PROMESSES

Le sang versé par notre divin Sauveur a au moins 7 résultats bénis pour le chrétien. A ceux-là sont liés 7 titres glorieux de Christ, ainsi que nous le verrons ci-après.

1. « En Lui (Jésus) nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés ». Quel bonheur de savoir que nous sommes des pécheurs pardonnés, justifiés par l’oeuvre impérissable de celui qui s’est donné pour nous. Dans cette perspective, il est notre Sauveur et nous pouvons nous réjouir de ce « qu’il n’y a plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Lui », d’après Ro. 8: 1. 2. « Celui qui nous aime et nous a lavés de nos péchés dans son sang » (Ap. 1: 5). « Par ses meurtrissures nous sommes guéris » (Es. 53 : 5). L’âme humaine est si gravement malade que dans la pensée de Dieu, elle est déjà virtuellement morte. En vertu toutefois du sang versé à la croix du Calvaire, elle peut être régénérée, guérie et sauvée. Dans ce sens, Jésus est le Grand Médecin envoyé de Dieu et son oeuvre est le remède divin pour une humanité atteinte de la maladie mortelle du péché. 3. « Vous avez été rachetés de votre vaine conduite… par le sang précieux de Christ » (I Pi. 1 : 18-19). « Tu as acheté pour Dieu, par ton sang, de toute tribu, et langue, et peuple, et nation » (Ap. 5: 9). L’homme était esclave de Satan, captif de ses passions. Il a fallu les souffrances et la mort du Fils éternel de Dieu pour que la justice du Père Saint soit satisfaite. Le prix énorme de notre rachat a été payé. Christ a bu la coupe des douleurs et de la malédiction (Mt. 26 : 39), et maintenant il nous offre la coupe de la délivrance et de la bénédiction (I Co. 10: 16). Ici, le caractère de Jésus est celui du Rédempteur. 4. « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui » (Jn 6 : 56). Il faut s’approprier personnellement – « manger et boire » – Christ et son oeuvre, de telle sorte qu’ils fassent vraiment partie de nous-mêmes. Lors de l’institution de la Pâque, dans le chapitre 12 du livre de l’Exode, le verbe « manger » est répété 7 fois en rapport avec l’agneau qui devait être sacrifié. La foi qui sauve n’est pas seulement une conviction intellectuelle, mais une adhésion totale de l’être entier. Dans la communion de « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde », nous recevons vie et forces spirituelles. Ainsi, l’homme nouveau créé en Christ peut croître et se fortifier. 5. « Nous avons communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus-Christ, son Fils, nous purifie de tout péché » (I Jn 1 : 7). « Si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus- Christ »(I Jn 2: 1). N’est-il pas merveilleux de savoir que Christ est mort aussi pour nos péchés de chrétiens! Il est maintenant notre Souverain Sacrificateur et Avocat auprès du Père et il plaide pour nous, alors que Satan nous accuse. Nous savons toutefois que c’est le Seigneur qui a le dernier mot (voir Za. 3: 1-5) , car il a accompli l’expiation de nos fautes à la pleine satisfaction de Dieu. 6. « L’accusateur des frères (Satan) a été précipité; et eux l’ont vaincu à cause du sang de l’Agneau et de la parole de leur témoignage » (Ap. 12 : 11). Il y a victoire pour tout chrétien qui se met à l’abri du sang de Jésus (Ex. 12: 13) et témoigne hardiment de lui, même si cela implique difficultés ou persécutions. Emparons-nous donc pratiquement de la victoire remportée à la croix par Christ sur toutes les puissances des ténèbres. Dans cette perspective, il est le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs. 7. « Ayant donc frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile »(Hé. 10: 19). « A cause de ceci le Père m’aime, c’est que je laisse ma vie afin que je la reprenne. Personne ne me l’ôte, mais je la laisse de moi-même ». O ! merveille de l’amour divin qui nous réconcilie avec le Père et nous donne un accès direct jusqu’à lui en vertu du sang versé de Christ. Nul ne pouvait lui prendre sa vie, mais il l’a donnée librement. Le Fils de Dieu qui était lui-même la Vie meurt également « pour rassembler en un seul corps les enfants de Dieu dispersés » (Jn 11 : 52). Nous sommes appelés désormais à porter du fruit à sa gloire. Si Dieu a donné son Fils unique pour nous sauver (Jn 3: 16), nous sommes exhortés par la Parole de Dieu à donner maintenant notre vie pour nos frères dans la foi (I Jn 3 : 16).
* * *


Au jour où Adam désobéit à la voix du Créateur, une rupture se manifesta dans notre petit univers. L ‘homme fait usage de son droit de créature libre: il choisit. Dès ce moment, la race humaine entière est contaminée par un virus tenace, nommé « péché ». Les fruits de ce choix se font remarquer jusqu’à ce jour. Pourtant, le Créateur pouvait dire à Israël, en une semblable occurence (De. 30 : 11) : « Le commandement que je prescris aujourd’hui n’est certainement pas au-dessus de tes forces et hors de ta portée ». Mais l’homme n’a pas obéi (voir Ge. 4 : 6, 7); au contraire, il continue.

Dans les ch. 6 à 8 de l’épître aux Romains, que nous voulons parcourir pour y étudier la base du baptême chrétien, nous trouvons ce mot « péché ». Comme autrefois, aujourd’hui l’homme demeure asservi au péché; il en est même l’esclave. « Nul n’est juste devant Dieu » (Ec. 7: 20). I1 demeure dans le « mal »; une force l’y maintient – il ne peut, seul, y renoncer ou en sortir.

On appelle ce virus « le péché originel ». Dans les chapitres désignés ci-dessus, il est rendu par deux formes. Au singulier, « péché » caractérise cette maladie dans son ensemble. Au pluriel « péchés » désigne les mauvais fruits de cette maladie: fautes, crimes, désobéissances, etc. (voir Ex. 20: 12-17; Ro. 1 : 28-30; Ga. 5: 17-21 et d’autres encore), en fait toute résistance aux lois divines.

* * *


Pouvons-nous comparer le travail adroit et intelligent du dentiste avec la souffrance et la guérison qui s’en suit, le comparer, disons-nous, aux afflictions et à l’agonie qui sont de jour en jour l’infortune de l’humanité ? Pouvons-nous admettre que tous ces malheurs: guerres, mutilations, meurtres par les gaz, etc., sont le produit, le travail d’un « médecin », dont le but est d’apporter aide à l’humanité ? Là aussi, pour une réponse satisfaisante, nous devons nous tourner vers la souffrance type, vers la croix de Christ.

Pouvons-nous, en considérant ce qui s’est passé à la croix, conclure qu’il y avait là un « médecin », dont le voeu était la guérison, le salut du monde ? Des hommes pleins de haine se sont saisis de Jésus. Ils organisèrent un simulacre de jugement. Ils le firent battre de verges. Ils le laissèrent aux mains de la soldatesque. Ils le clouèrent mains et pieds sur une potence. Là, il mourut. Raisonnablement devons-nous supposer que cette mise en scène était l’oeuvre d’un « médecin » intelligent, le résultat de ses efforts en vue de guérir un monde de sa maladie ?

Précisément, ce que je viens de dire représente bien la pensée chrétienne: par le sacrifice de la croix, Dieu a apporté la guérison à ce monde. En fait, la croix a été l’oeuvre d’un « médecin » de choix, même si, du point de vue humain et en apparence, ce n’était que celle de pharisiens remplis de haine et l’action accessoire de soldats romains chargés de cette exécution. C’est aussi de cette façon que la considèrent les Grecs; à leurs yeux la croix n’était qu’un scandale, une mort indigne d’un Dieu. Mais l’apparence peut tromper; il en fut ainsi pour Christ, le Fils de Dieu, qui mourut, tel un brigand. Cette apparence trompeuse serait-elle aussi notre part en ce qui concerne nos souffrances ?

La raison de cette erreur est simple. En apparence, des hommes cruels le mirent à mort, et c’est tout ce que l’on en vit. Mais, à l’arrière plan, le Grand Médecin fit un travail invisible au travers des souffrances de Christ. A l’insu des hommes, Jésus prit en son propre corps le virus même qui est à la racine de la maladie de l’humanité.

Ce virus, la Bible le nomme le péché – le fait que l’homme se détourna de Dieu, du seul vrai Dieu. Christ, en mourant, a pris sur Lui la cause du mal et de la dégradation (le péché) ainsi que les produits de celle-ci, c’est-à-dire les toxines du mal, l’égoïsme, la haine, l’impatience, le mensonge. Un parasite peut tuer l’hôte qui le porte; le virus de l’influenza tue l’homme dans lequel il vit comme parasite. Mais, en tuant l’hôte, il se tue en même temps. Ainsi, Christ prit sur lui en même temps « l’organisme responsable » (le virus, le péché) et les « toxines » du virus, c’est-à-dire les péchés successifs, haines, mensonges, injustices; puis il mourut.

C’est ainsi que l’homme, qui reconnaît et s’approprie cet acte de Jésus, devient libre.

Lorsque Jésus prit sur lui le virus du mal, il en mourut mais entraîna dans sa mort le virus lui-même ! C’est en cela que consista l’opération secrète, la thérapeutique cachée aux yeux des humains, lors de la crucifixion de Jésus. Ainsi le manque de signification de l’oeuvre de la croix n’est qu’apparent et échappe au non-initié. Pour ceux qui ont sondé à fond le mystère de la croix, tout s’éclaire, car ils ont découvert que leurs péchés ont réellement été portés sur la potence de Gethsémané. Ce fait est pour eux la base de leur expérience, expérience de la thérapeutique secrète, mais salvatrice, utilisée au Calvaire.

Le mécanisme réel de cette thérapeutique est très simple. Le virus qui s’attaquait à la race humaine, cherchant à l’anéantir, et qui amena par la suite la chute de notre univers, n’était autre que la désobéissance à la volonté connue de Dieu. C’était un abandon du bien et, automatiquement un pacte avec le mal. Les porteurs de virus, qui avaient introduit le germe de la mort pour l’homme et pour toute vie, se manifestaient par leur opposition au Créateur de la vie lui-même. En Eden, Adam coupa le courant de vie qui le reliait à Dieu. Il fut surpris… Il s’aperçut immédiatement que la lumière avait aussi disparu !

Sur Golgotha, Christ a renversé cette volonté d’opposition à la volonté de Dieu; il a saisi la volonté de Dieu, il l’a accomplie, malgré les souffrances et la mort qui l’attendaient. Cependant, il ne s’occupa pas seulement de la cause initiale du mal, mais il prit sur lui les conséquences de cette fatale décision.

A la croix, il prit sur lui ma maladie et mes maladies. Pourtant, aucun homme ne s’en aperçut. Personne n’a jamais su dire exactement comment Jésus le fit, quel en a été le déroulement.

Nous savons que nul autre n’aurait pu le faire. Aucun homme ne peut se présenter devant Dieu avec les péchés d’un autre homme et mourir à sa place. Nous savons que Dieu donna à Christ son approbation et le commandement de livrer sa vie en rançon pour de nombreuses vies. C’est bien exactement ce qu’il fit Christ, authentique « Fils de l’homme », inversa par son obéissance la désobéissance de l’homme !

Extrait de « Un Dieu d’amour », de M. A. E. Wilder Smith. Editions Telos. A commander à votre librairie.
* * *


Une soeur parle à ses soeurs en Christ (8)

ou le choix de Marie, soeur de Marthe (Luc 10: 38-42)

Quelque temps avant sa mort, Jésus décide de se rendre à Jérusalem (Luc 9 : 51). En chemin, Il s’arrête dans un village (v. 38) où une femme le reçoit. On pense que cet endroit est Béthanie où vivent Marthe et Marie, les deux soeurs de Lazare (Jn 11: 1; 12: 1-11). Jésus aimait à séjourner dans ce lieu. La Bible en fait mention à plusieurs reprises (Mt. 21 : 17 ; Mc 11: 11). MARTHE

Dans les pays orientaux, l’hospitalité est un devoir sacré. Le voyageur qui se présente à la porte doit être accueilli, logé, protégé. Marthe, en parfaite maîtresse de maison, s’acquitte avec empressement de sa tâche. Elle se met en quatre pour recevoir le Seigneur. Elle veille à tous les moindres détails pour honorer son visiteur. Avec goût elle prépare les plats. Et peut-être a-t-elle innové une spécialité pour l’occasion. Elle se donne entièrement à son service.

Mais dans son dévouement et sa ferveur à servir Jésus, elle ne supporte pas l’inactivité de sa soeur. Elle demande au Seigneur de faire une remarque à Marie pour qu’elle vienne l’aider. Mais Jésus ne répond pas à son désir. Il lui montre combien elle s’inquiète et s’agite pour peu de chose, alors qu’il y a des nécessités plus impérieuses (v. 41). MARIE

Dès l’arrivée de Jésus, Marie s’assied à ses pieds. Elle écoute la Parole de Dieu. Elle a soif de la présence et de la communion du Seigneur. Pour elle, à cet instant, rien d’autre n’est plus précieux au monde que d’être aux pieds du Maître et de recevoir son enseignement.

Elle garde le silence lorsque sa soeur réclame son aide pour le service. Elle laisse à Jésus le soin de répondre. Elle s’efface pour laisser toute la place au Seigneur. « Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi » disait Paul (Ga. 2 : 20). Mon moi doit disparaître pour laisser transparaître le Seigneur.

Quel contraste entre l’attitude de ces deux soeurs! L’une est anxieuse, agitée, affairée; l’autre, disponible, est sereine, paisible parce qu’elle a su choisir le meilleur. C H O I S I R   L E   M E I L L E U R Jésus ne fait pas de favoritisme avec Marie. Il aime Marthe autant que sa soeur (Jn 11 : 5). Du reste, Il ne conteste pas le service de Marthe. Il souligne simplement l’inquiétude et l’agitation qui l’animent. Il lui montre la nécessité de lui accorder la première place en toutes choses. Ne ressemblons-nous pas souvent à Marthe ? Si nous sommes accablées par les soucis de la vie, levons nos yeux vers Jésus. Asseyons-nous à ses pieds et écoutons sa Parole. Dans Sa présence, toute crainte légitime ou non disparaît.

Ce récit ne signifie aucunement que nous devons laisser de côté nos activités quotidiennes au profit d’une vie contemplative, retirée du monde où nous vivons. (Il est vrai cependant que certains chrétiens peuvent recevoir une telle vocation. Loué soit le Seigneur! ). Vie pratique et moments d’adoration sont deux éléments complémentaires de l’existence du croyant. Bien des soeurs sont appelées à un service ménager au sein de leur foyer. C’est un merveilleux ministère que le Seigneur leur confie. Animées du zèle de Marthe pour servir leurs proches, qu’elles sachent aussi de temps à autre s’asseoir aux pieds du Seigneur comme Marie !

Il serait faux de penser que ce texte nous suggère de négliger nos devoirs journaliers pour nous occuper uniquement des affaires du Seigneur. C’est peut-être une tentation que plusieurs d’entre nous rencontrent sur leur route. Car le travail de la ménagère est souvent ingrat et monotone. Cependant, si nous sommes mères de famille, nous avons la responsabilité de nous occuper avant toutes choses de nos enfants, de notre mari. C’est une exigence du Seigneur en vue d’un témoignage à la gloire de Dieu. Alors comment est-il possible de concilier cette nécessité avec l’exhortation du Seigneur à lui donner la première place dans notre vie ? Ce récit de Marthe et Marie nous apporte un élément de réponse.

J É S U S

veut nous faire découvrir qu’il y a des priorités à discerner, des choix à faire au sein même de nos activités quotidiennes. Marie a compris que la visite du Seigneur était limitée dans le temps. C’est la raison pour laquelle elle laisse de côté pour quelques instants toutes ses occupations afin de bénéficier de la présence du Seigneur. Elle sait que dès le départ du Seigneur, elle pourra reprendre la routine de la vie quotidienne. L’attitude de Marie doit nous pousser à savoir nous aussi abandonner momentanément nos activités dans le but de rechercher le Seigneur et d’écouter sa Parole. Si nous sommes prêtes à consacrer du temps au Seigneur, Il accomplira des miracles pour nous. Ainsi Il multipliera les heures et nous pourrons sans difficultés accomplir le travail qui nous est demandé. Plus d’une fois, je l’ai expérimenté. Je me souviens plus spécialement d’une période bénie à l’école biblique. J’avais soif du Seigneur et je passais bien des heures dans la prière malgré les nombreux travaux que j’avais à faire. Et chose extraordinaire, le Seigneur a multiplié mon temps, et j’ai toujours pu livrer mes devoirs aux dates fixées.

Prenons donc exemple sur Marie. Chaque fois que c’est possible, arrêtons-nous, asseyons-nous aux pieds de Jésus et écoutons-Le. Ainsi le temps passé dans la présence du Seigneur illuminera nos journées et rompra la monotonie de certaines tâches quotidiennes qu’il nous est indispensable d’accomplir.
* * *


Les appels de Jean-Baptiste, les avertissements de Jésus-Christ, complétés par les témoignages des apôtres et des septante disciples (Mt. 10, Luc 9 et 10) avaient retenti et secoué une grande partie du peuple d’Israël. Les chefs, comme les gens du peuple, avaient été contraints de considérer les exigences de ce nouveau prophète. Certainement, il avait parlé avec autorité. La conscience et la volonté de chacun avaient été éveillées et mises en demeure d’obéir, de se plier! Cet effort d’amener la nation à une conception rafraîchie, renouvelée de la volonté du Créateur, d’être connu parmi tous les hommes s’était poursuivi, à partir de l’emprisonnement de Jean-Baptiste, pendant une année et demie environ.

Que leur était-il demandé ? 1. D’abandonner tout genre de péché,
2. de ne plus se considérer comme centre du monde,
3. de détrôner le moi égoïste comme but de la vie,
4. de fixer son attention sur les valeurs qui demeurent,
5. de considérer l’avenir plutôt que le présent.

Souvent, Jésus invita chacun à porter sa croix. Les pensées exprimées ci-dessus ne donneraient-elles pas une idée de ce qu’il entendait et proposait ? Avaient-ils tous compris ? Mais comme les implications, c’est-à-dire les exigences formulées et répétées pendant ces quelques mois, secouaient leur tranquillité, leur quiétude et… leur conscience, la popularité du nouveau prophète diminua rapidement; les foules devinrent moins nombreuses. Un certain ressentiment se fit remarquer, peu à peu une opposition s’éleva, de plus en plus violente, surtout de la part des chefs religieux.

Ainsi se vérifia le fait que des signes miraculeux, des guérisons, ou autres bonnes oeuvres notables ne suffisaient pas, moralement parlant, à amener l’homme à changer de coeur, comme le dit la Parole. Même l’homme intéressé aux valeurs éternelles, le religieux de nature ou d’éducation n’y prenaient garde. « Malgré tant de miracles qu’il avait fait en leur présence, ils ne croyaient pas en lui » (Jn 12 : 37). Christ, pourtant, n’avait fait que reprendre l’enseignement des prophètes, de la Parole de Dieu, le renforçant, l’actualisant, le précisant. Il ne s’agissait nullement de nouvelles oeuvres – c’est tout ce qu’ils avaient compris, ce qu’ils en avaient déduit: « Que devons-nous faire pour accomplir les oeuvres de Dieu ? » (Jn 6 : 28 ; Ac. 2 : 37). En effet, il s’agissait de créer un coeur nouveau, un homme nouveau pour accomplir l’oeuvre de Dieu. Jésus l’avait dit explicitement à Nicodème : « En vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jn 3 : 3).

Les masses du peuple, aveuglées et égarées, mais satisfaites par les cérémonies du culte, n’étaient pas prêtes pour une expérience nouvelle et renversante, incluant des changements si considérables dans la vie de chaque jour !

Les chefs firent courir des faux-bruits, des calomnies sur ces prophètes si exigeants: Jean-Baptiste aurait été dominé par des démons ; Jésus mangeait avec des gens fort peu recommandables, des pécheurs: il n’est point un exemple pour nous! (Mt. 11 : 18, 19).

C’est vers cette époque, alors que se développait cette situation, cette opposition, que Jésus enseigna une parabole, celle des « enfants qui font de la musique sur la place du marché ». « A qui comparerai-je cette génération ? Elle ressemble à des enfants assis dans les places publiques, et qui, s’adressant à d’autres enfants, disent: Nous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé; nous avons chanté des complaintes, et vous ne vous êtes pas lamentés (Mt. 11 : 16-17). Les uns jouent une mélodie; les autres n’en saisissent pas le rythme; ou bien ils n’écoutent pas. Les flûtistes changent alors de symphonie; ils jouent un air triste, une complainte, une lamentation; ils accompagnent les pleureuses comme lors d’un décès – mais personne ne montre de tristesse, d’humiliation ou de repentir- « ils » n’ont aucun besoin, « ils » sont simplement passifs. C’est le cas de beaucoup en notre époque qui sont pris en charge par l’Etat de la naissance à la mort; l’intelligence est engourdie; ils ne sont plus éveillés aux réalités spirituelles… et éternelles.

Il est terrible d’en arriver à cet état. Ainsi en était-il en Israël à ce moment-là. Quand l’homme a du pain et des jeux, des sports, quand l’Etat, ou le parti, lui dit ce qu’il faut faire (ou ne pas faire), alors, même aux sons de fanfares scintillantes, il reste insensible aux dissonnances qui sont supposées l’éveiller. Il ne réagit plus !

L’attrait que peut représenter une vie heureuse aux lendemains du tombeau n’éveille plus d’échos dans leurs âmes. Même leurs corps sont satisfaits. Quoi de plus ?

Que le Seigneur, le Maître de toute éternité, le Créateur de l’homme veuille encore oindre d’Esprit-Saint et de puissance des prédicateurs qui prêchent l’heureuse nouvelle du salut – sans fard et sans artifice.

* * *


« Va dans ta maison, vers les tiens et raconte ce que Dieu t’a fait » (Marc 5 : 19 et Luc 8: 39). C’est chez soi, dans son foyer, qu’on a besoin d’avoir :

UNE PAROLE assaisonnée du sel de la grâce, afin de s’exprimer avec douceur (Col. 4 : 6).

DES MANIERES tempérées, avec la simplicité de la courtoisie, afin d’être plein d’amour fraternel, de compassion, d’humilité. (I Pierre 3: 8).

UNE TENUE réglée, avec chasteté et piété, afin d’être attrayant au possible. « Voyant votre manière de vivre chaste et réservée » (I Pierre 3 : 1-2).

UNE CONDUITE en accord avec la Parole de Dieu, afin d’agir toujours avec constance, sobriété, modération, honnêteté dans la foi, la charité et la patience. (Tite 2: 1-14).

DES QUALIFlCATIONS ajustées d’après l’autorité du ciel, afin de nous comporter avec consécration (I Tim. 3 : 1-7).

DES OCCUPATIONS dominées par la beauté de la fidélité, afin de mener une vie sans reproche (I Tim. 3 : 8-13).

DES RELATIONS dans la vie contrôlées par le Saint-Esprit, afin de montrer à tous que nous avons reçu l’Esprit avec abondance (Col. 3: 17; Eph. 5: 18).

* * *


1 Jean 3.2.
Nous attendons, comme Seigneur et Sauveur, Jésus-Christ qui transformera le corps de notre humiliation, le rendant semblable au corps de Sa gloire (Ph. 3 : 20-21). LE CORPS DE SA GLOIRE: Celui qu’il avait le matin de sa résurrection. « Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien MOI; un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai » (Luc 24: 39). LE CORPS DE NOTRE HUMILIATION:

Formé de la poussière de la terre dans lequel Dieu souffla un souffle de vie. Pourtant, à cause du péché, mort; auquel Jésus rendra la vie par Son Esprit qu’Il a fait habiter en nous. (Ro. 8 : 10-11).

Alors, l’apôtre Paul pose la question: « Avec quel corps reviennent-ils ? » (I Co. 15: 35). Quelle représentation de ce corps glorifié pouvons-nous nous faire ? Apocalypse chapitre 1 et les versets 13 à 16 nous donnent une réponse valable en nous laissant voir le Christ seul dans son absolue déité. Cette gloire révélée à l’apôtre Jean est décrite comme étant également celle du Fils de l’Homme. Il y a donc identité corporelle entre Lui, Jésus, et nous lorsqu’il est dit que nous serons semblables à Lui. 1. Semblables à lui dans LA REALITÉ DE L’IMMORTALITÉ :

Le Vivant aux siècles des siècles; d’une vie impérissable; ne saurait mourir une seconde fois.

Ne jamais mourir pourrait éventuellement nous satisfaire. L’immortalité est infiniment plus. C’est l’état de perfection dans la pleine lumière de la sainteté et de la félicité; une béatitude de gloire pour un corps qui ne connaîtra – à jamais – la plus infime détérioration. 2. Semblables à Lui dans LA PURETÉ D’UNE BLANCHEUR IMMACULÉE :

Ses cheveux étaient blancs comme de la neige. Le symbole d’une expression de pureté parfaite (Ps. 51 : 9).

Les rayons de la lumière solaire qui brillent au-dessus d’une mare de boue, ne peuvent être contaminés par cette boue. Ainsi, pareil à Lui-même dans la pureté de Sa nature, serons-nous incapables de la moindre contamination par le péché. 3. Semblables à Lui dans LA PUISSANCE DE SES VEUX :

Des yeux comme une flamme ardente. Ce que nous verrons dans l’Eternité nul ne saurait le définir. Nous aurons la capacité de voir le coeur même des choses les plus merveilleuses.

Ah! si nous avions des yeux comme ceux du Seigneur Jésus au matin de la résurrection, construits un peu différemment, nous verrions dans l’Au-delà – persuadé que je suis que le voile qui nous le cache n’est pas très épais. Alors seulement! nous verrons avec des yeux auxquels rien ne saurait rester caché. 4. Semblables à lui dans LA CAPACITÉ DE SES PIEDS :

Des pieds pareils à de l’airain précieux, purifiés au creuset. Airain: alliage métallique à base de cuivre, très dur. Un front d’airain. Symbole de ce qui subsiste, ne s’use pas, de grande intensité dans les objectifs. « I1 fait de ses anges une flamme de feu » (Hébr. 1 : 7). Emblème de la plus redoutable rigidité, inflexible force de jugement judiciaire.

« Il jura, Celui qui vit aux siècles des siècles, qu’il n’y aurait plus de délai » (Ap. 10 : 6). 5. Semblables à lui dans LA VOIX DE SON AUTORITÉ : La force et la majesté de cette voix est supérieure aux mugissements des plus volumineuses chutes d’eau. Le signe de sa souveraineté suprême est l’efficacité de cette voix qui domine toutes les vagues de passions humaines, toutes les circonstances d’un monde en désarroi, toutes les ruines d’une église lamentablement contrefaite. Par dix fois répété: cette voix fit surgir l’ordre du chaos; la lumière des ténèbres; la vie de la mort (Gen.1 et 2). C’est la voix qui impose le calme aux eaux de la mer de Galilée, silence aux vents, à la tempête qui déjà couvrait la barque dans laquelle Jésus dormait. Finalement, ce sera la voix qui couvrira toutes les récriminations humaines en imposant silence et respect à toutes créatures. 6. Semblables à lui dans LA MAIN DROITE DE SON ADMINISTRATION : Les sept étoiles dans sa main représentent les messagers des sept églises. Les étoiles, comme symbole, sont l’expression : 1. D’une multitude qu’on ne peut compter (Ge. 15: 5).
2. De personnages qui se prosternent (Ge. 37 : 9).
3. D’éminentes personnalités en autorité (Gen. 8: 10). Tout ministère, règlement de compte spirituel, appartient à Jésus-Christ. Sa compétence pour donner ou reprendre, préserver et soutenir est l’idée fondamentale de l’étoile dans Sa Main Droite.

Ses serviteurs le serviront, Ils auront reçu l’accomplissement de la promesse: « Reçois le gouvernement de dix villes « (Luc 19: 17).

7. Semblables à lui dans L’EFFICACITÉ DE SA MAGISTRATURE : De sa bouche sortait une épée à deux tranchants; laquelle est identifiée à la puissance de sa parole (Hé. 4: 12). Avec cette habileté, il frappe les nations (Ap. 19: 15). Ici encore est indiquée une inhérente qualité qui s’oppose et brise toute opposition à l’accomplissement de la volonté de Dieu. L’énergie irrésistible de sa Parole trouble ses ennemis, et la multitude des sauvés glorifie son immense droiture. 8. Semblables à lui dans LA GLOIRE DE SA PERSONNALITE :

Son visage comme le soleil lorsqu’il brille dans sa force. Ce qui suggère de la chaleur, des couleurs, la santé et la lumière. Cela, nos premiers parents en Eden l’ont perdu par leur désobéissance; leur transgression les en a privés. Notre corps semé corruptible connaîtra cette lumière qui sera éclatante dans son apparence et merveilleuse dans sa contemplation.
Une fois, le crachat des hommes a souillé cette face paisible de Jésus. La gloire divine, maintenant, l’illumine plus que le soleil brillant du midi tropical. «Le soleil dans sa force », qu’aucun mortel ne saurait regarder de face, image rendue à la suprême gloire du Christ, Fils de Dieu.

Remarquons que Jésus est nommé

« LUMIERE » pour le monde (Jn 8 : 12).
« SOLEIL DE JUSTICE » pour Israël (Mal. 4 : 2).
« ETOILE BRILLANTE DU MATIN » pour l’Eglise (Ap. 22: 16).

* * *


Jésus-Christ, le Sauveur du monde

a) Après la chute d’Adam, Dieu promit d’envoyer un Sauveur (Gen. 3: 15).

b) Les croyants (avant J. C.) l’attendaient-ils ? Oui: Job (19: 25-27).

c) Ils désiraient connaître son nom: Jacob (Gen. 32 : 29-30) et Manoach : « Pourquoi demandes-tu mon nom ? » Il est merveilleux ! (Juges 13 : 17-18).

d) Quel est le nom de son Fils ? Le sais-tu ? (Prov. 30: 4). Au verset 5, le fils est appelé « La Parole de Dieu » (v. Apoc. 19: 13) et « un bouclier » (v. Ps. 121).

e) Ton nom est un parfum répandu (Cant. 1 : 3). Lire 2 Cor. 2: 14-16; Actes 4: 12; Phil. 2: 9-11 et Jacques 2: 7.

f) Comment donc sera-t-il appelé ? (Esaïe 7: 14 et 9 : 5). Sept siècles avant J. C., Esaïe vit sa gloire et parla de Lui (Es. 6: 1-8 et Jean 12: 41).

g) Que signifie le nom de JESUS ? Réponse: DIEU SAUVEUR (Matth. 1 : 21). Emmanuel signifie: DIEU AVEC NOUS (Mat th. 1 : 23) Dieu avec nous pour nous sauver! N’est-il pas merveilleux, le nom de JESUS ?

* * *


Romains 8 : 6

« L’affection de l’Esprit, c’est la vie et la paix ».

Nous avons en Christ une pleine délivrance de tous nos ennemis, et par conséquent:

a)  Nous sommes affranchis du paiement de la dette (due à Dieu) pour nos péchés, car l’Agneau de Dieu a payé à notre place (par sa mort) (Es. 53: 10).

b)  Nous sommes délivrés de la puissance du péché, car, avec Christ, nous sommes morts; donc, étant morts, nous ne sommes plus sous la domination du péché; de plus, par la Loi de l’Esprit de vie (qui est en Jésus-Christ), nous sommes transférés dans une autre sphère, celle de l’Esprit.

c)  Nous sommes affranchis de l’autorité spirituelle des ténèbres, car là où le péché a fini, là se termine la puissance du diable (II Co. 1 : 13).

d)  Nous sommes délivrés d’une mauvaise conscience, car le sang de Christ a lavé notre conscience des oeuvres mortes (mauvaises), « afin que nous servions le Dieu vivant » (Hé.9 : 14; aussi 10: 22).

e)  Nous sommes délivrés de la crainte de la mort, car Christ nous a délivrés de celui qui, ayant la puissance de la mort, nous retenait esclaves par la crainte de la mort (Hé. 2: 15).

f)  Nous sommes délivrés de la colère à venir, car nous ne sommes plus sous la menace de la colère et du jugement éternel à venir, mais nous sommes sous la grâce (I Th. 1 : 10; Jn 3: 36).

g)  Nous ne passerons pas devant ce tribunal, car Christ y a passé à notre place, « portant nos offenses » (Jn 5: 25; Ap. 20: 11-15).

(Adapté de Bibel u. Gemeinde 76/2, p. 141)
* * *


1 : 2 : Il est le reflet de la gloire de Dieu et l’empreinte de Sa personne.
1: 3 : Il est assis à la droite de la majesté divine.
1: 4: Supérieur aux anges, il a hérité d’un nom plus excellent.
1: 6: Les anges ont l’ordre de l’adorer.
1: 8: Son trône est éternel et son sceptre est un sceptre d’équité.
1: 9: Dieu l’a oint d’une huile de joie à cause de sa justice.
2: 7: Il a été abaissé pour un peu de temps au-dessous des anges. Il a été couronné de gloire et d’honneur.
2: 8: Toutes choses lui sont soumises.
2: 10: Il est le Prince de notre salut.
2: 12 Il est notre frère.
2: 17 Il est un Souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu.
2: 18: Ayant été tenté lui-même, il peut nous secourir.
3: 1: Apôtre et Souverain sacrificateur de notre foi.
3: 6: Le Fils fidèle de la maison.
4: 14: Souverain sacrificateur, il a traversé les cieux.
5: 6: Sacrificateur pour toujours selon l’ordre de Melchisédec.
5: 9: Auteur de notre salut éternel.
7: 17: Selon la puissance d’une vie impérissable, sacrificateur pour toujours.
7: 22: Garant d’une alliance plus excellente.
7: 24: Son sacerdoce n’est pas transmissible.
7: 25: Il intercède à toujours pour nous devant Dieu.
9: 15: Médiateur d’une nouvelle alliance.
12: 2: Celui qui fait naître la foi et l’amène à la perfection.
13: 8: Il est le même hier, aujourd’hui et éternellement.
* * *