PROMESSES

Il est aujourd’hui banal de dire que la Science, dans ses applications technologiques, influence notre vie quotidienne, la conditionne même de plus en plus. Les découvertes scientifiques se succèdent à un rythme accéléré. En quarante ans, le chemin parcouru a été plus long qu’au cours des dix-neuf siècles passés.

Qu’il s’agisse de cosmonautes battant des records de séjour dans l’espace, de « bébé-éprouvette », d’informatique envahissant tous les domaines de notre vie: le point de non-retour est atteint. « On n’arrête pas le progrès ! »

C’est comme un tourbillon qui entraîne toute l’humanité dans une course folle. Pourtant, le best-seller est toujours le même à travers les générations successives: la Bible. Comment un si vieux livre peut-il encore dire quelque chose, à l’heure des missiles et des ordinateurs?

LA SCIENCE

Par définition, la Science analyse des phénomènes, recherche des causes, essaie d’établir des relations de cause à effet et de formuler des lois. Science signifie connaissance, savoir.

La Science a des applications pratiques variées et, que nous le voulions ou non, nous dépendons de plus en plus de la technologie pour notre subsistance, notre confort, notre protection, etc.

« Science » est devenu synonyme de progrès, d’évolution. La notion même de progrès confère aux scientifiques contemporains un pouvoir jamais égalé. L’homme n’a-t-il pas marché sur la lune le 21juillet 1969? Ne joue-t-il pas à l’apprenti sorcier en faisant des manipulations génétiques? Si la Science a un tel impact, c est qu’elle s’appuie sur des mythes comme celui-ci: seule la connaissance scientifique est une connaissance véritable, objective. La Science peut devenir une sorte de religion, qu’on appelle scientisme. Autrement dit, elle devient capable de résoudre tous les problèmes de l’homme, de répondre à tous les besoins de celui-ci.

La Science déborde son domaine propre, car elle influence la philosophie, la politique et même les idées religieuses. La théorie de l’évolution (en biologie) est presque unanimement acceptée comme vérité, alors qu’elle est invérifiée et invérifiable.

Pourtant, la Science connaît des limites: celle de l’objectivité du scientifique, de celui qui observe, qui expérimente; c’est l’Etat qui finance les chercheurs et les rend dépendants du système. Celle aussi de l’utilisation des recherches, des découvertes, qui pose des problèmes éthiques (fin militaires, thérapeutiques,…).

Nous sommes donc devant un paradoxe: d’une part, un essor prodigieux de la science et un progrès que rien ne semble devoir arrêter; d’autre part, une inquiétude croissante devant l’emprise de la Science sur notre vie et un sentiment de dépersonnalisation, d’aliénation, d’avenir sans but.

Pourquoi ? Parce que la Science, bien que nous donnant une certaine connaissance du monde et de nous-mêmes, ne répond pas à nos aspirations profondes, à notre soif d’absolu. Malgré les immenses progrès scientifiques, l’homme est toujours le même: joie, tristesse, désespoir, amour, espérance, peur, mort, sont le lot de toute vie humaine.

Qu’en dit la Bible?

LA BIBLE

La Bible nous montre l’homme tel qu’il est et nous dit que cet homme a une valeur, en tant qu’individu, car Dieu l’a créé à son image (Genèse 1.27). Cette connaissance que la Bible nous donne de nous-mêmes est objective, puisque donnée par Dieu: elle est révélation. La Bible parle aussi de notre monde, de son origine et de sa destinée.

Y-a-t-il alors opposition entre la Bible et la Science, au sujet de la connaissance qu’elles nous donnent? Pour certains, elles ne se situent pas sur le même plan, donc il n’y a pas conflit, c’est la neutralité.
Si la Bible ne prétend pas être un livre de Science, elle manifeste en certains points une exactitude scientifique étonnante (par exemple: nombre incommensurable des étoiles, Jérémie 13.32,1 Cor. 15.41 ; cycle de l’eau, Job 36.27-28). La réciproque est vraie: la Science a confirmé les Ecrits bibliques avec l’archéologie: ruines de Babylone, manuscrits de la mer Morte.

Mais la Bible va plus loin que la Science. Car elle envisage l’homme, non seulement dans ses dimensions charnelle et mentale, mais aussi dans sa dimension spirituelle. La Bible parle d’esprit, de Saint -Esprit.

La vision que nous donne la Bible est remarquable, car elle est indépendante du contexte culturel et sociologique. Ce qu’elle affirme est valable pour tous les siècles, pour toutes les générations, y compris la nôtre, marquée par l’athéisme, le matérialisme, le scientisme; ce qui n’était pas le cas il y a quelques siècles seulement.

La Bible nous interpelle tous. Elle nous invite à sortir du cercle en nous amenant à croire que quelque chose d’extraordinaire peut se produire dans notre vie. La source de nos maux, de nos problèmes, de notre insatisfaction n’est pas dans la société, dans le système politique ou chez les autres, mais en nous-mêmes. Ce mal, la Bible l’appelle péché. C’est un mal mortel, aux yeux de Dieu; mais il y a un moyen de salut.

Quelle est votre attitude vis-à-vis de Dieu, vis-à-vis de son Fils Jésus-Christ venu sur terre pour nous montrer qui est Dieu et pour s’offrir notre salut?

Avez-vous reconnu que Dieu a raison et que vous avez tort, c’est-à-dire vous êtes-vous repenti? Avez-vous mis votre confiance en Dieu? Il ne s’agit pas d’échappatoire mais de vie nouvelle, de vraie vie.

Il y a un danger à mettre toute sa confiance dans la Science: celui de passer à côté du but.

La Science a des limites. Elle cherche à répondre au « comment » des choses ; ses postulats et ses méthodes l’empêchent de répondre au « pourquoi ».

La Bible, elle, répond au « pourquoi ». Elle nous invite à aller plus loin, à réfléchir à notre condition d’homme et à garder notre point de référence en Dieu, même si nous sommes scientifiques.

La Bible va au-delà de la Science.

Philippe MICHAUT,
Maître-assistant en biologie à l’Université de Dijon.


L’Ancien et le Nouveau Testament

Un rappel sous forme de 10 questions.
  1. Qu’est-ce qu’un Testament?
    – Sens usuel : un document de ce qu’on lègue après sa mort.
    – Sens biblique : un document de ce que Dieu nous lègue.
  2. De quand date l’utilisation de ce terme pour désigner ce que les Juifs nommaient les Ecritures ?
    – Le terme Ancien Testament se trouve pour la première fois dans 2 Corinthiens 3.14; le mot grec veut aussi dire alliance.
  3. D’où vient l’Ancien Testament?
    – Des Juifs, tels que Moïse, qui écrivit, environ 12 siècles av. J.-C., les cinq premiers livres de la Bible (le Pentateuque), et le roi David, qui écrivit la plupart des Psaumes (qui font partie des livres poétiques), et les prophètes tels qu’Esaïe, Jérémie et le dernier : Malachie (environ 400 av. J-C.).
  4. Dans quelle langue l’Ancien Testament fut-il écrit?
    – En hébreu, traduit en grec par les Septante vers 300 av. J.-C.
  5. Comment les hommes ont-ils écrit l’Ancien Testament?
    – Ils ont été poussés par le Saint-Esprit et nullement par une volonté humaine (2 Pierre 1.21).
  6. D’où vient le Nouveau Testament?
    – Dieu Lui-Même a inspiré les apôtres et les disciples : C’est le Saint-Esprit.., qui vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit (Jean 14.26 ; voir aussi Jean 16.13-14). Toute la Bible a donc été inspirée aux hommes choisis par Dieu, comme le dit si clairement Paul lui-même sous l’inspiration du Saint-Esprit : Toute l’Ecriture est inspirée de Dieu (2 Timothée 3.16).
  7. Dans quelle langue le Nouveau Testament fut-il écrit?
    – En grec, qui était alors la langue de culture.
  8. Comment le sens propre de testament s’applique-t-il à la Bible?
    – Un testament entre en vigueur à la mort du testateur (Hébreux 9.16-17). Dieu était le testateur, et dans 2 Corinthiens 5.19, nous lisons : Dieu était en Christ (quand il mourut à la croix), réconciliant le monde avec lui-même.
  9. L’Ancien Testament n’est-il plus valable?
    – Comme Christ est médiateur d’une alliance meilleure, ayant conclu une alliance nouvelle, il a rendu ancienne la première… sur le point de disparaître (Hébreux 8.6,8,13).
  10. Pourquoi alors continuer à étudier l’Ancien Testament?
    – Paul nous en donne les raisons, d’abord dans Romains 15.4 Tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction… Puis, dans 1 Corinthiens 10.1-11 (à lireen entier) ce qui est arrivé aux Israélites leur est arrivé à titre d’exemples (typiques) pour nous avertir (v. 11).
Le grand réformateur Luther disait: « Il n’y a pas une seule page de l’Ancien Testament qui n’annonce déjà le Christ ! »

LES ENSEIGNEMENTS
DE L’ANCIEN TESTAMENT:

Moïse : mission et buisson

1. La mission de Moïse


(Lisez d’abord Exode 2.11-15 et Actes 7.20-25). Dans l’histoire de Moïse, ce que Moïse fait est constamment en contraste avec ce que Dieu accomplit. Tout d’abord, Moïse est sauvé alors qu’il n’est qu’un poupon. Il n’y est pour rien ; c’est Dieu qui accomplit ce qu’il avait prédit àAbraham 400 ans plus tôt. Ensuite, Moïse reçoit une éducation egyptienne, ayant été adopté par la fille du Pharaon. Là encore, il n’y est pour rien. Le texte dans Actes décrit Moïse comme puissant en paroles et en oeuvres. Il semble sur le seuil d’une brillante carrière. En fait, il va subir un échec cuisant.

C’est son idée à lui, Moïse, de visiter ses frères. C’est lui qui pense que Dieu va délivrer le peuple par sa main, sur la base de ce qu’il sait et de ce qu’il est, lui, Moïse. Or, il doit apprendre la leçon la plus importante : s’il est vrai qu’il a une mission à accomplir, il est impuissant à l’accomplir lui-même!

Il n’y a rien de faux à s’indigner contre l’injustice. Seulement, Moïse regarde bien des deux côtés avant de s’attaquer à l’Egyptien, mais il ne regarde pas en haut. Il vit qu’il n’y avait personne. Moïse était sensible à la présence des hommes, mais insensible à la présence de Dieu.

Posons-nous cette question : De qui, de quoi sommes-nous le plus conscients ? Est-ce de l’approbation des hommes ? De leur présence? Ou est-ce de l’approbation de Dieu et de Sa présence? Moïse avait perdu le sens de dépendance de Dieu. Il se croyait appelé à combattre les Egyptiens, à venger l’injustice infligée à ses frères. Nous sentons-nous appelés à combattre le mal dans le monde? Il y a des milliers de besoins des affamés, des esclaves politiques, des injustices criantes Apprenons que nous ne sommes pas engagés envers ces besoins, mais envers Dieu. C’est Lui qui se charge des besoins, c’est Lui qui place chaque homme là où Il veut remédier à un besoin. Moïse a dû apprendre, et nous devons apprendre avec lui, que l’homme n’est pas indispensable à Dieu, mais que Dieu est indispensable à l’homme. Dieu est parfaitement capable de s’occuper des affaires du monde. Si l’Eglise ou telle organisation chrétienne envoie qui elle veut où elle veut, elle agit comme Moïse, qui s’attaque à un seul Egyptien, alors que Dieu veut se servir de Moïse pour s’attaquer au peuple entier. La sincérité de Moïse n’est pas mise en question. Cependant, le résultat montre qu’en plaçant sa confiance en sa propre puissance, Moïse ne réussit même pas à tuer un seul Egyptien avec succès son crime étant découvert, il est obligé de fuir. Par contre, Dieu fera disparaître toute l’armée égyptienne dans la Mer Rouge ! Seulement, il faudra que le peuple attende 40 ans pour être délivre…

Moïse, agissant par impulsion naturelle, aboutit à une fausse activité au lieu de remplir une mission, il commet un meurtre. Au lieu d’être missionnaire, il devient meurtrier ! Car Moïse a essayé de faire le travail de Dieu à la manière des hommes, tout comme les Egyptiens. Il a dû apprendre que ce n’est pas une question de capacité et de savoir-faire, mais de disponibilité à faire ce que Dieu demande. Sommes-nous ainsi disponibles ? Non pas faire plus, donner plus, être plus, mais Arrêter, et reconnaissez que je suis Dieu. Je domine sur les nations et sur la terre (Psaume 46.11).

2. Le buisson de Dieu

(Lisez d’abord Exode 3.1-7 et Actes 7.30-34.) Depuis 40 ans, Moïse est dans le pays de Madian à garder des troupeaux. J’imagine le sentiment de futilité, de perdre son temps, que cet homme instruit dans toute la sagesse des Egyptiens doit souvent avoir ressenti.

Et voilà tout à coup un buisson qui brûle, et qui reste intact! Quel contraste Moïse est comme un buisson qui a brûlé en 24 heures, alors que le buisson de Dieu brûle éternellement! Le phénomène de ce buisson qui brûle sans se consumer est si extraordinaire que Moïse enquête prudemment. Alors Dieu l’appelle par son nom et se révèle à lui comme le Dieu des promesses faites à ses pères, le Dieu immuable, le Je suis, nom que le français rend par l’Eternel. Moïse doit ôter ses sandales, car désormais ce ne sera plus lui, mais l’Eternel qui décidera où il portera ses pieds. C’est le lieu de la révélation et de la consécration. C’est un lieu à part (sens du mot saint). Ce lieu est nommé Horeb ou Sinaï (mot de la même racine que buisson, en hébreu), et c’est là que Dieu donnera la loi à Moïse. Dieu a pris l’initiative. C’est un peu comme si Dieu disait à Moïse « Ce buisson qui brûle sans se consumer te semble unique. Mais non, n’importe quel buisson ferait l’affaire, pourvu que Dieu l’habite. Quel personnage tu pensais être en Egypte Maintenant, tu vois que tu n’es rien, que c’est Moi en toi qui te donne ta valeur. »

Tous les serviteurs de Dieu ont dû faire une fois l’expérience humiliante de la faillite personnelle Abraham, Jacob, Moïse, David, Elie, Esaïe, Pierre, Paul… C’est cette humilité que Jésus entend par sa troisième béatitude : Heureux les humbles, cari/s hériteront la terre.

Au prochain numéro : Moïse face au peuple.

J.-P. SCHNEIDER


VUE D’ENSEMBLE DE L’EPITRE

Située dans l’ensemble des Ecritures et envisagée sous ses différents aspects, l’épître aux Hébreux (en abrégé Héb.) apparaît comme un libre capital du Nouveau Testament (NT), avec ses 13 chapitres et l’accomplissement de l’Ancien Testament (AT) montré dans la personne et l’oeuvre de Jésus-Christ.

1. AUTEUR

Pas nommé. Dieu seul le connaît.
C’est :
– un Juif (1.1. nos pères = patriarches d’Israël),
– un helléniste plus de 80 citations de l’AT, toutes selon la version grecque des LXX (sauf 10.30),
– un ami de Timothée (13.23),
– un contemporain des apôtres (2.3), mais pas apôtre lui-même (ne s’identifie jamais a eux).
  Selon Tertullien, ce pourrait être Barnabas (Act. 4.36)
– Juif (de la tribu de Lévi),
– Lévite connaît bien les sacrifices et la loi en général,
– Cypriote, avec culture grecque d’Alexandrie,
– converti après la Pentecôte, par les miracles ? (2.3-4),
– « fils d’exhortation » (comp. 13.22).
Serait ce plutôt Paul, dont les idées se retrouvent ?

Mais :
– il ne se nomme pas (contrairement à ses épîtres),
– le vocabulaire diffère beaucoup plus de 150 mots ne se retrouvent pas ailleurs dans le NT
– le style est différent, plus doux,
– la matière traitée aussi est différente,
– l’autorité dont se réclame Paul ailleurs (GaI. 1.12 1 Cor. 9.1, etc) n’apparaît pas en Héb. (comp. 2.3).

Quand l’écrivain reste ainsi caché, Dieu n’est que mieux désigné comme la source du message (3.7 10.15 pour ‘AT 9.8 pour Héb.).

2. DESTINATAIRES

Aucune indication déterminante (autre différence avec les épîtres de Paul).

Ce sont:
– des Hébreux (1.1. nos pères) connaissant l’AI et les nombreuses références aux faits qu’il relate (aucune allusion à des païens convertis),
– devenus chrétiens (2.3) après la Pentecôte et les miracles qui la suivirent,
– depuis longtemps déjà (5.11-12),
– connaissent Timothée (13.23),
– forment une église locale ayant des conducteurs (13.7,17, 24), mais où?
  A Rome, si l’épître est écrite d’ailleurs ?
  A Jérusalem, si l’épître est écrite d’Italie ?
  Le doute qui subsiste accrédite le message de cette merveilleuse épître auprès de tous les croyants qui se reconnaissent dans ces croyants d’ancienne date, mais pas avancés spirituellement et exposés au découragement.

3. DATE DE COMPOSITION

Avant l’an 70 de notre ère :
– le temple de Jérusalem et le culte lévitique sont encore là (8.4; 9.9). La destruction du temple n’aurait pas manqué d’être citée comme un jugement de Dieu sur l’ancien état (8.13).
– Timothée vit encore (13.23).

4. BUT DE L’EPITRE

Il est double, face à la tentation de recul de la foi :
– doctrinal : supériorité de Christ sur l’ancienne alliance et la loi de Moïse;
– pratique : conduire à une maturité spirituelle des croyants menacés de relâchement par incrédulité.
  5 avertissements sont répartis dans l’épître: 2.1-4; 3.7-19 (4.11-13) ; 5.11 -6.20; 10.26-39; 12.18-29.
  La connaissance du Fils de Dieu est une puissance de vie pour le croyant (Phi. 3-10).

5. QUELQUES THEMES DE L’EPITRE

– Perfection
  Loi et sacrifices ne peuvent rendre parfait : Héb. 7.11,19 ; 9.9 ; 10.1.
  Christ est parvenu à la perfection :2.10; 5.9 ; 7.28; 9.11.
  Christ sauve parfaitement les croyants : 7.25 ; 10.14 ; 11.40.
– Eternel (et non temporaire comme la loi) 7 fois : trône 1.8 ; salut 5.9 jugement 6.2 ; rédemption 9.12 ; Esprit 9.14; héritage 9.15 ; alliance 13.20.
– Meilleur (Héb. livre des choses meilleures en Christ). 9 fois :espérance 7.19 ; ministèrede Christ 8.6 ; alliance 8.6 promesses 8.6; biens 10.34 ; patrie 11.15 ; résurrection 11.35 ; quelque chose 11.40 ; sang d’aspersion 12.24.
– Foi (Héb. il chapitre classique des héros de la foi).
– Quelques versets fondamentaux:
  1.2 : Dieu a parlé
  4.16 : Le trône de la grâce
  5.9 : Le salut éternel
  7.25 : Un sauveur toujours vivant pour prier
  9.22 : L’effusion du sang nécessaire au pardon
  9.27 : Après la mort vient le jugement
  12.20 : Dieu est aussi un feu consumant
  13.8 : Jésus-Christ est le même.

6. PLAN

  Prologue 1.1-3 : Gloire personnelle du Fils de Dieu
Partie doctrinale
1.4 – 10.18 : Christ médiateur de l’alliance meilleure
1.4 – 7.28 : Christ supérieur aux personnalités de l’AT
8.1 – 10.18 : Christ supérieur aux institutions de l’AT
Partie pratique
10.19 -13.17: La vie céleste transposée dans les réalités de notre vie terrestre.
10.19 – 11.40 : Plénitude de vie et de foi
12.1 – 13.17 : Persévérance d’espérance et d’amour
Epilogue 13.18-25 : voeux et salutations.

7. VERSET CLEF

On a proposé Héb. 1.1 : Dieu a parlé; mais Héb. 8.1 est plus conforme au message spécifique de l’épître : Christ sacrificateur, dans son rôle actuel, caché mais indispensable au peuple de Dieu (quelques rares aperçus seulement ailleurs dans le NT : Jn. 13, Rom. 5.10 ; 6.10 ; sur la vie actuelle au ciel du Sauveur des croyants).

L’épître aux Hébreux est à ce point remplie du Christ, qu’on l’a appelée le 5e évangile !

Jean CHOPARD


Il éveille, chaque matin, il éveille mon oreille, pour que j’écoute comme écou­tent des disciples.
(Esaïe 50.4)

Pendant quarante ans, les enfants d’Israël ont mangé de la manne – le pain que ‘Eternel leur donna pour nourriture, Ils en mangèrent dans le désert jusqu’à leur arrivée dans un pays habité. La manne était blanche, et avait le goût d’un gâteau au miel. Elle devait donc être à la fois excellente à manger et très nourrissante. Chacun ramassait chaque matin ce qu’il fallait pour sa nourriture de la journée. Dieu avait dit : Au matin vous vous rassasierez de pain. Et, en effet, Tous les matins, chacun ramassait ce qu’il fallait pour sa nourriture ; et quand venait la chaleur du soleil, cela fondait. (Exode 16.21) Il fallait donc se lever de bonne heure, sortir hors du camp, et ramasser, jour par jour, la quantite nécessaire. (Prenons la peine de lire et de relire avec soin le chapitre l6du livre de l’Exode). Il y a semble-t-il, dans ce récit, une grande leçon pratique pour chacun de nous aujourd’hui. Notre monde actuel est comparable à un désert où l’on ne trouve rien pour nourrir et rassasier nos âmes. Mais notre Dieu, notre Père céleste, dans Son fidèle amour, nous donne le pain du ciel qui rassasie. C’est Sa Parole, toute Sa Parole Sachons donc chaque jour, chaque matin, en profiter largement. Oui, la Bible complète (Ancien et Nouveau Testaments) est le plus grand trésor du monde. C’est une mine inépuisable de richesses. Elle nous fortifie, nous réjouit et nous console. Ne négligeons donc jamais la lecture quotidienne de l’Ecriture Sainte.

Moïse, l’homme de Dieu, dans sa belle prière du Psaume 90, pouvait dire à Dieu : Rassasie-nous chaque matin de ta bonté, et nous serons toute notre vie dans la joie et l’allégresse. (verset 14) Quant au prophète Jérémie, il connaissait bien l’immense valeur de la Parole de Dieu, et il ne possédait pas la Bible complète comme nous l’avons aujourd’hui. Il pouvait dire au Seigneur : J’ai recueilli tes paroles, et je les ai dévorées; tes paroles ont fait la joie et l’allé­gresse de mon coeur. (Jérémie 15.16) Avons-nous de l’appétit pour la bonne Parole de Dieu ? Si nous voulons être fortifiés dans la foi, il nous est indispen­sable de prendre le temps chaque jour, chaque matin, pour nourrir avec soin nos âmes de la Parole. Et quel est le résultat produit par ce pain quotidien ? La joie, l’allégresse et la force ! N’en vaut-il pas la peine ?

Chaque matin, ta charité fidèle
Répand d’en haut mon pain quotidien
Et quand le soir, je m’endors sous ton aile
C’est Toi qui prends souci du lendemain.

Jean-Raymond COULERU


   La Bible se compose de deux ensembles d’écrits: le Nouveau Testament, proche de nous dans le temps, relate la vie et l’oeuvre de Jésus-Christ et de ses apôtres, l’Ancien Testament retrace, en particulier, l’histoire du peuple juif choisi par Dieu pour se révéler aux hommes. Le texte de l’Ancien Testament nous a donc été transmis par l’intermédiaire d’Israël.

   Pour l’essentiel, les traductions dites protestantes et catholiques sont faites à partir des mêmes manuscrits. Toutefois, certaines de ces traductions de la Bible renferment dans le cadre de l’Ancien Testament quelques écrits (au nombre de huit, plus quelques fragments) dont la particularité est de n’avoir jamais appartenu, de près ou de loin, au texte hébreu de la Bible. L’Eglise Catholique les considère comme « deutéro-canoniques » (c’est-à-dire faisant partie d’une seconde norme). Il s’agit des livres de Judith, Tobie, 1 et 2 Macchabées, la Sagesse, l’Ecclésiastique ou Siracide, Baruch, une lettre prétendument de Jérémie, et des fragments d’Esther et de Daniel. On ne sait s’ils furent écrits initialement en hébreu ou en grec.

   A cause de leur origine obscure, ces livres sont appelés « Apocryphes », du grec, que le dictionnaire Bailly traduit ainsi : « soustraits aux regards, cachés, secrets ; en parlant des livres saints non canoniques, apocryphes veut dire tenus cachés, non lus dans les synagogues ou dans les églises ».

   Certaines éditions de la Bible ne comprennent donc, pour l’Ancien Testament, que la traduction des seuls manuscrits hébraïques, alors que d’autres:

  1. ajoutent à ces mêmes manuscrits des écrits qui leur sont étrangers,
  2. accompagnent les récits bibliques (et extra-bibliques) de tout un assortiment d’introductions et d’annotations de tous ordres, cela étant vrai pour l’Ancien Testament et pour le Nouveau.

   Ici, nous abordons le premier problème. Le deuxième sera traité séparément.

ORIGINE DES LIVRES DITS DEUTERO-CANONIQUES OU APOCRYPHES

   Le peuple juif, dépositaire du texte saint, n’a jamais reçu les apocryphes comme étant des livres d’origine divine. Pour Israël, ces écrits ne sont rien d’autre que des ouvrages de piété ou d’histoire, assez contestés d’ailleurs.

   N’ayant donc jamais considéré les apocryphes comme inspirés de Dieu, Israël n’en a pas fait usage dans son culte. Sa foi et sa vie religieuse étaient nourries par « la Loi, les Prophètes et les Ecrits », soit les trente-neuf livres composant l’Ancien Testament, à l’exclusion de tous les autres.

DIFFUSION

   Longtemps (quelque deux cent cinquante ans) après la communication à Israël du message de Malachie, le dernier de ses prophètes, soixante-douze Juifs d’Alexandrie, en Egypte, ont entrepris de traduire en grec l’Ancien Testament. Leur travail est connu sous le nom de « Version des Septante » (qui aurait été achevée vers cent cinquante avant Jésus-Christ). Au texte de l’Ancien Testament tel qu’il était conservé par Israël, le « peuple du Livre », ils ajoutèrent les écrits qui font l’objet de la présente information.

   Le fait est que par le moyen de cette version grecque « augmentée », les écrits apocryphes ont été introduits dans la Vulgate (382-420), traduction latine réalisée par saint Jérôme, et par elle dans toutes les éditions anciennes et récentes de la Bible jusqu’au début du 19e siècle.


APPRÉCIATION

1) Identifier des Apocryphes à la Parole de Dieu est lourd de conséquences, tant pour soi que pour autrui. Une telle décision va à l’encontre des faits que nous relevons ici, notamment:

a) Cette identification est contraire aux affirmations consignées par certains auteurs des livres litigieux. Voici, à titre d’exemple, l’appréciation portée par l’auteur, sur son oeuvre, de I Macchabées:15, v. 38, version de Jérusalem « Si la composition en est bonne et réussie, c’est aussi ce que j’ai voulu. A-t-elle peu de valeur et ne dépasse-t-elle pas la médiocrité ? C’est tout ce que j’ai pu faire ».

b) Cette identification est encore contraire à la pensée même de saint Jérôme, traducteur de la Vulgate, qui contestait la valeur de ces textes ajoutés à la Bible.

c) Cette identification est enfin et SURTOUT contraire à la pensée de Dieu qui a attribué à Israël un rôle unique dans la communication de sa Parole aux hommes. Il est notoire que le peuple hébreu, dépositaire du texte sacré, a scrupuleusement veillé à sa transmission fidèle. L’apôtre Paul rend témoignage que c’est aux Juifs qu’ont été confiés les oracles de Dieu (Rom. 3:2).

   A aucun moment, ni les prophètes, ni Jésus, ni les apôtres ne remettent en cause le souci d’Israël de conserver ce précieux dépôt, dont les Apocryphes ne font pas partie.

2) Ce n’est pas sans raison qu’on élève au rang de « Parole de Dieu » des textes que le peuple de Dieu n’a jamais pu reconnaître comme tels. Cela ne peut être expliqué que par la nécessité de trouver une justification à des doctrines et des pratiques étrangères à la pensée biblique. Il s’agit, par exemple, de l’intercession des anges et des saints (Tobie 12:12; 2 Macchabées 15:14; Baruc 3:4) ; de la rédemption des âmes après la mort (2 Macchabées 12:42-46); du Salut par les oeuvres selon Ecclésiastique 3:3 « Celui qui honore son père expie ses fautes », et Tobie 12:9 « l’aumône sauve de la mort, et elle purifie de tout péché », etc.

   Que dire des solennelles paroles d’Apocalypse 22:18-19? « Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre… ». Evidemment, elles concernent tout d’abord le dernier livre du Nouveau Testament, mais elles sont valables pour toute l’Ecriture. Ces deux versets avertissent tout homme des risques encourus par celui qui altère le Livre, en ajoutant à la Révélation divine, ou en retranchant quoi que ce soit.


EN CONCLUSION

   Chercher à connaître Dieu suppose que l’on se met à l’écoute de ce qu’il a dit. Or sa pensée exprimée en langage d’homme se trouve consignée dans la Bible, Parole de Dieu aux hommes. Il faut veiller sur l’Ecriture et encore plus sur l’usage que les hommes en font.

   La Bible plus (ou moins) autre chose, n’est plus, à vrai dire, la Bible.

   Puisse votre lecture de la Bible vous conduire à chercher la face de Dieu au travers des pages de Son Livre, à l’exclusion de tout écrit étranger.

   Retenons ce que Jésus dit: « Ta parole est la Vérité » (Jean 17:17). « Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent » (Luc 11:28). « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole » (Jean 14:23).

   Et répondons-lui: « Ma part, c’est de garder tes paroles » (Psaume 119:57).

* * *


   Dans nos Bibles, les épîtres de Paul ne figurent pas dans l’ordre chronologique, mais dans un ordre logique.

   Les tableaux ci-dessous aident à comprendre cet ordre dans le ca­non des Saintes Ecritures et à mémoriser les grandes lignes du conte­nu de chaque épître.

Quatre sortes de lettres

Romains CONFIRMATION Exposé systématique de l’Evangile aux chrétiens
Corinthiens CORRECTION Les Corinthiens avaient une conduite indigne de l’Evangile
Galates CORRECTION Les Galates avaient abandonné l’Evangile pour retourner à la loi mosaïque
Ephésiens CONSTRUCTION L’Eglise universelle (corps, temple, épouse)
La position du croyant en Jésus-Christ
Philippiens CONSTRUCTION L’expérience chrétienne
Le croyant appelé à se réjouir en toutes circons­tances
Colossiens CONSTRUCTION La prééminence du Seigneur Jésus-Christ
Christ dans le croyant sur la terre
Thessaloniciens CONSOLATION 1re épître: la venue du Seigneur pour les siens
2e épître: la venue du Seigneur avec les siens

Les neuf épîtres en relation avec la Personne du Seigneur Jésus

Romains Jésus-Christ la puissance de Dieu pour nous
1 Corinthiens Jésus-Christ la sagesse de Dieu pour nous
2 Corinthiens Jésus-Christ la consolation de Dieu pour nous
Galates Jésus-Christ la justice de Dieu pour nous
Ephésiens Jésus-Christ les richesses de Dieu pour nous
Philippiens Jésus-Christ les richesses de Dieu pour nous
Colossiens Jésus-Christ la plénitude de Dieu pour nous
1 Thessaloniciens Jésus-Christ la promesse de Dieu pour nous
2 Thessaloniciens Jésus-Christ la récompense de Dieu pour nous

Le chrétien, tel que vu en Jésus-Christ, dans les épîtres – Mots clés

Romains En Jésus-Christ justifié justice
1 Corinthiens En Jésus-Christ sanctifié sagesse
2 Corinthiens En Jésus-Christ consolé consolation
Galates En Jésus-Christ libéré foi
Ephésiens En Jésus-Christ ressuscité lieux célestes
Philippiens En Jésus-Christ satisfait sentiments, pensées
Colossiens En Jésus-Christ accompli plénitude, pleinement
Thessaloniciens En Jésus-Christ victorieux espérance

Les neuf épîtres en relation avec l’Evangile

Romains L’Evangile et son message
1 Corinthiens L’Evangile et son ministère
2 Corinthiens L’Evangile et ses ministres
Galates L’Evangile et ceux qui le mutilent
Ephésiens L’Evangile et les lieux célestes
Philippiens L’Evangile et notre vie terrestre
Colossiens L’Evangile et la philosophie
1 Thessaloniciens L’Evangile et l’avenir des croyants
2 Thessaloniciens L’Evangile et l’avenir des incroyants


Osée 11:4

LA VIE DE CHRIST ILLUSTRE SON AMOUR:

Observons combien de fois il est dit: « Il fut ému de compassion » (Matth. 9:36; 14:14; 15:32; 20:34; Marc 1:41 ; 5:19; Luc 7:19). Sa vie, comme le soleil, brille pour le bénéfice de son ministère.

LA CROIX DE CHRIST DEPLOIE SON AMOUR:

Il s’est donné Lui-même (Galates 2:20 ; Eph. 5:2-25). Pensons à tout ce qu’Il a dû abandonner; pourquoi et pour qui il s’est donné lui-même et aussi ce que ce don a produit.

LA GRACE DE CHRIST CONFIRME SON AMOUR:

Les croyants sont bénis par le déploiement de cet Amour, étant déta­chés, mis au large (Apocalypse 1:5); et rien ne peut nous séparer de cet Amour. Voyez les sept effets qui ordinairement peuvent nous sé­parer dans Romains 8:35 ; et ensuite les dix créatures qui cherchent à diviser le peuple de Dieu.

LA VERITE DE CHRIST AFFIRME SON AMOUR:

Les mots de vérité à eux seuls assurent la continuité de son Amour (Jean 13:1) et aussi la mesure et la manière d’agir. Jean 15:9-12: « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon Amour, de même que j’ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son Amour ».

LES AMIS DE CHRIST TEMOIGNENT DE SON AMOUR:

Le Seigneur témoigne un Amour tout particulier dans son affection pour les siens (Jean 4:15-16). Il a été merveilleusement sympathique dans son service (Jean 11:35), confiant dans ses amitiés, manifestant une communion fraternelle des plus douces.

L’ESPRIT DE CHRIST PARTAGE SON AMOUR:

Romains 5:1

Il conduit, par des voies sublimes au salut, les plus réfractaires. Il par­tage cet amour qui finit par se montrer parfaitement sanctifié. Il est le secret de l’Amour qui se sacrifie pour le service des disciples qui ne ménageront pas leurs forces pour continuer son oeuvre.

CHRIST FAIT AU TRAVERS DES SIENS LA DEMONSTRATION DE SON AMOUR:

(2 Cor. 5:14)

Cette puissance contraignante de son Amour, et la force qui fait mou­voir le service sanctifié et l’humble sacrifice à la gloire du Dieu Tout-Puissant. Que le Dieu du Ciel soit béni pour l’Amour répandu dans le coeur des croyants sur la terre.


L’invitation universelle, les demandes, voire surtout les droits du Sei­gneur Jésus-Christ sont compréhensivement révélés dans les phrases bibliques qui commencent par cette expression : « SI QUELQU’UN », qui se trouve dans l’Evangile de Jean. Voyez plutôt:

LA VIE ETERNELLE:

« Je suis le pain vivant. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éter­nellement » (Jean 6:51). C’est avec l’autorité divine que la vie terres­tre ou éternelle a affaire. Elle est la bénédiction positive de l’Evangile.

LA SECRETE CONNAISSANCE:

« Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu… » (Jean 7:17). Les secrets de la volonté de Dieu se trouvent chez ceux qui le craignent !

LES SATISFACTIONS:

« Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à Moi, et qu’il boive » (Jean 7:37). Désirer Christ, c’est désirer toutes choses. Il est LUI, le pourvoyeur de tous nos besoins.

LE SALUT:

« Si quelqu’un entre par MOI, il sera sauvé il entrera, il sortira !… »(Jean 10:9). Avec Jésus-Christ entrent dans le coeur de celui qui le re­çoit toutes les bénédictions divines, les plus bienfaisantes, corporel­les et spirituelles.

LA MARCHE CHRETIENNE:

« Si quelqu’un marche pendant le jour, il ne bronche pas !… » (Jean 11:9). Marcher dans la lumière, c’est l’âme de la droiture. Or, a dit Jésus, il ne bronche pas parce qu’il voit la lumière et cette lumière, c’est Jésus Lui-même !…

SERVIR JESUS-CHRIST:

« Si quelqu’un me sert, qu’il me suive » (Jean 12:26). Le chemin pour le service est simple et efficace, il ressemble à un chemin d’autrefois, qu’importe, il exige cependant de suivre consciencieusement le Maî­tre.

HONORER DIEU:

« Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera !… » (Jean 12:26). Ce qui a été fait pour Jésus-Christ est reconnu acceptable par Dieu le Père. C’est comme si le service avait été accompli par le Fils bien-aimé de Dieu.

LE JUGEMENT:

« Si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde pas, ce n’est pas MOI qui le juge; la parole que j’ai annoncée, c’est elle qui le jugera au dernier jour !… » (Jean 12:47-48). La façon dont l’homme traite le Christ et sa Parole se trouve être la base, le fondement même du ju­gement de cet homme. Ce que personne au monde ne saurait évincer.


   L’Evangile est un message de joie. Il est, écrit Paul à Timothée, le glorieux évangile du Dieu bienheureux.

   Oui, il est une bonne nouvelle, une joyeuse nouvelle, une nouvelle de victoire. Jésus est parfaitement d’accord avec ce convive, et dans Luc 14 nous est donnée sa réponse: un grand souper. Le christianisme n’est pas une religion triste, morose. Bien au contraire, nous expri­mons la joie de la délivrance et du salut au cours d’un souper, la cène. Aujourd’hui, nous sommes invités à nous rencontrer autour d’une ta­ble pour nous souvenir du Seigneur, en sa présence. Ainsi, notre coeur et notre visage doivent exprimer la joie que nous avons de nous réu­nir et de dire à Dieu et à son Fils, Jésus-Christ, notre merci et notre adoration.

LES JUIFS

   Jésus se trouvait, ce jour-là, chez l’un des principaux pharisiens. Il y avait aussi plusieurs autres convives. Ainsi, en face de ces repré­sentants de la nation juive, Jésus leur fait savoir qu’ils sont les pre­miers invités au grand souper dans le royaume de Dieu. Malheureuse­ment, en face de leur refus, il précise que le Maître ouvre sa maison pour d’autres, les Gentils.

LES GENTILS

   Aujourd’hui, la porte nous est ouverte: à tout peuple, à toute na­tion, à toute langue, à toute race. Mais que d’excuses aussi ! Si même encore l’on se donnait la peine d’offrir une excuse !

LE SALUT

   Pourquoi l’homme refuse-t-il souvent le salut offert gratuitement? Ou bien, pourquoi passe-t-il indifférent ou insouciant? Nous avons une bonne nouvelle, la nouvelle que Dieu pardonne à celui qui se repent et croit à la rédemption qu’apporte le Fils de Dieu. Où trouver le chemin du coeur de l’indifférent? Quelle est la raison profonde de son refus ?

LES EXCUSES

   Une terre, des boeufs, une jeune épouse! Sont-ce là des excuses valables ? Est-ce là le fond de la pensée de l’invité ? N’est-ce pas plu­tôt un prétexte? Il semble bien que c’est le Maître de la maison qui n’est pas désiré I C’est devant Dieu que l’on désire ne pas montrer ses pensées, sa conscience, son coeur…

   Le Seigneur convie tous les hommes à son souper, par sa Parole, par ses témoins. Il laisse ainsi la liberté aux chrétiens d’inviter qui ils veulent. Ceux qui sont préoccupés des biens de cette terre semblent ne pas vouloir entrer. Que faire ? Relisons la Parole.

POUR QUI ?

   « Pour les pauvres, les estropiés, les aveugles, les boiteux ». A ce propos, nous avons besoin de prendre garde à un fait. Nous, chrétiens de longue date, sentons la nécessité de nous remémorer que nous étions pauvres et boiteux, et qu’il nous serait impossible de rendre ànotre Maître une partie seulement du grand bienfait qu’il nous a ac­cordé.

   Nous adresserons-nous aux riches, aux nobles, aux personnes in­fluentes, bien placées ? A ceux qui, d’une façon ou de l’autre, peuvent nous être utiles ? Ou, comme il existe une sorte de classe de gens moraux, honnêtes, « bien pensants », nous adresserons-nous à ces personnes, avec lesquelles nous avons une certaine affinité ?

CE N’EST POINT

ce qui nous est enseigné!

   Quand tu donnes un festin, convie des pauvres, des estropiés, des boiteux et des aveugles. Tu seras heureux, parce qu’ils ne peuvent pas te le rendre.

   Pour sauver des pécheurs, le Seigneur a pris la dernière place. Laissons derrière nous toute vanité, tout orgueil, et invitons à la fête ceux qui « ne peuvent rendre la pareille ».


« Aider ceux qui débutent dans la vie éternelle »


Adaptation résumé de

(Suite et fin)

Comment interpréter l’Ecriture ?

  Il est difficile à l’homme d’être absolument droit et honnête, car Dieu dit que « le coeur de l’homme est tortueux par-dessus tout » (Jé. 17:9). Tout le monde a tendance à tordre le sens de l’Ecriture. Pour nous garder de ce danger, il est nécessaire d’observer ces 3 principes d’interprétation :

1) Rien que la Parole de Dieu: nous n’avons pas le droit de mettre la parole d’un homme ou nos habitudes au même niveau que la Parole de Dieu. Pour Jésus, la Parole de Dieu était la seule autorité.

2) Toute la Parole de Dieu : la vérité de Dieu, c’est l’ensemble de la Bible. Pour définir une doctrine biblique, il faut tenir compte de « toute parole qui sort de la bouche de Dieu », car l’erreur est toujours fondée sur une demi-vérité. Si on base des conclusions en se servant de passages bibliques isolés, on s’expose à ce danger.

3) La Parole de Dieu par la Parole de Dieu : la Bible s’explique par elle-même. Pour chaque sujet de la Bible, il y a au moins 1 passage qui est absolument clair que tout esprit honnête ne peut interpréter que d’une seule façon. Il faut donc prendre les passages clairs pour expliquer les passages moins clairs. La Bible ne se contredit pas. Si elle semble se contredire, il faut chercher dans toute la Bible l’explication de cette difficulté. Si nous demandons sincèrement à Dieu de nous enseigner, son Esprit nous aidera à trouver dans toute l’Ecriture les passages nécessaires. Ce qu’il ne faut surtout jamais faire, c’est sortir un verset, ou un demi-verset ou deux de leur contexte et s’en servir pour bâtir une doctrine. Toutes les sectes qui se disent bibliques font cela. « Trafiquer » l’Ecriture de la sorte, c’est frôler l’enfer.
  Il faut aussi assez d’humilité pour reconnaître notre ignorance et assez de patience pour attendre que Dieu nous éclaire. Pour moi, il a fallu que je lise la Bible en entier 10, 15 et même 20 fois avant d’arriver à une conclusion définitive sur bien des sujets. Tout en tenant compte des idées et des expériences des hommes et des femmes de Dieu, nous devons dépendre en premier de ce que dit la Parole de Dieu.
  Les chrétiens qui lisent l’Ecriture en entier et qui l’interprètent honnêtement parviennent, sans se consulter à une unité d’interprétation.
  « Heureux ceux qui ont le coeur pur, ils verront Dieu » (Ma. 5:8).
  Pour arriver à cette connaissance de la Parole de Dieu, il faut du temps, il faut du sérieux, il faut du travail. Le chrétien paresseux sera toujours insatisfait il restera chétif, comme un enfant mal nourri. Pour le chrétien sérieux, au contraire, la Parole de Dieu deviendra de plus en plus une pure joie.
  Il ne s’agit pas de faire de cette lecture de la Bible une nouvelle Loi. Il s’agit plutôt d’être intelligent, d’utiliser au maximum le temps précieux que Dieu nous a confié.

Et les jours difficiles ?

  Ne te décourage pas si quelquefois dans ta lecture tu ne sembles pas en retirer grand’chose. Il y a des moments où l’opposition du diable est plus forte que d’habitude; la fatigue physique et la santé jouent parfois sur notre être intérieur. Le jour viendra, pourtant, où ces mêmes passages difficiles auront pour toi une nouvelle signification. L’important, c est de continuer à lire la Bible de jour en jour.
  En attendant, Dieu nourrira chaque jour ton âme. Comme la manne dans le désert, il faut chercher cette nourriture tôt le matin, avant que le monde ne vienne troubler la tranquillité des premiers instants de la journée.

Et ces passages difficiles à comprendre ?

  Dans les premiers livres de la Bible (surtout Exode, Lévitique et Nombres), il y a des passages qui risquent de décourager dans leur lecture ceux qui ne cherchent pas Dieu de tout leur coeur. Mais si on persévère, on finit même par trouver dans ces passages difficiles des trésors insoupçonnés.

Comment trouver le temps de faire tout cela ?

  C’est humainement impossible. Mais notre Dieu est le Dieu de l’impossible. Ce monde n’a pas de place pour Jésus. Quand Jésus entre, il faut que quelque chose d’autre disparaisse de ta vie pour Lui laisser la place. Il faut choisir le meilleur, et pour cela abandonner même les choses nécessaires. C’est une question d’amour; d’amour pour Dieu. Ne lui laisse pas seulement les miettes de ton temps. Si tu l’aimes vraiment, tu lui donneras le maximum.

3e DISCIPLINE – LE MIRACLE DE LA COMMUNION FRATERNELLE : Tu n’es pas seul !

  Mon frère, tu fais partie de la grande famille de Dieu. Tu es une personne unique et précieuse aux yeux de Dieu, mais tu fais aussi partie, par son Esprit, de ce que le Nouveau Testament appelle le Corps de Christ. Les autres enfants de Dieu sont tes frères. Ils te sont aussi indispensables que toi tu leur es indispensable, parce que nous sommes un en Christ: c’est cela l’Eglise

Qu’est-ce que dit Jésus au sujet de I’Eglise ?

  C’est Jésus l’Auteur de l’Eglise. Qu’est-ce qu’il dit à ce sujet? Dans Mt. 9:35 à 10:42 et dans Luc 10:1-20, nous voyons qu’il crée et lance les premières équipes missionnaires. Il envoie ses hommes 2 par 2. Dans Mat. 13, par les 7 paraboles du royaume, il met ses apôtres en garde contre le développement de fausses tendances dans ‘Eglise (qui sont malheureusement arrivées). Ensuite, dans Matthieu 18, quand ses disciples se disputent pour savoir qui serait le plus grand, Jésus donne les sept lois de la vie communautaire. Dans ce chapitre, Jésus enseigne la nécessité absolue de:
– l’humilité (v. 4)
– du respect mutuel et du respect des faibles (v. 5, 6,10)
– de chercher à sauver des perdus plutôt que de s’occuper de soi-même (v. 11-14)
– de la réconciliation entre frères (v. 15-17)
– du pardon réciproque.
  Un groupe, une équipe, une église qui vit selon ces principes devient entre les mains de Dieu une puissance extraordinaire et un avant goût du ciel.
  Au v. 20, Jésus promet d’être au milieu d’un groupe qui vit selon ces principes, même s’ils ne sont que deux ou trois. « Là où deux ou trois sont unis en mon nom, dit Jésus, Je suis au milieu d’eux ». Il ne suffit pas de se réunir et de chanter un cantique ensemble pour que Jésus soit automatiquement là. Mais selon le sens du texte grec original, et du fait que Jésus avait dans sa pensée tout l’Ancien Testament, quand il dit de demander en son nom, c’est être identifié à sa personne, à ses désirs, à sa volonté. Je suis convaincu que Jésus voulait dire plus exactement: « là où deux ou trois sont « soudés , « intégrés » ensemble dans ma personne, je suis moi-même ‘présent >. Un tel groupe est le royaume de Dieu en miniature. La présence de Christ dans ce groupe (qu’ils soient 3, 30, 300), est ce que Jésus appelle ‘Eglise. Sans cette présence de Jésus, ce n’est qu’une caricature de l’Eglise.

Le grand commandement de Jésus

  La nuit avant sa mort, dans la chambre haute, Jésus institua la Nouvelle Alliance, symbolisée par la Sainte-Cène, son corps brisé et son sang versé. Immédiatement après cela, il lava les pieds de ses disciples et leur annonça (probablement avec les larmes aux yeux) sa « Nouvelle Loi ».

  « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés: c’est par là que tout le monde reconnaîtra que vous êtes mes disciples » (Jn 13: 34-35).
  Un peu plus tard, Jésus appela cette Loi « mon commandement »: «Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » (Jn 15:12). Sans aucun doute, la chose la plus importante aux yeux de Jésus, c’est que nous, ses disciples, nous nous aimions les uns les autres comme lui nous a aimés. Et lui nous a aimés au point d’être crucifié pour nous.

  Si nous comprenons cela, Dieu peut faire n’importe quoi au milieu de nous. Nous sommes ainsi une véritable église, selon la pensée de Jésus. Sans unité de coeur, l’église n’offre au monde qu’une triste caricature du portrait de Christ.

  Jésus, en créant l’église, ne pense jamais à une organisation administrative, mais au contraire à un corps vivant. Jésus n’a rien dit d’une hiérarchie. Au contraire, il a lavé les pieds de ses disciples et leur a appris que le plus grand dans son royaume serait humble comme un enfant et le serviteur de tous (Mat. 18:4; Marc 9:35).

  Combien nous, les hommes, nous déformons la simplicité de Christ! Les apôtres, eux, ont réussi à vivre ce que Jésus enseignait, parce qu’ils ont pris Jésus au sérieux.

Comment les apôtres comprenaient-ils I’Eglise ?

  Ce sont les apôtres qui ont fondé l’Eglise. Dans les Actes et les épîtres, nous lisons comment les premières églises se sont développées. En quelques années seulement, l’apôtre Paul a planté de jeunes églises partout où il passait avec son équipe missionnaire. Cette équipe missionnaire était une équipe vivante, dynamique, remplie du Saint-Esprit, brûlante d’amour, prête à n’importe quoi, possédant à tout instant la présence inestimable de Jésus au milieu d’eux. Et les jeunes églises qui naissaient partout où l’équipe passait se multipliaient, formant aussi des nouvelles églises animées de la même vie. Si aujourd’hui tous les disciples du Christ mettaient en pratique cette idée biblique de l’Eglise, Dieu transformerait certainement la situation du monde.

  Pour Paul et les autres apôtres, l’Eglise n’était pas une maison en pierres ou en briques. L’église était n’importe où ( dans ta maison »ou dans les catacombes – 1 Cor. 16:19), pourvu que l’Esprit de Jésus soit là. Pierre dit que l’Eglise est une « maison spirituelle » dont les pierres sont les croyants eux-mêmes.

Le Corps de Christ

  Dans 1 Cor. 12 (surtout les versets 12 à 27), Paul compare l’ensemble des croyants à un corps. Il l’appelle le corps de Christ, la véritable église. Un corps humain est à la fois un et très compliqué. Il y a un seul cerveau qui commande un grand nombre de membres et d’organes différents, qui ont chacun un travail différent.
  Il en est de même pour l’église. Christ en est le chef, la tête, le cerveau qui commande le corps tout entier. Nous, les croyants, nous sommes les membres. Voici ce que Dieu nous dit par l’apôtre Paul :
– « le corps est un et a plusieurs membres » (1 Cor. 12:12)
– « vous êtes le corps de Christ et vous êtes ses membres, chacun pour sa part » (v. 27)
– « nous avons tous été baptisés (plongés) par un seul Esprit dans un seul corps » (v. 13). Il y a ici l’idée d’une greffe, comme dans Jn 15:5, de la branche sur l’arbre. Jésus est l’arbre de vie, le vrai cep, et nous sommes les branches, de même que les pieds, les bras, les oreilles sont les « branches » du corps.
– « Dieu a placé chacun des membres du corps comme il l’a voulu » (v. 18). Dieu seul sait construire le corps de Christ qui est l’église. C’est lui qui décide notre place et notre travail dans son oeuvre.

Les dons spirituels

  Il y a dans le Nouveau Testament 3 passages principaux sur les dons spirituels : Rom. 12:3-8 1 Cor. chapitres 12, 13 et 14 Eph. 4:1-16. Il faut lire tous ces passages an entier pour comprendre ce sujet. Les 4 listes de dons que nous trouvons dans ces passages ne sont pas complètes. Il y en a bien d’autres.
  Dans I Cor. 12, Dieu se sert de l’image du corps et de ses membres pour nous enseigner les vérités suivantes :
– « il y a diversité de dons, mais le même Esprit » (1 Cor. 12:4)
– « tous les membres n’ont pas la même fonction… nous avons des dons différents » (Rom. 12:4-6)
– « l’Esprit les distribue à chacun en particulier comme il veut » (1 Cor. 12:11). Dieu sait mieux que nous ce qu’il faut à l’église; ce n’est pas à nous de lui dicter notre volonté à ce sujet.
– « à chacun, la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune » (1 Cor. 12:7). Voilà le but du don. L’Esprit me l’accorde non pour ma satisfaction personnelle mais pour que je puisse servir l’église, gagner des âmes, faire connaître le Christ au monde.

Les dons les meilleurs

  « Dieu a établi dans l’église premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, etc…» (1 Cor. 12:28-30). C’est Dieu qui décide des fonctions et de l’importance des dons pour chacun. « Il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs en vue de l’édification du corps de Christ » (Eph. 4:11-12).
  L’Eglise a besoin de toutes sortes de dons, mais aucune église ne peut réussir, ni même subsister longtemps, si elle n’a pas les 5 dons particuliers. Que Dieu ajoute autant d’autres dons qu’il voudra, mais supplions-le de donner en abondance ces 5 fonctions essentielles.

Remarques sur ces 5 dons indispensables

Apôtres = envoyés = missionnaires = ceux qui apportent l’Evangile là où il n’est pas connu.
Prophète = porte-parole. Comme les prophètes en Israël rappelaient sans cesse au peuple la Loi et la Parole de Dieu, le prophète chrétien également nous ramène sans cesse à la Parole de Dieu.
C’est la « sentinelle » de Dieu (1 Cor. 14:3 ; Ez. 33:7).
Evangéliste = celui qui annonce la bonne nouvelle. Il y a beaucoup de façons d’évangéliser.
Pasteur = berger. Le berger doit:
– protéger le troupeau, s’occuper surtout des faibles
– nourrir le troupeau, pourvoir à l’enseignement biblique (1 Pi. 5:1-4).
Docteur = enseignant.

Quelle église pourrait se passer de ces 5 dons supérieurs ?
  « Aspirez aux dons les meilleurs » (1 Cor. 12:31). Paul nous dit de viser le plus haut possible. Nous n’avons pas à juger nos frères ayant un autre don que le nôtre: mais demandons à Dieu ce qu’il y a de mieux pour nous-mêmes – un don qui « rapporte », surtout en âmes sauvées. Que Dieu envoie des hommes inspirés par son Esprit pour tout son ouvrage!

Comment découvrir son don ?

  Il faut d’abord être prêt à faire n’importe quoi pour Dieu. Bientôt, d’une manière ou d’une autre, l’Esprit de Dieu te montrera la façon dont il veut se servir de toi, là où tu peux lui être le plus utile.
  Tu es un être unique que Dieu « greffe » dans le corps de Christ selon sa sagesse insondable. Il prépare pour toi un rôle, une fonction qui te permettront de le servir et de le glorifier de la manière la plus efficace possible. Mets-toi d’accord avec lui pour ton avenir. Il ne te trompera pas; il t’étonnera. Mais compte sur un apprentissage dur.

Faut-il ‘accepter la triste réalité ?

  Dans ces pages, j’ai voulu montrer ce qu’est l’église, la vraie, celle que Jésus a conçue et que ses apôtres ont réalisées. Elle est un miracle du Saint-Esprit.
  Hélas, on découvre vite qu’il y a bien des églises et des groupements, qui se disent bibliques, et qui ne correspondent pas à cette Eglise des apôtres. Quelle attitude devons-nous avoir dans des cas pareils ?
– D’abord, et surtout, il faut aimer.
  Aussi longtemps que Dieu te demande de rester dans une telle église, fais-le comme Jésus-Christ l’aurait fait. « Christ a aimé l’Eglise et s’est livré lui-même pour elle », malgré ses imperfections. Fais tout ce que tu peux pour apporter dans cette église une aide et une bénédiction.
– Mais, si Dieu ne peut pas t’utiliser là où tu es, alors il a assurément autre chose pour toi. Dieu ne t’appelle pas à vivre dans un cimetière. Pense aux âmes que Dieu (espérons-le) sauvera par ton moyen.
– Peut-être as-tu le privilège de te trouver dans une église vraiment spirituelle, où les chrétiens s’aiment et évangélisent et où la Bible est fidèlement étudiée. Cela, c’est une grâce précieuse. Mais souviens-toi de 2 choses:
  – Jésus dit qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. Il y a 2 sortes de chrétiens : ceux qui donnent et ceux qui veulent toujours recevoir. Les joyeux et les râleurs L’église n’a pas besoin de paresseux et de parasites. Elle a surtout besoin de membres qui apportent une bénédiction à tout le monde.
  – Il n’existe pas sur la terre d’église parfaite. Garde-toi nuit et jour de tout esprit d’accusation et de critique. Jésus nous interdit la médisance et la mauvaise langue. Lis Mat. 7:1-5 Mat. 18 1 Cor. 13. Prie nuit et jour pour ton église et pour ses responsables. Si tu peux choisir ton église, fais-le avec prière et avec soin. Choisis une église qui est fidèle à l’Ecriture et aussi remplie du Saint-Esprit, c’est-à-dire un groupe où Jésus est réellement présent.

Et si l’église est infidèle ?

  Si l’église n’accepte pas la divinité de Christ, ni l’autorité absolue de la Parole de Dieu, ni la nouvelle naissance par la foi, ta place n’est pas dans ce lieu. « Quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? » (2 Cor. 6: 14-18). Mais si tu les quittes, fais-le avec amour.

Et si tu es seul ?

  Il y a des croyants qui sont isolés par les circonstances : je pense au chrétien solitaire dans une région hostile à l’Evangile, au jeune homme qui fait son service militaire. On est parfois le seul croyant dans son village.
  Pensons aussi à ceux (nombreux) qui sont en prison pour leur foi. Que faisons-nous pour encourager ces enfants de Dieu isolés ?
  Si tu es, toi aussi, seul : sois sûr que Dieu ne t’abandonnera pas tu n’es pas seul. Si Dieu est avec toi, tu possèdes plus que le monde entier (Rom. 8:31-39).
  Mais pour ceux qui ont la possibilité de se réunir avec d’autres enfants de Dieu, son commandement est formel : « N’abandonnons pas notre assemblée » (Héb. 10:25) ou, mieux traduit : « Me cessons pas de nous rassembler ».

4e DISCIPLINE – L’EXTERIORISATION DE LA FOI : Tu ne peux pas garder Dieu pour toi seul

  Si nous n’extériorisons pas notre vie spirituelle, elle s’évapore. La seule chose qui peut convaincre le monde, c’est l’amour de Dieu en nous. L’amour de Dieu se montre en se donnant lui-même; il peut se montrer au travers de nous uniquement si nous nous donnons nous-mêmes.
  Voici les 3 façons par lesquelles nous pouvons nous donner, ou plutôt donner Christ aux hommes :

1. Par notre témoignage
  Jésus dit Quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai aussi devant mon Père, mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père  » (Mat. 10:32-33). Et encore « L’Esprit de vérité rendra témoignage de moi, et vous aussi, vous rendrez témoignage » (Jn 15:26-27). Notre identification à Jésus ne peut pas rester secrète.
  Si notre foi est réellement l’oeuvre du Saint-Esprit, elle ne peut pas rester muette. Nous sommes les témoins de Christ devant un monde qui ne le connaît pas et qui ne peut le connaître que par notre témoignage. Donc plus nous connaissons personnellement Jésus, plus nous pouvons témoigner de Lui.
  Le Seigneur nous appelle « la lumière du monde » et « le sel de la terre » (Mat. 5:13-14). Jésus ne dit pas : Tu dois être la lumière du monde, mais «Tu es la lumière du monde ». Une petite lumière se voit de plus loin qu’on ne le pense. Compte sur l’Esprit de Dieu pour rendre témoignage au travers de toi.
  Il est vrai que chaque témoin de Jésus-Christ devra un jour ou l’autre souffrir (2 Tim. 3:12). Jésus a bien dit que nous ne pouvons pas être ses disciples si nous refusons de le suivre en portant la croix (Mat. 10:38 16:24).
  Quand nous témoignons pour Christ dans ce monde, l’Esprit de Dieu nous remplit. Ensuite c’est lui qui témoigne, qui aime au travers de nous et qui nous donne sa paix et sa joie. Un chrétien ne peut pas être heureux s’il cache sa foi. Et les souffrances que nous aurons endurées par amour pour le Christ seront notre gloire dans le royaume de Dieu. La souffrance développe en nous le caractère de Christ.

2. Par nos bonnes oeuvres
  Paul dit que « nous avons été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres » (Eph. 2:10), c’est-à-dire pour faire le bien. Paul dit encore : « Frères, ne vous lassez pas de faire le bien (2 Thess. 3:13). Il dit que le chrétien spirituel est « propre à toute bonne oeuvre » (2 Tim. 2:21) il veut « que ceux qui ont cru en Dieu s’appliquent à pratiquer de bonnes oeuvres : voilà ce qui est bon et utile aux hommes » (Tite 3:8).
  Pierre résume la vie du Seigneur Jésus-Christ en ces mots : « il allait de lieu en lieu, faisant le bien » ( Act. 10:38). Si notre Maître passait sa vie à faire le bien, nous ses disciples, devons en faire autant pour convaincre le monde que notre témoignage est vrai. Il y a mille façons de faire le bien. Toutes nos bonnes oeuvres doivent être faites au nom de Jésus-Christ et associées à notre témoignage. L’apôtre Jacques a dit « comme le corps sans âme est mort, de même la foi sans les oeuvres est morte » (Ja. 2:26).

3. Par le travail pour Dieu
  Il y a mille façons de servir Dieu, mais le but de tout travail pour lui, c’est l’évangélisation du monde. Christ est mort pour tous les hommes et il nous a ordonné de le dire à tous. Heureux celui qui le comprend ! C’est le but du chrétien, c’est aussi le but de toute l’église.
  Nous n’avons pas tous le don d’évangéliste, mais nous sommes tous appelés à évangéliser (dans une équipe de football, tous ne sont pas avant-centre, mais si chacun joue son rôle, l’équipe entière marque des buts et gagne le match). Dans l’église, tous n ont pas le don d’évangéliste, mais si chacun fait le travail que Dieu lui a confié, le monde sera évangélisé.
  Jésus dit qu’il y a « plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent » (Luc 15:7) que pour 99 bons chrétiens… qui ne gagnent pas d’âmes.
  Le tout premier devoir de l’église est celui d’apporter le Nouveau Testament là où il n’est pas connu. Quel que soit le travail que Dieu te donnera à faire, ne te prive pas de la joie absolument céleste d’amener des pécheurs au Christ et de mettre de NT entre les mains de deux milliards d’hommes qui ne le possèdent pas encore. Que Dieu multiplie ta vie!


CETTE VIE NE FINIT PAS SUR CETTE TERRE

JÉSUS VA REVENIR
  Le monde passera. « Mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jn 2:17). La vie du chrétien est merveilleuse, elle est un avant-goût du ciel pourtant elle se passe dans la souffrance. Pierre dit « c’est à cela que vous avez été appelés » (1 Pi. 2:21).
  La souffrance ne fait pas disparaître la foi, au contraire, elle l’aide à grandir. Dieu prépare quelque chose de merveilleux pour nous. Paul écrit « les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous » (Rom. 8:18).
  Notre nouvelle vie est éternelle, enracinée en Dieu lui-même. Au retour de Christ, Dieu va nous transplanter dans le royaume de son Fils. Alors tu vivras pour toujours dans la présence de Dieu. C’est cela, le ciel.

Le ciel n’est pas si loin de la terre !
  Jésus va revenir sur cette terre. Nous allons le rencontrer avec un corps ressuscité. Lis le fantastique chapitre 15 de I Corinthiens sur la résurrection.
  Le ciel, pour nous, c’est la présence de Jésus. Jésus est présent partout, et il va revenir sur cette même terre où il fut crucifié. Il régnera sur les nations (Apoc. 20) et nous serons avec lui, bien que nous ne soyons pas tous appelés à régner. Jésus, tout comme l’apôtre Paul, insiste sur le fait que notre façon de vivre maintenant décidera de la fonction que nous occuperons quand nous serons ressuscités.

Nous vivons pour demain
  Notre vie actuelle n’est qu’une préparation, une école. Apoc. 20 parle d’un règne de Christ de mille ans sur cette terre durant lequel nous aurons des responsabilités et nous apprendrons encore à connaître Jésus. La Bible dit que tout sera renouvelé nous ne savons pas comment, Dieu garde son secret. Mais Christ nous apparaîtra encore plus glorieux au milieu de sa nouvelle création et nous pourrons nous épanouir et découvrir Dieu à l’infini.

RÉFLÉCHIS:

  Mais si je perds mon temps, si je gaspille les richesses que Dieu m’offre en Christ aujourd’hui, si je néglige mes responsabilités, comment veux-tu que Dieu me confie des responsabilités dans son royaume ? Si nous ne sommes pas fidèles, disait Jésus, dans les petites choses, qui nous confiera les valeurs réelles ? (Luc 16:11). Le Seigneur nous étudie minutieusement ; il cherche maintenant des hommes qui pourront occuper les « postes-clé » de son royaume.
  « Le Seigneur, dans la parabole des mines » (Luc 19) enseigne, comme Paul aussi (1 Cor. 3:11-15), que certains croyants auront une récompense, des responsabilités, et que d’autres perdront leur récompense. Nous sommes sauvés par la foi seule, mais nous serons jugés – par le Fils de Dieu – d’après ce que nous aurons fait de la foi qu’il nous a donnée (Luc 19:12-24; 1 Cor. 3:11-15; 1 Cor. 4:5; 5:10; Rom. 14: 10-12).
  Au retour du Christ, « nous serons tous changés, en un instant, en un clin d’oeil » (1 Cor. 15:52), et « nous serons tous ensemble enlevés… sur des nuées à la rencontre du Seigneur » (1 Thess. 4:17). En cet instant « nous le verrons face à face » (1 Cor. 13:12) et « nous serons semblables à lui » (1 Jn 3:2). Nous serons dans l’éternité. Nous connaîtrons pleinement sa présence. Mais nous y serons dans notre corps ressuscité. Alors deux choses se passeront :

Le Tribunal de Christ
  Ce sera le moment où chacun se verra tel qu’il est. Notre juge sera celui qui versa son sang pour nous au calvaire. Ce sera un instant solennel. Que te dira-t-il alors ? Te dira-t-il : « entre dans la joie de ton Maître » (Mat. 25:21).
Nous avons intérêt à nous juger nous-mêmes déjà maintenant, à la lumière de sa Parole, car ainsi nous éviterons d’être jugés (1 Cor. il :31).
La Mariage de l’Agneau suivra le tribunal. Dieu montrera au monde entier l’union de Christ et de son épouse. L’épouse, c’est nous les chrétiens. Comme Boaz acheta Ruth, la pauvre jeune étrangère pour être sa femme (Ruth 4:9-10), ainsi Christ nous a achetés par son sang.

  Ce sera un moment ultra-merveilleux ! Rien ne pourra plus nous séparer de Lui. Es-tu prêt ?

Fin

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