PROMESSES

Psaume 8 : 4

Comme CREATURE il est le chef-d’oeuvre de Dieu Genèse 1 1 27
Comme PÉCHEUR il est un suppôt de Satan Eph. 2 : 2
Comme RACHETE il est un trophée de la Grâce l Tim. 1 16
Comme SAINT il est une reproduction de Christ Gal. 2 : 20
Comme TEMPLE il est une habitation pour le St-Esprit I Cor. 3 : 16
Comme SERVITEUR il est un canal de bénédiction Jean 7: 38
Comme GLORIFIE il est un fac-similé du Ressuscité I Jean 3 : 2


* * *


L’Ecriture emploie les symboles suivants, pour figurer l’Esprit et nous faire mieux comprendre soit Sa personne, soit Son Oeuvre :

1. Le souffle, ou le vent

(dans la langue originale, le mot « Esprit » veut dire aussi « souffle ») .

D’après Gen. 2 : 7, Dieu communique à Adam un souffle de vie, comme Il donnera plus tard à l’homme nouveau le souffle de l’Esprit. Nous lisons dans Job. 32 : 8 : « dans l’homme, c’est l’Esprit, le souffle du Tout-puissant qui donne l’intelligence » ; et dans Job. 33 : 4 : « l’Esprit de Dieu m’a créé, le souffle du Tout-puissant m’anime ».

Ezéchiel prophétise et dit : « Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts… » (37 : 9). Jésus Lui-même lorsqu’il parle de l’oevre régénératrice de l’Esprit, dit : « Le vent souffle où il veut et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient ni où il va… » (Jn. 3 : 8). Puis lorsqu’il envoie Ses disciples, Il souffle sur eux et deux dit : « Recevez du Saint-Esprit » (Jn. 20 : 22). Enfin, lorsque l’Esprit Lui-même descend à la Pentecôte, Il est accompagné par un bruit comme celui d’un vent impétueux, qui remplit toute la maison où sont assis les disciples (Ac. 2 : 2).

Que veut dire ce symbole ? Les passages ci-dessus nous permettent de penser qu’il souligne l’action impétueuse, invisible et imprévisible de I’Esprit ; il montre aussi que cette action est céleste, qu’elle vient d’En haut, qu’elle est souveraine et infiniment au-dessus de l’homme. Enfin, si I’Esprit est appelé le souffle du Tout-puissant, c’est qu’il est Son émanation directe, Sa présence-même manifestée.

Puisque nous parlons de l’action impétueuse de l’Esprit: il nous semble intéressant de citer ici des passages qui l’illustrent d’une façon particulère : « L’Esprit m’enleva entre la terre et le ciel et il me transporta, dans des visions divines, à Jérusalem… L’Esprit m’enleva et me transporta à la porte orientale… Alors l’Esprit de l’Eternel tomba sur moi et Il me dit… » (Ez. 8 : 3 ; 11 : 1, 5). « L’Esprit du Seigneur enleva Philippe… (qui) se trouva dans Azot…»(Ac. 8 : 39-40). L’Esprit, dans ces différents cas, ne semble-t-il pas agir comme un vent violent et soudain qui saisit un objet et fait de lui ce qu’il Lui plaît ?

2. La colombe.

Pendant que Jésus était baptisé par Jean-Baptiste, « le Saint-Esprit descendit sur Lui sous une forme corporelle, comme une colombe », (Luc 3 : 22) .

Certains ont pensé que la colombe lâchée par Noé. lorsqu’il était dans l’arche (Gen. 8 : 8-12), est aussi une image du Saint-Esprit. Sur la terre souillée et dévastée à cause du péché, l’Esprit ne pouvant trouver un endroit pur où habiter, vient Se reposer en Christ, représenté par l’arche du Salut. Lorsque le jugement touche à sa fin, l’Esprit enlève de la terre l’Eglise comme les prémices de l’humanité, de même que la colombe emporte un rameau d’olivier dans son bec. Puis, lorsque les temps sont parfaitement accomplis, l’Esprit peut se répandre sur toute la terre qui sera effectivement, pendant le Millénium, remplie de la connaissance de l’Eternel comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent. Le corbeau, oiseau impur qui se nourrit de cadavres, serait une image de la chair, qui se complaît au milieu de toutes les souillures.

Pourquoi l’Ecriture emploie-t-elle cette image ? Sans doute pour nous rappeler que, comme la colombe, le Saint-Esprit se caractérise par la douceur, la tendresse et la pureté. Il ne possède pas seulement la puissance irrésistible Il est aussi un Esprit d’amour, de grâce, de consolation et d’innocence.

3. L’huile.

Constamment, le Nouveau Testament parle de « l’onction » du Saint-Esprit. Jésus s’attribue la parole d’Esaïe : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint… » (Luc 4 : 18). Pierre dit dans Ac. 10 : 38 : « Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth ». L’Epître aux Hébreux ajoute : « O Dieu, ton Dieu T’a oint d’une huile de joie » (1 : 9). Enfin, Paul et Jean déclarent : « Celui… qui nous a oints, c’est Dieu » (2 Cor.1 : 21). « Vous avez reçu l’onction de la part de Celui qui est saint et vous avez tous de la connaissance », (1 Jn. 2 : 20).

Tous ces passages sont des allusions à l’onction d’huile prescrite dans l’Ancien Testament pour les sacrificateurs, les prophètes et les rois. Le saint-Esprit donne donc la préparation indispensable au ministère (Ac. 1 : 18).

D’autre part, il semble bien que l’huile mise si soigneusement dans leurs lampes par les vierges sages (Mat. 25 : 4), représente aussi l’Esprit sans lequel nul n’est à Christ (Ro. 8 : 9). Dans l’Ancien Testament, l’huile sainte éclairait seule et continuellement le Tabernacle, où se rendait le culte, et où la personne et l’oeuvre de Christ étaient tout entières symbolisées (Ex. 27 : 20-21). De même, l’Esprit illumine et glorifie Christ à nos yeux, Il nous donne l’intelligence des vérités célestes, et nous permet de rendre le culte en esprit et en vérité (Jn. 16 : 14 ; 1 Jn. 2 : 27 ; Phil. 3 : 3). Enfin, selon Lév. 14 : 17 et 8 : 30, l’huile était employée par-dessus le sang pour sanctifier les lépreux et les sacrificateurs. De même nous, pécheurs appelés à servir le Dieu vivant, nous sommes sanctifiés par le sang de la Croix et par la puissance de l’Esprit (Ro. 8 : 2-3).

4. Le feu.

Le jour de la Pentecôte, des langues, semblables à des langues de feu, se posèrent sur chacun des disciples, et ils furent tous remplis du Saint-Esprit (Ac. 2 : 3-4) .

A deux reprises, Jean-Baptiste, parlant de Jésus, dit : « Il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. Il a Son van à la main ; Il nettoiera Son aire, et Il amassera Son blé dans le grenier, mais Il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint point » (Mat. 3 : 11-12 et Luc 3 : 16-17) .

Le feu, suivant l’usage constant de l’Ecriture (Lév. 10 : 2 ; Mal. 3 : 2-3, etc ) , nous semble faire allusion, non pas à la puissance de l’Esprit, mais à Son action purificatrice, qui juge et consume toute impureté. L’Esprit saint convainc de péché et de jugement, et Il brûle en nous tout ce qui n’est pas conforme à la volonté de Dieu.

Remarquez que les deux passages cités ci-dessus, où Matthieu et Luc rapportent les paroles de Jean-Baptiste : « Il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu » sont aussitôt suivis d’une allusion très claire au feu du jugement éternel. Par contre, lorsque Marc (1 : 8) et Jean (1 : 33) parlent dans les mêmes termes du baptême de l’Esprit, n’ayant pas mentionné le feu, ils ne font pas allusion non plus au jugement. Rapprochez de cela les paroles mêmes de Jésus à propos de la géhenne : « Tout homme sera salé de feu » (Marc 9 : 49) , et celles de Paul : « le feu éprouvera ce qu’est l’oeuvre de chacun… S’il perd sa récompense, il sera sauvé comme au travers du feu » (1 Cor. 3 : 13-15). Le croyant sincère verra le péché jugé et consumé en lui par l’Esprit, qui le régénère et le sanctifie : son oeuvre sera jugée au dernier jour, et toute imperfection brûlée par le feu. Par contre, celui qui refuse de se laisser sauver et purifier sera jeté dans le feu éternel.

Ainsi donc, si nous demandions à être « baptisés de feu », cela reviendrait à demander à Dieu de consumer le péché en nous.

5. L’eau vive.

Jésus Lui-même a employé cette image lorsqu’il s’est écrié : « … Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en Lui » (Jn. 7 : 38-39). Le Sauveur déclare aussi à la Samaritaine, parlant certainement de l’Esprit qui vient habiter dans le cour du croyant : « … l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle » (Jn. 4 : 14). Et voici encore un texte d’Esaïe : « Je répandrai des eaux sur le sol altéré et des ruisseaux sur la terre desséchée ; je répandrai mon Esprit sur ta race… » (44 : 3).

Ce symbole est facile à comprendre. Comme l’eau vive, la présence de l’Esprit dans un cour rafraîchit et désaltère ; elle fait apparaître la vie où régnaient la désolation et la mort, elle apporte la plénitude et l’abondance, et la déverse tout autour en flots de bénédiction.

A ce propos, on a vu une allusion à la Trinité dans Ex. 17 : 6. « L’Eternel dit à Moïse : … Voici, Je me tiendrai devant toi sur le rocher d’Horeb ; tu frapperas le rocher, et il en sortira de l’eau et le peuple boira. » Ce rocher, frappé pour le salut du peuple, c’était Christ, nous dit expressément Paul (1 Cor. 10 : 4). Quant à l’eau vive, nous venons de voir qu’elle représente souvent le Saint-Esprit. Saisissante image de la façon dont les trois personnes divines collaborent à l’oeuvre de notre salut.

6. Le sceau.

Lorsque nous croyons, nous sommes scellés du Saint-Esprit pour le jour de la rédemption (Eph. 1 : 13 ; 4 : 30 et 2 Cor. 1 : 22). Chez les Juifs, le sceau marquait la fin d’une transaction : lorsque l’accord était réalisé, l’acte passé et le prix payé, on apposait le sceau sur le contrat pour le rendre définitif (Jé: 32 : 9-10). Le Saint-Esprit devient ainsi sur nous l’empreinte divine, la marque de la propriété de Dieu. Il nous communique l’assurance que nous sommes sauvés et mis à part pour le jour où, dans la gloire, notre rédemption sera devenue parfaite.

7 et 8. Le gage et les arrhes.

« Vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de notre héritage » (Eph. 1 : 13-14).

« Celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c’est Dieu, lequel nous a aussi marqués d’un sceau et a mis dans nos coeurs les arrhes de l’Esprit » (2 Cor. 1 : 21-22) .

Ces deux images nous font comprendre que le don actuel du Saint-Esprit est la garantie solennelle, et en quelque sorte le premier acompte de notre salut final. Si nous avons reçu l’Esprit, nous pouvons nous appuyer dès maintenant sur une merveilleuse certitude, et tressaillir d’allégresse en pensant au moment où nous serons effectivement « remplis de toute la plénitude de Dieu ».

En terminant ce chapitre sur les symboles du Saint-Esprit, remercions Dieu de nous avoir fait mieux comprendre par de telles images plusieurs précieuses vérités, et efforçons-nous de les réaliser par la foi.

(Extrait du livre « La personne et l’oeuvre du Saint-Esprit », Editions Emmaïis, CH 1 806 St-Légier.
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Les disciples, qui répandaient l’Evangile si abondamment en tous lieux, étaient pour la plupart des gens du peuple, des illettrés, sans aucune instruction (Actes 4 : 15). Et nous, qui savons tous lire et avons parfois une solide instruction, que faisons-nous pour le Seigneur ? Des gens comme vous et Moi ! Il n’y avait parmi eux ni pasteur consacré, ni docteur en théologie. Il n’y avait aucun apôtre parmi eux, et l’Ecriture le souligne bien : « Tous les membres de l’Assemblée de Jérusalem furent dispersés en Judée et en Samarie, excepté les apôtres » (Actes 8, 1 ) qui restèrent à Jérusalem. Et ce sont ces dispersés, ces petits, ces sans grade, ces illettrés qui allaient « ça et là, annonçant la Parole »(Actes 8 : 4 ; 11 : 19-20). « Et la main du Seigneur était avec eux ; et un grand nombre, ayant cru, se tournèrent vers le Seigneur » (11. : 21 ).

Quelle abondante récolte ! Quelles grandes et riches bénédictions ! Dites-moi, peut-on dire cela de nous ? Un grand nombre d’inconvertis se tournent-ils vers le Seigneur à cause de notre fidélité à répandre la Parole ? Sinon, n’est-ce pas parce que nous n’allons pas ça et là annoncer la Parole ? Et, savez-vous, ils n’avaient pas de voitures pour parcourir ces milliers de kilomètres. Ils allaient à pied ! Et nous, chrétiens aujourd’hui, que faisons-nous pour le Seigneur ?
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Les enquêtes du Béréen

Dans le premier chapitre de l’Evangile de Luc, nous voyons la multitude calmement assemblée pour la prière. Dans l’avant-dernier chapitre, nous voyons une foule excitée crier: crucifie, crucifie-le. Un événement important s’est produit entre le premier et le dernier chapitre: un homme, fils de Dieu, né d’une vierge par la vertu du Saint-Esprit, est venu bouleverser la vie du peuple juif, comme il a aussi bouleversé notre vie: Jésus-Christ.

La foule

La foule a souvent joué un rôle important dans l’histoire de notre planète. Il ne faut pourtant pas lui donner une importance plus grande qu’elle n’a. Mais il ne faut pas non plus minimiser son influence: prise de la Bastille en juillet 1789; montée au pouvoir de Hitler dans les années 1930-1940 ; et plus récemment les événements de mai 1968 en France, pour ne citer que quelques faits connus de tous. Il est vrai que la foule ne gouverne pas le monde, mais il est aussi vrai qu’elle a, à des moments précis et limités, une influence non négligeable. Nous faisons la même constatation en lisant les évangiles: « Les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient à mettre les mains sur Jésus à l’heure même, mais ils craignirent le peuple » (Luc 20: 19).

La foule en prière

En revenant aux évangiles nous lisons :
Luc 1 : 10 « Toute la multitude du peuple était dehors en prière, à l’heure du parfum »),
C’est l’image d’un peuple pieux, obéissant aux lois, et pour le moment du moins sans problème particulier. C’est le peuple élu, choisi par Dieu et qui vit surtout dans l’attente du Messie promis, dans le pays que Dieu lui a donné. La multitude peut vaquer à la prière à l’heure prévue.
I Tim.2 : 1-2 « J’exhorte donc avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes, pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté ».
C’est le tableau que nous avons sous les yeux au début de l’évangile.

La foule accourt

Cette foule en prière aura bientôt du « pain sur la planche ». En plus de ses occupations habituelles, elle ira à la recherche d’un homme qui « fait des choses extraordinaires », « un grand prophète ». Cette foule, curieuse comme toutes les foules, veut voir des miracles.
Jean 6 : 2 Une grande foule le suivait, parce qu’elle voyait les miracles qu’il opérait sur les malades.
Jean 6 : 14 Ces gens, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : celui-ci est vraiment le prophète qui doit venir dans le monde.
Plus loin, dans le même chapitre, la foule prend des barques pour aller à la recherche de ce Jésus.
Luc 6 : 19 Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu’une force sortait de lui et les guérissait tous.
Luc 9 : 14 Or, il y avait environ 5000 hommes.
Sans cesse nous voyons la foule rechercher la présence de Jésus. C’est normal. Elle est avide de sensation. Mais en plus de cela, elle a de bonnes raisons de suivre Jésus :
Jean 8 : 30-32 Comme Jésus parlait ainsi, plusieurs crurent en lui… Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira.
Luc 13 : 17 Tandis qu’il parlait ainsi, tous ses adversaires étaient confus, et la foule se réjouissait de toutes les choses glorieuses qu’il faisait.
Jean 7 : 46 Le huissiers répondirent : Jamais homme n’a parlé comme cet homme
En lisant ces versets, on comprend pourquoi la multitude suivait Jésus. Elle avait raison, elle avait pressenti ce que Pierre exprime si bien :
Jean 6 : 68 Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.

La foule acclame

L’élan d’enthousiasme de cette foule pour Jésus trouve son apogée dans
Luc 19 : 36-40 Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur ! Paix au ciel, et gloire dans les lieux très-hauts.
Des vêtements et des rameaux des arbres sont étendus sur le chemin du Seigneur. Une chose pourtant doit être notée : la foule l’acclame. la multitude hurle de joie, mais des pharisiens dans la foule se sentent gênés. Ils apostrophent le Seigneur : Maître (! ), reprends tes disciples. Ces cris sont insupportables pour ces érudits. Ils savent déjà que Jésus ne régnera pas sur eux (ils s’y opposeront de toute la force de leur pouvoir qui est grand), ils sont hostiles à celui que la foule appelle « Roi ». (IIs iront aussi protester auprès de Pilate lorsque celui-ci aura fait mettre cette inscription « Jésus de Nazareth, roi des Juifs ».) L’émotion qui a gagné ce peuple est si grande, le moment si solennel, que Jésus répond aux pharisiens cette admirable parole qui montre bien l’importance du moment :
Luc 19 : 40 Je vous le dis, s’ils se taisent, les pierres crieront.
La suite des événements nous montre, hélas, que ce peuple voulait un roi terrestre venant pour les délivrer et n’a rien voulu savoir du Fils de Dieu venu pour sauver et affranchir les hommes.

La foule : crucifie, crucifie-le

Cette foule, qui vient d’acclamer, va brusquement faire volte-face et demander à Pilate de crucifier Jésus. Quelles sont les raisons de ce renversement de situation ? Avant toute chose. il faut mentionner qu’au jour des « Rameaux », l’heure n’était pas encore venue – cette expression revient souvent dans les évangiles – et tant que cette heure n’était pas venue, aucune puissance au monde ne pouvait clouer le Christ en croix.
Par contre, lorsque l’heure de la croix a sonné, la foule, que les chefs d’Israël redoutaient auparavant, hurle elle-même à la mort. Lors de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, les chefs ne criaient pas avec la foule, mais demandaient à Jésus de faire taire ses disciples. Cette fois, en revanche, ces mêmes chefs crient avec la multitude pour que Pilate crucifie Jésus :
Luc 23 : 23 Et leurs cris et ceux des principaux sacrificateurs eurent le dessus.
Ce changement d’attitude de la foule trouve aussi une explication dans le travail de sape que les dirigeants (principaux sacrificateurs, pharisiens, sadducéens, chefs, docteurs de la loi, scribes) ont habilement fait durant le ministère de Jésus. Il y a dans les évangiles de petites phrases révélatrices.

Outre que les évangiles sont des récits authentiques (comme toute la Bible), n’oublions pas qu’ils ont aussi été conservés pour notre instruction et voyons quelle a été l’attitude de la « classe dirigeante ». Procédons tout simplement par ordre :
Luc 6 : 11 … s’entretenaient ensemble pour ce qu’ils pourraient faire à Jésus. Une menace vague, encore imprécise. mais déjà une menace ;
Luc 16 : 14 d’une menace secrète, ils passent aux moqueries publiques ;
Luc 20 : 19 ils cherchaient à mettre la main sur Jésus. On passe lentement aux actes ;
Luc 20 : 20 pour plus de sûreté, on envoie des agents secrets ;
Luc 22 : 2 Les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient faire mourir Jésus ;
Luc 22 : 54 Ils se saisissent de Jésus et le conduisent dans la maison du souverain sacrificateur.

Suivent procès et exécution.
Jean dans son évangile montre comment l’hostilité va en grandissant :
Jean 2 : 18 une simple question : quel miracle nous montres-tu ?
Jean 5 : 10 Les Juifs s’en prennent à un paralytique guéri. Une enquête commence.
Jean 5 : 18 Jésus doit mourir. C’est un blasphémateur aux yeux des chefs (v. Jean 19 : 7) .
Jean 7 : 30 lls cherchaient donc à le prendre ; et personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue.
Jean 7 : 32 envoi des huissiers pour prendre Jésus.
Jean 8 : 3-11 Jésus est éprouvé publiquement. On cherche à le faire tomber dans un piège. Ce ne sera pas la seule fois. Toutes les tactiques sont bonnes pour essayer de faire naître le doute, pour combattre son influence, pour le faire taire.
Jean 8 : 48 Jésus est traité de samaritain (une injure), de démoniaque.
Jean 8 : 59 Tentative de lapidation.
Jean 9 : 13-34 Une enquête des pharisiens qui commencent à s’agiter sérieusement.
Jean 10 : 31 Nouvelle tentative de lapidation.
Jean 1 1 : 45 Un sanhédrin est assemblé. On arrive dans la phase finale. On prend les choses au sérieux. On veut en finir avec ce « gêneur ».
Jean 12 : 9 Jésus et Lazare sur la « liste noire ».
Judas. à la tête de la populace. se saisit de Jésus. Le procès a lieu. Nous retrouvons cette foule (Luc 18 : 25), qui réclame la mort de celui qu’elle avait suivi, de celui qu’elle avait acclamé, de qui elle avait tant reçu. Il serait pourtant injuste de terminer ici ce paragraphe, sans rendre justice à une autre foule. Celle qui n’a pas suivi ses chefs, celle qui est restée fidèle à Jésus et qui pleure devant le spectacle offert. L’heure ayant sonné, cette foule est devenue impuissante. La volonté de Dieu s’accomplit.

QUESTION

Cette dernière foule attristée nous pose une question. Amis chrétiens du XXe siècle, quelle est notre attitude ?
A quelle foule voulons-nous appartenir ?

A celle qui veut tout détruire (société, morale, piété). A la mini-foule des bienheureux. (Ne crains pas, petit troupeau, car il a plu à votre père de vous donner le royaume (Luc 12 : 32).
A celle qui veut faire régner le désordre. A celle qui se soumet aux autorités, selon Rom. 13 : 1.
A celle qui est conduite par des meneurs, des chefs sans freins, ni lois. A cette mini-foule des « 2 ou 3 réunis au nom du Seigneur » selon Matt. 18 : 20.
A celle qui se retire (Jean 6 : 66) A celle qui se joint au Seigneur (Actes 11 : 24) .
Que dans ces temps de troubles, de doute et de sécheresse spirituelle, le Seigneur nous donne le discernement nécessaire pour qu’ll nous trouve dans la foule qui l’aime, l’adore et lui obéit.


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L’Escalade Epître de Jacques
3 : 14-15. Frères, n’ayez pas un zèle amer et un esprit de dispute . . . =
de crainte d’accéder à une sagesse terrestre, psychique, diabolique.
5 : 1 Frères, ne vous plaignez pas les uns des autres . . . . . . =
Le juge est à la porte.
4 : 11 Frères, ne médisez pas les uns des autres (juger, critiquer) . . . =
de crainte de médire de la Loi et de juger la Loi.
4 : 2. Ne convoitez pas …..= de peur d’être des meurtriers et des jaloux.
5 : 10. Frères, prenez pour modèles de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au Nom du Seigneur . . . . = Le Seigneur est plein de misériqorde et de compassion.


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Romains 4

Au chapitre 3, verset 21 de l’épître aux Romains, Paul a affirmé que la loi et les prophètes avaient déjà attesté ou rendu témoignage à la justice de Dieu manifestée indépendamment de la loi. Nous savons que les Juifs divisaient l’Ancien Testament en trois séries de textes qu’ils appelaient la Loi, les Prophètes et les Psaumes (cf. Luc 24 : 44). Les Prophètes ont été cités en 1 : 17, l’apôtre se référant à Habakuk. ici, il va citer la Loi pour ce qui est d’Abraham et les Psaumes, pour ce qui concerne David.

Comme le chapitre 3, celui-ci commence par une question. Là, il s’agissait de l’avantage du Juif ; ici au chapitre 4, il s’agit de l’avantage d’Abraham. Que dira-à-on qu’Abraham ait obtenu selon la chair ? De tous les exemples possibles, celui-ci est le plus probant.
D’une part parce qu’Abraham en sa qualité de père des croyants est donné en exemple, d’autre part parce que les Juifs le plaçaient sur le pavois, connaissant le témoignage rendu par Dieu lui-même au patriarche : « Abraham a obéi à ma voix, il a observé mes ordres, mes commandements, mes statuts et mes lois » (Gen. 26 : 5). Si quelqu’un pouvait espérer gagner quelque chose par ses mérites, c’était bien Abraham ; aucun de ses descendants n’aurait osé s’attribuer plus de sainteté que lui. Et pourtant, a-t-il « selon la chair » (c’est-à-dire sur le principe d’une observance légaliste) obtenu quoi que ce soit ? L’Ecriture répond par la négative, puisqu’elle affirme que c’est sa foi qui lui fut compté comme justice. En est-il autrement du pécheur notoire ? L’exemple de David intervient ici. Son péché ne pouvait être remis en question. Et pourtant, il avait expérimenté le bonheur du pardon. Il avait été acquitté sur la seule base de la reconnaissance de son péché et de l’abandon à la seule miséricorde divine.

Dira-t-on que ce privilège ne concerne qu’Abraham et sa postérité circoncise ? Certains, en effet, insistant sur la nécessité de circoncire les païens convertis, disaient que sans cela ils ne pouvaient se réclamer des bénédictions promises à Abraham et à ses descendants. L’apôtre répond que l’effet ne peut précéder la cause. Or, Abraham fut justifié quatorze ans avant que la circoncision intervint et reçut la promesse quatre cent trente ans avant que la loi fût donnée à ses descendants (cf. GaIates 3 : 17) . Dieu pouvait-il faire de la circoncision une condition à la promesse faite quatorze ans plus tôt… ou de la loi l’élément déterminant d’une justice accordée quatre cent trente ans auparavant ?
Non, Abraham ne fut pas justifié
par les oeuvres (versets 4 à 8)
ni en vertu de sa circoncision (v. 9 à 12)
pas plus que par la loi (v. 13 à 17),
mais par la foi au Dieu qui ressuscite les morts.

Le mot clé de ce passage est le mot grec logizomaï qui s’y trouve onze fois. Il a deux sens bien différents selon qu’il est employé seul ou avec la préposition « eis » (a).

Dans le premier cas, il veut dire : « compter » ou « tenir compte de ». Les Septante l’emploient pour traduire 2 Samuel 19 : 19-20 : « Que mon seigneur ne tienne pas compte de mon iniquité, qu’il l’oublie, car ton serviteur reconnaît qu’il a péché ». Avec la préposition, il signifie « considérer comme » ou « tenir pour ».
Une chose est alors mise pour une autre, acceptée en son lieu et place. Ainsi les Septante l’emploient pour traduire Job 13 : 24 : « Pourquoi caches- tu ton visage et me considères-tu comme ton ennemi ? ». La version Segond révisée montre bien la distinction par les deux traductions « compter » ou « mettre au compte de » et « compter comme ». Dans le premier cas, il y a imputation d’une chose réelle ou virtuelle. C’est le péché qui n’est pas mis en compte (verset 8), le salaire (v. 4) ou la justice qui sont comptés (v. 6 et 11).

Dans le second cas, bien plus qu’une simple reconnaissance, c’est une décision de Dieu. C’est la foi tenue pour justice, considérée comme telle. Commentant 3 : 26, nous avons écrit : la foi n’est pas la justice exigée, mais elle est comparable à un chèque tiré sur la justice du Christ. En affaires, le chèque tiré sur la banque nationale et revêtu de la signature du trésorier doit être tenu comme l’équivalent de la somme qui s’y trouve portée. En soi, ce n’est qu’un bout de papier sans réelle valeur, mais au moment de l’encaissement, la preuve est faite qu’il était juste de l’honorer sans réclamer d’autre paiement.

La foi qui est regardée « comme » justice, c’est la traite tirée sur la mort du Sauveur qui garantit le pardon des offenses. La justice, qui est portée en compte, c’est celle que manifeste la résurrection et dont s’empare la foi au Dieu qui ressuscite les morts.

La foi n’a pas plusieurs natures, mais elle a plusieurs objets. Elle s’empare de la propitiation ou rachat (3 : 24-25), et Dieu la tient pour justice ; elle s’empare de la résurrection et le croyant est justifié, la justice même de Dieu lui étant comptée.

Verset 24 : « C’est aussi à cause de nous ». L’histoire d’Abraham ne peut nous laisser indifférents. Ce qui est dit de lui, ce qui lui a été dit et promis, tout cela nous concerne nous aussi si, à son exemple,

verset 25 : « nous croyons en celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus notre Seigneur ».
Se disent parfois croyants, aujourd’hui, des hommes et des femmes qui nient la résurrection corporelle du Seigneur Jésus-christ… Pourtant la seule foi qui justifie est la foi en un Sauveur livré et ressuscité.

« Livré pour nos offenses et ressuscité pour notre justification ».
Si la justice est acquise par son sang, elle ne devient effective que par la résurrection. Le sang manifeste la justice de Dieu qui ne peut laisser le péché impuni. Mais la mort du Christ est aussi la possibilité donnée au pécheur de mourir « en Lui », à la loi et au péché. De sorte qu’ayant satisfait en Jésus (et « avec » Lui) à la justice divine, il ressuscite avec Jésus pleinement justifié. C’est cela que l’apôtre développera longuement dans les chapitres 6 et 7.

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a Il demande alors un accusatif et un datif.
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Linguistique et théologie

Joël Freyche, agrégé de l’Université

Le problème doctrinal est un divorce étrange entre
      « Vous êtes morts » du verset 3, et
      « Faites mourir » du verset 5.

Pour comprendre la pensée du Saint-Esprit et de l’apôtre, il faut :
A) envisager I’OPPOSITION entre la vie cachée de Christ, « en haut » (ano, verset 1) et les membres qui sont « sur la terre » (épi tes ges, verset 3) : la vie « d’en haut » est une LOI qui ne peut, là où elle existe, que se manifester « sur la terre », c’est-à-dire pratiquement.

B) comparer « est cachée » (kekruptal, verset 3) avec « cherchez », (zeteite, verset 1) lesquels aussi présentent, par leur valeur d’aspect, les deux mêmes faces du problème, conduisant à la solution divine. Le premier est un Perfectum (sens : une vie engendrée, ACOUISE) , le second, un Infectum (sens : une action qui se déroule, une recherche constante, quotidienne, de la même eau vive). La source est là, ouverte ; profitons-en ; puisons régulièrement et sans nous lasser, sachant qu’elle est OUVERTE.

Voilà, en gros, ce que, sur ce point particulier, la connaissance des ASPECTS du verbe grec peut nous révéler.

Mais passons maintenant à l’étude de l’impératif du verset 5 : « faites mourir »>

C’est un aoriste-impératif exprimant l’idée verbale pure et simple. Ayec la particule (oun c’est pourquoi) , fréquente en grec, qui le suit, il doit se traduire ainsi : « Faire donc entrer dans la mort » (note 2), non « Faites mourir ».

Le « c’est pourquoi », ou « donc » de nos traductions demande à être précisé. Son véritable sens est « Cela étant », c’est-à-dire, la réalité divine posée par le verset 3 : « votre vie est cachée », c’est un don acquis vous êtes en Christ, un être nouveau ; cela étant, faites entrer dans la mort ce qui est encore sur la terre, en attendant votre montée corporelle avec LUI dans les cieux. L’idée de tiraillements, de lutte incessante, sorte de manichéisme où Satan aurait le même poids que Jésus ressuscité, se trouve exclue par le texte bien traduit et bien compris.

Pour citer un ou deux exemples concrets, disons qu’il s’agit de quelque chose d’analogue à ces soubresauts d’une vie animale déjà frappée à mort, comme dans le cas typique de la grenouille décapitée qui bondit encore, des cellules ou des poils d’un corps mort qui survivent quelque temps à la cessation profonde de la vie.

Faute de cette compréhension et de cette obéissance au FAIT décisif de la résurrection de Christ, nous étant ressuscités avec LUI, on s’expose à « rebâtir » plus ou moins consciemment l’édifice du vieil homme (Gatates 2 : 18) , à encourager les cellules morbides à proliférer.

Les « aspects », (terme de linguistique) dont il est parlé ici, correspondent, mais de fort loin, dans l’Indo-européen d’où est sorti le grec avec la plupart de nos langues occidentales, â nos modes actuels (note 1). Il n’y avait ni Présent, ni Passé, ni Futur, mais un « Infectum » et un « Perfectum »

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Note 1 : En grec, les aspects ont évolué; mais dans la langue du Nouveau Testament, il en reste de profondes empreintes

Note 2 : Ordre général, sans précision de temps. Comparez le français : « Tournez à droite »


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Actes 26 : 28

Qu’est-ce : « Etre presque persuadé » ?

      C’est reconnaître son besoin de pardon, et ne jamais le confesser.
      C’est désirer être sauvé, et demeurer indécis.
      C’est se trouver sur le seuil du ciel, et ne jamais entrer.

Ce que vous pouvez être… et pourtant demeurer un incroyant.

      Etre né dans un pays christianisé…
      Avoir été élevé dans une famille chrétienne…
      Avoir été éduqué selon les principes évangéliques…
      Etre en contact avec une
      Désirer mourir de la mort du juste comme Balaam… Nomb. 23 : 10 et 31 : 8


Qu’est-ce qu’un chrétien ?

      Celui qui a reçu Jésus-christ pour Sauveur.
      Celui qui appartient au Seigneur Jésus-christ.
      Celui qui sait en qui il croit.
      Celui qui sert le Christ qui l’a tant aimé.

       Tu vas bientôt me persuader de devenir chrétien !
      Paul répondit : « Que ce soit bientôt ou que ce soit tard, plaise à Dieu que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m’écoutent aujourd’hui, vous deveniez tels que je suis. »
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(Esaïe 40)

« Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cour de Jérusalem et criez-lui que sa servitude est finie, que son iniquité est expiée, qu’elle a reçu de la main de l’Eternel un double châtiment pour tous ses péchés ».

Pendant des siècles, ces paroles n’avaient qu’un sens lointain. Pour le peuple juif c’était même, humainement parlant, une ironie. Quelles consolations pouvait-on leur adresser, alors que Dieu était en train de leur administrer une punition « double » (ou même « triple », selon le texte hébreu du Psaume 80, verset 6) ?

Mais depuis la restauration de l’Etat d’Israël, ces paroles prennent un sens actuel, et au fur et à mesure que nous avançons dans l’accomplissement des prophéties à l’égard d’Israël, l’exhortation de Dieu à consoler son peuple devient un thème fréquent chez beaucoup de chrétiens. Ils ne cessent et ne cesseront pas de consoler les Juifs et les assurer de la prompte venue de leur Messie, le Seigneur Jésus-Christ, qui a dit :

« Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres et que les feuilles poussent, vous connaissez que l’été est proche, à la porte » (Malt. 24 : 32-33).

« Une voix crie : préparez au désert le chemin de l’Eternel, aplanissez dans les lieux arides une route pour notre Dieu. Que toute vallée soit exhaussée, que toute montagne et toute colline soient abaissées ! Que les coteaux se changent en plaines, et les défilés étroits en vallons » ! (Esaïe 40 : 3)

C’est de ce texte que Jean-Baptiste a tiré sa réponse à la question que lui ont posée les autorités religieuses qui voulaient savoir qui il était et à qui il dit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert… ». Il préparait un chemin dans leur cour pour la première venue du Messie.

Aujourd’hui, le peuple juif prépare la deuxième venue de son messie, transformant son pays depuis si longtemps désert, en un pays florissant et habité par les enfants d’Israël après leur longue dispersion.

Jean-Baptiste ne s’est occupé que d’être la « voix qui crie dans le désert », laissant les consolations pour plus tard, pour de longs siècles encore. Mais maintenant, ces deux textes n’en font qu’uni car le retour du Seigneur est proche. Aussi, à côté du message de la Bonne Nouvelle que nous devons prêcher jusqu’à la dernière minute avant son retour, nous devons apporter le message de consolation au peuple élu.
Ainsi, ces deux messages sont motivés l’un par l’autre, car le signe du prochain retour de Jésus-Christ est le retour du peuple juif dans son pays. Ce signe doit nous inviter à ne pas nous relâcher de publier au monde perdu qu’il est encore temps de se réconcilier avec Dieu par Celui qui est déjà venu une première fois, Jésus-christ, car « bientôt la gloire de l’Eternel sera révélée et au même instant toute chair le verra. La bouche de l’Eternel a parlé » ! C’est du retour de Jésus en gloire qu’il est question ici.

Plus loin nous lisons aux v. 6 à 8 :

« Une voix dit : crie, et il répond : que crierai-je ? Toute chair est comme l’herbe, et tout son éclat comme la fleur des champs. L’herbe sèche, la fleur tombe, quand le vent de l’Eternel souffle dessus. Certainement le peuple est comme l’herbe. L’herbe sèche, la fleur tombe ; mais la Parole de notre Dieu demeure éternellement. » C’est un hymne adressé à la Parole prophétique du Dieu de Jacob. Par quelle puissance les Juifs ont-ils pu résister pendant de si longs siècles, alors que « le peuple est comme l’herbe » et cette « herbe » a été piétinée par les hommes et desséchée par la colère de l’Eternel qui a soufflé sur elle ?

Le texte nous donne la réponse. Ils ont pu subsister par la Parole éternelle de notre Dieu. Tout ce que sa bouche a dit, sa main l’accomplira. Dieu a gardé son peuple dispersé afin d’accomplir en eux ses promesses. Cela est merveilleux ! Il est visible que c’est Dieu qui a fait cela, car sans Lui, il ne resterait même pas le souvenir de ce peuple. Mais afin d’accomplir sa Parole, qui demeure éternellement, Il les a préservés, au point que l’existence du peuple juif est un miracle et un mystère pour beaucoup.

Et c’est la preuve certaine que Dieu existe !

* * *


(1 Thessaloniciens)

Au lieu d’étudier un chapitre verset par verset et d’en dégager tous les enseignements pour la vie chrétienne individuelle et collective, nous pouvons aussi choisir un centre d’intérêt. Nous ne relèverons dans le chapitre que ce qui intéresse notre thème.

Ainsi on pourrait par exemple étudier le premier chapitre de l’épître aux Thessaloniciens en cherchant tout ce qu’il nous apprend sur les chrétiens de Thessalonique – c’est-à-dire, en même temps, sur nous et sur notre vie chrétienne.

Les chrétiens de Thessalonique et nous

1) Leur conversion

a) Dans quels versets en est-il question (9-10)
A quelle occasion ? Qui la racontait ?
(ou : litt. : eux-mêmes, c’est-à-dire les adversaires de l’Evangile)
Application à nous.

b) Les étapes de la conversion :
1) accès – 2. tournés vers – 3. abandon des idoles – 4. service – 5. attente. (Importance de l’ordre chronologique… surtout 2-3 ; 2-4 ; 4-5) .
Notre conversion a-t-elle ces différentes caractéristiques ?
Quels déséquilibres peut engendrer la négligence de l’une d’elles ?
2 sans 3, sans 4, 5 ? 4 sans 2 ? 5 sans 4 ? 4 sans 5 ? 4 sans 3 ?

c) Convertis à Dieu.
Convertir =
        1) « se tourner vers » – vers qui ?
        2) « se détourner de » – de qui ? (v. Actes 17/4) Buts de la conversion
        (« pour servir »)
        (« pour attendre »)
Servir qui ? comment ? Attendre qui ? pourquoi ?
Notre conversion ?

2) leur vie chrétienne (v. 3-8)

a) Les 3 pôles de la vie chrétienne (v. 3)
Citez d’autres versets où ces trois vertus sont citées ensemble (1 Cor. 13 : 13; Col. 1 : 4-5 ; I Thes. 5 : 8 ; Héb. 6 : 10-12) .
Comment comprendre les trois épithètes que l’apôtre leur adjoint ?
Preuves de ces trois vertus dans ce chapitre ?
Déséquilibres possibles par négligence de l’une des trois ?

b) L’élection : Quels sont les signes auquels l’apôtre a reconnu la réalité de leur élection ? (v. 5, 6, 7. 8, 9. 10)

c) ta marche chrétienne :
Quelles en sont les caractéristiques ?
1) Imitation des autres chrétiens et du seigneur (v. Il Th. .3 : 7-; l Cor. 11 : 1).
2) Tribulations (v. Actes 17 : 5 ; I Th. 2 : 14 ; II Th. 4 : 5) cf . l I Tim. 3 : 12 ; Mc 10 : 30 ; Luc 15 : 20) . Et nous ?
3) Joie du Saint-Esprit. Ac. 13 ; 52 ; Héb. 10 : 34

Comment se manifeste notre joie ?
4) Témoignage en actes (v. 7). Rayonnement de ce témoignage. Importance (cité avant v. 8).
. Nôtre témoignage.
5) Témoignage par la parole. Une église missionnaire. Comment ? Nous ?
6) Abandon des idoles. Quelles idoles avons-nous dû abandonner après notre conversion ?
7) Service de Dieu. Quel Dieu ? Opposé à ? Comment ? Nous ?
8) Attente du retour de Christ.

Notre vie chrétienne possède-t-elle toutes ces caractéristiques ? Lesquelles nous font le plus défaut ? Quelles en sont les conséquences ?

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