PROMESSES

Par spiritualité, on entend, dans les milieux chrétiens, « un état de coeur dominé par les réalités célestes, soit le monde de l’esprit ». Ainsi, l’homme spirituel est caractérisé par le désir de prendre soin des réalités immatérielles et invisibles. Il servira le Créateur, plutôt que la créature et comptera sur Lui pour recevoir force et directives. Il sera préoccupé de victoires morales, plutôt que de circonstances matérielles. Il vit dans le présent, toutefois dans la lumière et les perspectives de l’éternité.

La clé.

Dans la sphère de l’église, l’homme spirituel a égard, d’une manière constante, à un fait capital mais qui reste invisible: ce fait, c’est que le Seigneur, l’Esprit-Saint est personnellement présent. « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » (1 Cor 3.16). Par suite et comme la Parole le demande, il faut en tenir compte, se référer à Lui, Lui obéir, oeuvrer dans sa dépendance. Car sa volonté, concernant sa maison qui est l’église, a nécessairement été exprimée dans ses écrits (voir 1 Cor 2.12,13).

La manière de se comporter dans cette « maison » doit correspondre à sa présence (1 Tim. 3: 14, 15). « Je t’écris cela, tout en espérant aller te voir bientôt, afin que si je tarde, tu saches comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Eglise du Dieu vivant ». Les manifestations de gratitude, de reconnaissance, d’adoration doivent être contrôlées par l’Esprit-Saint, ce dernier dirigeant les pensées de chacun: « L’Esprit qui se manifeste en chacun de nous est donné à chacun pour l’utilité commune » (voir I Cor. 12 : 7-11). Les offenses, les manquements, dans le cadre de sa maison, s’élèvent contre ledit Esprit (Actes 5 : 1-11, Ananias et Saphira) .C’est lui qui ordonne et dirige les travaux de ses serviteurs, de ceux qui l’adorent dans le cadre restreint d’un lieu de culte, tout comme de ceux qui « vont par les chemins contraignant d’autres à y entrer ».

Ce que nous venons de décrire est une clé pour nous introduire aux méthodes de Dieu. L’église de Dieu est créée pour manifester cette invisible présence. « Les secrets de son (de l’auditeur) coeur sont dévoilés. Il se prosternera donc la face contre terre, il adorera Dieu, et il proclamera que Dieu est réellement parmi vous » (I Cor. 14: 25). En vue de ce but, elle est édifiée de telle façon qu’elle ne peut oeuvrer valablement que lorsque le MAITRE est présent et, de plus, libre d’exprimer sa volonté par Son Esprit.

En temps de réveil.

Tout comme l’oeuvre d’évangélisation ne porte du fruit que si le Saint-Esprit en est la puissance, ainsi l’adoration, en public, n’est qu’un désastre, si le même Esprit n’est pas Celui qui pousse en avant et qui retient. Il est remarquable de voir comment les formes extérieures et la routine disparaissent en temps de vrai réveil dû à l’oeuvre de l’Esprit-Saint et comment le type apostolique reprend vie! Rien n’est plus édifiant qu’une telle adoration; rien n’est plus vide qu’une forme sans la vie.

En temps d’assoupissement.

Lorsque pour divers motifs, le Saint-Esprit est contristé et qu’apparaissent des manquements, que la parole d’édification cesse de convaincre, d’encourager, de consoler, alors la tendance humaine de s’appuyer sur des mesures visibles, matérielles, mécaniques est prête à surgir, à s’affirmer pour maintenir dans l’église de Dieu une semblance de vie spirituelle. Dans la littérature post-apostolique, on trouve mentionnée une personne inconnue du Nouveau Testament, soit un président pour conduire une rencontre de culte, d’adoration. Que l’apôtre Paul, à titre d’évangéliste, ait prêché pendant un certain temps dans une école privée, n’est pas pour nous surprendre: il était seul capable d’annoncer le salut! Qu’il ait parlé plus tard, qu’il ait instruit, communiqué un message d’une valeur exceptionnelle lors d’une visite occasionnelle (Actes 20) est parfaitement compréhensible. Par contre, nous ne lisons pas qu’un apôtre ait occupé une place de président pour conduire et diriger les diverses manifestations de gratitude et d’adoration d’une assemblée de chrétiens,

          -comme si le Seigneur en était absent…
          -comme si l’Esprit n’était point présent pour diriger comme Il le trouvait bon…

Un collyre pour oindre nos yeux.

Lorsque le mal est toléré, lorsque baisse la foi, la puissance de l’Esprit est tenue en échec et l’homme prend la place et dirige seton sa propre pensée. S’il y a de l’opposition à l’Esprit de sainteté, les règles de conduite ne garderont pas longtemps leur valeur spirituelle et même morale.
Si l’Esprit de vérité est rejeté, les crédos ne suffiront pas pour garder la foi…
Si l’Esprit de Dieu est restreint dans sa manifestation, des formes cérémonielles, des rites de service ou d’adoration ne seront pas une compensation : « le corps sans l’Esprit est mort ». L’organisme n’est plus qu’une organisation. Si la force cohérente de vie a disparu, le cadre, le squelette peut être consolidé et même manoeuvré avec des ficelles, mais ce ne sera qu’un squelette, si ingénieux soit-il !

« J’ai ouvert devant toi une porte… »

Dans le cas décrit ci-dessus, l’église cesse peu à peu d’être un témoin de l’existence, de la présence, de l’activité de l’Esprit de Dieu. De moins en moins des visiteurs, cherchant l’évidence et la force d’une présence divine, pourront-ils s’exclamer: « Dieu est vraiment vivant parmi vous ». Sans doute, Dieu est encore adoré, mais comme absent !

A ce moment-là, le vrai remède est la repentance, une repentance démontrée par l’humiliation et le jeûne aux pieds du Seigneur: une humiliation doublée d’une confiance sans borne dans son pardon, dans sa grâce, dans la supplication, afin .qu’Il reprenne sa propre place dans l’église et qu’Il veuille révéler à nouveau sa pleine suffisance selon sa Parole.

Recourir à une organisation non apostolique revient à pécher de plus en plus envers le Seigneur, à s’éloigner de son chemin, à confirmer le manque de spiritualité, mais par contre à rendre apparente la stérilité de l’église.

Si la première caractéristique de l’homme spirituel est la reconnaissance d’un Maître invisible, mais présent pour diriger son église, le second signe de sa part est un témoignage d’humilité, d’impotence, de nullité. La spiritualité chrétienne implique l’humilité humaine. L ‘humilité implique la dépendance, la soumission…

La méfiance à l’égard de Dieu était la vraie racine du péché, la contre-partie, soit le salut de l’homme, doit être nécessairement la confiance en Dieu. Parce que l’orgueil met le comble à la méchanceté, les méthodes de Dieu doivent tendre à humilier l’homme…

De crainte que l’homme ne soit confirmé dans sa vanité, dans sa valeur intellectuelle, Dieu ne permet pas que l’homme LE découvre par la sagesse de son intelligence, de sa philosophie: « Car puisque le monde avec sa sagesse n’a pas connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver ceux qui croient par la folie de notre prédication » (1 Cor 1.21).

De peur que ne s’épanouisse l’orgueil de race, de richesse, de puissance, Dieu a généralement choisi le petit, le faible pour atteindre ses buts (1 Cor 1.26,29) .Ainsi, le salut de l’homme a été mis à la disposition de l’homme par un homme crucifié comme un malfaiteur. Aucun crédit ne doit être attribué au serviteur; toute la gloire est pour le Créateur.

La réalisation de la présence du Saint-Esprit

nous conduit à ce principe d’humilité si nécessaire pour montrer au monde, aux dominations et aux puissances dans les régions célestes, « par l’église la sagesse infiniment diverse de Dieu ».

Il est très facile, pour le chrétien, de prendre plaisir à un beau service, à une belle présentation, à une belle ordonnance d’un culte. L’orgueil peut si aisément prendre la place dans le coeur de ceux qui organisent: .N’est-ce pas là la grande Babylone que j’ai bâtie! .(Dan. 4 : 30) .Nous trouvons dans l’Apocalypse le stade final de la dégénérescence: « Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien »; « Je suis une reine sur son trône; je ne suis pas veuve, et je ne connaîtrai point le deuil » (3 : 17 et 18 : 7) .

Aux temps apostoliques, l’absence de toute organisation interassemblée prévenait ces dangers. Une faiblesse, une humilité consciente gardaient du péril mortel de la confiance en soi et faisaient place à la puissance de Dieu. Ma force, disait Christ à Paul, atteint sa valeur dans ta faiblesse. Après quoi, Paul pouvait dire: je me glorifie dans mes faiblesses, car quand je suis faible, alors vraiment je suis fort. Ainsi fut sa vie: dominée par le désir intense de son coeur: que Christ soit glorifié.


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Écrit par


L’homme est, par définition, un être social. Ayant créé Adam, Dieu dit: « II n’est pas bon que l’homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui » (Genèse 1 : 18). La famille et la société sont le cadre indispensable de toute vie normale. Dans ce cadre, l’homme désire trouver la paix, la justice, l’amour, le bien-être et la liberté. Malheureusement, depuis que le péché est entré dans le monde, nous voyons trop souvent autour de nous l’injustice, l’inégalité, la misère et la haine. C’est pourquoi, le problème social s’impose à la conscience de tout homme qui ne désire pas jouir égoïstement de ses privilèges, s’il en a.

Quel serait en somme l’état social idéal ?

L’Ecriture Sainte nous apporte sur ce point de précieuses indications, tout d’abord dans la législation donnée par Moïse au peuple Juif.
Le décalogue résume magistralement, en quelques lignes, quel doit être notre comportement général: ayant la crainte du Dieu saint et juste, nous devons honorer nos parents et respecter la vie, la famille, les biens, le repos, et l’honneur de notre prochain (Exode 20 : 3-17). Si nous mettions simplement cela en pratique, nous aurions accompli notre devoir social.

Mais la loi de Moïse ne se borne pas à des principes généraux: elle précise jusque dans les détails l’idéal que Dieu proposait à son peuple.

On doit avoir soin du pauvre et de l’étranger (Lévitique 19: 9-10). Il est défendu d’opprimer son prochain et de retenir le salaire de l’ouvrier (ibid. ver. set 13).

On doit avoir des égards pour les infirmes, les sourds et les aveugles (v. 14).
Les jugements ne doivent favoriser ni les grands ni les petits (v. 15). La prostitution est interdite en Israël (v. 29).

De même la liberté et la dignité des personnes sont garanties: les Israélites appartiennent à Dieu et ne doivent être esclaves de personne (Lévit. 25 : 42, 55).

Et voici la règle d’or qui résume tout: « Tu aimeras ton prochain comme toi- même »(Lévit.19:18).

A ces dispositions concernant les personnes s’ajoutent les trois règles sui- vantes :
Les terres sont réparties également entre toutes les familles. Elles ne peuvent se vendre à perpétuité, « car elles appartiennent à Dieu ». Un Israélite ne peut aliéner que l’usufruit, c’est-à-dire les récoltes de sa terre, jusqu’à l’année dite du jubilé. Tous les cinquante ans le jubilé permet à chacun de retourner entièrement libre sur son bien. On évite ainsi l’appauvrissement et l’enrichissement exagéré (Lévitique 25 : 8-23) .
L’argent prêté ne doit produire ni intérêt ni usure. Le pauvre est un frère qui sera aidé selon la crainte de Dieu (Lévit. 25 : 35-38).
Le repos est assuré pour tous: le patron, l’employé et même la bête de somme. On se reposera un jour sur sept, et plusieurs semaines par an à l’occasion des fêtes principales; puis un an sur sept, avec en plus la cinquantième année, celle du jubilé. La bénédiction de Dieu est promise à ceux qui se reposeront ainsi, de sorte que les produits de la terre ne leur manqueront pas (Lévit. 23 : 1-44 ; 25 : 1-22).

On est confondu par l’esprit progressiste de cette législation vieille de 3400 ans. Celui qui aujourd’hui voudrait l’appliquer intégralement serait plus révolutionnaire que les partis politiques les plus avancés. Dieu seul pouvait, au sein de l’antiquité dure et corrompue, révéler à son peuple un idéal social aussi élevé. De nos jours, la civilisation mécanique dont nous sommes si fiers tend à faire de nous des esclaves et des machines. Le plan divin pour l’homme était tout autre, et sa révélation nous apparaît comme l’une des nombreuses preuves de l’inspiration surnaturelle de l’Ecriture Sainte.

Il va sans dire que l’Evangile désire nous entraîner plus loin encore sur le chemin de la perfection. Jésus-Christ Lui-même n’est-il pas l’homme social, le réformateur, le révolutionnaire par excellence ? Né pauvre, ouvrier manuel, il est venu, non pour être servi, mais pour servir. Sa vie a été exemplaire, désintéressée et pure. Il n’a vécu que pour faire du bien; il s’est penché sur toutes les souffrances et il a eu le courage de dénoncer les hypocrisies et les abus. Il n’a pas seulement parlé d’amour: après avoir consacré toute sa vie à son peuple, il a subi volontairement pour nous la mort la plus atroce. On peut critiquer les chrétiens et les églises, mais Lui, jamais.

Son enseignement a également une grande portée sociale. Il nous dit: « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis… Aimez vos ennemis… faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent… Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux » (Jean 15: 12-13; Mat th. 5: 44 ; 7: 12)

L’obéissance à de tels principes ne chasserait-elle pas du milieu de nous l’égoïsme, la haine et l’injustice ? Le Christ souligne encore le fait qu’il est venu particulièrement pour secourir les déshérités: « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres… pour guérir ceux qui ont le coeur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance… pour renvoyer libres les opprimés » (Luc 4: 18-19) .

L’Eglise primitive, dans la ferveur de son premier amour, s’est vraiment efforcée de mettre en pratique l’enseignement de son Maître. Voici comment Luc la dépeint: « La multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un coeur et qu’une âme. Nul ne disait que ses biens lui appartinssent en propre… Une grande grâce reposait sur eux tous. Car il n’y avait parmi eux aucun indigent… l’on faisait des distributions à chacun selon qu’il en avait besoin » (Actes 4 : 32-35).

Conquêtes sociales des chrétiens dans le monde.

Malheureusement cet état idyllique de la communauté primitive ne s’est pas maintenu longtemps. L’Eglise s’est enrichie et mondanisée, elle a recherché la puissance et on a déclaré finalement que la religion était devenue l’opium du peuple. Pourtant, ceux qui parlent ainsi oublient les fruits de libération et d’amour que le véritable Evangile n’a cessé de porter dans le monde.

Il est difficile d’exprimer la cruauté et la corruption morales de la société antique, si brillante par certains autres côtés. Elle était fondée sur le travail forcé de millions d’esclaves et sur une indifférence souveraine à l’égard de la souffrance. Ce sont les chrétiens qui affranchirent les esclaves, fondèrent les hôpitaux, développèrent les écoles, s’occupèrent les premiers des orphelins. des vieillards et des incurables. A l’époque moderne, de nobles croyants provoquèrent une nouvelle libération des esclaves, transformèrent la plupart des prisons, luttèrent contre la prostitution et l’alcoolisme. Un chrétien encore fonda la Croix-Rouge, un autre les Unions chrétiennes de jeunes gens. Oui, la grande parole de Vinet est toujours vraie: « L’Evangile est dans le monde l’immortelle semence de la liberté ».

Il est facile de voir que dans les pays où la Bible est plus répandue, la situation sociale est bien meilleure. Elle demeure lamentable lorsque l’Evangile n’est pas connu ou qu’il est abandonné.

D’où vient l’insuffisance de tous les efforts dans le domaine social ?


Malgré ce qui vient d’être dit, il est évident qu’il y a dans le monde trop peu de vrais chrétiens prêts à appliquer chaque jour la loi divine dans leurs rapports avec leurs semblables. Les Eglises n’ont pas réussi à transformer le monde à ce point de vue (pas plus qu’elles ne sont parvenues à empêcher la guerre) .Elles ont cependant jeté dans la société une semence qui a fini par rendre celle-ci plus consciente de ses devoirs. Au moment même où les hommes rejetaient la dépendance de Dieu, ils prenaient à coeur d’améliorer eux- mêmes leurs conditions de vie. Un peu partout, l’Etat, les partis politiques, même parfois les organisations commerciales se mirent à imiter les chrétiens. On développa toujours plus sur une base laïque les hôpitaux, les écoles. les oeuvres de relèvement, les orphelinats, les asiles de vieillards et d’incurables, les colonies d’enfants, les secours aux. économiquement faibles », etc. Commet ne pas se réjouir d’une telle multiplication des moyens d’entr’aide ! Toutefois, force nous est de constater une fois de plus que le fond du problème n’a pas encore trouvé sa solution.

Rousseau s’était imaginé que l’homme naturellement bon n’était corrompu que par la société. Sur ce principe, la Révolution française avait proclamé pour tous la liberté, l’égalité et la fraternité. Les communistes en théorie ont prétendu établir le paradis social sans classes. Nous savons ce qu’il est en réalité. Dès qu’il parvient au pouvoir, sa tendance est toujours d’établir la dictature au profit de son parti et de son pays. On n’a jamais tant parlé de démocratie, de liberté et de paix que de nos jours. Pourtant il y a encore des millions d’esclaves (ou de travailleurs forcés) , les inégalités choquantes subsistent, et nous sommes menacés par la plus effroyable de toutes les guerres.

(à suivre)

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Dieu, dans « sa divine puissance nous a fait don de tout ce qui contribue à la vie et à la piété, en nous apprenant à connaître Celui qui nous a appelés par sa gloire et par sa vertu; grâce à celles-ci, nous avons été mis en possession des plus précieuses et des plus grandes promesses » (I Pi. 1 : 3) .Dans nos pays dotés d’une constitution, tout homme a, dans certains cas déterminés un droit de recours, un droit de présenter sa défense ou d’être défendu. Dieu d’après le verset ci-dessus nous a fait part de droits, soit ses plus précieuses et ses plus grandes promesses. Toutefois, si nous n’avons pas recours à ces droits, Dieu n’agira pas. Pourquoi ? Parce qu’il est écrit, par ailleurs : « Vous n’obtenez pas parce que vous ne demandez pas ». Un peuple chrétien, une église chrétienne, un enfant de Dieu qui ne prient pas sont un affront pour le ciel. C’est une attitude d’indépendance vis-à-vis de Dieu: on croit pouvoir faire sans LUI! Dieu pourrait alors accepter la situation et laisser faire. . sans LUI !
Un chrétien racontait une expérience de ses jeunes années. Il était alors apprenti jardinier et travaillait à quelque distance de son domicile. Son chemin longeait un champ de blé formant un triangle. Un jour de printemps, il entendit l’ouvrier du fermier dire à ce dernier: « Patron, voici une belle pièce de blé, n’est-ce pas ? » – « Oui, lui répondit-il, ce sera bien le cas, si toutefois le Tout-puissant la laisse tranquille! ». Bien que le jeune apprenti ne fût pas particulièrement pieux, il estima que c’était une réponse peu décente, peu révérencieuse et observa le champ pendant l’été jusqu’à la moisson. Le blé grandit, l’épi sembla se former, mais au temps voulu, il n’y avait pas de grain. La fleur n’avair pas été fertilisée; le Tout-puissant l’avait laissé seul !
Ce fait poussa le jeune homme à rechercher Dieu – il craignit de restrl seul, d’être perdu – à l’exemple de ce champ de blé.

Vers qui tourner les regards ?

Comme tout autre peuple ou race, Israël a passé par des périodes plus ou moins favorables. « Les peuples heureux n’ont pas d’histoire », dit-on. Dans l’Ancien Testament, nous lisons bien des pages où Dieu rappelle à Israël tout ce qu’il a reçu, toutes les bénédictions qui ont été sa part, mais aussi tous ses égarements, son abandon de la loi divine.
« L’Egyptien est homme, et non dieu; ses chevaux ne sont que chair et non esprit. ..Malheur à ceux qui descendent en Egypte pour demander du secours, qui cherchent un appui dans les chevaux, qui mettent leur confiance dans le grand nombre des chars et dans la force des cavaliers, et qui ne tournent pas leurs regards vers le Saint d’Israël et ne recherchent point l’Eternel ! » (Esaïe 31 : 3 et 1). « Il n’y avait personne qui invoquât ton nom, ou qui sortît de son sommeil pour s’attacher à toi! ». C’est dans le même sens que le chrétien est averti dans le Nouveau Testament. La parabole du juge inique a été donnée dans ce but: prier toujours, sans jamais se lasser, sans faiblir. La veuve de la parabole a assiégé le juge jusqu’à lui « rompre la tête ». « Je lui ferai justice » s’exclama le juge, alors qu’il avouait franchement ne pas craindre Dieu! Doutez-vous de Dieu ?

Pour qui prier ?

Mais où sont donc ces élus qui crient à Lui jour et nuit ? Pour qui prient-ils ? I Tim. 2 : 1-6 vous le dit: « Avant tout, qu’on présente des requêtes, des prières, des supplications, des actions de grâces pour tous les hommes, pour les rois… ». Peuple de Dieu, prie donc! Si vous n’en appelez pas à LUI, en faveur des gouvernements, des autorités de tout rang, alors qui le fera ? A qui la faute si le mal s’étend ? Si vous n’apportez pas vos juges, vos tribunaux devant Dieu, qui parlera pour la justice ? La Parole valable pour aujourd’hui, dans tous les pays où le Livre est lu, est celle de Jérémie 29 : 7 : « Recherchez le bien de la ville où je vous ai fait emmener (où vous habitez), et priez l’Eternel en sa faveur, car de sa prospérité (ou de sa paix) dépendra la vôtre ». Priez pour vos gouvernements, quels que soient leur politique, leur religion, leurs buts. Apportez-les au pied du Créateur, entourez-les par vos requêtes. Et bénissez, ne maudissez pas !
Les croyants pour lesquels Jérémie priait n’étaient pas appelés à gouverner Babylone ou à améliorer ses conditions sociales ou morales, mais à être des hommes de paix dans son sein et des hommes de prière pour son bien.

Intercédez !

Il en est de même aujourd’hui; le croyant fidèle n’est pas appelé à gouverner, à dominer le monde, ou à oeuvrer pour en améliorer les conditions matérielles. Sa vision va plus haut. Il est invité à oeuvrer pour la paix dans un monde en tumulte et à apporter à Dieu tous les hommes. Il ne peut être, dans cette attitude, ni trop diligent, ni trop actif.
A ce propos, un point de grande importance est à remarquer. La prière présentée à Dieu doit être faite selon les règles de la Parole; elle doit être adressée au nom de son Fils, Jésus-Christ. Lors des dernières instructions à ses disciples, Jésus l’a répété plusieurs fois: « Quoi que vous demandiez en mon Nom, je le ferai ». Nous n’avons en fait aucun droit auprès de Dieu; par contre, son Fils, Celui qui a accompli toute la volonté du Père, Celui-là a de droits. C’est pourquoi nous venons au Père en son Nom. Alors, nous avons des droits !
Beaucoup d’hommes croient en Dieu (les démons aussi, d’ailleurs) (Jacques 2 : 19) .Cela n’est cependant pas suffisant. Comment demander à un chef de gouvernement de faire ce qui est contraire à ses propres lois ou à sa dignité Une croyance en l’existence de Dieu, sans une foi placée en Lui par Jésus Christ, est pratiquement insuffisante. « Vous croyez en Dieu, croyez aussi en Moi », disait Jésus aux Juifs. Les requêtes en harmonie avec le caractère et la volonté du Créateur au Nom de Celui .qui a donné sa vie pour tous le hommes donnent à la prière force et valeur sans mesure

N’intercède pas…

De temps à autre, Dieu donne l’ordre de ne pas intercéder. « Quant à toi (il s’agit de Jérémie 7: 16) , n’intercède pas en faveur de ce peuple; ne fais pas monter vers moi, pour eux, ni supplication, ni prière, et n’insiste pas auprès de moi; car je ne t’écouterai pas ». Et plus loin: « Alors l’Eternel me dit : Quand Moïse et Samuel intercéderaient en faveur de ce peuple, mon âme ne se laisserait pas fléchir. Chasse ces impies loin de ma face et qu’ils disparaissent ». Comment comprendre cela ?
Abraham (ceci concerne la ville de Sodome, Genèse 18) s’arrêta lors de s requête, à dix justes! A ce moment précis, il y avait dans Sodome la famille de Lot, soit Lot et sa femme, deux filles célibataires, des filles mariées et leurs époux. Lot alla chercher ses gendres… Ils refusèrent de le suivre !
Ce n’est que lorsque l’homme refuse les avertissements, refuse la grâc offerte que Dieu laisse agir son jugement. Les hommes qui prient Dieu, qui recherchent la paix, qui intercèdent pour leurs autorités sont un facteur de grand poids auprès de Dieu. Dieu écoute leurs interventions; c’est ce que nous enseigne la Bible.

« Je recommande donc, AVANT TOUT… que l’on prie pour tous ceux qui exercent l’Autorité… ». Dieu demande que l’on prie pour tous les gouvernement: Ils en ont besoin. Qui intercédera pour eux, si ce n’est ceux qui ont accès auprès du Créateur, auprès du Juge suprême, de l’Eternel ?

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a) Sur la montagne de la transfiguration, Pierre, Jacques et Jean étaient appesantis de sommeil (Segond) , accablés de sommeil (Darby) , mais quand « ils furent réveillés, ILS VIRENT LA GLOIRE DE JESUS » (2 Cor 3.18).

b) Au jardin de Gethsémané : (Luc 9 : 28-32) . Nous y retrouvons ces trois disciples dormant (Luc 22 : 45- 46) .« POURQUOI DORMEZ-VOUS ? LEVEZ-VOUS ET PRIEZ AFIN QUE VOUS NE TOMBIEZ PAS EN TENTATION ». Aujourd’hui, ce n’est pas le moment de dormir !

c) Ne reste pas couché parmi les morts! CHRETIEN, DEBOUT !

     1)Tout d’abord pour prier. Jonas! Debout! Crie à ton Dieu ! Peut-être ne périrons-nous pas! Prier pour ceux qui périssent! Prier pour tous les saints, pour nous-mêmes, pour les serviteurs de Dieu…
     2)Ensuite, levons-nous pour nous sanctifier: la venue du Seigneur est proche! (Romains 13: 11-14; I Jean 3: 1-3).
     3)Relève-toi d’entre les morts pour aimer. « Aimons-nous les uns les autres »
     4)Levons-nous pour semer (Eccl. 11 : 6) et moissonner (Pr. 10 : 5).
     5) Levons-nous pour travailler dans la vigne du Seigneur (Mat. 21: 28).
     6)Debout pour avertir nos semblables (Ezéchiel 3 : 17).
     7)Debout pour attendre comme les 5 vierges sages réveillées, sorties dehors, dans la rue, avec des flambeaux allumés, à la vue de tout le monde, dans l’attente de l’Epoux ! (Matthieu 25: 1-13).

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Réveil = repentance! Voici les conditions à remplir: 2 Chroniques 7 : 14 (c’est le message du réveil !) : « SI MON PEUPLE, SUR QUI EST INVOQUÉ MON NOM, S’HUMILIE, PRIE ET CHERCHE MA FACE, ET S’IL SE DÉTOURNE DE SES MAUVAISES VOlES, JE L’EXAUCERAI DES CIEUX, JE LUI PARDONNERAI SON PÉCHÉ, ET JE GUÉRIRAI SON PAYS ». Voilà le prix du réveil! La repentance doit être prêchée au peuple de Dieu! (Apoc. 3 : 22) .Au chapitre 1 de l’Apocalypse, nous sommes devant le JUGE DES VIVANTS. Dans les chapitres 2 et 3, le JUGE marche au milieu des sept chandeliers d’or. Et il vient nous montrer :

1) avec Ephèse: notre manque d’amour pour le Seigneur et pour nos frères ;
2) avec Smyrne: notre crainte des hommes et de souffrir pour Christ ;
3) avec Pergame: nos compromis avec le monde ;
4) avec Thyatire : nos fausses tolérances dans notre église (ou assemblée) ;
5) avec Sardes: l’apparence et non la réalité de notre vie spirituelle ;
6) avec Philadelphie: notre faiblesse coupable ;
7) avec Laodicée: notre tiédeur et nos illusions sur nous-mêmes.

« AIE DONC DU ZÈLE ET REPENS-TOI! »

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Avez-vous l’impression que le christianisme est une religion triste ? Certes, c’est une chose sérieuse, car elle touche aux sources de la vie. Cherchons ce que nous dit la Bible. « Tu me rempliras de joie par ta présence » (Ps. 16: 11 et Act. 2: 28). « Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de joie » (Rom. 15: 13). « Personne ne vous ravira votre joie » (Jean 16: 22). « Les fruits de l’Esprit sont l’amour, la joie, etc. »(Gal. 5: 22). « Vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse, en remportant le prix de votre foi, le salut de vos âmes » (I Pi. 1 : 8-9). Et tant d’autres passages du Livre qui nous assurent du salut éternel par Jésus-Christ et de la joie paisible et tranquille qui en découle.

Le christianisme n’engendre pas une foi bruyante; il est fait de paix, de douceur, de maîtrise de soi. Dieu a créé l’homme avec de multiples capacités et la connaissance du salut ne les supprime pas. Au contraire, bien comprises, elles sont plutôt magnifiées, mises en évidence. Dieu a rempli la nature de choses magnifiques à découvrir, à expérimenter. Courir la campagne, escalader la montagne, descendre une rivière en bateau, admirer un lever ou un coucher de soleil, s’instruire en lisant, que de merveilles à apprécier, à estimer.

En ce qui concerne le chrétien, Dieu peut aussi être honoré par sa vie sociale et de délassement. « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit ? »(I Cor. 6: 19). Nous devons en prendre soin. Pour ceux qui ont un travail de bureau, d’usine, un certain exercice physique est nécessaire pour assurer une bonne santé. Les exigences varient beaucoup de contrée à contrée, mais il existe quantité de jeux qui n’ont rien à voir avec les religions païennes, avec l’occultisme, et que l’on peut pratiquer sans arrière-pensée.

Laissons de côté l’idée que le chrétien doit éviter tout ce qui peut rendre la vie agréable. Le chrétien, assuré du salut éternel, a le coeur tranquille et joyeux. De plus, c’est bien le chrétien souriant qui attirera son prochain au Christ. La sagesse de sa vie consistera à savoir ce qu’il faut faire avec Christ et non ce qu’il faut abandonner.

Il est bon de se rappeler que le diable est le père du mensonge et qu’il est fort habile à contrefaire la vérité. Il a semé la route de plaisirs mortels pour vous éloigner des plaisirs que Dieu vous offre. Vous pouvez reconnaître sa tactique: ce qu’il vous propose est léger, frivole, dégradant quant au corps, avilissant quant à l’intelligence, coupable quant à l’âme. Se moquant de Dieu, du mariage, de la chasteté, de la vertu, de la justice, et nous en passons, il propose des amusements qui n’ont, cela va sans dire, aucune place dans la vie de ceux qui suivent Christ.

Dieu nous donne quelques points de repère pour les cas douteux :

Puis-je faire ceci pour la gloire de Dieu ?
Et cela au nom de Christ ?
Sera-t-il honoré par ma participation ?
Serais-je en un cas donné une occasion de chute ?
Mes amis, qui m’observent, vont-ils croire que mon amour pour le Seigneur baisse ?

Dieu répondra à ma prière, si je suis honnête. Il faut aussi le dire, dans la plupart des cas, je connaissais bien la réponse avant de demander..!

Renversons maintenant le char et posons la question d’un point de vue positif :

Y a-t-il à tel jeu ou amusement quelque chose de bon ?
Mon expérience chrétienne va-t-elle être enrichie ?
Ma vie de prière va-t-elle être renouvelée ?
Ma communion avec le Seigneur sera-t-elle plus intime ?
Serai-je, de ce fait, un chrétien plus joyeux, plus hardi, plus confiant ?
Ma vie sera-t-elle plus riche en Dieu ?

Une dernière question: Voulez-vous LUI faire confiance pour ce qui concerne le côté loisirs de votre vie ?

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Vue « d’en haut », l’Eglise est une pensée éternelle de Dieu matérialisée dans le temps. Comme Christ, qui est sa tête (Col. 1, 18) , elle n’a dans ce sens ni commencement, ni fin (Héb. 7, 3) .

Sur le plan historique, elle a été conçue, enfantée spirituellement du Saint-Esprit à la Pentecôte (Actes 1, 2) .Elle constitue le grand sujet des épîtres de l’apôtre Paul, dans lesquelles elle est présentée comme épouse de Christ, « Os de ses os et chair de sa chair », selon Eph. 5, 27-31. En Lui, elle est sainte, universelle et apostolique, parce qu’édifiée sur le fondement (c’est-à-dire l’enseignement) des apôtres et des prophètes (Eph. 2, 20) .

Considérée au travers des perfections de son Seigneur, la mesure de sa sainteté est celle même du Fils de Dieu (Héb. 2, 11) .Sa destinée, c’est un règne éternel aux côtés de Celui qui l’a rachetée du péché et de la mort au prix de Son sang et qui est en même temps le Créateur souverain de toutes choses. L’Eglise, c’est Jésus-Christ présent ici-bas dans ceux qui sont Ses membres.

D’une part, elle ne peut être confondue avec une dénomination particulière et, d’autre part, il n’est pas possible non plus de dire qu’elle est constituée par l’ensemble de tous ceux qui appartiennent à une église ou confession chrétienne. Cela apparaît clairement dans plusieurs passages de l’Ecriture montrant que l’Eglise de Jésus-Christ est composée de ceux-là seuls qui ont fait l’expérience de la nouvelle naissance (Jean 3) .Lors de ce fait, ils ont reçu l’Esprit.Saint qui est le lien unissant tous les vrais enfants de Dieu. Dans ce sens, la prière de Jean (17, 21) : « Que tous soient un » est déjà .parfaite. ment exaucée.
On entend souvent parler du « scandale des divisions », mais presque jamais du « scandale des unions coupables » et pourtant la Bible nous avertit à plusieurs reprises de ce danger redoutable, aussi bien dans l’Ancien Testament que dans le Nouveau, voir: Deut. 22, 11 ; 23, 3; Jos. 23, 7 et 12; I Cor. 5, et Gal. 5. 9.

I Cor 6, 14-18 est particulièrement clair à cet égard: « Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres , …C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai ».

La position biblique dans ce domaine consiste à tenir compte de l’exigence chrétienne de vérité et de séparation du mal et en même temps de la nécessité de manifester l’unité avec tous ceux qui par une conversion personnelle sont devenus membres de Christ.

Il est intéressant de remarquer à cet égard que c’est dans l’épître aux Philippiens, qui nous présente l’expérience de la vie chrétienne dans son expression la plus parfaite, que nous trouvons sept manifestations de l’unité chrétienne.

     1.  Avoir un même sentiment (chap. 2, 2 et 4, 2).
     2.   Un même amour (2, 2) .
     3.  Une même âme dans le combat (1, 27 et 2, 2).
     4.  Demeurer fermes dans un même esprit (1, 27)
     5.  Avoir une même pensée (2, 2 et 3, 15).
     6.  Marcher d’un même pas (3.16).
     7.  Soutenir le même combat (1, 30).

Ces sept manifestations de l’unité des chrétiens ont été comparées à un diamant à sept facettes que Jésus-Christ, la lumière, fait étinceler, ou encore à une roue à sept rayons dont Jésus est le centre, donnant la cohésion à l’ensemble.

En conclusion, nous sommes exhortés par l’apôtre Paul à professer la vérité dans la charité (Eph. 4, 15). Il n’est donc pas possible pour des croyants conséquents vis-à-vis de la Parole de Dieu de sacrifier la vérité révélée sur l’autel de l’unité, mais il n’est pas admissible non plus que des chrétiens se séparent pour des peccadilles ou simplement pour des motifs personnels. Il devient de plus en plus évident qu’il n’y a plus d’évangélisation efficace dam le monde moderne, si tous les chrétiens fidèles à l’enseignement biblique ne se donnent pas la main d’association dans tous les endroits où une campagne a lieu.

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Vocation chrétienne (4)

Qu’est-ce que la vocation ? L’appel que Dieu adresse à ses enfants, en vue de la réalisation de Ses plans et de ses projets en leur faveur. Elle se situe dans le dessein de Dieu, dès avant la fondation du monde. La Parole de Dieu nous en parle en des termes qui méritent toute notre attention. La vocation est « sainte » (II Tim. 1, 9), « céleste » (Héb. 3, 1) ; nous devons en être « dignes » (II Thess. 1, 11).
Il est naturel que la famille, puis l’assemblée des enfants de Dieu, l’église, soit le premier terrain où la vocation est entendue, où elle se développe et se réalise. La famille, au sein de laquelle naît l’enfant, a été instituée par Dieu. Elle est formée de deux êtres, l’homme et la femme. A tous deux, Dieu adresse une vocation. Leur foyer est constitué selon le plan divin, avec un but précis. Ils devront, dans leur vie à deux, être le reflet d’un grand mystère, dont Paul parle (Eph. 5, 32) : l’union de Christ avec l’Eglise.
C’est ainsi dans la contemplation de ce divin modèle que sont révélées, pour un couple chrétien, les directives divines.

A l’époux, Dieu adresse une vocation: dans le monde où il vit, il doit, par son comportement, être à l’égard de sa femme comme un reflet de ce que Christ est pour l’Eglise. Il est le chef de sa femme, parce qu’il doit refléter Christ, le chef de l’Eglise.

L’épouse a aussi reçu une vocation. C’est à elle que Dieu demande d’être. par son respect, son obéissance, sa soumission à son époux, le reflet de ce que Christ est en droit d’attendre de l’Eglise, son épouse.

Dans sa fidélité, Dieu, en leur confiant une si glorieuse mission, a pourvu à tout. Il a préparé les époux. Il les a qualifiés en vue de cette importante responsabilité, si bien qu’ayant tout reçu de Lui, ni J’un ni l’autre n’ont raison de s’en glorifier (1 Col. 4, 7) .
Les relations entre époux forment l’ambiance dans la famille, lui donnent sa tonalité. L’enfant, même très jeune, l’apprécie et ressent très profondément les joies tout comme les soucis que vivent ses parents. Ces choses, qu’il ressent sans les comprendre, font naître en lui ou la confiance et la paix si nécessaires à l’équilibre humain ou l’inquiétude, l’insécurité et la peur, bases de troubles ultérieurs.

Dans la famille, ce sont les parents qui devraient préparer l’avenir, la situation de leurs enfants. Mais, heureux quand leurs enfants ont acquis la certitude du salut, de nombreux parents en sont satisfaits. Ils laissent à d’autres le soin de les nourrir spirituellement! Les enfants sont livrés à eux-mêmes, c’est-à-dire laissés sans instruction religieuse de la part de leurs parents. Cela deviendrait l’affaire des moniteurs de l’école du dimanche, des évangélistes. Est-il étonnant qu’avec un repas spirituel régulier par semaine, soit une heure d’école du dimanche, un culte ou une étude biblique, plus un banquet tous les six mois (par exemple une campagne d’évangélisation ou un camp biblique} que de jeunes vies spirituelles n’arrivent pas à maturité ?

Une parole de Paul semble jeter une certaine lumière sur ce sérieux problème (I Cor. 4, 15} .Paul écrit aux Corinthiens: « C’est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ par l’évangile ». Ah, si tous les parents chrétiens pouvaient dire de leurs enfants: « C’est nous qui les avons engendrés à la vie spirituelle », il me semble certain que, comme ils prennent soin de leurs enfants selon la chair, ils prendraient le même soin pour ceux qu’ils auraient engendrés selon l’Esprit.

Ne nous trompons pas nous-mêmes, ce n’est pas s’occuper de ses enfants que de les confier à d’autres. La responsabilité des parents reste engagée devant Dieu. Le fait que Dieu, dans sa grâce, est si souvent intervenu, en utilisant le travail de moniteurs et d’évangélistes, ne justifie pas cette regrettable démission des parents. Moïse déclarait que la Parole de Dieu devait avoir la place d’honneur dans la vie du croyant: dans son coeur, sa maison, ses conversations, en tout lieu. Que se passe-t-il aujourd’hui ? Les choses du monde ne sont-elles pas le sujet principal de nos conversations ? Une petite comparaison pourrait nous être utile, si nous voulions bien la faire: Jésus disait que c’est de l’abondance du coeur que la bouche parle (Matt. 12, 34} .Quel est, dans une journée, le pourcentage de nos conversations inspirées des choses du monde ? Nous découvririons alors ce que, en réalité, nous réservons pour Dieu.

Des choses matérielles, nous en parlons tous les jours, tout le jour. Elles ont même une place très importante dans nos prières. Si nous parlions en proportion autant du Seigneur avec nos enfants, Dieu retrouverait sa place dans l’actualité de nos vies, alors qu’aujourd’hui il faut des cataclysmes pour rappeler aux hommes que Dieu existe encore. La jeunesse, en Europe tout au moins, est si consciente de ce décalage, de ce manque de vie conséquente, que, pour elle, les problèmes de la vie de l’Esprit et de l’église sont devenus plus ou moins secondaires. Des conséquences graves en découlent… Cet état d’esprit, né dans la famille, est transposé dans l’église. La louange véritable en souffre: à la si grande grâce que le Seigneur nous accorde ne répondent qu’une pauvre louange et bien peu de reconnaissance.

Ainsi la vocation qui devait naître dans la famille ne s’y développant pas, par voie de conséquence, ne trouve pas son épanouissement dans l’église. Une des caractéristiques de l’Eglise primitive était qu’elle avait tout en commun. Ce. tout en commun » était une des premières conséquences de la place qu’occupait le Seigneur dans la vie des disciples et de l’Eglise. Le Seigneur seul comptait pour eux. Il était si présent au milieu d’eux qu’ils pouvaient vendre leurs maisons, distribuer leurs biens pour satisfaire aux besoins des saints. Ils étaient assurés que Jésus-Christ Lui-même pourvoirait pour le lendemain à toutes leurs nécessités, comme à celles de l’Eglise. Jésus-Christ était là, si grand, si puissant, si généreux, que pour eux aucun problème n’était insoluble. Heureuse églisç, que celle-là ! Elle connaissait la vraie puissance, à tel point qu’une seule prédication suffisait à convaincre de péché des milliers de personnes, alors qu’aujourd’hui, avec des milliers de prédications, il y a si peu de réelles conversions !

Jésus-Christ avait la place d’honneur dans la vie des premiers disciples. Tout naturellement, des vocations naissaient, dans le cadre de la famille, de l’église, chez les frères, chez les soeurs. Partout des vocations variées se manifestaient, s’exerçaient. l’Eglise croissait, se développait. Le Seigneur ajoutait chaque jour à l’église ceux qui étaient sauvés. Ce fut par l’épreuve de la persécution (Actes 8, 1-4) que pour la première fois les vocations préparées dans l’Eglise furent dispersées sur de nouveaux champs de travail. De nos jours encore, Dieu emploie l’épreuve pour guider les siens et les envoyer là où ils ne seraient pas allés (Jean 21, 18) .Le livre des Actes nous montre aussi (ch. 13) cette merveilleuse collaboration du Saint-Esprit et de l’Eglise: le Saint-Esprit ordonnant, l’Eglise obéissant, envoyant, s’associant. Les moyens de l’Eglise étaient la prière rendue plus efficace par le jeûne, leur permettant de mieux entendre la voix de Dieu; l’imposition des mains, ce témoignage d’amour, d’identification, de solidarité et de communion. L’église, en reconnaissant l’appel de ses envoyés, reconnaissait son propre appel: elle était solidaire avec eux. Il n’est pas étonnant de voir, à leur retour, ces envoyés si heureux de tout partager avec l’église.

En conclusion, une constatation s’impose. Toute victoire est possible dans le foyer tant que le Christ en est le centre. La victoire est une réalité dans l’Eglise; les choses impossibles à l’homme sont normales quand Christ en est vraiment le Seigneur et le Maître. Nous croyons que toute victoire est encore possible aujourd’hui comme autrefois, à la condition que le Seigneur retrouve dans nos foyers et nos communautés la place dont Il est digne. .Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un ouvrier qui n’a point à rougir, qui dispense adroitement la Parole de la Vérité (II Tim. 2, 15) .Dans ta vocation d’époux, de père, d’enfant de Dieu, de sacrificateur, de serviteur, remplis bien ton ministère !


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Celui qui étudie attentivement l’Ancien Testament, surtout les livres tels que Exode, Lévitique, ne manque pas d!être frappé par les descriptions détaillées du tabernacle, du culte, des sacrifices et des vêtements sacerdotaux, etc. Pourtant, tout ce rituel compliqué et solennel du culte lévitique n’était qu’une simple « figure » (Hébreux 9, v. 9) , c’est-à-dire un signe, un moyen pour nous faire saisir la réalité que cette figure représentait.
Ni le tabernacle dans le désert, ni le temple de Jérusalem n’étaient des instruments de salut, et les Israélites ne furent pas sauvés par le sang des boucs. La « figure » du culte lévitique était destinée à conduire Israël à Jésus-Christ, Celui précisément dont le sang doit être l’instrument, le seul instrument du salut d’Israël et du monde.

Le Tabernacle.
Le Tabernacle, puis le Temple, étaient nécessaires dans l’Ancien Testament, car ils servaient à désigner le lieu de la présence de Dieu, concrétisant l’idée selon laquelle Dieu habitait parmi Son peuple. L’Eternel Lui-même a dit: « Ils me feront un sanctuaire, et J’habiterai au milieu d’eux » (Exode 25, 8 ; aussi Exode 29, 44-45).
Puis Jésus-Christ est venu: .La Parole a été faite chair, et elle a habité (litt. .dressé sa tente, son tabernacle .) parmi nous, pleine de grâce et de vérité . (Jean 1, 4) .II est mort, c’est vrai, mais Il est aussi ressuscité. En Lui sera perpétué tout ce que le Tabernacle et le Temple représentaient. La structure en pierres peut disparaître, l’essence spirituelle demeure éternellement.
Il en est de même de l’Eglise qui n’est rien de moins que le corps du Christ ressuscité et glorifié. .En Lui, tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pouf être un temple saint dans le Seigneur. En Lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit. (Ephésiens 2, 21-22) ; « Vous-mêmes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ »(I Pierre 2, 5) .Aussi, les chrétiens peuvent-ils adorer Dieu n’importe où, pourvu qu’ils L’adorent .en esprit et en vérité. (Jean 4, 24) .Avoir un lieu de culte convenable et confortable est une chose, consacrer des sommes colossales (qui pourraient être mieux employées ailleurs) à la construction d’édifices religieux somptueux, en est une autre.

Les Sacrifices.
Nous lisons dans l’Epître aux Hébreux: «Les offrandes et les sacrifices ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la conscience celui qui rend ce culte, et qui, avec les aliments, 1es boissons et les diverses ablutions, étaient des ordonnances charnelles imposées seulement jusqu’à une époque de réformation » (Hébreux 9, 9-10). Les sacrifices comme toute la loi cérémonielle juive, furent ordonnés par Dieu, non à cause de leur excellence mais seulement comme figures des choses plus excellentes à venir. Ils n’étaient qu’une ombre et sont abolis à la venue de Jésus-Christ. « Les offrandes selon la loi le culte (sont) l’image et l’ombre des choses célestes… En effet, la loi qui possède une ombre des biens à venir, et non l’exacte représentation des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices qu’on offre perpétuellement chaque année, amener les assistants à la perfection… car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés » (Hébr. 8, 4-5; 10, 1, 4) Les sacrifices juifs, même s’ils étaient offerts aujourd’hui selon toutes les prescriptions légales (ce qui est impossible, car le temple de Jérusalem fut détruit par les Romains en l’an 70) , cesseraient d’être agréés par Dieu. Car le Christ, l’Agneau de Dieu, l’Antitype de tous les sacrifices d’animaux est venu et s’est offert en sacrifice expiatoire pour les péchés des hommes L’apôtre Paul, ex-Pharisien, et fils de Pharisien, appelait toutes ces lois cérémonielles dépassées, de. faibles et pauvres rudiments ..Selon le livre des Nombres, aux chap. 28 et 29, on compte dans l’Ancien Testament au moins 1273 sacrifices par an – soit plus de deux millions dans la période s’écoulant entre Moïse et Jésus-Christ. Mais. Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu. Et ce n’est pas pour s’offrir Lui-même plusieurs fois qu’Il y est entré, comme le souverain sacrificateur entre chaque année dans le sanctuaire avec du sang étranger; autrement, il aurait fallu qu’il eût souffert plusieurs fois depuis la création du monde, tandis que maintenant, à la fin des siècles, Il a paru une fois pour abolir le péché par Son sacrifice… Car par une seule offrande, Il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés » (Hébreux 9, 24-26).
Jésus-Christ est mort une fois pour toutes, Son sacrifice est unique et suffisant: toute prétention humaine d’offrir Jésus en sacrifice ou dans un simulacre de sacrifice, à chaque culte, est anti-biblique. Jésus est. entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec Son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle. (Hébr. 9, 12) .
Le culte et les sacrifices établis par la loi mosaïque représentaient donc, sous une forme imagée et prophétique, le grand sacrifice de la Croix. Ils devaient graver dans l’esprit du peuple d’Israël la grande vérité selon laquelle. sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon ».

La hiérarchie.
Dans l’Ancien Testament, la hiérarchie religieuse se présentait ainsi : 1) le Souverain Sacrificateur, qui seul avait accès au lieu très saint, et cela une fois par an ;
2) les Sacrificateurs, responsables des divers services du sanctuaire dans le lieu saint ;
3) le peuple, ne faisant pas partie du corps sacerdotal. Non admis dans le lieu saint, il devait rester dans le parvis.
Quelle est la hiérarchie dans le Nouveau Testament ? l’ombre et l’image des temps anciens font place maintenant à la réalité, car Christ est déjà venu. Il est non seulement le sacrifice, mais également le Souverain Sacrificateur. « Parce qu’Il demeure éternellement, Christ possède un sacerdoce qui n’est pas transmissible. C’est aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Il nous convenait, en effet, d’avoir un Souverain Sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, qui n’a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple – car ceci, Il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-même. En effet, la loi établit souverains sacrificateurs, des hommes sujets à la faiblesse; mais la Parole du serment, qui a été faite après la loi, établit le Fils, qui est parfait pour l’éternité » (Hébreux 7, 24-28) .
Au-dessous du Souverain Sacrificateur (Jésus-Christ) tous les croyants. sans acception de personne » sont rois et sacrificateurs avec Christ. la première épître de Pierre (2, 9) parle des chrétiens comme. une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis » (voir aussi Apocalypse 1, 6).

Sacerdoce universel des chrétiens.
Cette doctrine biblique (souvent obscurcie hélas! par des traditions et des préjugés humains) implique qu’il n’y a plus dans le Nouveau Testament de distinction entre le clergé et les laïcs; toute l’Eglise est un royaume de sacrificateurs. Le mot « laïque » désignant, étymologiquement, « celui qui appartient au peuple », nous devons choisir: ou bien tous les chrétiens, qu’ils soient pasteurs, anciens, diacres ou simples croyants, sont des « laïcs » ,dans le sens du « peuple de Dieu » ( ! ) .Ou bien nous sommes tous des « sacrificateurs » ou des « prêtres », introduits par Christ dans le lieu très saint (dont le voile a été déchiré à la mort du Seigneur) , pouvant nous présenter devant le trône de grâce pour offrir nos actions de grâce, nos prières, nos intercessions. Compris ainsi, les chrétiens ne sont pas des « laïcs », ils n’ont pas besoin d’intermédiaires. car il y a un seul Dieu et aussi un seul Médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui S’est donné Lui-même en rançon pour tous » (I Timothée 2, 5)
A la lumière du Nouveau Testament, le mot « laïc » ne peut être appliqué qu’à tous ceux qui ne sont pas chrétiens, c’est-à-dire à la masse des non-convertis qui, à cause de leur nature pécheresse ne sont pas des enfants de Dieu et ne peuvent se présenter devant Sa face. La laïcité est donc le propre de l’Etat, de la société, du monde, au milieu duquel vit l’Eglise (si l’on comprend l’Eglise comme étant le Corps du Christ composé d’hommes et de femmes convertis, nés de nouveau de l’Esprit de Dieu) .S’il est raisonnable dans le langage courant d’employer le mot « laïc » en opposition à. religieux » (par exemple. l’école laïque ») appeler un chrétien « laïc » parce qu’il ne travaille pas à plein temps pour le Seigneur, comme le pasteur, et ne touche pas par conséquent un salaire de l’Eglise, c’est employer sans en comprendre le sens, le langage du clergé catholique.
Il ne faut pas cependant confondre sacerdoce universel et ministère. Si tous les chrétiens sont égaux, Dieu donne à chacun un don différent pour accomplir un ministère différent. Celui de la prédication par exemple n’est pas accordé à tous, ni celui de « surveillants » (episkopos) .« Il y a diversité de dons, mais le même Esprit; diversité de ministères, mais le même Seigneur ; diversité d’opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous… Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme Il veut » (I Corinthiens 12, 4-6, 11) .Ainsi, dans l’Eglise, tous ne peuvent être pasteurs, évangélistes, docteurs, etc., mais ces chrétiens à qui Dieu a confié des ministères particuliers, ne forment pas un clergé, une caste privilégiée, séparée du commun des « laïcs » (!) .N’oublions pas que le seul Chef de l’Eglise, c’est le Seigneur.
N’oublions pas non plus que l’Esprit souffle où Il veut, aucune ordination humaine, avec ou sans imposition des mains, n’est valable si Dieu Lui-même n’appelle pas la personne « ordonnée » à être pasteur ou à remplir tel ou tel ministère dans l’Eglise.

La route nouvelle et vivante.
Rendons grâce à Dieu de ce que nous possédons en Christ, la réalité et non l’ombre; de ce qu’en Lui, nous avons obtenu un salut parfait et éternel, étant purifiés non par le sang des taureaux et des boucs, mais par le précieux sang de Celui qui S’est offert sans tache à Dieu. « Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’Il a inaugurée pour nous, au travers du voile, c’est-à-dire, de Sa chair, et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un coeur sincère, dans la plénitude de la foi, les coeurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure » (Hébreux 10, 19-22) .



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D’une lectrice

Je tiens à remercier Dieu pour votre journal, ainsi que pour la fidèle équipe qui collabore à la rédaction de ce dernier. C’est parce que Dieu me demande d’être ambassadrice que je vous écris cette requête. Pourriez-vous m’aider dans le travail d’évangélisation, en envoyant votre revue à quelques personnes qui connaissent Jésus-Christ.
Avec vous dans ce combat.
A. M.


Écrit par


Le temps présent exige un examen profond de notre position et de notre attitude concernant le sujet si important du ministère. Si tant de chrétiens sont insuffisamment édifiés dans nos églises et s’il y a si peu de résultats lors de campagnes d’évangélisation, cela ne nous fait-il pas réfléchir ?
Nous ne vivons plus au siècle passé. Science et technique contribuent à une évolution vertigineuse de notre civilisation. La population de notre globe augmente dans des proportions énormes. Nous nous trouvons en face de problèmes différents de ceux d’il y a 50 ans, car l’industrialisation a changé complètement la structure de notre société. N’oublions pas de plus que nous nous approchons de la « fin des temps ». Le climat social, politique et religieux prendra donc une forme toujours plus agitée, et notre société est secouée par des conflits d’une ampleur mondiale. Mais tant que le Seigneur n’est pas revenu, nous avons le devoir de tenir compte de la situation actuelle quand nous présentons la Parole de Dieu.
Les points suivants devraient être considérés avec soin devant le Seigneur par chaque chrétien désireux d’être « un oracle de Dieu » :

1. Le langage doit être approprié à notre temps. L’homme d’aujourd’hui comprend le langage d’aujourd’hui. Qu’en est-il des expressions héritées de nos aînés ? La nouvelle génération a de la peine à les comprendre. Elle apprécie ce qui est simple et direct. Pas de phrases « clichés » ou traditionnelles. L’apôtre Paul utilisait des mots courants pour la société d’alors. Les images correspondaient aux usages de son temps (sports dans les arènes, par exemple) .Cette réforme de langage n’est pas facile. Il serait bon de lire aussi des ouvrages profanes de notre temps, et de chercher à s’informer constamment pour connaître l’évolution dans ce domaine.

2. Les messages sont souvent trop abstraits et loin des réalités de la vie. Il faut tenir compte des besoins actuels en général et des circonstances locales. Tout message devrait contenir une exhortation, si courte soit-elle. Chaque épître du Nouveau Testament contient d’ailleurs un appel à marcher d’une manière digne du Seigneur. Il est vrai que quand nous sommes « en Christ », nous sommes déjà. assis « en Lui dans les lieux célestes ». Mais n’oublions pas que Dieu veut aussi nous apprendre à vivre au milieu d’une société hostile à Son égard, pour Le glorifier par notre témoignage.

3. Les messages sont souvent trop longs. L’homme d’aujourd’hui ne connaît que la chasse au travail. Le temps est minuté, la vie trépidante, ce qui déforme la conception de notre notion du temps. Puis, on est aussi habitué à recevoir sur le plan professionnel des instructions détaillées, souvent intéressantes, basées sur les méthodes psychologiques les plus récentes. On sait donc que l’homme peut jouir d’une instruction plus poussée, mais qu’il lui est aussi difficile de se concentrer au-delà d’un certain laps de temps. Alors, un court message a l’avantage d’être écouté avec plus d’attention et de plaisir. Et sa substance est absorbée avec plus de facilité. Il est des chrétiens que l’on écouterait plus volontiers s’ils n’abusaient pas de la patience de leurs auditeurs.

4. Le message doit être précis. Ne dévions pas du sujet. Cela nous permettra d’être plus courts. Pas d’explications vagues. Soyons assez honnêtes pour avouer que nous ignorons la signification de tel verset ou la solution de tel problème, car nous ne « connaissons qu’en partie ..

5. Nous devons étudier la Bible méthodiquement et avec soin. Pour manier l’épée, il faut la connaître. Demandons à Dieu la grâce de nous pencher avec assiduité sur Sa Parole.

6. Le message doit être « oracle de Dieu », le résultat d’un exercice profond devant le Seigneur. Une vie de communion intime avec le Seigneur aura d’heureuses répercussions sur les coeurs Par contre, des messages délivrés par ceux qui, tel Diotrèphe, aiment à tenir le premier rang, peuvent laisser un creux dans l’âme de l’auditeur. Dans ce cas, le serviteur a cherché sa propre gloire plutôt que celle de son Maître.

7. C’est en forgeant qu’on devient forgeron, Ce dicton se vérifie aisément dans tous les domaines. Trop souvent, il y a paresse spirituelle et manque d’exercice. Les dons existent, mais sont mal utilisés, Dans la vie professionnelle, nous devons tous accomplir nos tâches au mieux et consciencieusement, si nous ne voulons pas être congédiés. Oserions-nous faire du moins bon travail pour notre Grand Patron ? Le Seigneur veut que nous nous préparions minutieusement par l’étude, la méditation et la prière, afin de donner le maximum de nous-mêmes pour délivrer des messages intelligents et correspondant aux besoins réels.



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