PROMESSES

Une soeur parle à ses soeurs en Christ(6)

(II Rois 17 : 8-24)

Il. La marche chrétienne

La vie humaine est jonchée d’épreuves, de difficultés. Le chrétien n’en est pas à l’abri. L’apôtre Jacques nous exhorte à regarder nos épreuves comme un sujet de joie (Jacques 1 : 2), car ces dernières contribuent à notre croissance spirituelle. Au travers de l’expérience de la veuve de Sarepta, méditons ensemble cette vérité que nous pouvons découvrir tout au long de notre marche chrétienne.

1) L’épreuve.

« Je n’ai qu’une poignée de farine dans un pot et un peu d’huile dans une cruche. Et voici je ramasse deux morceaux de bois, puis je rentrerai et je préparerai cela pour moi et mon fils ;- nous mangerons, après quoi nous mourrons. (17 : 12). Quelle tragique situation! Il n’y a plus d’espoir pour cette femme. Elle sait ce qui l’attend. Il ne lui reste que la ressource d’accepter la mort. Elle n’a pas la possibilité de choisir autre chose. Mais Dieu, à qui tout est possible, intervient miraculeusement (17: 16).

Plus tard, une autre épreuve atteindra cette femme. Son fils tombe malade et meurt (17 : 17). Cette douloureuse expérience l’entraîne plus loin sur le chemin de la foi. A cause de la mort et de la résurrection de son fils, elle arrive à cette confession extraordinaire de la part d’une païenne: « Je reconnais maintenant que tu es un homme de Dieu, et que la parole de l’Eternel dans ta bouche est vérité » (17: 24).

Dans la main de Dieu, nos épreuves deviennent un moyen de formation au service du Seigneur. Le récit de cette femme nous le montre. C’est très souvent au sein même des difficultés que nous apprenons les grandes leçons spirituelles que Dieu désire nous enseigner. Je viens précisément de l’expérimenter. Au travers d’un début de dépression nerveuse, le Seigneur m’a amenée à une délivrance aussi importante que le Jour de ma conversion. Alors mon coeur déborde de joie et de reconnaissance à l’égard de Dieu.

Nous avons chacune notre lot d’épreuves. Mais n’oublions pas l’enseignement de la Bible. Dieu est fidèle à sa Parole. Il a promis la victoire dans nos difficultés (I Cor. 10: 13) comme ce fut le cas pour la veuve de Sarepta. C’est vrai, Dieu nous connaît; ainsi Il ne nous éprouve pas au-delà de nos forces. Je l’ai vécu plus d’une fois. Lorsque l’épreuve arrive tout à coup à son point culminant, il nous est humainement impossible de supporter davantage. Quel privilège alors de voir Dieu intervenir d’une manière souvent inattendue. La situation en elle-même n’a pas forcément changé. Mais c’est comme si un rayon de lumière pénètre soudainement dans le sombre tunnel que nous devons traverser. Cette clarté nous encourage et nous donne la force pour continuer notre marche vers la sortie, vers la libération, vers la victoire.

En permettant l’épreuve dans notre vie, Dieu a un but précis: notre croissance spirituelle. Si nous avons constamment à l’esprit cette vision, nous pourrons en tout temps louer le Seigneur, même dans les moments les plus pénibles. Car la Parole de Dieu nous donne l’assurance que le Seigneur est puissant pour faire concourir à notre bien même les pires situations par lesquelles nous devons passer (Rom. 8 : 28).

2) L’obéissance.

« Elle alla, et fit selon la parole d’Elie » (17: 15). Dans sa situation difficile et face à la demande d’Elie (17: 13), cette veuve aurait pu se révolter, crier à l’injustice, partir en claquant la porte! Mais non, elle est soumise à l’ordre de l’homme de Dieu. Elle obéit tout simplement.

L’exemple de cette femme remet en question notre propre attitude vis-à-vis des ordres que Dieu nous donne. Ce dernier est prêt à nous accorder toutes sortes de bénédictions, à nous inonder de sa grâce infinie, à nous combler de toutes les richesses qu’Il a en réserve pour ses enfants. Mais Il ne peut agir que dans la mesure où nous acceptons de Lui obéir en toutes choses (cf. Deut. 28 : 1-14). Dans ce sens Dieu peut utiliser nos épreuves pour tester notre désir d’obéissance à sa Parole envers et contre tout. Alors une question se pose. Comment réagissons-nous personnellement aux ordres précis du Seigneur ? Dans ma propre vie, je constate combien je suis lente à obéir au Seigneur. Tant de larmes, de souffrances pourraient m’être épargnées si je savais tout de suite dire oui à Dieu et mettre en pratique ce qu’Il me commande.

Dans sa soumission, dans son obéissance à Elie, cette femme n’a rien accompli d’extraordinaire. Elle a simplement confectionné des petits gâteaux : un pour son hôte, un pour son fils et un pour elle-même (17 : 13). Cette activité lui était familière: jour après jour, elle avait l’habitude de préparer les repas. Et pourtant, cet acte routinier, exécuté dans l’obéissance de la foi, a des répercussions étonnantes pour elle et pour son entourage (17 : 15-16). Dieu ne nous demande pas des gestes, des actions spectaculaires. Il attend avant tout notre obéissance dans les petites choses de la vie quotidienne. Apprenons donc à obéir dans les plus petits détails de notre existence. Ainsi notre témoignage portera du fruit et Dieu pourra nous confier des responsabilités toujours plus importantes.

3) L’abondance.

« Pendant longtemps elle eut de quoi manger, elle et sa famille, aussi bien qu’Elie. La farine qui était dans le pot ne manqua point, et l’huile qui était dans la cruche ne diminua point, selon la parole que l’Eternel avait prononcée par Elie » (17: 15-16).

Au sein même de l’épreuve, cette femme a su obéir. Elle a eu confiance dans la parole de Dieu transmise par Elie. Et le Seigneur a honoré la foi de cette femme ainsi que son obéissance envers et contre tout. Il l’a comblée au-delà de ce qu’elle pouvait espérer parce qu’elle a accepté d’abandonner ce qui, humainement, était pour elle et son fils source de vie.

Pour nous aussi, Dieu veut nous donner l’abondance. Mais il nous faut être prêtes à Lui remettre tout ce qui à nos yeux semble vital. Que devons-nous encore livrer entre les mains du Seigneur ? Y a-t-il quelque chose dans notre vie que nous gardons jalousement pour nous ? Demandons au Saint-Esprit de nous le révéler et apportons-le au Seigneur, même si cela nous coûte beaucoup. L’obéissance de Jésus à son Père, sa soumission totale l’a amené à donner sa vie en sacrifice pour nous (Phil. 2 : 5-8). Il nous appelle à suivre son exemple.

Dieu a béni la veuve de Sarepta en lui donnant de la nourriture en suffisance dans ce temps de famine. Aujourd’hui, Dieu veut aussi nous combler. Il a promis de prendre soin de ses enfants. Pour le chrétien, cette abondance ne se situe pas nécessairement au niveau des richesses matérielles. Nous pouvons être appelées à vivre pauvrement tout en étant riches sur le plan spirituel. Jésus Lui-même nous exhorte à amasser des trésors dans le ciel où rien ni personne ne peut les détruire ou les ravir (Mat. 6 : 19-20). La vie abondante de l’Esprit de Dieu, les fruits qu’Il produit en nous, l’amour, la joie, la paix, la présence du Seigneur sans cesse renouvelée sont autant de biens que Dieu veut nous accorder jour après jour. En Jésus nous avons tout pleinement (Col. 2: 10).

Désirons-nous cette vie d’abondance ? Alors à chaque instant et surtout au sein de nos épreuves, gardons les yeux fixés sur Jésus en nous accrochant aux promesses de la Parole de Dieu. Et en toutes circonstances, obéissons aux commandements du Seigneur. Ainsi Dieu, par la puissance qui agit en nous, fera pour nous infiniment au-delà de tout ce que nous pouvons demander et penser (Eph. 3 :20).

* * *


Brèves pensées sur la vie du prophète ELIE (3)

2 Rois 1

Le chapitre 21 du premier livre des Rois nous montre Elie prononcer, avec courage et hardiesse, le jugement de Dieu sur Achab et Jézabel. Une fois de plus, il obéit aux ordres de l’Eternel (17-19), et cela malgré tous les dangers qu’une telle démarche comportait. Une plénitude d’obéissance : Dans le chapitre qui nous occupe actuellement, nous voyons Elie à nouveau obéir à deux reprises: « Mais l’ange de l’Eternel dit à Elie, le Thischbite : Lève-toi, monte à la rencontre des messagers du roi de Samarie, et dis-leur: Est-ce parce qu’il n’y a point de Dieu en Israël que vous allez consulter Baal-Zébul, dieu d’Ekron ? C’est pourquoi ainsi parle l’Eternel: Tu ne descendras pas du lit sur lequel tu es monté, car tu mourras. Et Elie s’en alla » (3-4) et « L’ange de l’Eternel dit à Elie: Descends avec lui, n’aie aucune crainte de lui. Elie se leva et descendit avec lui vers le roi » (15). Si nous considérons toute sa carrière, nous pouvons compter sept ordres que Dieu lui adressa (I Rois 17: 2-4, 8-9; 18: 1; 19: 15-18; 21: 17-19 ; Il Rois 1 : 3-4, 15) , et Elie sut obéir à ces sept ordres! Une plénitude d’obéissance! Malgré sa défaillance relatée en I Rois 19 où nous le voyons fuir devant la colère de Jézabel sans avoir reçu d’ordre de son Dieu, on peut dire que sa vie fut caractérisée par une plénitude d’obéissance. Une plénitude d’obéissance! Cette expression résume bien la vie d’Elie et la vie de ce pieux serviteur du temps passé doit nous inspirer et nous servir d’exemple; dans un temps comme le nôtre où le relâchement est général, souvenons-nous que foi et obéissance sont inséparables. Le pseudo-chrétien se contentera de dire qu’il a la foi et d’observer certaines formes de culte; il se cachera derrière l’apparence de la piété, tandis que l’authentique croyant ajoutera à la foi l’obéissance et prendra à coeur l’invitation que Jésus adressa à Pierre « Toi, suis-moi ! ». Il s’agit donc de suivre Christ et il sera nécessaire de porter son opprobre. Sur un tel sentier, le croyant connaîtra sans cesse les désapprobations du monde, mais qu’importe, il sera associé à son cher Sauveur aujourd’hui rejeté et méprisé par le monde, il honorera son Dieu et c’est la seule chose qui est importante. Et voici un critère pour ceux qui veulent suivre résolument ce chemin et obéir à la manière d’Elie: « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. (I Cor. 10: 31). Tout faire pour la gloire de Dieu! Je veux aller à tel endroit, je me propose de faire telle visite, je forme un projet, je pense m’associer à telles personnes, mais est-ce vraiment pour la gloire de Dieu ? Le Seigneur pourra-t-il m’accompagner dans le lieu où je vais ? Pourra-t-il m’approuver ? Est-ce que j’ai reçu un ordre de sa part ? C’est en cultivant la dépendance, en passant du temps à genoux, en regardant sans cesse au Seigneur seul, que nous répondrons à l’exhortation précitée de faire tout pour la gloire de Dieu. Certes, nos faiblesses et nos infirmités nous humilieront plus d’une fois; il nous arrivera d’errer, mais si nous sommes réellement attachés au divin cep (Jean 15), nous porterons un fruit qui glorifiera le Père. Achazia, ennemi déclaré de Dieu et de son ambassadeur.

Fils d’Achab, ce roi marcha dans la triste voie de son père et de sa mère ; ce fut un serviteur de Baal; voyez ce qui nous est dit de lui en I Rois 22 : 52-54. Dieu répondit à son iniquité par deux jugements: tout d’abord, Moab se révolta contre Israël (1), et il fit une chute qui le rendit malade (2). Ces solennels avertissements lui furent-ils salutaires ? Nullement. Il n’y avait aucune place pour l’Eternel dans le coeur d’Achazia, il ne passa pas par la repentance, mais se tourna, pour son malheur, vers Baal-Zébul. C’est alors que, sur l’ordre de l’Eternel, Elie intervint pour annoncer au roi qu’il mourrait parce qu’il avait envoyé des messagers consulter une idole au lieu de se tourner vers Dieu. Il est remarquable de voir à quel point Achazia est obstiné dans son opposition à Dieu et à son ambassadeur. A trois reprises il envoie un chef de son armée et ses cinquante hommes pour se saisir du prophète; quel endurcissement et quel aveuglement! Un tel acharnement dans le mal nous permet de comprendre quel degré d’iniquité le monde atteindra durant la dernière semaine de Daniel. Deux témoins seront alors suscités et frapperont la terre de jugements comparables à ceux que Moïse et Elie exercèrent en leur temps (voir Apoc. 11).

Donc, deux chefs et cent hommes connurent la mort dans cette affaire ; mais dès que l’homme se repent et s’humilie, Dieu accorde le salut. Le troisième chef fléchit les genoux devant Elie et s’humilie, il est sauvé lui et ses cinquante hommes. De même, les Ninivites se repentirent à la prédication de Jonas et le jugement ne tomba pas sur eux. Dieu est un Dieu saint qui ne peut supporter le mal et le juge; il est aussi un Dieu d’amour qui aime à faire grâce au pécheur.

* * *


Une soeur parle à ses soeurs en Christ (5)

(II Rois 17: 8-24)

Le ministère de l’hospitalité

Sous l’influence de sa femme, Achab, roi d’Israël, s’adonne à l’idolâtrie (16: 31-33). Il entraîne petit à petit tout le peuple dans son péché. Alors Dieu intervient; Il envoie son serviteur Elie devant le roi pour annoncer une sécheresse sur tout le pays (17: 1).

Dans sa bonté, Dieu prend soin de son enfant. Il ordonne à Elie de se rendre au torrent de Kérith. Là, l’homme de Dieu trouve le nécessaire à sa survie. Mais bientôt, la sécheresse sévit aussi dans cette contrée. Le torrent est à sec. Une fois de plus, Dieu n’abandonne pas son serviteur. Il place sur sa route une pauvre femme qui nourrira Elie et le recevra chez elle en dépit de sa situation dramatique (17: 12). Cette veuve, démunie de tous biens, nous enseigne de grandes leçons concernant l’hospitalité. Chacune de nous devrions aspirer à ce merveilleux ministère et l’exercer dans notre vie de chaque jour. Savons-nous que sans le savoir nous pouvons accueillir chez nous des anges, des envoyés de Dieu ? (Héb. 13 : 2). Quelle joie sera la nôtre au ciel lorsque nous découvrirons peut-être qu’en ouvrant notre maison aux autres, nous avons accompli le dessein de Dieu d’une façon cachée.

A la lumière de l’exemple de la veuve de Sarepta, méditons ensemble la nature de ce ministère.

1) Savoir accueillir Arrivé à Sarepta

Elie interpelle une femme ramassant du bois et lui demande un peu d’eau (7: 10). Dans les pays arides, désertiques, l’eau est un élément important, essentiel. Elle est le symbole même de la vie. Sans elle rien n’existe; il suffit de voir une oasis dans le désert pour s’en rendre compte. Refuser un verre d’eau au marcheur assoiffé, c’est le condamner à une mort certaine. Cette femme l’a bien compris. Avec empressement et bienveillance, elle répond au désir d’Elie.

Aujourd’hui, beaucoup de nos contemporains cachent un besoin d’amour, de chaleur humaine, de compréhension. Leur fermer notre porte, c’est les pousser au désespoir, peut-être même les conduire au suicide. Quel courage pour cette femme dans sa condition de veuve d’accueillir un homme dans son foyer. Comme elle, laissons tomber nos préjugés, abandonnons notre crainte du qu’en dira-t-on. Sans le savoir, cette femme met en pratique un enseignement que Jésus donnera plus tard à ses disciples (Mat. 10 : 40-42). Celui qui reçoit un envoyé du Seigneur accueille Christ et Dieu Lui-même. Tout le bien que nous accomplissons en faveur du plus petit des hommes, c’est à Christ Lui-même que nous le faisons (Mat. 25 : 40). Demandons au Seigneur la grâce de discerner le Christ au travers de tous ceux qu’Il place sur notre chemin. Ainsi, nous pourrons les accepter tels qu’ils sont, les aimer, les accueillir chez nous et leur offrir l’Eau vive et le Pain de vie de la Parole de Dieu.

2) Savoir partager

Elie demande à la femme de lui apporter un morceau de pain. « Il ne me reste qu’un peu d’huile et de farine; juste assez pour préparer un repas pour mon fils et pour moi » lui répond-elle (17: 11-12). Cette veuve et son enfant se trouvent dans une impasse. La mort rôde autour d’eux, prête à les emporter. La femme en est consciente. Mais Elie insiste et lui ordonne de préparer premièrement un gâteau pour lui-même (17: 13). Sans rien dire, la femme obéit. Et Dieu bénit cet acte d’obéissance. « Pendant longtemps elle eut de quoi manger, elle et sa famille, aussi bien qu’Elie! » (17: 15).

Dans son extrême pauvreté, cette femme sait partager le peu qui lui reste. Elle accepte de se priver d’une partie du nécessaire pour nourrir son hôte. Par son exemple, cette pauvre veuve nous interpelle. Nous qui jouissons d’une certaine richesse, sommes-nous prêtes à mettre au service de Dieu tous nos biens en les partageant avec ceux qui nous entourent et qui en ont besoin ? Dans ce sens, voici une leçon qui m’a marquée et que le Seigneur m’a permis d’apprendre à l’école biblique. De nature très égoïste, je n’aimais pas prêter ce qui m’appartenait. Je n’avais pas d’argent et devais faire confiance au Seigneur pour subvenir à mes besoins. Possédant une voiture, il m’était alors impossible de faire face aux frais d’entretien. Après avoir prié à ce sujet, le Seigneur m’a répondu. Clairement, Il m’a montré que je devais simplement mettre ce véhicule à disposition de mes camarades. J’ai eu de la peine à accepter de partager mon bien. Mais quelle bénédiction lorsque j’ai pu obéir: le Seigneur a pourvu selon ses promesses. Il m’a donné l’argent nécessaire pour payer les assurances, les frais d’entretien, les réparations. Gloire à son Nom ! Il est fidèle.

Ce récit est aussi un encouragement pour les soeurs qui vivent dans la pauvreté. Elles peuvent partager avec les autres le peu qu’elles possèdent et Dieu le multipliera (Phil. 4: 19).

L’exercice de l’hospitalité exige le don total de soi. Il implique également la confiance dans les promesses de Dieu. Il est vrai, ce ministère demande nos forces, nos biens matériels, notre temps, mais Dieu n’est-il pas puissant pour nous renouveler physiquement (Es. 40 : 31) et pourvoir à tous nos besoins ? (Ps. 84: 12).

3) Savoir être disponible

Après avoir nourri Elie par l’intermédiaire de corbeaux (17: 6), Dieu aurait pu trouver un moyen plus extraordinaire, plus spectaculaire pour continuer à prendre soin de son serviteur. Mais Il confie cette responsabilité à une pauvre veuve. Ce choix nous enseigne une vérité importante. Dieu peut se passer de nous, mais dans son immense amour, Il désire nous associer à son oeuvre. Il fait de nous ses ouvriers, ses collaborateurs (I Cor. 3 : 9). Il est prêt à nous utiliser tels que nous sommes, avec nos dons, nos richesses, nos qualités, nos défauts, nos faiblesses. Voilà encore une preuve de la grâce et de la bonté du Seigneur !

En ce temps-là, il y avait plusieurs veuves en Israël (Luc 4 : 25-26), mais aucune d’elles n’était prête à accomplir les desseins de Dieu. Alors le Seigneur choisit une païenne, étrangère au peuple élu, pour prendre soin de son serviteur. Il agit de cette façon parce qu’Il savait que cette veuve serait disponible pour réaliser son plan.

Au travers de ce récit, Dieu nous adresse un avertissement. Il nous laisse libres, Il ne nous oblige jamais à faire sa volonté. Il jauge notre disponibilité et si nous sommes prêtes à Lui obéir en toutes circonstances, Il nous prépare pour nous confier un ministère. Il y avait plusieurs veuves en Israël du temps d’Elie, mais aucune d’elles n’a été choisie. Cette parole de Jésus reste actuelle. En appartenant au Seigneur, nous sommes membres du nouvel Israël, l’Eglise. Mais si nous ne sommes pas disponibles pour Dieu, Il peut nous laisser de côté et se servir de personnes extérieures à l’Eglise pour continuer son oeuvre. Dans ce cas, nous nous privons de la grâce de Dieu. Et c’est notre propre responsabilité.

Soyons donc disponibles pour ce ministère de l’hospitalité. Et le Seigneur, en parlant de nous, pourra dire à ceux qui ont besoin d’être accueillis : « Va chez cette femme, je lui ai ordonné de te recevoir dans sa maison » (17: 9).

Chères soeurs en Christ, laissons-nous encore interpeller par l’exhortation de l’apôtre Pierre et surtout mettons-la en pratique dès aujourd’hui. « Exercez l’hospitalité les uns envers les autres, sans murmures » (1 Pierre 4 : 9).

* * *


Luc 16 : 25.

Voici présenté le « MAINTENANT » de la
D É L I V R A N C E : D’où sont-ils venus ? Il me dit: « Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation » (Apoc. 7: 14). T R A N S F O R M A T I O N : Ils ont lavé leur robe… les ont blanchies dans le Sang de l’Agneau (Apoc. 7 : 14). E T E R N I T É : C’est pour cela qu’ils sont devant le Trône de Dieu. (Apoc. 7: 15).
* * *


Il a été accordé à l’apôtre des manifestations nombreuses et évidentes de la puissance de l’évangile pour le salut des hommes. Certes, les motifs d’avoir confiance lui ont été prodigués. Malgré cela, Paul, pendant sa carrière de chrétien, a été assiégé de craintes réelles, toujours présentes à son esprit: craintes fondées, exigeant prières et veilles. « J’ai été parmi vous dans la faiblesse et dans la crainte » (I Cor. 2: 3). « Je crains que vous ne laissiez vos pensées se corrompre » ; « Je crains que je ne vous trouve pas tels que je voudrais » (II Cor. 11 : 3 et 12 : 20). Paul craignait constamment; ce sentiment était en relation toute particulière avec son travail pour l’évangile. Tout prédicateur désireux de suivre le Maître connaît les mêmes craintes. Il est, d’une manière toute spéciale, le point de mire de Satan, car il défie l’ennemi ; ce dernier cherchera évidemment à le faire taire ou tout au moins à rendre son message sans force.

Voici quelques craintes de l’apôtre:

« De peur qu’après avoir prêché aux autres, je ne sois moi-même désapprouvé » (I Cor. 9 : 27). Il courait afin de remporter le prix (sa récompense); il asservissait son corps. Une conduite personnelle indigne, une vie non conforme à la vérité auraient amené sa déchéance, le retrait de sa mission ; sa lumière se serait éteinte, sa place comme prédicateur de l’évangile aurait été remise à d’autres. Nous sommes invités à la prudence: « Que celui qui croit être debout prenne garde qu’il ne tombe » (I Cor. 10: 12).

« Afin que je ne m’enorgueillisse pas de l’extraordinaire des révélations » (II Cor. 12: 7). Les visions et les révélations reçues de la part du Seigneur constituaient un véritable péril ; son succès était aussi son danger. Il dut avoir un « messager de Satan » pour le garder humble devant le Seigneur; une écharde lui fut envoyée pour le souffleter ! L’orgueil de bien parler est peut-être la faute la plus laide parmi celles qui peuvent atteindre le prédicateur. Peu y résistent – alors l’humilité, la qualité la plus prisée, en souffre et disparaît.., l’oeuvre périclite et se meurt.

Il craignait d’être une occasion de chute pour son frère (I Cor. 8: 13). L’influence du prédicateur est grande; non seulement ce qu’il prêche a de la valeur, mais ce qu’il fait porte aussi du fruit. Dans ce but, et dans ce but seulement, l’apôtre se restreignait, Il se privait de bonnes choses, de choses louables en elles-mêmes. L’exercice de sa liberté chrétienne ne devait pas être une occasion de chute « Que cette liberté ne devienne pas une pierre d’achoppement pour les faibles », car « Christ est mort pour lui ». Combien le prédicateur doit veiller à sa marche (car on l’observe), afin de ne pas faire tomber son frère (Matth. 18: 6).

« Afin que personne ne puisse dire que c’est en mon nom que vous avez été baptisés » (I Cor. 1 : 15). A Corinthe, quelques personnes disaient: « Je suis de Paul – et moi d’Apollos », etc. Pour éviter ce danger, Paul ne baptisait généralement pas lui-même. « Car, disait-il, nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais nous prêchons le Christ Jésus comme Seigneur » (II Cor. 4 : 5). Dans le travail pour Dieu, il est aisé de mettre en avant sa propre personnalité, de former un groupement autour de sa personne, d’attirer l’attention sur soi plutôt que sur le Seigneur. Car il n’est pas facile. pour un chrétien conscient de ses charismes et de ses capacités, de prendre en tout et partout une attitude non intéressée et de dépouiller le moi, afin d’être un canal spirituel d’où découle l’eau qui vivifie, et de dire avec Jean-Baptiste : « Il faut que lui croisse et que je diminue ».

« M’attachant à évangéliser, non pas là où Christ avait été prêché, afin que je n’édifiasse pas sur le fondement d’autrui » (Rom. 15 : 20). Il y a du travail pour tous les serviteurs, cependant le danger existe de jouir d’une renommée non méritée. Dans tel endroit, il est facile d’annoncer l’évangile, le défrichage est exécuté, le semeur est allé plus loin ; il y a peu à faire pour rentrer des gerbes, pour annoncer un résultat et s’en prévaloir. « Je me suis fait un point d’honneur de n’annoncer l’évangile que là où le nom de Christ n’avait pas encore été prononcé, afin de ne pas bâtir sur les fondements posés par un autre » (Rom. 15: 20), écrivait l’apôtre. Cela dit, nous n’oublions pas ce verset qui garde sa valeur: « Celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble » (Jean 4 : 36).

Il craignait de placer un obstacle à la proclamation de la bonne nouvelle de Christ. « Si nous avons semé pour vous des biens spirituels, est-ce beaucoup que nous moissonnions de vos biens matériels? » (1 Cor. 11 : 11-18). Ayant démontré son droit, le droit de vivre de son travail dans le domaine spirituel, l’apôtre y renonce.., pour garder sa liberté ? Par crainte d’être un obstacle à l’évangile ? Prêcher l’évangile sans frais était pour lui une source de satisfaction, Il ne voulait pas en rechercher une gloire quelconque, car il était obligé de le faire. « Malheur à moi si je ne prêche ». Sa récompense ? « C’est, en annonçant l’évangile, de l’offrir gratuitement ! ».
Peut-être la propagation de la bonne nouvelle n’eût-elle pas été si rapide parmi les hommes ? En général, il n’a pas été à l’avantage du christianisme qu’une classe d’hommes ait comme profession celle d’annoncer le salut éternel. Bien des messages ont été comptés comme étant sans valeur par des auditeurs incroyants parce que ceux qui prêchaient recevaient un salaire pour le faire : « Il n’est pas libre, il le fait par devoir ! ». A vrai dire, cela a été souvent une réflexion toute gratuite, mais la réflexion est restée et l’évangile en a souffert.

« Christ m’a envoyé.., pour évangéliser, afin que la croix de Christ ne soit pas rendue vaine » (I Cor. 1 : 7). Il insiste sur ce point, il était déterminé à « ne savoir qu’une chose : Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié ». Sa prédication n’était pas faite avec éloquence, mais c’était « une démonstration d’esprit et de puissance », afin que la foi des hommes ne se fonde pas sur une sagesse d’homme, mais sur la puissance de Dieu. il craignait ainsi de mettre de côté la force inhérente à l’évangile. il est, hélas, facile de faire un discours qui plaise aux oreilles des auditeurs. La croix de Christ peut être dépeinte de telle façon qu’elle signifie tout autre chose. Une croix sur laquelle le sang n’a pas coulé n’est pas la croix de Christ ! Le message reste alors sans effet. Le scandale que suscite la mort du Fils de Dieu sur une croix est écarté et la prédication d’un Christ crucifié demeure sans objet.

Le porteur de la bonne nouvelle a là à sa disposition une arme qui est la puissance de Dieu pour le salut éternel. Si cette arme est sans force entre ses mains, il doit en rechercher la raison avec larmes; il doit sonder ses voies, examiner ses actes et son message. il se rendra ainsi compte que sa prédication est vaine ou pas.



« Ceux qui sèment avec larmes

Moissonneront avec chants de triomphe.

Il marche en pleurant,

Celui qui porte la semence pour la répandre

Mais il reviendra en poussant des cris de joie,

Quand il portera ses gerbes ! » (Ps. 126).

Il ne restera pas ici pierre sur pierre… Matt. 24 : 2
Il n’y en a point eu de semblable… Marc 13 : 19
Rien ne pourra vous nuire… Luc 10 : 19
Nul ne peut venir au Père que par moi… Jean 14 : 6

Toutes ces citations de lEcriture expriment le fait que les choses sont ainsi et que rien ne pourra jamais… non jamais y changer quoi que ce soit.

EXIGENCES:

« Tu ne sortiras pas de là que tu n’aies payé le dernier sou… » (Matt. 5 : 24). La loi dit toujours : Paie ce que tu dois… Elle n’annule pas ses reven­dications, ni ne compromet ses demandes. Nous devons à Dieu une par­faite obéissance à ses commandements et une absolue fidélité à ses or­dres. Parce que nous avons brisé Sa loi, nous sommes sous l’empire du péché – véndu – objet de la malédiction. Par nous-mêmes nous n’en sor­tirons jamais.

AFFRANCHISSEMENT:

« Heureux l’homme à qui Dieu n’impute point son iniquité… » (Ps. 32 : 2 et Rom. 4 : 8). Cela n’est pas simplement un acte gratuit, mais une oeuvre coûteuse, basée sur la mort et la résurrection de Jésus-Christ. Il a été livré pour nos offenses. Nous avons revêtu sa justice parce qu’il s’est chargé de nos culpabilités. Par sa mort à Golgotha, Christ est devenu « mon péché et je suis Sa justice ». En dehors de LUI, le rachat de notre âme n’aura jamais lieu (Ps. 49 : 9).

ASSURANCE:

« Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi… » (Jean 6 : 37). Doulou­reuse évidence pour celui qui refuse l’invitation du Seigneur .« Etre mis dehors ». Pourtant, chaque âme individuellement, est appelée à entrer en communion avec le Christ. Une assurance pleine de grâce et de promesse. Il ne sera certainement pas exclu ni du royaume, ni de la présence de Dieu. C’est le Seigneur qui l’affirme, car : « La charité ne périt jamais » (I Cor 13: 8).

PROMESSES FORMELLES:

En voici quelques-unes qui en disent long sur les intentions divines
  1. « Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif » (Jean 4: 14).
  2. « Je suis le pain de vie celui qui vient à moi n’aura jamais faim » (Jean 6: 35).
  3. « Je ne te délaisserai point et je ne t’abandonnerai point » (Hébreux 13: 5).
  4. A l’égard des vivants qui craignent l’échéance de leur existence, Christ dit : « Quiconque vit et croit en Moi ne mourra jamais » (Jean 11 : 26).
En vérité, jamais homme n’a parlé comme cet homme. Jamais… non jamais.


Brèves pensées sur la vie du prophète ELIE (4)

Lire I Rois 19.

« Je suis le Cep, VOUS êtes les sarments. Celui qui de­meure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, CAR SANS MOI VOUS NE POUVEZ RIEN FAIRE. »

(Jean 15: 5).
I) Elie sous le genêt – 1-4. On a peine à réaliser que, chronologiquement, les événements du chapitre 19 suivent immédiatement ceux du 18; où donc est cet homme de feu qui triomphait des prophètes de Baal à la montagne du Carmel et qui courait devant le char d’Achab ? Où est Elie ? Sous un genêt, anéanti, désespéré et demandant la mort. Ouelle est la raison d’une telle défaillance ? A pre­mière vue, on serait tenté de répondre que c’est la terrible menace de Jézabel, mais il y a une raison bien plus profonde que celle-là: Elie n’est plus en communion avec son Dieu, il ne se nourrit plus des paroles de Dieu. Bien qu’il ait déployé une énergie considérable, une foi et un courage remarquables, bien qu’il ait triomphé sur toute la ligne, Elie n’a pas su rester profondément attaché à son Dieu ; rien n’est plus important que de maintenir avec le Seigneur une communion de tous les instants, sans lui nous ne pouvons rien faire (Jean 15: 5). Autant nous sommes forts lors­que nous restons attachés au divin cep, autant nous devenons faibles et vulnérables lorsque nous quittons cette position. Satan le sait bien et c’est la raison pour laquelle il multiplie attaques et ruses, afin que nous quittions ce sûr chemin et devenions ainsi pour lui une proie facile. Alors que jusqu’à ce jour, les ordres de l’Eternel avaient décidé de toutes les actions d’Elie, nous le voyons maintenant dirigé uniquement par la peur, fuir devant une femme pour sauver sa vie. Quel triste changement ! Ne touchons-nous pas ici à la raison profonde de nos défaillances ? Nous pen­sons souvent que les circonstances difficiles sont les vraies raisons de nos défaites, alors que c’est dans nos coeurs qu’il faut en rechercher la cause véritable ; nous n’avons pas su maintenir nos regards sur Christ et alors nous nous sommes retrouvés sous un genêt.
Et pourquoi Elie n’utilise-t-il pas la prière, lui qui en connaissait, par expé­rience, l’efficacité ? Il avait prié avec instance pour qu’il ne plût point et le ciel était devenu d’airain, puis il avait prié de nouveau et la pluie était venue (Jacques 5 : 16 b – 18); le fils de la veuve de Sarepta était tombé malade, puis il était mort ; Elie avait invoqué l’Eternel qui avait entendu sa voix et rendu la vie à ce jeune homme il s’était adressé à l’Eternel au sujet du taureau, et le feu était descendu du ciel et l’avait consumé. Si notre prophète s’était servi de la même arme, assurément, le Dieu Tout-Puissant, le Dieu fidèle lui aurait encore répondu et aurait su arrêter le dessein meurtrier de Jézabel, mais hélas il oublie les leçons du passé, aussi est-il sans ressources devant l’épreuve. II) Un gâteau cuit et une cruche d’eau – 5-8. Rien n’est plus insensé et dangereux que d’accabler, par un interminable discours, un homme éprouvé et affligé ! C’était la méthode des amis de Job. C’est l’art de tourner le couteau dans la plaie. Le silence est parfois préférable aux messages les plus fidèles. Le Dieu d’amour nous donne ici une belle leçon. Il arrive qu’un homme atteigne un tel degré d’épuisement moral, que seul un temps de repos peut lui faire du bien. Dieu laisse son serviteur se reposer. Puis, et cela est vraiment touchant, Dieu envoie auprès d’Elie un ambassadeur du ciel ; dans le passé, Dieu s’était servi de corbeaux pour le nourrir, puis de la veuve de Sarepta, mais ici tout a chan­gé, devant la douleur de son ami, Dieu déplace un ange comme pour lui dire tu vois, je suis encore avec toi, je suis là près de toi, sois sans crainte, ne te décourage pas. Pas de longs discours ! Pas de reproches Un gâteau cuit et une cruche d’eau. Ah ! cher lecteur déprimé, cher ouvrier du Seigneur lassé au point de vouloir, comme Elie, déposer les armes, apprends par ce récit, qu’il existe une manne céleste, un succulent gâteau, un merveilleux pain de vie (Jean 6 35), c’est le Seigneur Jésus ; lève-toi, mange, le chemin est trop long pour toi. Apprends encore, comme la Sama­ritaine (Jean 4), qu’il existe une eau capable de désaltérer les soifs les plus brûlantes de ton âme, cette eau, l’homme de Sychar peut te la don­ner ; mais prends-tu le temps de cultiver cette précieuse communion avec Jésus, sais-tu, comme Jean lors du dernier souper, te tenir sur le sein de Jésus ? (Jean 13 23). Qu’il est donc doux de vivre près de lui !
Ainsi, sans reproches et sans longs discours, Dieu montra à son serviteur le point de départ de sa chute, il n’avait pas su se nourrir des paroles de Dieu et, manquant de ces indispensables ressources, il s’était trouvé sans forces devant la colère de Jézabel. III) « Une voix douce, subtile » (version Darby) – « un murmure doux et léger »(version Segond) – 9-18. Après une marche de quarante jours et de quarante nuits, Elie arrive à Horeb et entre dans une caverne. Que se passe-t-il dans son coeur ? Res­sasse-t-il d’amères pensées contre Israël qui avait méconnu l’appel que Dieu lui adressait par son ministère ? La parole de l’Eternel le fera sortir de cette sombre méditation « Que fais-tu ici, Elie ? ». Rien n’est plus solennel que les questions de Dieu La première que nous rencontrons dans la Bible obligea Adam à reconnaître sa profonde misère morale, face à ce « Où es-tu ? » (Genèse 3 9); il dut avouer qu’il n’était plus dans la position où Dieu le voulait. D’autres furent adressées au meurtrier Caïn « Où est ton frère Abel ?… Qu’as-tu fait ? » (Genèse 4 : 9-10). Par la triple question M’aimes-tu (Jean 21 : 15-19), le Seigneur Jésus sonda, transperça, mais restaura l’apôtre Pierre. « Que fais-tu ici, Elie ? » Es-tu bien dans la position qui convient ? Es-tu dans le lieu où je te désire ? Dis-­moi, est-ce d’après mon ordre que tu es à Horeb ? Quel est le motif de ce voyage qui t’a amené jusqu’ici ? Voyons quelle est sa réponse et exami­nons-la attentivement. « J’ai déployé mon zèle pour l’Eternel, le Dieu des armées ; car les enfants d’Israël ont abandonné ton alliance, ils ont ren­versé tes autels, et ils ont tué par l’épée tes prophètes ; je suis resté, moi seul, et ils cherchent à m’ôter la vie ». Tout d’abord, ne nous y trompons pas, bien qu’il ne l’exprime pas ouvertement, c’est une plainte qu’il adresse à Dieu contre Israël, Romains 11 : 2-3 le dit clairement. Alors qu’il aurait dû intercéder en faveur d’Israël, il l’accuse, il souhaite que Dieu inter­vienne pour le châtier; ce n’est pas ainsi qu’aurait dû s’exprimer un hom­me dont la mission était de ramener le coeur du peuple à son Dieu. Il est bien loin d’atteindre le niveau de Samuel qui lui, considérait que c’était un péché de cesser de prier pour Israël (I Samuel 12 : 23). Il estime qu’il est resté seul, mais Dieu lui répondra qu’il y a sept mille hommes qui n’ont pas fléchi les genoux devant Baal ; Elie, le grand solitaire, les ignorait; certes, ils ne possédaient pas une foi aussi forte que la sienne, mais ils constituaient cependant le résidu fidèle de cette époque. Ainsi, Elie se préoccupait bien peu des croyants de son temps, et c’était une chose na­vrante, son successeur Elisée saura les trouver et les rassembler. Il dit encore que les enfants d’Israël ont renversé les autels de l’Eternel alors qu’il venait de rétablir un autel formé de douze pierres à la montagne du Carmel. En un mot, dans sa réponse, le « moi » se manifeste. On peut dire que les caractères les plus remarquables portent toujours une ou plu­sieurs failles, le cas d’Elie le prouve; seul, Jésus fut rigoureusement par­fait dans toute sa marche. Quelle perfection ! Quelle beauté morale nous trouvons dans toute sa personne ! Sur ce clavier, le Père fit résonner, dans un monde où règne la discordance, une mélodie pure, harmonieuse, unique. Ne manquons pas d’écouter, en lisant les quatre Evangiles, cette sublime symphonie. Un vent fort et violent.., un tremblement de terre.., un feu… ces choses ne nous parlent-elles pas du caractère de notre prophète ? Le chapitre 18 nous le montre agissant tel un vent impétueux. Et il était habitué à voir les démonstrations de la puissance de Dieu, il avait vu le feu descendre du ciel, en réponse à sa prière. Toutes ces choses lui étaient donc familières. Mais la parole insiste pour nous dire que l’Eternel n’était ni dans le vent, ni dans le tremblement de terre, ni dans le feu, il ne faut pas confondre une manifestation de la puissance de Dieu avec Dieu lui-même. Comme il est nécessaire de distinguer don et donateur les bénédictions sont utiles et nécessaires sur les chemins de la terre, mais c’est à celui qui bénit, c’est-à-dire à la personne même du Seigneur que nous devons nous attacher.
Mais voici qu’une voix douce et subtile se fait entendre, et cette voix-là, Elie ne la connaissait pas; alors il sort de sa sombre caverne, et, comme les séraphins se couvraient la face de leurs ailes (Esaïe 6 : 2), il s’enve­loppe avec révérence le visage de son manteau. Mais quelle est cette voix mystérieuse ? C’est la voix du Dieu d’amour, c’est la voix du Dieu de la miséricorde, ce Dieu qui aurait voulu faire grâce à son peuple rebelle. Si Elie connaissait la sainteté de Dieu, il connaissait moins bien son immense bonté. Avec un remarquable équilibre, l’apôtre Jean, dans sa première épi­tre, nous apprend que Dieu est lumière, donc saint (I Jean 1 : 5), mais aussi qu’il est amour (I Jean 4 : 8). Et cette voix douce et subtile, c’est la parole de notre Père céleste dont nos coeurs ont tant besoin. Elie, tout habitué qu’il était aux démonstrations de la puissance de Dieu, n’avait pas pris le temps d’écouter cette voix si douce. Il n’avait pas su éveiller son oreille chaque matin pour écouter comme écoutent des disciples (Esaïe 50 : 4). Voilà donc la raison profonde de sa défaillance ! Et nous, chers lec­teurs, prenons-nous le temps d’entendre sa douce voix? Pour le faire, nous n’aurons pas besoin d’aller à Horeb, il nous suffira d’ouvrir notre Bible et le Père ne manquera pas de s’adresser à nos coeurs lisons-la sans cesse, lisons-la avec prière. Mais, direz-vous, mes journées sont chargées et je n’ai pas le temps ! Alors, considérez que cette lecture est vitale, priori­taire éliminez ce qui est secondaire, ne privez pas votre âme de cette voix douce et subtile, ne courez pas le risque de vous retrouver un jour sous un genêt. Telle Marie de Béthanie, prenons l’habitude de vivre aux pieds de Jésus. – Notons encore les ordres nouveaux que Dieu donna à son serviteur (15-18). IV) L’appel pour le service – 19-21. La remarquable obéissance d’Elisée fait penser à certaines scènes de l’Evangile qui nous sont familières (Matthieu 4: 18-22 et 9 : 9). Nous som­mes donc en présence d’un appel de Dieu pour un service particulier, il ne faut pas le confondre avec l’annonce du salut que tous sont appelés à rece­voir. Jésus appela des hommes du peuple, sans grande culture, à devenir pêcheurs d’hommes. En lisant ces textes si simples, un de mes lecteurs entendra-t-il l’appel du maître pêcheur ? Alors qu’aussitôt, imitant ces dis­ciples d’autrefois, il laisse tout pour le suivre, et que surtout, il n’oppose pas de « oui, mais ». Jésus dit: « Suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes » (Matthleu 4: 19).


« Dieu dit a Moise Je leur susciterai un prophète comme toi et je mettrai mes paroles dans sa bouche » (Deut. 18: 18). « L’Eternel dit à Jérémie J’ai mis mes paroles dans ta bouche » (Jér. 1 : a). ces paroles, ces mots que L’Eternel mettait dans leur bouche, les auteurs sacrés ne devaient-ils pas les faire passer par leur plume dans leurs écrits ?

L’Eternel a fait, pour ainsi dire, de Jérémie son instrument, sa chose, son homme, à tel point que le prophète pouvait écrire : « Eternel, tu m’as persuadé, et je me suis laissé persuader » (Jér. 20 : 7). Et pour­tant cet homme subjugué par l’Eternel ne laisse pas de nous révéler ses heures de crise, de découragement ou de détresse. « Maudit soit le jour où je suis né « (20 : 14). Il lui arrivera même de s’écrier dans la souffrance (et l’Eternel ne l’a point empêché, non plus qu’il ne lui a interdit de l’écrire) : « Je ne ferai plus mention de Dieu ; je ne parlerai plus en son nom » (20 : 9).

Oui, les hommes de Dieu sont restés des hommes, et c’est encore le miracle de Dieu de les avoir assez subjugués sans pour cela les sup­primer, afin de nous permettre de nous livrer, dans leurs luttes d’hom­mes, le secret des victoires de l’Esprit.

D’après l’apôtre Paul, le terme d’inspiration des Ecritures désigne un acte strictement divin (théopneustique), l’acte de l’Esprit de Dieu par lequel la révélation générale, comme les révélations spéciales de Dieu ont été consignées dans le texte écrit de la Bible. Il désigne, plus expressément encore, l’acte par lequel ce texte est devenu dans sa lettre le véhicule matériel d’un message surnaturel, du message de Dieu.

Opération divine, selon laquelle l’Ecriture, dans toutes ses parties, a été donnée aux hommes par le moyen des écrivains sacrés, comme expression unique et infaillible de la vérité et de la volonté de Dieu. Tel est le sens de l’inspiration scripturaire.

Extrait du « Nouveau Dictionnaire Biblique »,
Editions Emmaüs, CH 1806 St-Légier (p. 346/7).

* * *


Le pasteur Zilz (Allemagne), écrivant à ses frères dans la foi, disait ceci:

L’inspiration de la Bible par l’Esprit de Dieu est pour moi un postulat de la foi, un principe dont la vérité a été vérifiée par l’expérience. Ainsi la Bible m’est devenue toujours plus claire et plus réelle.
Au cours de ma vie de prière et comme prédicateur, j’ai fait l’expé­rience que les exemples relatés dans la Parole de Dieu avaient une portée réelle, et que la mise en pratique de l’enseignement qui en découle démontrait que ce livre est vraiment inspiré par un ÊTRE dont la science et la sagesse dépassent tout ce que l’homme peut imaginer.

Un exemple :

La théologie moderne, pour une bonne part, rejette la doctrine biblique de la possession. Or, des missionnaires font en Afrique et ailleurs des expériences bouleversantes, tout comme chez nous les « églises de foi ».

D’autres estiment que les derniers versets de Marc 16 ne seraient pas authentiques. Des faits réels permettent de constater que la foi en ces promesses n’est pas vaine. Dieu « répond à la prière de la foi » (Jacq. 5:15).

Le missionnaire Nommensen (Sumatra) rapporte :

Chaque semaine d’évangélisation dans la salle d’une auberge est une lutte contre les puissances désignées dans Eph. 6 : 12 : les domina­tions, les puissances, les princes de ce monde de ténèbres, les esprits mauvais qui sont dans les régions célestes. A ce moment-là, il s’agit d’endosser avec soin toute l’armure de Dieu, en particulier l’épée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu.

Si, en de pareils moments, je n’ai pas une confiance absolue en toute la Parole de Dieu, si je mets en doute tel ou tel récit, je me trouve dans une position de faiblesse quant à ma foi je vacille, je suis ballotté alors mon épée est émoussée : je suis sans force.

Lors de la tentation, c’est avec l’épée de Dieu que Jésus a remporté la victoire, en disant : « Il est écrit ».

Ce « Il est écrit » est pour moi l’autorité absolue, sans restriction, sans réserve, une vérité inébranlable, un principe fondamental de la foi. Car, alors, je crois à l’inspiration verbale de la Bible.

Pour annoncer la Parole, pour passer à l’offensive, pour contre-atta­quer, une position claire et forte concernant la Parole de Dieu inspi­rée d’En-Haut est absolument nécessaire – essentielle.

Adapté de « Bibel und Gemeinde » 1974/3, 232/3.


IL Y A UNE IMMENSE DIFFÉRENCE
entre une théorie et un témoignage. Une théorie est une connaissance spéculative et purement rationnelle. Un témoignage est le rapport d’un témoin. C’est aussi l’action qui sert à faire connaître un fait d’une façon précise. Une théorie a pour objet l’interprétation de certains faits. Un témoignage est le rapport des faits eux-mêmes.

  Toutes les philosophies humaines sont des théories. La Bible est un témoignage, c’est une Révélation de Dieu. Il est important de noter cette différence fondamentale.

  La philosophie est le fruit de la pensée et de l’intelligence humaines. Elle est le résultat de nombreuses recherches.

  La Bible informe l’homme de faits qui sont au-delà de ses possibilités d’investigation. Elle n’a pas pour but de prouver l’existence de Dieu à l’athée. Elle ne donne pas davantage une définition de Dieu à celui qui doute. La Bible est simplement le témoignage de Dieu.

  Notre curiosité nous pousse à poser bien des questions qui restent sans réponse, parce que Dieu n’a pas jugé bon de sa­tisfaire notre curiosité. Dieu ne s’explique pas. Il se fait con­naître à ceux qui le cherchent.

  De nombreuses philosophies et idéologies ont cours dans le monde. Toutes ces théories n’apportent aucune solution au problème du péché et de la mort. Aucune d’elles n’a pour objet un si grand amour que celui de Jésus-Christ qui donne sa vie pour ses ennemis.

  Aucune théorie philosophique n’apporte à l’homme un salut déjà payé et offert à tous les hommes sans distinction de race ou de religion.

  Dieu a parlé. Voilà un fait. Votre Créateur vous parle.
  L’avez-vous écouté ? Croyez-vous ce qu’il vous dit ?

(D’après « Message de vérité »)


DEUXIÈME PARTIE

III. SA JOIE DANS LES SOUFFRANCES

Paul a souffert physiquement, moralement et en dépit de cela, il est rempli de joie. Sa joie bouillonne, éclate à tel point qu’elle transparaît au travers de ses écrits. C’est étonnant et même contradictoire de souligner que les persécutions, les souffrances, les séjours en prison, les coups, les dangers qu’il a rencontrés le poussent à se réjouir toujours plus. Cette joie s’intensifie à tel point que, tout près de la mort, averti par l’Esprit que d’autres tribulations l’attendent encore, il peut rassurer les anciens d’Ephèse réunis pour prendre congé de lui. Il leur dit: ma vie n’a pas d’importance, l’essentiel c’est la mission que le Seigneur m’a confiée. Peu importent les difficultés, les tribulations, pourvu que je marche jusqu’au bout avec joie (Actes 20: 24).

II est important de souligner que Paul est un homme comme les autres. La fragilité et la faiblesse humaines ne l’ont pas épargné; le découragement et la tristesse ne lui ont pas été inconnus (II Timo 1 : 16). Et pourtant, c’est en prison qu’il écrit cette exhortation: « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur » (Phil. 4 : 4 ; 3 : 1), expression même de ce qu’il vit, fruit de son expérience. Il est placé dans une situation telle qu’il peut concrètement dire: c’est vrai, la joie du Seigneur est ma force (Néh. 8 : 10); « je puis tout par Celui qui me fortifie » (Phil. 4: 13). Il est tellement rempli de l’Esprit, que la souffrance a sur lui comme conséquence de faire couler abondamment la joie. Il va même jusqu’à prétendre que ses souffrances présentes, en l’occurrence son emprisonnement, sont pour lui une raison de se réjouir (Col. 1 : 24; Philo 2: 17).

A diverses reprises, Paul démontre que la joie du Seigneur n’est pas liée aux situations, aux événements. Le témoignage de sa vie avec Christ, source de toute joie, prouve qu’en dépit de notre vision humaine des choses, il est possible d’être toujours joyeux. C’est une vie à la portée de celui qui a mis sa confiance dans le Seigneur et qui sait que lui seul est capable de te sortir de toutes situations, même de la mort (II Cor. 1 : 9-10; 7: 4, 7). C’est parce que Paul vit pleinement l’Evangile qu’il peut dire: « je suis comblé de joie au milieu de toutes nos tribulations ».

En effet, dans l’expérience quotidienne de Paul, la joie est un des éléments qui caractérisent le Royaume de Dieu et qui se manifestent par l’Esprit. Elle est un des traits de caractère indispensables pour celui qui désire marcher avec le Seigneur dans le but de Lui être agréable (Rom. 14: 17). C’est au travers de cette découverte, vécue dans la dépendance de Christ, que Paul peut donner cet ordre: « soyez toujours joyeux », ordre qu’il a tout d’abord suivi lui-même en toutes circonstances.

Cette joie, Paul a dû l’apprendre au fil des événements de sa vie. Lui-même nous dit: « J’ai appris à être content de l’état où je me trouve » (Phil. 4 : 11). En prison, alors qu’il avait humainement le droit de s’apitoyer sur lui-même, il a appris à se réjouir de toute chose. Dans cette perspective, il sait relever le positif, ce qui glorifie le Seigneur et il peut se réjouir de ce que le nom de Christ est annoncé, même si certains le font dans le but de lui susciter des tribulations (Phil. 1 : 19).

Au travers des épreuves, les progrès de ceux qui lui sont confiés, leur marche dans la foi, dans l’amour, dans la connaissance de Dieu sont aussi pour lui autant de sujets de joie (I Thess. 2 : 9 ; Il Cor. 7 : 4-7 ; Phil. 1 : 5 ; 2 : 2;4:10;Col.2:5).

Dans sa façon de vivre la joie du Seigneur, Paul va même plus loin. Si le sacrifice de sa vie peut stimuler la foi des croyants qui lui ont été confiés, ce sera pour lui encore une raison de se réjouir (Phil. 2: 16-18).

Sa liberté dans la captivité

Toute la vie de Paul et ses écrits respirent la pleine liberté que donne l’Esprit de Dieu. Peu importe que son corps soit enchaîné, son esprit est libre. C’est ce qu’il montre aux Philippiens en leur parlant de son emprisonnement à cause de l’Evangile. Humainement, il a perdu sa liberté, cependant il connaît la vraie liberté. Il est tellement libre qu’il n’hésite pas à proclamer dans toute la prison qu’il est disciple de Jésus, alors que cela pourrait alourdir sa peine en donnant des arguments à ses accusateurs.

En effet, toute son attitude reflète cette liberté. Il suffit de relater l’incident vécu à Philippes pour le constater. Paul et Silas viennent d’être battus et jetés en prison à cause de leur témoignage pour le Seigneur. Rien ne les arrête; au milieu de la nuit, ils se mettent à prier et à louer le Seigneur en chantant. Ils ne le font pas en sourdine, mais assez fort pour que tous les entendent.

Paul est tellement libre face aux circonstances qu’il peut, même au sein de l’épreuve. encourager les autres à ne pas s’inquiéter. mais en toutes choses à faire confiance au Seigneur, qui est fidèje (Phil. 4: 6-7).

Sa liberté intérieure le pousse non pas à demander que l’on prie pour sa libération. Mais pour qu’il puisse annoncer la Parole de Christ avec puissance. Priez pour moi, afin qu’il me soit donné, quand j’ouvre la bouche, de faire connaître hardiment et librement le mystère de l’Evangile, pour lequel je suis ambassadeur dans les chaînes, et que j’en parle avec assurance comme je dois ên parler.
(Eph. 6 : 19-20).

Au travers de ses tribulations, Paul est tellement abandonné au Seigneur, connaissant en Lui une totale liberté, qu’une seule chose importe pour lui : la gloire de Dieu.

Son amour :

a) pour Christ
Dès sa rencontre avec le Seigneur, Paul aime Jésus. Il s’attache à Lui de plus en plus. Sa façon de décrire le Seigneur et la place qu’il Lui assigne dans ses épîtres sont une démonstration de son amour pour Lui. Sa vie toute entière en est aussi la manifestation concrète (Act. 15: 26; 21 : 13) et confirme la parole de Jésus: « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jean 15: 13). Jésus est non seulement le meilleur ami de Paul, mais bien plus. Il est sa vie, le trésor le plus précieux.

b) pour les croyants

Son amour pour les croyants est tellement grand, qu’il est prêt à donner sa vie pour ceux qui lui sont confiés. Ses souffrances sont telles qu’à certains moments, il préfère mourir pour être auprès du Seigneur. Mais bien vite son amour prend le dessus et il accepte sa situation avec joie, se réjouissant même de ce qu’il supporte pour l’affermissement de la foi des croyants (Phil. 2: 17).

Au sein même de l’épreuve, Paul pense encore aux chrétiens pour qui il a lutté et lutte encore. Son amour se traduit par une prière intense, incessante pour ceux qui lui sont confiés, dans le désir ardent de les voir grandir dans la connaissance du Seigneur (Eph. 1 : 15-19).

c) pour les non-croyants
Paul est aussi rempli d’amour pour les non-croyants. On le voit tout particulièrement sur le navire lorsqu’il est en route pour Rome en pleine tempête. Il prend soin de ses compagnons de voyage en les exhortant à prendre courage et en les invitant à manger après ses longs jours d’angoisse (Actes 27).

Son amour se perçoit aussi dans ses rapports avec les autorités devant lesquelles il doit comparaître, Mais c’est surtout son désir intense, son souci constant d’annoncer l’Evangile à ceux qui ne le connaissent pas qui soulignent ce trait de caractère de l’apôtre (Col. 4 : 3 ; Il Thess. 3 : 1).

Son témoignage :

a) vis-à-vis des non-croyants
Plusieurs récits des emprisonnements de Paul nous montrent qu’il profite de ces occasions pour parler de Christ à ceux qui ne le connaissent pas (Act. 16: 25-31 ; Phil. 1 : 13). C’est précisément à cette tâche que Dieu l’a appelé. Il n’a pas peur de manifester ouvertement qu’il a confiance en Dieu. On le constate tout particulièrement sur le navire lorsqu’il est en route pour Rome (Act 27 : 25). En toutes circonstances, Paul désire ardemment amener les non-croyants à rencontrer Jésus. Cet amour profond pour ceux qui se perdent lui donné de la hardiesse pour témoigner même devant les autorités. Que ce soit bientôt ou que ce soit tard, plaise à Dieu que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m’écoutent aujourd’hui vous deveniez tels que je suis, à l’exception de ces liens.
(Act. 26: 29).
b) vis-à-vis des croyants

L’attitude de Paul dans la persécution a pour effet de donner aux chrétiens plus d’assurance pour annoncer l’Evangile. Pour les croyants, Paul est un modèle comme Jésus en est un pour lui. Il exhorte chacun à l’imiter comme lui-même est imitateur de Christ. Les paroles et les écrits de Paul ont du poids parce que tout ce qu’il proclame, il l’a déjà vécu et il le vit lui- même jour après jour. Un commentateur (1) faisait remarquer qu’à plusieurs reprises Paul exhorte les Philippiens à se réjouir dans le Seigneur. Il peut sincèrement le faire car ces croyants l’ont vu éclater de joie au travers des tribulations qu’il a connues à Philippes. Sa vie de prière au sein de l’épreuve est aussi un exemple à suivre pour les chrétiens (Eph. 1 : 15-19).

(A suivre).
———————————————
(1) Eugène de FAYE, Saint Paul, problèmes dans la vie chrétienne. p. 1;8

* * *