PROMESSES
En janvier 1967 il y a 24 ans, commençait l’aventure de la foi de notre revue. La première diffusion était de 32 000 exemplaires. Depuis, par la grâce de Dieu, nous avons pu diffuser quelque 930 000 exemplaires dont 730 000 étaient destinés à l’Afrique. Cela représente 94 numéros plus un double no sur 1’Educa-tion et 2528 pages d’articles d’édification biblique, sans compter les centaines d’heures consacrées à PROMESSES par tous les collaborateurs fidèles. Les frais notés jusqu’à ce jour se sont montés à environ 480 000 francs suisses. Nous rendons grâces à Dieu pour cette contribution à l’édification du Corps de Christ par la parole écrite.
Notre vénéré frère, M. Guignard, avait pu accomplir un travail gigantesque en consacrant toutes les années de sa retraite à la revue. L’Afrique était son champ de mission préféré. Un véritable travail missionnaire à distance s’était ainsi réalisé, ce qui a toujours été apprécié par les missionnaires sur place.
Aujourd’hui, notre société a complètement changé. Sur le plan politique, de grandes modifications sont en cours et nous allons rapidement vers l’unification des nations. Cela modifiera la structure économique des peuples. D’autre part, l’oecuménisme syncrétique progresse. La séduction du Nouvel Age, avec son mysticisme oriental adapté à la culture des pays d’occident, n’hésiteras pas à s’infiltrer dans l’Eglise affaiblie par une ignorance grandissante des Saintes Ecritures.
Au milieu de cette tourmente, nous osons affirmer que PROMESSES a pu maintenir, par la grâce de Dieu, l’obéissance à la Parole de Dieu, seule norme de notre foi. Nous avons continué invariablement dans la même ligne doctrinale, basée sur l’inerrance des Ecritures et sur son autorité absolue. Aujourd’hui, la réputation de sa stabilité et de son sérieux ne reste plus à faire. Comme nous l’avions dit dans notre premier numéro, «notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu», et «nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu».
Vous avez, cher lecteur, pu vous rendre compte que nous abordons les problèmes fondamentaux de la doctrine chrétienne et cherchons à concrétiser les enseignements de l’Ancien et du Nouveau Testament de manière à répondre aux besoins actuels. La théologie de la création nous amène automatiquement aux diverses sphères de notre vie: l’aspect social, éthique et économique, la science, l’art et la politique. PROMESSES, la revue pour vous qui réfléchissez, a pour but de vous faire rayonner parmi les hommes dans la dépendance totale du Seigneur et d’affermir l’Eglise de Christ, qui est son Corps.
Depuis 1984, PROMESSES est devenue une revue d’abonnement payant. Nous remercions sincèrement tous nos lecteurs qui ont toujours fidèlement réglé leur abonnement. Nous remercions aussi vivement tous ceux qui nous ont soutenus par des dons et qui continuent à le faire. Mais, saviez-vous qu’un lecteur sur deux ne paie pas son abonnement? Il est vrai que nous adressons un nombre limité d’exemplaires à certaines personnes, aux écoles bibliques et à certaines oeuvres à titre gracieux ou en échange de journaux et d’informations. En outre, nous avons toujours continué à desservir l’Afrique gratuitement dans la mesure de nos possibilités.
Aujourd’hui, l’explosion des prix, spécialement pour les frais de port, nous oblige de gérer plus judicieusement notre fichier de lecteurs. Serait-ce trop demander à nos chers lecteurs non-payants de régler leur abonnement maintenant, ou alors de nous aviser par le moyen de la carte ci-jointe de l’annulation de leur abonnement? Si chacun s’acquitte de son abonnement PROMESSES pour 1991, nous serons en mesure de nous autofinancer en utilisant les dons dans une plus grande mesure pour l’Afrique.
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Maranatha, le Seigneur revient (1 Cor 16.22).
Henri Lüscher
- Edité par Lüscher Henri
Rappel de l’introduction
Les réflexions qui paraissent et paraîtront sous ce titre s’inspirent du magistral ouvrage de Frederick Dale Bruner: «A Theology of the Holy Spirit – The Pentecostal Experience and the New Testament Witness» (Une théologie du Saint-Esprit – L’expérience pentecôtiste et le témoignage du NT), Hodder & Stoughton, London 1970, 390 p. A ceux qui savent l’anglais, nous ne pouvons que chaleureusement en recommander la lecture. Cc livre est aussi actuel aujourd’hui qu’au jour de sa publication.
La réception du Saint-Esprit est devenue sujet à controverse depuis l’apparition du pentecôtisme en 1906 à Los Angeles avec son prolongement charismatique dans les années soixante. Il est impératif que l’Eglise soit édifiée, aussi en ce qui concerne ce point primordial, uniquement sur la base de l’Ecriture sainte, l’expérience ne pouvant être un fondement valable, pour deux raisons: elle n’est jamais normative; étant subjective, elle n’est pas nécessairement authentique quant à son origine et ses manifestations
IV, La manifestation de l’Esprit: la foi chrétienne (fin)
E. Les conséquences pour la doctrine pentecôtiste concernant «la manifestation initiale de l’Esprit»
Le pentecôtisme donne une importance de premier ordre à la doctrine, considérée comme reposant sur des bases bibliques, selon laquelle le parler en «langues» signifierait d’une manière audible et visible indiquant que le baptême du Saint-Esprit aurait effectivement eu lieu. Ainsi, toute «foi vague» serait éliminée. Cette doctrine est l’expression d’une véritable passion d’acquérir la certitude de la présence du Saint-Esprit par une manifestation qui en serait l’évidence.
Pourtant, le Nouveau Testament donne comme évidences:
1. la prière adressée au «Père»: Parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos coeurs l’Esprit de son Fils, qui crie. Abba! Père! (Gal 4.6);
2. la confession que Jésus est le Seigneur: … nul ne peut dire: Jésus est le Seigneur! si ce n ‘est par le Saint-Esprit (1 Cor 12.3);
3. le fait que tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu (Rom 8.14), ce qui indique sans contredit que l’Esprit habite en eux;
4. le témoignage de l’Esprit à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu (Rom 8.16).
Ces témoignages de la présence de l’Esprit peuvent être entendus, perçus et toucher le coeur comme aucune langue inintelligible ne le peut.
En d’autres termes, ce sont la prière et la confession de foi chrétiennes qui sont la démonstration que le baptême du Saint-Esprit a effectivement eu lieu, et non la manifestation du parler en «langues» que le pentecôtisme demande comme «preuve».
Le terme que le Nouveau Testament emploie pour attester que l’Esprit est présent est le mot foi. La foi n’est pas seulement le moyen, elle est aussi l’attestation que l’Esprit est actif dans la vie du chrétien. C’est dans ce sens-là que la justice de Dieu se révèle dans l’Evangile par la foi et pour la foi (Rom 1.17).
La réalité de cette foi se manifeste donc premièrement par la confession de la seigneurie de Jésus, autrement dit: de la divinité du Jésus terrestre, sans que pour autant son humanité soit diminuée. A la confession de Thomas: Mon Seigneur et mon Dieu! Jésus attache une béatitude: Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru! (Jean 20.28-29). Toujours et encore la foi!
Autre conséquence d’une foi authentique: elle n’entraîne pas dans l’euphorie, mais elle entraîne vers le prochain. Le Nouveau Testament nomme cet «entraînement» amour.
Ces simples manifestations de la foi -le baptême, la prière adressée au «Père», la confession de Jésus comme «Seigneur», l’amour chrétien plein d’égards – ne sont pas, il est vrai, d’ordre spectaculaire, mais ils sont d’ordre spirituel. Il y a, dans les manifestations selon le Nouveau Testament, une normalité et une simplicité qui font défaut au pentecôtisme.
Il faut cependant mentionner quelque chose de plus grave. Les manifestations prônées par le pentecôtisme ne sont pas de simples particularités anodines dont la naïveté pourrait nous faire sourire. Car du moment où l’on exige des chrétiens, en plus de la foi, de parler en «langues» avant de pouvoir recevoir Dieu dans sa plénitude, le pentecôtisme risque de se placer en dehors de la sphère de la foi chrétienne. La démonstration extérieure exigée par le pentecôtisme ressemble à la circoncision exigée par les judaïsant de l’Eglise primitive.
L’apôtre Paul ne considérait pas cette addition à la foi comme inoffensive, ni comme une variation oecuménique innocente qui ne mettrait pas l’Evangile en danger (relisez Actes 15). Quand des «super-apôtres» vinrent apporter aux Corinthiens un Jésus, un Esprit et un Evangile différents, meilleurs et plus complets, Paul ne trouva pas cela simplement intéressant. Il compare ce nouvel apport à la séduction d’Eve par le serpent qui corrompit ses pensées (2 Cor 11.3-4). Les avertissements les plus intransigeants du Nouveau Testament sont dirigés précisément contre tout supplément que certains essayaient d’ajouter à la simplicité de l’Evangile du salut par la seule foi.
Nous n’honorons pas l’Evangile si nous ne précisons pas ce qu’implique la doctrine particulière du pentecôtisme. Il se peut que le parler en «langues» soit parfois parfaitement anodin, tout comme Paul, par exemple, en certaines circonstances, était prêt à taxer la circoncision de rite inoffensif: En Jésus-Christ, ce qui a de la valeur ce n ‘est ni la circon cision ni l’incirconcision, mais la foi qui est agissante par l’amour (GaI 5.6). Il arriva même à Paul d’administrer la circoncision dans le cas précis de Timothée, à cause des Juifs qui étaient dans ces lieux-là, afin que son témoignage parmi les Juifs soit bien reçu (Act 16.1-3). Mais dès qu’un rite, l’observation d’une règle religieuse ou une expérience devient une adjonction à la foi ou une condition nécessaire pour atteindre plus de plénitude en Dieu, alors l’anathème doit être prononcé afin d’éviter un faux enseignement à tout prix.
Dans sa forme classique, cet avertissement solennel se trouve dans l’épître aux Galates (1.6-9; 5.2-12). Afin d’indiquer le degré de gravité concernant les adjonctions à la foi, nous terminerons notre tour d’horizon systématique par une simple comparaison de la manifestation des langues à la Pentecôte avec le rite judaïque de la circoncision.
Cela se justifie par la remarquable similitude des deux rites. Les deux se basent sur l’Ecriture en tant qu’extensions ou de conséquences de la foi, et les deux veulent être compris comme nécessaires pour obtenir la faveur de Dieu et de la puissance. En plus, les deux sont des phénomènes physiques momentanés concernant spécifiquement des organes du corps, et les deux semblent garantir la réalité de ce que chaque rite veut attester. Dans les deux cas, l’événement physique est investi de signification spirituelle.
Finalement, l’histoire montre que le fait d’ajouter à la foi est destiné à devenir le centre d’une nouvelle foi. Il n’est donc pas surprenant que le premier «mouvement supplétif» formât un groupe à part; c’est le cas aussi pour le mouvement supplétif le plus récent, celui «des langues».
Historiquement parlant, il apparaît que toute adjonction à la foi comporte la tendance presque irrésistible de prétendre à un avancement spécifique qui dépasse la foi et devient ainsi le but d’une nouvelle spiritualité d’un type chrétien soi-disant «supérieur». La foi ne devient alors qu’un pas dans la bonne direction. En un mot, ce qu’on y ajoute à la tendance inéluctable de devenir le centre.
Conclusion au chapitre IV. commencé au No 94 de PROMESSES
Tant que le parler en «langues» sera considéré comme l’attestation initiale et du même coup l’ultime condition exigée pour prouver la réception du Saint-Esprit, tous les avertissements sévères de l’apôtre Paul, particulièrement ceux adressés aux Galates (5.2-12), doivent être appliqués au pentecôtisme: être séparé de Christ, déchu de la grâce et obligé d’observer toute la loi. Ce jugement est le seul à faire justice à l’Evangile du Nouveau Testament, bien qu’il puisse paraître injuste à ceux qui en sont frappés.
Ceux qui vous troublent et veulent pervertir l’Evangile du Christ (Gal 1.7) en y ajoutant le «plus» que le Nouveau Testament ne connaît pas, supporteront la condamnation (5.10). Et ceux qui se laissent fasciner; que Paul nomme insensés (3.1) parce qu’ils désobéissent à la vérité (5.7), supporteront la leur. Car la prétention qu’il faille ajouter à la suffisance de la foi un «plus» pour obtenir le plein don de Dieu est une subversion de la vérité. Un peu de levain fait lever toute la pâte (5.9), et un peu de «plus» anéantit tout l’Evangile.
Le fond de la question est d’une clarté toute simple: ou bien le croyant reçoit tout ce que Dieu veut lui donner en Christ par la foi, ou il le reçoit par quelque chose de plus (même par «plus de foi»). Le Nouveau Testament désavoue sans ambages la deuxième éventualité (cf. Jean 10.1). Au pentecôtisme d’en tirer les conséquences.
Jean-Pierre Schneider
chargé de la traduction-adaptation par la rédaction de Promesses
Au prochain numéro:
V. Les problèmes spirituels probants de l’église de Corinthe
- Edité par Schneider Jean-Pierre
Si Dieu est, si Dieu est Esprit, si Dieu est toujours le même, il est aussi sage.
Nous osons l’affirmer moins par une déduction logique que par la révélation que Dieu lui-même nous donne dans les Saintes Ecritures. C’est dans la Bible que Dieu nous révèle sa sagesse infinie et parfaite.
Regardons ensemble cinq tableaux:
Le premier tableau:
La sagesse de Dieu dans la création.
Considérons la beauté de sa création. Tout ce qui existe a été fait par lui, par sa Parole. L’apôtre Paul dira que la création entière révèle ainsi la divinité et la puissance de Dieu. Mais les hommes se croyant plus sages ont écarté cette révélation. En ne voulant pas entrer dans la sagesse de Dieu, ils sont devenus stupides et fous.
1. La sagesse de Dieu éclate d’abord dans l’ordonnance des actes créateurs(Genèse 1):
– Première de ses oeuvres, l’énergie fondamentale: Que la lumière soit et la lumière fut.
– Puis l’espace nécessaire: Qu’il y ait une étendue.
– Puis le rassemblement sélectif des mers et des terres.
– Puis le surgissement de la vie végétale: la verdure, l’herbe porteuse de semence, les arbres fruitiers. Le garde-manger était rempli. Il fallait encore, au rythme de la vie animale…
– Les deux grands astres, le soleil et la lune, qui régulent le temps, en jours et en années. Maintenant tout est en place.
– Alors surgit la vie animale, dans les eaux première nommée, puis sur terre et sous le ciel.
– Puis les animaux terrestres à la dimension de l’homme: bétail, reptiles, animaux de toutes sortes.
– Enfin, distingué de tout ce qui précède, mais dans la continuité: l’homme créé à la ressemblance de Dieu, formé de la poussière de la terre, recevant en ses narines un souffle vital de Dieu. Il est créé homme et femme. Voilà pour l’ordonnance.
2. La sagesse de Dieu éclate aussi en ce qu’il distingue, sépare, marque les frontières infranchissables. Dieu dans sa sagesse se révèle être dans ses oeuvres un Dieu d’ordre et de beauté. Il ne veut pas les confusions. Il ne veut pas les mélanges impossibles. C’est ainsi qu’il sépare les ténèbres de la lumière, sépare le haut du bas, sépare les eaux de la terre ferme, distingue le jour de la nuit. C’est ainsi qu’il inscrit chaque être vivant à l’intérieur de son espèce spécifique. Dans sa sagesse il questionnera plus tard: Un figuier produit-il des olives ou une vigne des figues? Une source salée ne peut pas non plus donner de l’eau douce(Jacques 3.12)… Nul ne peut servir deux maîtres(Matthieu 6.24).
C’est la fin du premier tableau.
Le deuxième tableau:
La sagesse de Dieu dans la chute.
L’homme créé à l’image de Dieu est promu à une destinée unique. Il est fait pour vivre éternellement avec Dieu.
Dans sa sagesse, Dieu place l’homme devant l’épreuve d’un choix. Car il n’a pas créé un robot, ni un animal supérieur doué d’un instinct seulement. Il a créé un être à sa ressemblance qui peut connaître Dieu, lui parler. Il est élevé au privilège suprême de la communion avec lui.
Mais il faut une épreuve. Dans sa sagesse, Dieu n’a pas placé la barre trop haut. Il ne coupe pas le jardin d’Eden en deux parties égales, interdisant l’une des deux. Au contraire, il ouvre toutes grandes les portes de la liberté. Tout le jardin est à l’homme, tous les arbres lui appartiennent sauf un, un seul. Sagesse de Dieu qui mesure l’épreuve en la permettant.
Mais l’homme écoute la voix du tentateur qui susurre la théologie du soupçon: Dieu a-t-il réellement dit?(Genèse 3.1) Et il succombe bientôt à la seule épreuve placée devant lui.
Dieu dans sa sagesse se présente à l’homme déchu pour l’interpeller. Il veut le préparer à dire sa faute, mais quelle difficulté pour amener l’homme à confesser son péché. Il s’excuse, accuse sa femme, qui elle-même accusera le serpent tentateur.
Alors Dieu dans son amour révèle un plan de salut infiniment sage. Oui, il l’a déjà conçu dans son coeur de Père éterne1:
La postérité de la femme (comprenons un enfant, un fils) écrasera la tête du serpent (comprenons: détruira les oeuvres du diable) mais sera lui-même blessé au talon (comprenons: mourra sur la croix).(Genèse 3.15)
Et sans attendre, comme en une première leçon pédagogique, Dieu immole des animaux pour en donner la peau au premier couple humain. Il couvre ainsi ce qui fait désormais leur honte.
C’est la fin du deuxième tableau.
Le troisième tableau:
La sagesse de Dieu dans la longue préparation pédagogique.
Il s’agit du temps qui sépare la chute de la venue de Jésus-Christ, un temps qui se chiffre par des milliers d’années.
Nous devons nous faire bref, là où Dieu a pris son temps.
Dans sa sagesse infinie, Dieu choisit un homme, pour lui donner une famille, qui deviendra un peuple et par qui toutes les familles de la terre seront bénies. Cet homme c’est Abraham, ce peuple c’est Israël.(Genèse 12)
– A ce peuple, Dieu donne Moïse, et par lui ses lois. Dieu pose souverainement les conditions par lesquelles l’homme pourra s’approcher de lui.
– Au coeur de cette Loi divine se trouve le culte par lequel l’homme peut servir Dieu en allant à sa rencontre.
– Et au coeur du culte se trouve l’autel des sacrifices. Dans sa sagesse Dieu apprend ainsi à l’homme que sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon.(Hébreux 9.22) Il lui enseigne la gravité du péché, la séparation infinie qui l’éloigne à tout jamais de Dieu, sauf lorsque le sang agréé par lui jette un pont entre les deux.
Puis Dieu donne David comme roi, il règnera sur Israël et ses fils après lui… jusque dans l’éternité. Mystère de la sagesse de Dieu, vous n’allez pas tarder à comprendre le mystère de ce règne éternel.
Puis il donne les prophètes qui rappellent sans cesse au peuple qui s’égare le sens des lois, le sens du culte, le sens des promesses faites. Ils appellent à revenir à ce Dieu si mal servi, si mal compris.
Une question se pose:
Est-ce bien sage de mettre en place une pédagogie qui dure des milliers d’années? N’y a-t-il pas un risque de décourager ceux qui attendent sans voir d’accomplissement’? Une telle question, elle est bien de l’homme qui ne comprend rien à la sagesse de Dieu. Car dans ce temps de formation, qui est celui de l’attente et de l’espérance, déjà Dieu donne sa grâce, son pardon, et sa communion.
La première alliance est celle de la Loi. Nous le rappelons souvent. La seconde alliance, par Jésus-Christ, sera celle de la grâce(Jean 1.17). Stupidement, nous cloisonnons, la Loi d’un côté, la grâce de l’autre. C’est oublier la sagesse infiniment variée de Dieu qui, dans sa pédagogie, donne déjà les prémices de l’Evangile à Israël.
C’est pourquoi Abraham déjà peut être justifié par la foi(Genèse 15.6) en la promesse qui lui est faite. David peut se réjouir de son salut en disant: Heureux l’homme à qui lEternel enlève la transgression, à qui le péché est pardonné(Psaume 32). Les psaumes attestent combien les croyants de l’ancienne alliance se sont pleinement réjouis en espérance, sans avoir un sentiment de frustration. C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises, mais il les ont vues et saluées de loin en confessant qu ‘ils étaient sur terre étrangers et voyageurs… Ils aspirent à une patrie meilleure, c’est-à-dire céleste. C ‘est pourquoi Dieu n ‘a pas honte d’être appelé leur Dieu. car il leur a préparé une cité. (Hébreux 11.13-16)
Dans sa sagesse, Dieu a mis en place une admirable pédagogie qui prépare la venue du Christ.
C’est la fin du troisième tableau.
Le quatrième tableau:
La sagesse de Dieu manifestée en Jésus-Christ.
Enfin, le voici. Il est celui qui incarne parfaitement la sagesse éternelle de Dieu. Il est sacrificateur et va s’offrir lui-même en sacrifice parfait comme l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde (Jean 1.29). Il est roi, fils de David et s’assiéra éternellement sur le trône divin. C’est en lui que s’éclaire le mystère de tout à l’heure. Il est prophète et nous apporte la Parole parfaite de Dieu. Il l’accomplit en sa venue. Il la complète. Il est lui-même la Parole faite chair qui a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité (Jean 1.14).
A douze ans, il monte au temple à Jérusalem pour la première fois. Il s’assied au milieu des docteurs, les écoute et les questionne. Tous ceux qui l’entendaient étaient surpris de son intelligence et de ses réponses (Luc 2.46-47).
A trente ans, il commence son ministère public. Il n’a jamais étudié selon la filière reconnue. Mais dès qu’il parle, il étonne, il surprend, il ravit ou il irrite, Il ne parle pas comme les scribes et les pharisiens, ni comme les théologiens docteurs de la loi. Il parle avec autorité, assurance et surtout, vérité. Il parle de la terre et des hommes et jamais ne se trompe. Il parle du ciel et de son Père qu’il a vu et enseigne les certitudes éternelles qui transcendent le temps et l’espace. Jamais homme n ‘a parlé comme cet homme(Jean 7.46)
On essaie de le faire taire, de l’embarrasser, de le mettre en contradiction avec les autorités romaines, ou juives. On essaie de le discréditer auprès du peuple. C’est en vain. Salomon avait de la sagesse. Il y a maintenant ici plus que Salomon (Matthieu 12.42).
– Faut-il payer le tribut à César? Redoutable question. Comment pourra-t-il s’en sortir? S’il dit oui, il sera accusé d’être un collaborateur à la solde des Romains. S’il dit non, il sera accusé d’être un résistant qui soulève le peuple à la révolte. Ses ennemis ont bien calculé leur coup, il ne pourra pas leur échapper. C’est mal connaître l’infinie sagesse de Dieu:
– Apportez-moi une pièce avec laquelle vous payez l’impôt à César… De qui sont cette effigie et cette inscription? – De César!
– Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu (Matthieu 22.15-22).
Admirable sagesse qui renvoie, dos à dos, les pharisiens sectateurs et les hérodiens collaborateurs.
Mais quand lui-même se met à poser des questions, il embarrasse ses ennemis et les réduit au silence.
A son procès, pour le faire condamner par des témoins, il faudra soudoyer de faux témoins. Et encore, devant celui qui est la vérité, seront-ils lamentablement confondus. Jésus donnera lui-même le motif de sa condamnation en se proclamant Dieu. Ce qu’il est vraiment de toute éternité.
Il aurait encore fallu parler de sa connaissance des hommes, de la manière dont il sonde leurs pensées les plus profondes. Il aurait fallu parler des mystères révélés dans ses entretiens comme avec Nicodème, ou de ses merveilleuses paraboles qui soulèvent le voile de mystères inconnus jusqu’alors.
Il nous faut quitter, bien à regret ce quatrième tableau.
Le cinquième tableau:
La sagesse de Dieu dans la mort expiatoire de Jésus-Christ sur la croix.
Comprenons-nous bien, ce n’est pas la croix qui nous sauve, mais le Christ crucifié. La croix, trop souvent devenue fétiche, ne sauve pas.
Etrange paradoxe: alors que Dieu a mis des millénaires pour préparer son salut, il l’accomplit en six heures par l’agonie de Jésus-Christ sur la croix, en trois jours si l’on inclut la résurrection inséparable de sa mort. Le Christ crucifié et ressuscité est au centre de l’Histoire.
Nous avions appris que sans effusion de sang il n a pas de pardon (Hébreux 9.22). Mais qui offrira enfin un sacrifice suffisant pour ôter, une fois pour toutes, le péché du monde ?
La dette infinie exigeait un sacrifice infini. Qui, parmi les hommes pouvait l’offrir? Personne, sauf Dieu lui-meme. Alors Christ entrant dans le monde dit: Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande, mais tu m ‘as formé un corps. Alors j’ai dit: Voici, je viens, ô Dieu, pour faire ta volonté (Hébreux 10.5-9).
Il est l’agneau de Dieu sans défaut et sans tache, prédestiné avant la fondation du monde (1 Pierre 1.19-20).
Il est devenu homme pour s’identifier à nous et prendre notre place. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris (Esaïe 53.5).
A la fois Dieu et homme, il satisfait la justice de Dieu et couvre la dette contractée. Il prend ainsi sur lui non seulement le péché de quelques hommes, mais de tous les hommes. Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse point mais ait la vie éternelle (Jean 3.16).
La voilà, la sagesse insondable de Dieu.
Le cinquième tableau est-il fini?
Pas tout à fait. Pas pour toi si tu n’as pas encore reconnu en Jésus celui qui est mort pour toi et qui t’offre, par son sang, le pardon de tes péchés et la vie éternelle.
Dieu est sage. Mais toi, l’es-tu?
Tu ne peux l’être que si tu soumets ta vie entière au gouvernement du Seigneur. Dis-lui tes fautes et confesse-lui ta foi, aujourd’hui encore, sans attendre. Car il t’attend puisqu’il t’aime.
Dieu est la source de la vie et de la sagesse. L’homme ne peut trouver ailleurs le chemin de la sagesse et de la vie. Aujourd’hui beaucoup, comme les Juifs du temps de l’apôtre Paul, demandent des miracles, d’autres comme les Grecs cherchent la philosophie. L’apôtre Paul répond: nous, nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour tous ceux qui sont appelés.
Tu es appelé. Que réponds-tu?
Jacques Dubois
- Edité par Dubois Jacques
Avant-propos
Les réflexions que nous vous soumettons dans ces deux études ne doivent pas refléter une position eschatologique particulière, ce qui n’empêchera pas le lecteur d’y trouver des éléments qu’il sera libre de classer sous une catégorie ou une autre. Notre souci est de laisser parler les Ecritures et non d’ériger un quelconque système prophétique. Chacune des deux études est précédée d’un examen de quelques textes afin de déblayer le terrain en vue d’une meilleure compréhension de l’étude proprement dite.
Il est vivement recommandé de lire cette étude avec la Bible ouverte, afin de pouvoir lire toutes les références indiquées, trop longues et trop nombreuses pour être citées textuellement.
A. Le retour de Jésus-Christ en relation avec le monde
Textes à lire: Dan 7 et Apoc 13.1-10
Eléments principaux
NB: Les termes du texte sont ceux de Dan 7.
- 4 vents – cf Apoc 7.1; Ez 37.9
- 4 bêtes:
- lion à ailes d’aigle et coeur d’homme
- ours avec 3 côtes dans sa gueule, Apoc 13.2
- léopard à 4 ailes et 4 têtes
- 4e bête (LA bête): dents de fer 10 cornes (Apoc 12.3; 13.1; 17.12) et petite corne avec yeux; paroles arrogantes (Apoc 13.5-6)
- des trônes:
- Ancien des jours: cheveux purs comme laine (Apoc 1.14) flammes de feu (Es 30.27) roues de feu (Ez 1.15; 10.6)
- juges
- livres (Ex 32.32!) Apoc 20.11-15
- la bête tuée et brûlée (Apoc 19.20)
- (Ez 1.5; Apoc 1.7,13; 14.14) fils d’homme sur nuées du ciel (proximité terre) (Deut 33.26). ON lui donne domination sur la terre (Mat 28.18; Ps 72.11; 102.23)
- 4 bêtes =4 rois (et royaumes, Dan 7.23)
la 4e bête persécute les saints (Apoc 13.7; 16.6),
envahit toute la terre pendant 42 mois (Apoc 13.5); les saints lui sont livrés (Apoc 13.7).
ON lui ôtera la domination de la terre (Apoc 19.20); le royaume sera donné au peuple saint/aux saints (Es 60.10-16; 1 Cor 6.2; Apoc 2.26; 20.4);
tous les gouvernements obéiront à Dieu (Es 66.23; Apoc 15.4).
Conclusion: Tout gouvernement dépend du bon plaisir de Dieu: Dan 4 22c 5 21 Jér 27.5.
Etude du sujet
Les éléments évoqués mènent à la fin de l’âge de grâce, car ils débouchent sur l’établissement du royaume messianique. Le vocabulaire est propre au domaine apocalyptique (nombreux parallèles dans l’Apocalypse de Jean).
Début de la vision de Daniel: les 4 vents lâchés symbolisent 4 bêtes. Dans Zach 6.5, les 4 vents symbolisent 4 chars tirés par 4 chevaux aux couleurs distinctes (autre expression apocalyptique). Dans Apoc 7.1, les 4 vents sont retenus par 4 anges. Ici, ils sont lâchés: les 4 bêtes sortent de la grande mer (Méditerranée). Mais il ne semble pas que ce soient les mêmes empires que ceux décrits par la statue dans Dan 2, car dans Dan 7, les 4 empires font irruption simultanément! Cela ne s’est encore jamais produit: c’est encore à venir. Et cela présuppose des perturbations politiques chaotiques en Moyen-Orient.
Si Daniel avait assimilé les 4 bêtes aux 4 royaumes du chap 2 (très probablement Babylone, Mèdes et Perses, Grèce, Rome), il n’aurait pas été perplexe; mais il paraît comprendre qu’il s’agit d’autre chose. L’ange aussi ne fait pas le rapprochement et va directement au dénouement: le royaume éternel. Il ne donne pas de détails sur les 3 premières bêtes, seulement sur la quatrième.
Il est instructif de remarquer que dans Apoc 13 la bête réunit en elle-même les caractéristiques des 3 premières bêtes (léopard, ours, lion). La quatrième bête est différente de toutes les précédentes: c’est du jamais vu! Apoc 13 nous apprend que sa puissance lui est donnée par le dragon (Satan). Elle a aussi 10 cornes (10 royaumes ou gouvernements). Dans Dan 7 une onzième corne se manifeste: elle est petite (insignifiante). La comparaison avec d’autres textes montre qu’il s’agit de l’Antichrist, qui se fera une place parmi les nations, puis attaquera et se soumettra 3 des 10 royaumes, ce qui créera une commotion parmi les autres royaumes. Cependant I’Antichrist gagnera la suprématie sur eux tous, Satan aidant.
L’Antichrist aura des yeux d’hommes: une capacité de pénétration et de discernement démoniaque. Il aura une bouche parlant avec arrogance et blasphémera contre Dieu, le ciel et les puissances angéliques, particulièrement contre le nom de Dieu. L’islam en est un exemple; dans la mosquée bâtie sur l’emplacement même du Temple de l’Eternel, il y a cette inscription: «son nom est Allah (et non Yahvé), il n’a pas de fils (Jésus-Christ nié en tant que Fils de Dieu), il n’a besoin d’aucune aide (négation du Saint-Esprit)»; la Trinité est ici remplacée par Allah, qui n’a donc rien en commun avec le seul Dieu Père, Fils et Saint-Esprit que la Bible nous révèle.
L’Antichrist recevra pouvoir de toute tribu, tout peuple, toute langue et toute nation, selon Apoc 13. Et Jean précise: Il lui fut donné de faire la guerre aux saints et de les vaincre (v. 7, comme Dan 7.25). Cette période de l’Antichrist est restreinte à 3 ans et demi (Apoc 13.5: 42 mois). Cette courte période sera une éternité d’enfer pour les persécutés, car l’Antichrist est décrit comme
terrible | irrésistible | cruel et rapace |
très fort | dévorant | fracassant tout |
En fait: C’est une image des effets effroyables de l’humanisme athée, de tout ce qu’il y a de mauvais dans le coeur de l’homme et qui a pris de l’ampleur depuis la chute en Eden jusqu’à culminer à ce monstre diabolique qui dévorera toute la terre.
Si Dieu permet cela, son but est le même que toujours: que les hommes se rendent compte où les a menés leur incrédulité, leur occultisme, leur idolâtrie, et qu’ils se repentent, même si la plupart continueront à blasphémer (Apoc 16.9,11,21).
Et pourtant, quelle envolée sublime la prophétie prend dans ce contexte affolant! Car pendant que cela arrive sur la terre, une action parallèle se développe dans le ciel, qui va balayer toute l’horreur satanique qui terrorise le monde.
Des trônes sont placés, et l’Ancien des jours, qui signifie aussi bien Dieu le Père que le Fils (v. 9 et 22) y prend place. La description est celle d’Apoc 1.14 (où non le trône, mais les yeux étaient comme une flamme de feu). Comme le Père a remis tout jugement au Fils (Jean 5.22), c’est lui qui, pendant que Satan ravage la terre, s’assied sur un trône, et avec lui les juges (les principautés célestes); et les livres furent ouverts. Le fleuve de feu signifie le jugement, car c’est par le feu que l’Eternel exerce ses jugements (Es 66.15), après l’avoir exercé par l’eau lors du déluge. Le jugement décrit dans 2 Thes 1.6-10 se prépare au ciel, d’où il fonce sur la bête, qui est tuée et jetée en enfer (Apoc 19.20). Les autres bêtes reçoivent une prolongation de vie, probablement jusqu’à ce que le gouvernement millénaire de Christ soit établi (Dan 7.12).
Ce jugement est exercé par le Fils de Dieu qui vient sur la terre pour ce faire (Dan 7.13-14 et 21-22). Il s’agit du retour de Christ que nous attendons. Mat 24.30 dit: Le signe du Fils de l’homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l’homme venir sur les nuées du ciel avec beaucoup de puissance et de gloire. Jésus devant le sanhédrin, lors du procès postiche monté contre lui, dit à ses juges hypocrites: Vous verrez désormais le Fils de l’homme assis à la droite du Tout-Puissant et venant sur les nuées du ciel. Et Jean rapporte: Voici qu’il vient avec les nuées; tout oeil le verra; et un peu plus loin: Je regardai, et voici une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme (Apoc 1.7; 14.14). Quel est le signe du Fils de l’homme, sinon qu’il paraîtra sur les nuées du ciel, ce qu’aucun faux christ ne fera jamais. Nous attendons ce retour spectaculaire, qui mettra un terme à la fureur de Satan.
C’est à ce moment qu’aura lieu la première résurrection et, en même temps, l’enlèvement de l’Eglise pour rencontrer le Seigneur dans les airs (1 Thes 4.15-17).
Dan 7 nous dit que, comme l’Antichrist reçut la puissance par Satan, Christ la reçoit par Dieu, avec l’accord des principautés célestes: On lui donna la domination, l’honneur et la royauté. Il s’agit de Dieu et les élohim (anges puissants). Que va-t-il faire de cette puissance, le Fils de Dieu? Nous avons vu qu’il va juger. Mais ensuite il va établir son règne sur toute la terre (v. 14). C’est la contrepartie de l’Antichrist -mais au lieu de 3 ans et demi, un royaume éternel jamais détruit, car le millénium débouchera sur le royaume éternel que prédit tout l’AT.
Dan 7 nous parle aussi du sort des saints – notre sort! Il en parle sous deux aspects:
1. Pendant le règne de 1’Antichrist:
Les v. 21-22 nous apprennent que la corne (l’Antichrist) fera la guerre aux saints et l’emportera sur eux, les opprimera, oui même qu’ils seront livrés entre ses mains, comme dans Apoc 13.7, où nous avons vu les saints vaincus. C’est la fureur de la bête qui déferle sur eux – sur nous peut-être bientôt! Cela fait partie de notre participation aux souffrances de Christ. Car il ne faut pas confondre la fureur de la bête avec la colère de Dieu, qui désigne le jugement réservé aux impies. Avant ce jugement, les saints seront rassemblés avec le Seigneur dans les airs pour recevoir le royaume.
2. Pendant le règne de Jésus-Christ:
Les saints partageront la gloire du Christ: Dan 7.18,27. S’ils doivent régner avec Christ, cela implique la fonction de juges: v. 22. Dans la lettre à Thyatire, il est parlé de la co-régence des saints avec Christ: Au vainqueur à celui qui garde mes oeuvres jusqu ‘à la fin, je donnerai autorité sur les nations. Avec un sceptre de fer il les fera paître… ainsi que j’en ai reçu moi-même le pouvoir de mon Père (Apoc 2.26-27; cf 19.15). Voilà où nous allons si nous remplissons la condition évoquée dans ce texte. L’apôtre Paul en parle dans la dernière lettre qu’il écrivit: Si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui, et il continue: Si nous le renions, lui aussi nous reniera, en tant que co-régnants, et non en tant que lui appartenant, comme le montre la suite: Si nous sommes infidèles, lui demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même (2 Tim 12.11-13).
Comme on comprend l’apôtre Paul qui estime qu ‘il n ‘y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir qui sera révélée pour nous (Rom 8.18)!
Nous aimerions préciser qu’il est difficile de tenir une position rigoureuse quant à certains détails du sujet traité. Cependant, PROMESSES a toujours suivi les mêmes grandes lignes.
Jean-Pierre Schneider
- Edité par Schneider Jean-Pierre
Fondements (9)
Jean-Pierre Schneider
On avait pris l’habitude, dans notre monde occidental, de hausser les épaules avec un sourire apitoyé à la mention d’un monde surnaturel ou de phénomènes d’ordre surnaturel. Mais cela a changé du tout au tout! Car un vide s’est créé du moment où l’on a abandonné la foi en Dieu et en Jésus-Christ et du même coup en l’existence d’anges ou de démons.
On s’est tourné vers l’orient (hindouisme, bouddhisme), et on avale tout rond l’idée de la réincarnation, les «bienfaits» de la MT (méditation transcendantale) ou de la position du lotus; on croit à la visite d’extraterrestres, à la communication avec les esprits des morts… Bref, on s’intéresse de plus en pîus aux phénomènes extra-sensoriels et aux expérimentations psychiques, voire occultes. Cela ouvre la porte toute grande aux influences des puissances invisibles, car elles existent bel et bien, et comment!
C’est de leur réalité que traite cet article. Car si la Bible parle d’anges – et ils se sont de temps à autre manifestés -, la Bible parle aussi de démons et de mauvais esprits – et eux aussi se manifestent.
Le sujet va être traité en cinq points principaux, suivis de l’élucidation d’une question qui est souvent posée: Un chrétien peut-il être possédé (ou, comme certains disent à présent, («démonisé»)?
1. Vocabulaire
«daimon» du verbe «dalomai» = diviser, répartir
En Grèce, on ne distinguait pas essentiellement entre démon et dieu. On prêtait aux démons le pouvoir de rendre malade ou fou et de provoquer des désastres; on cherchait à les maîtriser par la magie.
AT: ils se nomment démons (Deut 32.17), satyres (traduit en général par bouc ou bouc sauvage), Azazel (ne se trouve qu’en Lév 16.8,10,26; certains y voient une personnification d’esprits mauvais du désert, alors que d’autres l’ont traduit par bouc émissaire, selon l’annotation dans la Colombe).
NT: les mots démon(s) et démoniaque (s) s’y trouvent 82 fois (dont 72 fois dans les Evangiles); autrement: esprits impurs ou mauvais esprits.
Le livre des Actes ne les mentionne que 4 fois:
– 5.16: les apôtres guérissent des gens tourmentés par des esprits impurs;
– 8.7: des esprits impurs sortent de beaucoup de démoniaques par le ministère de Philippe;
– 16.16-18: Paul ordonne à un esprit de Python de sortir d’une femme;
– 19.13-17: un esprit mauvais terrasse les sept fils de Scéva.
Les épîtres ne mentionnent les démons que 4 fois: 1 Cor 10.20; 1 Tim 4.1; Jac 2.19: 3.15. Elles ne font jamais allusion à un ministère d’exorcisme.
2. Description
Les démons sont des esprits qui peuvent prendre différentes formes. Ils habitent dans l’air et sur la terre (déserts, ruines, cimetières, Marc 5.5) et ils cherchent à prendre possession de personnes et d’animaux.
Ils induisent les hommes au péché, à la magie, à l’idolâtrie. Ils en savent plus que les hommes. Ils savent qu’il y a un seul Dieu et ils en tremblent (Jac 2.19).
Leur prince est Satan (Mat 9.34) et ils agissent pour Satan (Luc 9.42 où «démon» est aussi traduit par «Satan»).
Leur destin: Christ en a triomphé (Col 2.15). Ils sont voués aux tourments éternels (Mat 8.29).
Remarque sur les anges tombés:
Satan a ses anges; le feu éternel a été préparé pour lui et eux (Mat 25.41). -Paul parle d’un ange de Satan qui provoque chez lui comme une écharde dans sa chair pour l’empêcher de s’enorgueillir (2 Cor 12.7). – Jude parle d’anges tombés qui sont enchaînés en attendant le jour du jugement (v. 6).
Il semble donc qu’il faille distinguer entre les démons et les anges tombés, même si leurs actions se rejoignent.
3. L’action des démons sur les hommes
Ils peuvent rendre malade (Luc 13.11,16 où l’esprit est nommé Satan). Ils peuvent opprimer (Act 10.38; c’est dit du diable). Ils peuvent posséder (enlever la personnalité): Marc 5.2-15; ils parlent à travers les hommes.
Ils sont adorés par les idolâtres (Apoc 9.20; Deut 32.17; Ps 106.37.)
Jésus, en chassant les démons, prouve que le royaume de Dieu est venu en sa personne (Mat 12.28).
4. L’action des démons dans le monde
Ils agissent sous la férule de Satan, celui qui séduit toute la terre habitée (Apoc 12.9). par des esprits de démons qui opèrent des signes et qui s ‘en vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le grand jour de Dieu, le Tout-Puissant (Apoc 16.14).
Le monde entier est séduit par les puissances démoniaques, politiquement, économiquement, moralement, spirituellement (occultisme, spiritisme, satanisme). En parlant des incrédules, Paul dit que le Dieu de ce siècle a aveuglé leurs pensées (2 Cor 4.4), de sorte que leur pensée est obscurcie (Eph 4.18). Satan est ce dieu qui, avec les démons, est la puissance invisible derrière toute incrédulité et toute perversion. Cela explique pourquoi les gouvernements sont devenus impuissants face à la révolte, la violence, la drogue, l’immoralité, la criminalité tout court. C’est pourquoi notre monde est dans les ténèbres, et la lumière du Christ doit l’éclairer à travers nous, ses enfants.
5. Le chrétien et les démons
Les idoles n’ont aucune réalité; ce sont de faux dieux dont Jérémie dit: Ne les craignez pas, car ils ne sauraient faire aucun mal, de même qu’ils sont incapables de faire aucun bien (10.5). Par contre, les démons sont bien réels, et pour éviter tout contact avec eux, il faut rompre avec toute pratique occulte. Paul écrivait aux Corinthiens, qui étaient entourés de patents idolâtres: Que dis-je donc? Que la viande sacrifiée aux idoles est quelque chose? ou qu’une idole est quelque chose? (Nullement.) Mais ce qu ‘on sacrifie, on le sacrifie à des démons et non à Dieu; or je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons (1 Cor 10.19-20).
Les mauvais esprits cherchent aussi à séduire les chrétiens et s’infiltrent dans les églises: il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes; ils opéreront des signes et des prodiges pour égarer si possible les élus. Soyez sur vos gardes, je vous ai tout prédit (Marc 13.22-23). Les démons cherchent à séduire les chrétiens, voire des églises entières par des fausses doctrines, par une sagesse démoniaque, surtout dans les derniers temps. L’Esprit dit expressément que dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons (1 Tim 4.1).
Satan lui-même se déguise en ange de lumière; … ses serviteurs aussi se déguisent en serviteurs de justice (2 Cor 11.14-15). Dans Luc 21.8, Jésus avertit: Prenez garde d’être séduits. L’Eglise a un combat à livrer contre les dominateurs des ténèbres d’ici-bas, contre les esprits du mal dans les lieux célestes (Eph 6.12). Le chrétien, de même que l’Eglise entière, doit éprouver les esprits (1 Jean 4.1), car il y a le danger de recevoir un autre esprit que celui que vous avez reçu (2 Cor 11.4). Cela nous amène à la question mentionnée au début:
Le chrétien peut-il être possédé?
Avant de répondre à cette question, il peut être utile de rappeler ce qu’est un chrétien: c’est quelqu’un qui, se reconnaissant pécheur devant Dieu et les hommes, s’est repenti de sa mauvaise manière de vivre pour se tourner vers Dieu et mettre sa foi en Jésus-Christ, en qui il reconnaît le Fils de Dieu, qui a pris son péché sur lui pour l’expier à la croix, qui est ressuscité, qui est monté au ciel et qui va revenir. Dès ce moment, l’Esprit de Dieu habite en lui. En lui. vous aussi, ayant entendu la parole de la vérité, l’Evangile de votre salut, en lui, ayant cru, vous avez été scellés du Sain t-Esprit qui avait été promis (Eph 1.13; les formes verbales correspondent au temps aoriste grec). Ne savez-vous pas ceci. votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu (1 Cor 6.19).
D’emblée, on constate qu’il n’y a, dans tout le NT, aucun cas d’exorcisme pratiqué à l’intention d’un croyant. L’expression recevoir un autre esprit ne peut donc pas signifier qu’un chrétien puisse être possédé (démonisé), mais il peut s’exposer ou être exposé à une influence démoniaque néfaste.
Que penser alors de la pratique contemporaine de «délier» un croyant d’une possession démoniaque, souvent même par imposition des mains? Si l’un de ses parents ou ancêtres avait trempé dans l’occultisme, il y en a qui s’imaginent que cela a pu se reporter sur lui. Mais si cela valait sous l’ancienne alliance et peut encore s’appliquer à des non-chrétiens, ce n’est plus le cas pour le chrétien sous la nouvelle alliance, car il a été délivré du pouvoir des ténèbres et racheté de l’héritage de ses pères, aussi de l’héritage occulte (1 Pi 1.18). Plus: Dieu nous a transférés dans le royaume de son Fils bien-aimé (Col 1.13), donc de la seigneurie de Satan à la seigneurie de Christ. Le chrétien gracié a tout pleinement en lui, qui est le chef de toute principauté et de tout pouvoir (Col 2.10). Christ a triomphé des principautés sataniques et démoniaques et les a dépouillées de tout pouvoir (Col 2.10-15).
Les verbes lier et délier de Mat 18.18 et parallèles signifiaient dans le judaïsme «interdire» et «permettre». La meilleure traduction du texte serait: Ce que vous interdirez sur terre sera (ce qui est) interdit au ciel, et ce que vous permettrez sur terre sera (ce qui est) permis au ciel.
Le sang de Christ purifie; il n’est jamais utilisé pour «délier» ou pour «protéger». Le chrétien a été délié dès sa nouvelle naissance: Si le Fils vous rend libres, vous serez réellement libres, bien entendu aussi de toute éventuelle possession démoniaque (Jean 8.36).
Il est encore à remarquer que Christ a triomphé de Satan en accomplissant toute l’oeuvre du salut malgré lui. Mais jusqu’au retour de Christ, Satan n’est pas lié et nous n’avons pas la possibilité de le lier. Il ne sera lié que pendant le règne de Christ sur la terre (Apoc 20.2).
Un chrétien qui est manifestement assailli par de mauvais esprits aura recours à la prière, de préférence avec un ou des frères et anciens de son église.
Conclusion: Le chrétien authentique ne peut être possédé, étant scellé et habité du Saint-Esprit, dont son corps est le temple, qui est de ce fait inaccessible aux démons, même si ces derniers peuvent le séduire et l’influencer en mal.
Je suis persuadé que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les démons, ni le présent ni l’avenir, ni les puissances, ni les êtres d’en haut ni ceux d’en-bas, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Christ-Jésus notre Seigneur. Rom 8.38-39
Jean-Pierre Schneider
- Edité par Schneider Jean-Pierre
D. Le «Nouvel Age», spiritualité d’un monde nouveau?
I. Les Etats-Unis d’Amérique, berceau du «Nouvel Age»
Le centre d’activité du renouveau païen allait maintenant se situer au delà de l’Atlantique, dans le Nouveau Monde. Le Nouvel Ordre des Siècles, vision illuministe des Francs-Maçons à la racine de la Révolution française, le Nouvel Homme du paradis communiste, des illuministes marxistes des 19e et 2Oe siècles, le Nouvel Ordre de Mille Ans du Troisième Reich, allait céder le pas à ce Nouvel Age du Monde qui, partant des Etats-Unis, se répand aujourd’hui sur la planète tout entière. Le coeur du maelström traversait l’Atlantique pour se situer dans l’immense république des Etats-Unis d’Amérique. Elle aussi, avec ce retard sur le Vieux Monde qui lui est propre, allait connaître l’effondrement spirituel du modernisme théologique ainsi que cette dévaluation si dangereuse que l’on ne peut qu’appeler l’aplatissement spirituel d’un christianisme évangélique peu soucieux de marcher sous la croix du Christ et de se conformer à ses commandements.
Il ne peut faire aucun doute aujourd’hui: Les Etats-Unis d’Amérique constituent le centre de l’influence des ténèbres dans notre monde. Malgré une présence chrétienne certainement plus forte qu’ailleurs, Satan a cependant aujourd’hui établi son trône dans cette nation. Du résultat du rude combat engagé depuis quelques années entre le christianisme américain et les forces occultes d’occupation dépendra l’avenir immédiat de notre planète. Pensons aux plaies que ce pays a déversé sur le monde depuis la seconde guerre mondiale: la pseudo-mystique pentecôtiste, le rock’n’roll, la drogue, la libération sexuelle, le sida, l’abandon de l’Europe orientale et de la Chine au communisme, le financement constant du communisme international, l’intégration du communisme dans un mouvement unitaire mondialiste, et maintenant ce «Nouvel Age» qui, à partir des Etats-Unis, se répand sur le monde entier. Par contraste, il faut aussi le dire, nous devons aux Etats-Unis d’Amérique l’élan missionnaire mondial, le mouvement de reconstruction chrétienne, l’existence d’une économie viable et la résistance au communisme, toutes ces choses étant en très grande partie dues à la persistance de forces saines dans ce pays immense et contradictoire. Mais le Dieu souverain demeure maître de l’histoire, maître du combat entre son Eglise et les puissances des ténèbres.
Lorsqu’en 1926 Annie Besant chercha à introduire le jeune sage indien, Krisnamurti, choisi par le «nouvel âge» de l’époque comme la personnification même du Christ, il se produisit un phénomène étrange. En mettant pied sur le sol américain, le jeune «messie» fut privé de tous ses pouvoirs surnaturels52. L’on pourrait peut-être en conclure qu’à cette époque encore la puissance spirituelle du christianisme américain dominait toujours celle du paganisme cherchant à envahir l’Amérique. Cinquante années plus tard, il n’en allait plus du tout ainsi. Cependant, déjà au milieu du 19e siècle, le renouveau d’intérêt pour les phénomènes occultes en Europe avait d’abord été déclenché aux Etats-Unis. Mais, à la différence de l’ancien occultisme, toujours considéré par ceux qui s’y engageaient comme quelque chose de dangereux, de grave, la nouvel- le vague ésotérique avait un caractère divertissant, léger, insolite qui masquait l’enjeu spirituel terrible qu’il présentait.
II. Le développement du «Nouvel Age» en Amérique
Le mouvement spirituel mondial que nous appelons aujourd’hui le Nouvel Age tire son origine immédiate des Etats-Unis. Déjà dans les années cinquante, les phénomènes culturels des hippies et du rock’n’roll donnaient la couleur de ce qui devait venir. La culture populaire américaine, surtout parmi les jeunes, s’ouvrait de plus en plus à des mystiques purement naturelles, entièrement coupées de la spiritualité chrétienne. Les extases passionnément recherchées par la jeunesse étaient de type oriental. Elles étaient aussi collectives, comme celles des nazis, et étaient provoquées par une musique hallucinante(53), ou personnelles, obtenues au moyen de drogues(54) ou de pratique de méditation de type oriental. Ce qui auparavant avait été le fait d’une petite minorité d’intellectuels détraqués (comme de Quincey, Coleridge, Baudelaire, Rimbaud) devenait, avec le développement de techniques modernes et la décomposition des résistances d’une société en voie de déchristianisation rapide, la soif irrésistible d’un nombre de plus en plus grand de jeunes. A cela s’ajoutait la libération sexuelle et une mystique érotique, fortement facilitées par le développement d’une mentalité contraceptive et de tout l’appareillage hétéroclite qui l’accompagnait dont, bien sûr, la pilule (55). Tout ceci se passait sur la toile de fond de la disparition rapide des restes d’habitudes morales d’origine chrétienne qui pour un temps avaient, dans de nombreuses familles américaines, survécu à l’effondrement d’une foi authentique. Tout ce mouvement de prétendue libération aboutit à l’explosion de la fin des années soixante où, à toutes ces mystiques personnelles et collectives, fut ajoutée la recherche utopique d’une société parfaite, violente révolte contre la société établie et contre les contraintes de la réalité elle-même. Le lien avec l’utopie communiste était évident dans la révolte des jeunes américains en lutte contre la guerre du Vietnam.
III. Le «Nouvel Âge»: la dernière phase de l’invasion de notre société par le paganisme
Le mouvement hippie qui aboutit à la révolte de 68 fut sans doute l’ultime confrontation violente entre le nouveau paganisme et les derniers restes d’une résistance chrétienne au sein de la société. Le phénomène qui passe sous l’appellation de «Nouvel Age» n’est autre chose que l’infiltration graduelle d’une mentalité païenne dans les structures mêmes de notre société. A la stratégie de confrontation a été substituée une politique de pénétration.
Nous assistons aujourd’hui aux dernières phases d’un véritable changement de société. Les bases mêmes de la civilisation occidentale sont en train d’être transformées. Depuis longtemps déjà, la sève chrétienne avait, du moins en Europe, cessé de féconder, de nourrir nos sociétés. Certaines valeurs chrétiennes persistaient cependant par habitude, par une espèce de vitesse acquise allant petit à petit en s’amenuisant. Les aspects d’une société depuis longtemps athée mais s’affirmant humaniste, n’étaient rien d’autre que des restes de notre héritage chrétien. Mais le vide spirituel que représentait cet humanisme sans fondements religieux ne pouvait durer. La société, comme la nature, ne supporte pas le vide. Ce «Nouvel Age» n’est rien d’autre que la montée générale d’une nouvelle religiosité païenne qui remplit le vide laissé dans notre société par l’apostasie d’une immense partie du christianisme. Une des paraboles du Christ qu’il appliquait au peuple juif de son temps, mais qui vaut pour toutes les apostasies, nous décrit remarquablement ce phénomène: Lorsque l’esprit impur est sorti de l’homme, il traverse des lieux arides, cherche du repos et, comme il n ‘en trouve pas, il dit: Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti; et, quand il arrive, il la trouve balayée et ornée. Puis il s’en va et prend sept autres esprits plus mauvais que lui; ils entrent et
s’établissent là, et la dernière condition de cet homme devient pire que la première (Luc 11.24- 26).
Une nouvelle interprétation de l’histoire
Mais qu’est-ce donc que ce Nouvel Age? Tout changement de civilisation s’accompagne inévitablement d’une transformation de la perspective historique. Notre calendrier moderne, qui met la date de la naissance de Jésus-Christ au coeur de sa chronologie – nous datons tout événement comme se situant avant ou après Jésus-Christ – en est un témoignage évident. L’offensive païenne de la Renaissance avait déjà attaqué cette structure chronologique christocentrique en affublant le moyen âge chrétien de l’adjectif de «ténébreux». Dans cette perspective, le retour du paganisme antique était considéré comme une véritable «renaissance». Plus tard, les attaques du rationalisme devinrent plus explicites et plus violentes. Pour Voltaire et pour ses confrères «philosophes», la disparition de l’influence de «l’infâme» Jésus-Christ ne pouvait être que le retour en gloire des «lumières» et la défaite définitive de la superstition chrétienne. Déjà à cette époque, on imaginait être sur le point d’inaugurer «le nouvel âge des siècles», slogan franc-maçon qui figure depuis belle lurette sur les billets de banque américains. Une transformation radicale du calendrier fut tentée par la Révolution française. Mais la tentative était prématurée et ne dura que quelques années. La première année de l’ère nouvelle commença avec l’exécution du roi et la proclamation de la République.
Ce qu’on appelle le Nouvel Age relève de la même prétention à récrire l’histoire en inaugurant un nouveau vocabulaire chronologique. L’inspiration pour cette nouvelle périodisation est puisée dans la vision astrologique de l’histoire qui se développe si fortement aujourd’hui, les signes du zodiac ayant depuis longtemps remplacé dans nos médias les chroniques chrétiennes ou les fêtes chrétiennes. L’idée ici est que les époques de l’histoire sont marquées par des conjonctions de constellations qui influenceraient l’histoire, donnant ainsi à de longues périodes leur caractère propre. Selon cette théorie astrologique, les derniers deux mille ans représenteraient l’ère du Christ, placés comme ils l’on été sous le signe du Poisson. Ce signe, selon le symbolisme même de l’acrostiche grec utilisé par les premiers chrétiens, ICHTHUS, signifie Jésus Christ Fils de Dieu Sauveur. Depuis une vingtaine d’années environ, on prétend que la conjonction des astres serait passée du Poisson au Verseau, et que l’histoire aurait de ce fait versé dans l’Age d’Aquarius. Dans cette nouvelle époque, on verrait la polarisation chrétienne-païenne propre à l’âge du Poisson remplacée par une vision religieuse du monde plus synthétisante, plus harmonieuse. Cet âge nouveau verrait s’affirmer de plus en plus ouvertement la concorde entre toutes les oppositions, l’harmonie entre toutes les religions, entre les nations, entre toutes les croyances, toutes les valeurs, toutes les «vérités», christianisme inclu. Un tel syncrétisme total annoncerait une ère sans précédent de prospérité et de paix. Dans ce sens, la détente entre l’Amérique «capitaliste» et l’Union Soviétique «communiste» doit nécessairement remplacer les confrontations de jadis, maintenant définitivement dépassées. La détente et les inévitables conquêtes du communisme qui en sont la conséquence font intégralement partie du Nouvel Age.
Jean-Marc Berthoud
Prochain tranche:
Quelles sont les croyances que véhicule le «Nouvel Age»?
Notes
(52) Dave Hunt: Peace,Prosperity and the Coming Holocaust. Harvest House, Eugene, 1983, p. 126-127
(53) Sur la musique rock: W.Kobli: Le rock. Musique de l’ombre. Maison de la Bible, Genève, 1987
(54) Sur la drogue: Suzanne Labin: Hippies, drogue et sexe. La Table Ronde, Paris, 1970
Pasteur Claudel: Le joint. Celui par lequel tant de scandales arrivent.Editions Vida,Miami, 1987
(55) Sur la libération sexuelle voyez: Jean-Marc Bertboud: La guerre contre la famille. Résister et Construire, No 2-3, janvier 1988
- Edité par Berthoud Jean-Marc
B – Un homme nouveau
Lecture préalable: 2 Rois 5.1-19
– Le chemin parcouru par Naaman jusqu’à sa guérison est comparable à celui d’un homme qui, aujourd’hui se convertit au Seigneur Jésus.
– Le chemin parcouru après sa guérison est celui du nouveau chrétien qui débute dans la vie nouvelle.
La médecine du prophète s’est révélée une médecine d’humilité et d’humiliation:
– Naaman a appris l’inutilité de la fortune et des puissants dans le domaine de Dieu;
– il a été traité comme le moindre de ses soldats;
– il a renoncé à son nationalisme pour chercher la guérison chez l’ennemi, en Israël, auprès du prophète de Yahvé;
– les conseils nécessaires lui ont été dispensés par des domestiques;
– et il a plongé 7 fois dans le Jourdain, remède incompréhensible et peu glorieux.
1. Une guérison parfaite
Curieusement, Naaman guéri sera en meilleure santé que s’il n’avait jamais été malade! En effet, sa peau est devenue comme celle d’un enfant, sans ride ni bouton.
C’est ainsi que Dieu guérit nos péchés et leurs séquelles. Il ne voit pas ses enfants dans leur condition présente, avec leurs faiblesses et leurs échecs: grâce à la croix, il les voit parfaits, comme ils seront demain au ciel. Car si Dieu déteste le péché, il aime l’homme (1 Jean 4.10; Eph 5.27). Et il ne s’agit pas seulement de l’âme, mais aussi de notre corps, que le Seigneur transformera en le rendant semblable à son corps glorieux, par le pouvoir efficace qu’il a de s ‘assujettir toutes choses (Phil 3.21).
Dieu efface nos transgressions comme un nuage et ne s’en souvient plus. Qui aime la nature a remarqué qu’après la pluie, le ciel est plus pur et l’air plus limpide qu’avant l’arrivée des nuages. Ainsi le ciel, comme la peau de Naaman, est une image de la perfection du salut (Es 44.22).
2. Le premier fruit de la vie nouvelle
Après sa guérison, Naaman ne se hâte pas de rentrer chez lui; il retourne chez l’homme de Dieu. Ce n’est pas une simple visite de politesse; il a envie de revoir le prophète pour quelque chose d’important: lui dire que sa guérison va plus loin que la peau. Non seulement cette dernière est nouvelle, mais son être entier est nouveau.
Il est normal d’avoir quelque chose à dire au Seigneur, car la guérison de l’âme se répercutera dans nos actes et nos paroles. La vie étant nouvelle, les goûts seront nouveaux, l’importance relative des choses se modifiera, et ces changements engendreront un nouveau comportement perceptible aux autres (Mat 7.16). Mors, si le Seigneur a effacé nos péchés, ne nous éloignons pas de lui. Il trouverait anormal de ne plus nous voir, de ne plus nous entendre.
3. Un témoignage
Arrivé devant le prophète, Naaman déclare: Voici, je reconnais qu’il n’y a point de Dieu sur toute la terre si ce n’est en Israël (v. 15). Voilà une belle déclaration de foi qui glorifie Dieu seul et balaye les idoles. Elle est étonnante de la part du général syrien qui fait la guerre au peuple de Dieu, mais l’Eternel peut transformer n’importe quelle âme de bonne volonté.
Remarquons aussi que Naaman ne confesse pas timidement le Dieu d’Israël, il prend position devant toute sa suite pour déclarer qu’il a trouvé le vrai Dieu: Maintenant je sais, dit-il (TOB).
Nous retrouvons ces deux attitudes dans le témoignage du chrétien:
– quoique que l’on fasse, faire tout pour la gloire de Dieu (1 Cor 10.31),
– être toujours prêt à justifier notre espérance, avec douceur et respect, devant ceux qui nous en demandent compte (1 Pi 3.15s TOB).
4. Le départ dans la vie nouvelle
Après ces premiers pas qui démontrent la transformation de son coeur, Naaman se prend en charge et jette les bases du départ dans sa nouvelle vie. Elles seront définies par trois petites scènes caractéristiques et probantes.
1. Naaman veut faire au prophète un cadeau qui est catégoriquement refusé. C’est la douche froide. Que se passe-t-il chez le prophète?
Peut-être pense-t-il à cette parole: Tu ne recevras pas de présent; car les présents aveuglent les clairvoyants et pervertissent les paroles des justes (Ex 23.8). Mais il y a très probablement plus: Elisée reste sur le terrain de la grâce et refuse le cadeau parce que Naaman risquerait de croire que sa guérison peut se monnayer.
L’oubli que le salut de Dieu est un don gratuit serait une grave amputation à sa gloire éternelle (Apoc 5.6,9). Celui qui a été racheté par le Seigneur lui est redevable éternellement, et de plus on ne rembourse pas une dette céleste avec des biens terrestres. D’autant plus que c’est Dieu qui nous a prêté ce que nous pourrions donner (Eph 2.8ss). Que penserions-nous d’une personne qui nous donnerait en cadeau un objet que nous lui avions prêté?
Ensuite une telle optique pourrait conduire à la pensée que l’on doit conserver le salut par les oeuvres, alors que celles-ci n’en sont que le fruit normal.
Enfin le don souhaité en reconnaissance, c’est notre coeur et notre être entier, bien que de droit ils appartiennent aussi à Dieu (Mat 22.37).
2. Remarquons la réponse de Naaman, car elle prouve qu’il a compris la démarche du prophète: Puisque tu refuses tout cadeau…, dit-il (F.C.). Il va faire une meilleure proposition. Vu que l’Eternel ne veut pas de ce cadeau de riche, il demande de la terre du pays, un morceau d’Israël en quelque sorte, pour l’emporter en Syrie afin d’y construire un autel, car il ne veut sacrifier qu’au seul Dieu d’Israël. Symboliquement il place son autel sur la terre d’Israël, au pays de Yahvé, ce qui nous parle du sanctuaire céleste où nous pénétrons déjà par la foi, bien que nos pieds soient encore en terre étrangère (Héb 10.19).
Naaman nous étonne, mais l’Eternel regarde au coeur sans tenir compte des temps d’ignorance, et Elisée ne fait là aucune objection (Act 17.30).
Nous suivons la pensée du Syrien: «Ce n’est pas un présent matériel qui plaît à Dieu? ce qu’il veut c’est moi-même? Eh bien qu’il en soit ainsi, je vais l’adorer lui seul!» Sa proposition révèle le changement de son coeur. Désormais il y aura dans sa vie un «autrefois» et un «maintenant». Autrefois, il était ennemi d’Israël, tout y était inférieur à son pays: l’Eternel, son prophète, ses habitants, même le Jourdain. Maintenant, il réalise qu’il était étranger à Israël où tout est meilleur: Dieu, le peuple, le pays. Aussi Elisée lui donne-t-il de bon coeur la terre demandée (Eph 5.8).
3. Enfin une ultime pensée traverse l’esprit de Naaman: Rimmon, l’idole! Certes Naaman ne lui offrira pas de sacrifice, ce ne sera plus que le dieu de son roi (v. 18, F. C.), mais Naaman est lié à un service protocolaire, inclus dans sa fonction de général des armées. Le roi s’appuie sur lui pour manifester qu’il s’appuie sur son armée. C’est la première ombre qui ternira son culte à l’Eternel et le fera soupirer après la perfection. Cependant il ne déclare pas rejeter ce protocole qu’il déplore, il n’en voit pas encore le moyen et il sollicite le pardon de Dieu pour cette obligation qui maintenant lui déplaît: Que l’Eternel pardonne à ton serviteur, dit-il. Il est conscient de n’être pas digne de s’appeler le serviteur de l’Eternel, alors il se nomme le serviteur du serviteur. Et puis il souligne son changement de camp: d’ennemi il est devenu serviteur.
Elisée observe la transformation qui s’opère dans l’esprit de Naaman, sans l’ordonner ni la préconiser, et il répond simplement: Va en paix. A chaque jour suffit sa peine pense-t-il certainement (Mat 6.34): en temps voulu l’Eternel donnera à Naaman de nouvelles instructions; pour le moment il l’a guéri et l’a accepté tel qu’il est. C’était déjà la grâce offerte aux nations, et il fallait un prophète pour faire cette réponse: Va en paix (Act 10.35).
Naaman vient de commencer une nouvelle vie, différente et certainement mouvementée. Va-t-il un jour cesser d’entrer chez Rimmon? renoncer à sa situation? refuser de faire la guerre à Israël? s’exiler? Il ignore où Dieu le mènera; nous le saurons plus tard.
5. Un enseignement actuel
La condition nouvelle de Naaman, encore ambiguë, nous instruit.
1. Elle nous rappelle que nous sommes venus au Seigneur tels que nous étions, si ternes fussions-nous spirituellement. Le Seigneur nous a sauvés et nous a chargés d’un fardeau léger, à notre mesure. Ce fardeau évoluera ensuite, mais nous n’aurons jamais été seuls à le porter (Mat 11.30).
2. De même qu’Elisée n’avait pas le droit d’augmenter lui-même le fardeau de Naaman, nous n’avons pas le droit d’ajouter au fardeau d’autrui (Mat 23.4). D’aucuns exigeraient presque que, même avant de se convertir, l’homme se réforme et devienne quelqu’un de parfait, alors que Paul écrit: Faites bon accueil à celui qui est faible dans la foi (Rom 14.1).
Le Seigneur conduit chacun de nous dans le chemin qui monte en partant de la croix. S’il l’a fait jusqu’à ce jour, il continuera à le faire. «Allons en paix’>. comme Naaman qui avait devant lui de grands problèmes. «Allons en paix avec le Seigneur.»
Ensuite n’oublions pas que le Seigneur continuera aussi à conduire chacun de nos frères. Alors faisons confiance à notre frère pour ce qui le concerne, comme Elisée a fait confiance à Naaman; car le Seigneur s’occupe de lui (Rom 8.14).
En ce qui concerne Elisée, on pouvait supposer que son comportement bourru était motivé par la présence du général ennemi. Mais non; conduit par son Dieu, il agissait pour apporter au Syrien une guérison plus importante que celle qu’il était venu chercher.
Enfin l’homme ne peut pas se tourner vers le Seigneur sans envisager un changement d’optique, une nouvelle échelle de valeurs engendrée par la connaissance personnelle du Tout-Puissant (2 Cor 5.17).
Henri Larçon
- Edité par Larçon Henri
Chronique de livres
Titre: | «Le Nouvel Age dévoilé» (120 pages) |
Auteur: | Yves Pételle |
Editeur: | Editions Beauport, Ste-Foy Québec |
Chap. 1: Le Nouvel Age c’est quoi? Une machination complexe, selon ses promoteurs une conspiration, celle du Verseau, l’ère astrologique qui fait suite à celle du Poisson et dans laquelle nous entrons en cette fin du 20e siècle, qui veut retourner aux valeurs premières du panthéisme. Tous les secteurs de notre vie moderne sont frappés par ce cancer de l’esprit.
Chap. 2: Qui fait quoi? L’auteur remonte à Mme Blavatsky (1831-1891), fondatrice de la Société Théosophique, au Maharishi Mahesh Yogi, fondateur de la Méditation Transcendantale (MT), à Barbara Marx Hubbard, véritable grande prêtresse du Nouvel Age, à Marilyn Ferguson, journaliste et écrivain réputée du Nouvel Age, à Timothy Leary, père du LSD, à Jose Arguelles, grand penseur de la Convergence Harmonique, etc., etc., en un mot, à tout un bouquet de personnages spécialisés dans les sciences occultes.
Chap. 3: Politique. L’auteur voit chez Gorbatchev un messager peut-être inconscient du N. A. quand il écrit dans son livre «Vues neuves sur notre pays et sur le monde»: «Nous sommes tous passagers d’un même vaisseau, la Terre, et nous devons faire en sorte qu’il ne fasse pas naufrage. Il n’y aura pas de seconde arche de Noé» (p. 47). Mis à part ce politicien, il ne fait aucun doute que le N. A. est déjà fortement implanté dans les milieux politiques. (Shirley MacLaine a tenu un atelier dans le célèbre symposium de Davos!)
Chap. 4: Religion. Le N. A. est avant tout une conspiration religieuse qui plonge ses racines dans Genèse 3.4-5:
– Vous ne mourrez point = immortalité, concept de la réincarnation.
– Vos yeux s’ouvriront = connaissance, exploration basée sur la connaissance de soi.
– Vous serez comme des dieux = accession à la divinité: divinisation de l’homme, expériences mystiques de Taizé, Teilhard de Chardin.
En un mot: on arrive à évacuer toute notion de l’enseignement biblique.
Chap. 5: L’économie et les réseaux: La métaphysique et le mysticisme hindou au secours des dirigeants d’entreprises (p. 80).
Chap. 6: Médecine moderne: Les médecines alternatives telles que l’acupuncture, l’hypnothérapie, relaxothérapie. aromathérapie, homéopathie, etc. ainsi que la psychothérapie et la psychosynthêse et même le végétarisme sont recommandés pour mieux acquérir la divinité du N. A. (p. 84, 85).
Chap. 7: Sciences. Pour le N. A. la parapsychologie devient partie intégrante de la science traditionnelle, ce qui aurait été impensable il y a 10 ans seulement.
Chap. 8: Arts et Médias. La sensibilité des artistes crée un terrain très favorable au chant des sirènes du N. A.
Chap. 9: Education. L’introduction de la psychosynthèse dans les écoles d’Amérique du Nord, soit une technique qui «aide l’enfant à entrer en contact avec cette partie de lui-même qui est toujours en parfaite harmonie avec la vie.., l’aider à libérer les énergies du soi» (p. 130).
Conclusion: «Le monde est entré dans l’Eglise parce que les enfants de Dieu ne se soucient plus de lire la Parole et préfèrent écouter les beaux parleurs…» L’auteur cite de nombreux passages de la Bible pour amener le lecteur au pied de la Croix et à l’acceptation du salut en Jésus-Christ, lui qui purifie et libère le pécheur.
Maison de la Bible
- Edité par Maison de la Bible
Chronique de livres
Titre: | «Le Pardon et l’Oubli» (178 pages) |
Auteur: | Jacques Buchhold |
Editeur: | Editions Sator, Il Rtc de Pontoise, F-95540 Méty-sur-Oise |
Le livre se divise en six parties:
La 1re partie traite de l’offense en tant que péché, atteinte à la relation et blessure.
La douleur provoquée par l’offense conduit à la colère et à la haine. C’est le sujet de la 2e partie. L’auteur distingue les degrés de la haine et ce qui peut légitimer la colère. Il parle de la haine et de la colère de Dieu et en analyse la nature, puis il départage ce qui, dans les réactions de l’homme, est légitime et ce qui relève de l’arbitraire.
La 3e partie répond à la question: «Pourquoi pardonner?» Il y a des motivations non chrétiennes au pardon et les motivations chrétiennes:
a) parce que Dieu désire pardonner;
b) parce que Dieu nous a pardonné;
c) pour que Dieu nous pardonne.
Le pardon est le thème de la 4e partie: définition du pardon: l’offre du pardon; l’octroi du pardon et la procédure chrétienne (Mat 18).
Le pardon implique la réconciliation. La 5e partie du livre insiste sur le rétablissement de la relation entre l’offenseur et l’offensé. L’auteur passe en revue:
a) la nature de la réconciliation;
b) les composantes de la réconciliation;
c) les limites de la réconciliation.
La 6e partie s’attarde sur la personne et les cas de l’offenseur. Elle souligne la gravité de l’offense et la nécessité de la confession de l’offenseur à l’offensé (cf Matthieu 5.23-24). Ensuite l’auteur définit quels péchés il s’agit de confesser et donne d’excellents conseils pour les cas-limites. Il conclut par un mot sur le pardon et l’oubli: «Pardonner, c’est se souvenir pour oublier!»
Ce livre est un ouvrage très sérieux, bien pensé et bien écrit. Il pose le problème du pardon de l’oubli avec une compétence certaine. L’analyse des passages bibliques est pertinente; l’auteur ne craint pas de s’inscrire en faux contre des idées communément reçues. Par ailleurs, il fait preuve d’une grande sagesse pastorale et montre par là qu’il possède une expérience certaine de la cure d’âme.
Jean-Jacques Dubois
- Edité par Dubois Jean-Jacques
Chronique de livres
Titre: | «La psychologie et la Bible… Un bien triste mariage» (112 pages) PsychoHeresy: The Psychological Seduction of Christianity (extrait) |
Auteur: | M. et D. Bobgan |
Editeur: | S.O.B. Plaza Laval, 2750 Ch. de Ste-Foy, Québec G1V 1V6 |
Martin et Deidre Bobgan sont à la hauteur de la tâche qu’ils ont entreprise. Ils possèdent plusieurs diplômes universitaires et une expérience pertinente qui leur permet de parler avec autorité du comportement humain et de la relation d’aide. Ils ont écrit plusieurs livres en anglais sur ces sujets.
Ils démontrent qu’il ne s’agit pas de citer quelques textes bibliques, qui donnent une saveur évangélique à une théorie provenant d’un incrédule, pour que cet enseignement soit conforme à la pensée de Dieu.
Ce livre a pour but d’encourager une étude sérieuse de la Bible, comme étant suffisante pour guérir les croyants perturbés, avertir ceux qui sont en danger d’être séduits, et ramener d’autres qui se sont laissées égarer par la psychologie humaniste.
Livre excellent, clair, facile à lire et à comprendre.
Maison de la Bible
- Edité par Maison de la Bible
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