PROMESSES

Au milieu d’une discussion longue et détaillée sur la résurrection dans 1 Corinthiens 15, Paul lance une phrase déroutante :
«  Autrement, que feraient ceux qui se font baptiser pour les morts  ? Si les morts ne ressuscitent absolument pas, pourquoi se font-ils baptiser pour eux ? » (1 Cor. 15.29)

Dans un chapitre remarquable pour son argumentation claire et soignée, ce verset se démarque. L’église de Corinthe a certainement eu sa part de pratiques douteuses, mais baptiser au nom des morts semble étrange, même pour eux. Paul y fait juste allusion, sans expliquer ce qui se passait à Corinthe. Est-ce une pratique que l’Église devrait mettre en œuvre aujourd’hui ? Paul ne la condamne pas. Que devrions-nous alors penser ?
Il est difficile de dire exactement ce que faisaient les chrétiens de Corinthe.
La mention rapide du baptême pour les morts par Paul ne fournit pas beaucoup d’informations. Il n’est pas étonnant que les spécialistes estiment que plus de 200 théories différentes ont été proposées.

Les quatre interprétations les plus largement acceptées

1. Théorie du remplacement

Les personnes baptisées au nom des morts remplaceraient les saints de la congrégation qui sont décédés. Pour utiliser l’imagerie militaire : lorsqu’un soldat tombe, un autre se lève pour prendre sa place.

2. Théorie de l’évangélisation

Ils seraient baptisés en l’honneur de quelqu’un dont les prières ou l’évangélisation les ont amenés à la foi. Par exemple, peut-être que votre grand-mère a prié pour votre salut pendant toute votre jeunesse, et que vous êtes devenu chrétien après sa mort. Selon cette théorie, le baptême pour les morts signifierait simplement que vous honorez le rôle de votre grand-mère dans votre salut.

3. Théorie du baptême par procuration

Si une personne était en train de devenir membre de l’église et qu’elle est décédée avant de pouvoir être baptisée, quelqu’un pourrait se porter volontaire pour être baptisé en son nom. Pourquoi ? Probablement à cause d’une idée erronée selon laquelle le baptême est un rite mystique nécessaire à la vie éternelle.
Peut-être croyaient-ils que le salut ne serait pas possible pour une personne qui mourrait sans être baptisée, sauf si une personne vivante était baptisée à sa place.
En faveur de ce point de vue, l’expression « pour » les morts semble indiquer un type de baptême par procuration ou par substitution. Mais ce point de vue se heurte à des questions difficiles :
• Pourquoi les chrétiens de Corinthe auraient-ils une pratique particulière du baptême, qui ne serait mentionnée nulle part ailleurs dans la Bible ?
• Pourquoi Paul ne condamne-t-il pas cette pratique si elle n’est pas théologiquement correcte ?
• Pourquoi Paul ne recommande-t-il pas ou n’explique-t-il pas cette pratique si elle est bonne ?

4. Théorie du baptême à la hâte

Jean Calvin a avancé un argument solide contre la théorie du baptême par procuration, en affirmant que Paul n’aurait pas manqué de réfuter une vision aussi erronée du baptême. Après avoir reproché aux Corinthiens tant de péchés et d’erreurs, Paul ne passerait pas sous silence cette étrange pratique.
Calvin pensait que Paul faisait référence à un baptême normal et trinitaire. Pourquoi employait-il alors l’expression « baptisé pour un mort » ?
Calvin soutenait que si un nouveau converti se préparait à devenir membre de l’église et tombait malade au point que la mort semblait imminente, il pouvait demander à être baptisé sans avoir terminé sa préparation.

Devrions-nous baptiser pour les morts ?

Quel que soit le point de vue que nous trouvions le plus convaincant, ce qui nous laisse le plus perplexe à propos du baptême pour les morts, c’est que Paul ne le condamne ni ne l’approuve. Cela n’implique pas pour autant que nous ne puissions pas comprendre ce que Paul enseigne. Le silence de Paul nous laisse perplexes, mais il est aussi instructif. Ce qu’il dit ne concerne pas vraiment le baptême pour les morts.
Paul reconnaît simplement l’existence de la pratique, quelle qu’elle soit, et l’utilise pour construire une argumentation.
Nous devons considérer tout le chapitre pour comprendre cette argumentation.
Paul commence par défendre l’historicité de la résurrection de Jésus. Ensuite, il répond à ceux qui nient la résurrection, en leur demandant comment ils peuvent le faire si le Christ est ressuscité. Il énumère ensuite les résultats de la résurrection du Christ : les morts seront ressuscités, et le Christ reviendra pour établir son royaume et vaincre la mort une fois pour toutes. Paul présente des arguments supplémentaires en faveur de la résurrection, puis il mentionne le baptême des morts au verset 29.
Quand on arrive à ce verset, c’est comme si Paul disait : « Si les arguments précédents ne suffisent pas, voici encore une raison de plus de croire en la résurrection des morts ! » Le but de Paul n’est pas de condamner ou de louer cette pratique. Il veut simplement souligner que sans la résurrection, la pratique est absurde. Encore une fois, c’est comme s’il disait : « Si vous ne croyez pas en la résurrection, pourquoi baptiser au nom des morts ? Votre pratique est en contradiction avec votre croyance ! » Paul veut que nous reliions constamment notre foi et notre pratique.
S’il n’y avait pas de résurrection, alors la vie devrait être vécue à la poursuite de plaisirs passagers, et non au service du Christ. Pourtant, comme Paul l’a déjà affirmé, Christ est ressuscité – et les croyants peuvent être sûrs qu’ils le seront aussi. Si nous doutons de la résurrection, si nous vivons en contradiction avec la résurrection, si nous vivons comme si cette vie était tout ce que nous avions, alors Paul exhorte les Corinthiens, et nous, à ne pas nous laisser tromper (1 Cor 15.33).

Il est clair que non

Les églises devraient-elles donc baptiser pour les morts ? Non. Paul ne recommande pas implicitement cette pratique (et nous ne savons pas avec certitude ce que faisaient les Corinthiens, donc nous ne pourrions pas les imiter même si nous le voulions).
La remarque de Paul n’a rien à voir avec la justesse ou la fausseté de ce que faisaient les Corinthiens. Son enseignement porte plutôt sur l’espérance de la vie éternelle, qui nous appartient par la foi, car Jésus a vaincu la mort.

Source : Les chrétiens devraient-ils baptiser pour les morts ?
https://evangile21.thegospelcoalition.org/article/les-chretiens-devraient-ils-baptiser-pour-les-morts/

 

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Paul s’est beaucoup investi pour l’église de Corinthe. Mais, en son absence, certaines personnes cherchent à le discréditer dans l’esprit des Corinthiens. Leur but est de se présenter comme des personnes plus dignes de tenir le rôle d’apôtre. Elles lui adressent de nombreuses critiques :
• il ne tient pas ses engagements (2 Cor 1.15-17) ;• il n’a pas la carrure d’un chef (2 Cor 10.1) ;
• il marche selon la chair (2 Cor 10.2) ;
• il n’est pas un bon orateur, il n’a pas de prestance (2 Cor 10.10 ; 1.6) ;
• il les plonge dans la tristesse (2 Cor 2.5) ;•
il prêche pour son propre intérêt (2 Cor 4.5) ;
• il est cupide et rusé (2 Cor 7.2), charnel (2 Cor 10.2) ;
• il agit en « franc-tireur », sans recommandation ou mandat (2 Cor 3.1 ; 12.11).

Tout cela sape sa crédibilité et son autorité d’apôtre. Bien malgré lui, il se sent obligé de se défendre. Mais son but n’est pas de défendre son honneur et son statut, mais de défendre son ministère et de protéger les Corinthiens des prédateurs qui les menacent. Il défend son autorité spirituelle.

Étudions ce chapitre selon la formule « verset par verset » pour relever les caractéristiques de l’autorité de Paul.

v.TexteCommentaire
1Moi Paul, je vous prie, par la douceur et la bonté de Christ – moi, humble d’apparence quand je suis au milieu de vous, et plein de hardiesse à votre égard quand je suis éloignéL’autorité exhorte avec bienveillance et bonté, avec humilité. Paul aurait pu chercher à s’imposer, mais il préfère que ce soit le choix des Corinthiens.
2Je vous prie, lorsque je serai présent, de ne pas me forcer à recourir avec assurance à cette hardiesse, dont je me propose d’user contre quelques-uns qui nous regardent comme marchant selon la chair.Paul pourrait faire preuve de hardiesse et assurance, et il le fera si nécessaire, pour le bien des personnes qui sont des dangers. Mais il préfèrerait ne pas y être contraint.
3Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair.L’autorité ne fait pas intervenir la chair (capacités et motivations naturelles seules).
4Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas char­nelles ; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses.Elle utilise des armes puissantes par Dieu (4-5). Quelle différence avec l’autorité des hommes sans Dieu !
5Nous renversons les raison­nements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ.Elle conduit à la soumission à Christ (et pas à Paul, ou à un autre leader).
Ce sont les fausses idées et les faux raisonnements qui empêchent de s’approcher de Dieu. Peut-être aussi de reconnaître l’autorité voulue par Dieu.
6Nous sommes prêts aussi à punir toute désobéissance, lorsque votre obéissance sera complète.La désobéissance et la contestation envers la volonté de Dieu auront des conséquences. L’autorité peut punir.
7Vous regardez à l’apparence ! Si quelqu’un se persuade qu’il est de Christ, qu’il se dise bien en lui-même que, comme il est de Christ, nous aussi nous sommes de Christ.L’autorité ne vient pas de la prestance naturelle, apparente. Il faut examiner les choses spirituellement, voir si cette autorité vient de Dieu.
8-9Et même si je me glorifiais un peu trop de l’autorité que le Seigneur nous a donnée pour votre édification et non pour votre destruction, je ne saurais en avoir honte, afin que je ne paraisse pas vouloir vous intimider par mes lettres.C’est le Seigneur qui donne l’autorité ; cette autorité construit et ne détruit pas ;
elle est saine, juste, donc pas de raison d’avoir honte de l’exercer, à distance ou de près. Elle peut être exercée par des personnes d’apparence peu impres­sionnante.
10Car, dit-on, ses lettres sont sévères et fortes ; mais, présent en personne, il est faible, et sa parole est méprisable.L’autorité ne dépend pas d’une capacité à impressionner par une présence physique imposante ou par un style d’écriture dominateur.
11Que celui qui parle de la sorte considère que tels nous sommes en paroles dans nos lettres, étant absents, tels aussi nous sommes dans nos actes, étant présents.Jusqu’à présent, Paul avait été doux au milieu des Corinthiens ; mais pour leur bien, il pourra user de sévérité.
12Nous n’osons pas nous égaler ou nous comparer à quelques-uns de ceux qui se recommandent eux-mêmes. Mais, en se mesurant à leur propre mesure et en se comparant à eux-mêmes, ils manquent d’intelligence.Paul ne désire pas se justifier, se comparer, il fait appel à leur intelligence pour que ceux qui bravent son autorité réfléchissent.
13Pour nous, nous ne voulons pas nous glorifier outre mesure, mais seulement dans la limite du champ d’action que Dieu nous a assigné en nous amenant jusqu’à vous.L’autorité est déléguée par Dieu, dans un domaine limité (ce n’est pas une prise de contrôle total motivée par une fierté déplacée). Il est important, pour ceux à qui Dieu a donné une autorité, qu’ils connaissent bien le « champ d’action ».
14Nous ne dépassons point nos limites, comme si nous n’étions pas venus jusqu’à vous ; car c’est bien jusqu’à vous que nous sommes arrivés avec l’Évangile de Christ.Paul n’est pas intervenu « hors limites », dans un champ qu’il ne connaissait pas. Il intervient là où il a lui-même apporté l’Évangile.
15Nous ne nous glorifions pas des travaux d’autrui qui sont hors de nos limites. Mais nous avons l’espérance, si votre foi augmente, de devenir encore plus grands parmi vous, dans notre propre domaine,L’autorité n’essaie pas de trouver un champ d’action en « récupérant » le travail d’un autre.
16en évangélisant les contrées situées au-delà de chez vous, au lieu de nous glorifier de ce qui a déjà été fait dans le domaine des autres.Si Paul combat pour que son autorité soit reconnue, c’est pour le bien des Corinthiens et pour que l’Évangile soit répandu ailleurs aussi.
17Que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur.D’ailleurs il ne se réjouit que de l’approbation du Seigneur. Quand Dieu a donné une autorité, la chair risque de s’enorgueillir. L’antidote est là.
18Car ce n’est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé, c’est celui que le Seigneur recommande.Notre service n’est pas validé – reconnu par notre propre recommandation ; mais par la recommandation du Seigneur.

Conclusion

Paul n’est pas intéressé par le pouvoir ou la domination. Il ne cherche pas la reconnaissance ou l’admiration (2 Cor 12.15). Il veut servir, enseigner et faire grandir ses enfants spirituels. Son secret, c’est qu’il se considère à la fois :
• Comme un apôtre, investi d’une mission, mais appelé par grâce et non pour ses mérites (1 Tim 1.12-14) ou capacités (2 Cor 3.5) ;
• Comme un serviteur (esclave) de Jésus-Christ (Phil 1.1), serviteur (diacre) de l’Évangile (Col 1.23) et des saints (Rom 15.25).

Questions pour aller plus loin

a. Comment peut-on définir en quelques mots l’autorité de Paul ?
b. Comment peut-on agir avec autorité et humilité en même temps ?
c. L’autorité et l’humilité ont-elles un fondement commun ?

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« Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l’autorité et n’ont aucun respect pour l’âge. À notre époque, les enfants sont des tyrans. » Cela ressemble à une synthèse de sondage récent… mais cette phrase aurait été prononcée par Socrate, au 5e siècle avant notre ère. Le problème de l’autorité ne date pas d’hier !
La pandémie de Covid-19 l’a probablement encore amplifié. Ce défi soudain a surpris les autorités scientifiques et politiques. Les responsables tâtonnent, affichent parfois de profonds désaccords, déçoivent par leurs résultats. L’autorité humaine perd ainsi une mesure de crédibilité et de confiance.
Au-delà de cet épisode, comment expliquer ce problème constant de l’autorité, souvent jugée excessive ou au contraire insuffisante, réclamée comme une nécessité sociale ou rejetée comme entrave à la liberté individuelle ?
Comment exercer l’autorité qui peut nous être confiée dans notre domaine professionnel, dans la famille ou dans l’église ? Comment réagir si une autorité légitime nous impose des obligations qui nous paraissent inutiles ou absurdes, contraires à nos valeurs chrétiennes, ou même profondément toxiques ?
Ce numéro ne répondra pas à toutes les questions ! Mais il vous propose quelques pistes de réflexion pour essayer de comprendre et de contextualiser le point de vue de Dieu sur l’autorité.

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Quand j’ai parlé de ce sujet à mon fils, il m’a demandé : « Vous n’allez quand même pas faire l’apologie du doute ? »
Non, nous n’allons pas faire l’apologie du doute du chrétien, car ce n’est pas l’attitude qui glorifie le plus notre Dieu et Père. Au contraire, notre but est de mieux comprendre le doute pour mieux le surmonter et pour affermir notre foi.
Soyons honnêtes et réalistes : comme bien des personnages de la Bible, nous traversons des périodes de doute, qui nous perturbent ou nous angoissent. Comment en sortir ? Comment comprendre et aider une personne secouée par les turbulences du doute ?
Ce numéro essaie de définir le doute du croyant, de bien le distinguer de notions voisines comme le questionnement, la réflexion, la perplexité… Le doute peut être destructeur ou au contraire utile pour nous remettre en question, nous mener à des convictions plus claires et plus fortes, nous aider à aller plus loin.
Des exemples bibliques montreront les dangers du doute s’il perdure, mais aussi les ressources de la grâce de Dieu pour nous relever.
Enfin quelques conseils nous donneront des pistes précises.
Bonne lecture !

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Rechercher le bien de la ville (Jérémie 29.7) ou être citoyen du ciel (Philippiens 3.20) ? La question s’est toujours posée et ce numéro de Promesses ne va pas y apporter de réponse définitive. Il a seulement l’ambition de nous aider à y voir un peu plus clair pour que chacun puisse apporter une réponse, ou un commencement de réponse, en conscience devant Dieu.
Pour cela :
– vous découvrirez les réflexions d’un chrétien engagé dans l’action politique et sociale,
– un aperçu de la pensée de Jacques Ellul, ce grand penseur chrétien contemporain ;
– l’exemple de Daniel va aussi nous éclairer ;
– un petit regard dans l’histoire de la Réforme alimentera notre réflexion ;
– suivant les civilisations, la réponse peut varier ; aussi verrons-nous la situation d’un point de vue africain ;
– très concrètement la question de la participation aux élections politiques est examinée ;
– plusieurs témoignages viennent présenter des situations/témoignages d’action de frères et/ou sœurs dans la foi, qui mettent en pratique l’amour de Dieu versé dans nos cœurs  ;
– nous vous présentons aussi un bon livre sur le sujet.
Que Dieu bénisse la lecture et la réflexion de chaque lecteur sur ce sujet éminemment pratique pour que notre vie soit toujours plus à sa gloire.

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« L’islam, première religion en France ? » titrait Le Figaro en 2012. En tout cas, les musulmans sont 4 à 5 fois plus nombreux que les protestants et les évangéliques réunis ! Sur la terre entière, un habitant sur cinq est musulman.

Quel regard avoir sur ceux qui croient au Dieu créateur, mais refusent le Seigneur Jésus qui a dit : « Nul ne vient au Père que par moi » ?

« En attendant de pouvoir expliquer convenablement le christianisme au musulman, il semble utile de chercher à expliquer l’islam au chrétien, non pour lui présenter une foi alternative, mais pour lui faire sentir quels sont les besoins qui restent inassouvis dans le cœur des musulmans et qui constitueront autant de points de départ pour l’œuvre de la grâce de Dieu, manifestée en Jésus Christ notre Sauveur. » (Paul Gesche). C’est l’ambition de ce numéro.

En particulier, comment les musulmans voient Dieu, Père, Fils et Saint Esprit ou quelle est la place des femmes dans la religion musulmane ou comment Dieu agit pour sauver ceux qui sont droits au travers d’un témoignage. La Bible a-t-elle été falsifiée comme ils le prétendent ?

Il est souvent difficile d’aller évangéliser dans les pays musulmans, mais quelle opportunité d’en avoir tellement à côté de nous. Aussi voyons le musulman comme « mon prochain », comme l’écrivait Charles Marsh.

Comment les aider ? Certainement, avant tout, en les aimant. Pour cela, plusieurs articles de ce numéro nous proposent des pistes concrètes.

Bonne lecture !

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Une fois par an, Promesses présente un livre de la Bible. Ce numéro est consacré à la présentation de l’Épître aux Romains. Première lettre dans le canon des Écritures, elle exprime le fondement de la foi chrétienne.

  • Cette lettre universelle nous apprend comment Dieu se révèle à tout homme par la nature et par la conscience.
  • Elle expose comment Dieu se propose de sauver tous les hommes perdus : Romains 3.21-26 n’est-il pas le point central de la Bible ? Quel magnifique condensé du salut !
  • L’Épître développe comment ce grand salut de Dieu nous libère de la loi de Moïse et de la loi du péché, mais elle n’occulte pas le combat et les souffrances que nous traversons, et dans lesquelles Dieu nous porte.
  • Dans le centre de l’Épître, Dieu, par l’apôtre Paul, nous informe de ses conseils pour son peuple Israël et comment il demeure fidèle à ses promesses.
  • Cette lettre va nous aider à vivre ensembledans nos églises, nous qui sommes tellement différents les uns des autres— quelle actualité et quelle utilité !
  • La fin de l’Épître nous parle des projets de Paul, qui ne se sont pas réalisés comme il le pensait (c’est aussi un encouragement). Elle se termine par une photo de l’église de Rome, de ses difficultés comme celles que connaît toute église et des ressources pour y faire face.
  • Cette lettre stimule enfin notre adoration par de magnifiques doxologies.

Bonne lecture de la revue et surtout bonne lecture de l’Épître aux Romains !

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« Quelqu’un est-il dans la joie? Qu’il chante des cantiques. »(Jacques 4.13)
« Instruisez-vous et exhortez-vous les uns les autres en toute sagesse, par des psaumes, par des hymnes, par des cantiques spirituels, chantant à Dieu dans vos cœurs en vertu de la grâce. »(Colossiens 3.16)

De la chorale accompagnée des guitares basses et de la batterie aux chants a cappella, quelle diversité dans l’église, et ce n’est pas nouveau, car des grandes orgues de l’église Notre Dame aux chants, probablement peu accompagnés, des assemblées du Désert la diversité était tout aussi grande.

La musique influence nos sentiments, est-ce bon ou mauvais de l’utiliser pour adorer notre Dieu ?
Comment ont évolué la musique et les chants à travers la Bible ?
Pourquoi,  où et quand chanter ?
Y a-t-il un bon chant et un mauvais chant ?
Quelles formes de chants ?  Faut-il des instruments ?  Faut-il battre des mains ?
Faut-il chanter des psaumes ou des paroles écrites aujourd’hui ?
Le rock et les musiques en vogue dans ce monde ont-elles leur place dans l’église ?
Et dans les différents pays du monde, faut-il avoir la même musique ou utiliser la musique locale ? Qu’est ce que le missionnaire doit apporter ?

L’ambition de ce numéro de Promesses est de rechercher ce qu’en dit la Bible.
Il  nous présente aussi le magnifique chant du Psaume 103.

Bonne lecture !

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« Ainsi la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ. » (Rom 10.17)

La Bible : 66 livres, une vraie et belle bibliothèque, le livre le plus vendu, le plus traduit, le plus répandu, au monde. Un seul chiffre pour l’illustrer : l’association des Gédéons vient de franchir le cap des 2 milliards de Nouveaux Testaments distribués.

Dieu nous a écrit pour se faire connaître. La Bible n’est pas un livre de recettes, ou un code de loi, c’est le message que Dieu adresse aux hommes, aux perdus pour qu’ils soient sauvés, aux affligés pour qu’ils soient consolés, à chacun pour s’approcher de lui, connaître ce grand Dieu qui s’est révélé en Jésus-Christ et pour l’adorer par une vie de piété et de service.

C’est pourquoi on ne lit pas la Bible « en diagonale », on la lit soigneusement, on la relit, on la médite, on s’en imprègne. Elle doit toucher notre cœur, notre être le plus profond, pour être agissante dans notre vie.

Toutefois la Bible n’est pas Dieu. Quand Jésus notre Seigneur s’identifie à la « parole » dans le premier chapitre de l’Évangile selon Jean, c’est au message qu’il s’identifie et pas aux mots.

À notre époque caractérisée par des mutations rapides, va-t-on adapter la Bible aux changements culturels, ou bien la Bible va-t-elle nous guider pour juger ces changements ? Pourquoi faut-il prendre du temps pour la lire et l’étudier ? Quelles versions choisir ? Comment comprendre ces textes anciens ? La lire seul ? En famille ? En école biblique ? Voilà quelques questions évoquées dans ce numéro.

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« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Matt 28.19-20)

Certains évangélistes quittent leur travail séculier pour se dédier totalement à l’évangélisation. Ainsi, ils répondent à l’appel de leur maître, ce que nous ne saurions contester. Mais nous qui sommes salariés d’une société, de l’État, etc., ne sommes-nous pas appelés à évangéliser, y compris à notre place de travail ? Il ne s’agit pas de parler de Dieu, du Seigneur Jésus, du salut ou de l’enfer à tout bout de champ. Il s’agit de travailler comme un enfant de Dieu, et il me semble que l’évangélisation peut se faire dans deux directions.

1. Être chrétien au travail

a)  Il est connu pour la qualité de son travail

 Le chrétien doit être connu pour la qualité de son travail. Il est assidu et ne s’absente que pour des raisons vraiment importantes. Il est ponctuel, toujours à l’heure. Sans tomber dans le perfectionnisme, il est consciencieux et fait ce qui lui est demandé de son mieux. Il respecte la loi, les règlements intérieurs et les différentes directives. Paul enseignait à Timothée : « Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n’a point à rougir. » (2 Tim 2.15)

b)  Sa probité est reconnue

 Il ne mélange pas les biens de l’entreprise et les siens. Il pratique ce qui est juste et condamne ce qui est injuste. « Ne prenez point part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les. » (Éph 5.11)

c)  Il est fidèle à ses engagements

 La parole du chrétien a du poids. Ce qu’il annonce est vrai. Il tient ses engagements, même s’il lui en coûte. « Il ne se rétracte point, s’il fait un serment. » (Ps 15.4) S’il se trompe, il reconnaît son erreur.

d)  Il est connu pour la façon positive dont il considère les personnes du haut en bas de la hiérarchie

 Il ne voit pas seulement des fonctions, mais il voit les personnes. Les fonctions peuvent être hautes ou basses, mais les personnes sont d’égale importance. Elles ont toute une âme éternelle. Le chrétien n’est pas vantard, hautain, il est accessible. « L’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur. » (1 Sam 16.7)

L’exemple de Daniel, homme pieux et proche de son Dieu, est parlant. Son intelligence et sa sagesse sont remarquées successivement par Nebucadnetsar, par Belshatsar et par Darius. Appelé par ce dernier à de très hautes fonctions dans le royaume de Babylone, il est confronté à des opposants qui cherchent à le faire tomber. Ceux-ci doivent bien se rendre à l’évidence : « Ils ne purent trouver aucune occasion, ni aucune chose à reprendre, parce qu’il était fidèle, et qu’on apercevait chez lui ni faute, ni rien de mauvais » (Dan 6.4b). Quel témoignage devant les hommes !

Si le témoignage vis-à-vis de nos semblables est important, c’est le regard de Dieu qui est déterminant pour le croyant. Il trouve sa motivation à bien faire son travail à cause du Seigneur : « Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes » (Col 3.23).

2. Avoir de vraies relations au travail

L’entreprise ou l’administration ne sont pas des lieux pour prêcher ou annoncer l’Évangile, ce serait un contre-témoignage de le faire. Le chrétien est payé pour son travail, non pas pour évangéliser ses relations de travail (collègues, clients, fournisseurs, etc.) ! Paul conseille : « Marchez dans la sagesse envers ceux de dehors, saisissant l’occasion » (Col 4.5, Darby).

Si nous considérons notre prochain au travail comme une créature aimée de Dieu, nous pourrons certainement établir des relations plus étroites avec lui. En tout cas, avec celui qui est en recherche, car à l’inverse, celui qui s’oppose à Dieu n’aime pas les chrétiens (voir Dan 6.4a). Sur la base de relations vraies, d’estime, de sincérité, nous pourrons peut-être inviter ce collègue, ce subordonné ou ce chef, chez nous à la maison, ou à une réunion, un spectacle ou une activité chrétienne. Cette personne nous écoutera et nous prendra au sérieux, car elle nous aura vus vivre au travail. Il me semble que c’est ainsi que nous pourrons évangéliser et témoigner à des collègues dans un lieu approprié. Ne fut-ce pas le cas de l’apôtre Paul lorsqu’il rencontra Aquilas et Priscilla à Corinthe ? « Il y trouva un Juif nommé Aquilas, originaire du Pont, récemment arrivé d’Italie avec sa femme Priscilla, parce que Claude avait ordonné à tous les Juifs de sortir de Rome. Il se lia avec eux ; et, comme il avait le même métier, il demeura chez eux et y travailla : ils fabriquaient des tentes. » (Act 18.2-3)

Voilà une raison pour partir chaque matin au travail avec intérêt. Le travail occupe une grande partie de notre temps et ce serait bien dommage qu’il se résume à une parenthèse dans notre vie chrétienne.

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