PROMESSES

Pour renoncer à la prière en gardant bonne conscience, nous trouvons aisément des prétextes. Sous forme de conversation, nous dénonçons ces prétextes en suggérant des pistes pour les surmonter. Ainsi, Valério se propose de répondre à Barnabé, inquiet et désemparé. Nous croyons que ces lignes pourront aider ceux qui éprouvent quelque difficulté à prier.

Barnabé – Je suis découragé en constatant combien mon cœur est sec. Ma prière est froide, sans vie, dénuée de ferveur. Elle devient une corvée.

Valério – Cesse donc de regarder à la « sécheresse » de ton cœur. Après tout, peu importe que ta prière soit ceci ou cela, pourvu que tu t’attendes au Seigneur, pourvu que tu te « concentres » sur Jésus. C’est lui qui, le moment venu, éveillera ton cœur. Il te donnera, lui, la ferveur que tu ne peux créer.

 

Barnabé – Lorsque je m’approche de Dieu, j‘ai l’impression qu’un mur se dresse entre lui et moi. C’est pour cette raison que j’hésite à prier.

Valério – Quand donc cesseras-tu de considérer tes impressions et de jauger ta prière en fonction de ce que tu ressens ou ne ressens pas ? Réfléchis ! Tes impressions négatives sont du domaine de notre Ennemi, trop heureux de te voir éloigné du Seigneur. Une bonne fois pour toutes, sache que tu as une « libre entrée dans le sanctuaire au moyen du sang de Jésus ». (Héb 10.19) Celui qui a « renversé le mur de séparation » par son sacrifice (Éph 2.14) ne veut surtout pas que tu le rétablisses. C’est pourquoi, « passe ce mur » et « approche-toi avec assurance du trône de la grâce » (Héb 4.16). C’est l’attitude conforme à l’Écriture.

 

Barnabé – Mais n’y aurait-il pas quelque infidélité de ma part qui expliquerait le malaise que je ressens lorsque je cherche sa face ?

Valério – Ici, tu tiens le langage de chrétiens tellement scrupuleux qu’ils sont devenus une proie facile pour l’Accusateur. Je t’en conjure, cesse de t’introspecter. Ce « moi » incurable qui bronche toujours, regarde-le donc « comme mort », sachant que tu vis pour le Seigneur (Rom 6.11). Au lieu de chercher tes fautes — Satan ne se privera pas de t’en révéler du matin au soir, si bien que tu n’oseras plus t’approcher du Seigneur —, laisse plutôt au Saint-Esprit le soin de te convaincre et de dénoncer le ou les obstacles à une vraie communion ; mais surtout ne te substitue pas à lui en prétendant jouer son rôle. À toi de marcher dans la lumière, toujours ouvert à l’action de l’Esprit, déterminé à obéir à sa voix chaque fois que tu t’approches de lui.

 

Barnabé – J’ai rarement envie de prier. Puis-je honnêtement m’adresser à lui si je ne le fais pas de tout mon cœur ?

Valério – Balaie ce nouveau prétexte et avoue à ce Père aimant ton indifférence et tes négligences en lui disant ton ardent désir de lui consacrer du temps dans la prière, pour lui être agréable. Vouloir la joie de l’autre, n’est-ce pas déjà l’aimer ?

 

Barnabé – Ce qui me désespère et m’attriste, c’est de voir mon esprit vagabonder lorsque je prétends l’invoquer. Je me surprends bien souvent à penser à des choses très éloignées de ce que je suis en train de lui dire. Prier seulement du bout des lèvres me désole et me culpabilise.

Valério – Surtout que ce motif n’en soit pas un pour déserter la prière. Devant Dieu, reconnais ce travers et demande-lui, avec détermination, la grâce de penser à ce que tu dis. Avec son aide, sois centré sur la personne du Seigneur. Tu dois savoir que Jésus est là, à tes côtés. Pense à lui et non à tes pensées. Devant un haut personnage, la conversation ne s’égare pas, encore moins les pensées.

 

Barnabé – Au bout de quelques minutes, je ne sais plus que dire au Seigneur. Je suis à court d’idées. De plus, je ne suis pas certain qu’il s’intéresse à mes paroles. J’ai si peu de choses valables à lui exposer.

Valério – Cela ne devrait pas t’étonner, puisque l’Écriture elle-même déclare que « nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières » (Rom 8.26). Rassure-toi donc et reconnais que Dieu sait à l’avance ce dont tu as besoin (Mat 6.8). C’est pourquoi, ne te hâte pas d’ouvrir la bouche et surtout, garde-toi de multiplier les phrases. S’il le faut, reste silencieux devant lui, puis bénis-le, conscient que le Saint-Esprit, par « des soupirs inexprimables », intercède en ta faveur et obtient tout ce qui t’est présentement nécessaire. N’est-ce pas là déjà un beau sujet de reconnaissance ?

 

Barnabé – La prière ne m’apporte pas la joie que j’attendais y trouver. Je voudrais tellement être porté par elle et connaître les émotions profondes qu’éprouve celui qui se tient dans la présence du Seigneur.

Valério – Halte-là! Qui t’a dit que ta prière te porterait ? Que tu connaîtrais à chaque rencontre des états d’âme merveilleux ? En réalité, tu te recherches toi-même dans tes prières et tu es surtout préoccupé de ta joie et non de la joie de Dieu. Autrement dit, tu viens pour toi d’abord. Veux-tu être béni ? Alors consens à « mourir à toi-même » et sois tout entier désireux de plaire à ton Maître. Quand il le jugera bon, le Dieu souverain te donnera d’expérimenter l’ineffable. En tout cas, si tu ne ressens rien, bénis-le quand même, sachant que la louange lui est agréable plus que les sacrifices les plus coûteux (Ps 69.31-32).

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La Bible, Parole inspirée de Dieu, est unique. Toutefois personne n’a encore jamais mis la main sur le rouleau ou le papyrus original d’un de ses 66 livres. Elle nous est parvenue par divers manuscrits (en hébreu et en araméen pour l’A.T., en grec pour le N.T.). Ce texte dans les langues originales doit à son tour être traduit pour être accessible à l’immense majorité des lecteurs qui ignorent ces langues anciennes.

Les deux articles qui suivent traitent de ces sujets :

– Roger Liebi nous initie avec conviction aux questions relatives à la fiabilité du texte et aux comparaisons entre les différents manuscrits dont nous disposons.

– Viviane André nous permet de mieux comprendre la diversité des traductions de la Bible disponibles en français aujourd’hui et leurs spécificités, de façon à guider le choix de chacun.

En tant que revue de réflexion biblique, la rédaction de Promesses utilise prioritairement les traductions littérales qu’elle recommande pour l’étude du texte biblique. Les citations des articles sont généralement tirées de la version Segond Nouvelle Édition de Genève (NEG), 1979. À l’occasion, d’autres traductions peuvent être utilisées et sont indiquées à la suite de la citation.

Nous attirons néanmoins l’attention sur le fait que seul le texte biblique est inspiré : certaines traductions rajoutent des titres qui ne le sont pas, même s’ils sont utiles pour se repérer dans le texte. Enfin, le lecteur est invité à une lecture « critique » (dans le bon sens du terme) des notes de bas de page et des introductions des traductions qu’il utilise ; certaines sont en effet influencées par une approche critique (dans le mauvais sens du terme) de l’inspiration plénière et verbale de l’Écriture, qui n’est pas celle que nous retenons.

Un nombre variable de livres dans la Bible ?

Pour l’Ancien Testament, les manuscrits de la version grecque (la Septante) contiennent quelques livres absents des manuscrits hébreux. Les catholiques et les orthodoxes en reconnaissent un nombre variable comme sacrés — ils les appellent « deutérocanoniques » —, tandis que les protestants, à la suite des Juifs, les écartent de la liste des livres faisant autorité et leur donnent le nom d’ « apocryphes ». De ce fait, ils sont absents de certaines éditions et présents dans d’autres :

?  les versions Segond et la Bible du Semeur ne les incluent pas ;

la Bible en français courant et la Bible en français fondamental incluent les deutérocanoniques catholiques dans certaines de leurs éditions ;

la Bible de Jérusalem, la Bible de Maredsous et la Bible des peuples les incluent systématiquement ;

la Traduction œcuménique de la Bible (TOB) 2010 inclut les deutérocanoniques catholiques, mais aussi orthodoxes.

 Ces livres apocryphes ne sont pas inspirés et servent de justification à certaines hérésies. La rédaction de Promesses encourage ses lecteurs à choisir des éditions qui ne les incluent pas, de façon à bien faire la distinction entre le texte inspiré et les ajouts ultérieurs.

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Papyrus 66 (P66) des Papyri Bodmer (Genève), provenant d’Égypte et daté d’environ 200 après Jésus-Christ : extrait de l’Évangile selon Jean(Jean 7.52-8.16).

« Document exceptionnel, le Papyrus Bodmer II (P66) transcrit la plus ancienne version complète conservée de l’Évangile selon saint Jean. Le manuscrit daté de la fin du IIe siècle permet de connaître l’état du texte chrétien moins d’une centaine d’années à peine après sa composition. Écrit sur des feuillets de papyrus réunis en cahiers, il est aussi un des premiers « codices », ces précurseurs du livre moderne qui remplaceront progressivement les traditionnels rouleaux. »

(Selon le texte du site internet de la Fondation Martin Bodmer)

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4e de couverture

Au soir de ce 12 juillet 1998, on pouvait entendre ce slogan haut et fort à travers toute la France. L’équipe de France de football venait de remporter pour la première fois la Coupe du Monde de football en marquant trois buts à zéro contre le Brésil. Un triplet est souvent synonyme de victoire absolue.

Dans l’histoire du peuple de Dieu, il y a un équivalent : les trois victoires de Jésus-Christ sur le mal.

Bien avant le commencement, Dieu régnait. Puis Dieu créa, par Christ, toutes choses visibles et invisibles. Il créa aussi l’homme, le plaça dans le jardin d’Éden et lui remit le mandat de cultiver et garder le jardin. Mais cette situation ne dura pas éternellement. L’homme désobéit à l’ordre de Dieu de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Une longue période allait suivre jusqu’à la venue de Dieu parmi les hommes. À la fin de cette « visite », Dieu remporta une victoire sur le péché par la mort de Jésus en croix.

Mais l’histoire et le plan de Dieu n’allaient pas s’arrêter là. Deux autres victoires sont encore à venir. L’une se produira lorsque Jésus reviendra sur la terre : Satan sera lié pour 1000 ans et jeté dans l’abîme (Apoc 20.2). Cependant, la mort, bien que moins fréquente, perdurera (És 65.20). L’autre, la victoire finale, aura lieu lorsque Satan sera jeté dans l’étang de feu et de soufre (Apoc 20.10) ; alors la mort sera vaincue à jamais. Dieu régnera de manière suprême et glorieuse sur la nouvelle création.

« À Dieu seul, notre Sauveur, par Jésus-Christ notre Seigneur, soient gloire, majesté, force et puissance, dès avant tous les temps, et maintenant, et dans tous les siècles ! Amen ! » (Jude 25)

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Psaume 33.6-22

Les cieux ont été faits par la parole de l’Éternel, et toute leur armée par le souffle de sa bouche.

Il amoncelle en un tas les eaux de la mer, il met dans des réservoirs les abîmes.

Que toute la terre craigne l’Éternel ! Que tous les habitants du monde tremblent devant lui !

Car il dit, et la chose arrive ; il ordonne, et elle existe.

L’Éternel renverse les desseins des nations, il anéantit les projets des peuples ;

Les desseins de l’Éternel subsistent à toujours, et les projets de son coeur, de génération en génération.

Heureuse la nation dont l’Éternel est le Dieu ! Heureux le peuple qu’il choisit pour son héritage !

L’Éternel regarde du haut des cieux, il voit tous les fils de l’homme ;

Du lieu de sa demeure il observe tous les habitants de la terre,

Lui qui forme leur cœur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions.

Ce n’est pas une grande armée qui sauve le roi, ce n’est pas une grande force qui délivre le héros ;

Le cheval est impuissant pour assurer le salut, et toute sa vigueur ne donne pas la délivrance.

Voici, l’œil de l’Éternel est sur ceux qui le craignent, sur ceux qui espèrent en sa bonté,

Afin d’arracher leur âme à la mort et de les faire vivre au milieu de la famine.

Notre âme espère en l’Éternel ; il est notre secours et notre bouclier.

Car notre cœur met en lui sa joie, car nous avons confiance en son saint nom.

Éternel ! que ta grâce soit sur nous, comme nous espérons en toi !

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Sur la terre où l’on passe
Existe pour chacun de nous
Un art difficile entre tous :
Celui de vieillir avec grâce.

Degré par degré s’affaiblir
En sentant dans un corps débile
Une âme encor jeune et virile
Et sans en rien montrer, souffrir…

Quand on pourrait parler, se taire
Quand on voudrait agir, s’asseoir ;
Chaque jour un peu mieux voir
Hélas ! qu’on n’est plus nécessaire !

Laisser aux autres leur fardeau
Sans pouvoir un peu le leur prendre
Et ne porter sans rien attendre
Que le poids des ans sur son dos !

Et puis, quand le soleil pâlit,
Prendre les choses sans se plaindre
Comme Pierre se laisser ceindre
Garder la chambre ou bien le lit !

Ah ! seule notre foi chrétienne
Peut aider à porter le faix,
À répandre partout la paix,
La seule qui toujours soutienne.

Comme le diamant précieux
Est taillé par le lapidaire,
Ainsi le Seigneur sur la terre
Taille notre âme pour les cieux !

Et cette école peut paraitre
Parfois bien longue à notre cœur ;
Oh ! laissons faire ; le Seigneur
Veut en cela former notre être.

Auteur inconnu — le dernier vers a été modifié

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Ce témoignage est un résumé de l’émission Ze Mag du 7 octobre 2012 que vous pouvez retrouver sur le site www.zebuzztv.com . Il ne vise pas à proposer un choix normatif, mais à donner un éclairage sur une option originale d’éducation. Nelly-France et Thierry Eldin rendent compte de leurs expériences familiales.

Ils sont chrétiens évangéliques et parents de huit enfants à qui ils ont fait l’école à la maison.

Ce couple n’a pas rêvé depuis toujours d’une grande famille mais le mari et la femme ont accueilli leurs enfants les uns après les autres, avec joie. Leur choix d’enseignement non plus n’était pas initialement prévu. Leurs premiers enfants ont été scolarisés à l’école publique, puis en école privée catholique. Mais ce système éducatif ne leur a pas convenu. L’environnement bagarreur et l’enseignement ne correspondaient pas aux valeurs que les parents souhaitaient transmettre à leurs enfants. Or, selon eux, l’éducation doit être cohérente dans son ensemble pour éviter que les enfants ne sachent plus qui ils sont. Ils ont donc décidé d’assurer eux-mêmes l’éducation et l’enseignement de leurs enfants.

S’ils n’ont jamais regretté ce choix, ils admettent cependant que cela représente un grand investissement en temps et en argent. En effet, il convient d’apporter un enseignement complet et adapté à l’âge de chacun des enfants et les parents doivent fournir eux-mêmes les moyens nécessaires généralement fournis par l’éducation nationale, tant au niveau matériel que par rapport aux connaissances.

Il faut ajouter que dans cette famille, l’école à la maison ne se résumait pas à l’enseignement des matières classiques. Les enfants pratiquaient d’autres activités de découverte et de participation à la vie de famille : faire la cuisine, le ménage, couper du bois, etc. Ainsi, ces enfants ont reçu une formation de vie complète, ils sont devenus polyvalents, autonomes et se sont très bien adaptés dans la société par la suite.

Quand des parents font un tel choix d’éducation, ils doivent s’attendre à beaucoup de critiques. Ce couple n’y a pas échappé et leurs détracteurs leur ont souvent fait le reproche que leurs enfants étaient surprotégés et qu’un enfant doit faire ses armes à l’école pour affronter la vie. Ils ne partagent pas cet avis. D’après leur expérience, c’est l’inverse qui se produit : des enfants bien protégés à la base sont ensuite à l’aise dans la société et avec les personnes qu’ils côtoient. Mais c’est aussi une formation de caractère qui implique que les parents montrent l’exemple.

Par la suite, tous les enfants n’ont pas suivi le même parcours. L’une a suivi des cours par correspondance, en restant à la maison, jusqu’à la licence de droit ; l’un a passé le baccalauréat en candidat libre puis a continué en autodidacte ; certains ont intégré un lycée technique en seconde ou en troisième… Ils ont tous apprécié le système éducatif choisi par leurs parents, et l’aînée a même choisi d’ouvrir une école chrétienne avec son mari.

En définitive, le choix de l’école à la maison est une expérience que ces parents recommandent. Tout n’est pas merveilleux, facile et tout rose, mais ce qui compte, c’est les fruits de ce travail, et le couple est heureux d’avoir fait ce choix et de voir que leurs enfants sont bien dans leur vie et dans leur peau.

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Revue de livres

Médiums, astrologues, guérisseurs… Ce qu’ils ne vous disent pas

Emmanuel Maennlein

Emmanuel Maennlein, pasteur qui exerce un ministère de prédicateur itinérant, aborde avec clarté les conséquences des pratiques occultes dans certaines vies. Son livre, publié à prix modique aux éditions BLF-Europe, est bien documenté, illustré de nombreux exemples, écrit dans un style alerte et direct. Il répondra à beaucoup de questions.

La guérison du guérisseur

Walter Vappiani

Les éditions BLF-Europe ont également publié la biographie de Walter Vappiani, La guérison du guérisseur. Ce témoignage saisissant permet de prendre conscience de la puissance de l’occultisme et de son introduction jusque dans l’Église. Ce livre comprend à la suite le texte intégral de l’Évangile selon Marc. Il peut facilement être donné à une personne influencée par l’occultisme ou en danger de l’être, dans un but d’évangélisation.

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Jacqueline F., d’origine alsacienne, est née en France en 1945 à Cornimont, dans les Vosges. Elle vit dans le canton du Jura en Suisse. Elle est mariée, mère et grand-mère. Elle a pratiqué le « secret » 1 durant douze ans.

Qu’est-ce qui motivait votre pratique du secret?

J’étais heureuse de pouvoir aider les gens et j’avais l’impression de me rendre utile en faisant le bien.

Aviez-vous reçu plusieurs secrets?

Oui, trois : pour l’arthrose, les verrues et les brûlures, chaque secret étant spécifique à une maladie. Mon mari, qui avait des sciatiques, devait régulièrement contacter une personne qui avait celui correspondant à son problème.

Par qui vous ont-ils été transmis ?

Le premier, celui de l’arthrose, m’a été donné par un monsieur âgé, célibataire, que j’ai rencontré dans un hôpital alors que j’y travaillais. Cet homme n’avait pas de famille. En principe, le secret se transmet dans le cadre familial, de génération en génération. Il faut toujours le donner à un plus jeune que soi.

Vous a-t-on demandé de vous engager à garder le secret?

Oui, et l’homme qui m’a donné celui pour l’arthrose m’avait ordonné de n’accepter ni merci ni argent, ce que j’ai toujours respecté pour les secrets que j’utilisais.

Les gens étaient-ils systématiquement et définitivement guéris ?

Non. Par exemple, pour le secret de l’arthrose, j’étais la seule dans le Jura à l’exercer et c’est celui que je pratiquais le plus ; les personnes allaient mieux durant trois mois seulement, puis devaient revenir.

L’un de mes neveux se brûlait fréquemment. Le secret des brûlures fonctionnait, mais, quelque temps après, il se brûlait de nouveau ; c’était une sorte de cercle vicieux. Depuis que j’ai arrêté, il ne s’est plus jamais brûlé.

À qui fait-on appel dans l’invocation du secret ?

Pour le secret de l’arthrose, j’invoquais un archange. Je n’en avais pas le droit, car seul Dieu peut leur donner des ordres. Pour le secret des verrues, je priais une sainte décédée. Qui donc répondait à mes prières ? Pour le secret des brûlures, je parlais au feu de l’enfer et j’évoquais la trahison de Judas au jardin des Oliviers.

Vous étiez croyante, mais pratiquiez le secret… Est-ce compatible?

J’avais une forme de croyance en Dieu. J’étais vraiment sincère, pieuse et persuadée d’être un canal par lequel Dieu guérissait les malades. De plus, dans l’une de mes prières, après avoir invoqué une sainte, je devais réciter le « Notre Père », ce qui me confortait dans ma religion.

Pour quelle raison avez-vous renoncé à cette pratique ?

En 1989, j’ai eu la révélation que Jésus-Christ est vivant. Je me suis convertie et j’ai été baptisée. À la suite de cela, j’ai commencé à lire la Bible. J’ai été particulièrement interpellée par le verset de Marc 16.17, où Jésus dit : « En mon nom, ils chasseront les démons, ils imposeront les mains aux malades et les malades seront guéris. » J’ai alors réalisé que, dans le secret, le nom et l’œuvre de Jésus ne sont jamais invoqués !

Quelle différence y a-t-il entre la prière d’un chrétien et celle d’un faiseur de secret ?

Le chrétien prie Dieu, le Père, dans le nom de Jésus en raison du sacrifice qui a été accompli à la croix. Dans le secret, on s’adresse au feu de l’enfer ou à des morts, mais jamais à Jésus-Christ2.

Ceux qui pratiquent le secret sont-ils au bénéfice d’un épanouissement particulier ?

Dans les familles qui pratiquent le secret, que ce soit dans mes Vosges natales, en Alsace ou dans certains villages jurassiens, je constate de nombreux décès dans des circonstances terribles, tels que suicides, assassinats, accidents, ainsi que des dépressions et des maladies héréditaires et mystérieuses sur plusieurs générations.

Qu’est-ce qui a changé dans votre vie après avoir renoncé à ces pratiques?

J’ai enfin la paix, elle est dans tout mon être, elle est là de jour comme de nuit. Elle dépasse tout ce que nous pouvons imaginer. Plus de dépression, plus de présences démoniaques dans ma chambre… Jésus a tout changé.

Avez-vous déjà été guérie physiquement par Dieu ?

Oui. Un soir, j’ai fait six crises d’asthme. J’étais seule et j’ai essayé d’appeler les urgences, mais j’étais à terre, sans voix. J’ai alors appelé Jésus et je me suis endormie. Le lendemain, alors que j’avais frôlé la mort, j’ai fait le choix de pardonner à mon père terrestre tout ce qu’il m’avait fait subir. J’ai aussi demandé pardon à Dieu de tout ce que j’avais fait de mauvais dans ma vie. Le jour même, des chrétiens ont proposé de prier pour moi. Je ne croyais pas que je pouvais être guérie, car j’avais déjà cherché ma guérison dans l’occultisme, sans succès. Sur le moment, rien ne s’est passé visiblement. Toutefois, une semaine plus tard, j’ai cru que Jésus pouvait m’accorder la guérison. Les chrétiens d’une église évangélique de La Chaux-de-Fonds ont prié pour moi en me faisant l’onction d’huile. Instantanément, j’ai été guérie de cet asthme qui me faisait souffrir depuis l’enfance !

Que faut-il faire si quelqu’un appelle un faiseur de secret à notre insu ?

Si vous êtes un chrétien né de nouveau et pas seulement un chrétien de nom, vous n’avez rien à craindre, ni à faire. Si vous ne l’êtes pas, votre corps sera peut-être guéri, mais votre âme sera liée à Satan pour le « service » qu’il vous a rendu, car il ne fait rien gratuitement !

Interview réalisé par D. L.

  1. Le « secret » est une méthode de guérison basée sur des formules occultes. Dans la pratique, il s’agit de guérir bon nombre de maladies, et même les troubles psychologiques, par le moyen de formules occultes. Il s’apparente au chamanisme et à la pratique des guérisseurs africains.
  2. Certains secrets peuvent inclure des invocations aux trois personnes de la Trinité, mais on ne peut assimiler la récitation de telles formules à la prière du vrai croyant qui s’adresse à Dieu qu’il reconnaît comme son Père céleste, son Seigneur et Sauveur personnel. Quant à la manière de comprendre le passage de marc 16.17, voir l’article de F. Varak dans ce numéro (NDLR)

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Quand il était jeune, Karl Marx était chrétien. La première de ses œuvres écrites s’intitule Union du fidèle au Christ. On y trouve ces belles phrases : « Par l’amour dont nous aimons le Christ, nous orientons en même temps nos cœurs vers nos frères qui nous sont intimement liés et pour lesquels il s’est donné lui-même en sacrifice. »1 Marx connaissait donc un moyen pour les hommes de devenir frères entre eux : c’est le christianisme. Il poursuit : « L’union au Christ est capable de procurer l’exaltation intérieure, le réconfort dans la douleur, une confiance paisible et un cœur susceptible d’aimer humainement tout ce qui est noble et grand, non par désir d’ambition ou de gloire, mais à cause de Christ. »

Marx était donc un chrétien convaincu. Mais, peu de temps après, au cours de ses études supérieures, un autre Marx surgit. Dans un poème, il écrit : « Je veux me venger de Celui qui règne au-dessus de nous. » Marx est donc persuadé que « là-haut Quelqu’un règne » et il a un grief contre lui.

Désormais, tous les poèmes de Marx portent une nouvelle marque. Il écrit, parodiant Ésaïe 14.13 : « Je veux me bâtir un trône dans les hauteurs, son sommet sera glacial et gigantesque, il aura pour rempart la terreur de la superstition, pour maréchal, la plus sombre agonie. »

Il semble se mettre sous l’influence directe du diable :

« Les vapeurs infernales me montent au cerveau
Et le remplissent jusqu’à ce que je devienne fou
Et que mon cœur soit complètement changé.
Regarde cette épée : le Prince des ténèbres me l’a vendue. »

« Ainsi j’ai perdu le ciel,
Je le sais très bien.
Mon âme naguère fidèle à Dieu
A été marquée pour l’enfer. »2

Non seulement Karl Marx n’est plus chrétien, mais il fait l’apologie de Satan, l’ennemi de Dieu. Il n’a désormais qu’un seul but : détrôner Dieu et perdre l’homme. L’humaniste, qui deviendra le père du communisme et du socialisme, a été à l’origine d’un courant de pensée destructeur pour l’humanité. La suite de de l’histoire ne le prouvera hélas que trop

1 Marx and Engels, Collected works, vol. 1, International Publishers, N. Y. 1974.
2 Robert Payne, The Unknown Karl Marx, University Press, 1971.

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