PROMESSES

La parabole peut être comparée à une oeuvre d’art. Elle est censée formuler une vérité et présente une image ou une scène : par cela, elle veut amener l’auditeur à comprendre une vérité sous-entendue.

L’auditeur est ainsi tenu de faire un effort afin de saisir ce que l’on veut lui dire. C’est le but de la parabole. Nous voulons dire par là qu’il faut de la part de l’homme une coopération de la volonté et de l’intelligence, pour chercher à connaître Celui que nous nommons DIEU. « Il faut en effet que celui qui s’approche de DIEU croie que DIEU existe…» (Hé. 11 : 6). C’est par un effort de l’intelligence que l’on s’approche de DIEU !

Nul n’est si aveugle que celui qui ne veut voir! Nul n’est si sourd que celui qui ne veut entendre! « N’est-ce pas un faiseur de paraboles ? », disait-on du prophète Ezéchiel, et on ne l’écoutait pas! (Ez. 21 : 1-5).

L’enseignement de l’Ancien Testament

Dans sa manière d’être et d’agir quant à l’homme, Dieu ne change pas : Il avertit, Il insiste, Il presse, Il parle. C’est ainsi que face à la révélation divine, l’homme honnête et droit de coeur prête l’oreille, s’instruit et tient compte de la recommandation. Ce qui n’est point le cas de celui qui ne veut pas se rendre à l’évidence, comme de celui qui ferme l’oreille pour ne point entendre.

Le livre de l’Exode (ch. 5-7) nous donne l’exemple de Pharaon. Ce roi d’Egypte ne voulait pas laisser partir le peuple d’Israël. A l’ouïe des paroles que lui adressait Moïse de la part de l’Eternel, il endurcit son coeur. Le sachant et le voulant, il résista. C’est l’histoire des plaies d’Egypte. Les conseillers du roi, les sages et les magiciens du pays surent imiter Moïse lors des deux premières plaies. Mais à la troisième, ils avouèrent leur impuissance: « Le doigt de Dieu est là! », annoncèrent-ils à Pharaon. Mais celui-ci ne voulut pas comprendre et s’arrêter. Il continua à résister fors de la quatrième et de la cinquième plaies. Il joua son va-tout : prendre les derniers risques… Ainsi arriva le moment où il ne put revenir en arrière ! Lors de la sixième plaie, nous lisons: « L’Eternel endurcit le coeur de Pharaon ». Il marcha dès lors vers son destin.

L’enseignement du Nouveau Testament

Les hommes du Nouveau Testament ne sont pas différents. Ils se veulent sages à leurs propres yeux. Ils sont égarés dans leurs vains raisonnements. « C’est pour cela, est-il écrit, que Dieu leur envoie une puissance d’égarement » (II Th. 2: 9-12), non sans les avoir avertis. Il n’est alors point surprenant que nous nous trouvions en face d’hommes endurcis, qui ne veulent écouter. Ils se sont forgés un motif, une logique personnelle pour ne point entendre…

Pour ce qui nous concerne, nous savons que le Créateur aime sa créature, l’homme qu’Il a façonné, mais Il ne se laisse pas traiter avec mépris…

Pourquoi des paraboles ?

Les disciples posèrent à Jésus la question: « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »

Pendant la première partie de son ministère, Jésus avait parlé ouvertement. La question des disciples montre qu’à partir d’un moment donné Jésus avait changé son langage courant et avait adopté une autre manière de s’exprimer. D’où l’étonnement des disciples et leur question. D’après les évangiles, les pharisiens, les dirigeants et une partie du peuple avaient en quelque sorte fermé leur coeur au message divin. Leur attitude était devenue semblable à celle de Pharaon, comme à celle des Israélites vis-à-vis d’Ezéchiel.

La ligne de conduite divine demeure la même

A ce propos, Jésus répond à ses disciples : « parce que, en entendant, ils n’entendent et ne comprennent point ». L’état moral de l’homme face au principe moral et judiciaire de Dieu demeure inchangé, c’est-à-dire qu’ils demeurent opposés l’un à l’autre. Aujourd’hui même, l’état spirituel du lecteur (ou de l’auditeur) est déterminant pour comprendre et bénéficier de l’enseignement des dites paraboles. Cet état spirituel est caractérisé par les paroles d’Esaïe 66 : 2 : « Celui sur qui j’abaisse mon regard, c’est celui qui est humble et qui a l’esprit contrit et qui tremble à ma parole ». De même, les paroles de Jésus en Jn 7: 17: « Si quelqu’un a l’intention de faire la volonté de Dieu, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu ». Les disciples écoutaient le coeur ouvert, l’oreille tendue pour comprendre et obéir: « Pour vous, disciples, il a été donné de connaître les mystères du Royaume des cieux, mais pour eux cela ne leur sera pas donné ».

Cette manière de juger est-elle ou n’est-elle pas juste ? Pourquoi est-il « donné » aux uns et pas aux autres ? Nous avons esquissé la réponse :
Tous ont entendu, tous sont responsables. Ce qui compte, c’est l’état du coeur. Or, Dieu connaît parfaitement l’état du coeur de tout homme. Il sait si l’homme accepte, Il connaît le moment où l’homme ne change plus, le moment où il ne veut plus changer !

Pour sa part, l’enfant de Dieu est édifié et augmente Son savoir; il en tire un bénéfice toujours renouvelé. « Ainsi tout scribe, bien instruit de tout ce qui concerne le Royaume des cieux, est semblable à un père de famille qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses vieilles » (Mt.13:52).

N O T I C E

Pour l’étude des paraboles dans nos prochains numéros, nous Vous prions de prendre note de ce qui suit :

I. – L’ensemble des paraboles est à étudier pour acquérir une vue complète du royaume des cieux. Une seule parabole ne suffit pas. Il en est de même d’une partie de la parabole : il ne s’agit pas seulement du semeur, ou de la semence, ou de la qualité de la terre, mais l’ensemble des paraboles nous permettra d’avoir une vision complète de l’oeuvre de Dieu dans le « monde ».

Il. – Jésus, dans la première parabole, nous est montré comme un enseignant (la Bible emploie le terme de « docteur »). Il est le SEMEUR par excellence, celui qui commence, le point de départ.

Le point final, le but, nous est donné au verset 49 : « ta fin du monde », au jugement dernier. Prophétiquement, les paraboles couvrent toute cette longue période. « Tout ce que Jésus a fait et enseigné depuis le commencement » (Ac. 1 : 1), puis tout ce qui a suivi jusqu’à nos jours dans le christianisme vu mondialement et tout ce qui suivra encore.

III. – De plus, à partir du moment où telle ou telle parabole est observée en son point de départ, le royaume de Dieu en présente successivement toutes les particularités: semailles, puis la croissance, puis la maturité, puis les moissons. L’ivraie, semée par l’ennemi, reste dans le champ jusqu’au jugement final! Ainsi, et jusqu’à la fin, le royaume des cieux présente toutes les phases décrites dans les paraboles.

* * *


I) Le Rocher frappé (lire: Exode 17: 5 à 7).

« Tu frapperas le rocher et il en sortira de l’eau et le peuple boira ». Le rocher ne devait être frappé qu’une seule fois par la verge du jugement, la verge avec laquelle Moïse avait frappé le fleuve (le Nil) (v. 5). Ainsi Jésus-Christ sur la croix « s’est offert une seule fois (une fois pour toutes) pour porter les péchés de plusieurs » (Hébreux 9 : 28).

II) Le Rocher auquel on parle (lire: Nombres 20: 1 à 13).

Le rocher ayant été frappé une fois ne devait plus jamais être frappé. Désormais il suffisait de parler au rocher pour qu’il donne de l’eau: « VOUS parlerez au rocher et il donnera ses eaux » (Nombres 20 : 8). Dieu l’avait dit. Mais Moïse et Aaron ne l’ont pas cru (Nombres 20: 12). Dieu a dû leur dire: « Vous n’avez pas cru en moi ». A cause de ce péché, ils n’ont pas pu faire entrer le peuple dans le pays promis. « CE ROCHER ETAIT CHRIST » (I Cor. 10: 4). Aujourd’hui, il suffit de s’approcher du Seigneur Jésus et de Lui parler: « SI QUELQU’UN A SOIF, QU’IL VIENNE A MOI ET QU’IL BOIVE ! » (Jean 7 : 37).

III) Le Rocher: son oeuvre est parfaite (Deutér. 32 : 4, vers. Darby).

Dans ce seul chapitre 32 du Deut., sept textes font mention du rocher: v. 4, v. 13, v. 13, v. 15, v. 18, v. 30, v. 31. – Jésus-Christ a parfaitement achevé l’oeuvre que le Père lui avait donné à faire. « Son oeuvre est parfaite ! Il a pu s’écrier: « TOUT EST ACCOMPLI! » Gloire à notre Sauveur.

IV) Mon Rocher: Il n’y a point d’iniquité en lui (Psaume 92: 16).

Seul « un agneau sans défaut et sans tache » (I Pierre 1 : 19) pouvait accomplir l’oeuvre de notre rédemption. Cet Agneau, c’est Jésus-Christ ! Soulignons trois témoignages rendus à Christ dans le Nouveau Testament :
– Celui de Paul: (2 Cor. 5: 21) « Christ n’a pas connu le péché ».
– Celui de Pierre: (I Pi. 2 : 22) « Il n’a pas connu de péché ».
– Celui de Jean: (I Jean 3 : 5) « Il n’y a point de péché en lui ».

V) Un Rocher protecteur (Psaume 31 : 3) .-Un Rocher qui me serve d’asile, où je puisse toujours me retirer (Psaume 71 : 3).

« La colombe, oiseau craintif et sans défense se cache dans les fentes du rocher » (Cant. des cant. 2 : 14). « Les damans, peuple sans puissance, ont placé leurs maisons dans le rocher » (Proverbes 30 : 26, version Darby). Voir encore Psaume 27 : 5, etc. Demeurons en Christ : IL EST NOTRE REFUGE (voir Esaïe 32 : 2, vers. Darby).

VI) Le Roc sur lequel le Seigneur bâtit son Eglise (voirMatt. 16: 18).

« Personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus-Christ » (I Cor. 3 : 11). « Heureux l’homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc » (Matthieu 7: 24).

VII) Jésus-Christ est le « Rocher des siècles » (Esaïe 26 : 3-4).

« Béni soit mon Rocher! » (2 Sam. 22 : 47). « Poussons des cris de joie vers le Rocher de notre salut! » (Psaume 95 : 1). Confions-nous en Lui à tout jamais !

O   C h r i s t ,   é t e r n e l   R o c h e r ,
J e   v i e n s   e n   T o i   m e   c a c h e r !

* * *


Psaume 19

Les cieux en chaque lieu
De la gloire de Dieu
Enseignent les humains,
Et leur immensité
Proclame la beauté
De 1’oeuvre de ses mains.
Un jour à j’autre jour
Raconte son amour
Par longue expérience.
La nuit suivant la nuit
Nous prêche et nous instruit
De sa toute puissance.

Il n’y a nation
Ni population,
En tous temps, en tous lieux,
Qui n’écoute le son,
La manière et la façon
Du langage des cieux.
Et ce discours s’entend,
Cette leçon s’apprend
Jusqu’aux lointaines zones
Où Dieu a disposé
Un palais composé
Pour le soleil qui trône.

Dont il sort clair et beau
Comme un époux nouveau
En habit nuptial,
Un champion ardent
Qui court joyeusement
Vers le but, sans rival.
D’un bout des cieux il part,
Il atteint l’autre port
Le soir tant il va vite ;
De même il n’y a rien
En ce val terrien
Qui le craigne ou l’évite.

        * * *
Extrait de « Psaumes 1 à 50 »
Editions Pierre Viret, 1002 Lausanne


I Timothée 1 : 3-11

Dès ses débuts, l’Eglise a été placée face à un problème fondamental: la nécessité de s’appuyer sur des bases claires, non équivoques.
L’un des premiers à avoir été confronté à cette question fut l’apôtre Pierre.
Nous voyons dans Actes 10 que Pierre est amené à annoncer la Parole à des gens des nations, à savoir, Corneille et sa maison. Pierre va devoir entrer et manger chez des non-juifs, ce qui va lui être reproché dans Actes 11: 3.
Bien que des prosélytes juifs aient pu se convertir le jour de Pentecôte et par la prédication de Philippe dans Actes 8, l’Evangile avait été annoncé essentiellement aux Juifs.
Un courant existait dans l’Eglise primitive exigeant la circoncision des nouveaux convertis et l’observation de la loi: Actes 15: 1 et 15: 5.

Un vif débat va s’engager: Pourquoi ?
Parce que la doctrine n’était pas claire: salut par la loi ? ou salut par la foi ?
Le Concile de Jérusalem devra se réunir pour éclaircir une question de doctrine fondamentale: Actes 15 : 24-28.
Il était nécessaire que la révélation de Dieu soit clairement exprimée pour éviter des discussions, des divisions et le trouble: Ac. 15: 24.
Cette première grande question sera suivie de nombreuses autres. L’Eglise va voir surgir en elle et autour d’elle des hommes qui vont se saisir des vérités révélées par le moyen des apôtres pour les transformer, les déformer: Ces hommes vont en entraîner d’autres dans leur sillage. C’est ainsi que naissent les sectes.
L’apôtre Paul, dont le souci de rigueur doctrinale va être permanent, devra constamment mettre ses lecteurs en garde contre le danger de déviation: Romains 16: 17; Galates 1: 7; 2 Timothée 2: 18.
Cette situation va aller en s’amplifiant. Plusieurs passages nous disent clairement que les fausses doctrines seront la normalité des derniers temps: Matt. 24 : 4, 5-11; I Timothée 4: 1 ; 2 Timothée 3: 5 ; 4: 3-4.

Les fausses doctrines sont la source de toutes sectes.

Une Eglise où la doctrine n’est pas clairement enseignée est une Eglise qui va vers la division. Il n’est pas étonnant que cette question revienne dix fois dans les épîtres pastorales.
Paul va donner à Timothée, son enfant dans la foi, responsable d’église, les instructions pour lutter efficacement contre les sectes et pour affermir ses auditeurs.
La première recommandation que Paul fait à Timothée, c’est de saisir clairement ce qu’il croit: I Timothée 1: 3b ; I Timothée 4: 6 ; Tite 2 : 1.
La première chose que l’enfant de Dieu doit connaître pour lutter efficacement contre les sectes, c’est connaître la doctrine biblique.
Ce n’est pas seulement une bonne chose, c’est aussi une chose nécessaire.
Certains chrétiens ont peur du mot doctrine, comme ils ont peur du mot théologie ou théologien. Certains disent: « Je connais Jean 3: 16, cela me suffit », ou encore: « tout ceci est bien trop compliqué, restons simples comme des enfants ».

La doctrine n’est pas une mauvaise chose.

– Christ avait une doctrine: Matt. 7: 28; Luc 4: 32; Jean 18: 19. Le chrétien doit donc savoir ce qu’il croit afin d’expliquer clairement sa situation par rapport aux autres.
Le monde retentit de toutes sortes de doctrines. La Parole nous dit que des séducteurs sont dans le monde, enseignant d’autres doctrines.
Quelques-unes d’entre elles sont citées :

Apocalypse 2: 14: la doctrine de Balaam.
I Timothée 4: 1: la doctrine des démons.
Hébreux 13: 9 : des doctrines diverses et étrangères.

Nous savons que beaucoup de ces doctrines sont prêchées aujourd’hui. Nous ne pourrons les combattre que si nous sommes aptes à proclamer tout haut la vérité. Même dans l’Eglise, ces dangers peuvent s’infiltrer.

– Dangers de l’exclusivité.
– Dangers de se sentir plus spirituels que les autres.
– Danger des nouveautés.

Ephésiens 4: 14 dit que les dons sont donnés: « afin que nous ne soyons plus des enfants flottants et emportés à tous vents de doctrines ».

Une nouvelle loi = un grave danger.

La doctrine, c’est le squelette du chrétien. C’est ce qui est solide. C’est sur quoi s’appuient les muscles.
Sans squelette, n’importe quel homme ne serait qu’une masse de chair sans force. Sans doctrine, un chrétien est emporté de côté et d’autre, car il ne sait finalement que croire et qui croire.
La connaissance de la doctrine passe par la connaissance de la Parole. Les doctrines sont les vérités fondamentales révélées dans la Bible, livre divinement inspiré. Lire II Timothée 3: 14-17.
C’est par une étude approfondie et systématique de la Parole que nous acquerrons cette doctrine. C’est la voie que Paul indique à Timothée. Mais Paul ne s’arrête pas là. S’il recommande très vivement à Timothée d’avancer dans la voie de la connaissance, il ne fait cependant pas de cette connaissance un but en soi :

Le but du commandement, c’est l’amour.

Si la doctrine, c’est le squelette, ce n’est pas la vie. L’amour, c’est la chair, la vie du chrétien.

La doctrine ne peut aller sans l’amour.

La Parole nous présente une catégorie de croyants qui possédaient une doctrine extrêmement rigoureuse: les pharisiens: Matt. 26 : 27.

Certains chrétiens mettent la doctrine en avant au point de ne plus voir dans les autres chrétiens que des porteurs de doctrine et non des frères. Ils sont soucieux de la vérité au point de devenir méfiants vis- à-vis de tous et se posent immédiatement la question de savoir si ces chrétiens pensent bien, sont dans la droite ligne de leur vérité. Cette attitude conduit à une forme de sectarisme, voire à l’orgueil spirituel ou à la dureté.

Elle est aussi regrettable que la première attitude.

Christ avait une doctrine. – Christ était l’amour.
Il est facile d’avoir. Il est plus difficile d’« être ».

Nous sommes invités à comprendre la finalité de toute connaissance: l’amour.
La doctrine seule = discussions
disputes de mots
querelles d’interprétation.
L’oeuvre de Dieu n’avance pas. I Ti. 5b

La doctrine + l’amour = l’équilibre de Christ.
Dans I Co. 13, Paul présente les deux aspects :

d’un côté: les langues
la prophétie
la science
toute la connaissance
la foi,
de l’autre: l’amour

Si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien.

– la nature de Dieu, c’est l’amour.
– le but du commandement, c’est l’amour.
– « L’amour couvre une multitude de péchés ».

La Parole nous exhorte :
– à avancer dans la connaissance
– à rechercher les dons
– mais à vivre de l’amour
– elle disparaîtra
– ils disparaîtront
– la plus grande des choses.
Demandons à Dieu de nous donner l’équilibre de Jésus-Christ.
Il avait une doctrine, mais il visait l’amour.
* * *


et les Ecritures

Pour Jésus, les « Ecritures » étaient essentiellement ce que nous appelons aujourd’hui l’Ancien Testament, car les écrits du Nouveau Testament n’existaient pas encore à l’époque. Mais on sait que les premiers chrétiens assimilèrent très tôt les nouveaux écrits aux anciens. C’est ainsi que l’apôtre Pierre ne fait pas de distinction fondamentale entre les épîtres de Paul et les « autres Ecritures » (2 Pierre 3 : 16). Le même Esprit avait présidé à la rédaction des unes et des autres. Par ailleurs, Jésus donne à ses propres paroles la même valeur qu’à celles des Ecritures anciennes quand il dit: « Si vous croyiez en Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit de moi. Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croiriez-vous à mes paroles ? » (Jean 5 : 47). C’est pourquoi l’apôtre Paul déclare que toute l’Ecriture est inspirée de Dieu (2 Timothée 3 : 16). L’attitude de Jésus devant « la loi et les prophètes » devrait donc déterminer la nôtre en face de l’ensemble des écrits bibliques.

Mais le rapprochement des deux éléments de notre sujet ne s’arrête pas ici. Il évoque tout ce qui lie directement et personnellement le Christ aux Ecritures dont il est le thème central et l’accomplissement.

Christ est l’accomplissement des Ecritures

En entrant dans le monde Christ a dit: « Voici je viens – dans le rouleau du livre il est écrit à mon sujet – pour faire, ô Dieu, ta volonté » (Hébreux 10: 7). Il est le Messie annoncé par les prophètes. Aux disciples d’Emmaüs il explique dans toutes les Ecritures en ce qui le concerne (Luc 24 : 27). Il y a quelque chose d’inéluctable ou d’irrésistible dans la vie du Christ. Toujours revient cet impératif: « Il fallait » OU « Ne fallait-il pas ? …Il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les Psaumes » (Luc 24 : 44). Jésus savait qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens, qu’il fût mis à mort et qu’il ressuscitât le troisième jour (Matthieu 16: 21). Certains critiques ont pensé que Christ « avait intentionnellement arrangé ses actes de façon à les mettre en harmonie avec ces prophéties » ! Mais comment aurait-il pu se faire naître à Bethtéhem (selon Michée 5 : 1) et par surcroît d’une vierge (Esaïe 7 : 14) ? Et comment se fait-il qu’au moment fixé il se soit trouvé un traître pour le vendre pour 30 sicles d’argent, et que cet argent ait servi à l’acquisition du champ du potier comme l’avait prédit le prophète ? (Zacharie 11 : 12-14; Matthieu 27: 3-10). Non, Jésus ne fut pas un simple jouet du hasard ou la victime innocente et impuissante livrée à la merci de ses ennemis, et encore moins un imposteur. Il est l’envoyé du Père dont le destin a été fixé de toute éternité. Il est l’Agneau de Dieu, préfiguré dans les sacrifices ordonnés par la loi, venu dans le monde pour opérer par son sang le rachat des élus. Tout cela était écrit, et parfois décrit jusque dans le détail comme, par exemple, au Psaume 22 où il est question des mains percées, des vêtements partagés et de la tunique tirée au sort (Matthieu 27 : 35). Qui n’a pas lu avec une sainte émotion ce que dit le prophète Esaïe du Serviteur de l’Eternel qui a été blessé pour nos péchés et brisé pour nos iniquités et par les meurtrissures duquel nous sommes guéris ? (Esaïe 53 : 5). Et cela fut écrit sept siècles avant la naissance du Sauveur.

Jésus connaissait donc parfaitement la raison et l’issue de sa venue dans le monde. Rien ne pouvait avancer son arrestation, rien ne devait retarder l’exécution du plan divin. Et lorsque l’échéance arriva et que l’un des siens crut devoir s’interposer violemment, Jésus lui ordonna de rengainer son épée et ajouta: « Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l’instant plus de douze légions d’anges ? Comment donc s’accompliraient les Ecritures d’après lesquelles il doit en être ainsi ? » (Matthieu 26 : 53-57).

Son chemin était donc tracé dans les Ecritures. En faisant toujours la volonté de son Père et en laissant les événements prédits suivre leur cours, Christ a accompli les Ecritures.

Les Ecritures dans la vie personnelle de Christ

Jésus a été imprégné des Ecritures. Ses parents le trouvèrent un jour dans le Temple, assis au milieu des docteurs, les écoltant et les interrogeant (Luc 2: 46). Il n’avait alors que douze ans, mais il s’occupait déjà des affaires de son Père en s’instruisant par les Ecritures. Dans ses combats et sa vie de prière il a recours aux Ecritures. Lors de sa triple tentation il résiste par un triple « Il est écrit ». C’est en cette occasion que nous le trouvons pour la première fois citant les Ecritures. Calvin appelle l’Ecriture dans ce passage « un bouclier, non pas de jonc, mais vraiment d’airain ». Satan commence par émettre un doute sur la filiation divine de Jésus : « Si tu es le Fils de Dieu… ». L’ennemi s’attaque volontiers et insidieusement à la doctrine. Mais ce n’est là qu’une entrée en matière « Jésus a faim et Satan tente d’exploiter ce besoin naturel si tenaillant. En disant: « Ordonne que ces pierres deviennent des pains » le diable place les préoccupations matérielles de l’homme au premier plan. Puis il se fait religieux pour la circonstance en montant sur le haut du Temple, en citant l’Ecriture et en invitant le Christ à faire un acte de foi: « Jette-toi en bas, car il est écrit… ». Satan pousse à la surenchère et au fanatisme religieux. Il aime les excès et les abus. Il les provoque afin de pouvoir ensuite d’autant mieux faire discréditer la vraie foi. Il est aussi un bon politicien et offre les royaumes du monde et leur gloire à quiconque se livre à lui. Ses procédés n’ont guère changé.

Ses tentations s’exercent encore aujourd’hui, par excellence, sur le plan social, en matière religieuse et dans le domaine politique. Mais Jésus a su tenir ferme contre toutes ces ruses de l’adversaire en se servant des Ecritures comme de l’épée de l’Esprit qui est la Parole de Dieu (Ephésiens 6: 17).

Dans les moments les plus critiques de sa vie, Jésus s’inspire également des Ecritures pour s’adresser à son Père: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »(Psaume 22). « Je remets mon esprit entre tes mains » (Psaume 31). Seule une profonde connaissance des Saintes Lettres Lui permit d’y trouver la nourriture de son âme, les directives pour son ministère et un solide appui pour sortir vainqueur de toutes ses épreuves.

Christ enseigne et interprète les Ecritures

Jésus a toujours soin de baser son enseignement sur les Ecritures dont il est le divin interprète. Il combat l’ignorance scripturaire et lutte contre l’esprit d’incompréhension et d’aveuglement dont faisaient preuve les docteurs ou enseignants de la loi. Il dit aux sadducéens: « N’êtes-vous pas dans l’erreur parce que vous ne comprenez ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu ? » (Marc 12: 24). Lui seul pouvait se permettre de déclarer: « Vous avez appris qu’il a été dit… mais moi je vous dis… » (Matthieu 5 : 21-48). Il cite parfois assez librement les Ecritures (ou utilise simplement la version grecque des Septante », plus libre que littérale) remplaçant un terme par un autre, par exemple dans ce passage: « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta pensée », où il met « pensée » à la place de « force » (Deutéronome 6 : 5). Mais nous croyons que le même Esprit inspira l’un et l’autre de ces termes, l’auteur divin restant maître de son ouvrage. Jésus interprète, modifie et complète si nécessaire, donnant ainsi au texte ancien une nouvelle dimension. Mais ses interprétations et les variantes qu’il admet ne sont pas moins Parole de Dieu.

En commentant le commandement « Tu ne tueras point », il fait comprendre que l’acte condamnable n’est que l’aboutissement d’une pensée coupable et que quiconque se met en colère contre son frère a, en quelque sorte, déjà commencé à le tuer Jésus n’enseigne donc jamais quelque chose qui soit contraire aux Ecritures, mais il donne à ces dernières une application directe, pratique, nouvelle et spirituelle à la fois.

Christ reconnaît l’autorité des Ecritures

Jésus fait toujours confiance à la Parole écrite, que ce soit en ce qui concerne le passé, le présent ou l’avenir. Il sait que la Parole de Dieu ne saurait être anéantie (Jean 10 : 35), aussi a-t-il dit formellement que : « Tant que le ciel et la terre ne passeront point il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre jusqu’à ce que tout soit arrivé » (Matthieu 5: 18). Ce qui est « écrit » est le fondement et la justification de son comportement, de ses paroles et de ses actes. Il se réfère constamment aux Ecritures et les couvre ainsi de son autorité.

Il montre de toute évidence qu’il croyait à la création de l’homme par Dieu quand il dit: « N’avez vous pas lu que le Créateur, dès l’origine, les fit homme et femme ? (Matthieu 19 : 4). Donc, le premier couple humain, tout comme Abel (Matthieu 23 : 35), Abraham (Matthieu 8: 11), David (Matthieu 12: 3), Salomon (Matthieu 6: 29), Elie (Luc 4 : 25), Elisée (Luc 4 27), sont pour lui des personnages historiques dont il n’a jamais mis en doute l’existence, les paroles et les actes. Il croit en l’historicité de Noé (Matthieu 24 : 37) tout comme en celle de Jonas (Matthieu 12 : 39). Il reconnaît l’authenticité des événements et miracles relatés dans l’Ancien Testament concernant Sodome (Luc 17 : 28), la manne dans le désert (Jean 6 : 31), le serpent d’airain (Jean 3 : 14), etc.

Tout cela prouve que Jésus croyait en la véracité et en l’inerrance des Ecritures sans aucune restriction, car jamais il ne met en doute un texte quelconque comme s’il contenait une erreur à rejeter ou à corriger. On a dit que Jésus a partagé les idées de son temps (sous-entendu: les idées fausses de son temps), comme si celui qui savait toutes choses (Jean 16: 30) pouvait se tromper ou être induit en erreur.

La critique moderniste, qui ne croit pas que le prophète Esaïe ait pu annoncer la fin de l’exil et nommer le roi Cyrus 150 ans avant l’événement, a tenté de découper le livre du prophète en plusieurs parties, attribuant chacune d’elles à un autre auteur. Il y aurait ainsi au moins trois auteurs différents et seuls les chapitres 1 à 39 seraient d’Esaïe. Qu’en a pensé Jésus ? Il cite successivement dans le même passage (Jean 12: 38-41) deux déclarations du dit prophète, l’une tirée du chapitre 53, l’autre du chapitre 6, en précisant à trois reprises (v. 38, 39 et 41) que ces choses ont bien été dites par Esaïe. Jésus admettait donc l’unité du livre, lui reconnaissant un seul et même auteur.

Cela ne veut pas dire que toutes les difficultés rencontrées dans l’analyse du texte biblique aient trouvé une solution satisfaisante. On a parfois forcé le sens et laissé libre cours à la fantaisie pour essayer d’harmoniser certaines données. Plusieurs problèmes proviennent de variantes, d’erreurs de copistes, d’apparentes contradictions, ou tout simplement de notre manque de compréhension. Quelqu’un a dit fort bien à ce sujet: « Dans un manteau royal historique, deux ou trois petits trous et une insignifiante pièce ajoutée ne suffiraient pas à infirmer son origine auguste et son ancienneté ». N’oublions pas d’autre part que les Ecritures parlent souvent selon les apparences des choses en utilisant un langage courant ou populaire, et qu’elles n’ont pas la prétention de nous donner des définitions, des explications ou des descriptions scientifiques. Quand Jésus dit que Dieu fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons (Matthieu 5: 45), il parle de la même façon que Moïse (Genèse 19: 23) , quinze siècles avant lui et que les plus évolués de nos contemporains dix-neuf siècles après. Les découvertes de Copernic et de Galilée n’ont rien changé à cette façon de s’exprimer parce qu’elle est fondée sur l’observation d’un fait considéré du point de vue de la terre. Dans ce sens! il n’y a pas d’erreur bien que les faits et les choses ne soient pas présentées scientifiquement. C’est ainsi que Jésus a reçu la Parole divine dans sa simple expression humaine et qu’il l’a confirmée, lui reconnaissant une pleine autorité en tout ce qu’elle disait.

La Parole faite chair et les Ecritures

La Parole de Dieu fut d’abord pensée de Dieu, la pensée étant une parole intérieure, c’est-à-dire non exprimée. Cette pensée fut manifestée par le moyen du langage. « Dieu a parlé à nos pères par les prophètes » (Hébreux 1 : 1). Cette parole « parlée » est ensuite devenue parole « écrite » par la plume des auteurs sacrés. Mais la Parole de Dieu est aussi devenue parole « incarnée » par la venue de Jésus dans le monde, car il est écrit: « La Parole a été faite chair » (Jean 1 : 14). Comme « le Saint-Esprit a engendré l’Ecriture dans le sein de l’humanité », de même il a conçu le Christ dans le sein de Marie. Par l’inspiration Dieu nous a donné la parole écrite, par l’incarnation il nous a fait don de la Parole vivante, c’est-à-dire de Jésus-Christ. Or, malgré son incarnation dans le sein d’une pécheresse et son entrée dans le monde sous forme d’un serviteur – il a pris la condition d’un esclave – (Philippiens 2: 7), Christ est resté exempt de péchés et de défauts. De même la parole écrite, malgré l’imperfection des instruments à travers lesquels elle nous fut communiquée, et le langage humain dans lequel elle fut rédigée, est demeurée infaillible et exempte d’erreur. Mais de même que les pharisiens croyaient savoir que Jésus était un homme pécheur (Jean 9: 24), de même certains prétendent que les Ecritures contiennent des erreurs. En critiquant de la sorte la Parole écrite, ils critiquent aussi le Christ dont la confiance aux Ecritures fut toujours absolue.

Le parallèle établi entre Christ et les Ecritures ne doit toutefois pas conduire à une sorte de déification de la Bible, parce que la Parole écrite, contrairement à la Parole faite chair, n’est pas une personne. Le rapprochement ne signifie pas identification. Les Ecritures ne sont qu’une sorte de miroir dans lequel nous pouvons contempler la personne adorable du Sauveur (I Corinthiens 13: 12). «Sondez les Ecritures, car elles rendent témoignage de moi » (Jean 5 : 39). Sous l’action du Saint-Esprit, la Parole écrite fait apparaître devant nos yeux spirituels la Parole faite chair. Nous ne devons jamais séparer l’une de l’autre, car nous avons besoin de l’une pour connaître l’autre. Aussi notre attitude devant Christ sera-t-elle toujours fonction de notre attitude devant les Ecritures. Les Ecritures et le Christ sont donc tous deux Paroles de Dieu, liées l’une à l’autre par leur origine divine commune, quoique distinctes l’une de l’autre par leur forme. Si Dieu nous a parlé autrefois par les prophètes, il nous a parlé dans ces derniers temps par le Fils (Hébreux 1 : 1-2). Recevons donc cette Parole, autant sous l’une que sous l’autre de ses formes, non comme la parole des hommes, mais ainsi qu’elle l’est véritablement, comme la Parole de Dieu (I Thessaloniciens 2 : 13), semence régénératrice et incorruptible qui demeure éternellement (I Pierre 1 : 23-25).

Conclusion

Puissions-nous, à l’exemple de Jésus, respecter et garder intact ce « bon dépôt » (I Timothée 6: 20), y découvrir le plan de Dieu, y soumettre notre vie, en faire notre nourriture et notre arme spirituelles et avoir le souci de le transmettre fidèlement en vue du salut des âmes, de l’édification du corps de Christ à la seule gloire de Dieu.

* * *


Il Pierre I : 19

A CAUSE DE CE QU’ELLE EST:

Esale 55:11 « Ainsi en est-il de ma Parole, elle ne retourne point à Moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins. » Dieu en est l’auteur. Elle révèle sa Personne divine et éternelle. Elle est le message qu’il nous a destiné

A CAUSE DE SES PROMESSES:

Jérémie 1 :12 « Je veille sur ma Parole pour l’exécuter.» Les promesses qu’elle contient sont des chèques payables au porteur; encaissés par la foi; négociables en vertu de la sainte et pure communion avec le Dieu de Jésus-Christ.

A CAUSE DE CE QU’ELLE OPÉRE:

Jérémie 23: 29 « Ma Parole n’est-elle pas comme un feu, dit l’Eternel. » Le feu éclaire, réchauffe et consume, ainsi la Parole du Seigneur ranime, conduit, énergétise le coeur tandis qu’elle consume le péché du plus grand coupable qui se repent.

A CAUSE DE CE QU’ELLE ORDONNE:

1 Rois 6:12 « SI tu marches selon mes lois; si tu pratiques mes ordonnances; si tu observes mes commandements… » Remarquons le « Si » du conditionnel joint à la Parole… Alors: « J’accomplirai les promesses que j’ai faites. » L’obéissance aux préceptes divins constitue la garantie aux gages donnés.

A CAUSE DE CE QU’ELLE RÉVÈLE:

Jean 5 24 « Celui qui écoute ma Parole…» Ce beau verset ici proposé fait allusion à l’amour du Père qui a envoyé le Fils. La vie est pour ceux qui croient en Lui. Le croyant a passé par une expérience décisive, il a l’espérance, n’encourt aucune condamnation, il est assuré, par Jésus-Christ, de de sa sécurité personnelle et éternelle.

A CAUSE DE CE QU’ELLE CONTIENT:

Jésus-Christ a souvent fait allusion au message qu’il a apporté dans le monde. il désigne ce message par: « MA PAROLE » Jean 5 : 24. Ces deux mots couvrent tout ce qu’il a enseigné et tout ce qu’il a dit est: « SA PAROLE. »

A CAUSE DE CE QU’ELLE OFFRE:

Matthieu 24 : 35 « Mes Paroles ne passeront point. » Pensons aux autres différents passages où Christ mentionne « SA PAROLE » et nous découvrirons, par ce moyen, qu’il donne Vie et Salut, Présence et Révélation en réponse aux prières qu’il a merveilleusement exaucées.

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Une soeur parle à ses soeurs en Christ (7)

(Luc 7: 36-50).

Un jour, Jésus est invité à prendre un repas chez un pharisien nommé Simon. Là, une femme de mauvaise réputation entre dans la maison pour rencontrer Jésus (v. 37). il n’y a en effet rien d’étonnant, car chacun avait la possibilité de se rendre librement dans une habitation où se donnait un festin. Les pharisiens – Simon en était un – étaient connus pour leur légalisme. Ils enseignaient i’obéissance aux moindres détails de la loi de Moïse pour être au bénéfice de la grâce de Dieu. Ils se prenaient pour des gens bien et condamnaient systématiquement tous ceux qui ne répondaient pas à leurs critères religieux. ils tombaient souvent dans le piège de la propre-justice (cf. Luc 18: 9-14). Simon était imprégné de toute cette doc­trine: sa réaction le confirme. Il est indigné de voir cette femme s’appro­cher de Jésus. « S’il est prophète, il devrait savoir qui est cette femme qui Le touche » pense-t-il (v. 3). Mais aussitôt, Jésus discerne sa pensée et prenant en exemple les actions de cette femme (v. 44-48), il révèle à Simon qu’il est venu pour offrir aux pécheurs le pardon.

Quel contraste entre l’attitude de Simon, le « juste » – à ses propres yeux bien sûr – et celle de cette femme pécheresse. Relevons quelques traits caractérisant cette femme et posons-nous la question suivante : Où en sommes-nous dans notre relation avec Jésus ?

1) Humilité.

Cette femme se présente à Jésus telle qu’elle est. Elle est certainement connue dans toute la ville pour ses mauvaises actions. Personne ne l’ai­me, elle est critiquée, jugée par les uns, haïe, rejetée par les autres. Peut-être a-t-elle déjà rencontré Jésus, nous ne le savons pas. Mais il est cer­tain qu’elle a entendu parler de Lui. Son attitude le prouve: elle sait qui est cet homme. Voilà pourquoi elle s’approche de Lui en toute humilité pour l’honorer.
Peut-être a-telle même déjà pressenti en Jésus le Sauveur du monde, Celui qui seul peut lui accorder ce dont elle a besoin : l’amour, le pardon. Face au Sauveur, savons-nous reconnaître et accepter que nous sommes de pauvres pécheurs ayant besoin chaque jour de la grâce de Dieu ? « Dieu résiste aux orgueilleux, mais Il fait grâce aux humbles » (I Pi. 5 : 5). De­mandons au Seigneur de briser notre orgueil afin qu’à l’exemple de cette femme, nos actions, nos pensées, nos paroles soient constamment impré­gnées d’humilité.

2) Repentance.

« Elle se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait; et bientôt elle les mouilla de ses larmes » (v. 38). Pour prendre leur repas, les Juifs avaient l’habitude d’être allongés sur une sorte de lit. Ce détail explique pourquoi cette femme, placée derrière Jésus, a pu mouiller les pieds du Seigneur en pleurant.
En lisant ce récit, une question peut surgir. Pourquoi cette femme se met-elle soudain à pleurer? Nous l’avons vu précédemment, elle est consciente de son état de pécheresse; elle sait qu’elle est rejetée, incomprise par ses contemporains. Et soudain la voilà en présence de Jésus. Elle rencontre tout à coup quelqu’un qui l’accepte comme elle est. Peut-être pour la pre­mière fois de sa vie, elle n’est pas repoussée, montrée du doigt. Au con­tact de Jésus, elle découvre l’amour infini de Dieu. Cet amour l’enveloppe, la saisit; elle ne peut pas rester insensible. Son coeur est touché, les larmes coulent. L’amour de Dieu est puissant pour bouleverser sa vie, « Tes péchés sont pardonnés » (v. 48) par cette déclaration, Jésus atteste la repentance de cette femme et lui offre la possibilité d’une vie nouvelle. Je me souviens avoir découvert, il y a quelques mois, cet amour de Dieu d’une façon toute particulière. Par un temps d’épreuve, le Seigneur m’a arrêtée sur ma route. J’ai alors compris que pendant deux ans j’avais suivi ma propre voie, croyant sincèrement faire la volonté de Dieu. Mais, fait extraordinaire, ces deux années en question ont été une période de riches bénédictions. Dieu m’a comblée malgré tout. Cette expérience m’a profon­dément bouleversée ; ainsi lorsque j’entends parler de l’amour de Dieu, j’ai les larmes aux yeux. L’amour de Dieu est une grâce, nous ne le méri­tons pas. Cette femme l’a bien compris. Connaissons-nous cet amour de Dieu ? Notre vie en est-elle transformée à son contact ?

3) Reconnaissance.

« Elle mouilla les pieds de Jésus de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les baisa, et les oignit de parfum » (v. 38).
Dans la coutume juive, on reçoit un hôte de marque en accomplissant à son égard certains gestes traditionnels. On lui apporte un peu d’eau pour se laver les pieds après une marche plus ou moins longue sur les chemins poussiéreux (v. 41) – On embrasse l’invité pour lui souhaiter la bienvenue (v. 45). Et enfin, on verse sur sa tête de l’huile pour l’honorer (v. 46). Simon a négligé les devoirs de l’hospitalité à l’égard de Jésus. Et ce der­nier le lui fait remarquer. Au contraire, cette femme indigne, jugée par le pharisien, a su à sa façon et en toute simplicité accueillir le Seigneur.
Pourquoi a-t-elle agi de la sorte ? Jésus l’explique par cette constatation : « Je te le dis, ses nombreux péchés ont été pardonnés car elle a beau­coup aimé » (v. 47). Le pardon qu’elle découvre soudain en Jésus suscite en elle la reconnaissance, l’amour envers son Sauveur. Les gestes qu’elle a accomplis n’ont rien à voir avec la tradition. Ils sont l’expression spon­tanée de ce qu’elle vient de vivre. Par ce moyen, elle confirme l’oeuvre de repentance qui se manifeste en elle. Elle atteste ainsi l’authenticité de la vie nouvelle que le Seigneur lui accorde: la vie de l’Esprit de Dieu dont une des caractéristiques est l’amour (Gal. 5 : 22). Par rapport à ses péchés, le pardon qu’elle a reçu lui apparaît comme un trésor immense, comme une grâce infinie dont elle se sent indigne. Cette découverte la pousse à témoigner beaucoup d’amour et de reconnaissance à Jésus. Avons-nous reçu le pardon de Dieu ? Quels gestes de reconnaissance et d’amour ac­complissons-nous jour après jour à l’égard de notre Sauveur ?
Notons encore un point de ce récit qui m’a particulièrement frappée : le silence de cette femme. Elle n’a rien dit, elle a agi. Et pourtant son témoi­gnage est plus percutant que celui du pharisien. Les gestes accomplis parlent pour elle ; ils expriment ce qu’elle n’aurait certainement pas pu tra­duire par des mots. Et Jésus comprend ce langage. Il y répond par cette affirmation « Ta foi t’a sauvée, va en paix » (v. 50).
Il y a parfois des gestes qui parlent plus que des paroles. Dire au Sei­gneur : « Je t’aime » est souvent facile. Mais il est plus difficile d’accom­plir à son égard des gestes qui nous engagent. Vous avez certainement constaté comme moi combien nos paroles sont souvent en désaccord avec nos actes. Humilions-nous devant le Seigeur à cause de cela et suivons l’exemple de cette femme. Aux pieds du Seigneur, apprenons à faire silen­ce et offrons-Lui, par des gestes concrets, la reconnaissance qui déborde de nos coeurs à cause de son pardon.


Question No 3:
La Bible est-elle vraiment complète et divinement inspirée ?

La Bible est un livre unique au monde. Aucune oeuvre littéraire n’a su résister à autant de critiques acerbes et n’a frayé son chemin dans autant de coeurs humains pour les transformer. L’histoire montre de même l’influence que ce livre a exercé sur des nations entières. C’est le livre le plus vendu, le plus lu. C’est aussi le seul livre au monde à être traduit dans plus de 1500 langues ou dialectes.
Il est formé d’une collection de 66 livres divinement inspirés et écrits par plus de 40 hommes en l’espace de 2000 ans. Pourtant, c’est un livre d’une unité parfaite groupant des faits scientifiques, historiques et prophétiques. Sa précision et sa véracité ont été prouvées maintes fois par de nombreux savants chrétiens, et sa structure numérique a déjà émerveillé des linguistes spécialisés dans l’hébreu et le grec. Mais la Bible est avant tout un appel divin à l’homme d’être réconcilié avec son Créateur, le Dieu vivant et vrai, afin de partager la vie avec Lui.

Le Canon biblique.

« Canon » veut dire « règle » ou « mesure ». A la base, une mesure a dû être établie pour servir d’étalon : l’autorité divine. Les auteurs des différents livres écrivaient sous l’inspiration divine. Et cette autorité s’imposait immédiatement à la lecture de ces écrits. Le coeur humain devait faire un choix face à une directive de Dieu (Deut. 32 : 44-47 Jér. 36). Ainsi, ces écrits deviennent une règle de vie, de jugement, de conduite (Gal. 6 : 16) on examinait toutes choses à la lumière des Saintes Ecritures (Ac. 7: 11). D’autre part, le mot « Canon » est de­venu un terme technique pour désigner tout ce qui se rapporte à la collection des livres de la Bible pour former un tout. Car la Bible n’a pas été donnée en une seule fois.

a) L’Ancien Testament.

Pendant environ 1000 ans – de Moïse à Malachie – divers auteurs ont rédigé les 39 livres sous l’inspiration divine. Dieu les a directement inspirés, tout en respectant pleinement leur personnalité et leur caractère divers. Ces écrivains n’étaient pas des automates obéissant machinalement à un auteur sous dictée. Rédigés successivement, ces écrits faisaient autorité parmi les croyants juifs. Probablement du temps d’Esdras et de Néhémie, ils furent rassemblés en un seul re­cueil. Au troisième siècle avant Jésus-Christ, l’Ancien Testament exis­tait comme nous le possédons.
La traduction des « Septante » fut terminée vers le milieu du deuxième siècle avant Jésus-Christ. Elle contient tous les livres de l’Ancien Tes­tament. Nous avons ensuite le témoignage unanime des Juifs jusqu’au temps de Jésus. Quel qu’ait été le parti religieux auquel ils apparte­naient, le Canon hébraïque était leur règle.
Puis, le Seigneur lui-même et les apôtres reconnaissaient intégrale­ment l’Ancien Testament (Jean 10: 35; Luc 24: 27; Rom. 3: 2). Les Apocryphes ne figurent pas dans le Canon hébraïque. Aucun de ces livres ne fut accepté par le synode juif de Jamnia vers l’année 100 avant Jésus-Christ.
Ni l’écrivain Philon, ni le célèbre historien Josèphe, tous deux Juifs érudits du premier siècle, ne les mentionnent. Le texte massorétique les ignore. Le Seigneur et les apôtres les passent sous silence et l’Eglise des premiers siècles les considérait comme non-inspirés.
Il suffit, d’ailleurs, de les comparer aux Saintes-Ecritures pour s’en convaincre.

b) Le Nouveau Testament.

Dans l’Eglise primitive, tous les écrits du Nouveau Testament faisaient autorité, Ils furent rédigés par les apôtres et circulèrent rapidement parmi les premiers chrétiens (I Th. 5: 27; Col. 4:16; II Pi. 3 :15-16 Gal. 1: 8-12).
Les « pères » apostoliques entre 50 et 150 rendent déjà témoignage à l’autorité divine des Ecritures du Nouveau Testament. Entre l’an 140 et 200, défenseurs et détracteurs de la « doctrine de Christ » citent constamment les auteurs du Nouveau Testament. Origène, au début du 3me siècle, fut considéré comme un des premiers commentateurs de la Bible. Il cite tous les Ecrits du Nouveau Testament.
Le Canon biblique est clairement établi dans une lettre d’Athanase en 367. Il cite 27 livres du Nouveau Testament à l’exclusion de tout autre écrit. Cela fut confirmé par le Concile de Carthage en 397 qui décida de limiter les lectures publiques aux « Ecritures divines »
Ainsi, Dieu a veillé à la collection des 66 livres inspirés divinement.

La révélation et l’autorité divines.

Les auteurs des livres sacrés affirment à plus de 3000 reprises l’ori­gine et l’inspiration divines. De nombreuses prophéties sont déjà deve­nues historiques. Plus de 300 prédictions de la venue de Jésus-Christ sur la terre se sont accomplies. Un exemple Esaïe ch. 53 qui annonce les souffrances et la mort expiatoire du Messie plus de 700 ans avant. C’est une preuve mathématique de l’authenticité de la Bible lorsque sur 300 prédictions, toutes s’accomplissent à la lettre !
Le message principal de Dieu dans la Bible est son désir de communi­quer l’amour à l’homme par le moyen de son Fils. Toute la Bible, depuis la première à la dernière page, est christocentrique (Jn 3 :16 Il TI. 3 16-17; Jn 20: 30-31 ; Hé. 1:1-2).
Par la Bible, Dieu se révèle à l’homme en Jésus-Christ (Ro. 10 :14-21) pour lui offrir la vie éternelle. Mais il révèle aussi sa justice (Es. 11 : 4-5) qui aboutira à la vie éternelle pour les uns et au châtiment éter­nel pour les autres, selon l’attitude de chacun à l’égard de Jésus-Christ (Mt. 25 : 31-46).
La nécessité d’une Parole écrite comme autorité divine s’impose sur deux plans : sur celui de la permanence et celui de la pureté. Par ce moyen, Dieu nous donne une garantie contre toute erreur, afin que rien ne soit ajouté, ni retranché.
Enfin, la Bible se distingue nettement de tout autre ouvrage religieux ou philosophique par son contenu capable de transformer les coeurs les plus endurcis, les plus tourmentés. Elle seule a la puissance de donner la vie et la joie de la vivre. C’est l’unique message au monde qui libère l’homme de l’esclavage du péché. Dieu, dans son amour in­fini, désire rencontrer l’homme pour lui donner la vie éternelle et la partager avec lui, en Jésus-Christ. La Bible est donc complète et divi­nement inspirée pour nous donner la vraie sagesse, celle qui conduit au salut par la foi en Jésus-Christ (II Ti. 3 :15).
Alors, si tu désires entendre la voix de Dieu, lis ta Bible. Y a-t-il quel­que chose de plus grand pour un chrétien que de s’entretenir régulié­rement avec le Dieu d’amour, vivant, personnel et infini ?


2 Rois 2:1-18.

L’enlèvement d’Elie

La Parole place devant nous deux hommes qui cheminent ensemble : Elie, arrivé au terme d’une carrière richement bénie, s’apprête maintenant à passer le relais à Elisée, lequel n’avait été jusqu’à ce jour que son servi­teur, vivant dans son ombre ; l’un achève son service pour le Seigneur et l’autre va bientôt le commencer. Dans quelques instants, Elie laissera à Elisée le précieux manteau qui représente la puissance de l’Esprit sans laquelle un service pour Dieu n’est pas possible. En Jos. 1 1-9, Moïse est mort et Josué lui succède en I Rois 2 : 1-12, David, dans les derniers instants de sa vie, donne d’ultimes conseils à son fils Salomon qui va mon­ter sur le trône peu de temps avant de connaître le martyre, Paul adresse son testament spirituel à Timothée dans le passage qui nous occupe, Elie va bientôt quitter Elisée. Instant solennel entre tous, où l’un franchit la ligne d’arrivée et l’autre prend le départ de la course.

Il semble que Dieu ait voulu jeter un voile de mystère sur cette scène si glorieuse. Pourquoi ? Ne serait-ce pas pour que, guidés par le Saint-Esprit, nous puissions creuser dans la mine inépuisable des richesses de la Pa­role, et découvrir des joyaux précieux brillant d’une lumière divine ?

Suivons l’itinéraire de ces deux hommes et, nous laissant guider par le Saint-Esprit, tenons notre imagination en bride, nous verrons alors la signi­fication biblique des sites qu’ils traversèrent.

Tout d’abord, ils partent de

GUILGAL

ce lieu rappelait à Israël de glorieux événements, pour les remémorer, le lecteur relira avec profit les chapitres 3, 4 et 5 du livre de Josué. Après sa longue pérégrination dans le désert, le peuple d’Israël se trouva enfin devant le Jourdain, et l’arche (la présence et la puissance de Dieu) leur fraya un chemin au milieu de ce fleuve pour commémorer ce grand mira­cle, les Israélites érigèrent à Guilgal douze pierres enlevées du lit du fleuve; ce monument était destiné à instruire les générations futures au sujet de la puissance déployée par Dieu en cette occasion (Jos. 4: 1-7 et 19-24). Ce fut donc le premier campement des Israélites après la traver­sée du Jourdain ce fut aussi leur quartier général durant la conquête de Canaan. Le mot Guilgal signifie roulement, action de rouler ; en Josué 5: 9, nous trouvons : « LEternel dit à Josué Aujourd’hui, j’ai roulé de dessus vous l’opprobre de l’Egypte. Et ce lieu fut appelé Guilgal jusqu’à ce jour ». Par la circoncision, Dieu fit ainsi disparaître (rouler) l’opprobre de l’Egypte. C’est donc à Guilgal que la génération née dans le désert passa par la circoncision, et nous savons que la circoncision est, pour Israël, le signe de l’alliance avec Dieu. De plus, la circoncision était un acte de purification religieuse ; dans son sens le plus étendu elle est le signe de la mortification du désir charnel (Col. 2 : 11). Circoncire le coeur, c’est le régénérer à tel point qu’il ne s’obstine plus dans le mal: « Vous circoncirez donc votre coeur, et vous ne raidirez plus votre cou » (Deut. 10: 16).

Hélas, par la suite, son histoire montre combien son coeur était incircon­cis. C’était particulièrement vrai au temps d’Elie, alors que le peuple de Dieu s’était attaché aux Baals. Mais que dire d’Elie lui-même ? N’avait-il pas marché selon la chair lorsque, cessant de se tenir devant l’Eternel, il avait fui devant la colère de Jézabel et était tombé dans un noir découra­gement ? Accomplissant ses derniers pas sur cette terre, celui qui, dans un instant, allait être enlevé et introduit dans le ciel en vainqueur, sans passer par la mort, pouvait se souvenir du sombre épisode où, sous un genêt, il avait demandé la mort. Il pouvait se remémorer aussi la grande bonté que Dieu lui avait témoignée en cette circonstance. Et nous, chers lecteurs ? N’avons-nous pas besoin de passer par Guilgal ? Laisser le cou­teau entamer la chair est une opération qui peut nous paraître doulou­reuse, mais sachons bien que si le vieil homme n’est pas crucifié, notre vie chrétienne ne pourra pas s’épanouir. Nous ignorerons tout de l’affran­chissement et Christ ne pourra pas se manifester en nous (Lire à ce sujet Rom. 6, où il est question de marcher en nouveauté de vie, et Gal. 2 : 20).

Et c’est encore à Guilgal que le peuple d’Israël célébra la Pâque, la première dans le pays de Canaan ; cette fête (voir Ex. 12) nous rappelle d’une part l’Agneau qui a été immolé et dont le sang nous a lavés de tout péché, et d’autre part la nécessité pour nous de faire disparaître de notre vie le levain, c’est-à-dire le mal sous toutes ses formes. Si la Pâque était, en quelque sorte, le mémorial de l’ancienne alliance, la Sainte-Cène, pour nous chrétiens, ne rappelle-t-elle pas les souffrances et la mort de Celui qui a pris sur Lui nos péchés à la croix ? Le repas du Seigneur a-t-il la place qui convient dans nos vies ? Savons-nous répondre à la douce invitation que Jésus adresse à tous les siens : « Faites ceci en mémoire de moi ? » Savons-nous, dans ces instants, contempler avec amour et reconnaissance l’Agneau qui a été Immolé ?
(A suivre)


Marie ne regarda pas à la dépense. Elle savait que le parfum était d’une grande valeur. Pour elle, le Seigneur, qui avait ressuscité son frère était d’une valeur inestimable.
Cet acte de Marie est un témoignage de sa foi. Le parfum d’un grand prix symbolise la prière d’adoration, épanchement sincère du coeur, ce qui est dû au Seigneur. Pour vous lecteur, Jésus vaut-il plus de trois cents deniers ?
Etes-vous prêt à faire des dépenses pour Lui ?
A combien évaluez-vous votre vie ?
Votre vie est-elle pure comme ce parfum de nard de grand prix ?
Il se peut que vous pensiez comme Judas: Vilipender un parfum de grand prix est une folie ! Lecteur, votre vie ne vaut rien. Elle ne vaut pas même un denier ! Cependant, cette vie vous pouvez l’échanger… contre une vie nouvelle, pure. Apportez donc à Jésus votre misère, votre nullité: « Je vous donnerai un coeur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau; j’ôterai de votre corps le coeur de pierre, et je vous donnerai un coeur de chair » (Ez. 36 : 26). C’est aussi à vous, chrétiens, que je m’adresse. Donnez tout votre temps à Jésus. Etes-vous son disciple vingt-quatre heures sur vingt-quatre ? Vous ne possédez qu’une vie, donnez-la à Dieu. Ne réagissez pas comme Judas. Certains, Il est vrai, préfèrent regarder un match de football, un film, ou aller se promener, au lieu de passer une heure en prières. Si vous estimez que prier est une perte de temps, alors, oui, vous êtes comme Judas ! Vous vous considérez comme disciple de Jésus parce que vous vous rendez une fois par semaine au culte ! Mais Christ vous considère-t-il comme son disciple ? Donnez tout votre temps à Jésus-Christ. Marchez les regards fixés sur votre Sauveur. Laissez-vous guider par Sa Parole. Comprenez combien il est merveilleux de dépenser son temps, sa vie, pour le Maître ! «Le sacrifice agréable à Dieu, c’est un esprit brisé »