PROMESSES

     Une condition désespérée :      La fosse du néant
     Une misérable expérience :      Le séjour des morts;
     Une grande délivrance :      Il a retiré mon âme
     Un motif miséricordieux :      Mes souffrances sont devenues mon salut
     Une assurance réconfortante :      Mes péchés jetés derrière LUI



Le 9 septembre 1970, notre frère, M. Charles Racine, s’en est allé auprès du Seigneur, à l’âge de 80 ans. Connu des lecteurs de PROMESSES par ses articles sur la prophétie, notre frère aimait et attendait le Seigneur ardemment dès sa jeunesse. Et tout au long de sa vie il a mis ses multiples dons au service du Seigneur avec grande fidélité. Il fut l’instrument de nombreuses conversions. Ce vaillant serviteur vivait dans la réalité constante de l’attenta du Seigneur. Toutes ses visites et ses écrits exhalaient le bon parfum de Christ et de son retour.
Emus de ce départ si rapide et inattendu, nous tenons à exprimer à sa famille, à Madame Racine surtout, notre sympathie profonde.

Les éditeurs: H. Lüscher
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Ci-dessous, deux extraits de lettres dûs à la plume de notre regretté frère sur la vérité et le retour de Christ. Que Dieu bénisse cette exhortation :

La vérité

«…les pensées des hommes changent constamment, car ils sont à la recherche de la vérité, puisqu’on ne s’en tient pas à la Parole. Les philosophes disent que la vérité est fille du temps et non de l’autorité. Ils cherchent la vérité et, se basant sur une hypothèse, ils tirent une expérience, puis une loi, mais très souvent dix ans après, tout est à revoir et la vérité fuit devant eux qui passent, et ils ne trouvent pas, eux, des êtres finis, la cause première, Dieu, qui n’a pas de cause à lui-même : Il est éternel. La vérité est en Jésus (Eph. 4) , elle est dans la Parole de Dieu, elle n’est pas fille du temps, car les hommes ne la trouvent pas, eux qui passent; elle est fille de l’autorité, car Dieu s’est révélé. Et sa Parole fait absolument autorité sur nos coeurs, car par elle nous avons résolu le problème de l’absolu: Dieu ».

Le retour de Christ pour son Eglise « …Soyons conscients de nos responsabilités et attendons Christ. Les chrétiens ne L’attendent pas en réalité de coeur. On est attaché au monde, et, peut-être que l’on admet qu’Il reviendra un jour, mais quand… on ne sait pas trop et on ne L’attend pas aujourd’hui et on ne marche pas par la foi. La foi se perd parmi les chrétiens.« Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il de la foi sur la terre ? » Et l’espérance est voilée aux yeux de la foi. La nuit descend et étend son voile sur les coeurs. Frères en Christ: Réveillons-nous. Jésus revient! Proclamons sa venue, abandonnons nos attaches terrestres, l’étoile du matin se lève à l’horizon. C’est l’heure extrême de nous réveiller, sinon ce sera la confusion de face (I Jean 2, 28). L’Eglise doit attendre son époux, car l’Esprit et l’épouse disent: Viens! (Apoc. 22, 17) …»

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Seize numéros de Promesses ont été édités, ce qui signifie que cent soixante mille exemplaires ont été distribués. Aussi
     nous exprimons à Dieu nos actions de grâces et de reconnaissance
pour sa grande fidélité manifestée au cours de ces quatre années.
     Nos plus vifs remerciements
vont également à tous les donateurs qui nous ont richement soutenus au cours de cet effort. Les dépenses totales ont été couvertes par des dons provenant d’Afrique, du Canada et d’Europe.
Chaque donateur est remercié personnellement par carte. Toutefois, il arrive que les noms ou les adresses soient illisibles. C’est pourquoi nous disons ici un grand merci à tous ceux qui, pour une raison ou une autre, n’auraient pas reçu notre carte.
Ces résultats réjouissants nous poussent à continuer, bien que les frais aient une forte tendance à augmenter. Mais qu’est-ce que cela en rapport avec les joies de ce travail ? L’abondant courrier est aussi une source d’encouragement… même s’il arrive parfois qu’un lecteur n’apprécie pas le contenu de notre cahier. Les suggestions ou les remarques positives sont toujours les bienvenues.
Nous saluons aussi cordialement nos collaborateurs qui oeuvrent avec nous dans différents pays et les remercions de leur aide précieuse.
Ne relâchons pas notre vigilance dans ces temps de confusion, de désarroi, de désespoir. Au contraire. fortifions donc nos mains languissantes et nos genoux affaiblis. (Hébr. 12, 12) , afin d’annoncer, avant qu’il soit trop tard, l’amour de JESUS-CHRIST mort et ressuscité pour donner la vie éternelle à tous ceux qui croient en Lui.


  • Notre Dieu et Père… » Nous utilisons parfois cette expression en commençant nos prières. Elle est certainement juste car elle se trouve dans la Bible (Phil 4.20 ; 1 Thes 3.11 ; 2 Thes 2.16).

Elle nous est familière, elle nous paraît naturelle, allant de soi. Mais elle est tout sauf banale ! Elle exprime la richesse de la relation entre nous et celui auquel nous parlons. Il est à la fois notre Dieu (le maître de l’univers qui a aussi toute autorité sur nous) et notre Père (celui qui nous aime et s’occupe de nous), comme il a été Dieu et Père pour le Seigneur (Jean 20.17).

 

En fait cette expression très courte n’est pas seulement une formule respectueuse mais un peu rituelle pour commencer une prière. Ces quatre mots ont un sens étonnant et merveilleux : le grand Dieu souverain est mon Père, il est le Père d’une nombreuse famille de frères et sœurs !

 

  1. Notre Père, le grand Dieu souverain

 

Le chrétien a un statut extraordinaire : il est enfant de Dieu, fils ou fille de Dieu. « Enfant » souligne l’aspect affectif et sen-

 

timental ; le mot évoque la relation très

 

proche, la liberté d’accès, la confiance,


Les livres de 1 et 2 Samuel contiennent des récits captivants et faciles à lire. Les événements rapportés concernent une période importante de l’histoire d’Israël, lorsque le pays est passé du système des juges à celui de la royauté. L’événement fondamental de cette période est l’alliance que Dieu a conclue avec David (le deuxième roi), à qui il a promis qu’un de ses descendants régnerait pour toujours sur le trône d’Israël.
L’histoire commence avec l’engendrement de Samuel, le dernier juge (1 Sam 1), et elle se termine avec l’achat, par David, du terrain sur lequel Salomon construira le temple de Dieu à Jérusalem (2 Sam 24). Les récits couvrent une période d’un peu plus d’un siècle (environ 1100 à 970 av. J.-C.).

1. L’auteur du livre

À l’origine, 1 et 2 Samuel formaient un seul livre. Lorsque cet ouvrage, l’un des plus longs de la Bible, fut traduit de l’hébreu en grec, les éditeurs de la version grecque décidèrent de diviser le livre en deux parties pour éviter d’avoir un rouleau trop long. En effet, en grec, les voyelles et les consonnes des mots sont notées, alors qu’en hébreu, seules les consonnes sont écrites. Une situation analogue concerne 1-2 Rois et 1-2 Chroniques, qui ont aussi été divisés au moment de la traduction en grec. Aujourd’hui, toutes les traductions ont gardé cette division du livre en deux parties.
L’auteur de 1-2 Samuel n’est pas mentionné, ce qui est généralement le cas des livres historiques de l’Ancien Testament. La tradition juive attribue l’ouvrage à Samuel, Nathan et Gad sur la base de 1 Chroniques 29.29 : « Les actes du roi David, les premiers et les derniers, sont écrits dans les Actes de Samuel le Voyant, dans les Actes de Nathan le prophète et dans les Actes de Gad le Voyant ». Cependant, l’unité du livre rend peu probable que 1-2 Samuel ait été écrit par trois auteurs différents, à des époques différentes. L’auteur de 1-2 Chroniques cite, selon son habitude, des sources complémentaires que ses lecteurs pouvaient consulter après l’exil pour compléter les informations qu’il transmet. Samuel, Nathan et Gad ont donc écrit au sujet de David, mais qu’ont-ils écrit ? Beaucoup de livres cités par l’auteur de 1-2 Chroniques ont disparu. Dans tous les cas, Samuel n’a pas pu écrire l’ensemble du livre de 1-2 Samuel, puisque sa mort est mentionnée en 1 Sam 25.1, durant le règne de Saül, c’est-à-dire avant les événements rapportés dans 2 Samuel. Le livre porte le nom de « Samuel », car il est l’homme qui a instauré la royauté en Israël. Il reste Nathan ou Gad comme auteurs possibles du livre. Nathan semble particulièrement bien correspondre à la thématique du livre, centrée sur l’alliance avec la maison de David (cf. 2 Sam 7 ; 12).

2. L’instauration de la royauté

L’avènement de la monarchie amène un changement important dans l’organisation politique du pays.
La période des juges est caractérisée par un pouvoir décentralisé. Durant trois cents ans (de la mort de Josué à Samuel), les douze tribus forment une confédération d’États dans laquelle chaque tribu gère ses affaires de manière autonome. Aucun pouvoir politique ne représente l’ensemble des tribus ni ne les guide. L’unité est religieuse. Le chef spirituel est le souverain sacrificateur qui officie au Tabernacle, lieu de rassemblement de la nation trois fois par année. Fondamentalement, l’unité d’Israël se trouve en Dieu.
L’instauration de la royauté marque un changement important dans l’organisation politique des tribus. Pour la première fois depuis l’entrée en Canaan, Israël est dirigé par un chef commun aux douze tribus. Le pouvoir politique devient même héréditaire, puisque la royauté se transmet de père en fils, à l’instar de la charge de souverain sacrificateur qui est, elle aussi, héréditaire.
Les douze premiers chapitres de 1 Samuel décrivent ce changement, mais l’ouvrage ne s’arrête pas avec l’onction du premier roi (1 Sam 10 ; 12), puisque l’auteur rapporte le règne des deux premiers rois, Saül et David, dans les quarante-trois chapitres suivants (1 Sam 13-2 Sam 24).

3. Des récits passionnants

1-2 Samuel se prête bien pour les homélies, car il contient de nombreuses narrations qui mettent aux prises des personnages opposés. On y trouve tout le lot du comportement et des sentiments humains : amour, amitié, fidélité, esprit de sacrifice, mais aussi jalousie, haine, amertume, soif de puissance. Sur le plan religieux, on rencontre face à face la foi exemplaire de David et la superstition pitoyable de Saül.
L’auteur rapporte le comportement de plus de 80 personnages nommés. Les plus connus sont David (cité 450 fois), Saül (307x), Samuel (112x), Joab (85x), Absalom (83x), Jonathan (77x) et Abner (50x), et parmi les femmes, nous avons Bath-Chéba (18x), Mical (14x), Abigaïl (13x), Anne (13x) et Tamar (13x).
Les personnages principaux sont généralement liés entre eux par des liens de parenté, de mariage, d’amitié et de travail. De David par exemple, on connaît le père (Isaï), les frères (Eliab, Abinadab, Chamma), les fils (Amnon, Absalom, Salomon, et 11 autres 2 Sam 5.14-16), une fille (Tamar), les épouses (Mical, Abigaïl, Ahinoam, Bath-Chéba), le beau-père (le roi Saül), les beaux-frères (Jonathan, Ich-Bocheth), les généraux (Joab, Abner), les compagnons de lutte (voir la liste commentée en 2 Sam 23.8-39), quelques amis influents (Samuel, Ahimélek, Akich, Nathan, Gad), des ennemis (Chiméï) et des traîtres (Ahitophel).
Certains personnages interviennent dans un seul récit, d’autres sont mentionnés dans plusieurs narrations, voire presque tout au long du livre. Chaque personnage mérite d’être étudié pour lui-même, mais une étude en parallèle permet de faire mieux ressortir des caractères très contrastés.
Par exemple, Jonathan est le contraire d’Absalom. Le premier s’attache à David et le soutient bien que, sur le plan humain, il puisse être jaloux de lui et craindre celui qui régnera (à sa place) sur le trône d’Israël. Absalom est le fils de David, mais au lieu d’être soumis à son père, il veut lui ravir le pouvoir et le tuer.
Autre exemple : Abigaïl est le contraire de Bath-Chéba. Les deux femmes sont mariées lorsqu’elles rencontrent David pour la première fois. Abigaïl est noble et sage, et va permettre de sauver de la mort aussi bien ses serviteurs que son mari pervers (Nabal), et éviter à David de commettre une action qu’il aurait regretté par la suite. Bath-Schéba se trouve être une occasion de chute pour David. Elle trahit son mari admirable (Urie). Les deux femmes deviendront à la mort de leur mari, les épouses de David.

4. La trame du livre : l’alliance avec la maison de David

Devant la diversité et la richesse des récits, le lecteur oublie souvent de chercher le fil conducteur. Quelle est la trame de l’ouvrage ? Pourquoi l’auteur a-t-il sélectionné tel récit et pas tel autre ? Cette question est malheureusement trop rarement posée, car elle guide le lecteur vers la recherche de la cohérence entre les récits.
L’alliance divine avec la maison de David est le thème fondamental autour duquel s’articulent tous les récits. Cinq sections composent l’ouvrage.
A 1 Sam 1-15 La première section sert d’introduction. L’auteur présente Samuel, l’homme qui a établi la royauté en Israël, a choisi le premier roi, puis l’a rejeté.
B 1 Sam 16-
2 Sam 1 La deuxième section présente l’onction de David par Samuel, et les persécutions injustes que le futur roi a dû subir avant son accession au trône.
C 2 Sam 2-10 La troisième section est au centre de l’ouvrage. Elle présente le règne glorieux de David. Au centre de cette section se trouve le chapitre clé du livre, celui qui rapporte l’alliance éternelle que Dieu a établie avec la maison de David (2 Sam 7).
B’ 2 Sam 11-20 La quatrième section décrit les difficultés rencontrées par David à la suite de son péché avec Bath-Chéba. Cette section rappelle la seconde, à la différence que les souffrances de David sont la conséquence de son péché.
A’ 2 Sam 21-24 La cinquième et dernière section est un épilogue dans lequel l’auteur transmet certains événements qu’il n’a pas encore eu l’occasion de rapporter. En particulier, le dernier chapitre permet à l’auteur de conclure sur « la maison de Dieu » (le temple) qui sera construite à Jérusalem (2 Sam 24).
Un commentaire détaillé de chaque section n’est pas possible dans le cadre de notre article, mais quelques remarques permettent d’étayer notre approche.

A. L’introduction (1 Sam 1-15)

Samuel joue un rôle analogue à celui de Jean-Baptiste. Les deux hommes sont des précurseurs. Samuel va introduire la royauté en Israël, mais il va aussi introduire la lignée messianique. Il oint David dans un cadre familial, tout comme Jean-Baptiste oint Jésus au Jourdain, dans un endroit où s’assemblait une famille spirituelle, c’est-à-dire des gens avides de marcher avec Dieu.
L’engendrement de Samuel est miraculeux tout comme celui de Jean-Baptiste. La mère de Samuel est remarquable, tout comme le sont les parents de Jean-Baptiste. Anne, la mère de Samuel, est remplie de foi et consacre son fils à l’Éternel comme elle l’avait promis (1 Sam 1.24-28). Quant à Zacharie et Élisabeth, les parents de Jean-Baptiste, ils « étaient tous deux justes devant Dieu, et suivaient d’une manière irréprochable tous les commandements et les ordonnances du Seigneur » (Luc 1.6). Le cantique d’Anne lorsqu’elle consacre son enfant au tabernacle (2 Sam 2.1-10) anticipe le cantique de Marie, lorsque celle-ci rencontre Élisabeth qui lui annonce que son enfant Jean-Baptiste a bondi de joie dans son ventre au son de la voix de Marie (Luc 1.39-55).
Une fois adultes, les deux hommes critiquent les autorités religieuses et politiques. Samuel annonce le jugement de Dieu au souverain sacrificateur Éli (1 Sam 3.11-18) et au roi Saül (1 Sam 13.13-14 ; 15.16-29), tout comme Jean-Baptiste reprend les pharisiens hypocrites qui veulent se faire baptiser (Mat 3.7-12) et critique le roi Hérode Antipas pour ses mauvaises actions (Luc 3.19-20). Dans les deux cas, l’action rédemptrice de Dieu se déroule dans un monde rebelle et pécheur.
Notons que le premier chapitre de Samuel place d’emblée le lecteur dans un contexte de péché, de rivalités et de stérilité. Samuel est engendré dans une famille polygame marquée par la lutte entre les deux épouses d’Elkana. En particulier, Pennina afflige Anne et la pousse à se révolter contre Dieu, car cette dernière n’a pas d’enfant. Mais, Anne reste intègre et se confie en l’Éternel. Le conflit entre Anne et Pennina préfigure le conflit entre David et Saül, qui préfigure, à son tour, le conflit entre Jésus-Christ et Satan.
Vers la fin de la vie de Samuel, Dieu utilise le désir charnel du peuple, qui veut un roi comme toutes les autres nations, pour instaurer la royauté en Israël et préparer la venue de son roi-messie promis de longue date (1 Sam 8 ; cf. Deut 17.14-20). Comme premier roi, Dieu choisit un homme qui correspond exactement aux attentes du peuple. Saül est « un homme d’élite et beau, plus beau qu’aucun des Israélites, et les dépassant tous de la tête » (1 Sam 9.2). L’homme ne connaît rien de Dieu. Néanmoins, le Seigneur, miséricordieux, se révèle à lui par une série de signes (1 Sam 10), mais Saül ne s’attache jamais vraiment à lui. Le premier roi reste toute sa vie un homme religieux qui désire la bénédiction divine, mais transgresse constamment les commandements du Seigneur.

B. Les souffrances injustes de David (1 Sam 16-2 Sam 1)

Après deux péchés manifestes de Saül, Dieu rejette le premier monarque (1 Sam 13.13-14 ; 15.19-29) et lui retire son esprit et son soutien (1 Sam 16.1,14). Samuel oint alors David en privé comme prochain roi. Ce dernier n’entrera en fonction qu’à la mort de Saül. Cette période d’attente est marquée par trois caractéristiques : 1. la droiture de David ; 2. la jalousie meurtrière de Saül ; 3. la protection divine de David.
Immédiatement après son onction, David sert à la cour du roi comme musicien privé de Saül (1 Sam 16.14-23). Il apaise le roi de ses crises d’angoisse en jouant de la harpe, une musique probablement accompagnée de cantiques à la gloire de Dieu que David avait composés dans le passé. Le prochain épisode rapporte le combat et la victoire contre Goliath (1 Sam 17). L’engagement de David démontre sa foi et son courage, mais aussi la bénédiction divine.
Quand Saül entend les femmes admiratives accorder plus de gloire à David qu’au roi, ce dernier prend le nouveau héros en grippe (1 Sam 18.6-9) et cherche à le tuer à de nombreuses reprises, d’abord de manière discrète en lui proposant de se battre contre les Philistins pour obtenir la main de sa fille (1 Sam 18.17, 20-25). À deux reprises, sur un coup de tête alors que David joue de la harpe, il essaie de le transpercer avec sa lance (1 Sam 18.11 ; 19.9-10). Finalement, il le poursuit avec son armée.
Jonathan est le contraire de son père. Il admire David pour son courage et sa foi et s’attache à lui comme un frère. Il conclut même une alliance avec David (1 Sam 18.3-4), alors qu’il aurait pu craindre que David lui ravisse le trône qui lui était destiné.
Dieu protège David des projets meurtriers de Saül. Le Seigneur utilise divers agents pour sauver le futur roi. On peut noter l’agilité de David à se détourner de la lance de Saül (1 Sam 18.10 ; 19.10) et le succès du futur gendre lors des campagnes militaires contre les Philistins (1 Sam 18.27-30). Il y a aussi les enfants de Saül (Micah et Jonathan) qui protègent David contre leur père (1 Sam 19.11-17 ; 1 Sam 20), et les Philistins qui, sans le savoir, font une œuvre de diversion et obligent Saül à laisser filer David (1 Sam 23.25-28). Parfois, Dieu conseille David ; il lui révèle, par exemple, par le biais du souverain sacrificateur qui consulte l’éphod, que les gens de la ville de Qeïla livreront David, leur libérateur (1 Sam 23.1-13). À une occasion, l’Esprit de l’Éternel reprend même directement Saül pour un court instant et l’oblige à prophétiser et à s’humilier (1 Sam 19.19-24).
Devant les attaques répétées de Saül, David doit fuir à l’étranger, chez les Philistins, les ennemis d’Israël. Pris entre le marteau et l’enclume, David est obligé de ruser. Il joue à l’insensé (1 Sam 21.11-16), puis, plus tard, fait croire à Akich, le roi philistin, qu’il attaque les Hébreux, alors qu’il ne fait que combattre les ennemis communs à Israël et aux Philistins (1 Sam 27).
Dieu protège aussi David sur le plan moral. Il l’empêche de faire justice en Israël avant son onction officielle. David résiste au conseil de ses amis et à l’envie de tuer Saül lorsque les circonstances l’ont mis à portée de son épée (1 Sam 24 ; 26). À En-Guédi, dans la grotte, « David sentit battre son cœur » après avoir coupé le pan du manteau de Saül (1 Sam 24.6). Ainsi, par son esprit, Dieu reprend le fugitif qui, aussitôt, empêche ses hommes de tuer Saül (1 Sam 24.7-8). Dans le même ordre d’idées, lorsque Nabal, un homme inique et puissant, humilie David, celui-ci est empêché par la femme de Nabal de se faire justice (1 Sam 25). À une autre reprise, les princes philistins convainquent leur roi de ne pas laisser David accompagner leurs troupes dans la guerre contre Saül, craignant que David ne se retourne contre eux (1 Sam 30). Ainsi, David se voit dispensé de se battre, malgré lui, contre le roi d’Israël.
D’une manière générale, on peut affirmer que tous les récits de 1 Samuel 16 à 2 Samuel 1 soulignent la protection divine et la droiture de David.

C. Le règne glorieux de David (2 Sam 2-10)

Le règne glorieux de David est rapporté de manière relativement succincte : 9 chapitres sur 55. Trois étapes caractérisent l’affermissement du règne de David.
1. David commence par régner au sud du pays à Hébron (2 Sam 2.1), puis, après sept ans de conflits avec le nord du pays qui s’est rallié à Ich-Bocheth (le fils de Saül), David règne sur tout Israël (2 Sam 5.1-5). Il conquiert alors Jérusalem des mains des Yébusiens, et en fait sa capitale, une ville située au centre du pays (2 Sam 5.6-10). L’auteur prend soin de noter la droiture de David à l’égard de la maison de Saül après son décès. Le second livre de Samuel commence par une oraison funèbre sur Saül et Jonathan, dans laquelle David vante les qualités des deux hommes (2 Sam 1). David n’a jamais été animé par un esprit revanchard. Même la lutte avec Ich-Bocheth, fils de Saül et successeur au trône, est empreinte de retenue, voire de noblesse (2 Sam 2.12-32). David ne cherche pas à tuer l’héritier de Saül. Il ira même jusqu’à punir de mort les serviteurs d’Ich-Bocheth qui l’ont lâchement assassiné (2 Sam 4).
2. Une fois Jérusalem conquise, David désire placer Dieu au cœur de son royaume. Il fait venir l’arche qui avait été oubliée dans la maison d’Abinadab depuis le temps des juges (1 Sam 7.1). David veut honorer Dieu plus que tout et il ne craint pas de paraître ridicule en dansant devant l’arche (2 Sam 6). Il projette aussi de construire une demeure permanente à l’arche, c’est-à-dire un temple, mais Nathan l’informe que ce ne sera pas David qui construira une maison à l’Éternel, mais l’Éternel qui construira une maison à David (2 Sam 7). L’alliance conclue avec la maison de David est au centre structurel du livre de 1-2 Samuel.
3. La troisième et dernière section du règne glorieux de David reprend deux thèmes présentés au début du règne de David. Sur le plan militaire, David affermit son règne en battant divers ennemis (2 Sam 8 et 10), et sur le plan personnel, il honore la mémoire de son ami Jonathan en prenant soin de son fils Mephibocheth, petit-fils de Saül (2 Sam 9).

D. Le jugement divin suite au péché de David (2 Sam 11-20)

L’adultère de David avec Bath-Chéba (2 Sam 11) brise le parcours lumineux de David. Exemplaire jusque-là et béni par Dieu, David perd sa droiture, son discernement et le soutien de l’Éternel. La grossesse inattendue de Bath-Chéba pousse le roi à trouver des artifices pour sauver les apparences, mais devant l’échec de ses efforts, il se résout à faire assassiner Urie, le mari de Bath-Chéba.
Le prophète Nathan confronte le roi avec son double péché (adultère et meurtre) et lui annonce le jugement divin. David verra sa famille voler en éclats. Ses femmes lui seront volées et seront violées publiquement ; les rivalités internes déchireront sa famille, et son fils nouveau-né mourra. David a agi en secret, mais l’Éternel punira le roi « en face de tout Israël et à la face du soleil » (2 Sam 12.11).
Les huit chapitres suivants rapportent les misères de David (2 Sam 13 à 20). Amnon, le fils aîné du roi, viole sa demi-sœur Tamar (2 Sam 13.1-22). Absalom assassine Amnon, son demi-frère, pour venger sa sœur (2 Sam 13.23-39), puis planifie un coup d’État contre son père et prend le pouvoir, obligeant David à fuir à l’étranger (2 Sam 15-17). Face au comportement scandaleux de ses fils, David se montre faible et incapable de les punir. Sa passivité et son attentisme contrastent avec son zèle pour la justice qui l’avait animé avant son péché.
Pourtant, David n’a pas tout perdu. À la suite des reproches de Nathan, David s’est repenti, et le prophète lui annonce le pardon de l’Éternel (2 Sam 12.13). David n’est pas Saül. Le premier roi d’Israël n’a jamais marché avec Dieu, alors que David est toujours qualifié comme un homme selon le cœur de l’Éternel (cf. 1 Sam 13.14 ; 16.17 ; 1 Rois 14.8 ; 15.3). Certes, David a péché, gravement même, mais il s’est repenti, du fond du cœur. Dieu l’a puni, mais il ne lui a pas retiré son alliance. Un descendant de David régnera pour toujours sur le trône d’Israël.

E. Épilogue (2 Sam 20-24)

Le livre se termine sur quelques « faits divers » significatifs. Nous nous arrêtons sur le dernier, le recensement de l’armée effectué par David (2 Sam 24). Ce récit rapporte le deuxième péché de David mentionné dans le livre, faute que le roi reconnaît comme la première (« j’ai commis un grand péché » [2 Sam 24.10]). Dieu juge David, mais il laisse à ce dernier le choix de l’instrument de jugement. Celui-ci décide de tomber entre les mains du Dieu compatissant plutôt qu’entre les mains des hommes (2 Sam 24.14). Quand une peste envoyée par l’Éternel frappe le peuple (sans doute coupable, lui aussi), David dit : « Que ta main soit donc sur moi et sur ma famille » (2 Sam 24.17). La plaie s’arrête à l’aire d’Aravna, et David achète le terrain sur lequel Salomon construira le temple. Or, l’aire d’Aravna (ou aire d’Ornan selon 1 Chr 21.15,22) est aussi le mont Moriya où mille ans plus tôt, Abraham avait offert son fils Isaac en sacrifice (Gen 22.2 ; 1 Chr 3.1). Notons encore que l’endroit acheté par David est évalué à 50 sicles d’argent selon 2 Sam 24.24 et à 600 sicles d’or selon 1 Chr 21.25. La différence de prix tient sans doute au fait que David a non seulement acheté l’emplacement du futur temple, mais aussi l’espace environnant. Or, c’est bien à proximité du temple (moins de 700 m) que se trouve Golgotha, l’endroit où Jésus, le descendant de David est mort pour le péché des hommes environ mille ans plus tard. Le livre de Samuel (1-2) se termine par les paroles suivantes : « Alors l’Éternel fut apaisé envers le pays, et la plaie se retira d’Israël » (2 Sam 24.25). L’alliance que Dieu a conclue avec la maison de David est au cœur de la rédemption dont bénéficiera le monde entier.
1-2 Samuel commence avec Samuel, le précurseur (le Jean-Baptiste de l’Ancien Testament), et se termine avec une allusion au ministère expiatoire de Jésus. David prépare cette venue de Jésus et la typifie d’une certaine manière (en particulier par les souffrances injustes subies avant son règne royal). Le fils d’Isaï est un homme admirable dès son onction et durant une grande partie de son ministère, mais il n’est pas sans péché. Lui aussi a besoin qu’un plus grand que lui, meilleur que lui, vienne mourir sur la croix pour lui. Cet homme est Jésus-Christ, le Messie promis, le descendant de David selon l’alliance conclue avec la maison de David.

Nous nous excusons de présenter, dans ce numéro de Promesses, deux longues études. Ce n’est pas notre habitude! Nous vous recommandons cependant de les lire sans manquer. L’une et l’autre ont leur valeur. «Foi et raison» nous fait faire un retour au départ de la vie, à la Création de Dieu par Sa Parole. L’autre «Vocation chrétienne – Formation des serviteurs de Dieu» place devant nos yeux l’exigence d’aujourd’hui – pour nous tous – d’être instruits des pages de cette «Ecriture, divinement inspirée et utile pour enseigner, convaincre, corriger et instruire d’ans la justice, afin que l’homme de Dieu atteigne tout son développement et qu’il soit apte à toute bonne oeuvre.»



TEMOIGNAGES


De Haïti
Je vous accuse réception de deux exemplaires de «Promesses» que vous m’avez tait parvenir, afin d’aider nous autres Haïtiens dans l’ouvre d’évangélisation parmi les étudiants. Je vous en remercie bien sincèrement au nom du groupe d’Haïti. Ils nous sont d’un précieux concours. ..
Du Gabon
J’ai bien reçu la brochure intitulée «Promesses». Je ne saurais comment vous exprimer combien grande a été ma joie en la recevant. En vous priant de bien vouloir transmettre mes sincères remerciements à celui qui a pensé à moi et vous a transmis mon adresse.


VOCATION CHRETIENNE

La deuxième partie du message de M. René Pache – VOCATION CHRETIENNE – paraît dans ce numéro de Promesses. D’autres voix se feront entendre dans les éditions qui suivront, si Dieu le permet, présentant la même étude à des points de vue différents.

ATTENTION, TE LAISSERAIS -TU TROMPER?

D’autre part, nous commerçons une nouvelle série sous la signature du Dr. méd. H. W. Maier. L’auteur rend attentif à la responsabilité de l’homme face à son Créateur, face à la révélation par sa Parole. Ces messages toucheront successivement les circonstances les plus courantes de la vie – pour l’homme qui veut accéder aux responsabilités vraies et durables




Un peu partout, dans le monde, la jeunesse se demande ce qu’il va advenir d’elle. Elle désire vivre, avoir une bonne part à la vie, ce qui n’est point étonnant. Nous, parents, lui avons créé un monde de bombes et de forces de destruction. Elle désire une vie utile, sensée, active, créatrice. Nous lui parlons machines et robots. Il n’est pas surprenant qu’elle cherche une voie. Mais laquelle? Qu’elle cherche une certitude. Mais où?
En fait, le christianisme ne devrait-il pas trouver là, parmi cette jeunesse, un terrain fertile de semailles et d’abondantes moissons?
Parlant après ses grandes séries d’évangélisation dans le Royaume-Uni, Billy Graham disait que les jeunes étaient tout à fait accessibles à l’Evangile. Aux Pays-Bas, un groupe de jeunes chrétiens a dressé une tente, y a placé une vingtaine de petites tables, chaque table étant dotée de quatre chaises. Puis, ces jeunes ont parcouru la ville, vendant leur journal et invitant chacun à passer la soirée autour d’une tasse de café! La jeunesse a répondu; elle répond. Elle cherche, elle vient. Des âmes sont sauvées. En bon nombre. Oui, le christianisme apporte un sens à la vie; un but. Il présente une voie, plus que cela, une certitude. Il est un point de départ, car il est une route. Mais quelle route! Plus qu’une route, une allée qui s’ouvre vers le triomphe.
Lisez bien l’affirmation de la Parole: «Rendus aptes à une oeuvre de service et à l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’ETAT dHOMMES FAITS, à la MESURE de la STATURE PARFAITE du CHRIST».
Si jeunesse savait! Elle ne serait plus désemparée. Elle viendrait à Christ. Car « La piété – en Christ – a les promesses de la vie présente et de la vie à venir».


Côte d’Ivoire
J’ai reçu votre livret portant le nom de Promesses. Je rends gloire à Dieu, car ce petit livre est merveilleux pour moi. Il m’apprendra beaucoup de choses de la Bible.
Maintenant, je m’occupe d’une petite assemblée, environ une vingtaine de membres baptisés. Je vais parfois dans les villages pour prêcher l’Evangile. Je ne peux pas le faire comme je veux, à cause du problème financier que cela pose constamment. Priez pour moi, afin que j’aie le moyen pour accomplir l’oeuvre du Seigneur. Car Jésus revient bientôt pour donner la récompense à chacun selon son travail.

Guadeloupe
Dans toutes les difficultés de la vie journalière, je sens sa présence avec moi et je le remercie. Je suis la mère de onze enfants. ..
Priez pour nous, dans l’église de B. le Seigneur a fait un grand changement dans l’église, les âmes se convertissent de plus en plus. Les nouveaux candidats sont bien encouragés et nous bénissons le Seigneur pour cela. Chaque lundi, nous avons une réunion de prière pour les femmes; nous nous joignons dans la prière et nous exposons à Dieu nos problèmes, nos peines et nos joies. Nous prions aussi pour vous. ..




Janvier voit paraître le neuvième numéro de PROMESSES. Nous sommes pleins de joie et de reconnaissance envers notre Père céleste qui nous a fort réjouis
– en inspirant de nombreux chrétiens à nous faire parvenir un mot fraternel, une lettre d’encouragement, des suggestions pour l’étude et la parution de tel ou tel sujet;
– en poussant bien des amis de PROMESSES à nous transmettre l’adresse de personnes que ce cahier peut intéresser;
– en mettant à coeur à d’autres personnes de distribuer PROMESSES autour d’elles.
A tous, nous disons un grand merci et les assurons de notre joie dans la communion et le sentiment si précieux de collaboration dans l’oeuvre du Maître, du Chef de notre salut éternel.
Notre reconnaissance va également à tous ceux qui nous soutiennent de leurs prières, qui nous disent notamment: «Nous prions pour vous lors de nos rencontres, priez aussi pour nous». Ce travail de la prière est précieux pour Celui qui entend tout et peut tout.
Dieu a aussi incliné le coeur de bien des croyants à nous aider financièrement. C’est grâce à cette collaboration matérielle que le cahier d’études PROMESSES peut se développer. Pour le bon ordre, nous avons adressé un accusé de réception à chacun.
Nombreux et touchants sont les messages que nous recevons de presque tous les pays francophones. Souvent, notre coeur fond dans une souffrance partagée: le Seigneur sait mettre le baume sur la plaie.
Nous sommes heureux de vous dire que des milliers de PROMESSES partent vers l’Afrique, là où la soif de connaissance et de salut est si grande! Ce nombre s’élève avec chaque édition.
Notre conclusion: Avec l’aide de Dieu, nous continuerons ce travail. Nous disons à Dieu, notre Père, et à Jésus-Christ, notre Seigneur et Sauveur, toute notre reconnaissance et notre hommage. «Que Son NOM soit sanctifié!»

Les éditeurs