PROMESSES

Depuis la guerre du Golf, le raisonnement planétaire, «globaliste», remplace peu à peu le raisonnement individualiste et national. L’ONU commence à pouvoir faire appliquer ses résolutions prises à grande majorité. L’effet est un affaiblissement de la souveraineté de chaque état. Une organisation mondiale politique et écologique se met en place.

Tirons-en quelques conclusions:

1. Un nombre d’événements imprévus et soudains bouleversent l’ordre politique. L’effondrement du système communiste met en question la division du monde en deux blocs.

2. La déstabilisation politique et économique de l’Est a permis à une coalition mondiale sous l’égide des Etats-Unis de réunir une armée multinationale d’envergure inédite afin de faire face à la folie destructrice du dictateur irakien.

3. En même temps, les peuples musulmans prennent conscience de leur collectivité religieuse. La persécution des chrétiens augmente, et le fanatisme violent de «la guerre sainte» est une menace grandissante pour Israël, l’ennemi numéro un.

4. Les problèmes de l’environnement (air, eau, forêts) et de l’économie mondiale (bourse, industrie, pétrole) exigent des solutions sur le plan planétaire. Un dirigisme d’ordre occulte semble se dessiner sous l’influence du Nouvel-Age, qui pénètre partout grâce à la dimension «spirituelle» de ses idéologies.

5. L’opinion individuelle et collective est manipulée à un point inquiétant par les médias, télévision en tête.

Tout cela pourrait indiquer que nous sommes dans la phase préparatoire à l’établissement d’un gouvernement mondial dont l’Antichrist se servira pour séduire le monde entier.

L’Eglise et le nouvel ordre mondial

Nous devons nous garder de raisonner, nous aussi, globalement. En voulant réunir toutes les églises, on recherche une unité factice, qui repose sur des bases qui sont en dehors des critères établis par la Bible. Parallèlement se dessine un double développement inquiétant:

1. Une intolérance grandissante à l’égard de ceux qui refusent de relativiser les enseignements clairs et absolus de la Bible sans lesquels toute église est spirituellement morte.

2. Un goût malsain des expériences sensationnelles qui va de pair avec un certain désintéressement de l’étude approfondie de la parole de Dieu, pourtant le seul guide digne de foi.

Il serait grand temps que l’Eglise se réveille de sa torpeur et que ceux qui désirent vraiment suivre Jésus-Christ, quel qu’en soit le prix à payer, serrent les rangs et se soutiennent mutuellement. La prière étant l’arme par excellence à notre disposition, prions pour l’Eglise fidèle souffrante, pour tous ceux que les événements tragiques de notre temps ont précipités dans les tourments. N’oublions pas que nos pays ne sont pas à l’abri de catastrophes semblables et rappelons-nous l’encouragement de Jésus dans Luc 21.28: Quand cela commencera d’arriver, redressez-vous et levez la tête, parce que votre délivrance approche. Ce sera le retour de Jésus-Christ.

Vous qui lisez ces lignes, n’hésitez pas à nous écrire. Un mot de partage nous encouragera et contribuera à établir un lien bienfaisant entre vous et «Promesses», entre ceux qui suivent l’Agneau partout où il va (Apoc 14.4).


Spécial jeunesse

Ce mot d’ordre se trouve dans l’épître aux Hébreux; le voici dans son contexte:

Veillons les uns sur les autres pour nous inciter à l’amour et aux oeuvres bonnes. N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns, mais exhortons-nous mutuellement, et cela d’autant plus que vous voyez le jour s’approcher (10.24-25).

Il en a toujours été ainsi: des membres appartenant à une assemblée, communauté ou église ont eu la tentation de la quitter sous un prétexte ou un autre. Soit dit en passant, le cas peut se présenter où l’on est obligé de quitter parce que l’on s’aperçoit que l’enseignement ne correspond pas à celui de la Bible.

Mais il est évident que du moment où plusieurs personnes se mettent ensemble et vivent en commun plusieurs activités, que ce soit dans un but religieux ou autre, rapidement des divergences d’opinion et de démarche apparaîtront. Pour quelques-uns, la situation sera assez grave pour qu’ils «claquent la porte»…

Cela se passe trop souvent dans l’Eglise aujourd’hui; il ne doit pas en être ainsi. Car l’intention de Dieu, c’est d’unir chacun dans l’obéissance à son plan.

Seulement voilà: nous sommes tous, mais les jeunes en premier assaillis et sollicités par de nombreuses organisations paraecclésiastiques. Elles multiplient les offres permettant aux jeunes chrétiens de quitter «momentanément» leur assemblée. Jugeons plutôt:

– Entre Noël et Nouvel An, les jeunes ont la possibilité de se joindre chaque année à un ou plusieurs grands rassemblements interconfessionnels.

– Au printemps, on demande des jeunes de partout pour soutenir des campagnes d’évangélisation pendant les vacances de Pâques.

– En été, toutes les semaines libres peuvent se passer dans diverses campagnes d’évangélisation internationales annoncées à grand renfort de publicité par plusieurs organisations.

– En plus, les jeunes chrétiens sont conviés à participer à de nombreux festivals de musique, à des rencontres spéciales, des week-ends, tous interconfessionnels.

– Et on leur met à coeur de ne pas oublier que dans leur ville se réunit un groupe intercommunautaire de jeunes, groupe dans lequel se déroulent des activités «in»!

Avec tout cela, l’absence momentanée de l’assemblée risque de se transformer en absence permanente…

Pose-toi les questions suivantes:

Me reste-t-il du temps à passer dans ma communauté?

Ai-je le temps de m’y intégrer, d’en connaître les membres plus jeunes ou plus âgés?

Ai-je le temps de vivre plusieurs activités avec eux, de manière à réaliser la richesse de mon église, milieu où sont appelées à vivre ensemble toutes les catégories d’âge dans l’harmonie de l’Esprit du Seigneur?

Si tu participes aux activités susmentionnées, la réponse est certainement non. Soyons réalistes! Cette manière d’agir te fait courir le risque de ne pas accomplir la volonté de Dieu, exprimée clairement dans les écrits du Nouveau Testament.

Tout le monde est d’accord qu’il faut évangéliser le monde. Mais est-ce trop demandé d’adapter mon comportement à la volonté de Dieu telle qu’elle est exprimée dans la Bible, en particulier en ce qui concerne la fréquentation de ma communauté?

Réfléchis à partir de ces questions qui concernent ton assemblée:

– Lorsque tu parles d’elle, t’exprimes-tu par «elle ou ils» ou par «nous»?

– Pries-tu régulièrement pour elle, pour ses membres et ses dirigeants?

– Construis-tu avec elle en participant à ses actions spirituelles?

– Dis-tu «merci» à Dieu pour tes frères et soeurs, ou te sont-ils des «étrangers»?

Critiques-tu l’église selon les normes de la Bible ou selon ton avis et tes envies?

– Souffres-tu de l’état de ton église ou la juges-tu?

– Le culte, la réunion de prières, les études bibliques… tu connais?

Si Jésus a dit oui à ta communauté, as-tu le droit de dire non? – Si le travail spirituel ne se fait pas dans l’église locale, si les chrétiens n’approvisionnent pas leur âme dans l’église locale, alors l’Eglise de Jésus-Christ court un très grand danger, puisque la volonté de Dieu exprimée dans la Bible n’est pas respectée.

Si les grands rassemblements à la mode empêchent, voire étouffent la vie et la croissance de ton église locale parce qu’ils prennent tout ton temps et constituent ta première préoccupation, il y a danger.

Que ces quelques réflexions et questions t’aident à juger de ta situation personnelle, de l’avenir de ta vie chrétienne et de celui de ton église. Doit-il en découler des changements dans ton comportement ?

Que Dieu t’aide à voir clair.

Tiré de «Ta jeunesse»,
journal bimestriel, mai 1990 avec permission


Qu’est-ce que l’Evangile? Que diriez-vous à quelqu’un qui désirerait devenir chrétien? Quelles sont les vérités essentielles qu’il faut savoir et croire pour être sauvé? Le paradoxe est que ces questions, élémentaires au demeurant, font l’objet de larges débats au sein de la communauté évangélique.

Je suis stupéfait de ce qu’on a pu dire ou écrire sur l’Evangile, ces dernières années. Je crains que dans bien des milieux, un message tout autre ait remplacé la bonne nouvelle du salut. Je ne parle pas des attaques de la théologie libérale ou de celle des sectes à l’encontre de l’Evangile, mais d’un message faussé qui a germé au coeur du monde évangélique traditionnel.

J’ai la copie d’un film pédagogique aujourd’hui utilisé dans le monde entier et destiné à enseigner aux chrétiens ce qu’il faut dire et ne pas dire lorsqu’on veut conduire une personne à Christ. Une organisation traditionnelle bien connue a produit ce film, mais franchement, la vision erronée qu’il présente de l’Evangile est effrayante.

Durant les 30 minutes que dure le film, il n’est pas fait une seule fois mention de la résurrection. Il est question de pardon sans définir le péché; il invite à faire confiance à Christ, sans expliquer ce qu’est la foi. Aussi incroyable que cela puisse paraître, le film conseille aux croyants de ne jamais parler à un non-chrétien de la seigneurie de Christ, de la soumission à sa personne, de l’abandon de notre volonté, du renoncement au péché, ou de l’obéissance à Dieu. A en croire le film, ces vérités n’ont pas leur place dans la prédication de l’Evangile, mais devraient être réservées pour une phase ultérieure, après que la personne se soit convertie au christianisme.

Cette opinion reflète un courant de pensée de plus en plus répandu dans les milieux évangéliques. Une poignée de conférenciers en vogue s’appliquent à la propager. A leur décharge, il faut souligner que la plupart de ces hommes sont animés d’un ardent désir de préserver l’Evangile de la grâce divine de l’influence des oeuvres humaines. Leur volonté, j’en suis sûr, est de faire comprendre cette vérité biblique que le salut ne peut en aucune façon se gagner ou s’obtenir par les efforts de l’homme.

Cependant, leur approche revient à éliminer de la prédication de l’Evangile tout ce qui pourrait rappeler une oeuvre de justice personnelle, pour ne garder que les données objectives. Ils ont gommé du vocabulaire évangélique les termes bibliques de repentance, d’obéissance et de soumission.

De tels enseignements sont lourds de conséquences. La foi n’est plus qu’un exercice intellectuel. Au lieu d’inviter les hommes et les femmes à s’abandonner à Christ, l’évangélisation moderne se limite à leur demander l’adhésion à quelques vérités fondamentales concernant Christ. Il est possible de croire sans obéir. Cette foi est dépouillée de toute connotation morale et la marche chrétienne selon la justice devient une option.

Même la manière dont nous invitons les gens à se tourner vers Christ reflète cette déviation. «Prenez une décision pour Christ», avons-nous coutume de dire. Quand pour la dernière fois avez-vous entendu une prédication évangélique exhortant les pécheurs à se repentir et à suivre Christ? Cependant, n’est-ce pas là le langage que Jésus lui-même a tenu (Mat 4.17; Marc 8.34)?

J’ai beaucoup réfléchi à ces questions ces cinq dernières années. Durant tout ce temps, j’ai travaillé à un livre que j’intitule «L’Evangile selon Jésus». Je me suis attaché à étudier la prédication de Jésus aux non-croyants.

Je savais dès le début que ce livre allait susciter la controverse, mais je ne m’attendais absolument pas à une telle avalanche de réponses. Un flot de réactions, tant positives que négatives, n’a pas cessé d’arriver bien avant la parution de l’ouvrage. Le point sur lequel tout le monde s’accorde est que la plus importante question à laquelle soit confrontée l’Eglise, aujourd’hui, est celle d’une redéfinition de l’Evangile.

Que cette question soit au coeur des débats, cela ne fait aucun doute. Aucune autre question n’a autant d’importance. L’Evangile que nous présentons a des conséquences éternelles. S’il est l’Evangile véritable, il peut conduire des hommes et des femmes dans le royaume éternel. Si le message est corrompu, il peut donner de faux espoirs à des personnes non encore sauvées, tout en les maintenant dans un état de condamnation éternelle. Ce n’est pas une de ces subtilités dont débattent les théologiens. C’est une question que tout croyant doit comprendre et assimiler parfaitement.

Voici quelques-unes des manières dont on peut aborder la question:

1. Recevons-nous Jésus comme Seigneur et Sauveur, ou comme Sauveur seulement?

Certains disent qu’ont peut refuser d’obéir à Christ et cependant le recevoir comme Sauveur. Ils enseignent que le don de la vie éternelle est accordé en gage de leur foi même à ceux qui rejettent les exigences morales et spirituelles de Christ. Ils accusent les autres d’enseigner «un salut de la seigneurie», sous-entendant par là que la soumission accompagnant la foi salvatrice est une idée nouvelle.

Or, il n’y a encore pas si longtemps, nul n’aurait osé suggérer que l’on puisse être sauvé tout en s’obstinant à refuser de s’incliner devant l’autorité de Christ. Presque tous les passages bibliques majeurs traitant de la foi qui sauve soulignent la seigneurie de Jésus (cf. Act 2.21,36; Rom 10.9-10).

2. La repentance est-elle essentielle au salut?

Certains disent que le fait de se détourner du péché est une oeuvre humaine qui, comme telle, ne saurait être associée au salut. Pour faire correspondre l’appel biblique à la repentance avec leur manière de voir, ils redéfinissent la repentance en la réduisant à un simple changement d’opinion quant à l’identité de Jésus.

Cependant, si l’on s’en tient à l’enseignement biblique, la repentance est un volte-face complet par rapport au péché et à soi-même, pour se tourner vers Dieu (cf. 1 Thes 1.9). Pas plus que la foi elle-même, la repentance n’est le résultat d’efforts humains. Elle n’est pas davantage un travail de préparation exigé en vue d’amener le pécheur au salut. La vraie repentance est inséparable de la foi, et comme elle, elle est l’oeuvre de Dieu qui agit dans le coeur de l’homme. Elle est la réaction inévitable que Dieu produit dans le coeur de la personne qu’il est en train de racheter.

3. Qu’est-ce que la foi?

Certains disent que la foi n’est que la croyance en certains faits. Un professeur de théologie biblique en vogue affirme que la foi n’est rien de plus que l’assurance en l’offre divine de la vie éternelle.

Or, selon la Bible, l’objet de la foi n’est pas l’offre divine; c’est la personne de Jésus-Christ. C’est la foi en lui, qui sauve et non le simple fait d’accepter ses promesses ou ce que la Bible dit de lui. La foi qui sauve va bien au-delà de la seule acceptation de certains faits. Les démons eux-mêmes ont cette sorte de foi (Jac 2.19).

Croire en Jésus signifie le recevoir entièrement, tel qu’il est (Jean 1.12). Cela implique deux choses: le confesser en tant que Sauveur et se soumettre à lui en tant que Seigneur. En fait, l’Ecriture utilise parfois le mot «obéissance» comme synonyme de foi (cf. Héb 5.9).

4. Qu’est-ce qu’un disciple?

Depuis une centaine d’années environ, il est devenu courant de parler de disciple pour désigner un niveau plus élevé de l’expérience chrétienne. Selon cette nouvelle terminologie, on devient croyant à la conversion, et plus tard disciple, lorsqu’on passe de la foi à l’obéissance.

Une telle conception permet de se conformer aux exigences redoutables de Jésus seulement bien après la conversion. Cette conception affirme que lorsque Jésus exhorta chaque être humain à renoncer à lui-même, à se charger de sa croix et à le suivre (Marc 8.34); lorsqu’il exigea de tout laisser (Lue 14.33) et de quitter père et mère (Mat 19.29), il aurait simplement demandé aux croyants d’accéder au niveau supérieur et de devenir des disciples.

Mais comment concilier cela avec les propres paroles de Jésus: Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs (Mat 9.13)? Tout son ministère était centré sur la prédication de l’Evangile, et ces redoutables exigences en sont une composante essentielle.

Tout croyant est disciple et vice-versa. Une lecture attentive du livre des Actes montre que le terme «disciple» est synonyme de «chrétien», dès les premiers jours de l’Eglise (Act 6.1-2,7; 11.26; 14.20; 15.10).

5. Quelle est la preuve du salut?

Dans leur zèle à éliminer les oeuvres comme condition du salut, certains sont allés jusqu’à prétendre que les oeuvres elles-mêmes ne sont pas une confirmation valable de la conversion. Ils enseignent qu’on peut être authentiquement sauvé et cependant ne jamais manifester le fruit du salut, à savoir une vie transformée.

Quelques-uns ont même avancé l’idée absurde qu’une personne née de nouveau pouvait à la longue se détourner de Christ, renier Dieu et sombrer dans l’athéisme, et cependant toujours posséder la vie éternelle. Un auteur a inventé une formule pour désigner de telles personnes: «des croyants incroyants»!

L’Ecriture affirme clairement qu’une personne sauvée ne pourra jamais perdre son salut. Il en ressort tout aussi clairement qu’un chrétien authentique ne sombrera jamais dans l’incroyance totale. Ce genre d’apostasie est la preuve que la personne n’est jamais passée par une nouvelle naissance réelle (1 Jean 2.19).

De plus, si Une personne est vraiment sauvée, sa vie sera transformée en mieux (2 Cor 5.17). Elle est sauvée «pour de bonnes oeuvres» (Eph 2.10), et il lui est impossible de ne pas manifester au moins quelques-uns des fruits qui sont la marque du racheté (cf Mat 7.17). Ses désirs changent; elle commence à haïr le péché et à aimer la justice. Elle ne sera pas sans péché, mais la tendance générale de sa vie ira dans le sens d’une diminution du péché et d’une justice accrue.

Il est essentiel que vous repassiez ces questions cruciales dans votre coeur. Etudiez l’Evangile que présente l’Ecriture. Usez de discernement lorsque vous écouterez un orateur. Passez toutes choses au filtre de la parole de Dieu. Et par-dessus tout, assurez-vous que le message que vous communiquez aux incroyants est l’Evangile authentique de Christ.

Texte paru dans «Evangelicals Now», juin 1990, sous le titre «Getting the Gospel Right », traduit par Dominique Mallol. avec la permission de «Word of Grace Europe» (Tony Ruston, Dir.).


Avant-propos (rappel)
Les réflexions que nous vous soumettons dans ces deux études ne doivent pas refléter une position eschatologique particulière, ce qui n’empêchera pas le lecteur d’y trouver des éléments qu’il sera libre de classer sous une catégorie ou une autre. Notre souci est de laisser parler les Ecritures et non d’ériger un quelconque système prophétique. Chacune des deux études est précédée d’un examen de quelques textes afin de déblayer le terrain en vue d’une meilleure compréhension de l’étude proprement dite.

Il est vivement recommandé de lire cette étude avec la Bible ouverte, afin de pouvoir lire toutes les références indiquées, trop longues et trop nombreuses pour être citées textuellement.

B. Retour de Jésus-Christ en relation avec l’Eglise

Réflexions préliminaires

 Pour cerner le sujet d’un peu plus près, posons-nous quelques questions fondamentales.

1. Depuis quand serons-nous là où Jésus est?
Jean 14.1-4 nous donne la réponse: . . .je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi.

2- A la lumière de 1 Thes 4.13-18:

a) Quand Christ reviendra-t-il?
… à un signal donné, à la voix d’un archange, au son de la trompette de Dieu… (cf. aussi Apoc 14.14-15).

b) Quels 2 événements se suivront-ils de près?
La résurrection des morts en Christ et l’enlèvement des vivants en Christ.

c) Où les rachetés rencontreront-ils le Christ?
Dans les nuées, c’est-à-dire à proximité de la terre.

3. Lisez 1 Thes 5.1-6. Serons-nous surpris par le retour de Jésus-Christ?
Certes non: vous n’êtes pas dans les ténèbres pour que ce jour vous surprenne comme un voleur… (v. 4).

4. Lisez 2 Thes 2.1-12.

a) A qui cet avertissement est-il adressé?
Il s’adresse à l’Eglise, donc aux chrétiens (frères).

b) Quelles 2 choses doivent arriver avant le retour de Christ?

L’apostasie générale et la révélation (l’apocalypse) de l’Antichrist (l’homme impie, litt. l’homme d’impiété, celui qui rejette toute loi).

c) Certains pensent que ce/celui qui retient encore la révélation de l’Antichrist serait le Saint-Esprit qui aurait été enlevé de la terre avec l’Eglise dès Apoc 4; mais il n’y a pas de texte qui l’affirme clairement. De quel événement s’agit-il donc? Avant de répondre, lisez les textes suivants: Apoc 14.14-16 et 19.11-16.
A présent, je vous prie de lire Apoc 12.17; 13.10; 14.12; 17.6, et de comparer avec 1.9.
De qui ces textes parlent-ils?
A moins d’un préjugé insurmontable, vous avez reconnu en eux des disciples de Jésus, qui seront donc sur terre à ce moment-là.

5. Selon Apoc 1.7, qui verra le retour de Jésus-Christ?
Tout homme le verra, même ceux qui l’ont percé (le peuple juif; comparez avec Zach 12.10, qui parle du même moment). Aucun texte ne parle d’un «retour secret» de Jésus-Christ.

6. Veuillez lire Apoc 14.14-20 avant de donner une réponse.

a) Quand aura lieu la moisson? (cf. aussi Mat 24)
Elle aura lieu au retour de Christ.

b) Qui moissonnera? (comparez avec Mat 24.31)
Les anges moissonneront, la faucille d’Apoc 14.15 symbolisant les anges de Mat 24.31. Il n’est pas dit ici que Christ descend sur la terre.

7. partir d’Apoc 19.11-16, je vous invite à deux réflexions:

a) Que décrit cette scène?
Certainement le retour de Jésus-Christ sur la terre (il s’appelle Fidèle et Véritable; son nom est la Parole de Dieu, Roi des rois et Seigneur des seigneurs).

b) Quelle expression relie ce texte au précédent (Apoc 14.14-20)? L’ardente colère du Dieu Tout-Puissant (la fureur de Dieu).

Etude du sujet

N.B. Nous essayerons de cerner certaines expressions qui sont utilisées en parlant de l’avènement de Christ:
l’enlèvement de 1’Eglise
la première résurrection
les signes précurseurs
la grande tribulation
le millénium et le royaume éternel de Dieu

Le retour glorieux de Christ est une affirmation ferme qui n’a rien de symbolique et ne peut être spiritualisée sans la vider de tout son sens, pas plus que la première venue à Noël.

 Jésus annonce son retour en termes sans équivoque: je vais vous préparer une place, et je reviendrai et vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi (Jean 14.3. Il en ressort que ce ne sera que depuis son retour que les croyants seront avec lui, pas avant. Quand Paul dit qu’il aimerait mieux mourir pour être avec Christ, il parle d’un état intermédiaire en attendant la résurrection et la rédemption du corps (Rom 8.23); à ce moment, les paroles de Jésus s’accompliront: nous serons là où il est.

Qu’arrivera-t-il à son retour? 1)ans I Thes 4.13-18, Paul répond à une question que les Thessaloniciens lui avaient posée: ils s’inquiétaient du sort de ceux qui étaient morts avant le retour de Christ. Paul leur apprend que quand le Seigneur descendra du ciel, d’abord les morts en Christ ressusciteront, ensuite les croyants encore en vie seront transformés en un clin d’oeil (1 Cor 15.51-52). Toute l’Eglise sera enlevée à la rencontre du Seigneur dans les airs (donc à proximité de la terre), et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur (Jean 14.3). C’est cela, l’enlèvement: l’Eglise entière, les morts en Christ et les vivants en Christ, sera enlevée de la terre au retour de Christ. Cette résurrection des croyants est nommée «la première résurrection». Apoc 20 parle des deux résurrections (v. 5-6: la première, avant le règne de mille ans; v. 11-13: la deuxième, après ce règne).

Mais quand? Il ne s’agit pas de calculer une date – qui serait de toute façon fausse! Jésus disait que le Père seul connaît le moment précis de son retour même pas le Fils. Mais le texte de 1 Thes 4 nous indique que le Seigneur viendra à un signal donné, à la voix d’un archange, au son de la trompette de Dieu, à savoir la dernière trompette, selon 1 Cor 15.52. Dans Apoc 11, la septième et dernière trompette retentit, et 14.14 -16 nous montre le Christ couronne sur une nuée et une faucille à la main, au même moment où un ange, qui sort du temple (donc de la présence du Père), lui crie que l’heure est venue pour la moisson. Alors les anges sont envoyés pour rassembler tous les élus (les faucilles symbolisent les anges: comp. Mat 24.31).

Le Seigneur viendra donc quand le signal sera donné; litt.: à un cri de commandement! Mystère de la Trinité: le Père seul connaît le moment historique; et pourtant le Père et le Fils sont un…

Cependant la question reste: à quel moment? 1 Thes 5.2 dit que ce sera comme un voleur dans la nuit. Quand les hommes diront: Paix et sécurité! Or on ne sait jamais quand un voleur vient. Vraiment? Paul continue: Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres, pour que ce jour vous surprenne comme un voleur. Le moment précis reste connu du Père seul; mais ses enfants ne seront pas surpris. Pourquoi? Veillons et soyons sobres: parce que si nous sommes éveillés, nous comprenons les signes des temps, et nous sommes sobres dans le boire et le manger, dans les plaisirs légitimes de l’existence, dans la prière, dans la méditation de la Parole.

La venue du Christ sera donc inattendue pour les incrédules (dans les ténèbres), mais attendue pour les croyants (dans la lumière). Pour eux, parce qu’eux seulement y croient, il y a des signes précurseurs qui sont clairement indiqués. Quels sont ces signes?

2 Thes 2.1-12 dit ceci: En ce qui concerne l’avènement du Seigneur et notre rassemblement auprès de lui, ne vous laissez pas ébranler de votre bon sens (sobriété!) . . . comme si le jour du Seigneur était déjà là. Le mot avènement rend imparfaitement le mot grec parousia, qui comprend l’arrivée et la présence (= il vient et il reste). Cette arrivée est liée au rasssemblement avec lui (sur les nuées, selon 1 Thes 4) et se nomme jour du Seigneur. Ce jour, nous dit le texte, n’est pas encore arrivé: Christ ne règne pas encore comme ce sera le cas pendant le millénium. Cela n’empêche pas ceux qui spiritualisent les textes de prétendre que nous serions déjà dans le millénium. J’ai tenu cette persuasion pendant quelques années, il y a 30 ans; mais l’étude approfondie des textes prophétiques, notamment aussi ceux de l’AT ont réfuté cette position comme intenable (car il y a des textes qui perdent tout leur sens quand on les spiritualise, ainsi p. ex. Ps 72, Es 60 et 66, Zach 14). Non, le Seigneur n’est pas encore revenu et n’a pas encore établi son règne sur la terre, car (dit Paul, inspiré par l’Esprit) il faut qu’auparavant l’apostasie soit arrivée et que se révèle l’homme impie, celui qui rejette toute loi divine.

Apostasie signifie ici l’éloignement de l’état de la foi: on se détourne de ce qu’on a cru. Cela doit arriver avant le retour de Christ. Regardez autour de vous l’occident n’est-il pas en apostasie? (Les prophéties bibliques visent toujours le Proche-Orient et l’Europe.) Ailleurs, il y a de nouvelles populations qui se tournent vers Christ. Mais l’occident croyant est devenu incroyant. C’est ce dont le texte parle. Nous assistons aujourd’hui à un abandon de toutes les valeurs morales et esthétiques (perte du sens de la beauté) qui étaient le résultat culturel du christianisme (il faut peu de sel pour assaisonner tout l’aliment).

L’avènement de l’impie se traduit littéralement par apocalypse (révélation) de l’homme d’impiété. A un moment donné, l’Antichrist sera dévoilé comme tel: révélé à ceux qui auront été avertis. Quand l’Antichrist se manifestera, seuls les chrétiens avertis le comprendront. Les autres se laisseront séduire en croyant que l’Antichrist apportera une paix durable. C’est pourquoi Jésus, en réponse à la question de ses disciples: Quand cela arrivera-t-il? a répondu: Prenez garde que personne ne vous séduise! La deuxième lettre de Paul aux Thessaloniciens, tout comme la première, est adressée à des chrétiens, enfants de Dieu, membres de son Corps, l’Eglise. Quel sens aurait cet avertissement si l’Eglise n’était plus sur terre à ce moment-là?

Dans la première étude, nous avions vu qu’à l’Antichrist fut donné de faire la guerre aux saints et de les vaincre; or les saints, dans toute la Bible, ce sont les croyants, autant ceux de l’ancienne que de la nouvelle alliance. Il semble s’agir là de la grande tribulation, qui est la co1ère de la bête, donc de l’Antichrist, finalement de Satan. Elle est distincte de la colère de Dieu: Dieu ne nous a pas destinés à la colère (de Dieu), mais à la possession du salut (1 Thes 5.9). Cette colère de Dieu déferlera sur le monde quand le Christ y viendra pour juger les nations. Et il y viendra avec les siens qu’il aura préalablement enlevés sur les nuées, donc à proximité de la terre, avant de venir poser ses pieds sur le Mont des Oliviers (Zach 14.4; Act 1.1 1).

On peut se demander: Qu’est-ce qui retient l’Antichrist d’apparaître? Est-ce l’ordre de la loi dont l’Empire romain était alors le garant, ordre et loi qui se désintègrent si visiblement en notre siècle? Cela expliquerait pourquoi Paul ne le nomme pas, car écrire que l’Empire romain disparaîtrait aurait été suicidaire! On ne sait en général pas qu’il a subsisté jusqu’en 1806 sous la désignation de «Saint Empire Romain Germanique» (Heiliges Römisches Reich Deutscher Nation).

Si Paul voulait dire qu’il s’agissait du Saint-Esprit, pour quelle raison ne l’aurait-il pas nommé? Il faut aussi noter que, jusqu’au chap. 19 de l’Apocalypse (noces de l’Agneau), il est plusieurs fois question de ceux qui sont restés fidèles au témoignage de Jésus, ce qui ne peut viser que des chrétiens, preuve que le Saint-Esprit est encore présent (Apoc 12.17; 13.10; 14.12; 17.6).

Les textes bibliques ne nous permettant évidemment pas de trancher sur cette question, n’essayons pas de percer une prophétie que Dieu a voulue assez obscure pour que son sens exact ne puisse apparaître qu’à son accomplissement.

Voici en fait ce que le Seigneur nous dit aujourd’hui: «Quand vous verrez les pays christianisés se détourner en masse de la foi en Christ et en sa Parole, vous saurez que l’apostasie est là. Quand vous verrez l’Antichrist se manifester, vous saurez que mon retour est imminent. Et voici ma consigne pendant tout le temps de l’attente: Veillez, priez, soyez sobres. »

Une dernière question se pose: Comment concilier le règne éternel, sans fin, établi à toujours, dont parle sans exception l’AT en prédisant le règne à venir du Messie, avec le millenium que ne mentionne d’ailleurs que l’Apocalypse (20.1-7)? Que le chiffre mille soit figuratif ou non, il dénote néanmoins une longue période limitée et non infinie.

Question subsidiaire: Ce règne nommé «millénium», aura-t-il lieu sur notre terre ou sur la nouvelle terre (peut-être notre terre renouvelée)? Voici la réponse que je soumets à votre considération: Je me dis que le règne de mille ans sur notre terre (renouvelée) du Fils de Dieu bafoué et rejeté pourrait bien être l’inauguration du règne éternel de Jésus-Christ, règne millénaire qui, après le dernier sursaut de Satan et la destruction des ennemis des saints et de Jérusalem (la ville bien-aimée), suivis du dernier jugement (cf. Apoc 20), déboucherait sur le règne éternel, cosmique, universel, englobant la terre et les cieux pour toute l’éternité.

Je concluerai là où j’ai commencé. La venue (l’apocalypse = la révélation) de Jésus-Christ et son règne sur la terre, précédés de la résurrection des croyants de l’ancienne et de la nouvelle alliance et simultanément de l’enlèvement de l’Eglise, aussi bien que de l’apostasie générale et du court règne de l’Antichrist: tout cela n’est pas une invention née de l’imagination des prophètes et des apôtres. Ce sont «les lendemains qui chantent» qui sont illusoires.

S’il y a une chose qui ressort de ces études, c’est que la venue de Christ, notre résurrection et enlèvement à Sa rencontre, son règne sur la terre et notre règne avec lui, sont des faits prophétiquement établis, exactement au même titre que les prophéties de l’AT qui annonçaient la venue de Christ à Noël. Celles-ci se sont accomplies à la lettre. Verriez-vous une raison soutenable pour que les prophéties relatives à l’avènement glorieux de Jésus-Christ ne s’accomplissent pas tout aussi littéralement?

Je suis bien conscient que le sujet du retour de Christ a donné lieu à des interprétations très diverses et souvent impressionnantes. La plupart d’entre elles ont voulu aller trop loin dans l’établissement d’un système prophétique détaillé où l’on fait dire aux textes bibliques ce qu’ils ne disent souvent pas vraiment. Mon souci principal a été de n’affirmer que ce que certains textes choisis disent vraiment, quitte à avancer ici ou là une supposition dont l’appréciation est laissée au jugement personnel du lecteur.

Je précise encore une fois que ce que j’avance ne correspond pas forcément aux vues d’autres frères que j’apprécie beaucoup.

Mais nous tous, quelle que soit notre opinion sur certains détails, avons à entendre le Seigneur nous dire:

Voici, je viens rapidement, et j’apporte avec moi ma rétribution pour rendre à chacun selon son oeuvre.
Amen, viens, Seigneur Jésus!


Fondements (10)

Un enfant nous est né,
un fils nous est donné,
et la souveraineté
reposera sur son épaule;
on l’appellera Admirable,
Conseille, Dieu puissant,
Père éternel, Prince de la paix.
Esaïe 9.5

Le Fils-Père

Voici une des déclarations les plus étonnantes dans la Bible: le Fils est nommé Père! Cela fait partie du mystère de la Trinité. Dans Col 2.2, il est question d’une pleine certitude de l’intelligence, pour connaître le mystère de Dieu, Christ. Ce mystère n’est pas objet de spéculation, mais de révélation: C’est par révélation que j’ai eu connaissance du mystère… Vous pouvez comprendre l’intelligence que j’ai du mystère du Christ (Eph 3.3-4).

Moi et le père, nous sommes un (Jean 10.30)

Dans un certain sens, on ne peut pas départager la Trinité. La formule du baptême dit: au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (non pas: «aux noms»). Tout à la fin de la Bible, le Père et le Fils sont souvent mentionnés ensemble: le trône de Dieu et de l’Agneau (Apoc 22.1,3), impliquant l’idée de sacrifice. Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même (2 Cor 5.19). L’amour du Père est aussi l’amour du Fils: Comme mon Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés (Jean 15.9). Dieu (Père, Fils, et Saint-Esprit) est amour: Dieu est une triple unité qui se manifeste en trois Personnes divines. C’est la partie du mystère qui nous reste cachée.

Le Fils est nommé Père éternel

Col 1.16-17 fait état du Fils avant son incarnation: En lui tout a été créé dans les cieux et sur la terre, le visible et l’invisible… Tout a été créé par lui et pour lui. Il est avant toutes choses, et tout subsiste en lui. Jean 1 nous mène au même point: au commencement à savoir à l’état du Christ au moment où il a commencé à créer par sa parole (Gen 1: Dieu dit); Christ est identifié à la Parole créatrice (la Parole était avec Dieu – distinction entre Père et Fils – et la Parole était Dieu – unité essentielle).

Christ ne peut être conçu autrement
que dans sa dimension divine.
En cela sa transcendance se trouve
au-delà de tout langage et de toute définition.

Essence et fonction

Question: Pourquoi Christ est-il nommé Père dans Es 9.5?

Ceci est d’autant plus étonnant que, dans l’AT; Dieu n’est nommé Père que 15 fois, contre 245 fois dans le NT (dont 142 fois par Jésus). Proportion: 1 fois dans l’AT sur 50 fois dans le NT (compte tenu du volume des 2 Testaments).

Cet enfant encore à naître est appelé Père éternel en vue de sa messianité royale: La souveraineté reposera sur son épaule et il va donner une paix sans fin (éternelle) au trône de David et à son royaume, l’affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et à toujours; voilà ce que fera le zèle de l’Eternel des armées (Es 9.6).

 

L’Eternel des armées signifie le Christ dans l’AT

 

En Orient, le roi était conçu comme le père du peuple. C’est de par sa fonction de roi d’Israël que Christ est nommé Père, pour indiquer la bienveillance paternelle du parfait souverain pour un peuple qu’il aime comme ses enfants. Un roi commande une armée. Christ commande les armées célestes (angéliques), qu’il aurait pu appeler pour le sauver de la croix.

Dans Jér 23.5-6, Jésus est le germe suscité à David, qui régnera en roi avec droit et justice, comme dans Es 9.6. Christ est le Roi (dont le nom est) l’Eternel des armées (Es 6.5; Jér 48.15; 51.57; Zach 14.16-17). Le texte le plus explicite se trouve dans Es 44.6:

Ainsi parle l’Eternel, le roi d’Israël,
celui qui le rachète (= le rédempteur),
l’Eternel des armées:
Je suis le premier et je suis le dernier,
en dehors de moi il n’y a point de Dieu.

Le rédempteur est Jésus-Christ, qui est nommé le premier et le dernier et l’Alpha et l’Oméga 5 fois dans l’Apocalypse, définie comme la révélation de Jésus-Christ (1.1,8,18; 2.8; 21.6; 22.13). Au titre de rédempteur s’ajoute celui d’époux et de Saint d’Israël dans Es 54.5.

A titre de renseignement: l’expression l’Eternel des armées se trouve surtout dans les prophètes Esaïe, Jérémie, Aggée, Zacharie et Malachie, et 12 fois dans les psaumes. Il y a ainsi environ 270 allusions directes au Christ comme Eternel des armées dans l’AT.

Dieu est UN

C’est l’enseignement fondamental de la Bible: Deut 6.4; 4.35. Les trois Personnes de la Trinité sont indissociablement liées:
le Père est Dieu (Mat 6.9);
le Fils est Dieu (Tite 2.13; i Jean 5.20);
le Saint-Esprit est Dieu (Act 5.3-4).

Même si les trois Personnes divines exercent chacune des fonctions distinctes, elles sont de la même essence: Dieu le Père (Je Suis, l’Eternel), Dieu le Fils (le Seigneur Jésus-Christ), Dieu le Saint-Esprit. L’éternité du Père est l’éternité du Fils. Les paroles de Jésus sont les paroles de Dieu (Jean 8.26; 15.15). Les actes de Jésus sont les actes de Dieu (Jean 5.19). Si le Saint-Esprit habite en nous, c’est le Christ qui habite en nous: si l’Esprit habite en VOUS… si Christ est en vous (Rom 8.8-10).

Cawley dit dans «The Transcendence of Jesus Christ»: «Jésus a enseigné par sa vie et sa mort que la paternité (Fatherhood) est aussi la quintessence du sacrifice. – Le Saint-Esprit révéla la signification profonde de la croix en le Christ ressuscité. C’est alors que la nature sacrificielle de toute la divinité (Godhead) est mise en relief» (p. 196).

Tout cela se résume dans la phrase lapidaire de Jésus: Celui qui m’a vu, a vu le Père (Jean 14.9). Le Père et le Fils sont pour ainsi dire l’un dans l’autre, de sorte que les paroles et les actes de l’un et de l’autre se confondent: Je suis dans le Père et le Père est en moi. Les paroles que je dis ne viennent pas de moi-même; le Père, qui demeure en moi accomplit ses oeuvres (Jean 14.10-11).

Richesse et sécurité du chrétien

Ce qui caractérise le chrétien authentique, c’est qu’il reçoit et croit la doctrine, c’est-à-dire l’enseignement de la Bible inspirée aux auteurs par le Saint-Esprit, donc par Dieu, Père et Fils. Quiconque va plus loin (que ce que la Bible enseigne) et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n’a pas Dieu; celui qui demeure dans la doctrine a le Père et le Fils. – Celui qui confesse le Fils a aussi le Père (2 Jean 9; i Jean 2.23).

«Avoir Dieu»: prétention d’une démesure blasphématoire, diront certains – et on les comprend! Mais c’est Dieu qui parle ainsi. Ceux qui ont le Père et le Fils ont aussi reçu l’Esprit: ils ont Dieu. Mais: Nul ne vient au Père que par moi (Jean 14.6).

Car il y a une condition sans laquelle Dieu reste inaccessible: passer par le Fils, à savoir croire qu’il est l’Agneau de Dieu qui a été jugé à la croix pour expier le péché du monde en sacrifice propitiatoire, et que cela vaut pour moi personnellement. Voilà pourquoi: Celui qui croit en moi a la vie (Jean 6.47).

Ce texte est d’une clarté éblouissante: Voici le témoignage que Dieu a rendu à son Fils: Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est en son Fils; celui qui a le Fils a la vie; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie (1 Jean 5.11-12). Avoir la vie de Dieu, c’est tout avoir: la rédemption par son sang, le pardon des péchés selon les richesses de sa grâce, qui est surabondante (Eph 1.7) et Rom 5.20).

La vie du Père, c’est la vie du Fils et des fils par adoption: Vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Christ-Jésus.., et si tu es fils, tu es aussi héritier (Gal 3.26; 4.7), et tu jouis en espérance de la glorieuse richesse de son héritage au milieu des saints (Eph1.18). D’une manière latente, cet héritage est déjà présent, car il nous a ressuscités ensemble et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Christ-Jésus (Eph 2.6). Or Christ s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux (Héb 8.1), et nous y sommes assis ensemble avec lui, destinés à régner avec lui, à exercer une autorité sur les nations, sceptre y compris (Apoc 2.26). Or, à qui cela est-il promis?

Au vainqueur! Cela nous effraye-t-il? Pourquoi, puisque Dieu nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ (1 Cor 15.57)! Dans le monde hostile qui nous entoure, nous sommes plus que vainqueurs (donc là aussi où l’homme sans Dieu ne peut vaincre) par celui qui nous a aimés, vu qu’absolument rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Christ-Jésus notre Seigneur (Rom 8.37-38). Voici la victoire qui triomphe du monde: notre foi (1 Jean 5.4). Est-elle parfois bien petite, notre foi? Sachons alors que Dieu pourvoira à tous nos besoins selon sa richesse, avec gloire en Christ-Jésus (Phil 4.19).

Prier avec assurance

Jésus a introduit dans la prière un terme de tendresse et de confiance absolue: «Papa» (Abba). (C’était impensable sous l’ancienne alliance.) Dans son combat titanique à Gethsémané, Jésus a crié à Dieu en disant: Abba, Père, toutes choses te sont possibles (Marc 14.36). Il l’a supplié de lui épargner la croix; en même temps, il désirait faire ce que le Père voulait. Or Dieu voulait la croix. Il veut la croix pour nous. Prier avec assurance, ce n’est pas nous persuader que Dieu exaucera ce que nous lui demandons, mais qu’il fera ce qu’il veut, comme il l’a fait pour Jésus. L’apôtre Paul nous dit ce que Dieu voulait pour lui: Je suis crucifié avec Christ; ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi (Gal 2.20). Concevons-nous notre vie de cette manière? C’est la seule manière qui puisse glorifier le Seigneur.

L’amour bannit la crainte

Prier avec assurance, c’est prier avec joie dans la liberté que donne l’acceptation de sa volonté, quelle qu’elle soit: Parce que vous êtes des fils, Dieu a envoyé dans vos cours l’Esprit de son Fils, qui crie: Abba! Père! (Gal. 4.6) Quand il nous arrive de ne pas savoir que demander, l’Esprit lui-même vient au secours de notre faiblesse… L ‘Esprit lui-même intercède.., et Dieu… connaît l’intention de L’Esprit (Rom 8.26-27).

 Le Père, le Fils et l’Esprit sont activement présents en nous quand nous prions. Y a-t-il assurance plus parfaite?

Conclusion

Nous sommes dans le Véritable, dans son Fils Jésus-Christ. C’est lui le Dieu véritable et la vie éternelle (1 Jean 5.20).

Jésus-Christ est le même hier aujourd’hui et pour l’éternité (Héb 13.8). Par cet attribut d’immuabilité, le Fils est pleinement identifié au Père éternel; il est l’expression de son être (Héb 1.3).

Il en découle que toutes ses déclarations et toutes ses promesses sont inaltérables. Jésus-Christ doit être adoré avec le Père par le Saint-Esprit. Car, selon Jean 5.22:

Le Père a remis tout jugement au Fils
afin que tous honorent le Fils
comme ils honorent le Père.

En effet: «Il y a lieu d’exalter Jésus-Christ très hautement. Nous ne pouvons tout simplement pas trop magnifier Jésus de Nazareth» (Cawley p. 33).


Rappel
Les réflexions qui paraissent sous ce titre s’inspirent du magistral ouvrage de Frederick Dale Bruner: «A Theology of the Holy Spirit – The Pentecostal Experience and the New Testament Witness» (Une théologie du Saint-Esprit – L’expérience pentecôtiste et le témoignage du NT), Hodder & Stoughton, London 1970, 390 p. A ceux qui savent l’anglais, nous ne pouvons que chaleureusement en recommander la lecture. Ce livre est aussi actuel aujourd’hui qu’au jour de sa publication.

V. Les problèmes spirituels probants de l’église de Corinthe

Introduction

Une étude sérieuse de la doctrine du Saint-Esprit dans le Nouveau Testament, en relation avec le pentecôtisme, ne serait pas complète sans la considération des lettres corinthiennes. Les problèmes qui y sont traités sont d’ordre intérieur, ce qui apparaît bien quand Paul parle des dons spirituels (1 Cor 12-14), mais encore mieux dans 2 Cor 10-13. Pour quiconque connaît quelque peu la doctrine pentecôtiste, les développements de l’apôtre Paul sont une véritable révélation.

Dans 1 Cor 1, Paul met en lumière ce que les Corinthiens ont déjà en Christ-Jésus: la sanctification (v. 2), la grâce (4), richesse en parole et connaissance (5), tous les dons spirituels (7). Ce qu’ils ont sera complété par ce qu’on peut nommer «une deuxième expérience » : le jour de notre Seigneur Jésus-Christ, a savoir son retour (8). L’appel primordial est celui à la communion de son Fils, Jésus-Christ notre Seigneur (9). En un mot: tout ce que les Corinthiens ont et auront encore, ils l’ont en Christ. Paul insiste parce qu’un certain zèle mal placé semble avoir égaré les Corinthiens au-delà de Christ.

1 Cor 12-14

Dans ces trois chapitres, Paul fait face au problème par excellence de l’église de Corinthe. Il est recommandé de lire au fur et à mesure les chapitres et versets indiqués.

1 Cor 12: L’oeuvre de l’Esprit

(charismes: dons de grâce)

v. 1:

Paul répond à la question: Qui ou qu’est-ce qui est vraiment spirituel? Comment évaluer qui ou ce qui est spirituel? En particulier: Comment la spiritualité doit-elle s’exprimer dans une assemblée?

v. 2:

D’une manière thématique, Paul commence par rappeler aux Corinthiens ce que les «choses spirituelles» (pneumatika) ne sont pas. Evoquant leur passé païen, Paul dit en substance: «La marque de ce qui est authentiquement spirituel n’est pas l’exaltation qui caractérisait jadis votre religion.» Il est significatif que Paul place cette observation au début de son traitement des «choses spirituelles».

v. 3:

Nul, s’il parle par l’Esprit de Dieu, ne dit: Jésus est anathème! et nul ne peut dire: Jésus est le Seigneur! si ce n’est par le Saint-Esprit.

L’oeuvre pour ainsi dire classique de l’Esprit est la confession simple et intelligible que Jésus est Seigneur. L’Esprit ne s’exhibe pas dans le Moi en transposant ses pulsions sur un plan supérieur, en subjuguant le Moi, en le noyant dans l’extase; c’est ce qui était arrivé à Corinthe. Paul cherche à rétablir l’utilisation intelligente, intelligible et christocentrique du Moi par l’Esprit.

L’Esprit Saint attribue la divinité au Jésus humain et terrestre, en contraste avec d’autres esprits qui minimisent son humanité. L’Esprit témoigne de l’humanité de Jésus, Fils de Dieu devenu chair, alors que les faux esprits ne témoignent que de ses qualités spirituelles (1 Jean 4.1-3).

En résumé, Paul met en contraste l’expérience religieuse extatique des Corinthiens avant leur conversion et l’expérience produite ensuite par l’Esprit, qui consiste à honorer Jésus en lui attribuant la divinité de manière simple et intelligible. Le fondement est ainsi posé pour ce qui va suivre.

(Remarque: Quiconque me dit: Seigneur, Seigneur! n’entrera pas forcément dans le royaume des cieux; mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père (Mat 7.21). Jésus avertit contre un usage quasi magique de la formule «Jésus est Seigneur».)

v. 4-7:

A ce point, Paul change stratégiquement de vocabulaire. Il remplace le mot «pneumatika» (choses spirituelles) par le mot «charismata» (grâces, choses de grâce). Le ministère de l’Esprit n’est pas la glorification de l’insolite, de l’étrange, du «spirituel», de l’inutile, mais la mise en lumière du Seigneur historique, concret, crucifié et ressuscité, et à présent la distribution continuelle et variée des dons de grâce assurant le service efficace dans l’Eglise. Un charisme, un don de grâce, est d’abord défini comme un service (diakonia, v. 5), non pour l’édification, la jouissance ou la mise en valeur individuelle, mais pour l’ensemble de l’Eglise.

Dans les v. 4-5, la progression passe de l’Esprit au Seigneur (progression évangélique), et non du Seigneur aux dons de l’Esprit, comme pour passer a un plan supérieur. Paul utilise tous les moyens possibles pour préserver la relation intérieure de l’Esprit en fonction de Christ, du spirituel en fonction de la grâce, et des dons individuels en fonction de l’Eglise. Lapidairement exprimé: les différents dons de grâce servent tous au bien commun.

v. 8-11:

Paul énumère à présent une liste de dons. On remarque qu’il commence par les dons qui, touchant au domaine de l’intelligence, s’expriment en paroles parfaitement compréhensibles, et qu’il termine par des dons en langage inconnu qui doit être interprété pour avoir de la valeur.

Ayant en vue l’assemblée entière, il n’attribue de la valeur aux dons que pour autant qu’ils soient compréhensibles et édifiants. Paul semble vouloir indiquer qu’on ne peut pas, pour ainsi dire, prendre un don de grâce chez soi.

Autre aspect: ces dons ne sont pas réservés à quelques-uns seulement. Il sont distribués à chacun en particulier comme I ‘Esprit veut.

v. 1-11: sommaire

Dans cette première partie, Paul met en évidence:

1. Ce n’est pas le plus spectaculaire qui est le plus spirituel.

2. Les dons ne sont pas la récompense d’un quelconque effort, mais des grâces accordées par Dieu comme il veut, sans aucun mérite du récepteur.

3. Les charismes sont donnés primairement pour le bien de l’église et très secondairement pour celui du récepteur

4. Jésus ne peut être séparé de l’Esprit, soit en rabaissant la simple confession que «Jésus est Seigneur» au niveau d’un «christianisme de nom» (sous-entendu: sans vie), soit en jugeant le simple témoignage chrétien comme inférieur à certaines «démonstrations» de l’Esprit et d’enthousiasme exaltant, comprises comme une «spiritualité plus profonde». L’Esprit ne mène pas au-delà de Jésus mais à Jésus même, qui équipe le chrétien pour le service par son Esprit.

En un mot: L’Esprit exalte Jésus-Christ; ceux qui sont spirituellement doués le sont pour servir le Corps de Christ.

v. 12-13:

Au v. 12, le corps humain sert d’exemple pour la diversité dans l’unité qui caractérise le Christ. La phrase nous avons tous été baptisés dans un seul Esprit est l’approximation la plus proche de l’expression «baptême du (ou dans le) Saint-Esprit», d’ailleurs nulle part trouvée dans tout le Nouveau Testament.

Le Saint-Esprit ne pourrait pas avoir inspiré à Paul un texte plus clair pour faire comprendre aux Corinthiens que tous, c’est-à-dire l’église tout entière, et incidemment chaque église aujourd’hui, est une unité où chaque membre né de l’Esprit a été baptisé dans un seul Esprit et abreuvé d’un seul Esprit. C’est ce qui fait de l’ensemble des membres un seul corps. Jamais Paul ni aucun autre auteur du Nouveau Testament n’enseigne un baptême spirituel réservé à une élite (à ceux qui sont portés à l’exaltation psychique), mais le baptême chrétien donné à tous.

Paul insiste que ce baptême que chaque converti reçoit fait de lui un membre, tous les membres formant un seul corps. Il n’y a pas deux «corps» chrétiens, l’un composé de chrétiens baptisés d’eau d’une manière partiellement spirituelle, l’autre constitué seulement de chrétiens consacrés baptisés ultérieurement et pleinement dans le Saint-Esprit, comme s’il y avait deux baptêmes et deux corps de Christ.

Tenant compte du caractère et de la mission christologique du Saint-Esprit, le baptême du Saint-Esprit est identique avec le baptême en Christ. La distinction faite par le pentecôtisme sur ce point n’a aucun fondement biblique. Le baptême en Christ ne peut pas plus être séparé du baptême dans le Saint-Esprit que Christ du Saint-Esprit lui-même. 2 Cor 3.17-18 dit carrément: le Seigneur, c’est l’Esprit. Le baptême dans le Corps de Christ n’est pas une affaire où l’Esprit serait quasi absent, de sorte qu’il faudrait une revalorisation par un baptême ultérieur, plus «spirituel», dans le Saint-Esprit.

Car selon le texte (v. 13 a), c’est un seul Esprit qui baptise le croyant dans le Corps de Christ.

La parole de Jésus: Si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu (Jean 3.5), confirme, en résumé, non seulement l’enseignement donné aux Corinthiens (1 Cor 6.11), mais aussi celui donné par Pierre le jour de la Pentecôte: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don du Saint-Esprit (Act 2.38-39).

Le v. 13 se termine ainsi: … et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit. Le temps grec utilisé (aoriste) indique que c’est chose faite. Par l’image parlante du verbe abreuver, Paul veut faire comprendre que le chrétien n’est pas seulement baptisé de l’Esprit, mais en même temps rempli de l’Esprit.

L’accumulation des mots «tous» et «un» devait convaincre même le plus obstiné des Corinthiens que par un seul et même baptême ils sont tous devenus un seul et même Corps.

v. 14-31:

Maintenant Paul peut considérer l’autre aspect de la vérité de l’unité organique du corps: sa diversité. S’il est vrai que le corps est formé de membres plus ou moins «honorables» ou «décents», il est aussi vrai que ce ne sont que des distinctions fonctionnelles et non qualitatives ou «spirituelles». Aucune des parties du corps ne doit s’estimer inférieure ou supérieure, car Dieu a placé chacun des membres dans le corps comme il a voulu (v. 18). Chaque part a besoin de chaque autre part. Loin de rivaliser, les parts se complètent, en vue du bon fonctionnement du tout.

Paul termine son argumentation par une liste, mais cette fois non de dons, mais de personnes, comme pour indiquer que la liste de neuf dons invoqués aux v. 8-10 n’était pas un inventaire rigide ou invariable. De plus, les ministères établis par Dieu dans l’Eglise ne se recouvrent pas forcément avec les dons énumérés.

Cette liste se distingue des autres par la numérotation des ministères: premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement des docteurs (enseignants), ensuite il y a … et tout à la fin: diverses sortes de langues. Ce don est aussi nommé en fin de liste au v. 10.

On pourrait considérer les v. 29-30 comme une troisième liste sous forme interrogative, se terminant par l’évocation du don des langues et de leur interprétation; la raison pour avoir toujours nommé ce don on dernier est évidente.

A cet endroit, l’apôtre Paul met un terme à la discussion de ce problème particulier en suggérant aux Corinthiens d’aspirer aux dons les meilleurs.

Jean-Pierre Schneider
chargé de la traduction-adaptation par la rédaction de Promesses

Au prochain numéro
1Cor 13: La manière de l’Esprit (agapé: l’amour)

« 


IV. Le «Nouvel Age»: Quelles sont les croyances qu’il véhicule?

Elles sont celles du paganisme de tous les temps que nous avons déjà longuement considérées. En voici une revue(57).

1. Tout est UN

Cette notion centrale du Nouvel Age se retrouve dans toutes les manifestations du nouveau paganisme. On le remarque dans les sectes occultes, la méditation orientale, le mondialisme, la nouvelle physique, l’oecuménisme, etc. Il s’agit d’un monisme universel, c’est-à-dire d’un système philosophique qui considère l’ensemble des choses comme réductible à l’unité.

Le Créateur et la créature, bien et mal, vrai et faux, homme et femme, matière et esprit, etc. ne sont finalement que des illusions. Nous avons à nous intégrer dans cette «unité» pour trouver notre épanouissement. Dans un tel système, si le mal existe, ce ne peut être que la division et l’individualité.

Réponse chrétienne

Le christianisme est absolument opposé à ce système:

(a) La diversité de la réalité non seulement n’est point une illusion, mais source immense de richesse. L’unité de la création n’est pas en contradiction avec sa diversité, pas plus que l’unité de Dieu avec la diversité des Personnes de la Trinité. Le récit de la création dans la Genèse montre comment Dieu différencia la lumière des ténèbres, les espèces animales entre elles, l’homme de toute autre forme de vie, l’homme de la femme, etc. A Babel, Dieu divisa le monde en nations, chacune ayant son identité propre.

L’unité absolue, la non-différenciation de toutes choses, s’appelle en français le chaos, autre mot pour péché.

(b) Confondre le bien et le mal résulte en un dérèglement moral complet. La Bible les distingue sans équivoque: Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal… Choisis la vie, afin que tu vives…, pour aimer l’Eternel, ton Dieu, pour obéir à sa voix… (Deut 30.15-20).

Esaïe combat la confusion éthique on s’écriant: Malheur à ceux qui appelle le mal bien et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière… Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux et qui se considèrent intelligents! (5.20-21)

Jésus-Christ s’adresse ainsi aux prétendus «intelligents» se croyant objets d’une «illumination spéciale: l’oeil est la lampe du corps. Si ton oeil est en bon état, tout ton corps sera illuminé, mais si ton oeil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres (Mat 6.22-23).

Quoi d’étonnant si notre époque, on proie à la vision unitaire du monde, a tant de peine à réprimer le mal? Comment les financiers et les hommes politiques de l’occident seraient-ils capables de discerner le danger toujours inhérent au communisme? Car si tout est un, il ne saurait y avoir d’ennemi véritable.

On comprend mieux pourquoi notre époque, pour son malheur, méconnaît à tel point les distinctions créationnelles aussi essentielles que celles entre homme et femme, mariage et cohabitation, ouvriers et patrons, Dieu et diable. etc. Le résultat: notre civilisation sombre dans le chaos, l’anarchie et l’impuissance. Car sans certitudes définissables, aucune action efficace n’est possible.

Influencés par la parapsychologie, certains penseurs pourtant clairvoyants à d’autres égards, tels un Arthur Koestler, en sont venus à appeler la mort (le demier ennemi selon la Bible) «douce» et «digne», ouvrant ainsi la voie à l’euthanasie et au génocide. Voilà l’aboutissement de la non-discrimination du prétendu Nouvel Age.

2. Tout est Dieu

Tout étant un, il n’y a plus de distinction entre Dieu et le Tout. C’est la divinisation de la nature (panthéisme et animisme propres au paganisme). Tout ce qui existe étant dieu, tout est parfait. Dieu ne peut alors être une personne qui parle et avec laquelle on pourrait communiquer. Il est réduit à un fluide cosmique, une force magnétique impersonnelle avec laquelle on peut être ou ne pas être on harmonie.

Ce panthéisme caractérisant le Nouvel Age est à la base de la théorie de l’évolution, où l’univers se crée pour ainsi dire de lui-même, la matière contenant on germe tout son développement.

Réponse chrétienne

La Bible enseigne que Dieu (Père, Fils et Saint-Esprit) est distinct de sa création, ayant tout créé de rien. Dieu se suffit à lui-même. Il est la source de tout ce qui existe: Au commencement Dieu créa le ciel et la terre (Gen 1.1). Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue céleste annonce l’oeuvre de ses mains (Ps l9.2).

Mais Dieu n’est pas le merveilleux horloger de Newton qui aurait abandonné l’univers une fois créé au fonctionnement des lois établies par lui. En son Fils, Dieu soutient à tout instant le cosmos tout entier et dirige les détails de l’Histoire. Effrayant de puissance et de grandeur, Dieu est aussi merveilleux d’amour et de miséricorde. Dieu est un Etre personnel qui donne des lois à l’homme et le rappelle à la repentance et à la vie.

3. L’homme est Dieu

Si tout est un, si tout est Dieu, l’homme lui-même doit être Dieu. L. L. Whyte, protagoniste du Nouvel Age, déclare: «Il est temps qu’on remette Dieu à sa place, celle qui lui revient indiscutablement: en l’homme lui-même.» Ainsi nous sommes tous des dieux; notre tort est de l’ignorer. Swami Muktananda, un des maîtres de la nouvelle spiritualité, déclare très clairement: «Agenouillez-vous devant votre propre Moi. Honorez et adorez votre propre être. Dieu habite en vous, il est vous-même.» (58)

Réponse chrétienne

Loin d’être des dieux, nous sommes des créatures limitées et pécheresses, perdues sans Dieu, sous l’influence néfaste du Prince des ténèbres. Lui seul peut nous donner l’illusion d’être des dieux, comme il le fit avec Eve au paradis.

L’homme n’est pas Dieu; mais Dieu s’est fait homme en la Personne de son Fils unique pour qu’en lui nous puissons être réconciliés avec Dieu et devenir les fils adoptifs du Père.

4. Un changement de conscience: le salut par les oeuvres

Pourquoi ne savons-nous donc pas que tout est un et que nous sommes Dieu? Simplement par ignorance, par manque d’intelligence «spirituelle». Il nous faut être «illuminés»; l’état obscurci de notre conscience qui pèche par modestie doit être changé.

D’une manière semblable, le théologien Karl Barth prétendait que tous les hommes étaient sauvés par l’expiation de la croix, mais qu’ils ne le savaient pas. Il fallait simplement en prendre conscience. Plus besoin de foi, la réalité étant vraie qu’on y croie ou non.

Toutes sortes de techniques peuvent transformer notre conscience et nous faire entrer dans une nouvelle dimension. Le Nouvel Age réunit tous les mouvements gui mènent à l’ancien paganisme: yoga, méditation transcendentale, franc-maçonnerie, rosecroix, drogue, expériences extatiques religieuses, artistiques, sexuelles, même sportives. La musique rock peut produire un changement de conscience.

Toutes ces expériences ouvrent la porte à l’action de puissances supérieures que les hommes normalement constitués ne connaissent pas. Il peut s’en suivre une perte de la notion du temps et de l’espace; les limites habituelles semblent effacées et tout semble possible.

Dans de tels états, l’intellect devient l’ennemi, car aucun raisonnement peut saisir ce qui se passe, vu que cela se situe au-delà de tout principe logique. Ces expériences sont souvent accompagnées de manifestations tout bonnement magiques.

Remarquons pour finir que ces expériences sont dues aux efforts humains. Il s’agit, au fond, de la vieille erreur du salut par les oeuvres de l’homme. On comprend que pour le Nouvel Age, le christianisme basé sur la Parole divine est le plus grand obstacle à la réalisation de notre divinité.

Réponse chrétienne

(a) Le véritable problème de l’homme n’est aucunement un manque de connaissance, l’ignorance de son «état divin», mais son état de péché qui le sépare de Dieu et le met sous la condamnation et en contradiction avec lui-même et les autres, tout comme avec la création entière. L’homme est en état de révolte contre son Créateur dont il provoque la juste colère.

(b) Rom 3.12 constate qu’il n’y a rien de bon en l’homme: Il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul. Jésus dit: C’est du coeur que viennent les mauvaises pensées (Mat 15.19). La solution ne se trouve donc pas en l’homme; il n’y a en lui rien qui puisse lui servir d’appui pour son salut.

(c) Livrés à nous-mêmes, notre situation est désespérée, car nous n’avons aucun moyen pour nous purifier de notre faute, qui n’est simplement un complexe de culpabilité, mais un fait objectif. Or Dieu étant juste, le péché doit être puni avant qu’il ne puisse être effacé et la communion avec Dieu restaurée. En la personne de Jésus-Christ, la colère de Dieu a été apaisée par le jugement sur le péché qui frappa son Fils sans péché qui s’est donné en sacrifice à la croix de Golgotha, et ceci sans aucune participation de notre part.

La communion entre l’homme et Dieu ne peut être rétablie que par la seule foi en cette oeuvre accomplie une fois pour toutes par Jésus-Christ, mort à notre place et sorti vainqueur du tombeau en ressuscitant. Nous mettons toute notre confiance en Jésus-Christ, aucun effort de notre part n’y pouvant rien ajouter. Seul le Saint-Esprit peut éclairer notre intelligence et nous régénérer, une fois que nous nous sommes reconnus pécheurs (et non dieux!) et que nous avons fait appel à la grâce de Dieu en Christ, sans aucune technique humaine.

(d) Plus question donc de retrouver nos propres racines par une méditation intérieure, mais de recevoir la vie éternelle de Dieu lui-même. La nouvelle naissance du chrétien justifié par la foi le conduit à se conformer en toutes choses à la bonne et sainte loi de Dieu.

(e) Cette transformation par l’Esprit ne fond pas le chrétien dans le UN cosmique, ni le confond avec le monde créé. Loin de prédire une période de miracles pour l’Eglise à la fin de l’âge (ce que certains imaginent sous l’expression pluies de l’arrière saison), la Bible avertit que le paganisme retournera avec force: L’avènement de l’impie se produira avec la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l’injustice pour ceux qui périssent, parce qu’ils n ‘on pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés (2 Thes 2.9-10).

5. La conscience renouvelée apportera l’unité spirituelle et politique de l’humanité

Une des affirmations centrales du néo-paganisme est celle de l’unité de toutes les religions. Depuis le début du siècle, on constate un rapprochement des religions païennes au travers de congrès importants. Le Conseil oecuménique des Eglises (COE) est parvenu à rassembler des milieux protestants et évangéliques devenus infidèles aux Saintes Ecritures avec l’Eglise romaine et mêmes des religions non-chrétiennes. Les diverses religions se confondent en un syncrétisme qui ne se soumet pas à l’autorité de Jésus-Christ, pourtant le seul Seigneur et Chef de l’Eglise. Le Nouvel Age s’est attribué l’arc-en-ciel comme signe de ce rassemblement.

En politique, le mondialisme travaille à l’unification du monde; il est très ouvert à la spiritualité du Nouvel Age. (59)

Position chrétienne

Retenons trois choses de ce double mouvement politique et religieux d’unification de la planète:

1. Jésus-Christ affirme qu’il est le chemin, la vérité et la vie, ce qui exclut d’emblée le véritable christianisme du nouveau panthéon des dieux.

2. Une telle unification mondiale aura pour effet de vouloir éliminer de nos nations toute trace de la foi fondée sur la Bible. Cette sécularisation est déjà bien avancée.

3. Les nations elles-mêmes disparaîtront dans un magma politique international; elles perdront leur indépendance et liberté d’action. Cette unification centralisatrice représentera un immense danger pour toute liberté humaine.

(Texte comprimé et simplifié)

Dernière tranche:
Les effets concrets du nouveau paganisme

Notes:
(57) Cette analyse doit beaucoup au livre de Douglas R. Groothuis: «Unmasking the New Age» – Inter-Varsity Press, Downer’s Grove, 1986
(58) Groothuis, op. cit. p. 21
(59) cf. articles de Fréd. Goguel sur le mondialisme dans «Résister et Construire», Nos Z 8, 9 (1989)


Chronique de livres
Titre: «Aventures en plein ciel»
Auteur: Bernie May
Editeur: Assoc. Wycliffe, rue d’Orgemont 1, F-938OO Epinay-sur-Seine

On a dit que l’expérience des autres ne sert que lorsqu’on la fait soi-même. Cette parole un peu pessimiste ne s’applique peut-être pas à vous, alors sachez que ce petit livre est pour vous. Il est grand par la qualité des exemples donnés, par la variété des expériences faites dans le cadre d’une mission évangélique par l’aviation. L’aéronautique, avec ses contraintes si diverses, ses dangers, disent bien ce que nous sentons confusément: la vie est une chose sérieuse, dont on ne viole pas impunément les règles.

En de courts chapitres centrés chacun sur un aspect particulier, on apprend la nécessité des contrôles périodiques, l’utilité des relations radio, mais aussi celle de la prière constante, et bien d’autres choses. Ainsi sont mentionnées l’utilité de la coordination dans l’Eglise locale, la place du dépouillement et la nécessité de l’épreuve.

Découvrez donc avec cet ouvrage les aspects si divers d’une vie où la médiocrité et la négligence ne sont pas admises, parce qu’elles peuvent avoir des conséquences dramatiques.

L’avantage de ce petit livre est de pouvoir être lu par petites tranches d’un chapitre, sans risquer de perdre le fil; avec un bénéfice garanti si l’on tient à vivre sa vie chrétienne pour un fruit durable.

P. Dupertuis


Chronique de livres
Titre: «L’astrologie: une religion?»
Auteur: Yves Pételle
Editeur: Editions Beauport, Ste-Foy, Québec

Autrefois astrologue, marginal en quête d’aventures sensorielles et d’expériences psychédéliques, l’auteur s’est converti à Christ. L’étude de la Bible lui a permis de mettre en évidence le contraste entre l’astrologie et le christianisme.

En astrologie, comme dans l’ensemble de l’occultisme, deux écoles de pensée contradictoires s’affrontent:
– ça marche, donc c’est vrai;
– ça n’est pas scientifique, donc ce n’est pas vrai et ça ne peut pas marcher.

Une troisième voie permettant de comprendre le phénomène sous un autre angle peut s ‘énoncer ainsi:
– ça marche, quoique ce ne soit ni scientifique ni vrai.

L’auteur dénonce en quelques pages l’origine de l’occultisme qu’il situe dans Esaïe 14.13 mis en application dans Genèse 3.5. Les premières traces de l’astrologie qui est l’art de «décoder le message des étoiles» peuvent être situées autour de 2500 ans avant Jésus-Christ. Reprise sous l’empire babylonien, elle est introduite dans la mythologie gréco-romaine. Il est ensuite intéressant d’apprendre que C. J. Jung (p. 35-37) ainsi que Sigmund Freud (p. 37) plongent les racines de leurs théories dans la mythologie et dans l’astrologie.

Pételle décrit (p. 43-48) le contenu de l’astrologie, puis il analyse ce qu’en dit l’Ancien Testament (p. 49-58) et le Nouveau Testament (p. 59-68) en citant de nombreuses références bibliques.

Un chapitre est consacré aux horoscopes (p. 69-75) et à leur influence d’autant plus néfaste qu’ils provoquent une réelle dépendance auprès d’un public affamé de sentiments et détourné d’une réflexion profonde sur le sens de la vie.

La conclusion renvoie le lecteur à l’enseignement précis de la Bible et démontre clairement comment abandonner et être délivré de toute pratique occulte.

Ce petit livre est intéressant et utile.

Maison de la Bible


Chronique de livres
Titre: «Connaissez-vous les petits prophètes?» (134 pages)
Auteur: Francis Bailet
Editeur: «La Rencontre», Avenue Cernuschi 21, F-06100 Nice

Chacun des douze prophètes sont considérés en un commentaire bref de 6 à 15 pages, avec des sous-titres qui rendent le texte aéré.

Le fait qu’il y ait beaucoup d’alinéas rend la lecture aisée.

L’auteur ne suit pas nécessairement la même méthode d’étude pour chaque prophète et parfois il emprunte plusieurs canevas, suivant tour à tour d’autres critères pour dégager les grandes lignes du livre.

On notera par exemple pour Malachie, la réponse à 8 objections, les 3 différents plans d’étude pour Jonas, ou la répartition du message d’Amos en 8 menaces, 3 discours, 5 visions et une promesse.

C’est dire que chaque approche est différente, mais guidée par une étude attentive du texte. L’auteur donne l’impression d’avoir beaucoup étudié avant de tirer l’essentiel pour les chrétiens toujours pressés qui ne prennent pas le temps d’approfondir…

Ce livre sur les «petits» prophètes pourrait être pris comme canevas pour la préparation d’un cours.

Comme l’auteur l’indique, cet ouvrage n’est pas un commentaire des «petits prophètes», mais une introduction à leur lecture. Il sait faire l’essentiel, tire des leçons et applications à notre vie chrétienne, ne s’embarrasse pas de considérations de critiques textuelles ou d’interprétations théologiques, mais fait ressortir ce qui, dans ces livres, est d’une transcendante actualité pour nous comme pour le monde (eschatologie).

Maison de la Bible