PROMESSES

(voir Promesses N° 39)

Un avenir pour l’homme mais lequel ?

L’homme, être sensible, apparaît un jour sur la terre, sans l’avoir cherché; il en disparaît sans l’avoir souhaité! C’est tout au moins le lot du commun. D’une manière générale, on peut dire que l’homme est religieux: il s’occupe de son avenir. Il est craintif, même parfois il a peur. Pour le chrétien, la Bible est normative. Ce qu’elle enseigne est pour lui Parole de Dieu. C’est donc ce livre que nous allons citer. L’Ecclésiaste, un prédicateur dirigé par l’Esprit de Dieu, a écrit quelques lignes qui projettent une lumière vers l’éternité.

« Sache que pour tout… Dieu t’appellera en jugement (ch. 12: 9).

« Car l’homme s’en va vers sa demeure éternelle » (1 : 7).

« La poussière (dont le corps est formé) retourne à la terre, comme elle y était et… l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné » (12: 9).

« Car Dieu amènera toute oeuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, Soit bien, soit mal » (12: 16).

Ces quelques citations donnent un résumé enseignement Ancien Testament concernant le destin de l’être humain après la mort physique. Le Nouveau Testament nous conduit dans la même pensée. C’est ce que nous montreront les versets qui suivent.

C’est Jésus qui s’exprime :

« En vérité, en vérité, je vous le dis, l’heure vient où les morts * entendront la voix du Fils de Dieu; et ceux qui l’auront entendue vivront » (Jn 5 : 25).

« Tous ceux * qui sont dans les sépulcres entendront sa voix et sortiront » (5: 28).

« Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux * qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement »(5 : 29).

« Que les morts ressuscitent, c’est ce que Moïse a fait connaître. Dieu n’est pas Dieu des morts *, mais des vivants; car pour lui tous sont vivants » (Luc 20 : 37).

De l’apôtre Paul :

« Car Christ est mort et il est revenu à la vie, afin d’être le Seigneur aussi bien des morts * que des vivants ».

« Je suis vivant, dit le Seigneur; tout genou fléchira devant moi, et toute langue donnera gloire à Dieu ».

« Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même » (Ro. 14 : 9,11 et12).

* (Voir notamment Promesses 32, p. 96). Nous reprenons la phrase citée ci-dessus : « car pour lui (Dieu) tous sont vivants ». En effet, selon la parole: Celui qui n’a pas l’Esprit de Christ n’a pas la vie. (I Co. 12), tous ceux qui n’ont pas part à l’Esprit de Christ sont donc considérés comme « morts », hors de vie avec Dieu. Dieu est effectivement le Créateur des hommes. Ceux qui sont des incroyants à Christ sont considérés comme a morts », jusqu’au moment où, se convertissant à Christ, ils peuvent être considérés comme. vivants» – parce qu’ils ont retrouvé la communion avec leur Créateur. L’Ancien Testament comme le Nouveau donnent un enseignement semblable : l’homme s’en va vers sa demeure éternelle. Il n’est pas supprimé. Le corps de poussière seul disparaît. Il ressuscite pour la vie éternelle ou pour le jugement. Nous étudierons cela dans un prochain article.
* * *


Psaume 119 : 1 -8 :

Heureux ceux qui sont INTEGRES dans leur voie,
Qui marchent dans la loi de l’Eternel !
Heureux ceux qui gardent ses préceptes,
Qui le cherchent de tout leur coeur,
Qui ne commettent point d’iniquité,
Et qui marchent dans ses voies !
Tu as prescrit tes ordonnances,
Pour qu’on les observe avec soin.
Puissent mes actions être bien réglées,
Afin que je garde tes statuts !
Alors je ne rougirai point,
A la vue de tous tes commandements.
Je te louerai dans la droiture de mon coeur,
En apprenant les lois de ta justice.
Je veux garder tes statuts :
Ne m’abandonne pas entièrement.

L’histoire de l’homme est décrite comme une suite ininterrompue de changements. Certains d’entre eux ont été si marquants pour la vie des êtres humains, que ces derniers ont appelé de très longues périodes de temps : Age de la pierre, Age du fer, etc. Aujourd’hui, le changement prend le caractère de bouleversement, un bouleversement qui se transforme en drame. Il est plus riche de conséquences qu’il ne l’a jamais été en d’autres temps, et nous devons constater qu’il ne s’agit pas simplement d’une appréciation surfaite de notre importance présente. Partout, on entend parler de révolution. Mais la révolution scientifique atteint un tel volume que l’information mise à disposition de l’étudiant est doublée tous les dix ans. Une autre révolution, présentant des problèmes sans fin, la concentration urbaine est mise en évidence par la création de métropoles abritant la grande majorité des humains.

La révolution sexuelle, la grande liberté accordée à la femme, les moeurs dissipées de la société, la pilule, la « nouvelle moralité » mettent en danger nos traditionnels standards de conduite. Il semble que tous les secteurs de la vie soient affectés par le changement, un changement radical. Un journaliste disait: « Le changement est l’événement le plus important du monde d’aujourd’hui, et nous ne le saisissons pas complètement ». Si nous ne comprenons pas l’origine et la signification des changements qui s’opèrent autour de nous, nous ne serons pas capables de nous y adapter, d’en apprécier l’efficacité et la portée, et d’en juger le rapport avec la réalité de notre foi chrétienne.

Causes de changement culturel

La vieille culture de notre civilisation occidentale est en train de se désintégrer, de faire place à d’autres. Il y a au moins quatre raisons à cela :

A. La diminution du respect envers l’autorité.

B. Une large aisance généralisée, permettant une meilleure répartition des biens.

C. La foi en la valeur de tout ce qui est moderne.

D. L’importance des découvertes scientifiques, dont les conséquences n’ont pas été évaluées avec assez de soin. Chacune de ces raisons est, cela va sans dire, la résultante de nombreux facteurs.

Le déclin du respect de l’autorité est associé à l’apparition de lois égalitaires ; le peuple n’a plus de crainte et de respect envers le gouvernement et la classe dirigeante. La distance entre dirigeants et dirigés ayant diminué, il en est de même du respect dû à l’autorité. La respectabilité de la personne aussi a fléchi, pour plus de spontanéité, de loisirs, de relâchement des moeurs sexuelles, de l’amour de l’argent.

Le niveau de vie plus élevé a permis d’opérer des choix… Le plein emploi, l’abondance matérielle modifient l’état d’esprit envers le gouvernement. Au lieu d’être crainte et acceptée avec révérence, l’autorité est aujourd’hui contestée. L’individu réclame volontiers ses droits. Une plus grande division ,du travail, un désir accru de gagner beaucoup, un champ d’activité plus étendu, tout cela fait tomber à terre les vieux fondements de la société.

Puis, les valeurs matérielles du temps présent étant considérées comme un avantage social considérable par rapport au passé, la culture « de masse » a engendré l’appréciation et la foi en ce qui est moderne. Autrefois, les peuples croyaient implicitement en la sagesse et la valeur des expériences passées, que ce soit la morale traditionnelle, littérature ou expérience personnelle de leurs ancêtres. Actuellement, la sagesse est sensée ne résider que dans une seule classe d’âge, celle de la jeunesse! La tradition fait place à l’expérience contemporaine, les valeurs anciennes et reconnues au modernisme: ce sont les influences qui déterminent la société actuelle.

Cette disposition d’esprit, ouverte aux expériences scientifiques, admet que le principe de la virginité et de la continence sexuelle peut être sapé à la base par la contraception. Et comme l’heure que nous vivons a infiniment plus de valeur que la journée écoulée ou que celle à venir, alors !… la pilule rose conduit un nombre toujours plus grand d’adolescents à fuir les responsabilités. Tout cela est la plate-forme sur laquelle se bâtit notre vie contemporaine.

« L’intégrité de l’organisme est indispensable aux manifestations de la conscience » (Carrel).

Qu’est-ce que l’intégrité de la foi ? La probité ne s’exerce qu’envers les autres, elle se défend de faire tort à personne,
elle exclut toute injustice. L ‘honnêteté est valable pour soi comme pour les autres,
elle défend de faire tort à personne,
de plus elle commande de faire à autrui ce que nous voudrions qu’il nous fût fait,
elle exclut le mal et même les mauvaises manières de faire le bien ! L’intégrité comprend la probité, l’honnêteté, la rectitude,
elle se défend et se conserve,
elle exclut l’altération, la corruption et le vice,
elle se maintient pure, intacte et entière. Dans le monde moderne, l’intégrité de nos croyances chrétiennes est mise en question.

Le christianisme, un jeu ?

Il est donc juste et raisonnable que nous nous posions des questions. Ce problème de l’« INTÉGRITÉ » de notre foi va être mis sous la loupe, examiné et sondé toujours plus profondément, car les sciences du comportement humain se développent à leur tour. Un psychologue a popularisé dans le public la manière dont les hommes jouent les « Jeux de la vie ». En sondant le fond de cette pensée, dit-il, les « jeux » sont dramatiques et malhonnêtes, rarement authentiques et véridiques. Mais dans la vie sociale, ils ont un but utile en maintenant notre stabilité et notre satisfaction psychique. Cependant, en raison de leur importance considérable en des situations diverses, comment pouvons-nous être sûrs que notre religion n’est pas un « jeu » auquel nous participons ? Pourriez-vous admettre que nous ayons été attirés dans un jeu qui porterait le nom de « jeu de la vie de l’église » ? Est-ce que notre christianisme ne serait que cela ? Un jeu au cours duquel certains hommes manipuleraient la vie d’autres hommes…

Un jeu supposé divin que nous jouerions, à divers degrés de tromperie, de malhonnêteté, ou sjmplement en jetant de la poudre aux yeux du « simple », du « non-averti » !

Sinon, comment parler de la valeur de notre foi chrétienne et montrer la différence qu’il y a entre elle et un « jeu religieux » ?

Le christianisme déformé ?

L’intégrité de la foi est beaucoup plus qu’une récitation formelle du symbole des apôtres ou que l’assentiment à un certain nombre de règles. Dès la fin du Moyen-Age, deux faits ont tendu à déformer et à rendre superficielle la vraie dimension de la foi chrétienne…

A. L’invention de l’imprimerie a peut-être conduit à donner trop d’importance à la parole écrite, alors que l’église primitive était sous l’influence très réelle de « la Parole faite chair », influence qui commandait toute leur manière de vivre. Il est possible de se plonger dans l’encre de l’imprimeur, en recherchant le vrai mot et la vraie foi, mais sans être chrétien soi-même ! B. Le développement de la recherche universitaire dans tous les domaines a abouti à un mauvais résultat dans les facultés de théologie. Elle a fait de la théologie une branche de science, plutôt qu’une question de foi; elle en a fait une revendication de la science à l’usage de l’intelligence, plutôt qu’un engagement de toute la personne. Comme la science a affaire à des choses et que les choses ne réclament rien… de même la théologie, elle aussi, ne réclame rien. Mais la foi chrétienne appartient à la nature et au cadre des êtres, et elle met une emphase telle sur la valeur des personnes, que Dieu lui-même est décrit en des termes personnels. Tout le vocabulaire des expressions: rédemption, pardon, réconciliation, justification appartient au monde des relations et des droits personnels. La foi chrétienne dans son ensemble est bien plus que crédo et théologie. Elle n’est rien moins que l’abandon total de toute sa personne à Dieu en Christ, en réponse au don de son Saint-Esprit.

Le développement de l’intégrité

Nos personnalités elles-mêmes sont la conséquence de l’interdépendance étroite de diverses fonctions. Sans trève, nos vies forment l’arène de luttes entre des forces qui s’intègrent et se désintègrent à tous les niveaux de notre être corporel, mental, émotionnel ou moral. Quelques-unes de ces forces sont diversement agissantes sur le plan psychologique et moral. Elles sont décrites par l’apôtre Jacques en ces termes: « l’homme dont l’âme est partagée est inconstant dans toutes ses voies » ( 1 : 8). Comme le buveur, c’est un homme qui n’est pas ferme sur ses pieds, mais ambivalant dans sa personnalité. Avec cela, nous devons reconnaître que le terme « personne intègre » n’est pas un synonyme exact de « personnalité chrétienne ». Nombreux sont les non-chrétiens au caractère plus mûr, plus stable que beaucoup de chrétiens. Cela, l’apôtre le reconnaît, car toute son épître parle de malades dans l’église, de nerveux, de personnalités querelleuses, dominées par toutes sortes de problèmes intimes.

Cependant, il ne faut pas aller à l’autre extrême, et dire, comme quelques psychanalystes, que la croyance chrétienne, de sa véritable nature, n’est pas intègre. La religion chrétienne est bien plus qu’une tactique enfantine et défensive pour s’attaquer à l’anxiété, au doute et au désespoir de l’être humain. « La religion procure et fournit l’intention première et profonde qui permet au chrétien, à chaque stade de sa croissance, de trouver un sens à sa relation avec Dieu et Dieu dans Sa plénitude ». Ainsi, là où l’humaniste serait satisfait, disant: « Voilà un vrai spécimen de l’homme complet », le chrétien dirait: « quel magnifique chrétien il ferait! ». La santé de l’âme n’est que le point de départ de la vie chrétienne et non sa destination. C’est ainsi que le chrétien prétend que la conception de l’intégrité de l’homme par l’humaniste ne va pas assez loin; que, à vrai dire, elle est inadéquate à l’existence et à la destinée de l’homme, à ses problèmes de culpabilité et à la mort, à la validité de sa morale et à sa manière de vivre.

Caractéristiques de l’intégrité de la foi chrétienne

Nous voulons chercher à décrire brièvement quatre caractéristiques de l’intégrité de la croyance chrétienne telle qu’elle est décrite au Ps. 119 et dans l’épître de Jacques.

A. Premièrement, cette intégrité est saine, fortifiante, heureuse ou bénie. Si tu désires la loi de Dieu par-dessus toute autre chose, dit le Psalmiste, si tu cherches la sagesse qui vient d’En-haut, dit l’apôtre, ta vie sera agréable, heureuse, saine. « Heureux ceux qui obéissent à ses enseignements, ceux qui les recherchent de tout leur coeur » (Ps. 119: 2). Si quelqu’un écoute la Parole et la met en pratique, « il trouvera son bonheur dans son obéissance » (Ja. 1 : 25). Dans son sermon sur la montagne, notre Seigneur mit l’emphase sur une telle vie, une vie heureuse, béate, bien remplie, balancée à tous égards, soit en ce qui la concerne, soit quant au prochain, soit avec Dieu. Cela forme la vision d’une vie beaucoup plus élevée que le fait d’avoir simplement un corps sain ou d’être dans un état d’esprit heureux.

B. Un second attribut de l’intégrité chrétienne est la stabilité et le courage moral. La lecture du psaume 119 en particulier permet de saisir les profondes détresses que le croyant partage avec l’humanité, détresses parfois plus intenses, mieux réalisées, à cause du silence et de l’apparente indifférence de Dieu. Quoi qu’il en soit, l’homme de Dieu peut poser ses pieds sur la sûre Parole de Dieu. « Comment le jeune homme rendra-t-il pure sa conduite ? C’est en restant fidèle à ta Parole ». Aussi confesse-t-il : « Je te cherche de tout mon coeur. Ne permets pas que je m’égare loin de tes commandements! J’ai serré ta Parole dans mon coeur, afin de ne pas pécher contre toi ». Si nous désirons chercher la sagesse qui vient d’En-haut, nous dit Jacques, nous trouverons qu’elle est « exempte de duplicité et d’hypocrisie. (3: 17). Comme nous sommes, nous chrétiens, dans une société dont l’immoralité n’a plus de limite, nous devons prendre refuge dans la Parole de Dieu, dans la réalité d’une sagesse divine, dans la sécurité qu’elle nous apporte.

C. Le troisième attribut que nous apporte l’intégrité de notre foi est son but moral. La liberté n’a pas de sens si l’on n’a pas un objectif à atteindre. Une foi entière n’a pas de valeur si elle n’a pas un objet à entourer, à choyer, à cultiver. C’est ainsi qu’il n’est pas suffisant d’avoir du succès dans notre carrière ou dans notre vie émotionnelle. Nous avons besoin d’une direction, d’un chemin à suivre, d’un sens à la vie. Vous pouvez posséder une excellente intelligence ou être une personnalité attractive, mais qu’est-ce cela si vous n’avez pas de vision ? Le psalmiste a un but qui transparaît dans les 176 versets de son poème. Il a une ambition qui le domine, un appétit insatiable de vouloir comprendre, de vouloir obéir, de vouloir accomplir la loi de Dieu, dans le courant de toute sa vie. Jacques a un but en écrivant son épître, « car il est serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus- Christ ». A notre naissance, nous fûmes engagés sur un chemin de vie. Ce serait magnifique si quelqu’un, lisant ces lignes, réalisait qu’il pourrait lui aussi confier sa vie entière à Jésus-Christ, pour les jours encore à parcourir.

D. Finalement, laissez-moi ajouter que notre recherche d’intégrité comme chrétien, n’a pas de fin. Nous serions des fats, des pharisiens, si nous pensions être arrivés! Pas du tout. Nous sommes seulement en passe d’y aller… C’est pourquoi les premiers chrétiens ont été nommés « Ceux de la route ». Ils étaient des pèlerins sur la route; ils n’étaient pas arrivés! Tout comme nous ne pouvons réduire en de simples formules les problèmes de la vie, ainsi le fait d’être chrétiens ne nous assure pas un voyage sans heurts.

C’est même le contraire qui peut arriver, car le christianisme rend notre vie plus compliquée, plus tendue. S’il y a peut-être davantage de maladies de nerfs parmi les chrétiens, la raison en est que le but à atteindre est plus élevé! Comme le dit Jacques, les chrétiens sont un peuple appelé à faire face aux « épreuves diverses qui surviennent » (1 : 2), en plus de celles qui les atteignent de par leur propre stupidité.

Oui, l’intégrité de la foi chrétienne est une valeur et je ne connais rien de plus précieux. Paul, l’apôtre, pouvait dire: « Pour moi, vivre, c’est Christ ! Non que j’aie atteint le but, mais je cours vers le but pour gagner le prix ». C’est ainsi qu’ayant un tel but, le chrétien de même est sur un chemin de mouvement, de changement, sur une route où il sera transformé à l’image de Christ. Entre temps, c’est un chemin de vie qui demande sagesse, foi, honnêteté, prières, amour pratique pour le bien des autres. C’est une vie guidée, intégrée à Christ, à coeur ouvert, dans une obéissance voulue à la Parole de Dieu.

Witness 1177, adapté avec autorisation
* * *


Ti. 3:16; 4:1-3.

A plusieurs reprises, la Parole de Dieu donne des avertissements concernant « les derniers jours », par quoi elle sous-entend la fin d’une époque ou, selon l’anglais, la fin d’une « dispensation », c’est-à-dire d’un temps spécifié de grâce de la part de Dieu envers l’humanité.

Sommes-nous, selon la description biblique, « dans les derniers jours » OU « les derniers temps » ? Au dixième siècle de notre ère, la population chrétienne de l’Europe était en effervescence: elle croyait communément qu’avec l’an mille, la fin du monde était certaine. Ce chiffre frappait la conscience de chacun et amenait l’homme à se préparer à ce grand événement.

Rien ne se passa! Alors, dit-on, on s’est trompé, Jésus-Christ est mort environ quarante ans après l’année une. Ainsi, nous devons attendre pour ce grand jour, l’an mille et quarante.

De nouveau, rien ne se passa! Puis le cours de la vie reprit et le christianisme d’alors repartit en avant. Ce fut l’époque des Croisades et de la construction des grandes cathédrales. Une époque de foi, sans doute, mais on n’attendait plus le retour de Christ pour son église.

Plus tard, la lecture de la Bible amena les regards de chrétiens fidèles à considérer les promesses divines répandues ici et là dans la Parole. Tout au long des 19e et 20e siècles, des étudiants de l’Ecriture annoncèrent le retour plus ou moins rapproché de Celui qui avait « commencé une bonne oeuvre et qui devait l’amener à sa conclusion » (voir Ph. 1 : 6.).

Rien ne se passa, mais le fait que le peuple juif règne à nouveau dans le pays de la promesse et tout particulièrement à Jérusalem ravive l’espérance d’un retour prochain du Christ pour chercher son Epouse. Cela constituerait la fin d’une époque, la fin de l’église chrétienne, de la dernière, grande et somptueuse église qui dit: « Je suis riche, je me suis enrichie, et je n’ai besoin de rien…» mais que le Seigneur déclare être « malheureuse, misérable, pauvre, aveugle et nue ». Avec, toutefois, une lueur d’espoir, pour « celui qui vaincra » : « je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi, j’ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône » (Ap. 3 : 14-22).

Sommes-nous aux « derniers temps » ? Nous ne voulons pas répondre, mais dirons simplement: « Soyez prêts! » Dieu, en effet, s’est réservé de donner ses ordres au moment qui lui semblera convenable. C’est lui qui ouvre la porte et personne ne la fermera…

Que dit la Parole ? « L’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l’hypocrisie de faux docteurs, portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience » (4: 1, 2).

Sommes-nous aux derniers temps ? Voici un premier signe à étudier : « Quelques-uns (parmi les croyants) abandonneront la foi ». De quelle foi s’agit-il ? (car on peut avoir foi en différentes personnes, théories ou choses). De la foi au mystère de la piété, que nous trouvons décrite au verset précédent (3 : 16). Nous posons une nouvelle question : qu’est-ce que la piété ? C’est le respect dû à Dieu, notre Créateur, c’est l’ensemble des sentiments que nous devons posséder et exprimer face à la Déité, face à Celui dont tout dépend. « Exerce-toi à la piété… car elle est utile à tout; elle a la promesse de la vie présente et de la vie à venir » (4 : 8), écrivait Paul à Timothée.

Voici la description de ce mystère: « sans contredit, le mystère de la piété est grand; QUI (Dieu ou Jésus-Christ Lui-même) a été manifesté en chair, justifié par l’Esprit (voir Ep. 3: 4, 5), vu des anges, prêché aux nations, cru dans le monde, élevé dans la gloire ». C’est la base du christianisme décrite en deux lignes, l’oeuvre de grâce de Dieu en faveur de l’homme, que nous a apporté l’évangile, la foi aux vérités fondamentales concernant l’incarnation du Fils de Dieu.

C’est cette foi que quelques-uns abandonneront tout en émettant la prétention d’être encore chrétiens.

La piété est donc la base de notre foi en Dieu qui consiste à recevoir ce qui nous est révélé par l’Ecriture et en particulier par le verset (3 : 16) que nous avons reproduit ci-dessus. C’est la confiance que nous éprouvons à l’égard du Créateur, lequel n’a pas hésité à envoyer sur cette terre son Fils, Jésus-Christ. C’est l’acceptation de ce Jésus comme Sauveur, puis comme Seigneur. C’est une invitation à manifester un sentiment de reconnaissance toujours renouvelé. C’est un désir tout nouveau dans le coeur d’obéir à la Parole de Dieu.

L’Esprit dit expressément que quelques-uns abandonneront l’une ou l’autre des caractéristiques de la foi chrétienne. L’enseignement de ces gens-là pourra paraître encore très correct. Ils éviteront simplement de parler des choses dont ils doutent (ce qui est honnête de leur part), mais leur doctrine sera incomplète et de ce fait boiteuse. Il y manquera une (ou des) vérité nécessaire à la marche chrétienne.

Ne se nourrissant plus de toute la Parole, il se formera dans la pensée de ces gens, dans leur conviction, un vide… Cherchant à le combler par d’autres réflexions, des « esprits séducteurs » suggéreront, insinueront des solutions de remplacement. Peu à peu, la Parole sera altérée par des considérations nouvelles, qui pourront alors se transformer en « fausses doctrines ». La Parole appelle cela « abandonner la foi ».

Parmi tant de voix qui se font entendre dans le christianisme, il est difficile de découvrir les hommes qui, partis de la foi en la bonne doctrine, s’en éloignent plus ou moins lentement. L’Ennemi est si habile que la vérité n’est plus qu’à un fil du mensonge. Comment s’y reconnaître ? Dans certains milieux, le Saint-Esprit a accordé à quelques chrétiens le don de discernement des esprits. Sont-ils écoutés ? Au verset 4: 2, il est parlé de « faux docteurs » qui, au verset 3, prescrivent « de ne pas se marier ». En Europe occidentale, le mariage est mis sur la sellette, et nombreux sont ceux qui voudraient se débarrasser de ses liens ou obligations !

Quant au troisième signe, « s’abstenir d’aliments que Dieu a créés », nous arrivera-t-il peut-être sur les ailes d’un vent d’Orient ?

Les signes peuvent ne pas se présenter partout sur la terre à la même période. C’est pourquoi les croyants sont invités à prendre garde aux avertissements que donne la Parole. « Tous ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ seront persécutés ».

« En exposant ces choses aux frères écrivait Paul, tu seras un bon ministre de Jésus-Christ. nourri des paroles de la foi et de la bonne doctrine que tu as exactement suivie » (4 : 6).

« La piété est utile à tout: elle a la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir » (4: 8).

* * *


Tout l’édifice chrétien repose sur la résurrection du Christ. Elle est :

La clé de voûte de l’arche de la vérité

Souviens-toi de Jésus-Christ, ressuscité des morts selon mon Evangile.
2 Tim. 2: 8-9.

La garantie de la foi

Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, si tu crois que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé.
Romains 10: 9.

La sève de l’Evangile

Je vous ai enseigné que Christ est mort pour nos péchés et qu’il est ressuscité le troisième jour selon les Ecritures.
I Cor. 15: 3.

Le fondement de l’espérance

Si nous croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts.
I Thes. 4 : 14.

L’avant-coureur de la gloire

Régénérés par la résurrection pour un héritage qui ne se peut corrompre, ni souiller, lequel vous est réservé dans les cieux.
I Pierre 1 : 3.

L’évidence du supernaturel

La vertu de sa force déployée en Christ en le ressuscitant des morts et en le faisant asseoir dans les lieux célestes.
Eph. 1 : 20.

L’encouragement à la vie sainte

Ressuscité des morts pour la gloire du Père, pour que nous marchions en nouveauté de vie.
Romains 6: 4.
* * *


L’amour du Christ surpasse toute connaissance (Ep. 3 : 19). Il est un océan sans limites, une mer sans fond. Le Seigneur nous dit: « Je t’aime d’un amour éternel » (Jé. 31 : 3). Jésus l’a prouvé, cet amour à nul autre pareil, en se donnant lui-même pour nos péchés sur la croix du Calvaire. Volontairement Il est venu et Il a souffert, Lui, le Juste, pour nous des injustes. Il aurait pu descendre de sa croix, mais Il ne l’a pas fait parce qu’Il nous aimait. Il a bu la coupe amère entièrement; Il est resté jusqu’au bout, jusqu’à ce qu’il puisse s’écrier: « Tout est accompli! ». La croix de Golgotha, c’est le triomphe de l’amour! « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jn 3: 16). Il ne l’a pas épargné, mais l’a livré pour nous tous… afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Oui, en vérité, DIEU EST AMOUR!

Cet amour divin a-t-il vraiment touché nos coeurs ? Avons-nous confessé nos péchés aux pieds de Jésus ? L’avons-nous reçu, Lui, comme notre Sauveur personnel ? Savons-nous que son précieux sang versé pour nous – des coupables – A FAIT LA PAIX et OTÉ TOUTES NOS SOUILLURES ? Pouvons-nous dire avec joie que « nous appartenons au Seigneur » ?

Si nous pouvons répondre affirmativement à ces questions, si nous sommes à Christ, alors nous ne nous appartenons plus à nous-mêmes, ayant été rachetés à grand prix (1 Cor. 6 : 20 et 7 : 23), et à quel prix ! Personne ne peut sonder l’amour du Christ qui s’est donné lui-même en rançon pour tous (I Ti. 2: 6), donc aussi pour vous. Oui, « Il s’est donné lui-même pour nous! » (Tite 2 : 14). Chaque racheté de Christ, en face de la croix de Golgotha, peut s’écrier avec adoration: « Combien mon Sauveur m’aime! ». « Le Fils de Dieu m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi! » (Ga. 2 : 20). Si cet amour infini et merveilleux a trouvé de l’écho dans notre coeur, nous dirons au Seigneur Jésus, comme autrefois l’apôtre Pierre: « Tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime » (Jn 21 : 27). Nous l’aimons parce qu’il nous a aimés le premier. Si nous sommes étreints par Son amour, nous avons saisi que, par Son sacrifice sanglant à Golgotha et par Sa glorieuse résurrection, Jésus, Celui qui nous aime, s’est acquis tous les droits sur notre coeur, sur notre être tout entier.

La conversion et la consécration au Seigneur devraient être comme des soeurs jumelles, intimément liées l’une à l’autre, inséparables. C’est en tout cas ce qui avait lieu chez des croyants des temps apostoliques. Ainsi ceux de Thessalonique « s’étaient tournés des idoles vers Dieu » (voilà la conversion !) pour servir le Dieu vivant et vrai (voilà la consécration !) et « pour attendre des cieux son Fils » (voilà la bienheureuse espérance !) (I Th. 1 : 9). Ils avaient immédiatement compris qu’ils étaient

s a u v é s   p o u r   s e r v i r .

L’apôtre Paul, faisant allusion à la libéralité des croyants de la Macédoine, était heureux de pouvoir écrire à leur sujet: « Ils se sont d’abord donnés eux-mêmes au Seigneur » (2 Co. 8 : 5). Voilà ce qu’est la consécration !

1. Il y a dans ce dernier texte l’affirmation d’un acte bien défini, ayant eu lieu à un moment précis dans la vie de ces croyants. Lorsqu’ils ont été amenés à Jésus-Christ, ils se sont donnés eux-mêmes à Celui qui s’était donné Lui-même pour eux sur le Calvaire. Cet acte de consécration au Seigneur, l’avons-nous accompli ? Sinon, que tardons-nous ? Donnons-nous maintenant, et sans réserve, à Celui qui s’est donné Lui-même pour nous.

2. C’était un acte volontaire, spontané, librement consenti. Ces chrétiens macédoniens s’étaient joyeusement et spontanément livrés eux-mêmes au Seigneur. Aux temps de l’esclavage, quand on vendait des êtres humains comme du bétail, on a pu voir un jour sur un marché, un esclave noir, attendant, en tremblant, le résultat de la surenchère qui allait le séparer, peut-être pour toujours, de sa femme et de ses enfants… Enfin le marteau du crieur public tomba et s’arrêta. Un monsieur s’avança vers l’esclave et lui dit: « Je t’ai acheté » – Oui, massa, fut la réponse soumise. « Je t’ai acheté bien cher! » reprit l’homme blanc (qui était un chrétien authentique). L’esclave ne put que baisser la tête en signe d’assentiment. « Mieux que cela, continua l’acheteur , je t’ai acheté pour t’affranchir: Va, tu es maintenant un homme libre! », lui dit-il en ôtant ses liens. Tombant aux pieds de son libérateur, l’affranchi, éclatant de joie, s’écria: « Massa, je veux être votre esclave pour toujours! ».

Ainsi, devant notre Rédempteur – Jésus-Christ, Celui qui nous a tant aimés et rachetés à si grand prix, Celui qui vit aux siècles des siècles – il convient que nous tombions à ses pieds pour Lui donner la vie qu’Il a affranchie. L’apôtre Paul, autrefois esclave du péché, pouvait se déclarer lui-même avec joie: « esclave (volontaire) de Jésus-Christ ».

3. « Ils se sont donnés eux-mêmes », avons-nous lu au sujet des croyants de la Macédoine. Ce don d’eux-mêmes impliquait tout: leurs corps, leurs biens, leur temps, leurs talents, 1eurs affections, leurs coeurs. C’était la mise en pratique des exhortations que nous trouvons dans la lettre de Paul aux Romains: « Donnez-vous vous-mêmes à Dieu comme étant vivants, de morts que vous étiez » (Ro. 6: 13) et « Je vous exhorte donc, frères, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu » (Ro.12 ; 1). La consécration des premiers chrétiens était totale: « Nul ne disait que ses biens lui appartinssent en propre, mais tout était commun entre eux » (Ac. 4 : 32). La Bible nous donne par ailleurs d’autres exemples: Une pauvre veuve, qui n’avait que deux petites pièces de monnaie pour toute fortune et qui a tout donné à Dieu (Luc 21 : 1,4). Un jeune garçon qui n’avait que cinq pains d’orge et deux poissons, et qui a tout donné à Jésus (Jn 6 ; 9). Certainement, le Seigneur attend de chacun de Ses rachetés ce don de nous-mêmes impliquant en soi tous les autres dons.

4. « Ils se sont donnés eux-mêmes au Seigneur ». Le mot de Seigneur veut dire: « Maître souverain », Celui à qui nous devons une soumission entière. Si nous avons accepté Jésus-Christ comme notre Sauveur, souvenons-nous qu’il est aussi notre Seigneur, Celui qui est le propriétaire de notre personne, le Maître qui dispose d’un droit absolu et permanent sur nous, par le fait même du rachat qu’Il a opéré. Jésus-Christ est-il notre Seigneur dans toute l’acception de ce terme ?

5. « Ils se sont d’abord donnés eux-mêmes au Seigneur ». Et l’apôtre ajoute: « Puis à nous par la volonté de Dieu ». Il faut qu’en toutes choses Christ tienne, Lui, la première place. Quand nous nous consacrons au Seigneur, nous en recevons immédiatement une paix profonde et une réelle bénédiction. Mais il se peut qu’il n’en résulte aucun changement sensible immédiat dans nos circonstances. Nous continuons à poursuivre notre tâche quotidienne comme auparavant, et nous nous demandons si vraiment Dieu a une oeuvre à nous confier. Nous la montrera-t-il enfin ? Nous la fera-t-il trouver ? Puis une porte s’ouvre pour le service, peut-être modeste, de peu d’apparence, mais à mesure que nous accomplissons ce service, nous avons conscience d’un appel de Dieu, si humble soit-il. Nous continuons, et Dieu bénit. La joie du service est en nous et peu à peu nous réalisons avec bonheur que Dieu nous conduit dans l’oeuvre de notre vie. Quand l’amour de Christ nous presse, nous ne vivons plus pour nous-mêmes, mais pour Celui qui est mort et ressuscité pour nous » (2 Co. 5 : 14-15).

Si nous confessons Christ comme notre Sauveur, donnons-nous à Lui aujourd’hui même. Livrons-Lui de bon coeur ce qui Lui appartient de droit, c’est-à-dire :

n o t r e   ê t r e   t o u t   e n t i e r .

Et ensuite confions-nous simplement, paisiblement, jour après jour, en Celui qui est notre Sauveur et notre Seigneur. Il nous conduira, Il nous gardera, Il nous bénira jusqu’à ce qu’Il vienne.

* * *


Dans le Nouveau Testament, on ne trouve pas la mention d’un « don de grâce » (I Co. 12) pour l’évangélisation, c’est-à-dire d’un don spécial, caractéristique pour annoncer le message chrétien au monde en général. Cela peut paraître étonnant. Par contre, il est parlé d’hommes ayant cette qualification: « Nous arrivâmes à Césarée. Etant entrés dans la maison de Philippe, l’évangéliste… nous logeâmes chez lui » (Actes 21: 8).
« Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints… .(Ep. 4 : 7, 11, 12). « Mais toi… fais l’oeuvre d’un évangéliste, remplis bien ton ministère » (II Ti. 4 : 5).

Quelle en est la raison ?

Dans les passages du Nouveau Testament où sont dépeintes les aptitudes, les capa- cités dont le Saint-Esprit revêt ceux qui naissent à la vie éternelle par la foi en Christ, dans ces passages, ces « dons de grâce » (comme ils sont désignés) concernent les églises et les croyants qui en font partie. Ce sont des qualités nouvelles, ajoutées à celles que nous possédions déjà, mais valables et utiles pour la marche communautaire, dans une nouvelle famille, celle de Dieu.

Mais une autre oeuvre appelle l’homme devenu chrétien: elle trouve sa place dans la rue, le long des haies, dans le « monde » incroyant: apporter à tous la bonne nouvelle d’un salut éternel. La parabole du « grand souper » montre le Maître ordonner à ses serviteurs « d’aller sur les places et dans les rues de la ville, dans les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les d’entrer » (Luc 14). Et le Maître continua: « afin que ma maison soit remplie ». Alors, quand ils seront là, entourant mon Fils, Je prendrai soin d’eux, par le moyen de mes serviteurs auxquels l’Esprit-Saint aura confié des « dons de grâce » à cet effet « Ceux-là les paîtront, les conduiront jusqu’au moment où je les accueillerai dans les parvis éternels, au paradis où je les attends. Car déjà maintenant, ils forment la famille de Dieu.

Qui est évangéliste ?

De par sa nouvelle naissance, à cause de sa foi, de sa nouvelle vision, tout chrétien l’est plus ou moins. Par sa parole et par son exemple, il montre et démontre que quelque chose est changé… Ce témoignage parlé et vécu se répand dans la famille. dans le travail, la société, la tribu, la nation.
En reprenant Ep. 4 : 11, nous lisons que Christ a donné des hommes comme « évangélistes »; ils sont donc eux-mêmes des dons que le Seigneur offre à l’église. Or, sans l’annonce de la Parole de Dieu, il n’y a pas d’église! Un évangéliste est ainsi un chrétien qui a reçu en partage un ou plusieurs dons de grâce, et qui de plus est animé d’un amour ardent et infatigable pour l’homme sans foi, quel qu’il soit, celui de la place, de la rue, du bord du chemin ou du ruisseau, celui qu’il sait être perdu, à cause du péché…

C’est ainsi que Christ a donné au monde et à l’église des évangélistes, des missionnaires, des colporteurs bibliques, pour annoncer en dehors de l’église, dans le monde en général, la justice, l’amour du Créateur et l’oeuvre de son Fils, Jésus-Christ. De ces hommes-là. il est dit: « Qu’ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie la paix, le salut! De celui qui dit à Sion (Jérusalem) : Ton Dieu règne » (Es. 52 : 7).

Le livre des Actes dépeint les premiers évangélistes quittant l’église d’Antioche, recommandés par toute leur assemblée à la grâce du Seigneur. Nous les suivons, prêchant, discutant chaque fois que l’occasion se présente, entrant lorsque la porte est ouverte, se retirant lorsqu’elle est fermée. Et lorsqu’une communauté se formait, ils recommandaient ces jeunes croyants à la protection du Seigneur et allaient plus loin.

C’était l’oeuvre des premiers messagers de la bonne nouvelle; il en est toujours de même – témoigner de la justice parfaite du Créateur, de l’amour d’un Père céleste, de la compassion, de l’abnégation, du dévouement sans borne du Fils, le Seigneur Jésus-Christ, en vue

« d’en sauver quelques-uns »

par la parole d’évangélistes, d’hommes « donnés » par le Maître de la moisson pour semer la Parole de vie, pour chercher à en « sauver avec crainte, les arrachant hors du feu ! »

* * *


Oui, je ne puis dans ma faiblesse
Jésus vivre un instant sans toi !
Soutiens mon coeur par ta tendresse,
Dans ta main, garde-le sans cesse,
Car ta force suffit pour moi !
Oh! combien douce est ta Parole,
Quand mon coeur se confie en toi !
Elle est sur mon front l’auréole
Qui me conduit, qui me console,
Un roc qui suffit à ma foi !
Mes besoins, Seigneur, sont immenses,
Mais la plénitude est en toi !
Dans mes joies, dans mes souffrances,
Je crois, malgré mes défaillances,
Que ta grâce suffit pour moi !
Dieu saint! mon âme te désire
Et ne peut se passer de toi ;
Ton Esprit en elle soupire,
Ton amour si profond l’inspire,
Cet amour est pour moi – pour toi !


Une soeur parle à ses soeurs en Christ(11)

ou le dialogue de la Samaritaine avec Jésus (Jn 4 : 4-42)

A l’heure de midi, Jésus s’assied au bord d’un puits près de Sychar en samarie. Il est fatigué du chemin parcouru. Il a faim (v. 8) et soif (v. 7). Quelques instants plus tard, une femme vient puiser de l’eau. C’est une Samaritaine. Le peuple dont elle fait partie est issu d’un métissage entre Israélites et colons assyriens. Depuis des siècles, une haine réciproque anime ces deux peuples. Après la déportation à Babylone, les Juifs refusent la collaboration des Samaritains pour reconstruire le temple (Es. 4 : 2). Les Samaritains s’opposent à la résolution de Néhémie de restaurer les murs de Jérusalem (Né. 4 : 1-23); ils élèvent leur propre temple sur le Mont Garizim (v. 20).

Jésus ne se soucie pas du contexte d’inimitié entre Juifs et Samaritains. Il est venu pour sauver l’humanité tout entière par delà les frontières raciales, linguistiques, politiques et autres. Ainsi, il engage la conversation avec cette femme de Samarie.

1) Prise de conscience de la réalité

Jour après jour, la Samaritaine se rend au puits de Sychar. Elle vient chercher de l’eau, élément si précieux, si vital pour son existence quotidienne. Dans les pays désertiques, l’eau est le symbole de la vie: sans elle rien ne pousse, rien ne peut subsister! Ce jour-là cette femme ne pensait pas rencontrer Celui qui allait transformer sa vie, Jésus, la source de l’eau vive. Le dialogue entre Jésus et la Samaritaine comporte toute une progression. Pour que cette femme reçoive la révélation du Fils de Dieu, Jésus la rejoint sur son terrain. Il aborde un sujet qui lui est très proche. Tout d’abord, il lui demande à boire. Quel privilège pour cette femme d’offrir un peu d’eau à ce voyageur fatigué, assoiffé. Mais elle hésite, Il est Juif, elle est Samaritaine et en plus de cela elle est une femme (v. 9). Même les disciples sont stupéfaits de voir Jésus s’entretenir avec une femme (v. 27). A l’époque, ce n’était pas la coutume.

En réponse à l’hésitation de la Samaritaine, Jésus lui dit: « Si tu savais qui je suis, c’est toi qui me demanderais de l’eau ». En prenant pour image cet élément indispensable à la vie quotidienne, Jésus veut révéler à cette femme l’importance vitale de l’Esprit de Dieu (cf. Jn 7: 37-39). Mais la Samaritaine ne comprend pas. Elle en reste au niveau matériel. « Tu m’offres de l’eau, mais tu n’as rien pour puiser. D’où la tiens-tu cette eau ? « Jésus lui montre que cette eau qu’Il offre est différente de celle du puits. Elle étanche la soif une fois pour toutes (v. 15). La Samaritaine ne saisit toujours pas le sens spirituel des déclarations de Jésus. Elle désire cette eau. Elle pense ainsi ne plus avoir soif et être dispensée de venir chaque jour au puits (v.15).

Mais l’offre de Jésus n’est pas temporelle. Il veut à tout prix lui faire découvrir le pardon, la liberté, l’amour qu’Il donne par l’action de son Esprit. Depuis le début de l’entretien, Il a discerné la vraie soif de cette femme. Il connaît sa souffrance et veut l’en délivrer. Avec tact, Il met le doigt sur sa plaie: « Va chercher ton mari et reviens ici » (v. 16). Ainsi Jésus révèle à cette femme son passé; Il dévoile son péché. Il ne la méprise pas, Il ne la juge pas, Il la pousse à regarder la réalité en face. Au fur et à mesure de la discussion, la Samaritaine prend conscience d’elle-même, de ses besoins. Elle découvre la nécessité du salut et comprend qui est Jésus.

2) Découverte du Seigneur

En entendant Jésus révéler son passé, la Samaritaine réalise que son interlocuteur n’est pas un homme comme les autres. « II ne me connaît pas, il ne m’a jamais vue et il me dit tout ce que j’ai fait. Il n’y a pas de doute, c’est un prophète ». Tout à coup elle détourne la conversation. Peut-être a-t-elle peur de ce que Jésus va encore dévoiler sur sa vie. Elle fait alors allusion au conflit religieux entre Samaritains et Juifs concernant le lieu de culte. Jésus n’essaie pas de revenir au sujet précédent. Avec délicatesse, il entre dans son jeu et continue sur la même lancée. Il lui montre combien cette question du lieu d’adoration est un faux problème. Car désormais, il ne s’agit plus de rendre un culte à Dieu à Jérusalem ou sur le Mont Garizim. Le Seigneur sera adoré partout où des hommes et des femmes animés de l’Esprit de Dieu s’assembleront au Nom de Jésus.

A l’écoute des paroles de Jésus, la Samaritaine se souvient des prophéties concernant le Messie qui doit venir (v. 25). Samaritains et Juifs attendaient le Messie promis. Ils espéraient qu’Il viendrait triomphalement comme un libérateur puissant pour les délivrer de l’oppression de l’empire romain. A l’exemple de ses compatriotes, cette femme attend le Messie. La discussion atteint alors son point culminant. « Jésus révèle son identité: « Moi qui te parle, je suis le Messie ». Alors tout s’éclaire pour la Samaritaine. « Cet homme est plus qu’un prophète, c’est le Christ que nous attendons! »

3) Devenir un témoin

Cette révélation du Seigneur bouleverse la Samaritaine. Tout à coup, elle abandonne sa cruche, objet si précieux pour sa vie de chaque jour. Elle vient de trouver en Jésus la source d’eau vive qui ne tarit jamais. Elle est pressée de transmettre cette bonne nouvelle à ses concitoyens.

En chemin, elle réfléchit à la manière de partager sa découverte. « Parler de l’eau qu’Il offre ? Non, c’est trop difficile à expliquer. Dire que j’ai vu le Messie ? Ils ne me croiront pas. Le mieux est de leur affirmer que j’ai rencontré un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait » (v. 29). La vie désordonnée de cette femme était certainement connue de tous dans la ville. Si un des habitants lui avait fait une remarque concernant son péché, elle aurait réagi fortement. Mais le fait qu’elle en parle elle-même montre qu’un événement important s’est produit. Ils ont sûrement remarqué un changement dans le comportement de cette femme. Voilà pourquoi, sur les dires de la Samaritaine; ils partent à la rencontre de Jésus.

Ce cheminement de la foi de cette femme nous interpelle. Où en sommes-nous ? Jésus veut se révéler à chacune d’entre nous. Il est la SOURCE, la source de la joie, de la paix, de l’amour! la source du bonheur, de la liberté, du pardon. Oui, en Lui nous avons tout en abondance (Col. 2: 10). Pour Le découvrir tel qu’Il est, il nous faut nous abandonner entre ses mains ; Le laisser mettre le doigt sur ce qui ne va pas dans notre vie. Comme la Samaritaine, acceptons de nous laisser sonder par le Seigneur et reconnaissons nos péchés afin d’en recevoir le pardon.

A la suite de cette étape, un merveilleux ministère nous attend. La Samaritaine a su le discerner. Elle est devenue témoin du Seigneur. Par son témoignage tout simple mais percutant (v. 29), cette femme a amené au salut de nombreuses personnes (v. 39-42). Ce privilège nous est aussi réservé. Nos activités quotidiennes nous donnent beaucoup d’occasions de dire ce que le Seigneur a fait pour nous. L’épicière du coin, la voisine de palier, la concierge de l’immeuble, le facteur que nous côtoyons jour après jour connaissent-ils le Seigneur ? A l’exemple de la Samaritaine, soyons témoins du Seigneur là où Il nous a placées. Quelle joie sera la nôtre lorsque nous entendrons ceux qui nous entourent dire à cause de notre témoignage : « Nous savons maintenant que Jésus est vraiment le Sauveur du monde, car nous l’avons aussi rencontré » (v. 42).
* * *


« Le un à un »

Dans notre courte étude concernant le travail de l’évangéliste, nous avons bien spécifié que tout chrétien est de par sa nouvelle naissance, un évangéliste « en puissance ». Voici quelques lignes qui lui sont destinées.

Il est de nos jours une tâche urgente: gagner des âmes une à une à Jésus-Christ. Comment s’y prendre ?

E S S A Y E R

Avez-vous l’assurance du salut ? Avez-vous passé par une profonde conviction de péché ? Avez-vous la joie du salut ? Votre visage respire-t-il la tranquillité, la paix ? Avez-vous réglé ce que votre conscience vous a reproché ? Tout cela est nécessaire pour un bon départ. Puis n’oubliez pas de vous placer devant Dieu et de prier.

Essayer! Un évangéliste avait été invité à faire une série d’appels dans une petite localité. Avant de commencer, il convoqua les quelques croyants de la localité et posa une question: « Pensez-vous que des âmes puissent se tourner vers Dieu au cours de cette série ? » « Oui », répondirent-ils, au grand étonnement de l’évangéliste. – « Oui, nous avons prié pour quatre couples, et nous croyons que Dieu nous a entendus ». Et en effet, les huit personnes se convertirent à Dieu et à Christ à cette occasion.

Essayez! L’exemple donné ci-dessus concernait une petite communauté. Il est cependant valable pour une personne seule. Demandez au Maître pour qui vous devriez prier. C’est un travail qui vous apportera de la joie. Un de nos amis a une influence bénie et heureuse sur plusieurs groupes de chrétiens, mais, au début, il a demandé au Seigneur la conversion d’un seul couple. Le Seigneur a répondu à sa prière. D’autres conversions ont suivi, nombreuses. Si la chose vous est possible, faites comme Daniel (6 : 10) qui trois fois par jour priait et louait son Dieu. Intercédez dans votre famille, si elle est d’un même sentiment avec vous, ou dans le secret de votre chambre.

PRIER, ET COMMENT ?

Intercédez pour le salut de ces personnes, en les nommant chacune en particulier; entourez-les de vos prières. Vous devenez des ambassadeurs pour Christ et ce faisant, vous les signalez à l’attention de l’Ennemi. Dans l’évangile de Luc, le Seigneur Jésus, parlant à l’apôtre Pierre, lui disait: « Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point; et toi, quand tu seras revenu, affermis tes frères » (22: 31-32). En effet, l’Ennemi de nos âmes déteste que nous priions selon la Parole, et que nous cherchions à détacher des hommes du monde pour les attirer à Christ. Mais ne soyez pas surpris: il s’agit d’un combat d’où vous aurez comme récompense des VIES d’hommes. Car, « il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance ».

P R I E R et pendant combien de temps ?

Il est certainement selon la volonté de Dieu que tous les hommes soient sauvés. Il n’a pas fait de l’homme un esclave, mais un être libre. Dieu offre le salut éternel et le pardon; il n’oblige pas. Il presse l’homme d’accepter, mais il ne le bouscule pas. Le Saint-Esprit convainc de péché, de justice divine, de jugement, mais ne va pas au-delà. Nous devons nous souvenir de cela. Nous avons le devoir d’intercéder auprès de Dieu, mais en précisant toujours: « que ta volonté soit faite ». C’est ainsi qu’un jour, nous serons amenés à ne plus prier pour telle ou telle personne! C’est le Saint-Esprit qui nous enseignera cela. Que ce fait ne nous décourage pas! L’homme, dans sa liberté, peut refuser la grâce offerte par Dieu. Il s’en trouve qui sont une fois éclairés, qui semblent avoir « goûté au don céleste », qui ont eu part au St-Esprit, et qui sont tombés, de leur libre choix retombés. « Il y a beaucoup d’appelés et peu d’élus ».

CONTINUEZ !

C’est notre assurance personnelle de vie éternelle, c’est le rayonnement de notre visage, c’est notre tranquillité de coeur dans le bruit de la vie d’ici-bas qui doivent provoquer l’étonnement, les questions. Lorsque vous entreverrez la possibilité de rencontrer l’une des personnes pour lesquelles vous intercédez, demandez à Dieu d’envoyer au-devant de vous son Saint-Esprit entourer la dite personne. L’entrevue sera facilitée, plus chaleureuse, plus aimable. Si des questions vous sont posées, alors dites votre foi et votre assurance de pardon. Le Saint-Esprit fera son oeuvre.

C’est par amour que Dieu pardonne au pécheur repentant. C’est par amour que Jésus-Christ est descendu sur la terre pour souffrir, mourir , répandre son sang, lui Fils de Dieu – pour se présenter à Dieu, afin que ce qui est mortel en nous soit englouti par Sa vie (voir II Cor. 5: 4). C’est par amour que vous devez intercéder pour les pécheurs, pour ces quelques-uns que vous allez présenter à Dieu dans la prière. Il faut aimer: « Seuls les hommes au grand coeur peuvent gagner des âmes » (Spurgeon). Cette bénédiction n’est accordée qu’à ceux qui la demandent et la recherchent de tout coeur. Si, par la grâce de Dieu, vous êtes continuellement remplis d’une compassion et d’une sympathie divines, vous aurez comme récompense le salut de beaucoup pour prix de votre foi.

* * *


Editorial : Jeune chrétien, lis cela!

Alors, le miracle s’est opéré, tu es né de nouveau! Imagine-toi, tu es à présent un enfant de Dieu; tu as ce que Jésus appelle la vie éternelle. Autrement dit, la vie réelle, celle qui est enracinée en Dieu lui-même, impérissable, que rien ne peut entamer, ni même la mort physique. Cette vie, cette conscience nous vient directement de la source de toutes choses, du Créateur. Alors qu’autrefois tu étais mort spirituellement, sans aucune connaissance personnelle de Dieu, sans aucun contact direct avec Lui, maintenant tu vis dans la présence de Dieu. C’est pour toi un monde nouveau, merveilleux, radieux. Non seulement il t’entoure, mais il est aussi au-dedans de toi. L’Esprit de Dieu est venu s’installer en toi. Il te considère comme sa maison, comme son temple; il est chez lui.

Certes, tu vis toujours sur la terre. Ta nouvelle vie intérieure n’enlève rien à la réalité de ta vie physique et mentale. Loin d’étouffer ta personnalité humaine et ta conscience du monde environnant, elle ne fait que les épanouir. Tout devient plus réel, plus concret.

Tu commences à comprendre le vrai sens de la vie.
Le titre de ce livre: SI TU VEUX ALLER LOIN…
Le nom de l’auteur: A. Shallis. – L’édition: Telos.
A commander dans ta librairie habituelle.
Aie le courage de lire ce livre…