PROMESSES

Nous avons tous, en effet, été baptisés en un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit (1 Cor 12.13).
Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos coeurs l’Esprit de son Fils, lequel crie: Abba! Père! (Gal 4.6).
Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas (Rom 8.9b).

Confusion
Le baptême du Saint-Esprit est, de nos jours, un sujet de discussion bien à la mode et controversé. On entend dire, par exemple, que le baptême de l’Esprit est une expérience distincte de la conversion et subséquente à elle, que le chrétien doit prier pour ce baptême, et que la preuve en est le parler en langues, voire que l’absence de ce dernier est la démonstration que nous n’avons pas encore été baptisés de l’Esprit. D’autres affirment avec autant de conviction que, de toutes manières, certains charismes spectaculaires, dont le parler en langues, ont disparu avec l’Eglise primitive et que, par conséquent, toute manifestation actuelle de ce genre doit avoir une origine diabolique! Déclarations catégoriques et contradictoires: Qui a raison? Qui a tort? Comment arriver à une vue juste?

Principes d’interprétation
Posons quelques jalons au départ, concernant nos méthodes de recherche. Tout d’abord, il ne s’agit pas de nous engager dans un débat venimeux avec des frères; notre désir profond est de discerner, dans un esprit d’amour fraternel, la pensée véritable de Dieu, d’autant plus que le sujet est d’une si grande importance.
En deuxième lieu, acceptons d’emblée un principe fondamental en toute question touchant à la foi et à la vie chrétiennes, savoir que l’autorité finale est l’Ecriture sainte, et non pas telle ou telle expérience subjective. En d’autres termes, la parole de Dieu doit expliquer, jeter une lumière sur nos expériences, plutôt que le contraire.
Troisièmement, il nous sera d’une grande utilité de distinguer entre l’orientation du livre des Actes et des épîtres. Le premier raconte une histoire, celle des premières années de l’Eglise, marquée par un déploiement rapide de l’Evangile dans une grande variété de lieux et de circonstances. Ainsi que nous verrons ci-après, aucun incident isolé, raconté dans ce livre, ne peut être considéré comme normatif dans tous ses détails pour l’expérience de l’Eglise en tout temps et partout. Par contre, les épîtres développent un enseignement doctrinal et une application pratique qui, eux, interprètent l’histoire du livre des Actes et ont une valeur normative pour l’Eglise en tout temps et partout. En d’autres termes, il nous serait téméraire de vouloir reproduire telle expérience du livre des Actes dans notre situation actuelle, sans tenir compte des instructions et exhortations adressées par les apôtres aux églises.
Enfin, bornons-nous pour l’instant à ne parler que du baptême du Saint-Esprit, tout en nous rappelant qu’il ne s’agit là que d’un aspect de Son oeuvre, et que par la suite, si Dieu le permet, nous étudierons tour à tour la plénitude, le fruit et les dons du Saint-Esprit.

Aux origines de l’Eglise
Une étude comparée des textes qui en parlent nous conduit à la conclusion que le baptême du Saint-Esprit doit être compris de deux manières. Il y a d’abord l’événement historique raconté dans les Actes, lorsque le Père envoie l’Esprit sur l’Eglise, exauçant ainsi la demande du Christ ressuscité et glorifié. Cet événement se produit, en réalité, en plusieurs étapes, dont les plus importantes sont celles du jour de la Pentecôte à Jérusalem (ch. 2), des Samaritains (ch. 8) et des païens dans la maison de Corneille (ch. 10). Ce don, fait tour à tour aux juifs, aux mi-juifs qu’étaient les Samaritains et aux païens, est accompagné de manifestations surnaturelles qui l’authentifient. Ce don est définitif, accordé par Dieu à l’Eglise une fois pour toutes (cf. Jean 14, 16 – «afin qu’il demeure éternellement avec vous»). A partir de ce moment-là, conformément à la promesse du Seigneur, le Saint-Esprit sera toujours au milieu de, auprès de, et dans les chrétiens.
Oui, l’Eglise naissante reçoit l’Esprit de Dieu descendu du ciel en accomplissement des promesses et des prophéties faites, d’abord dans l’Ancien Testament par Joël (2, 28-32), et ensuite dans les Evangiles par Jean-Baptiste (Mt. 3, 11; Mc. l’, 8; Lc. 3, 16). Puis, dans son témoignage, Jean identifie Jésus comme Celui qui baptise du Saint-Esprit (Jn. l, 33). Jésus lui-même, au grand jour de la fête des Tabernacles, promet l’Esprit-Saint (Jn. 7, 37). Enfin, le jour de son ascension, Jésus rappelle aux disciples l’annonce qu’Il leur avait faite de la promesse du Père (Ac. l, 4). Le jour de la Pentecôte à Jérusalem, Pierre reconnaît immédiatement l’accomplissement de la promesse de Joël. Ensuite, racontant à l’église de Jérusalem ce qu’il avait vu dans la maison de Corneille, Pierre déclare: «Dieu leur a accordé le même don qu’à nous qui avons cru au Seigneur Jésus» (Ac. 11, 17).
Le don de l’Esprit, accordé par le Père à l’Eglise une fois pour toutes, est accompagné de signes, de manifestations extérieures: langues de feu, un vent qui souffle, glossolalie, prophéties, et prédications puissantes et fructueuses. S’agit-il là de phénomènes qui doivent nécessairement se reproduire sur tous partout et en tout temps? Si oui, quel récit doit être notre modèle:celui de Jérusalem (ch.2), de Samarie (ch.8), de la maison de Corneille (ch. 10), ou encore d’Ephèse (ch. 19)? Car une lecture comparée de ces quatre textes fera constater aussitôt une gamme de nuances dans les détails! Quelle est alors la raison de tous ces signes accompagnateurs, sinon d’authentifier l’intervention de Dieu, de prouver que c’est lui qui agit et que la promesse de Jésus s’accomplit véritablement? Les signes visibles confirment la source divine et la portée infinie de l’événement et déclarent que l’oeuvre de Christ est parfaite et agréée par Dieu, que Jésus est à la droite du Père et que l’Esprit est descendu de là pour prendre la relève.

Et maintenant?
En réponse à la question: «Quelqu’un peut-il être sauvé sans avoir reçu le baptême de l’Esprit?» un auteur chrétien bien connu écrit: «Nous croyons que non, car le texte de 1 Cor. 12, 13 nous dit clairement que nous avons tous été baptisés en un seul Esprit, pour former un seul corps. Cette épître fut adressée, non seulement à tous les croyants de Corinthe, mais ‘à tous ceux qui invoquent en quelque lieu que ce soit le nom de notre Seigneur Jésus-Christ’ (1,2). Aucun texte de l’Ecriture ne présente le baptême de l’Esprit comme une expérience subséquente à la conversion; au contraire, la seule condition pour le recevoir est de croire à l’évangile.»
La traduction littérale, barbare certes, nous donnera une compréhension plus exacte de la pensée de l’apôtre: «Nous fûmes tous, en effet, baptisés en (avec) un seul Esprit jusque dans un seul corps…». Nous fûmes tous: il est question pour le croyant – quelque soit son état spirituel – d’un fait accompli qui a des conséquences définitives et permanentes.
Il n’est pas étonnant, alors, que les épîtres, qui donnent l’enseignement normatif concernant notre vie à chacun, ainsi que celle de l’église locale, ne fassent aucune allusion à de nouvelles pentecôtes. Lorsque Paul parle du baptême de l’Esprit, il est évident qu’il ne pense pas à ce qui s’est passé le jour de la Pentecôte (voir par ex. Ro. 6, 3-4; 8, 9; Gal. 3, 27; 4, 6; Col. 2, 12; en plus de notre texte ci-dessus). L’apôtre parle d’une réalité que connaît tout chrétien véritable: le baptême du Saint-Esprit est synonyme de régénération.
Le jour où vous et moi, par la repentance et la foi, avons reconnu en Jésus-Christ notre Sauveur et notre Maître, à ce moment même – aboutissement d’une oeuvre préparatoire, surnaturelle, d’illumination et de conviction – le Saint-Esprit nous a régénérés. C’est-à-dire qu’Il nous a ressuscités de la mort spirituelle, nous a donné cette vie nouvelle qui n’est rien d’autre que la vie du Christ ressuscité. En d’autres termes, Il nous a «baptisés» nous a plongés en Christ, nous identifiant à Jésus-Christ dans sa mort, dans sa résurrection et dans sa vie de ressuscité. Plus encore, déclare l’apôtre: nous sommes intégrés dans son corps. C’est là, d’ailleurs, le baptême véritable, ce dont le baptême d’eau est le signe et le témoignage! Nous sommes devant un fait accompli, une réalité qui devrait faire jaillir louanges et actions de grâces. Ne commettons pas alors l’erreur de prier pour le baptême de l’Esprit; pourquoi demander ce que Dieu nous a déjà donné et qu’Il nous a donné une fois pour toutes? Ce que nous ayons à rechercher, en revanche, c’est la plénitude de l’Esprit (Eph. 5, 18). N’aspirons pas non plus à un don spirituel spectaculaire qui serait supposé être la manifestation de ce baptême; l’Ecriture nous invite à désirer plutôt le fruit du Saint-Esprit. Mais il y a là matière qui mérite plusieurs études ultérieures…


«Dites, nous sommes des serviteurs inutiles, ce que nous avons fait, nous devions le faire». (Luc 17, 10). Expression surprenante! Il faut remarquer tout d’abord que ce n’est pas le Maître qui s’exprime. Nous sommes invités à dire cela. Et quand? Lorsque nous aurons fait tout ce qu’Il nous a commandé!
Une autre traduction suggérée est celle-ci: «des serviteurs sans mérite», ou encore «de serviteurs dont on peut se passer ». Cette dernière expression apporte, semble-t-il, l’explication du texte. Le Seigneur peut se passer de son meilleur serviteur: tout est grâce de Sa part.
Toute pensée de mérite doit être repoussée. On s’imagine si facilement avoir droit à quelque considération, à quelque récompense, à quelque place bien en vue, à quelque confiance, à quelque appui par préférence à autrui!
La récompense, la vie éternelle, est d’une valeur telle que rien ne peut être comparable: si nous donnons notre vie pour LUI, si nous mourons comme martyrs, Il n’a aucune obligation de dire merci. Dans notre coeur, dans notre pensée intime, éloignons toute idée de valeur personnelle: Dieu ne nous doit rien; Il peut faire son oeuvre sans nous.
Grâce, tout est grâce et pardon de sa part!


Mais moi, je vous dis la vérité: il vous est avantageux (utile, profitable) que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le Paraclet ne viendra pas vers vous. Mais si je pars, je vous l’enverrai. Et celui-là, étant venu, convaincra (confondra, accusera) le monde à propos de péché et à propos de justice et à propos de jugement: à propos de péché, parce qu’ils ne croient pas en moi; à propos de justice, parce que je me retire vers le Père et vous ne me contemplerez plus; à propos de jugement, parce que le prince de ce monde a été (et reste) jugé.

(Jean 16,7-11)
Avec cet article nous laisserons provisoirement de côté le thème du Saint-Esprit dans le croyant pour ouvrir une parenthèse sur Son oeuvre dans le monde. Comme il s’agit d’un texte présentant quelques difficultés d’interprétation, nous le soumettrons à un examen exégétique mot par mot et phrase par phrase, en nous excusant auprès du lecteur d’un exercice intellectuel qui, quoique ardu peut-être, devrait nous conduire à des conclusions pratiques et utiles.

ET CELUI-LA, ETANT VENU…

Ce début de phrase fait allusion à l’époque subséquente à la venue de l’Esprit dans le monde après l’ascension de Jésus, c’est-à-dire à notre époque, celle de l’Eglise, qui va de la Pentecôte jusqu’au retour du Christ.
-c o n va i n c r a. ..L’idée est complexe et renferme plusieurs prérogatives divines: le droit d’examiner, d’accuser et de réprouver, la capacité de prouver les accusations faites, la compétence de convaincre, l’autorité de rendre un jugement et de condamner, la puissance de punir. Cependant, cette conviction divine n’aboutit pas forcément à la condamnation, car elle est en même temps un appel à la repentance, appel qui peut être ou ne pas être entendu. C’est par grâce que l’Esprit convaincra, dans un but miséricordieux!
– l e m o n d e…,
dans le sens de l’humanité séparée de Dieu, organisée par Satan sur une base égoïste de révolte contre Dieu.
-à propos de péché et justice et à propos de jugement. ..,
Tout ce qui est nécessaire pour déterminer l’état religieux de l’homme est compris dans ces trois catégories, lesquelles, d’ailleurs, sont rangées dans un ordre logique. En premier lieu, l’homme est présenté comme un être déchu; ensuite paraissent les deux puissances spirituelles qui contestent l’hégémonie sur lui: le Christ, élevé au trône de gloire, et le prince, déjà jugé, de ce monde. Sous un autre angle, on peut dire que la conviction du péché conduit l’homme à un choix entre deux possibilités: obtenir la justice du Christ, ou subir le jugement avec Satan. L’homme est central lorsqu’il s’agit du «péché», tandis que la mention de «justice» nous rappelle que seul Christ est juste, et le mot «jugement» nous apprend que le diable est déjà jugé.
Il est significatif, en rapport avec la triple oeuvre de conviction accomplie par l’Esprit, de comprendre les circonstances dans lesquelles Jésus a prononcé ces mots. Le monde d’alors, religieux, aveuglé par des notions totalement fausses de péché, de justice et de jugement, se persuadait qu’il était lui-même juste (Luc 18, 9), accusait Jésus d’être un pécheur (Jean 9, 24) et un… malfaiteur (18, 30), et le jugeait en disant qu’Il méritait la mort (Matthieu 26, 66). Remarquons que ces notions n’étaient le monopole, ni de cette époque-là, ni de la masse! Il s’ensuit que l’oeuvre du Paraclet, de l’Avocat de Dieu auprès des hommes, ne serait rien moins qu’un renversement spectaculaire et absolu des valeurs, conduisant ceux qui, parmi les hommes, voudraient bien se repentir (c’est-à-dire, littéralement, c h a n g e r d’a v i s) à reconnaître qu’en réalité ce sont eux-mêmes les pécheurs, que Jésus est le Juste, et que le jugement véritable est celui prononcé par Dieu contre le prince de ce monde. Une oeuvre miraculeuse de redressement, à la mesure de Dieu le Saint-Esprit, aboutissant à une révolution profonde dans la pensée et l’attitude du coeur de l’homme!

A PROPOS DE PECHE, PARCE QU’ILS NE CROIENT PAS EN MOI. ..

Le refus de croire en Christ (c’est-à-dire de Le reconnaître pour ce qu’Il est, Lui faire confiance et se soumettre à Son autorité) est la racine de tout péché. Car l’essence même du péché consiste en une auto-déification, en une déclaration d’indépendance par rapport à Dieu et à Son Christ, en un refus d’accorder à Jésus Ses droits sur Sa créature de Rédempteur et de Maître. Comme ce péché est d’ordre spirituel et que la conscience de l’homme reste insensible, impuissante et silencieuse devant lui, seul l’Esprit, au travers de la parole écrite et parlée, peut révéler à l’homme le caractère véritable et la gravité de son incrédulité, lui montrer sa condition de révolté et le laisser sans excuse.

A PROPOS DE JUSTICE, PARCE QUE JE ME RETIRE VERS LE PERE…

L’oeuvre historique de Jésus-Christ, depuis l’Incarnation jusqu’à l’Ascension, en passant par Sa Vie, Sa Mort et Sa Résurrection, établit une fois pour toutes un critère définitif et absolu de la Justice. L’obéissance du Seigneur, Son accomplissement parfait de la Loi, la conformité absolue de Sa vie à l’idéal divin, la Croix…, tout cela est une manifestation complète de justice par rapport à Dieu et à l’homme. Ayant achevé l’ouvre que le Père lui avait donné à faire, Il se retire, non pas simplement au ciel, mais vers Celui même qui l’avait envoyé, en signe d’un accomplissement auquel rien ne manque. Dans leur terrible aveuglement, les hommes avaient condamné le Christ; par l’Ascension, le Père donne la preuve qu’Il agrée la perfection de Sa personne et de Son OEuvre, ce dont la venue ultérieure de l’Esprit est aussi un signe éclatant. Et maintenant, dans Son ministère d’Avocat auprès du monde, le paraclet rend témoignage à la Justice de Christ et à la possibilité offerte à l’homme de participer à cette Justice, en Lui.
-et vous ne me contemplerez plus…
Idée d’un changement dans le mode d’existence.

A PROPOS DE JUGEMENT, PARCE QUE LE PRINCE DE CE MONDE A ETE (ET RESTE) JUGE. ..

Au moment où celui qui incarne l’esprit du monde – ses idées de péché, de justice, de jugement, de succès et de faillite – croit avoir triomphé, semble, à vues humaines, avoir triomphé par la «perte» du Christ, à ce moment même et par cet acte-là, il a en réalité perdu, il a été jugé, et son jugement est définitif. Dans Sa défaite apparente, le Christ a remporté la victoire des siècles, victoire dont la consommation est sûre. Cela aussi, le Paraclet doit le faire comprendre aux hommes: la victoire de Jésus est acquise et le jugement du prince de ce monde est un fait accompli. Partant, le triomphe final de la Justice ne sera qu’une conséquence de ce qui est déjà réalisé, et les actions des hommes seront passées en revue par le grand Vainqueur à qui le Père a remis tout jugement.

Quelles conclusions pratiques pouvons-nous tirer de ces versets magnifiques? D’abord, ils résument l’action du Saint-Esprit sur une vaste échelle dans le monde, action pour la plupart cachée et mystérieuse, qui passe sans doute par l’Eglise lorsque celle-ci se laisse utiliser dans la soumission et la fidélité, mais qui peut aussi se poursuivre indépendamment de l’Eglise, voire malgré elle.
Ensuite, reconnaissons que cette oeuvre de conviction est une oeuvre surnaturelle, miraculeuse, impossible à tous sauf à Celui qui seul possède l’autorité, la puissance et la mission divines, Dieu le Saint-Esprit. Enfin, puisque seul le Paraclet peut éclairer, convaincre et opérer ce changement d’avis bouleversant qu’est la repentance, ne confondons pas les rôles! N’essayons pas de nous arroger Son travail, de vouloir convaincre nos interlocuteurs. Gare au danger des techniques psychologiques de persuasion! A L u i de c o n va i n c r e ; à n o u s de d é c I a r e r la Bonne Nouvelle, de t é m o i g n e r dans un esprit d’humilité, de dépendance, de prière, en comptant sur Lui pour rendre fructueux nos pauvres balbutiements.

(Note: cette étude doit beaucoup au commentaire de B. F. Westcott sur l’Evangile de Jean.)


Malachie 3, 14

Dire: « C’est en vain que l’on sert Dieu; qu’avons-nous gagné à observer ses préceptes?», c’est de l’ingratitude. Or, l’ingratitude est le plus laid des péchés.
Car:
      Il ne présente aucun aspect respectable;
      Il ne prend pas par surprise;
      Il n’a aucun caractère inévitable;
      Il n’offre aucun avantage immédiat ou lointain;
      Il indigne Dieu, il dégrade;
      Il afflige et décourage la bienfaisance;
      Il est un prétexte à l’égoïsme.
Dieu n’est pas un créancier impitoyable. Il récompense largement. Personne n’a jamais rien perdu en servant Jésus-Christ! (Matt. 6, 33; Matt. 10, 42.)

VOYONS CE QU’ILS ONT GAGNE

Les bergers: Ils sont allés simplement jusqu’à Bethléhem voir le Sauveur nouveau-né. Ils s’en sont retournés ravis, car ils avaient entendu et vu. «Cela était conforme à ce qui leur avait été annoncé.» Luc 2, 20.
Zachée: voulait lui aussi voir Jésus. Il monta dans un arbre, puis Le reçut chez lui. «Le SALUT est entré dans cette maison» Luc 19, 9.
Simon le Pharisien: Il offrit au Maître un repas. Mais, avouons-le, il le reçut comme un étranger. «Tu ne m’as pas donné d’eau pour laver mes pieds.» Alors Simon sera INSTRUIT, sur lui-même, sur le prochain, sur Celui qui seul a le pouvoir de pardonner les péchés. «J’ai quelque chose à te dire.» Luc 7, 40.
Marie: Elle s’est assise aux pieds du Seigneur pour écouter sa Parole. Il lui a été donné la BONNE PART qui ne Lui sera jamais ôtée. Luc 10, 38-42
A celle qui a oint ses pieds de parfum, il prédit que sa touchante prodigalité sera RACONTEE PARTOUT. Marc. 14, 9
Au soldat qui a humecté ses lèvres enfiévrées, ces mêmes lèvres répondent avec empressement par une immense récompense: «TOUT EST ACCOMPLI.» Jean 19, 24
Gagner. ..est à l’ordre du jour. Mais gagner quoi? Le monde? et perdre son âme?
Les véritables biens sont ceux que l’Eternel accorde au coeur humble et fidèle qui le sert avec désintéressement.
Les as-tu reçus?




Aucun homme cultivé ne peut ignorer la Bible: le LIVRE de l’humanité, le LlVRE de DIEU. Le juriste a des raisons particulières de se pencher sur ses pages. Il y trouve tout d’abord ce que nous pourrions appeler LE FONDEMENT DU DROIT, formulé bien avant les lois romaines, et bien mieux que le code d’Hammourabi.

LA LOI DE DIEU

Nous citerons ici trois exemples de cette loi connue sous le nom de loi de Moïse.

a) Le décalogue contient des principes parfaits de justice et de morale (Exode 20, 3-17). La crainte de Dieu, base de tout; l’ordre dans la famille; les droits du prochain, de l’ouvrier, de la propriété; l’interdiction des actions qui sont la perte de l’individu et de la société. Si l’être humain obéissait aux prescriptions du décalogue, tribunaux et prisons seraient inutiles.

b) Un état social idéal est dépeint et ordonné dans le livre du Lévitique. Les pauvres, les ouvriers, les vieillards, les infirmes doivent être respectés (19, 9-14). La prostitution est interdite (19, 29), de même que l’esclavage des Israélites (25, 42). Les terres sont réparties également entre toutes les familles et sont inaliénables. Si une famille s’appauvrit, elle peut vendre les récoltes de sa terre jusqu’à l’année du Jubilé, lequel a lieu tous les 50 ans. Alors, chacun s’en retourne entièrement libre dans sa propriété (25, 10-23). On peut prêter de l’argent, mais sans intérêt, ni usure (25, 35-37) ; ainsi sont évités l’appauvrissement et l’enrichissement exagérés.

c) Les vacances. Il est aussi abondamment pourvu au repos et aux vacances de chacun. Les patrons, les serviteurs et même les bêtes doivent se reposer le septième jour. Il y a plusieurs semaines de fêtes chaque année. La septième année est dite «sabbatique» et la terre elle-même doit se reposer. Enfin, la cinquantième année, celle du Jubilé, est encore chômée. Dieu ne veut pas que ses enfants soient des esclaves ou des bêtes de somme.
Nous vivrions infiniment mieux si nous respections les principes qui sont à la base de ces vieilles lois, plus sages et plus révolutionnaires que nos systèmes sociaux les plus avancés.

LA LOI EST INTANGIBLE

Le juriste est habitué à considérer le Code des Lois de son pays comme intangible. Etabli par le législateur, le TEXTE LÉGAL FAIT AUTORITÉ. Le juge et l’avocat s’inclinent devant ce qui est écrit: ils ne peuvent en changer une virgule. Leur rôle est de comprendre ce texte, de l’éclairer en rapprochant les divers articles et de mettre en valeur le passage qui contient l’argument décisif. Le croyant et le prédicateur de l’Evangile se trouvent dans la même situation devant la Bible: L’Ecriture sainte est ENTIÈREMENT INSPIRÉE DE DIEU, et son autorité, pour eux, ne se discute pas. L’argument suprême est toujours: IL EST ÉCRIT ! Lorsque la Bible a parlé, la cause est entendue. Le rôle de l’exégète est, non pas de critiquer la Révélation, mais de se soumettre à elle, de chercher à la comprendre, d’en rapprocher les textes pour la rendre compréhensible à d’autres.

TÉMOIGNAGE

Voilà plusieurs décennies que j’ai personnellement quitté une profession de juriste pour me mettre à enseigner, non plus la loi imparfaite des hommes, mais la merveilleuse Parole de Dieu. Je n’aurais pas pu pour cela souhaiter une meilleure formation que celle que j’ai reçue à la Faculté de Droit. Je traite le texte de la Bible, en un sens, comme autrefois je considérais le Code intangible, et je suis chaque jour plus convaincu de sa divine perfection. Mentionnons, enfin, un autre aspect du message biblique qui retient particulièrement l’attention de l’homme de loi. C’est que L’ÉVANGILE EST FORMULÉ en TERMES PROPREMENT JURIDIQUES, surtout lorsque l’apôtre Paul nous parle de la Loi et de la Grâce.

LA LOI

La loi de Dieu, c’est le code qui révèle les exigences du Souverain Législateur, et qui met en relief nos fautes. Sans la loi, il n’y aurait pas d’infraction (Romains 7, 7-8). Le péché n’est pas ce que les hommes réprouvent, mais c’est la TRANSGRESSION DE LA LOI (I Jean 3, 4). Cette loi, comme le Code, NE ME DONNE AUCUNE FORCE; elle dit seulement: Fais ceci, ne fais pas cela! Et elle ne peut que condamner impitoyablement lorsque la faute est commise: «Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le Livre de la Loi» (Galates 3. 10). Le divin Juge doit exercer une justice parfaite. Sans faire acception de personne, il doit appliquer rigoureusement la loi; il est obligé de punir. ..

LA GRACE

Heureusement, un recours en grâce est possible. Le Souverain peut accorder une exception. ..Il a fait plus: Il a quitté son trône, s’est incarné, et, prenant sur Lui nos fautes, Il a payé entièrement notre dette (Romains 3, 15-26). Il a parfaitement accompli la Loi, en la mettant en pratique dans sa vie, puis en subissant sa condamnation dans sa mort (Galates 3, 13-14). JÉSUS est ainsi devenu notre AVOCAT devant Dieu (I Jean 2, 1), où nous sommes sans cesse attaqués par notre Adversaire, le Diable (Apocalypse 12, 10).
Lorsque le pécheur a accepté l’aide toute puissante de cet Avocat, il est ABSOUS: il est déclaré JUSTE, comme s’il n’avait jamais péché (Romains 3, 23).

GRANDES ASSISES

Si le pécheur refuse, il subira toute sa peine, qui est terrible. Dès sa mort, il ira dans la PRISON PRÉVENTIVE, le séjour des morts malheureux (Luc 16, 19-31). Puis, au retour de Jésus-Christ, aura lieu le jugement dernier; les GRANDES ASSISES de l’humanité. Quiconque ne sera pas sur la liste des graciés, le Livre de Vie, sera jeté dans le PÉNITENCIER A PERPÉTUITÉ, l’enfer éternel (Apocalypse 20, 11-15).

IGNORER LA LOI ?

Un juriste est un homme comme tout le monde, un pécheur qui a besoin du simple Evangile de la grâce de Dieu. Puisqu’il devrait avoir par sa profession le sens du droit et de la justice, il devrait aussi, nous semble-t-il, être plus accessible qu’un autre au message de la Bible. Il connaît en tout cas fort bien l’adage: «Nul n’est censé ignorer la loi !» Il serait donc insensé et inexcusable s’il ne prenait à coeur les commandements divins pour les étudier et les mettre en pratique, et s’il ne confiait dès aujourd’hui sa cause au SEUL AVOCAT qui triomphe toujours, JÉSUS-CHRIST.


Extrait du «Messager Biblique», organe du centre de culture biblique de Marseille, avec l’autorisation du rédacteur, le prof. A. Lamorte


UN COMPAGNON

Dieu est au ciel, sur son trône. Il règne éternellement. Il a aussi créé la terre et tout ce qu’elle contient. Aux hommes, il a révélé sa seigneurie, ses lois. Celles-ci ont été condensées dans un livre que nous appelons l’Ancien Testament. Ce livre a été confié à la nation juive. Quant au Nouveau Testament, l’église chrétienne en a pris soin.
Personne n’a jamais vu Dieu. Mais, un jour, Dieu a envoyé son Fils sur la terre. C’était afin de montrer aux hommes qui est Dieu, ce qu’est Dieu. Ainsi, l’homme est un privilégié: il a accès aux sources divines. Il est admis à connaître le Créateur et à communier avec lui, avec sa pensée.
Si personne n’a vu Dieu, beaucoup d’humains ont vu Jésus-Christ. L’apôtre Jean nous le dit: «Personne n’a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui nous l’a fait connaître.» Celui qui a vu le Fils se rend ainsi compte de la personnalité du Père. «Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père; et, dès à présent, vous le connaissez et vous l’avez vu.» Jésus parlait ainsi à ses disciples.

MAIS NOUS! AUJOURD’HUI !

Aujourd’hui, nous ne voyons pas Jésus-Christ. Sur quoi fonder notre assurance? Voici ce que Jésus disait à ses disciples au moment où il allait les quitter, où il allait mourir: «II est avantageux pour vous que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le Consolateur ne viendra point à vous, mais si je m’en vais, je vous l’enverrai.» «Quand l’Esprit de la vérité sera venu, il vous conduira dans toute la vérité.» Qui est ce Consolateur, cet Esprit de la vérité, ce compagnon?

SA PROMESSE

Après avoir été vu par plus de cinq cents disciples, Jésus, oeuvre sur terre accomplie, est monté au ciel. Mais il avait laissé une promesse. Il enverrait un autre lui-même, un autre ami, un avocat, un consolateur, un inconnu qui prendrait bien soin d’eux: le Saint-Esprit.
En général, les chrétiens ignorent tout de la personne et de l’oeuvre du Saint-Esprit, de la troisième personne de la Trinité divine. La Bible est pourtant tout-à-fait explicite à cet égard. A cause de cette ignorance, bien des chrétiens rendent un pauvre témoignage de leur foi.

LE SAINT-ESPRIT

Quelques personnes pensent que le Saint-Esprit est une influence, ou seulement un principe, une idée. D’autres le supposent bien inférieur à Dieu ou à son Fils. Or, le Saint-Esprit fait partie de la Trinité divine; il est Dieu, égal à Dieu, éternel comme Dieu, comme le Fils. la Bible le déclare une personne, le démontre par ses noms, ses oeuvres, ses qualités, ses sentiments. Nous sommes dans le temps, la phase du Saint-Esprit, si l’on peut dire ainsi. C’est lui qui, aujourd’hui, est actif pour, dans, autour des nombreux chrétiens sur la terre.
Comme Jésus était autrefois le compagnon de ses disciples, le Saint-Esprit est aujourd’hui le compagnon du croyant. En effet, Dieu n’oublie aucun des siens. Ce serait étrange si Dieu oubliait. ..après avoir donné son Fils pour l’humanité! Il a un plan pour nous tous. Le Saint-Esprit est chargé de le réaliser. «Car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu.» C’est une des merveilleuses vérités que nous enseigne le Nouveau Testament. l’apôtre Paul nous indique le rôle, l’oeuvre de l’Esprit. «Nous..avons tous été baptisés d’un même Esprit, pour former un même corps. Il nous unit à Jésus; Il nous scelle, comme l’on scelle une lettre ou un document. Il ne nous quitte plus. Cette oeuvre de l’Esprit se fait sans que nous nous en rendions compte, sans que nous ayions besoin de demander, de prier.

MAIS, PRENEZ GARDE !

Le service du chrétien est toujours en relation avec le ministère du Saint-Esprit. C’est un point que nous devons observer. Le Saint-Esprit n’appelle pas, ne prête pas son concours à ceux qui sont occupés à des oeuvres malhonnêtes ou mondaines. Pour être employé par le Saint-Esprit, il faut être libre, propre moralement. Si oui, le Saint-Esprit peut remplir, abreuver, stimuler, faire mûrir en vous le fruit de l’Esprit.
A ce moment, votre intérêt pour les choses du monde ira diminuant. Il sera remplacé par la vision des gloires de Christ. Mais prenez encore garde: ce fruit de l’Esprit n’est pas un don constant; il variera selon la volonté, le courage, l’abnégation que vous mettrez en oeuvre pour Dieu.

LIBRE POUR SERVIR DIEU

Le Saint-Esprit sera le compagnon de nos vies. Il nous enseignera le chemin que nous devrons suivre. Il nous montrera les promesses du Père; il nous indiquera la voie pour le glorifier, pour l’adorer. Un compagnon qui nous aime!


14. L’Esprit est comparé à 7 choses:
    -un souffle (Jean 20: 21, 22)
    -un vent impétueux ( Actes 2 : 2 )
    -des langues de feu (Actes 2 : 3, 4 )
    -des fleuves d’eau vive (Jean 7 : 37-39 )
    -un gage et un sceau (Ephésiens 1 : 13)
    -une colombe ( Marc 1 : 10 )
    -de l’huile (I Jean 2 :20 )


« Car il n’y a, sous le ciel, aucun autre nom qui ait été donné aux hommes par lequel nous devions être sauvés.» (Actes 4, 12).

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Quelle est la valeur du « nom du Seigneur Jésus»?

Dans nos pays, nous portons le nom de notre père, et pour nous différencier, on nous donne un ou plusieurs prénoms. Le nom de famille a une signification. Il nous rattache à une source, à une tribu, à un arbre généalogique. Les prénoms, donnés à la naissance, ne signifient pas grand-chose; peut-être expriment-ils un souhait, un voeu, mais ils ne nous décrivent pas. Pour cela, il faudrait attendre la maturité, auquel cas on pourrait alors désigner un homme par des prénoms qui dépeindraient vraiment son apparence physique ou mieux encore son caractère.
Le nom du « Seigneur Jésus-Christ» dépeint le Fils de Dieu, devenu pour un temps le Fils de l’homme, celui par lequel nous recevons la rémission de nos péchés et la vie éternelle. Le NOM comprend tout ce que Jésus a été, tout ce qu’il est et sera; toute son oeuvre: sa vie passée, éternelle avec Dieu, son passage sur la terre, sa résurrection, sa vie actuelle auprès du Père.
Une plénitude infinie se cache dans ce nom. C’est la réalité de sa personne vivante d’âge en âge. C’est son amour éternel qui l’a conduit à se présenter au Père, afin de venir, un jour, prendre la forme d’un esclave, pour porter lui-même le poids de la condamnation divine, en faveur du condamné. C’est toute la satisfaction de la majesté divine: « C’est ici mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis toute mon affection.» C’est toute sa vie d’obéissance parfaite à la volonté de Dieu le Père: « Le Prince de ce monde. ..n’a rien en moi.» C’est par lui que le Créateur parle à sa créature: « Dieu nous a parlé, dans ces derniers temps, par le Fils.»
Certainement, nous chrétiens, nous ne saisissons pas encore toute la valeur de ce NOM. Notre compréhension est limitée, imparfaite. Mais Dieu connaît son Fils parfaitement. Il le voit à la droite du trône, où il intercède pour nous. Il lui a rendu témoignage lors de la transfiguration: « C’est ici mon Fils, mon Elu, écoutez-le.» Alors, nous l’écoutons. Nous venons aux pieds de Dieu le Père. Nous nous exprimons au nom de son Fils, sachant que cette expression comprend toute la plénitude du « Seigneur Jésus-Christ» ressuscité.


CONSIDÉREZ UNE MERVEILLE

Il s’agit de l’homme vers lequel regardent encore aujourd’hui les Juifs: Moïse. «La LOI a été donnée par Moïse.» Ainsi, le Juif connaît l’Eternel par l’intermédiaire de cet homme. Mieux encore qu’Abraham, il est leur prophète, leur tête de file, l’homme de Dieu qui leur a tracé le chemin. Un jour, Moïse vit un buisson qui était tout en feu et ne se consumait pas. Il dit alors: «Je vais faire un détour pour considérer cette merveille, et savoir pourquoi le buisson ne se consume pas. L’Eternel vit que Moïse se détournait de son chemin pour regarder.»
La vie religieuse, ou pour mieux dire spirituelle, de Moïse a commencé à ce moment. Si cette heure, telle qu’elle est décrite, s’était écoulée différemment, l’histoire de Moïse eût été autre et ne nous aurait pas été rapportée. Il y a, ici-bas, certains moments-clés, moments de décision, moments où l’homme a la faculté de choisir. Moïse fit ce jour-là, de sa libre initiative, le choix de perdre un moment, de se détourner de son chemin, de laisser son troupeau, pour considérer une merveille. De loin, cela paraît fort raisonnable, et nous en aurions fait tout autant, n’est-ce pas?
Cependant, nous lisons que «L’Eternel vit que Moïse se détournait». Or, aujourd’hui, il y a une merveille à votre portée; elle a nom Christianisme. Vous êtes-vous détourné pour l’examiner? Avez-vous pris le temps de le faire? Sans doute, comme le buisson ne se consumait pas, le christianisme, le vrai, ne fait pas des éclats, n’explose pas! Il travaille la conscience; il est une force spirituelle; il est dans le coeur de l’homme. «Le Royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. Car voici. ..il est au-dedans de vous» (Luc 17, 20-21). Dieu voit, sait, connaît nos pensées. Il sait si vous décidez de vous pencher sur ce problème, si vous allez faire pour cela un sacrifice quelconque, temps, argent, convenances. C’est un calcul. En vaut-il la peine? Les Evangiles vous annoncent que l’enjeu en est la vie éternelle. Serait-ce peut-être une merveille à voir?
L’Eternel vit le geste de Moïse. Il lui confia, à cause de ce fait, une tâche. Mais, passant de Moïse jusqu’à notre époque, nous croyons que Dieu a aussi une tâche pour tout homme qui, se détournant, vient à Lui pour s’enquérir d’un chemin conduisant à la vie éternelle. Ne serait-ce pas une merveille à réaliser?


par le prof. A. Lamorte, Dr en théologie, Dr ès lettres

Lecture: Romains 8, 28-39.
Le Seigneur a fait aux siens des promesses formelles (Jean 10, 28; 8, 51 ; 11, 40; 11, 25; Rom. 8, 1).
Pourquoi serions-nous dans la crainte de notre salut?
Pourquoi les promesses du Seigneur ne nous rempliraient-elles pas de paix et de joie? Car la paix et la joie sont le critère de l’assurance du salut (Jean 14, 27; Rom. 5, 1). «Le royaume de Dieu est justice, paix et joie par le Saint-Esprit» (Rom. 14, 17).

CONDITIONS DE L’ASSURANCE DU SALUT

L’assurance du salut n’est pas le fruit de la connaissance, mais le fruit de la foi vivante, c’est-à-dire de la régénération, de la nouvelle naissance.
« Si tu crois; tu verras la gloire de Dieu» (Jean 11.40). « Si un homme ne naît d’en haut, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3, 3).
La régénération n’est pas le fruit de nos efforts et de nos mérites, mais de la rédemption par les seuls mérites de Christ, par son sang précieux. Christ crucifié et ressuscité est le véritable fondement de notre salut (1 Cor. 3, 11). Avec lui, une nouvelle vie, la vie éternelle, nous est donnée. Nous sommes scellés du Saint-Esprit qui rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu (Rom. 5, 5; 8, 16).
Avec notre rédemption et notre régénération, nous recevons l’espérance, c’est-à-dire ta certitude glorieuse du salut et de l’héritage éternel.

Lesalut : Eph.2,5; 1 Pi.1,5;9

L’HÉRITAGE ÉTERNEL

Par la résurrection de Jésus-Christ, nous avons été régénérés pour une espérance vivante, pour un héritage qui ne se peut ni corrompre, ni souiller, ni flétrir et qui nous est réservé dans les cieux (1 Pi. l.3-4; cf. 1 Cor. 15, 50-53).
Tout ce qui est fondé sur la rédemption parfaite de Christ, donc tout ce qui est lié à la nouvelle naissance, ne peut être perdu pour le chrétien.
Suis-je né de nouveau? Tout est là!
Avec l’affirmation d’un salut éternel pour le croyant régénéré, on peut poser la question: «Qu’en est-il alors du péché irrémiscible contre le Saint-Esprit?» (Matth. 12,31-32).
Nous répondons: seuls les non-régénérés peuvent commettre ce péché qui est le blasphème contre Dieu et son Christ. On peut avoir la connaissance du salut (de ses conditions) et blasphémer contre l’Esprit, s’endurcir et commettre ainsi le péché qui ne sera pas pardonné. C’est ce que révèle Hébr. 6, 4-6; 10, 26.
L’Ecriture est formelle: le régénéré ne peut perdre son salut (cf. Jean 10, 28).




L’ASSURANCE DU SALUT

«Dieu donne la paix à celui qui se repent et croit.» Ce qu’Il donne, Il ne le reprend pas! Une pleine paix envahit le creur du croyant; elle y reste. C’est la joie, l’assurance du salut.

ADOPTÉ ET SCELLÉ

Lorsque Dieu sauve un pécheur, ce n’est pas pour un jour ou une année. Il l’adopte pour l’éternité. Cette assurance ne repose pas sur la volonté, la force, les voeux du faible croyant, mais sur la toute puissance de Dieu. C’est une oeuvre divine. Par son Saint-Esprit, Il scelle celui qui croit. Il le prend dans son royaume. Il le prend pour Lui.

CE QUE DIT LA BIBLE

«C’est en lui que vous avez cru et que vous avez reçu, selon sa promesse, le sceau du Saint-Esprit» (Eph. 1. 13). «L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.» (Rom. 8. 16). «Je leur donne la vie éternelle; ils ne périront jamais; nul ne les ravira de ma main. Personne ne peut les ravir de la main de mon Père» (Jean 10.28-29).

CONSIDÉREZ CECI

Si nous avons été scellés par la puissance, par le Saint-Esprit de Dieu. comment pourrions-nous être perdus? La seule chose qui pourrait nous faire retomber dans notre état antérieur, ce serait le péché. Mais à ce propos, rappelons-nous que Christ est mort pour tous les péchés. pour quiconque se repent. Péchés passés, présents, futurs. Quand Jésus-Christ est mort, tous nos péchés se trouvaient dans le futur, dans l’avenir. Nous n’avons aucune coopération dans cette oeuvre divine. Christ a tout fait. Nous n’avons rien fait. «Le Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures» (1 Cor. 15.3). «Alors que nous étions sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies» (Rom. 5. 6).
Ainsi, nous apprenons que le vrai chrétien a été admis dans la famille de Dieu, que le Saint-Esprit de Dieu habite dans son coeur, et que cette relation est durable, éternelle. Elle repose sur la volonté de Dieu, ainsi qu’il est écrit: «Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle.» Ce que Dieu fait est bien fait. Il connaît l’avenir et tout est dans sa main. Si Jésus est en sécurité auprès de Dieu le Père, le croyant est aussi également en sécurité ici-bas.

DEMEURER DANS LE PÉCHÉ

Alors, direz-vous, assuré du bonheur éternel, je puis pécher autant que je veux! Non certes, et voici la raison. Il y a en moi, chrétien, un sentiment tout nouveau; à vrai dire, je ne désire plus pécher! Car Dieu a fait aussi une oeuvre en moi. J’ai reçu une nouvelle nature, un nouveau coeur; j’ai devant les yeux un nouveau but, de nouvelles perspectives. Je suis étonné, c’est étrange, mais réel. Ce que j’aimais dans le passé, je ne l’aime plus. En revanche, je jouis de plaisirs tout nouveaux. Et à cause de tout cela, je ne voudrais pas pécher volontairement, car alors, combien serais-je misérable! Mais attention. Il n’est pas écrit qu’un chrétien ne pèche plus, qu’il ne peut plus pécher. En fait, il peut pécher et pèche quelquefois, mais il ne perd pas son salut. Ce qu’il perd, c’est la douce communion qui existait dans son coeur entre Dieu et lui. Qu’arrive-t-il alors? Il faut tout faire pour rétablir cette communion. Or elle est restaurée si l’on confesse à Dieu son péché. Si une faute a brisé momentanément la communion, elle n’a pas brisé l’union. Mais il faut sans retard revenir à Dieu et confesser son péché. «Rends-moi la joie que donne ton salut», disait le psalmiste.

CONCLUSION ?

Vous êtes peut-être encore un peu hésitant, peu sûr de votre position, dans votre foi. Mais quand vous aurez une ferme assurance, vous serez content, satisfait. Vous chanterez lorsque votre certitude dominera votre intelligence spirituelle et votre coeur.
La paix de Dieu habitera en vous et il vous sera facile de louer le Seigneur, de redire à d’autres les merveilles de ce si grand salut: la ferme assurance du pardon et de la vie éternelle.
R. H. Guignard

Voir aussi les versets suivants: Rom: 6. 1-2; Rom. 8. 37-39; 2 Cor. 5.7; Gai. 2.20; 1 Jean 1.9 et 10; 1 Jean 3.2.