PROMESSES
L’ESPRIT-SAINT
Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous. Mais le Paraclet, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.
Au cours de nos méditations antérieures, nous avons vu que lors de Son entretien dans la chambre haute, Jésus donna trois noms ou titres à Celui qui devait prendre Sa relève: Paraclet, Esprit de la Vérité, et Esprit-Saint. C’est ce dernier que nous étudierons en plus grand détail nous rappelant toutefois qu’on ne saurait séparer ces titres les uns des autres, étant donné que l’oeuvre de l’Esprit de la Promesse est une et indivisible.
Ce qu’Il est
Dans le titre l’Esprit-Saint (to pneuma to hagian), le mot saint (hagian) est l’adjectif du verbe sanctifier (hagiazo), ce dernier permettant trois interprétations :
a) Une attitude: vénérer, ou considérer comme saint. Ainsi, dans la prière modèle qu’enseigne le Seigneur à Ses disciples, ceux-ci sont invités à demander au Père: «Que ton nom soit sanctifié (Matthieu 6:9). De même, Pierre exhorte ses lecteurs: «Sanctifiez dans vos coeurs Christ le Seigneur» (1 Pierre 3:15).
b) Un sens rituel, traitant de rapports extérieurs, officiels: séparer d’un contexte ou d’un but profane, pour mettre dans un contexte sacré ou vouer à un but sacré, mettre à part de et pour. Il y a là un élément négatif de coupure ou de séparation, et un élément positif de consécration. C’est pour cela que Jésus parle de Lui-même comme «celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde» (Jean 10:35). A son tour, Paul met en relief les aspects négatifs et positifs: «Si quelqu’un se conserve pur, en s’abstenant de ces choses (discours vains, impiété, etc.), il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne oeuvre» (2 Timothée 2:21).
c) Sens moral, traitant d’un état intérieur, subjectif: oeuvre de transformation ayant pour but la délivrance du mal et de la souillure, et la participation au caractère pur et juste de Dieu (idée déjà contenue dans le dernier texte cité). Ainsi, Pierre nous exhorte: «Puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit: Vous serez saints, car je suis saint» (1 Pierre 1 :15-16).
Ces trois sens complémentaires du verbe sanctifier et de son adjectif saint s’appliquent sans réserve et dans une mesure absolue à l’Esprit, troisième Membre de la Sainte-Trinité. Cela veut dire, d’abord, que comme nous sanctifions le nom du Père et comme nous sanctifions le Christ dans nos coeurs, ainsi avons-nous à considérer l’Esprit comme saint, à lui attribuer toute la sainteté de Dieu, à l’adorer comme nous adorons le Père et le Fils!
En deuxième lieu, de même que le Fils avait été sanctifié – mis à part, consacré – et envoyé dans le monde pour accomplir parfaitement Sa triple oeuvre de Prophète, Roi et Souverain-Sacrificateur, de même l’Esprit a-t-il été sanctifié à Son tour en vue de l’accomplissement des tâches spécifiques qui lui ont été confiées selon les desseins cosmiques et la bonne volonté du Père Souverain. Nous avons déjà vu en quoi consiste certaines de ces tâches et nous en verrons d’autres ci- après. Enfin, l’Esprit de Dieu est saint, en ce qu’Il est absolument pur et sans tache, totalement et éternellement séparé de toute souillure; bref, Il est tout aussi pur et tout aussi séparé du mal que Celui qui, entouré d’une épaisse nuée sur le Sinaï, interdit au peuple d’Israël de s’appro cher de la montagne.
L’Esprit-Saint en nous!
Cependant, là où l’Eternel, trois fois saint, avait dû se tenir à l’écart de Son peuple aussi longtemps que le tabernacle n’avait pas été construit ni le système des sacrifices institué: là où, ensuite, ce même Eternel consentait à venir séjourner au milieu de Son peuple parce que toutes les précautions avaient été prises, mais pour ne se laisser approcher qu’une fois l’an par le souverain sacrificateur apportant le sang dans le lieu très saint; aujourd’hui, par contre, chose extraordinaire, l’Esprit promis, revêtu de tous les attributs de Dieu, lui-même tout aussi saint que le Père et le Fils, consent à venir établir Sa demeure permanente, non pas dans des temples faits de main d’homme, mais dans le coeur du croyant (Ephésiens 2:22) ! Oui, dans ce coeur tortueux par-dessus tout et désespérément méchant (Jérémie 17:9), avec tout ce qu’il héberge de corruption, d’égoïsme, de rébellion, d’orgueil et de désobéissance, l’Esprit trois fois saint a élu domicile pour nous constituer, individuellement et collectivement, le lieu très saint véritable, la demeure permanente de Dieu. Et Il ne deviendra pas moins saint pour autant, car Il ne pourra en aucune manière pactiser avec le mal…
Ce qu’Il fait
En nous donnant ainsi Son Esprit, Dieu nous a «scellés du Saint-Esprit qui avait été promis» (Ephésiens 1 :13). Quel choix remarquable de mots dans ce texte! C’est l’Esprit-Saint en nous qui constitue le sceau par lequel Dieu nous a marqués pour Lui-même, afin que tous sachent à Quoi nous appartenons. En d’autres termes, la présence en nous de l’Esprit-Saint est le signe de Dieu que nous avons été sanctifiés, c’est-à-dire mis à part, séparés de toutes nos anciennes appartenances, consacrés à Lui et à Son service.
D’autre part, si l’Esprit de sainteté consent à établir Sa demeure en nous tels que nous sommes, ce n’est pas pour se contenter ensuite du statu quo, bien au contraire! Le nom Esprit-Saint est éloquent, non seulement pour nous dire ce qu’Il est, mais aussi pour résumer l’oeuvre que lui a confié le Père, et qu’Il doit accomplir en nous. Habitant en nous, Il se consacre à une oeuvre de longue haleine qui s’appelle la sanctification, par laquelle Il entend nous délivrer de ce que nous sommes par nature, extirper le mal sous toutes ses formes – égoïsme, orgueil, volonté propre, impureté et tout le reste – nous transformer en nous rendant conformes à Celui qui est notre modèle, Jésus-Christ. Ainsi, comme Jésus est le centre du ministère du Paraclet et de l’Esprit de la Vérité, Il est aussi le centre et le modèle du ministère de l’Esprit-Saint.
Il ne nous est pas possible, dans le cadre de cet article, de développer en détail l’important sujet de la sanctification. Quelques aspects, cependant, méritent d’être soulignés. D’abord, il s’agit d’une oeuvre progressive, souvent très lente, qui dure toute la vie. l’Ecriture ne soutient pas la thèse d’une sanctification immédiate, totale, une fois pour toutes, de notre vivant. Et notre expérience confirme la Parole de Dieu: nous sommes de mauvais élèves, souvent têtus et rebelles, si bien que l’Esprit-Saint doit parfois recommencer un travail déja entamé. Et il lui arrive d’utiliser les grands moyens: les épreuves, la souffrance, voire les échecs! Dans cette entreprise ingrate, Sa patience et Sa persévérance doivent être pour nous des sujets d’actions de grâce.
En deuxième lieu, que la sanctification soit une oeuvre de courte ou de longue durée, qu’elle soit spectaculaire ou sans éclat, peu importe, elle n’en est pas moins une oeuvre surnaturelle et miraculeuse. L’auteur de ces lignes a perdu, il y a deux ans, un frère cadet lors d’un accident d’automobile. Pendant l’année qui précéda sa mort, ce jeune homme avait eu faim et soif d’une communion plus profonde avec le Seigneur, et avait fait des pas de géant dans sa croissance spirituelle. L’Esprit-Saint avait-il accéléré en quelque sorte sa sanctification avant de le reprendre? A posteriori, il semble bien que oui!
Troisièmement – en anticipant sur la suite de nos méditations – tout en croyant que l’Esprit-Saint peut accorder des signes éclatants, s’il le veut, nous ne devons pas chercher le spectaculaire dans le contexte de la sanctification. On a souvent remarqué que tel ou tel jeune chrétien, troublé par des problèmes d’ordre caractériel, cherchait à contourner la difficulté en priant pour la manifestation de l’Esprit au travers d’un don spirituel spectaculaire. C’est une façon de fuir le problème véritable en prônant une solution de facilité. Il faut donc insister sur le fait que tout le poids de l’enseignement de Jésus dans Son discours de la chambre haute, reste sur la puissance de l’Esprit-Saint dans une oeuvre intérieure d’illumination, de délivrance et de transformation, oeuvre, il est clair, dont le but est de produire le fruit de l’Esprit et non pas les charismes! Ne commettons pas, alors, l’erreur de renverser l’ordre des priorités. ..
En attendant la suite
Cet article est le dernier de notre série de méditations sur « la Promesse de l’Esprit » d’après Jean ch 14, 15 et 16 Dieu voulant nous développerons, au cours d’études ultérieures les sujets suivants ; le baptême de l’Esprit, la plénitude de l’Esprit, l’effusion de l’Esprit et les dons du Saint-Esprit.- Edité par Horton Frank
Et moi je prierai le Père, et il vous donnera un autre Paraclet, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous. ../ …Quand sera venu le Paraclet, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi; et vous aussi, vous rendrez témoignage, parce que vous êtes avec moi dès le commencement …/ …Quand le paraclet sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. Tout ce que le Père a est à moi; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera. (Jean 14, 16-17; 15, 26- 27; 16, 13-15)
Au cours de son entretien dans la chambre haute, Jésus donna trois noms ou titres à l’Esprit, noms qui renferment une grande richesse d’enseignement sur la personne, le caractère et les prérogatives du Saint-Esprit, ainsi que sur son oeuvre visible et invisible, tant dans la vie du croyant que dans celle de l’Eglise. De ces trois noms – Paraclet, Esprit de vérité, Saint-Esprit – nous retenons le deuxième pour l’étudier en plus grand détail, en nous rappelant, pourtant, qu’il ne pourrait être question de séparer ces titres les uns des autres, car l’oeuvre de l’Esprit est une et indivisible.
LA VERITE
Dès maintenant nous dirons « l’Esprit de La Vérité», car l’article dans le texte grec a une fonction emphatique. Pourquoi La Vérité? Cette question débouche sur un vaste champ d’étude que nous devons nous contenter de résumer. L’apôtre Jean déclare: « La loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ» (1, 17). Chose merveilleuse, il existe ce que la Bible appelle: La Vérité! Ainsi, Jésus répond à la question de Thomas: « C’est moi qui suis le chemin, la vérité, et la vie» (Jean 14, 6). Depuis plusieurs millénaires, les hommes, par leurs propres moyens – pensée philosophique, recherches scientifiques, intuition, superstition – ont cherché la vérité. J’entends par là qu’ils ont voulu trouver les réponses aux questions fondamentales qui touchent à Dieu, à l’homme et à l’existence. Dieu existe-t-il? S’Il existe, quel est son caractère? Quels sont ses rapports avec nous: comment nous voit-il, que demande-t-il, que nous offre-t-il? D’où vient l’homme? Comment est-il tombé dans sa situation actuelle de péché et de souffrance? Comment pourrait-il en sortir? Qu’est-ce qu’il devrait être? Quel est son destin? Est-ce qu’il y a un au-delà? Et là, au milieu de cette grande quête humaine qui n’aboutit qu’à l’échec et au désespoir grandissant, la Bible nous parle, non pas d’une vérité quelconque, entre autres, mais de La Vérité.
REVELATION
Cette Vérité, la Bible nous la présente comme unique, éternelle, absolue, immuable, spirituelle, et d’origine extra- terrestre. Mais le plus merveilleux de tout, c’est que cette Vérité est infiniment plus qu’une collection d’affirmations ou de propositions, elle est une Personne: cette Vérité c’est Jésus-Christ! Voulez-vous savoir si Dieu existe, comment Il est, ce qu’Il veut de vous, et ce qu’Il vous offre? Allez à Jésus-Christ! Lui nous donne la réponse, Il a vécu cette réponse, Il est la réponse. Lui qui affirme être venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité, déclare aussi être La Vérité. De même, pour trouver une solution aux problèmes nous touchant de près – d’où venons-nous, où allons-nous, que faire de notre misère morale et spirituelle? – il nous faut aller à Jésus-Christ. Dans sa personne, son enseignement, son oeuvre, nous trouverons la réponse à ces questions et nulle part ailleurs!
Toujours est-il, rappelons-nous, que Jésus dit un jour à ses disciples: « Je m’en vais». Comment alors ces derniers pourront-ils se rappeler tout ce qu’ils ont entendu, sans rien dire, d’apprendre ce que le Seigneur n’a pu encore leur dire? Dans la chambre haute en particulier, les disciples semblent avoir été dans un tel état d’angoisse qu’ils n’étaient guère capables d’assimiler les paroles de leur Maître. C’est là que Jésus promet d’envoyer l’Esprit de La Vérité. Cette promesse est d’abord destinée aux premiers disciples, car ils ne sauraient connaître La Vérité que par révélation. L’homme pécheur, prisonnier de ses propres moyens, coupé de la Vie de Dieu, est incapable d’accéder à la découverte de La Vérité. Preuve en est cette accumulation plusieurs fois millénaire de réflexions et de spéculations, utiles, certes, mais qui provoque aujourd’hui un flot de conclusions athées, découragées, pessimistes. Dieu est mort! Voilà la fine fleur de la recherche humaine.
INSPIRATION
Oui, il nous faut une révélation; cette révélation nous est venue en la personne de Jésus-Christ; puis l’Esprit de La Vérité prend la relève auprès des disciples pour leur rappeler ce qu’ils ont entendu et leur annoncer ce que Jésus n’a pu leur dire, étant donnée leur capacité limitée d’assimilation. C’est ainsi que Jésus annonce l’inspiration des documents du Nouveau Testament: «II vous conduira dans toute la vérité. ../ …il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir.» Et les disciples, que feront-ils de cette oeuvre inspiratrice de l’Esprit, sinon de mettre par écrit les évangiles et épîtres que nous avons entre les mains et qui sont le fruit de la réalisation de cette promesse de Jésus. Jésus met par anticipation, si j’ose dire, son imprimatur – le vrai! – sur les livres du Nouveau Testament. C’est la première étape, franchie avant la fin du premier siècle, dans l’oeuvre particulière qu’accomplit l’Esprit de La Vérité depuis le jour où Il fut donné à l’Eglise.
ILLUMINATION
Quant à nous, nous possédons ce trésor, La Vérité révélée et écrite, cette Vérité que le Christ a apportée dans le monde et à laquelle Il a rendu témoignage. Seulement, dans un sens, le problème reste entier, car nous ne pouvons la comprendre par nous-mêmes, elle reste insaisissable, lettre morte. Depuis tous les temps, des hommes de grande intelligence, tel un Ernest Renan, se sont penchés sur la Parole de Dieu pour la sonder, et pourtant ils sont restés incapables d’en pénétrer le sens réel. Non pas qu’ils aient eu affaire à une quelconque vérité ésotérique, mais parce que l’homme dans son péché est spirituellement mort et incapable de comprendre ce qui vient d’en-Haut. C’est, d’ailleurs, ce qu’affirme l’apôtre Paul dans sa première épître aux Corinthiens: les choses spirituelles ne peuvent être comprises que par des hommes spirituels.
Par conséquent, si Jésus a promis l’Esprit de La Vérité à ses premiers disciples en vue de l’inspiration des Ecritures, Il nous promet ce même Esprit, non pas pour une révélation nouvelle, mais pour nous éclairer, voire nous vivifier. L’Esprit de La Vérité est aussi l’Esprit de la Vie qui nous appelle au salut, nous rend capables de nous repentir et de croire, nous amène à la vie, alors que pendant et après tout cela, Il travaille dans notre intelligence pour nous à même de saisir La Vérité. Ainsi, l’Esprit nous éclaire, et avec la compréhension des choses spirituelles, Il accorde aux croyants un jugement qui leur permet de distinguer entre le vrai et le faux. Tous, nous avons le droit et le devoir de «filtrer» ce que nous entendons (dans une attitude d’humilité et de charité, bien entendu), en nous inspirant de l’exemple des Béréens (Actes 17, 11), L’Esprit est à l’oouvre dans une communauté spirituelle, aussi bien du côté des auditeurs qu’auprès de celui qui parle, pour donner cette compréhension sans I~quelle la Bible resterait lettre morte, livre fermé et inaccessible.
GRAVEE SUR LE COEUR
Compréhension intellectuelle, oui, mais il y a bien plus. L’Esprit de La Vérité ne se contente pas de nous éclairer, de nous conduire dans une connaissance purement intellectuelle de La Vérité, Il ne s’arrête pas au stade de l’information! Car alors même que nous connaîtrons toute La Vérité il faudrait encore qu’elle soit gravée sur notre coeur. Dieu veut faire de nous, non pas des encyclopédies théologiques regorgeant une connaissance désincarnée, mais des saints! C’est pour cela que La Vérité doit nous saisir, nous dominer, devenir une ligne directrice pour notre vie de tous les jours. Nous devons apprendre non seulement à connaître La Vérité, mais à nous laisser conduire par elle, à la vivre.
Ne touchons-nous pas là du doigt à une grande faiblesse dans nos milieux évangéliques? Nous nous contentons trop souvent de «connaître» La Vérité, de la tenir, de la professer «dans la plus grande fidélité aux Ecritures». En revanche, est-ce qu’elle nous possède? Est- elle gravée sur notre coeur? Marchons-nous selon La Vérité? N’esquivons pas ces questions, car c’est là toute la différence entre un christianisme théorique et un christianisme vécu.
LE CENTRE VERITABLE
L’Esprit de La Vérité attire notre attention, non pas sur lui-même, mais sur la personne de Jésus. Voulez-vous un réveil spirituel? Voulez-vous que le Seigneur secoue votre communauté, lui accorde un témoignage joyeux, fructueux? Gare, alors, de vous préoccuper du Saint-Esprit au prix de Celui qui est au centre, Jésus-Christ. Ce serait passer outre au but fondamental du ministère de l’Esprit lui-même. Quelle est la marque d’un homme, d’un ministère ou d’une église rempli par l’Esprit, sinon que le Seigneur Jésus est déclaré et glorifié. Montrez-moi un homme qui aime Jésus-Christ, qui vit pour Jésus-Christ, qui parle de Jésus-Christ, et je vous montrerai un homme rempli de l’Esprit de La Vérité.
- Edité par Horton Frank
Mais moi, je vous dis la vérité: il vous est avantageux (utile, profitable) que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le Paraclet ne viendra pas vers vous. Mais si je pars, je vous l’enverrai. Et celui-là, étant venu, convaincra (confondra, accusera) le monde à propos de péché et à propos de justice et à propos de jugement: à propos de péché, parce qu’ils ne croient pas en moi; à propos de justice, parce que je me retire vers le Père et vous ne me contemplerez plus; à propos de jugement, parce que le prince de ce monde a été (et reste) jugé.
ET CELUI-LA, ETANT VENU…
Ce début de phrase fait allusion à l’époque subséquente à la venue de l’Esprit dans le monde après l’ascension de Jésus, c’est-à-dire à notre époque, celle de l’Eglise, qui va de la Pentecôte jusqu’au retour du Christ.
-c o n va i n c r a. ..L’idée est complexe et renferme plusieurs prérogatives divines: le droit d’examiner, d’accuser et de réprouver, la capacité de prouver les accusations faites, la compétence de convaincre, l’autorité de rendre un jugement et de condamner, la puissance de punir. Cependant, cette conviction divine n’aboutit pas forcément à la condamnation, car elle est en même temps un appel à la repentance, appel qui peut être ou ne pas être entendu. C’est par grâce que l’Esprit convaincra, dans un but miséricordieux!
– l e m o n d e…,
dans le sens de l’humanité séparée de Dieu, organisée par Satan sur une base égoïste de révolte contre Dieu.
-à propos de péché et justice et à propos de jugement. ..,
Tout ce qui est nécessaire pour déterminer l’état religieux de l’homme est compris dans ces trois catégories, lesquelles, d’ailleurs, sont rangées dans un ordre logique. En premier lieu, l’homme est présenté comme un être déchu; ensuite paraissent les deux puissances spirituelles qui contestent l’hégémonie sur lui: le Christ, élevé au trône de gloire, et le prince, déjà jugé, de ce monde. Sous un autre angle, on peut dire que la conviction du péché conduit l’homme à un choix entre deux possibilités: obtenir la justice du Christ, ou subir le jugement avec Satan. L’homme est central lorsqu’il s’agit du «péché», tandis que la mention de «justice» nous rappelle que seul Christ est juste, et le mot «jugement» nous apprend que le diable est déjà jugé.
Il est significatif, en rapport avec la triple oeuvre de conviction accomplie par l’Esprit, de comprendre les circonstances dans lesquelles Jésus a prononcé ces mots. Le monde d’alors, religieux, aveuglé par des notions totalement fausses de péché, de justice et de jugement, se persuadait qu’il était lui-même juste (Luc 18, 9), accusait Jésus d’être un pécheur (Jean 9, 24) et un… malfaiteur (18, 30), et le jugeait en disant qu’Il méritait la mort (Matthieu 26, 66). Remarquons que ces notions n’étaient le monopole, ni de cette époque-là, ni de la masse! Il s’ensuit que l’oeuvre du Paraclet, de l’Avocat de Dieu auprès des hommes, ne serait rien moins qu’un renversement spectaculaire et absolu des valeurs, conduisant ceux qui, parmi les hommes, voudraient bien se repentir (c’est-à-dire, littéralement, c h a n g e r d’a v i s) à reconnaître qu’en réalité ce sont eux-mêmes les pécheurs, que Jésus est le Juste, et que le jugement véritable est celui prononcé par Dieu contre le prince de ce monde. Une oeuvre miraculeuse de redressement, à la mesure de Dieu le Saint-Esprit, aboutissant à une révolution profonde dans la pensée et l’attitude du coeur de l’homme!
A PROPOS DE PECHE, PARCE QU’ILS NE CROIENT PAS EN MOI. ..
Le refus de croire en Christ (c’est-à-dire de Le reconnaître pour ce qu’Il est, Lui faire confiance et se soumettre à Son autorité) est la racine de tout péché. Car l’essence même du péché consiste en une auto-déification, en une déclaration d’indépendance par rapport à Dieu et à Son Christ, en un refus d’accorder à Jésus Ses droits sur Sa créature de Rédempteur et de Maître. Comme ce péché est d’ordre spirituel et que la conscience de l’homme reste insensible, impuissante et silencieuse devant lui, seul l’Esprit, au travers de la parole écrite et parlée, peut révéler à l’homme le caractère véritable et la gravité de son incrédulité, lui montrer sa condition de révolté et le laisser sans excuse.
A PROPOS DE JUSTICE, PARCE QUE JE ME RETIRE VERS LE PERE…
L’oeuvre historique de Jésus-Christ, depuis l’Incarnation jusqu’à l’Ascension, en passant par Sa Vie, Sa Mort et Sa Résurrection, établit une fois pour toutes un critère définitif et absolu de la Justice. L’obéissance du Seigneur, Son accomplissement parfait de la Loi, la conformité absolue de Sa vie à l’idéal divin, la Croix…, tout cela est une manifestation complète de justice par rapport à Dieu et à l’homme. Ayant achevé l’ouvre que le Père lui avait donné à faire, Il se retire, non pas simplement au ciel, mais vers Celui même qui l’avait envoyé, en signe d’un accomplissement auquel rien ne manque. Dans leur terrible aveuglement, les hommes avaient condamné le Christ; par l’Ascension, le Père donne la preuve qu’Il agrée la perfection de Sa personne et de Son OEuvre, ce dont la venue ultérieure de l’Esprit est aussi un signe éclatant. Et maintenant, dans Son ministère d’Avocat auprès du monde, le paraclet rend témoignage à la Justice de Christ et à la possibilité offerte à l’homme de participer à cette Justice, en Lui.
-et vous ne me contemplerez plus…
Idée d’un changement dans le mode d’existence.
A PROPOS DE JUGEMENT, PARCE QUE LE PRINCE DE CE MONDE A ETE (ET RESTE) JUGE. ..
Au moment où celui qui incarne l’esprit du monde – ses idées de péché, de justice, de jugement, de succès et de faillite – croit avoir triomphé, semble, à vues humaines, avoir triomphé par la «perte» du Christ, à ce moment même et par cet acte-là, il a en réalité perdu, il a été jugé, et son jugement est définitif. Dans Sa défaite apparente, le Christ a remporté la victoire des siècles, victoire dont la consommation est sûre. Cela aussi, le Paraclet doit le faire comprendre aux hommes: la victoire de Jésus est acquise et le jugement du prince de ce monde est un fait accompli. Partant, le triomphe final de la Justice ne sera qu’une conséquence de ce qui est déjà réalisé, et les actions des hommes seront passées en revue par le grand Vainqueur à qui le Père a remis tout jugement.
Quelles conclusions pratiques pouvons-nous tirer de ces versets magnifiques? D’abord, ils résument l’action du Saint-Esprit sur une vaste échelle dans le monde, action pour la plupart cachée et mystérieuse, qui passe sans doute par l’Eglise lorsque celle-ci se laisse utiliser dans la soumission et la fidélité, mais qui peut aussi se poursuivre indépendamment de l’Eglise, voire malgré elle.
Ensuite, reconnaissons que cette oeuvre de conviction est une oeuvre surnaturelle, miraculeuse, impossible à tous sauf à Celui qui seul possède l’autorité, la puissance et la mission divines, Dieu le Saint-Esprit. Enfin, puisque seul le Paraclet peut éclairer, convaincre et opérer ce changement d’avis bouleversant qu’est la repentance, ne confondons pas les rôles! N’essayons pas de nous arroger Son travail, de vouloir convaincre nos interlocuteurs. Gare au danger des techniques psychologiques de persuasion! A L u i de c o n va i n c r e ; à n o u s de d é c I a r e r la Bonne Nouvelle, de t é m o i g n e r dans un esprit d’humilité, de dépendance, de prière, en comptant sur Lui pour rendre fructueux nos pauvres balbutiements.
(Note: cette étude doit beaucoup au commentaire de B. F. Westcott sur l’Evangile de Jean.)
- Edité par Horton Frank
LE PARACLET
Avocat
Nous en arrivons, dans cet article, au sens principal de Paraclet, nom donné par le Seigneur au Saint-Esprit (Jean 14, 16, 26; 15, 26; 16, 7, 13). C’est le sens que nous trouvons dans la littérature grecque classique: l’idée d’Avocat. Le mot est utilisé uniquement dans ces trois chapitres en rapport avec le Saint-Esprit, et une autre fois seulement au début de la première épître de Jean: «Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un Avocat auprès du Père, Jésus-Christ le Juste» (1 Jean 2, 1). Dans son épître, Jean attribue ce titre de Paraclet à Jésus-Christ et à l’oeuvre qu’Il accomplit pour nous, aujourd’hui même, devant le Père. Que fait le Seigneur Jésus ressuscité et monté au ciel? Il est notre Avocat. Lorsque l’accusateur, le diable, accuse les frères, nous avons un Avocat qui plaide notre cause efficacement, en vertu de son oeuvre parfaite d’expiation sur la Croix. Ainsi, nous sommes assurés du pardon et de l’approbation du Père pendant toute cette vie et pendant l’éternité à venir. Et de même que nous avons notre Avocat auprès du Père, celui-ci a le sien auprès de nous!
J’estime que – dans ce monde rebelle, qui gît dans les ténèbres, éloigné de Dieu -, un homme entende l’Evangile, soit convaincu de péché et se convertisse, cela tient déjà du miracle, c’est l’oeuvre surnaturelle du Saint-Esprit. Dans le même ordre d’idées, qu’un chrétien, malgré sa faiblesse, en dépit de l’attraction du péché, et face au tentateur et à ses attaques, reste fidèle jour après jour à Jésus-Christ, qu’il ne cesse d’affirmer sa foi, qu’il se relève de ses chutes pour se remettre à marcher… n’est-ce pas un miracle tout aussi grand et merveilleux? Et à quoi tient-il ce miracle, sinon au fait, simple et glorieux, que Dieu nous a donné son Avocat, et que ce dernier plaide la cause de Dieu jour après jour.
Avez-vous connu, par exemple, un sentiment de malaise, d’accablement, après une chute? Cela vient de l’Esprit. David lui-même l’a connu: «Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, je gémissais toute la journée; car nuit et jour ta main s’appesantissait sur moi» (Ps. 32, 3 et 4}. Ce sentiment de misère – cette tristesse «selon Dieu» – a pour but de nous conduire au pied de la Croix dans la repentance et la confession, afin d’y recevoir à nouveau le pardon et la purification procurés par le sang versé de Jésus.
Si le Saint-Esprit plaide la cause de Dieu dans notre coeur, c’est parce que Dieu nous connaît: Il sait combien nous sommes instables, superficiels, têtus; Il sait à quel point notre volonté propre s’interpose pour nous éloigner du Seigneur. C’est pour cela que, jour après jour, le Saint-Esprit nous dit en substance: «Rappelle-toi , que tu appartiens, non plus à toi-même, mais à quelqu’un d’autre qui a versé son sang pour te racheter.» Et pendant qu’Il plaide la cause du Christ, l’Avocat verse l’amour de Dieu dans nos coeurs. Car nous ne possédons pas cet amour en propre, et sommes incapables de le produire. Mais pour peu que nous aimions le Christ, et aussi chancelant que puisse être cet amour, nous y voyons une preuve de la présence et de l’oeuvre surnaturelle en nous du Paraclet de Dieu.
De même, l’Esprit-Saint plaide notre cause contre le monde où, pourtant, nous sommes appelés par Dieu à vivre. «Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal» (Jean 17, 15). Il s’agit là d’un autre aspect de cette oeuvre de l’Avocat. Si, d’une part, Il rend témoignage à notre appartenance à Jésus-Christ, Il nous rappelle d’autre part que nous n’appartenons plus à ce monde et que, par conséquent, nous ne pouvons plus être «mondains», c’est-à-dire nous associer à l’esprit du monde qui est égoïste, orgueilleux et en rébellion contre Dieu. La séparation d’avec le monde ne peut pas être un éloignement social ou géographique, mais doit être une dissociation, dans son coeur, d’avec l’esprit qui anime le monde et qui le dresse contre Dieu. Cela aussi fait partie de l’oeuvre de l’Avocat, lorsqu’Il plaide notre cause contre le monde.
L’avocat de Dieu est aussi notre Conseiller. Nous avons une double lumière, si j’ose dire, sur le chemin: celle de l’Ecriture -«Ta Parole est une lampe à mes pieds et une lumière sur mon sentier» – et celle de l’Esprit qui éclaire la Parole de Dieu et nous en donne la compréhension. C’est Lui qui nous conseille, nous accordant cette sagesse d’en-Haut promise par Dieu à celui qui la demande avec foi. C’est le Conseiller qui nous donne le discernement dans tous les petits détails de la vie quotidienne. De temps à autre, on rencontre un chrétien qui n’ose pas faire le moindre geste sans demander un signe de Dieu. Mais cette «scrupulité» est-elle vraiment nécessaire? Un bon sens sanctifié par le Saint-Esprit, et contrôlé par une attitude de soumission et de dépendance, nous permettra de jouir à bon escient de la grande liberté que nous a donnée le Seigneur dans la quasi-totalité des décisions de chaque jour. Puis, lorsque nous sommes placés devant une décision importante – la vocation par exemple, ou le mariage – décision déterminante pour toute une vie, soyons certains que Dieu, qui s’est engagé à nous montrer le chemin, ne manquera pas de le faire. Ne nous préoccupons pas de savoir comment Il le fera – Il a bien des cordes à son arc – cherchons plutôt à écarter les barrières d’incrédulité ou de volonté propre en nous, qui nous rendraient insensibles à sa direction !
L’Avocat de Dieu inspire la prière en nous. «Car nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit Lui-même intercède par des soupirs inexprimables» (Rom. 8, 26). La vie de prière, elle aussi, est quelque chose de surnaturel et de miraculeux. Elle n’est possible que dans la mesure où nous permettons à l’Esprit la liberté de diriger nos pensées, de nous montrer les motifs d’humiliation et de confession, de nous rappeler les sujets d’actions de grâces, et de nous conduire dans la présence du Seigneur pour l’adoration, les supplications et l’intercession.
Il reste encore un aspect de l’oeuvre du Saint-Esprit, Lui qui est l’Avocat du Père auprès de nous: c’est qu’Il nous donne l’assurance de notre salut. «l’Esprit Lui-même rend témoignage à notre Esprit que nous sommes enfants de Dieu» {Rom. 8, 16). La première épître de Jean est consacrée à ce but: «Je vous ai écrit ces choses, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu» {1 Jean 5, 13).
Quels sont les critères cités par Jean, qui nous permettent, en passant au crible notre vie chrétienne, de savoir sans l’ombre d’un doute que nous appartenons à Dieu? Ils sont la possession de la vie d’en-Haut, la marche dans la lumière, dans l’amour et dans la sainteté. Ce sont autant d’aspects d’une seule et même oeuvre du Saint-Esprit. Car c’est son activité transformatrice qui nous donne l’assurance que Dieu nous a sauvés en Jésus-Christ. Avoir cette assurance, ce n’est pas user de la présomption, c’est exercer sa confiance en Dieu par la foi en ses promesses, dans un élan étayé par la conviction intérieure que nous accorde l’Avocat divin.
- Edité par Horton Frank
Aucun homme cultivé ne peut ignorer la Bible: le LIVRE de l’humanité, le LlVRE de DIEU. Le juriste a des raisons particulières de se pencher sur ses pages. Il y trouve tout d’abord ce que nous pourrions appeler LE FONDEMENT DU DROIT, formulé bien avant les lois romaines, et bien mieux que le code d’Hammourabi.
LA LOI DE DIEU
Nous citerons ici trois exemples de cette loi connue sous le nom de loi de Moïse.
a) Le décalogue contient des principes parfaits de justice et de morale (Exode 20, 3-17). La crainte de Dieu, base de tout; l’ordre dans la famille; les droits du prochain, de l’ouvrier, de la propriété; l’interdiction des actions qui sont la perte de l’individu et de la société. Si l’être humain obéissait aux prescriptions du décalogue, tribunaux et prisons seraient inutiles.
b) Un état social idéal est dépeint et ordonné dans le livre du Lévitique. Les pauvres, les ouvriers, les vieillards, les infirmes doivent être respectés (19, 9-14). La prostitution est interdite (19, 29), de même que l’esclavage des Israélites (25, 42). Les terres sont réparties également entre toutes les familles et sont inaliénables. Si une famille s’appauvrit, elle peut vendre les récoltes de sa terre jusqu’à l’année du Jubilé, lequel a lieu tous les 50 ans. Alors, chacun s’en retourne entièrement libre dans sa propriété (25, 10-23). On peut prêter de l’argent, mais sans intérêt, ni usure (25, 35-37) ; ainsi sont évités l’appauvrissement et l’enrichissement exagérés.
c) Les vacances. Il est aussi abondamment pourvu au repos et aux vacances de chacun. Les patrons, les serviteurs et même les bêtes doivent se reposer le septième jour. Il y a plusieurs semaines de fêtes chaque année. La septième année est dite «sabbatique» et la terre elle-même doit se reposer. Enfin, la cinquantième année, celle du Jubilé, est encore chômée. Dieu ne veut pas que ses enfants soient des esclaves ou des bêtes de somme.
Nous vivrions infiniment mieux si nous respections les principes qui sont à la base de ces vieilles lois, plus sages et plus révolutionnaires que nos systèmes sociaux les plus avancés.
LA LOI EST INTANGIBLE
Le juriste est habitué à considérer le Code des Lois de son pays comme intangible. Etabli par le législateur, le TEXTE LÉGAL FAIT AUTORITÉ. Le juge et l’avocat s’inclinent devant ce qui est écrit: ils ne peuvent en changer une virgule. Leur rôle est de comprendre ce texte, de l’éclairer en rapprochant les divers articles et de mettre en valeur le passage qui contient l’argument décisif. Le croyant et le prédicateur de l’Evangile se trouvent dans la même situation devant la Bible: L’Ecriture sainte est ENTIÈREMENT INSPIRÉE DE DIEU, et son autorité, pour eux, ne se discute pas. L’argument suprême est toujours: IL EST ÉCRIT ! Lorsque la Bible a parlé, la cause est entendue. Le rôle de l’exégète est, non pas de critiquer la Révélation, mais de se soumettre à elle, de chercher à la comprendre, d’en rapprocher les textes pour la rendre compréhensible à d’autres.TÉMOIGNAGE
Voilà plusieurs décennies que j’ai personnellement quitté une profession de juriste pour me mettre à enseigner, non plus la loi imparfaite des hommes, mais la merveilleuse Parole de Dieu. Je n’aurais pas pu pour cela souhaiter une meilleure formation que celle que j’ai reçue à la Faculté de Droit. Je traite le texte de la Bible, en un sens, comme autrefois je considérais le Code intangible, et je suis chaque jour plus convaincu de sa divine perfection. Mentionnons, enfin, un autre aspect du message biblique qui retient particulièrement l’attention de l’homme de loi. C’est que L’ÉVANGILE EST FORMULÉ en TERMES PROPREMENT JURIDIQUES, surtout lorsque l’apôtre Paul nous parle de la Loi et de la Grâce.
LA LOI
La loi de Dieu, c’est le code qui révèle les exigences du Souverain Législateur, et qui met en relief nos fautes. Sans la loi, il n’y aurait pas d’infraction (Romains 7, 7-8). Le péché n’est pas ce que les hommes réprouvent, mais c’est la TRANSGRESSION DE LA LOI (I Jean 3, 4). Cette loi, comme le Code, NE ME DONNE AUCUNE FORCE; elle dit seulement: Fais ceci, ne fais pas cela! Et elle ne peut que condamner impitoyablement lorsque la faute est commise: «Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le Livre de la Loi» (Galates 3. 10). Le divin Juge doit exercer une justice parfaite. Sans faire acception de personne, il doit appliquer rigoureusement la loi; il est obligé de punir. ..
LA GRACE
Heureusement, un recours en grâce est possible. Le Souverain peut accorder une exception. ..Il a fait plus: Il a quitté son trône, s’est incarné, et, prenant sur Lui nos fautes, Il a payé entièrement notre dette (Romains 3, 15-26). Il a parfaitement accompli la Loi, en la mettant en pratique dans sa vie, puis en subissant sa condamnation dans sa mort (Galates 3, 13-14). JÉSUS est ainsi devenu notre AVOCAT devant Dieu (I Jean 2, 1), où nous sommes sans cesse attaqués par notre Adversaire, le Diable (Apocalypse 12, 10).
Lorsque le pécheur a accepté l’aide toute puissante de cet Avocat, il est ABSOUS: il est déclaré JUSTE, comme s’il n’avait jamais péché (Romains 3, 23).
GRANDES ASSISES
Si le pécheur refuse, il subira toute sa peine, qui est terrible. Dès sa mort, il ira dans la PRISON PRÉVENTIVE, le séjour des morts malheureux (Luc 16, 19-31). Puis, au retour de Jésus-Christ, aura lieu le jugement dernier; les GRANDES ASSISES de l’humanité. Quiconque ne sera pas sur la liste des graciés, le Livre de Vie, sera jeté dans le PÉNITENCIER A PERPÉTUITÉ, l’enfer éternel (Apocalypse 20, 11-15).
IGNORER LA LOI ?
Un juriste est un homme comme tout le monde, un pécheur qui a besoin du simple Evangile de la grâce de Dieu. Puisqu’il devrait avoir par sa profession le sens du droit et de la justice, il devrait aussi, nous semble-t-il, être plus accessible qu’un autre au message de la Bible. Il connaît en tout cas fort bien l’adage: «Nul n’est censé ignorer la loi !» Il serait donc insensé et inexcusable s’il ne prenait à coeur les commandements divins pour les étudier et les mettre en pratique, et s’il ne confiait dès aujourd’hui sa cause au SEUL AVOCAT qui triomphe toujours, JÉSUS-CHRIST.
Extrait du «Messager Biblique», organe du centre de culture biblique de Marseille, avec l’autorisation du rédacteur, le prof. A. Lamorte
- Edité par Pache René
LE PARACLET
Au cours de son entretien dans la chambre haute (Jean 14, 15 et 16), Jésus donna trois noms ou titres à l’Esprit, noms qui renferment une grande richesse d’enseignement sur la personne, le caractère et les prérogatives du Saint-Esprit, ainsi que sur son oeuvre visible et invisible, tant dans la vie du croyant que dans celle de l’Eglise. Le premier nom qui retiendra notre attention est le «Paraclet», adaptation française du grec «Parakletos». Sa traduction dans le texte Segond, «Consolateur» (14: 16, 26; 15: 26; 16: 7, 13), n’est peut-être pas la meilleure, bien qu’elle en donne une des nuances. C’est pourquoi nous nous permettons d’utiliser Paraclet dans cet article, tout en nous proposant d’en examiner les diverses significations. Les deux autres titres, que nous devons réserver pour des études ultérieures, sont «l’Esprit de la Vérité» (14: 17; 15: 26 et 16: 13), et «I’Esprit-Saint» (14: 26). Il ne pourrait être question, toutefois, de séparer ces titres les uns des autres, car l’oeuvre de l’Esprit est une et indivisible. Cependant, nous pouvons les contempler sous divers angles, afin de saisir les multiples aspects de son oeuvre.
REPRÉSENTANT
«Je prierai le Père et Il vous donnera un autre Paraclet» (Jean 14 : 16). Ce titre renferme plusieurs sens destinés à nous réjouir le coeur, nous encourager, nous fortifier et nous consoler dans ce chemin de pèlerinage parfois difficile et douloureux. Jésus en donne la première nuance dans les versets qui suivent. «Je ne vous laisserai pas orphelins, je viendrai à vous» (v. 18). De quel avènement Jésus parle-t-il là? «Si quelqu’un m’aime, il gardera ma Parole, et mon Père l’aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui» (v. 23). De quel avènement s’agit-il: de son retour en gloire, que nous attendons par la foi, ou d’un autre avènement lié à la promesse de l’Esprit? Il paraît bien clair que ces promesses, «je viendrai -nous viendrons» font allusion à la promesse de l’Esprit! Il est vrai qu’au début de ce chapitre, le Seigneur promet de revenir pour les siens. Ici, cependant, d’après le contexte, Jésus parle, non pas de son retour à la fin de l’âge de la grâce, mais de la promesse de l’Esprit, et Il dit en substance: «Lorsque l’Esprit viendra, je viendrai; lorsque l’Esprit viendra, nous viendrons, mon Père et moi; lorsque l’Esprit établira sa demeure chez vous, mon Père et moi nous établirons notre demeure chez vous.»
Ainsi Paraclet veut dire, d’abord, que le Saint-Esprit est le Représentant de la sainte Trinité. Nous avons déjà vu qu’Il est envoyé à la fois par le Père et le Fils. Ces divers aspects d’une étroite association nous rendent attentifs au fait que les trois Personnes de la Trinité sont indissociables les unes des autres. Nous ne pouvons pas en séparer la substance. Là où l’un des membres de la Trinité est actif, les deux autres le sont aussi, associés à son oeuvre. Il est vrai que dans la réalisation successive des différentes étapes de 1’oeuvre du Salut, il y a eu en quelque sorte une répartition du travail: l’Ecriture attribue l’élection et la prédestination à Dieu le Père; c’est Dieu le Fils qui, descendu sur la terre, a pris un corps d’homme pour aller jusqu’à la Croix souffrir, Lui, la Victime expiatoire, l’Agneau qui ôte le péché du monde; et au temps actuel où nous vivons, appelé parfois la dispensation du Saint-Esprit, c’est ce dernier qui habite dans nos coeurs. Pourtant, nous pouvons affirmer que parce que le Saint-Esprit habite en nous, il est aussi vrai, par là même, que Dieu le Père et Dieu le Fils habitent eux aussi en nous. Bref, si par la foi vous avez reconnu en Jésus-Christ votre Sauveur personnel, et vous vous êtes donnés à Lui, Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit habitent dans votre coeur! Et cela en vertu du fait que dès le moment de votre nouvelle naissance, vous avez reçu l’Esprit, vous avez été baptisés par ou dans le Saint-Esprit. Il s’agit, donc, d’une représentation au sens le plus absolu, le plus intense que l’on puisse imaginer.
CONSOLATEUR
Un autre sens de Paraclet est suggéré par une analyse de ce mot dans l’original. Paraclet est composé de deux mots: la préposition para, qui veut dire «auprès de» et kletos, adjectif qui dérive du verbe kaleo, et qui signifie «appelé». le Paraclet est, littéralement, Celui qui est «appelé auprès de» (il est sous-entendu qu’Il est appelé auprès des enfants de Dieu).
Certains Pères de l’Eglise, par une petite entorse exégétique, ont rapproché ce mot Paraclet du participe présent actif parakalon, et lui ont donné le sens de ce participe: Celui qui encourage ou console. Ainsi, ils y ont vu la notion du Consolateur. Cette interprétation, bien qu’ elle ne corresponde pas au sens classique principal de Paraclet, est pourtant très répandue dans nos versions modernes (cf. Segond: «Consolateur» et diverses versions anglaises: «Comforter». Bien qu’il s’agisse là d’une entorse, nous pouvons déclarer cependant ce que notre expérience confirme, savoir que le Paraclet est bel et bien le Consolateur! l’auteur de ces lignes a récemment perdu un frère dans un accident de voiture. Dans le deuil et les larmes, il a pu connaître une fois de plus cette paix indicible, cette joie intérieure qui sont humainement inexplicables, parce qu’elles ont une origine et un caractère surnaturels. Oui, nous ne sommes pas de ceux qui pleurent sans espérance, parce que nous savons que lorsqu’il plaît au Seigneur de reprendre un ami ou un parent bien-aimé auprès de lui, ses souffrances sont finies et nous nous réjouissons dans la certitude de le revoir un jour dans la gloire. Nous avons le Consolateur qui calme notre coeur et nous inonde de paix dans la souffrance et dans le chagrin.
Mais quel genre de Consolateur est-il? Nous protège-t-il de l’épreuve, s’interpose-t-il entre nous et les difficultés comme une sorte d’amortisseur? Non, pas du tout: Il est le Consolateur qui nous fortifie, afin que nous puissions supporter l’épreuve et en sortir vainqueurs. Il est comme une barre de fer dans la colonne vertébrale! Il n’a jamais promis de nous épargner l’épreuve, ni la souffrance; en revanche, Il nous assure le calme intérieur, la force, le courage, la persévérance et la confiance nécessaires pour traverser toute épreuve et en sortir fortifiés; en vainqueurs, nous louons son Nom et rendons témoignage à sa présence et à sa puissance en nous. Ce mot «Consolateur» devrait être rapproché du verbe latin confortare, dont le sens littéral est «rendre fort avec». En l’occurrence, le mot «Soutien» serait peut-être à préférer au mot «Consolateur». Grâce à ce Soutien, au lieu de prendre la fuite, nous recevons le courage de faire face aux réalités de la vie, aussi dures soient-elles.
De plus, le Consolateur-Soutien nous relève lorsque nous sombrons dans le découragement. Qui n’a pas connu ce terrible sentiment d’échec, de faiblesse personnelle? Qui ne s’est pas dit un jour: «Je ne vaux rien: je suis infiniment loin d’être ce que le Seigneur attend de moi!»? C’est alors que le Saint-Esprit nous encourage, nous renouvelle et nous donne la force de continuer. C’est aussi Lui qui, vrai Pasteur, restaure le chrétien après la défaite. La vie chrétienne ne vaudrait pas la peine si ce Berger divin ne prenait pas soin de notre âme, ne nous purifiait pas, ne nous transformait pas. Y a-t-il un ministère plus négligé dans nos Eglises et Assemblées que le ministère pastoral? Que de luttes, que de difficultés connues par tel frère, telle soeur, alors que les autres, insensibles, indifférents, ne se doutent de rien! Eh! bien, l’Esprit-Saint, Lui, est là pour combler ces lacunes et accomplir cette oeuvre de guérison spirituelle, nous rapprocher à nouveau du Seigneur, nous rétablir, nous purifier de notre péché, et nous donner la force de marcher en vainqueurs dans le chemin de l’obéissance.
- Edité par Horton Frank
LES TROIS PRÉPOSITIONS
Jésus a dit aux disciples qu’il leur sera avantageux qu’Il s’en aille et que l’Esprit-Saint leur soit envoyé. Mais en quoi consiste l’avantage – c’est avec cette question que nous avons conclu la méditation précédente -? La réponse est contenue, tout au moins en partie, dans les trois prépositions de Jean 14, 16-17, que nous reproduisons ici dans leur sens littéral:
1. «…afin qu’il demeure éternellement au milieu de vous (meth’ humon)»;
2. «…car il demeure auprès de vous (par’ humin»);
3. «…et il sera en vous (en humin»).
Ces trois prépositions résument les étapes successives du rapprochement de Dieu avec son peuple.
(1.) La première, au milieu de, nous rappelle le rendez-vous de Yahveh avec Israël au Sinaï. Tout d’abord il descend au sommet de la montagne: en attendant que les précautions nécessaires aient été prises, Il doit rester inapprochable. Puis, une fois que la Loi a été donnée, le tabernacle construit et le système lévitique établi, Yahveh descend, s’approche davantage pour se placer au milieu de – ou parmi – son peuple, dans la colonne de nuée et de feu. Il est là pour se révéler, pour diriger et éclairer son peuple, le protéger contre ses ennemis. Plus encore, Il cherche la communion avec Israël: Il veut être aimé, adoré, servi par ce peuple à qui Il a fait connaître sa fidélité, sa grâce, sa patience, sa puissance. On peut dire, en somme, que la préposition au milieu de est celle de la communion.
Pourtant, les distances doivent être maintenues entre ce Dieu trois fois saint et un peuple qui reste pécheur, rebelle. Yahveh reste inaccessible, ne peut être adoré que de loin, à l’exception du souverain sacrificateur …une fois l’an! A son tour, plusieurs siècles après, le Fils vient pour être au milieu des siens: « II y a si longtemps que je suis au milieu de vous. ..» (14,9). Et, avant de partir, Il promet que l’Esprit, lui aussi, sera au milieu des disciples.
Ainsi, nous pouvons dire que le Saint-Esprit, par sa présence au milieu de nous, est le Trait d’Union qui crée et réalise notre communion avec le Père et le Fils, de même que les uns avec les autres (cf. 1 Jn. 1, 3).
L’unité des croyants est un aspect de l’oeuvre de l’Esprit, présent parmi eux. N’est-il pas affligeant, alors, de constater que Celui qui est là pour nous unir les uns aux autres devient à l’occasion, par notre faute, un sujet de controverse et de division? Là où l’Esprit est libre d’agir, Il unit les chrétiens dans une communion avec le Père et le Fils et les uns avec les autres, communion bien plus libre et intime que celle qu’avait connue le peuple d’Israël dans le désert!
(2) «. ..car il demeure auprès de vous.» Cette préposition met en relief la notion d’une présence personnelle, et marque une nouvelle étape dans le rapprochement de Dieu. Dans son incarnation, le Fils de Dieu est venu pour être auprès des siens, de sorte qu’Il a pu leur dire: «Je vous ai dit ces choses, pendant que je demeure auprès de vous» (14, 25). Grâce à cette présence divine, personnelle, l’Apôtre Jean a pu écrire: «Nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père» (1, 14); «le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître» (v. 18); «Ce que nous avons entendu -vu -contemplé -touché -nous vous l’annonçons» (1 Jn. 1,1-3).
Pour résumer, la présence personnelle de Jésus auprès des siens rend possible la contemplation, apporte la connaissance, et produit en eux la conviction, le courage et la consolation. Son départ mettra-t-il fin à toutes ces bénédictions, les plongera-t-il dans la solitude? Nullement, car Celui qui est promis viendra demeurer auprès d’eux pour leur assurer la même présence divine et personnelle. Cette présence, bien que spirituelle, invisible aux yeux de la chair, n’en sera pas moins réelle, bénéfique, réjouissante. Bien plus encore, Jésus dit que par la présence de l’Esprit, le Père et le Fils seront aussi présents: «. ..je viendrai vers vous» (14,18); «Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera; nous viendrons vers lui, et nous ferons notre demeure auprès de lui» (v. 23) !
(3) «. ..et il sera en vous.» Voilà du nouveau! Yahveh était descendu pour être au milieu des siens; Jésus est venu auprès des siens. L’Esprit de la promesse établira sa demeure dans le croyant. Présent dans son incarnation, Jésus restait pourtant extérieur à ses disciples; maintenant, Il leur deviendra intérieur, dans cette union mystique et mystérieuse dont Il a tant parlé – le pain de vie (ch. 6), le cep et les sarments (ch. 15), – et qui sera réalisée dans la personne du Saint-Esprit. Et c’est cela la vie éternelle, non pas une «chose» – un quelconque billet gratuit pour le ciel – mais une personne, Christ en nous, l’espérance de la gloire!
Oui, le chrétien est celui en qui habite l’Esprit, en qui, par conséquent, habitent aussi le Père et le Fils. L’Apôtre Paul nous annonce un fait accompli: «Nous avons tous, en effet (il écrit aux chrétiens de Corinthe) été baptisés en un seul Esprit, pour former un seul corps» (le corps de Christ, 1 Cor. 12, 13). Au moment de notre conversion, l’Esprit établit sa demeure en nous et nous régénère, c’est-à-dire qu’Il nous greffe, nous attache, nous lie, nous unit à Jésus-Christ pour que, désormais, nous vivions de sa vie de ressuscité.
AVANTAGEUX!
«Il vous est avantageux que je m’en aille», dit le Seigneur. Car en la personne du Saint-Esprit, Il sera infiniment plus présent – si j’ose dire – que pendant son incarnation. A sa présence corporelle sera substituée une présence spirituelle; à sa présence extérieure aux croyants sera substituée une présence intérieure; à sa présence locale en un corps de chair sera substituée une omniprésence, qui sera à la fois une présence communautaire au milieu des saints, et une présence personnelle et individuelle auprès de et dans chaque croyant.
Enfin, la promesse de l’Esprit est définitive: « afin qu’il demeure éternellement au milieu de vous» (14, 16). Jésus n’a vécu qu’un peu plus de trente ans sur la terre. Mais une fois donné, l’Esprit-Saint ne sera plus jamais retiré: avec nous Il attend le glorieux retour du Seigneur, avec nous Il sera enlevé sur des nuées. Il est à nous, maintenant et pour l’éternité, à condition que nous soyons venus à Jésus-Christ, par la repentance et la foi, pour reconnaître en lui notre Sauveur et notre Maître personnel.
- Edité par Horton Frank
L’ETERNITE ET DIEU
Psaume 90, 2: | Avant que les montagnes fussent nées et que tu eusses formé la terre et le monde, d’éternité en éternité, tu es Dieu. |
Esaïe 57, 15: | …celui qui est haut élevé et exalté, qui habite 1’éternité… |
Esaïe 40, 28: | …le Dieu d’éternité, l’Eternel, créateur des bouts de la terre… |
Psaume 102, 25-27: | Eux (la terre et les cieux) périront, mais toi, tu subsisteras… Toi, tu es le Même, et tes années ne finiront pas, |
Genèse 21, 33: | Abraham invoqua le nom de l’Eternel, le Dieu d’éternité, |
Jérémie 10, 10: | Mais l’Eternel est vérité, lui est le Dieu vivant et le Roi d’éternité, |
1 Tim. 1, 17 : | Or, qu’au Roi des siècles, l’incorruptible, invisible, seul Dieu, soient honneur et gloire aux siècles des siècles! Amen! |
1 Tim. 6, 16: | …lui seul possède 1’immortalité, qui habite la lumière inaccessible. |
TERMINOLOGIE
Rappelons-nous que certains mots ne sont que des jetons et non des pièces de monnaie, leur sens change parfois, selon l’usage qu’on en fait; il ne faut donc pas se laisser uniquement guider par l’étymologie (origine des mots), mais par le sens qu’ils acquièrent à l’usage. Cela est important pour les mots éternité, éternel, siècles, immortalité, car plusieurs fausses doctrines sont basées sur le sens original de ces mots qu’elles utilisent pour nier et renier ce que la Bible enseigne, notamment la doctrine des peines éternelles. Dans l’Ancien Testament, le mot hébreu olam signifie monde, univers, et dans le grec du Nouveau Testament, le mot aion signifie période, époque, etc. Il faut également se rappeler que les philosophes et les poètes païens, qui écrivaient en grec, n’avaient généralement aucune idée de l’Eternité séparée du Temps; cela n’était pas possible sans une révélation de Dieu, leur conception était limitée à l’Aion (siècle), qui comprend le temps tout entier, Mais la Parole de Dieu a enseigné aux hommes inspirés par le Saint-Esprit une autre conception que les païens n’avaient pas saisie, l’Ancien Testament était écrit en hébreu (sauf quelques très courts passages en araméen) et le Nouveau Testament en grec, non pas en grec classique, qui est le langage des poètes et des philosophes païens, mais en grec populaire, la koiné. La Septante (version grecque de l’Ancien Testament écrite en Egypte par 70 Juifs, au temps de Ptolomée, quelque 300 ans avant J. C.) est aussi dans ce dialecte; les Juifs ont ennobli et donné un sens plus élevé à beaucoup de mots du grec classique. Non seulement cela, mais en formant des phrases à l’aide d’autres mots qui renforcent le sens – tels que ad (jusque) et même ad v’ad (jusque et jusque) avec olam – ils ont donné le sens éternel, tel que nous le concevons aujourd’hui. Quatre ou cinq phrases du grec sont généralement traduites dans nos versions françaises par aux siècles des siècles. Mais même dans le grec classique, certains poètes et philosophes avaient saisi ce que veulent dire éternité et éternel, affirme J. N. Darby, qui connaissait bien cette langue. Il cite notamment le philosophe grec Aristote (384-322 avant J. C.) et Hérodote, surnommé le «Père de l’Histoire» (vers 484-425 avant J. C.), qui donnaient à ces mots le sens «existant toujours». Philon d’Alexandrie a dit en grec classique, au premier siècle après J. C.: «En éternité, rien n’est ni passé, ni à venir, mais subsiste seulement». Nous n’avons donc pas à craindre les affirmations des faux docteurs qui prétendent, en insistant, que les termes que la Bible utilise pour éternité et éternel, etc, ne possèdent pas le sens que nous leur attribuons aujourd’hui. Mais laissons là ces questions de terminologie; nous les avons surtout données en pensant à certaines sectes modernes qui colportent partout des erreurs de doctrine en rapport avec les peines éternelles.
L’ETERNITE AVANT LA CREATION DE L’UNIVERS
Nous devrions dire, selon les savants modernes, LES univers, car la découverte de certaines nébuleuses, appelées «Amas Globuleux» et «Univers Insulaires», a contribué à reculer les limites de l’espace à une telle distance de l’univers visible des plus puissants télescopes modernes, que l’univers que nous avons jusqu’à maintenant connu n’est que le «trottoir» des univers ‘existants. Notre Dieu a eu besoin, en tant que divin «artiste peintre», d’une très grande toile de fond pour peindre certains de Ses «paysages» ! Mais avant la création de l’univers, aussi vaste soit-il, avant les formidables concentrations et l’ensemble merveilleux de tous les corps célestes, il y eut nécessairement un temps où le moindre atome de tous ces systèmes solaires n’existait pas. Alors, aucun séraphin radieux ne se tenait devant le Trône de Dieu, aucun vermisseau ne rampait sur la terre. Dieu (Père, Fils et Saint-Esprit) était absolument seul, dans une solitude sublime. Dieu seul, dans Sa terrifiante majesté, remplissait de Sa Présence cet espace vide d’êtres et de matière. Avant la création du premier ange, avant l’existence d’une seule molécule de matière, les Trois Personnes de la Trinité vivaient dans une béatitude parfaite, se réjouissant réciproquement (mutuellement) dans leurs perfections. Il est terrifiant pour nos esprits de songer à cette éternité passée avant la création; il est vain d’essayer de la mesurer et d’imaginer une suite de vastes périodes, d’espaces de temps, car tout chiffre est englouti dans l’immensité, comme une goutte d’eau dans l’océan. Il importe peu de savoir combien de milliards de siècles se sont écoulés depuis le moment où Dieu a émis le premier décret visant à créer quoi que ce fût: il y eut toujours une éternité où Il se trouvait seul. Mais cette solitude n’était pas un désert aride, car Sa Présence remplissait ce que nous appelons l’Espace et le Temps. Lui seul est l’Eternel, le «JE SUIS», sans commencement, sans présent et sans avenir, vivant dans un éternel MAINTENANT.
CARACTERE ET QUALITE DE L’ETERNITE
L’éternité n’est pas qu’une période sans fin, puisqu’elle possède le pouvoir de vivifier, d’agrandir et de transformer ce qui caractérise. le temps et la terre. Le temps est «enfant» de l’Eternité; comme un bébé ressemble déjà, tant soit peu, à son père, physiquement et moralement (ressemblance qui se développera au cours des années), de même certaines choses «temporelles» seront ennoblies par l’éternité. L’Ecriture nous apprend que certains sujets dans le Temps sont des «copies» de ceux qui sont dans le ciel (voir Hébr. 9, 23, 24.), l’Eternité étant 1’arrière-plan, ou le «fond du Temps». Peut-être que les choses du temps que nous appelons Trônes, Roi, Cité, etc, ne sont que des reflets de ce qui existe en Eternité, même si d’autres mots ne sont destinés qu’à faciliter notre compréhension si limitée, tels que arbre de vie (Apoc. 22, 14), fruits, etc. Ces «reflets», pourtant soumis à des limitations et des changements, céderont la place à ce qui est éternel, donc substantiel et sans bornes.Selon l’enseignement du Seigneur Jésus et de Ses apôtres, le temps que nous passons ici-bas a une importance incalculable: c’est le germe de ce qui est éternel. Cette existence ici-bas, de très courte durée, est à la fois TOUT et RIEN. Envisagée comme un Commencement d’Eternité et donnant forme à un avenir fixé, elle est TOUT, mais comparée à cette Eternité, elle n’est RIEN (voir Marc 8, 36; 2. Cor. 4, 17).
Si nous considérons le sens étymologique du mot ainos (siècle), qui exprime une période mesurée de temps en Eternité, il se peut qu.ll y ait une éternelle série, ou succession d’époques, telle une chaîne qui n’a ni commencement ni fin; les différentes périodes du temps terrestre, et même le temps écoulé entre la création et la fin du monde, rie sont qu’un des anneaux de cette chaîne éternelle.
Dans l’Eternité, il y aura, au ciel, des chaînons distincts les uns des autres, certains pouvant durer des milliers, des millions ou des milliards d’années «de Temps»; pendant la durée. de chaque chaînon, Dieu, l’INFINI, se révélera à nous différemment, sous les aspects variés de toutes Ses perfections, de Son amour, de Sa grâce, etc. S’il en est ainsi, de quel prix sera l’héritage des croyants? Rappelons-nous que l’Ecriture dit (Rom. 8, 17) que nous sommes «héritiers de DIEU», non pas seulement de ce que Dieu possède; l’Eternité elle-même sera-t-elle trop courte pour épuiser les trésors qui se trouvent dans cet héritage: DIEU LUI-MEME?
- Edité par Jones G.G.
… G. G. JONES
Les lecteurs de PROMESSES ont lu avec intérêt la première partie de l’étude de G. G. Jones intitulée «LE TEMPS ET L’ETERNITÉ». La suite paraît dans le présent cahier. Nous avons le devoir de vous faire part que notre frère nous a quittés en novembre dernier: il est auprès du Seigneur. Anglais d’origine, mais en France pendant de longues années, G. G. Jones avait été fort maltraité durant la dernière guerre, par la puissance occupant ce pays. Depuis, sa santé fortement ébranlée ne s’était plus rétablie.Ce brusque départ nous prive d’une voix bien nécessaire. Elle manquera à PROMESSES en particulier. Le Seigneur a jugé que la course terrestre de son serviteur était terminée. Que son Nom soit béni.
Nous tenons à exprimer à sa famille, à Madame Jones surtout, toute notre sympathie. Celui qui vient de nous quitter réalise déjà les promesses du Père céleste: Les souffrances du temps passé ici-bas ne se comparent pas à la gloire qui, aujourd’hui, lui est révélée (Rom. 8.18).
I. LA BRIÈVETÉ DU TEMPS
1. Le Temps est court -EN LUI-MÊME
Cela veut dire par rapport à nous-mêmes; il s’agit du temps (moment) que dure notre vie. La vie passe comme un rêve. A ceux qui sont âgés, il semble que les années aient acquis quelque nouveau pouvoir de locomotion: une vitesse accélérée digne de notre époque électronique. Notre vie est comme une vapeur des plus évanescentes (voir Jacques 4. 14-15). Nous ne possédons qu’un seul moment à la fois, et ne sommes jamais certains du suivant.
2. Le Temps est court -PAR COMPARAISON
a) Pour l’oeuvre à accomplir. Le Temps semble passer beaucoup plus rapidement si nous sommes très occupés. Nous avons tous à oeuvrer ici-bas en vue de l’éternité. Il faut gagner des âmes pour le Sauveur; vivons en vue de la haute destinée qui nous est réservée dans le ciel.
b) Avant le retour du Seigneur. Lire à ce sujet Romains 13. 12-13 et 1 Pierre 4. 7.
c) Face à l’Eternité. Mais pouvons-nous vraiment comparer le Temps à l’Eternité, puisque cette dernière est sans limites? Imaginons une grande salle remplie de sable du plancher au plafond. Une fois tous les 1000 ou 100000 ans, on en enlève un grain. La salle sera vide après un certain laps de temps, naturellement très long, mais qu’est-ce en regard de l’Eternité? A ce moment-là, la durée de celle-ci n’en serait nullement diminuée. Quant à nous, dans quelques années seulement, nous aurons tous disparu de la terre. ..
II. L’UTILISATION DU TEMPS (voir 1 Cor. 7.29-31)
L’apôtre indique le danger qu’on court à être trop absorbé par plusieurs choses: cercle domestique – peines – joies – occupations et affaires – monde. Ce sont des choses naturelles ou nécessaires, mais temporaires, sur lesquelles il ne faut pas trop fixer nos coeurs, au point de perdre de vue les choses plus importantes de l’Eternité.
Les membres de nos familles (mari, femme, enfants, etc.)? Endossons les responsabilités, jouissons des joies familiales, mais rappelons-nous les passages de Luc 20. 35-36 et 14. 26, où le Seigneur Jésus utilise un langage très fort. Nous devrions mettre le service et la gloire de Dieu au-dessus de nos familles.
Nos peines? Ici aussi le texte est clair: «Ceux qui pleurent comme ne pleurant pas» (1 Cor. 7.30). Pour de nombreux êtres humains, les peines d’ici-bas iront se déverser dans les peines éternelles comme une goutte d’eau se jette dans l’océan qui l’engloutit. Il importe d’y réfléchir et de chercher à éviter ces peines-là.
Nos joies terrestres? Même lecture: «Ceux qui se réjouissent comme ne se réjouissant pas» (v. 30). L’homme riche de Luc 12. 16-21 se réjouissait et disait: «Mon âme, tu as beaucoup de biens assemblés pour de nombreuses années; repose-toi, mange, bois, mène grande vie.» Le malheureux ne savait pas qu’il n’avait plus que quelques heures à vivre. ..Les joies fugitives de la terre n’auront aucune valeur lorsque la mort arrivera; elles ne devraient pas satisfaire nos coeurs.
Nos possessions? «Ceux qui achètent comme ne possédant pas» (30). Tous, nous achetons et vendons d’une manière ou d’une autre. Nous échangeons temps, énergie, talents, etc., de «main à main». Nous regardons avec plaisir notre maison, notre ferme, notre voiture et tout ce que nous avons acquis comme étant nôtres. ..et nous oublions d’acheter «le vin et le lait et les choses grasses» d’Esaïe 55. 1-3.
Nos occupations? «Ceux qui usent du monde comme n’en usant pas à leur gré» (31). Tout en étant dans le monde, ne soyons pas du monde et ne passons pas notre temps à faire ripaille, à mener un joyeux train de vie, à nous occuper de belles toilettes, etc. Bien sûr, le Créateur nous permet, en tant que créatures, de jouir de ses bienfaits, des loisirs, des récréations, des vacances, des diversions qui rafraîchissent nos esprits et nos corps, mais attention! Utilisons ces loisirs en vue de l’Eternité.
III. QUELQUES INTRUSIONS DANS LE TEMPS
a) Imagination indisciplinée. Elle construit des «châteaux en Espagne», elle rêvasse, spécule, vit de romantisme et de chimères.
b) Occupations frivoles. Ce sont les jeux et les divertissements inutiles. La récréation doit être de saison seulement, et limitée en vue de tonifier l’esprit et le corps. Au lieu de «tuer le temps», comme on dit, faisons-le plutôt mourir d’épuisement par le travail.
c) Organisation désordonnée(!). En manquant d’ordre et de méthode, on gaspille beaucoup d’heures précieuses; on commence une chose et ne la finit pas; on court çà et là sans but précis, avec fièvre, sans achever la tâche qu’on nous a confiée.
d) Temporisation. On remet à plus tard ce qu’il faudrait faire immédiatement. On a bien l’intention de tirer le meilleur parti du Temps, mais – malheureusement – c’est toujours pour l’avenir: l’inconverti renvoie sa conversion à plus tard, le chrétien renvoie à plus tard sa consécration à Dieu. Les disciples ont pu s’étonner des paroles du Seigneur Jésus (Jean 16. 181: «Qu’est-ce que ceci: un peu de temps? Nous ne savons ce qu’Il dit.» Notre «peu de temps» est pourtant celui des opportunités; les fleuves de grâce coulent, à notre portée, mais ils passent rapidement. Ne tombons cependant pas dans la précipitation en «dépensant» hâtivement le temps, d’une manière désordonnée, en essayant de concentrer sur une seule heure ce: qu’il n’est pas raisonnable de faire en si peu de temps. Pas de paresse non plus, ni de nonchalance dans l’accomplissement de nos devoirs; ne délaissons pas. une chose, par exemple, pour en entreprendre une autre.
Tirons parti du Temps
1) en nous concentrant et en faisant toute chose (ou tâche) à fond, avec le maximum d’attention, et en temps opportun, ce qui nous permettra de faire face à la vie trépidante d’aujourd’hui;
2) avec calme, en évitant toute confusion et nous rappelant qu’on ne peut faire plus qu’une certaine quantité de travail. Il est préférable de. faire PEU de choses à fond que BEAUCOUP avec médiocrité;
3) avec énergie, en y mettant toute notre force. Songeons que c’est le Seigneur qui nous a confié cette tâche.
IV. QUELQUES CARACTÉRISTIQUES DU TEMPS
1) Le Temps est PRÉCIEUX. Il est, avec la vie, le plus grand «dépôt» que nous ayons reçu. Il est la semence et l’éternité en sera la moisson. Un jour que son carrosse était en retard, le grand prédicateur John Wesley gémissait: «J’ai perdu à jamais dix minutes.» Le passage de’ l’Ecriture déjà cité ci-dessus dit que «la figure de ce monde passe» (1 Cor. 7). Utilisons donc le monde comme un voyageur utilise l’hôtel où il passe la nuit. Il ne cherche pas à s’approprier cet hôtel, il n’est pas à lui. Il utilise seulement la chambre, les meubles, etc., et temporairement, car le lendemain, il partira pour un autre endroit. Notre «home», notre foyer, n’est pas ici-bas. Nous quitterons bientôt ce monde pour notre «patrie», là-haut.
2) Le Temps est IRRÉCUPÉRABLE. On peut, par le travail, retrouver des richesses perdues; la santé, grâce à la science médicale; une réputation compromise, par un amendement. Mais tout temps gaspillé est à tout jamais perdu, même pour le ciel.
3) Le cours du Temps est IMPERCEPTIBLE. Il glisse en silence. Nous n’en percevons la marche que par la succession des pensées dans nos propres esprits. Nous ne le sentons pas lorsque nous le gaspillons. Si nous pouvions le voir disparaître, comme l’argent qui fuit de nos mains, nous cesserions de le gaspiller. Imaginons un homme emprisonné dans une cellule dotée de quatre murs mobiles qui se referment lentement, mais sûrement, pour l’écraser. Il en est de même de notre vie, avec ses occasions de servir Dieu.
Le Temps nous emporte toujours à la même vitesse; c’est pour cela aussi que nous ne remarquons pas qu’il fuit.
Pendant que j’ai écrit cette dernière phrase, près de 30 personnes sont passées de vie à tréps; les statistiques parlent en effet d’une mort par seconde. La mort fait chaque jour disparaître l’équivalent de la population d’une de nos villes moyennes (90000 âmes). Chaque fois que nous respirons, la porte de l’Eternité s’ouvre et se referme sur une âme qui a passé dans l’au-delà, pour rendre compte de sa vie à Dieu. Pour elle, ce fut «la dernière heure» (1 Jean 2.18). Que notre Dieu nous fasse la grâce de mesurer le Temps et de l’utiliser à profit!
- Edité par Jones G.G.
Notre foi est basée sur la Parole de Dieu, la Bible; plus encore que notre foi: notre conviction. «Notre espérance est comme une ancre de l’âme, ferme et solide; elle pénètre au delà du voile. ..où Jésus est entré pour nous» (Hébr. 6.19).
Précieuses sont Ses promesses. Déjà maintenant, nous les possédons nous les serrons dans nos mains. Encore obscurément, «comme au travers du voile», nous voyons!
AUJOURD’HUI
«Aujourd’hui, disait Jésus à l’un des malfaiteurs sur la croix, aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis» {Luc. 23). Qu’avait fait cet homme pour entendre une telle parole, une telle promesse? Rien! Ou si: il avait réfléchi. Après avoir injurié Jésus {Marc. 15), une pensée raisonnable avait envahi son coeur: «Notre condamnation est juste; nous recevons ce que nos actions ont mérité.» C’est là le point précis où un Dieu saint veut amener l’homme. Car aucun n’est pur, sans tache, quelle que soit d’ailleurs la gravité de ses fautes. L’homme, par son choix, s’est éloigné de son Créateur; il est condamné à la mort éternelle, à une juste condamnation, à cause de ses péchés. Mais dans sa sollicitude pour sa créature, Dieu a déterminé un chemin, il a prouvé son amour en livrant son Fils à notre place, son Fils, Celui «qui n’avait fait aucun mal»!
TU SERAS AVEC MOI
A l’instar du péager du ch. 18 de Luc, il se serait bien frappé la poitrine, mais il ne le pouvait plus! Il était cloué au bois, subissant la peine infligée par le tribunal des hommes.
Mais à quand le tribunal de Dieu? Dans quelques heures, le jugement des hommes sera consommé. «Un autre me jugera-t-il? Celui qui est à mes côtés, serait-il …le Juste? Le Messie?» La pensée va vite, la réflexion, la foi peut-être? :
«Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton règne.» Dans ton règne! Là où tu règnes, là où tu juges! Or, est-il écrit, le Seigneur est plein de miséricorde et de compassion. Il pardonne à celui qui constate sa misère et se repent. Aussi Jésus répond-il au brigand: «Je te le déclare, aujourd’hui tu seras avec moi.»
DANS LE PARADIS
Promesse en l’air? Fiche de consolation? Non. Certitude du croyant, de celui qui est, dès ici-bas, scellé par l’Esprit (Eph. 1. 13), gage de ce pardon. Bonheur de celui qui met sa confiance en un Dieu qui s’annonce comme un Père, à la condition de passer par un intermédiaire, selon ce qul est écrit: «Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui- même.»- Edité par Promesses
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