PROMESSES

ISLAM

La difficulté d’annoncer l’Evangile aux musulmans et de les amener à Jésus- Christ a fait naître une production abondante de littérature. Ce sont surtout des conseils, voire des recommandations ou suggestions quant aux stratégies ou «astuces» à utiliser par celui qui est appelé à annoncer l’Evangile dans les zones où l’islam a pignon sur rue.

La réflexion que j’aimerais soumettre au lecteur – je ne suis pas «spécialiste» des questions touchant l’islam – provient de mes diverses expériences en partageant l’Evangile avec les musulmans, en particulier ceux du Sénégal. Cela concerne également la réponse ou la réaction des musulmans à l’Evangile.

L’Ordre suprême du Seigneur

L’ordre suprême du Seigneur est clair et sans ambiguïté: l’évangélisation est une responsabilité qui incombe à tout enfant de Dieu (Mat 28.19-20). Et mieux encore, cet ordre est assorti d’une garantie de sécurité pour celui qui s’y engage («…je suis avec vous…»). Pourtant, c’est le doute qui nous anime souvent et qui fait qu’on se pare de «méthodes», de «stratégies»…, oubliant souvent la puissance de la Parole de Dieu.

Loin de moi l’idée d’occulter dans l’approche des musulmans les spécificités qui leur sont propres et qui nous autorisent à être prudents. Ce que je veux dire surtout, c’est l’utilisation abusive et parfois exclusive de ces «stratégies». La réalité est là: malgré toutes ces «stratégies», l’islam est toujours en net progrès.

Quelles «méthodes» ?

Pourquoi l’islam est-il en net progrès? A mon avis, les musulmans sont conscients des méthodes qu’utilisent les évangéliques pour les gagner à Christ. Les méthodes les plus utilisées se situent au niveau du social (avec des projets de développement)… ce que font aussi, et mieux, les musulmans. Certains parmi eux participent à ces projets sociaux juste le temps de se faire de l’argent, en proclamant haut et fort qu’ils ne deviendront jamais chrétiens.

Autre méthode ou stratégie: la contextualisation. Elle est bonne et saine si elle est un effort d’adaptation et de compréhension des cultures musulmanes. Toutefois, pressée à l’extrême, elle apparaît ridicule et peut même devenir provocatrice pour le musulman. Souvent, cela se voit dans l’habillement et la langue…, deux «choses» qu’affectionnent nos frères et sœurs missionnaires dans leur champ d’action en contexte musulman. Tant ils sont convaincus qu’il faut s’habiller comme les musulmans et parler leur langue. Et la réaction des musulmans est souvent la suivante: «Pourquoi ces étrangers s’habillent-ils comme nous et parlent-ils nos langues? Pourquoi s’intéressent-ils à notre culture?» Ils trouvent suspect l’intérêt que les chrétiens ont pour eux.

L’initiative «inversée»

Face à tout cela, on serait tenté de croire qu’il est impossible, voire très difficile de toucher les musulmans et de les amener à Christ .

Connaître la psychologie du musulman est une chose fondamentale et essentielle. Elle permet de savoir ce qu’il pense de nous, les chrétiens. L’ordre suprême de notre Seigneur Jésus-Christ implique de l’initiative de notre part. Toutefois, elle devrait être «inversée». En clair, le musulman attend en premier lieu du chrétien qu’il vive ce qu’il proclame. Il attend de nous un témoignage vivant et pratique. C’est à ce moment-là qu’ils s’approchera du chrétien en prenant l’initiative (ce que j’appellerais «initiative inversée»). Il sera ouvert et enclin à écouter l’Evangile que nous lui présentons, parce qu’il sera devenu plus crédible pour lui.

Il va de soi que sa conversion à Christ incombe à Dieu. Notre seule responsabilité par rapport à notre présentation de l’Evangile sera de prier pour lui et de croire en sa puissance pour le sauver.


Said ASSAGBA (nom d’emprunt)

Je suis né au Sénégal, au milieu d’une famille de huit enfants. Comme musulman, je pratiquais ma religion dans une «dahéra » (mosquée) de mon quartier avec notre Imam. Nous avions organisé des chants religieux dans notre village et les villages environnants. Les prières se faisaient en groupe, matin et soir, souvent durant toute une semaine. C’étaient des journées pénibles pour moi et mes camarades.

Un jour, lors d’une promenade au marché de mon village, j’ai rencontré un homme, un «toubab ». Je me suis arrêté et lui ai dit «Bonjour Monsieur, comment t’appelles-tu?» Il me répondit «…, missionnaire anglais, et j’habite déjà depuis six ans au village». Après avoir fait ma connaissance, il m’invita chez lui. Il habitait dans un petit bâtiment de deux pièces avec une véranda pour recevoir les gens. Ce fut le début d’une longue amitié. Je lui rendais souvent visite, et il venait aussi nous voir dans ma famille. Un jour, il me donna un livre disant que c’était un cadeau pour moi. Je le remerciai. En le lisant, j’ai appris comment Dieu a créé l’univers et l’homme, comment l’homme a péché contre lui dans le jardin d’Eden, comment il chassa cet homme et sa femme de là. Le lendemain, je suis retourné chez mon ami pour lui dire que notre Coran parle de la même chose et que c’était donc très bon à lire. Ce livre était la Torah de Moïse. Il m’en donna un autre, l’Injil, le livre d’Issa ou le Nouveau Testament. Après avoir lu ces livres, certains passages concernant Jésus, appelé Fils de Dieu, me troublaient. Mes deux premières questions furent: «Comment Dieu peut-il avoir un fils sur cette terre?» et «le Coran ne dit-il pas qu’après que Jésus est monté au ciel, un autre prophète allait venir, Mohammed, le dernier prophète? »

Un jour, il m’invita à une étude biblique qu’il faisait chez lui avec mes camarades. Nous avons commencé cette étude en février 1997 et en 1998, j’ai reconnu le Seigneur Jésus-Christ grâce au texte d’Actes 1.6-11:

«Eux donc, réunis, demandèrent: Seigneur, estce en ce temps que tu rétabliras le royaume pour Israël? Il leur répondit: Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une puissance, celle du Saint-Esprit, survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre. Après avoir dit tout cela, il fut élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils avaient les regards fixés vers le ciel pendant qu’il s’en allait, voici deux hommes en vêtements blancs se présentèrent à eux et dirent: Vous Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel? Ce Jésus qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, reviendra de la même manière dont vous l’avez vu aller au ciel».

Et celui de Jean 1.14:

«La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père».

Cela m’a beaucoup parlé et a remué le fond de mon cœur, et j’ai compris que la lumière du monde, c’est Jésus, et je l’ai accepté comme Fils de Dieu dans ma vie, ce que les musulmans refusent. C’est un peu plus tard que j’ai compris qu’il fallait me repentir de mes péchés en donnant ma vie à mon Sauveur et Seigneur Jésus-Christ.

Ma vie changea, mais ce fut le début d’une persécution par mes parents. Père de 8 enfants, j’ai quitté mon village pour aller dans un autre. Comme ma femme était encore musulmane, j’avais quelques difficultés à ses côtés. Mais les prières du missionnaire et les miennes m’ont beaucoup aidé dans ma foi en Christ. Je pense aussi au Ps 7.2-3: «Eternel, mon Dieu! Je cherche en toi mon refuge; Sauve-moi de tous mes persécuteurs et délivre- moi, de peur qu’ils ne me déchirent comme un lion qui emporte sans que personne ne délivre».

Deux ans plus tard, le Seigneur me confia l’école du dimanche au Centre Baptiste à…J’ai été très béni dans ce ministère ouvert. Parfois nous étudions la Bible aussi en groupe. Peu à peu, j’ai éprouvé le besoin d’approfondir ma connaissance de la Bible et j’en ai parlé au responsable qui a facilité mon entrée à l’Ecole biblique de Dakar où je suis pour cette session. Je bénis le Seigneur pour tout le chemin parcouru, et mon vœu le plus cher est de voir venir à Lui ma femme et mes enfants. Amen!


La vie de Dieu dans l’âme de l’homme

Auteur: Vernon HIGHAM,

Editeur: Europresse, B.P. 505, FR-71322 Chalon-sur-Saône, Cedex, France; 144 pages

La vie chrétienne n’est ni hasardeuse ni ennuyeuse. Le mot aventure doit être entendu dans le vieux sens de ce qui doit arriver au chrétien, car ce livre expose d’une manière claire et vivante l’œuvre de re-création totale que Dieu poursuit dans chacun de ses enfants, en les préparant pour la gloire. L’auteur puise dans les richesses de sa formation en tant que professeur de dessein, puis dans les expériences d’un long ministère pastoral, afin d’aider les chrétiens à comprendre et apprécier la profondeur de l’œuvre de la grâce dans leur vie.

Les treize chapitres vont de la régénération jusqu’à la mort, en passant par la providence, la communion avec Dieu, la volonté, le pardon et d’autres thèmes principaux de la vie chrétienne. Les expériences, souvent complexes, de la vie chrétienne sont expliquées par la bonne doctrine avec des illustrations inoubliables qui font admirer la sagesse et la bonté de Dieu. Par exemple, au chapitre 2, la sanctification de tout notre être – intelligence, mémoire, sentiments, conscience, volonté – est remarquablement présentée.

Au chapitre 5, Vernon Higham insiste sur la place de la repentance tout au long de la vie chrétienne en disant que la «repentance reste un élément essentiel de progrès dans la sanctification de notre vie d’enfants de Dieu» (p. 58). Ensuite, en citant sa perplexité dans les réunions de prière de l’église où il a débuté son ministère, il montre ce qu’est la vraie repentance qui doit accompagner le chrétien toute sa vie. Il était déconcerté par les prières des chrétiens qui, tantôt exprimaient une confiance totale, tantôt un brisement et une indignité profonde. «Avec le temps, je compris qu’ils possédaient cet équilibre doux et délicat entre une confiance née de la pleine assurance de la foi et un profond respect pour Dieu qui engendrait en eux une remarquable sensibilité au péché. Peu à peu, j’ai appris que plus nous vivons dans la proximité de notre Dieu, plus notre confiance grandit; mais parallèlement se développe aussi le sentiment de honte suscité par le péché qui subsiste en nous. Ce genre de contrition est un signe de piété» (p.59).

Sur la tentation, chapitre 11, il est éminemment pratique, comme d’ailleurs sur l’amour, chapitre 12, où l’auteur suit fidèlement la révélation biblique où le Décalogue (Exode 20) précède la déclaration du ch. 34:6,7 et le Sermon sur la montagne qui précède la Passion. L’amour chrétien est décrit à la lumière de la sainteté et, de ce fait, contraste fortement avec ce que le monde appelle «amour». C’est peut être dans le dernier chapitre, sur la mort, que la chaleur de l’âme du pasteur, qui imprègne tout le livre, arrive à sa pleine expression et il donne de bons conseils à ceux qui, comme lui, ont passé leurs soixante- dix ans et s’approchent de la Cité Céleste. Un livre vivement recommandé pour tous ceux qui cherchent une piété authentique.

Tony HYNES


Auteur: Agnes SCOTT KENT

Editeur: La Joie de l’Eternel, , B.P. 1, FR-25660 SAONE, France (91 pages)

Témoignage «composé à partir d’expériences réelles de la vie de plusieurs personnes juives que l’auteur connaît personnellement et qui, pour avoir confessé Christ, ont souffert de la perte de ce qui leur était le plus cher». Ce témoignage touchant est sorti en forme de livre et nous le recommandons chaleureusement.

Une missionnaire travaillant parmi les juifs a apporté l’Evangile à David, fils d’un rabbin. Il a alors 12 ans et est suivi par la missionnaire. Il se convertit par la lecture de la Bible et avec l’aide de cette dame, mais à l’insu de ses parents. Le jour où il confesse ouvertement le Christ comme son Sauveur, il est chassé de la maison par son père. Après bien des années, on l’informe un jour de la fin proche de sa maman. Il peut encore la voir et apprend à son chevet que sa maman aussi s’est convertie au Christ. Peu de temps après l’ensevelissement de sa maman, il rencontre son père et ses deux sœurs et apprend à sa plus grande surprise qu’eux aussi ont rencontré le Messie, Jésus-Christ, leur Sauveur, après tant de résistance et de combats intérieurs.

Récit poignant de la puissance de Dieu pour sauver aussi ceux du peuple juif qui Le cherchent de tout leur cœur. Nous pensons au grand moment glorieux où le résidu juif fidèle reconnaîtra le Christ comme son Sauveur et Messie, à son apparition visible, personnelle et corporelle, en posant ses pieds sur la montage des Oliviers pour juger les nations et opérer la «réintégration» de «tout Israël sauvé». La partie incrédule de son peuple et hostile au Messie aura également été jugée (Rom 11.11-35; Ez 36.24-27; 37,21-28; Zach 12.8-14; 14; 2 Thes 1.7- 10;Apoc 19.11-21). Période grandiose aussi, où toutes les nations, y compris les peuples musulmans, seront bénis de l’Eternel et afflueront à Jérusalem, centre des nations, pour L’adorer, et où «une nation ne lèvera plus l’épée contre une autre nation et où l’on apprendra plus la guerre» (Es 20.23-25; Mich 4.1-8).

Henri LÜSCHER