PROMESSES

Le stylo à bille est une des plus belles inventions de notre temps: faisons-la servir à l’étude de notre Bible. Dans ma jeunesse, lorsque je voulais annoter ma Bible, je devais toujours transporter avec moi une collection de flacons d’encre de Chine; aujourd’hui, il suffit d’un crayon à 4 (ou même 12) couleurs!
La Bible devient surtout nôtre à partir du moment où nous l’annotons, la soulignons, la travaillons personnellement. Il faut, certes, garder le respect du texte sacré, mais rien ne nous empêche d’acheter une Bible spéciale pour l’étude, et de garder l’autre pour la méditation, afin que notre lecture ne soit pas constamment arrêtée ou orientée par nos signes et nos remarques.
Si nous achetons une Bible d’étude, choisissons-la en papier solide (pas transparent), au format assez grand et, si possible, une édition à parallèles. La Bible dont les parallèles sont au milieu de la page me semble préférable à la nouvelle édition, mais il peut aussi être agréable de retrouver la même disposition que celle de notre Bible de méditation: la place de certains versets se grave mieux dans notre mémoire et nous les retrouverons plus aisément.

COMMENT ANNOTER SA BIBLE ?

Avec discrétion, méthode et continuité. Ne bariolons pas le texte à tort et à travers! Il faut avant tout qu’il reste lisible. Il faut aussi que la même couleur signifie la même chose dans toute la Bible, sinon elle nous induira seulement en erreur et sèmera la confusion dans notre esprit.
Pour annoter à l’aide des stylos à bille, plusieurs procédés sont à notre disposition:
a) souligner: en trait plein, pointillé, sinueux, trait-point-trait, double, traits obliques qui se suivent. ..
b) encadrer un mot en entier, ou sur deux ou trois côtés seulement: neuf possibilités sont ainsi à notre disposition pour faire ressortir un mot.
c) repasser les lettres (pour faire apparaître le mot en caractères plus gras): droit, italique, penché en arrière, minuscules remplacées par majuscules, une lettre seulement repassée dans un mot donné (les o de offrir, offrande dans Lévitique, le j de joie, le s de sang, etc).
d) les signes sous les mots, au commencement, à la fin, au milieu: points, croix, angles, ronds, demi-ronds, traits, guillemets. ..Rien que ces différents procédés utilisés en quatre couleurs nous donnent plus d’une centaine de possibilités d’annotations différentes qui ne nuisent en rien à la lisibilité du texte. Combinés avec l’emploi de douze coloris ou de crayons de couleurs, ils mettent à notre disposition plusieurs centaines de signes différents, à l’aide desquels nous pourrons marquer tout ce que nous voudrons.

COMMENT EMPLOYER CES DIFFERENTS SIGNES ?

En général, dans un texte quelconque, on souligne les mots importants et on imprime en caractères gras ceux que l’on veut particulièrement faire ressortir; on encadre les titres et on annote de signes particuliers les mots qui se rapportent au même sujet. Nous pourrons nous inspirer de ces principes pour notre annotation de la Bible.
Nous retrouverons plus facilement les versets soulignés; les mots repassés en gras sauteront à nos yeux, les mots encadrés d’une manière ou d’une autre nous indiqueront le thème d’un passage, et les signes divers nous permettront de repérer immédiatement les versets ou les mots à rapprocher.
Les différentes manières de souligner pourront, par exemple, nous servir à nuancer l’importance que nous attribuons à certains passages (par la grosseur du trait) ; elles pourront aussi nous aider à noter en vue de quoi ce passage nous paraît important: pour l’évangélisation ou l’édification, la controverse ou l’exhortation.
En repassant les lettres en caractères gras, nous pourrons isoler les mots les plus importants d’un verset. La couleur que nous emploierons nous indiquera immédiatement la perspective dans laquelle ce terme nous paraît important.
Grâce aux signes, complétés au besoin par des références, nous pourrons établir des chaînes thématiques à travers toute la Bible et poursuivre ainsi une pensée particulière de la Genèse à l’Apocalypse, Ces signes nous serviront également à relever combien de fois-et où-un même terme se retrouve dans un chapitre ou un livre.

COMMENT UTILISER SES COULEURS ?

Il est difficile de donner ici des conseils précis. Il vaut mieux laisser à chacun le soin de trouver un système qui le satisfasse. Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’il faut être très circonspect avant d’opter pour un choix, afin de ne pas affecter une couleur à un sujet qui ne se retrouve que dans certains livres particuliers. Chaque couleur devrait se rapporter à un thème existant dans l’ensemble de la Bible.
Si on se limite aux quatre couleurs usuelles, on peut, par exemple, utiliser le vert pour tout ce qui se rapporte à Dieu: sa nature, ses attributs, ses promesses, son oeuvre; le bleu pour ce qui concerne l’homme: son caractère, ce qu’il doit faire et éviter; le rouge pourrait être attribué aux grandes vérités du salut: expiation, rédemption, la croix, le pardon des péchés. ..Le noir resterait disponible pour tout le reste.
Si on complète ces couleurs par toutes les nuances de l’arc-en-ciel, on peut affecter une teinte aux fruits de l’Esprit: amour, paix, joie. .., que nous retrouvons dans toutes les Ecritures; une autre aux péchés, à l’activité de Satan et des mauvais esprits, à l’occultisme. ..
On peut aussi faire ressortir d’une couleur particulière les versets qui nous seront précieux lors d’un entretien avec qui cherche le salut. Dans le Nouveau Testament, on peut marquer d’une couleur spéciale tout ce qui parle de l’Eglise: réunions, baptême, Sainte-Cène, discipline. ..L’espérance occupe, elle aussi, une place importante dans la Bible et mériterait un vert à part.
Réservons aussi quelques teintes pour des sujets dont notre étude nous fera découvrir l’importance par la suite.
Peut-être le résultat en sera-t-il une «Bible arc-en-ciel», mais qu’im- porte? Pourvu qu’au travers de cette étude, nous ayons mieux pu nous assimiler son message et nous familiariser avec le plan de Dieu à notre égard.




Mon cher Jean-Louis,
Après t’avoir dit pourquoi il est indispensable que celui qui veut porter le nom de chrétien lise la Bible, j’aimerais maintenant t’expliquer comment et quand la lecture de ce livre doit être faite pour être profitable à ton âme et à ton esprit.
La Bible ne saurait être lue comme n’importe quel livre. Nombreux sont ceux qui la lisent comme un livre d’histoire; ils y trouvent de merveilleux récits, mais une telle lecture, même plusieurs fois répétée, ne leur permet que rarement d’arriver au but qu’ils devraient atteindre: une connaissance toujours plus parfaite et complète de Dieu et de Jésus-Christ.
Avant même d’ouvrir le saint Livre, il est nécessaire que le lecteur observe les quelques règles suivantes, faute de quoi sa lecture ne lui sera d’aucun profit spirituel :
1. Manifester à l’égard de ce livre un profond respect, même sans la conviction qu’il est la Parole de Dieu.
2. Croire que tout son contenu est vrai de la première à la dernière page.
3. Faire abstraction de tout parti pris et de toute idée préconçue à son égard.
De même que le corps doit être alimenté régulièrement pour être maintenu en bonne santé, l’esprit doit lui aussi recevoir une nourriture journalière. Il serait faux de croire que la lecture de la Bible peut être négligée pendant plusieurs jours, quitte à se rattraper ensuite en mettant les bouchées doubles. Le lecteur ne doit ni puiser quelques versets seulement, ni lire de nombreux chapitres les uns à la suite des autres. Dans le premier cas, son esprit serait rapidement sous-alimenté et dans le second, il risquerait l’indigestion. Il n’est pas bon non plus que versets ou chapitres soient «piqués» au hasard, car la lecture de la Bible serait ainsi trop décousue pour être profitable. Ce livre doit être lu et étudié méthodiquement; on peut, par exemple, commencer par le premier chapitre de la Genèse pour terminer par le dernier de l’Apocalypse; on peut aussi utiliser l’une des nombreuses listes de lecture offertes aux intéressés, lesquelles sont le plus souvent accompagnées d’un court commentaire, et permettent une étude méthodique.
Le meilleur moment pour lire la Bible est le matin tôt, lorsque l’esprit est bien reposé et qu’il n’est pas encore envahi par les préoccupations qui le peuplent à longueur de journée. C’est dans le calme matinal que l’esprit est le mieux à même de digérer la nourriture dont il a besoin. Pour bien remplir son rôle de nourriture spirituelle, la Bible doit être non seulement lue, mais aussi étudiée, méditée…, puis mise en pratique!
Dans une prochaine lettre, je te dirai ce qu’apporte une lecture méthodique de la Parole de Dieu au lecteur assidu et fidèle.

Affectueuses pensées de ton ami,
André-Georges



Quel privilège avons-nous de vivre au X Xe siècle et de pouvoir posséder, chacun, sa Bible! Sachons du moins en tirer le meilleur profit.
Si nous voulons nous familiariser avec la pensée de Dieu, il ne suffit pas de méditer quelques versets bibliques chaque jour; il nous faut «sonder les Ecritures», les étudier avec assiduité et persévérance. Comment pouvons-nous le faire?

1 LECTURE CURSIVE DE LA BIBLE

Avant de commencer une étude détaillée d’un livre ou d’un thème biblique, il serait bon d’avoir lu, ne fût-ce qu’une fois, la Bible en entier. «T o u t e l’Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner…» (II Tim. 3, 16) Nous nous contentons trop souvent d’«extraits choisis», lus à doses homéopathiques. Le roman le plus passionnant perdrait son charme si nous le lisions ainsi. La Bible est avant tout une histoire: l’histoire de la réalisation du salut. Lisons-la comme telle. Les livres historiques, en particulier, deviennent beaucoup plus intéressants lorsqu’ils sont lus par grandes tranches. D’autres livres (Lévitique, Psaumes) supportent plus difficilement la lecture suivie de plusieurs chapitres. Pour lire l’ensemble de la Bible en un temps relativement court, on peut, par exemple, la diviser en cinq parties qu’on lira simultanément (à différents moments de la journée, par exemple).
1-Les livres historiques de l’Ancien Testament, lus par grandes tranches (Genèse, Exode 1-20; Nombres 9-36; Josué à Esther).
2-Les Psaumes, les Proverbes et les chapitres relatifs à la loi (Exode 21-40; Lévitique; Nombres 1-8; Deutéronome), dont on lira un chapitre ou deux par jour.
3- Les autres livres poétiques (Job, Ecclésiaste, Cantique) et les prophètes supportent également une lecture suivie. On pourra, par exemple, lire les livres prophétiques parallèlement aux livres des Rois et des Chroniques.
4-Les livres historiques du Nouveau Testament (Evangiles et Actes).
5-Les épîtres et l’Apocalypse.
Pour ne pas trop retarder cette première lecture, il sera bon de se limiter à noter les idées générales qui se dégagent de chaque livre.

2 L’ETUDE DE THEMES BIBLIQUES

Notre deuxième lecture de la Bible sera beaucoup plus intéressante si nous nous choisissons un thème dont nous poursuivrons l’étude à travers l’ensemble des Ecritures. Notre attention se concentrera alors sur ce que chaque livre dit, par exemple, de la prière, de la sanctification, des relations avec les autres.
Nous pourrions aussi l’interroger sur Dieu: ses attributs, ses caractères, ses dispositions à l’égard de l’homme; sur l’homme: comment Dieu le voit, ce qu’il attend de lui; sur le monde supra-terrestre: anges, démons, Satan, au-delà, avenir. ..
Nous pouvons relever les grandes lois du gouvernement divin: comment Dieu dirige l’histoire, ce qu’il sanctionne sévèrement, ce qui est important à ses yeux. ..Une autre fois, nous noterons toutes les pro- messes de la Bible: leurs conditions, leur étendue, leurs bénéficiaires: nous sont-elles applicables aujourd’hui?
Si nous voulons tirer encore plus de profit de ces études thématiques et en faire aussi bénéficier d’autres, nous pourrons noter les versets les plus caractéristiques, avec les conclusions que nous en avons tirées. Inscrivons-les sur un papier à format uniforme, en laissant un petit espace entre chaque verset, et toujours sur un seul côté de la feuille. Cela nous permettra, une fois notre lecture terminée, de découper ces versets, de les regrouper en classant ensemble ceux qui se rapportent à un même aspect de la question, et d’avoir ainsi une étude vraiment personnelle de ce thème à notre disposition: pour notre édification, notre enseignement et celui des autres.

Commençons par l’étude d’un thème dans un seul livre biblique (par exemple: la prière dans les Actes, ou la sanctification d’après la 1ère épître de Pierre, la foi dans l’évangile de Jean, l’église dans les Ephésiens. ..), et nous verrons combien c’est passionnant.

3 L’ETUDE DE PERSONNAGES BIBLIQUES

rend, elle aussi, notre Bible intéressante. Nous lirons d’abord tout ce qui se rapporte à ce personnage dans le livre où il est surtout question de lui (si nous avons, par exemple, choisi David, ce sera 1 Samuel 16 à 31; 2 Samuel; 1 Rois 1-2; 1 Chroniques 1 à 29); nous lirons aussi ses écrits (les Psaumes de David) et ce qui est dit de lui dans d’autres livres bibliques (Evangiles, Actes, épîtres, nous le trouverons facilement à l’aide d’une concordance ou d’une Bible à parallèles). Ensuite, nous essaierons de comprendre son évolution: dans quel milieu a-t-il grandi? Quelle influence ont eue sur lui ses parents, ses maîtres, un homme de Dieu particulier? Quelles ont été les difficultés de son jeune âge? Comment a eu lieu sa rencontre décisive avec Dieu? Sa vocation? Contre quelles difficultés eut-il à lutter (intérieures, extérieures)? Quel fut le secret de sa victoire? La raison de ses échecs? Que savons-nous de sa vie de prière? Comment a-t-il agi envers les autres (ses amis, ses ennemis)? Quelle place la vie de communauté a-t-elle occupé dans sa vie?
Comme la Bible nous montre les hommes tels qu’ils sont, avec leurs qualités et leurs défauts, une telle étude nous apprendra plus, sur l’homme en général et sur nous-mêmes en particulier, que bien des études psychologiques; elle sera plus passionnante que le meilleur roman.


CAMPAGNE D’ÉVANGÉLISATION DE TROIS SEMAINES A THESSALONIQUE

On n’écrit pas une lettre sans avoir une bonne raison de le faire. Pourquoi Paul a-t-il trouvé utile d:écrire à ces chrétiens de Thessalonique, si rapidement après son départ? En plein voyage missionnaire, le deuxième, il était parti de Troade en bateau, obéissant à la vision céleste des besoins de la Macédoine. Puis, débarquant à Neapolis, il est passé par Philippes, Amphipolis et Apollonia pour arriver à Thessalonique, probablement pendant les mois d’été, vers 50 avant Jésus-Christ.
Thessalonique portait autrefois le nom de THERME, mais Cassandre l’avait refondée en 315 A. C., lui consacrant le nom de sa femme, demi-soeur d’Alexandre le Grand. La ville devint de plus en plus importante; c’était le chef-lieu d’une des quatre provinces, puis en 165 A. C., la capitale de toute la province de la Macédoine, et même de nos jours encore une ville importante: Salonique. Sa position est stratégique, là où la Via Ignace, voie militaire, passe par une baie au Nord-Ouest de la Mer Egée. Elle est entourée d’une plaine très fertile, traversée par plusieurs rivières.
Après la bataille de Philippes en -42, Thessalonique jouissait du statut d’«urbs libera» – ville libre. De tels privilèges étaient nombreux dans cette partie orientale de l’empire, particulièrement dans les pays de langue grecque, où la population avait des racines ancrées dans les traditions historiques. Le titre «ville libre» était donné en récompense d’un acte de loyauté envers l’empire, ou en reconnaissance d’un passé célèbre. Ces localités n’avaient pas de garnison militaire, mais étaient gouvernées pas leur propres fonctionnaires, quoique la nature des institutions gouvernementales fût propre à chaque municipalité. Thessalonique jouissait d’une assemblée du peuple (Actes 17, 5) et d’un corps de magistrats (ou poletarches -Actes 17 v. 8).
Comme dans chaque ville où il passait, Paul se rend à la synagogue où. pendant trois sabbats, «il discute avec eux selon les écritures, expliquant et exposant qu’il fallait que le Christ souffrît et qu’Il ressuscitât d’entre les morts» (Actes 17 v. 2/3). Très rapidement, l’évangile fait son chemin dans les coeurs et non seulement plusieurs membres de la synagogue, mais un grand nombre de Grecs et de femmes de premier rang se joignent à l’église missionnaire. Cela devait être encourageant pour Paul, car c’est la première fois qu’il voit tant de personnes d’un certain milieu se convertir, surtout dans une ville maritime si imprégnée par l’immoralité et l’idolâtrie. En Macédoine, la vie des femmes était plus libre qu’ailleurs, ce qui était sans doute la raison le leur succès dans l’évangélisation parmi elles.
Mais la conversion des Juifs ne plait pas aux responsables de la synagogue, qui sont fâchés d’avoir perdu des leurs. Ils provoquent des émeutes parmi les foules, et, finalement, les magistrats extorquent une caution de la part d’un des chrétiens, nommé Jonas (selon 2 v. 14 il semble être un Gentil). Les conditions de celle-ci ne sont pas mentionnées dans la Bible, mais elles ont probablement pour buts de maintenir la paix et d’éviter qu’on reçoive des personnes qui contreviendraient aux ordonnances de César. Un mois à peine de prédications s’était écoulé, parmi ces nouveaux convertis, que Paul doit prendre précipitamment congé d’eux et repartir de nuit vers Bérée, Athènes et ensuite Corinthe. C’est dans cette dernière ville qu’il a reçu tant de découragements.
(1 Thess. 3 v. 2 Actes 17 v. 13/14.) Timothée n’est pas allé plus loin que Bérée, d’où il est retourné à Thessalonique pour encourager ces nouveaux chrétiens. Par la suite, il rattrape Paul, qui a séjourné 18 mois à Corinthe. (Actes 18 v. 5) Là, Timothée a encouragé son aîné par ses bonnes nouvelles, car ce dernier priait nuit et jour pour les chrétiens de Thessalonique, craignant qu’ils ne se découragent par la persécution. Quelle joie pour Paul! Ces chrétiens qui n’avaient «reçu la Parole qu’accompagnée de grandes tribulations, l’avaient reçue avec la joie de l’Esprit Saint; de sorte qu’ils sont devenus des modèles pour tous ceux qui croient dans la Macédoine, et dans l’Achaïe». (1 Thess. 1 v. 6/7) L’apôtre a donc voulu fortifier ces jeunes chrétiens et écrit ce qui est peut-être la première de ses lettres. Mais un problème les travaille beaucoup, et Timothée a besoin de Paul pour y répondre. Il est d’une importance magistrale, car il concerne l’avenir de chacun d’entre nous; nous en parlerons donc dans la suite de cet article.




Un livre contient toute la sagesse humaine, éclairée part toute la sagesse divine – un livre que la vénération du peuple appelle Le Livre – la Bible !


Mon cher Jean-Louis,
Dans ma précédente lettre, je t’ai promis de te parler aujourd’hui de la nécessité, pour celui qui veut porter le nom de chrétien, de lire la Bible. L’homme est et reste soumis aux lois de la nature: sa vie physique doit être entretenue; il a non seulement besoin d’air et de soleil, mais aussi de nourriture. Nul n’échappe à ces obligations. La vie humaine ne se conçoit pas autrement et celui qui voudrait déroger à la règle ne subsisterait pas.
Pour être profitable au corps humain, la nourriture doit être prise régulièrement; il veut être nourri chaque jour. L’homme qui ne mangerait que de temps à autre ne résisterait pas à ce régime.
A part les bons aliments qui entretiennent le corps, il yen a d’autres (par exemple les poisons) qui, malheureusement, le détruisent à plus ou moins longue échéance.
Si, comme nous venons de le voir, le corps humain doit être régulièrement et intelligemment nourri, son esprit réclame les mêmes soins. Tous deux ont besoin d’un aliment sain et ne se contentent pas de n’importe quoi. L’esprit, lui aussi, risque d’être plus ou moins rapidement empoisonné. Dans ce domaine, de mauvais éléments ne tardent pas à le fausser, souvent même à son insu. La Bible est seule capable de le nourrir convenablement et de le maintenir en bonne santé. Sans elle, l’homme s’éloigne progressivement de son Créateur, s’égare et perd tout contact avec Lui.
Ne pas avoir, ne plus avoir de communion avec Lui! Il n’y a rien de plus grave pour l’homme créé à l’image de Dieu, pour le servir et le glorifier. Sans Dieu, la vie spirituelle de l’homme est terne, morne, exempte de véritable joie. Celui qui est dans cette situation se replie de plus en plus sur lui-même, ne vit bientôt plus que pour lui, devient égocentrique et égoïste; il se désintéresse peu à peu du sort des autres. Le péché l’enveloppe progressivement, de sorte qu’il finit le plus souvent ses jours en s’éloignant davantage de Dieu; son existence est de plus en plus misérable, son esprit étant fortement influencé par les philosophies humaines.
La lecture quotidienne de la Bible permet non seulement à l’homme de se maintenir en communion avec son Créateur, mais également de rétablir celle qu’il peut avoir perdue, comme aussi de créer celle qui n’existe pas encore. La Bible apprend à l’homme à connaître Dieu; elle lui révèle non seulement sa puissance, ses exigences, sa sainteté, sa gloire, mais aussi son amour, sa bonté, sa tendresse, sa fidélité, sa patience, sa longanimité. Elle lui fait également connaître son propre état de péché, de misère, l’impossibilité d’être agréable à Dieu par ses propres moyens. Elle va plus loin encore car, en lui révélant qu’il est pécheur et perdu, elle lui montre en même temps le chemin du salut que Dieu lui offre en son Fils Jésus-Christ.
J’aurai prochainement l’occasion de te dire, cher Jean-Louis, de quelle manière la Bible peut et doit être lue pour que cette lecture soit profitable à ton âme et à ton esprit.

Affectueuses pensées de ton ami,
André-Georges



Qui est Jésus-Christ? Est-il homme? Est-il Dieu? Sa mort sur la croix fait-elle de lui le Sauveur du monde ou un martyr comme tant d’autres? Appartient-il au passé ou reviendra-t-il bientôt en juge et en triomphateur?

LE MESSIE PROMIS

Il importe de savoir que la venue au monde de Jésus-Christ était annoncée depuis des milliers d’années. Dès la chute de nos premiers parents, dès l’apparition du mal sur la terre, de la souffrance et de la mort, Dieu promit qu’il susciterait un libérateur de la postérité de la femme. Vous lisez cela dans la Bible, au livre de la Genèse, chapitre 3. L’humanité, privée du paradis par sa désobéissance, tourna toujours plus le dos à son Créateur.
Par leur immoralité sans frein, les hommes provoquèrent les jugements du déluge et de la tour de Babel, où Dieu les dispersa et confondit leurs langues. Les nations furent ainsi provisoirement abandonnées à elles-mêmes et mises en quelque sorte en marge du plan de Dieu.

ISRAËL: TROIS TACHES

C’est alors que le Seigneur suscita le peuple d’Israël, chargé d’une triple et merveilleuse tâche: conserver pure la connaissance du vrai Dieu, consigner sa révélation dans la Bible et donner un jour au monde le Messie issu de son sein. Au chapitre 12 de la Genèse, le Seigneur promet à Abraham, l’ancêtre du peuple juif, que toutes les familles de la terre seront un jour bénies en sa postérité, c’est-à-dire en Celui de ses descendants par lequel s’accomplira la promesse. Dans Genèse 49, verset 10, Jacob précise que le Rédempteur surgira de la tribu de Juda. Plus tard, dans le deuxième livre de Samuel, chapitre 7, David apprend que le Messie, ce qui veut dire le Christ, naîtra de sa famille royale et sera appelé Fils de David. C’est ainsi que Jésus est présenté par les deux généalogies des Evangiles de Matthieu, chapitre 1 et de Luc, chapitre 3.

PROPHÈTES EN ISRAËL

Avec les précisions les plus stupéfiantes, les prophètes d’Israël ont, bien des siècles à l’avance, décrit la Personne et l’oeuvre du Sauveur promis. Selon Esaïe, il devra naître d’une vierge, dans la famille de David. Michée précise que sa naissance se produira à Bethléhem et selon Jérémie, les petits enfants y seront massacrés à cette occasion. La fuite en Egypte est prédite par Osée. Selon Esaïe encore, le prophète messianique par excellence, le Christ sera élevé en Galilée. Le peuple le méconnaîtra et le rejettera, tandis qu’on le livrera aux coups et aux crachats. D’après le célèbre chapitre 53 d’Esaïe, le Christ sera l’homme de douleur habitué à la souffrance, méprisé et abandonné des hommes. Dieu permettra qu’il soit frappé à notre place, mené comme un agneau à la boucherie. Le châtiment de nos péchés retombera sur lui et son sacrifice expiatoire nous apportera le salut et la paix. Il aura, dit encore Esaïe, son sépulcre parmi les méchants et son tombeau avec le riche: effectivement, Jésus-Christ a été crucifié entre deux brigands et enseveli dans le tombeau neuf de Joseph d’Arimathée. Enfin, le Messie sera glorieusement ressuscité.

LES PSAUMES

Mais ce n’est pas tout. Les Psaumes, rédigés environ mille ans avant Jésus-Christ, sont également pleins de prophéties messianiques: le Christ sera trahi par l’un de ses intimes (Ps. 41). Pendant son supplice, on lui offrira à boire du fiel et du vinaigre (Ps. 69). Ses pieds et ses mains seront percés, ses vêtements partagés, sa tunique tirée au sort (Ps. 22). De tels détails sont d’autant plus bouleversants que la crucifixion était une torture inconnue des Juifs et introduite par les Romains en Palestine. Quant à Zacharie, après avoir annoncé que Jésus, comme un roi pacifique, entrerait à Jérusalem monté sur un âne, il ajoute que les disciples eux-mêmes l’abandonneront et qu’il sera vendu pour trente pièces d’argent.

MANUSCRITS DE LA MER MORTE

Si de telles prophéties ont pu être apportées bien des siècles avant les événements prédits, comment ne pas croire à l’inspiration divine de leurs auteurs? Ce n’est pas ainsi que l’on invente. Nous avons, par exemple, dans les découvertes récentes des manuscrits de la Mer morte, la preuve irréfutable de l’ancienneté et de l’authenticité du texte biblique; écrit en hébreu si longtemps avant notre ère, il n’a pas pu être modifié plus tard par les chrétiens.

PRÉPARER SA VENUE

Pourquoi l’Ecriture sainte prend-elle soin d’annoncer aussi minutieusement ce qui allait se produire? C’est qu’il s’agissait de préparer la venue dans le monde du Fils de Dieu. Une telle certitude était l’espoir des Israélites pieux. Ils avaient l’assurance que bientôt le Messie souffrant et glorieux leur apporterait le pardon et la vie éternelle. Dieu voulait ainsi que l’on reconnût son Fils à sa venue.

ÉCRITURE ACCOMPLIE

Philippe, l’un des premiers disciples, s’écrie plein de joie: « Nous avons trouvé Celui de qui Moïse a écrit dans sa loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth.» Aussi les évangélistes ont-ils soin de noter après chaque incident de la vie du Christ: « tout cela arriva afin que s’accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète» ou « afin que l’Ecriture fût accomplie».
Un fait tragique est que Jésus-Christ étant venu chez les siens, les siens ne l’ont pas reçu. Il en, est de même aujourd’hui. Les prophéties bibliques sont toujours là, à notre portée. Leur clair message devrait suffire à nous faire comprendre le plan de Dieu à notre égard. Le Christ nous a été envoyé du ciel dûment accrédité. L’avons-nous personnellement reçu comme notre Sauveur? Nous avons tous transgressé la loi divine, nous sommes tous accusés par notre conscience et nous savons pertinemment que devant la justice absolue du Seigneur, ils nous est impossible de nous tirer d’affaire tout seul.
Le Christ a déclaré formellement: «Je suis le chemin, la vérité et la vie, nul ne vient au Père que par moi.» Puissiez-vous ne pas être de ceux qui, par leur indifférence ou leur incrédulité, rendent nul à leur égard le dessein de Dieu.


Courte étude sur Daniel 9, 24-27

Daniel, jeune homme juif, de famille noble, si ce n’est royale (Dan. l, 3), raconte comment il fut déporté à Babylone en 606 av. J.Ch. Là, il fut instruit dans la science et la langue des Chaldéens. Il entra par la suite au service du roi.
Longtemps après, alors qu’il avait plus de 80 ans, lisant les Ecritures, en particulier Jérémie 25, 11-12, il découvre que le temps de la libération pour son peuple est proche.
Daniel tourne alors sa face vers le Seigneur pour chercher sa volonté par la prière, la supplication, dans le jeûne, le sac et la cendre. A une si remarquable prière, la réponse de Dieu ne se fait pas attendre; elle vient même avant que Daniel ne l’ait achevée (v. 20). «Je parlais encore en priant, et l’ange Gabriel que j’avais vu dans la vision au commencement, volant avec rapidité, me toucha vers le temps de l’offrande du gâteau du soir. Il me fit comprendre et me parla et dit: Daniel, je suis maintenant sorti pour éclairer ton intelligence. Au commencement de tes supplications, la parole est sortie, et je suis venu pour te la déclarer, car tu es un bien-aimé.»
«Comprends donc la parole, et sois intelligent dans la vision.» Et l’ange Gabriel communique à Daniel une révélation qui dépasse en importance celle de Jérémie, laquelle fixait à 70 années la durée de la captivité babylonienne pour le peuple juif. Voici la révélation accordée à Daniel. «Soixante-dix semaines ont été déterminées pour ton peuple et pour la sainte ville, pour clore la transgression et pour en finir avec les péchés, pour faire propitiation pour l’iniquité, pour introduire la justice des siècles, pour sceller la vision et la prophétie, et pour oindre le saint des saints.»
«Et sache et comprends: depuis la sortie de la parole pour rétablir et rebâtir Jérusalem, jusqu’au Messie, le prince, il y a sept semaines; dans soixante-deux semaines, la place et le fossé seront rebâtis, et cela en des temps de trouble. Après les soixante-deux semaines, le Messie sera retranché et n’aura rien» (v.24-26).
Nous savons que dans cette prophétie, un jour correspond à une année et une semaine à sept années. C’est ainsi que l’apôtre Jean le précise lorsqu’il parle de la moitié de la 70e semaine (42 mois, Apoc. 13, 5; 1260 jours, Apoc. 11, 3; un temps, des temps et la moitié d’un temps, Apoc. 12, 14). Les 70 semaines ont un point de départ précis, indiqué en Néhémie 2, 1-8. Il s’agit du décret du roi Artaxerxès autorisant la reconstruction de Jérusalem, en la vingtième année de son règne, au mois de Nîsan, 445 avant Jésus-Christ.

Les 70 semaines sont donc divisées en trois périodes.
1. Sept semaines, soit 49 années pendant lesquelles la place et le fossé seront rebâtis en des temps troublés – les temps de Néhémie et d’Esdras.
2. 62 semaines sont ajoutées aux sept premières, ce qui fait 69 semaines ou 483 ans, nous amenant à la mort du Messie (v. 26). «II vint chez soi, et les siens ne l’ont pas reçu» (Jean l, 11 ).
3. Il y a lieu de constater que le Messie ayant été rejeté après la fin de la 69e semaine (d’années), le ciel est sa demeure jusqu’au temps où il reviendra pour ce qui est appelé «le rétablissement de toutes choses» (soit son retour pour régner sur Israël). Ainsi, entre la 69e semaine, qui marque le rejet du Christ, et la 70e semaine (laquelle est à venir), s’ouvre une parenthèse, soit un temps indéterminé et non prophétique, pendant laquelle l’église, épouse de Christ se forme. L’église a une destinée céleste et sera tout d’abord enlevée «à la ren- contre du Seigneur» (1 Thes. 4, 16-17 et 1 Cor. 15, 51-52).
C’est après cet enlèvement que la 70e semaine de Daniel 9 se déroulera, avec à son échéance, l’établissement du royaume «par l’apparition du Seigneur en gloire». Ce sera l’accomplissement de toutes les promesses faites à Israël.


Daniel 5, 11

Il s’agit ici du royaume de Balschatsar.
A l’occasion d’un grand festin au cours duquel ce roi met en évidence sa mondanité {5, 1), sa profanation des choses divines, son paganisme, son arrogance, Dieu lui annonce les jugements qui vont le frapper. Le passé ne lui a rien appris. Le présent va-t-il lui enseigner quelque chose?

UN HOMME POUR:

-annoncer les jugements divins,
-manifester la vitalité chrétienne;
-relever l’autorité de la Parole de Dieu;
-mettre en évidence la valeur de la prière;
-éprouver la puissance de la foi.
La tâche des serviteurs de Dieu n’est pas toujours facile. Exemple: Jean-Baptiste auprès d’Hérode.

DANIEL: UN HOMME AUX PRINCIPES BIEN ARRÊTÉS


Chap. 1 : 8, 17, 20
-son caractère: Résolu à ne pas se souiller;
-ses pratiques: Ne boit pas de vin, mange des légumes;
-sa formation: Il est dix fois supérieur en sagesse et en savoir. Il en impose par son honnêteté, sa fidélité, sa science, ses convictions.

DANIEL: UN HOMME DE LA BIBLE.

Chap. 9: 2-13
Par les livres, il a vu que la captivité durerait 70 ans.
Il a compris le plan de Dieu pour le monde.
Il a saisi le sens des rapports entre Dieu et les hommes.
Le mystère des prophéties lui est révélé.
Tout l’intéresse dans la Bible: les dates, les chiffres. les faits, le passé. le présent, l’avenir.

DANIEL: UN HOMME DE COURAGE ET DE FOI.


Chap. 6 : 16-22
La fosse aux lions ne lui fait pas peur, pas plus du reste que les menaces du monarque.
Ce qui émousse la ferveur chrétienne, ce sont: les soucis, le doute, la crainte des hommes, le découragement.

DANIEL: UN HOMME DE PRIÈRE.


Chap. 6: 10-13
Rien de changé: Comme auparavant, il se met à genoux trois fois par jour.
Je voudrais que dans tous les royaumes, il y ait un homme de la trempe de Daniel.
Dans le Royaume de Dieu, il y a un Homme: JÉSUS-CHRIST.
Est-il aussi dans le tien?
Ne te donne pas pour but d’être quelque chose, mais quelqu’un.


I. QU’EST-CE QUE LA PROPHÉTIE ?

Ce mot est composé de «pro» (devant) et de la racine «phé» (dire ou parler). Dans la littérature grecque, on le trouve pour la première fois au Ve siècle, et cela au sujet de l’oracle de Zeus à Dodona. Mais les Hébreux ont connu ce mot bien longtemps avant.
«Révéler quelque chose de caché ou proclamer la révélation des desseins de Dieu», voilà le vrai sens du mot.
La caractéristique de la prophétie est la Parole (Jér. l, 9). C’est donc par elle que Dieu révèle ses pensées. C’est le témoignage de Dieu destiné aux hommes. Il dévoile ses intentions par des avertissements ou des bénédictions, cela à l’égard d’Israël, de l’Eglise et du monde. Jésus-Christ est le centre et l’objet de tous les desseins de Dieu. Tout se ramène à Lui, et ce qui n’a pas cet objet pour but, n’est pas à la gloire de Dieu.

II. L’IMPORTANCE DE LA PROPHÉTIE

a) par rapport à Dieu:

Selon Es. 46, 10-11, le conseil de Dieu s’accomplira. La foi en la prophétie est donc la foi en Dieu et en son plan. Mépriser la prophétie signifie limiter Dieu dans sa souveraineté et porter atteinte à sa véracité.

b) par rapport à Christ:

Dieu jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné (Actes 17, 31). Le croyant est exhorté à aimer l’apparition du Seigneur, ce qui lui vaudra une belle récompense (2 Tim. 4, 8). On ne peut aimer son apparition et mépriser la prophétie, car elle est axée sur l’apparition du Seigneur.

c) par rapport au Saint-Esprit:

Le croyant possède l’Esprit de vérité qu’il doit écouter, car l’Esprit annonce, par la Bible, les choses qui vont arriver (Jean 16, 13). «Que celui qui a des oreilles écoute ce que dit l’Esprit» est l’exhortation adressée sept fois aux églises (Apoc. 2 et 3). Ne semble-t-il pas «qu’ éteindre l’Esprit» a aussi trait au «mépris des prophéties» (1 The,ss. 5, 20) ?

d) par rapport aux Ecritures:

La prophétie est une des preuves irréfutables de la véracité de la Bible. Combien de fois la prophétie n’est-elle pas déjà devenue histoire! Il suffit de lire de multiples passages prophétiques relatifs à la première venue de Christ. «Cacherais-je à Abraham ce que je vais faire?», disait l’Eternel (Gen. 18, 17). Il n’a pas voulu lui cacher ses intentions à l’égard du monde.
Sur 39 livres de l’Ancien Testament, il y en a au moins 17 qui sont prophétiques, et 1/20e du Nouveau Testament a le même caractère. Aussi Paul nous apprend, «qu’il a enseigné tout le conseil de Dieu» (Actes 20, 27). Les Ecritures rendent témoignage de Christ et de son avènement.

e) par rapport au chrétien:

  1. l’étude de la prophétie le garde de fausses espérances;
  2. elle le stimule à une vie de service plus consacrée;
  3. la sainteté pratique en est le fruit (1 Jean 3, 3) ;
  4. elle le stimule à exalter l’Agneau de Dieu, ce qui le transporte déjà dans le prélude de la scène grandiose d’Apoc. 5;
  5. face à une perspective glorieuse, il consent à n’être rien ici-bas;
  6. l’espérance est sa consolation dans le deuil (1 Thess. 4, 13-16);
  7. il apprend «à user du monde comme n’en usant pas» (1 Cor. 7, 31), car la prophétie l’aide à se détacher des choses de la terre (Hébr. 11′ 10) ;
  8. la promesse du bonheur gît dans l’étude de la prophétie (Apoc. 1,3, Apoc. 22, 7, Luc 12, 37);
  9. c’est une lampe qui l’éclaire dans la nuit toujours plus obscure (2Pi.1,19);
  10. il est gardé dans la vigilance et se prépare à rencontrer son Bien-Aimé Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
Lecteur, es-tu prêt à Le rencontrer? L’attends-tu continuellement? Cela t’est sérieusement posé.

III. OBJECTIONS A L’ÉTUDE DE LA PROPHÉTIE

a) On trouve souvent de la spéculation et des erreurs flagrantes et subtiles dans ce domaine. Certaines extravagances prophétiques de diverses sectes et écoles ne nous sont pas inconnues. Mais cela ne constitue nullement une raison pour délaisser la prophétie. L’abus d’un remède n’a jamais diminué sa valeur. Et d’ailleurs, dans d’autres secteurs des vérités bibliques, ne trouvons-nous pas autant d’erreurs qu’ici?

b) On dit aussi que la prophétie est obscure. C’est précisément parce que Dieu veut que la lumière se fasse au cours d’années de méditations et d’études laborieuses, faites dans un esprit d’humilité et de dépendance du Seigneur. Sans rien, on n’a rien. «Pas de rose sans épines», dit un proverbe, ce qui est parfaitement valable pour l’étude biblique.
Il en est de même pour beaucoup d’autres sujets bibliques très obscurs pour bien des chrétiens. Mais pourquoi? Parce qu’ils n’étudient pas sérieusement la Bible: «A quiconque a, il sera donné. ..mais à celui qui n’a pas, cela même qu’il a sera ôté.» Plus nous pénétrons dans le secret des pensées de Dieu, plus la lumière jaillit. «Par ta lumière, nous voyons la lumière» (Ps. 36, 9).