PROMESSES
- Vocabulaire
- AT:
- satan (21 fois) = méchant adversaire, saboteur
- NT:
- diabolos (37 fois) = calomniateur; accusateur (Job!)
satan[as] (36 fois) = adversaire, ennemi
Béelzebul (7 fois) = seigneur des mouches (ou du sacrifice aux idoles)
- Désignations
- Satan est:
- le pécheur dès le commencement de la création: Jean 8.44 (cf. Gen 3)
l’ennemi: Mat 13.39; Act 13.10
le malin: Mat 6.13; Eph 6.16; i Jean 2.13 (vaincu)
le prince de ce monde: Jean 12.31; 14.30; 16.11
le menteur et le meurtrier: Jean 8.44
le tentateur: Mat 4.3
le voleur, le loup, le lion rugissant: Jean 10.10,12; I Pi 5.8
le dieu de ce siècle: 2 Cor 4.4
Bélial, l’ange des ténèbres selon les manuscrits de Qumran, qui nomme «les trois filets de Bélial: souiller le temple, débauche, richesses (luxure)». Mentionné dans 2 Cor 6.15 (Bélial personnifie la méchanceté = Satan).
Satan se déguise en ange de lumière: 2 Cor 11.14
Apoc 12.9 résume Satan en 4 titres: le grand dragon, le serpent ancien, le diable et Satan.
- Origine
Plusieurs ont cru voir les origines de Satan dans deux textes de l’AT:
1. Esaïe 14.12: Il est question de Hélel (le lumineux = Lucifer), appliqué au roi de Babylone (Sanchérib, qui envahit Juda en 701 av. J.-C.), abattu à terre, ce dernier trait pourrait s’appliquer à Satan, de même que le v. 14. Par contre, comme Satan n’a pas été précipité dans le séjour des morts, cela ne peut s’appliquer qu’à Sanchérib.
2. Ez 28.1-19: Il faut considérer tout le passage. Il s’adresse au roi de Tyr (Ittobal II), ville fondée en 2750 av. J.-C. sur un haut rocher dans la mer; très puissante au 6e siècle av. J-C.; assiégée par Nébucadnetsar pendant 12 ans (585-573), siège prédit par Jérémie (27.1-11) et Ezéchiel. Certains traits de la prophétie d’Ezéchiel pourraient s’appliquer à Satan: orgueil démesuré, se croire l’égal à Dieu. Par contre, Satan n’est pas un homme (v. 2 et 9) et n’a pas son meurtrier (v. 9); si Satan a bien été en Eden (v. 13), il y a été comme le méchant tentateur et non comme chérubin protecteur (v. 14), trait qui est tout aussi difficile à appliquer à Ittobal II. Le v. 15 pourrait s’appliquer à Satan et non au roi de Tyr.
Conclusion: Nous ne savons rien sur l’origine de Satan. Nous ne savons même pas s’il a été créé bon ou mauvais; Es 45.7: Je forme la lumière et je crée les ténèbres; je réalise la paix et je crée le malheur (Chouraqui: «le créateur du mal»); cp Amos 3.6 et Lam 3.38.
L’origine de Satan reste un mystère. - Satan est une personne
Cela ressort des destinations sous 2. Elles ne pourraient s’appliquer à une «force» neutre, à une influence vague. Loin d’être un mythe, il est l’être le plus puissant après Dieu, qui devra livrer bataille contre Satan pour l’expulser du ciel (Apoc 12. 7-9), auquel il aura accès jusqu’à ce moment-là, car il y accusait [les croyants] devant Dieu jour et nuit (Apoc 12.10). Pour l’heure, Satan est le principal des esprits mauvais et nous avons à le prendre au sérieux, car il est encore le prince de la puissance de l’air (Eph 2.2). - Action de Satan
- Action sur le monde en général
Satan détient le pouvoir sur la mort: action de mort (Héb 2.14: litt. il est l’ayant pouvoir sur la mort; donc maintenant)
Il a pouvoir sur les hommes: Act 26.18
La magie est liée à Satan: Act 13.30
Le pécheur est «du Malin» comme Cain: 1 Jean 3.8,12
Les pécheurs sont enfants du diable parce qu’ils en ont la nature et le comportement: 1 Jean 3.10 (par contre, les chrétiens sont enfants de Dieu)
Judas est nommé «un diable» (litt.): Jean 6.70 - Action sur les chrétiens
Satan tente les saints et les églises: 1 Cor 7.5; 1 Thes 3.5
Il tend des pièges: 1 Tim 3.7; 2 Tim 2.26
Il use de manoeuvres contre les chrétiens: Eph 6.11
Il se change en ange de lumière pour tromper par les faux apôtres: 2 Cor 11.14
Il veut duper les serviteurs de Dieu (ici Paul): 2 Cor 2.11
Il veut empêcher Paul de faire un voyage: 1 Thes 2.18
Satan cherche à entrer dans le coeur des croyants: Luc 22.3 (Judas); Act 5.3 (Ananias)
- Action sur le monde en général
- Victoire sur Satan
Par les armes de Dieu: Eph 6. 11-12,16 En lui résistant: Jac 4.7
Apoc 12.11: ils ont vaincu à cause du sang de l’Agneau et à cause de la parole de leur témoignage (sang: victoire de Jésus sur Satan à la croix, dont le chrétien se réclame; témoignage: parler de l’Evangile et de sa foi personnelle)
Remarque: Certains chrétiens étant tombés dans un péché grave peuvent être livrés à Satan pour la destruction de la chair afin que l’esprit soit sauvé au jour du Seigneur-Jésus: 1 Cor 5.5; 1 Tim 1.20. Explication: Ces chrétiens-là se sont replacés sous la domination de Satan quant à la chair en s’adonnant à une tentation spécifique (rappel: Héb 2.14, valable pour le monde); mais ils ne perdent pas leur salut (cf. i Cor 3.15: sauvé comme à travers le feu). - Destinée de Satan
Satan sera jeté sur la terre au temps de la fin (Apoc 12.9) et fera rage, sachant qu’il a peu de temps (Apoc 12.12).
Satan enverra 1’Antichrist et la Bête (2 Thes 2.3-12; Apoc 13.17), qui seront jetés en enfer, préparé pour Satan (Apoc 20.10).
Satan sera écrasé sous les pieds des saints: Rom 16.20 (allusion à Gen 3.15). Il sera lié pendant le millénium: Apoc 20.2. Relâché après le millénium, il séduira les nations pour faire la guerre au Roi-Messie établi à Jérusalem et sera dévoré par le feu du ciel: Apoc 20.9-10.
Destin final de Satan: il sera jeté en enfer (Apoc 20.10).
- Edité par Schneider Jean-Pierre
5. Le problème de la souffrance et du mal
La philosophie moderne n’offrant aucun moyen sérieux pour discerner le bien du mal, ni aucun sens moral à l’homme, elle n’est pas à même de comprendre la souffrance, la maladie et la mort. En fin de compte, notre culture en est venue à dire que la souffrance était une chose normale, une partie intégrante de la réalité. Il y a le bien et le mal, la lumière et les ténèbres, la vie et la mort, la bonté et la cruauté. Toutes ces notions ne sont que les diverses facettes du tout.
Certains iront jusqu’à prétendre que la souffrance est une donnée essentielle du processus évolutionniste, vu que la sélection naturelle exige que le fort survive et le faible soit écrasé. Selon eux, tout développement et tout progrès sur terre sont la résultante de ce processus de transformation. La souffrance devient un bien, le sacrifice de quelques-uns nécessaire pour le bien de tous.
C’est ainsi que Teilhard de Chardin envisage le processus évolutionniste, et Jacques Monod considère avec nostalgie la perte de la sélection naturelle dans l’espèce humaine. La médecine moderne permet aux faibles de survivre et de transmettre leurs gènes aux générations futures. Cela met un point final à l’amélioration évolutionniste de l’espèce humaine. C’est pourquoi certains nostalgiques demandent à ce que soient éliminés les bébés handicapés, les débiles mentaux, les vieillards fragiles: ainsi ne pourraient-ils plus ni procréer ni être une charge pour la société.
Une telle vision ne peut qu’horrifier le chrétien, qui considère la souffrance et la mort comme des phénomènes anormaux et contraires à la nature, comme le ressent d’ailleurs tout être humain au fond de lui-même, à un moment ou à un autre. Tant qu’ils ne sont pas endurcis, les jeunes enfants sont épouvantés par la mort; loin de l’envisager comme un simple aspect de la vie, ils la ressentent plutôt comme quelque chose d’horrible et contre nature. Le chrétien sait que ce sentiment correspond à la réalité telle qu’elle est, car la Bible nous dit que nous vivons dans un monde déchu, que le péché est entré dans le monde par la rébellion de l’homme contre Dieu, et que la souffrance, la maladie, la douleur et la mort en sont la rançon; ce qui veut dire que la souffrance et la mort sont anormales, qu’à l’origine le monde était bon, mais qu’à présent il est défiguré et en pièces.
Christ, lorsqu’il fut confronté à la douleur et à la mort, n’a pas manqué d’être bouleversé, ému de compassion et révolté, bien qu’étant Dieu. Il a éprouvé de la colère et de la tristesse, car il n’en était pas l’auteur; la douleur et la mort résultaient plutôt de ce que l’homme avait rejeté Dieu et sa loi. De même, le chrétien doit suivre Christ en considérant toute souffrance comme une anomalie, et au lieu d’emboîter le pas à notre époque dans sa brutalité envers les faibles et les indigents, il devrait refléter le caractère de Dieu et se préoccuper du sort de la veuve et de l’orphelin, de ceux dont le corps et l’esprit sont brisés, du foetus menacé d’extermination, du vieillard et du mourant.
6. La finalité de l’existence et le sens de l’histoire
Chacun ressent que sa vie doit avoir un but et que l’histoire s’achemine vers un dénouement. Cependant la question surgit: l’homme sait-il pourquoi sa vie devrait avoir un but et quel est ce but? Peut-il être sûr que l’histoire s’achemine vers quelque chose, et vers quoi? Certes, les gens imaginent toutes sortes d’orientations pour eux-mêmes et pour l’ensemble de l’espèce humaine; de meilleures conditions de vie, l’abondance personnelle, des dieux et des religions de tous genres, la paix pour le monde… Beaucoup de ces solutions sont des refuges pour éviter d’être confronté à ce que Bertrand Russell appelle l’ultime réalité de l’histoire: la mort de l’individu et la mort de notre système solaire. Si Russell a raison, comment éviter la conséquence logique que tout est absurde? Vues sous cet angle, ni la vie de l’individu ni l’histoire de l’espèce humaine n’ont de valeur ultime, et Russell a l’honnêteté de le reconnaître.
La précédente citation de Russell se poursuit ainsi: «Ce n’est que dans le cadre de ces vérités, sur le fondement d’un désespoir inexorable, que l’âme peut trouver un havre sûr… Comment, dans un monde si étranger et si inhumain, une créature aussi impuissante que l’homme peut-elle préserver l’éclat de ses aspirations?» Russell n’a pas de réponse véritable à cette question, et pour cause… Il a renié l’existence du Dieu qui s’est lui-même révélé à nous dans la Bible.
La Bible nous dit que notre quête du sens et de la finalité de l’histoire a été mise en nous par Dieu et que cette aspiration ne peut être satisfaite qu’en se tournant vers Dieu. Nous avons été faits pour aimer Dieu, pour refléter son caractère, et pour nous réjouir en lui pour toujours; nous avons été faits pour aimer, pour nous réjouir et pour nous servir les uns les autres; pour nous réjouir de la création et la dominer comme des administrateurs de Dieu. Nous vivons dans un monde déchu et corrompu où le pêché a apporté inimitié et rupture entre nous et Dieu, au plus profond de nous-mêmes, entre les autres et nous, entre la création et nous au sein même de cette création. Tout porte la marque du péché et de la mort.
Pourtant Dieu, dans son amour, a envoyé son propre Fils dans le monde pour nous sauver nous et toute la création, du péché et de la mort. Par l’oeuvre de Christ, par la foi en lui, notre relation avec Dieu est renouée, notre être intérieur retrouve peu à peu sa vraie dimension, et nous sommes appelés à exercer notre autorité, dans la soumission à Dieu, sur tout le monde vivant et sur tout ce que le péché a altéré en nous et dans le monde. Nous sommes appelés en fait, à être les prémices de la nouvelle création où tout sera transformé lors du retour de Christ. Christ lui-même est déjà passé par la résurrection physique. Dieu nous promet que l’histoire aboutira à la résurrection physique de tous ceux qui croient en Christ et à la création de nouveaux cieux et d’une nouvelle terre fondés sur la justice seule. Ce qui a été abîmé dans les moindres aspects de la vie sera ôté et toute chose sera renouvelée. En même temps, le diable et tous les méchants connaîtront un jugement éternel. Notre vie individuelle prend ainsi une dimension éternelle et l’histoire s’achemine vers une conclusion glorieuse.
7. Quelle devrait être la vie de l’homme?
Notre époque nous offre plusieurs alternatives toutes aussi décevantes les unes que les autres. Le gouvernement décide de ce qui est bon pour l’homme; la majorité décide de ce qui est bien; ou l’individu décide, sur la base de son appréciation propre, de ce qui est bon pour lui. Encore une fois, il n’y a aucun absolu, et nous devons constater que de toute part s’installe la confusion et le chagrin dans les vies et dans les foyers.
Dieu nous promet la liberté si nous obéissons à sa loi. La loi de Dieu, comme nous l’avons vu précédemment, est le reflet du caractère de Dieu. L’homme est fait pour être comme Dieu. La loi indique donc comment doit vivre l’homme. Il ne s’agit pas d’un ensemble de règles arbitraires imposées par un Dieu en colère; au contraire, la loi elle est adaptée à la vie humaine. Jacques a écrit: «Celui qui a plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui persévère, non pas en l’écoutant pour l’oublie, mais en la pratiquant activement celui-là sera heureux dans son action même» (Jac 1.25).
De même, les Psaumes décrivent la loi de Dieu comme une lampe à nos pieds pour nous empêcher de tomber dans des fosses et des fondrières dangereuses. Si nous obéissons à la loi de Dieu, nous aimerons la vie. La vérité de Dieu nous affranchit pour que nous puissions vivre. Nous le constatons à tous les niveaux: si nous obéissons aux commandements de Dieu sur le mariage par exemple, le mariage sera source de joie. Si nous désobéissons à ses commandements, alors le chaos et le malheur qui en découlent ne sont que trop évidents dans notre société. Je le répète, le christianisme est ce qu’il nous faut.
Pour en revenir à notre point de départ: le chrétien n’a pas à craindre la philosophie et les questions qu’elle soulève. Etant la sagesse véritable révélée par Dieu, la foi chrétienne est infiniment supérieure à la sagesse humaine. Si nous lisons l’Ecriture, nous y trouvons les réponses que nous pose la vie dans ce monde. Oui, le christianisme colle avec la réalité.
Jerram Barrs
(voir informations au N° 93)
- Edité par Barrs Jeram
Vers l’âge de 19-20 ans, je quittai le domicile de mes parents pour vivre avec un garçon que j’aimais beaucoup.
Je passai ainsi d’un milieu surprotégé, cotonneux, à l’indépendance, à ce qui était pour moi «La Liberté», mais c’était une fausse liberté. D’abord, c’était l’inconnu, l’aventure. Puis, de par nos connaissances ainsi que le passé de mon ami, nous en sommes venus à la drogue. Nous étions révoltés contre tout et vivions en marge de la société. Nous commencions par fumer du haschich et de la marijuana, achetant d’assez grosses quantités, pour en venir rapidement à l’héroïne, drogue dure.
Après un voyage de 7 mois aux Indes où notre consommation et par là notre dépendance se sont accrues, nous sommes revenus sur Paris pour nous accrocher de plus en plus à l’héroïne. Notre prise était régulière; souvent si intense en une courte durée que nous commencions à éprouver les affres du manque, de la dépendance physique tout autant que psychique. N’ayant qu’une vue bien courte sur les conséquences de nos actes, nous ne vivions que pour l’instant présent. La jouissance de l’éphémère nous faisait tout oublier. Nous fuyions la réalité sans l’ignorer pourtant, mais nous refusions tout simplement de l’appréhender – par crainte?!
Insouciance des jours où, des grammes d’heroïne dans mes poches, blouson de cuir noir sur mon dos, amaigrie et le teint blafard, je traversais Paris en métro, le regard vague, savourant par avance la fête que nous allions faire avec la poudre blanche. Une fête et, comme nous l’appelions, «drôle de fête», où nous allions nous retrouver avec des amis pour savourer davantage la solitude profonde dans laquelle l’heroïne allait nous plonger chacun, la prison dans laquelle nous allions nous enfoncer un peu plus. Quel paradoxe!
Chacun à la recherche de son propre plaisir, nous arrivions à de violentes disputes pour le partage. Un mur de haine commençait à se dresser. La jalousie nous emprisonnait. Un immense fossé se creusait toujours plus profond entre nous et en nous. Le besoin de drogue devenait insatiable, nous privant de sommeil, nous torturant. L’héroïne était devenue la base de notre vie, notre raison d’être. Mon ami et moi ne pouvions plus nous supporter: l’héroïne avait fini par détruire le peu de communication que nous avions.
C’était l’époque des souffrances physiques, des pierres autour des reins… Le désir de mort nous hantait, elle nous semblait souvent plus douce que la vie. Sans espoir, nous l’envisagions souvent comme enfin le repos tant désiré.
Mon ami prit l’initiative de partir. C’était une chance pour nous: peut-être allions-nous nous en sortir chacun de son côté… C’est alors que je me posai honnêtement la question: Veux-tu vivre? Un choix s’imposait pour la suite de ma vie. – «La vie!», a été ma décision, mais à quel prix!
Suivirent trois années de souffrances, d’errance. J’étais totalement désemparée. Pour me dégager des liens de l’héroïne, il me fallut des médicaments, l’hospitalisation, l’isolement total. Mais mon choix était fait, j’irais jusqu’au bout.
Puis une anorexie se declara. Cela me conduisit à St-Anne. Psychiatrie et tentatives de suicide se succédèrent. Tout mon être criait de désespoir.
J’étais en recherche. De qui? De quoi? Qui étais-je? Pourquoi étais-je sur terre? La vie avait-elle un sens? Comment pouvais-je espérer aller mieux, non plus survivre, mais vivre en vérité?
Je m’étais déjà tournée vers la psychologie et la psychanalyse mais étais restée insatisfaite. Puis la musique devait combler ce vide en moi; tous les jours je travaillais des heures durant au piano et pourtant, une insatisfaction demeurait, et cela me laissait profondément triste. J’étais résignée. Je me battais pour vivre, sans résultat. Je cherchais un fondement solide pour mon être, pour ma vie, mais chaque fois que je croyais l’avoir trouvé, il s’effondrait invariablement. Et c’est dans le trou noir du désespoir, au moment où j’ai reconnu mon incapacité, ma profonde misère, mon besoin, que j’ai rencontré Dieu.
J’avais trouvé un travail parmi les enfants. Un chrétien est venu travailler avec moi en équipe. Sa vie lumineuse, sa paix, sa joie si vraie, m’ont interpellée. Il m’a longuement parlé de Jésus, son Sauveur et son Seigneur, m’a expliqué ce que Jésus était venu faire sur la terre, jusqu’où son amour l’a poussé: jusqu’à mourir sur la croix, pour lui, pour moi aussi, pour chacun de nous. J’ai reconnu alors que c’était cet Amour que je cherchais, que je cherchais depuis si longtemps et dont j’avais tant besoin. J’ai reconnu que Jésus-Christ pouvait me combler au-delà de toute espérance.
Ce jour-là, après avoir compris cela, je me suis mise à genoux. J’ai crié à Dieu, imploré son pardon et son aide, et il m’a répondu. Il est venu habiter dans mon coeur par son Saint-Esprit. Des larmes ont jailli de mes yeux, des torrents ont coulé sur mes joues, une joie indicible m’a inondée. Enfin, je vivais.., d’une nouvelle vie que Dieu venait de me donner. Je venais de saisir le cadeau gratuit de Dieu, le don précieux de la Vie Eternelle.
Je me trouvais trop petite pour un tel amour, trop indigne pour qu’un Dieu si grand et pur ait pu penser à moi. Pourtant, Dieu venait de se révéler à moi!
Depuis ce jour, ma vie a radicalement changé. Une lumière s’est levée. Cela ne veut pas dire que tout est facile et que je ne rencontre plus aucune difficulté. Mais la vie a un sens pour moi. Je découvre le but que Dieu a pour moi: me rendre parfaite, à son image et à sa ressemblance. J’apprends au travers des épreuves et des difficultés de la vie à reconnaître la main de Dieu qui me conduit et me dirige, à reconnaître en lui un ami fidèle, un père plein de tendresse à mon égard, patient et plein de bonté. Il est présent dans mon coeur, dans ma vie. Il est celui qui comble le coeur le plus affamé, le plus assoiffé. Il est la lumière qui brille dans les ténèbres.
Toi qui lis ces quelques lignes, puisses-tu entendre la voix du Seigneur qui dit: Je t’aime. Il a été cloué sur le bois pour toi. Son sang a coulé pour te racheter de ta perdition, te laver de tes iniquités. Il est mort pour nous sauver. Il te dit: Je ne jetterai pas dehors celui qui vient à moi! Il dit aussi: Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu.
Par mon témoignage, je t’ai amené au pied de la croix. Maintenant à toi de te décider de faire le pas de la foi.
Marie Christine
tiré de «Sens Unique» avec autorisation
- Edité par Marie Christine
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