PROMESSES
Titre: | Confession de la Rochelle (Soyez toujours prêts.) (80 pages) |
Auteur: | Pierre Ch. Marcel |
Editeur: | Editions Kerygma, 33 av. Jules-Ferry, F-13100 Aix-en-Provence |
Ce livre de 80 pages s’ouvre par une préface explicative au sujet des circonstances historiques qui ont conduit à la rédaction de la Confession de Foi de la Rochelle en 1571, Confession dont Calvin est le principal auteur.
Le texte de la Confession de Foi obéit au développement classique de la doctrine chrétienne. Huit sujets sont exposés dans l’ordre suivant: I. Dieu et sa révélation; II. L’homme et son péché; III. Jésus-Christ; IV. L’oeuvre du salut; V. L’Eglise: sa nature; VI. L’Eglise: son organisation; VII. Les sacrements; VIII. Les pouvoirs publics.
Ces chapitres théologiques sont suivis de plusieurs notes éclairant certains aspects du texte de la Confession.
Le condensé théologique exprime en raccourci ce que l’on trouve amplement développé dans l’institution Chrétienne et tout est construit à partir des déclarations de l’Ecriture Sainte. Excepté le chapitre traitant des sacrements, qui appelle les réserves d’usage surtout en ce qui concerne le baptême des enfants et son effet, l’on peut tenir cette Confession comme entièrement fidèle à l’enseignement biblique et de nature à corriger les erreurs des sectaires de tous les siècles. La pensée réformée, parce qu’elle est fondée sur le roc de la Bible, est d’une clarté et d’une vigueur qui font beaucoup de bien à l’âme dans un temps où le domaine de l’expérience et du subjectivisme ont pris le pas sur celui de l’autorité, de l’infaillibilité et de l’inerrence des Saintes Ecritures.
Mises à part les réserves sur la doctrine des sacrements, cette Confession de Foi est magnifique de clarté, de sobriété et de précision. Elle va toujours à l’essentiel et est solidement étayée par l’Ecriture Sainte. Calvin, qui est l’auteur principal de cette Confession, nous donne en condensé ce qu’il a longuement développé dans son Institution Chrétienne.
Les chrétiens bibliques tireront le plus grand profit d’une telle lecture au moment ou l’Eglise de Jésus-Christ risque d’oublier ses fondements immuables.
Jean-Jacques Dubois
- Edité par Dubois Jean-Jacques
(Prédication donnée lors d’un culte de baptêmes)
Dans son premier discours public, à Jérusalem, l’apôtre Pierre parla de la crucifixion de Jésus. Voici sa conclusion:
Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. – Après avoir entendu cela, ils eurent le cour vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres. Frères, que ferons-nous? – Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés… (Act 2.36-38).
On voit tout de suite que le baptême est lié à la repentance et au pardon des péchés. C’est pour cette raison que je citerai un texte qui parle du pardon des péchés:
Quelques jours après, Jésus revint à Capernaüm. On apprit qu’il était à la maison, et il s’assembla un si grand nombre de personnes qu’il n avait plus de place, même devant la porte. Il leur annonçait la parole. On vint lui amener un paralytique porté par quatre hommes.
Comme ils ne pouvaient le lui présenter, à cause de la foule, ils découvrirent le toit au-dessus de l’endroit où se tenait Jésus, et ils descendirent par cette ouverture le lit sur lequel le paralytique était couché. Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique: Mon enfant, tes péchés te sont pardonnés. il y avait là quelques scribes qui étaient assis et qui raisonnaient en eux-mêmes: Comment celui-là parle-t-il ainsi? Il blasphème. Qui peut pardonner les péchés, si ce n ‘est Dieu seul? Jésus connut aussitôt par son esprit leurs raisonnements intérieurs et leur dit: Qu’est-ce qui est plus facile, de dire au paralytique: tes péchés sont pardonnés, ou de dire. Lève-toi, prends ton lit et marche?
Or, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés: Je te l’ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton lit et va dans ta maison. Et à l’instant, il se leva, prit son lit et sortit en présence de tous, de sorte qu’ils étaient hors d’eux-mêmes et glorifiaient Dieu en disant: Nous n’avons jamais rien vu de pareil (Marc 2.1-12).
Le miracle: un signe
Le miracle n’est en fait qu’un signe destiné à souligner quelque chose d’important. Dans le texte cité (v. 12):
1. Un signe du pouvoir de Jésus sur la maladie;
2. Un signe du pouvoir de Jésus sur le péché, ce dernier étant plus difficile, mais aussi plus important à démontrer parce qu’il s’agit là d’un attribut exclusivement divin.
S’il est vrai qu’il n’y a pas que Dieu qui peut guérir un malade, par contre Dieu seul peut pardonner les péchés. Et si Jésus prétend pardonner les péchés, c’est qu’il prétend être Dieu. Mais comment croire une chose pareille? Quelle preuve Jésus peut-il donner qu’il n’est pas un blasphémateur?
Jésus-Christ va donner deux preuves de son pouvoir, d’abord en guérissant l’homme de sa paralysie, ensuite de dévoilant les pensées des scribes. Examinons d’abord la première démonstration:
La maladie: conséquence du péché?
On associait souvent le péché à la maladie, qu’on considérait comme une punition de Dieu. «J’ai manqué de reconnaissance envers Dieu, et il me punit par une maladie.» Ou: «Je n’ai pas eu assez de foi en demandant la guérison, alors Dieu ne m’a pas guéri.» Ainsi, dans l’AT, la honte était liée à la stérilité, ressentie comme une malédiction.
Cette association d’une maladie à un péché explique la question des disciples: Rabbi qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle (Jean 9.2)? Or Jésus, qui n’a jamais rien enseigné de pareil, n’est pas d’accord avec de telles insinuations. Voici ce qu’il pensait de ce genre de raisonnements:
Pensez-vous que ces Galiléens (massacrés par Pilate) aient été de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, parce qu’ils ont souffert de la sorte? Non, vous dis-je… Ou bien ces dix-huit sur qui est tombée la tour de Siloé et qu ‘elle a tués, pensez-vous qu ‘ils aient été plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem? Non, vous dis-je (Luc 13.2-4).
Pour Jésus, tous les hommes sont pécheurs, et ont besoin de se repentir pour obtenir le pardon des péchés.
Dans le texte de Marc 2, le paralytique n’est pas seulement handicapé par sa paralysie, mais aussi par la conscience d’être en disgrâce devant Dieu. La perspective de rencontrer Dieu dans cet état le paralyse encore plus. Et c’est de cela que Jésus le guérit en premier lieu.
Jésus agit comme médecin de la personne entière: l’âme et le corps. Il guérît les racines du mal en restaurant la communion avec Dieu pour mieux restaurer le corps.
Deux preuves du pouvoir de Jésus
Je faisais allusion à deux preuves du pouvoir de Jésus de pardonner les péchés: la première était par la guérison physique, où il a fait voir quelque chose de son omnipotence.
La deuxième preuve est apportée par une démonstration peut-être moins sensationnelle, mais non moins merveilleuse: c’est celle de son omniscience: Jésus connut aussitôt par son esprit leurs raisonnements intérieurs… (v. 8). Jésus a donc le pouvoir de connaître les pensées, aussi bien celles des scribes (v. 6-7) que celles des cinq hommes venus par le toit (v. 5: voyant leur foi), et ceci aussitôt, sans délai.
Jésus connaît les pensées présentes de tous les hommes: Jésus n ‘avait pas besoin qu ‘on lui rende témoignage de quelqu’un; il savait de lui-même ce qui était dans l’homme (Jean 2.25). C’est là un attribut exclusivement divin: Toi, Eternel, tu pardonneras et tu rendras à chacun selon ses voies, toi qui connais le cour de chacun, parce que toi seul tu connais le cour des humains (2 Chr 6.30).
Quand je prie donc en silence, Dieu sait ce que je demande. Au moment de la mort, Dieu seul et personne d’autre sait quelle pensée, quelle prière a été exprimée, demandant peut-être le pardon de Dieu…
Pouvoir et divinité de Jésus
Son pouvoir de pardonner les péchés a été doublement démontré: il a guéri le malade, et il a révélé les pensées de chacun.
Sa divinité elle aussi a été doublement affirmée: comme Dieu, il lit dans les cours; comme Dieu, il pardonne les péchés.
Si, pour pardonner nos péchés, Christ a besoin de notre repentance-confession, par contre il n’a besoin de rien pour lire nos pensées maintenant, car: Nulle créature n’est cachée devant lui, mais tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte, nous dit en substance Héb 4.13.
Pas de secrets pour Jésus
Le pouvoir de Jésus n’est pas limité à nos pensées présentes: il connaît aussi l’histoire secrète de notre passé.
Quand Jésus parlait avec la Samaritaine, qu’il n’avait jamais rencontrée avant, il répondit à son affirmation (Je n ‘ai pas de mari) par cette constatation: Tu as bien fait de dire: Je n ‘ai pas de mari. Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari (Jean 4.17- 18).
Christ connaît ce que nous avons depuis longtemps oublié. Pour ceux qui n’ont jamais connu la honte de leurs péchés; pour ceux qui n’ont jamais compris que Jésus peut leur pardonner; pour ceux qui s’efforcent d’oublier de cacher ou de taire une tranche de leur vie; pour eux tous, le jour vient où leur passé redeviendra présent dans la bouche de Jésus-Christ.
En effet, il n’existe aucun rideau, aucun voile pour cacher les péchés du passé. Si tu tires ton rideau, il est transparent… Ne cherche pas à dissimuler ton passé, car pour le Seigneur, il est dévoilé. Demande-lui plutôt d’effacer ce qui est encore visible et lourd pour ta conscience.
Jésus choisit en connaissance de cause
Jésus-Christ connaît aussi les pensées et les choix futurs. Dans Jean 6.64, il dit: Il en est parmi vous quelques-uns qui ne croient pas. Car Jésus savait dès le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas et qui était celui qui le livrerait. Il savait d’avance que Judas le trahirait, et pourtant il le choisit. On aurait pu penser que Jésus ne choisirait que les meilleurs… Or il choisit aussi les pires. Mystère de son appel, grandeur de son amour: En choisissant Judas, il savait qu’il allait être trahi par lui. Et lors qu’il choisit Paul, le persécuteur, il savait qu’il deviendrait un apôtre d’une envergure hors ligne.
Vous aussi, il vous a choisis, quelque nom que vous portiez. Et même si vous étiez les pires des pécheurs que la terre ait portés, il vous choisirait encore, car il a le pouvoir de pardonner les péchés.
Vous avez alors accepté de répondre à son appel, de venir à lui tels que vous êtes, avec vos travers et vos égarements, non plus pour les cacher, mais pour les avouer; pour vous en repentir, sachant que lui seul a le pouvoir d’ôter ce qui vous paralyse en pensant à votre indignité devant Dieu. Et vous avez bien fait, car par sa mort à la croix, le Fils de Dieu a tout expié.
C’est pourquoi je conclurai par ces recommandations de l’apôtre Paul aux Romains (6.10-13, version français courant):
En mourant, il est mort au péché une fois pour toutes; mais dans la vie qui est maintenant la sienne, il vit pour Dieu. De même, vous aussi, considérez-vous comme morts au péché et comme vivants pour Dieu dans l’union avec Jésus-Christ. Le péché ne doit donc plus régner sur votre corps mortel pour vous faire obéir aux désirs de ce corps. Ne mettez plus des diverses parties de votre corps au service du péché comme des instruments pour accomplir le mal. Au contraire, offrez-vous à Dieu., et mettez-vous tout entiers à son service comme des instruments pour accomplir ce qui est juste.
- Edité par Indermühle Bernard
(histoire vécue)
Un soir de travail, de dînais dans l’unique restaurant du village, seul avec trois convives à qui je tournais le dos. Les langues allaient bon train et, bon gré mal gré, j’entendais leur bruyante conversation, lorsqu’ils se mirent à commenter un fait divers du journal: un homme connu comme fort honorable et respectable, avait tué sa femme.
Les gendarmes lui avaient demandé:
– Mais enfin, Monsieur X comment en êtes-vous arrivé là?
– Ah, répondit-il, j’avais confiance en ma femme et je l’aimais. Elle me trompait, alors je l’ai tuée.
Les trois compagnons étaient unanimes à dire que pareille mésaventure ne pourrait leur arriver: opinion tout à leur honneur, car bien qu’absents du foyer toute la semaine, ils avaient une confiance totale en leur épouse.
C’est alors que l’un d’eux dit à son voisin:
– Supposons quand même que pareil malheur conjugal nous arrive. Que ferais-tu?
– Je ferais comme le bonhomme. J’aime beaucoup ma femme, mais je ne tolérerais pas cela, je la tuerais.
Vexé, il avait répondu spontanément: la bouche avait parlé de l’abondance du cour.
Le second, interrogé à son tour, se trouva aussi humilié que le précédent et répondit tout aussi spontanément:
– Moi, je ne me rendrais pas criminel pour une femme qui n’en vaut pas la peine, mais ce serait fini, je ne pourrais plus l’aimer. Je lui flanquerais une bonne «raclée» et la mettrais à la porte.
Et prudent:
– Et si je suis assez fort, je donnerais aussi une «raclée» à l’homme.
Le troisième, celui qui avait émis l’hypothèse, restait silencieux.
– Et toi, que ferais-tu? demandèrent enfin les autres.
Après un long silence, il répondit:
– Moi, j’irais la trouver et je lui demanderais ce que j’ai bien pu faire ou ne pas faire pour provoquer sa conduite. Et après une franche explication, je lui dirais: Si tu me promets d’essayer de ne plus recommencer, je passe l’éponge, n’en parlons plus jamais et repartons «à zéro», comme si rien ne s’était passé. Car voyez-vous, moi aussi j’aime beaucoup ma femme, et je ne voudrais pas la perdre.
Tous aimaient sincèrement leur femme, mais devant la même épreuve, l’amour de chacun se serait manifesté très différemment.
Cette histoire est très ancienne et à l’époque je n’étais pas marié. Malgré tout je m’étais posé la même question que les compagnons. Aujourd’hui, me semble-t-il, chacun pourrait également s’interroger: «Qu’aurais-je répondu à la question?» Et aussi: «Quelle réponse aurait été conforme à la pensée du Seigneur?»
Un jour, le Seigneur fut en admiration devant un officier romain (Mat 8.10), et il conclut:
– Je vous l’assure, dans tout Israël, je n’ai encore trouvé chez personne une telle foi.
Le Seigneur a sans doute apprécié de la même façon les paroles du troisième convive. Dans l’Eglise, trouverait-il souvent un tel amour pour le prochain? A chacun de s’examiner et de s’éprouver lui-même (2 Cor 13.5).
Personnellement, c’est bien la plus grande leçon d’amour et de pardon que j’aie jamais reçue d’un homme. Et pourtant, d’après les conversations entendues, il était certainement inconverti.
- Edité par Chauvet Charles
Titre: | Esprit révolutionnaire et foi chrétienne (88 pages) |
Auteur: | Jean Brun, Pierre Courthial, Alain Prohst, J.-M. Daumas, etc. |
Editeur: | Editions Kerygma, 33 av. Jules-Ferry, F-13100 Aix-en-Provence |
Le but du livre est d’enlever à la Révolution son rôle de Déesse, que l’on «sanctifie» comme si elle avait apporté au monde le secret et le moyen de l’améliorer. Les auteurs montrent que le seul chemin d’un changement de la société passe par le respect de ce que Dieu a créé et par la prise en compte de ce qu’il a fait pour recréer en Jésus-Christ l’homme tombé sous la domination du péché et du diable. Ignorer cela c’est marcher tout droit vers la «divinisation» de l’homme et préparer le règne de 1’antichrist.
Ce livre courageux ose dénoncer les crimes de la Révolution Française dont le bi-centenaire va être célébré en 1989. Au lieu de choisir la révolution, les hommes feraient mieux de choisir la Réformation, la régénération des individus, qui seule peut assurer des changements salutaires et correspond à l’établissement du Royaume de Dieu.
Huit sujets sont présentés par des penseurs, théologiens, historiens et philosophes qui s’interrogent sur la signification de l’événement de 1789 pour notre temps (postface):
-Réformé ou Révolution, de Sir E Catherwood, membre du Parlement européen.
-La Déesse Révolution, de Jean Brun, professeur émérite à l’Université de Dijon.
-1789 et 1884: Les attitudes des Protestants face à la Révolution, dc l’historien Emile-G. Léonard.
-Un critique réformé de la Révolution Française: Guillaume Groen van Prinsterer (1801-1876). Etude de Pierre Courthial, doyen honoraire de la Faculté libre de Théologie réformée d’Aix-en-Provence.
-Edmund Burke, spectateur et critique de la Révolution Française. Etude de Jean-Marc Daumas, professeur d’histoire à la Faculté libre de Théologie réformée d’Aixen-Provence.
-La violence, la liberté et les droits de l’homme, d’Alain Probst, professeur de philosophie dans la région parisienne.
-Le Royaume de Dieu et la politique révolutionnaire, du théologien biblique américain Edmund Clowney.
-La vraie Révolution: l’intelligence du coeur, de Pierre Marcel, fondateur de la Revue Réformée et Pasteur de l’Eglise Réformée de France.
Ce cahier de 88 pages intéressera surtout les intellectuels et les historiens, mais aussi ceux qui cherchent une documentation bien étoffée.
Jean-Jacques Dubois
Titre: | Confession de la Rochelle (Soyez toujours prêts.) (80 pages) |
Auteur: | Pierre Ch. Marcel |
Editeur: | Editions Kerygma, 33 av. Jules-Ferry, F-13100 Aix-en-Provence |
Ce livre de 80 pages s’ouvre par une préface explicative au sujet des circonstances historiques qui ont conduit à la rédaction de la Confession de Foi de la Rochelle en 1571, Confession dont Calvin est le principal auteur.
Le texte de la Confession de Foi obéit au développement classique de la doctrine chrétienne. Huit sujets sont exposés dans l’ordre suivant: I. Dieu et sa révélation; II. L’homme et son péché; III. Jésus-Christ; IV. L’oeuvre du salut; V. L’Eglise: sa nature; VI. L’Eglise: son organisation; VII. Les sacrements; VIII. Les pouvoirs publics.
Ces chapitres théologiques sont suivis de plusieurs notes éclairant certains aspects du texte de la Confession.
Le condensé théologique exprime en raccourci ce que l’on trouve amplement développé dans l’institution Chrétienne et tout est construit à partir des déclarations de l’Ecriture Sainte. Excepté le chapitre traitant des sacrements, qui appelle les réserves d’usage surtout en ce qui concerne le baptême des enfants et son effet, l’on peut tenir cette Confession comme entièrement fidèle à l’enseignement biblique et de nature à corriger les erreurs des sectaires de tous les siècles. La pensée réformée, parce qu’elle est fondée sur le roc de la Bible, est d’une clarté et d’une vigueur qui font beaucoup de bien à l’âme dans un temps où le domaine de l’expérience et du subjectivisme ont pris le pas sur celui de l’autorité, de l’infaillibilité et de l’inerrence des Saintes Ecritures.
Mises à part les réserves sur la doctrine des sacrements, cette Confession de Foi est magnifique de clarté, de sobriété et de précision. Elle va toujours à l’essentiel et est solidement étayée par l’Ecriture Sainte. Calvin, qui est l’auteur principal de cette Confession, nous donne en condensé ce qu’il a longuement développé dans son Institution Chrétienne.
Les chrétiens bibliques tireront le plus grand profit d’une telle lecture au moment ou l’Eglise de Jésus-Christ risque d’oublier ses fondements immuables.
Jean-Jacques Dubois
- Edité par Dubois Jean-Jacques
Un grand ouvrage à exécuter
Le livre de Néhémie m’a profondément touché. Dieu a désiré, en nous transmettant ce livre, que nous apprenions à construire ensemble au milieu de l’adversité. Néhémie, homme d’état, fidèle, d’un caractère déterminé, craignant Dieu et aimant son peuple, a eu à cour de reconstruire la muraille de Jérusalem. Conscient de l’état misérable de son peuple et des ruines de la muraille de la ville sainte, il pleure sur tout cela, jeûne et prie le Dieu des cieux en confessant les péchés de son peuple et en Lui demandant de faire réussir ses projets de reconstruction. Dans un récent voyage outre-mer, j’ai pu constater que le monde évangélique francophone souffre d’une pénurie de Néhémie modernes qui se lèvent pour construire l’Eglise d’aujourd’hui, en la débarrassant de ses vestiges encombrants: des hommes dynamiques avec une vision claire sur «quoi construire» et «comment construire».
Nous sommes constamment guettés par deux dangers: celui de construire des églises locales sans murailles – l’unité à bon marché – et celui de construire avec murailles mais sans portes – le séparatisme légaliste. Le premier s’appelle amour sans la vérité et le second vérité sans l’amour.
Il est vrai que l’on ne peut pas construire ensemble sans muraille; celle-ci a comme fonction de nous séparer de ce qui n’est pas de Dieu, de nous protéger à l’intérieur et de nous unir organiquement en Christ.
Le peuple de Dieu, au temps de Néhémie, est revenu à l’Eternel (Néh 8- 10). La lecture de la parole de Dieu et son enseignement par ses chefs – Esdras et les lévites – l’ont ramené à la confession de ses péchés et à la repentance, suivies d’un acte concret, la conclusion d’une alliance pour se soumettre à la loi de l’Eternel et suivre ses commandements.
Jésus est le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par lui (Jean 14). Il n’existe pas d’autre voie du salut pour venir à Dieu. La vie abondante ensuite est dans l’obéissance à la vérité Jésus-Christ, Seigneur et Parole de Dieu (3 Jean 1-4). Et cette vérité est professée dans l’amour (Eph. 4.15). L’unité pratique se réalise à partir de l’obéissance et l’amour à la Parole-Vérité.
Néhémie nous apprend que le mal doit être discerné et dénoncé à l’intérieur et à l’extérieur de la muraille, et l’on doit s’en séparer (Néh chap 4-6 et 13). Mais ne confondons pas cela avec un esprit de légalisme ou de critique. Nous devons apprendre à dire non à certaines unions et collaborations, du moins en ce qui concerne l’essentiel, tout en respectant les personnes, mais aussi à nous supporter avec les faiblesses et divergences mineures qui nous caractérisent si souvent (Eph 4.1-2). Il est des maux dont le monde évangélique souffre, notamment une méconnaissance du Dieu souverain et de la Trinité; Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit, ce qui a comme conséquence un subjectivisme fâcheux qui émousse l’oreille attentive à toute la Parole. Il en est de même de la relativisation dans le domaine de l’éthique par le biais de la contextualisation de la Bible. La Parole seule est notre norme de foi dans la vie de tous les jours. Son inerrence est le fondement de notre construction. L’acceptation sans restriction de la révélation de Dieu à travers la Bible et de son autorité est à la base de notre travail. PROMESSES désire contribuer à cette construction d’Eglises solides et à l’édification du peuple de Dieu. Il maintient le cap de sa ligne doctrinale comme par le passé et se réjouit d’annoncer à ses lecteurs quelques bonnes surprises dans sa présentation future.
- Edité par Lüscher Henri
Rappel
Les réflexions qui paraissent sous ce titre s’inspirent du magistral ouvrage de Frederick Dale Bruner: «A Theology of the Holy Spirit -The Pentecostat Experience and the New Testament Witness» (Une théologie du Saint-Esprit – L’expérience pentecôtiste et le témoignage du NT), Hodder & Stoughton, London 1970, 390 p. A ceux qui savent l’anglais, nous ne pouvons que chaleureusement en recommander la lecture. Ce livre est aussi actuel aujourd’hui qu’au jour de sa publication.
V. Les problèmes spirituels probants de l’église de Corinthe
Nous avions vu, à partir de 1 Cor 12, que ce qui caractérise la spiritualité authentique n’est pas l’exaltation, mais la simple confession que Jésus est le Seigneur mort et ressuscité. L’Esprit exalte Jésus-Christ; ceux qui sont spirituellement doués le sont pour servir le Corps de Christ, et les différents dons de grâce servent tous au bien commun.
Tous les membres du Corps ont été baptisés dans un seul Esprit; ce baptême est identique avec le baptême en Christ, qui ne peut pas plus être séparé du baptême dans le Saint-Esprit que Christ du Saint-Esprit lui-même; car le Seigneur, c’est l’Esprit (2 Cor 3.17-18).
Examinons maintenant le chapitre suivant:
1 Cor 13: La manière de l’Esprit
(agapé: amour)
Si au 12eme chapitre Paul reliait ce qui est spirituel à la grâce, au 13eme il les relie à l’amour. Il indique comment les dons de grâce doivent être exprimés sur le plan humain,. Ni le langage exalté (v. 1), ni la pénétration de «mystères» (v. 2), ni le sacrifice le plus sublime (v. 3) ne peuvent se substituer à l’expression de l’amour chrétien. L’amour est une grâce moins spectaculaire mais combien plus fondamentale que tous les dons. Sans l’amont, les dons de grâce sont disgraciés.
Pour bien comprendre et interpréter 1 Cor 13, nous devons tenir compte du contexte: les problèmes d’ordre spirituel dans l’église de Corinthe. Ce regard permet de mieux déchiffrer ce « poème » sur l’amour.
Ainsi, la première définition positive de l’amour au v. 4 est un verbe grec qui a été traduit par «patient» (litt. l’amour longanimise, ne perd pas facilement patience); il se manifeste par une action qui va à la rencontre de l’autre. Paul dit aux Corinthiens enclins à l’émotivité que ce n’est pas tellement l’expression ardente qui caractérise l’amour authentique. Tout comme il avait donné la priorité aux dons s’exprimant en paroles pondérées (12.8), Paul décrit l’amour chrétien comme une attitude de joie, de pardon, de confiance, d’espérance et de tolérance.
Il est évident que la description de l’amour n’est pas ici de la poésie, mais une application concrète de la vérité à l’adresse de ceux qui devaient apprendre ce que signifie vraiment la vie chrétienne, en faisant abstraction du penchant pour le spectaculaire.
Considérons l’injonction du v. 5: L’amour ne cherche pas son intérêt (litt. …le sien, ce qui est à lui). Cette définition nous permettra de mieux comprendre le chapitre suivant. L’amour ne cherche pas le sien, tout comme les dons, qui n’existent que pour bénéficier au Corps.
Sommaire
Les expériences «supérieures» individuelles prônées par les Corinthiens doivent faire place à la manière «inférieure» de l’amour patient pour l’église et son ministère dans le monde, tel que l’apôtre Paul l’enseigne.
1 Cor 14: Le but de l’Esprit
(oikodomé: édification)
v. 1-3:
Paul désire que les Corinthiens recherchent spécialement le genre de vie qu’il vient de décrire. Il nous semble que le mot «prophétie», quelque peu vétuste, serait mieux rendu par des mots tels que «discours réfléchi», «témoignage» ou «conseil», car celui qui prophétise parle aux hommes, les édifie, les exhorte, les console (v. 3). C’est là une importante définition de la prophétie dans le sens du NT. Il semble bien que le don de prophétie soit le don de comprendre et exprimer la volonté de Dieu dans une situation donnée.
Ainsi, tout comme la Trinité est la source de toutes les grâces (chap. 12), et comme l’amour en est la manière (chap.13), l’édification en est le but (chap. 14). Le critère ultime dans l’évaluation d’un don, dans la pensée de Paul, est celui-ci: édifie-t-il l’église?
v.4 et 12:
Celui qui parle en langue s ‘édifie lui-même; celui qui prophétise édifie l’église. Paul ne nie pas que le don de parler d’autres langues existe; par contre, il n’encourage dans aucune de ses lettres la recherche de ce don. La raison serait-elle dans le fait que ce don «édifie» le parleur lui-même, alors que celui dit de «prophétie» édifie l’église?
v.5-20
Seul quand le parler en une autre langue est traduit, il peut être utile. La comparaison du v. 19 devrait ouvrir les yeux à ceux qui attribuent de l’importance au don de parler en d’autres langues: plutôt 5 paroles en une langue connue de l’auditoire que 10000 en une langue inconnue (rapport: une minute plutôt que 33 heures). Peut-on s’exprimer plus clairement? De là l’insistance de Paul de rechercher plutôt le don de prophétie (tel que défini plus haut), comme le demande la règle de l’édification du plus grand nombre. Ne soyez pas des enfants au point de vue du jugement… soyez des hommes faits (v. 20); autrement dit; ayez du hon sens.
v. 21-25:
Dans ce passage se trouve l’argument le plus fort: celui de l’évangélisation. Un incroyant qui entend parler en une langue inintelligible pensera que les chrétiens sont détraqués (v. 23). La citation de l’AT au v. 21 est un avertissement dont la portée n’est pas immédiatement apparente: les langues étrangères provoquent un endurcissement et non une humiliation du cour.
L’auteur relate un incident typique qui se produisit lors d’un «petit déjeuner» organisé par un groupe pentecôtiste dans une université. Après quelques chants exécutés par leur chour plusieurs pentecôtistes s’adonnèrent au «parler en langues», ce qui eut pour résultat que pratiquement tous les étudiants quittèrent la salle un à un. Même si ce geste pouvait être qualifié de peu courtois, il étai t pourtant symptomatique. J’affirme que beaucoup de personnes sont détournées de la foi par ce genre de manifestations, quoi qu’en disent les pentecôtistes. Ceux qui sont ainsi chassés peuvent évidemment moins aisément être comptés que ceux qui entrent…
Par contre, le témoignage missionnaire authentique est d’une grande portée et mène souvent à la conversion (v. 24-25). Toute église devrait considérer ce fait lorsque la question de l’usage public du «parler en langues» se pose.
v. 26-33a:
Paul résume ses considérations en examinant la manière de se rassembler. Notez l’emploi du mot «chacun» au v. 26, qui indique que chaque croyant devait être conscient de sa responsabilité dans la vie de la communauté. Paul ne méprise pas les langues, pourvu que trois conditions soient remplies: pas plus de trois, chacun à son tour, traduction obligatoire. Une quatrième condition sera ajoutée plus loin.
Les prophètes aussi devaient parler à tour de rôle (pas plus de deux ou trois), alors que les autres devaient exercer leur jugement. Il est évident que chaque présentation pouvait être suivie d’une discussion critique.
Le but de la participation totale de l’église: afin que tous soient instruits et que tous soient exhortés (v. 31).
v. 33b-38:
Paul interdit ensuite à la femme de prendre la parole dans l’assemblée. Vu que, dans i Cor 11.5, Paul envisage que la femme puisse prier ou prophétiser pourvu qu’elle ait la tête voilée (couverte), il doit s’agir ici du «parler en langues». On peut se demander si les difficultés provenant de l’usage abusif des langues n’étaient pas dues à la participation des femmes.
v. 39-40:
Paul termine ce chapitre par l’exhortation d’aspirer à la prophétie, à savoir: édifier, exhorter, consoler (selon la définition du v. 3), suivie de la concession pleine de tact de ne pas empêcher les langues.
Le mot final mérite toute l’attention de toute église qui n’est pas liée par un ordre liturgique rigide:
Mais que tout se fasse avec bienséance et avec ordre.
Résumé
Dans ces trois chapitres de sa première lettre aux Corinthiens, l’apôtre Paul cherche à inculquer à l’église de Corinthe un principe resté actuel pour nous aujourd’hui: de même que l’Esprit est un avec Christ, de même les dons de l’Esprit servent à édifier le Corps de Christ.
Le Dieu trinitaire est la source, l’amour est le moteur, et l’édification de l’église est le but des dons de grâce.
L’impact des instructions de ces trois chapitres doit être tel qu’aucune église ne puisse trouver l’essence de sa vie spirituelle en ce qui provient simplement de l’enthousiasme et du miraculeux visible. Les réflexions de l’apôtre font bien comprendre que la spiritualité chrétienne consiste à confesser la divinité de Jésus par la foi et à oeuvrer à l’édification du Corps de Christ par l’exercice de l’amour lucide.
Jean-Pierre Schneider
chargé de la traduction-adaptation par la rédaction de Promesses
- Edité par Schneider Jean-Pierre
Ainsi parle l’Eternel des années: Ce peuple dit. Le temps n ‘est pas venu, le temps où la Maison de i’Eternel doit être rebâtie. Alors la parole de l’Eternel leur fut adressée par l’intermédiaire du prophète Aggée, en ces mots:
Est-ce le temps pour vous d’habiter vos demeures lambrissées, quand cette Maison est en ruines?
Ainsi parle maintenant l’Eternel des armées: Réfléchissez à votre conduite! Vous avez beaucoup semé et vous rapportez peu, vous mangez sans être rassasiés, vous buvez, mais pas à votre soûl vous êtes vêtus sans avoir chaud; le salarié reçoit son salaire dans un sac perce.
Ainsi parle l’Eternel des armées. Réfléchissez à votre conduite! (Agg 1.2-7)
Le prophète Aggée s’adresse à des juifs revenus d’un long exil en Babylonie. Il leur a fallu restaurer, voir rebâtir une ville de Jérusalem qui était en ruine. A force de ténacité, de courage et de travail, ils étaient parvenus à la reconstruire. Seul point noir dans cette oeuvre: les travaux du chantier de reconstruction du Temple étaient constamment repoussés.
Pour ces juifs, ce n’était pas encore le moment de reconstruire le Temple de l’Eternel. Les conditions favorables n’étaient pas encore toutes réunies pour commencer le chantier. Par l’envoi de son prophète, l’Eternel va leur montrer que son point de vue est différent. De plus, Dieu leur fait savoir que si la bénédiction de l’Eternel n’est pas au rendez-vous, c’est parce qu’ils ne sont pas préoccupés par l’état de la maison de Dieu. Beaucoup d’efforts dans leurs entreprises personnelles, mais peu de résultats.
Il y a là une bonne description de la cause évangélique aujourd’hui. Nous disposons de moyens (écoles bibliques, radios, véhicules, littérature…) pour bâtir la maison de Dieu.., et nous ne voyons que peu de fruits. Pourquoi? Ne serait-ce pas parce que nous sommes peu préoccupés de l’état de la maison de Dieu dans notre pays? Et si nous ne sommes pas bénis dans nos entreprises et dans notre vie personnelle, n’est-ce pas parce que nous négligeons la construction de l’Eglise du Seigneur?
Dieu nous appelle à considérer attentivement nos voies. Arrêtons-nous et faisons le bilan de ce que nous avons entrepris durant l’année écoulée. Y voyons-nous la riche bénédiction de Dieu sur nos travaux? Si tel n’est pas le cas, n’est-ce pas parce que Dieu cherche à nous interpeller?
De multiples obstacles se sont dressés devant ces juifs, au point de les décourager et de les démobiliser. Que d’entraves, d’oppositions, d’obstacles se sont présentés sur votre route et ont fini par avoir raison de votre ardeur… Vous êtes découragés. Le projet qui est colossal vous paraît maintenant impossible â mener à terme. Votre sentiment est celui de ces Israélites découragés face à la perspective de combattre des géants pour entrer en possession de la terre promise. Et vous baissez les bras, pour la plus grande satisfaction de l’ennemi des âmes.
Les Saintes Ecritures ne nous cachent pas que souvent les victoires sont le fait d’un dur et pénible labeur. Que faut-il faire dans une situation de découragement? Considérez attentivement vos voies, nous dit le Seigneur. Arrêtez-vous un moment et faites le bilan de ces temps passés à vous occuper à d’autres tâches que la construction de l’Eglise du Seigneur. Saisissez aussi l’occasion pour examiner les causes qui ont eu raison de votre persévérance. Ayez le courage de reconnaître vos faiblesses, si vous les découvrez, et avec la grâce de Dieu vous trouverez un remède certain.
Mon propos va se limiter à l’examen des obstacles rencontrés dans l’évangélisation. Il va même se restreindre à ne considérer que la personne du chrétien face à l’évangélisation. Car c’est généralement là que se découvrent les causes qui empêchent une évangélisation fructueuse.
Ce propos s’adresse essentiellement au jeune chrétien dans la foi ou au chrétien n’ayant qu’une expérience limitée dans l’évangélisation. Ce n’est donc pas au spécialiste que je m’adresse, car il n’y a là rien qu’il puisse ignorer.
Quels sont donc les aspects de la démarche du chrétien qui peuvent nuire à ses efforts d’évangélisation?
1. Vivre dans le péché
Le péché nous coupe de la bénédiction de Dieu. Les exemples ne manquent pas dans la Bible pour nous le prouver. Celui qui s’engage dans un travail d’évangélisation doit être purifié de tout péché. C’est ce que le Saint-Esprit nous ordonne: Quiconque prononce le nom du Seigneur, qu’il se détourne de l’injustice. (2 Tim 2.19)
Si nous avons péché, confessons ce péché sur le champ et abandonnons-le. Croyons que le Christ nous a purifié, et ce sera avec une conscience libérée que nous irons vers notre prochain pour lui annoncer l’Evangile.
2. Manquer de conviction
Le dictionnaire Larousse définit la conviction comme une «ferme adhésion de l’esprit, fondée sur des sentiments personnels». Si nous n’adhérons pas fermement à ce que nous disons et faisons, comment les autres peuvent-ils y adhérer, et partager nos idées? Agir sans conviction, c’est mal agir. C’est ce que l’apôtre Paul écrit à Timothée: Si nous agissons sans avoir la conviction d’être approuvé de Dieu, nous péchons. (Rom 4.23, Kuen)
Prenons le temps de réfléchir avant de nous engager dans le témoignage, si nous ne sommes pas convaincus de ce qu’il faut dire et faire. Examinons les éléments de notre témoignage pour lesquels nous n’avons pas de conviction, et à l’aide des Saintes Ecritures cherchons à développer de véritables convictions.
Lorsque nous parlons de l’Evangile, ne restons pas sur la défensive. Il est important d’être persuadé que ce que nous avons à offrir est unique et qu’il n’y a rien de meilleur que l’Evangile. Avec une telle conviction nous serons offensifs et l’on verra Dieu répondre à notre foi (voir Mat 8.13).
3. Un esprit de défaitisme
C’est à cause d’un esprit défaitiste que les Israélites sortis d’Egypte n’ont pas pu entrer dans la terre promise. Leurs yeux se sont arrêtés sur la difficulté. Et quelle difficulté! Des douze espions, envoyés par Moïse en reconnaissance du terrain, seuls Caleb et Josué ont porté leurs yeux sur l’Eternel. Pour eux, la victoire était une évidence: Caleb dit: Montons, et nous prendrons possession du pays; car nous en serons vainqueurs! (Nom 13.30)
(Josué et Caleb dirent:) L’Eternel est avec nous, ne les craignez pas. (Nom 14.9)
Il y a un certain esprit de défaitisme dans nos églises. Nous savons que le monde entier est un terrain difficile, car nous sommes en territoire ennemi. Mais déjà maintenant, nous pouvons être assurés que le prince de ce monde, Satan, ne gagnera pas la guerre. Nous n’avons pas à craindre, car l’Eternel est avec nous. Lui nous apprendra l’art du combat spirituel (Ps 144.1).
Un frère pionnier dans l’oeuvre disait que la moitié du travail d’évangélisation, c’est la vision qu’on en a. Si l’on peut abandonner cet esprit défaitiste, alors Dieu peut commençer à travailler à travers nous. Réclamons à Dieu la vision nécessaire pour nous stimuler à l’action. Sommes-nous persuadés que le Seigneur a un peuple dans notre région? (voir Act 18.9-11)
4. La peur du contact personnel
C’est la peur de l’autre; la peur d’être à court d’idées; la peur de déplaire; la peur de déranger l’autre; la peur de ne pas être à la hauteur de la situation… Ce problème est commun et fréquent. Moïse avait peur d’aller voir Pharaon:
Moïse dit à Dieu. Qui suis-je, pour aller vers le Pharaon et pour faire sortir d’Egypte les israélites? Dieu dit. Je serai avec toi. (Ex 3.11-12)
Il est important d’apprendre à vaincre cette peur de l’autre, car le contact personnel est une des clés de la croissance de l’Eglise.
En allant vers notre prochain, il nous faut garder en mémoire le fait que nous remplissons les fonctions d’ambassadeurs de Dieu, de ceux qui détiennent l’autorité suprême. Nous ne volons donc pas le temps de ceux qui nous écoutent, lorsque nous annonçons l’Evangile. Le temps des gens appartient à Dieu. Il peut mettre un terme à leur vie quand il veut. De ce fait, en leur parlant au nom du Seigneur, nous utilisons leur temps à bon escient.
Lorsque Dieu envoie Moïse vers Pharaon, il le rassure en déclarant qu’il sera à ses côtés pendant sa mission. Jésus n’est-il pas à nos côtés, lorsque nous annonçons la Bonne Nouvelle? N’a-t-il pas dit qu’il est avec nous tous les jours? Si Dieu est avec nous, qu’avons-nous à craindre? Ayons confiance en Dieu! Nous ne sommes pas seuls.
5. Le refus de faire équipe
Le travail en équipe n’est pas sans importance, puisqu’une équipe peut réunir plus de compétences que ne le fait un homme à lui seul. Les gens qui travaillent dans la santé, et au service des urgences en particulier, en sont convaincus. Si Dieu a donné des dons spirituels divers à l’Eglise, c’est pour que les membres qui la composent apprennent à travailler ensemble harmonieusement, en fonction de leurs dons (d’où l’importance de «repérer» les qualifications de chacun – dons naturels ou spirituels -pour faire du travail compétent dans une situation donnée).
Le chrétien qui refuse de servir Dieu en compagnie et avec l’aide de ses frères n’est pas à sa place. La Bible nous montre l’exemple d’équipes unies pour une même mission. Citons le cas de Daniel et ses amis, de Jésus et ses douze disciples, de Pierre et Jean, de Paul et Silas, d’Aquilas et Priscille, etc.
Quand on parle d’évangéliser, on indique à un degré ou à un autre un engagement de tous les membres de l’église. Quelqu’un a dit que «la croissance d’une église dépend de sa capacité et de son succès à mobiliser tous ses fidèles pour propager l’Evangile». Nous sommes appelés à travailler en équipe, à demeurer soudés les uns aux autres, à maintenir en permanence la cohésion nécessaire pour gagner.
6. Un message non conforme
Parfois, malgré les efforts entrepris, le témoignage demeure stérile. Interrogeons-nous alors sur la conformité du message que nous prêchons. L’Evangile prêché est-il trop simplifié? Superficiel? Bon marché? Facile? En somme, est-il conforme à celui des Saintes Ecritures?
Quelle serait l’utilité d’un médecin qui vous recommanderait de prendre des médicaments sans préciser lesquels? Pour être efficace, il lui faut un diagnostic sûr, il lui faut établir une ordonnance précise, faute de quoi sa visite n’apportera guère plus qu’un éventuel réconfort moral.
La prédication d’un Evangile conforme aux Ecritures est capitale. Pour l’apôtre Paul, le salut dépend de la conformité du message annoncé et reçu:
Je vous rappelle, frères, l’Evangile que je vous ai annoncé, . .et par lequel aussi vous êtes sauvés, si vous le retenez dans les termes où je vous l’ai annoncé; autrement, vous auriez cru en vain. (1 Cor 15.1-2)
Nous avons un message précis à annoncer. Croire en un message qui n’est pas conforme aux Ecritures, c’est croire en vain. C’est vivre avec l’illusion d’être sauvé.
Cet aspect de la prédication est si important que l’apôtre Paul prononce la malédiction sur quiconque prêche consciemment un évangile corrompu, non conforme aux Ecritures:
Si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème (maudit)! Nous l’avons dit précédemment et je le répète maintenant. si quelqu’un vous annonce un évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème! (Gal 1.8-9)
Il est donc vital que chaque membre de l’église ait une saine compréhension du message de l’Evangile. C’est la meilleure manière de commencer, pour être en mesure d’annoncer un message clair et compréhensible à ceux qui nous écoutent.
7. Des méthodes de travail inadaptées
L’Eglise devrait être mieux gérée que tout autre corps constitué dans ce monde. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas; c’est même rarement le cas sur le territoire de France.
La difficulté vient de ce que chacun fait comme il l’entend. Nous n’avons qu’une idée limitée du travail en équipe, de l’engagement personnel, etc. Certains sont même opposés à une véritable organisation de la vie de l’église. Cela n’est pas spirituel! disent-ils. Pourtant, l’organisation de la nature entière ne révèle-telle pas que Dieu est un Dieu d’ordre et d’organisation?
L’organisation est nécessaire. Elle permet d’obtenir et de maintenir des conditions favorables au développement de la vie de l’église.
Une bonne organisation ne peut se réaliser qu’en fonction de l’objectif que l’on veut atteindre, et de la stratégie élaborée pour y parvenir. Quel est l’objectif de votre église? Avez-vous défini une stratégie avant de vous lancer dans l’action? La stratégie envisagée permet-elle d’atteindre l’objectif? Votre organisation gravite-t-elle bien autour de cet objectif?
Illustrons le problème, en essayant d’imaginer une entreprise aux objectifs très vagues, à la stratégie inexistante, et dont le personnel ne se mettrait au travail que sur la conviction du moment, ou lorsque son emploi du temps le lui permet. Quel avenir pour cette entreprise?
Et quel avenir pour telle église aux objectifs vagues et à la stratégie quasi-inexistante? Quel avenir pour une église dont les membres n’ont pas la conviction que c’est leur responsabilité de prêcher l’Evangile à tout être humain? Il ne lui reste plus que l’attente du grand jour où tout sera mis en lumière, du jour du Seigneur!
Mais, au juste, n’est-ce pas le travail du pasteur de s’occuper de toutes ces choses? La Bible montre que l’annonce de l’Evangile relève de la responsabilité de chaque chrétien. Le rôle des responsables, c’est de définir les objectifs à atteindre et de tracer les grandes lignes à suivre pour y parvenir.
Comment doit-on s’y prendre? Dans le texte biblique qui va de i Chr 28.11 à29.9, vous découvrez que le Temple de l’Eternel a été construit à partir d’un plan tracé par Dieu. Le roi David a transmis ce plan à son fils Salomon. Mais il a aussi rassemblé les matériaux nécessaires à la construction. Il y a cu en énorme travail de préparation.
Le travail d’évangélisation, cela se prépare. Pour construire une église, il faut s’organiser. Toute l’organisation doit être mise sur pied en tenant compte, avant tout, du plan de construction de l’Eglise, tel qu’il nous est révélé dans le Nouveau Testament. Il ne suffit pas de travailler de façon anarchique ou de reproduire automatiquement ce qui existe déjà. Il nous faut apprendre de Dieu, des Saintes Ecritures, comment oeuvrer. Plus nous nous efforcerons de suivre les indications de la Bible, plus notre travail recevra la bénédiction de Dieu. L’histoire des réveils de l’Eglise nous apprend que chaque réveil est dû à un retour à la parole de Dieu.
Conclusion
Nous venons de voir à quel point une certaine conduite peut nuire à nos efforts d’évangélisation. Il resterait à voir à quel point une démarche appropriée peut être efficace dans l’évangélisation.
Après le massacre des quatre cents prophètes de Baal, et après la fuite du prophète Flic au désert devant la menace d’une mort certaine promise par la reine Jézabel, l’Eternel s’adresse à un Elie découragé et déprimé en ces mots:
Que fais-tu ici, Elie? (1 Rois 19.13)
Ce n’était pas sa place. C’est après cette rencontre avec l’Eternel que la vision d’Elie est renouvelée et qu’il se remet à l’ouvre. N’entendons-nous pas la voix du Seigneur nous dire: «Que fais-tu ici, mon ami?». La moisson est grande et il n’y a plus de temps à perdre. Reconsidère ton attitude, et engage-toi tout entier dans l’ouvre à laquelle tu es appelé. Et l’Eternel te bénira.
Daniel Avogadro
- Edité par Avogadro Daniel
(Considérations à partir de 2 Chron 20)
Remarque: il est vivement recommandé de lire ce chapitre, trop long pour être cité ici.
Le contexte historique
Josaphat, devenu roi de Juda en 870 av. J.-C. à l’âge dc 35 ans, régna pendant 25 ans, temps de grande prospérité. L’Ecriture lui donne ce témoignage: Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Eternel (1 Rois 22.43).
Il envoya des Lévites enseigner la loi de Dieu au peuple. Il fit régner la paix entre Juda et Israël. Pour combattre les Syriens, il s’associa même Achab, roi d’Israël, qui fut tué par une flèche tirée «au hasard»; c’était un jugement de Dieu. Le prophète Jéhu reprit Josaphat pour s’être allié à Achab.
Les peuples voisins craignaient Josaphat, au point où même les Philistins et les Arabes lui apportaient des tribus. Mais au moment où Josaphat était en train de réformer le système judiciaire, les Moabites, Ammonites et Edomites se liguèrent et commencèrent à envahir Juda par le sud-est. C’est la victoire sur ces nations que relate 2 Chron 20.
Attaque et contre-attaque
(à lire: les v. 1-5)
Les enfants de Dieu sont souvent attaqués par Satan quand le peuple de Dieu est dans la paix, ce qui fait des jaloux, des envieux. Satan ne supporte pas que règne la paix avec Dieu et des uns avec les autres.
Josaphat a opéré des réformes pour que la justice règne dans le pays. Satan combat toute réforme qui est faite dans l’obéissance à Dieu. Les chrétiens sont attaqués quand ils vivent leur foi. Ils ont une armure (Eph 6): elle doit toujours être prête!
Quelle est alors la réaction à l’attaque de l’ennemi?
1. v. 3-4: la crainte! Ce ne sont que les naifs ou les inconscients qui «se moquent de l’ennemi». Satan est un ennemi redoutable, car il est puissant, n’ayant pas encore été neutralisé. Le Fils de Dieu, qui est apparu pour détruire les oeuvres du diable (1 Jean 3.8), nommait Satan le «prince de ce monde»; virtuellement, il a été jugé à la croix, mais laissé actif dans le monde jusqu’au moment où il sera jeté en enfer, après le règne millénaire de Christ sur la terre (Apoc 20.10). Mais cette crainte justifiée doit produire une deuxième réaction:
2. Consulter l’Eternel: c’est une décision à prendre; la prière, le face à Dieu, permet à Dieu d’intervenir.
3. Proclamer un jeûne: il permet àl’homme d’être à l’écoute de Dieu; un jeûne durait en général une journée, rarement plus.
4. Chercher l’Eternel: c’est la recherche de sa volonté.
La prière de Josaphat: un modèle
(à lire: v. 6-13)
v. 6: Invoquer Dieu demande une attitude pleine de respect. Le début de cette prière rappelle le «Notre Père». Josaphat reconnaît en Dieu le Seigneur de la terre, celui qui domine par sa puissance illimitée.
v. 7: Josaphat rappelle à Dieu les victoires du passé et les promesses faites à Abraham et sa descendance, promesses qui se sont accomplies: le pays a été donné à Israël.
v. 9: Sa foi en la fidélité de Dieu lui donne la liberté de prier: tu écouteras et tu sauveras! Il a le droit de prier ainsi parce qu’il se base sur les promesses de Dieu.
v. 12: Josaphat sait que le peuple de Juda est faible: nous sommes sans force. Mais il ne compte pas sur ses forces. Aussi ne regarde-t-il pas à l’armée de Juda, mais à Dieu: nos yeux sont sur toi.
v. 13: Tout le peuple prie avec Josaphat (aussi la «marmaille»: sens du mot hébreu), qui doit prier distinctement, à haute voix, afin d’être compris. Tous sont debout devant l’Eternel.
Application:
1. Donnons à Dieu ses titres de souveraineté quand nous nous approchons de lui dans la prière. Le Créateur, que l’on s’adresse au Père ou au Fils, ne peut jamais être le «copain»; la familiarité n’est pas de mise.
2. Même si Dieu n’a pas besoin que nous lui rappelions la victoire remportée à la croix par Jésus-Christ, évoquons-la dans nos prières, car elle est la garantie de toutes les victoires ultérieures. Faisons appel aux nombreuses promesses qui nous sont faites en Christ.
3. Tu écouteras et tu sauveras! Prier ainsi n’est pas de l’insolence, puisque la base en est la parole de Dieu. La lire est une excellente introduction à la prière, car elle nourrit nos prières.
4. Nos yeux sont sur toi: cela n’a pas changé. Courons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, l’auteur de la foi (Héb 12.1-2). Quelle est cette épreuve? Le combat contre l’ennemi, Satan. Regarder à nous-mêmes, c’est courir à l’échec.
5. Jésus promet l’exaucement des prières à ceux qui s’accordent pour demander quoi que ce soit (Mat 18.19). Les paroles prononcées doivent être comprises par tous, et l’attitude extérieure doit exprimer le respect dû à Dieu.
Réponse à la prière
(v. 14-17)
L’Esprit de Dieu révèle à Yahaziel que Dieu va combattre pour Juda: Ce n ‘est pas votre combat mais celui de Dieu. C’est là un écho des paroles de Moise dans Ex 14.14: L’Eternel combattra pour vous.
Un exemple éclatant fut le combat de David contre Goliath, que David apostropha ainsi: Moi, je marche contre toi au nom de l’Eternel des armées… Ce n ‘est ni par l’épée ni par la lance que l’Eternel sauve; car la bataille appartient à l’Eternel (1 Sam 17.45-47). David exprima la pensée de Dieu ainsi au Ps 35.3: Ton salut, c’est moi!
Pierre a dû apprendre la même leçon lors de l’arrestation de Jésus, qui lui dit: Remets ton épée dans le fourreau. En d’autres termes: «Le salut, c’est moi.» L’épée n’est pas une lame d’acier; c’est l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu (Eph 6.17). Les adeptes de la théologie dite «de la libération» devraient revoir leur idéologie anti-biblique.
Dieu indique au peuple quelle est sa place (v. 16). Et notre place? Elle est en Christ, avec qui nous avons été identifiés: morts avec lui à la croix, ressuscités avec lui à une vie nouvelle, montés avec lui au ciel (assis dans les lieux célestes selon Eph 2.6).
v. 17: Aujourd’hui vous croyez; demain vous verrez. – Aujourd’hui: Nous marchons par la foi et non par la vue (2 Cor 5.7). Demain: Alors nous verrons face à face (1 Cor 13.12); lorsqu’il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est (1 Jean 3.2).
Le principe n’a pas changé: à l’Eternel sera avec vous correspond je suis avec vous tous les jours.
Face à l’adversaire.
(v. 18-30)
Dieu est honoré même avant le combat par une louange à haute voix. Le peuple se prosterne, tombe sur ses genoux: position vulnérable, mais expressions de force spirituelle.
Josaphat est un vrai chef, un vrai berger: il encourage le peuple à placer sa confiance en Dieu et sa parole. Puis il envoie le chour devant l’armée, non pour donner du courage aux soldats (en guise de fanfare…), mais pour faire entendre la louange. Chantaient-ils le Ps 136 (car ta bienveillance dure à toujours)?
Résultat: Dieu confond les ennemis, qui s’entretuent; il y a beaucoup de butin, pour lequel Dieu est de nouveau loué, car l’Eternel les avait remplis de joie.
Les peuples environnants ont dû constater que Dieu est puissant. Ils ont appris la crainte de Dieu, de sorte qu’ils cessent de s’attaquer à son peuple (v. 29). Ainsi Dieu lui donna du repos (v. 30).
C’est aussi ce que Dieu veut pour nous: Ne vous inquiétez de rien; mais en toutes choses, par la prière et la supplication, avec des actions de grâces, faites connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cours et vos pensées en Christ-Jésus (Phil 4.6-7). Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose aussi de ses oeuvres, comme Dieu se repose des siennes (Héb 4.10).
Considérations sur la louange
Ce chapitre nous fait voir trois aspects de la louange:
1. La louange-adoration
Le mot hébreu traduit par «adoration» a le sens de «se prosterner». C’est l’attitude qui convient aux créatures en face de leur Créateur. On ne se tient pas n’importe comment en la présence de Dieu.
2. La louange-témoignage
Il y a lieu de donner à Dieu tout honneur face à l’ennemi. La louange est alors l’expression de la foi en la toute puissance de Dieu. Ce n’est pas par la louange que l’ennemi est vaincu, mais par la foi: la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi (1 Jean 5.4).
3. La louange-bénédiction
Ce sont les actions de grâces citées plus haut, les remerciements pour la délivrance. Ces louanges sont la réponse à la fidélité de Dieu.
- Edité par Schneider Jean-Pierre
Préambule: Dieu est Un
C’est l’enseignement fondamental de la Bible: Deut. 6.4; 4.35. Les trois personnes de la Trinité sont indissociablement liées:
le Père est Dieu (Mat. 6.9);
le Fils est Dieu (Tite 2.13; i Jean 5.20);
le Saint-Esprit est Dieu (Act 5.3-4).
Même si les trois Personnes divines exercent chacune des fonctions distinctes, elles sont de la même essence: Dieu le Père (je Suis, l’Eternel), Dieu le Fils (le Seigneur Jésus-Christ), Dieu le Saint-Esprit. Si le Saint-Esprit habite en nous, c’est le Christ qui habite en nous: si l’Esprit habite en vous… si Christ est en vous… (Rom 8.8-10).
- Vocabulaire
- AT:
- «ruah» – sens de base: «souffle» (377 fois, dont 264 fois traduit par «pneuma» et 49 fois par «vent» par les Lxx).
- NT:
- «pneuma»: «Esprit, vent»; environ 250 fois de l’Esprit de Dieu, 40 fois de l’esprit de l’homme (c’est là que Dieu le rencontre), et 40 fois de mauvais esprits.
Personnalité de l’Esprit
- L’esprit agit comme une personne:
- L’Esprit a les attributs d’une personne: il est doué de
- L’Esprit a des qualités:
- L’Esprit peut être traité comme une personne; on peut
Divinité de l’Esprit
- L’Esprit a des noms divins:
- Il a des attributs divins:
- L’Esprit est la 3e personne de la Trinité dans l’hiérarchie divine:
- A noter aussi:
- Distinction importante:
Symbole de l’Esprit
- le souffle
- la colombe – Luc 3.22
- l’huile
- le feu (action purificatrice)
- l’eau vive
- le sceau: il est l’empreinte divine sur le croyant:
Action principale de l’Esprit
- la sanctification
- rendre apte au service
il convainc de péché……………………………………….Jean 16.8
il enseigne, rappelle………………………………………..Jean 14.26
il rend témoignage…………………………………………..Jean 15.26
il entend, parle, annonce………………………………….Jean 16.13
il empêche d’agir…………………………………………….Act 16.6-7
il intercède…………………………………………………….Rom 8.26
il inspire l’Ecriture………………………………………….Act 1.16; 2 Pi 1.21
volonté…………………………………………………………1 Cor 12.11
connaissance………………………………………………….1 Cor 2.10-11
bonté……………………………………………………………Néh 9.20
amour…………………………………………………………..Rom 15.30
force…………………………………………………………….2 Tim 1.7
sagesse…………………………………………………………(= Dieu)
sainteté………………………………………………………..Rom 1.4
intelligence……………………………………………………Es 11.2
vérité…………………………………………………………..Jean 14.17
consolateur………………………………………………….Jean 14.16
grâce……………………………………………………………Héb 10.29
vie………………………………………………………………Rom 8.2 (= Dieu)
adoption………………………………………………………Rom 8.15
puissance…………………………………………………….Rom 15.13; Act 1.8
gloire…………………………………………………………..1 Pi 4.14
l’outrager……………………………………………………..Héb 10.29
lui mentir et le tenter…………………………………….Act 5.3,9
lui résister……………………………………………………Act 7.51
l’attrister……………………………………………………..Eph 4.30
l’éteindre……………………………………………………..1 Thes 5.19
blasphémer contre lui……………………………………Mat 12.31-32
Esprit de Dieu……………………………………………..2 Chron 15.1
de l’Eternel…………………………………………………..Es 11.2
du Seigneur………………………………………………….Es 61.1
du Père……………………………………………………….Mat. 10.20
du Fils………………………………………………………..Gal 4.6
de Christ……………………………………………………..Rom 8.9
de Jésus………………………………………………………Act 16.7
l’omniscience (il sait tout)……………………………..1 Chor 2.10-11
l’omniprésence (il peut être partout)……………….Ps 139.7
l’omnipotence (il peut tout)……………………………Zach 4.6
Le Père est le plus grand……………………………….Jean 14.28
Le Fils fait ce que le Père veut……………………….Jean 5.19-20
Le Saint-Esprit est envoyé par le Père……………Jean 14.26
et par le Fils………………………………………………..Jean 16.7
dans la formule du baptême…………………………..Mat 28.19
avoir l’Esprit = avoir Christ en soi………………….Rom 8.9.10
Le chrétien est le temple de Dieu……………………1 Cor 3.16
a Christ en lui………………………………………………Col 1.27
est le temple du Saint-Esprit………………………… 1 Cor 6.19
L’Evangile est toujours l’Evangile de Dieu………..Rom 15.16
ou l’Evangile de Christ…………………………………..Rom 15.19
jamais l’Evangile du Saint-Esprit!
La grâce est toujours la grâce de Dieu……………..Gal 2.21
ou la grâce de Christ……………………………………..Gal 6.18
jamais la grâce de l’Esprit!
Adam reçoit le souffle de vie…………………………Gen 2.7
l’Esprit (le souffle) façonne et fait vivre………….Job 33.4
il est imprévisible; il fait naître d’en haut…………Jean 3.8
il est impétueux; il peut faire du bruit…………….Act 2.2
elle est pure, douce (Cant 2.14), innocente (Mat 10.16)
l’onction consacre les rois……………………………..1 Sam 10.1; 16.13
tous les croyants ont reçu l’onction………………..1 Jean 2.27
Christ nous a donné l’onction………………………..1 Jean 2.20
cf l’huile dans les lampes des 10 vierges………….Mat 25.4
Jésus baptise de St-Esprit et de feu………………..Mat 3.11
ce feu devient jugement pour l’impénitent……….Mat 3.12
pour le feu = jugement, cf aussi……………………..1 Cor 3.13-15
langues de feu (ici: présence de l’Esprit)………….Act 2.3-4
dans Ex 17.6, le rocher d’où coule l’eau est Christ,
qui dispense le St-Esprit vivifiant………………….1 Cor 10.4
l’Esprit est comparé à un ruisseau…………………..Es 44.3
l’Esprit se répand en flots de bénédiction………..Jean 7.38-39
l’Esprit régénère (nouvelle naissance)……………..Jean 3.5
quiconque croit est scellé du St-Esprit……………Eph 1.13
il est la marque de l’appartenance à Dieu…………2 Cor 1.22
il est un gage, premier acompte du salut final en vue de l’adoption, la rédemption du corps
(qui sera semblable à celui de Christ)………………Rom. 8.23; Eph 1.14
Après nous avoir fait naître d’en haut, le but premier du Saint-Esprit est notre sanctification, notre mise à part pour Dieu. Pour nous rendre aptes à vivre la vie de Christ en nous et de témoigner de l’Evangile du salut, il produit en nous le fruit de l’Esprit, comparable à une grappe de neuf raisins:
amour | patience | fidélité (ou foi) |
joie | bonté | douceur |
paix | générosité | maîtrise de soi |
L’amour est en tête de liste; c’est la vertu chrétienne la plus souvent mentionnée dans la Bible. L’amour ne passera jamais, alors que les dons sont tous passagers. L’amour est admirablement caractérisé dans 1 Cor 13.4-7.
La plénitude de l’Esprit est nécessaire si nous voulons être équipés pour le service que le Seigneur nous demande. Soyez continuellement remplis de l’Esprit (Eph 5.18): c’est un ordre. Si nous voulons y obtempérer; notre premier objet doit être l’étude persévérante de la parole de Dieu, que l’Esprit a lui-même inspirée aux auteurs sacrés et avec laquelle il est identifié: prenez… l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu. Priez en tout temps dans l’Esprit.., avec une entière persévérance (Eph 6.17-18).
Lire la Bible et prier sont les deux activités sans lesquelles il n’y a ni sanctification ni service efficace, car tout est sanctifié par la parole de Dieu et par la prière (1 Tim 4.5).
Le Saint-Esprit distribue aussi certains dons à chacun en particulier comme il veut (2 Cor 12.11). Ce sont très rarement des dons spectaculaires tels qu’ils avaient cours du temps des apôtres, car aujourd’hui nous avons toute la révélation de Dieu dans la Bible complète, de sorte que nous marchons par la foi et non par la vue (2 Cor 5.7). Tous les miracles décrits dans la Bible étant authentiques, ils doivent suffire pour fortifier notre foi. Ceci dit, constatons avec joie que le Seigneur répond souvent par des interventions divines (c’est là le sens du mot «miracle») à nos prières faites dans la foi et correspondant à sa volonté.
Le don suprême que nous prodigue l’Esprit est celui de l’amour; sans lequel aucun don n’a de valeur. Servons donc le Seigneur avec cette espérance qui ne trompe pas, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cours par le Saint-Esprit qui nous a été donné (Rom 5.5).
- Edité par Schneider Jean-Pierre
Titre: | Esprit révolutionnaire et foi chrétienne (88 pages) |
Auteur: | Jean Brun, Pierre Courthial, Alain Prohst, J.-M. Daumas, etc. |
Editeur: | Editions Kerygma, 33 av. Jules-Ferry, F-13100 Aix-en-Provence |
Le but du livre est d’enlever à la Révolution son rôle de Déesse, que l’on «sanctifie» comme si elle avait apporté au monde le secret et le moyen de l’améliorer. Les auteurs montrent que le seul chemin d’un changement de la société passe par le respect de ce que Dieu a créé et par la prise en compte de ce qu’il a fait pour recréer en Jésus-Christ l’homme tombé sous la domination du péché et du diable. Ignorer cela c’est marcher tout droit vers la «divinisation» de l’homme et préparer le règne de 1’antichrist.
Ce livre courageux ose dénoncer les crimes de la Révolution Française dont le bi-centenaire va être célébré en 1989. Au lieu de choisir la révolution, les hommes feraient mieux de choisir la Réformation, la régénération des individus, qui seule peut assurer des changements salutaires et correspond à l’établissement du Royaume de Dieu.
Huit sujets sont présentés par des penseurs, théologiens, historiens et philosophes qui s’interrogent sur la signification de l’événement de 1789 pour notre temps (postface):
-Réformé ou Révolution, de Sir E Catherwood, membre du Parlement européen.
-La Déesse Révolution, de Jean Brun, professeur émérite à l’Université de Dijon.
-1789 et 1884: Les attitudes des Protestants face à la Révolution, dc l’historien Emile-G. Léonard.
-Un critique réformé de la Révolution Française: Guillaume Groen van Prinsterer (1801-1876). Etude de Pierre Courthial, doyen honoraire de la Faculté libre de Théologie réformée d’Aix-en-Provence.
-Edmund Burke, spectateur et critique de la Révolution Française. Etude de Jean-Marc Daumas, professeur d’histoire à la Faculté libre de Théologie réformée d’Aixen-Provence.
-La violence, la liberté et les droits de l’homme, d’Alain Probst, professeur de philosophie dans la région parisienne.
-Le Royaume de Dieu et la politique révolutionnaire, du théologien biblique américain Edmund Clowney.
-La vraie Révolution: l’intelligence du coeur, de Pierre Marcel, fondateur de la Revue Réformée et Pasteur de l’Eglise Réformée de France.
Ce cahier de 88 pages intéressera surtout les intellectuels et les historiens, mais aussi ceux qui cherchent une documentation bien étoffée.
Jean-Jacques Dubois
- Edité par Dubois Jean-Jacques
Articles par sujet
abonnez vous ...
Recevez chaque trimestre l’édition imprimée de Promesses, revue de réflexion biblique trimestrielle qui paraît depuis 1967.