PROMESSES

Dieu
Ps. 144, 3- 4. « Qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui ? …Pourtant :
Luc 1, 72. « Il se souvient de sa sainte alliance. ..» de la bénédiction accordée par l’entremise d’Abraham, à toutes les familles de la terre.
Voici comment « Il se souvient » :
1. Par le don de la vie physique et de ce qui l’entretient.
2. Par le don d’un Sauveur éternel.
3. Par .le don de « bergers » ou de « docteurs ».
L’homme
A. Les jeunes Eccl. 12, 3. « Souviens-toi de ton Créateur pendant les jours de ta jeunesse. ..» Jeunes, prompts à oublier, souvenez-vous !
2 Tim. 2, 8. « Souviens-toi de Jésus-Christ, issu de la postérité de David, ressuscité d’entre les morts. ..».
v. 11. « Morts avec LUI, nous vivrons aussi avec LUI.
v. 14.  » Voilà ce que tu dois rappeler. ..».
B. Les serviteurs Serviteurs de Dieu, souvenez-vous de Christ, par lequel seul nous avons toutes choses.
Héb. 13, 7 et 17. « Souvenez-vous de vos conducteurs. .. imitez leur foi. Obéissez à vos conducteurs ».
C. Les croyants Membres du troupeau de Dieu, souvenez-vous !
Deux points à considérer :
Le verbe grec « obéissez » signifie à l’origine: laissez- vous persuader, ayez confiance, et donc, marchez en suivant les bonnes traces d’une vie fidèle.
En ce qui concerne le mot « les conducteurs », le verbe grec signifie littéralement « ceux qui marchent devant », les bons bergers qui donnent l’exemple « Conducteurs » est un nom; le grec dit exactement « les conduisant », participe présent.



Dans l’émotion de leur foi, des chrétiens voient LE SAUVEUR, pour le monde comme pour eux-mêmes. Tel Jean-Baptiste qui « vit Jésus venir à lui » et dit : « Voilà l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde! » .D’autres, parmi les tièdes, devront avouer avec gêne leur défaut de vision, l’étroitesse ou même l’atrophie de leur vue mystique, tel Job: « Voici, il passera près de moi, et je ne le verrai point ; Il repassera et je ne l’apercevrai point ». (Job 9, 11).

La convoitise des yeux. « N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde », nous exhorte Jean l’évangéliste. Dans ce monde, à côté de la convoitise charnelle et de l’orgueil de la vie, trône aussi la convoitise des yeux (I Jean 2, 15-16) . Or, à cause de cette convoitise, la perception intime de l’âme tombe malade, sans exception, et détériore la vision du coeur. Elle provoque fréquemment l’aveuglement, la cécité morale et le chaos.
Si nous regardons ce qui se passe près de nous, ou plus loin, dans les coulisses de ce monde, à la fin de ce siècle misérable et fornicateur, si nous considérons, comme dit l’Ecclésiaste « Tout ce qui se fait sous le soleil » dans la perspective de l’éternité, nous serons alors convaincus que « tout est vanité et poursuite du vent » (Eccl. 1, 14). Il ne nous faut donc pas regarder « aux choses visibles, mais aux invisibles, car les choses visibles ne sont que pour un temps, mais les invisibles sont éternelles » (II Cor. 4, 18) .Ainsi, logiquement et sainement, il vaut mieux regarder « l’oeuvre de Dieu » sur la terre que de participer aux oeuvres infructueuses des ténèbres (Eph. 5, 11) .Avec le psalmiste, nous tirons alors la conclusion enthousiaste: « Ceux qui tournent leurs regards vers lui ont le visage rayonnant, et ils n’ont pas à rougir de honte » (Ps. 34, 6).
En revanche, si nous cédons à la convoitise des yeux, regardant les lumières déroutantes du monde, les royaumes du péché avec leur éclat trompeur, nous laissant aller dans ce monde houleux des convoitises, nous désobéirons comme le premier couple humain. Cela nous vaudra la perte du paradis, à cause de la culpabilité de notre regard: « La femme VIT que le fruit de l’arbre était bon à manger, agréable à la vue, et qu’il était désirable… »
Nous péchons par le regard. « Chacun est tenté, quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise ayant conçu, donne naissance au péché » (Jacq. 1, 14-15) .Elle allume l’instinct, anticipant l’acte sexuel, comme le dit Matt. 5, 28 : « Mais moi, je vous dis: Quiconque jette sur une femme un regard de convoitise a déjà commis dans son coeur un adultère avec elle » Au regard vicieux suit sans retard la réalisation abominable, inqualifiable. « Samson se rendit à Gaza où IL VIT une courtisane, ET IL ENTRA chez elle » (Juges 16, 1). Sans doute, le regard peut conduire au péché; il le prépare quand sa durée augmente, quand il se penche avec appétit sur un excitant extérieur. Conscient du danger d’un tel regard, Job se confesse: « J’avais fait un pacte avec mes yeux : Je n’aurais pas porté mes regards sur une vierge » (Job 31, 1).
Les reflets de péchés cachés jaillissent et SE RÉVÈLENT par le regard: « Ils ont les yeux pleins d’ADULTÈRE » (II Pi. 2, 14) « Moi-même, dit l’Eternel, j’exercerai mes jugements contre le roi d’Assyrie pour l’arrogance de ses REGARDS HAUTAINS » (Esaïe 10, 12) .D’autres ont des regards AVIDES: « J’ai porté envie aux orgueilleux, quand j’ai vu la prospérité des méchants » (Ps. 73, 3) .Des regards INDIFFÉRENTS ou DÉDAIGNEUX: « Un lévite aussi vint en cet endroit, s’approcha, vit le blessé et passa outre» (Luc 10, 32) . « Le Philistin regarda David, et, le voyant tout jeune, blond et beau de visage, il LE MÉPRISA » (I Sam. 17,42). .

Du bon emploi de nos yeux.
Regarder, c’est contrôler, vérifier une donnée, une réalité, un fait. L’expérience du regard fortifia Job dans sa conviction que « c’est la main de l’Eternel qui a fait cela » Job 12, 9) .C’est elle encore qui détermina Jean à témoigner, à attester la divinité de Jésus: « Je l’ai vu, et j’ai rendu ce témoignage : C’est lui qui est le Fils de Dieu » (Jean 1 , 34) .Le Sauveur lui-même recommande à ses disciples l’expérience du regard: « Voyez mes mains et mes pieds: c’est moi-même. Touchez et regardez » (Luc 24, 39). Sans cette expérience, sans la constatation faite de mes propres yeux et non par celle des autres, le subtil processus de transformation ne peut avoir lieu dans mon âme humaine. Le regard expérimental de tout individu détermine son repentir, son troublant réveil: « Mes oreilles avaient entendu parler de toi; mais maintenant mon oeil t’a vu. C’est pourquoi je me condamne et je me repens, en me couvrant de poussière et de cendre » (Job 42.6).
En cette première phase de l’expérience par le regard, nous apercevons Dieu, Le découvrons, Le connaissons; nous constatons son existence, nous Le touchons du regard. En Le contemplant, nous entrons dans une deuxième étape, où il est possible de discerner, avec effroi, au-dedans de nous-mêmes. Nous nous voyons tels que nous sommes, avec tous les sacrilèges, l’immoralité, le mal commis en cours de la vie. Ce que l’homme pense en son coeur, tel il est. Ce regard vers les pensées intimes, vers les sentiments profonds du coeur suscitera chez l’homme, par degrés, la curiosité, l’aspiration à connaître davantage, puis le besoin impérieux de la recherche de Jésus, tel Zachée, le péager, qui « tâchait de voir Jésus; mais il ne le pouvait, à cause de la foule, car il était petit » (Luc 19, 3) .Immanquablement, le regard spirituel de l’homme, lors de la merveilleuse aventure de la connaissance de Jésus, se heurtera à deux obstacles décisifs :
LA FOULE, c’est-à-dire, le milieu ambiant, la société, avec tout un tissu d’opinions contradictoires, de préjugés obscurs et de conceptions chrétiennes approximatives ou même antagonistes ;
LA PETITE TAILLE de Zachée, soit le manque d’envergure, de développement de l’esprit, la paresse de l’évolution intime, plus exactement l’état d’enfance spirituelle.
« L’oeil est la lampe du corps. Si ton oeil est sain, tout ton corps sera dans la lumière; mais si ton oeil est malade, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc ta lumière intérieure n’est que ténèbres, quelles ténèbres pour toi! » (Matt. 6, 22-23). Si notre oeil est sain, si toutes entraves, si tout élément étranger sont éliminés, alors nous serons capables de « porter les yeux sur Jésus, qui est l’initiateur de la foi et qui la porte à la perfection .(Héb. 12, 2).




Fait divers: Un fermier s’en allait aux champs avec son char à fumier. Pour y arriver, il devait traverser un passage à niveau dont les barrières étaient justement baissées.
Que se passe-t-il quand on ne peut pas attendre ? Le travail est pressant et le programme de la journée très chargé. La pensée de perdre une minute est insupportable. Mais si on ne peut pas attendre, c’est qu’on n’a jamais appris à le faire.
Le paysan en question se fâche et menace la garde-barrière, lui disant qu’elle a baissé les barrières trop tôt et qu’il aurait eu suffisamment de temps pour passer. En hésitant, elle libère le passage et le paysan s:élance. Au même instant un train surgit et fracasse l’attelage du paysan dont on relève le cadavre affreusement mutilé. Il n’a pas pu attendre…

Une petite fille désirait une poupée pour Noël
« N’est-ce pas, maman, que je la recevrai ? »
– « Tu le verras bien! »
– « Maman, dis, est-ce que je vais la recevoir ? »
-« Maman, l’as-tu déjà achetée ? »
– « Maman, je sais que tu l’as cachée au fond de l’armoire! ».
Vous voyez la fin de l’histoire! « N’est-ce pas, maman, que je peux la regarder seulement une fois ? » En fin de compte, la fillette s’amuse avec son cadeau déjà bien avant Noël.
Cette enfant n’a pas pu attendre parce que personne ne lui avait enseigné la patience. Elle impose sa volonté à ses parents et elle a finalement gain de cause. Cependant elle est vaincue par ce « quelque chose » en elle qui n’a jamais voulu attendre, et maintenant elle ne sait ni ne peut attendre.
La pauvre! Elle s’est gâtée la joie de Noël qui consiste à recevoir et non à prendre ce qui est donné. A chaque victoire sur les parents, la résistance de l’enfant à ses propres caprices s’affaiblit. Comment pourra-t-elle, plus tard, dans la vie, savoir attendre si elle ne l’a jamais appris ? Ne prendra-t-elle pas alors ce qui ne lui a pas encore été donné ?

Un conseiller conjugal d’une grande ville de Suisse déclare: « Je me rends vraiment ridicule en demandant aux amoureux et aux fiancés de s’abstenir de relations sexuelles avant le mariage. Je vais ainsi à contre-courant des idées et des moeurs ouvertement admises, et pourtant je me sens obligé de maintenir cette exigence. Car, comme conseiller conjugal, l’expérience me montre que de grandes difficultés, voire des divorces, proviennent des relations sexuelles avant le mariage. Ainsi, ne pas attendre conduit peut-être à la ruine du ménage ». Comment cela ?
Celui qui s’engage pour la vie avec un partenaire doit savoir qu’il est de toute importance que l’union physique reste quelque chose de beau et de propre, car seul ce qui est beau et pur peut vraiment unir un homme et une femme. Se laisser aller à la passion ne peut qu’enchaîner passagèrement, tandis que l’union accomplie dans l’amour total forme un lien durable.
Quand les relations conjugales sont-elles pures ? Lorsque nous les comprenons comme voulues de Dieu, donc accomplies par des conjoints. Elles sont pures quand elles nous sont données comme un fruit mûr de la part de Dieu. Si nous prenons ce qui ne nous est pas encore donné, c’est un fruit vert que nous cueillons et nous risquons de ne jamais goûter la saveur du fruit mûr. Du plus profond de nous-même, nous découvrirons que le fruit n’était pas mûr, qu’il ne nous était pas donné et que cela n’aurait pas dû être. L’instinct, ou la passion, nous poussait à croire qu’il était bien mûr, mais nous nous leurrions. Car ce qui n’est pas mûr ne le devient pas parce que nous le proclamons tel !
Les faits sont là, que nous y croyions ou non. L’essentiel dans le mariage est d’être en pleine communion de pensée et d’avoir une même profession de foi. Nous pouvons alors exprimer, affirmer et sceller nos sentiments par l’amour physique. Mais si nous mettons la sexualité au premier plan, le fruit reste vert. Nous ne l’expérimentons pas comme quelque chose de pur, mais comme quelque chose de brisé et de décevant. Comment cela pourrait-il servir de lien valable ?
C’est pourquoi cette question doit être prise au sérieux. Ces lignes ne sont pas un ordre, une loi exigeant l’obéissance ou la résignation, elles sont plutôt un conseil d’ami basé sur l’expérience et les faits.
1. L’attente est difficile. Que celui qui a cédé à une passion ou à une pression violente ne se justifie pas en affirmant que le faux est vrai. Qu’il reconnaisse plutôt qu’il a besoin, ainsi que son conjoint, du pardon de Jésus-Christ.
2. Que celui qui a attendu ne se vante pas, car d’autres ont peut-être de plus durs combats à livrer.
3. Parents, enseignez à vos enfants la patience. Vous, les jeunes, apprenez à attendre. Qu’on vous accuse d’être vieux jeu; votre bonheur n’en vaudrait-il pas la peine ?
C’est ici que les paroles de Karl Barth prennent toute leur valeur: « La nécessité inconditionnelle des relations sexuelles ? C’est là un mensonge que l’on ne saurait assez condamner! ».
(Avec autorisation, La Chaîne de prières, Vevey)