PROMESSES
A l’usage des étudiants et élèves des classes supérieures.
« D’assez larges divergences se manifestent au sujet de ce qui avait été considéré comme théorie établie de l’évolution dans le monde anglo-saxon, la théorie néo-darwinienne ».
Ainsi s’exprimait Sir Peter Medawar en tant que président, à l’ouverture d’un congrès sur « les problèmes mathématiques de l’interprétation néo-darwinienne de l’évolution », tenu en avril 1966 à l’Institut WISTAR d’anatomie et de biologie de Philadelphie.
Sir P. Medawar montra que ce désaccord provient de trois domaines principaux (religieux, philosophique et scientifique) et qu’il ne s’agit pas de critiques d’ordre seulement scientifique, mais d’un malaise siégeant dans d’autres domaines.
« Domaine religieux, d’abord ; là où le reproche portait sur le principe même de l’évolution, il porte maintenant sur l’idée qu’elle se serait produite sans aucune intervention divine. Beaucoup d’entre vous auront lu avec une incrédule horreur la sorte de pieux charabia écrit par Teilhard de Chardin sur ce sujet… ».Sir P. Medawar continua en montrant qu’au-dessus et au-delà y des objections religieuses à la théorie, il y a celles d’ordre philosophique et méthodologique ; elles ont été dégagées par le professeur Karl Popper ; ce dernier estime que tout épisode évolutif, réel ou même imaginaire, peut être expliqué par l’hypothèse née-darwinienne. Cela démontre que la théorie est trop large et trop générale pour être d’une utilisation pratique pour guider la pensée et la recherche scientifique.
DES LACUNES
Concluant ses remarques, Sir P. Medawar nota justement que les seules objections à la théorie de l’évolution auxquelles les savants prêtent attention sont celles d’ordre vraiment scientifique. Ces objections scientifiques réelles ont été la raison de la convocation de ce congrès. Le leitmotiv qui s’en dégage est qu’il y a des « facteurs manquants », des lacunes dans la théorie évolutionniste actuelle. De toute évidence, si des facteurs essentiels manquent dans une théorie quelconque, l’utilité de cette dernière en est réduite. La théorie devient trop générale et inconsistante pour guider une pensée et inspirer des expériences constructives permettant des progrès. Certains des savants présents exprimèrent leur conviction que les facteurs manquant dans la pensée née-darwinienne étaient vraiment de ceux qui sont essentiels.
Cependant, il apparut avec netteté durant le cours des débats que certains autres savants, notamment des biologistes âgés, étaient bien décidés à traiter avec impatience, mépris et ridicule, certains de leurs confrères plus jeunes dont les vues étaient en conflit avec celles de la biologie traditionnelle. Cela fut particulièrement le cas lorsque furent citées certaines nouvelles connaissances, fruits de la cybernétique dans : le but de mettre en lumière les lacunes de la théorie neo-darwinienne. Vraiment, tout au long de ces débats, un courant sous-jacent d’irritation et d’impatience fut ressenti envers ceux qui étaient désireux d’examiner à nouveau les fondements, prétendument bien établis, sur lesquels repose la théorie biologique moderne.
LA SELECTION NATURELLE IMPARFAITE
Au cours du congrès, M.Schützenberger souligna qu’une cause importante de la contestation réside dans la conception darwinienne de l’intervention du hasard. Il estima qu’il y a là « une brèche sérieuse dans la théorie classique de l’évolution ». M.Schützenberger croit que si cette brèche pouvait être comblée, la théorie née-darwinienne serait moins dépendante des postulats de la mutation et de la sélection naturelle dans ses efforts pour expliquer les faits de la biologie. Il est dit qu’il est fondamentalement et mathématiquement faux d’essayer d’expliquer les systèmes incroyablement structurés du monde vivant seulement en termes de mutations dues au hasard et de sélection naturelle. Ces deux derniers principes peuvent jouer quelque rôle secondaire, mais ils ne devraient pas être surfaits comme ils le sont aujourd’hui en ayant à jouer le rôle principal dans la théorie de l’évolution. Ils ont besoin de l’appui de nouveaux principes pour placer la doctrine de l’évolution sur une base mathématiquement saine.
De plus, M. Schützenberger montra que de récents développements de la science des ordinateurs ont établi que l’évolution spontanée d’un être capable de se reproduire par lui-même est un phénomène qui n’a jamais été copié ou simulé avec succès, même avec les ordinateurs actuels les plus grands et les plus rapides.
LA SITUATION DANS LA PHYSIQUE NUCLEAIRE
M. V. F. Weisskopf, professeur de physique nucléaire à l’Institut de technologie du Massachusetts fit les remarques suivantes à propos du même sujet :
« Je sens que la situation concernant l’évolution doit être comparée à celle de la physique nucléaire, en l’envisageant sous tous les angles ; il existe quelque soupçon qu’un point essentiel manque encore… Si je voulais être désagréable vis-à-vis des évolutionnistes, je dirais qu’ils sont plus sûrs d’eux-mêmes que nous, physiciens nucléaires, et ce n’est pas peu dire ».LES RAISONS INSUFFISANTES DU HASARD
Tout comme M. Schützenberger, M. Eden, professeur de mécanique électrique, M. I. T., nota le problème soulevé par le rôle attribué au hasard dans la conception darwinienne ; comment peut-il être à la source de l’ordre que révèle la biologie ? M . Eden écrit à ce sujet :
« Ce que nous affirmons, c’est que si l’on donne du « hasard » une interpellation sérieuse du point de vue de la probabilité, c’est que le postulat de l’intervention du hasard est très improbable : une théorie scientifique adéquate de l’évolution doit encore attendre la découverte et l’éclaircissement de nouvelles lois naturelles – physiques, physico-chimiques et biologiques. Jusqu’à ce jour, l’évolution née-darwinienne n’est qu’une réaffirmation des vues fécondes de Darwin, à savoir que l’origine des espèces a peut-être une explication naturelle ».Ces doutes, exprimés récemment à propos du fondement théorique de la théorie de l’évolution, concernent spécialement le rôle joué, selon Darwin, par l’intervention du hasard dans l’établissement de l’ordre des choses. Or, de telles interventions sont essentielles pour l’idée originelle : l’explication de l’établissement d’un ordre à partir de processus de hasards sur un fondement naturel. Cependant, ce ne sont pas seulement les processus fondamentaux du hasard qui ont été remis en question. D’autres principes darwiniens ont été critiqués ces dernières années.
LA PORTÉE DES LONGUES PERIODES DU TEMPS
Il a été habituel d’essayer de triompher de quelques-uns des problèmes fondamentaux de l’établissement de l’ordre au travers du hasard en faisant intervenir la possibilité d’immenses durées de temps au cours desquelles les processus de hasard auraient pu leurrer suivant une direction et établir de l’ordre.
Une citation de Jean Kendrew démontre comment cette idée des immenses durées est utilisée pour venir à bout de l’objection d’improbabilité.
« Il peut paraître étonnant qu’un processus de hasard comme celui-ci puisse améliorer une espèce, produire de nouvelles espèces et même conduire éventuellement à toute la vaste diversité de la vie animale et végétale que nous voyons autour de nous. Mais il faut rappeler que ces processus ont opéré sur une énorme durée de temps, plus de cinq cents millions d’années ».Des affirmations comme celles du Dr Kendrew sont typiques des positions daltoniennes et néo-darwiniennes sur le rôle-clé des grandes durées dans l’établissement d’un ordre à partir de systèmes fondés sur le hasard.
Cependant, cette deuxième pierre fondamentale de la pensée darwinienne a été, à son tour, mise en question, notamment par M. H. Blum, lequel quoique peu suspect d’être un antidarwinien, prend une position qui contraste avec celle de Kendrew et de la majorité des darwinismes, sur la portée des grandes durées et de leur rôle dans les processus évolutifs. M. Blum a montré que le facteur temps peut être absolument sans rapport avec l’évolution des systèmes biologiques du type envisagé par M. Kendrew et par les autres évolutionnistes. Voici ce qu’il dit :
« Je pense que si je devais réécrire complètement ce chapitre (sur l’archéobiopoïèse ou néobiogénèse 1) , j’aimerais attirer votre attention dans une autre direction. Je voudrais attacher encore moins d’importance à la longue période nécessaire pour permettre à des événements hautement improbables de se produire. On devrait envisager que, plus long est le temps qui s’écoule. plus on devrait s’approcher de l’équilibre, c’est-à-dire de l’état le plus probable ; et il semble que, dans notre pensée cela devrait prendre le pas sur l’idée que le temps permet la possibilité d’arriver à l’événement le plus hautement improbable ».La conclusion de M. Blum est bien amenée. Les néo-darwinistes ont souvent ignoré totalement cette conception de I’équilibre. Prolonger le facteur temps pour des réactions réversibles ne fait qu’accroître les chances que l’équilibre soit atteint et non que l’état improbable se réalise. Des structures biochimiques vivantes sont infiniment peu probables. Ainsi, en accroissant le temps accordé à une réaction réversible, cela apportera un équilibre croissant, mais non la complexité croissante qui conduit à la vie. M. Blum fait soigneusement ressortir que l’énergie (plus grande) qui atteignait la surface de la terre avant l’apparition de la vie, n’aurait pas, pour autant que nous puissions le dire aujourd’hui, changé cet état de choses.
DE LA NÉCESSITÉ DE SOURCES D’ENERGIE
M. Sidney Fox, dans son étude « Les origines des systèmes prébiotiques » s’efforce de résoudre le problème des sources d’énergie prébiotiques, sources qui auraient pu permettre des réactions chimiques de synthèses, de façon à expliquer la complexité moléculaire et biologique. L’argument de M. Blum concernant les systèmes qui atteignent un équilibre avec le temps, serait alors à modifier s’il était prouvé qu’une énergie utilisable pouvait être trouvée dans un tel système (une diminution de l’entropie étant payée par cette énergie). Evidemment, an oeuf humain n’atteint pas normalement un équilibre avec le temps. Sa complexité va croissant. Il peut croître car il est associé à une énergie utilisable qui le nourrit, surmontant sa tendance normale à se désagréger, ce qui se produirait si les moteurs métabolismes de l’oeuf, ses systèmes enzymatiques n’entraient pas en action.
Cependant, le fait demeure, à présent, qu’il est probable que, dans le monde prébiotique, de tels systèmes (comme ceux proposés par M. Fox et par d’autres savants) aient pu apporter l’énergie couplée nécessaire pour renverser les processus qui conduisent à l’équilibre. Il est de plus en plus probable que des molécules organiques déjà complexes peuvent apparaître par le jeu de hasards dans des systèmes s’ils reçoivent de l’énergie (sous diverses formes) . Par contre, il est bien moins évident que des molécules de la complexité des protéines vivantes et des enzymes aient pu se former (ce problème sera repris en détail plus loin).
DE LA SELECTION NATURELLE
Finalement, un troisième principe de la pensée darwinienne a été anéanti ces dernières années. Considéré comme ayant donné une orientation à l’évolution, c’est cependant celui qui est regardé comme un des apports féconds de Darwin au monde scientifique. M. Eden en parle ainsi :
«Des concepts tels que la sélection naturelle par la survivance du plus apte sont des tautologies (répétitions oiseuses) : cela revient simplement à constater que seuls les organismes qui survivent produisent une descendance ou ont une descendance plus nombreuse que leurs concurrents, ce qui se manifestera dans les générations ultérieures ».Outre que le concept de la survivance du plus apte doit être considéré comme une tautologie, une critique bien plus sérieuse se dresse aujourd’hui contre l’importance du principe de la sélection sexuelle naturelle. M. Eden prend comme exemple le travail de M. J. Brun sur le nématode Caenorhabditis élégans ; ce dernier arrive à vivre à des températures de plus en plus élevées si, à chaque élévation de 1/2 degré, on lui laisse de huit à dix générations pour s’adapter. Puisque ce nématode s’autoféconde, aucune sélection sexuelle ne peut être invoquée pour expliquer cette adaptation progressive. Ce fait jette un doute sur la nécessité de la sélection sexuelle naturelle dans l’accomplissement de l’adaptation, l’orientation et la formation des espèces lors de l’évolution.
Il est inutile, pour les critiques, de dire que la sexualité accélère simplement la sélection génétique et que l’adaptation, dans des conditions asexuelles sera simplement plus lente que celle qui se réalise dans les conditions de la sélection sexuelle. Darwin, lui-même, attribuait à la sélection sexuelle naturelle un rôle majeur et non un rôle mineur. Aussi la tentative actuelle des néo-darwiniens de considérer la sélection sexuelle comme un processus accélérateur donne l’impression qu’ils se retranchent ou se rétractent en face des données nouvelles qui les contredisent.
Le résultat de tous ces faits et de toutes ces critiques est que certaines doctrines à la base de la théorie darwinienne sont anéanties et qu’elles le sont pleinement.
note 1) L’origine ou la formation de la vie.
- Edité par Wilder Smith A. E.
Nous sommes dans une ère où la science et ses applications sont suprêmes. L’homme a eu un jour la pensée d’atteindre la lune, et dans les dix ans qui suivirent, il posa son pied plusieurs fois sur sa surface ; de ses roches, il en rapporta des échantillons. Aucune frontière, aucune limite, semble-t-il, n’est placée devant l’homme, pour autant qu’aucune limitation de temps et d’argent ne l’en empêche.
Dans le sillage des applications de la méthode scientifique, une connaissance monolithique s’est développée et s’est répandue rapidement sur le globe entier. Cependant, la manière d’approcher l’étude d’un problème scientifique n’est pas le seul élément de la présente mono-culture technique ; une philosophie de la vie accompagne cette connaissance. La science étudie la matière et n’est guère bonne à autre chose. Par suite, cette étude a conduit beaucoup d’hommes à croire qu’un monde exclusivement matériel est la seule réalité. Pour ceux-là, tous les problèmes et toutes les solutions sont purement matériels. Cette philosophie de la vie est connue sous le nom de « matérialisme scientifique ». Une de ses avenues de pensée est le Néo-Darwinisme.
Comme nous le disions plus haut, c’est à la suite de l’application de cette prétendue méthode scientifique qu’une «culture monolithique » florissante envahit le monde entier. Il y a quelques années seulement, la Turquie, où j’ai eu le privilège d’enseigner, n’avait pas de service postal, encore moins de radios, d’hôpitaux modernes et d’autoroutes. Mais les croyances religieuses étaient fort développées. Avec le courant de civilisation en provenance de l’ouest, inauguré par Kemal Ataturk, la poussière des siècles a été emportée par l’ouragan de la technologie des nations occidentales, L’érosion, soit l’effritement des anciennes coutumes et de la culture nationale, a été le cours obligé de ce processus de démolition. Ce fut, de même, le cas pour les croyances religieuses et les superstitions. Celles-là ont été bien souvent, pour un peuple ancien et fier, un barrage au progrès matériel. On disait et l’on dit encore que l’habile technicien de l’Ouest est en général irréligieux, s’il n’est pas profondément athée.
Ce qu’un homme croit fait de lui ce qu’il est, ou ce qu’il n’est pas ! Pour ce qui concerne la Turquie, les occidentaux estimaient que ses croyances l’avaient ruinée !
N’est-il pas indiqué de suivre le sage technicien qui peut améliorer le standard de vie en un clin d’oeil, guérir les malades, prolonger la vie, non seulement dans sa sagesse technique, mais aussi dans son vide religieux ?Puisque les experts techniques ne croient ni en Dieu, ni aux anges ou aux démons, de nombreux hommes ont alors conclu qu’il était inutile d’en rester en une croyance en Dieu, en un monde surnaturel, si l’homme de science moderne et athée, le pionnier d’un pareil succès, ne le fait pas.
L’air glacé de la technologie a créé un vide spirituel et culturel dans les contrées en voie de développement, tout comme dans les pays où la science a régné suprême depuis de longues années. La seule différence consiste en ceci : dans les contrées en voie de développement, le changement est si radical que les générations perdent contact les unes avec les autres. Cela apparaît aussi dans les pays à civilisation avancée, mais le caractère aigu du problème se présente dans toute sa force dans les contrées qui ont passé de l’âge de la charrue à la culture scientifique en une génération.
Le résultat final est partout le même. Il est commun, par exemple, en Angleterre et en Scandinavie de parler de l’ère présente comme étant une ère postchrétienne. Dans les pays musulmans, où le matérialisme scientifique n’a régné que depuis peu de temps, la jeune génération devient rapidement étrangère à l’héritage ancestral. Certes, les jeunes restent attachés à quelques formes extérieures de leur culture religieuse, mais sans la conviction de leurs parents.
Aux Etats-unis et en Europe occidentale, là où le matérialisme scientifique a enlacé de son étreinte la nouvelle génération, le fait suivant est souvent observé : un jeune homme ou une jeune fille, élevé dans une famine sincèrement religieuse (qu’elle soit juive, chrétienne ou musulmane n’a que peu d’importance, aussi longtemps que la famille possède un héritage de croyance en un Créateur et en un Livre sur lequel était basée sa foi), ce jeune désireux de s’instruire et dirigé par ses parents à « faire des études », est censé, plus tard, occuper une fonction supérieure. Il s’agit donc de faire des études scientifiques de lettres ou de droit. Admettons que notre étudiant ait choisi la voie scientifique.
Durant son premier semestre d’études, il découvrira rapidement que la base de toute éducation scientifique aujourd’hui repose sur un matérialisme scientifique ; il s’apercevra que la stabilité et la quiétude de sa famille pendant ses années de jeunesse ne reposaient (c’est ce que l’on lui enseigne) que sur un vaste défi à la raison ! Si notre étudiant a été élevé dans une famille chrétienne, il découvre, par exemple, que la Bible ne contient qu’une collection de mythes quant à la création, le déluge, les prophètes et la vie de Jésus-Christ ! La science aujourd’hui enseigne que la vie ne date pas d’Adam et d’Eve. Bien plus et mieux, une désignation connue sous le vocable de « Masse de gènes intergénérateurs » conviendrait beaucoup mieux que l’enseignement biblique aux faits concernant l’ascendance de notre race humaine !
L’autre jour, mon fils fut informé, lors d’une étude biblique facultative donnée par un enseignant protestant (qui ne croit en aucun fait surnaturel), que Jésus n’avait jamais dit qu’il était Dieu, pour la simple raison qu’il savait ne pas l’être ! Qu’il ne fit aucun miracle! Ses disciples les inventèrent pour avancer leurs raisons et fonder une nouvelle religion, dont ils prendraient la direction. La religion de cet enseignant, vidée de sens profond, était basée ouvertement sur un matérialisme scientifique: la matière est tout; l’esprit n’existe pas ! Rien de ce qui peut être hors des vues « matérialistiques » n’est à prendre sérieusement… Que reste-t-il ?
Le résultat, dans le monde occidental, est un renversement des valeurs culturelles, et par suite, un vide religieux qui va en augmentant. La religion n’est plus digne de foi; seul le matérialisme le serait… Fait choquant, les dirigeants chrétiens et autres ont été impuissants à endiguer le flot du matérialisme scientifique, excepté, peut-être, en criant: « Et la foi ! ».
La plupart des professeurs occidentaux n’ont aucune croyance en un sens de la vie qui ne soit matérialiste. En fait, beaucoup croient et enseignent que l’origine de la vie (et la matière elle-même) n’est qu’un vaste accident qui s’est passé il y a quelques millions d’années. Or, si la vie est un accident, pourquoi ne pas la traiter comme telle ? Les étudiants des pays en voie de développement en ont saisi la clé plus rapidement que leurs enseignants. S’il n’y a ni plan divin, ni sens à la base de la vie, alors la vie n’a pas plus de valeur, ni de sens, qu’un accident. Récemment, à Ankara, un des étudiants perdit la main droite, enlevée par l’explosion d’un cocktail Molotov sur le terrain de l’université. Un autre a eu l’épine dorsale paralysée par une balle. Le doyen de l’université fut roué de coups par la police ou par les étudiants, personne ne l’a su… Deux autres jeunes se sont battus jusqu’à la mort de l’un d’eux; selon toute apparence, le meurtrier était étudiant dans la faculté de droit. Lorsque la vie est expliquée basée sur le matérialisme scientifique, alors le geste de l’étudiant s’explique :
La vie est tout simplement un accident, sans sens et sans signification !
Après la mort, il n’y aura aucune punition pour le crime ou la violence! Le fait de considérer la vie comme un accident débouche ipso facto, fatalement, vers un genre de vie superficielle brutale, sans frein, en un mot l’anarchie. Pourquoi l’ordre et le respect de la loi ont-ils disparu si rapidement de la vie des Etats-Unis ? Simplement parce que, pendant de nombreuses années, il a été enseigné dans toutes les écoles et dans toutes les universités que la vie est un hasard, un phénomène accidentel, sans signification aucune, sinon le fait matériel. Les lois ne seraient que des mesures d’opportunité! Il n’est alors point étonnant que le résultat d’un tel enseignement apporte le mépris des tribunaux et de tout ce qui est ordre en général. Les vieux points de vue comportant une conception des choses d’En.Haut enseignaient que la vie avait un but et une loi, ce qui nécessitait un code de lois supranaturelles, soit spirituelles. En effet,
La vie n’est pas un accident. elle est le résultat d’une conception de pensée
Dans les instituts supérieurs d’éducation, le changement d’insistance, d’emphase, de valeur a duré un siècle. Maintenant, nous en voyons les fruits : d’un bout à l’autre du monde, un manque de respect total de la loi et de l’ordre établi. Fait incroyable, les chefs politiques mettent sur pied des commissions chargées d’enquêter sur les raisons de cette course vers l’anarchie, alors que la raison en est si simple, quand on la considère dans la perspective historique.
On a enseigné que l’origine même de la vie, ainsi que les moyens de la poursuivre, est simple anarchie (hasard, manque de lois et de codes) ; cette doctrine a été implantée, elle a pris racine dans le plus profond de l’être humain et elle porte maintenant son fruit : un vide religieux a été créé. car la victoire du matérialisme scientifique a tout balayé.
Par quoi remplacera-t-on les valeurs réelles détruites par l’inondation ? C’est là que les philosophies marxistes-communistes trouvent un excellent terrain de culture, car elles offrent une idéologie qui remplace, pour un temps au moins, les philosophies de prédécesseurs moins sophistiqués. Mais aujourd’hui, pour ceux qui ont des yeux pour voir, les progrès même de la science matérialiste démontrent combien sont inadéquats les points de vue avancés pendant les dernières décennies. Il y a NÉCESSITÉ urgente d’étudier les choses transcendantes et supra-matérielles. Peut-être jamais comme auparavant la science est-elle forcée de RECONNAITRE l’urgent besoin de postuler le fait d’une GRANDE INTELLIGENCE à la base de l’ordre des codes, intelligence manifestée à travers tout notre univers visible et invisible.
En considérant les répercussions de cet état de fait. on se rend compte d’une grande difficulté : l’homme possédant uniquement une instruction moyenne n’est pas au courant, d’une manière raisonnable, des découvertes scientifique de ces dernières années. Ces nouvelles découvertes commencent à remettre en valeur les anciennes croyances de l’humanité concernant les « causes premières », soit une intelligence suprême tenant tout dans sa main. Depuis un siècle peut-être, les anciennes croyances étaient restées dans un tombeau, craintives devant l’expansion du matérialisme scientifique. Maintenant, ces « momies », ces croyances renaissent à la vie, ce que nous verrons un peu plus loin. C’est comme si du blé, mis au grenier au temps d’un pharaon, avait commencé à germer à la lumière et à la chaleur… de nouvelles connaissant scientifiques.
Mais, hélas, des étudiante continueront à fréquenter les collèges et les universités, où ils perdront leur foi en tout ce qui est divin, car
Les nouvelles découvertes ne sont que rarement enseignées, interprétées et mises en évidence.
En vue de faire une estimation du matérialisme scientifique et de ses conséquences, l’auteur décida, il y a quelques années, d’écrire une série de livres*) dans le but de montrer que, dans le contexte scientifique, le matérialisme d’aujourd’hui ne détient la clé ni du passé, ni de l’avenir du développement scientifique. Il n’y a plus de raison pour le chrétien ou le croyant en Dieu de se cacher dans les catacombes, intellectuellement parlant. Aujourd’hui, la vraie science appuie l’homme qui a une vision supramatérielle de la vie, de l’univers et de son avenir.
Le but de cette série de livres (voir en fin d’article) est d’apporter quelques armes intellectuelles à ceux qui voudraient et désireraient lutter pour leur foi et leur honnêteté intellectuelle. Ces livres montreront la nature transcendante de l’origine de la vie, tout en dévoilant les facteurs manquants des théories néo-darwiniennes. Ils compareront ces dernières avec les conceptions modernes de la nature de l’âme et de l’intelligence, mettant en évidence les récents développements en intelligence artificielle.
Il est difficile, de nos jours, de fournir rapidement à l’étudiant un moyen facile à consulter et sur lequel il puisse se reposer, contre les attaques du matérialisme scientifique. Celui-là a exercé, dans les dernières années écoulées, un monopole presque absolu dans la presse scientifique. La presse religieuse s’est montrée incapable de se défendre effectivement contre les assauts de cette manière de considérer la vie. En conséquence, il a été facile aux promoteurs du matérialisme scientifique de MASSACRER les étudiants de la biologie moderne. Car du point de vue « matérialistique », la foi des jeunes étudiants qui ne possédaient que peu d’informations positives est très FRAGILE. Il est en effet facile, pour ceux qui sont bien instruits dans la science matérialiste, de présenter comme naïve la foi encore mal fondée, peu ancrée, d’un jeune étudiant.*) Note. Les lignes ci-dessus font partie de l’introduction au livre The Creation of Life . du Dr A. E. Wilder Smith. Dans la même série ont paru tout d’abord « Man’s Origin, Man’s Destiny » et « The Drug Users » (Edition Harold Shaw Publishers, Box 567, Wheaton, Illinois) . Aux mêmes presses a paru depuis « The Paradox of Pain ». Le Dr A. E. Wilder Smith apporte une aide bienvenue à celui qui cherche l’évidence divine derrière l’origine de la vie. Le débat, porté dans le champ de la cybernétique, donne des résultats fort probants. Le dernier livre noté ci-dessus est aussi publié en allemand, sous le titre « Ist das ein Gott der Liebe ? » (Edition TELOS-VerIag, D – 7303, Neuhausen-Stuttgart) .
- Edité par Wilder Smith A. E.
« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. Or, la terre était informe et vide » (Gen . 1 : 1-2).
« Nous savons que les mondes (l’univers) ont été formés par la parole de Dieu, en sorte que les choses qui se voient ne proviennent pas de choses visibles » (Héb. 1 1 : 3).
« 0 Dieu… tu as jadis fondé la terre, et les cieux sont l’ouvrage de tes mains ». (Ps. 102 : 25-26).
La Bible nous enseigne que, « au commencement », la terre n’avait ni forme, ni consistance. Elle n’était que vide… Quand les hommes bâtissent, une maison, ils la font à partir de matériaux qu’ils ont sous la main : roseaux, paille, bois, verre, fer ou ciment. Ils sont limités par la forme, la contexture ou la structure de ces matériaux. Non pas Dieu ! Il a créé selon sa pensée, selon son énergie, dans sa liberté souveraine, sans limitations, sans erreur. Il n’a pas porté son regard en arrière. Il n’était pas lié, sinon par sa volonté. Dans un cas, il est précisé qu’Il a créé l’homme à son image.
Toute la Bible enseigne que Dieux a été l’AUTEUR ET LE CREATEUR de cet univers. C’est ainsi que le chrétien peut se rendre compte qu il a été édifié par SA main ; il est le fruit du travail de Dieu. « NOUS SOMMES SON OUVRAGE », nous répète Eph. 2 : 10.
L’être humain a été créé avec intention, dans un but. Le sens de notre existence nous est révélé par Sa Parole. Tout ce qu’est l’homme n’est pas l’effet d’un hasard quelconque, mais d’une volonté dirigée. L’homme est appelé à une vocation.
Aujourd’hui, les hommes ont percé quelques-uns des mystères de notre monde terrestre, et en particulier, ils ont acquis la connaissance des forces extraordinaires que renferment ces invisibles poussières dénommées « atomes ».
Ils ont appris que ces atomes sont des composés d’éléments différents, que ces atomes peuvent être détruits – ce qui devrait aussi bien leur enseigner qu’ils ont été créés ! Ils ont aussi appris que MATIERE et ENERGIE sont inter-convertibles, c’est-à-dire qu’elles peuvent passer d’un état à l’autre. C’est ainsi que nous arrivons à comprendre ce que la Bible enseignait depuis longtemps (Hébr. 11 : 3), que le visible (la matière) peut être créé à partir de l’invisible (l’énergie) et vice versa.
- Edité par Guignard René H.
Dans le livre de la Genèse, la description de l’apparition des cieux et de la terre est unique en son genre dans la littérature des hommes. Les théories de la formation de l’univers (appelées cosmogonies), qu’ont imaginé les hommes, sont fort différentes. Elles ont varié à maintes reprises au cours des siècles et des événements. Nous désirons en rapporter trois, afin de montrer la différence entre ce que peut imaginer l’homme « naturel » (non conduit par l’Esprit de Dieu) et ce que nous enseigne la Bible, le Livre dicté par l’Esprit de Dieu. Nous prions donc le lecteur de relire les deux premiers chapitres de la Genèse et de les comparer à ce qui suit.
A titre de comparaison, voici, en bref, trois « cosmogonies » originaires d’Europe, d’Asie et d’Amérique.
Allemagne. -Commencement de l’humanité: Il y avait tout d’abord un géant, nommé YMIR, qui fut mis à mort par ODIN (ou Wodan ou Wotan) et ses frères. bien que ces derniers eussent été ses parents par leur mère. Le monde fut extrait du cadavre de ce géant YMIR De son sang a été formée la mer; de son crâne, le ciel et de son cerveau les nuages… Sombre histoire que celle de la formation de ce monde. Le mal est déjà là !
Inde. -Le monde est divisé en trois vastes régions. Au centre, tout en or, le mont Mérou. A son sommet brille la ville du bienheureux Brahmâ. Le serpent CESHA – en qui se résout, se fond, Bhagavat (Vichnou), quand le distinct se confond et disparaît dans l’indistinct – soutient le monde sur le vide. Sur Cesha repose la grande tortue; la carapace de la tortue supporte les éléphants, qui à leur tour soutiennent la terre! Le mont Mérou est porté par d’autres éléphants. Dans un des sept cieux, celui de Saturne, réside le Dieu suprême, le grand Brahmâ. – C’est clair, n’est-ce pas !
Pérou. – Les dieux péruviens étaient au nombre de quatre. L’aîné des quatre frères gravit la montagne et lança des pierres dans toutes les directions pour s’attribuer le pays tout entier. Le cadet, ambitieux et rusé, voulait dominer seul. Il emprisonna l’aîné dans une caverne. Puis, astucieux, il précipita son second frère dans la vallée, et le transforma en pierre. Le troisième s’enfuit: c’est Viracocha. Vainqueur, le cadet bâtit Cuzco et d’autres villes et se fit adorer comme fils du soleil, sous le nom de Manco Papac. De ce fait, les Incas descendraient en droite ligne du grand condor éblouissant, le Soleil! – Mais où va-t-il ?
En général, l’homme NON conduit par l’Esprit de Dieu a cherché à connaître, à comprendre les origines, le commencement de la terre, de l’humanité. Presque toujours, il l’a découvert en lui, en sa propre force! Il a donné gloire à sa propre nature (comme le Péruvien décrit ci-dessus) .Dès les jours anciens, il s’est rendu compte qu’il n’était pas heureux de son sort, qu’il avait peur, qu’il pouvait trembler: tromperie, tragédie, haine, meurtre, guerre, lutte pour la première place. Il a cherché à se consoler, à se donner du courage en s’attribuant une origine glorieuse. D’autres, comme en Inde, ont cru trouver la solution finale dans un état de béatitude parfaite, dans le « nirvâna », là où la personnalité humaine doit se dissoudre et s’effacer, évitant ainsi la responsabilité de l’être créé devant son Créateur, esquivant le devoir de rendre compte de ses pensées et de ses actions.
« LES ORGUEILLEUX imaginent des faussetés » (Ps. 119: 69). C’est bien ce que vit Dieu: « L’Eternel vit que l’imagination des hommes était mauvaise » (Gen. 6 : 5). En comparant la majesté, la netteté, l’ordonnance du récit de la création selon la Genèse, ch. 1 et 2, avec les hypothèses, les superstitions, les imaginations des hommes, n’êtes-vous pas placé en face d’un choix, de quelque chose de grand, de sublime ? « Dieu parle et la chose existe » (Ps. 33 : 9). Les cosmogonies modernes ont des points de ressemblance avec celles des Grecs et des Hébreux. Les termes seuls sont différents.
De toute manière, l’homme cherche à éviter de rendre compte de sa vie. Il met le Créateur de côté et veut donner gloire et prééminence à la créature – se disant sage !
Dieu a un but.
Quand le chrétien lit ces premiers versets de la Bible, il comprend qu’il fait partie de cet immense tout qu’est l’univers voulu tel quel par Dieu. Il comprend aussi qu’il n’est pas un simple numéro, mais une créature que Dieu aime, dont il s’inquiète, qu’il aimerait attirer à LUI. Etant instruit par cette Parole, le chrétien sait que Dieu ayant été au commencement, sera aussi à la fin. En conséquence, il sait qu’un jour viendra où il aura à rendre compte: un jour où le DOIT s’effacera par la grâce de Jésus-Christ, où l’AVOIR paraîtra.- Edité par Guignard René H.
Pourquoi l’idée de la CREATION de notre univers est-elle si peu agréable à la pensée de la plupart des hommes de science d’aujourd’hui ? Tout d’abord, bien des phénomènes, surnaturels aux yeux de nos ancêtres, ont été, depuis, expliqués et trouvés basés sur des faits parfaitement naturels. Cependant, cela ne doit pas nous engager à exagérer et à admettre que tout phénomène peut ainsi être expliqué d’après des bases purement matérielles. C’est pourtant ce qui est arrivé.
Le pendule est allé trop loin,
en biologie, dans la direction d’un pur matérialisme. Secondement, un homme de science ne peut admettre d’avoir affaire avec l’impondérable, avec un Dieu qui peut faire ce qu’Il veut, et que l’on ne peut ni examiner, ni sonder. En science, on aime à expliquer toute chose sur la base de lois naturelles connues. Cela étant, des scientifiques ont exploré d’innombrables possibilité! dans le but d’expliquer l’origine de la vie et de l’homme sur une base pure ment matérielle, dans les dimensions de temps et d’espace connues. En réitérées occasions, nous avons trouvé que l’explication fournie enfreignait, violait certaines lois de base concernant la matière et en particulier les lois de la thermodynamique. Si nous ne pouvons expliquer des choses sur la base des lois de notre monde à trois dimensions (quatre en comptant celle du temps) , pourquoi hésiter à introduire une autre dimension (surnaturelle), si l’on ne peut l’éviter ? Plutôt cela, que d’outrepasser, de violer les lois de la physique et de la chimie que nous connaissons !
Un architecte
Si nous voyons un plan, n’est-il pas raisonnable de penser à un architecte Il est clair pour nous que les disciples de Darwin renient justement ce point de la logique, en maintenant que la sélection naturelle et le hasard imitent l’apparence d’un plan, dans la nature vivante, mais sans un architecte. Darwin lui-même faisait régulièrement usage d’exemples d’adaptation pour démontre que, provenant, dérivant de sélections naturelles, il n’y avait aucun plan déterminé. Darwin ne voit ainsi, lors de cas d’adaptations dans l’ordre animal et végétal, aucun programme, aucune réalisation d’un but déterminé, tel que des causes finales (ou un Créateur) le demanderaient.
La nature non vivante
Si la sélection naturelle était en mesure de neutraliser, dans la nature vivante, la force de l’argument – la pensée demande un penseur – elle ne serait pas en mesure de neutraliser ce même argument dans la nature non vivante, ainsi dans la structure de la matière, par exemple. Car là, dans la matière non vivante, aucune sélection naturelle ou variation ne peut jouer de rôle. La nature non vivante occupe, dans l’univers, une place bien plus considérable que la nature vivante. Or, les darwinistes n’ont effleuré que fort peu ce problème, le rôle de la matière non vivante n’étant pas touché par les théories de Darwin. Ainsi l’argument que « la pensée nécessite un penseur » garde toute sa force concernant la nature non vivante.
Le chercheur honnête
Mais si nous ne pouvons trouver l’architecte dans notre monde à trois dimensions (ou quatre en comptant le temps) , alors l’architecte doit être cherché hors de nos quatre dimensions… Admettons qu’aucun homme de science n’aime cela. La méthode a souvent été prouvée comme étant fautive, lors de phénomènes simples! Vraiment nous devons prendre soin de sonder nos quatre dimensions, avant de chercher aide à l’extérieur, dans le but de trouver une explication convaincante de l’origine de la vie. Mais, pendant que nous sondons activement les dimensions qui nous sont connues, nous ne devrions pas fermer les yeux sur les possibilités entrevues hors de notre système de temps et de matière.
Ne partons pas avec des préjugés, des a priori. Le chercheur honnête est celui qui est préparé à regarder – et à trouver – dans toutes les avenues ouvertes à ses yeux et à ses oreilles.
- Edité par Wilder Smith A. E.
I. Dans quelles dispositions intérieures Israël retourne-t-il en Palestine ?
Il ressort clairement des textes que les Juifs rentrent dans leur pays sans être revenus à Dieu ni à Jésus-Christ.Dans la vision d’Ezéchiel 37, les os se rapprochent les uns des autres, la chair et la peau croissent sur eux, avant que l’Esprit vienne en eux. C’est exactement ce qui se produit: le Sionisme a été un mouvement nationaliste et non spirituel, et une grande partie des Juifs qui retournent en Palestine n’ont plus la foi de leurs pères. (On dit qu’à New-York, où il y a plus de deux millions de Juifs, 86 % d’entre eux ne fréquentent plus la synagogue) .Et, chose affligeante, on est obligé de constater que les terribles dernières guerres, en augmentant le désir des Israélites de rentrer chez eux, n’ont produit parmi eux aucun mouvement de repentance – pas plus d’ailleurs que parmi les nations Pour en arriver à ses fins à l’égard d’Israël, Dieu sera donc obligé de le sou mettre à une dernière épreuve, qui sera redoutable et décisive. « Je vous a choisis, vous seuls parmi toutes les familles de la terre; c’est pourquoi je vous châtierai pour toutes vos iniquités » (Amos 3 : 2).
Il. Israël sera livré entre les mains de l’Antichrist.
L’Ecriture dit que l’Antichrist semble devoir séduire même Israël et conclure avec lui une alliance de sept ans, pour la rompre après trois ans et demi (Jean 5: 43 et Dan. 9: 27) .Peut-être est-ce l’Antichrist lui-même qui accélérera le retour des Juifs en Palestine pour mieux s’en débarrasser, et qui saura pour cela briser la résistance des Arabes. On s’est demandé si les verset: suivants d’Esaïe 28 ne s’appliquaient pas à ceux que remplirait d’orgueil Une si haute protection… diabolique : « Vous dites: Nous avons fait une alliance avec la mort, nous avons fait un pacte avec le séjour des morts; quand le fléau débordé passera, il ne vous atteindra pas… C’est pourquoi ainsi parle le Seigneur …Votre alliance avec la mort sera détruite, votre pacte avec le séjour des morts ne subsistera pas; quand le fléau débordé passera, vous serez foulés aux pieds… Car l’Eternel se lèvera… pour faire… son oeuvre étrange pour exécuter …Son travail inouï » (Es. 28 : 15, 18-21) .Zacharie parle de la manière dont Dieu n’aura plus pitié des habitants du pays et les livrera « aux mains de leur roi », sans doute l’Antichrist. Le « pasteur insensé » dévorera la chair des brebis grasses et déchirera jusqu’aux cornes de leurs pieds (Zach. 11 : 6, 15-17). « Je vis cette corne (l’Antichrist) faire la guerre aux saints et l’emporter sur eux… Il opprimera les saints du Très- Haut… et les saints seront livrés entre ses mains pendant un temps, des temps et la moitié d’un temps… Il détruira les puissants et le peuple des saints… Durant la moitié de la semaine (de sept ans) il fera cesser le sacrifice et l’offrande (on se demande à ce propos si les Juifs rentrés en Palestine n’y auront pas rétabli leur ancien culte); le dévastateur commettra les choses les plus abominables » (Dan. 7 : 21, 25 ; 8 : 24 ; 9 : 27).
« Israël est anéanti! Ils sont maintenant parmi les nations… Je vais maintenant les rassembler, et bientôt ils souffriront sous le fardeau du roi des princes (sans doute l’Antichrist lui-même) »(Osée 8 : 8, 10). Cette période sera la pire qu’lsraël aura jamais traversée.
III. La tribulation d’Israël
« Nous entendons des cris d’effroi; c’est l’épouvante… pourquoi les visages sont-ils devenus pâles ? Malheur! car ce jour est grand; il n’y en a point eu de semblable. C’est un temps d’angoisse pour Jacob; mais il en sera délivré » (Jér. 30: 5-7). « Ce sera une époque de détresse, telle qu’il n’y en a point eu depuis que les nations existent jusqu’à cette époque… Toutes ces choses finiront quand la force du peuple saint sera entièrement brisée. (Dan. 12: 7) .L’Antichrist et ses armées, Gog et toutes ses hordes, toutes les nations de la terre finiront par s’assembler pour anéantir Jérusalem (Zach. 12 : 3; Ez. 38: 8-12) .Alors, «dans tout le pays, dit l’Eternel, les deux tiers seront exterminés, périront, et l’autre tiers restera. Je mettrai ce tiers dans le feu, et je le purifierai comme on purifie l’argent, je l’éprouverai comme on éprouve l’or… Voici, le jour de l’Eternel arrive, et tes dépouilles seront partagées au milieu de toi. Je rassemblerai les nations pour qu’elles attaquent Jérusalem. La ville sera prise, les maisons seront pillées, et les femmes violées; la moitié de la ville ira en captivité, mais le reste du peuple ne sera pas exterminé de la ville » (Zach. 13: 8-9; 14: 1-2). Il y a quelques années, nous aurions hésité à prendre de pareilles prédictions dans un sens littéral. Mais depuis que nous avons vu périr en quelques années le tiers des Juifs du monde entier, nous savons, hélas! que tout est possible.Malachie parle également de cette grande fournaise qui purifiera Israël. Après avoir fait allusion à Jean-Baptiste et à la première venue du Sauveur, il ajoute dans le même verset: .Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez et le messager de l’alliance que vous désirez, voici, il vient, dit l’Eternel des armées. Qui pourra soutenir le jour de sa venue ?.. car il sera comme le feu du fondeur, comme la potasse des foulons. Il s’assiéra, fondra et purifiera l’argent; il purifiera les fils de Lévi, il les épurera comme on épure l’or et l’argent, et ils présenteront à l’Eternel des offrandes avec justice… Je m’approcherai de vous pour le jugement » (Mal. 3: 1-5).
Jésus-Christ Lui aussi fait allusion aux événements lorsqu’Il parle de l’abomination de la désolation qu’établira l’Antichrist dans le lieu saint. Et il ajoute: Alors, que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes; que celui qui sera sur le toit ne descende pas pour prendre ce qui est dans sa maison ; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas en arrière pour prendre son manteau. Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là ! Priez pour que votre fuite n’arrive pas en hiver, ni un jour de sabbat. Car alors la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais. Et, si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais à cause des élus, ces jours seront abrégés » (Mat. 24 : 16-22).
On comprend qu’après tout cela « la force du peuple saint sera entièrement brisée ». Quel malheur qu’lsraël n’évite pas ces terribles jugements par un sincère mouvement de repentance et de foi !
IV. La délivrance que Dieu accordera à ses élus.
Si Dieu n’intervenait pas, personne ne pourrait être sauvé. Mais à cause des élus Il le fera, Voici, à côté de l’annonce du grand jugement, quelques promesses réconfortantes: « Va, mon peuple, entre dans ta chambre, et ferme la porte derrière toi; cache-toi pour quelques instants, jusqu’à ce que la colère soit passée. Car voici, l’Eternel sort de sa demeure pour punir les crimes des habitants de la terre » (Es. 26 : 20-21) .« En ce jour-là, le jour où Gog marchera contre la terre d’Israël, dit le Seigneur, la fureur me montera dans les narines… j’exercerai mes jugements contre lui » (Ez. 38: 18, 22). « En ce temps-là se lèvera Micaël, le grand chef, le défenseur des enfants de ton peuple » (Dan. 12 : 1). C’est grâce à cette aide surnaturelle qu’lsraël ne sera pas englouti (Voyez encore Joël 3: 16 ; Zach. 12: 3-8) .Enfin, lorsqu’lsraël se sera converti, l’apparition du Seigneur dénouera tout le drame en faveur de Son peuple: « L’Eternel paraîtra, et il combattra ces nations, comme il combat au jour de la bataille. Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des Oliviers… La montagne des Oliviers se fendra… Vous fuirez alors dans la vallée de mes montagnes. (échappant ainsi au cercle de fer des assaillants) » (Zach. 14 : 3-5).
V. Les nations jugées d’après leur attitude à l’égard d’Israël.
Dieu avait dit à Abraham: « Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront » (Gen. 12: 3) .Cette parole se vérifiera jusqu’au bout. Au moment où le Seigneur délivrera Son peuple, Il fera rendre compte aux nations qui l’ont maltraité. Elles ont souvent cru exécuter contre Israël les décrets de Dieu, mais en dépassant indignement la mesure. C’est pourquoi leur Seigneur leur dira, comme autrefois au destructeur du royaume des dix tribus: « Malheur à l’Assyrien, verge de ma colère! »(Es. 10: 5).« Je rassemblerai toutes les nations… dans la vallée de Josaphat; là j’entrerai en jugement avec elles, au sujet de mon peuple d’Israël,. mon héritage, qu’elles ont dispersé parmi les nations, et au sujet de mon pays qu’elles se sont partagé… Vous avez pris mon argent et mon or… vous l’avez emporté… Vous avez vendu les enfants de Juda et de Jérusalem.. afin de les éloigner de leur territoire… Je ferai retomber votre vengeance sur vos têtes » (Joël 3 : 2-7) .(Voyez encore Es. 14: 2; 41 : 14-16; 51 : 22-23; Michée 4: 11-13) .
« Après cela, viendra la gloire! Il m’a envoyé vers les nations qui vous ont dépouillés; car celui qui vous touche, touche la prunelle de son oeil. Voici, je lève ma main contre elles, et elles seront la proie de ceux qui leur étaient asservis » (Zach. 2 8-9). « Le reste de mon peuple les pillera, le reste de ma nation les possédera. Cela leur arrivera pour leur orgueil, parce qu’ils ont insulté et traité avec arrogance le peuple de l’Eternel des armées. L’Eternel sera terrible contre eux » (Soph. 2 : 9-1).
« Ils habiteront leur pays… en sécurité, quand j’exercerai mes jugements contre tous ceux qui les entourent et qui les méprisent » (Ez. 28 : 26).
Voilà de quoi faire réfléchir les ennemis du peuple de Dieu. Puissions-nous ne jamais être de leur nombre !
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- Edité par Pache René
Comment un homme de science (ou toute autre personne qui réfléchit) peut. il voir en dehors du temps et de l’espace ? Son intelligence ne peut comprendre une telle éventualité. Comment peut-il faire des recherches intelligentes dans cette direction ? L’exemple suivant peut nous être utile: Si un homme de science fait le plan d’une synthèse, il prépare soigneusement ses feuilles de notes, ses formulaires, ses réactifs, ses tubes pour tests, ses cornues, ses appareils de distillation; il étudie les modalités des réactions éventuelles. Il se mettra à l’oeuvre avec un plan de travail bien préparé dans sa pensée, ou confié à une feuille de papier. Il sait exactement à quel but il aimerait arriver , quel en serait le produit ou le résultat.
Pour faire ce travail de réaction, notre homme de science, envisageant telle ou telle synthèse, n’entre jamais dans le complexe de réaction. Il l’entrevoit dans sa pensée. Il reste à l’extérieur de ses cornues, de ses vases, de ses filtres. N’en faisant pas partie, il contrôlera effectivement tout ce qui s’y passe, pendant la durée des réactions, lui permettant d’arriver, éventuellement, au but désiré.
Une supposition
Si, maintenant, cet homme était capable de résider parmi les dimensions du complexe de réaction (perdant connaissance du monde extérieur et étant rendu capable de surveiller ce qui se passe au niveau des molécules, de voir les combinaisons qui permettent de former le produit fini) , il ne verrait autre chose que de simples combinaisons ou réactions, d’après les lois connues de la chance, de la chimie, de la physique, de l’action des masses, des affinités, de solubilité, etc. Ces lois, opérant à l’intérieur du système de réaction et dans le cadre des dimensions moléculaires, permettent d’atteindre le produit fini, soit le résultat que nous attendons. Résidant dans ce milieu, dont il fait partie, il ne verrait que le côté purement chimique et physique de tout le système de réaction convergeant vers le produit. Du sein de son complexe de réaction, il serait entièrement correct en expliquant l’entière opération synthétique, en termes de ce qu’il a vu et expérimenté à ce niveau moléculaire A partir de ce niveau, il ne verrait aucune nécessité de planches de travail, de pensée, d’habileté technique et théorique de la part du technicien en charge, désireux de parvenir au terme de son travail. Il serait incapable d’essayer d’imaginer la nature grandiose de la conception du problème. Celui-ci serait absolument invisible pour lui, pour la simple raison que le travail s’élaborerait hors du système de réaction dont il fait partie. Mais sa compréhension (ou son incompréhension) ne changera pas la réalité du plan, qui est à base de la dite synthèse.
Au niveau de la molécule
Ce n’est qu’en examinant le produit fini que l’homme de science, opérant niveau de la molécule, pourrait avoir une idée du but poursuivi par un être extérieur. Etant un habitant du système de réaction, il ne trouverait, en général, dans les limites de son expérience, que des systèmes de réaction indépendants ne produisant que chaos en augmentation et non pas des produits démontrant l’existence d’un technicien. De même, étant un habitant des solutions de réaction, son expérience lui montrerait, dans quantité de cas, que l’état d’équilibre et la formation d’entropie tendent, avec le passage du temps à augmenter. Mais supposons, maintenant, qu’il soit confronté avec une molécule supérieurement organisée, faisant état d’une entropie réduite. Cette molécule représente une exception dans le jeu du hasard des molécules montrant affinité les unes par rapport aux autres. Ainsi, se trouvant devant une exception inattendue, jugeant d’après son expérience des systèmes de réaction du hasard et de leurs produits finis, il ne serait pas capable de donner une explication pour le produit organisé placé devant lui -s’il ne cherche que dans son cadre, dans son milieu de réaction.Quoi qu’il en soit, il est très probable qu’il considérera le produit devant lui de la même manière qu’il considère toute autre réaction ayant lieu dans son propre système de réaction. Autrement dit, il sera tenté d’attribuer autre chose au jeu d’une pure chance et à celui des affinités chimiques. En tout ceci, nous comprendrions parfaitement l’homme de science qui penserait de cette manière: tout ce qui se présente, hors de son système de réaction, est hors de sa connaissance. De ce fait, il explique toutes choses sur la base de lois connues dans le cadre de son expérience.
Tout cela revient à dire que: Si Dieu a créé et soutient l’univers, la vie, l’homme en utilisant des réactions chimiques et physiques telles que nous les connaissons dans notre « système » (et nous pensons qu’Il le fait) , nous sommes cependant entièrement incapables de VOIR et de PROUVER son plan ou sa conception pour la création, car cela est hors de notre capacité, du fait que nous sommes liés au temps et à l’espace. Il en était de même pour le scientifique dont nous discutions tout à l’heure, vivant au niveau moléculaire, dans sa cornue. Aussi longtemps que nous habitons sur notre monde matériel, il n’y a qu’un seul chemin pour obtenir une idée de ce qui se passe dans les buses de réaction, produisant un produit fini ordré. Nous devons inspecter avec soin, non pas simplement le système de réaction dont nous faisons partie, mais le produit fini, lequel donne l’évidence d’une pensée, d’un dessein, ne provenant pas de notre système de réaction seul.
Le. système de réaction basé sur le hasard. ne peut de lui-même produire une volonté: c’est un « système de chance ». Les lois de la thermodynamique ont montré depuis longtemps que c’était le cas. Mais l’évidence des lois de hasard présentant l’idée de plan (un abaissement de l’entropie, si nous le désirons) nous montre indirectement qu’une source externe contrôle notre monde tri-dimentionnel (à trois dimensions) par la pensée, le plan, la méthode. Nous pouvons bien espérer les comprendre, tout comme l’homme de science – résidant et faisant partie du système de réaction dont nous avons parlé – peut comprendre les grandes synthèses dont il est l’observateur.
L’argument que « l’horloge démontre l’horloger » n’a jamais été valablement réfuté. LUI SEUL peut donner une raison, une justification de l’ordre qui, apparemment, s’élève spontanément du chaos – ainsi que cela a pu apparaître aux yeux de l’homme de science dont nous avons parlé plus haut. Il n’utilisa que les affinités chimiques évidentes à ses propres yeux et appartenant à ce système; la technique utilisée était complètement invisible à partir de l’intérieur du système de réaction.
C’est ainsi, et je le crois, que Dieu contrôle notre monde à trois dimensions, de sa place, à l’extérieur de ces trois dimensions. Il s’ensuit que le mécanisme, par lequel SA MAIN travaille, est invisible aux créatures à trois dimensions. Seul l’examen du produit fini (l’homme ou telle créature de Dieu ou créations) nous donnera une idée indirecte et bien faible du grand dessein de Dieu. Notre propre vie découvre indirectement et par apport de preuves quelques-unes de SES conceptions. Dieu forme, moule et soutient l’univers, étant invisible, placé qu’Il est hors du domaine dans lequel nous sommes placés.
- Edité par Wilder Smith A. E.
Nous ne citerons pas ici les promesses de l’Ancien Testament que nous voulons précisément étudier tout à l’heure. Bornons-nous pour le moment à rappeler en quels termes certains textes du Nouveau Testament envisagent la réintégration d’Israël.
Pierre dit aux Juifs qui ont crucifié le Seigneur: « Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu’Il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ, que le ciel doit recevoir jusqu’au temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses sa)nts prophètes » (Ac. 3, 19-21).Il ne peut s’agir ici du rétablissement d’Israël après la captivité de Babylone, mais bien plutôt du glorieux retour annoncé par les prophètes qui suivra la fin de la dispersion mondiale et du temps des nations (Luc 21, 24).
Paul, de son côté, déclare que Dieu, par pure grâce, a élu Israël. Il ne fait pas d’erreur dans Son choix éternel et souverain. Il ne Se repent ni de Ses dons ni de Son appel. Les Israélites sont devenus ennemis en crucifiant le Sauveur et en persécutant les croyants; « mais, en ce qui concerne l’élection, ils sont aimés à cause de leurs pères… Je dis donc, ajoute Paul: Dieu a-t-il rejeté Son peuple ? Loin de là! Dieu n’a pas rejeté Son peuple, qu’Il a connu d’avance »(Rom. 11, 28-29 ; 1, 2). De toute éternité, le Seigneur connaissait la conduite future d’Israël. et pourtant Il lui a fait des promesses perpétuelles de bénédiction temporelle et spirituelle. Dieu maintenant ne manquera pas d’accomplir fidèlement Sa Parole.
Il y a en effet trois « jusqu’à ce que » qui annoncent clairement un terme au delà duquel une dispensation nouvelle commencera pour Israël (et pour le monde) :
« Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis », Luc 21, 24 ;
« Votre maison (le temple) vous sera laissée déserte, jusqu’à ce que vous disiez: Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur », Mat. 23, 39 ;
« Une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé », Rom. 11, 25-26. C’est pourquoi Paul proclame avec force que si Dieu a mis de côté Israël, ce n’est, malgré tout, ni entièrement, ni définitivement :
1. » y a et il y aura toujours parmi les Israélites un « reste », une postérité, selon l’élection de la grâce, qui accepte le Messie. Paul et tous les apôtres en sont des exemples frappants, sans parler des « sept mille » que nous ne connaissons pas toujours, Rom. 9, 27-29 ; 11, 1-5. Ce sont ces Juifs-là que Paul lui-même appelle « l’Israël de Dieu », Gal. 6, 16.
2. Israël tout entier sera finalement sauvé
« Si leur chute a été la richesse du monde…, combien plus en sera-t-il quand ils se convertiront tous ? …que sera leur réintégration, sinon une vie d’entre les morts ? …S’ils ne persistent pas dans leur incrédulité, ils seront entés (sur l’olivier de la grâce de Dieu) ; car Dieu est puissant pour les enter de nouveau… à plus forte raison seront-ils entés selon leur nature sur leur propre olivier… Une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit: Le libérateur viendra de Sion, et il détournera de Jacob les impiétés; et ce sera mon alliance avec eux, lorsque j’ôterai leurs péchés… Ils ont maintenant désobéi, afin que, par la miséricorde qui vous a été faite, ils obtiennent aussi miséricorde », Rom. 11, 12, 15, 23-27, 31.
L’alliance à laquelle Paul vient de faire allusion, c’est bien entendu la nouvelle alliance, annoncée par Jérémie et établie déjà depuis dix-neuf siècles (Jér. 31, 31-34 et Hébr. 8, 7-12) .Les Israélites y entreront lorsqu’enfin ils se convertiront à Jésus-Christ.
3. Le peuple juif existera jusqu’à la fin des temps.
Paul vient de nous dire qu’Israël se convertira au retour de Christ, « lorsque la totalité des païens sera entrée », c’est-à-dire lorsque l’Eglise sera complète. Nous verrons que tous les prophètes de l’Ancien Testament affirment la même chose. Bornons nous à mentionner ici qu’Israël existera et sera en Palestine :
à l’époque de l’Antichrist, Dan. 11, 41 -12, 1, 7 ;
au moment où Gog envahira le pays, Ez. 38, 8 ;
lors de la bataille d’Harmaguédon, Joël 3, 1-2, 16 ; à l’instant où Christ apparaîtra sur la montagne des Oliviers, Zach. 14, 1-5.
La parole de Jérémie se vérifiera donc entièrement: « Ainsi parle l’Eternel, qui a fait le soleil pour éclairer le jour, qui a destiné la lune et les étoiles à éclairer la nuit ». Si ces lois viennent à cesser devant moi, dit l’Eternel, la race d’Israël aussi cessera pour toujours d’être une nation devant moi », Jé! . 31, 35-36 (Voyez aussi Jér. 33, 24-26) .
En conclusion de ce paragraphe, nous pouvons dire ceci: bien qu’au point de vue du salut éternel, il n’y ait plus ni Juif ni Grec, Israël subsiste cependant en tant que peuple terrestre choisi par Dieu. Jésus-Christ est venu confirmer les promesses faites aux pères, et l’avantage des Juifs demeure « très grand de toute manière », car l’incrédulité de quelques-uns n’a pas anéanti la fidélité de Dieu, Rom. 15, 8; 3, 1, 3. Aussi le Seigneur déclare-t-il solennellement à Israël: « Il y a de l’espérance pour ton avenir », Jér. 31, 17.
Le plan divin à l’égard des Juifs, tel qu’il est révélé par les Ecritures, ne manquera pas de s’accomplir.
Editions Emmaüs. St-Légier si Vevey)
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- Edité par Pache René
Tel un calendrier suspendu à un mur de nos logements, la lune a été suspendue dans le vide par le Créateur, pour nous indiquer les jours, les mois et les années. Si chaque jour ou chaque mois, nous enlevons un feuillet de notre calendrier, la lune, elle demeure. ..même, si depuis peu, quatre hommes ont foulé son sol.
Dans notre enquête de ce jour, nous nous bornerons à considérer la lune sur la base des indications données par la Bible, Quatre hommes ont marché sur cet astre; la technique et la science font actuellement des progrès incroyables. Nous suivons tout cela avec un intérêt particulier, mais comme nous venons de le dire, nous ne prendrons en considération que l’enseignement biblique.
A la base de Gen.1, 14-16 …
Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, et le, plus petit luminaire pour présider à la nuit; il fit aussi les étoiles. .., on peut donc déclarer que Dieu a placé la lune pour servir de calendrier, pour calculer les mois, les jours, les saisons. Ps. 104, 19 vient encore le confirmer: «Il a fait la lune pour marquer les temps.»
En parcourant les livres de l’Ancien Testament, on y découvre des ordonnances concernant la nouvelle lune, la pleine lune. Israël suivait ces lois et avait bel et bien la lune comme calendrier, mais non comme dieu ou déesse, ainsi que le souligne si bien le début du Psaume 81.
Des nations païennes, avec qui Israël était en contact, adoraient le soleil, la lune et les étoiles. Ces coutumes, hélas, se retrouvaient parfois parmi le peuple juif, et Dieu dut souvent intervenir avec sévérité pour rappeler son peuple à l’ordre (voyez 2 Rois 23/45, Jér. 7/18, 8/2).
Il est bon d’ouvrir ici une parenthèse pour rappeler la malédiction de Dieu qui pèse sur ceux qui – tels mages, astrologues, devins, etc.- prédisent l’avenir en se basant sur la lune. ..ou sur autre chose (Es. 47, 13).
Pour terminer ce rapide «tour de lune», mentionnons encore le Psaume 121 qui nous montre que la lune n’a aucune influence sur l’homme puisque celui-ci peut s’approprier par la foi cette magnifique promesse: «L’Eternel est celui qui te garde, l’Eternel est ton ombre à ta main droite; pendant le jour le soleil ne te frappera point, ni l’a lune pendant la nuit.»
Si l’a lune retient notre attention aujourd’hui, c’est parce que l’homme y a mis le pied et qu’il en est revenu. L’homme est donc «monté» jusqu’à notre satellite. Il en a profité d’ailleurs pour prononcer une belle phrase:
«C’est un petit pas pour l’homme et un grand pas pour l’humanité». C’est l’astronaute américain Armstrong qui l’a dit. Un cosmonaute soviétique avait, quant à lui, fait une remarque bien singulière. Alors qu’il revenait d’un voyage spatial, il déclarait qu’il n’avait pas vu Dieu dans l’espace. Le pauvre homme semblait déçu (toute idée politique mise à part) de n’avoir pas rencontré Dieu, alors qu’il tournait avec son vaisseau cosmique, à 5 ou 600 km. de notre globe. Par cette affirmation, il pensait peut-être influencer les hommes et espérait probablement prouver par cette déclaration que Dieu n’existe pas!
Pour notre part, nous préférons cette déclaration d’un conseiller fédéral suisse qui comparait cette réussite technique, de faire débarquer des hommes sur la lune, à «un petit saut de puce» face à l’immensité de l’univers. Si l’on songe que la lune est à environ 385000 km. de la terre et que Pluton tout en faisant partie de notre monde solaire se trouve à environ 4192000000 km. de nous et que, malgré cette énorme distance, notre système solaire n’est qu’un petit point dans l’univers, vous conviendrez qu’il est un peu simple d’avouer n’avoir pas vu Dieu lorsque l’on se ballade à environ 600 km. «au-dessus» de la terre.
La remarque de l’astronaute américain manque aussi de modestie: «un grand pas pour l’humanité»!! C’est un grand pas pour la technique, oui, mais pour l’humanité? Il nous semble que le grand pas pour l’humanité serait le pas qui nous rapproche de Dieu. Pour cela, point n’est besoin de circuler dans l’univers (notez bien que nous n’avons rien contre ces essais, et qu’au point de vue scientifique et technique, ils sont passionnants), mais les déclarations des héros modernes nous semblent démesurées par rapport aux chiffres que nous citions plus haut.
Si l’on regarde ce que les journaux nous offrent aujourd’hui (articles, illustrés de photos obscènes, publicité basée sur les plus bas instincts des hommes, guerres, révoltes, abolition de tout ordre établi, contestation totale etc, etc.), on est bien obligé de conclure que le chemin suivi par l’humanité actuelle le sépare de plus en plus de Dieu. Il faudra autre chose que la conquête spatiale pour nous en rapprocher.
Le grand pas pour l’humanité serait celui qui nous ferait revenir vers Dieu, dans un élan de foi. Ce pas qui procure la paix, la paix que Dieu nous offre au milieu même des pires situations, c’est le retour à Dieu. Il y aurait beaucoup de motifs de découragement et pourtant l’homme qui a fait la paix avec Dieu ne perd ni courage, ni confiance, car il sait que son rédempteur est vivant.
Suivons en spectateurs ce que la technique et la science nous offrent et tournons résolument nos regards vers Dieu notre espérance en intercédant avec ferveur afin que l’humanité fasse le seul, le véritable grand pas pour elle: un retour total vers le Dieu Sauveur.
- Edité par Droz F.
Nous avons tous, en effet, été baptisés en un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit (1 Cor 12.13).
Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos coeurs l’Esprit de son Fils, lequel crie: Abba! Père! (Gal 4.6).
Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas (Rom 8.9b).
Confusion
Le baptême du Saint-Esprit est, de nos jours, un sujet de discussion bien à la mode et controversé. On entend dire, par exemple, que le baptême de l’Esprit est une expérience distincte de la conversion et subséquente à elle, que le chrétien doit prier pour ce baptême, et que la preuve en est le parler en langues, voire que l’absence de ce dernier est la démonstration que nous n’avons pas encore été baptisés de l’Esprit. D’autres affirment avec autant de conviction que, de toutes manières, certains charismes spectaculaires, dont le parler en langues, ont disparu avec l’Eglise primitive et que, par conséquent, toute manifestation actuelle de ce genre doit avoir une origine diabolique! Déclarations catégoriques et contradictoires: Qui a raison? Qui a tort? Comment arriver à une vue juste?
Principes d’interprétation
Posons quelques jalons au départ, concernant nos méthodes de recherche. Tout d’abord, il ne s’agit pas de nous engager dans un débat venimeux avec des frères; notre désir profond est de discerner, dans un esprit d’amour fraternel, la pensée véritable de Dieu, d’autant plus que le sujet est d’une si grande importance.
En deuxième lieu, acceptons d’emblée un principe fondamental en toute question touchant à la foi et à la vie chrétiennes, savoir que l’autorité finale est l’Ecriture sainte, et non pas telle ou telle expérience subjective. En d’autres termes, la parole de Dieu doit expliquer, jeter une lumière sur nos expériences, plutôt que le contraire.
Troisièmement, il nous sera d’une grande utilité de distinguer entre l’orientation du livre des Actes et des épîtres. Le premier raconte une histoire, celle des premières années de l’Eglise, marquée par un déploiement rapide de l’Evangile dans une grande variété de lieux et de circonstances. Ainsi que nous verrons ci-après, aucun incident isolé, raconté dans ce livre, ne peut être considéré comme normatif dans tous ses détails pour l’expérience de l’Eglise en tout temps et partout. Par contre, les épîtres développent un enseignement doctrinal et une application pratique qui, eux, interprètent l’histoire du livre des Actes et ont une valeur normative pour l’Eglise en tout temps et partout. En d’autres termes, il nous serait téméraire de vouloir reproduire telle expérience du livre des Actes dans notre situation actuelle, sans tenir compte des instructions et exhortations adressées par les apôtres aux églises.
Enfin, bornons-nous pour l’instant à ne parler que du baptême du Saint-Esprit, tout en nous rappelant qu’il ne s’agit là que d’un aspect de Son oeuvre, et que par la suite, si Dieu le permet, nous étudierons tour à tour la plénitude, le fruit et les dons du Saint-Esprit.
Aux origines de l’Eglise
Une étude comparée des textes qui en parlent nous conduit à la conclusion que le baptême du Saint-Esprit doit être compris de deux manières. Il y a d’abord l’événement historique raconté dans les Actes, lorsque le Père envoie l’Esprit sur l’Eglise, exauçant ainsi la demande du Christ ressuscité et glorifié. Cet événement se produit, en réalité, en plusieurs étapes, dont les plus importantes sont celles du jour de la Pentecôte à Jérusalem (ch. 2), des Samaritains (ch. 8) et des païens dans la maison de Corneille (ch. 10). Ce don, fait tour à tour aux juifs, aux mi-juifs qu’étaient les Samaritains et aux païens, est accompagné de manifestations surnaturelles qui l’authentifient. Ce don est définitif, accordé par Dieu à l’Eglise une fois pour toutes (cf. Jean 14, 16 – «afin qu’il demeure éternellement avec vous»). A partir de ce moment-là, conformément à la promesse du Seigneur, le Saint-Esprit sera toujours au milieu de, auprès de, et dans les chrétiens.
Oui, l’Eglise naissante reçoit l’Esprit de Dieu descendu du ciel en accomplissement des promesses et des prophéties faites, d’abord dans l’Ancien Testament par Joël (2, 28-32), et ensuite dans les Evangiles par Jean-Baptiste (Mt. 3, 11; Mc. l’, 8; Lc. 3, 16). Puis, dans son témoignage, Jean identifie Jésus comme Celui qui baptise du Saint-Esprit (Jn. l, 33). Jésus lui-même, au grand jour de la fête des Tabernacles, promet l’Esprit-Saint (Jn. 7, 37). Enfin, le jour de son ascension, Jésus rappelle aux disciples l’annonce qu’Il leur avait faite de la promesse du Père (Ac. l, 4). Le jour de la Pentecôte à Jérusalem, Pierre reconnaît immédiatement l’accomplissement de la promesse de Joël. Ensuite, racontant à l’église de Jérusalem ce qu’il avait vu dans la maison de Corneille, Pierre déclare: «Dieu leur a accordé le même don qu’à nous qui avons cru au Seigneur Jésus» (Ac. 11, 17).
Le don de l’Esprit, accordé par le Père à l’Eglise une fois pour toutes, est accompagné de signes, de manifestations extérieures: langues de feu, un vent qui souffle, glossolalie, prophéties, et prédications puissantes et fructueuses. S’agit-il là de phénomènes qui doivent nécessairement se reproduire sur tous partout et en tout temps? Si oui, quel récit doit être notre modèle:celui de Jérusalem (ch.2), de Samarie (ch.8), de la maison de Corneille (ch. 10), ou encore d’Ephèse (ch. 19)? Car une lecture comparée de ces quatre textes fera constater aussitôt une gamme de nuances dans les détails! Quelle est alors la raison de tous ces signes accompagnateurs, sinon d’authentifier l’intervention de Dieu, de prouver que c’est lui qui agit et que la promesse de Jésus s’accomplit véritablement? Les signes visibles confirment la source divine et la portée infinie de l’événement et déclarent que l’oeuvre de Christ est parfaite et agréée par Dieu, que Jésus est à la droite du Père et que l’Esprit est descendu de là pour prendre la relève.
Et maintenant?
En réponse à la question: «Quelqu’un peut-il être sauvé sans avoir reçu le baptême de l’Esprit?» un auteur chrétien bien connu écrit: «Nous croyons que non, car le texte de 1 Cor. 12, 13 nous dit clairement que nous avons tous été baptisés en un seul Esprit, pour former un seul corps. Cette épître fut adressée, non seulement à tous les croyants de Corinthe, mais ‘à tous ceux qui invoquent en quelque lieu que ce soit le nom de notre Seigneur Jésus-Christ’ (1,2). Aucun texte de l’Ecriture ne présente le baptême de l’Esprit comme une expérience subséquente à la conversion; au contraire, la seule condition pour le recevoir est de croire à l’évangile.»
La traduction littérale, barbare certes, nous donnera une compréhension plus exacte de la pensée de l’apôtre: «Nous fûmes tous, en effet, baptisés en (avec) un seul Esprit jusque dans un seul corps…». Nous fûmes tous: il est question pour le croyant – quelque soit son état spirituel – d’un fait accompli qui a des conséquences définitives et permanentes.
Il n’est pas étonnant, alors, que les épîtres, qui donnent l’enseignement normatif concernant notre vie à chacun, ainsi que celle de l’église locale, ne fassent aucune allusion à de nouvelles pentecôtes. Lorsque Paul parle du baptême de l’Esprit, il est évident qu’il ne pense pas à ce qui s’est passé le jour de la Pentecôte (voir par ex. Ro. 6, 3-4; 8, 9; Gal. 3, 27; 4, 6; Col. 2, 12; en plus de notre texte ci-dessus). L’apôtre parle d’une réalité que connaît tout chrétien véritable: le baptême du Saint-Esprit est synonyme de régénération.
Le jour où vous et moi, par la repentance et la foi, avons reconnu en Jésus-Christ notre Sauveur et notre Maître, à ce moment même – aboutissement d’une oeuvre préparatoire, surnaturelle, d’illumination et de conviction – le Saint-Esprit nous a régénérés. C’est-à-dire qu’Il nous a ressuscités de la mort spirituelle, nous a donné cette vie nouvelle qui n’est rien d’autre que la vie du Christ ressuscité. En d’autres termes, Il nous a «baptisés» nous a plongés en Christ, nous identifiant à Jésus-Christ dans sa mort, dans sa résurrection et dans sa vie de ressuscité. Plus encore, déclare l’apôtre: nous sommes intégrés dans son corps. C’est là, d’ailleurs, le baptême véritable, ce dont le baptême d’eau est le signe et le témoignage! Nous sommes devant un fait accompli, une réalité qui devrait faire jaillir louanges et actions de grâces. Ne commettons pas alors l’erreur de prier pour le baptême de l’Esprit; pourquoi demander ce que Dieu nous a déjà donné et qu’Il nous a donné une fois pour toutes? Ce que nous ayons à rechercher, en revanche, c’est la plénitude de l’Esprit (Eph. 5, 18). N’aspirons pas non plus à un don spirituel spectaculaire qui serait supposé être la manifestation de ce baptême; l’Ecriture nous invite à désirer plutôt le fruit du Saint-Esprit. Mais il y a là matière qui mérite plusieurs études ultérieures…
- Edité par Horton Frank
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