PROMESSES

L’éclair, nervure de feu,
déchirant un ciel d’orage,
brusque, dévoile à nos yeux
la grandeur d’un paysage…

Dans un coeur l’Esprit de Dieu
arrache soudain les voiles
le sombre logis s’émeut,
voyant cette neuve Etoile…

L’homme est alors pris entier
une Beauté le captive
un fer rouge – et non meurtrier,
une Présence, une Eau vive…

« Je lui demande qu’il vous donne d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans votre être intérieur ; de telle sorte que le Christ habite dans vos coeurs par la foi… »

(Lire Ephésiens 3 :14-19)


Vous êtes de la famille de Dieu. Vous avez été édifiés sur le fondement posé par les apôtres et les prophètes, et c est Jésus-Christ lui-même qui est la pierre angulaire, sur laquelle tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un sanctuaire consacré au Seigneur. C’est en lui que, vous aussi, vous avez été édifiés ensemble, afin de devenir par l’Es­prit une maison où Dieu habite (Eph. 2: 19-21).


UN TEMPLE SAINT

Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint (I Cor. 3: 16-17).

UN TEMPLE DU DIEU VIVANT

Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit: j’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux et séparez-vous, dit le Seigneur, et ne touchez point à ce qui est impur. Je vous accueillerai ; je serai votre Père, et vous serez mes fils et mes filles, dit le Seigneur tout-puissant (I Cor. 6 : 16-18).


« Dieu dit a Moise Je leur susciterai un prophète comme toi et je mettrai mes paroles dans sa bouche » (Deut. 18: 18). « L’Eternel dit à Jérémie J’ai mis mes paroles dans ta bouche » (Jér. 1 : a). ces paroles, ces mots que L’Eternel mettait dans leur bouche, les auteurs sacrés ne devaient-ils pas les faire passer par leur plume dans leurs écrits ?

L’Eternel a fait, pour ainsi dire, de Jérémie son instrument, sa chose, son homme, à tel point que le prophète pouvait écrire : « Eternel, tu m’as persuadé, et je me suis laissé persuader » (Jér. 20 : 7). Et pour­tant cet homme subjugué par l’Eternel ne laisse pas de nous révéler ses heures de crise, de découragement ou de détresse. « Maudit soit le jour où je suis né « (20 : 14). Il lui arrivera même de s’écrier dans la souffrance (et l’Eternel ne l’a point empêché, non plus qu’il ne lui a interdit de l’écrire) : « Je ne ferai plus mention de Dieu ; je ne parlerai plus en son nom » (20 : 9).

Oui, les hommes de Dieu sont restés des hommes, et c’est encore le miracle de Dieu de les avoir assez subjugués sans pour cela les sup­primer, afin de nous permettre de nous livrer, dans leurs luttes d’hom­mes, le secret des victoires de l’Esprit.

D’après l’apôtre Paul, le terme d’inspiration des Ecritures désigne un acte strictement divin (théopneustique), l’acte de l’Esprit de Dieu par lequel la révélation générale, comme les révélations spéciales de Dieu ont été consignées dans le texte écrit de la Bible. Il désigne, plus expressément encore, l’acte par lequel ce texte est devenu dans sa lettre le véhicule matériel d’un message surnaturel, du message de Dieu.

Opération divine, selon laquelle l’Ecriture, dans toutes ses parties, a été donnée aux hommes par le moyen des écrivains sacrés, comme expression unique et infaillible de la vérité et de la volonté de Dieu. Tel est le sens de l’inspiration scripturaire.

Extrait du « Nouveau Dictionnaire Biblique »,
Editions Emmaüs, CH 1806 St-Légier (p. 346/7).

* * *


Le pasteur Zilz (Allemagne), écrivant à ses frères dans la foi, disait ceci:

L’inspiration de la Bible par l’Esprit de Dieu est pour moi un postulat de la foi, un principe dont la vérité a été vérifiée par l’expérience. Ainsi la Bible m’est devenue toujours plus claire et plus réelle.
Au cours de ma vie de prière et comme prédicateur, j’ai fait l’expé­rience que les exemples relatés dans la Parole de Dieu avaient une portée réelle, et que la mise en pratique de l’enseignement qui en découle démontrait que ce livre est vraiment inspiré par un ÊTRE dont la science et la sagesse dépassent tout ce que l’homme peut imaginer.

Un exemple :

La théologie moderne, pour une bonne part, rejette la doctrine biblique de la possession. Or, des missionnaires font en Afrique et ailleurs des expériences bouleversantes, tout comme chez nous les « églises de foi ».

D’autres estiment que les derniers versets de Marc 16 ne seraient pas authentiques. Des faits réels permettent de constater que la foi en ces promesses n’est pas vaine. Dieu « répond à la prière de la foi » (Jacq. 5:15).

Le missionnaire Nommensen (Sumatra) rapporte :

Chaque semaine d’évangélisation dans la salle d’une auberge est une lutte contre les puissances désignées dans Eph. 6 : 12 : les domina­tions, les puissances, les princes de ce monde de ténèbres, les esprits mauvais qui sont dans les régions célestes. A ce moment-là, il s’agit d’endosser avec soin toute l’armure de Dieu, en particulier l’épée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu.

Si, en de pareils moments, je n’ai pas une confiance absolue en toute la Parole de Dieu, si je mets en doute tel ou tel récit, je me trouve dans une position de faiblesse quant à ma foi je vacille, je suis ballotté alors mon épée est émoussée : je suis sans force.

Lors de la tentation, c’est avec l’épée de Dieu que Jésus a remporté la victoire, en disant : « Il est écrit ».

Ce « Il est écrit » est pour moi l’autorité absolue, sans restriction, sans réserve, une vérité inébranlable, un principe fondamental de la foi. Car, alors, je crois à l’inspiration verbale de la Bible.

Pour annoncer la Parole, pour passer à l’offensive, pour contre-atta­quer, une position claire et forte concernant la Parole de Dieu inspi­rée d’En-Haut est absolument nécessaire – essentielle.

Adapté de « Bibel und Gemeinde » 1974/3, 232/3.


Un témoignage de L. Yeomans

A notre époque, d’innombrables personnes sont esclaves de toutes sortes de drogues.
Je songe aux alcooliques qui ne peuvent plus se passer de leur quantité quotidienne d’alcool, au nombre incalculable d’esclaves du tabac, à tous ceux qui absorbent des pilules de toutes espèces, et à tous ceux qui, secrètement, prennent d’autres produits souvent prohibés.
C’est en pensant à eux que je vais vous raconter comment une doctoresse morphinomane a été délivrée de sa passion par la puissance du Christ vivant. Je le sais, chers lecteurs, il en est parmi vous qui ne pourront jamais par leurs seules forces se libérer de certaines habitudes funestes. Mais je puis vous dire, si c’est votre cas « Courage, le Seigneur peut faire pour vous ce qui, à vues humaines, est impossible »
Je vais donc maintenant résumer le témoignage personnel de la doctoresse américaine Lilian Yeomans :



   Pourquoi suis-je devenue morphinomane?

   Par ma faute, ma très grande faute.

   Plusieurs années auparavant, j’avais cru en Jésus-Christ comme en mon Sauveur, mais, comme l’apôtre Pierre lors de l’arrestation de Jé­sus dans le jardin de Gethsémané (Marc 14 : 54),je me suis conten­tée de le suivre de loin.

   Voilà pourquoi je suis tombée dans cet affreux piège. C’est dange­reux, mes amis, de suivre le Seigneur de loin, j’en ai fait la triste expé­rience à mes dépens.

   Inutile de vous dire que je n’ai jamais pensé devenir un jour esclave de la drogue. Seulement, ayant énormément de travail, tant en chirur­gie qu’en médecine, je prenais parfois de la morphine dans les pério­des de surmenage pour soutenir mes nerfs et m’aider à trouver le sommeil.

   J’étais absolument sans excuse en ayant recours à ce stupéfiant, car je voyais ce qu’il avait fait de certains des plus brillants médecins de ma connaissance.

   Mais voilà, j’ai cru jouer avec la morphine, et un jour j’ai découvert que c’était celle-ci ou plutôt la puissance démoniaque qui s’en servait – qui, en réalité, se jouait de moi.

   Je ne pourrai jamais décrire l’angoisse que j’ai éprouvée lorsque j’ai dû m’avouer à moi-même que la drogue me tenait sous son emprise.

   J’en prenais en moyenne cinquante fois plus que ce qu’un adulte peut occasionnellement absorber. En plus de cela, je prenais égale­ment des combinés de chlore en doses environ vingt-quatre fois plus fortes que ce qu’un docteur prescrit habituellement.

   Me rendant compte que je ne pouvais plus me passer de la mor­phine, j’ai fait des efforts désespérés pour y renoncer.

   J’arrivais bien à réduire les quantités absorbées, mais je ne pouvais descendre en dessous d’un minimum qui m’était devenu indispensable.

   Il est impossible de se faire une idée de l’énergie qu’il m’a fallu déployer pour pouvoir m’en passer pendant 24 heures. Et à ce moment-là j’étais dans un état lamentable.

   Je tremblais de faiblesse, je ne pouvais plus me tenir debout, ni articuler clairement une parole, ni même signer mon nom.

   J’avais des palpitations de coeur, les intestins me causaient des douleurs terribles et j’étais baignée de sueurs froides, tandis que mon esprit était torturé par des visions terribles.

   Le pire de tout, c’est que chaque cellule de mon être soupirait d’une façon indescriptible après la drogue.

   Il est impossible à quelqu’un qui n’a pas connu cette expérience de s’en faire une idée.

   C’est à 17 heures que, chaque jour, il fallait à tout prix que j’absorbe ma dose de morphine. Racontez-moi ce que vous voulez au sujet de la puissante de la volonté humaine, je sais, quant à moi, qu’elle ne peut plus arriver à résister au démon de la morphine quand il s’est emparé de quelqu’un. Mais, Dieu soit loué, Jésus-Christ a dit: « Je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents, les scorpions et sur toute la puissance de l’ennemi » (Luc 10: 19) et Il est venu a mon secours.

   J’ai essayé au moins cinquante-sept fois de me débarrasser défi­nitivement de cette épouvantable habitude. Chaque fois, je jetais loin de moi ce qui me restait de ce poison, préférant mourir des suites de mon abstinence plutôt que de continuer à traîner ma lamentable exis­tence.

   J’ai consulté quelques-uns des plus célèbres spécialistes d’Améri­que, mais, malgré leurs soins les plus dévoués, ils n’ont pu briser ma chaîne. Après avoir suivi en vain la fameuse cure d’or en vogue à cette époque, j’ai été hospitalisée dans une grande clinique pour maladies nerveuses. Quand je l’ai quittée, les docteurs ne m’ont pas permis de me passer de morphine parce que, chaque fois que j’essayais de ne plus en prendre, il y avait en moi un déséquilibre mental toujours plus marqué. Ce que j’étais à cette époque, une infirmière qui m’a soignée l’a dit de façon très réaliste: « Un squelette habité par un démon ».

   – Mais, n’avez-vous pas prié? me demanderez-vous.

   – Bien sûr. A un certain moment, je ne faisais pratiquement plus que cela : Je priais presque sans arrêt. Chaque nuit, j’arpentais les grandes pièces de notre demeure, suppliant Dieu de venir à mon se­cours, et parfois m’arrachant presque les cheveux de la tête.

   – Et vous n’avez pas été guérie après cela ? me demanderez-vous encore.

   – Non, parce qu’à cette époque je ne croyais pas encore aux sim­ples déclarations de la parole de Dieu. Autrement dit, ma guérison ne pouvait pas être manifestée à cause de mon incrédulité. Sans que je m’en rende compte, celle-ci empêchait la puissance de Dieu d’agir librement dans mon corps.

   – Vous n’aviez donc pas la foi nécessaire à votre guérison ? pour­riez-vous ajouter.

   – C’est exact, et cela provenait de ce que je n’avais pas encore assez de connaissance de la parole de Dieu; je ne l’avais pas suffisam­ment étudiée et méditée, car c’est par la lecture des Saintes Ecritures que le Seigneur augmente et fortifie notre foi. L’apôtre Paul nous l’a dit: « La foi vient – remarquez qu’elle vient – de ce qu’on entend et ce qu’on entend vient de la parole de Dieu » (Romains 10: 17).

   Au moment où le Seigneur commençait une oeuvre profonde dans mon coeur, j’étais devenue tellement faible que je ne pouvais pratique­ment plus quitter mon lit. C’est là, dans la tranquillité et la solitude, qu’il a pu me parler. J’ai repris cette Bible que j’avais tant négligée et recommençai à la lire. Cette fois, j’étais résolue à croire tout ce que le Seigneur me dirait, à prendre tout ce qu’il me donnerait et à faire tout ce qu’il m’ordonne­rait. Dieu soit loué, c’est alors que l’impossible se réalisa et que la délivrance me fut accordée. C’est quand nous sommes prêts à nous repentir vraiment et à mettre toute notre confiance en lui, que le moment vient où le Seigneur peut nous sauver.

   Si quelqu’un devait m’interroger pour savoir par quel passage par­ticulier des saintes Ecritures j’ai été spécialement fortifiée et amenée à saisir la guérison, il me faudrait dire, je crois, que c’est par la lecture de la Bible tout entière.

   Que de passages dans l’Ancien Testament annoncent prophétique-ment la venue du Seigneur et ses souffrances expiatoires au calvaire !

   Job 33 : 23 annonce clairement que Dieu a « trouvé une rançon » c’est-à-dire quelqu’un qui s’est déclaré prêt à mourir pour porter le châtiment que tous nous avons mérité.

   Celui qui a ainsi souffert à notre place, c’est Dieu lui-même venu en la personne de son Fils, Jésus-Christ.

   Tant de passages de l’Ancien et du Nouveau Testament contiennent des récits de guérisons miraculeuses que, peu à peu, tout mon être fut comme imprégné de la certitude que Dieu allait me guérir.

   Cette assurance intérieure en face de tant de promesses de la pa­role de Dieu devint si forte que je perdis presque la conscience des symptômes de ma funeste habitude.

   Ce Seigneur, que j’avais reçu dans ma vie, et sur les promesses duquel je m’appuyais désormais, fit disparaître l’irrésistible besoin de la morphine produit en moi par la puissance démoniaque.

   En peu de temps, je retrouvai un tel appétit qu’il me fallut au début prendre sept repas par jour. Mes forces revinrent rapidement et mon âme était remplie de louanges envers le Seigneur. Avec Marie, la mère de Jésus, je chantais et continue de chanter « Mon âme exalte le Sei­gneur, et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur » (Luc i : 46-47).

   Ce qui m’est arrivé n’était pas l’effet du hasard, mais bien la mani­festation de la volonté divine à mon égard.

   Je pense à un grand nombre de serviteurs de Dieu qui proclament son message avec force et qui ont été eux-mêmes arrachés tout com­me moi non seulement à la mort spirituelle, mais aussi à la mort phy­sique, abandonnés qu’ils avaient été par la science médicale.

   Gloire au Seigneur, le Sauveur de notre âme et le grand médecin de notre corps !


* * *


Extraits du livre : « La personne et l’oeuvre du Saint-Esprit »

Jésus seul « a été fait pour nous sanctification », et nous sommes « saints » (I Cor. 1: 30 Eph. 1:1). Mais c’est par l’Esprit, c’est-à-dire par Sa présence spirituelle en nous, que le Sauveur nous sanctifie. Aussi le Nouveau Testament emploie-t-il plus d’une fois ces expressions « sancti­fiés par l’Esprit » (15: 16 I Cor. 6: 11), ou « la sanctification par l’Es­prit » (II Thess. 2 :13 I Pi. 1: 2). Nous avons déjà mentionné que la sanc­tification s’opère dans la mesure où l’Esprit remplit un coeur. Nous allons voir maintenant de quelle manière elle se réalise.

L’Esprit communique au croyant une nouvelle nature.

Paul dit que nous « devenons participants de la nature divine » (Il Pi. i : 4). Paul parle tantôt de Christ en nous tantôt de « l’Esprit en nous », tantôt encore de l’homme nouveau », pour désigner cette nouvelle partie de notre être (Col. 1: 27; I Cor. 6: 19; Eph. 4: 24).
Nous recevons la nouvelle nature au moment de la régénération, de la conversion. Ainsi que nous l’avons vu à propos de la réception de l’Esprit, c’est alors qu’Il vient faire pour toujours Sa demeure en nous.
Prenons une image : un arbre sauvage ne produisant que de mauvais fruits est greffé. La greffe est une nouvelle nature, supérieure, qui ne peut porter que de bons fruits (selon son espèce) et qui le fait sans effort. De même l’Esprit devient notre seconde, notre nouvelle nature, Il est évident qu’il ne peut pécher, si nous Le laissons libre d’agir, Il ne produira en nous que de bons fruits. C’est ce que Jean exprime en disant : Quelconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu (la nouvelle nature, l’Esprit) demeure en lui ; et il ne peut pécher parce qu’il est né de Dieu (I Jean 3 : 9). C’est cette semence de Dieu, ce qui est né de Dieu en lui, qui ne peut pécher et qui devient l’instrument de la victoire.

La vieille nature continue à exister en l’homme régénéré.

Comme l’arbre greffé garde sa vieille nature (son vieux tronc), toujours prête à reprendre le dessus, le croyant conservera jusqu’à la fin de sa vie son ancienne nature, « la chair », le « vieil homme », comme l’appelle l’Ecriture. C’est ce qu’affirme Rom. 8, le chapitre de la victoire, qui ne cesse de souligner l’opposition de la « chair » et de l’Esprit dans le coeur du croyant. Les versets 1 à 13 ne mentionnent pas moins de treize fois le mot « chair » .. « Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair » (Gal. 5 : 16).

1. Qu’est-ce exactement que la chair ?

Ce mot, si fréquent dans les épîtres de Paul, présente des nuances de sens assez nombreuses. Il sert à désigner le corps de l’être vivant (GaI. 4 : 13, 14), particulièrement dans sa faiblesse et son impuissance (Marc 14: 38). En prenant la partie pour le tout, le terme sert à parler de la personne humaine dans sa totalité : toute chair signifie tout homme (Luc 3 : 6 Actes 2 : 17). C’est aussi le lien de parenté, la descendance physique de l’homme (Rom. 1 : 3 Gal. 4 : 23). La chair est souvent le terme employé pour parler du siège du péché et de la corruption, par opposition à l’Esprit de Dieu (Rom. 7 : 5, 14-25 GaI. 5 t 13, 17, 19). Ce qui est charnel est en lutte contre ce qui est spirituel. Une expression courante est la «chair et le sang» avec les nuances précisées dans les lignes qui précèdent (Gal. 1: 16 Eph. 6 : 12).

(Glossaire N. T. 1964, Soc. Bibi.)

Dans les lignes qui suivent, le terme la « chair » est employé dans le sens de « siège du péché, de la corruption, de notre « nature pécheresse », de ce que nous sommes « par nature ». Ce qui est héréditaire, pour tout être humain, c’est la corruption, qui comporte de plus une dégradation de notre nature qui par la suite est entraînée dans la mort.

2. Cette «nature pécheresse» n’est pas changée dans le croyant

Comme la vieille nature de l’arbre greffé reste sauvage et ne peut porter d’elle-même que des mauvais fruits, ainsi la « chair » en nous « ne se soumet pas à la loi de Dieu et elle ne le peut même pas « (Rom. 8: 7). « Marchez selon l’Esprit et ne vous livrez pas aux convoitises de la chair…» Or, les oeuvres de la « chair », chacun les connaît : ce sont l’impudicité, l’impureté, l’idolâtrie, la sorcellerie, les querelles, les jalousies, les animo­sités, etc. (voir GaI. 5 : 16 et 19-21).
A cause de cette opposition irréductible de la « chair » à l’Esprit, et de son incapacité à être améliorée ou sanctifiée, Dieu, pour nous en affranchir, ne peut faire qu’une chose : la crucifier. Nous verrons plus loin comment Il s’y prend.

3. Il est possible à un croyant de vivre selon la « chair »

Les exhortations répétées de Paul marquent bien cette possibilité : « Ceux qui vivent selon la « chair » s’affectionnent aux choses de la « chair »… Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables à la « chair » pour vivre selon la « chair » (nous n’y sommes donc pas obligés, mais nous pou­vons, hélas, le faire). Si vous vivez selon la « chair «, vous mourrez… N’ayez pas soin de la « chair » pour en satisfaire les convoitises » (Rom. 8 : 5,12-13 13 t 14). « Ceux qui vivent selon la « chair » ne sauraient plaire à Dieu… L’affection de la «chair », c’est la mort » (Rom. 8 : 13, 6).

4 La part de l’homme

Nous avons parlé du progrès dans la sanctification qui doit se poursuivre grâce à une attitude de foi au travers de toute notre existence ici-bas. Il nous reste à souligner le fait que ce progrès débute souvent par
    – un acte de foi et d’abandon tout à fait précis,
    – qui marque dans la vie du croyant,
    – et sur lequel il ne revient plus.
A la conversion, nous avons fait un premier acte de foi, en acceptant le pardon de tous nos péchés passés depuis ce jour-là, nous ne faisons que persévérer dans la même attitude en recevant le pardon de nos péchés quotidiens. Il en est de même pour la sanctification. Si nous nous livrons aujourd’hui sans réserve pour être emplis de l’Esprit et que nous fassions l’acte décisif de recevoir par la foi, et non plus par les oeuvres, la déli­vrance du péché, ce sera une transaction sur laquelle nous ne reviendrons plus. Nous aurons encore des difficultés, des faiblesses, mais nous con­serverons une base sur laquelle nous pourrons bâtir.

5. La sanctification par l’Esprit

Plus nous marchons par l’Esprit, plus nous devenons sensibles à ce qui peut L’attrister.- Notre conscience, autrefois endormie, devient toujours plus délicate et capable de discerner la voix de Dieu. Des péchés qu’elle tolérait auparavant lui font horreur, et chaque jour elle se rend mieux compte si ses actions sont approuvées ou désapprouvées par Dieu. C’est ce qu’exprime Paul lorsqu’il écrit t « Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience m’en rend témoignage par le Saint-Esprit… » (Rom. 9: 1).
Beaucoup de croyants sont profondément troublés en constatant toujours plus, au fur et à mesure qu’ils avancent dans la vie spirituelle, la méchan­ceté de leur propre coeur. Ils s’écrient t « Voilà tant d’années que je me suis converti, et je ne me suis jamais vu si mauvais ! ». Il n’y a pas de quoi être troublé, à condition cependant de saisir par la foi la victoire sur cha­que péché ainsi découvert. Car c’est précisément l’oeuvre de l’Esprit de convaincre toujours plus profondément notre conscience de péché, tandis qu’il fait grandir en nous sans cesse l’image de Jésus-Christ.
Le péché sépare de Dieu la sanctification au contraire, nous en rapproche. « Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu » (Mat. 5: 8). La sanctification glorifie le Seigneur et nous fait admettre dans son inti­mité. Jésus-Christ disait de son Père : « Il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui Lui est agréable «, et pour la même raison, Il pouvait affirmer que Dieu l’exauçait toujours (Jean 8 : 29 et il : 42).
Dieu, certainement nous honorera aussi dans la mesure où nos vies Le glorifieront.

Pour qui la sanctification ?

La sanctification est recommandée à tous les chrétiens, à tous ceux qui, dans la repentance, sont venus à Dieu, dans la foi au Fils de Dieu et dans Son oeuvre à la Croix. Cela n’est pas réservé à quelques privilégiés de la vie religieuse ou d’ascètes retirés du monde. Les croyants sont appelés àoffrir leurs corps « en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est leur culte logique, raisonnable… » (Rom. 12 1). C’est pour tous ceux qui sont au bénéfice de l’oeuvre de Christ. « Car la volonté de Dieu, c’est votre sanctification » (I Thes. 4 3). C’est le témoignage du chrétien, vu du dehors, remarqué par le monde c’est le comportement du croyant mani­festant sa foi et son espérance éternelle dans un monde qui ne veut pas donner à Dieu la gloire qui lui est due !


(Du Mennonite Herald, J. B. Debson, médecin en chef)

J’entrai dans un temple. Je ne puis me rappeler le message du pasteur mais il parlait comme s’il connaissait Jésus personnellement. Le chant aussi laissait penser que les fidèles croyaient aux paroles qu’ils chantaient. Il y avait là, sur leurs visages, une joie que je n’avais vue dans aucune autre église.
Nous étions en vacances sur l’île de Barbade à population noire. Je reconnus plus tard que l’Esprit de Dieu avait métamorphosé ces gens. Nous fûmes accueillis très amicalement.
Ce soir-là, pour la première fois depuis ma majorité, je me mis à genoux et je priai « S’il y a un Dieu, alors qu’il me donne ce que possèdent ces gens – ce que l’on ne peut acheter avec de l’argent ».
Ils étaient si heureux alors qu’ils ne possédaient presque rien. Et moi, qui possédais tant de choses, j’étais malheureux l Puis j’eus l’impression très nette que Jésus-Christ me manquait. Et brusquement l’idée me vint « Oui, Jésus a dit qu’il était la vérité ».
Plus tard, je passai un temps à douter. Pourtant, j’ouvris le Nouveau Testament pour me renseigner, afin d’apprendre par l’intermédiaire d’hommes qui L’avaient connu personnellement. Simultanément, une pensée opposée à la première se glissait dans mon coeur : j’espérais trouver quelque raisonnement qui justifierait mon désaccord avec le christianisme. Mais je ne trouvai rien de valable. Dans la Bible, je lus ces mots « L’homme ne vit pas de pain seulement ! » Eh ! bien oui, j’avais fait cela pendant quarante ans ! Mais maintenant, au moment où je L’acceptai comme Sau­veur, Il me libéra ! Toute ma vie changea. Je réalise en ce moment que ce que la Bible nomme une nouvelle naissance est une réalité. Jésus prend soin maintenant de toute ma vie Il me donne de la sagesse et apporte une solution à tous les pro­blèmes de ma profession il facilite les décisions à prendre.
Celui qui a été élevé dans une famille chrétienne ne se rend pas compte combien il est saisissant, émotionnant d’accepter le pardon de Dieu et la grâce qui est on Jésus-Christ, puis de lire ensuite, avec des yeux émerveillés, Sa Parole !
Maintenant, j’ai la paix que ni argent, ni alcool, ni drogues ou parties fines n’ont jamais pu me donner…


Sociologie ou évangélisation ?

Le monde actuel méprise la vie intérieure. Il considère les chrétiens comme des attardés quand, dans la prière et l’étude des Ecritures, ils se tournent vers leur Dieu; quand, dans l’apostolat personnel, ils se tournent vers les âmes qui se perdent. Il nous comble, en revanche, de ses flatteries quand nous faisons de la sociologie ou de la politique, conformément à ses idéaux. Nous voulons comprendre nos contemporains, nous voulons nous rapprocher d’eux, mais nous sommes infidèles lorsque -pour ne pas les choquer -nous émoussons la doctrine chrétienne, en ne présentant que les éléments que nous croyons assimilables à l’homme d’aujourd’hui. « Je ne vous ai rien caché, disait l’apôtre Paul, du conseil de Dieu ». Telle doit être notre attitude.

Il est certain que la prédication du salut personnel est impopulaire à notre époque. Il est même vrai que c’est une notion inassimilable pour beaucoup d’esprits… à moins d’un miracle de la grâce de Dieu, miracle que l’église doit attendre dans la prière.

On n’admet plus la notion de péché

C’est ce que l’on prétend ! Il n’y a plus d’homme qui serait responsable, plus de coupable devant Dieu! Les » mythes sécurisants 00 ont fait leur office. L ‘homme pense avoir trouvé un paratonnerre contre la colère de Dieu. Pour les uns, c’est la société qui est responsable; pour les autres, il n’y a que des tendances innées, des fruits de l’hérédité, liés et déterminés par la totalité des événements du passé. Comment savoir si une tendance est normale ou non ? Pour nos modernes existentialistes, l’homme n’a pas une constitution invariable. Il se crée, à bien plaire, des rai- sons de vivre qui sont des motifs d’agir. Il est aussi libre de dépenser sa vie à fumer, à s’étourdir dans l’alcool ou avec des drogues, qu’à étudier les mathématiques. En bref, tout le monde est disculpé, pardonné; c’est un non-lieu général. Il n’y a que des malades à plaindre et à soigner.

Il n’y a pas de destin individuel

C’est ce qu’on veut avancer. On peut presque dire qu’il n’y a plus de répondant à l’appel de Dieu, citant l’homme à son tribunal. Il exis­terait une espèce humaine dont la nature se transforme selon les époques Dès lors, on ne peut comparer entre eux les individus qui en sont les divers échantillons, puisqu’on ne peut trouver en eux les représentants d’une nature humaine immuable. Il ne peut donc y avoir de sort individuel, de séparation entre les êtres Il n’y a qu’un processus historique qui entraîne l’humanité dans une ascension que l’idéologie contemporaine qualifie d’ « irréver­sible ». On évoque le sens de l’histoire et on appelle chacun à la grande aventure des temps modernes !

La grande tentation de l’église chrétienne

à notre époque, c’est peut-être de christianiser ce courant d’idées mo­derne pour redevenir populaire. N’est-ce pas la tentation à laquelle succomba l’église du Christ au cours de la période constantinienne ? Bien souvent, on a plaqué les cultes de la Vierge et des Saints sur ceux de l’ancienne mythologie et les fêtes chrétiennes sur celles qui remontent à la nuit des temps (comme la naissance du Christ à la fête du solstice d’hiver). Nous risquons de tomber dans de telles con­fusions, dénoncées par le pasteur Pierre Marcel : « De même qu’on ne distingue pas suffisamment entre le Christ et l’église (qui pour une certaine pensée, serait en somme le Christ continué, agrandi), on ne distingue plus entre l’église et le monde ».

«Christ, Seigneur du Monde»

Cela voudrait dire le salut imposé, la sécurité éternelle décrétée pour tous par convention collective, sans possibilité de s’y soustraire la socialisation intégrale de la personne humaine Il resterait, en somme, à l’église l’avantage de savoir que tout homme serait sauvé ! Elle n’aurait plus guère qu’à disserter sur ce salut Elle n’aurait plus d’activité propre ce qu’elle fait n’ayant plus de portée réelle. Ce qu’il y a de vraiment intéressant, c’est ce qui se fait dans le Monde…

On comprend la maigreur spirituelle de tant de journaux dits religieux à l’heure actuelle. On n’y trouve que des questions d’ordre matériel, débattues partout. L’église s’occupe de ce qui ne la regarde pas et oublie d’évangéliser. L’église, pour le monde, devient en réalité une église mondaine, conditionnée par des réactions sociologiques. Il faut relire, à ce propos, le livre courageux que le professeur Ellul a écrit comme un véritable cri d’alarme – trop peu entendu – à nos égli­ses « Fausse présence au monde moderne ».

Un prêtre spirituel dit d’un de ses confrères fort engagé dans l’action en faveur des classes ouvrières : < Pour lui, il n'y a qu'un péché, c'est de n'être pas syndiqué ! ». Ce n'est qu'une boutade... j'avoue qu'elle m'a fait réfléchir.

Oui, trop souvent, à l’heure actuelle, plus rien ne signale les chrétiens trop assimilés au monde. La distinction entre Christ et Bélial n’est pas respectée. Il règne une complaisance coupable vis-à-vis de tendances immorales cela devient un véritable scandale. Disons bien que l’égli­se ne fait pas sa tâche quand, pour plaire au monde, elle rabaisse les exigences de ‘Evangile, quand elle n’a plus un message percutant et n’intéresse d’ailleurs plus personne.

Nécessité de la fidélité

On n’est pas fidèle à l’ordre d’évangéliser, quand on néglige de parler du péché. Ce n’est pas, hélas parce qu’on passe le mot sous silence que la réalité n’existe pas et que les choses vont mieux. Je m’occupe de lutte contre les abus de l’alcool. J’ai été frappé par la chose sui­vante pour beaucoup, le buveur est un malade. C’est vrai, mais nous devons lui dire aussi : « Tu es un coupable ! ». Et, ainsi, nous l’aidons, nous réveillons sa conscience personnelle, tandis que sans cela, il se comporte uniquement comme un malade, et il attend qu’on le guérisse passivement. On n’évangélise pas le monde actuel – où les chrétiens si dispersés, doivent avoir une armature personnelle et familiale solide – quand on ne forme que des paroissiens dont le lien avec Dieu passe par le canal obligatoire d’une communauté qui maintient ses enfants dans une minorité perpétuelle. L’église doit se réunir pour repenser son message d’évangélisation dans la fidélité à l’Ecriture, sans con­cession à l’esprit du siècle, par facilité. Elle doit conserver pieuse­ment la magnifique expression johannique : « Christ, Sauveur du mon­de », la replaçant dans son contexte, qui en explique le sens
  • Christ offert à tout homme dans le monde, car Dieu est amour
  • Christ vient régner sur le monde, selon les solennelles prophéties de l’Apocalypse.
Nous remarquons que là où il est question de ce salut, la réalité du salut personnel est affirmée : « Celui qui a le Fils a la vie >’, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie » (I Jean 5: 12). Il est ques­tion dans les Ecritures de salut éternel (Héb. 5 : 9) et de salut des âmes (I Pi. 1 9). Ces expressions traditionelles, si souvent considé­rées comme provenant d’un individualisme périmé, ont donc une base biblique.

La réalité de la perdition

La Parole de Dieu enseigne clairement que la corruption du genre humain mérite la condamnation générale où tous les hommes sont plongés (art. 9 à 12 de la Confession de foi des Eglises réformées en France, dite de la Rochelle). On peut différer sur l’idée qu’on se fait du châtiment éternel, de la seconde mort où seront plongés les rebel­les, mais on ne peut nier le fait redoutable qu’il y aura des perdus. Jésus dit de Judas qu’il aurait mieux valu pour lui qu’il ne soit jamais né (Marc 14: 21).

Ne nous figurons pas que cette perdition soit la conséquence de cri­mes spectaculaires :
  • Le mauvais riche de la parabole n’a fait que laisser Lazare à son triste sort, et il est plongé dans les flammes.
  • Le serviteur infidèle s’est contenté de thésauriser l’argent de son maître, et il est jeté dans les ténèbres du dehors où il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Et ce n’est pas non plus le mal qu’ils auront fait qui est reproché à ceux qui seront à la gauche du Juge, mais le bien qu’ils n’auront pas fait. Pour aller en enfer, il suffit de rester dans la masse de l’humanité per­due. Cette perdition est un état éternel, irrévocable. Reprenons le cas de Judas : il est perdu, non pour avoir trahi Jésus, mais pour ne pas être revenu à Lui dans la repentance et la foi. S’il avait une chance de salut dans l’au-delà, pourquoi Jésus dirait-il qu’il vaudrait mieux pour cet homme qu’il ne fût pas né ?

Peut-être ces affirmations nous semblent-elles dures? Nous devons cependant souligner le fait que la colère de Dieu n’est pas arbitraire. Elle est synonyme de jugement, qui mettra en lumière la parfaite jus­tice de Dieu. Toute bouche sera fermée. Les condamnés eux-mêmes seront contraints intérieurement d’acquiescer à la justice parfaite de Celui qui sera reconnu juste dans sa sentence et sans reproche dans son jugement. L’Evangile ne nous apprend-il pas que la responsabilité de chacun sera graduée, compte tenu des grâces reçues, et que le jugement des gens de Sodome et de Gomorrhe, par exemple, sera moins sévère que celui de certaines villes visitées par Jésus ?

Prêcher la vérité

C’est une lourde tâche, quand on se sait soi-même un pauvre homme pécheur, de prêcher ces vérités. Et pourtant, il faut regarder en face notre devoir. Les prédicateurs, en particulier, qui escamotent ce sujet, portent une lourde responsabilité. Nous serions plus populaires en prêchant le salut universel ! Mais pouvons-nous être plus sages que Paul quand il parle de la colère à venir (I Thess. 1: 10), que Pierre quand il parle du jugement et de la destruction des impies (II Pi.), que Jean qui a vu quiconque dont le nom n’est pas écrit dans le livre de vie être jeté dans l’étang de feu ? Avons-nous plus d’amour et de com­préhension que le Seigneur Jésus lui-même quand il nous avertit « Large est la porte et spacieux le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui passent par là ! »

Le salut en Christ

Il y a un Dieu de l’amour qui a été jusqu’à donner son Fils unique pour le rachat, la rédemption de ce monde. Jésus-Christ est donc la porte, la lumière, la vie, le seul nom par lequel nous puissions être sauvés, l’unique Sauveur, l’unique planche de salut.

Nous attendons le renouvellement de toutes choses, la transfiguration de la création dans le Royaume, lors de l’avènement du Roi méconnu. Tel est le plan grandiose que nous révèlent les Ecritures et que con­fesse l’église en soupirant par l’Esprit « Viens, Seigneur Jésus ».

Cette présence de Dieu est encore mystérieuse et cachée. Le monde peut nous attaquer sur nos échecs, sur les échecs du christianisme depuis 2000 ans… mais nous vivons de la folie de la Croix et de cette faiblesse de Dieu qui se laisse bafouer par les hommes :

« Vous êtes morts et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Lorsque le Christ, qui est votre vie, paraîtra, alors vous aussi vous paraîtrez avec Lui dans la gloire ». Si nous comprenons le « Notre Père », toute la vie chrétienne est dans cette tension entre le ciel et la terre, aujour­d’hui et demain, le Christ et le Malin, dans l’attente du jour où elle sera résolue les jours de la crucifixion et de la résurrection attestent, une fois pour toutes, que ce jour viendra : Il régnera aux siècles des siècles !

Acceptation du salut

Il y a une possibilité unique de salut pour chaque homme : c’est l’ac­ceptation du Christ comme Sauveur personnel. Jésus le dit lui-même « Nul ne vient au Père que par moi ». Croire en Lui, c’est la nouvelle naissance sans laquelle nul ne peut voir le Royaume de Dieu. « Celui qui croit en Lui (Christ) n’est pas jugé ».

La nouvelle naissance ou conversion (retournement – se détourner des idoles [ou de l’athéisme] pour se tourner vers le Dieu vivant et vrai, et attendre des cieux son Fils, Jésus-Christ) est un miracle de Dieu dans les coeurs. Paul, converti sur le chemin de Damas, pouvait en parler par expérience. La conversion ne glorifie pas l’homme qui se convertit. Elle est l’oeuvre de Dieu en lui. Par elle, se manifeste la puissance du Saint-Esprit. Son rôle est clairement précisé dans Jean 3: 16: donner l’occasion à un homme de croire au Fils de Dieu pour hériter la vie éternelle. Ce n’est pas de l’homme, c’est une naissance qui vient de Dieu. « Celui qui ne croit pas est déjà jugé…»

L’oeuvre du Saint-Esprit

Je vous enverrai l’Esprit de vérité. « Quand il sera venu, Il convaincra le monde (tous les hommes) de péché, de justice et de jugement ». D’une manière ou de l’autre, un jour, chaque homme sera touché et recevra un avertissement du Saint-Esprit. Nul ne peut sous-estimer son oeuvre. Il donne à l’homme la conscience de son péché, de sa culpabi­lité. Il cherche à amener l’homme à se frapper la poitrine, tel « l’enfant prodigue » de la parabole. Il n’en fait pas un raisonneur, une conscience satisfaite d’elle-même. Il le jette au pied de la croix.

J’ai lu sous la plume de professeurs de théologie qu’il fallait suppri­mer la confession des péchés de la liturgie réformée parce que l’on risquait de complexer les gens ! J’ai entendu critiquer les réunions de Billy Graham pour le même motif. Je me demande si ces gens, s’ils étaient médecins, préfèreraient laisser mourir leurs malades plutôt que de les exposer à un choc opératoire? Il y a un fardeau de péché dont nous devons prendre conscience pour l’apporter à la Croix; c’est un arrachement pénible, une mort à soi-même. On ne peut annoncer l’Evangile sans faire « bobo », sans faire mal… à moins de rester terri­blement superficiel (et alors ce n’est plus l’Evangile).

Par contre, si on accepte cet avertissement, si l’on se repent, on ne regrettera pas ce moment de retour sur soi-même, cette tristesse selon Dieu (voir Il Cor. 7: 10) qui conduit au salut!

La Bible ne donne pas une « méthode » de conversion. Certaines con­versions sont instantanées, d’autres progressives, comme celle de César Malan qui la comparait lui-même au baiser par lequel la mère réveille son enfant. Nous constatons que certains ont trouvé le salut dans des réunions d’appel. Ils ont levé la main et ont signé une carte de décision. D’autres ont tout simplement pris une décision en écou­tant une prédication dans leur église ou en lisant la Bible. Il n’y a pas de schéma uniforme, et nous ne devons pas douter de la conversion de tel ou tel frère qui a passé par un autre chemin que nous. Mais nous sommes sûrs que le

premier signe de la conversion, c’est la repentance,

notre humiliation devant Dieu. Nous plaidons coupables, nous réali­sons notre perdition. Nous avons besoin d’un Sauveur, et nous décou­vrons que nous ne pouvons le trouver qu’en

Jésus-Christ crucifié

pour nos offenses et ressuscité pour notre justification.

Le second signe est l’engagement à son service

Le service libre, par reconnaissance, parce qu on a été sauvé et non pour être sauvé. Cet engagement, fruit de la décision, est aussi le fruit du Saint-Esprit. C’est en ce sens que l’apôtre parle du salut par l’Esprit qui sanctifie (Il Thes. 2:13). Le Saint-Esprit prie et agit en nous.

Celà nous amène à d’autres signes:

La joie, la certitude de l’amour de Dieu, c’est-à-dire l’assurance du salut. Celle-ci n’existe pas toujours : on peut être sauvé, bien sûr, sans avoir cette assurance, mais quel manque de puissance dans la vie chré­tienne Ce peut être la faute de l’église qui ne l’annonce pas nette­ment, qui refait du salut une oeuvre humaine, une entreprise douteuse aux résultats futurs, non encore acquis ! Ce peut être aussi la faute de ceux qui n’acceptent pas avec simplicité de coeur le message évan­gélique qui leur est prêché. Pourtant l’annonce du salut n’est pas une affaire de prétention spirituelle : c’est une question de foi. Ce n’est pas par les oeuvres, mais par pure grâce.

L’église humble est une église qui chante sa joie parce qu’elle est sau­vée ; cela se voit dès les premières pages de l’évangile avec les can­tiques de Marie, de Zacharie, de Siméon. Voilà donc la grande ques­tion pour’ chacun de nous : Avons-nous cette profonde conviction de péché ? Avons-nous pris cette décision vitale de donner notre foi, notre vie au Sauveur? Avons-nous reçu de Lui la paix et la joie ? Fai­sons-nous partie de l’église mystique, symbolisée par les Vierges qui attendent fidèlement l’heure où le Roi va paraître ?

Chacun de nous peut répondre, doit répondre.

Du Messager biblique No 115, avec autorisation.




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Un témoignage personnel
Psaume 116: 7.
  1. MA SITUATION: les liens de la mort… les angoisses du sépulcre… la détresse et les ennuis me harcelaient… (verset 3)
  2. MA CONFESSION: J’étais devenu misérable. (verset 6)
  3. MA PRIERE: J’invoquai le Nom de l’Eternel… «Je te prie, Eternel, délivre mon âme ».(verset 4)
  4. MA RESTAURATION: Il m’a sauvé… Il a délivré mon âme de la mort… mes yeux des larmes… mes pieds des faux-pas. (versets 6 à 8)
  5. MA RESOLUTION: Je marcherai en présence de l’Eternel sur la terre des vivants. (verset 9)
  6. MA CONSOLATION: Retourne, mon âme, à ton repos, car l’Eternel t’a fait du bien. (verset 7)

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Une soeur parle à ses soeurs en Christ (2)

(Matt. 15 : 21-28 Marc 7 24-30)

1) La confession de foi

Cette femme est une étrangère, grecque, d’origine syro-phénicienne. Elle n’appartient donc pas au peuple d’Israël et pourtant elle semble connaître Jésus. Elle sait qui Il est. Elle a certainement entendu parler de Lui, car elle l’appelle « Fils de David ».

Dans la Bible, à plusieurs reprises, Jésus est nommé « Fils de David » (Matt. 1: 1; 9: 27; 12 23, etc.). Dans la pensée juive, ce titre désigne Celui qui doit venir, Celui que Dieu a promis d’envoyer pour le salut du peuple, le Messie. Pour cette femme, Jésus n’est pas n’importe qui. C’est la raison pour laquelle elle peut s’adresser à Lui en toute confiance.

Qu’en est-il pour nous lorsque nous nous approchons de Jésus ? Est-il pour nous le Messie, l’envoyé de Dieu, le Sauveur? Cette confession de foi est importante dans notre relation avec le Seigneur. Car seul le Fils de David, le Messie promis peut accomplir l’impossible et transformer nos situations quelles qu’elles soient.

2) L’épreuve de la foi

Cette femme se trouve dans une impasse : sa fille est possédée d’un démon. Elle n’a pas de solution à son problème. Alors elle met son espoir en Jésus. Elle croit que Lui peut intervenir. Elle crie à Lui et en guise de réponse, elle reçoit un silence (Mat. 15 231. Les disciples aussi la repoussent (Mat. 15: 23). Là, précisément où elle espère trouver le secours dont elle a besoin, elle est en butte à l’incompréhension, à l’indifférence même. Par ses paroles, Jésus semble être dur à l’égard de cette femme. Il lui fait comprendre qu’elle est une étrangère et qu’elle n’a pas droit aux richesses prévues pour le peuple d’Israël (Mat. 15 : 24 et 26). Y a-t-il un manque d’amour dans l’attitude du Seigneur ? Non, Jésus agit dans un but précis. Par le discernement qui lui vient de l’Esprit, Il connaît le coeur de cette femme, Il voit sa foi (cf. Jean 2 : 25). Il sait qu’elle tiendra ferme, qu’elle franchira victorieusement tous les obstacles. Il agit de cette manière, car Il aime cette femme. Il désire la fortifier dans sa foi, Il veut son avancement spirituel.

C’est dans la mesure où notre foi est mise à l’épreuve qu’elle peut grandir. Ne nous arrive-t-il pas parfois de nous trouver dans la situation de cette femme ? Nous crions au Seigneur sans recevoir de réponse et tout va de travers. Nous attendons le secours du Seigneur pour une question précise et d’autres problèmes viennent se greffer à notre situation présente. Alors de notre coeur jaillissent de nombreux « pourquoi ! » Mais ne perdons pas courage, car Dieu nous fait passer par un chemin d’épreuves dans un but précis. Il jalonne notre route d’obstacles pour nous donner l’occasion d’exercer notre foi, de la mettre à l’épreuve afin que nous portions beaucoup de fruits. Dieu peut nous donner toute chose immédiatement et même sans que nous le Lui demandions. Mais s’il agissait toujours de cette manière, nous n’aurions plus besoin de la foi. Dieu désire notre croissance spirituelle. Il a ses méthodes pour faire notre éducation, puisque nous sommes ses enfants. Alors faisons-Lui confiance même si nous ne comprenons pas toujours sa façon d’agir. Il fait tout pour notre bien (Rom. 8 28).

3) La persévérance de la foi

Le silence de Jésus, l’attitude des disciples ne désarment pas cette femme. Elle refuse de croire qu’elle ne recevra pas la réponse à son problème. Il semble que rien ne peut la décourager. Elle est prête à tout, elle ne craint pas d’essuyer un nouvel échec. Elle est décidée à ne pas partir avant d’avoir obtenu ce qu’elle attend. Elle se présente de nouveau devant Jésus (Mat. 15 : 25). Et pour la deuxième fois, le Seigneur la repousse. Mais elle persévère, elle insite encore et finalement, elle obtient gain de cause.

Il est facile de demander et de voir immédiatement l’exaucement se réaliser. Mais il est plus difficile de marcher par la foi, d’avancer sans rien voir. La persévérance de la foi est tout un apprentissage. Combien de fois nous arrêtons-nous avant même d’avoir obtenu ce que nous désirons ? Souvent nous ne savons pas persévérer jusqu’à l’exaucement. Ne serait-ce pas là une explication pour nos prières non exaucées ? A l’exemple de cette femme, chassons le doute de nos vies. Emparons-nous, par la foi, des promesses que Dieu nous fait dans sa Parole. Persévérons dans la foi pour tout ce que nous demandons au Seigneur, même si cela doit prendre des années, et nous serons exaucées.

4) La simplicité de la foi

La réponse que cette femme donne à Jésus est extraordinaire. « C’est vrai, Seigneur, dit-elle, que je suis étrangère au peuple d’Israël. Mais pourtant même les chiens qui n’ont pas droit au menu du banquet reçoivent les miettes qui tombent de la table. Alors je peux aussi recevoir une toute petite part des promesses faites à Israël » (Mat. 15: 27).

Quelle simplicité dans la foi de cette femme ! Jésus nous exhorte à redevenir comme de petits enfants (Mat. 18: 3). Une des caractéristiques de l’enfant, c’est précisément sa simplicité, sa confiance absolue. L’attitude de cette femme illustre bien ce que Jésus attend de nous dans le domaine de la foi. Dépouillons-nous de tous nos raisonnements d’adultes, redécouvrons cette simplicité de l’enfant. Ayons une confiance totale dans la Parole de Dieu et le Seigneur honorera notre foi comme Il l’a fait pour cette femme (Mat. 15 : 28).

5) La puissance de la foi

En réponse à sa foi, cette femme reçoit ce qu’elle demande (Mat. 15: 28). Jésus souligne la grandeur de sa foi. Il montre par là que l’exaucement de nos prières dépend de notre foi. De nombreuses promesses confirment cet enseignement du Seigneur (Mat. 21: 22 Marc 11: 23-24), etc.). La foi est une puissance, une force dynamique qui bouleverse les situations les plus inextricables. Tout est possible à celui qui croit (Marc 9 : 23). Cette parole peut se réaliser pour quiconque la prend au sérieux et la met en pratique dans sa vie de chaque jour. Le Seigneur veut faire de nous des géants de la foi Il nous promet que nous pourrons transporter des montagnes par la puissance de la foi. Nous sommes constamment entourées de montagnes de problèmes. Cette promesse est aussi pour nous, elle peut se réaliser aujourd’hui dans chacune de nos situations.

Cette puissance de la foi est à la portée de chacune des enfants de Dieu. Pour son Eglise, le Seigneur a besoin de femmes qui acceptent de s’engager dans ce chemin de la foi quoiqu’il en coûte. Qui d’entre nous répondra à cet appel ?


d’après le livre des Proverbes


Avantages matériels:

10 : 15 La fortune est pour le riche une ville forte
La ruine des misérables, c’est leur pauvreté.
13 : 8 La richesse d’un homme sert de rançon pour sa vie,
Mais le pauvre n’écoute pas la réprimande.
18 : 16 Les présents (hébreu : matan, don ordinaire) d’un homme lui élargissent la voie.
Et lui donnent accès auprès des grands.
21 : 14 Un don (hébreu matan) fait en secret apaise la colère,
Et un présent (hébreu : shobad, don corrupteur) fait en cachette calme une fureur violente.
19 : 6 Beaucoup de gens flattent l’homme généreux,
Et tous sont les amis de celui qui fait des présents (hébreu : matan).
19 : 7 Tous les frères du pauvre le haïssent
Combien plus ses amis s’éloignent-ils de lui !
Il leur adresse des paroles suppliantes, mais ils disparaissent.
14 : 20 Le pauvre est odieux même à son ami,
Mais les amis du riche sont nombreux.
19 : 4 La richesse procure un grand nombre d’amis,
Mais le pauvre est séparé de son ami.
22 : 7 Le riche domine sur les pauvres,
Et celui qui emprunte est l’esclave de celui qui prête.

Ces avantages sont illusoires sans la sagesse:

17 : 16 A quoi sert l’argent dans la main de l’insensé ?
A acheter la sagesse ?… Mais il n’a point de sens.
14 : 24 La richesse est une couronne pour les sages
La folie des insensés est toujours de la folie.
13 : 22 L’homme de bien a pour héritiers les enfants de ses enfants,
Mais les richesses du pécheur sont réservées pour le juste.
18 : 11 La fortune est pour le riche une ville forte
Dans son imagination, c’est une haute muraille !