PROMESSES

Quelques pensées sur la place de l’offrande dans la vie du chrétien. (II Cor. 9).

LA LIBÉRALITÉ

« Le véritable chrétien ne devrait jamais parler d’offrande (collecte) comme si on lui imposait un devoir légal. Dans les communautés évangéliques, l’offrande doit être spontanée; elle représente ainsi le niveau de vie spirituelle des membres. Les païens apportent des sacrifices aux pieds de leurs idoles inanimées – et s’en vont dans la crainte. ..Un sacrifice fut exigé de Caïn (Genèse 4, 3), mais son offrande des fruits de la terre fut rejetée. Pour nous chrétiens, c’est une double offrande que nous avons à présenter: celle du véritable culte de louange, le fruit de lèvres qui confessent son nom, et celle de la bienfaisance et de la libéralité (le partage des biens accordés par Dieu), sans lesquelles le culte n’est qu’obéissance légale, sans fruit!
Dans ce monde, ce que l’on construit n’est que passager et de courte durée. Les briques et les monuments disparaissent avec le temps. Les investissements bancaires ou autres sont précaires (Hébreux 13, 15-16).

VALEURS IMPÉRISSABLES

Mais si l’on veut placer un trésor sur un fondement solide (I Timothée 6, 18-19), pour en devenir actionnaire, il faut être enfant de Dieu. Tant de chrétiens vivent comme si la vie éternelle était un mythe qui ne les préoccupe que pendant une heure par semaine! (Matthieu 6, 33). Dieu, nous ayant rachetés, n’a pas seulement le premier droit sur nos vies et sur nos biens, mais il a un droit sur tout ce qui est le meilleur (Exode 22, 29 et 30- 23, 19).

LA DIME ?

Nombreux sont ceux qui estiment que la dîme est une ordonnance de l’Ancien Testament. Les chrétiens en seraient exempts comme s’il s’agissait de contribuables ayant de trop faibles revenus pour être imposables! La position du chrétien est tout à l’opposé de cet exemple. Il appartient au Maître; il est son «doulos» (traduit par serviteur ou esclave dans le N. T.). Il se doit tout entier au Seigneur. Les préceptes de l’A. T. (Nombres 18, 12 et 13) sont dépassés par les riches exhortations du N. T. Il s’agit d’être conséquent et de savoir que chaque chrétien doit considérer le dix pour cent de ses revenus comme un minimum à offrir au Seigneur. L’inspecteur des contributions exige des comptes bien tenus, et le Maître de notre salut n’en demande pas moins. «Que chaque premier jour de la semaine, chacun de vous mette à part chez lui, accumulant selon qu’il aura prospéré, afin que lorsque je serai arrivé, il ne se fasse pas alors de collectes» (I Cor. 16, 1 et 4, Version Darby). Quelle promesse pour ceux qui veulent obéir! (Prov. 3, 9 et 10).

L’AUTEL DE L’ÉTERNEL

Bien souvent, les oeuvres missionnaires reçoivent des vêtements et des articles qui n’ont plus aucune valeur aux yeux des donateurs et encore moins pour l’oeuvre. Objets troués, sales, démodés, on ne peut que les mettre à la poubelle en se souvenant des paroles que l’Eternel adressaient à Israël: «Vous offrez sur mon autel une nourriture souillée et vous dites: en quoi t’avons-nous profané? (Malachie 1,6 et 8). Oseriez-vous offrir une bête infirme comme cadeau à votre gouverneur?

DIEU NOUS DONNE

ce qu’il a de meilleur. Il veut nous combler de tous ses bienfaits. Mais avant de nous faire confiance, il veut savoir si nous lui faisons confiance (Malachie 3, 7-10), s’il est vrai que nous considérons les intérêts de son royaume comme les plus importants de notre vie (I Chroniques 29, 2 et 3). On ne s’aperçoit pas toujours tout de suite de la réponse divine, mais, «ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi» (Gai. 6, 7-12).

NOUS DONNONS

Notre première responsabilité est envers la maison de Dieu (Gal. 6, 9 et 10). Nous donnons à Dieu et non aux hommes. Quand un don est fait à un missionnaire ou à un serviteur de Dieu, ce dernier le reçoit, non de la main de l’instrument humain, mais directement de la part de Dieu, ce qui est une pensée solennelle. Il doit savoir, lui aussi, qu’il aura des comptes à rendre au Maître de la moisson.

EN TÉMOIGNAGE

Quelle merveilleuse expérience ai-je faite: connaître la joie de donner comme Dieu conduit à le faire (2 Cor. 9, 7), de ressentir cette paix immense qui remplit le coeur, même si les ressources restantes sont minimes! Souvent, j’ai pu lui demander: «Seigneur, donne-moi de quoi donner» (2 Cor. 9, 8 et 10). Il a répondu afin que de nouvelles traites puissent être tirées à la banque du ciel. Ce sont des expériences intimes à partager entre le Maître et l’âme. Elles font «toucher l’invisible» et savoir qu’il est là, à mes côtés, mêlé à tous les aspects de ma vie pratique. Ainsi, petit à petit, ma vie devient liée à la sienne, unie pour tout. Et nous comprenons alors le véritable sens de ce que signifie «marcher dans l’amour», afin d’être nous-mêmes «une offrande et un sacrifice à Dieu, un parfum de bonne odeur» (Ephésiens 5, 2).


Luc. 10, 25-37
Jésus offre à l’homme qui le questionne un tableau, une parabole. C’est ainsi que nous voyons très bien l’événement. Sur le chemin de Jérusalem à Jéricho, chemin désert, un voyageur est attaqué, blessé, dépouillé, puis laissé à demi-mort. Fait qui s’est répété bien des fois dans notre pauvre monde.
Le tableau serait tragique, ridicule même, si le bon Samaritain s’était approché de cet homme misérable et lui avait présenté une longue théorie concernant des points litigieux de la tradition, au lieu de lui porter secours. Même Molière n’aurait su peindre une scène aussi comique, mêlée de tragique.
Aujourd’hui, comme alors, nous vivons dans un monde de misère. L’humanité a toujours souffert, non du manque de docteurs, mais du manque de bons Samaritains, d’hommes et de femmes qui suivent l’exemple laissé par Jésus.
Les livres sont excellents pour s’instruire, les doctrines agréables à entendre, mais le bon Samaritain n’a fait aucune de ces choses: il s’est arrêté pour panser la plaie du blessé.
L’état de cet homme dépouillé au bord du chemin nous présente deux aspects de la souffrance humaine:
-la misère qui provient de la pauvreté, de la maladie ou de la rapacité du prochain;
-la misère qui est notre part en raison du péché, d’une vie de péché.
«Lequel de ces trois te paraît avoir été le prochain de celui qui était tombé entre les mains des brigands?» -«C’est celui qui a exercé la miséricorde envers lui.»
Un lévite et un prêtre passaient par le même chemin. Leur grand savoir rabbinique les occupait entièrement; ils en étaient fiers. Ils enseignaient, mais ne pratiquaient point. Sur le bord du chemin, le blessé allait peut- être succomber à ses blessures; mais ils passaient!
Des hommes ont faim, d’autres ont froid, alors que nous avons ce qu’il nous faut. Pensons aux millions de personnes qui souffrent: pauvreté matérielle, déchéance morale, manque de nourriture spirituelle. «Ne nous lassons pas de faire le bien, car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons point.» Ainsi donc, pendant que nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous, mais principalement à nos frères en la foi (Gai. 6, 9-10).


Mon cher Jean-Louis,
Dans ta dernière lettre, tu m’écris, toi qui te dis pourtant chrétien, ne rien comprendre au christianisme, et ajoutes que, de crainte de te tromper, tu laisses aux théologiens le soin de lire et d’étudier la Bible.
Comme je suis moi-même un chrétien convaincu, je ne peux pas du tout partager ton opinion. Laisse-moi donc te dire pourquoi je ne suis pas d’accord avec toi et t’expliquer tout ce qu’il y a de faux dans ton attitude.
Pour réussir dans la profession que tu as choisie, celle de technicien, tu as dû faire des études et obtenir un diplôme. Ce diplôme, il t’était nécessaire pour exercer ton métier, gagner ta vie et assurer ainsi à ta famille le bien-être matériel légitime que tout époux et père digne de ce nom aime donner aux siens.
Pour obtenir ce diplôme indispensable, tu as dû travailler dur, t’astreindre à un labeur soutenu et régulier tout au long de tes études. Je doute fort que tu aies toujours tout compris facilement; mais, comme tu voulais réussir et avoir un bon métier, tu as fourni l’effort nécessaire pour assimiler ce que tes professeurs enseignaient. Grâce à cet effort, tu as saisi ce que tu devais comprendre pour réussir et tu es arrivé à tes fins.
Croix-tu vraiment qu’il en soit autrement dans le domaine spirituel? Non, te dis-je! Dans ce domaine comme dans tous les autres, les cailles ne peuvent pas nous tomber toutes cuites dans la bouche. Dieu n’est pas un distributeur automatique duquel, sans fournir d’autre effort que celui d’appuyer du doigt sur un bouton, on obtient ce que l’on veut. Il y a, ici comme ailleurs, un minimum d’effort à fournir pour comprendre l’enseignement biblique et, en même temps, apprendre à connaître ce qu’est, non pas tellement le christianisme, mais Celui qui en est la base (ou le fondement), c’est-à-dire le Christ.
Je t’en ai assez écrit pour cette fois. Dans une prochaine lettre, je te dirai (pour autant que tu ne t’y opposes pas) pourquoi la lecture de la Bible et une communion intime avec Dieu, sont indispensables à tous ceux qui, comme toi et moi, veulent porter le nom de chrétien.

Affectueuses pensées de ton ami,
André-Georges



UN COMPAGNON

Dieu est au ciel, sur son trône. Il règne éternellement. Il a aussi créé la terre et tout ce qu’elle contient. Aux hommes, il a révélé sa seigneurie, ses lois. Celles-ci ont été condensées dans un livre que nous appelons l’Ancien Testament. Ce livre a été confié à la nation juive. Quant au Nouveau Testament, l’église chrétienne en a pris soin.
Personne n’a jamais vu Dieu. Mais, un jour, Dieu a envoyé son Fils sur la terre. C’était afin de montrer aux hommes qui est Dieu, ce qu’est Dieu. Ainsi, l’homme est un privilégié: il a accès aux sources divines. Il est admis à connaître le Créateur et à communier avec lui, avec sa pensée.
Si personne n’a vu Dieu, beaucoup d’humains ont vu Jésus-Christ. L’apôtre Jean nous le dit: «Personne n’a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui nous l’a fait connaître.» Celui qui a vu le Fils se rend ainsi compte de la personnalité du Père. «Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père; et, dès à présent, vous le connaissez et vous l’avez vu.» Jésus parlait ainsi à ses disciples.

MAIS NOUS! AUJOURD’HUI !

Aujourd’hui, nous ne voyons pas Jésus-Christ. Sur quoi fonder notre assurance? Voici ce que Jésus disait à ses disciples au moment où il allait les quitter, où il allait mourir: «II est avantageux pour vous que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le Consolateur ne viendra point à vous, mais si je m’en vais, je vous l’enverrai.» «Quand l’Esprit de la vérité sera venu, il vous conduira dans toute la vérité.» Qui est ce Consolateur, cet Esprit de la vérité, ce compagnon?

SA PROMESSE

Après avoir été vu par plus de cinq cents disciples, Jésus, oeuvre sur terre accomplie, est monté au ciel. Mais il avait laissé une promesse. Il enverrait un autre lui-même, un autre ami, un avocat, un consolateur, un inconnu qui prendrait bien soin d’eux: le Saint-Esprit.
En général, les chrétiens ignorent tout de la personne et de l’oeuvre du Saint-Esprit, de la troisième personne de la Trinité divine. La Bible est pourtant tout-à-fait explicite à cet égard. A cause de cette ignorance, bien des chrétiens rendent un pauvre témoignage de leur foi.

LE SAINT-ESPRIT

Quelques personnes pensent que le Saint-Esprit est une influence, ou seulement un principe, une idée. D’autres le supposent bien inférieur à Dieu ou à son Fils. Or, le Saint-Esprit fait partie de la Trinité divine; il est Dieu, égal à Dieu, éternel comme Dieu, comme le Fils. la Bible le déclare une personne, le démontre par ses noms, ses oeuvres, ses qualités, ses sentiments. Nous sommes dans le temps, la phase du Saint-Esprit, si l’on peut dire ainsi. C’est lui qui, aujourd’hui, est actif pour, dans, autour des nombreux chrétiens sur la terre.
Comme Jésus était autrefois le compagnon de ses disciples, le Saint-Esprit est aujourd’hui le compagnon du croyant. En effet, Dieu n’oublie aucun des siens. Ce serait étrange si Dieu oubliait. ..après avoir donné son Fils pour l’humanité! Il a un plan pour nous tous. Le Saint-Esprit est chargé de le réaliser. «Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu.» C’est une des merveilleuses vérités que nous enseigne le Nouveau Testament. l’apôtre Paul nous indique le rôle, l’oeuvre de l’Esprit. «Nous..avons tous été baptisés d’un même Esprit, pour former un même corps. Il nous unit à Jésus; Il nous scelle, comme l’on scelle une lettre ou un document. Il ne nous quitte plus. Cette oeuvre de l’Esprit se fait sans que nous nous en rendions compte, sans que nous ayions besoin de demander, de prier.

MAIS, PRENEZ GARDE !

Le service du chrétien est toujours en relation avec le ministère du Saint-Esprit. C’est un point que nous devons observer. Le Saint-Esprit n’appelle pas, ne prête pas son concours à ceux qui sont occupés à des oeuvres malhonnêtes ou mondaines. Pour être employé par le Saint-Esprit, il faut être libre, propre moralement. Si oui, le Saint-Esprit peut remplir, abreuver, stimuler, faire mûrir en vous le fruit de l’Esprit.
A ce moment, votre intérêt pour les choses du monde ira diminuant. Il sera remplacé par la vision des gloires de Christ. Mais prenez encore garde: ce fruit de l’Esprit n’est pas un don constant; il variera selon la volonté, le courage, l’abnégation que vous mettrez en oeuvre pour Dieu.

LIBRE POUR SERVIR DIEU

Le Saint-Esprit sera le compagnon de nos vies. Il nous enseignera le chemin que nous devrons suivre. Il nous montrera les promesses du Père; il nous indiquera la voie pour le glorifier, pour l’adorer. Un compagnon qui nous aime!


14. L’Esprit est comparé à 7 choses:
    -un souffle (Jean 20: 21, 22)
    -un vent impétueux ( Actes 2 : 2 )
    -des langues de feu (Actes 2 : 3, 4 )
    -des fleuves d’eau vive (Jean 7 : 37-39 )
    -un gage et un sceau (Ephésiens 1 : 13)
    -une colombe ( Marc 1 : 10 )
    -de l’huile (I Jean 2 :20 )


LE PARACLET

Au cours de son entretien dans la chambre haute (Jean 14, 15 et 16), Jésus donna trois noms ou titres à l’Esprit, noms qui renferment une grande richesse d’enseignement sur la personne, le caractère et les prérogatives du Saint-Esprit, ainsi que sur son oeuvre visible et invisible, tant dans la vie du croyant que dans celle de l’Eglise. Le premier nom qui retiendra notre attention est le «Paraclet», adaptation française du grec «Parakletos». Sa traduction dans le texte Segond, «Consolateur» (14: 16, 26; 15: 26; 16: 7, 13), n’est peut-être pas la meilleure, bien qu’elle en donne une des nuances. C’est pourquoi nous nous permettons d’utiliser Paraclet dans cet article, tout en nous proposant d’en examiner les diverses significations. Les deux autres titres, que nous devons réserver pour des études ultérieures, sont «l’Esprit de la Vérité» (14: 17; 15: 26 et 16: 13), et «I’Esprit-Saint» (14: 26). Il ne pourrait être question, toutefois, de séparer ces titres les uns des autres, car l’oeuvre de l’Esprit est une et indivisible. Cependant, nous pouvons les contempler sous divers angles, afin de saisir les multiples aspects de son oeuvre.

REPRÉSENTANT

«Je prierai le Père et Il vous donnera un autre Paraclet» (Jean 14 : 16). Ce titre renferme plusieurs sens destinés à nous réjouir le coeur, nous encourager, nous fortifier et nous consoler dans ce chemin de pèlerinage parfois difficile et douloureux. Jésus en donne la première nuance dans les versets qui suivent. «Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous» (v. 18). De quel avènement Jésus parle-t-il là? «Si quelqu’un m’aime, il gardera ma Parole, et mon Père l’aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui» (v. 23). De quel avènement s’agit-il: de son retour en gloire, que nous attendons par la foi, ou d’un autre avènement lié à la promesse de l’Esprit? Il paraît bien clair que ces promesses, «je viendrai -nous viendrons» font allusion à la promesse de l’Esprit! Il est vrai qu’au début de ce chapitre, le Seigneur promet de revenir pour les siens. Ici, cependant, d’après le contexte, Jésus parle, non pas de son retour à la fin de l’âge de la grâce, mais de la promesse de l’Esprit, et Il dit en substance: «Lorsque l’Esprit viendra, je viendrai; lorsque l’Esprit viendra, nous viendrons, mon Père et moi; lorsque l’Esprit établira sa demeure chez vous, mon Père et moi nous établirons notre demeure chez vous.»
Ainsi Paraclet veut dire, d’abord, que le Saint-Esprit est le Représentant de la sainte Trinité. Nous avons déjà vu qu’Il est envoyé à la fois par le Père et le Fils. Ces divers aspects d’une étroite association nous rendent attentifs au fait que les trois Personnes de la Trinité sont indissociables les unes des autres. Nous ne pouvons pas en séparer la substance. Là où l’un des membres de la Trinité est actif, les deux autres le sont aussi, associés à son oeuvre. Il est vrai que dans la réalisation successive des différentes étapes de 1’oeuvre du Salut, il y a eu en quelque sorte une répartition du travail: l’Ecriture attribue l’élection et la prédestination à Dieu le Père; c’est Dieu le Fils qui, descendu sur la terre, a pris un corps d’homme pour aller jusqu’à la Croix souffrir, Lui, la Victime expiatoire, l’Agneau qui ôte le péché du monde; et au temps actuel où nous vivons, appelé parfois la dispensation du Saint-Esprit, c’est ce dernier qui habite dans nos coeurs. Pourtant, nous pouvons affirmer que parce que le Saint-Esprit habite en nous, il est aussi vrai, par là même, que Dieu le Père et Dieu le Fils habitent eux aussi en nous. Bref, si par la foi vous avez reconnu en Jésus-Christ votre Sauveur personnel, et vous vous êtes donnés à Lui, Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit habitent dans votre coeur! Et cela en vertu du fait que dès le moment de votre nouvelle naissance, vous avez reçu l’Esprit, vous avez été baptisés par ou dans le Saint-Esprit. Il s’agit, donc, d’une représentation au sens le plus absolu, le plus intense que l’on puisse imaginer.

CONSOLATEUR

Un autre sens de Paraclet est suggéré par une analyse de ce mot dans l’original. Paraclet est composé de deux mots: la préposition para, qui veut dire «auprès de» et kletos, adjectif qui dérive du verbe kaleo, et qui signifie «appelé». le Paraclet est, littéralement, Celui qui est «appelé auprès de» (il est sous-entendu qu’Il est appelé auprès des enfants de Dieu).
Certains Pères de l’Eglise, par une petite entorse exégétique, ont rapproché ce mot Paraclet du participe présent actif parakalon, et lui ont donné le sens de ce participe: Celui qui encourage ou console. Ainsi, ils y ont vu la notion du Consolateur. Cette interprétation, bien qu’ elle ne corresponde pas au sens classique principal de Paraclet, est pourtant très répandue dans nos versions modernes (cf. Segond: «Consolateur» et diverses versions anglaises: «Comforter». Bien qu’il s’agisse là d’une entorse, nous pouvons déclarer cependant ce que notre expérience confirme, savoir que le Paraclet est bel et bien le Consolateur! l’auteur de ces lignes a récemment perdu un frère dans un accident de voiture. Dans le deuil et les larmes, il a pu connaître une fois de plus cette paix indicible, cette joie intérieure qui sont humainement inexplicables, parce qu’elles ont une origine et un caractère surnaturels. Oui, nous ne sommes pas de ceux qui pleurent sans espérance, parce que nous savons que lorsqu’il plaît au Seigneur de reprendre un ami ou un parent bien-aimé auprès de lui, ses souffrances sont finies et nous nous réjouissons dans la certitude de le revoir un jour dans la gloire. Nous avons le Consolateur qui calme notre coeur et nous inonde de paix dans la souffrance et dans le chagrin.
Mais quel genre de Consolateur est-il? Nous protège-t-il de l’épreuve, s’interpose-t-il entre nous et les difficultés comme une sorte d’amortisseur? Non, pas du tout: Il est le Consolateur qui nous fortifie, afin que nous puissions supporter l’épreuve et en sortir vainqueurs. Il est comme une barre de fer dans la colonne vertébrale! Il n’a jamais promis de nous épargner l’épreuve, ni la souffrance; en revanche, Il nous assure le calme intérieur, la force, le courage, la persévérance et la confiance nécessaires pour traverser toute épreuve et en sortir fortifiés; en vainqueurs, nous louons son Nom et rendons témoignage à sa présence et à sa puissance en nous. Ce mot «Consolateur» devrait être rapproché du verbe latin confortare, dont le sens littéral est «rendre fort avec». En l’occurrence, le mot «Soutien» serait peut-être à préférer au mot «Consolateur». Grâce à ce Soutien, au lieu de prendre la fuite, nous recevons le courage de faire face aux réalités de la vie, aussi dures soient-elles.
De plus, le Consolateur-Soutien nous relève lorsque nous sombrons dans le découragement. Qui n’a pas connu ce terrible sentiment d’échec, de faiblesse personnelle? Qui ne s’est pas dit un jour: «Je ne vaux rien: je suis infiniment loin d’être ce que le Seigneur attend de moi!»? C’est alors que le Saint-Esprit nous encourage, nous renouvelle et nous donne la force de continuer. C’est aussi Lui qui, vrai Pasteur, restaure le chrétien après la défaite. La vie chrétienne ne vaudrait pas la peine si ce Berger divin ne prenait pas soin de notre âme, ne nous purifiait pas, ne nous transformait pas. Y a-t-il un ministère plus négligé dans nos Eglises et Assemblées que le ministère pastoral? Que de luttes, que de difficultés connues par tel frère, telle soeur, alors que les autres, insensibles, indifférents, ne se doutent de rien! Eh! bien, l’Esprit-Saint, Lui, est là pour combler ces lacunes et accomplir cette oeuvre de guérison spirituelle, nous rapprocher à nouveau du Seigneur, nous rétablir, nous purifier de notre péché, et nous donner la force de marcher en vainqueurs dans le chemin de l’obéissance.

(à suivre}



Voici ce que dit l’évangile: «Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta pensée, et de toute ta force.» Le vrai chrétien, celui qui, s’étant humilié, repenti, a reçu en partage l’assurance du salut, celui-là est invité à se laisser conduire par Dieu en toutes choses!

COMMENT CELA ?

Dieu a créé les cieux et la terre. Il en prend soin. Tout est ordré; tout marche selon sa volonté, son horloge. Il désire aussi diriger les vies de ceux qui croient en Jésus, son Fils. Il aime l’homme – n’a-t-il pas donné son Fils pour nous?


Si vous observez les visages des chrétiens, vous verrez des différences: joyeux, tristes, ouverts, fermés, courageux, craintifs. Pourquoi? Ce n’est pas à cause des circonstances; c’est parce qu’ils se confient plus ou moins en Jésus, leur Sauveur.
Maintenant, Dieu vous ayant rachetés, retirés du chemin de la mort, placés dans sa bergerie, vous avez ainsi une vie nouvelle, cachée, mais réelle: comment essayeriez-vous de vous conduire vous-mêmes, seuls? La brebis ou la chèvre vont-elles seules au pâturage? Est-ce qu’il n’est pas raisonnable de mettre votre main dans celle du Tout-puissant? De lui confier votre vie?
Il est écrit dans l’évangile que Jésus-Christ est la tête de 1’ensemble des croyants, de l’église. Nous, nous sommes les membres. La tête commande; les membres obéissent. Jésus est souvent appelé par Paul: Seigneur. Comme Seigneur, comme Maître, il désire diriger son trou- peau, ses brebis. Il en a le droit.

CEPENDANT LlBERTÉ

Il n’y a cependant aucune obligation. Chacun est libre. Le salut ne nous est pas donné sous conditions; c’est un don, c’est absolument gratuit. Dieu ne nous demande pas, à l’avance, de le servir fidèlement le reste de nos jours! Toutefois, Dieu désire tenir notre main, nous conduire, car il sait fort bien que le chemin du succès, de la joie, de la bénédiction passe par l’obéissance à sa Parole

LE PONT DE CORDES

Passer au-dessus de la rivière sur une petite corde est chose difficile. C’est encore plus difficile d’être un vrai disciple, utile au Maître, sans lui remettre toute notre vie. Achetez une bicyclette sans chaîne; à quoi cela servira-t-il de pédaler? Que pense le Seigneur d’un de ses enfants qui ne veut pas, librement, accepter de mettre sa main dans la sienne? Ce qu’il y a à faire, si vous êtes honnête et sincère? Si vous désirez réellement remettre votre vie entre ses mains, il faut le lui dire. Il vous aidera. Le lui dire tous les jours. Ce n’est pas qu’il va oublier. Loin de là. C’est vous qui risquez d’oublier! Alors, le confiant à ses oreilles, tous les jours, vous n’oublierez pas.

TOUT NOTRE COEUR

Ainsi, de jour en jour, nous serons pleinement convaincus de ce fait merveilleux: nous sommes appelés des collaborateurs, nous formons une union avec Jésus dans le ciel, une union de possession, de joie; nous travaillons ensemble pour glorifier Dieu.
Quand se pose une question, quand se présente un souci, il faut tout lui apporter dans la prière, demandant son avis, sa solution. Nous jouirons de son aide, de son soutien. «Jésus est toujours vivant pour intercéder en notre faveur.» Il travaillera lui-même; alors nous verrons les grandes oeuvres faites à la gloire de Dieu le Père.




Deux missionnaires en Malaisie durent un jour se rendre à la ville la plus proche de la station, ce qui signifiait parcourir une fort grande distance à travers une campagne absolument sauvage. Pour pouvoir rentrer le même soir chez eux, ils se mirent en route de très grand matin dans un chariot tiré par des boeufs. Ils arrivèrent sains et saufs à leur lieu de destination, purent encaisser à la banque l’argent qu’ils étaient venus chercher, puis ils prirent le chemin de retour. Mais la nuit tombant, ils décidèrent de bivouaquer; se remettant à la garde de Dieu, ils ne tardèrent pas à s’endormir profondément. A leur réveil, ils rendirent grâces à Dieu de les avoir si merveilleusement protégés, en constatant qu’ils n’avaient été dérangés ni par les bêtes sauvages, ni même par les bandits de grand chemin.
Quelques semaines plus tard, un homme vint se faire soigner à l’hôpital de la station; il regarda fixement le docteur qui se penchait sur lui et finit par lui dire:
-Je vous ai déjà vu.
-Non, je ne crois pas, répondit le missionnaire.
-Oh! oui, certainement, répliqua l’homme. Vous campiez sur les pentes de telle et telle colline, il ya quelques semaines.
-Oui, c’est exact, mais comment le savez-vous? Nous n’avons vu personne.
-Je vous ai suivis avec quelques camarades depuis la ville; nous vous avions vu aller à la banque, et nous savions que vous aviez de l’argent sur vous. Nous avons donc attendu la nuit pour vous attaquer et vous voler, mais lorsque nous avons découvert votre lieu de campement, nous n’avons plus osé à cause des soldats.
-Des soldats? le missionnaire se mit à rire. Il n’y avait pas de soldats avec nous.
Mais le bandit demeura inflexible dans son témoignage.
-Oui, oui, nous les avons même comptés; il yen avait seize, et ils portaient tous des épées.
Le docteur ne le contredit plus, mais estima que l’homme avait eu une hallucination.
Par la suite, retourné à Londres, il raconta l’incident au cours d’une réunion, après laquelle un homme s’approcha de lui et lui dit:
-Quel jour avez-vous campé?
Le missionnaire, en consultant son agenda, put donner la date exacte, et son interlocuteur, en ayant fait de même de son côté, ajouta:
-Ce soir-là nous avions une réunion de prière; quelqu’un a prié très spécialement pour vous; je tiens encore à préciser que nous étions seize, groupés pour la prière.

(Avec autorisation de l’Almanach Évangélique 1965)


Il y a, au sein des assemblées ou «églises des saints», un déclin évident de piété personnelle. Chacun saurait en citer plusieurs causes. Elles sont nombreuses et variées. Ville, campagne, cités ouvrières, centres d’étude sont des fourmilières portant en elles des germes différents de progrès et aussi de décadence.

LES EFFETS

Il serait utile de faire une revue des nombreux méfaits de l’abandon de cet effort chrétien qui s’appelle «piété personnelle». Toutefois, mieux vaut en rechercher les causes.

TROIS CAUSES
LE MATÉRIALISME

Voilà une cause difficile à contester. L’envergure de la vision personnelle, de la classification des valeurs réelles et durables, est rétrécie, limitée par la recherche du bien-être matériel; c’est la caractéristique de la vie moderne dans nos pays occidentaux.
La compétition commence à l’école; elle continue lors de l’apprentissage d’un métier; elle domine l’effort de l’homme fait:
être le premier – produire – faire de l’argent.
Le chrétien ne se rend pas compte que son jugement est faussé par ces valeurs terrestres. La croissance normale d’une vie spirituelle est ralentie, sinon arrêtée. La rivalité commerciale, la primauté dans la course dominent. Dans les assemblées ou églises «de foi», il y a souvent une belle jeunesse, bien équipée pour la vie, selon les normes de l’Etat, parfois même fort bien disposée pour les choses de Dieu. Les écoles ont été excellentes, mais l’enseignement tend vers l’acquisition des bien matériels.
Le mal de notre civilisation domine les générations montantes et, parmi les chrétiens, on ne s’en aperçoit pas. A part ceux qui se décident pour une vocation spirituelle précise (missionnaire ou autre), le grand nombre voit l’éducation scolaire et professionnelle comme un but en soi.
«Combattez pour la foi de l’évangile.»
«Recherchez les choses qui sont en haut.»
«Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement.»

TOUTE LA DOCTRINE

Une importance considérable a été donnée à la doctrine chrétienne de la justification par la foi. En revanche, on a laissé dans l’ombre la nécessité de la sanctification. Or l’une et l’autre sont parallèles dans l’enseignement du Nouveau Testament. Lisez Romains, ch. 6 à 8: «Mettez vos membres au service de la justice, pour votre sanctification.» Nous avons à nous reconnaître comme «morts au péché», c’est-à-dire qu’étant morts, nous nous tenons comme tels en face de la tentation, à laquelle nous opposons notre «non» catégorique. Par ailleurs, et parce que le chrétien l’est en vérité, nous nous tenons comme vivants pour Dieu, et disons notre «oui» tout aussi catégorique aux oeuvres de justice placées sur notre chemin.
Si la foi à la justification en Christ ne produit pas le désir et la volonté d’une vie sainte, alors de deux choses l’une:
a) L’évangile a été mal présenté et l’intéressé a mal compris: il n’est pas sauvé. Ou bien :
b) L’intéressé a saisi le salut, mais il n’en voit pas encore la suite, les obligations morales, c’est-à-dire les exigences.
Une compréhension purement intellectuelle du message de la grâce ne produit pas l’effet moral qu’éprouve celui qui s’approche de Dieu comme pécheur (Luc. 18, 13), qui réalise son état de perdition et qui crie à Dieu pour le pardon de ses fautes. «Repentez-vous» est le cri d’alarme de l’évangile. Toute conversion sur une autre base n’amène pas au salut.
Le salut comprend ensuite ses lois, sa voie et, paradoxalement, ses libertés. Nous parvenons à ce point par la

LECTURE DE LA BIBLE

La Bible n’est pas un livre de philosophie humaine, une simple source d’informations pour agrémenter l’étude, la discussion. C’est un livre de vie de la part de l’Auteur de la vie, c’est un livre de conduite morale, spirituelle, sociale aussi bien que personnelle.
Ce livre doit être lu dans ce but: découvrir les secrets d’une vie qui plaît à Dieu. Lu tous les jours, c’est une nourriture pour l’âme. Dieu agit de telle sorte qu’au travers de ce livre, Il remplit de paix celui qui, peut-être, sait à peine lire mais prend le temps de penser, méditer, réfléchir. A celui qui s’estime ignorant, Dieu donne les pensées qui vont remplir son coeur:
paix, joie, directives, force, clairvoyance, tact, contrôle de soi, discernement.
Au jour de Christ sera dévoilée la récompense.



Qu’est-ce que tout cela sinon un avertissement pour les enfants de Dieu à revenir à leur point de départ, c’est-à-dire au premier mouvement de leur coeur vers Dieu. Quelqu’un pourrait dire que l’amour éprouvé est bien au-dessus d’un premier amour. Admettons-le; mais ne trouvons-nous pas dans notre propre histoire spirituelle que lorsque nous avons commencé à suivre Jésus, il y avait en nous une simplicité, un zèle, une fraîcheur, une ferveur de dévouement que malheureusement nous ne possédons plus? Nous sommes devenus indifférents et quelques peu sceptiques; le monde nous gagne peu à peu et dévore notre spiritualité; le vieil homme prend aisément le dessus, d’une façon ou de l’autre, et tue la sensibilité spirituelle, suffoque notre ardeur et offusque notre vision.

Est-ce peut-être le cas pour l’un de nos lecteurs? Si oui, serait-ce une grâce pour lui d’être ramené d’où il est parti? Sans doute, vous pouvez être assuré que le Seigneur use de patience à votre égard, que Son amour est immuable; mais rappelez-vous qu’il attend une réponse de votre part. C’est pourquoi, cher ami, si pour un moment vous vous êtes laissé séduire par le monde, que votre coeur retourne aussitôt à Lui. N’hésitez pas, ne retardez pas, jetez-vous aux pieds du Seigneur qui vous aime – dites Lui tout – faites que votre coeur se tourne vers Lui et qu’il soit pour Lui seul. Ceci est le ressort secret de tout vrai service. Si Christ n’a pas l’affection de votre coeur, Il n’a pas besoin du travail de vos mains. Il ne dit pas: «Mon fils, donne-moi ton argent, ton temps, tes talents, tes énergies, ta plume, ta langue, ta tête.» Toutes ces choses n’arrivent pas à satisfaire Son coeur. Quand le coeur est donné à Jésus tout est en règle. Hors du coeur sont les issues de la vie; et si Christ a sa place légitime dans le coeur, la marche dans ce monde sera comme elle doit être pour Lui.




L’ÉVANGILE MIS EN PRATIQUE
:Mes frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce ,qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui a bonne réputation, tout ce qui est vertueux et digne de louange, que tout cela occupe vos pensées. Phil. 4, 8


Un chrétien ayant à coeur le salut des pécheurs, consacrait ses vacances à répandre l’Evangile en distribuant des traités. Dans ce but, il avait choisi comme champ d’activité, un bateau faisant le service de la rivière Clyde, en Ecosse. Comme il tendait une brochure à l’un des voyageurs, ce dernier lui fit observer que ses efforts n’avaient que fort peu de succès en perspective. «Je ne méprise nullement ce genre de travail», ajouta-t-il, «j’en ai fait autant dans ma jeunesse étant moi-même un croyant, mais je n’ai jamais récolté le moindre fruit.» Le colporteur fut un peu interloqué de cette remarque, mais le souvenir de sa propre conversion dissipa bien vite cette impression. Elle était due, en effet:, à la lecture d’un traité reçu dans la rue, lorsqu’il avait douze ans. Par une froide soirée d’hiver, le jeune garçon passait devant une salle de mission, lorsqu’un inconnu l’arrêta et lui tendit un traité tout en l’invitant à entrer pour écouter l’Evangile. Il accepta et entendit là des paroles qui réveillèrent sa conscience, l’amenant à penser à l’éternité et à son état de péché devant Dieu. Rentré chez lui, dans un grand travail d’âme, il lut le traité et trouva la paix.

Le colporteur raconta ces détails au voyageur qui témoigna un vif intérêt à l’ouïe de ce récit. «Puis-je vous demander où cet émouvant épisode s’est passé?» Lorsqu’il connut le nom de la rue, la maison et la date précise, ses yeux se remplirent de larmes et s’emparant de la main de son interlocuteur, il lui dit avec une profonde émotion: «Je me souviens parfaitement du jeune garçon aux yeux brillants, que j’engageai à entrer, ce soir-là, dans la salle des missions; car c’est à moi qu’avait été confiée, pendant plusieurs soirées, la tâche d’inviter les passants et de leur remettre des traités. J’étais alors tout jeune converti et, comme je ne voyais aucun fruit de mon service, je finis par l’abandonner. Il y a vingt ans de cela, et Dieu me montra, et Dieu me montre aujourd’hui que mon service pour Lui n’a pas été vain. S’Il me conserve en vie jusqu’à mon retour en ville, je reprendrai, avec son aide, le travail qu’Il m’avait confié, travail que par infidélité et manque de foi, je n’avais pas jugé digne d’être accompli.»

L’intervalle de vingt ans était perdu pour toujours. Bientôt l’occasion de servir le Seigneur prendra fin pour nous aussi. «Ne nous laissons pas en faisant le bien, car, au temps propre, nous moissonnerons, si nous ne défaillons pas.» (Gal 6.9)

Extrait du livre «Jusqu’à Lui» avec la permission du Dépôt de livres et de traités chrétiens, Vevey.