PROMESSES

Ta parole est la divine semence
Qui, régénérant le pécheur,
Lui donne l’assurance
Et le préserve d’erreur.

Dieu tout-puissant ! Sans ta parole
Le chrétien serait comme un vaisseau
Luttant dans la tempête, sans boussole,
Ou comme la lampe sous le boisseau.

O Dieu mon Rédempteur! ta parole
Dans ce désert où tu me fais avancer
Me guide, me restaure et me console.
Elle m’enseigne à t’adorer !

Ta parole, Père de gloire
Me montre ta Victoire.
Elle brille en ton Bien-Aimé,
Aujourd’hui, à ta droite couronné

      Thomas FILIPCZAK


* * *


Qu’est-ce, en effet, que l’erreur ? La Bible peut-elle présenter des données approximatives et être néanmoins exempte d’erreurs ? Un écrivain du Nouveau Testament peut-il citer librement l’Ancien Testament et prétendre à l’inerrance en ce qui concerne le résultat du procédé ? Les écrivains sacrés peuvent-ils employer le langage des apparences sans risque d’erreur ? L’existence de différents récits d’un même événement n’implique-t-elle pas nécessairement l’erreur ?

IL ne fait aucun doute que l’Ecriture contient divers modes de pensées et d’expression, ce dont témoignent les approximations, les citations libres, l’emploi d’un langage souvent phénoménologique, ou encore les différents rapports d’un même fait. Si, comme nous l’avons vu, l’inerrance se définit comme « absence d’erreurs ». peut-elle vraiment s’appliquer au contenu de l’Ecriture ? Il va de soi que si cette définition s’accorde avec les enseignements de la Bible relatifs à sa propre inerrance, elle doit pouvoir prendre en compte tout le contenu de l’Ecriture.

Peut-être conviendrait-il d’insister sur l’aspect positif de l’inerrance, plutôt que sur son aspect négatif, ce qui donnerait au débat une dynamique nouvelle. Dire que la Bible ne contient pas d’erreurs, c’est dire en d’autres termes qu’elle est l’expression de la vérité. Cette nouvelle perspective nous autorise à considérer les données de l’Ecriture comme autant d’expressions de la vérité, qu’il s’agisse d’approximations, de citations libres, du langage des apparences, ou des variantes d’un même événement, à condition bien sûr qu’elles ne se contredisent pas. Si vous me disiez, par exemple, que les revenus de tel de nos amis s’élevaient l’an dernier à cinq cent mille francs, je pourrais émettre quelques doutes, ne pensant pas que notre ami fût aussi riche. Si vous insistiez, je devrais néanmoins accepter une réponse catégorique comme l’expression exacte de la vérité, même si l’information est approximative par rapport à sa déclaration d’impôts.

Je pourrais aussi affirmer, par exemple, que le lever du soleil sur le Grand Canyon est l’un des spectacles les plus grandioses que j’aie jamais vus. Si, en voyant votre étonnement, j’insistais en disant: « Oui, c’est la vérité », ma déclaration serait réellement l’expression de la vérité et cela malgré le recours au langage inexact de la phénoménologie – le soleil, en effet, ne se « lève » pas.

La Bible dit-elle qu’il ne faut pas mentir ? C’est en effet ce qu’elle déclare. Cette déclaration est-elle l’exacte expression de la vérité ? Sans aucun doute, et cela nonobstant la citation littérale que voici : « Ne mentez pas les uns aux autres » (Colossiens 3:9). La citation libre et la citation littérale sont des expressions équivalentes de la vérité.

Prenons un autre exemple. Ma femme me raconta un jour que l’un des soldats de la garde du palais de Buckingham s’était évanoui au moment de la relève à laquelle elle assistait. Or, le journal qui relata l’événement fit mention de trois soldats. Les deux récits étaient cependant aussi exacts l’un que l’autre, car ma femme n’avait pas prétendu que « un seulement des soldats s’était évanoui. Bien qu’il se fût agi des trois hommes, son attention s’était concentrée sur celui qui se trouvait à peu de distance d’elle, de sorte qu’elle n’avait pas mentionné les autres. Son rapport n’était donc pas inexact.

Enfin, si nous comparons le texte de 1 Corinthiens 10:8 avec celui de Nombres 25:9, nous apprenons – selon les Nombres – que la plaie a fait 24 ‘000 morts, tandis que l’Epître aux Corinthiens parle de 23’000 morts, mais en ajoutant « en un seul jour » -alors que la plaie a duré plusieurs jours.

Le rôle de l’Esprit-Saint est donc décisif en ce qui concerne les citations libres, car c’est sous son inspiration que l’écrivain du Nouveau Testament emprunte à l’Ancien. La citation revêt donc le même caractère d’autorité que le reste du texte auquel elle s’intègre, sans aucune contradiction. Le Saint-Esprit, auteur de l’Ancien et du Nouveau Testaments, a toute autorité; il peut légitimement conférer à telle ou telle citation une signification que le chrétien, en tant qu’interprète non inspiré, n’aurait peut-être jamais perçue. Le langage des apparences est d’un emploi très courant, et il est souvent plus expressif que le langage scientifique.

En ce qui concerne l’aveugle (Evangiles de Marc et de Luc), ou les aveugles (Evangile de Matthieu) ayant recouvré la vue, la diversité des rapports n’implique pas la contradiction, car ni Marc ni Luc n’affirment formellement qu’il n’y a pas eu d’autres guérisons.

Lorsqu’une discussion à propos de l’erreur s’engage sur le terrain de la philosophie, elle s’égare et fait abstraction de la réalité. Or, la plupart des gens admettent aisément que les données approximatives témoignent de la vérité au même titre que d’autres données scripturaires. La Bible est, par conséquent, exempte d’erreurs en ce qu’elle est tout entière et en détail l’expression de la vérité, sans qu’il soit possible de dissocier à aucun moment la pensée de la forme. Car, s’il n’en était pas ainsi, comment le Seigneur pourrait-il affirmer que l’homme vit de toute parole qui sort de la bouche de Dieu (Matthieu 4:4), surtout si cette parole doit être prise dans le contexte scripturaire suivant: « Toute Ecriture est inspirée de Dieu » (2 Timothée 3:16) ?



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Qu’est-ce, en effet, que l’erreur ? La Bible peut-elle présenter des données approximatives et être néanmoins exempte d’erreurs ? Un écrivain du Nouveau Testament peut-il citer librement l’Ancien Testament et prétendre à l’inerrance en ce qui concerne le résultat du procédé ? Les écrivains sacrés peuvent-ils employer le langage des apparences sans risque d’erreur ? L’existence de différents récits d’un même événement n’implique-t-elle pas nécessairement l’erreur ?

IL ne fait aucun doute que l’Ecriture contient divers modes de pensées et d’expression, ce dont témoignent les approximations, les citations libres, l’emploi d’un langage souvent phénoménologique, ou encore les différents rapports d’un même fait. Si, comme nous l’avons vu, l’inerrance se définit comme « absence d’erreurs ». peut-elle vraiment s’appliquer au contenu de l’Ecriture ? Il va de soi que si cette définition s’accorde avec les enseignements de la Bible relatifs à sa propre inerrance, elle doit pouvoir prendre en compte tout le contenu de l’Ecriture.

Peut-être conviendrait-il d’insister sur l’aspect positif de l’inerrance, plutôt que sur son aspect négatif, ce qui donnerait au débat une dynamique nouvelle. Dire que la Bible ne contient pas d’erreurs, c’est dire en d’autres termes qu’elle est l’expression de la vérité. Cette nouvelle perspective nous autorise à considérer les données de l’Ecriture comme autant d’expressions de la vérité, qu’il s’agisse d’approximations, de citations libres, du langage des apparences, ou des variantes d’un même événement, à condition bien sûr qu’elles ne se contredisent pas. Si vous me disiez, par exemple, que les revenus de tel de nos amis s’élevaient l’an dernier à cinq cent mille francs, je pourrais émettre quelques doutes, ne pensant pas que notre ami fût aussi riche. Si vous insistiez, je devrais néanmoins accepter une réponse catégorique comme l’expression exacte de la vérité, même si l’information est approximative par rapport à sa déclaration d’impôts.

Je pourrais aussi affirmer, par exemple, que le lever du soleil sur le Grand Canyon est l’un des spectacles les plus grandioses que j’aie jamais vus. Si, en voyant votre étonnement, j’insistais en disant: « Oui, c’est la vérité », ma déclaration serait réellement l’expression de la vérité et cela malgré le recours au langage inexact de la phénoménologie – le soleil, en effet, ne se « lève » pas.

La Bible dit-elle qu’il ne faut pas mentir ? C’est en effet ce qu’elle déclare. Cette déclaration est-elle l’exacte expression de la vérité ? Sans aucun doute, et cela nonobstant la citation littérale que voici : « Ne mentez pas les uns aux autres » (Colossiens 3:9). La citation libre et la citation littérale sont des expressions équivalentes de la vérité.

Prenons un autre exemple. Ma femme me raconta un jour que l’un des soldats de la garde du palais de Buckingham s’était évanoui au moment de la relève à laquelle elle assistait. Or, le journal qui relata l’événement fit mention de trois soldats. Les deux récits étaient cependant aussi exacts l’un que l’autre, car ma femme n’avait pas prétendu que « un seulement des soldats s’était évanoui. Bien qu’il se fût agi des trois hommes, son attention s’était concentrée sur celui qui se trouvait à peu de distance d’elle, de sorte qu’elle n’avait pas mentionné les autres. Son rapport n’était donc pas inexact.

Enfin, si nous comparons le texte de 1 Corinthiens 10:8 avec celui de Nombres 25:9, nous apprenons – selon les Nombres – que la plaie a fait 24 ‘000 morts, tandis que l’Epître aux Corinthiens parle de 23’000 morts, mais en ajoutant « en un seul jour » -alors que la plaie a duré plusieurs jours.

Le rôle de l’Esprit-Saint est donc décisif en ce qui concerne les citations libres, car c’est sous son inspiration que l’écrivain du Nouveau Testament emprunte à l’Ancien. La citation revêt donc le même caractère d’autorité que le reste du texte auquel elle s’intègre, sans aucune contradiction. Le Saint-Esprit, auteur de l’Ancien et du Nouveau Testaments, a toute autorité; il peut légitimement conférer à telle ou telle citation une signification que le chrétien, en tant qu’interprète non inspiré, n’aurait peut-être jamais perçue. Le langage des apparences est d’un emploi très courant, et il est souvent plus expressif que le langage scientifique.

En ce qui concerne l’aveugle (Evangiles de Marc et de Luc), ou les aveugles (Evangile de Matthieu) ayant recouvré la vue, la diversité des rapports n’implique pas la contradiction, car ni Marc ni Luc n’affirment formellement qu’il n’y a pas eu d’autres guérisons.

Lorsqu’une discussion à propos de l’erreur s’engage sur le terrain de la philosophie, elle s’égare et fait abstraction de la réalité. Or, la plupart des gens admettent aisément que les données approximatives témoignent de la vérité au même titre que d’autres données scripturaires. La Bible est, par conséquent, exempte d’erreurs en ce qu’elle est tout entière et en détail l’expression de la vérité, sans qu’il soit possible de dissocier à aucun moment la pensée de la forme. Car, s’il n’en était pas ainsi, comment le Seigneur pourrait-il affirmer que l’homme vit de toute parole qui sort de la bouche de Dieu (Matthieu 4:4), surtout si cette parole doit être prise dans le contexte scripturaire suivant: « Toute Ecriture est inspirée de Dieu » (2 Timothée 3:16) ?

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Deut. 6 : 4-9 ; 12 ; 13.

Trois choses ressortent de ce texte si instructif pour nos familles :
1. Dieu est tout-puissant, et nous devons être imprégnés par Lui.
2. Dieu nous aime et, en retour, nous devons L’aimer de tout notre coeur .
3. L’éducation de nos enfants doit porter la marque de notre attachement au Seigneur.

1. Nous sommes invités à écouter l’Eternel, car Il a parlé à travers la Bible. Dieu n’est pas un personnage lointain, insaisissable, incompréhensible ou même inexistant pour d’aucuns. Non, Il entend les cris des hommes; Il parle et agit encore à travers Sa Parole, les événements, la conscience et la nature. Il n’est pas insensible non plus, car Il a un coeur pour aimer. N’est-il pas appelé Dieu, notre Père qui prend soin de nous ?

Qui est-il donc, ce Dieu de la Bible pour que nous l’aimions ? Je crois que pour aimer quelqu’un, il faut d’abord l’avoir rencontré. Et comment puis-je rencontrer Dieu ? Et bien, il faut commencer par réfléchir sur Sa Personne et sur Son caractère.

Il est premièrement le Créateur de l’univers, à la fois infiniment grand et infiniment petit. Dernièrement, une sonde spatiale envoyée dans l’espace en 1979 est arrivée à Saturne après un voyage de quelques milliards de kilomètres. Elle poursuivra son vol vers un autre satellite, Uranus, pour l’atteindre en 1986. N’est-ce pas un petit échantillon de l’étendue grandiose et infinie de l’univers ? En revanche, nous pouvons admirer dans un laboratoire une gouttelette d’eau à travers un microscope et y découvrir un grouillement intense de vie, alors qu’elle est apparemment inerte. Extraordinaire, ce Dieu infini !

La Bible nous présente aussi entre autres choses, la justice de Dieu, sa toute puissance, sa sainteté, son omniscience et sa souveraineté. Puis, comme un trait lumineux, tout ce Livre scintille de son amour intarissable pour les hommes. Et, parce qu’Il est amour, Il est aussi appelé le « Dieu Bienheureux ». Dès la création de l’homme, Il a tout bien préparé, afin que deux êtres puissent se rencontrer, s’aimer et se comprendre, cela pour toute la vie. Pourtant, combien il est triste de voir de si nombreux parents séparés parce qu’ils n’ont pas connu l’amour de Dieu, ressort extraordinaire dans le foyer. Hélas! ils n’ont pas compris que Dieu a donné le meilleur de Lui-même : Jésus-Christ, son Fils unique, pour les libérer de leur détresse.


2. Devant ce Dieu, on ne peut qu’accepter l’exhortation de Moïse d’aimer l’Eternel de tout notre coeur, de toute notre âme et de toute notre force. Notre personne tout entière est donc engagée: nos sentiments, notre intelligence et notre comportement. Je voudrais illustrer cette consécration par un récit, lu quelque part. A l’issue d’un culte dans une église africaine, on passa le panier pour prélever les offrandes. C’était une grande corbeille, en forme de soucoupe, servant à recueillir le manioc. Sur le dernier banc de l’église se trouvait un petit garçon qui observait d’un air songeur ce panier passant de rang en rang. La tristesse le gagna à la pensée de n’avoir rien à offrir au Seigneur. Le panier arriva à sa hauteur et, à la stupeur des fidèles, il s’assit dans le panier en disant: « La seule chose que je possède, je la donne en offrande au Seigneur ». Comprenons-nous que le Seigneur veut le don de nous-mêmes ? C’est donc un appel à L’aimer. Car Dieu connaît notre coeur. Il sait que nous L’oublions si facilement. Pourtant, Il éprouve le besoin d’être aimé d’un coeur non partagé. Je crois que Dieu a institué le mariage, la famille, pour nous faciliter la compréhension de son amour. Et l’amour c’est donner, comme Jésus s’est donné pour les hommes.

Au fur et à mesure que nous apprenons à connaître Dieu, nous apprenons aussi à L’aimer. Et dans cette mesure nous sommes aussi capables d’aimer notre conjoint, nos enfants, notre prochain. Mais cela nécessite une certaine discipline, pas bien difficile: passer chaque jour quelques instants avec Dieu, Le rencontrer par la prière et la lecture de la Bible. Faites-le dès aujourd’hui personnellement et en famille, et vous verrez des merveilles. Vous ferez l’expérience que l’amour n’est pas compartimenté. Si nous aimons Dieu de tout notre coeur, nous aimons aussi notre conjoint, nos enfants, notre prochain, notre église, notre travail.

Oui, l’exhortation de ce texte d’aimer Dieu est un rappel constant. Comme dans le mariage, l’amour doit se renouveler constamment. Dieu ne désire pas la monotonie, mais le plein épanouissement.


3. Puis, le texte nous dit qu’ensuite nous devons transmettre plus loin ce que nous avons appris de l’Eternel. On serait peut-être tenté de rétorquer : « Faut-il donc casser la tête de nos enfants à longueur de journée avec tout cela ? ». Pas du tout. Il faut simplement vivre devant eux et avec eux une vie épanouie dans le Seigneur; marcher résolument avec Lui, jour après jour .

Dans les Proverbes, nous trouvons pour les parents de nombreux conseils et paroles de sagesse qui leur facilitent la tâche d’éducation. Par exemple: « Donne à l’enfant une éducation appropriée aux exigences de la vie dès son jeune âge » (22.6). Or les exigences de 1982 ne sont plus celles de 1952, et les dangers non plus. Prenez par exemple la morale qui a subi une modification profonde. Compte tenu de différents facteurs d’influence sur les enfants, pour ne citer que les mass media et l’école, il faut toute la grâce de Dieu, beaucoup de sagesse, de délicatesse et de fermeté paternelles pour leur donner une éducation chrétienne appropriée.

Savoir doser la fermeté avec la douceur dans la correction des enfants est un art qu’il faut apprendre. Un autre texte dans les Proverbes rappelle la vieille vérité: « Celui qui aime son fils, le corrigera de bonne heure » (13.24). En revanche, le châtier à l’excès risque aussi de produire un résultat contraire. C’est pourquoi l’apôtre Paul exhorte les parents « à ne pas irriter leurs enfants, mais à les élever dans le Seigneur » (Eph. 6.4). L’enfant doit apprendre à se discipliner lui-même et à comprendre pourquoi il doit faire ou ne pas faire telle chose. Il doit devenir sage. Or « le commencement de la sagesse, c’est la crainte de Dieu », nous est-il dit dans ces Proverbes (1.7). Il apprendra donc à connaître et à aimer Dieu dans un foyer chrétien harmonieux et équilibré. Timothée a appris à aimer Dieu déjà comme tout petit garçon, grâce à sa grand-maman. Je m’imagine aisément cette chère grand-mère prenant ce garçonnet sur ses genoux pour lui raconter les magnifiques récits de l’A. T., par exemple ceux de Joseph, de Moïse, de Samson, de David qui s’est battu contre Goliath.

Chers parents, apprenez à votre enfant dès à présent à aimer Dieu. Vous préparerez ainsi une génération qui saura aussi aimer son prochain. Faites en sorte qu’il puisse s’épanouir dans une atmosphère de paix, d’harmonie, de fermeté et d’amour en Jésus-Christ.

N’oubliez finalement pas de lui apprendre à honorer ses parents, car une promesse de bénédiction s’attache à ce commandement de Dieu. Ainsi, comme l’exprime une fois de plus l’auteur des Proverbes, « la couronne des vieillards (ou des grands-parents), ce sont leurs petits-enfants » (17.6).

Je terminerai par une dernière citation de ce même livre que je vous recommande vivement de lire souvent: « Celui qui craint l’Eternel possède un appui solide, et ses enfants trouveront un refuge » (14.26).




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Il est logique de poser quelques bases afin de justifier notre intérêt pour l’étude des prophéties, puisque tant de responsables chrétiens d’autrefois les négligeaient, voire méprisaient et craignaient d’aborder le sujet.

a) Par rapport à Dieu

Les chrétiens devraient s’intéresser aux prophéties à cause de la personne de Dieu. En effet, ou le monde échappe au contrôle de Dieu et son plan n’est rien d’autre qu’une sorte de replâtrage, ou il est absolument souverain et « il accomplit ses desseins » (Esaïe 46 : 11 ). Certaines parties de son plan ont déjà connu un accomplissement littéral; elles indiquent que le reste s’accomplira aussi à la lettre. Croire aux prophéties, c’est croire en Dieu et en son dessein révélé.

b) Par rapport aux Ecritures

L’accomplissement des prophéties est l’une des preuves les plus solides de la véracité et de l’exactitude des Ecritures. Il est impossible que d’aussi nombreuses prophéties se soient réalisées en détail par pur hasard. D’autre part, nous n’échappons pas à l’obligation de connaître et d’expliquer les prophéties, puisque le serviteur du Seigneur doit « annoncer tout le conseil de Dieu » (Actes 20 : 27). Seize livres de l’Ancien Testament et de nombreux chapitres du Nouveau sont de nature prophétique ; nous ne pouvons certes pas négliger une part aussi importante de la Parole de Dieu. C’est une question d’obéissance.

c) Par rapport au croyant

L’étude des prophéties est extrêmement profitable au croyant.

a) elle le garde des fausses doctrines et des espérances erronées.

b) elle l’aide à saisir la réalité du monde invisible et crée dans sa vie l’atmosphère même du royaume. La lecture de l’Apocalypse conduit à l’adoration par ses nombreuses visions de la gloire divine.

c) elle le remplit de joie dans les épreuves et les afflictions de la vie (II Corinthiens 4: 17).

d) elle augmente sa fidélité à Jésus-Christ et l’amène à un service et un don de soi authentique.

e) quand le croyant réalise pleinement quelle gloire l’attend, il saisit plus facilement la vanité du siècle présent et ses attraits.

f) la vérité prophétique est la grande source de réconfort dans les périodes de chagrin, d’échec et de perte (I Thessaloniciens 4: 13-18).

g) toute l’Ecriture est profitable et la prophétie ne fait pas exception à cette règle : elle produit et nourrit en effet une vie consacrée (I Jean 3 : 3).

Que le Saint-Esprit garde les lecteurs de ces pages de se borner à entendre seulement la parole prophétique, mais qu’il augmente en chacun l’amour du retour de notre Seigneur Jésus-Christ.

h) Conclusion

Nous avons esquissé les fondements bibliques du prémillénarisme et avons, en même temps, examiné les arguments de l’amillénarisme là où ils touchent nos convictions. Nous l’avons fait dans un esprit que nous voulons fraternel. Certes, nous n’avons pas traité en détail tous les aspects de la question et Dieu ne nous demande pas l’unité parfaite sur tous les points. Certaines questions sont d’importance secondaire et doivent être regardées comme telles.

Nous l’avons dit au début, tout système théologique comporte des problèmes. Nous les avons examinés et nous avons proposé des solutions basées sur les Ecritures. Nous avons démontré que la doctrine prémillénariste n’est pas une invention moderne mais qu’elle est apostolique et se fonde sur les principes herméneutiques prêchés par tous les grands réformateurs.

Les alliances conclues avec Abraham et David sur des bases inaltérables, et dont l’accomplissement reste à venir, apportent un soutien aux thèses prémillénaristes. C’est un des aspects essentiels de ce livre. Ainsi Israël et l’Eglise restent distincts et ne se confondent pas dans l’accomplissement de ces alliances.

Si le plan de Dieu pour le peuple d’lsraë1 n’est pas assimilé au programme de l’Eglise, il existe alors une eschatologie véritable et complète qui fait justice à toutes les prophéties, tout en gardant intact le mystère de l’Eglise présenté dans le Nouveau Testament. Le prémillénarisme dépasse donc le simple programme eschatologique pour déboucher sur une ecclésiologie authentique.

Tous les éléments analysés (histoire, herméneutique, alliances, ecclésiologie et eschatologie) constituent les maillons d’une chaîne qui traverse toute l’Ecriture. Ils forment un ensemble harmonieux et donnent un fondement spirituel solide au prémillénarisme. Mais à l’arrière plan de l’histoire et des prophéties se profile la fidélité de Dieu qui tient ses promesses, termine ce qu’il commence et triomphe partout où il est aux prises avec l’ennemi. A lui seul la gloire aux siècles des siècles !

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   Le coucou ne prend pas la peine de construire un nid. Il attend qu’un oiseau d’une autre espèce construise le sien, puis il y dépose son oeuf. Alors le légitime propriétaire du nid couve l’oeuf du coucou avec ses propres oeufs. Cependant, lors de l’é­closion, le petit coucou est le plus vigoureux, il ne tarde pas à pousser les autres oisillons l’un après l’autre hors du nid. Ainsi il peut accaparer toute la nourriture apportée au nid par les parents.

   Quelle image saisissante de la tactique des modernistes* ! Il semble qu’ils ont vraiment pris des leçons chez le coucou. Ils laissent les croyants fidèles à l’Ecriture construire leurs écoles bibliques, leurs collèges et leurs séminaires. Puis ils y glissent habilement les « oeufs » du modernisme, afin que dans ces « nids » ils soient « couvés » et « nourris » par des croyants pourtant désireux de rester fidèles à la Parole. Mais bien vite la tendance moderniste s’impose, prend toute la place, et écar­te de ces institutions la fidélité à l’Ecriture sainte.

   On peut dire que presque toutes les universités et les collè­ges chrétiens d’Amérique sont dus à l’initiative d’hommes qui croyaient à l’inspiration divine de la Bible. Mais aujourd’hui, combien de ces institutions sont entre les mains des rationa­listes ? Presque toutes ! Les modernistes n’ont jamais rien construit; sur le plan religieux, ce sont des « coucous » : ils se glissent dans la place, s’immiscent dans l’organisation des institutions ; ils contaminent le peuple de Dieu puis ils neutra­lisent sa résistance, alors que pendant des années ou des siè­cles ce peuple a payé un prix très grand pour maintenir sa foi intacte. Ils s’infiltrent de manière tellement subtile parmi des chrétiens véritables et sincères que très souvent ces derniers financent leurs efforts sans le savoir.

   En d’autres termes, les croyants fidèles à l’Ecriture sont com­me des oiseaux qui, année après année, bâtissent leur nid pour y nourrir des intrus, et qui s’étonnent ensuite que ceux qu’ils ont « couvés » avec tant de peine deviennent des espèces dif­férentes qui leur sont dangereusement nuisibles.

Adapté de Watching and Waiting
Sovereign Grace Advent Testimony, Shoreham, Sussex, Grande-Bretagne
Reproduit d’après «Le Témoin»

* Modernistes Libéraux et rationalistes chrétiens ne croyant pas à l’inspiration verbale des Ecritures.



D’après Hébreux 11:25 à 27


C’est un honneur et un privilège de se laisser enseigner par l’histoire biblique ancienne. Cette histoire nous permet de comprendre qu’il y a encore et toujours un choix personnel à faire. Moïse en donne un exemple magnifique.

Ce que ce choix nous apprend:

A souffrir avec le peuple de Dieu. Cela implique:
  1. Que Dieu a un peuple bien à Lui (Exode 6 : 4; I Pierre 2:10).
  2. Que ce peuple est appelé à souffrir. « Dans le monde vous aurez des tribulations » (Jean 16 : 33).

Ce qui contraignit Moïse à faire ce choix:

  1. Par la foi, il a vu la vanité des plaisirs mondains (Daniel 5 et Apoc. 3:17 à 20).
  2. Par la foi, il aperçut les richesses de Christ. « Il a regardé l’opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Egypte » (Hébreux 11: 26).
  3. Par la foi, il a entrevu une récompense éternelle. « Il avait les yeux fixés sur la rémunération céleste ».

Ce que ce choix implique:

  1. Un refus. « C’est par la foi que Moïse devenu grand refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon. Il préféra être maltraité avec le peuple de Dieu que d’avoir pour un temps la jouissance du péché » (Hé. 11: 24, 25).
  2. Une perte. « Ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ.., j’ai renoncé à tout… » (Ph. 3 : 7-8).
  3. Un abandon. « C’est par la foi qu’il quitta l’Egypte, sans être effrayé de la colère du roi » (Hé. 11: 27).
  4. Une séparation. « C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur… je vous accueillerai ».

Il a été soutenu dans son choix:     Voici comment:
  1. Il se montra ferme comme voyant Celui qui est invisible. (Hébreux 11: 27).
  2. Voir celui qui est invisible donna à Moïse:
    Patience dans l’épreuve (Hébreux 11: 27)
    Force dans les conflits (Josué 5:14)
    Réconfort dans l’affliction (Psaume 23 : 4).


PARABOLES

Matthieu 13 : 44

   « Le royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans un champ. L’homme qui l’a trouvé le cache et, dans la Joie, va vendre tout ce qu’il a et achète ce champ ».

   Dans ce chapitre de Matthieu, chaque parabole présente une face de ce royaume des cieux. Rappelons que le « Royaume des cieux » symbo­lise le christianisme au cours des siècles et dans son plus grand déve­loppement. C’était, au moment où Jésus a enseigné ses disciples, une vision prophétique de ce qui arriverait par la suite.

   Le royaume des cieux est semblable à quoi? A « un trésor caché dans un champs ».

   L’Ecriture ne le décrit pas. A nous de le chercher. C’est notre pro­blème. Le champ, disons tout de suite, c’est le monde, selon ce que nous apprend le Verset 38. Le trésor est caché dans un champ de ce monde. Peut-être pourrait-il nous arriver le même bonheur, de faire une semblable trouvaille, de le trouver ?

   A vrai dire, cela arrive à peu de personnes de trouver un trésor sans rien chercher, par hasard! Jésus nous en parle au verset 11. Les uns trouvent alors que d’autres ne trouvent pas. C’est vraiment un problè­me. Les uns ferment leurs oreilles et bouchent leurs yeux, car ils le veulent bien. D’autres ouvrent leurs yeux… D’autres encore cherchent pendant toute leur vie.

   Dans le royaume des cieux, il y a un « trésor ». Or, il est écrit: « Qui cherche trouve ». Allons-nous chercher ?

LE TRÉSOR

   Essayons premièrement d’animer notre parabole. Imaginons un cof­fre en bois dur, bien fermé, placé en terre sous une plaque de pierre, de telle sorte qu’il ne puisse subir les effets de la pluie. Un inconnu l’aurait caché à l’insu du propriétaire du champ. Mais est-ce exact ?

UN TRESOR, A TITRE D’EXEMPLE

   Du temps du roi Josias (II Rois 22 : 8), le souverain sacrificateur avait retrouvé un livre de la Loi. Pour remettre le temple en bon état, on avait fait exécuter de nombreuses réparations. A cette occasion, un trésor avait été retrouvé, un livre contenant toute la Loi de Moïse. Le roi fut très ému et ordonna immédiatement d’adorer l’Eternel selon ses com­mandements. Voici ce qui est dit de ce roi « Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Eternel et il marcha dans toute la voie de David, son père; il ne s’en détourna ni à droite, ni à gauche ». Beau résultat de cette dé­couverte!

DÉCRIVONS MAINTENANT L’HOMME QUI DÉCOUVRIT LE TRÉSOR

   Ce jour-là, il labourait un champ avec soin, en ameublissant bien la terre. C’était son devoir, sa vie, son métier. « Cultiver la terre et la gar­der » : Dieu l’avait placé là.

   En bêchant, il découvre une pierre plate. Il la déplace et trouve ce cof­fre dont nous parlons. Il l’ouvre : un trésor, une fortune !

   Tout en travaillant, il se met à réfléchir. Prendre en se cachant ? Vo­ler ? NON ! Mais la meilleure manière de faire ne serait-elle pas d’ache­ter ce champ avec tout ce qui s’y trouve, dessus et dessous ? « Il fau­drait, bien sûr, vendre tout ce que je possède, se dit-il. Ce trésor vaut bien plus que le prix de ce champ ». Il s’en rend compte. Il continue à bêcher; il réfléchit…

   Puis il prend une décision : « Dans sa joie, il achète le champ ».

   « Dans sa joie ? »

   D’une manière précise, nous allons suivre le texte de cette parabole. « Dans sa joie, il achète le champ ». Mais avant de l’acheter, il prend la précaution de remettre le trésor à sa place: il le cache à nouveau. Car, dans sa pensée, il voulait acheter le champ et le trésor ensemble, cette manière de faire justifiant son achat et tranquillisant sa conscience.

   La parabole se termine là: l’homme possède le champ et le trésor qui s’y trouve caché.

* * *

   Les auditeurs de cette parabole, les disciples, sont juifs. Ils ont com­pris, car ils connaissent la Loi. « Avez-vous compris toutes ces cho­ses », demanda Jésus ? « Oui », répondirent-ils (v. 51).

QUE DIT LA LOI ? QU’ONT-ILS COMPRIS ?

« L’Eternel parla à Moïse et dit: Lorsque quelqu’un péchera et commettra une infidélité envers l’Eternel, en mentant à son pro­chain au sujet d’un dépôt, d’un objet confié à sa garde, d’une chose volée ou soustraite par faute, en niant avoir trouvé une chose perdue, ou en faisant un faux serment, sur une chose quel­conque de nature à constituer un péché; lorsqu’il péchera ainsi et se rendra coupable, il restituera la chose qui lui avait été con­fiée en dépôt,
la chose perdue qu’il a trouvée,
ou la chose quelconque sur laquelle il a fait un faux serment, il la restituera en son entier » (Lé. 5 : 20-26).

   Il est clair que « l’homme qui a trouvé le trésor » devait aviser le pro­priétaire du champ. A ce dernier d’en rechercher la provenance et d’en disposer.

* * *

   Maintenant arrive ce qui est souvent le cas. La conscience de l’hom­me se réveille et lui parle. Que dit la Loi ?

DEVANT LA LOI

   Tout d’abord, il s’aperçoit ou se souvient que la Loi est précise et le condamne. Puis il se rend compte qu’il n’ose pas faire emploi de ce tré­sor, de cette fortune ! La rumeur publique serait bientôt en éveil : « D’où a-t-il acquis toute cette fortune ? ».

   Alors il se tient tranquille, cultive son champ et laisse le trésor dans sa cache. Son trésor est dans la terre !

DEVANT LE CRÉATEUR

Après la création, le Créateur parlait avec l’homme. La commu­nion était entière. Le ciel était ouvert entre le Créateur et la créature. L’homme jouissait des biens spirituels et matériels mis à sa disposition. Malheureusement, ce bonheur ne dura pas. Un ennemi intervint. Il trompa la créature, et un voile s’étendit entre le ciel et la terre. L’oeuvre du Méchant voila le ciel. L’hom­me de notre parabole cacha le trésor un moment entrevu. Le voile retomba entre le ciel et l’homme.

CE TRÉSOR EST POUR TOI !

   C’est Dieu qui parlait à son peuple Israël : « Toute la terre est à moi ». Celui qui habite les cieux sait ce qu’il a placé dans son champ. Car « Sa Parole parcourt toute la terre » (voir Ex. 19 5).

Le Maître du champ attendait son ouvrier, car Il l’aimait et l’esti­mait. Il l’attendait, car pensait-Il en Lui-même, « il viendra me faire part de sa trouvaille ». Il se réjouissait de lui répondre à son tour: « Tu es venu à moi. Bien, je t’en fais cadeau. Prends ce trésor. Il est pour toi et pour les tiens ».

LE LIVRE DE LA LOI DE L’ETERNEL

   Revenons au temps du roi Josias, alors que le sacrificateur retrouve ce livre de la Loi de Moïse. Si ce livre a été précieux entre tous pour le peuple d’Israël, nous chrétiens pouvons bien dire que la Bible, le Livre du chemin de la vie éternelle, est notre trésor le plus précieux.

LA BIBLE DÉLAISSÉE

   Or, la parabole nous dit que le « royaume des cieux est semblable à un trésor caché ». Combien de Bibles, non utilisées, laissées de côté ? Combien de descendants de chrétiens ne connaissent pas le chemin de la vie éternelle ? Combien souhaitent de ne plus être considérés comme des « étrangers », des « voyageurs », des « passagers », ici-bas ?

   N’est-ce pas là une des caractéristiques du christianisme, un des secteurs de ce tableau ? N’est-ce pas là un processus typique du chris­tianisme, une suite de développement, de croissance, de marche en arrière, de lumière, de ténèbres ? C’est le coup d’oeil général, mais il y a, Dieu soit béni, beaucoup d’exceptions.

   Ce trésor « caché » dans ce LIVRE par excellence ne serait-il pas pour un de nos lecteurs ? On ne trompe pas Dieu. Pour paraître devant le Créateur, ne comprenez-vous pas que vous devez être absolument sin­cères, droits, qu’il n’y a rien à lui cacher, que tout est clair devant ses yeux ?

   Apportez-Lui vos désirs – trouver le chemin de la vie éternelle -mais aussi votre repentir, votre humiliation. il vous écoutera. Dieu est un Dieu de miséricorde, mais aussi un Dieu SAINT.


La révélation faite à Esaïe : Lumière de l’Eternel

Esaïe 52 : 13-15 -Esaïe 53

«Mon serviteur prospérera; il grandira, il prospérera, il sera souverainement exalté. Lui qui avait été pour beaucoup un sujet d’étonnement, – tant son visage était défait, méconnaissable; tant son aspect différait de celui des autres hommes; il fera tressaillir de joie un grand nombre de peuples. Les rois fermeront la bouche en sa présence; car ils verront ce qui ne leur avait pas été raconté, et ils apprendront ce qu’ils n’avaient jamais entendu.

Qui a cru à ce qui nous était annoncé, et à qui la puissance de l’Eternel a-t-elle été révélée ?

Il a grandi devant l’Eternel, comme un rejeton, comme un faible arbrisseau qui sort d’une terre desséchée. Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, ni rien dans son aspect, qui pût nous le faire aimer »

. Dans le numéro cinquante-trois de Promesses, nous avons considéré la glorieuse vision du prophète Esaïe concernant les « derniers jours » : la montagne de la maison de l’Eternel établie comme la plus haute des montagnes, une sainte influence émanant de la maison de l’Eternel et engageant les nations du monde à « forger de leurs épées des socs de charrues et de leurs lances des serpes ». « Car de Sion (Jérusalem) viendra la loi, de Jérusalem sortira la parole de l’Eternel. (Esaïe 2).

Mais comment un changement si radical pourra-t-il s’accomplir ? Comment est-il possible que la maison de l’Eternel, qui pendant tant de siècles est demeurée désolée, – comment reviendra-t-elle à la vie ? Comment cette maison enverra-t-elle à nouveau sa divine énergie aux extrémités de la terre ? Comment sera-t-elle à nouveau le centre spirituel des nations du monde ?

Un grand changement se produira en Israël d’abord, parmi la nation qui demeure à Sion. Dans les textes ci-dessus, nous avons la réponse à ce mystère.

Révélation divine

1. Tout Juif accepte d’une manière ou d’une autre le fait d’une révélation divine. Quel qu’il soit, il observe le rite de la circoncision. Mais d’où vient cette coutume religieuse ? Elle a son origine dans une révélation faite à notre père Abraham : « Voici l’alliance que vous avez à garder, alliance établie entre moi et vous, et tes descendants après toi. Tout mâle parmi vous devra être circoncis… et ce sera le signe de l’alliance entre moi et vous » (Ge. 17).

2. Ou bien, prenons le sabbath. Pendant des siècles – du commencement de l’histoire d’Israël à ce jour – Israël a observé le septième jour comme son jour de repos hebdomadaire. Comme nation aussi, il observe le sabbath, le considérant comme jour saint.

D’où vient ce « souviens-toi » ? : Révélation divine, c’est le troisième commandement du décalogue (Ex. 20).

3. Dans sa grande majorité, la nation d’Israël est consciente du fait qu’il n’y a qu’une seule contrée qui leur ait été promise. En dépit et malgré le fait que depuis deux mille ans, elle soit une nation chassée et dispersée parmi les nations de ce monde, son ardente attente pour retrouver ce pays ne s’est jamais évanouie – pour CE pays, et pour nul autre. Cet amour et ce désir pour le PAYS sont enracinés dans les promesses divines, promesses qui remplissent les livres de la Torah et des prophètes. La première promesse de ce genre a été donnée à notre père Abraham.

« Je te donnerai le pays où tu séjournes en étranger, et après toi je le donnerai à tes descendants. Tout le pays de Canaan sera en ta possession à perpétuité; et je serai votre Dieu » (Ge. 17). Je désire mettre en relief que la religion d’Israël est basée sur une révélation divine. Nos pères reçurent cette révélation par la foi (le « sixième sens », comme on l’appelle parfois). « la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole de Dieu. (Ro. 10).

Abraham, Moïse, Esaïe, et tous les autres prophètes ont eu part à une révélation divine: ils ont entendu et compris; leurs facultés de compréhension divinement illuminées, ils ont cru et transmis le message à leur génération et aux générations à venir. Nos pères ont accepté ce message par la foi. Il servit de fondation pour leur genre de vie.

En cet instant, le prophète jette un coup d’oeil autour de lui; il jette un cri de surprise et d’incertitude. Son coeur est bouillant, réalisant ce qui va se passer; il a une grande vision, la plus grande de toutes. Tout son être tressaille, mais il éprouve une crainte pour le peuple de Dieu – il lui semble qu’il ne comprendra pas et qu’il ne croira pas à sa parole !

« Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? et à qui la puissance de l’Eternel a.t-elle été révélée ? ». La raison de l’incertitude du prophète concernant l’attitude du peuple est basée sur le fait qu’ils se trouvent face à une révélation plus grande que précédemment.

Si le Juif accepte la circoncision comme un signe d’alliance avec Dieu, s’il accepte le sabbath comme un jour de repos voulu de Dieu, s’il croit que le pays d’Israël est un don de Dieu – c’est qu’il peut comprendre ces choses, et les accepter sans illumination divine spéciale. Elles sont dans le domaine d’une intelligence normale; elles peuvent même nourrir des sentiments d’orgueil – dans le sens que « nous sommes les élus de Dieu! »

Mais le prophète désire nous présenter la figure prophétique centrale, le thème et l’essence de toute prophétie: l’homme paradoxal qui d’une part, « sera exalté et souverainement élevé, et fera tressaillir de joie un grand nombre de peuples, et des rois fermeront la bouche en sa présence », mais qui, d’autre part, « n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, ni rien dans son aspect qui pût nous le faire aimer ».

Cela est une révélation d’un ordre supérieur. Ce n’est pas une révélation que l’on puisse acquérir par héritage de la part de nos ancêtres. Cette révélation demande une rencontre PERSONNELLE avec le Saint-Esprit Lui-même, béni soit son NOM! A qui le bras de l’Eternel a-t-il été révélé ?

Qui est cette figure historique, que les représentants de toutes les nations acceptent comme la vraie Lumière, mais qui, cependant, est méprisé et rejeté par le peuple d’Israël ? Pourquoi avons-nous exclu le chapitre 53 d’Esaïe de nos synagogues ? Et pourquoi, hors de nos synagogues, avons-nous tordu le sens des paroles d’Esaïe ?

Pendant deux mille ans, le Messie a tendu les mains vers le peuple d’Israël, mais la nation élue se trompe elle-même et cache sa face. Et cependant, nous somlnes assurés que la nation qui demeure en Sion changera un jour d’opinion et se repentira. Dieu attend ce moment.

Le monde entier l’attend : « Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? , et à qui le bras de l’Eternel a-t-il été révélé ? Il a grandi devant l’Eternel comme un rejeton, comme un faible arbrisseau qui sort d’une terre desséchée. Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, ni rien, dans son aspect, qui pût nous le faire aimer ..

Israël trouvera son bonheur et sa destinée au jour où, s’arrêtant un moment sur le chemin, il prendra le temps de retracer ses marches. La nation d’Israël est destinée à être une lumière et une bénédiction pour les nations. Des fleuves de paix et d’amour descendront de la montagne de la maison de l’Eternel. Comment cela arrivera-t-il ? Quelle sera la puissance capable d’élever le peuple à cette haute altitude ? Quelle est la source de ce mystérieux changement qui influencera le monde, comme l’a prédit le prophète ?

Esaïe contemple la nation. Il voit, en un certain point de sa vision, une figure centrale où se trouvent liées, mystérieusement, mais d’une manière très réaliste, les souffrances et la destinée d’Israël. La Diaspora et la Geulah (Rédemption) ne sont qu’un dans cette Personne ? La première rencontre d’Israël avec Elle eut comme résultat la Diaspora. La seconde rencontre aura pour résultat sa Rédemption. Israël ne peut ECHAPPER à cet Homme, et sans LUI, Israël n’a aucune destinée.

Quelle image le peuple d’Israël se tit-il de cette personne, lors de leur première rencontre ?

Méprisé et rejeté des hommes

Israël le considéra avec des yeux humains, naturels. Sa vision spirituelle était voilée, et il ne vit en ce fils illustre « ni beauté, ni éclat ». Il ne vit en LUI que celui qui était « méprisé et rejeté des hommes ». Les chefs du peuple de cette génération le méprisèrent et le rendirent méprisable aux yeux du peuple. Ils s’étaient attendus à l’éclat d’une splendeur extérieure, qui aurait attiré leur coeur. Nourris comme ils l’étaient par le désir d’avoir un Israël « comme les autres nations », ils ne trouvèrent pas en lui ce qu’ils cherchaient. Ses qualités spirituelles – humilité, justice, vérité – ils ne les reconnurent, ni ne les apprécièrent. Alors même qu’en Lui – thème de cette prophétie – « grâce et vérité se sont rencontrées, justice et paix se sont embrassées ».

Mais la grâce et la vérité ne sont pas des joyaux enchâssés d’or; la justice et la paix ne sont pas des diamants dans la couronne d’un roi. Ainsi, ils le méprisèrent et le rejetèrent. Ce faisant, ils rejetèrent leur propre destinée.

Merveille des merveilles! L’Homme idéal, destiné à « relever les tribus d’Israël et à ramener les débris de Jacob , pour être une lumière des Gentils et une source universelle de salut, celui-là même a été « méprisé et dédaigné par la nation »

Homme de douleur. connaissant la souffrance

Ce sont les caractéristiques les plus éminentes de cette figure messianique. telles qu’elles sont apparues au prophète. Cette personne aurait dû être accueillie avec des chants de reconnaissance et des hymnes de louange. mais le peuple de Dieu n’a compris ni ses besoins. ni leur Rédempteur.

« Qui est aveugle comme celui qui est comblé de biens, aveugle comme le serviteur de l’Eternel ? » (Es. 42).

Car n’a-t-il pas porté nos péchés, n’était-il pas chargé de nos douleurs ? Lui, le Rédempteur d’Israël et de toute l’humanité. a pris sur lui le fardeau du péché universel, avec son châtiment et sa honte. Il est venu porter la punition de NOTRE péché et essuyer les larmes de nos yeux.

Pendant des millénaires, l’homme s’est créé des illusions, et de différentes manières, a caché sa maladie, son péché! Avec des ornements d’or, il a cherché à cacher son cancer. Avec des chaînes étincelantes, il a orné sa corruption !

Puis vint l’Homme, attendu pendant des générations, qui crie « Assez! » à ce chantage, à celui qui se trompait lui-même. Il démontre l’hypocrisie des prêtres, la corruption des docteurs (ceux qui enseignent) qui ont considéré « comme légère la plaie de la fille de mon peuple. Paix, paix, disent-ils, alors qu’il n’y a point de paix » (Jé. 6). Mais il a été « un homme de douleurs, connaissant la souffrance ». La situation l’exigeait, et ainsi nous avons caché notre face devant lui, nous moquant de lui, d’une moquerie qui, au cours des âges, est devenue de la haine : « nous l’avons méprisé et n’avons fait aucun cas de lui ».

Plaçons dans ce cadre décrit par Esaïe, la Personne qui est apparue il y a deux mille ans – Jésus de Nazareth. Pourquoi la nation d’Israël l’a-t-elle méprisé ? Pourquoi continue-t-elle à cacher sa face devant LUI ? Comment cela se fait-il que Celui qui, depuis si longtemps, est une Lumière pour les Gentils (même selon Klausner), ne soit pas, aujourd’hui, reconnu par Israël ? Pourquoi, au pays d’Israël, le peuple de Dieu le refuse-t-il ? Pourquoi un Juif, désireux de lire le Nouveau Testament, doit-il le faire en secret ?


Lecteur! L’Etat d’Israël existe aujourd’hui, mais sa rédemption n’est pas encore là. La montagne de la maison de l’Eternel est encore désolée. Les nations polissent leurs épées et aiguisent leurs lances au lieu dé les changer en charrues et en sécateurs. Le monde attend – sans s’en rendre compte – quelque chose de nouveau de la part de la nation qui demeure sur le Mont Sion – la nation qui a été choisie pour être un royaume de prêtres et un peuple saint. Le monde attend une double rédemption : la rédemption d’Israël de leur péché, de leur manque de foi et de leur obstination, et la rédemption par le peuple de Dieu de l’image du Messie Lui-même, de la caricature, de l’image complètement fausse, qu’en a fait de Lui, le christianisme (pris dans sa généralité ou son vaste ensemble). Comme résultat :

« la terre sera remplie de la connaissance de l’Eternel, comme le fond de la mer est couvert par les eaux » (Es. 11 ).

« Ce sera un jour unique, connu de l’Eternel seul; il n’y aura ni jour ni nuit, mais sur le soir la lumière apparaîtra » (Zach. 14).

« La pierre qu’avaient écartée ceux qui bâtissaient est devenue la pierre angulaire. Cela vient de l’Eternel, et c’est une merveille à nos yeux. (Ps. 118). Qui a cru à ce que nous avons entendu ? Et à qui le bras de l’Eternel a-t-il été révélé ?
(à suivre)


* * *


La Bible emploie plusieurs mots pour d’écrire les différents aspects du mal aux yeux de Dieu. Nou,s donnons ci-dessous l’explication de trois expressions qui ont chacune un sens particulier qu’il faut distinguer.

Péché

Les mots hébreu « chata » et grec « hamartia » qui sont traduits en français par « péché » signifient littéralement: manquer le but. Il vaut la peine de noter l’étymologie de ce mot, en particulier dans l’Ancien Testament où il est parfois employé au sens littéral. Cette expression servait alors à désigner un guerrier qui, avec une lance, une pierre ou une flèche, manquait son ennemi (voir Juges 20 : 16). Ce même mot servait également à décrire l’action de s’écarter du bon chemin, de tomber, de trébucher (Pr. 19: 2).

Dans le sens moral et spirituel, ce mot implique aussi un égarement du droit chemin tracé par Dieu. Le péché est toute pensée, parole, action ou désir contraire à la volonté de Dieu. La Bible dit que « le péché est la transgression de la loi » (I Jn 3 : 4).

Pécher, c’est faire un faux pas et manquer le but assigné à l’homme dans le plan divin, même si ce manquement est involontaire. « Celui donc qui sait faire ce qui est bien, et qui ne le fait pas, commet un péché » (Ja. 4 : 17). Lorsque l’homme n’atteint pas le but que Dieu met devant lui, il arrive moralement en-dessous. « Car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu » (Ro. 3 : 23 version Darby).

Lorsqu’il pèche, l’homme est déçu, trompé, dupé et entraîné dans la mort spirituelle. « Chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort » (Ja. 1 : 14, 15).

A cause du péché, l’homme est à la recherche de quelque chose qu’il n’atteint pas. Il a la nostalgie d’un paradis perdu. Quelque chose d’essentiel lui fait défaut. Il manque de liberté. Il est destitué de la gloire qu’il possédait au commencement. « Par un seul homme, le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes parce que tous ont péché » (Ro. 5 : 12).

Transgression

Ce mot implique la désobéissance, la rebellion, la révolte. C’est se soulever contre une autorité légitime, agir contre un commandement ou désobéir à un ordre, enfreindre une loi, contrevenir à un règlement, violer un engagement. La Bible dit: « Le péché est la transgression de 1a loi » (I Jn 3: 4).

L ‘homme était pécheur longtemps avant que Dieu donne la loi à Moïse ; mais la loi a mis en évidence la méchanceté de l’homme et fait de lui un transgresseur de sorte que, par les commandements, le péché est apparu dans toute sa gravité (Ro. 4: 15, 5: 13, 20).

Iniquité

Dans l’Ancien Testament, ce mot est la traduction de l’hébreu « aven » qui exprime l’idée d’une déformation, d’une distorsion. Cette expression qualifie une conduite avec des désirs corrompus, qui résulte d’une nature déchue qui viole la loi morale. L’iniquité désigne un acte vain et sans valeur. C’est pourquoi ce mot est souvent en relation avec l’idolâtrie, parce que la confiance dans une idole n’est que vanité (Es. 44: 9). L’iniquité implique aussi l’idée de perversion, de dépravation, c’est-à-dire d’un changement moral, en mal. L’iniquité est opposée à la justice (2 Co. 6: 14).

Dans le Nouveau Testament, le mot iniquité est moins fréquent que dans l’Ancien. Il est la traduction du mot grec « anomia » (« a » indique la négation et nomos = loi) qui signifie littéralement: sans loi. C’est la description d’une conduite déréglée, sans frein, qui manifeste l’injustice, le désordre, la licence et l’anarchie » .Toute iniquité est un péché » (1 Jn 5 : 17). « Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées » (Ro. 4 : 7, citation du Ps. 32: 1, 2). « Jésus-Christ s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes oeuvres » (Tite 2 : 14).

L’iniquité est une forme particulière du péché que la Bible distingue. Dieu dit, en parlant des croyants: « Je ne me souviendrai plus de leurs péchés, ni de leurs iniquités » (Hé. 10: 17, citation de Jé. 31 : 34).

Dans 2 Th. 2 : 7, nous trouvons l’expression « le mystère de l’iniquité » et le contexte nous avertit de la venue de « l’homme de péché » (v. 3). D’autres versions traduisent « l’homme impie » et une note de ta Bible Segond indique que certains anciens manuscrits ont: « l’homme de l’iniquité ». C’est le même personnage qui est appelé « l’impie » (Darby: l’inique) et que Jean désigne sous le nom de l’antichrist (I Jn 2: 18, 22), qui reniera Dieu et ses lois. Cet esprit de négation et d’iniquité est déjà à l’oeuvre aujourd’hui, mais il sera à son comble SOUS le règne de l’antichrist, un homme qui sera entièrement dominé par le péché et l’iniquité.

D’autre part, il y a une relation étroite entre les mots péché, transgression et l’iniquité. « Le péché est la transgression de la loi », littéralement : le péché c’est Commettre l’iniquité. Du reste Darby traduit: « Quiconque pratique le péché, pratique aussi l’iniquité, et le péché est l’iniquité » (en note: une marche sans loi, sans frein) (I Jn 3 : 4).

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