivé tôt à l’église et honnêtement, j’étais abasourdi quand j’ai vu le papa et la maman entrer avec leur petite fille ! Ils étaient aussi surpris que moi qu’elle ait pu venir. Ce n’était rien de moins qu’un miracle ! Je n’en revenais pas.
Après le service, j’ai approché les parents pour leur faire savoir ce qui s’était passé. Ils n’avaient aucune idée pourquoi leur fille était soudainement assez bien pour aller à l’église, mais ils ont continué à rejeter ce que je leur racontais. Peu de temps après, ils ont déménagé à environ 500 km, et j’ai perdu le contact avec eux, donc je n’ai aucune idée de ce qu’est devenue leur fille.
L’essentiel
En tant que chrétien, j’avais rencontré quelques démons, mais je n’avais pas eu grand-chose à voir avec eux. Vu mon manque d’expérience, je dépendais du Seigneur pour me guider, ce qu’il a fait. L’essentiel : TOUS les démons sont soumis au nom de Jésus. C’est donc simple en fait, mais il y a quelques précautions à prendre.
1. Assurez-vous que vous êtes un chrétien né de nouveau, sinon le ou les démons pourraient se retourner contre vous.
« Quelques exorcistes juifs ambulants essayèrent d’invoquer sur ceux qui avaient des esprits malins le nom du Seigneur Jésus, en disant : Je vous conjure par Jésus que Paul prêche ! Ceux qui faisaient cela étaient sept fils de Scéva, Juif, l’un des principaux sacrificateurs. L’esprit malin leur répondit : Je connais Jésus, et je sais qui est Paul ; mais vous, qui êtes-vous ? Et l’homme dans lequel était l’esprit malin s’élança sur eux, se rendit maître de deux d’entre eux, et les maltraita de telle sorte qu’ils s’enfuirent de cette maison nus et blessés. » (Actes 19.13-16)
2. Assurez-vous de ne pas libérer le ou les démons d’une personne en le(s) laissant entrer dans une autre.
Je me souviens d’avoir été une fois dans une réunion d’église d’environ 1000 personnes. Un conférencier invité avait une parole de connaissance : quelqu’un avait un esprit de mensonge ; il a commencé à réprimander cet esprit et à ordonner qu’il quitte cette personne. L’esprit a quitté cette personne et s’est ensuite rendu parmi l’assistance pour voir où il pourrait habiter ensuite. Comment puis-je savoir ? Je l’ai vu. C’est la seule fois où j’ai réellement vu un esprit, mais pas la seule fois où je les ai rencontrés ou vu ce qu’ils peuvent faire.
3. Assurez-vous que la personne libérée est chrétienne ou prête à le devenir immédiatement.
Si ce n’est pas le cas, elle peut à nouveau être habitée par un ou plusieurs esprits impurs. [NDLR]
« Lorsque l’esprit impur est sorti d’un homme, il va par des lieux arides, cherchant du repos, et il n’en trouve point. Alors il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti ; et, quand il arrive, il la trouve vide, balayée et ornée. Il s’en va, et il prend avec lui sept autres esprits plus méchants que lui ; ils entrent dans la maison, s’y établissent, et la dernière condition de cet homme est pire que la première. Il en sera de même pour cette génération méchante. » (Mat 12.43-45)
4. Assurez-vous que la personne libérée reste libre.
Accompagnez-la et assurez-vous qu’elle reste à l’écart de ce qui a pu permettre au démon de l’influencer en premier lieu. Encouragez-la dans sa marche avec le Seigneur afin qu’il devienne le centre de sa vie.
Rappelez-vous :
Jésus est Seigneur ! Son nom est au-dessus de tout autre nom ! Au nom de Jésus, tout genou doit fléchir.
Si vous ne savez pas comment faire, demandez l’aide de votre église ou de votre pasteur.
« Qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre. » (Phil 2.10)
Titre original : The Spirit of Death
https://www.all4god.net/the-spirit-of-death.html
Traduction : Rédaction Promesses
- Edité par Oxnam Les
Au milieu d’une discussion longue et détaillée sur la résurrection dans 1 Corinthiens 15, Paul lance une phrase déroutante :
« Autrement, que feraient ceux qui se font baptiser pour les morts ? Si les morts ne ressuscitent absolument pas, pourquoi se font-ils baptiser pour eux ? » (1 Cor. 15.29)
Dans un chapitre remarquable pour son argumentation claire et soignée, ce verset se démarque. L’église de Corinthe a certainement eu sa part de pratiques douteuses, mais baptiser au nom des morts semble étrange, même pour eux. Paul y fait juste allusion, sans expliquer ce qui se passait à Corinthe. Est-ce une pratique que l’Église devrait mettre en œuvre aujourd’hui ? Paul ne la condamne pas. Que devrions-nous alors penser ?
Il est difficile de dire exactement ce que faisaient les chrétiens de Corinthe.
La mention rapide du baptême pour les morts par Paul ne fournit pas beaucoup d’informations. Il n’est pas étonnant que les spécialistes estiment que plus de 200 théories différentes ont été proposées.
Les quatre interprétations les plus largement acceptées
1. Théorie du remplacement
Les personnes baptisées au nom des morts remplaceraient les saints de la congrégation qui sont décédés. Pour utiliser l’imagerie militaire : lorsqu’un soldat tombe, un autre se lève pour prendre sa place.
2. Théorie de l’évangélisation
Ils seraient baptisés en l’honneur de quelqu’un dont les prières ou l’évangélisation les ont amenés à la foi. Par exemple, peut-être que votre grand-mère a prié pour votre salut pendant toute votre jeunesse, et que vous êtes devenu chrétien après sa mort. Selon cette théorie, le baptême pour les morts signifierait simplement que vous honorez le rôle de votre grand-mère dans votre salut.
3. Théorie du baptême par procuration
Si une personne était en train de devenir membre de l’église et qu’elle est décédée avant de pouvoir être baptisée, quelqu’un pourrait se porter volontaire pour être baptisé en son nom. Pourquoi ? Probablement à cause d’une idée erronée selon laquelle le baptême est un rite mystique nécessaire à la vie éternelle.
Peut-être croyaient-ils que le salut ne serait pas possible pour une personne qui mourrait sans être baptisée, sauf si une personne vivante était baptisée à sa place.
En faveur de ce point de vue, l’expression « pour » les morts semble indiquer un type de baptême par procuration ou par substitution. Mais ce point de vue se heurte à des questions difficiles :
• Pourquoi les chrétiens de Corinthe auraient-ils une pratique particulière du baptême, qui ne serait mentionnée nulle part ailleurs dans la Bible ?
• Pourquoi Paul ne condamne-t-il pas cette pratique si elle n’est pas théologiquement correcte ?
• Pourquoi Paul ne recommande-t-il pas ou n’explique-t-il pas cette pratique si elle est bonne ?
4. Théorie du baptême à la hâte
Jean Calvin a avancé un argument solide contre la théorie du baptême par procuration, en affirmant que Paul n’aurait pas manqué de réfuter une vision aussi erronée du baptême. Après avoir reproché aux Corinthiens tant de péchés et d’erreurs, Paul ne passerait pas sous silence cette étrange pratique.
Calvin pensait que Paul faisait référence à un baptême normal et trinitaire. Pourquoi employait-il alors l’expression « baptisé pour un mort » ?
Calvin soutenait que si un nouveau converti se préparait à devenir membre de l’église et tombait malade au point que la mort semblait imminente, il pouvait demander à être baptisé sans avoir terminé sa préparation.
Devrions-nous baptiser pour les morts ?
Quel que soit le point de vue que nous trouvions le plus convaincant, ce qui nous laisse le plus perplexe à propos du baptême pour les morts, c’est que Paul ne le condamne ni ne l’approuve. Cela n’implique pas pour autant que nous ne puissions pas comprendre ce que Paul enseigne. Le silence de Paul nous laisse perplexes, mais il est aussi instructif. Ce qu’il dit ne concerne pas vraiment le baptême pour les morts.
Paul reconnaît simplement l’existence de la pratique, quelle qu’elle soit, et l’utilise pour construire une argumentation.
Nous devons considérer tout le chapitre pour comprendre cette argumentation.
Paul commence par défendre l’historicité de la résurrection de Jésus. Ensuite, il répond à ceux qui nient la résurrection, en leur demandant comment ils peuvent le faire si le Christ est ressuscité. Il énumère ensuite les résultats de la résurrection du Christ : les morts seront ressuscités, et le Christ reviendra pour établir son royaume et vaincre la mort une fois pour toutes. Paul présente des arguments supplémentaires en faveur de la résurrection, puis il mentionne le baptême des morts au verset 29.
Quand on arrive à ce verset, c’est comme si Paul disait : « Si les arguments précédents ne suffisent pas, voici encore une raison de plus de croire en la résurrection des morts ! » Le but de Paul n’est pas de condamner ou de louer cette pratique. Il veut simplement souligner que sans la résurrection, la pratique est absurde. Encore une fois, c’est comme s’il disait : « Si vous ne croyez pas en la résurrection, pourquoi baptiser au nom des morts ? Votre pratique est en contradiction avec votre croyance ! » Paul veut que nous reliions constamment notre foi et notre pratique.
S’il n’y avait pas de résurrection, alors la vie devrait être vécue à la poursuite de plaisirs passagers, et non au service du Christ. Pourtant, comme Paul l’a déjà affirmé, Christ est ressuscité – et les croyants peuvent être sûrs qu’ils le seront aussi. Si nous doutons de la résurrection, si nous vivons en contradiction avec la résurrection, si nous vivons comme si cette vie était tout ce que nous avions, alors Paul exhorte les Corinthiens, et nous, à ne pas nous laisser tromper (1 Cor 15.33).
Il est clair que non
Les églises devraient-elles donc baptiser pour les morts ? Non. Paul ne recommande pas implicitement cette pratique (et nous ne savons pas avec certitude ce que faisaient les Corinthiens, donc nous ne pourrions pas les imiter même si nous le voulions).
La remarque de Paul n’a rien à voir avec la justesse ou la fausseté de ce que faisaient les Corinthiens. Son enseignement porte plutôt sur l’espérance de la vie éternelle, qui nous appartient par la foi, car Jésus a vaincu la mort.
Source : Les chrétiens devraient-ils baptiser pour les morts ?
https://evangile21.thegospelcoalition.org/article/les-chretiens-devraient-ils-baptiser-pour-les-morts/
- Edité par Regard Jean
Certains théologiens pensent que Jésus serait réellement descendu aux enfers ou au séjour des morts, dans l’intervalle entre sa mort sur la croix le vendredi et sa résurrection du tombeau le dimanche matin. Mais cette idée est controversée.
Pourquoi une telle controverse ?
Parmi les raisons de la controverse, il y a le fait qu’il n’existe aucun texte biblique unique qui traiterait de la doctrine de la descente aux enfers de manière complète, ou qui aborderait la question de manière claire et sans ambiguïté. En outre, la doctrine ne figure pas dans les premières versions du Credo des Apôtres, mais elle est apparue pour la première fois dans la forme aquilienne de ce dernier, qui date d’environ 390 après Jésus-Christ.
La doctrine a été formulée en assemblant différents textes de la Bible (principalement Ps 16.10; Éph 4.8-10; 1 Tim 3.16; 1 Pi 3.18-19 et 4.4-6) et de la déclaration du Credo en une image composite : « Jésus est descendu au Hadès, où il a prêché aux esprits emprisonnés avant d’être enlevé le troisième jour. » Il faut noter que dans cette version de la doctrine, la descente au séjour des morts est à la fois la dernière étape de l’humiliation et la première étape de l’exaltation de Christ, puisqu’il s’agit de proclamer triomphalement aux esprits asservis par le péché que Jésus a vaincu la mort et l’enfer.
Que disent au juste les textes ?
« Tu ne livreras pas mon âme au séjour des morts, tu ne permettras pas que ton bien-aimé voie la corruption » (Ps 16.10 ; cf. 30.3). Ce premier passage est le seul de l’Ancien Testament. Certains y ont vu une prophétie selon laquelle Jésus descendrait en enfer et en reviendrait.
Cependant, lorsqu’on l’examine de près, ce verset semble faire simplement référence à la délivrance de la mort, et non de l’enfer. Le terme « shéol » était fréquemment utilisé pour désigner simplement l’état de mort. Pierre et Paul ont tous deux interprété le Psaume 16.10 comme signifiant que le Père ne laisserait pas Jésus sous la puissance de la mort pour qu’il voie la corruption, ou, en d’autres termes, ne permettrait pas que son corps se décompose (Act 2.27-31 ; 13.34-35). Le psalmiste n’enseigne pas que Jésus descendrait dans un lieu appelé Hadès et en serait ensuite délivré ; il affirme que la mort n’aurait aucun pouvoir permanent sur Jésus.
« Étant monté dans les hauteurs, il a emmené des captifs, et il a fait des dons aux hommes. Or, que signifie : Il est monté, sinon qu’il est aussi descendu dans les régions inférieures de la terre ? » (Éph 4.8-9)
Le verset 10 précise que la montée s’est faite « au-dessus de tous les cieux », c’est-à-dire qu’il s’agissait d’un retour de la terre au ciel. La descente, par conséquent, était du ciel vers la terre, et non pas vers quelque part sous la terre. Ainsi, « les régions inférieures de la terre » (v. 9) doit être compris comme : « il était aussi descendu dans les régions inférieures [de l’univers], c’est-à-dire terrestres ».
« Le mystère de la piété est grand : Dieu a été manifesté en chair, justifié par l’Esprit, vu des anges, prêché aux nations, cru dans le monde, élevé dans la gloire » (1 Tim 3.16).
Il a été suggéré que les anges en question sont des anges déchus qui ont vu Jésus lors de sa descente aux enfers. Il convient toutefois de noter qu’à moins qu’une qualification ne s’attache au mot « anges », celui-ci se réfère toujours aux bons anges. Il semblerait conforme au reste du passage de considérer l’expression « vu des anges » comme la confirmation par des témoins célestes du fait que Dieu s’est manifesté dans la chair, et non comme une preuve que Jésus est descendu en enfer, où il aurait été vu par des anges déchus ou des démons.
« Christ a souffert une fois pour les péchés… il a été mis à mort quant à la chair, et rendu vivant quant à l’Esprit, dans lequel aussi il est allé prêcher aux esprits en prison.» (1 Pierre 3.18-19).
Il existe plusieurs interprétations différentes de ce passage.
• L’opinion catholique romaine traditionnelle : Jésus s’est rendu au limbus patrum, (= la demeure des saints) qui avaient déjà vécu et étaient morts ; il leur a annoncé la bonne nouvelle de sa victoire sur le péché, la mort et l’enfer, puis les a fait sortir de ce lieu.
• L’opinion luthérienne : Jésus est descendu au Hadès non pas pour offrir la délivrance à ceux qui s’y trouvaient, mais pour déclarer et achever sa victoire sur Satan et prononcer une sentence de condamnation.
• L’opinion anglicane traditionnelle : Jésus est allé au Hadès, dans la partie spécifique appelée paradis, et a présenté aux justes un exposé plus complet de la vérité.
Aucune de ces interprétations n’est adéquate.
• L’idée d’une seconde chance d’accepter l’évangile du salut après la mort semble incompatible avec d’autres enseignements de l’Écriture (par exemple Luc 16.19-31).
• Dans l’Écriture, le mot « κηρύσσω » (kērussō – prêcher) est toujours employé pour la proclamation de l’Évangile ; dans l’interprétation luthérienne de 1 Pierre 3.19, il serait utilisé pour une annonce de jugement.
• L’interprétation anglicane a du mal à expliquer pourquoi les justes au paradis sont décrits comme des « esprits emprisonnés ».
Il est certainement difficile de proposer une interprétation de 1 Pierre 3.18-19 qui soit à la fois cohérente et conforme à l’enseignement du reste de l’Écriture. Une possibilité est de comprendre ce passage à la lumière du verset 20 : Jésus a « prêché aux esprits en prison » qui ont désobéi il y a longtemps, lorsque Dieu attendait patiemment, au temps de Noé, pendant que l’arche était construite. Dans celle-ci, quelques personnes seulement, huit en tout, « furent sauvées à travers l’eau ». Selon cette interprétation, Jésus a été rendu vivant dans le même esprit que celui dans lequel il avait prêché par l’intermédiaire de Noé aux personnes qui vivaient dans les jours précédant le déluge. Ces personnes n’avaient pas tenu compte de son message et avaient donc été détruites. Jésus avait prêché dans la puissance de l’Esprit aux pécheurs de son temps. Ils étaient aussi inattentifs au message que l’avaient été les pécheurs du temps de Noé, et aussi inattentifs que le seront d’autres, juste avant la seconde venue (Mat 24.37-39). « l’Évangile fut aussi annoncé aux morts, afin qu’après avoir été jugés comme les hommes dans la chair, ils vivent selon Dieu par l’esprit » (1 Pi 4.6).
Il a été suggéré que ce verset indique une descente de Jésus en enfer pour prêcher aux esprits qui s’y trouvent. Cependant, supposer que Pierre veut dire que l’Évangile a été prêché à des personnes qui étaient déjà physiquement mortes, c’est se heurter à l’une des mêmes difficultés que celles mentionnées à propos de 1 Pierre 3.18-19 – nulle part ailleurs dans l’Écriture il n’est fait allusion à une seconde chance pour les morts. En outre, rien n’indique que la prédication mentionnée par Pierre ait été faite par le Christ. Il semble donc préférable de voir dans 1 Pierre 4.6 une référence générale à la proclamation du message de l’Évangile, soit à des personnes décédées après avoir entendu cette proclamation, soit à des personnes spirituellement mortes (cf. Éph 2.1, 5 ; Col 2.13).
Conclusion
Les passages cités comme preuve d’une descente de Jésus aux enfers sont au mieux vagues ou ambigus, et la tentative de les rassembler en une doctrine est peu convaincante. Il n’y a pas d’argument solide pour affirmer que Jésus est descendu aux enfers.
- Edité par Erickson Millard
Un être humain naît à Bethléhem sous le règne d’Auguste. On l’a appelé « Jésus ». Ce bébé, extérieurement semblable à tous les autres, s’inscrit dans une lignée qui remonte à Adam et dont tous les membres ont connu le même sort [note]Seul Hénoc, par exception, n’a pas connu la mort (Héb 11.5).[/note] : « Puis il mourut » (cf. Gen 5.5,6, etc.). Va-t-il connaître la même fin ?
Certes, des annonces extraordinaires données à sa mère, à son père et à des bergers lors de sa naissance l’ont déjà singularisé : « saint enfant », « fils de Dieu », « sauveur », « Christ », « Seigneur ». Mais devrait-il
mourir un jour comme les autres ? Comment ce futur roi pourrait-il prolonger son règne indéfiniment (Luc 1.33) s’il partage le sort commun de l’humanité ?
Jésus et la mort… la question se pose implicitement dès le début de sa vie terrestre. Suivons donc les récits historiquement fiables que les Évangiles nous ont laissés pour résoudre cette question !
Jésus est confronté à la mort
Jésus devait mourir
Cela fait quelques jours que le bébé Jésus est né à Bethléhem. Averti de la naissance d’un rival potentiel par les mages venus rendre hommage au nouveau-né, le roi Hérode décide de le tuer et, pour faire bonne
mesure et éviter de le manquer, il ordonne le massacre de tous les bébés de Bethléhem et sa région ! Mais Jésus échappe à cette horrible tuerie grâce à un songe miraculeux qu’un ange donne à son père Joseph (Mat
2.13-20).
Une trentaine d’années passent, sans autre menace de mort. Jésus se lance dans un ministère itinérant de prédication et de guérison autour du lac de Galilée. Quelques temps après, Jésus retourne à Nazareth où il
prêche dans la synagogue. Son discours d’ouverture déplaît tellement que ses compatriotes veulent le faire mourir : ils le mènent au bord de la falaise sur laquelle la ville est bâtie pour l’en précipiter. Mais Jésus ne doit pas mourir : « passant au milieu d’eux, il s’en alla » (Luc 4.30).
Les mois passent et l’opposition des chefs religieux contre Jésus s’intensifie : ce rabbi non autorisé qui guérit les jours de sabbat, qui dénonce leur hypocrisie, qui se prend pour le fils de Dieu et qui rassemble de telles foules, il faut le faire disparaître ! Soit en réaction immédiate (Marc 3.6 ; Mat 12.14 ; Jean 5.18), soit de façon plus planifiée (Jean 7.1,19,25 ; 8.37,40), ils cherchent à le faire mourir. Hérode, le fils du précédent, s’y met aussi (Luc 13.31). Mais tous ces complots échouent : « Personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n’était pas encore venue » (Jean 7.30 ; 8.20). Serait-il invincible ? miraculeusement protégé ?
Jésus ressuscite les morts
Si Jésus échappe régulièrement à la mort, celle-ci frappe autour de lui. Joseph son père « adoptif » est sans doute mort pendant son enfance [note]Les Évangiles canoniques n’en disent rien. Toutefois l’absence totale de mention de Joseph lorsque sa famille est évoquée laissent supposer la mort précoce de Joseph, tout comme le fait que Jésus soit désigné comme « le charpentier », fils aîné qui a dû prendre la suite de son père à la mort de ce dernier pour subvenir aux besoins familiaux.[/note] .
Plus tard, lors de son ministère itinérant, à trois reprises au moins, Jésus est confronté à la mort et chaque fois il démontre sa puissance en ressuscitant le mort :
• Le fils unique d’une veuve de Naïn se lève sur le chemin du cimetière et se met à parler (Luc 7.15).
• La fille unique d’un chef de synagogue se lève dans la chambre où elle vient d’expirer et peut manger (Luc 8.56).
• Lazare, un ami proche de Jésus, sort du tombeau après quatre jours et s’en va (Jean 11.44).
Que la mort soit le sort inévitable de tout humain n’empêche pas Jésus de marquer son opposition par rapport à elle et sa sympathie pour ceux qu’elle touche : il est ému de compassion face à la veuve éplorée, il encourage Jaïrus, il pleure avec Marie et « frémit en son esprit [note] Trois verbes laissent entrevoir à quel point Jésus a été affecté : « frémit » (Jean 11.33,38 ; litt. : gronda de colère, d’indignation ; renâcla — pour un cheval) ; « fut tout ému » (Jean 11.33, troublé dans ses sentiments et pensées, bouleversé, agité intérieurement – cf. Jean 12.27, 13.21) ; « pleura » (Jean 11.35, versa des larmes d’émotion ; le mot est différent pour les pleurs de Marie, lamentations de deuil ou de peine). [NDLR][/note] » face aux ravages de cette conséquence ultime du péché.
Au-delà de ces trois exemples narrés avec détails, d’autres résurrections ont peut-être eu lieu : Jésus fait dire à Jean-Baptiste en prison : « Les morts ressuscitent » (Mat 11.5) ! Aux apôtres qui vont parcourir la Galilée, Jésus ordonne : « Ressuscitez les morts » (Mat 10.8).
Jésus fait l’expérience de la mort
Jésus face à l’ombre de la croix
Si l’être humain ne connaît pas le futur et s’épargne ainsi bien des souffrances, il n’en est pas ainsi de Jésus. Sa venue sur la terre a un but précis ; il sait parfaitement ce qui l’attend au bout de son chemin : la mort. Aussi cette connaissance est-elle pour lui une source particulière de souffrances : l’ombre de la croix s’est progressivement dressée sur son chemin.
• Dès le début de son service, Jésus sait qu’il y a « une heure » pour laquelle il est venu (Jean 2.4).
Mais il garde cette révélation pour lui.
• Dès que Pierre reconnaît sa messianité à Césarée de Philippe, Jésus coupe immédiatement court aux attentes triomphalistes de ses disciples en annonçant qu’il doit aller à Jérusalem pour souffrir et être mis à mort (Mat 16.12-21).
• Au cours de la montée vers Jérusalem, l’ombre de la croix s’allonge sur son chemin : c’est alors qu’il évoque ce baptême de souffrances qui l’attend et dont la perspective serre son cœur (Luc 12.50).
Pourtant il ne se laisse pas détourner de son but : « Il faut que je marche aujourd’hui, demain, et le jour suivant ; car il ne convient pas qu’un prophète périsse hors de Jérusalem » (Luc 13.33). Plusieurs fois, il répète que la mort l’attend.
• Malgré ces annonces régulières, les disciples sont troublés et ne comprennent pas : ils sont davantage préoccupés par leur place dans le royaume messianique glorieux. Jésus, lui, est venu pour donner sa vie (cf. Marc 10.32-45). Seule Marie de Béthanie semble comprendre le drame qui va se jouer et oint son Maître « pour le jour de sa sépulture » (Jean 12.7).
• Pendant la dernière semaine, Jésus passe ses nuits dans la montagne des Oliviers (Luc 21.37). L’Épître aux Hébreux lève le voile sur ces heures solitaires : sans doute est-ce pendant ces jours-là plus particulièrement que notre Seigneur a « présenté, avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort » (Héb 5.7).
• La pensée de la croix se précise toujours plus : après avoir évoqué le grain de blé qui doit mourir pour porter du fruit, le Seigneur ajoute : « Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je ?… Père, délivre-moi de cette heure ?… Mais c’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure » (Jean 12.27).
• Enfin « l’heure » est venue : Jésus, « sachant tout ce qui devait lui arriver » (Jean 18.4), entre dans le jardin de Gethsémané.
Jésus éprouve l’angoisse de l’anticipation de la mort
Dans le jardin des Oliviers, Jésus se met à genoux et prie : « Abba, Père, toutes choses te sont possibles, éloigne de moi cette coupe ! » (Marc 14.36) Va-t-il renoncer à sa mission ? Non, l’angoisse profonde qui
le saisit alors ne le fait pas reculer, et Jésus accepte en pleine connaissance de cause la coupe des souffrances indicibles de l’expiation : « Toutefois, non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux, toi » (Marc 14.36, Darby).
Il nous faut Gethsémané pour mesurer la singularité de la mort vers laquelle va Jésus. Des humains ont parfois fait face à la mort sans broncher, sereinement, comme Socrate lorsqu’il but la ciguë mortelle. De
nombreux martyrs chrétiens ont étonné par leur calme, voire même leur joie, au moment du supplice, comme Blandine dans les arènes de Lyon. Si Jésus est angoissé au point que sa sueur devienne comme
des gouttes de sang (Luc 22.44), ce n’est pas par manque de courage ; c’est que la mort qui se dresse maintenant, toute proche, est unique : la « coupe » est celle de l’horreur du châtiment pour les péchés et
pour le péché, l’horreur de l’abandon de Dieu.
Jésus subit la mort spirituelle
Jésus, arrêté, passe en procès devant les Juifs puis les Romains. Pour les premiers, « tous le condamnèrent comme méritant la mort » (Marc 14.64). En revanche, pour Pilate, « cet homme n’a rien fait qui soit digne de mort » (Luc 23.15). Mais les cris des premiers l’emportent et Jésus est emmené pour être crucifié, la mort la plus honteuse qui soit à l’époque.
Sur la croix, Jésus passe par un moment unique : « La sixième heure étant venue, il y eut des ténèbres sur toute la terre, jusqu’à la neuvième heure. Et à la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte : Eloï, Eloï, lama sabachthani ? ce qui signifie : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Marc 15.33-34).
L’homme Jésus subit pendant ces trois heures l’abandon complet de la part de Dieu : comme le dit le Psaume qu’il cite, il est mis par Dieu lui-même dans « la poussière de la mort » (Ps 22.16) — non pas la mort physique (elle viendra plus tard), mais la mort spirituelle, la « seconde mort », l’éloignement absolu de Dieu. Il est le seul homme qui n’aurait jamais eu à mourir, puisqu’il est le seul absolument sans péché (cf. Jean 8.46), le seul qui a toujours entretenu une parfaite communion avec Dieu (Jean 8.29 ; 11.42).
Ainsi la « mort de la croix » est celle par laquelle il porte nos péchés (et non les siens) (1 Pi 2.24), par laquelle notre châtiment éternel (et non le sien) est pris sur lui. « Jésus, l’homme sans péché, est venu pour assumer toutes les conséquences du péché de l’homme pécheur. […] Lui le seul juste, le seul saint, après avoir été l’homme de douleurs, solitaire mais dans une communion ineffable avec Celui dont il faisait toujours la volonté, a connu sur la croix, comme nul n’aura jamais pu la connaître, la plus terrible mort morale : la séparation d’avec le Dieu offensé par nous dont il prenait la place, et qui était “son” Dieu. Qui
sondera le gouffre de cette détresse ? » [note]A. Gibert, « Jésus et la mort », Messager Évangélique, 1978, p. 57.[/note]
Jésus passe par la mort physique
La victoire sur « celui qui avait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable » a été remportée sur la croix pendant ces heures de ténèbres. « Tout est accompli ! », proclame le crucifié ! Mais Jésus doit encore éprouver ce qu’est la mort pour tout être humain (Héb 2.9) et donc passer par la mort physique, la séparation des parties immatérielle et matérielle de l’être.
Contrairement à tout autre humain, Jésus entre dans la mort physique volontairement, triomphalement : « Jésus s’écria d’une voix forte : Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira. » (Luc 23.46) Tout affaibli qu’il soit après une nuit blanche, des sévices corporels nombreux et les douleurs physiques de la crucifixion, Jésus meurt en vainqueur. Il l’avait annoncé : « Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la donner » (Jean 10.17-18).
L’esprit de Jésus, la partie immatérielle de son être, dans une communion pleinement retrouvée avec son Père, va « dans le paradis », avec le brigand repentant (Luc 23.43), avec les croyants de l’ancienne alliance qui attendent la résurrection. Le corps de Jésus, une fois la mort physique dûment constatée par les soldats romains (Jean 19.33-34) et par l’évangéliste (Jean 19.35), est porté dans le tombeau de Joseph d’Arimathée.
Jésus est victorieux sur la mort
Jésus est ressuscité et ne meurt plus
Le récit des Évangiles ne s’arrête pas au seuil du tombeau : le mort est ressuscité ! Jésus sort de la mort physique au matin de Pâques pour devenir le « premier-né d’entre les morts » (Col 1.18), « les prémices de ceux qui sont morts » (1 Cor 15.20).
Lui seul peut conjuguer le verbe mourir au passé : « J’étais mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clés de la mort et du séjour des morts » (Apoc 1.18). Désormais il vit « d’une vie impérissable » (Héb 7.16). L’homme Jésus peut recevoir le règne éternel que l’ange avait annoncé lors de sa conception puisque « Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui » (Rom 6.9).
Jésus nous donne la victoire sur la mort
Jésus n’est pas seul dans le chemin qu’il a tracé à travers la mort, mais il associe à lui toute personne qui met foi en sa mort expiatoire :
• Lui seul a subi la mort spirituelle, la séparation complète de Dieu, pour que nous ne la subissions jamais : nous n’aurons jamais à souffrir de la « seconde mort » (Apoc 2.11).
• Par sa mort et sa sortie de la mort en résurrection, nous qui étions morts spirituellement par nos offenses et nos péchés, nous sommes « passés de la mort à la vie » et « rendus vivants avec Christ » (Éph 2.5). Dès aujourd’hui, une relation de vie existe entre Dieu et nous par lui.
• Face à la mort de nos proches, Jésus comme autrefois pleure avec nous, nous encourage et nous console.
• Enfin, même si nous devons nous-même passer par la mort physique, Jésus nous affirme, comme autrefois à Marthe : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » (Jean 11.25-26) Répondons positivement !
- Edité par Prohin Joël
La mort, c’est l’état d’une personne qui a cessé de vivre. « Monsieur X nous
a quittés ». Où est-il ? Seule la Bible m’explique « l’au-delà ».
La mort, c’est aussi les derniers instants d’une vie et le deuil ; elle me
pose des questions d’ordre :
• éthique : peut-on pratiquer l’interruption volontaire de vie ?
• linguistique : pourquoi tant d’euphémismes pour désigner la mort ?
• pastoral : comment accompagner une personne endeuillée ou en
fin de vie ?
• philosophique : comment bien vivre… dans la perspective de la mort ?
• psychologique : comment vivre mon deuil ?
• relationnel : les vivants peuvent-ils communiquer avec les morts ?
• scientifique : la science peut-elle ralentir ou même supprimer le
vieillissement et la mort ?
• théologique : pourquoi la mort et ses souffrances si Dieu est amour ?
que se passe-t-il après la mort ?
L’approche théologique est naturellement privilégiée dans cette revue ;
plusieurs articles affirment la vérité face aux mensonges et aux erreurs.
Mais d’autres articles nous préparent à réagir avec sagesse si la mort et
le deuil deviennent une douloureuse réalité toute proche.
Une certitude demeure : la mort est vaincue, l’enfant de Dieu a la vie
éternelle !
« Le dernier ennemi qui sera réduit à l’impuissance, c’est la mort ».
(1 Cor 15.26 ; cf. 1 Jean 5.13)
- Edité par Lacombe Jean
Lorsque cette vie s’arrête, qu’est-ce qui commence ?
La question dérange les gens plus qu’ils ne sont généralement prêts à l’admettre.
Certains préfèrent l’ignorer ; pour eux, penser à sa mort, c’est nourrir des idées noires.
Mais envisager la mort n’est qu’un réalisme de bon sens, puisque la mort est la seule certitude de la vie.
La nature de la mort
Lorsqu’une personne meurt de maladie ou de vieillesse, nous parlons de « mort naturelle », en réservant l’expression « mort non naturelle » aux cas d’accident ou de mort violente. L’Écriture confirme que toute mort est contre nature. Qu’est-ce que la mort ? C’est une dissolution de l’union entre l’esprit et le corps : « La poussière retourne à la terre… et l’esprit… à Dieu qui l’a donné » (Ecc 12.7). C’est une référence à l’histoire de la création. Comme au commencement Dieu a créé l’homme en insufflant la vie à de la poussière (Gen 2.7), ainsi dans la mort il sépare les deux éléments qu’il avait réunis à l’origine.
La mort signifie-t-elle l’anéantissement de la personne ?
Non. La mort est, selon l’expression de Paul, le « dépouillement » d’une personne, par le démantèlement de sa « tente » terrestre (2 Cor 5.1 5) ; mais ce n’est pas la fin de son existence. La Bible considère la continuation de l’existence comme allant de soi. L’Ancien Testament décrit les morts comme « descendant » à l’endroit qu’il appelle « Shéol » (« Hadès » dans la version grecque « Septante » de l’A.T. et dans le N.T.). Le shéol n’est cependant pas la demeure ultime des morts. L’Écriture annonce que les morts seront ressuscités corporellement pour le jugement au retour de Christ (Jean 5.28 ; Apoc 20.12-14 ; cf. Dan 12.2). Ceux dont les noms sont écrits dans le livre de vie (Apoc 20.12) seront alors accueillis dans une béatitude sans fin : « vie éternelle », (Mat 25.46) ; « gloire, honneur et paix », (Rom 2.10) ; « un royaume », (Mat 25.34) ; « la nouvelle Jérusalem » (Apoc 21.2-22.5). Mais le reste subira alors toute la colère de Dieu [note]« feu inextinguible », Mat 3.12 ; Marc 9.43 ; « géhenne » – le lieu d’incinération en dehors de Jérusalem – « où le ver dévorant ne meurt jamais », Marc 9.47f. ; NEB ; « ténèbres extérieures », un lieu de « gémissements et de grincements de dents », Mat 25.30, NEB ; « châtiment éternel », Mat 25.46 ; « le feu éternel préparé pour le diable et ses anges », verset 41 ; « colère et fureur… tribulation et détresse », Rom 2.8-9 ; « destruction éternelle et exclusion de la présence du Seigneur », 2 Thes 1.9 ; « le lac ardent de feu et de soufre, qui est la seconde mort », Apoc 21.8, cf. 20.15)[/note] .
Certains soutiennent que ces textes impliquent l’anéantissement de ceux qui sont rejetés – souffrant dans le feu pour un temps, puis plongés dans le néant.
Mais en réalité la « seconde mort » n’est pas plus une cessation d’existence que la première :
• « Destruction » (2 Thes 1.9) signifie non l’anéantissement mais la ruine (cf. son utilisation dans 1 Thes 5.3).
• L’insistance dans ces textes sur le fait que le feu, le châtiment et la destruction sont éternels et que le ver de la Géhenne est immortel, serait inutile et inapproprié s’il ne s’agissait que d’une extinction momentanée.
• On ne peut pas soutenir qu’ « éternel » signifie seulement « relatif à l’âge à venir » sans impliquer une durée sans fin : si la vie « éternelle » (Mat 25.46) indique une béatitude sans fin, alors la punition « éternelle »mentionnée ici doit être sans fin aussi.
• On nous dit que dans « l’étang de feu » (le « feu éternel préparé pour le diable et ses anges », Mat 25.41) le diable sera « tourmenté jour et nuit aux siècles des siècles » (Apoc 20.10). Tout homme envoyé pour le rejoindre endurera aussi une éternité de jugement (Apoc 14.10).
Ces textes enseignent non pas l’extinction, mais la perspective bien plus terrible d’une conscience sans fin de la colère juste et sainte de Dieu. Un enfer sans fin ne peut pas plus être supprimé du N.T. qu’un ciel sans fin.
Dans l’A.T., les références à la mort dénotent surtout la dissolution physique. Mais dans le Nouveau Testament, le concept de mort est radicalement approfondi. La mort dans le Nouveau Testament est considérée principalement comme un état spirituel, l’état de l’humanité sans Christ. Comme la mort physique signifie la séparation de l’esprit du corps, la mort spirituelle signifie un état dans lequel l’homme est séparé de Dieu, privé de sa faveur et de sa communion, « mort par ses offenses » (Éph 2.1 ; cf. Mat 8.22 ; Jean 5.24 ; Rom 8.6 ; Col 2.13 ; 1 Tim 5.6). Comme dans la Bible, la « vie » dénote à plusieurs reprises la joie de la communion avec Dieu (cf. 1 Jean 5.12), ainsi être éloigné de cette « vie de Dieu » (Éph 4.18) est assimilé à la « mort ». C’est d’abord et avant tout de la mort spirituelle que nous devons être délivrés.
La mort et le péché
Dans toute la Bible, la mort dans ses aspects physiques et spirituels est considérée comme le jugement de Dieu sur le péché (cf. Éz 18.4). La mort, dit Paul, est le « salaire » payé aux serviteurs du péché (Rom 6.23). Quand Dieu a dit à Adam, « le jour où tu en mangeras [de l’arbre de la connaissance] tu mourras » (Gen 2.17), le sens primaire et explicite était la dissolution physique (cf. Gen 3.19).
Les mots « au jour où » expriment la certitude de la séquence, pas nécessairement l’immédiateté de l’application de la peine (cf. l’utilisation de la même expression dans 1 Rois 2.37). Adam ne mourut que longtemps après (Gen 5.5). Ainsi, lorsque Paul dit que « tous meurent en Adam » (1 Cor 15.22), le contexte montre qu’il n’a à l’esprit que la mort physique, que Christ doit abolir en ressuscitant les morts. Mais dans Rom 5.12 et suivants, lorsqu’il parle de Christ délivrant les « nombreux » qui sont à lui de la « mort » héritée d’Adam, sa référence est plus large. Car la délivrance qu’il expose n’est pas simplement la résurrection physique (d’ailleurs, la résurrection physique n’est pas du tout mentionnée dans le passage). C’est plutôt la « justification » actuelle (v. 16-19), conduisant à une restauration de la « vie » (v. 17, 18, 21) — en d’autres termes, la guérison de cette relation cassée avec Dieu.
Dans Gen 2.17, nous trouvons aussi une référence implicite à la mort spirituelle intervenue lorsque Dieu a chassé l’homme d’Éden (le lieu de communion), pour l’empêcher de manger en plus de l’arbre de vie.
Pas de « deuxième chance » après la mort
Après la mort, il existe un « grand abîme » entre ceux que Dieu accepte et ceux qu’il rejette (Luc 16.26). Le temps du choix est passé. Il ne reste plus qu’à recevoir les conséquences du choix fait pendant la vie terrestre (cf. Héb 9.27). Il n’y a rien d’arbitraire dans la doctrine du châtiment éternel : Dieu respecte notre choix et prolonge pendant toute l’éternité la condition spirituelle dans laquelle nous avons choisi d’être sur terre.
Beaucoup prennent ce rappel comme un avertissement désagréable et malvenu. Une meilleure réaction est de nous mettre à vivre dès aujourd’hui dans la lumière de l’éternité. « Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que nous appliquions notre cœur à la sagesse. » (Ps 90.12).
Autres vues
Deux courants de pensée au moins affirment que le décès n’est pas une limite absolue pour bénéficier du salut : l’évangélisation post-mortem et l’universalisme.
L’évangélisation post-mortem
Ceux qui de leur vivant n’ont jamais entendu l’évangile prêché de façon claire et intelligible l’entendraient après leur mort.
Le texte un peu obscur de 1 Pierre 3.18-20 ne peut pas être utilisé pour appuyer cette idée, car :
• les « esprits en prison » sont au moins aussi susceptibles d’être des anges déchus que des hommes déchus (cf. Gen 6.1-4 ; Jude 6) ;
• la déclaration que le Christ a prêché aux esprits qui ont désobéi à l’époque de Noé n’implique pas que cette prédication a eu lieu à d’autres époques ;
• « prêché » (grec, « kerysso ») n’implique pas nécessairement une offre de vie mais probablement une proclamation du triomphe de Jésus.
Ainsi, ces versets ne prouvent pas l’évangélisation universelle post-mortem. Et des textes clairs vont à l’encontre de cette notion, notamment ceux qui considèrent cette vie comme déterminante pour son avenir (2 Cor 5.10 ; Gal 6.7 ; etc.).
L’universalisme
Dieu rencontrerait en Christ tous les hommes qui ne se sont pas tournés vers lui dans cette vie et les amènerait à l’aimer après leur mort.
Ce n’était clairement pas le point de vue de Christ (cf. Mat 12.32 ; 26.24), ni le sens évident ou même naturel d’un seul texte si on le prend dans son contexte.
La mort de la mort
Si vous ne pouvez pas donner un sens à la mort, vous ne pouvez pas non plus donner un sens à la vie.
La résurrection de Christ n’était pas une simple réanimation temporaire, comme l’étaient les résurrections de Lazare, de la fille de Jaïrus et du fils de la veuve de Naïn. « Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui… c’est pour Dieu qu’il vit. » (Rom 6.9,10).
« J’étais mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clés de la mort et du séjour des morts » (Apoc 1.18). Sa résurrection a proclamé et garanti à la fois le pardon et la justification pour son peuple (Rom 4.25 ; 1 Cor 15.17), ainsi que leur co-résurrection avec lui en nouveauté de vie spirituelle (Rom 6.4-11 ; Éph 2.1-10 ; Col 2.12-15 ; 3.1-11).
Cette co-résurrection spirituelle sera complétée, lorsque Christ reviendra, par une transformation physique de nos corps si nous sommes en vie (Phil 3.21), ou en nous revêtant de l’immortalité si nous sommes décédés (cf. 2 Cor 5.4 ; 1 Cor 15.50-54) ; cela signifiera la destruction finale de la mort, un intrus hostile et destructeur dans le monde de Dieu (1 Cor 15.26, 54-56).
En même temps, la crainte de la mort physique, qui venait de l’idée que la mort amène à la souffrance et au jugement (Héb 2. 15), a été abolie pour le chrétien : « l’aiguillon » de la mort a été retiré (1 Cor 15.55-56) ;
nous savons en effet que nos péchés sont pardonnés et que « ni la mort ni la vie … ni les choses à venir… ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur » (Rom 8.38-39). La mort physique est maintenant un « sommeil » « en Jésus », c’est-à-dire le repos (Apoc 14.13) et non l’inconscience (Christ leur a préparé une place dans sa maison (Jean 14. Phil 1.23).
Mourir peut être douloureux physiquement, mais c’est un voyage vers la joie. La communion avec le Christ, et avec Dieu par le Christ, commence ici sur terre et ne se terminera jamais : c’est la vie éternelle. Jésus accomplira sa promesse, proclamée à Marthe alors qu’elle pleurait Lazare : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra, et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » (Jean 11.25,26).
Conclusion : soyez prêt
Aujourd’hui on considère comme du bon sens de ne pas penser à la mort ; même les chrétiens qui insistent sur la seconde venue du Christ semblent ignorer que la préparation à ce retour et à la mort sont les deux facettes d’une même réalité.
Combien de chrétiens vivent-ils en se gardant prêts à partir ? Considérez chaque heure comme un cadeau de Dieu, dont vous devez tirer le meilleur parti. Planifiez votre vie, en établissant un « budget » pour soixante-dix ans (Ps 90.10) ; si votre temps s’avère plus court, ce ne sera pas une diminution injuste, mais une promotion rapide.
Ne laissez jamais le moins bon évincer le meilleur, et renoncez joyeusement à ce qui n’est pas le meilleur au profit de ce qui l’est. Vivez dans le présent ; acceptez avec reconnaissance les joies et les peines avec Dieu, ce sont des étapes sur le chemin vers la maison du Père. Ouvrez tous les aspects de votre vie au Seigneur Jésus, vous appuyant sur lui et répondant à son amour.
Paul dit : « Pour moi, je sers déjà de libation, et le moment de mon départ approche. J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais, la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement » (2 Tim 4.6-8).
Extrait condensé de : J.I. Packer, 18 Words: The Most Important Words You Will Ever Know, Christian Focus Publication, 2010, Avec l’aimable autorisation de l’éditeur ; traduction : Rédaction Promesses.
- Edité par Packer James Innel
La rédaction de Promesses a appris le départ pour la patrie céleste de Frank HORTON (1925-2021), membre du comité de soutien de Promesses.
Frank a été secrétaire général des GBU en France, puis directeur de l’Institut Biblique Emmaüs à St-Légier en Suisse (aujourd’hui HET-PRO).
Il n’a cessé d’enseigner et encourager les personnes qu’il cotoyait et a été rédacteur d’une trentaine d’articles dans Promesses.
Nous aimerions témoigner à sa famille notre vive sympathie et demander à Dieu de les consoler dans l’espérance de la résurrection.
- Edité par Lüscher Henri
Je suis né en Ukraine. Mon père a quitté la maison quand j’avais à peu près 5 ans et ma mère, qui était boulangère, a beaucoup travaillé pour qu’on ait à manger. Après la chute du communisme, la vie était dure, les gens étaient pauvres, ils avaient faim.
Comme j’étais souvent seul à la maison, j’étais beaucoup dehors avec des jeunes plus âgés que moi ; c’est là que j’ai commencé à boire et à fumer.
À 14 ans, j’étais addict à l’alcool ; j’en consommais tous les jours, c’était impossible pour moi d’arrêter et personne ne pouvait m’aider. D’ailleurs, plusieurs amis de l’époque sont morts maintenant.
J’ai grandi dans une famille de tradition catholique, non pratiquante, on allait à l’église juste deux fois par an ; mais je savais que Dieu existe.
Un jour, je ne me sentais pas bien du tout, j’ai fait une prière, en même pas une minute : « Seigneur, si tu existes, tu m’aides ! Car je suis coincé et si je continue comme ça, je vais finir très mal. Mais si tu ne m’aides pas, je vais fermer la porte. » C’était très court mais très honnête !
Le jour suivant, je retrouve mes copains, mais impossible de boire. Dans ma tête, il y avait une petite voix… « Si tu bois, tu vas mourir ». Le jour suivant, même chose ; j’avais ma bière à la main, mais je ne pouvais pas boire… Après quelques semaines, j’avais même oublié qu’avant je buvais de l’alcool tous les jours. Mais je n’ai pas vu le lien avec ma prière.
Plus tard, je suis parti à Kiev, la capitale, pour commencer des études de musique. Quand j’étais petit, je jouais de l’accordéon, poussé par ma mère. À Kiev, j’ai vécu une vie de fêtard ; je faisais la fête tous les soirs. Je suis tombé malade, d’une maladie très grave, qui ne se guérit pas. À l’hôpital, les analyses ont confirmé cette maladie. Et là, je me suis souvenu de ma prière quand j’étais ado et j’ai voulu essayer encore une fois. Je suis allé aux toilettes de l’hôpital, je me suis enfermé et mis à genoux (pourtant, les toilettes d’un hôpital ukrainien dans la période post-soviétique, je peux vous dire qu’elles étaient sales !). « Seigneur, tu m’as aidé une fois, je te promets de pas faire ça, et ça, etc. (toute une liste d’actions « pas clean ») — s’il te plaît, si tu peux me guérir ! »
Deux semaines après, nouveaux examens à l’hôpital. Quelqu’un arrive : -« Pourquoi vous êtes là ? »
-« Ben, je suis malade ! »
– « Non, vous n’êtes pas malade ! »
Ils me refont des examens et me confirment : « Vous n’êtes pas malade ! » Les résultats des examens étaient normaux !
Un cadeau comme ça, deux fois, c’était trop ! Alors j’ai demandé à Dieu : « Tu es qui ? Je veux te connaître. »
Quelque temps après, quelqu’un frappe à ma porte, me donne un tract sur Pâques et me demande : « Est-ce que tu connais Jésus-Christ ? »
— « Non ! »
— « Tu veux le connaître ? »
— « Oui ! »
— « Alors, viens à l’église ce soir. »
Ce soir-là, je suis allé à l’église et j’ai été bouleversé par la présence de Dieu. Et ça n’a pas changé depuis ! J’ai appris à connaître personnellement Jésus-Christ comme mon Sauveur.
Dieu m’a fait beaucoup de cadeaux.
L’étape suivante, ça a été : « Seigneur, comment est-ce que je peux t’être utile ? » Cette étape n’a pas toujours été facile mais Dieu a toujours été présent et j’essaye de toujours témoigner autour de moi de ce qu’il a fait pour moi.
L’auteur de ce témoignage, Ivan travaille depuis 15 ans à l’association chrétienne de solidarité La Gerbe (https://www.lagerbe.org/) à Ecquevilly dans les Yvelines.
Il y occupe le poste de responsable logistique.
- Edité par Yvan
L’apôtre Paul exhortait son enfant dans la foi Timothée à combattre le bon combat de la foi (1 Tim 6.12).
Lui-même affirme que c’est ce qu’il a fait dans sa vie chrétienne (2 Tim 4.7).
Cette exhortation concerne tous les chrétiens. Le combat spirituel est le fait même de notre participation à la nature divine, à partir du moment où nous sommes devenus enfants de Dieu.
C’est Dieu qui fixe le plan de guerre et nous donne les armes.
Le combat spirituel annoncé dès la chute de l’homme
Le combat spirituel est annoncé par Dieu dans Genèse 3.15 lorsqu’il dit au serpent : « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon ». En même temps que cette guerre est annoncée, la victoire sur les forces du mal est aussi assurée. Si Satan rendra l’humanité infirme (« tu lui blesseras le talon »), Jésus-Christ lui portera un coup fatal (« celle-ci t’écrasera la tête »). Tout chrétien doit être conscient que sa nature divine le place automatiquement dans le combat spirituel. D’un côté, nous avons la postérité de la femme qui représente la puissance de Dieu, et de l’autre, nous avons la postérité du serpent qui représente les puissances du mal.
Les Juifs qui voulaient lapider Jésus auraient dû montrer qu’ils étaient les enfants d’Abraham en croyant en Dieu et en lui obéissant. Jésus démontre qu’ils ont pour père le Diable et qu’ils se placent en opposition face à lui (Jean 8.39-44).
De même, l’apôtre Paul parle de cette persécution des enfants nés selon la chair contre ceux qui sont nés selon l’Esprit (Gal 4.28-29). Aussi, il mentionne que nous qui sommes sauvés maintenant, nous avons autrefois marché selon l’esprit du Diable (Éph 2.1-3). Quant à l’apôtre Jean, il identifie les enfants de Dieu et les enfants du Diable en observant leur pratique ou non du péché (1 Jean 3.8-10). Ainsi, nous pouvons dire que tous les enfants de Dieu font le combat spirituel avec pour commandant en chef Jésus-Christ, et assistés par les anges fidèles ; alors que les non-croyants sont impliqués dans un combat spirituel avec pour commandant en chef le Diable, et assistés par les démons.
Le combat spirituel réitéré pour chaque génération
Au moment où Dieu installe le peuple d’Israël sur la terre promise, il décrète suite à leur désobéissance (ils n’ont pas pu chasser les Cananéens), que chaque génération devait connaître et apprendre la guerre. Chaque génération des enfants de Dieu doit apprendre pour elle-même la réalité du combat (Jug 3.1-2). Il y aura toujours tout autour de nous des personnes qui répandront des sectes et fausses doctrines et les puissances du mal sont présentes.
S’il est vrai que les enfants d’Israël combattaient avec des armes charnelles, la nature des armes change dans le Nouveau Testament ! Les armes charnelles consistaient à détruire les peuples idolâtres par les armes de guerre, à brûler au feu les statues, et à mettre physiquement à mort les faux prophètes (voir par exemple Élie face aux prophètes de Baal dans 1 Rois 18.40). Le chrétien aujourd’hui n’utilise pas l’épée (Mat 26.51-52).
Les armes pour le combat spirituel
La nature des armes n’est plus charnelle comme dans l’Ancien Testament. L’apôtre Paul dit aux Corinthiens : « Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses » (2 Cor 10.4). Le Seigneur Jésus réprimande Simon Pierre qui prend l’épée pour couper l’oreille de Malchus.
La désignation des armes à utiliser dans le combat spirituel se trouve dans d’autres passages du Nouveau Testament et principalement dans Éphésiens 6.13-18.
On y dénombre : la vérité, la justice, l’Évangile de paix, la foi, le salut, la Parole de Dieu et la prière.
Nous voyons qu’il n’y a ni armes blanches, ni fusils qui soient mentionnés sur cette liste ou ailleurs. Le chrétien qui va au combat spirituel ne se présente qu’avec son corps, son âme, et son esprit.
Les adversaires dans le combat spirituel
L’apôtre Paul identifie clairement les adversaires dans le combat spirituel : « Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde des ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. » (Éph 6.12). Même si les chrétiens voient devant eux des hommes et des femmes qui les persécutent, il leur faut comprendre que derrière ceux-ci se trouvent les puissances du mal ; et que Dieu leur a donné des armes qui sont puissantes pour renverser ces forteresses. Devant Pilate et ses accusateurs, Jésus a dit que son royaume n’était pas de ce monde pour combattre le gouverneur et ceux qui l’accusaient (Jean 18.36). Dans le combat spirituel, le chrétien doit donc éviter de limiter son regard à cet individu qui se présente devant lui. Il est vrai que tous les mauvais agissements ne proviennent pas du Diable et des démons ; il y a aussi la nature pécheresse qui pousse à la fois les non-croyants et les croyants en Christ à faire du mal. La Bible montre que Satan (1 Pi 5.8), le monde (1 Jean 2.15-16), et la chair (Rom 8.7) sont nos ennemis. Dieu nous enseigne des techniques de combat qu’il nous faut suivre.
Les techniques du combat spirituel
L’apôtre Paul précise que nous ne combattons pas contre la chair et le sang. Il déconseille ainsi l’usage de tout moyen charnel dans le combat spirituel.
Même les injures ne sont pas autorisées dans le combat spirituel : « Or, l’archange Michel, lorsqu’il contestait avec le diable et lui disputait le corps de Moïse, n’osa pas porter contre lui un jugement injurieux, mais il dit : Que le Seigneur te réprime ! » (Jude 9). Le Seigneur Jésus a demandé aux disciples de veiller et de prier pour ne pas tomber dans la tentation (Mat 26.41). Il a enseigné que même les démons les plus tenaces sortiront par la prière et par le jeûne (Mat 17.21). Il ne s’agit donc pas pour le chrétien de harceler le démon jour et nuit pour le faire partir ; il s’agit de parler à Dieu avec un esprit d’humilité. Dans le combat de la prière, le chrétien ne doit jamais oublier de confesser ses péchés au Seigneur ; car Dieu n’exauce pas les pécheurs ou ceux qui gardent l’iniquité dans leur cœur. Le Seigneur nous demande de bénir nos ennemis, et de ne pas les maudire (Matt 5.43-44). Enfin, Dieu recommande des principes de séparation avec les fausses doctrines, et de séparation même avec les frères qui persistent dans le péché (Mat 18.17 ; 1 Cor 5.11-12 ; 2 Jean 9-11).
Le Nouveau Testament recommande la séparation biblique d’avec les faux prophètes, et non la tuerie comme l’Ancien Testament. La victoire n’est assurée que lorsque nous suivons ces techniques bibliques.
Car « l’athlète n’est pas couronné, s’il n’a combattu suivant les règles. » (2 Tim 2.5)
La victoire assurée du combat spirituel
Dieu avait déjà dit que la postérité de la femme écraserait la tête du serpent. Par la crucifixion et la résurrection de Christ, la victoire du combat spirituel est bel et bien assurée. « Il (Christ) a dépouillé les dominations et les autorités ; et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix » (Col 2.15). Il nous faut être patients, et nous verrons bientôt de nos propres yeux la fin du combat spirituel. « Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous ! » (Rom 16.20)
En conclusion, face aux puissances du mal, le chrétien doit porter les armes que Dieu lui a données ; sachant que Christ a vaincu les forces des ténèbres et que par lui (Christ), le chrétien est vainqueur. La force n’est pas en nous-mêmes. Le combat spirituel n’est ni magique, ni réservé à une élite religieuse ; il est l’affaire de tous les chrétiens qui doivent marcher selon l’Esprit de Dieu et conformément aux dons spirituels et à la foi que Dieu a départis à chacun de ses enfants.
- Edité par Mvondo Simon
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