PROMESSES

   C’est une question importante. Elle est posée deux fois dans la Bi­ble: Jonas l:8 et Genèse 47:3.

   Ne faisons pas comme les Athéniens qui n’étaient occupés qu’à di­re ou qu’à ouïr quelque nouvelle (Ac. 17: 21); quelle misérable occu­pation !

   Généralement, nous ne sommes occupés qu’à faire fructifier nos propres affaires, qui accaparent tous nos soins, toutes nos forces, tou­tes nos pensées, tout notre temps, toutes nos minutes !

Mais voyons le Seigneur, notre Modèle ! De quoi s’occupait-Il ? A l’âge de douze ans, l’Enfant Jésus disait déjà:

«Il faut que je m’occupe des affaires de mon Père » (Luc 2 : 49).

   Et nous, faisons-nous de même ? Nous occupons-nous, nous aussi, des affaires de notre Père ? C’est pourtant à cela que nous sommes invités:

« Que ces choses occupent vos pensées » (Ph. 4 : 8).
« Que votre coeur soit occupé des choses du Seigneur » (1 Co. 7: 34).
« Occupe-toi de ces choses; sois-y tout entier » (1 Ti. 4:15).
« Cherchez premièrement le Royaume de Dieu » (Mt. 6 : 33).

   Le faisons-nous vraiment, jour après jour, encore, toujours ? Pour­tant, c’est à cela que nous sommes appelés. D’ailleurs, nous n’y per­drons rien : celui qui s’occupe des affaires du Seigneur voit avec émer­veillement le Seigneur s’occuper de ses propres affaires, car « L’Eter­nel Lui-même sera ton héritage et ta possession » (Ez. 44 : 28, 29). Quel­le assurance, quelle certitude, quelle sécurité, quelle joie! Alors? Attention, attention! Ne méritons pas le solennel reproche du Sei­gneur: « Vous ne vous êtes pas occupés de mes choses saintes » (Ez. 44 8). L’ordre de Dieu est formel « Mon enfant, va travailler, aujourd­hui, dans ma vigne » (Mt. 21: 28). Que ferons-nous de Cet ordre ? Obéi­rons-nous, ou resterons-nous sans rien faire, encourant le reproche cin­glant du Seigneur:

« Pourquoi restez-vous sans rien faire ? » (Mt. 20 : 6).

   Disons donc et faisons comme le Seigneur Jésus:

« Il faut que je m’occupe des affaires de mon Père ! ».

   Et tous, nous pouvons le faire. Oui, tous, quelle que soit notre situa tion, quel que soit notre âge, nous pouvons nous occuper des affaires de notre Père. Un seul exemple: Je connais un chrétien très âgé, presque invalide, qui passait ses journées à envoyer des traités par la poste. Il prenait les adresses dans l’annuaire téléphonique. Il atteignait ainsi jusqu’aux coins les plus reculés du pays. Quelles semences, et très certainement quelles récoltes pour notre précieux Sauveur ! Et il fit celà jusqu’à 97 ans ! Puis le Seigneur le reprit à Lui !

   Personne ne nous empêche de faire de même. Amen !


   Quand la Bible nous dit de ne pas juger, cela signifie que nous sommes mis en garde contre la tendance de notre coeur naturel d’être dur, injuste, sévère, face au caractère et aux actions des autres.


Ce que nous ne devons pas juger:

  1. Nous ne devons pas juger selon l’apparence extérieure (1 Sam. 16: 7; Jn. 7 : 24; Jac. 2:1-4).

  2. Nous ne devons pas juger les motifs qui font agir nos frères, car Dieu seul connaît les desseins des coeurs (1 Cor. 4 : 3-5; Rom. 2 :16).

  3. Nous ne devons pas juger ceux qui ont des scrupules à propos de ce qui est en soi-même ni bien ni mal (Rom. 14 : 3-13).

  4. Nous ne devons pas juger le service d’un autre croyant (1 Cor. 4:1-5; Rom. 14 4).

  5. Nous ne devons pas juger les autres en disant de méchantes choses contre notre prochain (Matt. 7:1-5; Jac. 4:11, 12; 5 : 9).


   Si la Parole de Dieu nous enseigne de ne pas juger les autres avec un esprit cri­tique, elle nous commande aussi de ne pas être dépourvu de jugement.

   Aujourd’hui, on entend dire à tout propos: « Il ne faut pas juger ». En vérité, la Bible nous dit de juger:

  1. Lorsqu’un différend survient entre chrétiens, ils ne devraient pas aller en cour civile, mais l’affaire devrait être réglée par des frères spirituels dans l’assemblée (1 Cor. 6:1-8).

  2. Les croyants sont responsables de juger si ce qui leur est enseigné est conforme à la Parole de Dieu (Matt. 7:15-20 ; I Cor. 14 : 29; I Jn. 4:1).
    Cette responsabilité incombe tout particulièrement à ceux qui ont l’ex­périence et une connaissance approfondie de la Parole (Héb. 5:13, 14).

  3. Les chrétiens doivent juger si quelqu’un est né de nouveau, car l’Ecri­ture nous ordonne: « Ne vous mettez pas sous un joug mal assorti avec les incrédules » (2 Cor. 6:14 v. Darby). Note Scofield: Littéralement « Ne formez pas avec les incroyants un attelage disparate » (cp. Lév. 19:19; Deut. 22:10).

  4. Les croyants d’une église locale doivent exercer un Jugement pour con­naître ceux qui ont les qualifications requises pour servir comme anciens et comme diacres (1 Tim. 3:1-13).

  5. Les chrétiens doivent exercer un jugement vis-à-vis de ceux qui vivent dans le désordre, ceux qui sont abattus, ceux qui sont faibles, ceux qui sont désobéissants, ceux qui causent des divisions (1 Thess. 5:14, 2 Thess. 3:14; Rom. 16:17).
    Chaque cas doit être traité selon les instructions de la Parole de Dieu.

  6. L’église locale est responsable de juger certains péchés et de retrancher de la communion les coupables (Matt. 18:17,18; I Cor. 5 : 9-13).

  7. Chaque chrétien est responsable de se juger lui-même afin de ne pas attirer sur lui le Jugement du Seigneur (1 Cor. 11: 27-34).

  8. Si, d’une part, nous sommes appelés à apporter l’Evangile à tous les hommes sans discrimination (2 Tim. 4 : 2), d’autre part, le Seigneur nous en­seigne que nous devons avoir un Jugement spirituel exercé pour ne pas donner la Parole et gaspiller notre énergie avec des hommes souillés et vicieux qui méprisent les choses saintes (Matt. 7: 6).


   Fulgence, évêque de Ruspe, en Numidie, écrivait à Thrasimond, roi des Vandales:

   Le Fils de Dieu a pris les attributs de la véritable humanité et n’a point perdu ceux de la véritable divinité. Né dans le temps, selon sa mère; il demeure éternellement selon la divinité qu’il tient du Père. Venant de l’homme, il est homme, et par consé­quent en un lieu. Issu du Père, il est Dieu, et par conséquent présent en tout lieu. Se­lon sa nature humaine, il était absent du ciel quand il était sur la terre, et il quitta la terre quand il remonta au ciel. Mais, selon sa nature divine, il demeura dans le ciel quand il en descendît, et il n’abandonna pas la terre quand il en monta.