PROMESSES

Fait divers: Un fermier s’en allait aux champs avec son char à fumier. Pour y arriver, il devait traverser un passage à niveau dont les barrières étaient justement baissées.
Que se passe-t-il quand on ne peut pas attendre ? Le travail est pressant et le programme de la journée très chargé. La pensée de perdre une minute est insupportable. Mais si on ne peut pas attendre, c’est qu’on n’a jamais appris à le faire.
Le paysan en question se fâche et menace la garde-barrière, lui disant qu’elle a baissé les barrières trop tôt et qu’il aurait eu suffisamment de temps pour passer. En hésitant, elle libère le passage et le paysan s:élance. Au même instant un train surgit et fracasse l’attelage du paysan dont on relève le cadavre affreusement mutilé. Il n’a pas pu attendre…

Une petite fille désirait une poupée pour Noël
« N’est-ce pas, maman, que je la recevrai ? »
– « Tu le verras bien! »
– « Maman, dis, est-ce que je vais la recevoir ? »
-« Maman, l’as-tu déjà achetée ? »
– « Maman, je sais que tu l’as cachée au fond de l’armoire! ».
Vous voyez la fin de l’histoire! « N’est-ce pas, maman, que je peux la regarder seulement une fois ? » En fin de compte, la fillette s’amuse avec son cadeau déjà bien avant Noël.
Cette enfant n’a pas pu attendre parce que personne ne lui avait enseigné la patience. Elle impose sa volonté à ses parents et elle a finalement gain de cause. Cependant elle est vaincue par ce « quelque chose » en elle qui n’a jamais voulu attendre, et maintenant elle ne sait ni ne peut attendre.
La pauvre! Elle s’est gâtée la joie de Noël qui consiste à recevoir et non à prendre ce qui est donné. A chaque victoire sur les parents, la résistance de l’enfant à ses propres caprices s’affaiblit. Comment pourra-t-elle, plus tard, dans la vie, savoir attendre si elle ne l’a jamais appris ? Ne prendra-t-elle pas alors ce qui ne lui a pas encore été donné ?

Un conseiller conjugal d’une grande ville de Suisse déclare: « Je me rends vraiment ridicule en demandant aux amoureux et aux fiancés de s’abstenir de relations sexuelles avant le mariage. Je vais ainsi à contre-courant des idées et des moeurs ouvertement admises, et pourtant je me sens obligé de maintenir cette exigence. Car, comme conseiller conjugal, l’expérience me montre que de grandes difficultés, voire des divorces, proviennent des relations sexuelles avant le mariage. Ainsi, ne pas attendre conduit peut-être à la ruine du ménage ». Comment cela ?
Celui qui s’engage pour la vie avec un partenaire doit savoir qu’il est de toute importance que l’union physique reste quelque chose de beau et de propre, car seul ce qui est beau et pur peut vraiment unir un homme et une femme. Se laisser aller à la passion ne peut qu’enchaîner passagèrement, tandis que l’union accomplie dans l’amour total forme un lien durable.
Quand les relations conjugales sont-elles pures ? Lorsque nous les comprenons comme voulues de Dieu, donc accomplies par des conjoints. Elles sont pures quand elles nous sont données comme un fruit mûr de la part de Dieu. Si nous prenons ce qui ne nous est pas encore donné, c’est un fruit vert que nous cueillons et nous risquons de ne jamais goûter la saveur du fruit mûr. Du plus profond de nous-même, nous découvrirons que le fruit n’était pas mûr, qu’il ne nous était pas donné et que cela n’aurait pas dû être. L’instinct, ou la passion, nous poussait à croire qu’il était bien mûr, mais nous nous leurrions. Car ce qui n’est pas mûr ne le devient pas parce que nous le proclamons tel !
Les faits sont là, que nous y croyions ou non. L’essentiel dans le mariage est d’être en pleine communion de pensée et d’avoir une même profession de foi. Nous pouvons alors exprimer, affirmer et sceller nos sentiments par l’amour physique. Mais si nous mettons la sexualité au premier plan, le fruit reste vert. Nous ne l’expérimentons pas comme quelque chose de pur, mais comme quelque chose de brisé et de décevant. Comment cela pourrait-il servir de lien valable ?
C’est pourquoi cette question doit être prise au sérieux. Ces lignes ne sont pas un ordre, une loi exigeant l’obéissance ou la résignation, elles sont plutôt un conseil d’ami basé sur l’expérience et les faits.
1. L’attente est difficile. Que celui qui a cédé à une passion ou à une pression violente ne se justifie pas en affirmant que le faux est vrai. Qu’il reconnaisse plutôt qu’il a besoin, ainsi que son conjoint, du pardon de Jésus-Christ.
2. Que celui qui a attendu ne se vante pas, car d’autres ont peut-être de plus durs combats à livrer.
3. Parents, enseignez à vos enfants la patience. Vous, les jeunes, apprenez à attendre. Qu’on vous accuse d’être vieux jeu; votre bonheur n’en vaudrait-il pas la peine ?
C’est ici que les paroles de Karl Barth prennent toute leur valeur: « La nécessité inconditionnelle des relations sexuelles ? C’est là un mensonge que l’on ne saurait assez condamner! ».
(Avec autorisation, La Chaîne de prières, Vevey)



Le temps présent exige un examen profond de notre position et de notre attitude concernant le sujet si important du ministère. Si tant de chrétiens sont insuffisamment édifiés dans nos églises et s’il y a si peu de résultats lors de campagnes d’évangélisation, cela ne nous fait-il pas réfléchir ?
Nous ne vivons plus au siècle passé. Science et technique contribuent à une évolution vertigineuse de notre civilisation. La population de notre globe augmente dans des proportions énormes. Nous nous trouvons en face de problèmes différents de ceux d’il y a 50 ans, car l’industrialisation a changé complètement la structure de notre société. N’oublions pas de plus que nous nous approchons de la « fin des temps ». Le climat social, politique et religieux prendra donc une forme toujours plus agitée, et notre société est secouée par des conflits d’une ampleur mondiale. Mais tant que le Seigneur n’est pas revenu, nous avons le devoir de tenir compte de la situation actuelle quand nous présentons la Parole de Dieu.
Les points suivants devraient être considérés avec soin devant le Seigneur par chaque chrétien désireux d’être « un oracle de Dieu » :

1. Le langage doit être approprié à notre temps. L’homme d’aujourd’hui comprend le langage d’aujourd’hui. Qu’en est-il des expressions héritées de nos aînés ? La nouvelle génération a de la peine à les comprendre. Elle apprécie ce qui est simple et direct. Pas de phrases « clichés » ou traditionnelles. L’apôtre Paul utilisait des mots courants pour la société d’alors. Les images correspondaient aux usages de son temps (sports dans les arènes, par exemple) .Cette réforme de langage n’est pas facile. Il serait bon de lire aussi des ouvrages profanes de notre temps, et de chercher à s’informer constamment pour connaître l’évolution dans ce domaine.

2. Les messages sont souvent trop abstraits et loin des réalités de la vie. Il faut tenir compte des besoins actuels en général et des circonstances locales. Tout message devrait contenir une exhortation, si courte soit-elle. Chaque épître du Nouveau Testament contient d’ailleurs un appel à marcher d’une manière digne du Seigneur. Il est vrai que quand nous sommes « en Christ », nous sommes déjà. assis « en Lui dans les lieux célestes ». Mais n’oublions pas que Dieu veut aussi nous apprendre à vivre au milieu d’une société hostile à Son égard, pour Le glorifier par notre témoignage.

3. Les messages sont souvent trop longs. L’homme d’aujourd’hui ne connaît que la chasse au travail. Le temps est minuté, la vie trépidante, ce qui déforme la conception de notre notion du temps. Puis, on est aussi habitué à recevoir sur le plan professionnel des instructions détaillées, souvent intéressantes, basées sur les méthodes psychologiques les plus récentes. On sait donc que l’homme peut jouir d’une instruction plus poussée, mais qu’il lui est aussi difficile de se concentrer au-delà d’un certain laps de temps. Alors, un court message a l’avantage d’être écouté avec plus d’attention et de plaisir. Et sa substance est absorbée avec plus de facilité. Il est des chrétiens que l’on écouterait plus volontiers s’ils n’abusaient pas de la patience de leurs auditeurs.

4. Le message doit être précis. Ne dévions pas du sujet. Cela nous permettra d’être plus courts. Pas d’explications vagues. Soyons assez honnêtes pour avouer que nous ignorons la signification de tel verset ou la solution de tel problème, car nous ne « connaissons qu’en partie ..

5. Nous devons étudier la Bible méthodiquement et avec soin. Pour manier l’épée, il faut la connaître. Demandons à Dieu la grâce de nous pencher avec assiduité sur Sa Parole.

6. Le message doit être « oracle de Dieu », le résultat d’un exercice profond devant le Seigneur. Une vie de communion intime avec le Seigneur aura d’heureuses répercussions sur les coeurs Par contre, des messages délivrés par ceux qui, tel Diotrèphe, aiment à tenir le premier rang, peuvent laisser un creux dans l’âme de l’auditeur. Dans ce cas, le serviteur a cherché sa propre gloire plutôt que celle de son Maître.

7. C’est en forgeant qu’on devient forgeron, Ce dicton se vérifie aisément dans tous les domaines. Trop souvent, il y a paresse spirituelle et manque d’exercice. Les dons existent, mais sont mal utilisés, Dans la vie professionnelle, nous devons tous accomplir nos tâches au mieux et consciencieusement, si nous ne voulons pas être congédiés. Oserions-nous faire du moins bon travail pour notre Grand Patron ? Le Seigneur veut que nous nous préparions minutieusement par l’étude, la méditation et la prière, afin de donner le maximum de nous-mêmes pour délivrer des messages intelligents et correspondant aux besoins réels.




Il est surprenant que la plupart des chrétiens actuels pensent que l’observance des commandements que Dieu a donnés à Moïse n’est plus nécessaire aux hommes d’aujourd’hui. Car, disent-ils, nous sommes sauvés par la grâce et nous vivons dans la Nouvelle Alliance. Ils prétendent que les commandements ne nous concernent plus parce que Christ les a abolis par la Nouvelle Alliance qu’il a instituée. Quelle conception effarante !
C’est dommage d’entendre dire que Christ ayant aboli l’Ancienne Alliance, les dix commandements à leur tour ont été abolis, c’est-à-dire que l’Ancienne Alliance était composée des dix commandements, alors que la Nouvelle Alliance ne contient que la grâce, mais pas de loi. Ceux qui soutiennent cette conception réellement pernicieuse finissent par dire que l’Ancienne Alliance a été abolie et qu’on n’est sauvé que par la grâce; donc, l’observance des commandements n’est plus nécessaire pour nous aujourd’hui.
Pour illustrer cela, il serait sage de prendre un exemple concret. Prenons celui du gouvernement terrestre. Il est évident qu’aucun gouvernement ou établissement quelconque ne peut subsister sans lois; si tel était le cas, la situation deviendrait chaotique.. Et pour qu’un individu soit un bon citoyen, il faut qu’il obéisse aux commandements de son pays, autrement dit de son gouvernement. Celui qui ne veut pas se soumettre aux commandements de son gouvernement sera considéré comme rebelle. En effet, les commandements sont très utiles pour le maintien de l’ordre dans le pays ou au sein du gouvernement.
Il en est de même dans le gouvernement – autrement dit dans le royaume – de Dieu. Il est à noter que Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais certainement un Dieu d’ordre. C’est pourquoi il veut aussi établir l’ordre dans Son royaume en y faisant respecter Ses commandements.
Il est normal de dire que le Dieu de l’Ancienne Alliance est le même Dieu de la Nouvelle Alliance. En fait, l’Evangile n’a aboli aucune loi divine, niais il l’a plutôt strictement accomplie. Comme on le trouve dans le Sermon de Jésus sur la montagne (voir Matth. 5, 27-48) :  » Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras point d’adultère… Mais moi, je vous dis…».
Il est vrai que nous ne sommes pas sauvés par les oeuvres de la loi, mais par la foi, ou par la grâce, autrement dit par la puissance de l’Evangile qui produit en nous l’obéissance de la foi qui est la réponse joyeuse à la grâce reçue en Christ, par la puissance de l’Esprit (Rom. 8, 1-17; Gai. 5, 13-23). Seules les lois sacrificatoires ont été abolies, car elles étaient « l’ombre des choses à venir », et on trouve en Jésus-Christ leur accomplissement définitif (Hébr 8, 10) .(Selon S. de Dietrich dans son livre « Le Dessein de Dieu »).
Dans cette génération présente, il y a chez beaucoup de chrétiens une tendance à vivre selon les plaisirs du monde. C’est pourquoi ils se sentent incapables de se soumettre aux commandements divins, étant penchés vers les convoitises mondaines. Ils veulent donc vivre sans la loi.
Ceux qui disent que l’observation des commandements n’est pas nécessaire pour nous aujourd’hui, parce que nous sommes sauvés par grâce, veulent vivre en liberté, sans restrictions. En d’autres termes, ils veulent faire ce qui semble droit à leurs yeux et à leur conscience, tout en désobéissant à la loi divine. En outre, ils changent la grâce en un privilège non restreint de désobéir aux lois de Dieu. Ils se tournent vers la conscience humaine pour être guidés.