PROMESSES

Le couple chrétien est appelé à vivre dans l’harmonie, c’est-à-dire dans l’entente, la joie, l’unité et le bonheur.

L’harmonie est pour le couple ce que l’oxygène est pour le sang. L’harmonie est l’idéal de la vie de couple ; elle est aussi un indice de la maturité de chacun de conjoints dans sa relation personnelle avec le Seigneur Jésus-Christ. Elle est une preuve que les deux conjoints see sont accordés pour faire route ensemble toute leur vie durant. La Parole de Dieu valorise cet accord :
– « Deux hommes marchent-ils ensemble sans s’être concertés » (Amos 3.3)
– « Si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux » » (Mat 18.19)
L’harmonie se montre par l’attention, l’affection, la confiance, la protection, la compréhension, la bienveillance, la bonne disposition de cœur, etc. ; ces sentiments se traduisent eux-mêmes par des actes concrets Ainsi, un couple qui vit en harmonie, goûte déjà un peu du bonheur et de la joie du royaume des cieux.

Amour mutuel et inconditionnel

L’harmonie dans un couple dépend en premier lieu de l’amour mutuel. En effet, les conjoints sont appelés à s’aimer l’un l’autre inconditionnellement, à l’image de Jésus-Christ qui a accepté de donner sa vie en rançon pour tous.

C’est la volonté de Dieu que cet amour soit réciproque :
– « Maris, que chacun aime sa femme » (Éph 5.25 ».
– Les jeunes femmes sont exhortées à « aimer leur maris » (Tite 2.4).
Les conjoints lutteront contre tout sentiment négatif, pour qu’il n’y ait pas de division entre eux.

L’amour conjugal procure la sécurité et l’assurance chacun cherche le bonheur de l’autre. Voilà l’idéal de l’amour dans le couple.

L’amour mutuel permet aux conjoints de vivre réellement une vie de couple heureuse, excluant l’égoïsme, nocif et destructeur, parce que l’amour est un don de soi. Mais, si l’un des deux se met au centre de la vie conjugale et néglige la présence de l’autre comme s’il n’existait pas, c’est une dénégation de l’amour. Au contraire, la Parole de Dieu nous demande de tout mettre en œuvre pour l’intérêt des autres : « Que chacun de nous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres » (Phil 2.4).

L’amour – et l’amour conjugal en particulier – a pour mission de rassurer l’autre, de la mettre en confiance : cela passe par de belle paroles amoureuses, une attitude positive et encourageantes, de bonnes dispositions de cœur, tout comme par des faits concrets.

Accepter l’autre

En plus de l’amour mutuel, chaque conjoint acceptera l’autre tel qu’il est, d’autant plus que s’il a choisi de sa marier avec lui, c’est qu’il le considère comme une personne de valeur. Aimer l’autre, c’est respecter le droit à la différence. En d’autres termes, tenons compte de ses goûts, de ses sentiments, de ses points de vue, de son éducation, de son origine, tout comme ses limites et de ses insuffisances.

Appelé à accepter son partenaire tel qu’il est, chaque conjoint louera le Seigneur pour ses différentes qualités. Mais l’acceptation de l’autre est une démarche réaliste, volontaire et positive. Loin de considérer notre conjoint parfait, regardons plutôt en face ses limites et prions aussi pour ses défauts, afin que, dans sa souveraineté et sa bonté, Dieu le façonne pour en faire une nouvelle personne transformée. Car « L’Éternel ne considère pas ce que l’homme considère ; l’homme regarde ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde le cœur » (1 Sam 16.7).

Accepter son conjoint tel qu’il est, permets au couple de ne pas tomber dans l’incompréhension, qui est un poison redoutable pour l’harmonie.

Connaître l’autre

S’accepter l’un l’autre conduit les conjoints à mieux se connaître jusque dans les détails, au fur et à mesure qu’ils cheminent dans le mariage.

Il importe que l’homme saisisse et comprenne de mieux en mieux les besoins fondamentaux de la femme et vice-versa, afin de bien se comprendre. Sinon, chacun dans son coin fera de gros efforts pour faire plaisir à son conjoint sans pour autant satisfaire ses attentes.

Par exemple, une femme, du fait de sa nature plus émotionnelle, aime les compliments et les appréciations sur la façon dont elle s’acquitte de ses tâches journalières. Son mari peut ainsi répondre à une de ses attentes fondamentales. Il doit aussi savoir que sa femme désire dialoguer longuement avec lui sur tous les faits, même anodins. Cela n’exclut pas du tout la tendresse, des caresses, de l’affection et une attention particulière envers elle, car elle veut ses sentir aimée de son mari et respectée (1 Pi 3.7).

De même, de son côté, la femme fera un effort pour comprendre que son conjoint est en général cartésiens, pragmatique et concret. Voulant se sentir aimé, respecté et obéi par sa femme, l’homme désire qu’elle se préoccupe de lui et prenne soin de lui comme il convient.

Chercher à comprendre son conjoint sans cesse, plutôt qu’être compris, est un objectif pour chacun dans le couple. Ily aura alors une véritable compréhension, sinon, l’égoïsme s’érigera en système.

Si chaque conjoint fait attention à tous ces aspects, les deux se comprennent et l’harmonie s’ensuit. Finalement, c’est l’amour qui va permettre à chaque conjoint de comprendre l’autre, comme la Bible le déclare : « L’amour est patient il est plein de bonté ; l’amour n’est point envieux, l’amour ne se vante point, il ne s’enfle point d’orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche point son intérêt, il ne s’irrite point, il ne soupçonne point le mal, il ne se réjouit point de l’injustice, mais il se réjouit de la vérité. Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout » (1 Cor 13.4-7).

Une vie conjugale équilibrée

En créant l’homme et la femme, Dieu a donné des responsabilités précises à chacun dans le couple :

Au mari, Dieu a demandé d’être chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église (Éph 5.23). De ce fait, il doit aimer sa femme sans condition, ni intérêt, et être prêt à se sacrifier pour elle, tout en lui assurant protection et sécurité
Dieu a également enjoint à l’homme « d’aimer sa femme, comme Christ a aimé l’Église (Éph 5.25). L’amour étant la base du mariage, celui du mari envers sa femme, est capital.
Appelé à honorer sa femme (1 Pi 3.7), il aura également à prendre soin d’elle, en étant attentif à ses sentiments, ses émotions et ses désirs (1 Tim 5.8).

À la femme, le Seigneur a demandé d’être une aide semblable pour son mari (Gen 2.18), c’est-à-dire une confidente, un soutien (spirituel et moral), une bonne conseillère, etc. Ne dit-on pas que « derrière un grand homme se cache une grande femme » ?
Appelée à la soumission envers son mari, en signe d’obéissance à Dieu (1 Sam 15.22-23), la femme se soumettra, non pas par esclavage ni par servitude, mais plutôt par respect de la volonté divine, car les désirs de la femme se portent vers son mari (Gen 3.16).
Le respect de la femme envers son mari (Éph 5.33) est une réponse à l’amour, aux attentes et à la fidélité de son conjoint ; il se marque par une attention à son bien-être physique et mental et par une intimité épanouie. Voilà pourquoi la Bible déclare que « celui qui trouve une femme trouve le bonheur, c’est une grâce qu’il obtient de l’Éternel » (Pr 18.22).

Ainsi, chaque conjoint a son « cahier de charges » à remplir, de sorte que si l’un démissionne de ses responsabilités, il crée un déséquilibre dans le couple.

Si un homme n’assume pas ses responsabilités de direction du foyer, sa femme prendra le pouvoir et risque de réduire son mari à un rôle secondaire, source de frustration. De même, si une femme ne répond pas aux attentes de son mari, celui-ci sera davantage tenté de chercher en dehors de la maison des conseils, du soutien, et l’harmonie du couple serait alors en grand danger.

Dans un couple, l’harmonie est une obligation vitale pour les deux conjoints. Chacun est tenu de s’y investir avec dévouement pour l’instaurer et la maintenir.
Un homme ou une femme qui se marie sans connaître son « cahier de charges », s’expose et expose son foyer à des difficultés. En revanche, si chaque conjoint cherche à bien remplir ses responsabilités envers son partenaire, la même harmonie pourra aussi exister avec leurs enfants, qui sont une bénédiction et un héritage de Dieu (Ps 127.3)

Témoignage du couple

Le 16 Août 1980, nous nous unissions devant Dieu et les hommes pour le meilleur et pour le pire, dans une joie intense.

Les deux premières années se sont déroulées merveilleusement bien, l’amour nous unissant au plus fort. Nous n’étions pas enfants de Dieu, mais sa main toute puissante était sur nous et il nous a fait la grâce de passer deux années dans une parfaite entente. Nous étions toujours ensemble, nous séparant juste pendant les heures de travail. Nous dormions toujours enlacés l’un contre l’autre, de peur de perdre l’autre. Nous avions toujours quelque chose à nous chuchoter. Si nous étions l’un sans l’autre, tout paraissait terne et sans intérêt.

Un soir, une incompréhension nous a amenés à avoir une petite dispute, au sujet des rumeurs concernant notre difficulté à avoir des enfants — et cela fut suffisant pour nous séparer !

A partir de ce soir-là, un malaise s’est installé entre nous. Notre amour a volé en éclats, il n’y avait plus rien entre nous deux. Nous passions beaucoup de temps sans nous parler véritablement et notre vie intime en était largement affectée. Nous pouvions passer ainsi deux, trois, six mois. Ce fut ensuite deux longues années de séparation totale. Après cette longue période, nous avons eu envie de divorcer, mais encore une fois Dieu était avec nous.

Il nous arrivait de nous réconcilier et de passer un temps joyeux ensemble. Pendant ce temps, nous menions une vie intime normale, avec l’espoir de continuer à ce rythme. Mais ce temps d’échange ne durait pas longtemps, deux ou trois semaines tout au plus ; il suffisait d’un malentendu pour retomber dans une longue période de silence.

Remarquez que le diable nous donnait la force de tenir ferme dans cette position hypocrite : nous prenions toujours le repas ensemble, l’un en face de l’autre, mais nous nous ignorions complètement comme deux inconnus, étrangers l’un à l’autre. Au lit, nous nous tournions le dos — tout le contraire du début de notre vie commune. Et lorsque l’un de nous prenait son courage à deux mains pour aller vers l’autre, c’était un véritable échec : il était tout simplement repoussé.

Pendant la journée, il n’y avait aucun contact, aucune tendresse, aucune attention particulière de l’un envers l’autre : pas de caresses ; même un petit baiser sur la joue était comme un interdit. Il est évident que ce comportement ne pouvait pas nous préparer à l’acte sexuel.

Pourtant une mise au point aurait rapidement résolu le problème. L’orgueil avait tellement grandi en chacun de nous, que nous ne savions pas nous sacrifier l’un pour l’autre. Tout cela venait au fond de ce que Jésus-Christ n’était pas le « troisième fil » de notre couple : « Si quelqu’un est plus fort qu’un seul, les deux peuvent lui résister, et la corde à trois fils ne se rompt pas facilement  » (Ecc 4.12). Beaucoup de couples se détruisent pour peu de choses en apparence. Mais en réalité c’est l’ennemi qui les sépare, quand Christ n’est pas présent dans le couple.

L’arrivée d’un enfant après cinq ans de mariage, notre appartenance à un groupe religieux mystique, l’intervention de couples amis, etc. : rien de tout cela n’a changé notre vie conjugale. Nous demeurions toujours étrangers l’un à l’autre.

Après dix ans de vie de couple décousue, nous avons reçu Jésus-Christ comme Seigneur et Sauveur. A partir de ce moment-là, notre vie à deux est devenue stable.

Aujourd’hui, après la conversion de l’un et de l’autre, nous avons compris que nous devions placer Jésus-Christ au centre de notre vie commune, comme le cep qui unit. Christ déclare :

« Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi porte beaucoup de fruits, car sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15.5).

Nous cherchons à mettre également en application les instructions du Seigneur : « Femmes soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur : car le mari est le chef de la femme comme Christ est le chef de l’Eglise, qui est son corps et dont il est le Sauveur. Or, de même que l’Eglise est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses. Maris aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Eglise et s’est livré lui-même pour elle » (Eph 5.22 -25).

Construisez sur Christ, le Rocher solide. Il est inébranlable, si bien que même secoués au plus fort de la tempête, vous pourrez résister avec lui. Jésus-Christ est celui qui ranime l’amour. Il transforme la haine en amour, la tristesse en joie, le deuil en allégresse et les pleurs en rire.

Aujourd’hui, il a essuyé les larmes de nos yeux et a pansé les blessures de nos cœurs. Il nous a donné trois enfants. Avec Jésus, nous avons ensemble retrouvé le bonheur et le paradis perdu. Le dialogue est rétabli entre nous : nous parlons de tout ; même la sexualité n’est plus un sujet tabou. Le pardon mutuel existe, ainsi que la compréhension. Le Saint-Esprit, présent parmi nous et en nous, nous aide à résoudre tout conflit qui surgit, car sans lui, rien n’est possible.

Par les épreuves que nous avons subies auparavant dans notre couple, Dieu nous préparait. Aujourd’hui, il a fait de nous des conseillers conjugaux : nous venons en aide, par sa grâce, aux couples en détresse. Par notre expérience, nous les aidons à vivre dans la joie, avec Jésus-Christ au centre, et les encourageons à mener une vie harmonieuse avec Dieu. Nous avons particulièrement à cœur d’encadrer les jeunes qui aspirent au mariage pour les aider à ne pas tomber dans le piège de l’ennemi (qui cherche à séparer le couple dès le début), mais à commencer la vie commune avec joie et bonheur.

Se lancer dans le mariage sans préparation est un risque et un danger. Notre expérience dans notre ministère a pour but d’éviter aux jeunes que nous encadrons la médiocrité conjugale. Pour cela, nous avons des enseignements spécifiques et appropriés que nous leur dispensons afin qu’ils soient préparés à ce qui les attend. Nous leur enseignons :

– les responsabilités de chacun dans le couple,
– la résolution des conflits,
– la prière en couple,
– les loisirs,
– l’acceptation de l’autre,
– les vertus de l’unité, de la confiance, de la transparence, du dialogue,
– l’amour mutuel et inconditionnel,
– le pardon sincère,
– la vie intime épanouie,
– le budget familial,
– la présence de Jésus-Christ pour qu’ils tirent en lui la force de continuer ensemble, sans se séparer, malgré les épreuves qui peuvent survenir.

En conclusion, nous témoignons que « tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom 8.28).


Histoire de l’Église

I. Introduction

Une lecture, même rapide, du N.T. peut nous convaincre qu’une saine doctrine est essentielle et les premiers chrétiens tenaient à la Vérité. La doctrine détermine le contenu du salut et elle influence la conduite quotidienne. Après un calme doctrinal relatif pendant les trois premiers siècles, le Corps de Christ a été secoué par des discussions âpres au sujet du contenu de la doctrine biblique :

1) Comment Christ, le Fils de Dieu, est-il lui-même Dieu (la doctrine trinitaire), en même temps homme et Dieu (la doctrine de la personne de Christ) ?
2) Comment distinguer le Père du Fils sans nier la vraie humanité, ni la vraie divinité absolue du Fils ? Les meilleurs penseurs et théologiens s’y sont penché pendant 125 années (de 325 à 451).

L’hérésie consiste souvent, au départ, à s’accrocher avec ténacité à un aspect évident, mais incomplet, de la vérité biblique. Cet aspect, développé hermétiquement, est déformé jusqu’à compromettre l’équilibre de toute la saine doctrine. En relisant cette histoire doctrinale, si complexe et subtile – où même parfois l’incompréhension et la violence dominaient – je suis émerveillé par la manière dont les doctrines du N.T. se sont imposées. Chaque protagoniste se servait de la Bible pour affirmer « sa vérité ». Où est La Vérité ? Sans la ténacité de certains érudits éclairés par le Saint-Esprit quant à l’enseignement du N.T., le christianisme aurait sombré dans le marasme hérétique : les vérités concernant le Christ, la rédemption, le salut par la grâce, la vie éternelle auraient été irrémédiablement perdues. Nous devons remercier Dieu pour le contrôle qu’il a exercé sur l’élaboration de la doctrine dans cette période.

L’orthodoxie a été définie par les travaux exténuants des quatre premiers Conciles, appelés « œcuméniques » (= généraux), où étaient représentés les chrétiens de tout l’Empire, et tenus sous les auspices des empereurs romains (!) : les conciles de Nicée (325), de Constantinople (381), d’Éphèse (431) et de Chalcédoine (451). Seul un survol en est possible ; mais il vaut la peine de lire les textes qui y ont été élaborés pour saisir pourquoi ils ont tenu à l’orthodoxie doctrinale, comme nous le faisons aujourd’hui.

II. Les Quatre Conciles.

A. Le Concile de Nicée (325)

Arius, ancien d’une église d’Alexandrie en Egypte, veut à tout prix sauvegarder les privilèges du Père au sein de la Trinité, car Lui seul est éternel, souverain, incréé, selon Arius. Il affirme : puisque le Fils de Dieu a été créé par la volonté et la puissance du Père, il n’est donc pas de la même « substance » que le Père. Donc, Christ est une créature qui s’est développée humainement avec ses propres faiblesses ; il n’est pas Divin, car seulement similaire au Père, mais différent de lui, quant à sa nature. Le Logos (le Fils de Dieu) remplace l’âme humaine de Jésus ; le Logos habite le corps de Christ, mais il a soigneusement évité de s’identifier avec la nature humaine complète. Le Fils est subordonné dans sa nature au Père.

Cet enseignement hérétique plaît beaucoup aux ex-païens « convertis » ( ?), parce qu’il ressemble au gnosticisme qui affirme que Dieu (=le Père) règne seul entouré d’êtres moins importants mais au service de Dieu vis-à-vis des humains. Même les vrais convertis ont de la difficulté pour comprendre que le Logos ( la Parole, Jean 1.1) existe éternellement en tant que l’égal du Père ! Les vues d’Arius étaient très populaires, parce que sa prédication était prisée, et il savait gérer les relations publiques ! Il a écrit des chansons appréciées qui véhiculaient ses erreurs ! Les idées de « La Tour de Garde » (Témoins de Jéhovah) sont un type d’arianisme moderne.

Après bien des débats « animés », le Concile réuni à Nicée (Iznik, Turquie), adopte le Credo suivant :

« Nous croyons en un seul Dieu, Père Tout-Puissant, Créateur de tous les êtres visibles et invisibles ; et en un seul Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré non pas créé, consubstantiel au Père, par qui tout a été fait, ce qui est dans le ciel et ce qui est sur la terre, qui à cause de nous les hommes et à cause de notre salut est descendu et s’est incarné, s’est fait homme, a souffert et est ressuscité le troisième jour, est monté au ciel, viendra juger les vivants et les morts ; et en l’Esprit Saint.

Ceux qui disent : "Il était un temps où il n’était pas" et : "Avant d’avoir été engendré, il n’était pas" et qu’il est devenu à partir de ce qui n’était pas, ou d’une autre hypostase ou substance, ou qui affirment que le Fils de Dieu est susceptible de changement ou d’altération, ceux-là l’Église catholique et apostolique les anathémise. »

Le Corps de Christ avait toujours cru en la Trinité, laquelle est biblique, et l’a confessée dans la formule trinitaire (Mat 28.19). Le Fils est entièrement Dieu existant éternellement en la même « substance » que le Père et l’Esprit, car Dieu est UN, présent en trois révélations personnelles – Père, Fils, et Saint-Esprit – , tous égaux en la même essence et en actions. Dieu est Un en Trois et Trois en UN. Il n’existe ni trois dieux ni un Dieu divisé en trois tiers. Toute connaissance biblique du Père est acquise en Christ par l’Esprit-Saint. Notre salut dépend de la connaissance du vrai Dieu trinitaire révélé dans le N.T. «La Définition» de Nicée fut la norme pour toutes les autres définitions conciliaires futures.

B. Le Concile de Constantinople (381)

Qui est Jésus-Christ ? Tous les chrétiens n’avaient pas la même conviction !

Appollinarius, un pasteur de Laodicée (en Turquie actuelle), nie que Christ possède un esprit humain. Il affirme : Christ a été dépossédé de son esprit par le divin Logos, ce dernier étant un homme céleste préexistant ! Il est impossible que deux natures, divines et humaines cohabitent en une seule personne, donc Christ n’est ni entièrement Dieu, ni entièrement homme, mais une combinaison des deux. (Appollinarius voulait pour résoudre ce dilemme que Christ sauve des hommes, et pour cela Christ n’ait eu qu’une seule nature, la humaine, selon lui ).

Après délibération, le Concile a publié le Credo suivant :

« Nous croyons en un Dieu, Père tout?puissant, créateur du ciel et de la terre, de toutes les choses visibles et invisibles ; et en un Seigneur Jésus?Christ, le Fils unique de Dieu, engendré du Père avant tous les siècles, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré, non créé, consubstantiel (?µ???s??? (homoousios) au Père, par qui tout a été fait, qui pour nous, les hommes, et pour notre salut, est descendu des cieux, par le Saint Esprit s’est incarné de la Vierge Marie, et s’est fait homme ; il a été crucifié pour nous sous Ponce Pilate, a souffert, a été enseveli, est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures, est monté aux cieux ; il siège à la droite du Père et il reviendra en gloire juger les, vivants et les morts ; son règne n’aura pas de fin ; et en l’Esprit Saint, le Seigneur, qui vivifie, qui procède du Père, qui avec le Père et le Fils est conjointement adoré et glorifié, qui a parlé par les prophètes, et en une Église sainte, catholique{= universelle}, et apostolique. Nous confessons un baptême pour la rémission des péchés. Nous attendons la résurrection des morts et la vie du siècle à venir. Amen. »

Il est évident que l’évangélique ne peut accepter l’avant-dernière phrase de ce « symbole ». Elle n’est pas biblique : le pardon des péchés vient par la repentance du péché et par la foi en Christ, et non par le baptême d’eau.

Ce Concile affirme

1) l’unité de la Trinité,
2) la pleine divinité de Christ,
3) la nature humaine complète, mais sans péché, de Christ permettant ainsi à Jésus-Christ de racheter le corps-l’âme-l’esprit de l’individu,
4) la divinité et l’égalité du Saint-Esprit.

Le problème de la relation entre la nature divine et la nature humaine en Christ n’y est pas totalement solutionné, mais l’Église va dans la bonne direction : Dieu a été manifesté en chair. Ce concile réaffirme, puis élargit le « Symbole de Nicée ».

C. Le Concile d’Éphèse (431)

La bataille pour l’orthodoxie doctrinale biblique continue entre 381 et 431. Le sommet, sur le plan de l’explication théologico-biblique dans certains domaines importants, y est atteint à Éphèse.

Nestorius, prédicateur fameux et grand évêque à Constantinople, s’est opposé hardiment à l’emploi populaire de « Marie, Mère de Dieu », dans le culte des églises. Combien il avait raison de le faire ! Or, en condamnant cette appellation, il employait des mots qui faisaient croire que Christ était composé de deux personnes ! Il ne nie pas la divinité de Christ, mais en accentuant tellement la réalité et l’intégrité de son humanité, il parle d’une « conjonction » morale ou d’une fonte de deux volontés plutôt qu’une union essentielle des deux natures. Il refuse de reconnaître la participation de la nature divine dans les actes et les souffrances de l’homme Jésus. Il considère Jésus-Christ comme un composite de deux personnes distinctes, divine et humaine ; selon lui, Jésus-Christ a eu deux personnalités distinctes. Dieu résidait en l’homme Jésus ; Jésus n’a été que le « véhicule » qui portait le passager Dieu. Jésus et Dieu (le Père) sont de très bons amis ! Cette conception met en danger l’unité théanthropique (Dieu-homme) de la personne et de l’œuvre de Christ. De plus l’œuvre de la rédemption est affaiblie, compromise.

Nestorius est condamné par le Concile d’Éphèse. Ce concile affirma sa foi en la « Définition » de Nicée, mais fait étrange, il n’a promulgué ni « définition=symbole », ni canons doctrinaux. Le concile exprima sa pensée positivement en approuvant solennellement une lettre écrite par l’imminent théologien d’Alexandrie, Cyrille. En voici l’explication essentielle :

La nature divine du Verbe n’a subi aucun changement en S’incarnant, car Il S’est uni selon l’hypostase (« l’être réel », cf., Héb 1.3) une chair (sans péché), animée d’une âme raisonnable, par laquelle Il est appelé Fils de l’homme. Les deux natures différentes ont fait une unité véritable, un seul Christ et un seul Fils. La différence des natures n’a pas été supprimée par l’union. On croit en un seul Christ, le Seigneur, donc nous n’adorons pas un homme avec le Verbe ; nous adorons un seul et même Christ. Refuser l’union selon l’hypostase serait dire qu’il existait deux fils, deux personnes. L’Ecriture ne dit pas que le Logos S’est uni à l’apparence (prosopon) d’un homme, mais qu’Il S’est fait chair. Une seule personne donc (Jésus-Christ, Dieu-homme) est morte et ressuscitée.

Le Christ est Dieu et homme, une seule personne en deux natures, divine et humaine (sans péché). Malheureusement, le terme « Marie, Mère de Dieu » y est reproduit ; le faux terme signifie que Marie a créé Dieu ! Marie est seulement « la mère du Seigneur » (cf. Jean 2.1 ; Act 1.14).

Nestorius est exilé par l’Empereur en 431 et meurt en 439. Le Nestorianisme est éradiqué assez rapidement dans l’Empire, mais il se perpétue parmi les chrétiens en Iran, se répandant jusqu’aux Indes et en Chine au 7ème siècle ! Cette conception de Christ existe aujourd’hui en Arménie, en Iraq (sous le nom de « chaldéen » ; le Premier Ministre actuel (Tariq Aziz) du dictateur Saddam Hussein est un « chaldéen » !).

Malheureusement Mahomet a reçu sa connaissance, très imparfaite, au sujet de Christ d’un moine nestorien ! D’ailleurs, l’Islam a protégé et a permis la propagation de nestorianisme pendant des siècles !

D. Le Concile de Chalcédoine (451)

L’enseignement d’Éphèse n’a pas tout réglé : Après la mort de Cyrille en 444, certains théologiens d’Alexandrie propagent l’hérésie du « monophysisme » (= une seule nature, la Divine, en Christ ) afin de contrer la vérité des deux natures élaborée 20 années plus tôt à Ephèse. En Christ, selon eux, il n’y a qu’une nature, l’humaine absorbée par la divine. Ainsi, le Logos, Christ, possède les attributs humains sans avoir eu la nature humaine, car la nature humaine de Jésus est assimilée et divinisée par la Parole (Jean 1.1). Ainsi, le corps de Christ est rendu divin et incorruptible !

La réaction ne tarde pas à venir pour combattre l’hérésie qui supprime la vraie humanité de Jésus-Christ. Si Christ n’est pas réellement humain mais sans péché, Ses souffrances, Sa Mort et Sa résurrection n’ont plus de valeur réelle. Le Concile de Chalcédoine définit théologiquement en peu de mots la relation entre l’humain et le divin en Jésus-Christ :

" Suivant donc les saints Pères, nous enseignons tous unanimement que nous confessons un seul et même Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, le même parfait en divinité, et le même parfait en humanité, le même vraiment Dieu et vraiment homme (composé) d’une âme raisonnable et d’un corps, consubstantiel au Père selon la divinité et le même consubstantiel à nous selon l’humanité, en tout semblable à nous sauf le péché, avant les siècles engendré du Père selon la divinité, et aux derniers jours le même (engendré) pour nous et pour notre salut de la Vierge Marie, Mère de Dieu selon l’humanité, un seul même Christ, Fils du Seigneur, l’unique engendré, reconnu en deux natures, sans confusion, sans changement, sans division et sans séparation, la différence des deux natures n’étant nullement supprimée à cause de l’union, la propriété de l’une et l’autre nature étant bien plutôt sauvegardée et concourant à une seule personne et une seul hypostase, un Christ ne se fractionnant ni se divisant en deux personnes, mais en un seul et même Fils, unique engendré, Dieu Verbe, Seigneur Jésus-Christ".

Jésus-Christ est parfaitement Dieu et homme, étant de la même substance que le Père et de la même substance que l’homme, sans péché. Ces deux natures, divine et humaine, sont unies sans être mélangées ni transformées ni divisées ni séparées. L’erreur, « Marie, Mère de Dieu » est encore incluse !

Le Symbole de Chalcédoine crée immédiatement une énorme division dans la chrétienté qui dure jusqu’au 21ème siècle ! Les « chrétiens » d’Égypte (coptes), d’Éthiopie, ceux de Syrie (2 groupes), et d’Arménie n’ont pas accepté « Chalcédoine », car ils voulaient rester monophysites (une seule nature). Sont-ils sauvés selon le N.T. ? Dieu est seul juge, mais il me paraît logique de croire qu’il faudrait le « bon » Sauveur biblique pour être sauvé.

III. Un Résumé.

Les grandes branches du protestantisme évangélique apprécient ces 4 Conciles pour leurs formulations de la vérité biblique touchant à toute la personne de Jésus-Christ :

1) Le Credo de Nicée (325) a été rédigé afin de réfuter la prétention arienne que le Fils de Dieu aurait seulement été le sommet de la création de Dieu, et donc, différent en tout aspect du Père. Le Credo affirme l’unité de Dieu en insistant que Christ est de la même « substance » que le Père et éternel comme lui. Le Saint Esprit, lui aussi, est Dieu au même titre.
2) Le Credo de Constantinople (381) est calé sur celui de Nicée, mais avec des additions très importantes ; les historiens les regroupent jusqu’à appeler celui de Constantinople (plus complet) « le Credo de Nicée » (le premier et le plus connu) !
3) Le Credo d’Éphèse (431) déclare que les deux natures, divine et humaine, sont distinctes, chacune ayant ses propres caractéristiques, quoique unies en une seule personne, Jésus-Christ.
4) Le Credo de Chalcédoine (451) atteste que Christ, quant à sa divinité, est consubstantiel avec le Père et consubstantiel avec l’humanité dans son humanité parfaite ; de plus la divinité et l’humanité de Christ existent ensemble sans mélange, ni changement, ni division, ni séparation.

IV. La Conclusion

Des credos bibliques, et parfois d’autres, ont toujours eu des fonctions multiples :

– L’emploi dans le contexte baptismal (Matt 28.19 ; Act 8.37 ).
– Un rôle de bases pour l’instruction dans les essentiels de la FOI biblique et chrétienne. Leur concision aide les convertis à les mémoriser (Rom 1.4 ; 10.9-11 ; 1 Cor 15.3-4 ; Phil 2.6-11 ; 2 Cor 13.13 ; 1 Tim 3.16 ; etc.).
– Un rôle pour encadrer la bonne doctrine afin de contrer les hérésies.
– Leur place dans le culte, des siècles suivants, à la fin de la lecture des Ecritures où tous pouvaient confirmer leur attachement à la FOI biblique (toutes les doctrines qui font du christianisme ce qu’il est). Le seul danger ici serait la répétition mécanique pour les convertis et de la possibilité de tromper des perdus assistant au culte de se croire convertis si facilement en ne répétant que des mots!
– Le danger de composer un credo se révèle parfois dans sa rigidité formelle, complexe, et abstraite, car il peut devenir extensible à l’infini. Pire, les bien intentionnés, mais ignorants, les utilisent pour « filtrer » même la vérité des Écritures, portant, ainsi, des lunettes bien colorées pour voir seulement ce que l’on veut voir !

Apprécier le rôle joué dans le passé et l’utilité actuelle dans le domaine théologique des credos encourage la foi personnelle, nous protège des erreurs, et nous pousse vers l’étude plus approfondie de la Bible afin de connaître ses vérités pour nous-mêmes.

La prochaine grande étude de l’histoire de l’Église va couvrir la période de 590 à 1517, coupée en plusieurs mini-périodes à cause de sa richesse, de son enseignement, et de ses avertissements.


Revue de Livre

Arrêtez de faire… laissez faire Christ

Auteur: Charles Price
Editeur: La Maison de la Bible, 198 pages, 2002

Le livre

En format de poche, ce livre se laissera aisément lire par tous. Pour les jeunes convertis, il posera les bases de la vie chrétienne telle que prévue par Dieu. Pour les chrétiens confirmés, il remettra quelques idées en place. Pour tous, il nous enthousiasmera à vivre une existence imprégnée de la vie de Christ !

Problématique

Lorsqu’un homme se convertit à Christ, le Saint-Esprit vient habiter en lui et l’anime d’une vie nouvelle. Toutefois, après la joie de la conversion, de nombreux chrétiens se sentent frustrés de ne pouvoir conserver ce premier élan, car ils ont goûté à quelque chose de merveilleux et craignent de ne pouvoir le vivre à nouveau. Commence alors la phase des bonnes résolutions, le cycle des consécrations sincères… sans résultats. Un sentiment d’échec les envahit, le découragement est proche… N’avez-vous jamais vécu cela ?

Résolution

Christ n’est pas venu seulement pour me donner la vie, mais pour vivre la vie chrétienne en moi ! Je dois renoncer à mes techniques et stratégies personnelles pour essayer de vivre la vie chrétienne par mes propres forces : Celui qui a placé en moi le désir de Lui plaire (le vouloir) est le même qui veut me donner la capacité de l’accomplir (le faire). Je découvre donc que je ne suis bon à rien : je dois arrêter de faire… mais laisser faire Christ.

Thèmes abordés

L’auteur répond Bible en main à des questions essentielles : quelle est la volonté de Dieu pour moi ? quels sont les signes de la présence du Saint-Esprit en moi ? pourquoi ai-je parfois peur de Dieu ? le salut gratuit a-t-il un… prix ? Comment vivre par la foi ? Il aborde aussi les thèmes de la Seigneurie de Christ, de la vie par la foi, de la plénitude de l’Esprit, etc.

Conclusion

Après avoir pris conscience de mon incapacité naturelle à refléter l’image de Dieu, je viens à la croix pour implorer le pardon ; l’Esprit que j’ai attristé me restaure et me renouvelle, en me rendant la joie de mon salut. Il fait de moi un instrument destiné à manifester la vie de Christ et à révéler ses intentions. Le monde a désespérément besoin de les connaître, mais il ne sait pas sur quoi s’appuyer pour les croire, aussi longtemps qu’il ne voit pas la vie et le caractère de Christ reflétés dans votre vie et dans la mienne. C’est là le projet de Dieu pour vous et moi. Voulez-vous relever le défi ?

L’auteur

Charles Price est marié et père de trois enfants adolescents. Durant de longues années, il a exercé un ministère au sein de l’école biblique Capernwray Bible School à Carnforth (Angleterre) dont il a été le directeur pendant 8 ans. Il est actuellement pasteur dans l’église People’s Church à Toronto (Canada). Conférencier apprécié tout autour du globe, il excelle dans l’enseignement simple et direct de la Bible.

Nathanaël Bourgeois


Vous l’avez constaté, PROMESSES a reçu un nouvel "habit". Notre équipe, enrichie par de jeunes collaborateurs, a fait son maximum pour mieux vous servir encore. Plusieurs d’entre vous nous ont fait part de leurs remarques. Nous en avons tenu compte, dans la mesure du possible, dans ce nouveau numéro. Bien des abonnés nouveaux nous ont rejoints. Nous leurs souhaitons une bienvenue chaleureuse au sein de notre petite famille PROMESSES.

Saviez-vous que nous desservons 40 pays dont 26 en Afrique? PROMESSES a entamé la 36ème année de son existence, et la diffusion s’élargit malgré le taux décroissant de lecteurs dans la société moderne. Les demandes de l’Afrique augmentent. La correspondance par courrier électronique a doublé en peu de temps. Notre site WEB est prêt, et vous pourrez maintenant le consulter sous:

www.promesses.org

Voici quelques-uns des nombreux témoignages de reconnaissance provenant de nos frères d’Afrique:

" C’est un réel plaisir pour moi de vous écrire pour vous exprimer ma reconnaissance pour tous vos efforts en nous envoyant régulièrement PROMESSES. J’ai toujours du plaisir à lire les sujets d’actualité, et à discuter certains thèmes avec les jeunes et en famille. Je serais heureux de continuer à recevoir votre revue…" (D.J., pasteur, Bobo Diolassa, Burkina Faso).

" Je ne saurais vous dire combien cette revue a été source de bénédiction pour moi, ma famille et ma communauté. Que Dieu vous bénisse grandement. Je prie pour votre équipe, afin qu’elle reste soudée et fidèle au Seigneur pour l’accomplissement d’un aussi grand ministère…" (N.M.. pasteur, Gitega, Burundi).

" J’ai voulu correspondre avec vous par internet, mais cela n’a pas été possible pour diverses raisons… Mais nous comptons nous réabonner au cyber-café pour le plus grand bien de notre collaboration. Notre silence était dû aussi à la maladie dont j’ai été victime. J’ai souffert longtemps de fièvre typhoïde et de diabète sans le savoir. Puis le manque de moyens financiers y est aussi pour quelque chose… Pour l’instant, je suis en convalescence. Dès que le Seigneur le permettra, nous pourrons correspondre à nouveau par internet…Merci pour votre revue, pour le no 142 que beaucoup ont lu avec intérêt, notamment le dossier sur "la guérison dans la Bible" de Ph. Favre. Nous sommes sensibles à votre travail et reconnaissants de vos prières et de votre aide" (M.B.M., pasteur, Yaounde, Cameroun).

Les encouragements de nos lecteurs européens nous sont aussi très précieux. Notre objectif reste le même: contribuer à l’édification et à la formation biblique continue du peuple de Dieu. Nous avons actuellement un tirage de 2500 exemplaires par trimestre. 6 envois sur 10 partent pour l’Afrique. Nous augmenterons ce tirage dans la mesure de votre soutien par la prière et de vos dons. Ce qui nous impressionne le plus dans notre travail de diffusion, c’est la fidélité invariable de Dieu à notre égard.

"Adonai-Yireéh": Dieu a pourvu jusqu’à ce jour et Dieu pourvoira pour demain. "Oui, je viens bientôt! Amen! Viens Seigneur Jésus! Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec vous tous!" (Apoc 22.21)

Henri Lüscher


Supposons que Lemuel Gulliver1 tienne à compléter sa connaissance du monde. Il traverse les siècles… et le voilà qui aborde aux rives de notre opulent Occident.

Après un premier choc culturel, il découvre que certaines pratiques n’ont pas disparu : les hommes et les femmes se sentent toujours poussés à se plaire, à nouer des relations, à conclure des sortes d’alliances. On célèbre encore des mariages, les plus courageux fondent des familles.

Il veut y voir plus clair : « Qu’est ce qu’un mariage ? Qu’est-ce qu’une famille ? »

Son enquête l’amène vers quelques indigènes: certains semblent satisfaits de leur mariage, d’une jolie petite famille, et d’un bonheur qu’ils espèrent durable. D’autres lui confessent qu’ils ne croient ni au mariage, ni à la famille, car ce genre d’engagements serait source de tensions, de frustrations et même de névroses. Qui croire ?

Sentant naître son désarroi, Gulliver constate que la production de nouveaux spécimens humains ne jouit pas d’une pleine considération. Bien que de vertigineuses inventions soient mises en œuvre pour fabriquer des poupons à tout prix, et pour soigner les plus mal portants, d’autres procédés très efficaces sont appliqués pour en détruire des millions avant leur naissance. Le tout « légalement », le rassure-t-on.

Par ailleurs, les bébés autorisés à vivre et à parvenir à maturité ne savent pas tous d’où ils viennent, parce que leurs « parents » ne sont pas forcément les mêmes qu’au jour de leur naissance. De surcroît, ces rescapés devenus grands ignorent où ils vont, parce que leurs gardiens ne le leur ont jamais révélé. Logiquement, parents et enfants se sentent de moins en moins responsables de qui que ce soit, dans ce « nouveau monde » sans frontières.

Gulliver est donc perplexe. D’un côté, il est impressionné par l’infinie variété d’associations, de partenariats, d’ententes non contraignantes et provisoires que sont devenus mariages et familles – presque un parfum de liberté ! D’un autre côté, il s’étonne qu’une telle liberté puisse engendrer autant de déceptions, de déchirements, de dérives psychiques et morales.

Il en déduit fort naturellement que ses hôtes ont oublié ce qu’est un vrai mariage, ce que vaut une famille, et ce à quoi riment les enfants. Et comme les meilleurs spécialistes du comportement humain (qu’on salue des titres d’anthropologues, de psychanalystes, de sociologues ou d’historiens) ne sont pas d’accord entre eux sur ces questions, Gulliver, qui n’a pas tout à fait exclu que ce monde ait eu un Créateur, cherche à apprendre s’il existe quelque trace du plan divin pour ses créatures, et quelques éclaircissements au sujet des très flagrants dysfonctionnements qui agitent son entourage.

Il a bien voulu inclure la lecture de ce journal dans son programme, car les auteurs de ses articles se sont posé les mêmes questions que lui2.

1. Ses premiers voyages sont recensés dans Les voyages de Gulliver de J. Swift dont le texte original parut en 1726 dans « Gulliver’s Travels »
2. Nous recommandons également à Gulliver la lecture du no 220 de La Revue réformée (mars 2002, Aix-en-Provence), tout entier centré sur la question : « Les bouleversements de la famille : agonie ou mutation ? »


«Le soleil s’obscurcit, et le voile du temple se déchira par le milieu. Jésus s’écria d’une voix forte: Père, je remets mon esprit entre tes mains. Et, en disant ces paroles, il expira.»
Luc 23.45-46

Chaque Évangile nous relate un aspect différent de l’œuvre et du sacrifice de notre Seigneur.

Pour Luc, médecin non-juif, la pensée de la grâce offerte à tous les hommes et de la miséricorde envers les misérables, les pauvres et les malades, était capitale. Dans son Évangile, nous trouvons les termes « grâce » et miséricorde » plus souvent que dans les autres

Cela est bien illustré dans l’histoire du fils prodigue (Luc 15). Combien l’attente du père est touchante, alors que son fils est encore éloigné ! Son cœur vibre pour son enfant et, avant que le fils puisse formuler sa repentance, le père, ému de compassion, court se jeter à son cou et l’embrasse. Telle est l’attitude de notre Dieu, alors que nous sommes encore loin de lui ;non qu’il cherche à nous détourner de la repentance, mais il se plaît à faire le premier pas de la réconciliation, à déverser sa grâce et sa miséricorde, pour nous attirer fortement à lui.

Dans notre passage aussi (à la différence de Matthieu et Marc), Dieu n’attend pas, pour ainsi dire, l’expiation de Jésus sur la croix pour déchirer le voile par le milieu et pour nous inviter ainsi à venir dans sa présence. Dieu est un Dieu de paix et de communion dans cet Évangile. Le sacrifice de Jésus s’y trouve présenté comme un accomplissement du sacrifice de paix de l’Ancien Alliance (Lévitique 3). Dieu désire manger avec ceux qui s’approchent de lui, dans une attitude de repentance, se réjouir avec eux, bref être en communion avec eux. Et quel est le centre de cette communion ? N’est-ce pas la beauté et la perfection du Sauveur qu’il nous a donné ?


DONNÉES BIBLIQUES POUR AUJOURD’HUI

Introduction

Le mariage est en crise, lit-on souvent, tant dans la presse généraliste que dans les revues chrétiennes. Les statistiques viennent à l’appui de ce constat et ce n’est pas la remontée récente en France du taux de nuptialité depuis deux ans qui change la situation. Le mariage n’est généralement plus le prélude à une vie commune, mais la concrétisation d’une cohabitation déjà pérenne : trois mariages sur dix légitiment des enfants. La création du PACS1 vient ajouter encore à la confusion. Parallèlement, le taux de divorce atteint des niveaux impressionnants : plus d’un mariage sur trois se termine par une séparation.
Si encore le vrai chrétien pouvait s’estimer à l’abri de ces dérives et se contenter d’observer la dégradation morale d’un monde dont il se plairait à se croire séparé ! Mais qui peut dire qu’il ne connaît pas, dans sa famille, dans ses connaissances ou dans son église locale, des situations douloureuses de séparations ou de relations pré-maritales ?
Face à cet état de fait, que doit penser et faire le chrétien convaincu ? Les incantations regrettant le temps passé ne sont pas forcément une marque de sagesse (Ecc. 7. 10), même si l’abandon du mariage est un signe frappant de la fin des temps (1 Pi. 4. 7 ; 1 Tim. 4. 1-3 ; 2 Tim. 3. 1 ; Luc 17. 27-30)2. Reproduire par tradition les schémas des générations passées n’est pas une solution très solide. Reste le retour au sûr fondement : la Parole de Dieu (Es. 8. 20).
Cet article vise à répondre à trois questions simples et actuelles, en cherchant des éléments de réponse dans la Bible, sans prétendre épuiser un sujet à la fois complexe et sensible :
– comment savoir si le mariage est la seule option de vie de couple selon Dieu ?
– dans quels cas le divorce est-il possible ?
– comment lutter efficacement contre l’influence de notre environnement ?

1. Le mariage selon la Bible

La Bible ne donne pas d’exposé systématique sur le mariage. Ce sujet est traité de façon plutôt dispersée et brève. Mais les éléments qu’elle nous donne sont suffisants pour connaître la pensée de Dieu sur ce sujet.

1.1. Le mariage est une institution divine

Pour établir ce premier point, il nous faut revenir, comme le disait le Seigneur, "au commencement". Après avoir créé Adam, Dieu, dans sa bonté, fit le constat qu’il n’était pas bon que l’homme soit seul. Aussi décida-t-il de lui former une aide, un "vis-à-vis", à partir d’une de ses côtes. Après que l’homme eut reconnu sa femme comme de la même race que lui, Dieu déclara : "C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair" (Gen. 2. 24)3.
C’est donc Dieu qui "crée" en quelque sorte le mariage et, dans ce sens, c’est bien lui qui unit4 un homme et une femme qui ont décidé un plan de vie commun.

1.2. Le mariage, pour être valide selon Dieu, doit comporter trois éléments clefs

Ce verset fondateur comporte trois points qui, réunis, font qu’il y a effectivement mariage. On pourrait les comparer à un tabouret à trois pieds : si l’un manque, le tabouret est instable et risque fort de tomber.

  • "L’homme quittera son père et sa mère" : Le mariage est un acte public d’émancipation. L’homme et la femme5 "laissent derrière" leurs parents et le cercle familial antérieur pour constituer une nouvelle cellule, au vu de la société. Ce verset ne développe pas davantage ce point, mais d’autres passages indiquent clairement que le mariage selon Dieu est une alliance, devant des témoins officiels (Mal. 2. 14 ; Ruth 4. 9-10). Cet aspect est sans doute plus difficile à percevoir aujourd’hui. D’une part, la poursuite des études ou le premier emploi éloigne souvent le jeune homme ou la jeune fille du cercle familial bien avant le mariage. D’autre part, l’existence d’autres formes socialement acceptables d’unions a fait perdre au mariage de sa visibilité ; mais ni le PACS, ni encore moins le concubinage, ne comportent cette dimension indispensable d’alliance pérenne, dans l’engagement de toute la personne ; pour s’épanouir, l’être humain a besoin d’un cadre protecteur et le Créateur a précisément institué le mariage dans ce but.
  • "L’homme s’attachera à sa femme" : Le mariage est le libre choix d’un homme par une femme, et réciproquement6, selon les ressorts mystérieux de l’attirance réciproque (Prov. 30. 19). Cet attachement se marque par un projet de vie commun, par un engagement de fidélité exclusive, par un amour volontaire. Ce côté du libre choix est une évidence aujourd’hui, mais il a longtemps été dans l’histoire un des obstacles à la réalisation du dessein de Dieu dans le mariage. Retenons qu’on ne se marie pas sous la pression, par pitié, ou par soumission à ses parents, mais par mûre décision.
  • "Ils deviendront une seule chair" : Le mariage, pour être réel, doit être "consommé", c’est-à-dire comprendre des relations sexuelles régulières, librement offertes, dans le respect du désir et du corps du conjoint (1 Cor. 7. 3-5). Naturellement, cette expression va bien au-delà : à l’union physique des corps devrait répondre l’union au niveau de l’âme et de l’esprit. S’y ajoute aussi les soins que l’on a pour son propre corps (Eph. 5. 28-31).
    Ainsi tout mariage qui respecte ces trois éléments fondamentaux – alliance sociale, libre attachement, vie commune intime – est un mariage au sens biblique du terme.

Ajoutons deux remarques en complément :

– L’ordre de ces trois éléments n’est pas sans importance : la démarche publique doit précéder la réalisation du projet de vie et l’union des corps, sans quoi l’ordre selon Dieu n’est pas bien respecté. C’est pourquoi la Bible appelle "fornication" toute relation sexuelle en dehors du cadre du mariage.

– Le mariage a été institué avant la chute : en lui-même, il n’est donc absolument pas un péché et les relations sexuelles ne sont pas un péché, contrairement à ce qui a été trop longtemps enseigné dans l’Eglise. L’entrée du péché dans le monde n’a pas annulé cette institution, mais a entaché sa réalisation pratique sous de nombreux aspects. Pour autant, le projet de Dieu demeure et peut être vécu, même imparfaitement, par des hommes et des femmes pécheurs.

1.3. Le mariage est d’abord un acte civil

Le mariage est donc une institution divine. Il concerne tous les hommes et pas seulement les fidèles. C’est dans ce sens que l’on dit que le mariage fait partie de la "grâce commune", cet ensemble des actions bienveillantes de Dieu envers sa créature, quelle qu’elle soit (Matt. 5. 45), pour limiter les effets du péché dans le monde. Ainsi le mariage de deux musulmans ou de deux animistes est-il reconnu par Dieu. En dépit de formes et de coutumes variées, le mariage est une constante de l’humanité, selon les anthropologues ; la diversité de sa pratique, dont témoigne aussi l’histoire biblique, n’enlève rien à son universalité, même si cette diversité témoigne en partie de l’altération consécutive au péché.
Pour les croyants, le mariage possède en plus une dimension spirituelle : aux éléments clefs énumérés ci-dessus, qui constituent la base minimale du mariage, viennent s’ajouter pour eux le désir de répondre au plan de Dieu. Cela s’exprime en particulier par l’indissolubilité du lien (en contraste avec le divorce ou la séparation), par l’unicité de la relation (en contraste avec la polygamie ou la polyandrie) et par l’union en un seul cœur (en contraste avec une union réduite au plan charnel).
Pour autant, le mariage entre deux chrétiens n’est pas un sacrement : il n’a pas de conséquence directement spirituelle en tant que tel. La Bible est muette sur une cérémonie "religieuse" de mariage. L’union est scellée devant l’autorité compétente7: c’est la loi qui unit une femme à son mari (Rom. 7. 2). La cérémonie qui suit généralement n’a pour objet que de rappeler l’enseignement biblique sur le mariage, d’encourager les jeunes mariés, de remercier Dieu et de prier pour eux, en témoignage, devant leurs proches et la société en général, de l’engagement qu’ils prennent sur la terre, mais également devant Dieu.

1.4. Le mariage est une image imparfaite d’une réalité spirituelle

Le mariage des hommes est une institution terrestre, limitée à la terre. A une question spécieuse des sadducéens, le Seigneur répond très clairement : "A la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel" (Matt. 22. 30). Cela renforce d’ailleurs le sérieux du mariage : c’est sur la terre qu’il peut être vécu selon Dieu ; n’attendons pas d’être au ciel pour enfin parfaire notre mariage.

Mais le mariage entre un homme et une femme illustre une réalité spirituelle qui le dépasse :

– dans l’AT, les relations que Dieu veut établir avec son peuple sont très souvent dépeintes au travers de l’union entre un homme et une femme (Es. 62. 5 ; Osée 2. 19 ; Ezé. 16, etc.) ;

– le NT prolonge l’image en désignant Jésus comme "l’époux" de l’Eglise, dont les noces vont être célébrées dans le ciel (Eph. 5. 22-32 ; Apoc. 19. 7-9 ; 21. 2).

Ainsi, comme souvent dans la Bible, la réalisation actuelle n’est qu’une image imparfaite d’une réalité céleste qui la dépasse. Quelle grandeur cette perspective donne-t-elle au mariage !

2. Quelques conseils pratiques

En conclusion, quels conseils pratiques sont adaptés à la situation actuelle ? De nombreux ouvrages comportent d’excellents conseils, tant pour la recherche d’un conjoint que pour l’épanouissement du mariage8. Limitons-nous à quelques conseils très brefs, en relation avec notre sujet.

2.1. A ceux qui ne sont pas encore mariés

– Ne nous décourageons pas devant la situation du mariage en occident : la voie pour fonder un couple chrétien selon Dieu reste toujours ouverte aujourd’hui.

– L’attente, si méprisée aujourd’hui par une société qui exalte la jouissance immédiate, peut être sereine : "Je voudrais que vous soyez sans inquiétude", encourage l’apôtre (1 Cor. 7. 32). Avec d’autres, nous pouvons faire l’expérience que cette attente sera récompensée sur tous les plans, y compris le plan physique.

2.2. A ceux qui sont mariés

– Soyons conscients des efforts de plus en plus intenses que fait le diable pour détruire les couples chrétiens, en particulier lorsqu’il s’agit de personnes impliquées dans l’œuvre du Seigneur. Si nous "n’ignorons pas ses desseins" (2 Cor. 2. 11), nous serons plus en garde contre ses manœuvres. L’amour, dans le couple, est d’abord une question de volonté : je décide de t’aimer toujours.

– L’influence du monde se fait sentir, même sans que nous y prenions garde : les médias véhiculent des idées contraires à la pensée biblique et leur impact est plus grand sur nous que nous ne le pensons. A trop vouloir ne pas se couper du monde, peut-être finissons-nous par trop lui ressembler. La lecture de la Bible et la prière en commun, jointes à la pratique au quotidien d’un amour selon Dieu "qui ne cherche pas son propre intérêt", seront les meilleurs antidotes contre la tentation de l’adultère, la routine ou l’affaiblissement de l’amour.

L’image terrestre sera toujours imparfaite, mais un jour nous participerons à notre mariage éternel, l’union de Christ et de l’épouse qu’il a acquise au prix de son sang. Honorons par avance ce grand jour en vivant nos mariages terrestres toujours plus selon la pensée divine !

1 Le Pacte Civil de Solidarité a été institué par une loi française en 1999. Il constitue un pacte révocable à tout moment par l’une des parties, contrairement au mariage selon le code civil. De plus, il n’oblige pas que les deux parties soient de sexe différent.
2 Notons que, dans le discours actuel, la défense de se marier (1 Tim 4. 3) n’est peut-être qu’implicite, mais pourtant bien réelle, en particulier en début de vie commune. La comparaison entre le temps de Noé et celui de Sodome montre que le mariage était tombé en désuétude dans la cité corrompue, parallèlement à une homosexualité ouverte, ce qui ne rappelle que trop la situation de nos pays occidentaux. Enfin, l’égoïsme mentionné en tête de la liste de 2 Tim est sans doute une des explications majeures de ces constats.
3 La citation de ce texte par Jésus en Mat 19 établit clairement que le v. 24 de Gen 2 est une parole même de Dieu.
4 Le verbe a litt. le sens de "mettre sous le même joug", de "conjuguer".
5 L’usage par Jésus d’"anthropos" en Matt. 19. 5, en contraste avec "arrhen" au verset précédent, semble indiquer que les deux conjoints ont à quitter leurs parents respectifs.
6 L’AT, donné dans le contexte social de l’Antiquité, met surtout l’accent sur la démarche de l’homme. Le rééquilibre introduit par le NT nous semble autoriser cette indication de réciprocité. Voir e.g. Gen. 24. 58, où, même dans un contexte vétéro-testamentaire, Rebecca est directement interrogée.
7 Il est arrivé dans l’histoire que l’autorité compétente refuse de valider un mariage qui répondait aux critères bibliques, comme par exemple lors des persécutions contre les protestants en France. Il arrive aussi que l’autorité délègue sa compétence à une personne ayant un statut religieux reconnu, comme des pasteurs dans des pays anglo-saxons, ce qui introduit quelque confusion dans le sujet. Il peut arriver enfin que l’autorité ne propose plus de forme civile correspondant à la pensée de Dieu, qui n’est pas prisonnière du droit des hommes. En France, nous sommes reconnaissants que la loi civile permette encore de se marier civilement selon Dieu. Comme on l’a dit, "la notion chrétienne du mariage est sans doute plus exigeante que l’actuelle notion civile républicaine, mais certainement pas moins ! C’est pourquoi il semble inconcevable aujourd’hui, que les adeptes de la ‘conjugalité chrétienne’ puissent ou veuillent faire l’économie du mariage civil."
8 Parmi de nombreux ouvrages, nous conseillons : "Me marier ?" de Blaine Smith et "Je veux t’aimer" d’André Adoul.


Avoir des relations sexuelles avant le mariage est devenu la règle aujourd’hui et ceux qui restent vierges sont, à partir d’un certain âge, regardés comme des êtres presque anormaux. La question se pose avec une acuité particulière pour de jeunes chrétiens qui se sont engagés l’un envers l’autre par des fiançailles et qui se demandent s’ils ne peuvent pas déjà avoir des relations intimes. Cet article vise très simplement à donner quelques jalons bibliques pour encourager ceux qui ne sont pas mariés à attendre jusqu’au mariage.

Le principe

La déclaration de base est donnée par Dieu en Genèse 2.24 : "L’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair." Ce texte est si important qu’il est repris plusieurs fois dans le N.T., par Jésus lui-même (Matt 19.5 ; Marc 10.7-8) et par Paul (Eph 5.31). Rappelons les trois points clefs de ce verset :

1. quitter son père et sa mère : processus de détachement graduel ;
2. s’attacher à sa femme (ou à son mari) : processus d’approche graduelle de son conjoint ;
3. devenir une seule chair : fusion en une union totale pour toujours.

L’ordre de ces trois points est primordial : les relations intimes ne viennent qu’en troisième position, après la séparation d’avec ses parents et le rapprochement avec une personne de l’autre sexe (pendant les fiançailles). Cette évolution aboutit publiquement au jour du mariage.

Pour ceux qui sont fiancés

Divers passages donnent des indications qui vont dans le même sens :
– 1 Cor 13.4-5 : "L’amour est patient ; il n’agit pas avec inconvenance" : Sachez attendre que votre amour grandisse pendant ce temps de découverte l’un de l’autre, sans vous laisser accaparer par les questions physiques. L’union des corps ne devrait pas précéder le rapprochement des esprits et des âmes.
– Ecc 3.5 : "Il y a un temps pour embrasser, et un temps pour s’éloigner des embrassements" : Le tact de l’amour se montre non seulement dans les relations sexuelles proprement dites, mais aussi par toutes les manifestations amoureuses. Les fiancés (et spécialement le garçon) devront faire preuve de délicatesse pour savoir où s’arrêter, sans pour autant verser dans une pudeur excessive.
– 1 Cor 7.9 : "S’ils manquent de maîtrise d’eux-mêmes, qu’ils se marient ; car il vaut mieux se marier que de brûler." Ce chapitre examine plusieurs cas ; mais il présuppose toujours que celle qui n’est pas mariée est vierge (v. 28, 34). Le conseil du v. 9 est sage et peut encourager à ne pas prolonger inutilement des fiançailles, au risque de générer des pulsions de plus en plus difficiles à réfréner. Non, il n’est pas nécessaire d’attendre l’été suivant pour se marier (même si les mariages estivaux sont plus agréables…) si garder la continence devient trop difficile…
– L’exemple de Joseph, fiancé à Marie, montre aussi qu’il s’attendait à trouver sa femme vierge lors de son mariage. Par délicatesse, il ne veut pas exposer publiquement ce qu’il pense être une infidélité pré-conjugale (Matt 1.19), avant que Dieu ne lui explique l’unicité de ce cas !
– Exode 22. 16-17 examine le cas de deux personnes non mariées qui auraient des relations intimes1. Ce rapport constituait un péché et conduisait souvent au mariage2.

La maîtrise de sa sexualité

La Bible ne donne pas d’enseignement systématique sur le mariage et il est indéniable que les coutumes des temps bibliques diffèrent des nôtres. Cependant, le même principe fondamental s’est appliqué autrefois et peut s’adapter à la situation actuelle.

Deux exemples de l’Ancien Testament

Jacob (Gen 29.18-28): un exemple positif

É tudions l’ordre des événements :
1. Jacob tombe amoureux de Rachel (v. 18).
2. Elle lui est promise par son père (v. 19) et commence un temps de "fiançailles" qui dure 7 ans (!). Pourtant ce long délai semble court à Jacob en raison même de son amour (v. 20), ce qui montre qu’un véritable amour sait attendre.
3. Le mariage est célébré (v. 21-22).
4. L’union est consommée par des relations sexuelles (v. 23-28)3.

David (2 Sam 11.1-5): un exemple négatif

David est désœuvré. Il regarde une femme, la convoite, s’intéresse à elle, et la contraint à coucher avec lui. Voilà un scénario normal aujourd’hui. En conséquence, la femme, Bath-Schéba, tombe enceinte ; puis son mari est tué à l’instigation de David. La famille de ce dernier sera marquée par cette faute : quatre de ses fils mourront, dont l’enfant né de l’adultère.

Conclusion

Ces exemples négatifs montrent que les manquements à la virginité lors du mariage étaient sévèrement punis par Dieu. Pourquoi Dieu punissait-il de la même manière des relations sexuelles en dehors du mariage et le meurtre ?
– Sans doute parce qu’il ne veut pas que des enfants naissent hors de la sphère protégée du foyer4. C’est un désavantage non seulement pour l’enfant (qui, lui, n’y peut rien), mais il en résulte une malédiction pour le peuple entier.
– De plus, une femme reste marquée par un contact sexuel. Plus fragile émotionnellement que l’homme, elle est également plus vulnérable à des maladies vénériennes.
– L’absence du cadre stabilisant et sécurisant du mariage rend la relation incertaine. Les ruptures sont plus faciles et, de ce fait, plus fréquentes, générant des troubles d’autant plus graves que la relation temporaire a été marquée par l’acte de l’union sexuelle qui est très impliquant en lui-même (1 Cor 6.18).
– Des relations sans lendemain répétées avilissent ce que Dieu a créé beau : les relations intimes sont comme un cadeau précieux, un trésor qu’il ne faut pas dilapider. De nombreux adeptes des relations multiples confessent le dégoût d’eux-mêmes qui en résulte.
– La sexualité selon Dieu est un grand bienfait, mais sa recherche passionnée qui est un fait de notre société devient un péché. Le sexe n’est pas tout et le but de Dieu pour l’homme est bien plus élevé et riche que le plaisir physique.
Ainsi "ne nous laissons pas aller à nos convoitises passionnées comme le font les personnes qui ne croient pas en Dieu" (1 Th 4.5). Si nous ne sommes pas mariés et même si nous sommes fiancés, prenons dans notre cœur une position ferme, comme l’avait fait Daniel (Dan 1.8). De trop nombreux exemples montrent qu’une vie conjugale mal amorcée car anticipée, conduit parfois à des difficultés de couple ; pour autant, la grâce de Dieu peut y remédier. Par contre, Dieu saura bénir ceux qui comptent sur Lui pour attendre paisiblement5.

1 Notons qu’il est bien indiqué que la fille est normalement vierge pendant les fiançailles ; sinon, la précision serait inutile.
2 Il ne s’agit pas d’une règle absolue : le père de la jeune fille pouvait refuser le mariage, probablement parce qu’il était le mieux placé pour juger sereinement de la situation, étant moins engagé émotionnellement qu’elle. Il peut arriver des cas où le mariage est une solution pire sur le long terme.
3 Le fait que Laban ait trompé Jacob en lui envoyant Léa au lieu de Rachel ne change rien au principe divin quant à l’ordre des événements. D’ailleurs, Jacob servira Laban 7 années de plus, mais en étant marié aux deux soeurs depuis ce jour (v.30).
4 Malgré tous les progrès des moyens de contraception, aucun n’est reconnu comme étant sûr à 100 %.
5 Nous recommandons "En route vers nulle part" de Sylvia Renz (éd. Echos de la joie), qui, par le biais d’un récit romancé, aborde avec franchise et modernité ces sujets. "Attonds-moi" (éd Farel) traite du même thème, avec de nombreux conseils pratiques pour ceux qui ne sont pas fiancés.


Cet article résume une conférence donnée dans le cadre du cycle des « Conférences Éthiques 2001-2002 » de l’APEB/ERE de Paris, le vendredi 11 janvier 2002. Il n’a pas pour objet de donner des conseils pastoraux à des personnes confrontées personnellement ou dans leur entourage à ce phénomène, mais il examine l’enseignement biblique sur le principe même de l’homosexualité.

Introduction

Qu’est-ce qu’un « chrétien » aujourd’hui ? La perte d’identité des diverses dénominations chrétiennes et la montée de l’œcuménisme, relayées depuis une dizaine d’années par un puissant mouvement syncrétiste, donnent à ce mot un contenu très flou. En conséquence, parmi tous ceux qui se prétendent « chrétiens », on observe des avis extrêmement divers sur le sujet de l’homosexualité : cela va de l’approbation positive à une opposition indignée.

Quel est donc le point de vue véritablement chrétien ? La question essentielle concerne l’attitude du « chrétien » face à la Bible :

– est-elle la Parole inspirée de Dieu, et en tant que telle, l’autorité finale pour l’enseignement et la pratique de la foi chrétienne ?
– ou bien est-elle uniquement une parole humaine, certes spirituellement et moralement utile et qui inspire nos pensées et nos actions mais qui, comme toute entreprise humaine, est forcément faillible et pas normative ?

Dans tous les milieux chrétiens, en des proportions variables, on trouvera des tenants de ces deux positions. Or la vraie foi chrétienne proclame que, dans le domaine éthique, il existe une position non équivoque, conforme aux enseignements normatifs, immuables et infaillibles de la Bible. Cette position s’enrichit de l’accumulation de sagesse doctrinale par l’Église au cours des siècles. Plus encore, la foi chrétienne historique ne consiste pas seulement en une doctrine, mais elle est indissociable d’une façon de vivre, personnelle, familiale, dans l’Eglise, jusque dans les lois de la Cité. C’est cette foi mise en pratique qui permettra à ceux qui sont emprisonnés dans ce mode de vie anormal qu’est l’homosexualité, de pouvoir en être graduellement et durablement délivrés par l’œuvre salutaire du Seigneur Jésus-Christ.

I. L’homosexualité perçue du point de vue des structures de la création

Dans les deux premiers chapitres de la Genèse, Dieu décrit les structures qu’il a établies au commencement pour l’univers, le monde. C’est seulement sur ce fondement que peut ensuite se construire une éthique véritablement scripturaire.

Rien ne préexistant, Dieu créa souverainement le domaine spirituel, le ciel, et le domaine physique, la terre. En six jours, il compléta son œuvre divine, la couronnant au sixième jour par la création de l’homme, image même de Dieu, puis celle de la femme.

Dieu a donc différencié progressivement et de manière stable sa création initiale en différentes catégories qui ont la stabilité même de la Parole divine qui les a créées. Cet ordre créationnel ne peut pas changer jusqu’au jour où il sera entièrement renouvelé dans la nouvelle création. Si l’ordre originel de l’univers est aujourd’hui profondément affecté par les effets du péché de l’homme, il n’en est pas pour autant aboli (cf. Jér 31.35-36). Et cet ordre divin, établi par Dieu sur la terre, inclut la distinction fondamentale, pour l’espèce humaine, entre l’homme et la femme.

 » Dieu créa l’homme à son image : il le créa à l’image de Dieu, homme et femme (littéralement mâle et femelle), il les créa. » (Gen 1.26-27) Ce récit est complété au chapitre suivant : « Pour l’homme, il ne trouva pas d’aide qui fût son vis-à-vis. Alors l’Éternel Dieu forma une femme de la côte qu’il avait prise à l’homme et il l’amena vers l’homme. Et l’homme dit : Cette fois c’est l’os de mes os, la chair de ma chair. C’est elle qu’on appellera femme, car elle a été prise de l’homme. » (Gen 2.22-23)

Ces versets établissent deux distinctions capitales :

– entre l’homme et les animaux, car il ne peut reconnaître parmi eux un être qui soit son semblable :malgré certaines ressemblances, l’homme appartient à un ordre distinct, foncièrement différent de celui des animaux ;
– entre l’homme et la femme : la femme, tirée du côté de l’homme est vraiment son semblable (litt. « os de ses os, chair de sa chair ») ; le nom qu’Adam donne à son épouse manifeste à la fois cette ressemblance et la différence radicale (« Isch » pour l’homme, « Ischa » pour la femme [note] Dans la pensée biblique, le fait de nommer manifeste non seulement l’autorité de ceuli qui nomme sur ce qui est nommé, mais, plus encore, atteste la nature même de l’objet défini par le nom qui lui est donné.[/note]) ; il y a unité de l’espèce humaine créée toute entière à l’image et à la ressemblance de Dieu, distinction essentielle avec une complémentarité bienheureuse entre l’homme et la femme.

La suite du texte définit l’ordre créationnel des relations entre l’homme et la femme, dans le mariage : « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. » (Gen 2.24)

Ces considérations sur l’ordre créationnel nous amènent à mieux saisir la nature du péché. Une de ses formes essentielles, dont nous ne tenons pas assez compte, consiste à préférer le désordre issu de l’imagination pécheresse de l’homme à la soumission à l’ordre divin. Or « Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix. » (1 Cor 14.33)

Il n’est pas dit : « L’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à son homme, et ils deviendront une seule chair », ni « La femme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et elles deviendront une seule chair ». Et pourtant c’est ce que prétendent les défenseurs de l’homosexualité : pour eux, c’est une forme normale et légitime de l’amour humain, qui, de plus, devrait être reconnue comme une forme institutionnelle légale du mariage. Dans un tel renversement, nous avons affaire à un acte pervers commis contre l’ordre créationnel original. Avant d’être un péché, l’homosexualité est un acte contre-nature, un acte de révolte qui se dresse contre l’ordre de la création lui-même et, en fin de compte, contre le Concepteur divin de cet ordre.

II. L’homosexualité sous le regard de la loi juive

Dans une telle perspective, la loi de Moïse sur l’homosexualité devient beaucoup plus compréhensible : cet acte n’est pas considéré comme un simple péché (tel que le vol ou l’adultère), un acte nuisible, mais qui se manifeste à l’intérieur de l’ordre créé ; plus gravement, l’homosexualité renverse cet ordre lui-même.

Mais qu’est-ce en fait que l’homosexualité ? Un homosexuel est « une personne, mâle ou femelle (ce qui inclut les lesbiennes), qui entretient des relations sexuelles avec des membres du même sexe, ou qui désire le faire. »[note]Greg Bansen : « Homosexuality, a BiblicalView » ; Baker House, Grand Rapids, 1978, p. 5.[/note]

Avant d’évoquer les exigences de la loi mosaïque, reflet de la loi éternelle, de la pensée même de Dieu et écho parfait de la loi naturelle inscrite dans la conscience de tous les hommes, il nous faut dire un mot sur la situation de ceux qui souffrent de tentations homosexuelles, qu’ils soient hommes ou femmes. Il faut soigneusement distinguer ceux qui subissent de telles tentations de ceux qui s’y livrent et, plus encore, des fanatiques du lobby homosexuel mondial. La tentation homosexuelle n’est pas en elle-même un péché, pour autant qu’on ne s’abandonne pas intérieurement à cette tentation et qu’on ne s’y livre pas physiquement. Le chrétien, ou le non chrétien, peut lutter contre de telles tendances et, comme en témoignent ceux qui sont sortis de cet enfer narcissique, il peut vaincre de telles tentations. De tels hommes et femmes devraient, bien plutôt, être aidés que jugés dans les Églises. Il existe heureusement des groupes qui se consacrent à venir en aide à de telles personnes en grande détresse morale[note] Voir Gérard J. M. van den Ardweg : « The Battle for Normality. A guide for (Self-) Therapy for Homosexuality » ; Ignatius, San Francisco, 1979. [/note] . Pour ce qui concerne les homosexuels qui pratiquent ouvertement leur vice et qui veulent l’imposer à la société comme étant une forme normale de la sexualité, il faut trouver des moyens appropriés pour rendre leurs actions inopérantes. Ils peuvent certes, eux aussi, sortir de ce cercle néfaste, mais cela demande de leur part une réelle repentance, un changement de comportement et un renoncement complet à l’idéologie perverse qui faisait jusqu’alors leur raison de vivre. Le sang du Christ, son pardon acquis pour les pécheurs à la croix, est pleinement suffisant pour nous purifier de tout péché.

Après l’interdiction de l’inceste sous ses différentes formes, de l’adultère, des sacrifices humains et des relations sexuelles pendant les règles, Lévitique 18 commande : « Je suis l’Éternel. Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme. C’est une horrible pratique. Tu n’auras de rapports sexuels avec aucune bête, pour te souiller avec elle. La femme ne s’approchera pas d’une bête, pour s’accoupler à elle. C’est une confusion.  » (Lév 18.21-23) Ces lois reçoivent les commentaires suivants : « Ne vous souillez par aucune de ces pratiques, car c’est par toutes ces choses que se sont souillées les nations que je chasse devant vous. Le pays en a été souillé ; je suis intervenu contre sa faute, et le pays a vomi ses habitants.  » (Lév 18.24)

Lévitique 20 ajoute : « Si un homme couche avec un homme (littéralement un mâle) comme on couche avec une femme, ils ont commis tous deux une horreur ; ils seront punis de mort : leur sang retombera sur eux. » (Lév 20.13)

Ces différentes lois sur les rapports sexuels sont l’application à des cas particuliers, du septième commandement : « Tu ne commettras pas d’adultère. » (Ex 20.14 ; Deut 5.18)

D’autres lois sur les relations sexuelles (Deut 22.22-29 ; Ex 22.15-16) montrent que Dieu tient compte des cas particuliers. Il est évident, par exemple, que le couple de jeunes amoureux qui couchent ensemble par imprudence et par excès de passion est traité fort différemment des amants adultères qui détruisent l’alliance divine sacrée du mariage, ou de ceux qui défient non seulement la loi de Dieu, mais l’ordre de nature lui-même, en couchant avec des personnes de leur propre sexe, ou encore avec des animaux. Pour les premiers, il y a quasi-obligation de mariage ; pour les autres la peine capitale.

Les commandements du Lévitique relatifs aux relations homosexuelles mettent en évidence quatre points importants :

1. De tels actes publiquement connus sont considérés par le droit juif comme étant d’une extrême gravité, dignes de la peine de mort. Pourquoi une telle sévérité ? Tous les cas de peines capitales dans le droit hébraïque peuvent se résumer sous un seul chef : des offenses publiques contre Dieu :[note]Roland de Vaux, « Les Institutions de l’Ancien Testament » ; Cerf, Paris, 1989, Tome I, ch. 10.[/note]
– de manière directe (blasphèmes publics, fausse prophétie, sorcellerie, etc.),
– de manière indirecte en attaquant les deux aspects de l’image de Dieu dans la création : a) l’image spécifique de Dieu, l’homme, dans le cas du meurtre ; b) la famille, image de la Sainte Trinité. Les actes homosexuels publics, comme l’adultère, l’inceste et la bestialité, rentrent dans ce dernier cas.

2. Ces commandements sont avant tout une protection de la société contre sa tendance à opérer sa propre destruction. Si de tels crimes sont tolérés dans une quelconque société, ou, pire encore, s’ils en viennent à être légitimés par des lois, la conséquence inéluctable sera la destruction de la nation elle-même : la création rejettera de son sein ces peuples qui font de ces mœurs perverties une pratique courante acceptable pour l’ensemble du peuple. Une telle vision du rapport étroit entre l’ordre du cosmos et le comportement des hommes, nous est devenue largement étrangère, car nous sommes influencés par la vision scientifique moderne de l’indépendance entre les actes moraux ou immoraux des hommes et le fonctionnement de la nature, en bien comme en mal.
La destruction, par les mœurs perverses, de l’ordre créationnel social premier qu’est celui de la famille, cellule fondatrice de toute société, entraîne à terme la destruction de la société elle-même. Il est clair qu’une société largement constituée d’homosexuels ne peut se reproduire physiquement. La crise démographique de nos sociétés industrialisées le prouve aujourd’hui.

3. De tels actes, dont l’homosexualité, sont considérés par Dieu comme des « horreurs », des « abominations ». Une abomination, dans la Bible, est un mal parvenu à son comble, qui, de ce fait, appelle le jugement définitif de Dieu. Et si l’autorité publique ne le réprime pas, Dieu lui-même s’en chargera, comme il l’a fait pour Sodome et Gomorrhe ou les peuples de Canaan.

4. Enfin, la bestialité et les rapports incestueux sont qualifiés de « confusion ». L’impureté ou la profanation consiste à mélanger ce qui devrait être gardé séparé. « Le premier et le plus décisif critère pour déterminer les normes de comportement dans tout le domaine de l’action humaine devait être la nature : ce que l’homme et les choses sont « par nature » est ce qui détermine le bien et le mal. En plus, l’expression « par nature » signifie essentiellement : en conséquence d’avoir été créé, en conséquence d’être une créature. » [note]Josef Pieper : « The Concept of Sin » ; St. Augustine’sPress, South Band, Indiana ; 2001, p.36. [/note] Francis Schaeffer a caractérisé l’homosexualité comme constituant, en tout premier lieu, une déviation philosophique, une confusion dans les catégories, un désordre funeste aux conséquences mortelles.

III. L’homosexualité sous le regard de Paul

Paul, en Romains 1.18-32, établit l’histoire théologique et métaphysique de l’homme déchu. Et l’homosexualité, masculine et féminine, y trouve une place de choix. En fait, ce phénomène moral particulier ne peut pas être considéré en dehors de l’histoire générale du péché, l’histoire des relations du Dieu saint et juste avec une humanité qui s’est volontairement détournée de Lui.

1. Par l’acte de création, Dieu appose sur chaque chose le signe et le reflet de Celui qui en est le Concepteur. L’intelligence des hommes leur a été donnée pour qu’ils le reconnaissent au travers du témoignage clair et sans ambiguïté de ses œuvres, pour lui accorder la gloire qui Lui est due.

2. Mais, au lieu de se soumettre à Dieu en fonction des catégories créationnelles divines, les hommes ont préféré agir en fonction de leurs propres raisonnements fantaisistes. Dieu les juge alors inexcusables et les abandonne à leur manière de penser, en rupture avec les catégories divines. Cette révolte aboutit aujourd’hui à un système de vie et d’action structurellement opposé à Dieu.

3. Le dérèglement moral de l’homme devient le fruit de son dérèglement catégoriel : l’homme est abandonné à ses émotions, qui s’orientent dans n’importe quelle direction. Dans la structure créationnelle de l’homme, la vérité tient la première place, la volonté la suit permettant de mettre la vérité en action et l’émotion couronne l’accomplissement du bien. Dans la structure déviée de l’homme pécheur, c’est maintenant l’émotion, la convoitise déréglée, qui tient le premier rang, la volonté suit en esclave les passions déchaînées, le raisonnement vient en dernier lieu comme idéologie pour justifier le triomphe du mal.

4. L’homosexualité est l’aboutissement de ce long processus de déviation intellectuelle, d’impiété et d’immoralité. Le chemin que Paul décrit ici va dans le sens contraire de l’ordre croissant de Genèse 1 et 2. Il s’agit d’une véritable déconstruction par les hommes de l’ordre créé, une « dé-création ». L’homosexualisation d’une société n’est pas un phénomène uniquement individuel et personnel. C’est la texture même de la société qui est transformée. C’est pour cette raison que le phénomène homosexuel est si souvent lié à la destruction de la famille : efféminisation du mari et père, masculinisation de l’épouse et mère.

A l’ordre créationnel se substitue ce qui ressemble fort au chaos. Ce n’est plus simplement l’immoralité de la révolte contre les commandements de Dieu, ni l’amoralité de l’indifférence aux lois divines, mais le désordre figé, contre-nature, d’une société homosexuelle qui se précipite vers le jugement de Dieu. De plus, ce désordre n’est plus seulement le fait du libre choix des hommes, mais le résultat de l’action souveraine de Dieu lui-même qui précipite une société qui le rejette, de plus en plus rapidement sur la pente glissante de la perdition éternelle.

Lorsque des hommes (et des femmes !) d’Église en viennent à faire l’apologie de telles pratiques homosexuelles et lesbiennes, ils se placent volontairement sous la condamnation du texte qui clôt ce chapitre : « Et bien qu’ils connaissent le décret de Dieu, selon lequel ceux qui pratiquent de telles choses sont dignes de mort, non seulement ils les font, mais encore approuvent ceux qui les pratiquent. » (Rom 1.32) Ce n’est pas impunément que l’on se livre ainsi entre les mains du Dieu vivant !

Conclusion

Avant d’annoncer l’Évangile du salut en Jésus-Christ aux perdus, pour qui ont disparu non seulement le sens des dogmes chrétiens et celui des normes morales, mais également la perception de ces catégories métaphysiques créationnelles et bibliques premières dont nous venons de parler, il est impératif de rappeler d’abord les structures de l’ordre créationnel de Dieu. C’est seulement alors que nous pourrons assumer la tâche capitale d’annoncer l’Évangile du salut en Jésus-Christ aux hommes et aux femmes d’aujourd’hui.

Le peuple de Dieu a toujours été confronté au phénomène de l’homosexualité, tant dans l’A.T. que dans le N.T. Mais aujourd’hui il nous faut faire face à un phénomène nouveau : une fossilisation, un durcissement, pour tout dire une véritable institutionnalisation du mal qui était inconnue de nos pères, ceci même dans les périodes les plus corrompues de l’histoire humaine. Cette situation nouvelle place l’Église de Jésus-Christ devant de redoutables responsabilités : il faut que la vérité de Dieu, tant celle de la création, que celle de la loi et celle de l’évangile, soit aujourd’hui proclamée (comme jadis) haut et fort, mais surtout de manière à répondre aux défis spécifiques de ce temps. Cela ne doit pas nous faire oublier la nécessaire compassion vis-à-vis de ceux qui sont pris dans des liens contre-nature et dont ils souffrent.

(3) Voir Gérard J. M. van den Ardweg : « The Battle forNormality. A guide for (Self-) Therapy for Homosexuality » ; Ignatius, San Francisco, 1979.


Transmettre la foi à nos enfants

I. INTRODUCTION

En tant que parents, nous aimons bien sûr nos enfants, et notre premier désir est qu’ils soient avec nous éternellement dans les cieux. Il est beaucoup plus important qu’ils soient sauvés plutôt qu’ils fassent une carrière remarquable ou qu’ils réussissent sur le plan humain. Ce type de succès passera; la seule chose qui demeure, c’est la foi qui sauve et qui permet de parvenir au royaume de Dieu.

1. Des enfants qui nous sont prêtés

Quelques chiffres permettront tout d’abord de mesurer l’enjeu de la question :

– Selon certaines statistiques, 86 % des chrétiens se sont convertis avant l’âge de 15 ans1.
– 85 % de la personnalité adulte est déjà formée à l’âge de 6 ans2.
– Seulement 5 % des jeunes entre 15 et 20 ans considèrent la recherche spirituelle comme une valeur fondamentale de la vie3.

Quelles sont les aspirations de nos enfants ? Sont-ils passionnés par Jésus Christ ? Pendant les premières années de la vie, les parents ont la responsabilité de développer la piété de leurs enfants, en sachant que, plus tard, ce sera plus difficile.

Aux yeux de Jésus, les enfants sont très importants. Il les prend même comme exemple : "En vérité je vous le dis, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux". Il ajoute qu’être pour l’un d’eux une occasion de chute est très grave (Matt 18.1-6).

Les enfants nous sont donc prêtés pour le temps de leur enfance et nous sommes responsables d’eux pendant toute cette période cruciale.

2. Les limites de notre responsabilité

Pour autant, notre responsabilité est limitée : elle n’est pas de convertir nos enfants, car Dieu seul peut le faire. Elle est plutôt de les orienter, de leur donner des bases. Plus tard, ils décideront eux-mêmes et nous devrons respecter leurs engagements dans l’amour et la prière. Transmettre la foi est difficile, car nous devons influencer sans forcer.

Notre responsabilité est aussi de suivre les principes que la Bible nous enseigne : dans une famille chrétienne, tous les membres doivent s’y soumettre. Pour autant, la foi n’est pas un comprimé que l’on donne, ni une croyance vague, ni des lois religieuses, autrement ce serait facile ! Transmettre la foi, c’est rendre nos enfants "amoureux" de Dieu.

II. TU VIVRAS LA FOI DEVANT TES ENFANTS…

1. …en aimant Dieu

Le livre du Deutéronome contient des instructions très utiles sur la transmission de la foi dans la famille (Deut 6.4-9). Au moment d’entrer dans la terre promise, Moïse rappelle les lois données par le Seigneur dans le désert. Juste avant, il répète les dix commandements, que le peuple accepte avec zèle et enthousiasme. Puis il interpelle l’Israélite : "Écoute, Israël ! l’Éternel, notre Dieu, est un" (v. 4). Ce passage débute par un "écoute !" impérieux : avant d’enseigner, il faut apprendre ; avant de parler, il faut écouter. On ne communique que ce que l’on connaît vraiment. Le principe est le même pour ce qui concerne Dieu.

Le verset 5 enchaîne avec ce que Jésus reconnaîtra comme le plus grand commandement (Matt 22.37-38) : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force".

– Le "cœur" représente l’intérieur de l’homme au sens large, il comprend toutes les dimensions de la personnalité humaine.
– L’"âme" est plutôt le siège des émotions, des sentiments.
– La "force" implique toutes les ressources physiques et mentales.

Le but de notre vie en Christ est d’aimer Dieu en priorité et de développer cet amour plutôt que l’amour de nous-mêmes, de nos enfants, de l’argent, ou de la gloire. Aimer Dieu implique de chercher à le connaître, de cultiver son intimité, de vivre selon ses lois, de vivre concrètement sous son aile.

Notre vie doit témoigner de ce Jésus-Christ que nous prêchons. Pour communiquer cette passion, nous devons y consacrer de l’énergie, du temps, en parler non pas comme une contrainte mais comme un privilège, montrer que nous aimons Dieu : c’est la première "recette" pour transmettre la foi à nos enfants.

2. …en aimant la Parole de Dieu

Le même passage du Deutéronome continue : "Ces paroles que je te donne aujourd’hui seront dans ton cœur" (Deut 6.6). Le NT confirme : "Que la parole de Christ demeure en vous dans toute sa richesse. Quoi que vous fassiez, en parole ou en œuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en rendant grâces par lui à Dieu le Père" (Col 3.16-17). Si la Parole demeure en nous, notre vie sera transformée, et cela orientera la mentalité de nos enfants.

La deuxième "recette" est donc : aimer la Parole.

En conclusion, avant de chercher à transmettre la foi, il faut avant tout vivre sa foi. Bon nombre d’enfants ont refusé d’embrasser la foi, parce qu’ils ont vu, dans leurs parents comme dans l’église, une hypocrisie monumentale. Bon nombre de parents ont voulu forcer la foi de leurs enfants en l’imposant, alors que l’objectif, c’est que nos enfants aiment le Seigneur.

III. TU ENSEIGNERAS LA FOI A TES ENFANTS…

1. …en formant la pensée

Le Deutéronome dit : "Tu les inculqueras à tes enfants" (Deut 6.7a). Le verbe "inculquer" a une connotation en français un peu différente du terme hébreu : en français, c’est presque l’équivalent de "tu forceras tes enfants", alors que le verbe hébreu signifie litt. "aiguiser"4. Ce terme peut évoquer un enseignement pointu, précis, opportun, qui met le doigt sur les problèmes, qui perce les abcès.

Ce commandement s’adresse aux deux parents : "Mon fils, garde les préceptes de ton père, Et ne rejette pas l’enseignement de ta mère" (Prov 6.20). Le père et la mère ont ce devoir d’enseignement. Mais aucun des parents ne peut démissionner de sa responsabilité, sous prétexte que l’autre parent n’est pas très motivé à le faire.

Cependant le père a une responsabilité générale (Gen 18.18-19 ; Ps 78.5-6). Messieurs les pères, comment faites-vous pour enseigner, inculquer, transmettre la foi à vos enfants ? Le meilleur moyen est sans doute d’instituer un culte de famille régulier, dont le contenu sera adapté :

à l’âge et la compréhension de vos enfants,
au rythme de vie de votre foyer.

Peut-être vous dites-vous : "c’est du bourrage de crâne !" Soyez persuadés que, d’une part, cela peut être un moment passionnant pour la vie familiale et que, d’autre part, si leur crâne ne se remplit pas de la Parole de Vie, bien d’autres choses prendront la première place dans la tête de vos enfants !

2. …en étant constant

Le même passage ajoute : "Tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras." (Deut 6.7b). Est-ce à dire que Dieu veut que nous soyons une sorte de moulin à paroles ? Il s’agit plutôt de saisir toutes les opportunités de la vie pour en tirer des leçons spirituelles. Donnons quelques exemples : un arc-en-ciel, un arbre, des fourmis, peuvent être l’occasion de tirer des leçons utiles, appuyées sur des versets bibliques. Il est important de ne pas détacher la foi de notre vécu, ni de nos circonstances. Est-ce que vous changez lorsque vous êtes en vacances, ou avec des amis ?

Peut-être vous dites-vous : "Et si mes enfants ne veulent pas de tout ceci ?" Rappelez-vous que :

– On ne peut convertir, seul Dieu peut le faire.
– Il ne faut pas confondre respect de la foi familiale et adhésion personnelle à la foi.
– Si certains de nos enfants ne se sont pas convertis, on ne peut leur demander de vivre en chrétien, là encore ce serait de l’hypocrisie !
– Certains aspects de la vie chrétienne sont impératifs, mais pas d’autres. Par exemple, dans notre famille, le culte est une tradition pour tous, le reste (groupe de jeunes, réunion de prière, etc.) est optionnel.

Enfin, l’application variera dans le temps : de l’enfance à la maturité, l’éducation passe par les étapes suivantes :

1. elle commande la volonté d’un enfant,
2. elle influence la volonté d’un adolescent,
3. elle libère la volonté d’un jeune adulte.

IV. CONCLUSION

Dieu souhaite sauver des familles entières, et pas simplement un mari seul, une femme seule, des parents seuls, ou des enfants seuls. Le livre des Actes en témoigne :

– Dans le cas de Lydie, nous voyons l’influence d’une femme sur son foyer : elle a cru et sa famille s’est tournée vers Christ (Act 16.14-16).
– La réponse de Paul et Silas au geôlier de Philippes est encourageante : "Crois au seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille" (Act 16.31). Ce verset contient la promesse du désir de Dieu : lorsqu’une personne se tourne vers le Seigneur, son influence sera déterminante et son témoignage ne sera pas vain.

Puisque tel est le désir de Dieu, confions-nous en sa grâce pour qu’il sauve nos enfants. Mais la terre de leur cœur est-elle suffisamment labourée ? Préparons-nous le terrain de leurs pensées avec sérieux, avec prière, avec consécration ?

1 Hatzakortzian, Mariés et heureux, p. 128.
2 Paul et Richard Meier, Family Foundations, p 19.
3 Jean Mermet, Francoscopie, p 159.
4 Il est utilisé à propos de flèches (És 5.28 ; Prov 25.18).
5 Ce texte est adapté d’un cours de Florent Varak sur Des hommes et des femmes face à face, disponible intégralement sur le site www.grace-lyon.org.