PROMESSES
Lire la Bible avec prière est essentiel, car
«Ce que je ne vois pas, montre-le moi» Job 34, 32.
«Ouvre mes yeux et je verrai les merveilles qui sont dans ta loi» Ps. 119,18.
Dieu répond et fait comprendre, car
«II leur ouvrit l’intelligence pour entendre les Ecritures» Luc 24, 45.
«Qui enseigne comme LUI?» Job 36, 22.
- Edité par Cousyn D.
Sous ce titre, nous nous proposons de publier quelques articles en forme d’interrogatoire de la Bible, Parole de Dieu, en suivant l’exemple des chrétiens de Bérée qui «examinaient chaque jour les Ecritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact. » Actes 17/11.
L’enquête d’aujourd’hui est consacrée à saint Paul, apôtre des nations. Nous nous arrêterons bien plus à personnalité qu’à son oeuvre. Nous laisserons de côté les étapes importantes de sa vie (conversion, voyages), de même que ses épîtres.
– Paul était-il israélite ou romain?
– Romain. Cette bourgeoisie, je l’ai par naissance…(Actes 22/27-28 et Actes 16/38), et Israélite. Je suis Juif. (Actes 21/39 et 22/2).
Un Israélite peut, tout en étant de la race d’Abraham, devenir possesseur d’un passeport suisse, par exemple. Il ne s’agit donc pas d’une contradiction, mais d’une réalité très fréquente dans les pays hospitaliers.
– A propos de passeport, quel était son nom?
– Saul, de Tarse (Actes 9/11).
– La Bible, pourtant, le nomme très souvent Paul, pourquoi?
– La raison de ce changement ne nous est pas donnée explicitement par la Bible. On ne peut que constater trois choses:
1) Saul est le nom employé par la Bible pour le grand apôtre, jusqu’à son premier grand voyage missionnaire décrit par les Actes (Actes 13/9).
2) Paul est le nom utilisé par la Bible pour le grand apôtre, dès ses premiers contacts avec les païens décrits par les Actes des apôtres.
3) Paul parlant de lui-même dans ses épîtres dira toujours: moi Paul (et jamais: moi Saul).
On pourrait trouver quelques explications à ce changement de nom (par ex.: Il pouvait avoir ce nom dès sa naissance comme cela était souvent le cas pour les juifs de la dispersion), mais nous nous efforçons de tenir uniquement compte de ce que la Bible nous montre clairement.
– Pourquoi Saul de Tarse?
– Parce qu’il est né à Tarse, en Cilicie (Actes 22/3).
Cette ville est appelée aujourd’hui Tarsus. Elle se trouve en Turquie et compte environ 33000 habitants.
– On parle de Saul, de Tarse, né à Tarse, et pourtant on le trouve à Jérusalem, approuvant le meurtre d’Etienne. Que s’est-il passé?
– Nous l’avons vu, Saul est né à Tarse, et ses parents…
– A propos de ses parents, que sait-on d’eux?
– A vrai dire assez peu de chose. Paul parle de ses parents…«distingués parmi les apôtres» (Rom. 16/11). S’agit-il de son père et de sa mère? Il est difficile de le prouver. Il peut s’agir plutôt d’une proche parenté, d’un clan familial.
– Sait-on de quelle tribu était l’apôtre Paul?
– De la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d’Hébreux (Phil. 3/5).
– Fermons cette parenthèse et revenons à la question posée plus haut. Paul est né à Tarse et se trouve brusquement à Jérusalem. Qu’y faisait il?
– Paul est envoyé pour son instruction à Jérusalem, alors qu’il est encore très jeune (Actes 22/3). Il reçoit son instruction aux pieds de Gamaliel.
– Qui est ce Gamaliel?
– C’était un pharisien, docteur de la loi, un homme écouté de tout le peuple (Actes 5/34). Un discours de Gamaliel sauva les disciples d’une mort à peu près certaine (Actes 5/34-39).
– Quelle instruction a-t-il reçue?
– Une formation de spécialiste. Paul lui-même nous donne quelques précisions:
«…instruit selon l’exactitude de la loi de nos pères…» (Actes 22/3). Ce qui signifie non seulement une étude de tout l’Ancien Testament, mais aussi des coutumes, des traditions et des tendances (il divise un jour ses accusateurs. Voyez, à ce sujet, Actes 23/6 et suiv.). Toutes ses épîtres nous montrent également son érudition.
«…quant à la loi, pharisien; …quant à la justice qui est par la loi, sans reproche…» (Phil. 3/5-6). Paul connaissait la loi pour pouvoir se dire sans reproche.
Pharisien, il faisait partie de l’élite intellectuelle de son pays. Bien que jeune encore, il joue déjà un rôle important au sein de sa nation, bien que ce rôle ne soit pas particulièrement glorieux:
Paul consent à la mort d’Etienne (Actes 8/1), il ravage l’Eglise (Actes 8/3), il est mandaté pour arrêter les chrétiens (Actes 9/1-2, etc.). Voyez vous-mêmes comment Paul jugea par la suite cette activité: I Cor. 15/9, Gai. 1/13, Phil. 3/6, I Tim.1/13.
– N’a-t-il reçu qu’une formation intellectuelle?
– Non. Il a appris un métier manuel: faiseur de tentes. (Actes 18/3). Il lui est arrivé d’exercer ce métier une fois ou l’autre, lors de ses voyages missionnaires.
Comme nous l’avons déjà dit au début de cet article, nous ne parlerons pas de sa conversion, ni de ses voyages. Tout cela est détaillé dans le livre des Actes des apôtres. Nous passerons sous silence la période intermédiaire, de sa conversion à ses voyages missionnaires décrits par les Actes, car ici nous n’avons pas assez de détails(Gal.1/18-2/1). Enfin, comme la Bible ne dit rien de ses dernières années, nous nous tairons aussi à ce sujet.
En revanche, nous verrons maintenant ce que Paul pense de certains problèmes actuels. Nous le ferons d’une façon brève et très condensée, en vous proposant, chers lecteurs, de l’étudier pour votre compte, soit isolément, soit en groupe.
Le problème de l’insatisfaction:
Paul, habitué à ne «faire aucun cas de sa vie» (Actes 20/24) ne parle pas beaucoup de la satisfaction personnelle, absorbé qu’il est par l’écrasant travail d’apporter la Bonne Parole au monde. Dans Phil. 4/11-13, Paul nous apprend une chose importante, c’est que la satisfaction n’est pas un don, mais un apprentissage: «…j’ai appris à être content…» Un apprentissage long peut-être, coûteux même, mais indispensable pour la vie du chrétien.
L’apôtre nous enseigne encore quelque chose: c’est qu’il a appris à être satisfait dans la richesse et la pauvreté. L’insatisfaction n’est qu’une forme de l’égoïsme, cet égoïsme qui devrait être banni de la vie du chrétien, car chaque enfant de Dieu devrait faire cette expérience que Paul résume si bien: «Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi» (Gal. 2/20). Il n’y a donc plus de place pour le MOI si souvent insatisfait.
Le problème des jeunes:
Paul s’adresse directement aux jeunes.
I Tim. 4/11-12, 16 | Un encouragement pour tous ceux qui pourraient penser: «Je suis trop jeune pour faire ceci, cela…» |
I Tim. 5/1-2 | L’attitude que Paul recommande aux jeunes. |
II Tim. 2/22-23 | L’attitude devant les convoitises. |
– Quel est le message de Paul à l’homme du 20ème siècle?
– Le message que Paul adressait au début de l’ère chrétienne est le même pour l’homme du 20ème siècle, qu’il soit blanc, noir, jaune ou rouge, quels que soient son rang, sa richesse, son ministère, son travail, sa mission dans le monde, sa religion. Nul homme ne peut s’y soustraire:
DIEU donc | (pas Paul, ni une divinité quelconque, ni même un prophète ou un ange) |
ayant passé par-dessus les temps de l’ignorance | |
ORDONNE | (ce n’est pas une recommandation, c’est un ordre) |
MAINTENANT AUX HOMMES | (pas demain, car c’est le jour du diable) |
que TOUS | (aucune exception) |
en TOUS LIEUX | (aucune exception, ni de personnes, ni de lieux) |
ILS SE REPENTENT | (le premier pas vers un salut éternel). |
Condition sine qua on (Actes 1730). |
En guise de conclusion, nous aimerions souligner deux choses qui nous ont particulièrement frappés lorsque nous nous sommes penchés sur la vie de saint Paul:
Paul, le chef, le grand missionnaire, l’envoyé extraordinaire de Dieu en mission spéciale,
a travaillé de ses mains (Actes 20/34, I Thess. 2/9)
a) pour subvenir à ses besoins (ce qui, à première vue, pourrait sembler absolument normal),
b) pour subvenir aux besoins de ses compagnons d’oeuvre (c’est là que son exemple est admirable).
Quelques remarques s’imposent. Paul se trouvait peut-être dans une région économiquement pauvre (ce qui reste à prouver). L’église locale naissante n’avait pas encore la vision des nécessités matérielles. Il n’y avait peut-être pas de chrétiens capables d’aider l’apôtre et ses compagnons. On pourrait émettre encore beaucoup de suppositions, mais quant à nous, nous nous sommes posé une question: Est-ce que Dieu ne voulait pas, par ce moyen, donner plus de force et d’efficacité à la prédication et au témoignage de Paul?
Le deuxième fait que nous aimerions mettre en évidence est celui-ci : Elevé selon l ‘ e x a c t i t u d e de la loi (Actes 22/3). Quelle différence entre cette connaissance que l’apôtre avait, et la nôtre qui, si souvent, sent l’amateurisme à 100 km à la ronde. Tirons aussi un parallèle entre nos connaissances professionnelles et notre connaissance biblique. Recherchons cette dernière, non pas pour enfler notre savoir, mais pour apprendre à connaître la volonté de Dieu à notre égard et pour v i v r e selon cette volonté.
- Edité par Droz F.
Ce livre se présente sous la forme d’un dialogue entre l’Eternel et Habakuk. En le lisant, nous sommes émerveillés de constater la liberté de communion entre le prophète et son Maître: les révélations qui en découlent ne sont que les conséquences de l’intimité avec le Tout-Puissant. S’il en est de même pour nous chrétiens, nous irons de progrès en progrès, dans une connaissance bénie de sa merveilleuse Personne.
Ch. 1: 2-4. Habakuk s’adresse à Dieu pour lui dénoncer une violation continuelle de la loi parmi le peuple. Du fait de son attachement à Dieu il lui est accordé une sensibilité accrue en face du péché d’Israël. Ce peuple devrait honorer Dieu et être un modèle de sainteté et de sagesse, mais non un puits de ténèbres.
Ch. 1, 5-11
Dieu répond â la remarque d’Habakuk, en lui prouvant qu’il n’est pas insensible aux mauvaises actions de son peuple. Le plan divin, selon lequel Dieu va le châtier, est dévoilé au prophète. Israël, s’étant détourné de Dieu, devra lutter contre les Chaldéens, peuple déiste, idolâtre, rempli d’orgueil, mais extrêmement fort. «Cela n’arrive-t-il pas à Israël, parce qu’il a abandonné l’Eternel, son Dieu, lorsqu’il le dirigeait dans la bonne voie?» (Jérémie 2, 17).
Ch. I, 2-17 et II, 1. Habakuk reprend la dialogue, mais son attitude n’est plus la même. La lourde répression annoncée pour Israël par le moyen des Chaldéens amène le prophète à plaider pour son peuple:
A. Il fait valoir que le degré de méchanceté est plus grand chez l’agresseur;
B. Il fait valoir la joie sans égale qu’aurait Babylone à vaincre Israël;
C. Il fait valoir l’insatiabilité de ce peuple destructeur.
Bien que le prophète ne proteste pas contre le choix du moyen pour exercer le jugement divin, il demande à Dieu: «Qui l’arrêtera?» Et c’est l’attente de la foi. Habakuk veille pour ne pas manquer le rendez-vous avec son Dieu, car il Le sait saint et juste.
Pour le chrétien, l’image est frappante. Satan rôde autour de nous: «Qui l’arrêtera?», demandons-nous au Seigneur. En Christ est la réponse: Soyons des sentinelles vigilantes, attentives aux prescriptions divines, pour ne manquer aucune bénédiction.
Ch. Il, 2-6. La réponse de Dieu est dévoilée. Des moments difficiles sont annoncés; le seul refuge pour le juste sera la foi. Celle-ci se présente comme un combat et non comme un repos: de sombres jours de châtiment pour Israël. Aux ambitions des Chaldéens, Dieu répond non, car ils ne seront là que pour servir à Sa gloire.
La longue course de guerre de Satan est aussi bientôt à son terme. Dieu a rendu son jugement à cet égard, il y a deux mille ans déjà.
Ch. Il, 6-20. Les malheurs annoncés par Dieu concernent tous Babylone la dévastatrice. Celle-ci espère baser son luxe et son rang sur des biens mal acquis, provenant de l’injustice et du pillage. Le «MOI» aveugle cette nation; l’idolâtrie la caractérise. Mais Dieu a les yeux tournés vers son peuple: il ne permettra pas le joug étranger au delà du temps du châtiment. C’est pourquoi Babylone est déjà jugée.
Arrêtons-nous en face de l’enseignement de Dieu: les plans divins sont d’irrévocables décisions que rien n’arrête, pas même le feu ou le sang. La position du chrétien est claire: rechercher la face du Seigneur doit être le but de ses investigations, de peur de travailler en vain, de se trouver les mains vides au jour du jugement!
Ch. III. Ces quelques versets sont consacrés à la prière du prophète. Elle résume l’humilité, la patience et l’attente de la foi, face au plan divin maintenant révélé.
L’attitude d’Habakuk préfigure celle du chrétien en face de la Parole de Dieu. Le malheur est-il à la porte? Peut-être, mais l’attente de la victoire de Dieu ne sera pas vaine pour le chrétien, car «toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu» (Rom. 8, 28). Dieu veut, pour son peuple, la bénédiction, hors de la main du méchant. «Celui qui vous a appelés est fidèle et c’est lui qui le fera» (I Th. 5, 24). Que notre part soit donc une foi que rien n’arrête, en notre Sauveur! Envers et contre tout, accrochons-nous à Dieu et à ses multiples promesses de présence et de délivrance: La victoire de la foi apparaîtra lors de l’avènement de notre Maître!
- Edité par Cousyn Bernard
Qu’est-ce qu’une Bible à parallèles?
C’est une Bible qui indique pour chaque verset la référence d’autres passages des Ecritures où une pensée analogue se retrouve. On voit immédiatement l’intérêt de cette présentation: si je lis une phrase dont je ne comprends pas bien le sens, je consulte les «parallèles», et souvent un détail supplémentaire, une nuance nouvelle m’expliquent la signification du premier passage. L’Ecriture reste le meilleur commentaire de l’Ecriture.
L’interprète du texte sacré, le Saint-Esprit, se sert le plus souvent d’un autre texte inspiré pour éclairer la pensée de Dieu.
Récits parallèles:
Dans les Evangiles, les parallèles nous permettent de retrouver immédiatement la relation du même événement par les autres évangélistes. En comparant les différents récits, nous découvrirons une foule de détails particuliers à chacun d’eux. L’ensemble nous fera apparaître l’événement avec un relief tout nouveau. La comparaison de ces différentes versions du même fait nous aidera aussi à comprendre le point de vue sur lequel chaque évangéliste s’est placé. Il existe des éditions des Evangiles où les récits du même événement sont imprimés en colonnes parallèles pour faciliter la comparaison. La plus pratique de ces «synopses» est celle du Père Lagrange, traduite en français par le Père Lavergne.¹
Les parallèles rendent les mêmes services dans les livres des Rois et des Chroniques, quelquefois dans des livres historiques et prophétiques. Mais là ne s’arrête pas l’utilité des parallèles.
Ancien et Nouveau Testament
Souvent les auteurs du Nouveau Testament citent les écrits de l’Ancienne Alliance. Il est toujours utile de relire le passage cité dans son contexte d’origine – de même qu’il est précieux, dans sa lecture de l’Ancien Testament, de voir quelle application le Saint-Esprit a tirée de ces passages en les inspirant aux auteurs du Nouveau Testament. Les parallèles permettent de tirer les fils dans les deux sens.
¹ Synapse des 4 Evangiles. Ed. Gabalda, Paris (1960)
La Bible explique la Bible
Souvent la série des parallèles commence par des références à des passages du même livre. Si nous lisons, par exemple, un verset de l’épître aux Romains sur la justification par la foi, les parallèles nous renverront aux autres versets du même chapitre, puis des autres chapitres des Romains où l’apôtre développe la même pensée. Ensuite, ils nous adressent aux Galates et aux Philippiens, où l’apôtre expose la même doctrine. De là, nous sommes peut-être renvoyés aux Corinthiens ou aux Ephésiens, où nous retrouvons encore les mêmes développements, avec des nuances et des pensées supplémentaires. En poursuivant l’étude des passages parallèles à travers l’ensemble des épîtres de Paul, nous verrons peu à peu se développer sous nos yeux toute la doctrine de l’apôtre. Les références nous adresseront aussi, en passant, à une parabole des évangiles (le publicain qui rentra justifié chez lui), à une épître de Pierre ou de Jean, ou à un prophète de l’Ancienne Alliance. Ainsi, nous découvrirons l’unité profonde de la révélation biblique, de l’Ancien au Nouveau Testament.
Souvent les parallèles nous indiquent aussi un récit biblique illustrant une vérité abstraite énoncée dans un livre dogmatique.
Etude d’un sujet
Pour étudier un sujet à l’aide d’une Bible à parallèles, on part d’un verset bien significatif où ce thème est exposé clairement. On le note sur une feuille et on marque au-dessous, l’une sous l’autre, toutes les références parallèles indiquées, en ayant soin de laisser entre elles la place nécessaire pour recopier chaque verset.
Cela fait, on marque devant la première référence un petit signe – un point, par exemple – pour indiquer que tous ses parallèles ont été notés. On poursuit sa recherche à partir du deuxième verset, c’est-à-dire que l’on note toutes les références parallèles du premier passage trouvé à partir du texte d’origine. On continue ainsi, étendant de plus son champ d’investigation, en prenant bien soin de cocher un passage chaque fois qu’on aura tous ses parallèles.
Quand pourra-t-on s’arrêter?
Il est évident que l’on retrouvera, au cours de son étude, des passages déjà notés. On en trouvera également qui n’ont plus trait au sujet qui nous intéresse. On raiera alors leurs références et on renoncera à rechercher leurs parallèles. Ainsi, on aboutira après quelque temps, à une série d’impasses et, si on a bien choisi son verset de départ, il y a de fortes chances pour qu’on ait couvert l’essentiel de ce que la Bible nous dit sur ce sujet. Si on possède une concordance ou un dictionnaire, on peut d’ailleurs vérifier s’il n’y aurait pas de versets où le mot essentiel se retrouve et que l’on n’aurait pas relevés. La Bible à parallèles permet des recherches plus variées que la concordance car on peut même rapprocher des passages, qui n’ont aucun mot-clé en commun et qui pourtant illustrent la même pensée.
Il existe deux Bibles à parallèles françaises, l’Edition de la Maison de la Bible, avec les parallèles groupés dans une colonne centrale, et celle de l’Alliance biblique universelle, avec des parallèles à la fin des versets.
La première est plus volumineuse et d’un transport moins pratique, mais ses parallèles sont plus nombreux, elle convient mieux comme Bible d’étude. La deuxième est plus commode, surtout pour ceux qui voyagent beaucoup.
Ceux qui voudraient voir groupés ensemble tous les parallèles d’un passage biblique les trouveront dans «The Treasury of Scripture Know-ledge» {S. Bagster, 80, Wigmore Street, London W. 1.), qui contient 500 000 références. Même ceux qui ne savent pas l’anglais pourront se servir de cet ouvrage, il suffit de connaître l’abréviation des livres bibliques en anglais, pour rechercher les passages indiqués.
Tous ces instruments de travail sont très précieux pour notre étude de la Parole de Dieu, cependant, souvenons-nous que seul le Saint-Esprit peut nous en ouvrir la vraie compréhension et que, par conséquent, la prière reste l’instrument essentiel.
SI NOTRE COEUR NOUS CONDAMNE
Il y a des jours où nous sommes accablés par la vision de notre propre insuffisance, de nos manquements, de notre incapacité à marcher dans la lumière de Dieu. Aux croyants déroutés par les doutes et les craintes, tremblant devant Dieu, recherchant une nouvelle assurance de foi, et un contact plus intime avec Dieu, l’apôtre Jean affirme, en les consolant, que «Dieu est plus grand que notre coeur et il connaît toutes choses» (I Jean 3: 20). Il est un juge parfait, plus juste, plus équitable que le coeur humain ne pourra jamais l’être. Lui, étant omniscient, sachant tout, est attentif à tout. La grandeur de Dieu, révélée au travers de sa vision parfaite du coeur de l’homme, permet à la paix de renaître. Le verdict de notre conscience n’est ni infaillible, ni final. Mais nous pouvons toujours en appeler au Dieu qui voit tout et qui connaît nos pensées secrètes, nos aspirations, la réalité de notre reconnaissance. «Tu sais que je t’aime», disait Pierre à Jésus, peu de temps après avoir chuté…
- Edité par Kuen Alfred
De tout homme, il peut être dit: «II est tel que sont les pensées de son âme.» Prov. 23, 7.
Moïse, Samson, deux visions du subconscient et de son influence sur le caractère. Ni l’un, ni l’autre ne savaient: le premier, que «la peau de son visage rayonnait»; le second, que «l’Eternel s’était retiré de lui.»
Deux traits saillants de leur vie:
Celui d’une gloire inconsciente;
Celui d’une faiblesse insoupçonnée.
Tous deux, états de services remarquables, héroïques, dans le cadre du onzième chapitre de l’épître aux Hébreux. Mais, contraste frappant de vocation, de talent, de destinée.
MOISE: Homme de Dieu, instruit, libérateur, législateur, auteur du Pentateuque; établit le rituel lévitique pour un peuple immortel; apporte la loi de Jéhovah à Israël; ramène Israël à Jéhovah. Un des plus grands caractères de l’Ancien Testament, toujours honoré.
Le verdict divin est: «Il a été fidèle dans toute la maison de Dieu.»
SAMSON: Homme du peuple, confiant en sa force capable de tous les « trucs ». Vie locale, courte, tragique; guerrier solitaire, capricieux; n’a écrit qu’une sentence. Sa carrière se termine dans la catastrophe qu’il a provoquée, apparemment sans succès durable. Le verdict divin est: «II commença à délivrer Israël.»
La beauté de la Sainteté sur la face de Moïse:
Elle a commencé à briller en Egypte, lorsqu’il préféra l’opprobre du peuple aux fastes de la cour.
Elle prit de l’ampleur à Madian, où il entendit Dieu lui parler dans un buisson ardent.
Elle s’incrusta dans son coeur, quand, dans le creux du rocher, la gloire de Dieu passa devant lui.
Il proclama: «Eternel, Dieu, miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité.»
La profondeur de son âme était: «Seigneur, fais-moi voir ta gloire.»
L’apôtre Paul explique tout cela dans II Cor. 3, 7-8.
N’avait-il pas vu Etienne avec le visage pareil à celui d’un ange? Combien de prophètes et de martyrs, hommes et femmes, au travers des âges, dans des conditions les plus diverses, ont rayonné parce qu’ils vivaient en Dieu? Ils n’ont peut-être jamais su le bien que leur témoignage a procuré à leur entourage.
Le tragique de la défaite d’un invincible guerrier:
En prison, aveugle, lié à une meule de moulin, comment Samson a-t-il perdu sa puissance?
En perdant le sens de sa vocation, le contrôle de soi-même; en brisant ses voeux; en livrant son secret.
Sa mission était de révéler que l’Eternel tient aussi en son pouvoir la force physique. Il en conçut orgueil et abus de confiance en lui-même. Dieu l’abandonna quand il eut abandonné Dieu. Le tréfonds de son âme était: «Je me tirerai d’affaire comme les autres fois, et je me dégagerai.» Hélas …!
Proverbes 4, 23 «Garde ton coeur plus que toute autre chose.» Car il y a encore aujourd’hui ceux qui, comme Samson, font des compromis, usent d’expédients, tournent le dos à Dieu.
Sommes-nous conscients des beautés d’un caractère régénéré par la grâce du Sauveur?
Galates 5, 22 «Le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance. La loi n’est pas contre ces choses.»
- Edité par Ferazzini Willy
Un vieux dicton dit: «Parle, afin que je te connaisse». En effet, il y a un sens profond dans la parole que nous utilisons pour nous révéler à nos semblables.
L’homme s’extériorise de plusieurs manières; par la musique, la peinture, la sculpture, mais la parole est l’expression la plus parfaite et la plus riche de l’être humain. Au commencement était la Parole (Jean l, 1 ). Ta parole est la vérité.
Sommes-nous conscients de la puissance de la parole dans la propagande politique? Il en est de même dans l’évangélisation et le travail missionnaire; car la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Dieu (Rom. 10, 17). A la pentecôte, Pierre, par plusieurs paroles, les conjurait et les exhortait, disant: «Sauvez-vous de cette génération perverse» (Act. 2, 40).
POURQUOI TROUVONS-NOUS LE LANGAGE FIGURATIF?
Dans le jardin d’Eden, la parole était directe entre le créateur et sa créature: «Ils entendirent la voix de l’Eternel Dieu qui se promenait dans le jardin au frais du jour… et l’Eternel Dieu appela l’homme et lui dit: «Où es-tu?». Avec la chute, l’homme quitta la sphère spirituelle où il se mouvait pour tomber dans la sphère charnelle. Nos premiers parents furent chassés d’Eden, dès lors «nous sommes tous errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin» (Es. 53, 6).
Pour l’homme déchu, privé de la grâce de Dieu, la vérité lui est un mystère. Dieu dit à Aaron et à Marie: «S’il y a un prophète parmi vous, moi l’Eternel, je me ferai connaître à lui en vision, je lui parlerai en songe. Il n’en sera pas ainsi de mon serviteur Moïse qui est fidèle dans toute ma maison, je parle avec lui bouche à bouche et en me révélant clairement et non en énigmes» (Nomb.12, 6-8).
POUVONS-NOUS INTERPRETER LE LANGAGE FIGURATIF? OUI
Il nous serait impossible de saisir le sens de toutes les ordonnances de la loi, des sacrifices et du culte lévitique. «image et ombre des choses célestes» (Héb. 8, 5). «Car toutes les choses qui ont été écrites le sont pour notre instruction» (Rom. 15, 4).
Comment comprendre la prophétie et l’Apocalypse? En évitant de tout symboliser et d’appliquer à l’économie de l’église, qui est d’origine céleste, des prophéties dont l’accomplissement ne peut se concevoir que dans l’économie terrestre, soit le rétablissement d’Israël et le millénium. Prenons l’exemple de Il Cor. 5.21. «II a été fait péché pour nous». Dans son entretien avec Nicodème, Jésus montre la nécessité de naître de nouveau pour entrer dans le royaume de Dieu. Au docteur d’Israël fort étonné, Christ dit: «Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle» (Jean 3, 14). Le chapitre 21 du livre des Nombres rapporte que les Israélites désobéissants furent mordus par des serpents brûlants. Sur l’ordre de l’Eternel, Moïse fit un serpent d’airain pour que celui qui était mordu puisse vivre en le regardant. Ce serpent d’airain, image même de ce qui avait fait le mal, devenait le canal par lequel la grâce divine pouvait agir, car ce serpent d’airain (image de Jésus) est le seul remède contre le venin mortel du serpent brûlant (images du péché et de Satan). Jésus a été élevé sur le bois maudit; c’est là qu’est ton Sauveur, contemple-le mon frère, un seul regard et sois sauvé.
Pour faciliter la continuation de notre étude, nous ferons une petite classification:
a) les images
b) les allégories
c) les paraboles
d) les métaphores
e) les similitudes
f) les symboles
g) les types
a) LES IMAGES
Ressemblance ou représentation d’une personne ou d’une chose. Elles ont plusieurs significations, selon leurs usages et applications.
Le lion: | Image de force et de puissance. Le lion de Juda (Apoc. 5, 5). Le diable rôde comme un lion rugissant (I Pi. 5, 8). |
Le vin: | Image du sang (Matt. 26, 26-29; Marc 14, 22-24). Image de la joie (Cant. 2, 4). Il m’a fait entrer dans la maison du vin. Image de la fureur de Dieu (Ap. 14, 10). |
La fleur: | Image d’une vie de courte durée où tout est passager (Job 14, 2; Jacques 1, 10-11). Image d’une vie de richesse et sans soucis (Matt. 6, 28; Luc. 12, 27). |
b) L’ALLEGORIE
Un seul passage (Gal. 4, 24). Figure du discours qui présente à l’esprit une chose par une autre. L’allégorie ne réclame pas, comme la parabole, une interprétation qui vienne du dehors; elle la renferme elle-même.
c) PARABOLE
Grec, «parabolé». Mettre une chose auprès ou devant une autre pour les comparer.
Hébreux, «maschal». Enigme.
Une méthode de l’art oratoire, illustrant une vérité par des comparaisons tirées de la vie courante. On ne peut identifier la parabole évangélique avec la fable, car la parabole veut représenter une vérité spirituelle; la fable a un autre but, elle se rattache à la terre et ne s’élève pas au-dessus d’elle, son but est d’inculquer des maximes de prudence, de prévoyance et de morale humaine. Elle ne se trouve pas dans la Bible et ne s’élève jamais jusqu’à condamner le péché comme péché. Les relations des bêtes entre elles n’ayant rien de spirituel ne peuvent offrir aucune analogie avec les vérités du royaume de Dieu. L’homme appelé à dominer sur les animaux, selon la volonté du Créateur, peut servir, dans la parabole du berger, à illustrer les rapports de Dieu avec l’homme. La parabole diffère de la fable en ce qu’elle se meut dans un monde spirituel et ne renverse jamais l’ordre naturel des choses. La parabole diffère du mythe, car ce dernier se présente non seulement comme porteur de vérité, mais comme la vérité elle-même. Tandis que dans la parabole, on voit la différence entre le fond et la forme, entre le vase précieux et le vin plus précieux.
Dans Matt. 13, 10-17, les disciples demandent à Jésus «pourquoi parles-tu en paraboles?». Le Seigneur répond: «C’est pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu’en voyant, ils ne voient pas, et qu’entendant, ils n’entendent pas, ni ne comprennent». Comment comprendre la réponse du Christ? Pour en saisir la signification, prenons l’exemple de la nuée qui conduisit les Hébreux à travers la Mer Rouge. Elle fut ténèbres pour les Egyptiens qui poursuivaient le peuple de Dieu, mais elle fut lumière pour les Israélites (Ex. 14, 20).
Il en est de même pour les vérités bibliques: ténèbres, incompréhensibles pour le monde, ne sont-elles pas une source de vie et de bénédictions pour le racheté?
d) METAPHORES
Grec métaphora = transport. Figure de rhétorique par laquelle on transporte la signification propre d’un mot à une autre signification, qui ne lui convient qu’en vertu d’une comparaison sous-entendue. Expression introuvable dans la Bible.
Vous êtes la lumière du monde (Matt. 5, 14).
Vous êtes le sel de la terre (Matt. 5,13).
e) SIMILITUDE
Latin similis = semblable. Ressemblance, analogie, conformité. Expression se trouvant dans la traduction J. N. Darby (Osée 12, 11; Jean 16, 25-29). (Trad. Segond indique parabole).
f) SYMBOLE
Grec symbolon. Expression introuvable dans la Bible.
Figure ayant une signification conventionnelle, gardant toujours la même signification. Par exemple, le drapeau avec la croix blanche sur fond rouge est le symbole de la Suisse et ne peut s’appliquer qu’à la Confédération helvétique.
Exemples:
Circoncision: parle du dépouillement du vieil homme. (Gen. 17,10-..14).
Lavage: parle de la purification (Ex. 29, 4; Eph. 5, 26).
g) TYPE
Grec «typos» empreinte, imprimer
Expression de la version J. N. Darby.
I Cor. 10, 11 type = V. Segond = exemple
I Pi. 3,21 antitype = V. Segond = figure
Abraham: | type du Père céleste, tous les deux ont donné leur fils. |
Isaac: | type du sacrifice consentant |
Jonas: | type de la mort de Christ, seulement pour les jours où Jonas fut dans le poisson. |
Il est dangereux d’établir une doctrine sur une image, un symbole ou un type de l’Ancien Testament sans l’appui de textes néo-testamentaires. Le but de cet article est d’aider le lecteur de la Bible en lui donnant quelques jalons lui facilitant l’étude de la Parole de Dieu et l’encourageant à rester dans la simplicité.
OU EST VOTRE FOI ?
Qu’est-ce que la foi?
Une confiance aveugle en Dieu, en l’oeuvre de Jésus-Christ et dans les promesses de la Parole de Dieu.
Votre confiance est-elle ferme, inébranlable? Appliquez votre foi à votre situation, à votre position, à vos circonstances. Ne laissez pas votre situation vous dominer: c’est ce qu’avaient fait les apôtres (Luc 8, 22-25).
La foi est la ferme assurance de l’amour et du pardon de Dieu; elle est aussi, par conséquent, le refus de tomber en panique!
- Edité par Fritschi J.
(Extrait du livre «L’inspiration et l’autorité de la Bible»)
Selon 2 Tim 3.16-17, l’Ecriture tout entière est utile: pour enseigner c’est-à-dire poser le fondement de la vérité divine. «L’étude et la méditation de ses pages est le meilleur cours de théologie et de religion» (A. Monod). «Du ciel, Il t’a fait entendre sa voix pour t’instruire (De 4, 36). «Heureux l’homme. ..que tu instruis par ta loi» (Ps. 94, 12). «Tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction» (Rom. 15, 4) ;
pour convaincre: produire la conviction, réfuter, dissiper l’erreur, qui est plus grave que l’ignorance. L’homme a l’intelligence obscurcie et le coeur endurci (Eph. 4, 18) ; il faut la puissance de la Parole divine pour lui ouvrir les yeux et le persuader de la vérité (Jér. 23, 29; Héb. 4, 12);
pour corriger: ramener sur le droit chemin un enfant de Dieu égaré, lui adresser des avertissements, des reproches, avec l’amour et l’autorité du Seigneur Lui-même. L’homme dévie si facilement dans les domaines de la morale comme de la doctrine; tel un jeune arbre, il a besoin d’un tuteur qui, fermement, le maintienne droit. «Comment le jeune homme rendra-t-il pur son sentier? En se dirigeant d’après ta Parole. .. Je serre ta parole dans mon coeur, afin de ne pas pécher contre toi» (Ps. 119, 9 et 11);
pour instruire dans la justice:
il s’agit d’élever, de former le croyant, par cette éducation spirituelle qui l’amènera à la stature parfaite de Christ. L’Ecriture formera non seulement la pensée, mais le caractère; elle donnera une raison de vie profonde, une philosophie de toute l’existence. «Tes commandements me rendent plus sage que mes ennemis… Je suis plus instruit que tous mes maîtres, car tes préceptes sont l’objet de ma méditation. La révélation de tes paroles éclaire, elle donne de l’intelligence aux simples» (Ps. 119, 98-99 et 130). «Les saintes lettres…peuvent te rendre sage à salut» (II Tim. 3, 15) ;
afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre.
Tel est le but de l’Ecriture: nous conduire au salut par la connaissance du Seigneur, faire de chacun de nous un homme de Dieu, une personnalité accomplie, responsable, prouvant par sa vie et ses oeuvres le caractère divin de la révélation qu’il a reçue.
- Edité par Pache René
I. Dieu, seule source d’autorité
1 Tim. 6.17: seul souverain – roi des rois;
tout est soumis à son règne, sa loi, sa parole.
Mc. 1.22: Jésus-Christ, Parole divine incarnée, parle avec autorité, pas comme les scribes,
Mat. 5.21-22: Il a été dit. ..mais Moi, je vous dis. ..
Mat. 5.28.18: Tout pouvoir m’a été donné. ..
Christ exerce cette autorité par Son Esprit et Sa Parole de vérité.
II. L’Autorité de l’Ecriture
L’Ancien Testament répète 3.808 fois: «Ainsi parle l’Eternel!».
Selon 2 Tim. 3.16, toute Ecriture est inspirée de Dieu.
Si Dieu parle ainsi en l’Ecriture, elle est revêtue de son autorité.
Elle n’affirme pas seulement cette autorité produite par l’inspiration, elle la démontre par son caractère surnaturel:
sa révélation sublime de Dieu,
la figure unique de Jésus-Christ,
l’homme dévoilé dans son être, sa faiblesse, son salut, sa destinée,
le présent et l’avenir annoncés par les prophéties, etc.
«Jamais livre n’a parlé comme ce livre!»
1 Cor. 2.4-5, nous le savons, non par des arguments humains, mais «par une démonstration d’Esprit et de puissance».
III. Autorités rivales
Pourquoi faut-il affirmer «l’autorité souveraine des Saintes Ecritures»? C’est que l’homme est toujours tenté de leur opposer sa propre autorité:
sa volonté rebelle – sa raison indépendante,
ou: son autorité ecclésiastique, ses conceptions religieuses.
C’est la lutte de deux impérialismes.
Luc 19. 14; Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous!
A. L’autorité de la raison humaine
L’homme se veut autonome-il se dit majeur.
Il se dresse contre Dieu et sa Parole: «Dieu a-t-il réellement dit?… Vous serez comme des dieux! » (Gen. 3.1, 5).
On ne veut pas d’une religion autoritaire, ni de la camisole de force d’une Bible inerrante, ni d’un pape de papier….
L’athée fixe lui-même ce qu’il admet ou non.
L’homme religieux qui doute s’érige en juge de la Parole de Dieu. C’est lui qui décide ce qui est inspiré ou non. Il fait le triage des légendes, des erreurs, des «éléments de vérité » dans la Bible!
Quel critère employer? Où s’arrêter?
A qui se fier parmi les docteurs humains?
B. L’autorité du pape
Selon Rome, l’Eglise, antérieure à l’Ecriture, en serait la maîtresse. Elle revêt celle-ci de son autorité, en est seule l’interprète infaillible. Elle complète à son gré l’Ecriture : Apocryphes, tradition, décrets des conciles et du pape infaillible.
Avec cela, Rome permet la critique biblique (Bible de Jérusalem), car son autorité est ailleurs.
En réalité: C’est la Révélation qui a suscité l’Eglise. Les Evangiles, les Actes, les Epîtres écrits pour régler le recrutement, la vie, l’ordre, les ministères, l’activité de l’Eglise.
Cette dernière a reconnu (canon) les livres qui étaient inspirés dès le début.
Elle est la fille non la mère
Elle est la lectrice, non l’auteur
Elle est le témoin, non le juge de l’Ecriture.
La Loi de Moïse, placée dans le sanctuaire, servait de test au comportement du peuple: Deut. 31.24-27.
Toute l’Ecriture, placée à côté de l’Eglise comme une norme, a pour but de l’empêcher de dévier.
C. L’autorité de la volonté rebelle
Le refus d’obéir à l’Ecriture que l’on croit inspirée: …c’est le péché des «évangéliques».
Ne pas soumettre aux ordres de Dieu,
Ne pas conformer sa vie aux vérités révélées,
Mat. 23.37. «J’ai voulu. ..vous n’avez pas voulu. ..
Sur quel point l’autorité de la Bible n’est-elle pas souveraine dans ma vie?
IV. Fruits de la soumission à l’autorité de l’Ecriture
Pour ceux qui croient et obéissent:
l’affranchissement: Jn. 8.31-32
l’unité: Jn. 17. 8, 11
l’autorité dans le témoignage: Il est écrit…
V. Fruits de l’insoumission
Pour ceux qui résistent: le jugement, Jn. 12, 48.
- Edité par Pache René
Mon cher Jean-Louis,
Comme promis dans ma précédente lettre, je vais maintenant te dire ce que la lecture journalière, méthodique et approfondie de la Bible t’apportera, si tu agis comme je te l’ai conseillé.
Elle te donnera, cette lecture, ce dont ton âme et ton esprit ont le plus besoin, soit la nourriture spirituelle par excellence. Elle te permettra également de découvrir les merveilleux trésors que Dieu réserve à tous ceux qui lisent et étudient avec sérieux le saint Livre. En persévérant, dans cette lecture, avec un coeur sincère, tu réaliseras que Dieu s’approche de celui qui Le cherche de cette manière, et lui révèle non seulement quelles sont Ses divines exigences envers Sa créature, mais aussi la grandeur de Son amour pour elle.
En la lisant ainsi, tu découvriras une chose merveilleuse: tu ne seras jamais rassasié de cette lecture, mais éprouveras, au contraire, un constant besoin de la lire et de la relire, en allant de découvertes en découvertes, plus précieuses les unes que les autres.
Tu prendras aussi connaissance des desseins de Dieu envers l’humanité, car la Bible révèle justement que Dieu a un plan merveilleux nous concernant tous. Il consiste essentiellement à permettre à une humanité pécheresse, révoltée contre Dieu, sans relation avec Lui mais totalement assujettie à la puissance de Satan, non seulement de se libérer de cet esclavage, mais d’établir des relations intimes et définitives avec le Créateur. Contrairement aux relations humaines destinées à prendre fin tôt ou tard, celles que Dieu établit avec Sa créature sont éternelles.
Tu découvriras que ce plan a trouvé son accomplissement à la croix du Calvaire, où Jésus fut crucifié, il ya bientôt 2000 ans.
«Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné Son Fils unique, afin que q u i c o n q u e croit en Lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle» (Ev. de Jean 3, 16).
Tu es l’un de ces «quiconque» et appelé, toi aussi, à recevoir Jésus comme Sauveur personnel. Tu es libre d’accepter ou de refuser le salut ainsi offert, de choisir entre la vie et la mort éternelle.
«Choisis la vie afin que tu vives» (Deut. 30, 19). C’est le voeu que je forme pour toi.
André-Georges
- Edité par Promesses
PAUL A CORINTHE
Quelque temps après son départ d’Athènes, Paul a séjourné à Corinthe, la plus grande ville de l’Achaïe. Dans la capitale, il avait attendu Timothée et Silas, espérant qu’ils viendraient l’encourager en réponse à son message envoyé de la solitude de cette petite ville universitaire, jadis importante, mais à cette époque tranquille et éclipsée par sa grande voisine: Corinthe.
Dans cette métropole maritime, Paul fut éprouvé à tous points de vue: matériellement et spirituellement, «se trouvant auprès d’eux dans un état de faiblesse, de crainte, et de grand tremblement» (1 Corinthiens 2 v. 3). L’apôtre y vivait une période très occupée, étreint par la parole, rendant témoignage aux juifs que Jésus était le Christ (Actes 18 v. 5). Il travaillait de longues heures chez ses hôtes, Aquilas et Priscille, pour fabriquer des tentes en poil de chameau, afin de n’être à la charge de personne. Pendant qu’il travaillait, il priait sans cesse, pour que leur foi soit établie et leur espérance affermie (1 Thess. ch. 1 v. 3). Nous pouvons donc imaginer son contentement de voir finalement arriver ses deux compagnons de voyage, précédemment passés par Athènes, et qui avaient appris que Paul était déjà reparti plus loin.
Il semble que Paul était vraiment dans le besoin au point de vue matériel, mais ces deux frères venaient lui apporter les dons de l’assemblée de Philippes et dès cet instant, il se donna tout entier à la Parole. Philippes était la seule communauté à se souvenir des bénédictions reçues de la part du Seigneur par Paul, et des responsabilités à l’égard du serviteur (2 Corinthiens 11 v. 9 et Philippiens 4 v. 15).
Dès leur arrivée, Paul, le missionnaire, questionne ses collaborateurs quant à l’état du témoignage naissant à Thessalonique. Les sujets de louange et d’encouragement sont nombreux, car le dynamisme de leur foi a déjà édifié des croyants des autres parties de la Macédoine et aussi d’Achaïe. D’autres personnes se sont même données au Seigneur comme suite à leur témoignage (1 Thessaloniciens ch. 1 v. 7/8). Ainsi, Paul aurait tant voulu revoir ces chers chrétiens, mais ayant déjà été empêché d’y aller à cause d’une opposition satanique dont la Bible ne nous donne pas de renseignements (ch. 2. v. 17), il décide de leur écrire tout de suite pour répondre à leur désir de le revoir (ch. 3 v. 6). En même temps, il veut corriger certaines erreurs lui semblant susceptibles de les handicaper, tandis que son voeu profond est qu’ils marchent dans la sainteté pour plaire à Dieu (ch. 4 v.1).
Un des problèmes dont souffrait l’église naissante était celui des parents de chrétiens qui venaient de mourir. Ils attendaient si ardemment le retour de Jésus-Christ, qu’il leur était cruel d’envisager que ceux qui étaient dans la tombe allaient être privés de la joie d’une telle rencontre.
Paul est heureux de pouvoir leur dire qu’il y a une espérance chrétienne qui dépasse tout ce que les incroyants connaissent (ch. 4 v. 13), et que cette espérance n’est pas moindre pour ceux qui sont morts. Mais toute médaille a son revers et Paul est attristé de savoir que des chrétiens entendaient «négliger le travail quotidien sous prétexte que le Seigneur allait bientôt revenir» (N. D. B.). Une espèce de manie religieuse, divorcée d’un témoignage véritable, avait amené certains esprits inconséquents à ne plus s’occuper de leurs propres affaires, ni à travailler (ch. 4 v. 11), mais à se tenir au crochet des membres les plus influents de la communauté chrétienne.
Le travail de Paul fut richement béni à Thessalonique, et il est bouleversant de remarquer tout ce qu’ils avaient en si peu de temps compris – sans livres d’étude biblique – au sujet de leur élection chrétienne, cela en recevant pleinement la Parole, avec la joie du Saint- Esprit et malgré les tribulations. Il n’est pas surprenant d’apprendre que, comme aujourd’hui, le diable ait suscité sa cinquième colonne et que les juifs aient critiqué Paul d’être si rapidement parti. Ils l’accusaient de n’être qu’un prédicateur à sensation, qui ne se souciait guère des problèmes et du progrès spirituels de ses nouveaux convertis. Par contre, il semble que beaucoup de grecs s’étaient ouverts à l’Evangile. Il s’agissait de gens fréquentant la synagogue, très impressionnés par la grandeur de la loi de Moïse mais qui, jusqu’à leur conversion à Dieu lors de la visite de Paul, continuaient d’adorer leurs idoles. Voilà un terrain vierge, tout préparé, non endurci par l’orgueil religieux des juifs. Il est facile de discerner une situation similaire, aujourd’hui, dans certaines communautés même évangéliques, où le Saint-Esprit ne peut plus travailler les coeurs, car un état de suffisance et de vanité empêche tout labourage spirituel.
Saisi d’un véritable fardeau pastoral pour ces nouvelles âmes, Paul écrit sa lettre. Elle ne contient que très peu de doctrine théologique, sauf les références eschatologiques des chapitres 4 et 5. L’apôtre veut voir ses enfants spirituels fondés et formés en vue du retour de Jésus-Christ: l’espérance constante du chrétien.
(Avant le prochain article, il est recommandé de lire la 1ère épître aux Thessaloniciens)
- Edité par Tatford B.
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