PROMESSES

« L’homme naît pour souffrir, comme l’étincelle pour voler » (Job 5.7)

… mais que de cris, que de questions, que de soupirs s’envolent vers le Ciel lorsque la souffrance fait parler l’homme : « Comment Dieu peut-il soutenir le spectacle de ses créatures décimées par des fléaux en tous genres ? Pourquoi la corruption, l’oppression des plus pauvres, la violence semblent-elles prospérer? Jusqu’à quand les ravages des sadiques, des pervers, des pédophiles, et des marchands de sexe ? » Autant d’expressions souvent légitimes du scandale de l’interminable souffrance humaine.

Mais ce n’est là que la pointe de l’iceberg. L’essentiel du drame reste enveloppé d’un épais mystère. Cerner les causes, la nature, les symptômes de la souffrance en termes exacts est sûrement la plus aléatoire des entreprises. Ne suis-je pas prêt, selon les circonstances, à relativiser la souffrance des autres, à estimer certaines souffrances méritées, et d’autres injustes ; certaines dérisoires, mais d’autres intolérables ? Me voilà amené à établir des catalogues, à justifier certains maux, et à en dénoncer d’autres. Me voilà à la place de Dieu…mais aussi renvoyé à mes propres incohérences, à mon indifférence, voire à ma cruauté. Bref, à mon incompétence en la matière.

Or la Révélation divine ne me propose rien de moins qu’un regard neuf sur ce chapitre. Elle m’ouvre une porte sur l’origine de la souffrance, qu’il faut relier à l’entrée du péché dans le monde. Elle me prévient contre les faux diagnostiques, contre les amalgames dangereusement simplificateurs (cf. Jean 9.1-3). Elle trace le plan divin d’éradication définitive de toute forme de souffrance. Enfin, elle me dévoile la souffrance de Dieu, le vrai sens des souffrances de Christ, auxquelles la majorité des hommes ne prêtent aucune attention, ou alors une attention suspecte et morbide (c’est le cas du dernier film de Mel Gibson sur la Passion de Jésus). Dans la juste compréhension du combat de Dieu contre tout ce qui m’afflige (même les plus petits coups de blues) réside ma paix, et en germe, la force d’entrer à mon tour dans ce combat avec, en ligne de mire, la victoire sur toute forme de mal.


«Le soleil s’obscurcit, et le voile du temple se déchira par le milieu. Jésus s’écria d’une voix forte: Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira.»
Luc 23.45-46

Chaque Évangile nous relate un aspect différent de l’œuvre et du sacrifice de notre Seigneur.

Pour Luc, médecin non-juif, la pensée de la grâce offerte à tous les hommes et de la miséricorde envers les misérables, les pauvres et les malades, était capitale. Dans son Évangile, nous trouvons les termes « grâce » et miséricorde » plus souvent que dans les autres

Cela est bien illustré dans l’histoire du fils prodigue (Luc 15). Combien l’attente du père est touchante, alors que son fils est encore éloigné ! Son cœur vibre pour son enfant et, avant que le fils puisse formuler sa repentance, le père, ému de compassion, court se jeter à son cou et l’embrasse. Telle est l’attitude de notre Dieu, alors que nous sommes encore loin de lui ;non qu’il cherche à nous détourner de la repentance, mais il se plaît à faire le premier pas de la réconciliation, à déverser sa grâce et sa miséricorde, pour nous attirer fortement à lui.

Dans notre passage aussi (à la différence de Matthieu et Marc), Dieu n’attend pas, pour ainsi dire, l’expiation de Jésus sur la croix pour déchirer le voile par le milieu et pour nous inviter ainsi à venir dans sa présence. Dieu est un Dieu de paix et de communion dans cet Évangile. Le sacrifice de Jésus s’y trouve présenté comme un accomplissement du sacrifice de paix de l’Ancien Alliance (Lévitique 3). Dieu désire manger avec ceux qui s’approchent de lui, dans une attitude de repentance, se réjouir avec eux, bref être en communion avec eux. Et quel est le centre de cette communion ? N’est-ce pas la beauté et la perfection du Sauveur qu’il nous a donné ?


L’année de la Bible est une occasion suppplémentaire de rappeler l’existence du "Dieu vivant et vrai" à nos contemporains assoiffés de "vie", de "connaissance", de "communication", d’"espérance" et de "spiritualité". Mais ce Livre, qu’a-t-il donc de si particulier qu’il reste le best-seller de la planète ? Serait-ce parce que le Créateur "a mis dans le cœur des hommes la pensée de l’éternité" (Ecc 3.11) ?

L’homme moderne, noyé dans des flots d’informations, est en quête de repères sûrs et durables, voire même de l’absolu. Derrière le désir de nos contemporains de "s’éclater", il y a une recherche du sens de la vie.

Calvin, le réformateur, disait que "le but de la vie, c’est de connaître Dieu". Mais comment le connaître ? Comment le rencontrer ? Ce Dieu personnel et infini a parlé, déjà par la Création, puis par Jésus-Christ, la Parole incarnée. Parce qu’il aime les hommes, il leur a laissé un message précis, la Bible. Il s’est ainsi révélé à eux, désirant ardemment communiquer avec eux.
" L’homme ne vit pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu" (Mat 3.4). Nous avons tous soif de vivre et de vivre bien. Le Seigneur désire communiquer par sa Parole, la Bible. Il est prêt à la partager avec quiconque le cherche de tout son cœur. Il veut ainsi communiquer la vie: "Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui, ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle" (Jean 3.16). Notre objectif, dans ce numéro, est de vous transmettre notre amour et notre passion pour la lecture de la Bible.

Peut-être désirerez-vous, après lecture de ce numéro, continuer à découvrir la Bible.

Lisez-la et abonnez-vous aussi à PROMESSES, qui aimerait vous faire apprécier la méditation de la Parole en actualisant son contenu et en vous accompagnant dans votre cheminement avec Jésus-Christ.

Alors bonne route dans le parcours de cette lecture, et que le Tout-Puissant vous bénisse.

Henri LÜSCHER


La logique de Dieu n’est pas celle des hommes. L’Eglise est en danger constant de se laisser pénétrer par les concepts contemporains, par la logique des hommes. Nos premiers parents, séduits par les subtilités mensongères du diable, ont désobéi à Dieu, entraînant ainsi toute l’humanité dans le péché, la souffrance, et la mort spirituelle et physique. Il a fallu l’intervention divine constante pour accomplir ses desseins bienveillants en son Fils Jésus-Christ, notre Sauveur. Puis, dans sa grâce souveraine, Dieu a envoyé le Saint-Esprit pour former l’Eglise de Dieu, Corps de Christ, composée de tous ceux qui se sont repentis et ont cru en Jésus-Christ, leur Sauveur. Et, dans le futur, Dieu, dans son plan rédempteur souverain, continuera à contrôler et à diriger l’Histoire – celle des hommes, des nations, de l’Eglise et de son peuple d’Israël jusqu’au point culminant du retour glorieux de Christ. Alors, Il jugera le monde et établira son royaume terrestre de mille ans, où enfin la justice et la paix régneront.

Tout au long de l’Histoire, la logique de Dieu a été un paradoxe pour l’esprit humain. Nos dictionnaires déclarent qu’un «paradoxe» est «contraire à l’opinion commune». Pour Kant, c’est le conflit entre les lois de la raison pure. Pourquoi donc ces contradictions apparentes? Parce que le péché a tout gâté et que Dieu, dans sa grâce infinie, intervient constamment pour ouvrir les yeux de ceux qui sont éblouis par la logique des hommes.

La logique de Dieu heurte constamment nos mentalités, nos concepts, parce que l’Evangile est voilé «pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence, afin qu’ils ne voient pas briller la splendeur de l’Evangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu» (2 Cor 4.4). Or le chrétien, né de Dieu, est appelé à «se dépouiller… de la vieille nature qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelé par l’Esprit dans son intelligence, et à revêtir la nature nouvelle, créée selon Dieu dans une justice, et une sainteté que produit la vérité» (Eph 4.22-24). La dissipation de ces paradoxes apparents gît dans notre identification en la mort et en la résurrection du Christ. Ce renouvellement de notre entendement, de notre mentalité, est un combat constant, et nous aide à surmonter ces paradoxes dans l’optique divine.

Notre dossier aborde un domaine délicat qui préoccupe l’Eglise: le paradoxe entre l’Eglise primitive des «apôtres et prophètes », et l’Eglise souffrante et faible aux yeux du monde. Beaucoup de questions nous parviennent concernant «l’évangile de la prospérité», les miracles et les guérisons. Une tendance à un certain triomphalisme évangélique mû davantage par les sentiments et les expériences que par la réflexion et la méditation sérieuse de la Bible risque d’ignorer la réalité des paradoxes de la vie chrétienne.


Un moment de légère affliction produit pour nous au delà de toute mesure un poids éternel de gloire (2 Cor 4.17).

En lisant, dans 2 Cor 11.23-27, l’énumération des «afflictions» que l’apôtre Paul dut endurer, sans jamais succomber, nous sommes déconcertés: comment Paul peut-il les qualifier de «légères»? La réponse se trouve dans Rom 8.18: «J’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrance du temps présent et la gloire à venir qui sera révélée pour nous». Nous sommes invités à être conscients des proportions. Quelle que soit l’intensité de nos souffrances physiques ou psychiques, quand on les place sur un des plateaux d’une balance, celui-ci sera soulevé tout en haut par le poids de gloire placé sur l’autre plateau. Il n’y a aucune commune mesure entre les deux, ce dont nous ne sommes souvent pas conscients. Nous oublions souvent que nos souffrances sont temporelles et infiniment courtes comparées à la durée éternelle, donc infiniment longue, de la gloire qui nous attend. Paul fait remarquer que les choses visibles (telles que le monde avec ses souffrances) sont momentanées, et les invisibles (telles que la gloire qui nous attend) sont éternelles (2 Cor 4.18).

Quant à Pierre, il va jusqu’à dire que nous tressaillons d’allégresse quand, au milieu des souffrances qui éprouvent notre foi, nous avons en vue la gloire qui nous attend à la venue de Jésus-Christ (2 Pi 1.6-7). Plus loin dans cette épître, il qualifie la souffrance de grâce devant Dieu et affirme même que nous y avons été appelés. Et il précise pourquoi: parce que Christ lui aussi a souffert pour nous. Christ est notre exemple suprême. Il est dit de lui qu’en vue de la joie qui lui était proposée, il a souffert la croix (Héb 12.2).

Pas si vite! direz-vous. D’abord:

Qu’est-ce que la gloire?

Voyons quels sont les sens que ce concept a dans l’Ancien Testament:
– apparence lumineuse
– manifestation de Dieu et l’effet qu’elle produit
– révélation de Dieu, dans la création et dans l’histoire du salut
– honneur.

NB: l’arche de l’Alliance est le symbole de la présence de Dieu.

Dans le Nouveau Testament, le mot «doxa» (dans le sens de «gloire») est utilisé 165 fois: entre autres par Paul (77 fois), par Jean (35), par Pierre (15), par Luc (13), etc. Il a le sens de: honneur, célébrité, réputation; majesté et puissance.
– Le verbe «glorifier» revient plus de 60 fois; il signifie faire partager la gloire de Dieu; rendre efficace la gloire de Dieu ou de Christ.
– Les êtres célestes ont leur propre gloire. Les croyants participent ou participeront à la gloire. L’espérance chrétienne est «espérance de la gloire» (Col 1.27; Eph. 1.18; 2 Thes 2.14; 2 Tim 2.10).

NB: La transfiguration de Christ est la révélation de la gloire que Jésus a possédée continuellement mais pas ouvertement.

Posons alors deux questions: quelle est la raison de la souffrance et quel est son but?

Souffrir pour quelle raison?

Relevons quelques raisons en citant plusieurs textes parmi d’autres:

1. Le Seigneur dit à Paul lors de sa conversion: «Je lui montrerai combien il faudra qu’il souffre pour mon nom». Paul écrira aux Philippiens: «…il vous a été fait la grâce… de souffrir pour Christ» (1.29).

2. Paul exhorte Timothée: «…souffre avec moi pour l’Evangile», donc pour le salut des hommes (2 Tim 1.8).

3. «Je me réjouis maintenant dans mes souffrances… pour son corps, qui est l’Eglise» (Col 1.24).

Souffrir dans quel but?

J’ai relevé six buts parmi d’autres:

1. Pour être digne du royaume: «…que vous soyez rendus dignes du royaume de Dieu, pour lequel vous souffrez» (2 Thes 1.5). «C’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu» (Act 14.22).

2. Pour recevoir la couronne de vie: «Heureux l’homme qui endure la tentation (ou: l’épreuve); car après avoir été mis à l’épreuve, il recevra la couronne de vie…» (Jacq 1.12).

3. Pour entrer dans la gloire: «…Le Christ ne devait-il pas souffrir de la sorte et entrer dans sa gloire?» (Luc 24.26).

4. Les souffrances sont suivies de la gloire éternelle, comme l’affirme la citation mise en exergue. Méditons les passages suivants: «Ils se sont appliqués à découvrir… les indications de l’Esprit de Christ qui était en eux et qui, d’avance, attestait les souffrances de Christ et la gloire qui s’en suivrait» (1 Pi 1.11).

5. Parlant de Jésus: «Tu l’as fait pour un peu de temps inférieur aux anges, tu l’as couronné de gloire et d’honneur, tu as mis toutes choses sous ses pieds» (Héb 2.7-10, citation du Ps 8.6-7). Ce texte éclaire plusieurs aspects relatifs à la gloire précédée par la souffrance:
– l’abaissement de Jésus
– les souffrances avant la gloire
– Jésus couronné de gloire à cause de ses souffrances.

Cela est aussi valable pour nous.

6. Après avoir souffert, ainsi participant aux souffrances de Christ, nous participerons à la gloire de Christ: «…réjouissez- vous de participer aux souffrances de Christ. …moi, ancien comme eux, témoin des souffrances du Christ et participant à la gloire qui doit être révélée. … Le Dieu de toute grâce vous a appelés en Christ à sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps…» (1 Pi 4.13; 5.1,10).

Le but ultime de la souffrance du chrétien

Nous tous connaissons probablement le passage qui dit que «toutes choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu» (Rom 8.28). Nous connaissons souvent moins bien ce qui suit: «Ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils». C’est cela le bien que Dieu a en vue, quoi que ce soit qui nous arrive: toutes choses.

Là il faut ne pas oublier que Dieu n’est pas toujours l’auteur de ce qui nous arrive. Dieu a permis à Satan de démolir les biens et la vie de Job, dont Dieu a dit: «Il n’y a personne comme lui sur la terre; c’est un homme intègre et droit, qui craint Dieu et s’écarte du mal» (Job 1.8 et 2.3). En craignant Dieu, Job s’est placé sous la souveraineté de Dieu, qui met des limites au mal que Satan peut faire à Job. Dieu n’a pas fait un pari avec Satan à la légère; Job a dû passer par son épreuve pour glorifier Dieu devant tous les anges et pour apprendre quelque chose de fondamental: on ne discute pas avec Dieu, dont la grandeur est révélée par ses oeuvres. Sans l’histoire de Job, nous ne saurions pas que le malheur qui frappe un homme n’a pas besoin d’être lié à sa mauvaise conduite, ce que les amis de Job n’arrivaient pas à comprendre. Dieu est totalement souverain et n’a de comptes à rendre à qui que ce soit: «Je forme la lumière et je crée les ténèbres. Je réalise la paix et je crée le malheur» [ou: le mal] (Es 45.7). Rien n’échappe jamais à l’autorité suprême de Dieu.

Puisque Dieu nous a appelés selon son dessein, son plan ne peut tolérer que ce qui nous arrive soit pour notre mal. Le contenu de ce bien auquel Dieu coopère est de nous glorifier parce que nous serons devenus semblables à l’image de son Fils; non au Fils, mais à l’image du Fils. Nous ne sommes pas destinés à être des «répliques» du Fils de Dieu, mais à lui ressembler comme des frères se ressemblent. Le Fils de Dieu aura toujours la première place, étant le premier-né d’un grand nombre de frères. Le bien auquel coopèrent toutes choses, c’est la glorification avec Jésus-Christ en tant que ses frères. Rien ne peut aller à l’encontre de ce but suprême.

Rassurons-nous donc: quand le malheur frappe, le deuil, la maladie, la perte des biens ou de la liberté, le martyre même, c’est pour notre bien; ce sont des jalons sur le chemin de la glorification. L’éclat et le rayonnement se dégagent de la personne de Dieu. A la révélation de Jésus- Christ, toutes les perfections de Dieu seront rendues visibles. De ceux qui aiment Dieu, il est dit qu’ils n’auront ni tache ni ride, mais qu’ils seront saints et sans faute (Eph 5.27). Voilà l’éclat final auquel Dieu a prédestiné ceux qu’il a appelés, ceux qu’il aime, ceux qui l’aiment.

Tout cela dépasse de loin notre compréhension limitée; c’est trop sublime pour que notre raison humaine puisse en saisir la portée. Et pourtant, c’est le contenu de notre espérance, de notre attente, et elle ne sera pas déçue.


Préliminaire

Il y eut, dans l’histoire de l’humanité, 3 époques où Dieu a authentifié ses serviteurs par des prodiges extraordinaires:
– Lors de l’exode d’Israël d’Égypte, par Moïse, les miracles époustouflants prouvant que Dieu l’envoyait. Moïse fut suivi de Josué (traversée du Jourdain, prise de Jéricho, etc.).
– Pour introduire l’ère des prophètes: Elie (1 Rois 17-19), suivi d’Elisée (2 Rois 2-9; 13).
– Pour authentifier Jésus, le serviteur par excellence décrit dans les Évangiles, comme étant le Messie annoncé des siècles à l’avance par les prophètes, suivi par les apôtres, y compris Paul (Actes et épîtres), comme étant les successeurs authentiques de Jésus.

Constatation

Dans les Actes des apôtres, qui recouvrent une période d’environ 30 ans, seuls les apôtres accomplissent des miracles, le dernier ayant lieu en 55 à Troas (Act 20), puis plus aucun dans Act 21 à 28). Les miracles sont relatés dans Act 2.43; 3.6; 4.16; 5.12-13; 9.40-41; 14.9-10 et 16.18. Les 2 exceptions sont: Etienne (6.8) et Philippe (8.6), auxquels les apôtres avaient imposé les mains au préalable (6.6). Il est a relever que toutes les guérisons opérées par les apôtres étaient instantanées et totales, jamais partielles.

Cas particulier: Marc 16.17-18 (à noter: les versets 9-20 manquent dans beaucoup de manuscrits, de sorte qu’on n’est pas sûr de leur authenticité). Ici, Jésus s’adresse spécifiquement aux apôtres, auxquels il vient de reprocher leur incrédulité (v. 15-18). «Les signes qu’accompagneront ceux (pas: «tous ceux») qui auront cru» (litt.: «ceux devenus croyants»)… Rappelons que c’était avant la Pentecôte. Pourquoi ne tient-on compte que de «chasser les démons» et «parler de nouvelles langues» et laisse-t-on de côté le poison qu’ils pourront boire impunément et les serpents dont les morsures ne leur feront rien? Cela montre bien que cela ne s’appliquait qu’aux apôtres (dont était Paul, mordu par une vipère à Malte, Act 28). Comment se fait-il qu’à travers tout l’âge de l’Église des quantités de croyants soient morts par des serpents et du poison, si la protection divine avait été conféré à tous les croyants?

La liste des dons dans les épîtres

1. 1 Cor 12.8-11,28-30, écrit en l’an 55: «A l’un est donné par l’Esprit: sagesse, connaissance, foi, guérisons, miracles, prophéties1, discernement, langues et leur traduction».

2. Rom 12.6-8, écrit en 57: Nous avons des dons différents, selon la grâce accordée: prophétie (voir sous 1), service, enseignement, exhortation, générosité, présidence, miséricorde.

3. Eph. 4.11, écrit en 60: C’est lui (Christ) qui a donné les uns comme apôtres (ici dans le sens d’envoyés), prophètes (voir sous 1), évangélistes, pasteurs, docteurs.

4. 1 Pi. 4.10-11, écrit vers 62: Chacun a reçu un don: parler, servir.

Constatations

Aucune liste ne mentionne un don d’exorcisme (chasser des démons).

– Dès l’an 57, il n’y a plus de mention de dons miraculeux.

– 2 Cor. 12.12 dit expressément que les dons de signes, prodiges et miracles distinguaient les apôtres. Cette restriction n’aurait pas de sens si tous les chrétiens les avaient exercés dès la rédaction de la 2e épître aux Corinthiens.

– Héb. 2.3-4, écrit avant l’an 70: le salut fut confirmé (passé défini en grec) par des signes, des prodiges, des miracles variés, c.-à-d. une fois dans le passé, et non à l’époque où l’épître aux Hébreux fut écrite.

– Jacques 5.13-15, écrit vers 60, indique ce qu’il faut faire en cas de maladie: appeler les anciens pour prier et apporter de l’aide médicale (le mot pour «huile » en grec ici désigne une huile qui guérit et non l’huile d’onction). Pourquoi ne pas appeler le frère ayant un don de guérison? Il faut en déduire qu’il n’y en avait plus.

La conclusion s’impose

Les dons miraculeux ont cessé tôt dans l’Église, ce qui est confirmé par l’histoire, aucun des «pères» de l’Église n’en mentionnant jamais dans leurs écrits du 1er au 3e siècle (l’Église catholique romaine n’apparaît qu’au 4e siècle): entre autres Irénée (140-190), Tertullien (160-240), Origène (185-254), et plus tard Augustin (354-430).

Postscriptum

Bien entendu, Dieu continue à intervenir miraculeusement en réponse à nos prières. Mais ces miracles n’ont plus le but d’authentifier ses serviteurs; ils sont des grâces accordées quand Dieu le juge bon.

Notes
1 Révélations consignées plus tard dans les épîtres des apôtres et donc devenues ensuite superflues.


La Bible rapporte des centaines de «signes, prodiges et miracles» dans ses pages. Cette expression se trouve en Act 2.22 où Pierre parle des œuvres que Jésus opéra au milieu du peuple, en 2 Cor 12.12 où Paul mentionne les preuves de son apostolat, en Héb 2.4 où l’auteur souligne l’appui donné par Dieu au témoignage des disciples de Jésus, et enfin en 2 Thes 2.9 où Paul décrit les moyens par lesquels l’Antichrist séduira le monde.

La Bible nous décrit de nombreuses guérisons physiques accomplies avec ou sans moyens naturels. Personne ne peut nier ce fait. Mais une question se pose rapidement: pouvons-nous, devons-nous nous attendre à ce que Dieu fasse ces choses encore aujourd’hui?

Lorsque Jésus a dit: «En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père» (Jean 14.12), voulait-il signifier que nous serions capable de reproduire tous les signes et miracles qu’il avait accomplis, dans une plus grande mesure que la sienne? La fin du verset «parce que je m’en vais au Père», nous éclaire: ce sont les œuvres accomplies dans la puissance du Saint-Esprit par l’Eglise au travers des siècles (cf Jean 16.8).

Si notre Dieu traite encore de la même façon, et si les textes souvent répétés: «Car je suis l’Eternel, je ne change pas» (Mal 3.6) et: «Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et éternellement» (Héb 13.8), s’appliquent à ces signes, prodiges et miracles, alors nous devons nous attendre à les voir se manifester, et pas seulement les guérisons sur lesquelles on insiste tant aujourd’hui.

Pourquoi donc appuyer tellement sur les guérisons d’ordre physique? Pourquoi ne pas multiplier les pains et les poissons et nourrir les multitudes affamées d’aujourd’hui? Pourquoi ne pas imposer silence aux flots et aux vents qui sèment la terreur sur nos océans? Pour parvenir à une réponse honnête, nous devons nous tourner vers la parole de Dieu et entendre ce qu’elle nous dit sur tous les miracles qu’elle rapporte.

Tout d’abord, notons que les signes et les miracles ne sont pas une même chose. Un signe est toujours un miracle, mais tous les miracles ne sont pas des signes. Nous avons l’habitude de considérer comme miracle ce qui se produit rarement d’une part, et ce qui s’écarte de la manière habituelle d’agir de Dieu d’autre part. Dieu n’est lié par rien, ni par ses lois, ni par celles de la nature, et encore moins par celle des hommes. Seuls sa volonté et son bon plaisir comptent.

Les signes, en revanche, présupposent un arrière-plan de péché, d’incrédulité et d’opposition. Ils comportent une note d’instruction et d’avertissement, spécialement dans une atmosphère d’hostilité au plan de Dieu pour les hommes (voir Evangile de Jean).

Après la création de l’homme, nous ne trouvons pas trace d’un seul signe, sinon le jugement du déluge. N’y avait-il pas alors des croyants ou des serviteurs de Dieu? Pensons seulement à un homme comme Hénoch dont l’Ecriture dit qu’il marcha avec Dieu et qu’il fut enlevé auprès de lui (cf Gen 5.24; Héb 11.5). Pensons à Noé, appelé prédicateur de justice, qui lui aussi, marcha avec Dieu (cf Gen 6). Pensons à Abraham, le père des croyants. Y a-t-il dans l’Ancien Testament un homme plus grand et plus fidèle que lui? Mais tous ceux-ci n’ont pas fait un seul signe. Le premier grand miracle fut la naissance d’Isaac, accomplie hors des lois naturelles.

I. A quelles époques se produisaient les miracles?

Il est frappant de constater qu’ils sont apparus presque exclusivement:
a) A l’époque de Moïse et de Josué, pour confirmer la délivrance du peuple élu, la promulgation de la loi et de l’Alliance, l’établissement du culte du seul vrai Dieu et la conquête de la terre promise.
b) Lors du ministère d’Elie et Elisée, pour soutenir les croyants dans une lutte sans merci contre le paganisme triomphant.
c) Pendant l’exil, lorsque Dieu sauvegarde la foi des déportés en manifestant sa puissance et sa supériorité sur les dieux païens, par l’aide qu’il apporte à Daniel et à ses compagnons.
d) Au début du christianisme, pour accréditer la personne du fils de Dieu et son œuvre; pour confirmer la fondation de l’Eglise et la mission des apôtres; pour appuyer le passage de l’ancienne à la nouvelle Alliance, et démontrer l’excellence de l’Evangile au milieu du monde antique, idolâtre et corrompu (tiré du Dictionnaire biblique, sous l’article «miracle»).

Je reviens à Moïse. Une première analyse des signes qu’il a accomplis nous fait constater qu’ils ont été donnés:
– comme jugement sur les incrédules,
– comme preuve que celui qui accomplissait les signes avait un mandat particulier de la part de Dieu. Quel est donc l’élément qui distingue Moïse d’Abraham, de Noé, etc, pour qu’il fasse des signes et pas eux? Avait-il plus de foi que ces deux hommes? Si nous lisons Exode 4, nous voyons que ce n’était pas le cas. La foi d’Abraham et de Noé était beaucoup plus grande que celle de Moïse (cf Gen 12.1-9; 6.8-18; etc). Quel est donc le point particulier qui distingue Moïse des autres? Ce n’est pas seulement qu’il est au point de départ d’une nouvelle économie (Abraham et Noé aussi), mais Moïse a reçu de Dieu un mandat spécial pour libérer son peuple.

Mais ensuite, pendant 700 ans, il y eut peu de signes jusqu’à Elie et Elisée. Ceux-ci firent de nouveau des signes et des miracles, non pas toutefois en Juda, mais seulement en Israël qui, après s’être séparé de Juda, avait officiellement aboli le culte de l’Eternel et s’était publiquement tourné vers l’idolâtrie. Dieu donne ainsi à son peuple déchu un témoignage particulier par deux serviteurs spécialement appelés pour cela – il fera de même au dernier jour (cf Apoc 11.3-6).

Après le rejet de ces preuves divines par Israël et en laissant de côté la période de l’exil, nous devons de nouveau franchir 700 ans, jusqu’au moment où le Seigneur parcourait le pays, allait de lieu en lieu, faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’emprise du diable (Act 10.38). Il est remarquable que Jean- Baptiste n’ait fait aucun signe (cf Jean 10.41), bien que le Seigneur dise de lui que les prophètes n’étaient pas plus grands, et que Luc souligne qu’il était rempli de l’Esprit-Saint dès le sein de sa mère. Notons également que le Seigneur Jésus n’a fait aucun signe avant de commencer son ministère public (cf Mat 4.23- 24). En Matthieu 11.3-5 nous avons l’explication du but de ces signes: prouver qu’il était l’envoyé de Dieu (voir aussi Jean 2.23; 4.48; 5.36; 6.2 et 30; Act 2.22, etc). Dans les Actes, nous voyons comment les apôtres ont rempli le mandat du Seigneur. Ils prêchent l’Evangile et font des signes pour confirmer leur parole. Il est dit 7 fois des onze qu’ils ont accompli des signes, 7 fois de Paul et 3 fois d’Etienne et Philippe.

En résumé, nous pouvons dire que dans la Bible les signes n’étaient opérés que par quelques serviteurs de Dieu. A côté d’eux, vivaient à même époque des milliers d’autres croyants qui n’ont pas opéré de signes. C’est pourquoi les signes diminuèrent puis cessèrent tout à fait lorsque le témoignage fut accompli.

II. Guérison physique et morale

Tant dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament, l’idée de guérison physique est complétée par celle d’une guérison spirituelle, par conséquent plus profonde puisque le corps n’est que l’enveloppe de la personnalité (cf Jean 12.40; 1 Pi 2.24).

Dans Exode 5.26, nous avons l’expression «je suis l’Eternel qui te guérit», JEHOVAH- ROPHE, l’un des douze noms de Dieu rapportés dans l’Ancien Testament, et second nom composé de l’Eternel. Le mot ROPHE apparaît entre 60 et 70 fois dans l’Ancien Testament et signifie toujours restaurer, guérir, porter remède à, non seulement dans le sens physique, mais aussi dans le sens moral et spirituel: «Si tu écoutes attentivement… si tu fais ce qui est droit… si tu prêtes l’oreille…je ne te frapperai d’aucune des maladies», en d’autres termes l’Eternel jure d’être leur protecteur sous condition d’obéissance.

La première leçon que nous pouvons tirer, consiste dans le besoin de guérison physique et morale chez l’homme. Un cas patent est la guérison du roi Ezéchias (cf 2 Rois 20.1-11), un autre est celui de Naaman (cf 2 Rois 5.1-18). D’autres passages de l’Ecriture le soulignent plus fortement: «Pourquoi te plaindre de ta blessure, de la douleur qui cause ton mal? C’est à cause de la multitude de tes iniquités, du grand nombre de tes péchés que je t’ai fait souffrir ces choses» (Jér 30.15). Ainsi, de nombreuses Ordres à la maladie et aux plaies sont des expressions symboliques des maux moraux et spirituels, de sorte que c’est plutôt dans ce sens que Dieu est connu comme «l’Eternel qui te guérit», voir Esaïe 30.26; 61.1; Jér 3.22; 30.17.

Le seul obstacle à la guérison est l’homme lui-même: «La trente-neuvième année de son règne, Asa eut les pieds malades au point d’éprouver de grandes souffrances; même pendant sa maladie, il ne chercha pas l’Eternel, mais il consulta les médecins» (2 Chr 16.12). «Pourquoi donc la guérison de la fille de mon peuple ne s’opère-t-elle pas?» (Jér 8.22).

III. Foi et guérison

Quand nous arrivons au ministère de guérison de Jésus, nous voyons qu’il n’a jamais encouragé quelqu’un à prier et rechercher la guérison sur la base que Dieu nous donnera ce que nous désirons… On a beaucoup évoqué le texte du Psaume 103.3: «C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités, qui guérit toutes tes maladies», ou celui de Matthieu 12.15: «Une grande foule le suivit. Il guérit tous les malades», pour affirmer que ce n’est pas la volonté de Dieu que les chrétiens sont malades, et que, s’ils recherchent de la bonne façon la guérison de la part de Dieu, ils la recevront. Aussi, lorsqu’une personne ne guérit pas, on arrive à une seule et inévitable conclusion: elle manque de foi! Trouve-t-on ce point de vue dans la Bible? Est-ce que Jésus pose la question, à un malade: «Crois-tu que j’aie l’intention de te guérir?» Jamais de la vie! Au contraire, Jésus cherche chez les hommes la foi en sa capacité plutôt que la foi en sa volonté de guérir. Jésus pose la question: «Croyez-vous que je puisse faire cela?» (Mat 9.28), il n’a pas dit: «Croyez-vous que je veuille?» Mais: Croyez-vous que je puisse?

Un auteur moderne a classé la phrase «si c’est ta volonté» comme destructrice de la foi! Ce n’est sûrement pas ainsi que Jésus l’entendait. Lorsque le lépreux s’approcha et dit: «Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur», il s’attira cette réponse: «Je le veux, sois pur».

On peut aussi poser le problème autrement: qu’est-ce que l’incrédulité? Citons Manton: «Ce n’est pas l’incertitude quant à la volonté de Dieu, mais une fausse conception de la puissance de Dieu qui nous fait douter. L’incrédulité donc, ne consiste pas à douter de la volonté de Dieu, mais à douter de sa puissance». Ainsi Jésus n’a jamais rebuté quelqu’un pour avoir dit: «Si tu veux». L’homme qui dit à Jésus: «Si tu peux quelque chose…» a dû modifier les termes de sa demande pour recevoir la guérison de son fils (cf Marc 9.14-23). Dans ce récit, nous avons une claire indication que la foi ne guérit pas par son effet subjectif. Tournons-nous vers d’autres pages de l’Ecriture pour voir si l’énergie de la foi d’une personne a été une fois mise en question avant que la guérison ne soit reçue. La réponse est franchement négative, mais cela ne veut pas dire que Jésus approuve le peu de foi, il le blâme (cf Mat 6.30; 8.10; 8.26; 16.8), sans toutefois le rejeter, on l’a vu plus haut avec le père du garçon possédé.

IV. Guérison et expiation

Le texte cité par ceux qui affirment que l’on reçoit la guérison de son corps comme le salut de son âme se trouve en Esaïe 53.4: «Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé». Il faut savoir que la maladie, les infirmités et la mort ne sont pas des péchés; elles sont les conséquences du péché. Notre Sauveur, «après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu» (Héb 10.12). Ayant fait cela, il a la puissance d’enlever les effets du péché, et il le fera complètement à la fin, lors de la résurrection des corps (cf 1 Cor 15.54- 56). Mais nulle part il est écrit dans la Bible que la guérison physique immédiate est incluse dans l’expiation.

Poursuivant notre raisonnement, nous devrions, dès notre conversion, ne plus connaître ni maladie, ni mort. Dans le texte de Matthieu 8.16 et 17, il est distinctement dit comment et quand le passage d’Esaïe précité s’est accompli: il a été accompli dans les guérisons que notre Seigneur a faites lorsqu’il était sur la terre et non dans sa mort. Je cite J.N.Darby: «Jamais notre Seigneur n’a guéri un malade sans porter dans son esprit et sur son cœur le poids de cette maladie comme fruit de la puissance du mal». Lors de la guérison du sourd-muet, «Jésus a levé les yeux au ciel et a soupiré profondément» (cf Marc 7.34).

En conclusion, parce que le péché a été expié sur la croix, Dieu peut en toute justice en bannir les effets comme il se plaît à le faire quelquefois et comme il le fera sur une échelle universelle lors de la seconde venue de son fils (cf Rom 8.23; 1 Thes 4.16-17).

V. La gloire de Dieu, avec ou sans guérison

Nous lisons en Romains 5.3: «Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance ». Nous sommes ici en présence d’un haut niveau de vie chrétienne, qui contraste avec la recherche effrénée de douceur et de bien-être prônée dans notre monde contemporain et même dans l’Eglise! Pourquoi cela? Parce que Paul se glorifie d’abord dans l’espérance de la gloire de Dieu.

La souffrance et la gloire sont souvent mentionnées ensemble dans le Nouveau Testament, et notre pente naturelle est de soupirer après l’une et de refuser l’autre. La souffrance éduque, corrige, et adoucit. Il y a des hommes qui vivent dans de confortables illusions, jusqu’à ce que la calamité fonde sur eux avec la soudaineté du tonnerre! Cette heure d’angoisse peut clarifier des concepts faux comme «le chrétien doit obligatoirement prospérer».

Dieu donne la foi autant pour guérir que pour endurer l’absence de guérison. Pensons aux trois hommes dans la fournaise: «Notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise ardente, et il nous délivrera de ta main, ô roi. Sinon…», sinon nous continuerons de croire. Dieu nous discipline comme des fils, et la maladie entre certainement dans cette catégorie. Dieu juge bon que quelques-uns de ses enfants passent par l’école de la souffrance pour sa propre gloire et leur plus grand bien spirituel (voir le cas de Job).

Pour terminer, nous croyons que notre Dieu est souverain, tout-puissant et fidèle. Il contrôle toute situation totalement et parfaitement. Nous croyons qu’il peut guérir toute maladie, avec ou sans concours médical, mais jamais au détriment de sa volonté, de sa justice et de son amour. C’est pourquoi nous affirmons avec l’apôtre Paul: «Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils» (Rom 8.28-29).


LES CINQ «SOLI» DES RÉFORMATEURS

5e formule

Dans le dernier numéro de PROMESSES, nous avons consacré un article à la quatrième formule des cinq soli: «Sola Fide». Les 120 pasteurs, théologiens et éducateurs réunis à Cambridge en avril 19961 réaffirmèrent la conviction des Réformateurs en déclarant que «la justification est par la grâce seule au travers de la foi seule [c’est nous qui soulignons] grâce au Christ seul», et d’ajouter que «la justification ne repose sur aucun mérite qui nous soit propre, ni sur la base d’une infusion de la justice de Christ en nous par voie sacramentelle »2.

Dérapage

La Déclaration de Cambridge se consacre ensuite à la cinquième et dernière formule: «Soli Deo Gloria», et constate avec inquiétude la quasi-disparition, dans nos milieux évangéliques, d’une adoration centrée sur Dieu. Voici un extrait de ce qu’elle dit:

«Partout où, dans l’Eglise, l’autorité biblique a été perdue, le Christ a été déplacé, l’Evangile a été biaisé ou la foi pervertie, cela a toujours été pour une seule raison: nos intérêts ont remplacé ceux de Dieu et nous appliquons nos méthodes à l’accomplissement de son œuvre. Que Dieu ne soit plus au centre de la vie de l’Eglise aujourd’hui est un fait répandu et lamentable. C’est cette perte qui nous permet de transformer l’adoration en divertissement, la prédication de l’Evangile en marketing, la foi en une technique, l’éthique en appréciation agréable de nousmêmes, et la fidélité en une quête du succès. En conséquence Dieu, le Christ et la Bible ont perdu une grande partie de leur valeur à nos yeux et ne pèsent plus beaucoup pour nous»3.

A ce sujet, le théologien Alfred Tozer écrivait il y a plus de quarante ans: «L’Eglise a abandonné la notion élevée de Dieu qu’elle avait autrefois, pour lui substituer un concept ignoble, indigne d’hommes capables de réflexion et d’adoration. Et elle a fait cela, non pas de propos délibéré, mais peu à peu, sans s’en rendre compte; et son inconscience rend sa situation d’autant plus tragique. Cette façon de concevoir Dieu, presque universelle parmi les chrétiens, est la source d’une centaine de moindres maux partout au milieu de nous. Une philosophie nouvelle de la vie chrétienne est la conséquence de cette faille fondamentale dans notre pensée religieuse»4.

J. M. Boice pose la question: «La situation s’est-elle améliorée au cours de ces dernières décennies? Il semble bien que non. Au contraire, notre obsession grandissante pour les banalités insignifiantes de la télévision, notre addiction aux divertissements égocentriques et la mondanité de notre culture n’ont fait qu’aggraver la situation. Et le plus triste dans tout cela est le fait que la plupart des chrétiens ne se rendent même pas compte de ce qui se passe»5.

Question insidieuse

Que Dieu cherche sa propre gloire est une affirmation parfois mal comprise et qui mérite, par conséquent, une explication réfléchie. Car la question a été posée: «Cette recherche n’est-elle pas égoïste?» Les a priori derrière cette question frôlent le sacrilège, en ce qu’ils rabaissent Dieu au niveau de l’humanité pécheresse, égocentrique. Non! Dieu désire la louange car il est digne d’être loué; il demande à être exalté à cause de sa grandeur et de sa bonté; bref, il veut être reconnu, apprécié, pour ce qu’il est. Cela nous conduit à nous pencher sur la notion biblique de la Gloire de Dieu, pour mieux la cerner.

La Gloire de Dieu dans l’Ecriture

La gloire de Dieu, c’est le rayonnement qui se dégage de sa personne, l’éclat insoutenable de toutes ses perfections. La Bible compare cette gloire à un feu dévorant qui éblouit, aveugle, et inspire la crainte, le respect, l’adoration; l’homme ne peut la voir tout entière et vivre. Pourtant, ceux qui ont une rencontre avec le Seigneur en perçoivent quelque chose: Israël et Moïse devant le tabernacle, Salomon lors de la dédicace du temple, Esaïe au moment de sa vocation, Ezéchiel dans sa vision, etc. La gloire divine est révélée dans la création et particulièrement dans l’homme formé à l’image du Seigneur; elle se manifeste au moyen des jugements; elle éclate surtout dans la rédemption offerte au monde entier. Cette gloire inaccessible du Dieu d’Israël s’est approchée de nous: en Christ nous avons pu la contempler et l’aimer sans être consumés par elle. Jésus l’a montrée par ses miracles, par sa sainteté parfaite, lors de sa transfiguration, de sa résurrection et de son ascension. Bientôt le Seigneur de gloire reviendra dans tout l’éclat de sa majesté pour juger et pour régner.

Par conséquent, rendre gloire à Dieu, ou donner gloire à Dieu, c’est le louer, lui rendre honneur, exalter et célébrer ses perfections (de là vient le terme de doxologie, formule de prière rendant gloire à Dieu). Glorifier Dieu, c’est donc lui rendre hommage, le reconnaître comme le seul souverain, et la source de tout bien. Celui qui se glorifie lui-même commet la faute grave de voler à Dieu l’honneur qui lui est dû, à lui seul. Cependant, glorifier Dieu ne se limite pas au «sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom» (Héb 13.15). Jésus n’est-il pas notre modèle quand il dit au Père: «Je t’ai glorifié sur la terre; j’ai achevé l’oeuvre que tu m’as donnée à faire» (Jean 17.4).

Chose merveilleuse: le but cherché par Dieu est que sa gloire soit manifestée dans une relation bipartite. D’une part, il révèle sa gloire dans d’innombrables actes de générosité gratuite; et d’autre part, ses enfants répondent en lui donnant gloire par leurs actions de grâce pour tout ce qu’ils ont vu et reçu. Et par leur vie consacrée à l’obéissance, au service et au témoignage. L’homme a été créé en vue de cette communion réciproque dans l’amour, et la rédemption en Christ la rend possible pour des êtres déchus. Si Dieu a du plaisir en révélant sa bonté à ceux qui la reçoivent, il n’en est pas moins vrai que l’homme trouve son épanouissement et son bonheur en contemplant la gloire de Dieu, en lui adressant la louange et en lui consacrant sa vie. A ce sujet le Petit Catéchisme de Westminster pose en première question: «Quel est le but principal de la vie de l’homme? » puis répond: «Le but principal de la vie de l’homme est de glorifier Dieu et de trouver en lui son bonheur éternel»6. Nous comprenons, alors, pourquoi la théologie de la Réforme a tellement insisté sur ce principe: Soli Deo Gloria, et pourquoi nous avons besoin aujourd’hui de le redécouvrir et de le réaffirmer.

Tout est de lui, par lui et pour lui!

Pour être capables de rendre à Dieu la gloire qui lui est due, essayons de saisir quelque chose de l’origine, de l’étendue et du but de ses œuvres. Paul nous rappelle qu’«il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses, et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes»7.

Tout dans la création a sa source en Dieu, est soutenu par son pouvoir renouvelant, et a pour but sa gloire8. La création de l’homme s’inscrit dans ce contexte: nous lui devons notre existence et notre bien-être de tous les jours, de même que notre raison d’être – le glorifier! Antidote efficace contre la recherche égoïste du gain et du bonheur.

Le salut est de Dieu. C’est lui qui l’a conçu et réalisé, c’est lui qui l’amènera à la perfection. Son accomplissement est par Dieu, au travers de l’œuvre du Christ à la Croix; sa réalisation quotidienne en nous est aussi par Dieu, grâce à l’action de son Esprit; et tout cela est pour sa gloire. Les quatre soli examinés dans les articles précédents: sola scriptura – l’Ecriture seule – solus Christus – l’œuvre du Christ seul – sola gratia – la grâce seule – et sola fide – la foi seule – tout, tout, tout, vient de Dieu, est réalisé par lui, et conduit à un seul aboutissement: soli Deo gloria – à Dieu seul la gloire!

Enfin, le jugement est de Dieu. Il sera exercé par Celui à qui il a délégué l’accomplissement de toutes ses œuvres – son Fils – et retentira à sa gloire9.

En conclusion

Laissons le mot de la fin à la Déclaration de Cambridge: «Dieu n’existe pas pour satisfaire nos ambitions humaines, nos convoitises, notre appétit de consommation, ni même nos intérêts spirituels personnels. Nous devrions de nouveau centrer notre adoration sur Dieu lui-même, plutôt que sur la satisfaction de nos besoins personnels. Dieu reste souverain dans l’adoration, et non pas nous. Nos soucis devraient concerner le royaume de Dieu et non pas notre propre sphère, notre popularité ou notre succès»10.

«Ô profondeur de la richesse, de la sagesse et de la connaissance de Dieu! Que ses jugements sont insondables et ses voies incompréhensibles! En effet, qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller? Qui lui a donné le premier, pour qu’il ait à recevoir en retour? Tout est de lui, par lui et pour lui! A lui la gloire dans tous les siècles. Amen!»11

Notes :
1 Voir dernier numéro (140 ; avril – juin 2001) de PROMESSES.
2 Ibid.
3 Cité dans PROMESSES n° 120, 1997/2, p. 14s.
4 Cité dans «Whatever Happened to the Gospel of Grace?», J. M. Boice, Crossway Books, Wheaton, IL, 2001, p. 151.
5 Ibid.
6 Les Textes de Westminster, Editions Kerygma, Aix-en-Provence, 1988, p. 65.
7 1 Co 8.6; cf. Eph 4.4,6; Col 1.16.
8 Ps 19.2-4.
9 Ap 14.6.
10 PROMESSES n°120, 1997/2, p. 15.
11 Rom 11.33-36.


I. Généralités

Il n’est pas question de valeurs ici, mais de fonctions. Comme la suite le démontre, le Père, le Fils et le Saint-Esprit se trouvent dans une relation hiérarchique, sans qu’une des trois personnes de la divinité ait moins d’importance que les deux autres; il en va de même en ce qui concerne les relations hiérarchiques entre l’homme et la femme, les parents et les enfants, les maîtres et les serviteurs (les patrons et les ouvriers).

Jésus n’a pas choisi de disciples féminins, ce qu’il aurait certainement fait s’il avait souhaité qu’il y ait des femmes apôtres. D’autre part, personne n’avait encore jamais donné tant d’importance, voire de valeur à la femme que Jésus, et les apôtres après lui. Dans les pays païens, ce qui inclut les pays islamisés, la femme est opprimée et n’a en général que très peu de droits; elle est souvent traitée comme un objet commercial (selon le Coran, elle n’a pas d’âme). Seul dans les pays où le christianisme a été répandu, la femme a des droits et a pu occuper des positions responsables, et cela bien avant que l’idéologie féministe, qui n’a rien de chrétien, fît son apparition.

Ce ne fut que par le féminisme, qui a des racines humanistes et non bibliques, que la hiérarchie fixée par Dieu fut mise en question. Afin de saper l’ordre créé par Dieu, on a recours à la contextualisation; on s’imagine que les instructions données dans le NT seraient dues à des préjugés juifs. Il est significatif que cette méthode n’est appliquée qu’aux textes bibliques qui se trouvent justement en contradiction avec une idéologie populaire.

Il est intéressant de constater que Pierre, décrivant le comportement de la femme envers son mari, donne comme exemple «Sara qui obéissait à Abraham en l’appelant son seigneur» (1 Pi 3.6). Or il est indéniable que l’environnement culturel du premier siècle ap. J.-C. était incomparablement différent de celui d’Abraham, 2000 ans auparavant. De même, notre environnement culturel est incomparablement différent de celui du temps de Pierre. Mais il fallait attendre 19 siècles pour tout à coup rejeter les instructions de Dieu données aux apôtres sous prétexte que le contexte culturel avait changé, alors que c’était tout aussi bien le cas 10 ou 15 siècles ap. J.-C.

La théologie dite libérale montre bien le danger pour la foi que représente la contextualisation. Elle va jusqu’à nier que la mort de Jésus à la croix est l’expiation des péchés du monde. Elle insinue que les auteurs juifs du NT auraient après coup introduit cette idée, n’ayant pu se défaire du système sacrificiel de l’AT. Comment ces pseudothéologiens expliquent-ils alors les paroles de Jésus, telles que celles qu’il prononce dans Mat 20.28, où il dit lui-même qu’il est venu «pour servir et pour donner sa vie en rançon pour beaucoup»? Tout simplement en supposant que les auteurs juifs auraient mis ces paroles dans la bouche de Jésus (on trouve ce raisonnement plusieurs fois dans la TOB, la traduction oecuménique de la Bible.) Ainsi ces auteurs auraient fait dire à Jésus: «…ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés» (Mat 26.28). Mais évidemment que ce procédé fait de ce que Jésus a dit sujet à caution. Car qui décidera quelles sont les paroles que Jésus a vraiment prononcées et lesquelles ont été inventées par les auteurs des Evangiles? De même: quelles sont les instructions des apôtres qui doivent être prises au sérieux, et lesquelles peut-on ignorer? Une telle attitude témoigne d’une arrogance présomptueuse.

Ici une digression sur l’inspiration de la Bible s’impose.

Une étude approfondie portant sur l’inspiration de la Bible prouve que le même Esprit a guidé l’auteur de chacun de ses livres jusque dans le choix des mots, tout en respectant le style de chacun (cf. Jér 30.1). Jésus cite des textes de l’AT (p.ex. des paroles de Moïse ou de David) et les attribue à Dieu lui-même (cf. Mat 15.4; 22.31-32; Marc 12.26, 35- 37;); dans Jean 5.46-47, Jésus met les paroles de Moïse sur le même pied que les siennes. Dans Luc 24.25-27, 44-46, Jésus affirme que toutes les Ecritures, donc tout l’AT (à part les Apocryphes, non inspirés et ajoutés après coup à l’AT), a témoigné à l’avance de lui. Ses mains percées, ses habits partagés, la trahison de Judas et bien d’autres détails prédits se sont accomplis à la lettre. Jésus atteste aussi l’historicité des événements relatés dans l’AT, tels que la création d’Adam et Eve, l’assassinat d’Abel, Noé, l’arche et le déluge, la manne dans le désert, le séjour de Jonas dans un grand poisson (probablement un cachalot, comme cela s’est produit il y a quelques décennies, l’homme en étant ressorti vivant; le texte ne parle pas de baleine).

Jésus affirme catégoriquement que les disciples, futurs apôtres, écriront sous l’inspiration du même Saint-Esprit qui avait inspiré les auteurs de l’AT et Jésus lui-même. Jésus leur dit: «L’Esprit de vérité vous conduira dans toute la vérité », qu’ils n’auraient pas encore pu comprendre avant sa mort, sa résurrection et son ascension (Jean 16.12-13). Tous les écrits des apôtres ont été écrits sous l’inspiration du même Esprit qui avait inspiré Jésus et lui sont équivalents.

Conclusion: Le chrétien authentique se place sous l’autorité de la Bible et non au-dessus. Le seul critère de sa foi est la parole inspirée de Dieu qui constitue la Bible. Soit la Bible est entièrement digne de confiance, soit elle est laissée à la fantaisie arbitraire de l’homme.

II. Examen de la hiérarchie divine

La divinité elle-même est présentée sous la forme d’une hiérarchie clairement définie. Il ressort de 1 Cor. 11.3 que Dieu est le Chef de Christ. Littéralement: «Mais je veux que vous sachiez que Christ est le chef de chaque homme, mais le chef de la femme est l’homme, mais le chef du Christ est Dieu». On obtient donc la hiérarchie suivante:

Dieu
|
Christ
|
l’homme
|
la femme

Jésus a dit sans ambages qu’il était soumis au Père: «…le Père qui m’a envoyé m’a commandé lui-même ce que je dois dire et ce dont je dois parler» (Jean 12.49). Selon 1 Cor 15.27-28, tout sauf Dieu lui-même sera soumis au Christ; «alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous».

Eph 5.23-24 montre bien que la hiérarchie homme – femme n’est pas liée à une époque ou à une culture. Le verset 24 se traduit littéralement: «Mais comme l’Eglise se soumet à Christ, ainsi aussi les femmes aux hommes en tout».

L’environnement culturel ne peut pas davantage changer quelque chose à la soumission de l’Eglise à Christ que la soumission de la femme à l’homme mise en parallèle.

Selon 1 Cor 14.34-38, les femmes doivent se taire pendant les assemblées (ou cultes); Paul dit que c’est un commandement du Seigneur . Mais comme il y avait des femmes qui priaient ou prophétisaient dans l’Eglise, non sans se couvrir la tête en signe d’accord à la soumission à l’autorité de l’homme demandée par le Seigneur, le silence de la femme se limite à une activité particulière de la parole, comme le précise 1 Tim 2.11-15: «Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de prendre autorité sur l’homme». Comme si le Saint- Esprit avait voulu exclure toute contextualisation, il dirige la pensée de Paul sur l’ordre créationnel. Je répète: il ne s’agit pas ici d’une attribution de valeur, car l’homme ne vaut pas plus que la femme, à laquelle une large palette d’activités est ouverte, comme p. ex. la tâche si importante d’élever des enfants et de leur enseigner les bases de la foi (c’est ainsi qu’on peut comprendre le verset 15); les femmes âgées sont invitées à instruire les plus jeunes femmes, à aimer leurs maris et leurs enfants, à être «chastes, occupées aux soins domestiques, bonnes, soumises chacune à son mari, afin que la parole de Dieu ne soit pas calomniée» (Tite 2.3-6). Parmi les bonnes oeuvres que les femmes peuvent exercer on trouve: élever les enfants, exercer l’hospitalité, secourir les malheureux (1 Tim 5.10). Il en ressort que le champ d’activités de la femme est au moins aussi étendu et important que celui de l’homme.

Le passage d’Eph 5.21-33, dont les versets 23-24 ont déjà été cités, est très instructif dans ce contexte (cité d’après le grec): «Soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte de Christ, vous les femmes à vos propres maris comme au Seigneur, parce que l’homme est le chef de la femme, comme aussi Christ est le chef de l’Eglise, lui le sauveur du corps. Mais comme l’Eglise se soumet à Christ, ainsi aussi les femmes aux hommes en tout. – Vous les hommes, aimez les femmes, comme aussi Christ a aimé l’Eglise et s’est livré lui-même pour elle, pour qu’il la sanctifie…» Un peu plus loin: «les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps». L’homme et sa femme sont membres d’un seul corps, aussi en ce qui concerne le Corps de Christ (l’Eglise). Le respect mutuel doit aller de soi. La relation homme – femme est une image de la relation Christ – Eglise; c’est un mystère, dans le sens que cela était inconnu avant et a maintenant été révélé. Le mari doit être prêt à donner sa vie pour sa femme, comme Christ a donné la sienne pour l’Eglise; il est donc demandé davantage à l’homme qu’à la femme. Leurs relations sont entièrement empreintes de l’amour mutuel; elles résident dans le Seigneur.

Le passage parallèle de Col 3.18-22 commence ainsi (selon le grec): «Vous les femmes, soumettez-vous aux maris, comme il convient dans le Seigneur. Vous les maris, aimez vos femmes…». Comme dans Eph 5, les enfants sont invités à obéir à leurs parents. Dans la famille chrétienne, tout se fait par rapport à Jésus-Christ. L’autoritarisme tyrannique, tel qu’il sévit souvent, est condamnable et doit être totalement absent dans la famille chrétienne.

Qu’en est-il alors de la femme célibataire? 1 Cor 11.3 nomme l’homme «le chef de la femme»; le mot grec ne signifie pas «mari» mais une personne de sexe masculin («aner»). L’homme, dans ce sens général, est soumis à Christ, comme le Christ est soumis au Père. Littéralement du grec: «Mais je veux que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, mais le chef de la femme l’homme» («aner»).

Il peut arriver que la femme doive prendre la place de l’homme quand il n’y a pas d’homme qui puisse l’assumer. Dans l’AT, trois femmes sont nommées prophétesses: Miryam, la soeur d’Aaron (Ex 15.20-21), Débora (Juges 4.4) et Houlda (2 Rois 22.14). Ce sont de très rares exceptions (trois pendant 1500 ans d’histoire juive!). Dans le NT, il n’y a pas de femmes parmi les disciples, les apôtres et les anciens. Philippe l’évangéliste «avait quatre filles vierges qui prophétisaient» (Actes 21.9). A part cela, le NT ne connaît aucune prophétesse. Les femmes ont d’autres activités, toutes aussi importantes que celles des hommes, comme nous l’avons vu.

III. Conclusion

La divinité se constitue à partir d’une hiérarchie bien définie.

L’homme et la femme créés à la ressemblance de Dieu sont aussi intégrés dans un ordre hiérarchique. Quand ils s’y soustraient, ils agissent contrairement à l’ordre et au commandement de Dieu et perdent la bénédiction dont bénéficient ceux qui se soumettent à l’ordre établi par Dieu.


APOLOGÉTIQUE

Examen à la lumière de la science et de la Bible

A. La théorie de l’évolution: le monde organique

1. Origine

Charles Darwin (1809-82), naturaliste anglais, après un voyage de 5 ans en Amérique du Sud (Iles Galapagos) et en Australie, conçut la théorie de l’évolution.

2. Ce que l’évolution enseigne

a) Tous les animaux connus se sont développés d’une cellule: la vie s’est développée du simple au complexe, d’elle-même. La première cellule (dont l’origine s’explique difficilement) se serait formée spontanément par biogenèse (terme savant qui n’explique rien du tout).

b) Les êtres ont changé par mutations au gré du hasard: les formes plus viables ont survécu et ont évincé les autres (ce qui implique un combat continuel); cela se nomme sélection naturelle.

c) Processus très lent: il faut des millions d’années pour que les espèces se transforment en d’autres espèces.

d) Il y a dans la matière une poussée vers le haut, vers la lente perfection.

3. Opinions scientifiques

Un scientifique anglais écrit: «Il n’est pas nécessaire d’expliquer la vie par le surnaturel ou miraculeux. La vie se produit automatiquement quand les conditions sont justes. Non seulement elle se produira, mais elle évoluera.»

Commentaire: C’est écrit pour des laïques qui ne comprennent rien à la biologie! Car en voici le sens: Il faut produire les conditions justes, qui sont extrêmement compliquées, car si on laisse faire la chance, rien du tout ne se produira. Il faut donc un plan et un architecte (= Dieu). Les lois scientifiques et les expériences faites à ce jour montrent que les théories évolutionnistes sont tout simplement intenables.

Le chimiste et bactériologue français Pasteur(1822-95): «La génération spontanée ne se produit jamais». Ceci est encore valable aujourd’hui.

4. Deux des lois thermodynamiques

a) La deuxième loi thermodynamique:

Il y a décomposition continuelle et perte de complexité. L’énergie totale est constante, mais celle qui peut produire du travail diminue constamment. – Exemple: l’énergie cinétique (dynamique, en mouvement) d’une chute d’eau produit de l’électricité en chemin, mais une fois en bas, l’énergie de cette eau est nulle; pourtant c’est la même eau. Tout va vers le plus probable: l’eau descend. L’évolution voudrait nous faire croire que l’eau remonte.

On nomme entropie la perte d’énergie productive constante; elle aura pour effet la mort de cette planète et de l’univers. C’est justement pour cette raison scientifique que la Bible prévoit l’infusion d’une nouvelle énergie: une nouvelle terre et de nouveaux cieux. Ce qui aura été détruit sera restauré comme au commencement. Les effets du péché (mort, souffrance, larmes, etc.) seront abolis. Il devient clair que le combat pour la survie (nécessaire à l’évolutionnisme) est un effet du péché, une dégénérescence, et non pas une évolution vers le plus parfait. – (Remarque: selon Romains 5.12, la mort n’est entrée dans le monde que par le péché de l’homme; avant, il n’y a donc jamais eu un combat pour la survie impliquant la mort de quantités d’animaux…)

b) La troisième loi thermodynamique:

Dans un ensemble biologique, plus le temps passe, plus il s’établit un équilibre et moins il se passe de choses, d’où un état de chaos!

L’hypothèse de millions d’années qui permettraient l’évolution est une fiction; car plus le temps passe, plus l’énergie initiale se perd. En outre: l’énergie pour créer est exactement la même si l’action dure quelques heures ou si elle dure des millions d’années. D’ailleurs, les méthodes permettant de déterminer l’âge des ossements et pétrifications sont très nombreuses. Il y en a une trentaine, qui permettent soidisant de remonter à des millions, voire des milliards d’années. Celle par le 14C, employée correctement, ne peut guère remonter à plus de 6000 ans.

5. La paléontologie

Selon l’hypothèse évolutionniste, les fossiles «simples» sont plus anciens que les fossiles «complexes» (évolués). On détermine alors l’âge des couches géologiques d’après les fossiles trouvés. Mais personne n’a jamais prouvé que les formes les plus simples sont aussi les plus anciennes; c’est une supposition nécessaire pour prouver l’évolution. C’est tout, sauf scientifique.

On a trouvé de grandes quantités de fossiles, mais pas une seule forme intermédiaire entre deux espèces. Mais «cela doit exister» (m’a-t-on dit), puisque l’évolutionnisme est vrai. Seulement voilà: cela n’existe pas, donc l’évolutionnisme est faux.

Wilder Smith, scientifique en diverses disciplines, doté d’une série de doctorats, a trouvé, dans le lit de la Paluxy River au Texas, des traces pétrifiées de brontosaures et d’hommes dans la même couche géologique (photographies reproduites dans son livre «Man’s Origine, Man’s Destiny», 1969, livre aussi valable aujourd’hui qu’il y a 25 ans). Ces monstres ont donc vécu en même temps que les hommes, pendant un certain temps. Mais puisque cela contredit l’évolutionnisme, le professeur qui accompagnait Wilder Smith lors de la découverte de ces traces, qui furent donc photographiées, a escamoté les faits en ne publiant que les empreintes des sauriens. Dans un journal scientifique américain, Smith l’en accusa et le somma de rectifier; il n’y eut aucune réaction…

Autre constatation: toutes sortes de formes biologiques peuvent se trouver dans la même couche géologique. Presque tous les mollusques trouvés en fossiles, supposément ancêtres de la chaîne poissons – reptiles – oiseaux – mammifères, existent encore aujourd’hui! De même: 75 % des animaux aquatiques et 60% des mammifères. S’ils ont évolué «en d’autres espèces », pourquoi existent-ils toujours?

6. Les espèces

Chaque chromosome contient un nombre d’informations héréditaires qui garantissent la constance de chaque espèce. Seules des mutations peuvent être artificiellement provoquées; par la suite, elles retournent en grande partie spontanément à la forme initiale.

Le professeur Kish (Budapest) a fait des études sur le sang. Les biogranules, un des composants du sang, ne meurent jamais! Ceux des momies reprennent vie dans l’eau. Ils sont accompagnés de modules chimiques qui fixent l’espèce à jamais.

Autre aspect: les formes intermédiaires imaginaires seraient non viables. On dit que seules les espèces les plus aptes ont survécu. Mais comment cette «aptitude» serait-elle intervenue? Supposons que sur 100 animaux, 50 aient évolué des yeux et 50 d’une autre espèce n’en aient pas encore: seuls les 50 «voyants» auraient survécu! Mais cela n’explique pas comment ils ont été dotés d’yeux au début. L’impasse est complète…

Le grand biologiste français Jean Rostand ne croyait plus à l’évolution des espèces, théorie périmée selon lui. Il a constaté que les mutations observées dans la nature (donc non provoquées par l’homme) sont presque toujours «caractérisées par des pertes ou des atrophies d’organes; enfin et surtout, elles n’apportent jamais rien de véritablement neuf dans l’espèce.» Cependant il ne répudie pas la théorie de l’évolution. Je me souviens d’une phrase de Rostand: «Bien que l’hypothèse de l’évolution soit scientifiquement intenable d’une part, et que d’autre part le concept «Dieu» doive être éliminé a priori, j’y crois quand même.» Peut-on encore parler de science?

7. L’état de nos connaissances

a) Il y a eu des animaux qui ont vécu il y a des milliers d’années.
b) Il y en a qui sont en train de disparaître.
c) Si certains animaux complexes ont disparu, il continue à y avoir des créatures extrêmement simples unicellulaires (à une cellule).
d) Les fossiles n’offrent aucune explication quant à l’origine des espèces. Chaque nouvelle espèce apparaît complète; il n’y a pas de formes de transition. C’est aussi le cas pour les soi-disant «ancêtres» de l’homme.
e) Les arbres généalogiques qu’on a inventés (p.ex. pour le cheval) sont de la pure fantaisie. On peut tout aussi bien dessiner les différentes formes de la bicyclette pour arriver à la moto, afin de montrer son «évolution ». En fait, chaque type a été employé et représentait un véhicule intelligemment construit et propre à son usage.
f) Il est impossible, à ce jour, de montrer comment une espèce se serait transformée en une autre. Il n’y a pas l’ombre d’une preuve.
g) La chance est exclue: Eddington a estimé que, si toutes les conditions requises pour qu’il puisse y avoir de la vie sur la terre devaient s’accomplir par hasard (!), il y aurait une chance de 10600 (donc 10 suivi de 600 zéros!) pour la formation d’une seule protéine; c’est un chiffre astronomique dont il résulte une impossibilité statistique totale. – Illustration: La chance serait la même si l’on prenait tous les caractères nécessaires pour imprimer les fables de La Fontaine au complet et les jetait d’un avion, en s’attendant qu’ils se mettent en place prêts à être imprimés.

Ceux qui excluent a priori la possibilité d’un Dieu-Créateur ont recours aux idées les plus invraisemblables pour redonner un élan à l’évolutionnisme. Examinons une des hypothèses avancées:

8. La loi de la récapitulation

Le zoologue Ernest Haeckel (1834- 1919) imagina cette loi en postulant que l’embryologie offrait une preuve de l’évolutionnisme. Selon lui, chaque animal répéterait, pendant sa vie d’embryon, l’histoire de son évolution passée. Ainsi pour les mammifères: cordon médullaire (de l’épine dorsale) => branchies =>coeur (1 ou 2 ventricules). On en déduit qu’ils ont passé par les stades de transition: amibe =>poisson => reptile =>mammifère simple => variété moderne.

Mais il est évident que c’est une simplification gratuite du problème. Les étapes de l’embryon ne correspondent pas ou très rarement à un ancêtre probable. Ainsi l’embryon humain ne ressemble jamais à un singe. Le professeur Kellog dit: «La loi de la récapitulation est généralement fausse ».

L’absurdité de cette loi devient évidente en prenant l’exemple du papillon. Vu que la chenille devient chrysalide (souvent sous forme de cocon immobile), l’ancêtre du papillon aurait été un animal sans mouvement, sans sexe, ne se nourrissant pas, composé d’une gelée crémeuse sans organes…

Conclusion: comme la loi de la récapitulation est une pure spéculation, toute la chaîne de la transformation des espèces imaginée par l’hypothèse évolutionniste à partir d’une protéine initiale due au hasard est scientifiquement intenable.

Explication

Les embryons des mammifères se ressemblent parce qu’ils passent par des stades physiologiques ayant les mêmes fonctions de base (respirent de l’oxygène, ont des lymphes, du sang, un coeur, des muscles, etc.). Ils sont donc bâtis de la même façon pour vivre dans la matrice maternelle de la manière la plus efficace et économique. Quant aux «branchies », on a prouvé que ce ne sont pas des branchies du tout. Si la loi de récapitulation prouve quelque chose, elle prouve que les mammifères ne descendent pas du poisson.

Je ne m’arrêterai pas à la fiction du «big-bang» (= immense explosion) qui serait à l’origine de l’univers. Depuis quand une explosion a-t-elle jamais produit autre chose que destruction et désordre? Et puis: explosion de quoi? Les corps célestes tournent avec une telle précision que leurs trajectoires sont calculables à l’avance. Seule une impulsion mathématiquement exacte reçue de l’extérieur peut expliquer ce phénomène. La création de l’univers par un Dieu omnipotent en est la seule explication logique.

Conclusion inéluctable:

L’évolutionnisme est une idéologie, voire une religion, et non une science.

B. La création: le monde spirituel

Comme le monde spirituel ne peut s’expliquer, on le passe tout simplement sous silence. Mais c’est en tenant compte de la dimension spirituelle que la nécessité d’une création éclate le plus brillamment.

Genèse 1 nous dit que Dieu créa la matière, l’espace et le temps – en un mot: l’univers. Après avoir créé tout ce que la terre contient, il créa l’homme. Il lui donna une intelligence en lui insufflant l’esprit, de sorte que nos pensées ont une valeur, ainsi que nos jugements sur le vrai et le faux, le juste et l’injuste, le beau et le laid.

Que ferait la beauté dans une nature devenue ce qu’elle est par pur hasard (comme si le hasard pouvait «faire» quoi que ce soit)? Aucune théorie de l’évolution ne peut être invoquée pour expliquer la beauté. Au contraire: les longues plumes du paon p.ex. sont belles mais le gênent plutôt s’il est poursuivi par un renard… Selon Darwin, ces couleurs auraient été évoluées pour attirer la femelle. Que dire alors des chenilles aux belles couleurs? ou des couleurs flamboyantes du soleil couchant?

Comment se fait-il que nous puissions jouir de la beauté du monde, de la belle musique, de la poésie, etc? C’est que la matière, même l’organisme vivant (tels les animaux, l’homme et la femme), n’est pas tout, comme l’évolutionnisme l’implique sur toute la ligne. On n’a qu’à observer un crétin.

Dieu a créé le monde. C’est une révélation. Elle ne peut être prouvée par la science mathématique, chimique, biologique, etc. Pourtant, la création est un fait évident, comme le dit Romains 1.18- 23, qui évoque «les perfections invisibles de Dieu qui se voient fort bien depuis la création du monde» en révélant «sa puissance éternelle et sa divinité», de sorte que ceux qui ne veulent pas se rendre à cette évidence «retiennent injustement la vérité captive». Aussi sontils «inexcusables, puisque, ayant connu Dieu» (en considérant la création), ils ne l’ont pas honoré comme tel, «mais se sont égarés dans de vains raisonnements » (tels que l’évolutionnisme; soit dit en passant: l’idée de l’évolutionnisme existe depuis des millénaires dans les philosophies orientales). Résultat: «Leur coeur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres». Qui saurait mieux dire?

Personne ne peut prouver ni l’évolutionnisme ni la création par Dieu. C’est une question de foi: on croit l’un ou l’autre. Hébreux 11.3: «C’est par la foi que nous comprenons que le monde a été formé par la parole de Dieu» (comme le dit bien Genèse 1), «de sorte que ce qu’on voit ne provient pas de ce qui est visible». Toute autre explication taxe notre crédulité et se base sur un tissu d’improbabilités flagrantes.

Le récit de Genèse 1, qui a pour but de révéler que Dieu a tout créé, n’est pas un simple symbole. Il relate l’histoire de la création; c’est le début de l’histoire de la terre et de l’humanité. Car comment croire qu’un enseignement biblique juste résulterait de données fausses? Si les faits présentés par la Bible dans leur déroulement temporel sont faux (des mythes ou des légendes), alors l’enseignement qu’on en tire est faux aussi! Et de toute façon, pourquoi le Dieu-Créateur nous donnerait-il une fausse impression par le récit de la création? Comment Moïse pouvait-il écrire le récit de la création dans l’ordre correct, si Dieu ne le lui avait pas révélé?

Ce que le chrétien peut et doit donc affirmer avec certitude, c’est que la Bible dit vrai:
a) Dieu a créé le monde (ciel, terre, toute vie biologique), quelque méthode qu’il ait pu employer.
b) Le récit de Genèse 1 est entièrement vrai et non seulement symbolique.
c) L’homme est une création spéciale de Dieu, même s’il a été créé de matériaux déjà existants (Genèse 2).

Réflexion: Si le récit de Genèse 1 ne correspond pas à la vérité qu’il affirme, comment pouvons-nous faire confiance à la Bible dans sa totalité? Le début de la Bible ne pose-t-il pas le fondement de la révélation tout entière?

Déduction: Tout honneur revient à Dieu seul. Le but de la création est la glorification de Dieu.

NB: Si les sources ne sont pas toujours indiquées, je peux en garantir la véracité. Je remercie M. Olivier Wetter d’avoir relu le texte et d’y avoir apporté quelques suggestions et rectifications pertinentes.