PROMESSES

Études sur le caractère ou les signes distinctifs d’une église LOCALE


a) UN CHANT D’AMOUR : « Celui qui nous aime et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang… à Lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen » (Apoc. 1:5-6).

b) UN REPAS D’AMOUR : « Le repas du Seigneur ». « Faites ceci en mémoire de moi » (I Cor. 11:20,24,25). « Le Fils de Dieu m’a aimé et s’est livré Lui-même pour moi » (Gal. 2:20 fin).

c) UN FOYER D’AMOUR : L’église locale « AVANT TOUT, AYEZ LES UNS POUR LES AUTRES UNE ARDENTE CHARITÉ, CAR LA CHARITÉ COUVRE UNE MULTITUDE DE PÉCHÉS » (I Pi. 4:8).

Lectures : Rom. 13:8-10 ; I Cor. 13 —Gal. 6:2 « PORTEZ LES FARDEAUX LES UNS DES AUTRES, ET VOUS ACCOMPLIREZ AINSI LA LOI DE CHRIST ».

Un sérieux avertissement : Gal. 5:13-15.

Lire et relire I Pi. 4:8-11 : « QUE CHACUN DE VOUS METTE AU SERVICE DES AUTRES LE DON QU’IL A REÇU ». Par exemple, les visites. Les visites veulent être, avant tout, une expression concrète et actuelle du sacerdoce universel des chrétiens, une façon pratique de montrer que l’Église est un corps vivant au minis­tère duquel participent activement tous ses membres (I Pi. 4:10).

« Aimez-vous les uns les autres »

1) AUTREFOIS… MAINTENANT.
(Lire Tite 3:1-7) « Nous étions autrefois insensés, désobéissants, égarés, asservis à toute espèce de convoitises et de voluptés…, nous haïssant les uns les autres. Mais il nous a sauvés selon sa miséricorde. Nous avons été justifiés par sa grâce, etc., nous pouvons MAINTENANT NOUS AIMER LES UNS LES AUTRES !

2) C’EST UN DEVOIR DE NOUS AIMER LES UNS LES AUTRES !
(Lire I Jean 3:11).

3) POURQUOI DEVONS-NOUS NOUS AIMER LES UNS LES AUTRES ?

Parce que Dieu nous a aimés d’un amour incommensurable, éternel (Lire I Jean 4:7-16).

4) C’EST L’ORDRE DE DIEU. C’EST SON COMMANDEMENT QUE NOUS NOUS AIMIONS LES UNS LES AUTRES.
(Lire I Jean 3:23).
Le commandement de notre Père qui est aux cieux est double :
Première partie : CROIRE AU NOM DE SON FILS JÉSUS-CHRIST ;
Deuxième partie pour nous qui avons cru : NOUS AIMER LES UNS LES AUTRES.

Nous pouvons nous aimer les uns les autres parce que, en recevant le Sauveur, nous avons également reçu l’Esprit de Dieu et que « L’AMOUR DE DIEU EST RÉPANDU DANS NOS CŒURS PAR LE SAINT-ESPRIT QUI NOUS A ÉTÉ DONNÉ » (Rom. 5:5).

5) CE COMMANDEMENT DE DIEU LE PÈRE (de nous aimer les uns les autres) EST ÉGALEMENT LE COMMANDEMENT DU SEIGNEUR JÉSUS.
(Lire Jean 15:12).

6) C’EST POURQUOI IL NOUS EST DIT QUE CE COMMANDEMENT DIVIN NOUS A ÉTÉ ANNONCÉ ET QUE NOUS L’AVONS ENTENDU DÈS LE COMMENCEMENT, c’est-à-dire de la bouche du Seigneur-Jésus Lui-même.
(Lire I Jean 2:7-11,3:11 ; 2 Jean 5).

L’importance de cet ordre divin est soulignée par le très grand nombre de textes qui en font mention.

7) CET AMOUR LES UNS POUR LES AUTRES EST QUELQUE CHOSE QUE L’ON APPREND. (Lire I Thess. 4: 9-10). (Lire encore I Thess. 3:12).

8) NOUS SOMMES EXHORTÉS À PERSÉVÉRER DANS CET AMOUR FRATERNEL (Héb. 13:1).

9) COMMENT DEVONS-NOUS NOUS AIMER LES UNS LES AUTRES ? (Lire I Pi. 1:22-23).

D’après ce texte, il faut avoir purifié nos âmes en obéissant à la vérité, il faut avoir été régénérés par la Parole de Dieu, pour pouvoir nous aimer les uns les autres. C’est indispensable. Comment devons-nous nous aimer ?
SINCÈREMENT, ARDEMMENT, DE TOUT NOTRE CŒUR !
Un autre texte précise encore :
« N’AIMONS PAS EN PAROLES ET AVEC LA LANGUE, MAIS EN ACTIONS ET AVEC VÉRITÉ » (Jean 3:18).

10) QUELLE EST LA MESURE DE NOTRE AMOUR LES UNS POUR LES AUTRES ?
Lire Jean 13:34 : « COMME JE VOUS AI AIMÉS. »
Lire Jean 15:12-13 : « COMME JE VOUS AI AIMÉS. » —« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. »
Ne séparons donc pas Jean 3:16 de I Jean 3:16.
I Jean 3:16. « Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a donné sa vie pour nous nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères. »

11) « L’AMOUR FRATERNEL EST UN CRITÈRE QUI NOUS PERMET DE SAVOIR SI NOUS SOMMES PASSÉS DE LA MORT À LA VIE. »
Lire Jean 3:14;4:7;5:1.

12) ENFIN, « À CECI TOUS CONNAITRONT QUE VOUS ÊTES MES DISCIPLES, SI VOUS AVEZ DE L’AMOUR LES UNS POUR LES AUTRES » (Jean 13:35).

Voyez l’exemple des disciples du Seigneur en Actes (Ac. 4:32-37). Quel magnifique tableau !

CONCLUSION
Plaçons-nous devant Dieu et sondons nos coeurs devant LUI. S’il subsiste dans notre coeur la moindre haine ou le moindre mépris pour un frère ou une soeur en Christ, confessons et abandonnons immédiatement ce péché. (Lire Apoc. 2:4-5).


Etudes sur le caractère ou les signes distinctifs d’une église locale


Souvenons-nous que l’Ancien Testament ne parle pas de l’Eglise du Seigneur Jésus (à part peut-être quelques allusions) simplement parce que le mystère de l’Eglise n’avait pas encore été révélé. Dans les récits que nous rapportent les quatre évangiles, nous nous trouvons à une période de temps dans laquelle ce mystère n’avait pas encore été révélé. Cependant le Seigneur Jésus Lui-même parle de son Eglise au futur. Voici deux textes :

1) L’EGLISE UNIVERSELLE

Lire Matthieu 16 :13 à 18.

Nous trouvons ici trois promesses du Seigneur :
  1. Je bâtirai = C’est son travail ! Son travail est parfait.
  2. Mon Eglise = Elle Lui appartient. – non pas aux hommes !
  3. Les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle = Nul ne la ravira de Ma main.

2) L’EGLISE LOCALE

Lire Matthieu 18 : 15 à 20.

Nous trouvons également trois promesses du Seigneur :
  • L’Eglise locale possède l’autorité du Seigneur (v. 18).
  • L’exaucement de ses prières est promis (v. 19)
  • La présence personnelle du Seigneur lui est assurée (v. 20).
N’est-ce pas merveilleux?


L’Eglise du Seigneur Jésus n’est jamais envisagée dans le Nouveau Testament comme une maison matérielle, mais comme une maison spirituelle composée de pierres vivantes.

Lire I Pierre 2: 1 à 10.


Soulignons sept verbes dans les cinq premiers versets : Rejeter, désirer, croître, goûter, s’approcher, s’édifier et enfin offrir. On peut considérer ces sept verbes comme formant une chaîne de sept anneaux ou mieux une échelle avec sept échelons.

REJETER. – Nous avons la vie de Christ en nous. Nous pouvons donc et devons rejeter :
  1. toute malice, c’est-à-dire toute inclination à nuire à notre prochain.
  2. toute ruse, caractère du serpent;
  3. la dissimulation (ou l’hypocrisie)
  4. l’envie: c’est le péché d’Asaph (Psaume 73). Soyons contents de ce que nous avons présentement;
  5. toute médisance. Quand nous médisons de quelqu’un, nous faisons du mal à trois personnes :
    1. à celui de qui nous disons du mal,
    2. à celui à qui nous rapportons le mal,
    3. à nous-même.
    Médire. ce n’est pas calomnier.., c’est rapporter le mal à une personne à laquelle il n’était pas nécessaire de le faire.
DESIRER comme des enfants nouveau-nés le lait spirituel et pur… Avons-nous faim et soif de la Parole de Dieu ? Ou préférons-nous la télé ou les lectures profanes ?

CROITRE. – La vie chrétienne est une croissance. Il y a trois classes d’enfants de Dieu : les petits enfants, les jeunes gens et les pères.

GOUTER que le Seigneur est bon, ou, mieux: EXCELLENT !

S’APPROCHER DE LUI, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse.

S’EDIFIER, c’est-à-dire SE CIMENTER les uns aux autres pour former une maison spirituelle.

OFFRIR des sacrifices spirituels agréables à Dieu. Il est impossible d’apporter ces sacrifices spirituels du septième échelon. si nous n’avons pas passé sur les six échelons précédents.


D’après le Nouveau Testament, on voit L’EGLISE LOCALE se réunir chaque dimanche (chaque premier jour de la semaine) pour faire trois choses :
  1. pour adorer (I Pierre 2 : 5).
  2. pour rompre le pain: c’est la Cène (Actes 20: 7).
  3. pour pratiquer la libéralité (I Corinthiens 16 : 1-2).


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Plus une église est nombreuse, plus grande est la nécessité de petits groupes de prière.

«Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux»
«Celui qui a fait la promesse est fidèle»


Les premiers chrétiens formaient de petites communautés pour répandre dans tout l’empire romain le message du Seigneur-Jésus. ils se réunissaient dans les foyers, situés à l’époque sous le même toit que les ateliers de travail. Ainsi l’église rendait témoignage là où les gens vivaient et travaillaient.

Le Seigneur Jésus a concentré ses efforts sur la formation d’un petit groupe de disciples. Il les a appelés à être avec Lui, à apprendre de Lui puis il les a envoyés témoigner, en leur enjoignant de revenir et de présenter un compte-rendu de leur travail. Ainsi Dieu veut que l’église fonctionne comme un centre de renouveau spirituel et d’enseignement, équipant les chrétiens pour témoigner dans le monde.

L’Esprit de Dieu, révélant Christ à travers les petits groupes de la première église, obligé le monde non-chrétien à s’émerveiller devant la réalité de la présence de Jésus ressuscité.

sans doute, les lettres de Paul furent-elles lues et discutées dans de petits groupes, dans les églises de maison dispersées tout autour de la Méditerranée. Dans ces épîtres, nous ne découvrons pas seulement un profond enseignement doctrinal,

mais aussi l’application des principes de la foi aux détails de la vie quotidienne. Il s’agit de reconnaître la Seigneurie de Christ à tous les niveaux de l’existence. Chacun doit constamment prendre des décisions concernant sa famille, son éducation, ses affaires, ses loisirs, ainsi que son engagement social et politique. De telles décisions concernent souvent plusieurs domaines à la fois. Un membre aura souvent besoin de l’aide des autres dans le groupe pour bien discerner et suivre la direction de l’Esprit. Paul, s’adressant aux chrétiens de Colosses, brosse le tableau d’un groupe de croyants étudiant la Parole du Christ, puis s’instruisant et s’exhortant mutuellement dans la réalisation que tout doit être entrepris et décidé au nom de Jésus-Christ (Col. 3: 16-17).



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 « Edifiez-vous pour former une maison spirituelle… afin d’offrir à Dieu un sacrifice spirituel » (I Pi. 2 : 5).
« Vous êtes un peuple acquis.. afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (v 9).


Tout groupement, si petit soit-il, est une maison spirituelle, à la condition d’être formée de « pierres spirituelles ». «Je suis au milieu de vous » – c’est la promesse qui nous est donnée et dont nous devons être parfaitement assurés.

Il se présente souvent qu’une église ou assemblée ne puisse se réunir. Il ne faut pas perdre courage, désespérer. Le Seigneur nous a annoncé sa présence partout où deux ou trois se retrouvent en son nom. C’est là que nous pouvons lui présenter nos craintes, nos misères, que nous pouvons crier à Lui. Mais, rappelons-nous une chose nous sommes acquis, tout d’abord, pour adorer Dieu, annoncer ses vertus; c’est le rôle primordial du peuple de Dieu.

Dès l’aube de l’humanité, Dieu s’est présenté au monde, mais sans que nous soit présenté un tableau de sa personnalité. Au contraire, ses qualités ne nous ont été dévoilées que peu à peu. D’ailleurs, sachons-le bien, ici-bas, nous ne les connaîtrons jamais toutes.

Cependant, nous avons devant nos yeux les merveilles de la création. Nous éprouvons son amour, sa fidélité, sa patience, son pardon, sa miséricorde. Nous avons remarqué ses facultés, toutes dirigées pour le bien, pour le salut éternel de l’homme intégrité, probité, vérité, pureté.

Une de ces facultés, l’amour, nous a été révélée par le Fils « qui est dans le sein du Père » (Jean 1 :18). Des hommes de l’Ancien Testament honoraient si hautement Dieu qu’ils n’osaient prononcer son NOM. Mais Jésus, venant dans le monde, nous l’a montré comme étant tout près de chaque croyant – un Dieu qui aime sa créature. Jésus, averti des sentiments du Père, sait comment et jusqu’où peut s’étendre l’amour du Créateur.

Ainsi, lorsque nous nous rencontrons, chers amis, à deux ou à trois, que notre pensée s’élève tout d’abord vers Dieu, vers notre Père céleste, afin que son NOM soit célébré, reconnu, magnifié sur toute la terre. Puis, exposons-lui notre intercession, nos voeux, nos requêtes.

Laissons la Parole nous enseigner et restons dans la pensée d’Actes 4 : 25-30, priant Dieu pour qu’il étende sa main sur la vie de ses enfants.



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Domination, direction ou dévouement

Une réflexion sur Marc 10 : 43

« J’ai l’ambition d’être un conducteur dans l’Eglise – j’aimerais occuper une position d’importance, d’autorité, d’influence ».

« Je voudrais diriger les membres de l’église de manière que l’église prospère et porte des fruits spirituels de première qualité ».

Ce sont des paroles jamais entendues, mais ne sont-elles pas souvent les paroles secrètes du coeur d’un ancien, d’un pasteur, d’un missionnaire, même si, dans la sincérité de leur désir de servir Dieu, ils ne s’en rendent pas compte ?

Parfois une telle ambition pourrait être entièrement charnelle, comme celle de Jean et de Jacques qui désiraient être assis, dans sa gloire, l’un à la droite de Jésus, l’autre à sa gauche (Marc 10: 37).

En répondant à cette demande, Jésus fait remarquer une nette distinction entre les moeurs des royaumes du monde et celles du royaume de Dieu, les moeurs du monde (voir Jean 17: 14-19) et celles qui doivent prévaloir parmi les chrétiens. Jésus dit: « Vous savez que… les chefs des nations les tyrannisent et que les grands les dominent. Il n’en est pas de même au milieu de vous ».

Or, l’usage du mot « nations » dans le Nouveau Testament est souvent religieux plutôt qu’ethnologique, c’est-à-dire qu’il ne s’agit pas tout simplement de peuples physiquement différents des Juifs, mais spirituellement différents. Ce mot grec « ethnoi » est traduit quelquefois par « païens » (I Cor. 12: 2; Eph. 2: 11; Math. 5: 47). il est, d’ailleurs, intéressant de remarquer que dans Luc 6 : 35, verset parallèle à Math. 5 47, « hamartoloi », pécheurs, remplace « ethnoi », justifiant la traduction de « ethnoi » par « païens » plutôt que « nations » et, dès lors, le sens religieux que nous attachons à « nations ».

Remarquons aussi que Jésus parle à ses disciples non seulement comme aux adhérents de la race juive, mais comme aux hommes qui se soumettent aux lois de son royaume, comme à son peuple spirituel. La distinction dont il s’agit ici n’est pas entre Juifs et Gentils, mais entre chrétiens et païens.

Dans le cadre de cette distinction entre les païens et le peuple de Dieu, Jésus relève une différence particulière, la conception de la grandeur humaine. Dans la mentalité païenne. suggère-t-il, la grandeur et la supériorité d’un homme sont évaluées en fonction de sa position, de la mesure de son autorité, tandis que la vraie grandeur d’un homme « parmi vous », c’est-à-dire d’après les valeurs du royaume de Dieu, est une grandeur non pas de position mais de caractère, dont la qualité est démontrée par le travail accompli au service du Seigneur. La conséquence de la prééminence dans le monde est l’exercice de l’autorité, de la domination, tandis que la primauté dans le royaume de Dieu résulte du choix réel, intime de la dernière place au service de tous.

Cela ne veut pas dire qu’il ne doit pas y avoir de positions de responsabilité ou d’autorité dans l’église. Certes, tous les croyants sont des prêtres, devant offrir sans cesse à Dieu un sacrifice de louange; il est vrai, en outre, que les dons de l’Esprit sont distribués à tous les croyants de sorte que nul n’est sans fonction dans la communauté. Mais dans le Nouveau Testament, il est également évident que certains hommes oeuvrent comme conducteurs, occupant une position de responsabilité particulière, voire d’autorité parmi les autres chrétiens. Jésus lui-même n’a-t-il pas choisi parmi tous ses disciples une douzaine d’hommes auxquels il a donné une formation spéciale. Ce sont ceux qui l’ont accompagné dans ses voyages, et qui devaient devenir les conducteurs, les responsables de la première élise locale.

L’existence des charismes et des charges dans l’église n’est donc pas mise en question par Jésus, mais bien la façon d’évaluer et d’occuper ces ministères. La vraie grandeur d’un homme de Dieu ne doit pas être jugée à la position qu’il occupe, mais à son caractère.

Nous ferions bien de nous demander si notre mentalité est réellement chrétienne, si nous évaluons la grandeur d’un pasteur ou d’un ancien simplement par sa position, ou même par les résultats visibles, voire spectaculaires, de son travail, et non pas par le degré de dévouement apporté à son service.

Nous devons sans doute admettre que l’Eglise a été et est encore souvent influencée par la mentalité du monde en ce qui concerne les positions de responsabilité spéciale. Ce n’est pas uniquement le cas dans les églises institutionnelles où opère un système hiérarchique. Même dans les églises de structure plus simple, dans les assemblées locales autonomes, les pasteurs et les anciens risquent de concevoir et de jouer leur rôle de conducteurs dans une perspective mondaine, de donner à leur charge l’image d’un conducteur dans la société contemporaine. En occident, cela pourrait être l’image d’un directeur ou d’un gérant dans une entreprise industrielle ou commerciale dont le travail est de surveiller un ensemble de subordonnés et envers qui ces subordonnés seraient responsables; ou bien du leader ou de l’animateur d’une oeuvre sociale avec droit de délégation de travail et d’organisation des travailleurs. En culture africaine, un pasteur pourrait s’attribuer dans l’église le rôle d’un chef coutumier dans une position d’autorité sans limite, avec des sujets à qui incomberait le devoir de le servir, de pourvoir à ses besoins, sous peine de sanctions.

Jésus dit: « Il n’en est pas de même au milieu de vous ». Dans beaucoup de régions du monde, il est de coutume que les hauts fonctionnaires soient accompagnés en voyage d’une suite nombreuse; mais dans la société chrétienne, qui est l’Eglise, le conducteur doit être l’esclave de tous.

Ni la culture européenne, ni la culture africaine ne nous offrent l’image biblique d’un leader chrétien. En effet, quand nous considérons la relation entre le christianisme et les diverses cultures du monde, il ne s’agit pas de l’adapter à telle ou telle culture, ni d’adapter une culture humaine au christianisme, mais de rechercher et d’appliquer la culture spécifiquement chrétienne qui franchit les frontières politiques, culturelles, raciales et sociales du monde. Le conducteur spécifiquement chrétien ne se conforme point à l’image païenne d’un conducteur, qu’il soit en Afrique, en Asie, en Amérique ou en Europe. « Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence » (Rom. 12: 2). Nous devons cultiver la mentalité chrétienne. Chez les païens, conduire, c’est dominer, commander, régner, gouverner; c’est l’arrogance, la parade, la primauté, même l’effronterie. Dans la mentalité chrétienne, conduire c’est servir; c’est l’humilité, l’obscurité.

Cette leçon est difficile à apprendre en pratique, que l’on soit ancien dans une assemblée, missionnaire ou pasteur dans une église de brousse. Ici en Afrique, le missionnaire aura de la peine, peut-être, à ne plus se considérer comme le dirigeant d’une oeuvre et dont la parole s’impose en toute affaire; le pasteur africain aura peut-être de la peine à ne pas s’attribuer les droits d’un chef, à être esclave de ceux qui sont moins instruits que lui.

Oui, très difficile pour tous, et pourtant non pas plus difficile que pour le Fils de l’homme qui est venu, comme il l’explique à Jacques et à Jean (Marc 10: 45), « non pour être servi, mais pour servir ». Le Roi des rois prit la forme de serviteur, ôta ses vêtements, prit un linge et lava les pieds de ses disciples. Il exhorta ses disciples avec ces paroles: « Je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait ».

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Ce qui importe !

Ce qui importe, ce n’est pas ce que pensent et disent de nous les gens, mais ce que nous sommes devant Dieu.
Ce qui importe, ce n’est pas qui nous sommes, mais comment nous sommes.
Ce qui importe, ce n’est pas d’avoir beaucoup de connaissance, mais de mettre en pratique la connaissance que nous avons.
Ce qui importe, ce n’est pas ce que nous paraissons être, mais ce que nous sommes.
Ce qui importe, ce n’est pas que la souffrance nous épargne, mais que les souffrances atteignent en nous leur but.

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L’« apostasie ». Ce mot signifie « défection », de deux mots grecs « ténai », se tenir, et « apo », loin de. Par faiblesse de caractère, par calcul ou par intérêt, il y aura un abandon regrettable de la vraie doctrine.

« L’homme de péché » (Antichrist), le fils de la perdition, l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu ou de ce qu’on adore, incarnera cette universelle apostasie. Il ira jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu.

« Le mystère de l’iniquité agit déjà » dans l’Eglise. Il ne faut pas s’attendre à une ascension rapide et normale de l’église. Dès les premiers temps, de graves déviations se sont produites. Elles se manifestent déjà aux jours de l’apôtre Paul et iront grandissant. Voilà qui donne beaucoup à penser et fournit la clé de graves déviations de l’Eglise à travers l’histoire.

Bien des passages de la Bible en parlent. L’apôtre Paul a dit: « Il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition » (II Thess. 2: 3).

Jésus a dit: « Plusieurs faux prophètes s’élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens » (Matt. 24 : 11). « Mais l’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi (la foi en Jésus-Christ), pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons » (à des doctrines purement subversives) (I Tim. 4 : 1).

L’apôtre Paul donne cet avertissement : « II viendra un temps où les hommes ne supporteront pas « la saine doctrine » (la vraie doctrine de Jésus), mais ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs (les soi-disant docteurs en matière biblique) selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité et se tourneront vers les fables » (II Tim. 4 : 3-4). Tout cela semble dépeindre une époque d’hypocrisie générale, où des multitudes de gens seront amenés au sein de l’Eglise sans avoir vécu une expérience personnelle avec Jésus-Christ. Les sectes croîtront, les faux prophètes s’infiltreront dans l’Eglise, la Bible sera attaquée violemment.

La stratégie de Satan n’a pas changé, depuis le moment où, dans le jardin d’Eden, il a demandé à Eve: « Dieu a-t-il réellement dit cela ». Certains ministres de Dieu essaient délibérément de détruire l’autorité des Ecritures et la foi de l’Eglise. Ce sont les loups déguisés en agneaux contre lesquels Jésus a mis en garde ses disciples. Ce sont les conducteurs de l’« apostasie » qui caractérisera l’Eglise à la fin des temps.

« Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seul Maître et Seigneur Jésus-Christ » (Jude v. 4).

Dans ce même ordre d’idée, l’apôtre Pierre a dit: « II y a eu parmi le peuple de faux prophètes, il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes (des divisions religieuses) pernicieuses, et qui, reniant le Maître (Jésus-Christ) qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine soudaine. Plusieurs les suivront dans leurs dissolutions, et la voie de la vérité sera calomniée à cause d’eux. Par cupidité, ils trafiqueront de vous au moyen de paroles trompeuses… (II Pierre 2 : 1-3).

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Etudes sur le caractère ou les signes distinctifs d’une église LOCALE

On désigne aussi une telle église sous le nom d’assemblée, de réunion, etc. C’est le rassemblement de deux ou trois chrétiens (ou plus) selon la Parole du Seigneur en Matt. 18: 20 (voir aussi Actes 11: 26; 15: 12; I Cor. 14: 23; Hébr. 10: 25 ; Jacq. 2: 3).
L’église locale étant composée d’individus, nous devons tout d’abord savoir ce qu’est un chrétien, selon la Bible.

Qu’est-ce qu’un chrétien ?

On trouve trois fois ce mot de chrétien dans le Nouveau Testament : a) Actes 11: 26: « Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés « chrétiens ».
b) I Pierre 4: 16: « Si quelqu’un souffre comme « chrétien », qu’il n’en ait point honte et que plutôt il glorifie Dieu à cause de ce nom ».
c) Actes 26 : 28 : « Agrippa dit à Paul : tu vas me persuader bientôt de devenir « chrétien ».

L’apôtre Jacques nous dit que nous portons un « beau nom », Ce beau nom, c’est celui de Jésus-Christ (lire Luc 2 : 7).

Dans la version allemande de la Bible, le mot « chrétien » a été traduit tout simplement par « christ », Ainsi on y lit : «Ce fut à Antioche que, pour la première fois, les disciples furent appelés des « christs ». « Agrippa dit à Paul: .Tu vas bientôt me persuader de devenir un « christ ». « Si quelqu’un souffre comme un « christ », qu’il n’en ait point honte et que plutôt il glorifie Dieu à cause de ce nom ».

Le chrétien, lui-même, n’est rien du tout, mais il est un « christ » (le mot « christ » veut dire « oint »). On peut dire qu’un chrétien selon la Bible est quelqu’un qui est devenu chrétien quand il a reçu Christ dans son coeur, l’ayant accepté comme son Sauveur personnel, et qui laisse Christ RÉGNER sur lui. Alors il peut dire: « JE NE VIS PLUS, MOI, MAIS CHRIST VIT EN MOI » (Gal. 2: 20).

La Bible est claire: on ne naît pas chrétien. On le DEVIENT par la nouvelle naissance (I Jean 1: 12-13; 3: 1-16), ou par la régénération (I Pi. 1 : 3, 23). Pour devenir chrétien, il faut donc avoir atteint l’âge de responsabilité.

Nous allons maintenant considérer successivement :

a) Ce qu’il était AVANT sa régénération: Il était mort, sans Christ, sans espérance, sans Dieu dans le monde (Eph. 2: 1, 5, 12).

b) Où il était AVANT sa nouvelle naissance : Il faisait partie du monde pécheur et mauvais (Jean 17 : 6). Il était éloigné de Dieu (Eph. 2 : 13).

c) Ce qu’il est MAINTENANT :

1) Par rapport à Dieu :
Réconcilié avec Dieu (Rom. 5: 10) ; né de Dieu (I Jean 5 : 1) ; enfant de Dieu (1 Jean 3 : 2) ; fils ou fille de Dieu (Gal. 3 : 26) ; héritier de Dieu, cohéritier de Christ (Rom. 8: 16. 17).

2) Par rapport au monde :
un témoin (Actes 1 : 8) ; un flambeau (Phil. 2 : 15) ; un ambassadeur pour Christ (2 Cor. 5: 20).

d) Où se trouve-t-il DÉJA maintenant ? Il est ressuscité avec Christ (Col. 3: 1) ; sa vie est cachée en Christ (Col. 3 : 3) ; il est assis dans les lieux célestes en Christ (Eph. 2 : 6).

e) Que possède-t-il à l’heure ACTUELLE ?
Le pardon de ses péchés (Eph. 4 : 32) ; la vie éternelle (Jean 6 : 47) ; toutes choses (1 Cor. 3: 21-23).

f) Que sera-t-il PLUS TARD ?
Semblable à Christ (Phil. 3 : 20-21) ; il régnera avec lui au siècle des siècles (Apoc. 22 : 5).

g) Quelles sont les PROMESSES ?
S’il meurt: absent du corps, présent avec le Seigneur (2 Cor. 5 : 8); s’il est enlevé à la prochaine venue du Christ pour son Eglise : pour toujours avec le Seigneur (I Thess. 4: 17).

Une maison de prière (1)

« Il est écrit: ma maison sera appelée une MAISON DE PRIÈRE » (Matt. 21 : 13). Marc 11: 17 ajoute: « pour toutes les nations ». Lire encore: Luc 19 : 45- 46 ; Jean 2 : 13-17 ; I Pierre 4 : 7 ; Esaïe 56: 6.7.

1. C’est la maison du Seigneur et non la nôtre: MA maison.

2. On y trouve la joie: « Je les réjouirai dans ma maison de prière ».

3. La prière y est exaucée: Relire les promesses de I Rois 8 : 43 et de Matt. 18: 19.

4. On y trouve la présence de Dieu « Dieu est réellement parmi vous . (I Cor. 14: 24-25).

5. Comment y travailler :
a) avec ordre (I Cor. 14: 26) .
b) avec bienséance (I Cor. 14 : 40).
c) pour l’édification (I Cor. 14 : 40).

6. C’est un lieu de bénédiction (Ps. 133 1-3) :
« Voici, qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble… c’est là que l’Eternel envoie la bénédiction, la vie pour l’éternité ».

L’église locale doit être. avant tout . une maison de prière (I Tim. 22 1).

La place de la prière dans les Actes : 1:13,14;2:42;4 :23-31;6:4.

« J’exhorte donc, AVANT TOUTES CHOSES, de faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces pour tous les hommes, pour les rois, et pour tous ceux qui sont élevés en dignité (présidents, gouverneurs, préfets, etc.)»(ITim.2:1,2).

« Faites en tous temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance et priez pour tous les saints (chrétiens) ».(Eph. 6 : 18).

« Priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste (du justifié par Jésus-Christ) est d’une grande efficacité » (Jac. 5: 16).

A suivre…
* * *


Les enquêtes du Béréen

Il y aura bientôt 18 ans

que tu faisais ton entrée dans le monde, par une belle journée d’automne ; c’était un dimanche. Le temps a passé et te voici au seuil de la vie. Tu voleras de tes propres ailes. Après les études nécessaires, tu te dirigeras vers une profession fort belle et surtout bien adaptée à ton caractère. Tu gagneras bientôt ta vie sans l’aide de tes parents. Dès cet instant, tu verras ta liberté s’élargir encore, ton assurance s’agrandir et tu auras le sentiment d’être un homme. Ainsi va la vie pour toi comme pour tous ceux qui t’ont précédé et ceux qui viendront après toi. Tous n’ont pas eu ton bonheur : connaître un foyer solide, paisible oasis dans un monde fort agité. D’autres ont eu une plus grande « chance », que toi : des parents qui ont satisfait chacun de leurs désirs. Mais regarde bien autour de toi, ouvre les yeux et vois : beaucoup n’ont pas été suffisamment forts pour supporter tout ce qu’ils ont reçu. Ils ont tout connu avant même d’avoir 20 ans et ne savent pas encore aujourd’hui ce que « satisfaction » veut dire.

Tu me connais bien,

tu sais que je ne vais pas te donner une leçon de morale. Dès lors, je sais que tu liras attentivement ces lignes jusqu’au bout et que tu viendras en discuter fougueusement avec moi.

Ce sera 10 h. ou 11 h. du soir, C’est ton heure préférée pour les longues causeries. C’est aussi la mienne. Ce sera une véritable passe d’armes.

Tu sais que beaucoup de prophéties bibliques se sont accomplies. D’autres sont encore à venir. Parmi celles-ci se trouve

l’enlèvement de l’Eglise. Qu’est-ce que l’Eglise ? Je t’en donne une explication extrêmement simpliste, car je ne veux pas entrer ici dans les détails : « Le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Eglise ceux qui étaient sauvés » (Actes 2 : 47). L’Eglise est donc l’ensemble des sauvés. Or c’est cette Eglise qui sera un jour brusquement enlevée.

Car le Seigneur lui-même,

à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur les nuées, à la rencontre du Seigneur, dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur (1 Thess. 4 : 16- 17).

Pour te faire une idée plus précise, tu peux lire dans Genèse 5 :24 comment Enoch fut enlevé dans les cieux. Elie a lui aussi été enlevé au ciel, selon 2 Rois 2 : 1-12. Ces deux passages illustrent bien ce que sera cet événement. Une précision encore sur sa durée : en un clin d’oeil.

Voici je vous dis un mystère :

nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’oeil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles et nous, nous serons changés (1 Cor. 15: 51-52).

Il faut que tu saches ces choses ; il faut que tu t’en souviennes. Quant à ceux qui n’auront rien voulu savoir de Dieu, de Jésus-Christ son Fils, tous ceux qui auront refusé de se repentir, ils resteront sur la terre et connaîtront, par la suite, des temps de jugement et des sorts différents.

Les Juifs dispersés dans le monde, au premier siècle de notre ère sont partiellement rentrés en Palestine. Israël a été reconnu comme Etat. Ce fait prédit dans l’Ancien Testament, étant accompli à quelques détails près, on peut dire que nous sommes arrivés dans la période de « la fin des temps » pour reprendre une expression biblique. Je peux donc te dire que l’enlèvement de l’Eglise est pour bientôt, sans oublier qu’aux yeux de Dieu « bientôt », peut signifier encore de nombreuses et longues années.

Ce que je te dis là n’est pas le fruit d’une illumination quelconque ou d’une imagination trop inventive, mais tout cela est mentionné dans la Bible.

Tu sais quelle importance la Bible a pour moi. Non seulement je crois en Dieu, en son Fils Jésus-Christ comme mon Sauveur, mais je crois aussi que

la Bible est la Parole de Dieu.

C’est pourquoi elle a tant d’importance à mes yeux et aussi dans ma vie journalière. C’est aussi pourquoi je suis persuadé que ces choses arriveront. Qu’on le veuille ou non, qu’on croie ou non, qu’on s’en moque ou non, ces événements se produiront. C’est pourquoi je voulais t’en informer d’autant plus qu’ils sont plus proches qu’on ne le pense généralement.

Il y a encore une autre chose que je veux te dire et qui n’a absolument aucun rapport avec ce qui précède. Je le souligne afin qu’aucune confusion ne vienne te troubler. C’est simplement un verset qui m’a beaucoup frappé quand j’avais ton âge et qui m’a souvent fait réfléchir. Tu es à l’âge des grandes évasions et l’enlèvement de l’Eglise paraît à tes yeux comme un événement intéressant certes, mais plutôt pour les vieux.

Ce que tu veux, c’est jouir du moment présent, et tu n’aimes pas la pensée qu’un fait viendra mettre un terme trop hâtif à tes mille projets de jeunesse. Je te comprends. Moi aussi, quand j’avais ton âge, j’espérais bien que rien ne viendrait entraver mes projets.

Je viens enfin à ce verset que je voudrais mettre sur ton coeur :

Réjouis-toi, jeune homme,

dans ta jeunesse, et que ton coeur te rende heureux aux jours de ton adolescence, et marche dans les voies de ton coeur et selon les regards de tes yeux. . .

ce début de verset se trouve dans l’Ecclésiaste. S’il s’arrêtait là, tu le verrais souvent sous forme de billet collé à la vitre d’une voiture ou à bien d’autres endroits. Mais voilà, ce verset ne s’arrête pas là. L’Ecclésiaste ajoute : . . . Mais sache que pour toutes ces choses, Dieu t’amènera en jugement (EccI. 11 : 9 ou 12 : 1 selon les versions).

L’Ecclésiaste, ce vieux sage,

qui connaît bien la vie et sa vanité, a écrit un livre plein de sagesse et de sagacité. Il connaît les désirs du jeune homme, mais n’a pas la lâcheté de dire uniquement ce qui pourrait faire plaisir. L’apôtre Paul n’a pas non plus écrit : « Voici, il n’y a maintenant plus aucune condamnation », mais bien : « Voici, il n’y a maintenant plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ » Rom. 8 : 1). Deux chemins se présentent : l’un qui aboutit au jugement, l’autre qui garantit « aucune condamnation », et ce deuxième chemin n’est pas si restrictif que l’on pense généralement, mais au contraire, il ouvre des horizons insoupçonnés. Aussi l’Ecclésiaste propose, un peu plus loin : « Souviens-toi de ton Créateur pendant les jours de ta jeunesse ».

Jésus lui-même confirme ces deux chemins :

Large est la porte,

spacieux est le chemin lui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie et il y en a peu qui les trouvent (Matth. 7 : 13-14).

Encore une fois il est question de jouissance peut-être, mais aussi de perdition, encore une fois il est question de vastes horizons inconnus : la vie.

Voilà ce que je voulais te dire. Fais-en ton profit, car une promesse supplémentaire t’est réservée.

« Ecoute, mon fils, l’instruction de ton père, et ne rejette pas l’enseignement de ta mère ; car c’est une couronne de glace pour ta tête, et une parure pour ton cou » (Prov. 1 : 8-9).
* * *

Écrit par


1. LA SAINTETÉ.

« Christ a aimé l’église ». Il s’est sacrifié pour elle, afin de l’amener à une vie pure et sainte. C’est dans ce but qu’il l’a mise à part, consacrée, purifiée, lavée à grande eau en lui donnant sa Parole. Il a voulu que cette église fût placée à ses côtés comme une fiancée resplendissante de gloire et de beauté, sans tache, sans une ride, sans aucun défaut : sainte et irréprochable (Eph. 5 : 25-27). 2. L’UNITE. – Il y a (1) un seul corps et (2) un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à (3) une seule espérance par votre vocation ; il y a (4) un seul Seigneur, (5) une seule foi et (6) un seul baptême, (7) un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout, et partout, et en nous tous (Eph. 4 : 4-6). 3. DEMEURE du Saint-Esprit. – Vous avez été intégrés à ce sanctuaire avec les autres pour former une demeure où Dieu habite par son Esprit (Eph. 2 : 22) . Vous êtes un temple de Dieu, et l’Esprit de Dieu habite en vous (1 Cor. 3 : 16). 4. COLONNE et soutien de la vérité. La maison de Dieu, qui est l’église du Dieu vivant, la colonne et le soutien (ou l’appui) de la vérité (1 Tim. 3 : 15). 5. SAINT SACERDOCE. Vous formez une maison spirituelle, un saint sacerdoce, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus-Christ ( l Pi . 2 : 5). 6. UN PEUPLE. Il n’y a plus ni Juif, ni Grec ; il n’y a plus ni esclave, ni libre, et il n’y a plus ni homme.. ni femme ; car vous êtes UN en Jésus-Christ (Gal. 3 : 28). 7. UN HERITAGE. Une place unique dans le plan de Dieu. Il l’a dévoilé maintenant par le Saint-Esprit aux apôtres : c’est que les païens, autrefois exclus des bénédictions divines, sont à présent placés sur un pied d’égalité avec les Juifs ; ils ont droit au même héritage, sont intégrés au même corps à et ont part aux bénédictions offertes par Dieu à tous ceux qui entrent en communion avec lui par leur acceptation de l’Evangile (Rom. 3 à 5).
L’église a été purifiée et sanctifiée par l’oeuvre de Jésus-Christ. Elle est considérée comme parfaite par Dieu, parce qu’elle est vue au travers de la perfection et de la sainteté de Christ. Elle doit toutefois manifester pratiquement devant les hommes ce qu’elle est déjà en Jésus.

* * *


(suite)

Où se trouve donc la solution ?

Tout d’abord dans une révolution personnelle. Il ne suffit pas de lancer une nouvelle idéologie, de coller en quelque sorte une nouvelle étiquette sur une vieille bouteille. C’est le contenu qu’il faut changer, en commençant par le coeur de chaque individu. L’Evangile nous dit qu’un mauvais arbre porte de mauvais fruits, et qu’on ne cueillera jamais des raisins sur des épines (Matt. 7 : 16-18). Notre coeur mauvais a besoin d’être greffé pour pouvoir porter de bons fruits. Selon les paroles de Jésus-Christ « ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit… Il faut que vous naissiez de nouveau » (Jean 3 : 5-7). Cela veut dire que, né de parents pécheurs, l’homme hérite forcément d’une nature mauvaise et charnelle, mais il peut « naître de nouveau », et recevoir par le Saint-Esprit une nouvelle nature, capable de glorifier Dieu et d’aimer son prochain. D’après l’apôtre Paul, les oeuvres produites par notre coeur naturel sont l’impureté, les querelles, les jalousies, les divisions, l’envie, les excès du manger et du boire, toutes choses éminemment anti-sociales. Mais le fruit de l’Esprit-Saint, dans le coeur du croyant régénéré, c’est « l’amour, la joje, la paix, la bonté, la bienveillance, la maîtrise de soi », vertus qui sont à la base même des bons rapports entre les hommes (Galates 5: 19-23). -Cette régénération s’est-elle opérée en nous, et sommes-nous réellement devenus des « hommes sociaux » dans le vrai sens du terme ?

Quelle sera notre attitude sociale pratique ?

Elle est si clairement indiquée dans le Nouveau Testament que nous n’avons qu’à citer les textes :

Vis-à-vis du prochain: « Nous avons connu l’amour (de Christ) en ce qu’il a donné sa vie pour nous; nous aussi nous devons donner notre vie pour les frères. Si quelqu’un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ? …N’aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité » (1 Jean 3: 16-18).

Vis-à-vis du patron: « Serviteurs, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais avec simplicité de coeur, dans la crainte du Seigneur. Tout ce que vous faites. faites-le de bon coeur, comme pour le Seigneur, et non pour les hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur l’héritage pour récompense. Servez Christ, le Seigneur. Car celui qui agit injustement recevra selon son injustice, et il n’y a point d’acception de personnes » (Coloss. 3 : 22-25) .

Vis-à-vis de l’ouvrier: « Et vous, maîtres, agissez de même à leur égard, et abstenez-vous de menaces, sachant que leur maître et le vôtre est dans les cieux »(Ephésiens 6 : 9). « Maîtres, accordez à vos serviteurs ce qui est juste et équitable, sachant que vous aussi vous avez un maître dans le ciel » (Colossiens 4 : 1).

De telles exhortations peuvent paraître bien dépassées à ceux qui voient dans la religion l’opium du peuple, bon pour endormir les ouvriers qu’on exploite en leur promettant une problématique récompense au ciel. Il n’en reste pas moins, comme nous venons de le dire, que l’état social ne devient acceptable que dans la mesure où l’Evangile est effectivement cru et mis en pratique.

Vis-à-vis du pauvre: Jacques trouve des accents terribles pour s’adresser à ceux qui oppriment les misérables: « A vous, maintenant, riches! Pleurez et gémissez, à cause des malheurs qui vont venir sur vous. Vos richesses sont pourries… Voici, le salaire des ouvriers, qui ont moissonné vos champs et dont vous les avez frustrés, crie, et les cris des moissonneurs sont parvenus jusqu’aux oreilles du Seigneur… Vous avez vécu sur la terre dans les voluptés et dans les délices! » (Jacques 5 : 1-6) .

Vis-à-vis de la famille et des autres croyants: « qu’ils apprennent avant tout à exercer la piété envers leur propre famille, et à rendre à leurs parents ce qu’ils ont reçu d’eux; car cela est agréable à Dieu… Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle… Si quelque fidèle, homme ou femme, a des veuves (dans sa famille), qu’il les assiste et que l’Eglise n’en soit point chargée, afin qu’elle puisse assister celles qui sont véritablement veuves » (I Timothée 5: 4, 8, 16). « Pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi » (Galates 6: 10).

Il va sans dire que les principes énoncés ci-dessus doivent trouver leur application dans tous les domaines que l’on pourrait imaginer encore: par exemple notre attitude vis-à-vis d’autres races et de pays moins développés.

Quelle sera la solution universelle et définitive du problème social ?

Quelqu’un dira: vos principes sont peut-être excellents. Mais seront-ils jamais appliqués par tout le monde ? Verrons-nous un jour les plaies sociales disparaître complètement ? Si nous ne comptons que sur les hommes, chrétiens ou non, évidemment pas. C’est pourquoi, force nous est une fois de plus de croire ce que dit la Bible. C’est le retour glorieux de Jésus-Christ qui seul établira le royaume de justice et de paix que nous attendons. Le Seigneur commencera par juger ceux qui prennent plaisir à faire le mal; puis avec les siens, Il fera régner le droit, le bonheur et même le bien-être matériel qui transformeront la terre en un paradis. Depuis longtemps, les prophéties bibliques ont annoncé ces jours-là : « Les ténèbres ne régneront pas toujours sur la terre, où il y a maintenant des angoisses. ..Sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre de la mort, une lumière resplendit. ..Car un enfant nous est né (Jésus) , un fils nous est donné. ..On l’appellera Admirable. ..Dieu puissant. ..Prince de la paix ..C’est Lui qui, monté sur le trône de David, assurera sans fin le triomphe de la paix, du droit et de la justice »(Esaïe 8 : 23 ; 9 : l’ 5-6).

Le règne du Messie n’aura rien de commun avec les régimes humains: « II jugera les pauvres avec équité, et il se prononcera avec droiture sur les malheureux de la terre… La justice sera la ceinture de ses flancs et la fidélité la ceinture de ses reins. ..Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte, car la terre sera remplie de la connaissance de l’Eternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent. (Esaïe 11 : 4-5, 9).

« Il jugera tout peuple avec justice. ..II fera droit aux malheureux du peuple, il sauvera les enfants du pauvre, et il écrasera l’oppresseur » (Psaume 72: 2, 4). « Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel: Voici, je jugerai entre la brebis grasse et la brebis maigre. Parce que vous avez heurté avec le côté et avec l’épaule, et frappé de vos cornes toutes les brebis faibles jusqu’à ce que vous les ayez chassées, je porterai secours à mes brebis, afin qu’elles ne soient plus au pillage. ..J’établirai sur elles un seul pasteur, qui les fera paître (ce sera Jésus, le descendant de David). Moi, l’Eternel, je serai leur Dieu. (Ezéchiel 34: 20-24).

Comment n’appellerions-nous pas de nos voeux Celui qui seul possède l’amour et la puissance capable d’assurer une telle victoire! L ‘homme a fait faillite sur toute la ligne; efforts moraux, religieux, politiques, tout a échoué. Qu’il paraisse donc, le glorieux Prince de la paix !

Conclusion :

Ne nous imaginons pas que toutes ces considérations sociales sont chose indifférente, bonnes tout au plus pour certains esprits humanitaires. Pour le croyant, elles sont un impératif catégorique, une partie intégrante de l’Evangile, et même une question de vie ou de mort.

En effet, déclare Jacques: « Si un frère ou une soeur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l’un de vous leur dise: Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez! et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il ? Il en est ainsi de la foi: si elle n’a pas les oeuvres, elle est morte en elle-même …Tu crois qu’il y a un seul Dieu, tu fais bien. Les démons le croient aussi, et ils tremblent » (Jacques 2 : 15-19) .

Une foi morte équivaut à celle du diable et ne peut rien faire pour nous sauver. Au contraire, le vrai croyant prouvera sa foi par des oeuvres d’amour et de dévouement, à l’exemple de son divin Maître.

Jésus-Christ Lui-même insiste sur la façon dont il jugera un jour le comportement social des hommes. Lorsqu’il viendra dans sa gloire, il fera comparaître devant lui les nations, mettant les uns à sa droite et les autres à sa gauche. Il dira aux premiers: « Venez, vous qui êtes bénis de mon Père. ..car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli; j’étais nu, et vous m’avez vêtu; j’étais malade, et vous m’avez visité; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi ..Les justes lui demanderont quand donc ils lui ont fait tout cela. Et le roi leur répondra: « Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites ». Ensuite, il dira à ceux qui seront à sa gauche, et qui n’ont accompli aucune de ces oeuvres: « Retirez-vous de moi, maudits, allez dans le feu éternel, qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. ..Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle » (Matt. 25: 31-46).

Nous sommes donc pleinement avertis. Puissions-nous accepter de Dieu à la fois le salut et la force de le communiquer à d’autres, sur le plan social autant que spirituel, jusqu’à l’établissement du règne parfait qui vient !

Fin

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