PROMESSES
Nous le voyons… | égal à Dieu | Hébr. 1 : 3. |
Nous le voyons | dans SA grande pauvreté | 2 Cor. 8 : 9. |
Nous le voyons | dans SES affreuses souffrances | Esaie 53. |
Nous le voyons, | par amour, se sacrifiant Lui-même | Matt. 20 : 29. |
Nous le voyons | dans une obéissance absolue à la volonté divine | Jean 6 : 38. |
Nous le voyons | dans SA toute puissance | Eph. 1 : 20-21. |
Nous le voyons | dans SA compassion infinie envers les déshérités | Hébr. 4 : 15. |
Nous le voyons… | et nous le verrons dans la gloire infinie et éternelle | I Jean 3 : 2. |
- Edité par Ferazzini Willy
« Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples ? Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre l’Eternel et contre son oint ? Brisons leurs liens, délivrons-nous de leurs chaînes
Celui qui siège dans les cieux rit, le Seigneur se moque d’eux. Puis il leur parle dans sa colère, il les épouvante dans sa fureur: C’est moi qui ait oint mon roi sur Sion, ma montagne sainte!
Je publierai le décret; l’Eternel m’a dit: Tu es mon Fils ! Je t’ai engendré aujourd’hui. Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour possession ; tu les briseras avec une verge de fer, tu les briseras comme le vase d’un potier.
Et maintenant, rois, conduisez-vous avec sagesse ! Juges de la terre, recevez instruction ! Servez l’Eternel avec crainte, et réjouissez-vous avec tremblement. Baisez le Fils, de peur qu’il ne s’irrite, et que vous ne périssiez dans votre voie, car sa colère est prompte à s’enflammer. Heureux tous ceux qui se confient en Lui! ».
INTRODUCTION
Nous venons de lire ce psaume magnifique qui place sous nos yeux la Personne de Christ dans Sa réjection et dans Sa gloire. Jésus lui-même a dit: « Il fallait que s’accomplit tout ce qui est écrit de moi… dans les psaumes » (Luc 24 : 44). Nos coeurs brûlent au dedans de nous (Luc 24 32) quand nous contemplons notre Sauveur et Seigneur bien aimé dans la Parole de Dieu. Il nous dit: « Sondez les Ecritures… ce sont elles qui rendent témoignage de moi » (Jn 5 : 39).Le livre des Psaumes en particulier nous fait entrer dans les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies (1 Pierre 1 :11). Certains psaumes ont été appelés « messianiques ». Ce sont les numéros 2, 8, 16, 22, 23, 24, 40, 41, 45, 68, 69, 72, 89, 102, 110, 118. On les a considérés ainsi parce que, dans leur ensemble ou en partie, ils annoncent le Messie. Mais il ne fait aucun doute que d’autres psaumes nous parlent également de Lui.
I. QUI EST L’AUTEUR INSPIRÉ DU PSAUME DEUXIÉME ?
Son nom n’est pas indiqué comme cela est souvent le cas pour d’autres psaumes. Cependant nous pouvons savoir qui en est l’auteur en ouvrant le Nouveau Testament. Lisons Actes 4 : 25 et 26 : « Seigneur, c’est toi qui a dit par le Saint-Esprit, par la bouche de notre père, ton serviteur David Pourquoi ce tumulte parmi les nations, et ces vaines pensées parmi les peuples ? Les rois de la terre se sont soulevés, et les princes se sont ligués contre le Seigneur et contre son Oint ». C’est donc le roi David, l’auteur inspiré du Psaume 2, mais c’est le Saint-Esprit qui a parlé par la bouche de David, et cela mille ans avant Jésus-Christ. Est-ce que l’absence du nom de l’auteur manifesterait le désir de ce dernier de s’effacer lui-même devant la grandeur de Celui que ce psaume nous présente: LA PERSONNE DE CHRIST, que l’Eternel appelle:
Nous savons que le mot « OINT » peut être traduit également par « MESSIE » ou par « CHRIST ».
Tout l’Ancien Testament nous permet de contempler:
- l’Oint de l’Eternel, le Messie, ou le Christ.
- le roi de gloire, le roi d’Israël, le Roi des rois.
- le Fils de Dieu, le Fils éternel, le Fils de Son amour.
Le « Fils » apparaît encore en Proverbes 30 : 4: « Qui est monté aux cieux, et qui en est descendu ? Qui a recueilli le vent dans ses mains ? Qui a serré les eaux dans son vêtement ? Qui a fait paraître les extrémités de la terre ? Quel est son nom, et quel est le nom de son fils ? Le sais-tu ? ».
Et tout au début du Nouveau Testament, nous entendons la voix du Père qui dit: « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection » (Matthleu 3:17).
II. L’OEUVRE DE LA CROIX
« Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples ? Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre l’Eternel et contre son Oint ? (v. 1 et 2). Ces versets nous parlent de la révolte des Juifs et des païens contre l’Eternel et contre son Christ. L’interprétation inspirée des versets 1 à 3, nous l’avons lue dans Actes 4: 25-26 qui voit son accomplissement littéral dans la crucifixion de Christ. Juifs et païens (tous les hommes) ont dit du Seigneur Jésus:
« NOUS NE VOULONS PAS QUE CELUI-Cl RÈGNE SUR NOUS! » (Luc 19:14). C’est ce que nous confirme l’évangile de Jean: « La lumière (Christ) luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue (ou point comprise – version Darby) ; Le monde a été fait par elle (la lumière c’est-à-dire : Christ) et le monde ne l’a point connue. Elle est venue chez les siens (les Juifs) et les siens ne l’ont point reçue » (Jean 1 : 5, 10 et 11). Christ n’a été ni compris, ni connu, ni reçu ! « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu » (v. 12 version Darby). N’est-ce pas merveilleux ? Posons-nous cependant honnêtement la question suivante : Si tous les hommes ont dit: « Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous », le Seigneur Jésus-Christ règne-t-Il vraiment sur mon coeur et dans ma vie aujourd’hui, maintenant ? En est-Il réellement le Maître incontesté ? Bientôt Il régnera sur le monde entier ! Mais aujourd’hui, règne-t-Il sur le coeur et dans la vie de tous les enfants de Dieu, de tous ceux qu’il a rachetés à si grand prix par l’oeuvre de la croix ?
III. LA RÉVOLTE CONTRE DIEU ET CONTRE JÉSUS-CHRIST
« Brisons leurs liens, délivrons-nous de leurs chaînes » (v. 2). Aujourd’hui, hélas! on voit la révolte contre Dieu et contre Christ s’étendre sur la terre, révolte qui se traduit par ces paroles:
IV. DIEU SE MOQUE DES MOQUEURS
« Celui qui siège dans les cieux rit, le Seigneur se moque d’eux » (v.4). Il tourne en dérision les hommes rebelles. « Le Seigneur se rit du méchant, car il voit que son jour arrive » (Psaumes 37:13). « Toi, Eternel, tu te ris d’eux, tu te moques de toutes les nations, quelle que soit leur force » (Psaume 59 : 9-10). « Je rirai quand vous serez dans le malheur, je me moquerai quand la terreur vous saisira » (Proverbes 1 : 26).
V. LA COLÈRE DE DIEU VIENT SUR LES FILS DE LA RÉBELLION
(Coloss. 3: 6).« Il leur parle dans sa colère, il les épouvante dans sa fureur » (v. 5). Toute la Parole de Dieu (Ancien et nouveau testaments) nous avertit solennellement à cet égard:
« La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes » (Romains 1 :18). Le Fils de Dieu Lui-même est notre unique Refuge: « Celui qui croit au Fils (c’est-à-dire : qui se confie en LUI) a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (Jean 3 : 36). Pensons davantage, frères et soeurs en Christ, à ceux qui nous entourent et qui ont cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de leurs têtes: LA COLÈRE DE DIEU!
VI. L’INTRONISATION DU ROI DE GLOIRE EN SION
« C’est moi qui ai oint mon roi sur Sion, ma montagne sainte! » (v. 6). Christ est le Roi de gloire qui régnera à Jérusalem. Portes, élevez vos linteaux; élevez-vous, portes éternelles. Que le roi de gloire fasse son entrée » (Psaume 24: 7-9). « Qui donc est ce roi de gloire? L’Eternel des armées Voilà le roi de gloire! » (do v. 10). Ce titre majestueux: « L’ETERNEL DES ARMÉES » s’applique essentiellement à Christ et apparaît, nous dit-on, 281 fois dans l’Ancien Testament.
Jésus-Christ, dans le Nouveau Testament, est appelé:
VII. LE FILS DU DIEU VIVANT EST RESSUSCITÉ !
« Je publierai le décret; I’Eternel m’a dit: Tu es mon fils ! Je t’ai engendré aujourd’hui » (v. 7). Nous entendons ici la voix du SeigneurJésus qui parle. Ce texte s’applique à Sa glorieuse résurrection: « La promesse faite à nos pères. Dieu l’a accomplie pour nous, leurs enfants, en ressuscitant Jésus, selon ce qui est écrit dans le psaume deuxième: Tu es mon Fils, Je t’ai engendré aujourd’hui » (Actes 13 : 32, 33) (Voir Hébreux 1 : 5).
« Il a été déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’Esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts » (Romains 1 : 4).
VIII. CHRIST SERA LE ROI DES ROIS ET LE SEIGNEUR DES SEIGNEURS
« Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour possession; tu les briseras avec une verge de fer, tu les briseras comme le vase d’un potier » (v. 8 et 9).
« Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n’aura point de fin » (Luc 1 : 32-33).
« Il dit: C’est peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob et pour ramener les restes d’Israël : Je t’établis pour être la lumière des nations, et pour porter mon salut jusqu’aux extrémités de la terre » (Esaïe 49 : 6).
Enfin voici un texte magnifique qui nous annonce la gloire et la domination universelle du Roi des rois : « On lui donna la domination, la gloire et le règne; et tous les peuples, les nations et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit » (Esaïe 7:14).
Nos coeurs bondissent de joie au dedans de nous en contemplant d’avance la gloire de notre Sauveur bien-aimé, quand Il sera « le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois » (Apocalypse 17:14).
IX. MESSAGE AUX CHEFS DES NATIONS
« Et maintenant, rois, conduisez-vous avec sagesse ! Juges de la terre, recevez instruction ! Servez l’Eternel avec crainte, et réjouissez-vous avec tremblement. Baisez le fils, de peur qu’il ne s’irrite, et que vous ne périssiez dans votre voie, car sa colère est prompte à s’enflammer. Heureux tous ceux qui se confient en lui ! » (v. 10 à 12).
Ce sérieux appel s’adresse encore aux chefs des nations de notre temps. On peut le résumer en sept points:
- Conduisez-vous avec sagesse
- Recevez instruction
- Servez l’Eternel avec crainte
- Réjouissez-vous avec tremblement
- Baisez le Fils (c’est-à-dire: Rendez hommage au Fils)
- Prenez garde à la colère de l’Agneau (Apoc. 6:15-17)
- Voici quel est votre bonheur: « CONFIEZ-VOUS EN CHRIST! »
Conclusion :
« HEUREUX TOUS QUI SE CONFIENT EN LUI! ».
* * * * *
- Edité par Couleru Jean Raymond
Il a vécu sur la terre
Comme l’un d’entre nous.
Il a connu la misère
Bien autant que tous.
Il a vu tant de malades
A chaque coin de rue.
Il a fait cesser leurs plaintes
Et n’a jamais déçu.
Il reviendra sur la terre,
Comme font les voleurs,
Mais ne voudra rien te prendre,
QUE DONNER LE BONHEUR.
CELUI que tu as cherché
Avec difficultés
En mourant il se l’est acquis
POUR NOUS LE REDONNER.
- Edité par Trontin Patrick
Qu’on en soit conscient ou non, la présence du Christ signifie toujours puissance.
Lorsque Jésus donna ses dernières instructions à ses disciples, Il leur dit: « Tout pouvoir m’a été donné… », « Allez… », « Voici je suis avec vous tous les jours… ». Il donnait à ses envoyés la garantie de leur réussite, du succès, de la puissance, et cette garantie se trouvait dans sa présence, source de tous besoins fournis et assurés pour l’accomplissement de SA volonté. Cette présence armait les disciples magistralement pour achever l’oeuvre qui leur était confiée.
SA présence…
1. – Donne sécurité au serviteur perplexe. (Genèse 28:15) « Voici, je suis avec toi; je te garderai partout où tu iras, et je te ramènerai dans ce pays, car je ne t’abandonnerai point que je n’aie exécuté ce que je te dis… ». 2. – Donne le courage à celui qui rend témoignage. (Ex. 3:12) « Je serai avec toi, et ceci sera le signe que c’est MOI qui t’envoie: quand tu auras fait sortir le peuple d’Egypte, vous servirez Dieu sur cette montagne ». 3. – Donne la force au guerrier. (Josué 1:5) « Nul ne tiendra devant toi tant que tu vivras. Je serai avec toi comme j’ai été avec Moïse. Je ne te délaisserai pas, je ne t’abandonnerai pas ». 4. – Donne le réconfort au timide. (Jérémie 1:8) « Ne les crains pas, car je suis avec toi pour te délivrer ». 5. – Donne la victoire à celui qui est tenté. (Genèse 39:2-21) « L’Eternel fut avec Joseph… Il habitait dans la maison de l’Egyptien. A cause de lui, l’Eternel bénit la maison de l’Egyptien… Après ces choses, il arriva que la femme de son maître… » Sans doute vous connaissez la suite de l’histoire.6. – Donne confiance au serviteur. (Matthieu 28:20, voir ci-dessus)
7. – Donne le repos au pèlerin. (Exode 33:14) En réponse à la prière de Moïse, Dieu dit: « Je marcherai moi-même avec toi, et je te donnerai du repos ».- Edité par Ferazzini Willy
Comme le soleil triomphant
perce la brume de ses flèches,
comme la marée fait sa brèche
dans les amas de sable blanc,
le Sauveur de toute la Terre
va paraître: Il est dans les cieux,
et son char de Gloire et de Feu
étincelle dans la lumiere…
C’est le Grand Pasteur des brebis:
Il connaît son troupeau unique;
à sa vue, s’élève un cantique
d’amour et de joie infinie…
Et, venue de tout continent,
une foule immense l’acclame:
son image était dans leur âme;
ils sont jaunes, et noirs, et blancs…
Finies alors les divisions:
il n’y a plus qu’une famille;
le blé a mûri, sa faucille
ne fait qu’un monceau de blé blond…
La joie éclate, et la poussière
rend alors les chers disparus;
à la rencontre de Jésus,
ils vont tous, brillants de lumière…
Finies les angoisses, les larmes,
finies aussi les oppressions;
la tyrannie met bas les armes,
c’est l’infinie consolation…
En attendant ce Jour superbe,
élevons nos regards En Haut;
la nue rougeoie et, sous notre herbe,
un frisson court par les tombeaux…
- Edité par Freyche Joël
Fulgence, évêque de Ruspe, en Numidie, écrivait à Thrasimond, roi des Vandales:
Le Fils de Dieu a pris les attributs de la véritable humanité et n’a point perdu ceux de la véritable divinité. Né dans le temps, selon sa mère; il demeure éternellement selon la divinité qu’il tient du Père. Venant de l’homme, il est homme, et par conséquent en un lieu. Issu du Père, il est Dieu, et par conséquent présent en tout lieu. Selon sa nature humaine, il était absent du ciel quand il était sur la terre, et il quitta la terre quand il remonta au ciel. Mais, selon sa nature divine, il demeura dans le ciel quand il en descendît, et il n’abandonna pas la terre quand il en monta.
- Edité par Fulgence
C’est PAR LA FOI qu’Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Cain; c’est PAR LA FOI qu’il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes; et c’est PAR ELLE qu’il parle encore, quoique mort (Lettre aux Hébreux 11: 4).
Abel, le juste ! Comment un homme peut-il être qualifié de juste quand l’Ecriture déclare: « Il n’y a sur la terre point d’homme juste qui fasse le bien et qui ne pèche jamais » (Ec. 7 : 20) et encore: « Il n’y a point de juste, non, pas même un seul » (Ro. 3: 10). Abel, sans aucun doute, était un pécheur, un coupable comme les autres, car « tous ont péché » (Ro. 3 : 23), mais il a été justifié, c’est-à-dire déclaré juste par la foi. Son histoire est pleine d’intérêt pour nous aujourd’hui. Comme on ne peut guère la séparer de celle de Caïn, disons tout d’abord quelques mots des deux frères. Ils sont nés l’un et l’autre hors du jardin d’Eden et n’ont pas connu les délices du paradis terrestre. Par contre, Ils ont certainement entendu parler du bonheur sans nuage goûté par leurs parents Adam et Eve. Ils ont appris également de quelle façon le diable les a séduits, comment ils ont désobéi à Dieu qui les a chassés du paradis. Mais avant tout, Cain et Abel avaient entendu parler de la sentence que Dieu prononça sur le serpent: « Je mettrai Inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon » (Ge. 3:15). Cette déclaration importante contenait en substance une promesse faite à l’homme, celle du salut. Dieu enverrait un jour un Homme, un puissant Rédempteur (la postérité de la femme) qui détruirait les oeuvres du diable (écraserait la tête du serpent), mais serait lui-même blessé (première allusion aux souffrances de Christ). A cette promesse, Adam et Eve avaient cru de tout leur coeur. Ils en attendaint l’accomplissement; aussi ont-ils essayé de transmettre à leurs enfants la foi au Sauveur promis. Comme tous les vrais croyants avant Jésus-Christ, Adam et Eve ont été sauvés, déclarés justes uniquement par la foi au Rédempteur annoncé. Ils ont cru Dieu et n’ont point mis en doute Sa Parole. Nous pouvons supposer qu’ils avaient également expliqué à leurs enfants qu’en attendant la venue de ce grand Rédempteur, des êtres pécheurs ne pouvaient s’approcher du Dieu saint qu’avec un sacrifice sanglant (figure du grand et unique sacrifice qui devait être offert beaucoup plus tard sur la croix du Calvaire).
La foi n’est pas héréditaire: Abel a cru au Sauveur promis, mais Caïn n’y a point cru. Abel a reconnu sa culpabilité devant Dieu; il a compris qu’il ne pouvait pas s’approcher de lui sans un sacrifice sanglant. Caïn, au contraire, n a pas reconnu sa profonde misère intérieure, sa souillure et son besoin d’un Sauveur. Caïn n’était pas un athée. Il croyait à l’existence de Dieu. Mais cela ne suffit pas pour être agréé de Lui. Caïn a essayé de s’approcher de Dieu avec un sacrifice non sanglant et Dieu n’a pu approuver son offrande. Alors la jalousie et la haine ont rempli son coeur à l’égard d’Abel, et chacun sait la suite Caïn a tué Abel, son frère. Ce récit est plus actuel que jamais. Aujourd’hui, l’humanité est divisée en deux groupes. Il y a ceux qui ont reconnu leur mal profond, leur besoin d’être sauvés et qui ont reçu Jésus-Christ comme leur Sauveur personnel. Et il y a ceux qui n’ont pas voulu réconnaître leur péché et leur misère, et qui refusent de mettre leur confiance dans l’unique Sauveur que Dieu a donné. Les premiers sont justifiés, c’est-à-dire déclarés justes par Dieu, alors que les seconds sont encore « dans leurs péchés » et « sous la colère divine ». Il y a les justes et les injustes, ceux qui sont justifiés et ceux qui ne le sont pas.
C’est donc uniquement par la foi qu’Abel a pu offrir à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn.
Par la même foi (en la Parole de Dieu et dans le Rédempteur promis), Abel a été lui-même justifié, déclaré juste par Dieu comme s’il n’avait jamais commis aucun péché. N’est-ce pas merveilleux ? Notre Seigneur Jésus-Christ lui-même, faisant mention d’Abel, a pu dire de lui « le juste » (Mt. 23 : 35). Nous ne devons pas en conclure que le coeur d’Abel ait été meilleur que celui de son frère Caïn. L’Ecriture déclare solennellement: « C’est du coeur des hommes que sortent les mauvaises pensées, etc. » (Mc 7: 21). Abel n’était pas meilleur que son frère. Il a simplement reconnu son état de péché et a mis sa confiance dans le Sauveur promis. C’est tout ! Par sa foi, il a été justifié, gratuitement.
Bien des siècles se sont écoulés depuis lors, mais la voix d’Abel, le juste, se fait encore entendre par la Bible, et cela, dans le monde entier. Ecoutons-la donc ! C’est un message de grâce et de salut pour tous les hommes. Nous pouvons le concrétiser par cette déclaration merveilleuse de l’Ecriture sainte : « Il n’y a point de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ » (Ro. 3: 23-24). Pour être justifiés aujourd’hui devant le Dieu saint, nous qui sommes tous des coupables, nous avons besoin de la même foi que celle d’Abel. Croyons donc simplement la Parole de Dieu et mettons toute notre confiance en Jésus-Christ. L’apôtre Paul, écrivant aux croyants de la Galatie, en Asie Mineure, leur disait: « Nous avons cru en Jésus-Christ, afin d’être justifiés par la foi en Christ et non par les oeuvres de la loi » (Ga. 2 : 16). Tous ceux qui sont ainsi justifiés possèdent la paix avec Dieu (Ro. 5 : 1). Ils sont réconciliés avec Lui (Ro. 5: 1). Ils ne seront ni jugés, ni condamnés, parce qu’un Autre, sur le Calvaire, a payé pour eux.
Abel, dans sa vie et dans sa mort, est encore la figure d’un « plus grand » que lui, de Jésus-Christ, le Juste (Ac. 7: 52; 22:14, etc.), le seul sur la terre dont il puisse être dit: « IL N’A PAS CONNU LE PÉCHÉ » (2 Go. 5: 21)
« IL N’A PAS COMMIS DE PÉCHÉ » (1 Pi. 2: 22)
« IL N’Y A POINT EN LUI DE PÉCHÉ » (1 Jn 3: 5) et qui, cependant, dans son amour immense pour nous tous et afin de nous sauver, a « été fait péché » pour nous sur la croix. A Lui soit la gloire aux siècles des siècles ! C’est pourquoi il est écrit: « Nous vous en supplions au nom de Christ: Soyez réconciliés avec Dieu. Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en Lui justice de Dieu » (2 Go. 5: 20-21).
- Edité par Couleru Jean Raymond
Lettre aux Philippiens:
- le Sauveur (3: 20).
- celui dont le nom est au-dessus de tout nom (2: 9).
- notre Seigneur (1: 2, 14; 2:11, 19; 3:1, 8, 20; 4:1, 2, 4, 5, 10, 25).
Lettre aux Colossiens:
- le Fils de l’amour de Dieu (1 :13).
- notre Seigneur (1 : 3,10; 2: 6; 3: 17, 18, 20, 22, 23, 24; 4: 7,17).
- l’image du Dieu invisible (1 :15),
- le premier-né de toute la création (1 : 15).
- celui par qui et pour qui tout a été créé (1 :16).
- celui par qui Dieu se réconcilie tout avec Lui-même (1 : 20).
- celui en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés (1 :14).
- celui en qui toutes choses subsistent (1 : 17).
Première lettre aux Thessaloniciens:
- le Fils de Dieu (1 :10).
- notre Seigneur (1: 1, 3, 6, 8; 2: 15, 19; 3: 11, 12, 13; 4:1, 2, 6, 15, 16; 5: 2, 12, 23, 27, 28).
- celui qui est mort pour nous (5: 10).
Seconde lettre aux Thessaloniciens:
- notre Seigneur (1:1, 2, 7, 8, 9, 12; 2: 1, 2, 8, 13, 14, 16; 3:1, 3, 4,5, 6, 12, 16, 18).
Première lettre à Timothée:
- notre Seigneur (1 : 2,12, 14; 6:14).
- notre espérance (1 : 1).
- le seul médiateur entre Dieu et les hommes (2: 5).
Seconde lettre à Timothée:
- notre Seigneur (1 : 2, 8; 4: 8,14, 17, 18, 22).
- notre Sauveur (1 : 10).
- celui qui doit juger les vivants et les morts (4:1).
- le juge juste (4: 8).
Lettre à Tite:
- notre Sauveur (1 : 4; 2: 13; 3: 6).
Lettre à Philémon:
- notre Seigneur (3, 5, 16, 20, 25).
Lettre aux Hébreux:
- le Fils de Dieu (1 : 2, 5; 4:14; 5: 5).
- le reflet de la gloire et l’empreinte de la personne de Dieu (1 : 3).
- celui qui est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les lieux très hauts (1 : 3; 8: I ; 10:12; 12: 2).
- celui par qui le monde a été créé (1 : 2).
- celui par qui et pour qui sont toutes choses (2: 10).
- notre Seigneur (1 : 10).
- l’héritier de toutes choses (1 : 2).
- le souverain sacrificateur de la foi selon l’ordre de Meichisédek (3: 1; 4:14; 5: 6; 6: 20; 7:17,26; 9:11; 10: 21).
- le grand pasteur des brebis (13: 20).
- le chef et le consommateur de la foi (12: 2).
- le médiateur d’une nouvelle alliance (9:15; 12: 24).
- le garant d’une alliance plus excellente (7: 22; 8: 6).
- celui qui est toujours vivant (7: 25).
- celui qui est le même hier, aujourd’hui et éternellement (13: 8).
- celui qui est parfait pour l’éternité (7: 28).
- Edité par Tshipanzula Mutombo
Esaïe 53 : 5-8
Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur Lui.
Le châtiment (la punition) prononcé par un Dieu Saint contre l’homme pécheur – irréparable rupture entre Dieu et l’homme – a été placé sur LUI. Pour nous, Il a souffert corps, âme et esprit.
Au moment où CELUI dont nous parlons souffrait pour le péché du monde, il fut délaissé et abandonné par Dieu Lui-même – malgré le fait qu’il était saint et sans péché.
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »Moments terribles de son agonie, exprimant sa douleur. Abandonné par Dieu, Il souffrit en son esprit.
« Je suis un ver et non point un homme, l’opprobre des hommes et le méprisé du peuple. Tous ceux qui me voient se raillent du moi; ils ricanent, ils hochent la tête » (Ps. 22).Il souffrit en son âme.
« Je suis semblable à l’eau qui s’écoule, et tous mes os sont disjoints. Mon coeur est comme la cire, il se fond dans mes en trailles…, des chiens m’ont environné, une bande de maîfaiteurs m’a entouré. ils ont percé mes mains et mes pieds » (Ps. 22).Il a souffert dans son corps.
Il souffrit esprit, âme et corps lorsqu’il mourut pour résoudre le problème du péché.
C’est par ses meurtrissures que nous avons la guérison.
Le résultat de son sacrifice s’appelle la GUÉRISON. Le Dieu de Justice était satisfait. Sa sainteté était maintenue, justifiée. Les blessures de CELUI qui a souffert devinrent une source de guérison, de paix et de vie pour tous ceux qui croient on LUI. Après avoir porté le péché du monde, CELUI qui a souffert cette ignominie, ce grand INCONNU de la prophétie, a été fait le CHEF d’une nouvelle famille de notre humanité.
« Par un seul homme, le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes… mais il n’en est pas de la grâce donnée comme de la faute. Car si la faute d’un seul a entraîné la mort du plus grand nombre, à plus forte raison la grâce de Dieu et le don de cette grâce, que nous devons à ce seul homme Jésus-Christ, ont-ils été répandus abondamment sur les autres… par une seule faute, la condamnation s’étend à tous les hommes, de même par l’obéissance d’un seul, de nombreux seront rendus Justes. Comme le péché a régné en donnant la mort, ainsi la grâce règne par la justice pour donner la vie éternelle par Jésus-Christ, notre Sauveur » (Ro. 5).Réellement, le soleil de Justice s’est levé avec la guérison dans ses ailes, du fait que le châtiment de notre paix a été sur LUI, et par ses meurtrissures nous sommes guéris.
« Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? et à qui la puissance de lEternel a-t-elle été révélée? ».« Nous étions tous errants comme des brebis, chacun de nous suivait sa propre voie; et l’Eternel a fait retomber sur LUI l’iniquité de nous tous ».
Un grand changement se dessine dans le domaine de l’esprit; nous sommes à l’heure d’une nouvelle estimation de nous-mêmes. Par sa grande confession, Esaïe, fils d’Amon, représentant de toute la nation d’Israël, rend témoignage de ce fait. Esaïe élève les yeux vers LUI, l’homme mystérieux, le Maltraité anonyme de sa vision – puis il abaisse les regards vers NOUS, l’humanité tout entière, lui-même étant inclus.- Ce changement l’affecte: il lui est accordé une nouvelle évaluation de l’Homme qui souffre, d’une part, et de l’homme sur la terre, d’autre part.
Plus les yeux du prophète s’ouvrent sur la BEAUTÉ de CELUI qui est là, distinct et séparé du reste du monde, plus il aperçoit la créature – et lui-même aussi -dans une perspective nouvelle, dans une pure lumière.
Il y a certains hommes qui pensent que le prophète présente ici les nations du monde en opposition avec Israël. Ils en parlent comme si Israël portait (devant Dieu) l’iniquité de toutes les autres nations. Ceux qui avancent cette interprétation ne peuvent être taxés d’une certaine fierté nationale, mais l’on peut se poser la question: depuis quand la nation d’Israël porte-t-elle LE péché du monde ? Ne serait-ce pas plutôt le fait que « la puissance de l’Eternel ne leur a pas été révélée » ? Esaïe, lui-même, lorsqu’il vit le Seigneur dans son saint Temple, s’écria: « Malheur à moi, car je suis perdu, Je suis un homme dont les lèvres sont impures ». Comment Israël pourrait-il porter l’iniquité du monde, alors qu’il est une nation aux lèvres impures ? « Comment d’un être souillé sortira-t-il un homme pur ? » disait Job (14: 4); Il n’en peut sortir aucun.
Les paroles du prophète sont vraies:
« Nous étions tous errants comme des brebis ».La brebis est un symbole d’innocence ; c’est un animal inoffensif, mais qui a un grand défaut – une tendance à s’éloigner du troupeau. Les moutons appartiennent au berger et au troupeau. Cette appartenance est essentielle pour sa préservation. Il en est de même pour nous. Nous ne pouvons rester seuls. Nous appartenons à Dieu. C’est une nécessité pour notre sécurité éternelle et pour notre destinée sur la terre. C’est une folie mortelle et criminelle de supprimer en nous-mêmes ce sens de notre appartenance à Dieu. Ce fut une heure malheureuse que celle où Israël, à la sortie d’Egypte, oublia ce fait. Il se détourna de Dieu et regarda à lui-même. Résultat, il voyagea quarante années, années perdues, sans progrès.
« C’est un peuple dont le coeur est égaré; ils ne connaissent pas mes voies » a dit Dieu.Un jour, lorsqu’Israël sera mis en face de son Messie, il comprendra son erreur. il dira:
« Nous étions sages à nos propres yeux; nous avons cru que nous étions intelligents ».Renier d’appartenir à Dieu, abandonner les sentiers qu’il avait proposés – c’est une expression sérieuse de notre volonté propre, de notre péché, du péché qui est en nous.
Chacun suivait sa propre voie.
Le péché universel: nous tous; le péché personnel, individuel: chacun sa propre voie !
VOTRE chemin, un chemin de droiture, de logique, est toujours VOTRE chemin, NON le chemin de Dieu. Il demeure un chemin d’erreur, sans but aucun. C’est un chemin d’errance pendant les dix-neuf cents ans passés, le chemin d’un peuple qui erre. Par la providence merveilleuse de Dieu, quelques-uns d’entre nous sont rentrés dans le pays d’Israël, mais spirituellement parlant, nous n’avons pas encore trouvé notre place. Le but est loin, nous n’avons pas de centre, nous n’avons la paix ni avec Dieu, ni avec l’homme. La montagne de la maison de l’Eternel est encore désolée et la Parole de Dieu n’est pas entendue dans SION. Spirituellement, nous errons encore dans un monde de haine et de ténèbres, car la maison de Jacob ne marche pas dans la lumière du Seigneur.
« L’Eternel a fait retomber sur LUI l’iniquité de nous tous ».
La Diaspora et la Geulah (la rédemption) sont liées toutes deux dans cet Homme mystérieux, décrit par Esaïe. Au temps du second temple, nous comme nation, nous L’avons refusé et de Lui nous avons détourné notre visage. Nos errements commencèrent alors, sans vision et sans but.
Dans notre texte, le péché n’est pas simplement vu comme iniquité, mais comme une folie; nous partageons cette iniquité. Nous nous sommes éloignés du chemin que nous indiquait Dieu, non seulement par ignorance, mais aussi par une volonté bien déterminée de refuser d’écouter la voix de Dieu. Mais Dieu, dans sa grande bonté, a rassemblé l’ensemble du péché, son universalité, et l’a placé sur LUI, sur l’Homme représentatif qu’a décrit Esaïe !
Ainsi, un lieu de rendez-vous a été créé pour Israël et pour toute l’humanité. C’est l’oeuvre de Dieu, l’oeuvre de la rédemption, qui s’élève sans mesure bien au-dessus de l’oeuvre de la création. Mais les « yeux » de la nation choisie sont toujours voilés et ils ne peuvent voir.
Jésus, l’Oint, est le thème et le centre de la prophétie dans le Tanach. Il est la figure centrale du peuple d’Israël. Il est La lumière des nations. Il a souffert et porta le péché du monde en vue de sauver le monde – pour vous sauver et moi de même aussi – du péché et de la mort. IL est le chemin, la vérité et la vie, nul ne vient au Père que par LUI.
« Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu le bras de l’Eternel ? »Maltraité et opprimé, Il n’a point ouvert la bouche.
« Semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent, il n’a point ouvert la bouche. il a été enlevé par oppression et par jugement; et parmi ceux de sa génération, qui a cru qu’il était retranché de la terre des vivants, et frappé pour les péchés de mon peuple ? »Jusque là, le prophète a considéré la scène comme spectateur, en face d’une victime anonyme, sans en réaliser la portée sur le sujet de la vision.
Mais maintenant, il s’approche plus près et regarde, en quelque mesure, la face de cette Personne inconnue. Il voit qu’elle ne fait entendre aucun cri, qu’elle n’a aucune parole de révolte:
« il n’a point ouvert sa bouche ».Le prophète est stupéfait, surpris. Que signifie cela ? Comment interpréter ce silence total ? Est-ce un signe de faiblesse ? Ou le mépris stoïque d’une profonde colère ? Est-ce le désespoir humain ou la fatalité de celui qui dit: « C’est mon sort, je n’ai qu’à m’y soumettre ? »
Dans ce chapitre et jusqu’ici, nous n’avons vu qu’un homme exceptionnel, séparé et différent de tous les autres.
« Nous étions errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie, et l’Eternel a fait retomber sur Lui l’iniquité de nous tous ».L’humanité entière d’un côté et Lui, l’unique, de l’autre côté.
Lui, l’UNIQUE, vit l’homme dans son état de ruine, mais ce fait ne le surprenait pas car il était venu pour sauver l’homme, pour le renouveler. Il supportait la souffrance et l’humiliation dans toute leur force, leur âpreté.. Mais il resta ce qu’il avait toujours été, l’expression fidèle de l’amour divin. Ni cette amère expérience, ni la connaissance de ce qui allait se passer, « semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie », n’ont pu troubler sa détermination ou changer sa sollicitude à l’égard de l’homme. Aucune faiblesse apparente. Son silence n’était pas un signe de faiblesse, mais l’expression de sa suprématie spirituelle, la toute puissance de Dieu demeurant sur Lui.
Ligne après ligne, le prophète complète la description de l’Homme anonyme, nous apportant de nouveaux détails concernant son chemin de souffrance. Non point par hasard, non pas aux mains d’une foule en furie, souffrira cet Homme, mais par voie légale, officielle si l’on peut dire, Jugé et emprisonné.
« Il a été enlevé par l’oppression et le jugement des hommes, et parmi sa génération, qui a compris qu’il a été retranché de la terre des vivants, frappé à cause de la transgression de mon peuple ? »Les uns comme les autres, autorités, nation, contemporains, se trouvent inclus dans cette crise. Le sceau de l’autorité, de la légalité, sera apposé sur ses souffrances et sur la sentence de sa mise à mort. A ce propos, remarquez combien le prophète fait comprendre clairement que ce ne fut pas un jugement prononcé selon les règles d’une vraie Justice. Nous y reviendrons.
Après s’être occupé des autorités, le prophète se tourne vers ses contemporains.
« Et parmi ceux de sa génération, qui a cru qu’il était retranché de la terre des vivants et frappé pour les péchés de mon peuple ?»Différentes interprétations ont été proposées à propos de cette phrase. En voici les principales. Quant à ses contemporains: l’un d’entre eux s’est-il levé pour plaider son cas devant ceux qui l’ont condamné et pour le défendre devant la foule présente ? Et parmi ses contemporains, qui a réalisé qu’il a été
« retranché de la terre des vivants et frappé pour les péchés de mon peuple ? »En réalité de qui le prophète parle-t-il ici ?
A cette question, la réponse des commentateurs juifs modernes est presque unanime:
« Celui dont il est parlé dans ce chapitre est la nation d’Israël, souffrant pour les nations de ce monde ».Mais, où et quand Israël a-t-Il ainsi souffert ? Pendant tous les siècles, alors qu’Israël a été une nation dans son propre pays, il n’a pas souffert d’une manière exceptionnelle, plus que d’autres nations, et certainement pas pour (ou à la place) des autres nations. Ceux qui avancent cette interprétation prétendent qu’il s’agit d’Israël souffrant au cours de sa dispersion actuelle dans le monde (la Diaspora). Mais la Diaspora elle-même n’est-elle pas une PUNITION POUR LE PÉCHÉ d’Israël, comme Moïse l’en avait averti longtemps auparavant ? Tout Juif orthodoxe ne déclare-t-il pas chaque année dans ses prières au jour de l’Expiation : à cause de nos péchés. nous sommes dispersés dans le monde ? (Machzor Leyom Kippur). Bien que, pendant des générations, Israël ait souffert plus que d’autres nations, les souffrances dont il est question ici ne sont pas des souffrances d’Israël. D’une manière claire et qui ne laisse aucun doute, le prophète déclare que la personne ici décrite est un INDIVIDU souffrant pour Israël. « Pour la transgression de mon peuple » se réfère certainement à Israël. C’est ainsi que le mot « Il » – Celui qui souffre, anonyme – Celui-là a été retranché pour Israël, un seul individu pour toute la nation.
Qui est Celui qui a souffert ?
De toute l’histoire des hommes, le seul qui a trouvé place dans un tel tableau est Jésus de Nazareth. Pendant des générations, Israël a caché sa face de Lui, a passé à côté, a choisi pour ainsi dire l’autre côté de la rue, mais n’a jamais essayé d’altérer ce chapitre 53 d’Esaïe, si clair et sans compromis. C’est ainsi que les dirigeants d’Israël décidèrent de mettre ce chapitre à l’index, de le bannir. C’est un chapitre qui n’est jamais lu dans la synagogue, et sur lequel on ne s’attarde pas dans les écoles. La tradition l’a banni, mais c’est le chapitre qui illumine la route de tout chercheur de la vérité. Là, nous apprenons ce qui concerne le Messie mourant d’une mort expiatoire, pour Israël et pour le monde entier. Dans les paroles de cette prophétie, Esaïe rend nulle la sentence prononcée sur la victime qui est le sujet de ce chapitre.
« il fut retiré de prison et du jugement ».(Notice: C’est ainsi que traduit l’auteur de cet article, en anglais : « He was taken from prison and from judgement ». Littéralement, le mot traduit généralement par « angoisse » est le mot hébreu de « prison ». Voir plus loin).
En toute célérité, sous la pression de ceux qui souhaitaient sa mise à mort, il a été retiré de prison (Jésus a passé quelques heures en prison) et condamné hâtivement, sans être jugé selon les lois.
N’est-il pas stupéfiant, étonnant que ce procès, du verdict à la sentence, de la sentence à l’exécution, ne dura que quelques heures seulement ? Ce procès qui est d’une si grande importance pour le monde, plus que toute autre sentence dans le cours de l’histoire !
Il me reste à dire que les quelques essais de reviser ou de réexaminer la sentence prononcée sur Jésus manquent leur but. Leur verdict est une conclusion préconçue et n’a rien à faire avec la réalité historique et religieuse des deux millénaires écoulés.
Par une grossière altération de faits évidents rapportés par les évangélistes, et par le choix judicieux de témoignages convenant au but poursuivi, on peut prouver toutes choses. Prétendre – comme le fait un écrivain moderne – que la description de la sentence prononcée sur Jésus, telle que décrite dans les évangiles, ne correspond pas avec les lois romaines et n’est par conséquent pas fiable, prouve exactement la vérité du message d’Esaïe.
Jésus fut condamné, non après une enquête sérieuse, non selon les règles des lois romaines ou hébraïques, mais à la suite d’une décision arbitraire, sous la pression de circonstances spéciales, par déformation de la justice. Esaïe est du côté des écrivains des évangiles. En fait, il est plus important de découvrir le secret de cette condamnation et par cela même de connaître en quoi elle nous affecte aujourd’hui, que d’en rechercher les défauts.
Dans son message, Esaïe nous révèle ce secret.
« Il fut frappé pour les transgressions de MON peuple ».Ce fut une mort expiatoire, en vertu de laquelle nous pouvons recevoir le pardon des péchés et la paix avec Dieu.
« C’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris ».Mais pour accepter cela, l’homme a besoin de foi, une foi qui est le produit d’une lumière divine, le résultat de l’écoute de la Parole de Dieu.
« Qui a cru à ce qui nous était annoncé et qui a reconnu le bras de l’Eternel ? ».« On a mis son sépulcre parmi les méchants, son tombeau avec le riche, quoiqu’il n’ait point commis de violence et qu’il n’y ait point eu de fraude dans sa bouche.
Il a plu à l’Eternel de le briser par la souffrance… après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, il verra une’ postérité et prolongera ses jours et l’oeuvre de ‘Eternel prospérera entre ses mains ».
Du point de vue de la logique humaine, le jugement et la mort de l’Homme souffrant anonyme, comme décrit dans les versets précédents, aurait constitué la fin de cet « incident ». Bien que Dieu ne soit pas intervenu en sa faveur, alors qu’il supportait le péché du monde, sa mort expiatoire en faveur de la créature était et demeurait d’une absolue nécessité. Mais le Dieu Tout-Puissant intervint de suite APRÈS sa mort, et cela en tout ce qui concerne sa mise au tombeau.
Selon les coutumes de cette époque, il devait être procédé comme suit: celui qui blasphème Dieu doit être mis à mort par lapidation, pendu sur le bois jusqu’au soir, et à la fin de la journée remis en d’autres mains pour un enterrement honteux. Car Celui dont il est question ici ayant été considéré, par le peuple, comme « Méprisé et abandonné des hommes… frappé de Dieu et humilié », Il devait être condamné à mort avec des pécheurs. Il n’y a pas de doute qu’on lui destinait une sépulture misérable semblable à celle de ces pécheurs. Mais en cette occasion, il avait été prophétisé qu’il serait procédé très différemment, et si jusqu’aux portes de la mort, il est resté en compagnie des pécheurs, lors de sa mise au tombeau, il reçut les honneurs réservés au riche:
« son tombeau avec le riche ».Quelques commentateurs ont essayé de changer le mot « riche » (ashir) par celui de « méchant » (reshayim), tentant de falsifier les paroles de l’Ecriture, ce qui nous invite à comparer l’histoire avec ces mots prophétiques:
« Le soir étant venu, arriva un homme riche d’Arimathée nommé Joseph, qui était aussi disciple de Jésus. Il se rendit vers Pilate, et demanda le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna qu’on le lui remit. Joseph prit le corps, l’enveloppa dans un linceul blanc et le déposa dans un sépulcre neuf, qu’il s’était fait tailler dans le roc, puis il roula une grande pierre à l’entrée du sépulcre, et il s’en alla ».C’est le récit qu’en fait l’évangéliste Matthieu dans son livre. Le professeur Delitzsch fait la remarque suivante: « Nous constatons de suite une concordance entre l’histoire évangélique et la parole prophétique. Cela ne peut être que l’oeuvre du Dieu et de la prophétie et de son accomplissement, d’autant plus que l’on ne saurait soupçonner une personne quelconque d’avoir cherché à vouloir calquer le récit historique sur la donnée prophétique ». Et tout cela s’accomplit parce que
« Il n’a point commis de violence et qu’il n’y a point de fraude dans sa bouche ».Aucun péché personnel en cet Homme souffrant, mort d’une mort expiatoire, Lui le Juste pour les injustes ! De plus, à sa mort vint la fin du temps de son humiliation et de sa honte.
Le prophète tire, si l’on peut dire, de côté le rideau et nous permet un coup d’oeil sur le mystère qui entoure ce grand événement.
« Il a plu à l’Eternel de le briser par la souffrance ».Il semble que l’Eternel donnait son accord à tout ce qui était fait à cette Personne anonyme, mais qu’il y trouvait une certaine satisfaction, car c’est le sens du mot CHAFETZ. Il exprime non seulement une idée de consentement, mais de contentement qui découle de ravissement, de joie et d’amour. « Je prends plaisir à faire ta volonté », dit le psalmiste, entendant par là joyeusement, avec enthousiasme. Mais ce n’est pas des souffrances et de la mort de cet Unique dont Dieu dérive sa satisfaction, mais des RESULTATS de cette mort, du BUT qu’il s’était proposé.
Si la Personne de cette prophétie « a été brisée pour nos Iniquités », c’est de la part d’un Dieu saint dont on peut dire « qu’il a plu à l’Eternel de le briser » Car s’il a « porté nos souffrances », c’était un Dieu d’amour qui l’a « considéré comme puni, frappé et humilié ».
Le mot « HECHLI » selon plusieurs commentateurs, est le « Hiphil » du mot CHALAH dans la forme syriaque et qui veut dire littéralement « rendu malade ». Cela peut suggérer que Dieu lui-même donna son consentement, si l’on peut dire, au groupe d’hommes méchants qui se moquèrent de Lui, le torturèrent Jusqu’à la mort. Innocent, sans péché, juste, pur, il souffrit par la main des hommes. Si triste et renversant que cela peut être, de telles choses sont arrivées souvent dans ce monde. Mais qu’un Etre pur et juste dusse souffrir aux mains d’un Dieu juste et saint -cela est au delà de la compréhension humaine et demande une explication.
Le prophète donne cette explication dans la deuxième partie du verset 10:
« Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours et l’oeuvre de l’Eternel prospérera dans ses mains »,C’est-à-dire qu’il s’agit d’une mort expiatoire, UN qui meurt comme substitut pour beaucoup. Livrer sa vie, son âme, peut être lu (selon Gordon) ainsi: « De son âme IL fera une offrande ». De toute façon, s’il s’offre Lui-même comme offrande pour le péché de beaucoup, il verra une semence, sa mort sera la source d’une nouvelle vie, d’une semence spirituelle, libérée de l’impureté et de la corruption, qui ont été causes de la mort. Et cette mort n’est pas la fin de la vie, mais la porte d’entrée vers l’immortalité et la vie sans fin.
Après sa mort, dit le prophète, « IL prolongera ses jours », « Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu le bras de lEternel ? »
Shalom Asch, dans son livre, « Le Nazaréin », présente l’histoire de la mort du « Nazaréin » de la façon suivante:
Pan Viadomsky se tourne vers son interlocuteur et demande « N’avez-vous pas entendu ce qui arriva à Jérusalem à celui que vous appelez « le Rabbi du Nazareth » – je veux dire, après sa mort ? ».
– « Ce qui arriva au Rabbi de Nazareth ne me regarde pas »,
Je répliquais:
– « Ne pourriez-vous pas me raconter la rumeur qui a eu cours parmi vos amis ? Mais dites-moi la vérité, ne me cachez rien ! ».
– « Je n’ai rien à cacher. Dans certains cercles de Jérusalem, on se soufflait à l’oreille que le Rabbi de Nazareth avait disparu de son tombeau et qu’il était apparu vivant à ses amis, et qu’il leur avait dit ce qu’ils devraient faire, à l’avenir. Tout d’abord, ces rumeurs se répandaient très secrètement, de l’un à l’autre, parmi ses disciples. Mais peu à peu les rumeurs s’amplifièrent, et ceux qui avalent cru en leur Rabbi, lorsqu’il était vivant, commencèrent à se réunir, puis ils formèrent une société, proclamant cette histoire, la répandirent toujours plus loin. ils disaient que le Rabbi de Nazareth était en vérité le Messie et qu’il était présent avec Dieu dans les cieux, mais qu’il reviendrait sur la terre pour juger les vivants et pour ouvrir la porte au Royaume des cieux. Ceux qui croient à cette histoire sont désignés par le surnom de « chrétiens ».
L’interprétation du chapitre 53 d’Esaïe se trouve dans le Nouveau Testament, bien que la grande majorité d’Israël rejette cette façon de voir. Plus de 2600 ans ont passé depuis qu’Esaïe a écrit cette prophétie, et jusqu’à maintenant aucune autre interprétation n’a été présentée, tout au moins une interprétation bien fondée, donnant satisfaction.
Et depuis lors, au cours des générations, des milliers parmi les nations et un nombre considérable de la nation d’Israël ont trouvé leur salut et un renouveau spirituel par ce Jésus, le Messie. Ces millions joignent leurs voix à celle du prophète et des évangélistes. Voici leur message à la nation d’Israël, renouvelant sa vie nationale dans le pays d’Israël:
« Retournez au point où vous vous êtes séparés du chemin du Seigneur. Votre rejet de Jésus le Messie vous a conduit à la Diaspora. En l’acceptant, LUI, vous trouverez le chemin de VOTRE rédemption ».Il verra du fruit du travail de son âme
« …et il sera satisfait. Par sa connaissance, mon serviteur juste justifiera beaucoup d’hommes, et il se chargera de leurs iniquités. C’est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands; Il partagera le butin avec les puissants. Parce qu’il s’est livré lui-même à la mort, et qu’il a été mis au nombre des malfaiteurs, parce qu’il a porté les péchés de beaucoup d’hommes, et qu’il a intercédé pour les coupables ».Au commencement de ce chapitre, le prophète parle à la première personne du pluriel, comme s’il pariait pour tout Israël, à tous ceux, tout au moins, qui ont réalisé leur grande faute et qui ont confessé leur péché devant Dieu.
« Car ils verront ce qui ne leur avait point été raconté. IL n’avait ni beauté, ni éclat, pour attirer nos regards. Nous étions tous comme des brebis errantes, chacun suivait sa propre voie… Nous tous… ».Du verset 3 au verset 11, le prophète parle à la troisième personne du singulier,
« On a mis son sépulcre parmi les méchants et avec le riche dans sa mort. Quoiqu’Il n’ait point commis de violence et qu’il n’y ait point eu de fraude dans sa bouche ».Mais les paroles qui ferment le passage ci-dessus sont les paroles de Dieu Lui-même, placées dans la bouche du prophète. Le SAINT – béni soit son Nom – parlant maintenant à la première personne du singulier place son sceau sur ce chapitre vital avec Son approbation sur Son serviteur, exprimant sa pleine satisfaction concernant l’oeuvre de sa vie complètement accomplie, Lui promettant autorité et puissance universelle sans fin (verset 12).
Cet homme UNIQUE, non mentionné par un nom dans les dix premiers versets, reçoit son titre de la part du SAINT – béni soit son Nom – et ce titre c’est: « le juste unique, Mon serviteur » Il est important de bien préciser que l’Ecriture ne dit pas: Mon serviteur juste, mais : le « juste unique » (ou l’unique juste), « Mon serviteur ».
Il s’est toujours trouvé des hommes relativement justes dans ce monde, bien que leur nombre ne fût jamais très grand, mais il n’y a qu’un juste, unique et spécial, UN, et point d’autre.
Le mot hébreu utilisé ici, TZADIK, est utilisé comme substantif – un nom et non un adjectif – le tzadik (le seul juste), qui est mon setviteur. Par sa connaissance, c’est-à-dire la connaissance de la personne de Dieu que lui, le serviteur, communique à d’autres et la connaissance de Dieu, dont il est le serviteur et le sujet (Jésus) justifiera beaucoup d’hommes.
Tout cela, il le fait d’une manière radicale et révolutionnaire. Il va à la racine du problème. Il n’y a pas de remède humain pour le péché. La séparation d’avec Dieu et la mort sont les conséquences inéluctables du péché. Les sacrifices dépeints dans l’Ancien Testament n’étaient que temporaires, une solution partielle du problème. Il fallait davantage. Les sacrifices n’étaient qu’un symbole et une direction vers ce qu’il fallait encore. Et maintenant Dieu déclare que la vraie solution a été trouvée, que « l’oeuvre de l’Eternel prospérera » dans la main de ce serviteur, car il prendra leurs iniquités et les échangera contre sa propre justice.
Dans ce chapitre, qui ne contient que douze versets, le prophète se réfère maintes fois au PÉCHÉ. L’idée générale de péché est présentée par plusieurs termes et expressions : péchés, transgressions, iniquités, cela au moins huit fois. Cette pensée constitue le grand problème universel, le PÉCHÉ.
De plus, ce chapitre décrit une personne anonyme et exceptionnelle, que le péché n’a point touchée:
« Il n’avait point commis de violence et il ne s’est point trouvé de fraude dans sa bouche ».Une personne, unique, juste, pure, dans un monde rempli de péchés et de maladies LUI, le juste, porte les péchés d’un grand nombre. Le prophète continue en disant que Dieu Lui-même trouve une pleine satisfaction aux souffrances de Celui qui est mort. Dieu le couronne avec un diadème de puissance, avec une couronne d’autorité, une autorité qui s’étend au-delà des frontières d’Israël.
« Il sera pour beaucoup de peuples un sujet de joie; devant Lui des rois fermeront la bouche. Car ils verront ce qui ne leur avait point été raconté; ils apprendront ce qu’ils n’avaient point entendu ».Ainsi, nous trouvons dans ce chapitre la solution au problème du péché. Dans le récit biblique du récit de la création du monde, nous lisons en conclusion de cet acte de création:
« Et Dieu vit que tout était bon ».Or, le péché avait, pour ainsi dire, saboté toute la création et tout particulièrement l’homme, sommet de la création. Depuis lors, le terme « bon » est devenu un terme au sens relatif. Mais maintenant, dans ce chapitre central de la révélation divine, le VÉRITABLEMENT BON apparaît. Il est saint et juste, non point relativement, mais absolument, et de ce fait, il pose les fondements d’une nouvelle création. Dieu a promis de lui donner « une portion avec les grands ». Qui sont ces grands, si le monde entier a été affecté par la maladie du péché et si toute l’humanité « n’atteint point à la gloire de Dieu » ? Ce sont ceux que le Juste a justifiés.
« Il partagera le butin avec les grands ».Ce sont ceux qui, au cours des siècles, ont été assez courageux pour s’identifier avec l’unique Juste, qui se sont élevés contre le courant de l’opinion générale, ceux qui sont sortis avec Lui, hors du « camp », portant son opprobre.
Et la raison de tout cela ? Le prophète donne ses raisons en quatre points:
a) « Il a livré sa vie (âme) en sacrifice pour le péché ». La sentence de mort a reçu en Lui son accomplissement par la main des méchants, mais il aurait été parfaitement capable de se délivrer Lui-même de leurs mains, si toutefois cela avait été selon le but de Dieu. Mais à cause de ce but, que sa mort devait couronner, ce but pour lequel Il s’était consacré, il alla à la mort, non par obligation, mais de sa libre et propre volonté. « Il s’est livré Lui-même à la mort ! ».
b) « Il a été mis au nombre des malfaiteurs » (transgresseurs), pas seulement des pécheurs, mais des « transgresseurs », des criminels. Dans l’accomplissement du grand oeuvre de la rédemption, il s’est humilié Lui-même et volontairement il s’abaissa au niveau de ce qui était, aux yeux des hommes, une association avec des transgresseurs.
c) « Il a porté les péchés de beaucoup d’hommes ». Qui peut porter même un seul péché pour une autre personne ? Sans parler du péché d’innombrables êtres humains ? Seul quelqu’un qui est sans péché ! Et le prophète souligne ce fait en présentant cet Unique – IL – en contraste avec les innombrables pécheurs.
d) « Il a intercédé pour les coupables ». Il s’est abaissé Lui-même jusqu’à être compté dans sa mort parmi les transgresseurs, mais il nous est dit non seulement qu’il a été brisé à cause des péchés des trangresseurs, mais qu’Il est devenu, devant Dieu, leur intercesseur, Il hait le péché, mais il aime le pécheur.
De qui le prophète parle-t-il ?
Confronté par cette question, Israël, pendant 2500 ans, n’a pas trouvé de réponse. Israël a cherché, mais vainement, à éviter cette question, à détourner son regard du sujet de cette prophétie, passant de l’autre côté. Il a essayé de s’en débarrasser, mais n’y a point réussi. Et par la suite, il a essayé de se couvrir du vêtement de l’homme qui souffre, du juste et de s’approprier ces souffrances pour lui-même. Mais ce vêtement ne lui convient pas et le monde se rend compte de la falsification et refuse une telle solution, car, bien qu’Israël ait souffert pendant des siècles, il n’a point porté le « péché de beaucoup » et par ses blessures, aucune personne n’a été guérie.
C’est un mystère que Dieu révèle à ceux qui Le craignent, qui sont humbles de coeur. Nombreux sont ceux de la nation d’Israël et beaucoup plus encore parmi ceux des nations de ce monde, à qui Dieu a révélé ce secret et qui trouvèrent le pardon des péchés, une paix véritable et un contact vivant avec Lui, au travers des souffrances de l’UNIQUE JUSTE de ce chapitre.
Après dès siècles d’interprétation erronée et d’échappatoires en ce qui concerne ce chapitre central de la révélation de Dieu, nous croyons que la nation d’Israël viendra aussi au point où ils lèveront leurs yeux vers cet UNIQUE JUSTE et diront:
« Sûrement, ce sont nos souffrances qu’il a portées,C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé,
Et nous l’avons considéré comme puni,
Frappé de Dieu et humilié,
Mais Il était blessé pour nos transgressions,
Brisé pour nos iniquités.
Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur Lui,
Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris ». Par M. S. OSTROVSKY (avec autorisation)
- Edité par Ostrovsky M.S.
La révélation faite à Esaïe : Lumière de l’Eternel
Esaïe 53 : 4« Cependant, ce sont nos maladies qu’Il portait; c’est de nos douleurs qu’Il s’était chargé. Et nous, nous pensions qu’Il était puni, frappé par Dieu, et humilié » (v. 4).
Le prophète continue à contempler le Personnage central de sa prophétie; au travers de Lui, il ne voit pas seulement celui qui doit souffrir au-delà de toute mesure, mais il considère le moment historique où le peuple d’Israël s’est éloigné de Dieu, où il a choisi son propre chemin. Suivant les développements de son intelligence naturelle et de la logique humaine, l’homme suivit sa propre voie, opposée à celle que le Saint de Dieu, béni soit son Nom, révélait au prophète.
« A qui la puissance de l’Eternel a-t-elle été révélée ? »Il se trouve des personnes qui pensent que le prophète se réfère à la nation d’Israël souffrant parmi les nations. Certes, il est vrai que, pendant de nombreux siècles, le peuple d’Israël a souffert par la main des nations, mais il n’est pas du tout exact qu’lsraël ait souffert pour ou EN FAVEUR des nations.
Comment se fait-il que le peuple d’Israël se trouve dans la position d’être séparé, d’être différent de toutes les autres nations, et pourquoi doit-il subir et supporter à redoublées reprises de telles souffrances ? N’est-il pas exact que le fait pour Israël d’être distinct et séparé (parmi les nations) trouve sa source dans sa destinée messianique, que le Dieu Saint, béni soit son NOM, a choisi pour lui ? Les souffrances et la Diaspora d’Israël ne sont-elles pas l’aspect NEGATIF de cette destinée ? En d’autres mots, la Diaspora n’est-elle pas le résultat direct de l’infidélité d’Israël envers son Dieu, de son abandon des sentiers divins, de son aveuglement spirituel ? Aux yeux du prophète se dessine le moment où Israël se détournera du Personnage de la présente prophétie, moment qui va décider de son sort pour de nombreuses générations.
Ce fut la cassure, la séparation entre Dieu et le peuple d’Israël.
« A qui la puissance de l’Eternel a-t-elle été révélée ? »Aux jours du second temple, Jésus de Nazareth apparut et se présenta comme l’Oint de Dieu, comme le Messie. Au commencement de son ministère public,
« Il vint, selon sa coutume le jour du sabbath, à la synagogue à Nazareth »et eut l’honneur d’être choisi pour lire dans les Prophètes. Il ouvrit le livre d’Esaïe et lut une portion du chapitre 61 :
« L’Esprit du Seigneur, de l’Eternel, est sur moi; car l’Eternel m’a oint pour porter la bonne nouvelle aux humbles. Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le creur brisé, pour annoncer aux captifs la liberté, et aux prisonniers l’ouverture de leurs prisons, pour proclamer de la part de l’Eternel une année de grâce… ».Puis il roula le livre et le rendit au serviteur. Alors il se mit à leur dire :
« Aujourd’hui est accomplie cette parole de l’Ecriture que vous venez d’entendre ».Et NOUS, nous avons pensé qu’Il était un blasphémateur, et nous l’avons remis aux Romains, qui en ce temps là gouvernaient le pays d’Israël. Les Romains le mirent à mort et :
« Nous, nous pensions qu’il était puni, frappé par Dieu, et humilié ».Au douzième siècle, le fameux Juif Rambam, écrivant dans sa lettre. « Teman », disait: « Lui (Jésus) méritait de mourir de cette mort cruelle ».
La période de la dispersion (la Diaspora) d’Israël commençait, période qui bientôt aura duré 2000 ans. Notre destinée était d’être à la tête des nations comme des Fils de la Lumière divine, répandant lumière et bénédictions sur la terre entière. Au lieu de cela, pendant deux mille années, nous avons été la « queue » et le problème des nations.
Bien que nous ayons eu le privilège de voir la résurrection de l’Etat d’Israël, – et de tout notre coeur, nous bénissons Celui qui nous a permis de vivre « en ce temps présent » -la montagne de l’Eternel demeure isolée, et la paix est encore loin de nous.
Mais aussi grandes auront été les souffrances et l’amertume de la Diaspora, autant sera grand le changement qui s’opérera parmi la nation d’Israël. Une fois de plus, leurs pensées seront en accord avec les pensées de Dieu et leurs voies les voies de Dieu.
« Nous pensions qu’Il était puni, frappé par Dieu et humilié. Mais Il a été meurtri à cause de nos péchés, brisé à cause de nos iniquités ».La rédemption d’Israël est tout d’abord une rédemption trouvant place dans l’être intime, l’amenant à la paix de Dieu, en complète harmonie avec LUI dans toutes ses pensées. Notre rendez-vous avec Dieu est le MESSIE.
« Nous l’avons estimé frappé par Dieu ».Cela a été le commencement de la Diaspora.
« Il a porté nos iniquités ».La confession de celles-ci marque le point de notre retour vers Dieu, le commencement de notre véritable « retour à Sion », le retour vers une vie illuminée par la lumière divine. Pour la première fois, nous nous connaîtrons comme nous le devions… nos péchés, nos iniquités -et nous le connaîtrons, LUI, qui « a porté nos maladies, notre injustice, nos fraudes ».
Notons bien le message du prophète. Le mot traduit par « nos péchés », au verset 5, est au singulier dans la langue hébraïque; il se réfère au péché originel, à la racine des différents péchés. Ceux-ci sont simplement les fruits du péché qui habite notre coeur : ce péché de base, la révolte contre Dieu et le refus du Messie! Le Messie est venu pour résoudre le problème universel concernant l’homme.
Paroles de Jean, fils de Zacharie :
Par la suite, le peuple d’Israël reconnaîtra ce fait. La disharmonie entre Israël et le Messie disparaîtra. Ce jour sera un sabbath parfait -sa bénédiction et sa paix se répandront à travers la terre entière.
Le Rabbi Paul de Tarse écrivait dans sa fameuse lettre aux Romains :
« Est-ce pour tomber que les enfants d’Israël ont ainsi bronché ? ».Non, certes! Mais c’est par suite de leur faute que le salut est parvenu aux païens, afin d’exciter leur propre émulation. Or, si leur faute a fait la richesse du monde, et leur appauvrissement la richesse des païens, que ne fera pas leur complet relèvement ? …Si leur rejet a eu pour effet la réconciliation du monde, que sera leur retour en grâce sinon une résurrection des morts ? …O profondeur de la richesse et de la sagesse et de la connaissance de Dieu! Que ses jugements sont impénétrables et ses voies incompréhensibles! Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller ? Ou bien qui lui a donné le premier, pour recevoir quelque chose en retour ? C’est de LUI, et par LUI et pour LUI que sont toutes choses. A LUI la gloire, dans tous les siècles! Amen.
« Mais Il a été meurtri à cause de nos péchés, brisé à cause de nos iniquités. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur Lui, et c’est par ses meurtrissures que nous avons la guérison » (v. 5).Dieu a un problème -mais non dans le monde physique ou matériel. Il a créé des mondes par la parole de sa bouche.
« Il parle et la chose existe, Il commande et elle paraît » (Ps. 33: 9).Dieu chassa l’homme de la surface de la terre, lorsqu’il vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre, et que toutes les pensées de son coeur étaient chaque jour dirigées vers le mal (Gn. 6). Créer un monde ou chasser l’homme de la face de la terre n’était pas un problème pour un Dieu Tout-puissant. Son problème se trouvait dans le règne moral. Sauver l’homme de son péché, le guérir, le renouveler, le restaurer à l’image de Dieu -éloigner de l’homme les effets de la sentence que Dieu, dans sa sainteté, avait prononcée CONTRE lui, SANS VIOLER CETTE SAINTETÉ -amener l’homme à aimer le bien et non le mal, à rechercher les choses du ciel et non les choses de la terre –c’était là le problème. C’était le problème du péché et de ses conséquences universelles.
« Car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu ».Cela était un plus grand problème que la création ou la destruction de mondes.
Retournons au verset quoté ci-dessus. « MEURTRI A CAUSE DE NOS PÉCHÉS ». Dans les prophéties du Tanach, nous y trouvons un homme différent de tous les autres, un homme qui est un monde en lui-même. Il est décrit comme étant « le plus beau des fils des hommes -sans tache, et sans rides ».Dans notre texte, Esaïe introduit cet homme comme étant absolument unique, sans ressemblance avec aucun autre être. Dans le verset suivant, nous le voyons encore plus clairement :
« Nous étions tous comme des brebis errantes; chacun de nous suivait sa propre voie; et l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous ».NOUS TOUS -le monde entier d’un côté; LUI -et LUI SEUL -de l’autre côté: et l’Eternel a fait retomber sur LUI l’iniquité de nous tous !
« Il a été meurtri à cause de nos péchés ».La signification du mot meurtri est, dans ce cas, « percé » (à travers), « blessé à mort », Le mot transgression signifie ignorer les lois, par ignorance ou par faiblesse morale. C’est ainsi qu’Il devint la victime (le sacrifice) pour nos transgressions. Lui, sans péché, Lui, l’UNIQUE, portant sur LUI le poids de nos péchés mourut d’une mort expiatoire.
Le mot INIQUITÉ représente plus que le mot péché. Le péché, comme nous l’avons vu, peut être ignorance de la Loi, ou faiblesse momentanée. « Iniquité » signifie foncièrement pervers, corrompu. Et LUI, cet être mystérieux, cette figure centrale de toute prophétie, a été brisé à cause de nos iniquités. IL a été meurtri, écrasé (ce qui rend mieux le terme hébraïque). En son corps, IL a été blessé par l’épée de nos transgressions; en son âme, IL a été écrasé par le poids de nos iniquités.
- Edité par Promesses
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