PROMESSES

LE CHEMIN

Le christianisme affirme un fait sensationnel: il présente l’homme comme un pécheur, voué à la mort à cause de son péché. Il prétend aussi que l’être humain peut recevoir ici-bas le pardon éternel. Aucune autre religion ne prétend une chose semblable; aucune n’annonce un pardon, un salut dont l’intéressé est absolument certain dès ici-bas.
Quelle est donc cette nouvelle? Quel est ce salut?
Dans le livre de Dieu, la Bible, nous prendrons quelques citations, tirées de l’épître aux Romains. Nous laissons au lecteur le soin de les découvrir.

QU’EST-CE QUE L’HOMME ?

Tout d’abord, nous devons constater la condition de l’homme. L’être humain se présente, d’une manière générale, sous un double aspect. Il est véridique et rnenteur; bon et mauvais; juste et injuste; aimant son ami et le haïssant, ainsi que son prochain. Il a des sentiments de compassion et il ferme son coeur à toute misère. Aucun n’est absolument juste. Conclusion, tous sont pécheurs. Est-ce que l’homme est responsable de son état? Il est ce qu’ont été avant lui ses parents; il en a subi l’influence, ainsi que celle de ses voisins, de ses compatriotes, qu’il ait vécu en brousse ou dans une ville.
«II n’y a point de juste, pas même un seul. Tous les hommes ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. Le salaire du péché, c’est la mort.» C’est ce que dit la Bible; c’est ce que dit Dieu, le Créateur. Qui osera dire le contraire? Nous avons, dans notre langue française, un proverbe qui en dit long: «L’homme est un loup pour l’homme.» Le loup est toujours en guerre contre l’homme. Il est plus acharné que le tigre et la panthère.

OU VA L’HOMME ?

Le résultat de l’injustice, de la méchanceté, du mensonge, c’est la mort éternelle: sort terrible, redoutable. L’homme qui reste dans cette attitude opposée à un Dieu saint, juste, droit, est déjà maintenant condamné. Ainsi le dit la Bible.

NOIR OU BLANC ?

Cependant, Dieu, Créateur de l’être humain, aime sa créature, alors même qu’elle s’est éloignée de Lui. Il présente un chemin pour le salut. Quel est-il? Il a offert une victime pour payer tous les péchés, toutes les injustices, tous les meurtres. Il a donné son Fils unique et bien-aimé comme victime, comme offrande pour tous, petits ou grands, pauvres ou riches, noirs ou blancs; il a donné, dis-je, son Fils pour payer .toute la dette qui nous séparait de LUI.

GRATUITEMENT

Sur la base de ce sacrifice, sur la Croix, un Dieu juste offre le salut à ceux qui, à juste titre, devaient mourir pour leurs fautes. Offre gratuite. Il y a une condition, même deux. Tout d’abord, il faut avoir le profond désir d’être sauvé. On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif! Voici la première condition: il faut se repentir de ses péchés, les confesser devant Dieu, avec le vif désir de ne pas les renouveler.
«Dieu a fait éclater son amour pour nous en ceci: quand nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. Dieu a manifesté sa justice dans le temps présent, faisant voir qu’Il est juste et qu’Il justifie celui qui croit en Jésus.» Voilà ce qui nous amène à la deuxième condition: la foi en Jésus-Christ, la foi au Fils de Dieu, en son sacrifice à notre place; offre généreuse, sans argent, par pure grâce.

SINCÉRITE

A celui qui accepte sincèrement ces conditions, Dieu accorde l’assurance présente de la vie éternelle. Il accorde à l’homme la satisfaction de se savoir pardonné. ..
Expliquer cela? Non, c’est un acte de Dieu. Il faut se soumettre à ce que Dieu demande. Voici ce que dit la Bible:
«Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu, par notre Seigneur Jésus-Christ.»
Dieu donne la paix dans le coeur de celui qui se repent et croit.




L’opinion d’un philosophe sur la Bible

«C’est le livre qui a séché le plus de larmes,
éclairé le plus de consciences,
apaisé le plus de remords
régénéré le plus de caractères»
Charles Secrétan




LApparition du Seigneur en gloire précédée de

Le plan de Dieu étant de réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre (Eph. 1,10), deux événements doivent se dérouler en vue de la réalisation de ce plan divin.

1. Christ étant l’héritier de toutes choses (Hébr. 1,2) et nous, ses rachetés, héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ (Rom. 8, 17), il résulte de ce fait que le Seigneur apparaîtra soudain en gloire, avec ses rachetés, pour prendre judiciairement possession de l’héritage. Il viendra pour être, en ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru (2 Thess. l,10). Il sagit donc ici de son apparition en gloire avec ses rachetés. C’est la réalisation de ce verset: «Quand le Christ qui est notre vie sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire» (Col. 3, 4).

2. Mais, pour être manifestés «avec lui» dans ce jour de gloire, cela sous-entend qu’il sera venu préalablement nous chercher, réalisant ainsi la promesse qu’il fit aux disciples en ces termes: «Et si je men vais, et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi» (Jean 14, 3). C’est le premier événement à attendre, à l’instar des Thessaloniciens qui attendaient des cieux son Fils qu’il a ressuscité d’entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient (1 Thess. l,10). Ce sera la réalisation de l’espérance de l’Eglise.

Le développement de cet événement – l’enlèvement de l’Eglise – nous est indiqué dans 1 Thess. 4,16-17 en ces termes: «Le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel; et les morts en Christ ressusciteront premièrement, puis nous; les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en lair, et nous serons toujours avec le Seigneur.»

C’est la «bienheureuse espérance» (Tite 2, 13). Quiconque la possède, se purifie, comme Lui-même est pur (1 Jean 3, 3)

«Voici, je viens bientôt», dit le Seigneur (Apoc. 22, 12, 22) Cher lecteur, cette espérance est-elle la vôtre?


La domination royale de Dieu est le but de l’histoire du salut. «Dieu tout en tous» (1 Cor. 15, 28). C’est donc là le vrai thème de base de la Bible.

Tous les chrétiens des premiers temps avaient en commun une même foi en un royaume visible, doctrine appelé chiliasme (du grec chilioi, mille), et partagée par exemple par Papias, Justin, Tertullien, Irenée, Hipolyte. ..Mais cette conviction généralement admise dans les trois premiers siècles, se perdit avec l’extension du catholicisme -Clément, Origène (250), Augustin (400) -pour n’être remise en valeur que ces derniers siècles.

Or, cette vérité biblique ne peut être voilée qu’à la faveur d’une triple erreur fondamentale d’interprétation :
-mélange d’Israël et de l’Eglise
-confusion du passé avec le futur
-spiritualisation unilatérale des prophéties du royaume, dans l’Ancien Testament.

Par contre, l’espérance chrétienne originale d’un royaume terrestre visible et rempli de la gloire du Messie se fonde sur un roc inébranlable. C’est en effet:
-la seule interprétation logique des prophéties messianiques de l’Ancien Testament
-la seule vraie démonstration de la fidélité de Dieu à ses promesses
-la seule explication du temps de la fin qui soit pleinement conforme à tous les textes prophétiques du Seigneur et de ses apôtres
-l’ultime démonstration de la condition désespérée de l’homme et de la justice de Dieu.

…Le retour du Christ introduit alors le royaume du Fils (1 Cor. 15, 25) par l’établissement pour 1000 ans du royaume visible de Dieu. C’est le temps de la «régénération» (Matth. 19,28) universelle.

Extrait du livre «LE TRIOMPHE DU CRUCIFIE», avec la permission des éditions «La Voix de l’Evangile», Marseille.


Qu’est-ce que tout cela sinon un avertissement pour les enfants de Dieu à revenir à leur point de départ, c’est-à-dire au premier mouvement de leur coeur vers Dieu. Quelqu’un pourrait dire que l’amour éprouvé est bien au-dessus d’un premier amour. Admettons-le; mais ne trouvons-nous pas dans notre propre histoire spirituelle que lorsque nous avons commencé à suivre Jésus, il y avait en nous une simplicité, un zèle, une fraîcheur, une ferveur de dévouement que malheureusement nous ne possédons plus? Nous sommes devenus indifférents et quelques peu sceptiques; le monde nous gagne peu à peu et dévore notre spiritualité; le vieil homme prend aisément le dessus, d’une façon ou de l’autre, et tue la sensibilité spirituelle, suffoque notre ardeur et offusque notre vision.

Est-ce peut-être le cas pour l’un de nos lecteurs? Si oui, serait-ce une grâce pour lui d’être ramené d’où il est parti? Sans doute, vous pouvez être assuré que le Seigneur use de patience à votre égard, que Son amour est immuable; mais rappelez-vous qu’il attend une réponse de votre part. C’est pourquoi, cher ami, si pour un moment vous vous êtes laissé séduire par le monde, que votre coeur retourne aussitôt à Lui. N’hésitez pas, ne retardez pas, jetez-vous aux pieds du Seigneur qui vous aime – dites Lui tout – faites que votre coeur se tourne vers Lui et qu’il soit pour Lui seul. Ceci est le ressort secret de tout vrai service. Si Christ n’a pas l’affection de votre coeur, Il n’a pas besoin du travail de vos mains. Il ne dit pas: «Mon fils, donne-moi ton argent, ton temps, tes talents, tes énergies, ta plume, ta langue, ta tête.» Toutes ces choses n’arrivent pas à satisfaire Son coeur. Quand le coeur est donné à Jésus tout est en règle. Hors du coeur sont les issues de la vie; et si Christ a sa place légitime dans le coeur, la marche dans ce monde sera comme elle doit être pour Lui.




L’ÉVANGILE MIS EN PRATIQUE
:Mes frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce ,qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui a bonne réputation, tout ce qui est vertueux et digne de louange, que tout cela occupe vos pensées. Phil. 4, 8


Un chrétien ayant à coeur le salut des pécheurs, consacrait ses vacances à répandre l’Evangile en distribuant des traités. Dans ce but, il avait choisi comme champ d’activité, un bateau faisant le service de la rivière Clyde, en Ecosse. Comme il tendait une brochure à l’un des voyageurs, ce dernier lui fit observer que ses efforts n’avaient que fort peu de succès en perspective. «Je ne méprise nullement ce genre de travail», ajouta-t-il, «j’en ai fait autant dans ma jeunesse étant moi-même un croyant, mais je n’ai jamais récolté le moindre fruit.» Le colporteur fut un peu interloqué de cette remarque, mais le souvenir de sa propre conversion dissipa bien vite cette impression. Elle était due, en effet:, à la lecture d’un traité reçu dans la rue, lorsqu’il avait douze ans. Par une froide soirée d’hiver, le jeune garçon passait devant une salle de mission, lorsqu’un inconnu l’arrêta et lui tendit un traité tout en l’invitant à entrer pour écouter l’Evangile. Il accepta et entendit là des paroles qui réveillèrent sa conscience, l’amenant à penser à l’éternité et à son état de péché devant Dieu. Rentré chez lui, dans un grand travail d’âme, il lut le traité et trouva la paix.

Le colporteur raconta ces détails au voyageur qui témoigna un vif intérêt à l’ouïe de ce récit. «Puis-je vous demander où cet émouvant épisode s’est passé?» Lorsqu’il connut le nom de la rue, la maison et la date précise, ses yeux se remplirent de larmes et s’emparant de la main de son interlocuteur, il lui dit avec une profonde émotion: «Je me souviens parfaitement du jeune garçon aux yeux brillants, que j’engageai à entrer, ce soir-là, dans la salle des missions; car c’est à moi qu’avait été confiée, pendant plusieurs soirées, la tâche d’inviter les passants et de leur remettre des traités. J’étais alors tout jeune converti et, comme je ne voyais aucun fruit de mon service, je finis par l’abandonner. Il y a vingt ans de cela, et Dieu me montra, et Dieu me montre aujourd’hui que mon service pour Lui n’a pas été vain. S’Il me conserve en vie jusqu’à mon retour en ville, je reprendrai, avec son aide, le travail qu’Il m’avait confié, travail que par infidélité et manque de foi, je n’avais pas jugé digne d’être accompli.»

L’intervalle de vingt ans était perdu pour toujours. Bientôt l’occasion de servir le Seigneur prendra fin pour nous aussi. «Ne nous laissons pas en faisant le bien, car, au temps propre, nous moissonnerons, si nous ne défaillons pas.» (Gal 6.9)

Extrait du livre «Jusqu’à Lui» avec la permission du Dépôt de livres et de traités chrétiens, Vevey.


En présentant le premier numero de PROMESSES

à nos frères en la foi, nous pensons bien faire d’exposer les principes qui seront à la base de ce «Cahier d’études bibliques».

Nous chercherons à être utiles à tous, à l’église de Dieu d’abord, c’est-à-dire au Chef de l’église, Christ, mais aussi à ceux pour qui la Parole est précieuse, à ceux qui désirent étudier et obéir.

Les bulletins, feuilles de renseignements, journaux mensuels ou trimestriels foisonnent. Tous, ou presque, apportent des nouvelles missionnaires ou d’évangélisation. Ce qu’on recherche ici est beaucoup plus un cahier comportant exclusivement des études bibliques ou se rapportant spécifiquement à la Parole.

La plupart des assemblées de «frères» issues du mouvement datant des années 20-30 du siècle écoulé semblent vivre au ralenti, l’esprit missionnaire mis à part. Comme dans tout mouvement, certaines vérités ont été poussées en «épingle», d’autres ont été négligées; des intérêts particuliers ont pris le pas sur les valeurs spirituelles. Nous assistons à un rétrécissement sérieux de l’influence, de l’action que devraient avoir des églises de foi, c’est-à-dire formées d’enfants de Dieu véritables, scellés par l’Esprit de Dieu.

En toute humilité, nous désirons demander au Seigneur sa lumière, afin de marcher selon sa grâce, en fidélité, devant sa face. Nous ne saurions prétendre connaître tout ce que Dieu veut pour les siens et son église, mais notre désir est d’apporter ce qui, aujourd’hui, est utile pour l’édification et la consolation de nombreux enfants de Dieu. Précisons que nous ne voudrions pas représenter un point de vue particulier, mais étudier la Parole, en respectant la sainteté de Dieu.

Chaque étude signée restera sous la responsabilité de son auteur. L’enseignement de ces pages semble devoir être d’une étendue qui surprendra peut-être. Notre désir est, à la fois, de présenter des études fouillées pour le chrétien avancé, mais aussi des explications de termes, de langage, pour ceux qui ne connaissent pas notre langue d’une manière approfondie.

A titre d’essai, nous ferons parvenir un certain nombre d’exemplaires au monde francophone d’outre-mer. Il faudra ainsi tenir compte de ce champ de diffusion.

De divers côtés, sinon dans nos vieux pays, on demande, en effet, une littérature chrétienne plus abondante, basée sur la Bible, la Parole de Dieu. Quelques-uns d’entre nous ont cru devoir répondre à ce désir. Nous plaçons ces cahiers sous le regard du «Chef», demandant à Dieu sa bénédiction pour rendre témoignage à la Vérité.

Les éditeurs


Où nous mène la formidable évolution qui soulève le monde chrétien tout entier? En cette période d’après le Concile du Vatican Il, il est utile de dresser un bilan des faits, même provisoire, et de procéder à un tour d’horizon général.

Eléments positifs de l’évolution catholique: Incontestablement, des mouvements intéressants se font sentir dans l’Eglise romaine: étude et diffusion de la Bible en voie de développement, dialogue engagé avec les autres confessions, reconnaissance du fait que les communautés des «frères séparés» protestants peuvent porter le titre d’églises, admission d’une part de responsabilité dans la rupture du XVIe siècle. Au cours du Concile du Vatican Il, l’opinion a été exprimée à maintes reprises que l’Eglise catholique avait besoin d’un renouveau si elle voulait réellement entreprendre le dialogue avec les églises non-romaines. Il y eut des discussions très libres, suivies de votes positifs impressionnants, par exemple sur la collégialité des évêques gouvernant l’Eglise avec le pape, l’usage de la langue vulgaire dans le culte, l’oecuménisme, la liberté religieuse, la limitation des naissances, le peuple juif, l’Ecriture Sainte et la Tradition, etc.

Fin décevante de Vatican Il: Rappelons quelques faits justifiant cette impression de l’ensemble des observateurs non catholiques.

La collégialité des évêques doit être entendue de telle manière que la primauté du pape demeure intacte. La structure monarchique de l’Eglise romaine n’en sera pas affectée, le pape reste le souverain absolu. Le collège épiscopal n’a aucune autorité sans ce dernier. Paul VI, dans son discours d’ouverture à la troisième session, ne s’en est pas référé moins de sept fois à sa primauté, et le mot-clé qu’il a constamment utilisé était celui de «hiérarchie sacrée». Le pasteur G. Richard-Molard estime qu’un tel discours «ne peut guère qu’hérisser la plupart des chrétiens non catholiques romains» («Messager Social», 10 déc.; S. CE- P. I., 1er oct.; 24 sept. 1964).

Il est clair, selon le même pasteur, «que l’Eglise catholique est toujours placée sous l’unique pouvoir de l’Eglise romaine. Or, il ne s’agit pas là d’une découverte de La Palice, mais d’une situation, chaque jour plus insupportable pour les catholiques eux-mêmes. Cette direction totalitaire italienne, ou pire encore, romanisée, possède encore tous les leviers de commande» («Christianisme au XXe siècle», 29 oct. 1964). Cela n’empêche pas qu’une seconde force «se manifeste par l’esprit nouveau qui anime une partie toujours plus large du catholicisme non italien. Il ne faut pas s’imaginer que cet esprit ait changé en quoi que ce soit la masse, mais il passe sur quelques centaines d’évêques, sur de nombreux prêtres et sur une élite de laïcs» (ibid.).

La Vierge Marie a été proclamée Mère de l’Eglise, sans l’avis des pères conciliaires, par Paul VI, qui lui a consacré la moitié de son discours de clôture {cf. «Chrétien Evangélique», déc. 1964, p. 5). Cette proclamation «a détruit tous les efforts des pères conciliaires qui. .. s’étaient ingéniés à éviter autant que possible les déclarations de nature à. ..donner de l’extension au dogme marial et à choquer les protestants» {«Christ U. Welt», cité par S. CE. P. I., 3 déc. 1964).

Le 11 octobre 1963, le pape a terminé une allocution aux pères du Concile et aux fidèles par cette prière à la Sainte Vierge: «O Marie, nous vous prions pour nos frères encore séparés de notre famille catholique. Voyez comment, parmi eux, une phalange glorieuse célèbre votre culte avec fidélité et amour. Voyez comment parmi d’autres, si résolus à se dire chrétiens, commence à renaître aujourd’hui votre souvenir et votre culte, ô Vierge très bonne. Appelez avec nous tous ces fils, qui sont vôtres, à la même unité sous votre protection maternelle et céleste» («Documentation Catholique», 3 novembre 1963).

Le cardinal Doepfner, de Munich, dont les interventions au Concile ont été souvent remarquées, vient de déclarer à son tour: «Amoindrir dans l’Eglise le culte de la Vierge Marie serait un malentendu et une mauvaise interprétation des enseignements du Concile. ..Nous voulons approfondir et enraciner encore plus fort dans ce mystère du Christ le riche héritage laissé à l’Eglise par la Vierge Marie. Elle a un grand rôle à jouer dans l’Eglise, qui voit en elle son image originelle» {«Figaro», 28 déc. 1964).

Le dogme romain: Dans son livre récent sur l’Unité, le cardinal Béa répète des dizaines de fois: 1°) que l’enseignement romain, étant infaillible, ne saurait subir dans son essence aucune modification; 2°) que l’Eglise catholique étant la seule vraie Eglise du Christ, l’unité finale ne peut être envisagée que par le retour de tous les baptisés orthodoxes et protestants au bercail du successeur de saint Pierre. Ce caractère intangible du dogme catholique n’a cessé d’être proclamé clairement par Jean XXIII, Paul VI et tous les porte-parole de Rome. Le professeur E. Schlink, observateur de l’Eglise Evangélique d’Allemagne à Vatican Il, après avoir noté que les délibérations conciliaires sont « révolutionnaires» pour l’Eglise romaine, ajoute: «Aucune des resolutions jusqu’ici adoptées n’a «rapporté, modifié ou même réinterprété de manière satisfaisante un seul des dogmes qui divisent la chrétienté » (S. CE. P. I., 17 déc.1964).

Cela n’a pas empêché le professeur de théologie protestant O. Cullmann de déclarer que Vatican Il «n’a fermé aucune porte ». Dans une interview accordée au journal «Le Monde », M. Cullmann reconnaît que les textes élaborés au Concile sont décevants, car la plupart sont des textes de compromis. Le Concile actuel est lié par celui du Vatican I (en 1870, où fut proclamée l’infallibilité pontificale), et par les dogmes mariaux antérieurs, inchangeables eux aussi. Mais il ajoute: «Je ne partage pas le pessimisme de certains qui s’exprime dans ce slogan: «II ne sortira rien de ce Concile! » Tous les textes sont formulés de telle sorte qu’aucune porte n’est fermée, et qu’ils ne seront pas un obstacle à la future discussion entre catholiques ni au dialogue avec les non-catholiques, comme le sont les décisions des Conciles antérieurs » (cité par «Vie Protestante », 23 oct. 1964). -Puisque les dogmes romains sont infaillibles (voir les anathèmes du Concile de Trente), on se demande sur quoi porte la discussion. ..Si la porte n’est pas fermée, elle ne l’est qu’à sens unique et ne nous paraît conduire qu’au bercail de saint Pierre.

(à suivre)
Extrait avec autorisation du périodique «Le Chrétien évangélique »


(2 Tim.1, 7-9)

«Dieu ne nous a pas donné un esprit de timidité, mais de force, d’amour e! de prudence.»

Timide = qui manque de hardiesse et d’assurance, dit le dictionnaire. Dieu, en vue du but qu’il s’est proposé, nous a adressé une «VOCATION SAINTE», et pour cette vocation, il nous revêt:

de force – par quoi nous devons comprendre force de caractère, maîtrise de soi, tranquillité d’esprit, toutes choses qui sont contraires à la timidité. Une stabilité nouvelle, créée par le Saint-Esprit de Dieu qui nous donne l’assurance du salut; un contrôle de soi-même qui peut ne pas être naturel, mais qui est le résultat du travail de cet Esprit.

d’amour – de compréhension, de compassion, de pardon, amour qui n’est pas mollesse, ni faiblesse, mais qui prend part aux malheurs du prochain, qui comprend le pécheur et repousse le péché.

de prudence – mieux encore discipline personnelle, d’intelligence avertie, de jugement balancé, nuancé, sans laisser-aller.

Etes-vous craintif de nature, manquez-vous d’assurance, avez-vous ce qu’on appelle un complexe d’infériorité, craignez-vous de vous affirmer? Lisez les lettres à Timothée. C’était un timide de nature, et l’apôtre l’encouragea. Notez ceci: Dieu DONNE UN AUTRE ESPRIT que celui que vous aviez précédemment. Il donne gratuitement. Alors, demandez, priez. Il vous DONNERA.


Le but de nos études est de faire connaître et comprendre (Ps. 82, 5) les pensées de Dieu révélées dans sa Parole, afin de vivre dans la lumière. Dans un monde où Satan règne pour obscurcir la vérité, voire même la cacher, il importe que le juste – sauvé par la foi en Jésus-Christ – connaisse «les fondements» de la vérité divine.

Les lignes suivantes ne veulent être qu’un canevas de «la saine doctrine», telle que la Parole de Dieu nous la montre. Cet enseignement est à la fois christologique (Matth. 7, 28; 1 Cor. 2, 1-2) et apostolique (Act. 2, 42) ; il comprend l’ensemble des vérités divines.

I L’INSPIRATION VERBALE DE LA BIBLE

La pierre de touche de tout ce qui suit est la doctrine de l’inspiration des Ecritures. «Toute Ecriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3, 16). Nous possédons aujourd’hui suffisamment de preuves, devant lesquelles tout homme sincère doit s’incliner. La Bible est la révélation de Dieu à l’égard de l’homme. Ce n’est pas un livre ecclésiastique quelconque, ni un ouvrage symbolique ou philosophique. C’est simplement «la Parole de Dieu» qui ne se laisse pas discuter. Des hommes de Dieu, poussés par l’Esprit, rédigèrent les 66 livres de cette divine Bibliothèque (2 Pi. 1, 21 ). Tout en gardant leur caractère et leur personnalité, ils furent de simples véhicules utilisés pour transmettre intégralement les pensées divines. C’est un miracle et un miracle ne s’explique pas. On peut l’accepter ou le rejeter; mais le fait est là.

Il LA TRINITÉ DE DIEU

Il en est de ce terme comme d’autres: la doctrine de la trinité de Dieu se trouve clairement révélée dans la Bible, bien que cette expression n’y soit pas mentionnée. Lucien déjà, rhéteur et philosophe grec du 2me siècle, fait confesser le chrétien dans son «Philopatris»: «le Dieu exalté …Fils du Père, Esprit procédant du Père, l’Un d’entre les Trois et Trois d’entre Un.» Le terme même fut employé formellement pour la première fois lors du synode en 317 à Alexandrie.

Cela ne signifie rien d’autres que tri-unité. La déité est une trinité, une unité qui possède 3 personnes distinctes ayant la même vie et la même essence.

L’ANCIEN TESTAMENT

Nous y voyons une révélation progressive qui trouve sa complète manifestation dans le Nouveau Testament. Des allusions claires et sans équivoques devaient ouvrir les yeux des personnes pieuses du temps du Seigneur.

Gen. 1,1: «Au commencement Dieu.» Ce terme «ELOHIM» est au pluriel et Moïse l’emploie quelque 500 fois. A remarquer qu’à chaque reprise le verbe qui l’accompagne est au singulier, ce qui prouve bien l’unité dans la pluralité des Personnes de la Déité.
Gen. 1,26: «Et Dieu dit: Faisons l’homme selon notre ressemblance»
Gen. 3, 22: «Voici l’homme est devenu comme l’un de nous»
Es. 48, 16: «Le Seigneur l’Eternel» – Dieu le Père
«m’a envoyé» – Dieu le Fils
«et son Esprit» -Dieu le Saint-Esprit
Zach. 12, 10: «Et je répandrai» -Dieu le Père
«un esprit de grâce» – Dieu le Saint-Esprit
«ils se lamenteront sur lui» -Dieu le Fils

LE NOUVEAU TESTAMENT

Il dévoile clairement cette vérité et nous confirme que la déité se compose de 3 Personnes: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint- Esprit (Matth. 28, 19; Jean 1:1; Jean 5:3-4; Jean 8:54).

La trinité de Dieu est déjà engagée lors du baptême du Seigneur (Matth. 3, 13-17). On ne peut, à ce sujet, s’exprimer plus clairement que le Seigneur le faisait dans Jean 14:16-26: «Mais le Consolateur, l’Esprit-Saint (3ème Personne) que le Père (1ère Personne) enverra en mon nom (2ème Personne).»

La grande bénédiction apostolique nous laisse «la grâce du Seigneur Jésus-Christ», «l’amour de Dieu» et «la communion du Saint-Esprit» (2 Cor. 13, 13).

D’ailleurs, l’homme lui-même est une trinité composée de l’esprit, de l’âme et du corps. Il est attaqué par une autre trinité: le monde autour de lui, la chair en lui, et le diable au-dessous de lui. La loi du péché en lui est également représentée par une trinité:la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie. Et, enfin, il peut être sauvé par la trinité divine: Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

III JÉSUS-CHRIST

1. Sa Divinité

Jean 1, 1-3 suffirait pour établir cette vérité bénie:
Au commencement était la Parole» (le Verbe dans son existence éternelle)
cet la Parole était auprès de Dieu» (le Verbe dans son existence personnelle)
et la Parole était Dieu» (le Verbe dans son essence divine)

2. Son incarnation

Il est «Dieu manifesté en chair» (1 Tim. 3, 16). Ce mystère, dans lequel même les anges désirent plonger leurs regards, nous a été révélé. Les 7 degrés de son abnégation nous sont donnés en Phil. 2, 7-9. Aucune difficulté n’est inconnue du Seigneur qui a été tenté comme nous; Il peut donc nous accorder miséricorde et secours au moment opportun (Hébr. 4, 15-16). Ami qui souffres, confie-toi en Lui, car son nom est «Merveilleux».

3. Son CEuvre rédemptrice

Rom. 4, 25 dit: «Jésus, notre Sauveur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification».
L’Ancien Testament y fait continuellement allusion (Ex. 12, Ps.22, Es.53).
Les Evangiles en sont la réalisation
Les Actes le proclament
Les Epîtres l’expliquent
L’Apocalypse, enfin, décrit la destruction de ceux qui ont rejeté cette oeuvre.

(à suivre)

 


Il s’agit d’un sujet de la plus grande importance, et cela pour plusieurs raisons. Tout d’abord, nous souffrons de la pauvreté spirituelle de l’Eglise de Jésus-Christ en général, et de nos assemblées et communautés locales en particulier; nous savons que nous sommes bien en deçà des possibilités que nous réserve le Seigneur, et nous désirons connaître une vie chrétienne plus authentique, victorieuse et fructueuse pour sa gloire.

Puis, conscients de ces lacunes, bon nombre de chrétiens prient pour un réveil. Que cherchent-ils, en fait? Certains de nos frères nous encouragent à demander des signes spectaculaires – un «baptême» du ou dans le Saint-Esprit, le parler en langues. – Ont-ils raison? Est-ce à cet endroit que la Parole de Dieu met le poids de son enseignement? Que dit, en particulier, le Seigneur Jésus lui-même à ce propos? Car Il a parlé, en effet, de l’Esprit-Saint, en y attachant une grande importance. Par exemple, la promesse de l’Esprit constitue le thème principal du discours de la chambre haute, prononcé par le Seigneur quelques heures avant sa mort. Sur le point de quitter les siens, Jésus ne parlera pas à la légère, mais s’attachera aux choses les plus importantes.

Enfin, ne devons-nous pas commencer notre enquête en nous mettant à l’écoute du Seigneur? Car c’est Jésus qui parle, lui qui est LA VÉRITÉ, cette Vérité d’origine céleste, unique, absolue, éternelle. Par conséquent, lorsqu’Il parle, ses affirmations doivent être prises pour normatives, déterminantes. Ce qu’Il souligne doit être considéré comme important; ce à quoi Il fait une allusion passagère ou qu’Il passe sous silence le sera moins. C’est donc là point de départ logique d’une étude sur le Saint-Esprit, quitte à examiner ensuite l’enseignement définitif des épîtres, pour enfin chercher à comprendre le sens et la portée des incidents qui nous sont racontés dans le Livre des Actes. Celui qui essaie d’ériger une doctrine du Saint-Esprit à partir du seul Livre des Actes, sans tenir compte d’abord de l’enseignement du Seigneur et des Apôtres. s’en va à l’aventure. ..

PLAN DE TRAVAIL

Lire attentivement Jean ch. 13 à 17, et en particulier 14, 16-26; 15, 26- 27; 16, 5-15.

Sans pouvoir épuiser la richesse de ces textes, nous procéderons, dans la mesure du possible, par groupes de trois: les trois chocs terribles du ch. 13; la triple préparation entreprise par le Seigneur avant qu’Il puisse ouvrir son coeur aux disciples; les trois prépositions de 14, 16-17; et en particulier les trois noms que Jésus donne à l’Esprit promis -Paraclet, Esprit de la Vérité, Esprit-Saint.

LES TROIS CHOCS

Essayons de nous mettre dans la peau des douze disciples, et de vivre avec eux les instants dramatiques de cette nuit qui commence dans la chambre haute. La victoire et le royaume ne sont-ils pas à portée de main? Ils sont à Jérusalem et jouent déjà des coudes pour s’assurer la place privilégiée que chacun croit mériter. Manifestement, ils ne partagent pas les préoccupations du Maître, ne sont pas disposés à l’écouter, à comprendre ou à assimiler les termes du testament qu’Il est sur le point de leur laisser. C’est pour cela que Jésus doit appliquer d’abord un «traitement de choc».

Quel moment d’angoissante désillusion pour eux! Sur son appel, ils ont tout quitté pour suivre ce jeune rabbin, Jésus; ils ont découvert, éclairés par le Saint-Esprit, qu’Il est infiniment plus qu’un simple homme, Il est le Christ, le Fils du Dieu vivant. Ils ont lié leur sort au sien pour le meilleur ou le pire. ..et dans cette chambre haute, ils découvrent que c’est apparemment pour le pire! Jésus leur fait des annonces pour le moins inattendues.

En premier lieu, Il dévoile la présence d’un traître parmi eux (13, 21- 30). Et les disciples de se regarder les uns les autres, effarés, en se demandant lequel d’entre eux saurait descendre assez bas pour livrer leur Maître bien-aimé!

Puis Jésus leur fait une déclaration encore plus bouleversante: Il annonce son départ (13, 33). Non seulement Il s’en va, mais eux ne pourront le suivre. En un instant, leurs espoirs s’écroulent comme un château de cartes: ils ont tout quitté pour le suivre, et voilà que le Maître les abandonne – du moins le croient-ils.

Simon-Pierre proteste, lui, le plus fort, le plus zélé, le plus fidèle, chef et porte-parole des disciples: Il ira jusqu’à la mort avec le Seigneur. Et Jésus de répondre: «En vérité, en vérité, je te le dis, le coq ne chantera pas que tu ne m’aies renié trois fois» (13, 38). N’y a-t-il pas là l’intimation d’un désastre très proche? Pour que Pierre renie son Maître, il faut que l’épreuve soit de taille, qu’il soit placé dans une situation inextricable. Et qu’en sera-t-il, alors, des autres disciples?

Pourquoi le Seigneur use-t-il d’une si brutale franchise, sinon précisément pour que tombe toute illusion de devant leurs yeux? Les disciples doivent sombrer dans le désespoir, perdre toute confiance en eux- mêmes, être délivrés de leur ambition charnelle et égoïste, avant que le Seigneur ne puisse leur ouvrir son coeur et partager avec eux des vérités précieuses jusqu’alors cachées.

A la lumière de ces chocs, il nous est plus facile de comprendre ou de deviner les questions que posent les disciples, soit ouvertement, soit dans le secret de leur coeur: «Seigneur, où vas-tu? Pourquoi t’en vas- tu? Est-ce pour un moment, ou pour de bon? Quand reviendras-tu? Pourquoi ne pourrons-nous te suivre?» Et puis, la question sans doute la plus angoissante: «Que deviendrons-nous pendant ton absence? Qu’allons-nous faire?» Ayant senti le désespoir qui tenaille le coeur des disciples, et ayant compris les raisons de leur perplexité, nous saurons mieux apprécier les trésors inestimables de ce merveilleux discours de la chambre haute, de ces paroles de consolation que le Sauveur a prononcées devant les siens juste avant de mourir.


(à suivre)