PROMESSES

La sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d’hypocrisie. Jacques 3.17
Lequel d’entre vous est sage et intelligent ? Qu’il montre ses œuvres par une bonne conduite avec la douceur de la sagesse. Jacques 3.13

Selon le dictionnaire est « sage’ celui qui « a la connaissance juste des choses, qui peut être considéré comme un modèle, qui a du jugement, qui est avisé, sensé dans sa conduite, réfléchi et
modéré, prudent, raisonnable, sérieux“. Le deuxième terme complète le premier: est “intelligent” celui qui possède « la faculté de connaître, de comprendre“, qui a « du discemement, du
jugement, de la perspicacité, de la réflexion ».

N’avons-nous pas besoin, dans un monde qui change chaque jour, de ces qualités? Pour le chrétien immergé jour après jour dans une société de zapping, où la morale n’est plus de mise et où
l’insécurité grandit, Sagesse et Intelligence sont sûrement de précieuses compagnes.

La Bible nous parie de ces vertus, nécessaires à ceux qui désirent plaire à Dieu. Ce sont elles qui rendent possible une marche stable et équilibrée dans un monde mouvant et incertain.

Les sages et les intelligents ne brillent pas d’abord par l’éclat de leur érudition, mais par leur disposition à se laisser instruire dans la vérité. Ils ne cherchent pas tant la connaissance que la
purification de leur être intérieur, à l’exemple de Daniel et de ses compagnons (Dan 12.10). lis trouvent la source de cette pureté en dehors d’eux-mêmes, en Jésus—Christ, sagesse d’en-haut
personnifiée (1 Cor 1.30; Jac 3.17). C‘est lui qui, sur la montagne de la Transfiguration, est apparu dans une gloire incomparable:
« ses vêtements étaient resplendissants et d’une telle blancheur qu’il n’est pas de teinturier sur la terre qui puisse blanchir ainsi“ (Marc 9.3).
C’est lui qui est leur sagesse et leur lumière: à eux de refléter sa perfection comme la lune et les planètes reflètent la lumière du soleil. Dieu saura certainement, par diverses épreuves
et circonstances difficiles, rendre ceux qui le désirent sincèrement de plus en plus semblables à son Bien-aimé.

Notons enfln que la sagesse de Dieu est premièrement pure, blanche comme la neige, contrairement à la sagesse du monde.
Mais sa pureté est tempérée par six autres qualités: elle est aussi « pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d’hypocrisie“. Qui d’entre nous la
possède dans ce parfait équilibre? Qui est suffisant pour ces choses?

Laissons le Seigneur nous encourager par oe verset :
« Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu‘il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée.“ (Jac 1.5)


Je demande à l’Eternel une chose, que je désire ardemment :
Je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l’Eternel,
Pour contempler la magnificence de l’Eternel
Et pour admirer son temple.
Psaume 27.4

Dans nos vies si occupées (pas seulement physiquement mais aussi mentalement), nous sommes souvent enclins à toucher à beaucoup de choses différentes, à expérimenter différentes options, à éviter la monotonie, bref à ne pas nous concentrer sur l’essentiel. Même dans l’œuvre de Dieu, peut-être par manque de servantes et de serviteurs, tant d’activités diverses nous accaparent !

Si nous prenions le temps de nous arrêter et de nous demander, sous le regard du Seigneur, ce que nous avons fait jusqu’à ce jour ? Peut-être arriverions-nous à la conclusion que nous avons remué beaucoup d’affaires, couru beaucoup de lièvres à la fois, mais que nous avons manqué l’essentiel!

Les trois récits suivants peuvent nous encourager à nous remettre en question et à vraiment nous concentrer sur l’essentiel.

1. Un jeune homme riche et influent (Luc 18.18-30) n’avait pas de souci matériel dans ce monde. De plus, il s’était mis en tête d’hériter la vie éternelle. Et pourtant, le Seigneur lui indique que l’essentiel (« une chose ») lui manque: de se défaire de ses possessions et de Le suivre, afin « d’entrer dans le royaume de Dieu » (v. 22,24).

2. Marthe était bouillante pour le Seigneur et les siens. Elle les servait et se souciait de leur bien-être. Néanmoins, en tant que bonne organisatrice, elle souhaitait que sa sœur Marie soit aussi fortement impliquée qu’elle dans le travail domestique. La remarque de Jésus en Luc 10.41-42 nous laisse pensifs : la seule chose essentielle, c’est donc de choisir la bonne part, celle de toujours écouter Sa voix.

3. Paul était un homme lettré, un grand discoureur et d’une certaine notoriété. Il aurait pu occuper son temps à beaucoup de choses, mais, avec humilité, il rejette les valeurs passées et se concentre sur l’essentiel (Phil 3.13-14): courir droit au but pour le prix de son appel. En d’autres termes, il court selon les règles de celui qui l’a appelé à courir, sans se laisser accaparer par autre chose, afin d’ « obtenir le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ » (v. 14).

Stefan WALDMANN


« Qu’ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie la paix! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui publie le salut! De celui qui dit à Sion: ton Dieu règne! »
(És 52.7)

« Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles. »
(Rom 10.15)

Notre premier passage nous fait découvrir l’œuvre de Celui qui vint sur terre pour accomplir toute la volonté de son Père. Combien de fois ses pieds étaient en mouvement pour fouler les montagnes et les plaines de Judée, de Samarie et au-delà afin d’annoncer de bonnes nouvelles, de publier la paix par ses actions, ses paroles, son regard. Alors que Jésus marchait, Jean s’écrie : « Voici l’agneau de Dieu… » ; d’autres ont baisé ses pieds, d’autres encore l’ont suivi dans sa marche.

À la fin de sa mission, lorsque le Seigneur entrait dans Jérusalem, la foule jetait ses vêtements et des branches de palmiers sur son chemin. Mais peu après, la même foule consentit à le crucifier en laissant percer ses pieds sur une croix. En relisant notre verset, nous sommes enclins à adorer Celui qui n’a pas hésité à mettre tout en œuvre (et cela impliquait ses pieds) pour nous apporter le salut qui vient du ciel.

Notre deuxième passage pourrait nous étonner en ce que le verset parle de « ceux » et plus seulement de « celui ». Néanmoins, en nous rappelant la mission que le Seigneur nous a confiée en Jean 20.21 : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie », nous sommes confus devant cet immense privilège de pouvoir l’imiter dans cette proclamation de la Bonne Nouvelle. Le travail est si grand et important que tous les croyants sont invités à utiliser leurs pieds pour l’accomplir. Quelle responsabilité de le faire d’une manière honorable afin que les anges et Dieu lui-même puissent se réjouir : « Combien sont beaux les pieds de ceux… »

C’est vrai, quelques-uns d’entre nous ne peuvent pas ou plus marcher, mais nous pouvons tous nous mettre en mouvement pour travailler à l’annonce de la paix par Jésus-Christ. Combien d’occasions sont-elles données pour prier, pour adresser une bonne parole, donner un regard bienveillant, rendre un petit service… Le Seigneur a établi les fondements de cette mission de paix, mais désormais c’est à nous de la poursuivre avec la force que Dieu fournit.

Stefan Waldmann


Le roi David dit : N’y a-t-il plus personne de la maison de Saül, pour que j’agisse envers lui avec la fidélité de Dieu ? Tsiba répondit au roi : Il y a encore un fils de Jonathan, qui est infirme des pieds. Le roi lui dit : Où est-il ? Tsiba répondit au roi : Il est chez Makir, fils d’Ammiel, à Lo-Debar. Le roi David l’envoya chercher chez Makir, fils d’Ammiel, à Lo-Debar. Mephi-Bosheth, fils de Jonathan, fils de Saül, vint auprès de David et tomba face contre terre, prosterné. David dit : MephiBosheth ! Il répondit : Je suis là, pour te servir. David lui dit : N’aie pas peur ! Je vais agir avec fidélité envers toi à cause de Jonathan, ton père. Je te rendrai toutes les terres de Saül, ton père, et tu mangeras constamment à ma table. 2 Sam 9.3-7 (NBS)

David vient de recevoir le témoignage de la fidélité de Dieu (2 Sam 7.14) ; c’est alors que, se souvenant de l’attachement et de la fidélité de Jonathan dans de nombreuses occasions difficiles, David use à son tour de fidélité envers Mephibosheth, le dernier descendant de son ami.

Mephibosheth avait eu pour père un homme de foi et de consécration, mais il n’avait pas pu lui-même suivre ses pas. En effet, peu après la mort de Jonathan, il était devenu infirme car sa nourrice l’avait laissé tombé en s’enfuyant (2 Sam 4.4). Son nom même (« Bosheth » veut dire « honte ») et l’endroit où il se trouvait (Makir signifie « vendu ») indiquent son rejet.

Peut-être avons-nous autour de nous des « Jonathan », qui nous ont annoncé la Parole, qui sont allés au devant de nous, comme exemples, comme pères spirituels. Alors, peut-être comme Mephibosheth, disons-nous : « Je ne suis rien, je ne peux pas marcher, c’était mon père qui t’avait suivi, mais moi je ne suis pas digne… ». Mais pour David, de tels arguments ne comptent pas ; il désire agir avec fidélité : Méphibosheth habitera à Jérusalem et mangera à la table du roi !

David avait promis à Jonathan qu’il n’exterminerait pas sa famille (1 Sam 20.15), mais sa promesse n’allait pas jusqu’à faire manger sa descendance à sa table. David accomplit plus que ce qu’il avait promis. Mephibosheth prend en fait la place de Jonathan, celui qui aurait dû être le second dans le royaume. Lorsqu’il était assis à table et qu’il regardait ses pieds, il voyait sa faiblesse, mais lorsqu’il regardait vis-à-vis de lui, il voyait la face de David qui reflétait toute la bonté et la fidélité de Dieu à son égard.

Dieu est fidèle parce qu’il accomplit ce qu’il a promis. Si Dieu nous fait entrer dans sa présence, ce n’est pas seulement à cause de sa grâce, mais aussi à cause de sa fidélité (1 Jean 1.9). S’il nous pardonne, c’est qu’il est fidèle envers l’œuvre du Seigneur Jésus (Rom 3.25-26).


« Ils lui dirent: Femme, pourquoi pleures-tu? Elle leur répondit : Parce qu’ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais où ils l’ont mis. » Jean 20.13

« Jésus lui dit : Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Jean 20.17

Alors que les disciples ont côtoyé le Seigneur pendant tout son ministère, alors que Pierre a fait la promesse au Seigneur de ne jamais le renier ou l’abandonner, alors que Jean a toujours été si proche du cœur du Seigneur, c’est Marie de Magdala qui vient au sépulcre. Cette femme a été délivrée de 7 démons (Marc 16.9) et est extrêmement attachée à son Sauveur, son Seigneur (Jean 20.13). Elle a aussi été là près de la croix et a pleuré avec les autres femmes. Ce premier jour de la semaine, elle désire embaumer son corps.

En voyant la pierre ôtée du sépulcre, elle panique un peu et court vers Pierre et Jean, qui savent peut-être ce qui s’est passé (ils sont les plus proches du Seigneur, ils sont montés avec lui sur la montagne, ils l’ont accompagné au jardin de Gethsémané). Les deux disciples, alors pleins d’interrogations, se précipitent, entrent à tour de rôle dans le sépulcre pour constater qu’il est vide. Le texte nous apprend que Jean croit. Il est permis de penser que sa foi est alors davantage celle des yeux que celle du cœur. Et pourtant, après cette expérience inouïe, comme si de rien n’était, Pierre et lui rentrent chez eux…laissant près du sépulcre une femme qui pleure, qui ne comprend pas ce qui se passe, qui est désemparée, abattue par la disparition de celui qui l’a délivrée. L’attitude des disciples nous interpelle ! Combien de fois n’avons-nous pas été insensibles aux interrogations de personnes dont le cœur est bouleversé. Souvent, nous comprenons avec notre tête comme ces disciples, mais le cœur n’est pas touché…

Et voilà que le Seigneur apparaît à Marie en tout premier. Il ne s’est pas d’abord révélé à Pierre, ni à Jean, ni à Marie, sa mère, mais à Marie de Magdala qu’il avait délivrée et dont le cœur battait pour lui. C’est elle qui reçoit la plus grande révélation de l’Évangile et qui doit l’annoncer aux disciples : Dieu, par la résurrection de Christ, inaugure une nouvelle relation avec nous. La foi en Jésus fait de nous des enfants de Dieu, notre Père céleste, et des frères de Christ. Nous entrons dans sa famille.

Ce qui prime n’est pas la connaissance formelle, mais un cœur qui bat pour notre Seigneur. Ainsi il se plaira à se révéler à nous afin que nous le découvrions comme jamais auparavant.


« Que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance ; qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux saints. » Eph 1.17-18

Stefan WALDMANN

Siloé, c’est le nom de l’étang qui a été construit par le roi Ézéchias dans la ville de Jérusalem (2 Rois 20.20 ; 2 Chr 32.30). Ce réservoir avait été fait en vue de temps difficiles.

En dehors de la ville coulait la source de Guihon où Salomon avait été fait roi (1Rois 1). Ézéchias effectua un immense travail depuis cette fontaine pour amener ces eaux dans la ville en prévisions des temps de guerre. La muraille était là pour arrêter les ennemis, et même s’ils touchaient à cette fontaine, les eaux entreraient dans la ville par l’aqueduc souterrain (long de 540 m).

Malheureusement, l’Éternel doit reprocher au peuple de mépriser ces eaux de Siloé qui coulent doucement (Es 8.6)

En Jean 9, Jésus met de la boue sur les yeux d’un aveugle de naissance et l’envoie se laver à Siloé. C’est là qu’il passe des ténèbres à la lumière. Cet homme revient voyant (v. 7). Et plus que cela, il découvre par étapes successives qui est l’envoyé du Père : d’abord il dit que c’est un homme (v. 11), puis un prophète (v. 17) et finalement le Fils de Dieu (v. 35). Non seulement il témoigne de lui, mais il lui rend hommage (v. 38).

Si nous nous lavons dans la Parole de Dieu, nous découvrons notre aveuglement charnel mais aussi la beauté de l’envoyé du Père. Plus nous avancerons, plus nous serons enclins à lui rendre hommage.

A Siloé, les eaux coulent doucement… les ennemis ne peuvent rien contre le ressourcement caché de cet étang.

Encourageons-nous à nous enraciner toujours plus dans la lecture et la méditation de sa Parole. Ainsi, nous pourrons demeurer fermes et inébranlables face aux courants toujours plus contraires à la pensée de Dieu.


« Ainsi donc, frères, nous avons l’assurance d’un libre accès au sanctuaire par le sang de Jésus, accès que Jésus a inauguré pour nous comme un chemin nouveau et vivant au travers du voile, c’est-à-dire de sa chair ; et (nous avons) un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu. Approchons-nous donc d’un coeur sincère, avec une foi pleine et entière, le coeur purifié d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’une eau pure. » Héb 10.19-22

L’auteur de l’épître aux Hébreux utilise beaucoup d’images et de faits de la vie du peuple d’Israël afin de nous montrer combien plus excellente est la réalité dans laquelle la mort du Seigneur nous introduit.

Dans cette lettre, le peuple de Dieu est vu comme un peuple de voyageurs délivré de la main de l’ennemi et en route pour la patrie céleste. Néanmoins, sur ce chemin, nous sommes invités à nous approcher.

En tant que croyants, nous sommes invités à entrer avec pleine liberté dans le sanctuaire de Dieu, dans sa maison. Il ne s’agit pas dans ces versets du temple, mais bien du tabernacle dans le désert.

Cette entrée est possible premièrement à cause du sang du Seigneur Jésus qui a coulé à la croix. Deuxièmement, cet accès est ouvert, car il a déjà été parcouru par Celui qui conduit son peuple au travers du désert. Ce n’est pas quelqu’un qui nous indique seulement le chemin… mais une personne qui a inauguré ce chemin nouveau (qui n’existait pas auparavant) et vivant (car tous ceux qui le parcourent ont la vie pour l’éternité). Troisièmement, cette voie passe au travers du voile du tabernacle, qui nous parle de l’humanité de Jésus, lui qui a été la manifestation parfaite de Dieu. Et quatrièmement, le Seigneur Jésus nous est un souverain sacrificateur dans la présence de Dieu. Il sait ce qui lui convient et il nous aide à nous comporter de la bonne manière et à présenter un service digne de la personne de notre Dieu et Père.

Ayant donc considéré ces quatre raisons, n’avons-nous pas hâte d’entrer avec pleine liberté ? Lorsque nous arrivons dans sa présence, notre Dieu et Père nous accueille ; il a de la joie de nous avoir autour de lui. Alors nous lui racontons toutes les merveilles que les yeux de notre foi ont discernées dans la vie et la mort de notre Seigneur, le bien-aimé du Père et notre bien-aimé. Ainsi la joie est parfaite et nous nous sentons vraiment à la maison.


« Éternel! je n’ai ni un coeur qui s’enfle, ni des regards hautains;
Je ne m’occupe pas de choses trop grandes et trop relevées pour moi.
Loin de là, j’ai l’âme calme et tranquille,
Comme un enfant sevré qui est auprès de sa mère;
J’ai l’âme comme un enfant sevré.
Israël, mets ton espoir en l’Éternel,
Dès maintenant et à jamais! »
Psaume 131

Ce psaume découle peut-être d’un temps d’afflictions traversé par son auteur, et témoigne du changement moral produit par l’épreuve dans son cœur. Lorsqu’on se sent jugé en présence du Dieu saint et dans sa lumière (Ps 130), ou lorsqu’on ne comprend pas ce que Dieu permet, le cœur devient humble. Telles étaient probablement les expériences que David avait faites avant de rédiger les Psaumes 35 et 51.

Le passage cité plus haut nous brosse un beau tableau de la croissance de l’âme après sa délivrance des lieux profonds.

Les paroles du début de ce psaume reflètent la simplicité de l’enfance – l’orgueil est pour les adultes! En les écrivant, David avait en effet appris à devenir un enfant. Où avait-il donc appris cette attitude ? Nous pensons que ce cantique, qui fait partie des 15 cantiques des degrés, était chanté alors qu’on montait au temple. Tous ceux qui montaient à Jérusalem avaient le désir de rencontrer et d’adorer Dieu. Certainement, David a expérimenté la simplicité, l’apaisement d’un enfant sevré dans la présence de Dieu. C’est bien là que l’on apprend l’humilité, le contentement.

Un enfant sevré est un nourrisson qui vient de téter et qui se repose auprès de sa mère. Mais il peut aussi désigner un enfant qui ne se nourrit plus du lait maternel et qui, malgré ses pleurs, doit apprendre à manger d’un aliment un peu plus consistant. David avait donc appris à se comporter, en présence de Dieu, en enfant apaisé, sans projets orgueilleux, ni ambition de grandes choses.

Que chacun puisse entrer et demeurer dans la présence de notre Dieu et Père pour apaiser son âme et se contenter de se reposer dans ses bras! Alors qu’au dehors, il y a beaucoup de vent et des tempêtes, apprenons l’humilité, la simplicité, le contentement d’un enfant sevré.


« Il convenait en effet à Celui par qui et pour qui tout existe, et qui a conduit beaucoup de fils à la gloire, d’élever à la perfection, par la souffrance, l’auteur de leur salut. » Hébreux 2.10

Stefan WALDMANN

Après avoir été délivrés des Egyptiens, les Israélites ont été conduits par Moïse au travers du désert. La tâche fut rude pour lui, car il n’avait qu’une expérience limitée des tentations et des épreuves qu’il allait rencontrer. Au terme de quarante années difficiles, le peuple est arrivé au bord du Jourdain, non sans pertes en vie humaines.

Nous aussi, peuple de Dieu, traversons le désert, affrontant diverses épreuves et tentations.

Le verset cité affirme que Dieu veut « conduire beaucoup de fils à la gloire », c’est-à-dire dans un lieu de repos et de contemplation de sa personne. Pour y parvenir, nous traversons le désert de la vie en puisant dans les nombreux bienfaits qu’ils nous prodigue : la nourriture, le breuvage, le sanctuaire, et… un guide par excellence : le Seigneur Jésus. Dieu n’en avait pas de meilleur. C’est lui qui a été rendu parfait pour accomplir ce service digne de Dieu. Il a souffert dans sa vie, tenté en toutes choses, lui, le divin Moïse, qui n’avait ni défaut, ni péché aucuns.

Notre passage n’évoque pas la souffrance de Christ endurée pour nos péchés, mais les souffrances consécutives aux tentations et aux afflictions de sa vie. En les surmontant, Jésus se préparait à nous conduire, à nous encourager et à nous mener à bon port. Élevé à la perfection, Jésus peut désormais y accompagner tous ceux qui se laissent sauver par lui.

Remercions Dieu pour Jésus, l’auteur de notre salut éternel, mais aussi notre guide. Il connaît toutes les difficultés de la vie d’un croyant. Souvenons-nous de son combat contre les tentations, seul au désert, face à Satan (Luc 4). Suivons-le jusqu’à la tentation suprême, au jardin de Gethsémané, où il dit à son Dieu avec force et foi : « Non pas ma volonté, mais la tienne soit faite ». « C’est lui qui, dans les jours de sa chair, offrit à grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à Celui qui pouvait le sauver de la mort. Ayant été exaucé à cause de sa piété, il a appris, bien qu’il fût le Fils, l’obéissance par ce qu’il a souffert » (Hébreux 5.7-8).

Amis, prenons courage, Jésus a été rendu parfait pour être notre guide. Il nous comprend. Les situations extrêmes lui sont familières. Il nous console, nous donne de la force et va au devant de nous pour nous conduire sûrement à la maison du Père.


«Quand il n’y a pas de vision, le peuple est sans frein.» Proverbes 29.18

A Jérusalem, du temps de Néhémie, l’autel est reconstruit, mais il n’y a pas de place pour une vie paisible et un témoignage vibrant parmi les Juifs réchappés de la captivité. Néhémie ne cherche pas à remettre en question la place de l’autel, ni l’emplacement du temple ou le service qui s’y accomplit. Il respecte le travail d’Esdras et de ceux qui l’ont précédé.

Néanmoins, en tant que serviteur et responsable, il y a une charge et un défi qu’il veut relever :

– regrouper le peuple autour de son sanctuaire et de son Dieu ;
– redonner à la cité ses murailles protectrices et ses portes.

Quelques étapes de la vie de Néhémie montrent comment, face à une situation quasi désespérée, Dieu peut opérer un changement décisif.

1ère étape : Néhémie recueille des informations objectives sur l’état de son peuple
(Néh 1.1-3). Une vision naît d’une bonne connaissance de la situation.

2ème étape : Néhémie est saisi d’une profonde et sainte tristesse (Néh 1.4).
Souvent une vision naît d’un cœur déchiré et attristé.

3ème étape : Néhémie jeûne (Néh 1.4).Une vision naît d’une recherche sérieuse et sincère de la direction de Dieu.

4ème étape : Néhémie prie dans un esprit de repentance et en s’appuyant sur les promesses de l’Ecriture (Néh 1.5-11).
Une vision est souvent donnée à ceux qui prient dans cet état d’esprit.

5ème étape : Néhémie attend (4 mois entre les chapitres 1 et 2…). En principe, la vision est donnée à ceux qui s’attendent patiemment à LUI.

L’histoire de Néhémie est un exemple remarquable d’une bonne manière de diriger et de se préparer pour la vision et les changements éventuels. Nos plans doivent venir de Dieu. La prière, la dépendance du Saint-Esprit, et une lecture attentive des Ecritures nous révéleront la vision de Dieu pour Son Eglise.