PROMESSES

Etude d’un verset: Apoc. 3 : 21
« Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi
sur mon trône, comme moi-même j’ai vaincu et
je me suis assis avec mon Père sur son trône ».
Trois points sont à retenir :

Pour nous, un but à atteindre ;
De la part de Dieu, une promesse de récompense ;
De la part de Christ, un exemple à suivre.

Le but, c’est vaincre

a) quoi ? -La tentation du monde et tout ce qui nous dévie du chemin étroit. « Conduisez-vous d’une manière digne de l’Evangile de Christ… sans vous laisser aucunement effrayer par les adversaires » (Phil. 1 : 27-28) .

b) qui ?-La vieille nature et ses passions. « Vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris Christ… c’est en lui que vous avez été instruits à vous dépouiller… du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses… et à revêtir l’homme nouveau » (Eph. 4 : 20-24) .

c) Comment ? -Avec l’aide de Christ. Si « nous avons revêtu Christ », si « Christ vit en nous » (Gal. 2 : 20) , alors le Seigneur reste fidèle: « Il nous affermira et nous préservera du Malin » (II Thess. 3 : 3) .

Notre sort sur la terre est celui d’un soldat et nos jours sont ceux d’un mercenaire (Job 7 : 1) ; mais mercenaires pour Christ, c’est la victoire finale assurée, car « avec Dieu, nous ferons des exploits »(Ps. 60: 14) .

La promesse

c’est d’être toujours face à face avec notre Maître. « Notre cité à nous est dans les cieux » (Phil. 3 : 20) .Car « Dieu nous a préparé une cité dans la patrie céleste » ( Héb .11: 16) .

Selon la Parole, être assis sur le trône de Dieu représente la suprême récompense, outre la multiplication des bénédictions et « l’héritage de la vie éternelle » (Luc 18: 29-30) .

« Regarde, ô Dieu, si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité! » (Ps. 139: 24) .

Un exemple, c’est Christ lui-même.

a) Il a déjà inauguré le chemin. -« Le chemin du lieu très-saint n’était pas encore ouvert… mais Christ est venu… et Il est entré une fois pour toutes dans le lieu très-saint… avec son propre sang… et Christ, après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu » (Héb. ch. 9 et 10) .« Ainsi nous avons au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée… » (Héb. 10: 19-20) .

b) Nous ne faisons pas le chemin seul. -« Après avoir pris toutes les armes de Dieu, nous pouvons résister dans le mauvais jour et tenir ferme après avoir tout surmonté » (Eph. 6 : 13) .« Vous aurez des tribulations dans le monde, nous dit Jésus; prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16: 33) . « Ainsi, même si nous souffrons, nous régnerons avec lui » (2 Tim. 2: 12) .

En conclusion,

ce verset d’Apocalypse constitue le programme d’une vie chrétienne réussie dont l’impératif reste: VAINCRE.
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Etude de deux textes

(Rom .6: 17)

Cette parole de Paul, arrêté sur le chemin de la rébellion, résume tout le mécanisme de la FOI QUI SAUVE, sans les oeuvres (Eph. 2 : 9) et qui sauve sur le champ, en un éclair. Car la Parole de Dieu est vivifiante, créatrice; iI faut la laisser entrer dans le coeur, et cela suffit. La lumière envahit aussitôt la demeure enténébrée par le péché, révèle de façon fulgurante le Dieu d’amour et son oeuvre parfaite, communique le Saint-Esprit et culmine en une floraison d’oeuvres « préparées à l’avance, afin que nous les pratiquions ». Les oeuvres, fruit de la joie, de la reconnaissance, de l’amour, n’ont rien de méritoire. Elles ne concourent pas à notre salut, achevé par Jésus quand il pénétra dans le Lieu Très-Saint et offrit son sang et son intercession pour le coupable (Héb .9: 11-12) .

L ‘indo-européen permet de préciser ce point capital: la justification par la foi seule, la grande découverte de nos ancêtres du XVIe siècle.

Le mot « fides », mot latin, a donné notre mot « foi ». Or, que veut dire fides ? – de même racine que « fido », verbe signifiant  » Je me confie ».

La comparaison du grec, de même racine et de même sens, de « peithomai », le montre: croire, se confier, c’est « obéir du COEUR », saisir au vol la Parole de Dieu, et la tenir pour certaine.

Alors, tout le reste suit: nouvelle vie, obéissance pratique, joie, amour, liberté…


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Conversion

Pour certains, le processus commence par une prise de conscience, apparemment soudaine, des droits et de l’amour de Christ; c’est ce qu’on appelle une conversion brusque. Et le fait même qu’on l’appelle ainsi sous-entend que ce n’est pas la seule possibilité de conversion. Pour d’autres, cette expérience ne se produit pas nécessairement dans un temps limité. Elle peut se faire jour lentement et amener à une décision qui n’est ni soudaine, ni dramatique, mais tout aussi délibérée et définitive. Quel que soit votre cas, ce que j’ai à dire, c’est qu’il faut qu’il y ait, d’une manière ou d’une autre, cette conversion initiale. cet abandon décisif du Moi entre les mains de Dieu.
Alec Vidler, Oxford
Notice. – Il n’y a pas de contradiction entre ces deux messages. Le cours d’une conversion peut être rapide ou prendre un long chemin. Quoiqu’il en soit, la révélation du pardon a lieu au jour de Dieu. A ce moment-là, la lumière envahit l’âme du repentant. Ce dernier connaît qu’il est devenu un enfant de Dieu – le St-Esprit lui en rendant un témoignage plein de grâce.

* * *


Apôtre, il était appelé
Par Dieu pour apporter
L’évangile, la vérité.
Apôtre, il avait délaissé
Ses amis, son métier
pour apporter …

Pour parler de Jésus aux hommes,
Pour parler de Jésus à Rome,
Il ira par les océans,
Frôlant la mort en des instants
Où la mer se déchaîne,
Où la barque tangue et roule
Avant que de se briser
Sur les pointes du rocher.

Il n’a pas connu la luxure,
Pas toujours eu des couvertures.
Mais qu’importe, il avait le Seigneur
Qui lui donnait la paix du coeur .
Apôtre, il avait appelé,
Pour leur parler, pour les sauver,
Les pauvres âmes perdues
Loin, bien loin de Jésus.
Sans distinction de race ou de couleur
il avait appelé…

* * *


A L’ORIGINE DU MAL

Nos ancêtres étaient certains de l’existence d’un Dieu Tout-puissant, ainsi que de celle d’un Etre opposé à Dieu. Nos contemporains, dans une civilisation que d’aucuns qualifient de « post-chrétienne », n’y croient plus! Il faut donc reposer la question: Y a-t-il quelque part, dans les cieux ou sur la terre, une force du bien et une autre du mal ? Comment expliquer tout ce qui se passe autour de nous ?

Pour nous, chrétiens, nous croyons que le Créateur, le Dieu éternel, n’est pas seul dans l’univers, que l’homme n’est pas seul (voir Héb. 12) , mais que d’autres êtres peuplent le ciel et la terre que nous connaissons. Nous avons appris que Dieu a créé un nombre considérable d’êtres spirituels, innocents, sans péché, désignés généralement sous le nom d’ « anges ».

(Le terme traduit par notre mot « ange » a la valeur de « messager, annonciateur, porte-parole », C’est pourquoi, à plusieurs reprises, le mot ange est aussi utilisé pour désigner des « messagers » de Satan. Ce sont des êtres célestes révoltés, entrés au service du Méchant).

Un de ces « anges » semble être dépeint d’une manière toute particulière dans le livre d’Esaïe, sous le nom de Lucifer et dans celui d’Ezéchiel, sous celui de Prince de Tyr. Les qualificatifs qui les décrivent ne peuvent convenir au chef d’une nation humaine, à un magistrat de l’un de nos pays, Ainsi, nous avons devant nous deux tableaux, deux images, ce qui nous conduit à leur attribuer une valeur de prophétie, à chercher une explication.

Aux ch. 13 et 14 d’Esaïe, le roi de Babylone est dépeint tout d’abord comme un TYRAN qui domine durement sur beaucoup de peuples, puis il est dénommé ensuite « astre brillant » (soit Lucifer) , fils de l’aurore (ou fils du soleil) , tandis qu’une prophétie d’Ezéchiel (chapitre 28) s’élève avec force contre le « Prince de Tyr ».

Pourquoi BABYLONE ?

Nous remarquerons d’emblée que la ville de Babylone a été le point de départ pour la formation d’un premier groupe d’hommes qui s’opposa ouvertement à Dieu. Lisez, dans la Genèse, ch. 10, les versets concernant Nimrod, ainsi que les versets 1 à 9 du chapitre 11. « Faisons-nous un NOM, afin que nous ne soyons point dispersés sur toute la surface de la terre ».

Leur révolte contre Dieu se concrétise dans leur oeuvre :

« Bâtissons une ville, une tour dont le sommet atteigne les cieux ». Ils se rassemblent, alors que Dieu leur demandait de se répandre et de soumettre toute la terre. Ils se dressent contre le Créateur. Ils n’acceptent pas son autorité. Ils le détrônent!

Après une période de gloire et de grande expansion, Babylone perdit sa place de prééminence parmi le monde civilisé d’alors: manoeuvres politiques, fortune des armes, décadence, etc. Alors le groupe de tête, la caste dirigeante des prêtres chaldéens, le noyau spirituel d’opposition au Créateur cherchant à garder son ascendant sur les peuples et les nations, émigrera (semble-t-il) successivement vers les centres d’étude philosophique, vers les capitales du commerce, vers les villes d’influence. Esaïe, au 8e siècle avant Jésus-Christ, décrivait la lutte qui, en son temps, opposait Babylone à Jérusalem.

Voici ce qu’il écrivait :

« Comment es-tu tombé du ciel, astre brillant, fils de l’aurore ? Comment as-tu été renversé à terre, toi qui foulais aux pieds les nations ? Tu disais en ton coeur: Je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu. Je m’assiérai sur la montagne où règnent les dieux, dans les régions lointaines du septentrion. Je monterai sur les hauteurs des nues; je serai semblable au Très-haut! » (ch. 14: 12-14) .

Les ch. 17 et 18 de l’Apocalypse décrivent à leur tour une Babylone à venir: « la mère des impudiques et de toutes les infamies de la terre ». Il semble que, dès après le déluge, le mal ait fait des progrès considérables dans le coeur des hommes – que la terre entière en est actuellement inondée – et que, s’étendant encore davantage. le mal trouvera, dans une Babylone future et non encore révélée, son paroxysme, sa plus grande expansion. Toutes les religions qui ont tendu à la glorification de la créature, plutôt qu’à l’adoration du Créateur sont par une pensée ou un enseignement reliées à la religion chaldéenne. à leur point de départ, Babylone: bouddhisme, théosophie, spiritisme, et bien d’autres philosophies anciennes et modernes ont leur base, leur origine dans cette région.

Pourquoi TYR ?

Avec Ezéchiel et sa prophétie, nous croyons retrouver le groupe dirigeant des prêtres chaldéens à Tyr, ville phénicienne, située entre le Liban et la Méditerranée. A ce moment de son histoire, la ville de Tyr dominait la presque totalité du commerce dans le bassin méditerranéen.

Ezéchiel écrivait ceci (28 : 1-15)

« La Parole de l’Eternel me fut encore adressée, en ces termes : Fils d’homme prononce une complainte sur le Roi de Tyr, et dis- lui: Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel: Tu étais le couronnement de l’édifice, plein de sagesse, parfait en beauté. Tu te trouvais dans l’Eden, le jardin de Dieu. Tu étais couvert de pierres précieuses de toutes sortes, de rubis, topaze, diamant, chrysolite, onyx, jaspe, saphir, escarboucle, émeraude, ainsi que d’or. Les tambourins et les flûtes étaient à ton service; ils étaient prêts depuis le jour même où tu fus créé. Je t’avais établi sur la sainte montagne de Dieu: tu marchais au milieu des pierres aux feux éclatants.

Tu fus irréprochable dans ta conduite depuis le jour où tu fus créé jusqu’au temps où l’iniquité parvint à pénétrer chez toi ».

Les marins de Tyr, hardis navigateurs, avaient fondé de nombreuses colonies ou comptoirs dans tous les ports de la Méditerranée. Une d’entre elles s’était fixée à Carthage, une autre avait pris pied depuis longtemps en Italie, là où la mer Tyrrhénienne rappelle le nom de la mère patrie. Les Lucères ou Etrusques (c’était là leur nom) avaient pris part, avec deux autres peuples, à la fondation de la ville de Rome (510 avant J.-C.) .Tyr perdit sa liberté en 332 av. J.-C., tombant entre les mains d’Alexandre le Grand, roi de Macédoine. Que devint ce groupe dirigeant des prêtres chaldéens ? Nous ne savons.

Pourquoi PERGAME ?

Toutefois, nous en retrouvons la trace dans le Nouveau Testament. Nous sommes en ce moment à la fin du premier siècle de notre ère. CELUI qui donna l’ordre à l’apôtre Jean d’écrire SA révélation, lui confie une lettre adressée à l’assemblée de Pergame :

« Je sais où tu habites; c’est là qu’est le trône de Satan »

La ville de Pergame avait été renommée comme centre littéraire et artistique. Son dernier roi la légua, avec son royaume, aux Romains en -133. La célèbre bibliothèque de Pergame fut offerte à celle d’Alexandrie en Egypte, peu avant notre ère.

Le roi de Tyr

Mais revenons à la personnalité que nous croyons cachée, mais révélée, sous ce nom, dans les versets que nous avons cités ci-dessus. Dieu nous a décrit, en peu de lignes, un drame qui s’est déroulé avant que l’homme parût sur la terre. Un drame qui a affecté le ciel jusque dans l’entourage du Maître, du Créateur. Les citations que nous avons reproduites ne concernent que le passé – c’est un drame qui n’est pas terminé. Ainsi, pour l’instant, nous avons laissé de côté les prophéties pour les siècles à venir.

Donc, un jour vint où cet être décrit comme un roi mystique et caché de Tyr, si éminent dans les sphères célestes, cessa d’adorer Dieu.

« Ton coeur s’est élevé; tu as voulu te persuader que tu étais Dieu. Puis tu as dit: Je suis un Dieu au sein des mers, je suis assis sur un trône digne des dieux ».

Il avait un poste d’honneur dans le « jardin de Dieu », une région céleste qui semble avoir précédé de beaucoup le jardin d’Adam, un jardin placé sur la « sainte montagne de Dieu ». Il était le couronnement de l’édifice, plein de sagesse, parfait en beauté. Bien que magnifique et couvert de pierres précieuses aux feux éclatants, il n’était qu’une créature. Il avait un commencement: « Le jour où tu fus créé ». Or, ce grand personnage céleste s’est détourné du droit chemin, s’est enorgueilli de sa beauté. Sa sagesse se tourna en folie; il pécha, devint injuste, violent. profane: « l’iniquité parvint à pénétrer chez lui ».

En conséquence, il perdit son rang auprès du Créateur.

Ici se place, selon ce qui nous est enseigné dans la Parole de Dieu, et pour autant que nous puissions, le comprendre, le commencement du MAL.

Prenons un exemple dans la Parole.

Le père de l’enfant prodigue (Luc 15 : 11-32) laissa partir son fils – il lui donna et lui laissa la disposition de la moitié de son bien – il estima que son fils était libre – qu’il pouvait sortir – qu’il pouvait rentrer…

Ce chérubin protecteur, oint pour un service spécial, était libre. Il pouvait sortir. Il pouvait entrer…

Ce fut dans le coeur que se trouva le point de départ :

A la base, il s’agissait d’orgueil (voir I Tim. 3 : 6) .
L’orgueil s’est développé en ambition.
L’ambition devint, en pratique, une rébellion.
Le résultat sera la destruction :

« Je ferai surgir en ton sein un feu qui te consumera, et je te réduirai en cendres… ».

Quoique Dieu fût le créateur de tous les êtres célestes, Il n’est pas, strictement parlant, le créateur du Diable. Il a créé un être angélique. Celui-ci, un ange de haut rang, se séparant de Dieu par un acte d’indépendance accompli volontairement, s’est transformé en un adversaire. A l’origine, le Diable était LUCIFER, le fils de l’aurore, le plus élevé de tous. Il perdit son nom glorieux, par suite de sa révolte. Mais il ne perdit aucun de ses droits; il ne perdit pas sa suprématie sur une armée d’anges tombés simultanément avec lui.

Le Diable a toujours accès là où Dieu tient ses assises, ses séances (Job ch. 1 et 2). II est toujours actif sur la terre, parmi les hommes. Il est « le Prince de ce monde, le Prince des ténèbres, le dieu de ce siècle, l’adversaire, l’accusateur ». II continue à oeuvrer avec son intelligence supérieure, avec sa très grande puissance. Il est libre dans certaines limites.

Où a-t-il son trône aujourd’hui ?

Pergame n’est plus! Babylone, avec sa classe de prêtres chaldéens et dominés par l’esprit du Malin, a été le point de départ de l’opposition au Créateur. Babylone, une ville mystique, mystérieuse, sera le point d’arrivée, le point culminant. Puis Babylone trouvera sa fin… (Apoc. ch. 18) .

Cependant, nous n’y sommes point encore !

Par les trois passages de l’Ecriture ci-dessus, nous avons essayé de faire ressortir l’origine du mal. Il n’y a pas d’autre explication que celle de la Bible: un jour, l’iniquité s’est trouvée dans le coeur d’un être céleste. Là, nous nous arrêtons.

Quelqu’un s’est exprimé comme il suit :

« Mais où est-il celui qui paralyse coeurs et âmes ?
Qui envoie, sans relâche, les mille et les cents à la tombe ?
Qui brouille les pas du chrétien, qui travaille et fossoie ?
Qui sème l’ivraie, alors que Dieu répand le bon grain ?
On dit que Diable, il n’y a pas, et quoi ce serait vrai !
Mais quel est cet être intelligent qui oeuvre à sa place ?
On nous dit qu’il n’est point, ce lion rugissant, prêt à dévorer !
Mais qui donc est responsable des tensions, à l’Etat, à l’Eglise, au foyer ?
Si d’un commun accord Satan n’est point ici !
Les gens simples aimeraient bien savoir
Qui aujourd’hui fait ce vilain turbin!

(adapté)

Pour le chrétien. ..

Jésus vous dit :
« Prenez courage, j’ai vaincu le monde » (Jean 16 : 33)
Et vous invite à demander chaque jour : « Délivre-nous du Malin » (Mat. ch. 6) .

Une promesse :
« Le Seigneur est fidèle; il vous affermira et vous gardera du Malin » (II Thess. 3 : 3) .

Le combat continue :
« Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur et par sa force toute-puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les embûches du Diable » (Eph. 6: 10-11).

Et plus encore :
Nous savons certainement que chaque homme qui est né de Dieu ne continue pas à marcher dans le péché. Mais CELUI qui est issu de Dieu le garde sans relâche, et le Malin n’a aucune prise sur lui (voir I Jean 5: 18).



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Si un aveugle conduit un aveugle
Le drame à éviter

Nous disons bien le drame à éviter parmi les chrétiens. Quel drame ? Ce serait d’entendre dire par Jésus: « Je ne vous ai jamais connu ». Ce serait, après avoir dit pendant sa vie « Seigneur, Seigneur », après avoir fréquenté les cultes, après s’être cru un chrétien, ce serait de s’entendre dire : « jamais connu! ». Pas agréé, pas accepté dans les « demeures éternelles ». y aurait-il quelque chose de plus terrible ?

Constater finalement qu’il y a eu une vaste erreur, une fausse route, un faux signal de direction… et de voir la porte de l’Enfer qui s’ouvre.

« Ce n’est pas quiconque me dit: Seigneur, Seigneur! qui entrera dans le Royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux »,

« Toute plante que mon Père céleste n’a point plantée sera déracinée.., si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous dans la fosse »
(Mat. 15: 13-14),



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Jean 12 : 21.

VOICI MON SERVITEUR – Matthieu 12 : 18. Vois le Christ dans sa vie exemplaire ; dans son oeuvre attrayante ; dans son amour sublime. VOICI L’HOMME – Jean 19 : 5, Vois-Le dans sa beauté parfaite ; dans ses campassions envers les déshérités ; sa sympathie pour les malheureux. VOICI ! UN SEMEUR Matthieu 13 : 3. Vois-Le dans ses Paroles vivantes ; dans ses actes de bienfaisance ; sa constante fidélité. VOICI L’AGNEAU – Jean 1 : 29. Vois-Le dans sa Pureté immaculée, son absence d’erreur et de péché ; dans son sacrifice rédempteur. VOICI ! UN PLUS GRAND – Matthieu 12 : 41-42. Vois-Le dans sa suprématie céleste ; sa pré-éminence absolue ; son éternelle gloire. VOICI VOTRE ROI- Jean 19 : 4, Vois-Le dans sa force royale ; sa majesté souveraine ; dans sa magistrature assise. VOICI VOTRE DIEU Esaïe 40 : 9. Vois-Le dans sa déité glorieuse ; dans sa dignité divine.
Mon ami, mon frère, vois le Christ dans ses dons généreux de pardon, de grâce, de paix, et rends-lui tes hommages.

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1. Qui d’entre vous me convainc de péché ? (Jean 8 : 46)

Christ a été le seul homme qui pouvait lancer ce défi à ses contradicteurs. Parce qu’il a vécu pleinement la parole du Psaume 87: 7 « Toutes mes sources sont en Dieu ». II a manifesté dans sa vie entière une perfection telle que personne n’a pu relever son défi et le prendre en faute en quoi que ce soit.

Il n’est pas nécessaire de vivre longtemps avec un proche pour s’apercevoir de ses défauts; n’est-il pas frappant de constater que les disciples qui avaient passé près de trois ans dans sa présence constante ont unanimement confessé sa totale et constante sainteté ?

En Jean 14: 30, le Seigneur peut ajouter « Le chef de ce monde vient et Il n’a rien en moi » L’apôtre Paul s’écrie en parlant de Jésus-Christ: « Il n’a pas connu le péché », Sa pensée était toujours parfaitement pure, Jean déclare dans sa première épître, au chapitre 3 : 5, qu’en Jésus « il n’y avait point de de péché », son coeur était comme un livre ouvert dans lequel le Père ne lisait que perfections.

Pierre, dans sa première épître, au chapitre 2 : 2, affirme que notre Seigneur « n’a point commis de péché ». Il fut celui dont la marche pratique était continuellement en accord avec son enseignement.

N’est-il pas merveilleux de réaliser que c’est au travers de cette totale perfection de Christ que Dieu voit maintenant chaque vrai chrétien ? A cet égard, l’apôtre Paul pouvait écrire en I Cor. 1 : 30 : « Christ… notre sainteté ». La sainteté même du Sauveur nous est attribuée par Dieu et notre position chrétienne est que tel est Christ, tels nous sommes devant Dieu, revêtus de la robe de justice que le Seigneur nous a acquise par son propre sang sur la croix du Calvaire.

La réalisation constante de la grâce divine rend le croyant capable de manifester dans le monde une réelle sainteté et de demeurer dans la paix de Dieu. Jésus-Christ est le Parfait Modèle du croyant et une simple question pratique permet de trouver la solution à bien des problèmes que se posent des chrétiens ; celle-ci peut se formuler de la façon suivante: Christ irait-il dans tel lieu ? Lirait-il tel livre ? Dans ma situation, comment parlerait-il ou comment agirait-Il ?

2. Il (Jésus) connaissait tous les hommes et savait ce qui était dans l’homme.

Jésus-Christ est Dieu manifesté en chair et possède donc pleinement le caractère divin de l’omniscience (connaissance de toutes choses). Rien ne peut lui être caché, il discerne les intentions des coeurs et voit les actions les mieux dissimulées. C’est là le sens d’Apocalypse 5 : 6 : « l’Agneau avait sept cornes et sept yeux ». Jésus, « l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » est tout-puissant (sept cornes = plénitude de la force) et omniscient (sept yeux = plénitude de la vision, de la connaissance). Quel privilège de connaître Celui qui, sachant toutes choses, peut nous comprendre parfaitement et nous aider en toute circonstance.

Ce passage a une valeur exhortative aussi, puisque le jour vient où. Il n’y a rien de couvert qui ne sera révélé, ni rien de secret qui ne sera connu… Ce dont vous aurez parlé à l’oreille dans les chambres sera publié sur les toits. (Luc 12 : 2-3).

3. Jamais homme ne parla comme cet homme. (Jean 7 : 46)

La Parole de Dieu incarnée s’exprimait et nul ne pouvait la confondre ou la trouver en défaut. C’est pourquoi il est écrit que le Fils de Dieu « enseignait comme ayant autorité, non pas comme les scribes » (Marc 1 : 22). A sa voix les démons étaient chassés, les malades guéris et la tempête apaisée.

Nous sommes le Corps de Christ, son Eglise, et par conséquent c’est nous aussi qui sommes porteurs de la Parole de Dieu, quelle grâce et quelle responsabilité ! Le Christ vivant ne peut être connu des hommes que si nous sommes fidèles au dernier désir exprimé par notre Seigneur aux siens avant de monter au ciel: « Allez donc et faites disciples toutes les nations »: (Matth. 28: 19) ; « Prêchez l’Evangile à toute la création » (Marc 16: 15).

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Avec le fidèle, tu es fidèle,
Avec l’intègre, tu es intègre,
Avec celui qui est pur, tu te montres pur.
Mais avec le pervers, tu te joues de sa perversité !
Tu sauves le peuple des humbles
Et sous ton regard, les superbes sont abaissés.


Critères d’une vie nouvelle

Jésus a donné à ceux qui venaient à lui avec les dispositions requises l’assurance que leurs péchés étaient pardonnés :
« Homme, tes péchés te sont pardonnés » (Luc 5 : 20). II dit à la femme: Tes péchés sont pardonnés (Luc 7 : 48) , « ta foi t’a sauvée, va en paix » (Luc 7 : 50) .

La possession de la vie éternelle est assurée par la foi, non pour un avenir lointain et hypothétique, mais pour le présent : « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle » (Jean 3: 36). « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et qui croit en celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5: 24) .« En vérité, en vérité, je vous le dis: celui qui croit en moi a la vie éternelle » (Jean 6 : 47) .

Les apôtres ont affirmé avec la même certitude que ceux qui croient possèdent dès à présent le salut: « Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés » (Actes 10 : 43) , « est justifié  » (13: 39).

Nous pouvons donc avoir l’assurance d’être sauvés.

L’apôtre Jean dit clairement: « Celui qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même. Celui qui a le Fils a la vie… Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu » (I Jean 5: 10-13) .« Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie » ( 1 Jean 3 : 14) .

L’apôtre Paul affirme que « l’Esprit rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu » (Rom. 8: 10) .

Extrait du livre « Il faut que vous naissiez de nouveau »
Editions Ligue pour la lecture de la Bible, CH 1010 Lausanne (Suisse)


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Les enquêtes du Béréen

La Bible tout entière, et non seulement l’Ancien Testament. nous parle beaucoup de Moïse. Celui qui veut étudier ce pilier de l’Ancien Testament ne devra pas hésiter à lire l’Exode, le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome, plus les Evangiles, le livre des Actes et plusieurs épîtres. Une telle étude sortirait du cadre de notre cahier, aussi nous nous arrêterons aux grandes lignes de la vie de Moïse, en encourageant les lecteurs à approfondir par un travail personnel l’enquête de ce jour. Une grande richesse et une véritable bénédiction sont réservées à tous ceux qui sondent les Ecritures et qui appliquent leur coeur à écouter ce que Dieu veut leur enseigner.

MOISE

Il occupe une place importante dans la Bible: « L’Eternel parlait à Moïse, face à face, comme un homme parle à son ami » (Exode 33: 11, 17-23).

Il reçoit les commandements de Dieu (Exode 20 et suivants). Dieu donne à Moïse toutes les instructions nécessaires pour la construction précise du Tabernacle (Exode 25 et suivants). Il reçoit de Dieu les deux tables du témoignage :

« Lorsque l’Eternel eut achevé de parler à Moïse sur la montagne du Sinaï, il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu »(Exode 31 : 8).

Moïse, placé entre Dieu et le peuple, intercède avec ferveur pour les siens :

« Pardonne maintenant leur péché! Sinon, efface-moi de ton livre que tu as écrit » (Exode 32 : 32). On retrouve aussi cet état d’esprit chez l’apôtre Paul, selon Rom. 9; 3.

Moïse fait encore un véritable travail d’écrivain :

« Moïse écrivit leurs marches de station en station, d’après l’ordre de l’Eternel » (Nombres 32 : 2).

Enfin, dans le Lévitique, nous voyons sans cesse apparaître ces mots: « L’Eternel parla à Moïse », tandis que le Deutéronome nous rapporte les paroles de Moïse à son peuple, paroles venant de l’Eternel.

L’Evangile de Jean (1 : 17) rappelle que la loi a été donnée par Moïse, qui se trouve mentionné plus de vingt-cinq fois dans cet Evangile et dans le livre des Actes des Apôtres.

Nous avons donc un grand personnage devant les yeux, qui naquit en Egypte alors que les Hébreux étaient soumis à toutes sortes d’épreuves. Pharaon a peur de ce peuple nombreux. Il essaie de le décimer. Pourtant. cette brutale servitude rendra les Hébreux résistants pour la traversée du désert. Malgré toutes les charges et les travaux rudes, le peuple se multiplie. Pharaon emploie alors les grands moyens: mise à mort des garçons nouveau-nés. (Exode 1).

De un à quarante ans.

C’est dans ce contexte que Moïse fit son entrée dans le monde. C’était un petit garçon qui pleurait (Ex. 2 : 6) .II était divinement beau (Actes 7 : 20). Pourquoi n’a-t-il pas subi le sort réservé aux garçons ? Avant tout parce que Dieu l’avait choisi pour en faire l’homme que nous avons vu plus haut. Qu’a-t-il fallu pour que ce petit garçon ne soit pas mis à mort ? Le courage et l’ingéniosité de sa mère. La complicité de sa tante. La découverte par la fille du Pharaon. Le caprice de celle-ci.

Des circonstances particulières appellent des conséquences particulières: la mère de Moïse devient une nourrice payée pour allaiter son propre fils. Celui-ci fait son entrée au palais même du pharaon (Exode 2: 1-10).

La main de Dieu est derrière tous ces événements. Savons- nous la discerner dans notre vie ? Non seulement Moïse ne mourra pas, mais il grandira au palais de Pharaon et recevra une instruction qu’aucun autre n’a reçue. Lisez ce qu’Etienne en dit dans Actes 7 : 17-

De quarante à quatre-vingts ans.

Moïse est devenu grand (Ex. 2: 11 et Hébr. 11: 24). Nous le retrouvons à quarante ans. Il est fort, instruit et il décide de voir ce qui se passe parmi son peuple. Son savoir ne semble pas lui être très utile: comme premier acte, il tue un Egyptien de ses mains (devant ce fait nous pensons à la parole de Rom. 10: 2 ,«… ils ont du zèle pour Dieu, mais non selon la connaissance…»). Moïse connaît alors la peur et se sauve au pays de Madian. Là, nous le voyons secourir sept jeunes filles aux prises avec des bergers. Il puise de l’eau, il abreuve le bétail et, en récompense, il reçoit une jeune fille pour épouse. Durant près de quarante ans, il fait paître les troupeaux de son beau- père (Ex. 2 : 11-25). Ainsi il a passé quarante ans dans les délices du palais de Pharaon et quarante ans parmi le bétail de Jéthro. Il ne doit plus avoir beaucoup d’illusions. Il ne sait pas que ces quatre-vingts ans d’apprentissage lui seront précieux pour la suite d’un ministère qu’il semble avoir oublié. N’est-ce pas un encouragement pour chacun de nous ? Dieu n’a pas oublié Moïse. Dieu ne nous oublie pas non plus. Quel que soit notre âge, nous devons nous tenir prêts à répondre: « Me voici », lorsque Dieu décidera de nous utiliser. Dieu ne force personne, mais dans sa grâce, il utilise ceux qui répondent « présent » à son appel.

De quatre-vingts à cent vingt ans.

C’est ainsi que nous retrouvons Moïse, au début du 3e chapitre de l’Exode, répondant « Me voici » à la voix de l’Eternel. Tout n’est pourtant pas si simple. Moïse discute fermement les ordres de Dieu: Exode 3 : 11 à 4 : 17. C’est seulement devant la colère de l’Eternel que Moïse se décide, sachant qu’il recevra l’aide d’Aaron. A quatre-vingts ans, Moïse part donc pour parlementer avec Pharaon et obtenir de celui-ci qu’il laisse les Hébreux partir d’Egypte. Il faudra les interventions divines pour que cette ambassade réussisse. Les 10 plaies d’Egypte y seront pour beaucoup, et c’est enfin au chapitre 14 de l’Exode que les Hébreux sont prêts à sortir d’Egypte. C’est le début du plus grand voyage organisé de tous les siècles : 603’550 personnes de plus de vingt ans, aptes à porter les armes (Nbr. 1 : 46). II est intéressant de noter que près de 1500 ans avant Jésus-Christ, les personnes de moins de vingt ans n’étaient pas enregistrées dans les statistiques et pouvaient être comparées aux enfants mineurs de notre temps. Un autre fait, tragique celui-là : en raison des désobéissances répétées, seuls deux hommes sur les 603’550 sont entrés au pays de la promesse (l’Israël d’aujourd’hui) .Et Moïse ne fait pas partie de ces deux hommes en raison d’une attitude de révolte (Nombres 20: 8-12).

La traversée, ou plutôt les pérégrinations dans le désert vont durer environ quarante ans. Quarante années durant lesquelles Moïse pourra mettre en pratique ses connaissances et ses expériences passées. Il sera à la tête de son peuple, devra le conduire, lui servir de juge. Débordé par tant de travail. il se fera aider par des chefs (Exode 18). Il sera souvent pris à partie par son peuple et devra sans cesse intervenir auprès de Dieu pour retenir un châtiment mérité. Au sein même de sa famille. il trouvera de l’envie (Nombres 12). Mais nous ne voudrions pas, chers lecteurs, vous donner une fausse idée de Moïse. Ce n’était pas un potentat arrogant, ni un dictateur cruel: « Or Moïse était un homme très doux (ou humble), plus que tous les hommes qui étaient sur la surface de la terre » (Nombres 12: 3).

Moïse était âgé de cent vingt ans quand il mourut; son oeil n’était pas affaibli et sa vigueur ne s’en était pas allée (Deut. 34: 7) .

Répondant à l’ordre de Dieu (Deut. 3 : 28), Moïse remet sa charge à Josué (Deut. 31 : 14) et monte une dernière fois sur une montagne (il en a gravi des sommets durant sa vie !). Obéissant et serein jusqu’au bout, Moïse meurt et «…personne ne connaît son sépulcre jusqu’à ce jour…» (Deut. 34: 6). Comme oraison funèbre, les Ecritures nous laissent ce témoignage: « Et il ne s’est plus levé en Israël de prophète tel que Moïse, que l’Eternel ait connu face à face…» (Deut. 34: 10).

En guise de conclusion,

nous citerons une parole que Dieu adressa à Moïse et qui est d’une telle actualité que les journaux en relatent l’accomplissement.

« Quand tu serais exilé à l’autre extrémité du ciel, l’Eternel ton Dieu, te rassemblera de là, et c’est là qu’il ira te chercher» (Deut. 30 : 4). Israël dispersé aux quatre coins du monde! Certains pays, bien sûr, ne laissent partir que des Juifs inaptes à servir, mais ce que Dieu a dit, Il l’accomplira, Cette parole de Moïse devient, petit à petit, et sous nos yeux, une réalité qui prends corps. Que ce soit un encouragement pour nos âmes et un affermissement pour notre foi.

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Le péché nous rend esclaves.

Non seulement le péché nous sépare de Dieu, mais encore il nous asservit, car sa racine est au dedans de nous. Il ne s’agit pas seulement d’actes blâmables, mais d’une corruption intérieure dont le péché n’est que l’expression visible. Jésus, en effet, comparait nos actions aux fruits d’un arbre: la qualité du fruit dépend de la santé de l’arbre même. « C’est de l’abondance du coeur que la bouche parle » (Matth. 12 : 33-35). Les boutons ne constituent pas la rougeole, mais sont seulement le symptôme de la maladie qui a envahi l’organisme. De même nos péchés trahissent la maladie spirituelle qui nous domine. C’est cette corruption de notre nature qui nous rend esclaves. A force de fournir un effort gigantesque, nous pourrions peut- être nous libérer de quelques mauvaises actions, mais comment nous guérir de la maladie elle-même ?

A quoi bon nous donner des règles de conduite si nous ne pouvons plus les tenir ? Oui, ce n’est pas un sermon qu’il nous faut, mais un Sauveur; car les conseils sont inutiles là où manque la puissance de les mettre en pratique.

A cause de son péché, l’homme est en conflit avec lui-même.

Avant la désobéissance, l’homme était en paix avec lui-même, mais après la désobéissance, il perdit cette paix et il s’aperçut que des voix discordantes s’opposaient dans son coeur.

Le péché nous dresse les uns contre les autres.

Demandez à n’importe qui vous rencontrez:  » Qu’est-ce qui est préférable: se comprendre et vivre en paix ou bien se battre ? » On vous fera toujours la même réponse: « Mieux vaut la paix ». C’est ce que tout le monde pense et pourtant le monde est plein de guerres et de conflits.

Pourquoi donc les hommes font-ils tout juste ce dont ils reconnaissent la folie ? Ce ne peut être que parce que, séparés de Dieu, ils ne demandent plus à Dieu de leur montrer le bon chemin. L’homme qui vit loin de Dieu ne pense plus à Dieu, il ne pense plus qu’à lui-même. Quand chacun pense en premier à lui-même, il est inévitable qu’il y ait des luttes et des guerres dans le monde.

Les dix commandements, bien que formulés en grande partie négativement, affirment nos devoirs envers Dieu et envers notre prochain: « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta pensée. Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Par malheur, le péché a renversé cet ordre. Car il nous pousse à nous mettre en premier, notre prochain en deuxième lieu et à reléguer Dieu quelque part à l’arrière-plan.

Il est une souffrance pour Dieu qui nous aime, qui nous veut comme ses enfants et nous voit subir les conséquences de notre abandon du chemin qu’il nous a préparé. Dieu n’a pas pris son parti de notre perdition et il a préparé un plan de salut. Ce plan, c’est que Jésus-Christ est venu dans le monde afin qu’il soit sauvé par lui (Jean 3: 17) .

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Tu me rempliras de joie par ta présence
Actes 2 : 28

En avons-nous tous fait l’expérience ? Le chemin du chrétien est parfois si rocailleux si déroutant, semé d’embûches et d’imprévisibles difficultés, qu’il nous arrive de nous arrêter, le coeur las et découragé; nous ressentons au plus profond de nous -mêmes le besoin d’une vraie solution, d’un authentique remède. Où donc le chercher ? Dans sa Parole, Dieu est bien clair; Il nous donne non seulement des conseils et nous exhorte, mais mieux encore: Sa présence.

Car c’est sa présence qui apporte à nos coeurs la joie.

En effet, Jésus déclare: «Je suis le pain de vie, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif » (Jean 6 : 35). Nos coeurs ont une intense soif de bonheur, ce qui doit être considéré comme normal. Il est urgent et même nécessaire que ce besoin soit satisfait, car s’il ne l’est pas, le chrétien cherche la solution ailleurs, c’est-à-dire dans le monde. Or, Jésus désire nous rendre heureux à un point tel que nous n’aurons plus aucun désir de regarder aux misérables plaisirs de la terre; ces derniers paraîtront alors bien ternes à nos coeurs rassasiés.

Prenons sa Parole au sérieux.

Lorsque Jésus dit: « Jamais soif » (Jean 6 : 35), cela signifie que les « citernes crevassées » (Jérémie 2 : 13) ont vraiment perdu tout attrait pour nous. Si ce n’est pas vraiment notre expérience, il nous faut découvrir, et sans tarder, que notre cher Sauveur est vraiment lui-même « l’eau vive » et qu’Il souhaite ardemment nous en faire part.

Certains passages de l’Ecriture deviendraient plus clairs pour nous, car, avouons-le, nous nous sommes demandé comment Paul et Silas pouvaient chanter les louanges de Dieu, alors qu’on venait de les battre de verges, de les jeter en prison, de mettre des chaînes à leurs pieds… Certes, nous devons reconnaître qu’il faut moins que cela pour faire descendre notre moral à zéro !

C’est bien simple: Jésus était avec eux dans la prison de Philippes. Leur joie était si grande qu’ils chantaient, à la grande surprise des prisonniers qui devaient bien se demander quel était le secret d’une telle allégresse.

Joie par sa présence.

Vous ne vous demanderez plus, lorsque vous étudierez l’épître de Paul aux Philippiens, pourquoi l’auteur, alors prisonnier à Rome, est rempli d’une si grande joie, bien qu’il soit privé de tout ce qui contribue à faire ordinairement le bonheur de l’homme. Son secret réside en un mot: « Christ ».

Qu’il me soit permis de m’adresser à ceux qui sont dans la prison de la maladie ou de telle autre rude épreuve: Votre Sauveur veut vous accorder la joie de sa présence à tel point que vous provoquerez l’étonnement de ceux qui vous côtoient. Alors. s’ils vous interrogent, vous leur direz la source mystérieuse de votre grande paix,

SA PRESENCE

et vous aurez ainsi une porte ouverte pour exposer un message qui s’appelle : la Bonne Nouvelle.
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