PROMESSES
Une manière simple et fructueuse de lire l’Evangile consiste à avancer chapitre par chapitre, en se ponant quelques questions élémentaires sur le sens de ces récits pour nous : ce qu’ils nous apprennent sur Dieu, sur Jésus-christ, et sur nous-mêmes.
Prenons l’Evangile le plus simple, celui de Marc. Le premier chapitre nous présente le « commencement de l’Evangile de Jésus-christ ». Il débute par le ministère de Jean-Baptiste. A la fin du chapitre, Jésus, suivi de ses disciples, a déjà accompli plusieurs miracles. Il est si connu qu’il ne peut plus entrer publiquement dans une ville (v. 45).
Que m’apprend ce chapitre sur Dieu ?
Commençons par lire le chapitre en nous posant cette question et en nous demandant comment nous pourrions transformer ce que l’Evangile nous dit en louange et en adoration.
V. 2 : « Voici j’envoie devant toi mon messager… » toi désigne Jésus-christ : celui qui parle est donc Dieu. Il a envoyé Jean-Baptiste. Tout ce que ce précurseur dira et fera a donc une grande importance, puisqu’il agit en tant qu’ambassadeur divin, « messager » du Très-Haut.
Prière : « Donne-moi, seigneur, d’être attentif à ce que ton messager Jean-Baptiste avait à dire. Que j’accepte son message que tu puisses préparer, par lui, le chemin de Jésus dans mon cour ! ».
V. 11 : « Une voix fit entendre des cieux ces paroles : Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j’ai mis toute mpn affection ».
Dès le début de son ministère, Jésus est accrédité par Dieu, c’est-à-dire par l’instance la plus haute. Qu’importent dès lors l’attitude réservée ou hostile des chefs religieux de la Palestine, les doutes et les moqueries de ceux qui l’entourent. Dieu a parlé, cela me suffit.
Un des parallèles (Jean 5 : 37) me montre que, même pour, Jésus, entouré de l’hostilité des chefs de son peuple, ce témoignage a été d’un grand secours.
P r i è r e : « Seigneur, Je te bénis de ce que tu aies envoyé ton Fils bien-aimé dans ce monde ; tu as donné celui en qui tu avais mis toute ton affection. Que je puisse l’écouter avec attention et respect !
Que m’apprend ce chapitre sur Jésus-christ ?Qu’en est-il ?
v. 1 : | Fils de Dieu |
v. 9 : | le seigneur |
v. 7 : | Jean ne se sent pas digne de délier la courroie de ses souliers et pourtant il était « le plus grand parmi ceux qui sont nés de femmes », au dire de Jésus |
v. 8 : | il baptise de saint-Esprit |
v. 11 : | Fils bien-aimé de Dieu en qui il a mis toute son affection. |
v. 24 : | le Saint de Dieu (selon le témoignage des esprits impurs eux-mêmes). |
P r i è r e : « Seigneur accorde-moi, par la lecture de ton Evangile, de te reconnaître comme le Fils de Dieu, le Seigneur. Donne-moi, devant toi, l’attitude humble de Jean-Baptiste. Baptise-moi de ton Saint-Esprit ».
Qu’a-t-il fait ?
v. 9 : | il s’est fait baptiser par Jean |
v. 13 : | il à été tenté par Satan |
v. 14-15 : | il a prêché l’Evangile disant : « Repentez-vous et croyez à la bonne nouvelle |
v. 16-20 : | il a appelé des hommes à le suivre |
v. 22 : | il enseignait comme ayant autorité |
v. 27 : | il commande aux esprits impurs et s’en fait obéir |
v. 31, 34, 41 : | il guérit des malades |
v. 35 : | il se lève très tôt pour aller prier |
v. 39 : | il prêche dans les synagogues et chasse les démon |
Les actes de Jésus révèlent sa nature divine et fondent notre confiance en lui. Puisqu’il est le même hier et aujourd’hui, nous pouvons encore venir à lui avec nos maladies et nos faiblesses ; nous trouverons le secours dont nous avons besoin. Sa voix retentit, encore avec autorité, à travers les évangiles. Le premier message qu’il nous adresse est toujours : « Repentez-vous et croyez à la bonne nouvelle ». Avons-nous obéi ? Il nous appelle, nous aussi, à le suivre ; l’avons-nous fait ? Les esprits impurs sont forcés de lui obéir, mais il laisse les hommes libres ; ils peuvent accepter de le faire ou non. Comment avons-nous employé cette liberté ?
Certaines actions de Jésus peuvent nous servir d’exemples : si, tout Fils de Dieu qu’il était, il s’est fait baptiser, hésiterions-nous à le faire ? S’il a été tenté, serons-nous étonnés de l’être ? S’il a eu besoin d’un moment silencieux de prière, n’est-il pas indispensable pour nous ?
Ces différentes actions de Jésus, nous permettent de nous interroger sur notre comportement envers lui.
Qu’est-ce que ce texte nous apprend sur l’homme ?
v. 4 : | Il a besoin de se repentir et d’obtenir le pardon de ses péchés |
v. 5 : | Il doit les confesser. L’ai-je fait ? |
v. 17 : | Jésus l’appelle à le suivre. L’ai-je suivi « aussitôt » comme ses premiers disciples ? |
v. 22 : | Les contemporains de Jésus « étaient frappés, saisis de stupéfaction », de sa doctrine. L’habitude n’a-t-elle pas émoussé en moi cette faculté d’étonnement ? |
v. 30 : | On annonce à Jésus que la belle-mère de Simon est malade. Suis-je aussi prompt pour lui apporter, dans l’intercession, tous ceux qui passent par l’épreuve ? |
v. 40 : | Le lépreux croit sincèrement que Jésus peut tout : « Si tu le veux, tu peux me rendre pur ». Ai-je la même foi dans la puissance de Jésus que ce lépreux ? |
v. 45 : | Cet homme pensait qu’il servirait mieux la gloire de Jésus en publiant sa guérison, au lieu de suivre l’ordre reçu. Résultat : Jésus ne peut plus entrer publiquement dans une ville. N’aurions-nous pas aussi, à notre actif, des désobéissantes dues au fait que nous croyons connaître les intérêts de Dieu mieux que lui-même ? |
Ce ne sont là, bien entendu, que quelques-unes des réflexions, questions et prières que ce chapitre peut nous suggérer. Je soulignerai les paroles qui m’auront le plus frappé. J’inscrirai dans mon carnet les résolutions que la lecture de ce texte m’aura amené à prendre : confession d’un péché précis – « laisser tel filet » pour suivre Jésus – prier régulièrement pour tel malade – me lever plus tôt pour prier – réparer les conséquences de telle désobéissance, où j’ai pensé être plus intelligent que Dieu.
Je peux aussi noter les sujets de prière que ce chapitre m’aura inspirés pour m’éviter de me trouver devant Dieu sans savoir pourquoi prier ou d’oublier des requêtes que j’aurai reconnues importantes.
La méditation de l’évangile verset par verset
Une autre manière de méditer l’évangile est de le lire verset par verset et d’essayer de tirer des parallèles entre le récit et notre vie. Cette méthode, plus classique que la précédente nous convient particulièrement si nous disposons de peu de temps pour méditer et si nous voulons nous limiter à quelques versets.
Prenons comme exemple le début du 2ème chapitre de l’évangile de Marc.
V. 1 : Jésus revient à Capernaüm, il ne veut pas que la désobéissance du lépreux guéri prive les habitants de « sa ville » (Mt 9 : 1) de sa présence et de son ministère.
Lorsque je veux faire du bien aux autres et que des difficultés se présentent par la faute d’autrui, est-ce que je n’abandonne pas trop facilement la lutte en rejetant la responsabilité sur ces autres ?
V. 2 : Il est certes réjouissant de voir le grand nombre de ceux qui aiment écouter Jésus, mais où seront ces foules trois ans plus tard ? Grossiront-elles les rangs de ceux qui crieront : « Crucifie, crucifie-le ».
P r i è r e : « Seigneur, garde-moi d’un enthousiasme facile et passager ».
V. 3 : Ces quatre hommes portant le paralytique avaient sans doute entendu Jésus ; ils l’avaient vu guérir des malades, mais ils n’ont pas voulu garder pour eux ce qu’ils connaissaient. Ils ont pensé à leur ami malade et, joignant l’acte à la pensée, ils l’ont amené à Jésus.
Me suis-je arrêté à la première étape, oubliant de partager mes bénédictions avec d’autres ?
Un seul n’aurait pu amener l’ami malade à Jésus ; en s’associant à trois autres, cela lui fut possible. Ce que je ne puis faire seul, je pourrais peut-être le réaliser en munissant à d’autres.
V. 4 : Leur projet se heurte à des difficultés : impossible de parvenir dans la présence de Jésus. Ils auraient pu dire à leur ami : « Tu vois, nous aurions bien aimé t’amener auprès du Maître, mais ce n’est pas possible. Il faut donc y renoncer ». lls ne l’ont pas dit, parce qu’ils aimaient leur ami malade. L’amour rend persévérant et ingénieux. Il leur fait découvrir un moyen original de réaliser leur dessein.
P r i è r e : de Seigneur garde-moi d’abdiquer à la première difficulté – surtout lorsqu’il s’agit de faire du bien à autrui. Donne-moi l’amour persévérant et ingénieux qui animait ces quatre hommes ».
V. 5 : « Jésus voyant leur foi ». Comment cela ? Il a vu quatre hommes découvrant un toit en faisant descendre leur ami à ses pieds ; pourquoi parle-t-il de foi ? Si ces hommes n’avaient pas eu confiance dans la guérison de Jésus, ils ne se seraient pas donné tant de mal. Jésus voit, au-delà des faits, les mobiles qui les inspirent. Cette phrase définit donc aussi pour nous un aspect essentiel de la foi : la confiance dans la puissance du Seigneur. Une telle foi nous fait agir et fait agir le Seigneur.
« Mon enfant, tes péchés sont pardonnés ». Cette parole nous rend perplexes, un peu comme les scribes du v. 6. Pourquoi Jésus parle-t-il de pardon des péchés ? Parce que, connaissant les pensées des hommes sans explication, il savait que c’était le problème principal de cet homme. Dans ce cas, je peux me demander : est-ce aussi ma préoccupation première – avant la guérison du corps et les autres biens ?
Cette parole m’apprend que Jésus veut et peut (cl. v. 10) pardonner les péchés – aussi les miens. Le verset indiqué en parallèle (Ac. 13 : 38) me le confirme. Je peux donc venir à lui pour lui demander de prononcer ces mêmes paroles sur moi : « Mon enfant – car je le suis (1 Jn 3 : 1) – tes péchés (ceux qui pèsent sur ma conscience) te sont (non pas : ils seront) pardonnés ».
Je peux ainsi continuer, verset par verset, à me demander ce que les paroles et les actes de Jésus ou de ses auditeurs ont à me dire aujourd’hui.
Je peux aussi passer plus rapidement et ne m’arrêter qu’aux versets qui me frappent ou me demander quel est le sens de l’ensemble du récit pour moi. Ici je serai peut-être arrêté par le v. 10 qui semble donner son sens au miracle : Jésus guérit le paralytique pour que les autres sachent qu’il a le pouvoir de pardonner les péchés, Les miracles ne sont donc pas des buts en eux-mêmes. Ils ne sont que des signes et des gages de miracles spirituels bien plus importants. Ils devaient accréditer la personne et le ministère de Jésus (cf . Luc 7 : 18-23). Quel est le sens et la valeur des miracles de Jésus pour moi ? Est-ce que je désire des miracles pour moi ? Lesquels et pourquoi ?
La méditation verset par verset sera surtout fructueuse dans les passages « didactiques » c’est-à-dire ceux qui reproduisent l’enseignement de Jésus (Ex. : le sermon sur la montagne). Chaque parole est, pour moi, l’occasion d’un examen de conscience ou d’une prière.
Prenons, par exemple, le début du chapitre 6 de Matthieu :
V. 1 : N’ai-je pas tendance, moi aussi, à pratiquer ma « justice » devant les hommes, pour en être vu ? Dans quelle mesure mes actions sont-elles faites pour plaire aux hommes ? Quel en est le mobile secret : l’admiration de ceux qui m’entourent ou l’approbation du Père céleste ?
P r i è r e : « Seigneur, délivre-moi de cette recherche de la gloire humaine, détourne mes yeux vers la récompense que tu réserves à ceux qui te servent sans être vus ».
Si je veux prolonger ma méditation sur ce thème, je peux rechercher les parallèles indiqués et suivre la filière :
V. 2, 5, 16 : différentes applications immédiates de ce principe à ma libéralité, à ma vie de prière ou de piété.
Luc 16 : 15 : Vous, vous cherchez à paraître justes devant les hommes, mais Dieu connaît vos coeurs : car ce qui est élevé parmi les hommes est une abomination devant Dieu.
Ce verset me renvoie aux références suivantes :
Luc 10 : 29 : le docteur de la loi veut se justifier aux yeux de: auditeurs et Jésus raconte la parabole du Bon Samaritain.
Mt. 23 : 5 : « lls font toutes leurs actions pour être vus des hommes. Ainsi ils portent… »
V 27 : « des sépulcres blanchis qui paraissent beaux au dehors. et qui, au dedans, sont pleins d ossements de morts et de toute espèce d’impuretés »
I sam 16 : 7 : « L’Eternel ne considère pas ce que l’homme considère ; l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Eternel regarde au cour ».
Prov. 16 : 5 : « Tout cour hautain est en abomination à l’Eternel ».
Es. 2 : 12 : Jér. 4 : 14 : Chacun de ces passages donne à ma méditation une orientation nouvelle (qui pourra éventuellement se prolonger par la recherche des nouveaux parallèles indiqués).
Douceur
C’est une disposition favorable de l’âme humaine face aux dispensations de Dieu ; c’est un état d’esprit dans lequel nous acceptons sa volonté comme étant agréable et parfaite et cela sans protester. Cette douceur, si elle est opérante et valable devant Dieu, elle l’est aussi devant les hommes.
- Edité par Kuen Alfred
Les 7 témoignages rendus à la Personne de Christ dans l’évangile de Jean.
1. Le témoignage de Jean-Baptiste : « Voici le témoignage de Jean… il déclara qu’il n’était pas le Christ… moi je baptise d’eau, mais au milieu de vous il y a quelqu’un que vous ne connaissez pas… je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers… il vit Jésus venant à lui, et il dit : « Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde »… Jean rendit ce témoignage : J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et s’arrêter sur Lui… Et j’ai vu et j’ai rendu témoignage qu’il est le Fils de Dieu » (Jean 1 :19-34).
2. Le témoignage de Ses oeuvres : « Les oeuvres que le Père m’a donné d’accomplir, ces mêmes oeuvres que je fais, témoignent de moi que c’est le Père qui m’a envoyé » (Jean 5 : 36) . Voir aussi Jean 10 : 37-38.
3. Le témoignage de Son Père céleste : « Le Père qui m’a envoyé a rend Lui-même témoignage de moi » (Jean 5 : 37).
4. Le témoignage des Ecritures : « Vous sondez les Ecritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : ce sont elles qui rendent témoignage de moi » (Jean 5 : 39).
5. Le témoignage de Christ Lui-même à Son sujet : « Jésus leur répondit : Quoique je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais » (Jean 8 : 14).
6. Le témoignage du Saint-Esprit :) « Quand sera venu le Consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi » (Jean 15 : 26).
7. Le témoignage des disciples : « Vous aussi vous rendrez témoignage parce que vous êtes avec moi dès le commencement » (Jean 15 : 27).
- Edité par Beauverd Jacques
Les anciens employaient souvent des alliances, des rapprochements de mots et de sons destinés à frapper l’attention. C’était, en particulier, la paronomase bien connue par l’exemple de Matthieu 6: 18. .Et moi, je te dis que tu es pierre, et que sur cette PIERRE je bâtirai mon assemblée ».
Le Seigneur avait dit: « tu es Kephas » en araméen, le langage de son temps. Les évangélistes ont traduit par « petros », pierre, caillou, pour entrer dans le jeu de mots du Maître. Car Jésus ajoute: « et que sur cette pierre je bâtirai mon assemblée ». Le second mot « pierre » était nécessairement un autre terme araméen, car ici, fidèle à la pensée du Saint-Esprit, l’évangéliste emploie le mot grec « petra » féminin, « rocher » pierre angulaire, et non le masculin « petros ». II y a paronomase. Nous qui avons cru, nous sommes des « pierres vivantes », des. moellons» de l’édifice; mais Jésus lui-même est la « petra », la pierre angulaire, le fondement de ce Temple saint pour le Père : l’Assemblée, ou comme on dit, l’Eglise.
C’est ce que l’apôtre Pierre a soin de nous expliquer dans sa lettre à toutes les Assemblées: « C’est en vous approchant de Lui, pierre vivante, écartée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu, que vous aussi comme des pierres vivantes, vous formez une maison spirituelle, un saint sacerdoce, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu, par Jésus-Christ » (I Pi. 2: 4-5).
Faute de serrer le texte et sa paronomase, certaines personnes ont fait de graves erreurs là. Voici un autre exemple de paronomase, que les traductions ne permettent guère d’apercevoir. Dans I Cor. 11 : 29, le grec dit: « Celui qui mange et boit, ne discernant (ou diakrin6n) pas le corps du Seigneur », et il ajoute: « mange et boit un discernement (krima) contre lui-même ». Encore un rapprochement de mots et de racines de mots (grec: kri-) .II ne s’agit pas nécessairement d’un jugement PENAL. Le sens est: il se classe lui-même parmi les profanes (les ignorants).
Notice. Les plus grands écrivains anciens recouraient à ce procédé, et à d’autres, similaires, sans aucune intention de plaisanterie ou de légèreté, ce que le ( jeu de mots) semble suggérer.* * *
- Edité par Freyche Joël
Mon cher Jean-Louis,
En réponse à l’une de mes lettres par laquelle je te conseillais de lire régulièrement la Bible, tu me réponds que ce livre ne t’intéresse pas beaucoup. Moi, je m’intéresse par contre particulièrement à toi sur tous les plans, mais plus spécialement sur celui qui touche à ta vie spirituelle, c’est pourquoi je m’empresse de t’écrire pour débattre le problème avec toi et pour t’aider à le résoudre.
Je ne sais quelles sont les raisons du désintéressement susmentionné; elles peuvent être peu nombreuses ou, au contraire, multiples. Tu ne comprends peut-être pas, ou mal, ce que tu lis; il se peut aussi que ton manque d’intérêt soit dû à de l’insouciance, de la négligence ou de la paresse. Si c’est par manque de compréhension, ce n’est pas très grave, mais ça l’est déjà plus si c’est pour une ou plusieurs des autres raisons énumérées ci-dessus.
De même que le corps, l’âme doit être nourrie, non pas seulement de temps en temps, mais régulièrement, chaque jour. Elle ne peut pas l’être de n’importe quelle manière; elle a besoin d’une nourriture saine et solide que seule la Parole de Dieu peut lui donner. C’est Jésus-Christ lui-même qui a dit : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu» (Matt. 4, 4) .Depuis Jésus-Christ et les apôtres, Dieu parle aux hommes par le moyen de la Bible; c’est pourquoi le chrétien est appelé à vivre par elle, en mettant en pratique son enseignement.
Celui qui, par négligence ou paresse, néglige de lire la Bible prive son âme de la seule nourriture capable de la nourrir convenablement et de la maintenir en bonne santé; il se prive aussi de grandes bénédictions. L’adage populaire qui dit que l’appétit vient en mangeant est également transposable au domaine spirituel; lorsqu’on a goûté à quelque chose de bon, on y revient volontiers, à tel point qu’on n’en est jamais rassasié. Celui qui se met à lire la Bible dans un réel esprit de recherche de la volonté de Dieu à son égard. ne se lassera jamais de cette lecture. Plus il la lira, plus il aura envie de poursuivre sa lecture, car il sera émerveillé d’y découvrir des trésors inestimables. Il y trouvera Dieu dans Sa sainteté, Sa grandeur, Sa puissance, Son grand amour et Sa fidélité. Il est impossible de ne pas trouver Dieu lorsqu’on le cherche d’un coeur sincère, Jésus-Christ ayant déclaré lui-même que celui qui cherche trouve (voir Matt. 7, 7) .
Celui qui débute dans la lecture du saint livre et ne comprend pas tout ou pas bien ce qu’il lit ne doit surtout pas se décourager. S’il est droit de coeur dans sa lecture et son étude, Dieu lui viendra en aide; le St-Esprit l’aidera à comprendre le sens de ce qu’il lit. Certains points resteront peut-être quelque peu obscurs ou plus ou moins voilés, mais Dieu lui donnera certainement la compréhension de l’essentiel, c’est-à-dire la révélation complète de Son plan d’amour, le salut en Jésus-Christ.
La Bible nous invite à ne pas négliger le salut offert, donné en Jésus-Christ (voir Héb. 2, 3) .Puisque c’est la Bible qui nous parle de ce salut et nous le révèle, négliger la lecture de ce Livre équivaut à négliger le salut. C’est la principale raison (il y en a d’autres) pour laquelle la Bible doit être lue, étudiée, méditée chaque jour et… mise en pratique. Je t’engage donc vivement à ne pas tarder plus longtemps à le faire et t’adresse mes salutations les meilleures.
- Edité par Promesses
HEBRON. C’est une des plus anciennes cités de Canaan. Elle se trouve dans une vallée de la région montagneuse de Juda, au sud du pays. Il est écrit au livre des Nombres (chap. 13, v, 22) qu’elle fut bâtie 7 ans avant Tsoan, ville d’Egypte. La caverne de Macpéla, tombe des patriarches, est située dans cette région (Gen. 23, v. 20) .David y fut oint roi sur Israël (2 Sam. 2, v. 4) . C’est sans doute aussi dans cette contrée que Jean-Baptiste grandit et fut formé par Dieu, avant son ministère, qui consista à ouvrir la voie au Fils de Dieu (Luc 1, v. 39 et 80).
HEBRON se traduit par « communion ». Jésus est la vraie échelle de Jacob. Il a réconcilié par Son oeuvre à la Croix toutes choses avec Lui-même (Col. 1 , v. 20). « Nous qui étions loin avons été rapprochés par le sang de Christ » (Eph. 2, v. 13) .Nous sommes vus comme déjà « assis dans les lieux célestes» (Eph. 2, v. 6) .
Notre proximité de Dieu, dans ce sens, ne pourra jamais être plus grande qu’elle l’est déjà en Christ. Il est aussi vrai que toute la puissance de Satan s’exerce essentiellement en vue de nous empêcher de vivre de Jésus-Christ et de jouir de toutes les bénédictions que nous avons en Lui.
Pour ce qui concerne le travail que nous accomplissons pour Lui, il est important de garder présent à l’esprit que ce qui compte par-dessus tout, ce n’est pas tellement de faire beaucoup pour notre Maître, que beaucoup avec Lui. Lorsque notre communion avec Dieu est rompue par un péché, il faut alors le confesser immédiatement et l’abandonner. L’intimité avec Lui est aussitôt rétablie. « Notre communion est avec le Père et avec Son Fils Jésus-Christ ». « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et nous purifier de toute iniquité 175. (I Jean 1, v. 3 et 9) .
Si la Croix du Sauveur nous a rétablis dans la faveur du Tout-Puissant elle nous a, en même temps, unis pour l’éternité à tous ceux qui sont sauvés, de toutes races, peuples et langues (Apoc. 5, v. 9). L’unité des vrais croyants n’est donc pas à faire, puisqu’elle a été scellée il y a deux mille ans au Calvaire. Nous avons toutefois à la vivre et à réaliser tout ce qu’elle implique pratiquement pour nous maintenant. Billy Graham a dit: « Plus les hommes sont près de la Croix de Christ et plus ils sont près les uns des autres ».
A) Christ est le « Rocher des siècles » d’Esaïe 26, v. 4, la forteresse sûre dans l’adversité et les difficultés de toutes sortes. Par la foi, en Lui, nous sommes. plus que vainqueurs. et nous pouvons faire nôtres les paroles de David victorieux de ses ennemis: « L’Eternel est mon rocher, ma forteresse et mon libérateur! Mon Dieu est le roc où je trouve un refuge. Mon bouclier, mon puissant Sauveur » Ps. 18, v. 3.
B) Face aux tentations mauvaises, c’est Lui encore qui est le refuge: » Le nom de l’Eternel est une forte tour; le juste y court et s’y trouve en une haute retraite » Prov. 18, v. 10.
C) Dans les temps de persécution: « L’Eternel sera une haute retraite pour l’opprimé… dans les temps de détresse » Ps. 9, v. 9.
D) Enfin, Il est le refuge suprême pour le chrétien placé en face de la mort. Le Prince de la Vie l’a vaincue et elle ne doit plus être maintenant un objet de terreur pour le croyant, mais au contraire comme une servante qui le conduit plus haut. Elle n’est pas une fin, mais un commencement; la porte d’entrée dans une éternité bienheureuse, sachant « qu’il n’y a plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ » (Rom. 8, v. 1).
De la part de nos lecteurs
Votre cahier d’études bibliques est en bénédiction dans nos assemblées. Je suis actuellement pasteur stagiaire dans les églises des départements de l’Aisne et du Nord. J’y diffuse votre cahier. Il y a de nombreuses demandes de jeunes qui ont une réelle soif d’approfondir leur connaissance dans la Parole de Dieu. Avec mes remerciements et toute ma sympathie en Jésus- Christ, Celui qui revient bientôt.
- Edité par Beauverd Jacques
Dans le livre de Josué au chapitre 20, v. 1 à 9, nous voyons que Dieu s’est adressé à Josué, pour que les Israélites établissent les villes de refuge dont Il avait parlé précédemment à Moïse (Nomb. 35 v. 9-11 et Deut. 4 v. 41-43); trois étaient situées à l’est du Jourdain et trois à l’ouest.
Toute personne en Israël ayant commis un crime involontairement était exposée à la vengeance du plus proche parent de la victime, qui était en droit de la tuer. La seule possibilité d’échapper à la mort consistait à se réfugier au plus vite dans une des cités dont il est question dans ces passages de la Bible.
Nous trouvons là une image remarquable de ce que Christ est pour tout homme. Par le péché, nous sommes voués au châtiment de Dieu, mais si nous acceptons Jésus comme notre Sauveur, nous sommes alors définitivement à l’abri et cela d’une façon encore plus totale que l’homicide, car par Jésus-Christ nous avons obtenu le pardon de tous nos péchés, alors que seuls ceux qui avaient tué par mégarde pouvaient se réfugier dans ces localités.
Ces villes de refuge sont comme un diamant, dont chaque face nous révèle un aspect de la personne du Fils de Dieu.
Kedes
Kedes est située au nord de la Palestine, dans le territoire de la tribu de Nephtali. Le nom de cette cité signifie «saint». L’auteur de l’épître aux Hébreux peut écrire de Christ: «Un tel souverain sacrificateur nous convenait, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs» (Héb. 7, v. 26). Sa sainteté était si évidente qu’Il a été le seul homme qui a pu dire lors d’une controverse: «Qui est celui qui me convainc de péché?» (Jean 8, v. 46).
Les démons eux-mêmes s’écriaient: « Tu es le Saint de Dieu» Marc 1 , v. 24. L’évangile de Luc nous Le présente comme l’homme saint et parfait dans tous Ses actes. Dans la gloire, Il est encore «Le saint, le véritable» (Apoc. 3, v. 7).
La totale sainteté de Christ a au moins deux conséquences pratiques pour nous.
A) Non seulement le Sauveur a lavé tous les péchés de ceux qui croient en Lui, par Son sacrifice à la Croix, mais Il nous a encore revêtus de Sa justice. Si donc nous sommes en Lui, Dieu nous considère saints, comme l’est son Fils (Héb. 2, v. 11). «II nous a été fait sagesse de la part de Dieu, justice et sainteté et rédemption» (1 Cor. 1, v. 30).
Quelle paix pour le croyant de pouvoir dire: «Ma sainteté c’est Jésus-Christ», sachant que «Dieu est justice en justifiant celui qui est de la foi de Jésus».
B) Jésus est aussi notre parfait modèle et l’Ecriture nous invite à maintes reprises à L’imiter (Héb. 12, v. 2), à vivre comme Lui a vécu. Il a été sur cette terre Dieu pour l’homme, afin de faire de nous des hommes pour Dieu. Vivons chaque jour dans Sa communion pour être remplis de Lui et qu’Il puisse agir pleinement au travers de nous.
Souvenons-nous que l’Eglise, c’est Jésus-Christ présent ici-bas dans et par ceux qui sont à Lui. C’est à la fois notre privilège et notre responsabilité.
Sichem
Sichem est bâtie à l’extrémité d’une vallée, au milieu des collines d’Ephraïm. D’un côté se dresse le mont Ebal et de l’autre le mont Garizim, d’où les bénédictions et les malédictions de la loi furent proclamées à Israël (Deut. 11, v. 29; 27, v. 12-13). Cette localité est mentionnée pour la première fois dans la Bible en Gen. 12, v. 6-7. Abraham y dormit et y dressa son premier autel. C’est aussi dans cette région qu’a eu lieu le dialogue de Jésus avec la femme samaritaine, rapporté au chap. 4 de l’évangile de Jean.
Cette ville s’appelle maintenant Naplouse. Elle est actuellement située dans la partie de la Jordanie occupée depuis juin 1967 par Israël.
Sichem signifie «épaule». A) Nous remarquons qu’en Esaïe 53, v. 4, Il était dit prophétiquement de Jésus: «Certainement Il a porté nos péchés et s’est chargé de nos douleurs». En Luc 15, v. 5, le Bon Berger, lorsqu’il a trouvé Sa brebis perdue», la met sur Ses épaules tout joyeux».
Dans le livre de l’Exode au chap. 28, v. 12, 21, 29 et 30, nous voyons dans le sacrificateur portant sur son coeur les noms des fils d’Israël gravés sur 12 pierres précieuses une belle image de Christ portant chaque croyant devant Dieu. Le texte biblique précise «II portera les noms, en souvenir, devant l’Eternel, sur ses deux épaules».
Moïse a dit en Deut. 1, v. 31 en rappelant au peuple ce qu’avait été la traversée du désert: «Tu as vu que l’Eternel, ton Dieu, t’a porté, comme un homme porte son fils, pendant tout le trajet que vous avez parcouru». Tout cela était vrai, malgré les nombreux et graves péchés commis.
La grâce divine n’a ni bornes, ni limites. Si coupables que nous soyons, en dépit de tout, Dieu est amour à notre égard. Cette grâce nous précède dans le chemin de la vie chrétienne, elle est une source intarissable, toujours fraîche et désaltérante.
B) Jésus est le sûr fondement d’Esaïe 28, v. 16, la pierre d’angle sur laquelle repose tout l’édifice de l’Eglise (1 Pier. 2, v. 4-8). Esaïe 9, v. 6 déclare que «Le gouvernement est sur Son épaule» et Col. 1, v. 17 nous révèle un Christ à l’échelle cosmique: «Toutes choses (l’univers tout entier) subsistent par Lui». L’Eglise et le cosmos reposent sur Lui.
Il a été l’homme «doux et humble de coeur», mais Il était en même temps le Dieu si grand que «Les cieux des cieux ne peuvent le contenir» (1 Rois, 8 v. 27). Il a été aussi grand dans Son abaissement volontaire qu’Il l’est dans Sa gloire éternelle.
- Edité par Beauverd Jacques
C’est là un des plus beaux types de l’Ancien Testament. Il n’y manque rien: le Seigneur Jésus est là, sous trois formes: le Sacrificateur (Héb. 8, 1), la Victime, l’Oiseau vivant.
Du bain sanglant (Rom. 6) qui se reflétera dans le baptême par immersion, image de la mort expiatoire, l’oiseau vivant sortira libre, dans l’azur, comme notre Sauveur de la tombe au matin de Pâques, et comme le racheté de ce baptême spirituel qui est la nouvelle naissance (Rom. 6 et 1 Pi. 3, 21).
Le lépreux, c’est-à-dire le pécheur, est ainsi «déclaré» pur. Il rentrera dans la maison d’Israël, image de l’assemblée des croyants. Dans sa chair, la lèpre rongeante du péché est guérie.
Mais là où l’image se complique, c’est par l’intervention du bois de cèdre, du cramoisi, de l’hysope. Là, un auteur chrétien suggère que l’hysope, humble arbuste et le cèdre majestueux symbolisent les deux extrémités de l’a nature humaine, ce qui est simple, l’hysope, ce qui est grand, le cèdre. ..Dans notre nature humaine non régénérée, il y a des choses simples et des choses grandes, facultés, capacités, intelligence, savoir, habileté. Cependant, tout cela n’aura de valeur éternelle que submergé dans le sang de l’Agneau (Apoc. 7, 14).
Quant au cramoisi, cette teinture éclatante, produit de l’industrie la plus avancée de l’antiquité, représente, elle, la technique, la science, la civilisation sans Christ. Les événements de l’an 70 nous montrent où tout cela risque d’aboutir, sans le Prince de la vie: Aux hold-up, à l’instabilité, aux suicides. ..Un savant, un ingénieur, un intellectuel doivent naître de nouveau sous le sang de Christ. Alors, ils seront heureux, apaisés, utiles dans son Royaume.
Tout cet enseignement, donné à l’occasion de la purification du lépreux, est frappant. Cependant, l’Ecriture le reprend, le réitère, à l’occasion de la «vache rousse» (Nombre 19, 1-10). Si je dis «le reprend» malgré la place des Nombres qui succèdent au Lévitique dans l’Ecriture, ce n’est pas par pure banalité, car ici il y a des «flammes». L’eau sanglante de Lévitique 14 évoque l’expiation, mais les flammes de la vache rousse illustrent cette idée «mort avec Christ» (Rom. 6 et N. T. en général). Le croyant, pour ressusciter avec le Chef de l’église, doit subir une mort, une mort profonde de tout son être, mort avec ou sans douleur, d’où il ressortira spirituel, «mais celui qui veut sauver sa vie» propre «la perdra». C’est la loi du grain de blé (Jean 12, 24. 25).
- Edité par Freyche Joël
Méditation et étude de la Bible
Distinguons la méditation de l’étude de la Bible. Dans l’étude, j’applique mon intelligence à la connaissance des vérités contenues dans l’a Parole de Dieu, j’examine le texte en m’aidant des lois de la logique et de tous les instruments que la science place entre mes mains (concordance, commentaires, dictionnaires, atlas. ..) pour essayer de comprendre ce qu’a voulu dire l’auteur sacré. La méditation fait davantage appel à l’enchaînement des pensées, à des associations d’idées qui ne sont pas forcément logiques: pourvu qu’elles m’édifient, nourrissent ma foi et me poussent à l’adoration. Le sentiment et la volonté qui n’ont guère de place dans l’étude, entrent en jeu dans la méditation, car celle-ci devra déboucher sur la prière et l’action.
L’étude biblique demande du temps, un esprit alerte et des instruments de travail; la méditation est quotidienne, elle se contente du temps disponible et n’a besoin d’autre chose que du texte biblique. Nous étudions pour connaître, nous méditons pour que Dieu nous parle à travers sa Parole.
Bien entendu, cette distinction est un peu schématique: en fait toute méditation devrait s’inspirer, partiellement du moins, des méthodes d’étude biblique et nourrir notre connaissance du plan de Dieu si nous ne voulons pas aboutir à un vague mysticisme. Toute étude biblique, d’autre part, qui n’alimenterait pas notre foi et notre adoration ferait de nous de savants docteurs de la Loi bourrés d’une science aride et stérile.
Dans quelles dispositions méditer?
Je médite la Parole de Dieu, c’est-à-dire un livre qui a Dieu pour auteur: Lui seul peut donc me l’expliquer et me suggérsr les pensées qu’il désire. Je devrai ainsi commencer ma méditation par la prière en demandant à Celui qui a inspiré ces pages de me parler par elles, d’ouvrir mon intelligence et mon coeur.
C’est le Dieu tout-puissant qui s’adresse à des hommes pécheurs: je viendrai donc dans un esprit d’humilité.
C’est le Dieu de vérité qui ne saurait mentir, je m’approcherai de lui avec un esprit de foi.
C’est le Dieu souverain qui a droit à la soumission de toutes ses créatures, Celui auquel j’ai remis le gouvernement de ma vie: j’aborderai ma méditation dans un esprit d’obéissance, prêt à me soumettre à tout ce qu’il me montrera.
Mais c’est aussi le Dieu d’amour qui ne veut que mon bien, je peux donc venir à lui dans un esprit de confiance.
Je viendrai «le coeur purifié d’une mauvaise conscience», après avoir demandé à Dieu de me purifier de tout péché au nom du sang versé pour moi par Jésus en Croix. J’écarterai toutes les préoccupations relatives au monde: si le bon grain tombait au milieu des épines, il serait vite étouffé. Je n’aurai qu’un désir: entendre Dieu me parler.
Que trouverai-je dans la Bible?
Dieu m’y parle de lui-même, me révélant ce qu’il est; de nous: qui nous sommes, et des relations qu’il aimerait entretenir avec nous. J’y trouverai donc une révélation du Dieu saint, juste et aimant, de Jésus-Christ son Fils, du Saint-Esprit. Cette révélation me poussera à l’adoration et à la confiance en Dieu.
Je trouverai aussi dans les pages inspirées une description impitoyable de l’homme, de ses péchés, de son égarement, de ses vices. ..En me reconnaissant dans ce portrait, je serai amené à la repentance.
Finalement Dieu me dit aussi ce qu’Il a fait pour moi et ce qu’ Il est prêt à faire encore si je me soumets à lui: la méditation de son oeuvre me conduit à l’obéissance, à la prière et à la consécration dans la foi.
Comment méditer?
En me posant toute une série de questions à propos du texte que je suis en train de lire: que m’apprend-il sur Dieu, sur Jésus-Christ, sur le Saint-Esprit? Comment puis-je transformer cette connaissance en louange et adoration? Que me dit-il au sujet de l’homme – c’est-à-dire de moi-même et de ceux qui m’entourent? Est-ce que j’y trouve un péché à combattre en moi? un exemple à suivre? un avertissement contre un danger qui me guette? Y a-t-il une promesse que je pourrais m’approprier? un commandement à suivre? une prière que je puisse faire mienne? une erreur à éviter? un comportement à changer?
La conclusion de ma méditation sera, suivant la nature de ma découverte, une prière d’adoration, de demande, d’action de grâces ou d’intercession. Peut-être ferai-je bien de noter ce sujet de prière pour y revenir les jours suivants. Ce sera peut-être aussi une résolution: la réparation d’un tort causé à autrui, une lettre d’excuses à écrire, un livre à brûler. ..Là encore, il sera bon de le noter pour que je ne sois pas tenté de l’oublier.
Quand méditer?
Chaque jour. Nous ne mangeons pas non plus le dimanche pour toute la semaine. Ford, l’homme le plus occupé de son temps, s’est engagé avec le président Wilson à lire journellement un chapitre de la Bible De préférence le matin, avant que les préoccupations de la journée aient envahi notre esprit et que la fatigue l’alourdisse. Avant d’écouter la voix des hommes, ouvrons notre coeur à celle de Dieu.
Ce qui ne nous empêchera pas, avant de fermer les yeux, d’imprégner encore notre esprit des pensées divines.
Que méditer?
Toute la Bible. Ne nous cantonnons pas aux chapitres favoris. Dieu peut nous parler par toute sa Parole. Il nous enseigne, par certains livres d’apparence fastidieuse de l’Ancien Testament, des lois très importantes de ses relations avec les hommes. Si nous les connaissons, nous comprendrons bien mieux sa manière d’agir avec nous. Il sera bon d’alterner la lecture de l’Anclen et du Nouveau Testament: l’un par exemple le matin, l’autre le soir. Beaucoup de chrétiens lisent aussi chaque jour un psaume pour commencer leur méditation: tous les cinq mois, ils reprennent ainsi l’ensemble de ce livre.
Certains chapitres seront lus plus rapidement, d’autres demandent à être pesés verset par verset, mais même dans le Nouveau Testament, il sera utile de temps en temps de lire un ou plusieurs chapitres à la fois pour nous imprégner de l’esprit qui a inspiré l’écrivain sacré et suivre les grandes lignes du développement de s’a pensée.
Ne nous laissons pas arrêter par les passages obscurs. Suivons l’exemple de Moody qui disait qu’il lisait sa Bible comme il mangeait du poisson: en mettant les arrêtes de côté. A la prochaine lecture, la difficulté se sera peut-être levée d’elle-même. «L’Ecriture, disait Pascal, s’explique par l’Ecriture». L’étude de la Bible m’aidera d’ailleurs à la mieux méditer: en comprenant la pensée de Dieu exposée dans ces livres, j’en tirerai une «nourriture» plus substantielle et mieux appropriée à mon cas, parce que j’aurai appris à discerner l’essentiel de l’accessoire et du passager.
Enfin, je n’oublie pas que la Bible a été donnée non à moi seul, mais au peuple de Dieu tout entier, à l’Eglise: j’ai donc des frères et des soeurs, auxquels je peux demander l’explication des passages obscurs.
D’ailleurs ce qui importe en méditant sa Bible, ce n’est pas de connaître la Bible, mais Jésus-Christ.
«Ne lis pas la Bible pour devenir plus savant, mais pour devenir meilleur. ..La Bible ne dit rien à qui ne se soucie pas de la pratiquer. Qui refuse d’agir, renonce à comprendre» (J. Fallot).
Un exemple nous fera peut-être mieux comprendre comment méditer. Dans le prochain numéro, nous verrons comment méditer un Psaume. Lisez-le et méditez-le à l’avance: Psaume 17.
- Edité par Kuen Alfred
«Croyez-vous en Dieu?» demandait-on à Fabre, l’Homère des insectes. «Je ne crois pas en Dieu, répondit-il, je le vois».
Voir Dieu, dans ses oeuvres et aussi dans la Bible, sa Parole, voilà la sagesse, le bon sens.
Les technocrates? On s’en plaint souvent. La technique, la science d’aujourd’hui, dans son état semi-conjectural, sont justiciables de la sagesse du bon sens.
Les tourbillons de Descartes? Abandonnés. La «génération spontanée d’avant Pasteur»? Abandonné. Le matérialisme primitif, avec la pérennité de la matière, déesse grossière, inerte, passive? Abandonnée. .. En matières de «sources», les manuscrits bibliques ou autres, dépecés au XIXe siècle retrouvent leur unité. Tout tourne aujourd’hui, tout est énergie, mouvement, comme dans les premiers versets de la Bible. Tout, donc, suppose un Moteur initial, un Réservoir vivant d’énergie formidable, en somme un Dieu Créateur.
Ce Dieu nous est révélé dans la Bible
La Bible est sérieuse, objective. Rien de commun avec ces tissus de légendes poétiques ou enfantines des peuples non-Hébreux. Deucalio et Pyrrha, les «Noé» des Grecs, repeuplent la terre en jetant des cailloux derrière leur dos, après le déluge! …Ce dernier est, au Nord, le sang surabondant d’un Serpent qui enlace la terre entière de ses anneaux. Chez les Assyro-Chaldéens, fuyant, les dieux épouvantés «hurlent comme des chiens» devant le déluge – qu’ils ont pourtant eux-mêmes déchaîné!
qu’on la regarde, ou non, à la loupe. Le déluge de la Bible? L’archéologie le trouve et le raconte: deux mètres d’alluvions entre deux civilisations, deux séries de poteries ou de fibules. Sur les pentes de l’Ararat, un Bordelais, père de l’un de mes élèves, après des aviateurs, retrouve le squelette géant de bois d’une sorte d’Arche. Il en rapporte un fragment. Vraie ou fausse, sa découverte n’infirme pas la Bible. Les experts assignent à ce bois, congelé, conservé par le froid, une date très ancienne.
A la loupe, la Bible révèle un parallélisme avec la science. Le grain de blé meurt réellement, comme Jésus l’avait dit. Car il contient deux germes jumeaux. L’un doit mourir, pour que l’autre le mange et vive (Professeur Devaux, de l’Académie des sciences).
Jésus, à son façon, confirme Daniel: «Alors les justes luiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père». Daniel avait dit: «comme des étoiles». Les étoiles sont des soleils!
Oui, mon âme adore Dieu, splendide auteur de la Création et de la Bible, car je «le vois» dans ces deux ouvrages, dignes de tout notre respect, de toute notre adoration, de NOTRE FOI.
- Edité par Freyche Joël
Il a été vu aussi par moi, …le moindre des apôtres (I Cor. 15, 8)
SAUL, né à Tarse en Cilicie,
puis PAUL né à nouveau sur le chemin qui conduisait à Damas.
SAUL, élève de Gamaliel,
puis PAUL évangéliste, pasteur et docteur, l’architecte de cette cathédrale qu’est l’Epître aux Romains.
SAUL, le persécuteur,
puis PAUL, l’inlassable missionnaire, le vaillant forgeron de vocations, le père d’une multitude d’églises, le témoin accompli de Christ.
SAUL, l’homme charnel,
puis PAUL, l’homme spirituel. Deux hommes et pourtant le même homme. Un authentique miracle de Dieu. Pour une telle transformation, il a fallu une apparition.» Je suis Jésus que tu persécutes.»
Il m’est apparu pour:
Arrêter celui dont la vie n’eut été que gaspillage. «J’ai vécu pharisien selon la secte la plus rigide.» Maintenant. ..«J’espère l’accomplissement de la promesse que Dieu a faite à nos pères.»
Réveiller une conscience endormie. Il pensait être agréable à Jéhovah.
Mais. ..«Il t’a destiné à connaître S’a volonté.»
Eclairer une intelligence mal orientée. «J’ai recouvert la vue.» Mais. .. cela fui a permis de voir le Juste et d’entendre les paroles de sa bouche.
Briser une volonté tenace. «Désormais tu serviras de témoin auprès de tous les hommes, des choses que tu as vues et entendues.» Un instrument choisi.
Paul affirm ait: «Je n’ai pas résisté à fa vision céleste.» Et toi? Ami lecteur, que tardes-tu? Lève toi, sois baptisé et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur.
- Edité par Ferazzini Willy
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