PROMESSES
CAMPAGNE D’ÉVANGÉLISATION DE TROIS SEMAINES A THESSALONIQUE
On n’écrit pas une lettre sans avoir une bonne raison de le faire. Pourquoi Paul a-t-il trouvé utile d:écrire à ces chrétiens de Thessalonique, si rapidement après son départ? En plein voyage missionnaire, le deuxième, il était parti de Troade en bateau, obéissant à la vision céleste des besoins de la Macédoine. Puis, débarquant à Neapolis, il est passé par Philippes, Amphipolis et Apollonia pour arriver à Thessalonique, probablement pendant les mois d’été, vers 50 avant Jésus-Christ.Thessalonique portait autrefois le nom de THERME, mais Cassandre l’avait refondée en 315 A. C., lui consacrant le nom de sa femme, demi-soeur d’Alexandre le Grand. La ville devint de plus en plus importante; c’était le chef-lieu d’une des quatre provinces, puis en 165 A. C., la capitale de toute la province de la Macédoine, et même de nos jours encore une ville importante: Salonique. Sa position est stratégique, là où la Via Ignace, voie militaire, passe par une baie au Nord-Ouest de la Mer Egée. Elle est entourée d’une plaine très fertile, traversée par plusieurs rivières.
Après la bataille de Philippes en -42, Thessalonique jouissait du statut d’«urbs libera» – ville libre. De tels privilèges étaient nombreux dans cette partie orientale de l’empire, particulièrement dans les pays de langue grecque, où la population avait des racines ancrées dans les traditions historiques. Le titre «ville libre» était donné en récompense d’un acte de loyauté envers l’empire, ou en reconnaissance d’un passé célèbre. Ces localités n’avaient pas de garnison militaire, mais étaient gouvernées pas leur propres fonctionnaires, quoique la nature des institutions gouvernementales fût propre à chaque municipalité. Thessalonique jouissait d’une assemblée du peuple (Actes 17, 5) et d’un corps de magistrats (ou poletarches -Actes 17 v. 8).
Comme dans chaque ville où il passait, Paul se rend à la synagogue où. pendant trois sabbats, «il discute avec eux selon les écritures, expliquant et exposant qu’il fallait que le Christ souffrît et qu’Il ressuscitât d’entre les morts» (Actes 17 v. 2/3). Très rapidement, l’évangile fait son chemin dans les coeurs et non seulement plusieurs membres de la synagogue, mais un grand nombre de Grecs et de femmes de premier rang se joignent à l’église missionnaire. Cela devait être encourageant pour Paul, car c’est la première fois qu’il voit tant de personnes d’un certain milieu se convertir, surtout dans une ville maritime si imprégnée par l’immoralité et l’idolâtrie. En Macédoine, la vie des femmes était plus libre qu’ailleurs, ce qui était sans doute la raison le leur succès dans l’évangélisation parmi elles.
Mais la conversion des Juifs ne plait pas aux responsables de la synagogue, qui sont fâchés d’avoir perdu des leurs. Ils provoquent des émeutes parmi les foules, et, finalement, les magistrats extorquent une caution de la part d’un des chrétiens, nommé Jonas (selon 2 v. 14 il semble être un Gentil). Les conditions de celle-ci ne sont pas mentionnées dans la Bible, mais elles ont probablement pour buts de maintenir la paix et d’éviter qu’on reçoive des personnes qui contreviendraient aux ordonnances de César. Un mois à peine de prédications s’était écoulé, parmi ces nouveaux convertis, que Paul doit prendre précipitamment congé d’eux et repartir de nuit vers Bérée, Athènes et ensuite Corinthe. C’est dans cette dernière ville qu’il a reçu tant de découragements.
(1 Thess. 3 v. 2 Actes 17 v. 13/14.) Timothée n’est pas allé plus loin que Bérée, d’où il est retourné à Thessalonique pour encourager ces nouveaux chrétiens. Par la suite, il rattrape Paul, qui a séjourné 18 mois à Corinthe. (Actes 18 v. 5) Là, Timothée a encouragé son aîné par ses bonnes nouvelles, car ce dernier priait nuit et jour pour les chrétiens de Thessalonique, craignant qu’ils ne se découragent par la persécution. Quelle joie pour Paul! Ces chrétiens qui n’avaient «reçu la Parole qu’accompagnée de grandes tribulations, l’avaient reçue avec la joie de l’Esprit Saint; de sorte qu’ils sont devenus des modèles pour tous ceux qui croient dans la Macédoine, et dans l’Achaïe». (1 Thess. 1 v. 6/7) L’apôtre a donc voulu fortifier ces jeunes chrétiens et écrit ce qui est peut-être la première de ses lettres. Mais un problème les travaille beaucoup, et Timothée a besoin de Paul pour y répondre. Il est d’une importance magistrale, car il concerne l’avenir de chacun d’entre nous; nous en parlerons donc dans la suite de cet article.
- Edité par Tatford B.
Un livre contient toute la sagesse humaine, éclairée part toute la sagesse divine – un livre que la vénération du peuple appelle Le Livre – la Bible !
- Edité par Promesses
Convoitise = désir immodéré de posséder quelque chose.
Tentation = sollicitation au mal par suggestion diabolique
Epreuve = premier sens: examen. Deuxième sens: test visant à déterminer si l’homme est à même de résister à. .. (ce mot a encore d’autres significations, mais nous les laisserons de côté pour aujourd’hui).
«Heureux celui qui endure la tentation; car, après avoir été mis à l’épreuve, il recevra la couronne de vie que Dieu a promise à ceux qui l’aiment. Que personne, lorsqu’il est tenté, ne dise: «C’est Dieu qui me tente»; car Dieu ne peut être tenté par aucun mal, et lui-même ne tente personne. Mais chacun est tenté, quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis, la convoitise ayant conçu, donne naissance au péché; et le péché, lorsqu’il est consommé, enfante la mort. Mes frères bien-aimés, ne vous y trompez pas!» (Jacques 1, 12-16).
Cela est adressé à des «frères», donc à des chrétiens, à vous et à moi. Vous êtes-vous peut-être imaginé qu’une fois chrétien, la tentation ne devait plus se présenter? Eh bien! C’est une erreur! «Chacun est tenté». Parce que nous sommes devenus des enfants de Dieu, Satan fait tous ses efforts pour nous faire tomber. Il place devant nous des convoitises plus nombreuses qu’avant notre conversion. Il s’oppose à Dieu, car nous sommes devenus des objets de la grâce divine. Il s’oppose à la manifestation de cette grâce, de cet amour.
L’épreuve
Mais bon courage! Jésus, à qui nous appartenons, est beaucoup plus fort que l’ennemi. Nous n’avons pas à craindre la bataille. La tentation? C’est un examen, comme à l’école. Examen n’est pas péché. Si l’on succombe lors de la tentation, lors de l’examen, alors seulement, c’est la défaite!
C’est pourquoi, attention!
Pour la défaite, il faut être deux. L’un des deux, c’est vous. L’autre, c’est l’ennemi.
Dieu permet que vous soyez tenté. Or, il y a un bénéfice à cela. Jacques dit: «Heureux!» Ce n’est donc pas un malheur. Heureux celui qui apprend à s’appuyer effectivement sur Dieu. Heureux celui qui apprend que la force pour lutter est en Dieu, jamais en nous. C’est pour d’excellentes raisons que Dieu permet que nous soyons tentés. Cela vous étonne peut-être? Tout d’abord, il nous laisse sur cette terre pour être ses témoins. N’est pas ambassadeur du Créateur qui veut! Il faut apprendre beaucoup de choses. Il faut grandir, passer du stade de bébé spirituel à celui de maturité spirituelle. Il faut apprendre à connaître les Saintes Ecritures, apprendre à le connaître, LUI, et sa justice, son amour, son pardon. Comment saurez-vous résister aux influences des mauvais esprits, aux suggestions du Malin, vous opposer victorieusement aux embûches des sorciers?
Or, Jésus connait tout ce qui concerne la tentation. Il y a passé lui-même. Il nous aide. Nous sommes avertis: les tentations peuvent se présenter. Nous savons que c’est normal. Sachons les considérer dans une juste perspective.
Résistez!
«Résistez au diable, et il fuira loin de vous» (Jacq. 4, 7). C’est une promesse certaine. Avec Jésus, en résistant, on devient plus fort.
A. Le monde «Le monde passe, avec sa convoitise, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement» (1 Jean 2, 15-17). Il n’est pas question ici du monde créé, des plaines, des montagnes, des arbres, des beautés naturelles. Il s’agit de l’humanité, de ses villes, de son commerce, de ses autorités, de ses buts, de l’argent, de ses désirs, de son orgueil, de sa révolte instinctive contre Dieu. Cela, c’est le monde, selon la Bible; désirer ce monde s’appelle convoiter. Or, pendant que nous sommes sur la terre, nous sommes appelés à ne pas aimer le monde!
B. La chair
«Ceux qui vivent selon la chair ne peuvent plaire à Dieu» (Rom. 8, 8). Avec ce mot, l’Ecriture ne veut pas désigner la chair de notre corps. En nous enseignant: «Ne vous livrez pas aux convoitises de la chair,> (Gai. 5, 16), la Bible nous montre autre chose. La chair, ce sont nos instincts, nos sentiments, nos pensées d’avant notre rencontre avec Jésus-Christ. Ces sentiments, ces convoitises sont décrits dans Galates 5, 19-21. Le lecteur voudra bien les lire. Ce sont ces choses-là que nous sommes exhortés à éviter, à abandonner, à fuir. ..Le remède? Nous confier en notre nouveau Maître, lui présenter dans la prière toutes nos circonstances. Il nous a laissé son Saint-Esprit, lequel nous aide dans notre lutte, lors de nos tentations, même et surtout si nous sommes tout jeunes dans la foi.
C. Le tentateur
L’ennemi de Dieu et de nos âmes se sert de ces deux choses, le monde et la chair, pour nous tromper, essayer de nous faire tomber et ternir notre témoignage. Il fait n’importe quoi pour contrecarrer le message de la vérité, car il a peur de la vérité. Mais n’ayez point peur de lui. Au Calvaire, il a été vaincu. Il faut s’en rappeler et le lui rappeler.
Jésus-Christ est le vainqueur et nous faisons maintenant partie de son royaume. Nous lui appartenons. Confiance chrétiens! Résistez à la tentation, quelle qu’elle soit: vous vous fortifiez dans la foi. Résistez au diable, il s’enfuira loin de vous: vous serez vainqueurs.
- Edité par Guignard René H.
Juges 5, 10 | Des chants sur la route! L’espérance du chrétien doit remplir sa vie de joie. |
Juges 8,4: | De la fatigue sur la route ? Malgré cela, Gédéon et ses soldats poursuivaient toujours |
Psaume 142, 4: | De l’abattement et des pièges sur la route ? Mais, poursuit le Psalmiste, c’est à TOI que je crie et TU es mon refuge. |
Hébr. 12, 1-2: | De la persévérance sur la route! Courons, avec les regards sur Jésus. |
Esaïe 30, 15-17 | Pas de fuite sur la route! Tranquillité, repos = salut; calme, confiance = force. |
Esaïe 30, 21 : | Tout droit sur la route! Voici le chemin, marchez-y! |
Luc 18, 39: | Pas de reproches sur la route! Que ceux qui marchent «devant» ne fas- sent pas taire ceux qui crient grâce. .. |
Genèse 32, 31 : | Du soleil sur la route! Si le soleil s’obscurcit à la mort de Jésus (Luc 23, 45), il se leva pour réconforter Jacob, le «nouveau converti» …qui boitait. |
Genèse 45, 24: | Pas de querelle sur la route! L’amour couvre toutes les fautes (1 Cor. 13). Les frères de Joseph portaient une bonne nouvelle à leur vieux père. |
Actes 8, 39 : | Joyeux, il poursuivit sa route! L’eunuque éthiopien avait bien de quoi: il venait de trouver le Seigneur! |
- Edité par Barbezat A.
Mon cher Jean-Louis,
Dans ma précédente lettre, je t’ai promis de te parler aujourd’hui de la nécessité, pour celui qui veut porter le nom de chrétien, de lire la Bible. L’homme est et reste soumis aux lois de la nature: sa vie physique doit être entretenue; il a non seulement besoin d’air et de soleil, mais aussi de nourriture. Nul n’échappe à ces obligations. La vie humaine ne se conçoit pas autrement et celui qui voudrait déroger à la règle ne subsisterait pas.
Pour être profitable au corps humain, la nourriture doit être prise régulièrement; il veut être nourri chaque jour. L’homme qui ne mangerait que de temps à autre ne résisterait pas à ce régime.
A part les bons aliments qui entretiennent le corps, il yen a d’autres (par exemple les poisons) qui, malheureusement, le détruisent à plus ou moins longue échéance.
Si, comme nous venons de le voir, le corps humain doit être régulièrement et intelligemment nourri, son esprit réclame les mêmes soins. Tous deux ont besoin d’un aliment sain et ne se contentent pas de n’importe quoi. L’esprit, lui aussi, risque d’être plus ou moins rapidement empoisonné. Dans ce domaine, de mauvais éléments ne tardent pas à le fausser, souvent même à son insu. La Bible est seule capable de le nourrir convenablement et de le maintenir en bonne santé. Sans elle, l’homme s’éloigne progressivement de son Créateur, s’égare et perd tout contact avec Lui.
Ne pas avoir, ne plus avoir de communion avec Lui! Il n’y a rien de plus grave pour l’homme créé à l’image de Dieu, pour le servir et le glorifier. Sans Dieu, la vie spirituelle de l’homme est terne, morne, exempte de véritable joie. Celui qui est dans cette situation se replie de plus en plus sur lui-même, ne vit bientôt plus que pour lui, devient égocentrique et égoïste; il se désintéresse peu à peu du sort des autres. Le péché l’enveloppe progressivement, de sorte qu’il finit le plus souvent ses jours en s’éloignant davantage de Dieu; son existence est de plus en plus misérable, son esprit étant fortement influencé par les philosophies humaines.
La lecture quotidienne de la Bible permet non seulement à l’homme de se maintenir en communion avec son Créateur, mais également de rétablir celle qu’il peut avoir perdue, comme aussi de créer celle qui n’existe pas encore. La Bible apprend à l’homme à connaître Dieu; elle lui révèle non seulement sa puissance, ses exigences, sa sainteté, sa gloire, mais aussi son amour, sa bonté, sa tendresse, sa fidélité, sa patience, sa longanimité. Elle lui fait également connaître son propre état de péché, de misère, l’impossibilité d’être agréable à Dieu par ses propres moyens. Elle va plus loin encore car, en lui révélant qu’il est pécheur et perdu, elle lui montre en même temps le chemin du salut que Dieu lui offre en son Fils Jésus-Christ.
J’aurai prochainement l’occasion de te dire, cher Jean-Louis, de quelle manière la Bible peut et doit être lue pour que cette lecture soit profitable à ton âme et à ton esprit.
André-Georges
- Edité par Promesses
Saint-Jean indique deux résurrections, la seconde devant se produire au terme du Millénium (Apoc. 20, 5a) et comportant la résurrection de tous les morts non encore ressuscités (résurrection des impies).
La première résurrection s’applique aux saints et martyrs convertis dans la grande tribulation (Apoc. 20, 4, 5b, 6a). C’est la résurrection pour la vie glorieuse. Cette première résurrection concerne donc également les croyants qui seront ressuscités ou enlevés à la parousie (1 Thess. 4, 16-17). C’est la résurrection d’entre les morts, par opposition à la résurrection des morts.
La résurrection d’entre des morts – Elle sera le privilège de certains parmi les morts.
De quels morts? De ceux qui «appartiennent à Christ» (1 Cor. 15, 23): ceux qui, non seulement auront cru à son sacrifice, mais qui auront lavé leur robe dans le sang de l’agneau (Apoc. 7, 9-10), qui auront combattu le bon combat (2 Tim. 4, 7), qui auront vaincu Satan et conquis la couronne (lire: Apoc. 2, 9-10-11; 3, 5, 12, 21; 2 Tim. 1, 8; Phil. 3, 7-14; 2 Tim. 4, 7-8).
1. A l’enlèvement a) Résurrection des morts en Christ, ceux de l’ancienne et de la nouvelle Alliance, morts avant l’avènement du Seigneur (1 Thess. 4, 16).
b) Enlèvement des croyants vivant lors de l’avènement de Christ (1 Thess. 4, 17).
2. A la fin de la grande tribulation
Résurrection des vainqueurs de cette effroyable épreuve (Apoc. 20,4). Il s’écoulera donc un intervalle d’au moins sept ans entre ces deux moments.
Epilogue -Les vainqueurs ressuscités seront associés à Christ. Associés dans une semblable résurrection glorieuse (1 Cor. 15, 49; Phil. 3, 21).
Pour eux, pas de jugement (Jean 5, 24), pas de seconde mort (Apoc. 20, 6).
Associés pour régner
Règne sur la terre, pendant le Millénium (Apoc. 5, 10; 20, 4c, 6b). Règne dans la Jérusalem céleste, aux siècles des siècles (Apoc. 22, 5). On comprend la déclaration de l’Esprit: «Heureux et saints ceux qui auront part à la première résurrection » (Apoc. 20,6).
Par une vie persévérante de fidélité, de sanctification, de combat contre Satan, par notre amour pour Son avènement (2 Tim. 4, 8), c’est-à-dire par notre attente vigilante de Sa venue, préparons-nous à l’apothéose de cette résurrection des saints, de cette résurrection glorieuse d’entre les morts.
- Edité par Lamorte André
«Alexandre, César, Charlemagne et moi, nous avons fondé des empires. Mais sur quoi ont été construites les réalisations de notre génie? Sur la force. Jésus-Christ seul a fondé son empire sur l’AMOUR, et à cette heure, des millions d’hommes mourraient pour Lui ».
- Edité par Promesses
Qui est Jésus-Christ? Est-il homme? Est-il Dieu? Sa mort sur la croix fait-elle de lui le Sauveur du monde ou un martyr comme tant d’autres? Appartient-il au passé ou reviendra-t-il bientôt en juge et en triomphateur?
LE MESSIE PROMIS
Il importe de savoir que la venue au monde de Jésus-Christ était annoncée depuis des milliers d’années. Dès la chute de nos premiers parents, dès l’apparition du mal sur la terre, de la souffrance et de la mort, Dieu promit qu’il susciterait un libérateur de la postérité de la femme. Vous lisez cela dans la Bible, au livre de la Genèse, chapitre 3. L’humanité, privée du paradis par sa désobéissance, tourna toujours plus le dos à son Créateur.
Par leur immoralité sans frein, les hommes provoquèrent les jugements du déluge et de la tour de Babel, où Dieu les dispersa et confondit leurs langues. Les nations furent ainsi provisoirement abandonnées à elles-mêmes et mises en quelque sorte en marge du plan de Dieu.
ISRAËL: TROIS TACHES
C’est alors que le Seigneur suscita le peuple d’Israël, chargé d’une triple et merveilleuse tâche: conserver pure la connaissance du vrai Dieu, consigner sa révélation dans la Bible et donner un jour au monde le Messie issu de son sein. Au chapitre 12 de la Genèse, le Seigneur promet à Abraham, l’ancêtre du peuple juif, que toutes les familles de la terre seront un jour bénies en sa postérité, c’est-à-dire en Celui de ses descendants par lequel s’accomplira la promesse. Dans Genèse 49, verset 10, Jacob précise que le Rédempteur surgira de la tribu de Juda. Plus tard, dans le deuxième livre de Samuel, chapitre 7, David apprend que le Messie, ce qui veut dire le Christ, naîtra de sa famille royale et sera appelé Fils de David. C’est ainsi que Jésus est présenté par les deux généalogies des Evangiles de Matthieu, chapitre 1 et de Luc, chapitre 3.
PROPHÈTES EN ISRAËL
Avec les précisions les plus stupéfiantes, les prophètes d’Israël ont, bien des siècles à l’avance, décrit la Personne et l’oeuvre du Sauveur promis. Selon Esaïe, il devra naître d’une vierge, dans la famille de David. Michée précise que sa naissance se produira à Bethléhem et selon Jérémie, les petits enfants y seront massacrés à cette occasion. La fuite en Egypte est prédite par Osée. Selon Esaïe encore, le prophète messianique par excellence, le Christ sera élevé en Galilée. Le peuple le méconnaîtra et le rejettera, tandis qu’on le livrera aux coups et aux crachats. D’après le célèbre chapitre 53 d’Esaïe, le Christ sera l’homme de douleur habitué à la souffrance, méprisé et abandonné des hommes. Dieu permettra qu’il soit frappé à notre place, mené comme un agneau à la boucherie. Le châtiment de nos péchés retombera sur lui et son sacrifice expiatoire nous apportera le salut et la paix. Il aura, dit encore Esaïe, son sépulcre parmi les méchants et son tombeau avec le riche: effectivement, Jésus-Christ a été crucifié entre deux brigands et enseveli dans le tombeau neuf de Joseph d’Arimathée. Enfin, le Messie sera glorieusement ressuscité.
LES PSAUMES
Mais ce n’est pas tout. Les Psaumes, rédigés environ mille ans avant Jésus-Christ, sont également pleins de prophéties messianiques: le Christ sera trahi par l’un de ses intimes (Ps. 41). Pendant son supplice, on lui offrira à boire du fiel et du vinaigre (Ps. 69). Ses pieds et ses mains seront percés, ses vêtements partagés, sa tunique tirée au sort (Ps. 22). De tels détails sont d’autant plus bouleversants que la crucifixion était une torture inconnue des Juifs et introduite par les Romains en Palestine. Quant à Zacharie, après avoir annoncé que Jésus, comme un roi pacifique, entrerait à Jérusalem monté sur un âne, il ajoute que les disciples eux-mêmes l’abandonneront et qu’il sera vendu pour trente pièces d’argent.
MANUSCRITS DE LA MER MORTE
Si de telles prophéties ont pu être apportées bien des siècles avant les événements prédits, comment ne pas croire à l’inspiration divine de leurs auteurs? Ce n’est pas ainsi que l’on invente. Nous avons, par exemple, dans les découvertes récentes des manuscrits de la Mer morte, la preuve irréfutable de l’ancienneté et de l’authenticité du texte biblique; écrit en hébreu si longtemps avant notre ère, il n’a pas pu être modifié plus tard par les chrétiens.
PRÉPARER SA VENUE
Pourquoi l’Ecriture sainte prend-elle soin d’annoncer aussi minutieusement ce qui allait se produire? C’est qu’il s’agissait de préparer la venue dans le monde du Fils de Dieu. Une telle certitude était l’espoir des Israélites pieux. Ils avaient l’assurance que bientôt le Messie souffrant et glorieux leur apporterait le pardon et la vie éternelle. Dieu voulait ainsi que l’on reconnût son Fils à sa venue.
ÉCRITURE ACCOMPLIE
Philippe, l’un des premiers disciples, s’écrie plein de joie: « Nous avons trouvé Celui de qui Moïse a écrit dans sa loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth.» Aussi les évangélistes ont-ils soin de noter après chaque incident de la vie du Christ: « tout cela arriva afin que s’accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète» ou « afin que l’Ecriture fût accomplie».
Un fait tragique est que Jésus-Christ étant venu chez les siens, les siens ne l’ont pas reçu. Il en, est de même aujourd’hui. Les prophéties bibliques sont toujours là, à notre portée. Leur clair message devrait suffire à nous faire comprendre le plan de Dieu à notre égard. Le Christ nous a été envoyé du ciel dûment accrédité. L’avons-nous personnellement reçu comme notre Sauveur? Nous avons tous transgressé la loi divine, nous sommes tous accusés par notre conscience et nous savons pertinemment que devant la justice absolue du Seigneur, ils nous est impossible de nous tirer d’affaire tout seul.
Le Christ a déclaré formellement: «Je suis le chemin, la vérité et la vie, nul ne vient au Père que par moi.» Puissiez-vous ne pas être de ceux qui, par leur indifférence ou leur incrédulité, rendent nul à leur égard le dessein de Dieu.
- Edité par Pache René
Daniel, jeune homme juif, de famille noble, si ce n’est royale (Dan. l, 3), raconte comment il fut déporté à Babylone en 606 av. J.Ch. Là, il fut instruit dans la science et la langue des Chaldéens. Il entra par la suite au service du roi.
Longtemps après, alors qu’il avait plus de 80 ans, lisant les Ecritures, en particulier Jérémie 25, 11-12, il découvre que le temps de la libération pour son peuple est proche.
Daniel tourne alors sa face vers le Seigneur pour chercher sa volonté par la prière, la supplication, dans le jeûne, le sac et la cendre. A une si remarquable prière, la réponse de Dieu ne se fait pas attendre; elle vient même avant que Daniel ne l’ait achevée (v. 20). «Je parlais encore en priant, et l’ange Gabriel que j’avais vu dans la vision au commencement, volant avec rapidité, me toucha vers le temps de l’offrande du gâteau du soir. Il me fit comprendre et me parla et dit: Daniel, je suis maintenant sorti pour éclairer ton intelligence. Au commencement de tes supplications, la parole est sortie, et je suis venu pour te la déclarer, car tu es un bien-aimé.»
«Comprends donc la parole, et sois intelligent dans la vision.» Et l’ange Gabriel communique à Daniel une révélation qui dépasse en importance celle de Jérémie, laquelle fixait à 70 années la durée de la captivité babylonienne pour le peuple juif. Voici la révélation accordée à Daniel. «Soixante-dix semaines ont été déterminées pour ton peuple et pour la sainte ville, pour clore la transgression et pour en finir avec les péchés, pour faire propitiation pour l’iniquité, pour introduire la justice des siècles, pour sceller la vision et la prophétie, et pour oindre le saint des saints.»
«Et sache et comprends: depuis la sortie de la parole pour rétablir et rebâtir Jérusalem, jusqu’au Messie, le prince, il y a sept semaines; dans soixante-deux semaines, la place et le fossé seront rebâtis, et cela en des temps de trouble. Après les soixante-deux semaines, le Messie sera retranché et n’aura rien» (v.24-26).
Nous savons que dans cette prophétie, un jour correspond à une année et une semaine à sept années. C’est ainsi que l’apôtre Jean le précise lorsqu’il parle de la moitié de la 70e semaine (42 mois, Apoc. 13, 5; 1260 jours, Apoc. 11, 3; un temps, des temps et la moitié d’un temps, Apoc. 12, 14). Les 70 semaines ont un point de départ précis, indiqué en Néhémie 2, 1-8. Il s’agit du décret du roi Artaxerxès autorisant la reconstruction de Jérusalem, en la vingtième année de son règne, au mois de Nîsan, 445 avant Jésus-Christ.
Les 70 semaines sont donc divisées en trois périodes.
1. Sept semaines, soit 49 années pendant lesquelles la place et le fossé seront rebâtis en des temps troublés – les temps de Néhémie et d’Esdras.
2. 62 semaines sont ajoutées aux sept premières, ce qui fait 69 semaines ou 483 ans, nous amenant à la mort du Messie (v. 26). «II vint chez soi, et les siens ne l’ont pas reçu» (Jean l, 11 ).
3. Il y a lieu de constater que le Messie ayant été rejeté après la fin de la 69e semaine (d’années), le ciel est sa demeure jusqu’au temps où il reviendra pour ce qui est appelé «le rétablissement de toutes choses» (soit son retour pour régner sur Israël). Ainsi, entre la 69e semaine, qui marque le rejet du Christ, et la 70e semaine (laquelle est à venir), s’ouvre une parenthèse, soit un temps indéterminé et non prophétique, pendant laquelle l’église, épouse de Christ se forme. L’église a une destinée céleste et sera tout d’abord enlevée «à la ren- contre du Seigneur» (1 Thes. 4, 16-17 et 1 Cor. 15, 51-52).
C’est après cet enlèvement que la 70e semaine de Daniel 9 se déroulera, avec à son échéance, l’établissement du royaume «par l’apparition du Seigneur en gloire». Ce sera l’accomplissement de toutes les promesses faites à Israël.
- Edité par Racine Ch.
LE PARACLET
Avocat
Nous en arrivons, dans cet article, au sens principal de Paraclet, nom donné par le Seigneur au Saint-Esprit (Jean 14, 16, 26; 15, 26; 16, 7, 13). C’est le sens que nous trouvons dans la littérature grecque classique: l’idée d’Avocat. Le mot est utilisé uniquement dans ces trois chapitres en rapport avec le Saint-Esprit, et une autre fois seulement au début de la première épître de Jean: «Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un Avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste» (1 Jean 2, 1). Dans son épître, Jean attribue ce titre de Paraclet à Jésus-Christ et à l’oeuvre qu’Il accomplit pour nous, aujourd’hui même, devant le Père. Que fait le Seigneur Jésus ressuscité et monté au ciel? Il est notre Avocat. Lorsque l’accusateur, le diable, accuse les frères, nous avons un Avocat qui plaide notre cause efficacement, en vertu de son oeuvre parfaite d’expiation sur la Croix. Ainsi, nous sommes assurés du pardon et de l’approbation du Père pendant toute cette vie et pendant l’éternité à venir. Et de même que nous avons notre Avocat auprès du Père, celui-ci a le sien auprès de nous!
J’estime que – dans ce monde rebelle, qui gît dans les ténèbres, éloigné de Dieu -, un homme entende l’Evangile, soit convaincu de péché et se convertisse, cela tient déjà du miracle, c’est l’oeuvre surnaturelle du Saint-Esprit. Dans le même ordre d’idées, qu’un chrétien, malgré sa faiblesse, en dépit de l’attraction du péché, et face au tentateur et à ses attaques, reste fidèle jour après jour à Jésus-Christ, qu’il ne cesse d’affirmer sa foi, qu’il se relève de ses chutes pour se remettre à marcher… n’est-ce pas un miracle tout aussi grand et merveilleux? Et à quoi tient-il ce miracle, sinon au fait, simple et glorieux, que Dieu nous a donné son Avocat, et que ce dernier plaide la cause de Dieu jour après jour.
Avez-vous connu, par exemple, un sentiment de malaise, d’accablement, après une chute? Cela vient de l’Esprit. David lui-même l’a connu: «Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, je gémissais toute la journée; car nuit et jour ta main s’appesantissait sur moi» (Ps. 32, 3 et 4}. Ce sentiment de misère – cette tristesse «selon Dieu» – a pour but de nous conduire au pied de la Croix dans la repentance et la confession, afin d’y recevoir à nouveau le pardon et la purification procurés par le sang versé de Jésus.
Si le Saint-Esprit plaide la cause de Dieu dans notre coeur, c’est parce que Dieu nous connaît: Il sait combien nous sommes instables, superficiels, têtus; Il sait à quel point notre volonté propre s’interpose pour nous éloigner du Seigneur. C’est pour cela que, jour après jour, le Saint-Esprit nous dit en substance: «Rappelle-toi , que tu appartiens, non plus à toi-même, mais à quelqu’un d’autre qui a versé son sang pour te racheter.» Et pendant qu’Il plaide la cause du Christ, l’Avocat verse l’amour de Dieu dans nos coeurs. Car nous ne possédons pas cet amour en propre, et sommes incapables de le produire. Mais pour peu que nous aimions le Christ, et aussi chancelant que puisse être cet amour, nous y voyons une preuve de la présence et de l’oeuvre surnaturelle en nous du Paraclet de Dieu.
De même, l’Esprit-Saint plaide notre cause contre le monde où, pourtant, nous sommes appelés par Dieu à vivre. «Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal» (Jean 17, 15). Il s’agit là d’un autre aspect de cette oeuvre de l’Avocat. Si, d’une part, Il rend témoignage à notre appartenance à Jésus-Christ, Il nous rappelle d’autre part que nous n’appartenons plus à ce monde et que, par conséquent, nous ne pouvons plus être «mondains», c’est-à-dire nous associer à l’esprit du monde qui est égoïste, orgueilleux et en rébellion contre Dieu. La séparation d’avec le monde ne peut pas être un éloignement social ou géographique, mais doit être une dissociation, dans son coeur, d’avec l’esprit qui anime le monde et qui le dresse contre Dieu. Cela aussi fait partie de l’oeuvre de l’Avocat, lorsqu’Il plaide notre cause contre le monde.
L’avocat de Dieu est aussi notre Conseiller. Nous avons une double lumière, si j’ose dire, sur le chemin: celle de l’Ecriture -«Ta Parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier» – et celle de l’Esprit qui éclaire la Parole de Dieu et nous en donne la compréhension. C’est Lui qui nous conseille, nous accordant cette sagesse d’en-Haut promise par Dieu à celui qui la demande avec foi. C’est le Conseiller qui nous donne le discernement dans tous les petits détails de la vie quotidienne. De temps à autre, on rencontre un chrétien qui n’ose pas faire le moindre geste sans demander un signe de Dieu. Mais cette «scrupulité» est-elle vraiment nécessaire? Un bon sens sanctifié par le Saint-Esprit, et contrôlé par une attitude de soumission et de dépendance, nous permettra de jouir à bon escient de la grande liberté que nous a donnée le Seigneur dans la quasi-totalité des décisions de chaque jour. Puis, lorsque nous sommes placés devant une décision importante – la vocation par exemple, ou le mariage – décision déterminante pour toute une vie, soyons certains que Dieu, qui s’est engagé à nous montrer le chemin, ne manquera pas de le faire. Ne nous préoccupons pas de savoir comment Il le fera – Il a bien des cordes à son arc – cherchons plutôt à écarter les barrières d’incrédulité ou de volonté propre en nous, qui nous rendraient insensibles à sa direction !
L’Avocat de Dieu inspire la prière en nous. «Car nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit Lui-même intercède par des soupirs inexprimables» (Rom. 8, 26). La vie de prière, elle aussi, est quelque chose de surnaturel et de miraculeux. Elle n’est possible que dans la mesure où nous permettons à l’Esprit la liberté de diriger nos pensées, de nous montrer les motifs d’humiliation et de confession, de nous rappeler les sujets d’actions de grâces, et de nous conduire dans la présence du Seigneur pour l’adoration, les supplications et l’intercession.
Il reste encore un aspect de l’oeuvre du Saint-Esprit, Lui qui est l’Avocat du Père auprès de nous: c’est qu’Il nous donne l’assurance de notre salut. «l’Esprit Lui-même rend témoignage à notre Esprit que nous sommes enfants de Dieu» {Rom. 8, 16). La première épître de Jean est consacrée à ce but: «Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu» {1 Jean 5, 13).
Quels sont les critères cités par Jean, qui nous permettent, en passant au crible notre vie chrétienne, de savoir sans l’ombre d’un doute que nous appartenons à Dieu? Ils sont la possession de la vie d’en-Haut, la marche dans la lumière, dans l’amour et dans la sainteté. Ce sont autant d’aspects d’une seule et même oeuvre du Saint-Esprit. Car c’est son activité transformatrice qui nous donne l’assurance que Dieu nous a sauvés en Jésus-Christ. Avoir cette assurance, ce n’est pas user de la présomption, c’est exercer sa confiance en Dieu par la foi en ses promesses, dans un élan étayé par la conviction intérieure que nous accorde l’Avocat divin.
- Edité par Horton Frank
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