PROMESSES

L’Ecriture emploie les symboles suivants, pour figurer l’Esprit et nous faire mieux comprendre soit Sa personne, soit Son Oeuvre :

1. Le souffle, ou le vent

(dans la langue originale, le mot « Esprit » veut dire aussi « souffle ») .

D’après Gen. 2 : 7, Dieu communique à Adam un souffle de vie, comme Il donnera plus tard à l’homme nouveau le souffle de l’Esprit. Nous lisons dans Job. 32 : 8 : « dans l’homme, c’est l’Esprit, le souffle du Tout-puissant qui donne l’intelligence » ; et dans Job. 33 : 4 : « l’Esprit de Dieu m’a créé, le souffle du Tout-puissant m’anime ».

Ezéchiel prophétise et dit : « Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts… » (37 : 9). Jésus Lui-même lorsqu’il parle de l’oevre régénératrice de l’Esprit, dit : « Le vent souffle où il veut et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient ni où il va… » (Jn. 3 : 8). Puis lorsqu’il envoie Ses disciples, Il souffle sur eux et deux dit : « Recevez du Saint-Esprit » (Jn. 20 : 22). Enfin, lorsque l’Esprit Lui-même descend à la Pentecôte, Il est accompagné par un bruit comme celui d’un vent impétueux, qui remplit toute la maison où sont assis les disciples (Ac. 2 : 2).

Que veut dire ce symbole ? Les passages ci-dessus nous permettent de penser qu’il souligne l’action impétueuse, invisible et imprévisible de I’Esprit ; il montre aussi que cette action est céleste, qu’elle vient d’En haut, qu’elle est souveraine et infiniment au-dessus de l’homme. Enfin, si I’Esprit est appelé le souffle du Tout-puissant, c’est qu’il est Son émanation directe, Sa présence-même manifestée.

Puisque nous parlons de l’action impétueuse de l’Esprit: il nous semble intéressant de citer ici des passages qui l’illustrent d’une façon particulère : « L’Esprit m’enleva entre la terre et le ciel et il me transporta, dans des visions divines, à Jérusalem… L’Esprit m’enleva et me transporta à la porte orientale… Alors l’Esprit de l’Eternel tomba sur moi et Il me dit… » (Ez. 8 : 3 ; 11 : 1, 5). « L’Esprit du Seigneur enleva Philippe… (qui) se trouva dans Azot…»(Ac. 8 : 39-40). L’Esprit, dans ces différents cas, ne semble-t-il pas agir comme un vent violent et soudain qui saisit un objet et fait de lui ce qu’il Lui plaît ?

2. La colombe.

Pendant que Jésus était baptisé par Jean-Baptiste, « le Saint-Esprit descendit sur Lui sous une forme corporelle, comme une colombe », (Luc 3 : 22) .

Certains ont pensé que la colombe lâchée par Noé. lorsqu’il était dans l’arche (Gen. 8 : 8-12), est aussi une image du Saint-Esprit. Sur la terre souillée et dévastée à cause du péché, l’Esprit ne pouvant trouver un endroit pur où habiter, vient Se reposer en Christ, représenté par l’arche du Salut. Lorsque le jugement touche à sa fin, l’Esprit enlève de la terre l’Eglise comme les prémices de l’humanité, de même que la colombe emporte un rameau d’olivier dans son bec. Puis, lorsque les temps sont parfaitement accomplis, l’Esprit peut se répandre sur toute la terre qui sera effectivement, pendant le Millénium, remplie de la connaissance de l’Eternel comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent. Le corbeau, oiseau impur qui se nourrit de cadavres, serait une image de la chair, qui se complaît au milieu de toutes les souillures.

Pourquoi l’Ecriture emploie-t-elle cette image ? Sans doute pour nous rappeler que, comme la colombe, le Saint-Esprit se caractérise par la douceur, la tendresse et la pureté. Il ne possède pas seulement la puissance irrésistible Il est aussi un Esprit d’amour, de grâce, de consolation et d’innocence.

3. L’huile.

Constamment, le Nouveau Testament parle de « l’onction » du Saint-Esprit. Jésus s’attribue la parole d’Esaïe : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint… » (Luc 4 : 18). Pierre dit dans Ac. 10 : 38 : « Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth ». L’Epître aux Hébreux ajoute : « O Dieu, ton Dieu T’a oint d’une huile de joie » (1 : 9). Enfin, Paul et Jean déclarent : « Celui… qui nous a oints, c’est Dieu » (2 Cor.1 : 21). « Vous avez reçu l’onction de la part de Celui qui est saint et vous avez tous de la connaissance », (1 Jn. 2 : 20).

Tous ces passages sont des allusions à l’onction d’huile prescrite dans l’Ancien Testament pour les sacrificateurs, les prophètes et les rois. Le saint-Esprit donne donc la préparation indispensable au ministère (Ac. 1 : 18).

D’autre part, il semble bien que l’huile mise si soigneusement dans leurs lampes par les vierges sages (Mat. 25 : 4), représente aussi l’Esprit sans lequel nul n’est à Christ (Ro. 8 : 9). Dans l’Ancien Testament, l’huile sainte éclairait seule et continuellement le Tabernacle, où se rendait le culte, et où la personne et l’oeuvre de Christ étaient tout entières symbolisées (Ex. 27 : 20-21). De même, l’Esprit illumine et glorifie Christ à nos yeux, Il nous donne l’intelligence des vérités célestes, et nous permet de rendre le culte en esprit et en vérité (Jn. 16 : 14 ; 1 Jn. 2 : 27 ; Phil. 3 : 3). Enfin, selon Lév. 14 : 17 et 8 : 30, l’huile était employée par-dessus le sang pour sanctifier les lépreux et les sacrificateurs. De même nous, pécheurs appelés à servir le Dieu vivant, nous sommes sanctifiés par le sang de la Croix et par la puissance de l’Esprit (Ro. 8 : 2-3).

4. Le feu.

Le jour de la Pentecôte, des langues, semblables à des langues de feu, se posèrent sur chacun des disciples, et ils furent tous remplis du Saint-Esprit (Ac. 2 : 3-4) .

A deux reprises, Jean-Baptiste, parlant de Jésus, dit : « Il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu. Il a Son van à la main ; Il nettoiera Son aire, et Il amassera Son blé dans le grenier, mais Il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint point » (Mat. 3 : 11-12 et Luc 3 : 16-17) .

Le feu, suivant l’usage constant de l’Ecriture (Lév. 10 : 2 ; Mal. 3 : 2-3, etc ) , nous semble faire allusion, non pas à la puissance de l’Esprit, mais à Son action purificatrice, qui juge et consume toute impureté. L’Esprit saint convainc de péché et de jugement, et Il brûle en nous tout ce qui n’est pas conforme à la volonté de Dieu.

Remarquez que les deux passages cités ci-dessus, où Matthieu et Luc rapportent les paroles de Jean-Baptiste : « Il vous baptisera du Saint-Esprit et de feu » sont aussitôt suivis d’une allusion très claire au feu du jugement éternel. Par contre, lorsque Marc (1 : 8) et Jean (1 : 33) parlent dans les mêmes termes du baptême de l’Esprit, n’ayant pas mentionné le feu, ils ne font pas allusion non plus au jugement. Rapprochez de cela les paroles mêmes de Jésus à propos de la géhenne : « Tout homme sera salé de feu » (Marc 9 : 49) , et celles de Paul : « le feu éprouvera ce qu’est l’oeuvre de chacun… S’il perd sa récompense, il sera sauvé comme au travers du feu » (1 Cor. 3 : 13-15). Le croyant sincère verra le péché jugé et consumé en lui par l’Esprit, qui le régénère et le sanctifie : son oeuvre sera jugée au dernier jour, et toute imperfection brûlée par le feu. Par contre, celui qui refuse de se laisser sauver et purifier sera jeté dans le feu éternel.

Ainsi donc, si nous demandions à être « baptisés de feu », cela reviendrait à demander à Dieu de consumer le péché en nous.

5. L’eau vive.

Jésus Lui-même a employé cette image lorsqu’il s’est écrié : « … Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture. Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en Lui » (Jn. 7 : 38-39). Le Sauveur déclare aussi à la Samaritaine, parlant certainement de l’Esprit qui vient habiter dans le cour du croyant : « … l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle » (Jn. 4 : 14). Et voici encore un texte d’Esaïe : « Je répandrai des eaux sur le sol altéré et des ruisseaux sur la terre desséchée ; je répandrai mon Esprit sur ta race… » (44 : 3).

Ce symbole est facile à comprendre. Comme l’eau vive, la présence de l’Esprit dans un cour rafraîchit et désaltère ; elle fait apparaître la vie où régnaient la désolation et la mort, elle apporte la plénitude et l’abondance, et la déverse tout autour en flots de bénédiction.

A ce propos, on a vu une allusion à la Trinité dans Ex. 17 : 6. « L’Eternel dit à Moïse : … Voici, Je me tiendrai devant toi sur le rocher d’Horeb ; tu frapperas le rocher, et il en sortira de l’eau et le peuple boira. » Ce rocher, frappé pour le salut du peuple, c’était Christ, nous dit expressément Paul (1 Cor. 10 : 4). Quant à l’eau vive, nous venons de voir qu’elle représente souvent le Saint-Esprit. Saisissante image de la façon dont les trois personnes divines collaborent à l’oeuvre de notre salut.

6. Le sceau.

Lorsque nous croyons, nous sommes scellés du Saint-Esprit pour le jour de la rédemption (Eph. 1 : 13 ; 4 : 30 et 2 Cor. 1 : 22). Chez les Juifs, le sceau marquait la fin d’une transaction : lorsque l’accord était réalisé, l’acte passé et le prix payé, on apposait le sceau sur le contrat pour le rendre définitif (Jé: 32 : 9-10). Le Saint-Esprit devient ainsi sur nous l’empreinte divine, la marque de la propriété de Dieu. Il nous communique l’assurance que nous sommes sauvés et mis à part pour le jour où, dans la gloire, notre rédemption sera devenue parfaite.

7 et 8. Le gage et les arrhes.

« Vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis, lequel est un gage de notre héritage » (Eph. 1 : 13-14).

« Celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c’est Dieu, lequel nous a aussi marqués d’un sceau et a mis dans nos coeurs les arrhes de l’Esprit » (2 Cor. 1 : 21-22) .

Ces deux images nous font comprendre que le don actuel du Saint-Esprit est la garantie solennelle, et en quelque sorte le premier acompte de notre salut final. Si nous avons reçu l’Esprit, nous pouvons nous appuyer dès maintenant sur une merveilleuse certitude, et tressaillir d’allégresse en pensant au moment où nous serons effectivement « remplis de toute la plénitude de Dieu ».

En terminant ce chapitre sur les symboles du Saint-Esprit, remercions Dieu de nous avoir fait mieux comprendre par de telles images plusieurs précieuses vérités, et efforçons-nous de les réaliser par la foi.

(Extrait du livre « La personne et l’oeuvre du Saint-Esprit », Editions Emmaïis, CH 1 806 St-Légier.
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L’Ecriture ne se borne pas à souligner la personnalité du Saint-Esprit ; elle affirme en même temps, de la façon la plus péremptoire, Sa divinité.

1. L’Esprit porte des noms divins. Lorsqu’il est appelé « l’Esprit de Dieu », cela veut dire qu’Il est la personne même de Dieu. 1 Cor. 2: 11 établit clairement que, comme l’homme et son esprit forment une seule et même personne, Dieu et son Esprit ne font également qu’un: « Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu ».

2. L’Esprit possède les attributs divins, tels que :

L’OMNISCIENCE: 1 Cor. 2: 10-11. « L’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu » ;

L’OMNIPRÉSENCE: Ps. 139: 7. 4 Où irai-je loin de ton Esprit… », et Jn. 14 : 17 : L’Esprit habite à la fois dans le cour de tous les croyants ;

L’OMNIPOTENCE : Zach. 4 : 6. « Ce n’est ni par la puissance, ni par la force, mais c’est par mon Esprit… ». C’est, en effet, l’Esprit qui crée : Job 33: 4. « L’Esprit de Dieu m’a créé », et Ps. 104: 30, « Tu envoies ton souffle (esprit) : ils sont créés » ;

LA VÉRITÉ : Jésus peut dire: « Je suis la vérité », parce qu’Il est Dieu. De même 1 Jn 5 : 6 déclare que l’Esprit est la vérité ;

LA GRANDEUR INSONDABLE: « Qui a sondé l’Esprit de l’Eternel et qui, L’a éclairé de ses conseils ? » Es. 40: 13.

Beaucoup d’autres qualités divines sont attribuées à l’Esprit par les noms mêmes qu’Il porte :

Il est l’Esprit de VIE, Ro. 8 : 2, comme Dieu est le Dieu vivant.
Il est l’Esprit d’AMOUR, 2 Tim. 1 : 7, comme Dieu est amour.
Il est l’Esprit de SAGESSE, 2 Tim. 1 : 7, comme Dieu est seul sage (Rom. 16: 27), etc.

3. L’Esprit est la troisième personne de la Trinité

Relevons tout d’abord que l’Esprit est associé au Père et au Fils, et placé sur le même pied qu’Eux : Mat. 28 : 19 ; les disciples doivent baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, comme la bénédiction est donnée de leur part à tous les trois, 2 Cor. 13: 13.

D’autre part, Jésus appelle l’Esprit « l’autre » consolateur, le désignant ainsi comme un autre Lui-même, Jn 14: 16. C’est dans le même sens qu’Il déclare aux disciples qu’il leur est avantageux de perdre Sa présence corporelle et de recevoir en eux l’Esprit, Jn 16: 7. D’après Rom. 8: 9, 10, avoir l’Esprit, c’est avoir Christ en soi.

L’unité entre les trois personnes divines est si grande que Paul peut dire indifféremment :
      1 Cor. 6: 19 Votre corps est le temple du SAINT-ESPRIT qui est en vous.
      3: 16 Vous êtes le temple de DIEU.
      Col. 1 : 27 CHRIST en vous

En effet, Dieu est indivisible, et l’on ne saurait concevoir, ni recevoir l’une des trois personnes de la Trinité sans les deux autres. Pour beaucoup, cette unité dans la pluralité est incompréhensible, et devient même un prétexte pour ne pas croire. Cependant, nous ne devons pas oublier que l’homme lui-même est formé de trois éléments, dont l’union intime constitue sa personnalité : l’esprit, l’âme et le corps, 1 Th. 5 : 23. Ce qui nous paraît admissible pour l’homme l’est à bien plus forte raison pour la Divinité. Elle est une aussi, bien que composée de trois éléments.

L’unité des trois personnes de la Trinité n’empêche pas que chacune d’Elles joué un rôle particulier. Le Père est plus grand que tous, Jn 10: 29. Le Fils ne fait que ce qu’Il voit faire au Père et accomplit Sa volonté, Jn 5: 19, 30. Le Saint-Esprit est envoyé par le Père et par le Fils, Jn 14: 26 et 16: 7; Il est donné à la prière du Fils et en Son nom, et Son rôle est de glorifier ce dernier en mettant Sa présence dans le cour de Ses disciples, Jn 14: 16 et 16: 14.

D’autre part, l’unité entre le Fils et l’Esprit est marquée par le fait que l’attitude adoptée par les hommes vis-à-vis de l’un, détermine celle qu’ils prennent vis-à-vis de l’autre: celui qui rejette Christ résiste au Saint-Esprit ; celui qui accepte le Sauveur reçoit le Saint-Esprit; celui qui se livre entièrement à Jésus est employé par le Saint-Esprit.

4. Le Saint-Esprit. c’est Dieu Lui-même

En résumé, nous pouvons affirmer la divinité essentielle du Saint-Esprit. C’est d’ailleurs ce que proclament formellement les textes suivants :
      2 Cor. 3: 17 Le Seigneur, c’est l’Esprit.
      Jn 4 : 24 Dieu est Esprit.
      Ac. 5 : 3,4 Mentir au Saint-Esprit, c’est mentir à Dieu Lui-même.

D’autres passages du Nouveau Testament attribuent directement à l’Esprit des paroles ou des actes qui, dans l’Ancien, étaient attribués à Dieu :

a) Ex. 17: 2-7, « Moïse dit au peuple: Pourquoi tentez-vous l’Eternel ?.. Il donna à ce lieu le nom de Massa et Meriba… parce qu’ils avaient tenté l’Eternel ».

Héb. 3 : 7-11, « Selon ce Que dit le Saint-Esprit : Aujourd’hui, si vous entendez Sa voix, n’endurcissez pas vos coeurs, comme lors de la révolte…, où vos pères me tentèrent pour m’éprouver ».

b) Es. 6 :8-10, « J’entendis la voix du Seigneur, disant: …Va, et dis à ce peuple: Vous entendrez et vous ne comprendrez point… »

Ac. 28 : 25-27, « C’est avec raison que le Saint-Esprit, parlant à vos pères par le prophète Esaïe, a dit: Va vers ce peuple, et dis… », etc.

c) Jér. 31 : 31-34, L’Eternel dit: « Voici l’alliance que Je ferai avec la maison d’Israël, après ces jours-là, dit l’Eternel: Je mettrai ma loi au-dedans d’eux… »

Hébr. 10: 15-17, « C’est ce que le Saint-Esprit nous atteste aussi : car, après avoir dit: Voici 1’alliance que Je ferai avec eux… », etc.

L’Esprit est donc incontestablement Dieu Lui-même.

Examinons, pour terminer, deux questions accessoires :

5. Y a-t-il une différence entre l’Esprit de Dieu et l’Esprit de Jésus glorifié ?

Non, il n’y a qu’un seul Esprit divin, le Saint-Esprit; Il est à la fois celui du Père et du Fils, puisqu’Ils sont un. D’ailleurs, parce que le Père et le Fils sont Dieu, l’Esprit de l’un ou de l’autre ne peut être que Dieu également.

C’est pourquoi la Bible répète à plusieurs reprises qu’il n’y a qu’un seul Esprit :
      Eph. 4 : 4 il y a… un seul Esprit.
      2: 18 nous avons accès auprès du Père dans un même Esprit.
      1 Cor. 12: 11 un seul et même Esprit opère toutes ces choses.
      13 nous avons tous été baptisés dans un seul Esprit.

Voici plusieurs passages qui parlent de façon évidente de ce seul Esprit, tout en Lui donnant des noms différents :
      Ac. 16: 6, 7 Ayant été empêchés par le Saint-Esprit d’annoncer la parole… ils se disposaient à entrer en Bithynie ; mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas.
      Rom. 8 : 9 … si, du moins, l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne Lui appartient pas.
      Rom. 8 : 14 Tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu… Vous avez reçu un Esprit d’adoption par lequel nous crions : « Abba, Père ! … »,
      1 Cor. 6 : 17, 19 : Celui qui s’attache au Seigneur est avec Lui un seul esprit (l’Esprit de Christ) ; … votre corps est le temple du Saint-Esprit.

Ce que nous disions plus haut est donc bien exact : pour l’Ecriture, le Saint-Esprit l’Esprit de Dieu et l’Esprit de Christ sont une seule et même Personne.
Il est frappant de constater, à ce propos, que d’une façon analogue, la Bible parle indifféremment de l’Evangile de Dieu et de l’Evangile de Christ :
      Rom. 1 : 1 mis à part pour annoncer l’Evangile de Dieu.
      9 Dieu, que je sers en mon esprit dans l’Evangile de son Fils.
      15 ; 16 m’acquittant du divin service de l’Evangile de Dieu
      19 j’ai abondamment répandu l’Evangile de Christ.

Ou encore, il est fait mention de la grâce de Dieu (Ga. 2 : 21 ; 4 : 7) et de la grâce de Christ (Ga. 1 ; 6 ; 6 : 18). Et, pourtant, il ne viendrait à l’esprit de personne de dire qu’il y a deux sortes d’Evangile et deux sortes de grâce.

6. S’il n’y a qu’un Esprit, pourquoi l’Apocalypse (1 : 4 ; 3 : 1 ; 4 : 5 ; et 5 : 6) parle-t-elle des « sept esprits de Dieu » ?

En face de tous les passages qui démontrent l’unité de l’Esprit, cette expression ne peut signifier qu’il y en a sept différents. Pour la comprendre, rappelons-nous que l’Apocalypse emploie souvent un langage symbolique. Dans ce langage, le chiffre sept signifie, de façon constante (comme déjà dans l’Ancien Testament) , la plénitude et la perfection. Dans Apoc. 5 : 6, l’agneau immolé a sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu ; c’est une allusion à la puissance et à la connaissance parfaites que Lui donne 1’Esprit qu’il possède sans mesure (Jn 3 : 34) – Le fait que le Saint-Esprit dans Sa plénitude parfaite. reste unique, est prouvé encore par Apoc. 1 : 4, 5 : la grâce et la paix sont données aux Eglises de la part de Dieu, des sept esprits qui sont devant son trône, et de Jésus-Christ, tout comme la bénédiction est donnée au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, par exemple dans 2 Cor.13 : 13. Il est donc évident qu’il n’y a qu’un seul Esprit, et que cet Esprit est Dieu.

7. Conclusion.

Nous venons de voir que le Saint-Esprit est une personne, et la personne divine elle-même. 1)

Cette constatation donne tout son intérêt à l’étude de Son Oeuvre dans les coeurs. En effet, si l’Esprit n’était qu’une puissance venue d’En haut, Il serait à ma disposition et je pourrais en user à mon gré. Mais si l’Esprit est une personne, et plus que cela, s’Il est Dieu Lui-même, c’est moi qui dois être à Sa disposition, L’aimer et Lui obéir en toutes choses. En outre, recevoir dans son coeur, non pas seulement une bénédiction, mais la présence du Dieu tout-puissant, c’est avoir en soi la source de toutes les grâces et de toutes les possibilités. Gardons-nous donc de méconnaître le véritable caractère du Saint-Esprit.

(Extrait du Livre « La Personne et l’Oeuvre du Saint-Esprit ». Editions Emmaüs CH 1 086 Saint-Légier).

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1) Notice

Dans le texte original, le mot neutre « Esprit » devrait être suivi du pronom neutre. Or, contre les règles de la grammaire, le pronom est masculin, par exemple dans Jean 16 : 7, 8, 13, 14, etc., pour bien marquer que le Saint-Esprit est une personne, et non pas une chose.


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« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. Or, la terre était informe et vide » (Gen . 1 : 1-2).

« Nous savons que les mondes (l’univers) ont été formés par la parole de Dieu, en sorte que les choses qui se voient ne proviennent pas de choses visibles » (Héb. 1 1 : 3).

« 0 Dieu… tu as jadis fondé la terre, et les cieux sont l’ouvrage de tes mains ». (Ps. 102 : 25-26).

La Bible nous enseigne que, « au commencement », la terre n’avait ni forme, ni consistance. Elle n’était que vide… Quand les hommes bâtissent, une maison, ils la font à partir de matériaux qu’ils ont sous la main : roseaux, paille, bois, verre, fer ou ciment. Ils sont limités par la forme, la contexture ou la structure de ces matériaux. Non pas Dieu ! Il a créé selon sa pensée, selon son énergie, dans sa liberté souveraine, sans limitations, sans erreur. Il n’a pas porté son regard en arrière. Il n’était pas lié, sinon par sa volonté. Dans un cas, il est précisé qu’Il a créé l’homme à son image.

Toute la Bible enseigne que Dieux a été l’AUTEUR ET LE CREATEUR de cet univers. C’est ainsi que le chrétien peut se rendre compte qu il a été édifié par SA main ; il est le fruit du travail de Dieu. « NOUS SOMMES SON OUVRAGE », nous répète Eph. 2 : 10.

L’être humain a été créé avec intention, dans un but. Le sens de notre existence nous est révélé par Sa Parole. Tout ce qu’est l’homme n’est pas l’effet d’un hasard quelconque, mais d’une volonté dirigée. L’homme est appelé à une vocation.

Aujourd’hui, les hommes ont percé quelques-uns des mystères de notre monde terrestre, et en particulier, ils ont acquis la connaissance des forces extraordinaires que renferment ces invisibles poussières dénommées « atomes ».
Ils ont appris que ces atomes sont des composés d’éléments différents, que ces atomes peuvent être détruits – ce qui devrait aussi bien leur enseigner qu’ils ont été créés ! Ils ont aussi appris que MATIERE et ENERGIE sont inter-convertibles, c’est-à-dire qu’elles peuvent passer d’un état à l’autre. C’est ainsi que nous arrivons à comprendre ce que la Bible enseignait depuis longtemps (Hébr. 11 : 3), que le visible (la matière) peut être créé à partir de l’invisible (l’énergie) et vice versa.


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Jude 25.

La Bible est le message de Dieu pour l’homme. Son but est de glorifier le Saint Nom de l’Eternel par le moyen de la réconciliation.

« TOUTES CHOSES », c’est-à-dire tout ce qui est dans le ciel et sur la terre, les visibles, les invisibles, les trônes, les dominations, les puissances, l’univers matériel, les hommes et les anges, tout a été créé par Lui et pour Lui. Colossiens 1 : 16 ; Ps. 19 : 1.
C’est la gloire de Dieu.

« LA NATION D’ISRAEL » telle qu’elle nous apparaît dans l’Ancien Testament a été suscitée pour donner au monde les Oracles de Dieu et le Messie.
Comme on attache une ceinture aux reins d’un homme, ainsi je m’étais attaché toute la Maison de Juda afin qu’elle fût mon Peuple, mon Nom, ma Louange. Jérémie 13: 11.
C’est la gloire de Dieu.

« JÉSUS. CHRIST » par qui je suis réconcilié avec Dieu. Il a voulu faire connaître la richesse de sa gloire envers nous, des vases de miséricorde. Rom. 9 : 23. – Montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce Ephésiens 2 : 7. – Afin que les autorités connaissent avec certitude la sagesse infiniment variée de Dieu. Ephésiens 3: 10.
C’est la gloire de Dieu.

« TOUT SERVICE CHRÉTIEN » accompli dans l’Amour du Sauveur. La Bible est l’instrument choisi, par lequel l’homme de Dieu est préparé à toute bonne oeuvre. 2 Timothée 3: 17. – Que votre lumière luise devant les hommes afin qu’ils voient vos bonnes oeuvres et qu’ils glorifient votre Père céleste. Matthieu 5: 16.
C’est la gloire de Dieu.

« MON SOUHAIT », je dirais. ma nouvelle passion. est que le règne de Dieu vienne, que sa volonté se fasse sur la terre. C’est à Lui que je dois d’avoir eu, par la foi, accès à cette grâce. Là est mon seul sujet de satisfaction. Romains 2 : 5.
C’est la gloire de Dieu.

« MOURIR » dans la foi au Christ-Jésus. – Quand tu seras vieux, tu étendras tes mains et un autre te ceindra et te mènera où tu ne voudras pas. Jésus dit cela pour indiquer par quelle mort Pierre glorifierait son Maître. Jean 21 : 19.
C’est la gloire de Dieu.

« LE CIEL ». A tous ceux qui sont sauvés par le précieux Sang du Fils de Dieu, il est assuré un partage céleste inexprimable. Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée. Jean 17: 22.
C’est la gloire de Dieu.
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En cherchant à poursuivre notre étude « A l’origine des esprits », nous avons éprouvé le besoin de parler de Dieu lui-même. Dieu existe-t-il ? Le Nouveau Testament pose, effectivement, la même question: « II faut en effet que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu EST (qu’il existe) et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent (Héb. 11 : 6).

De nombreuses personnes, élevées dans des familles chrétiennes, parmi des populations chrétiennes, doutent de l’existence de Dieu. Nous écrivons ces lignes pour celles qui aimeraient vraiment croire en Dieu, en Christ, qui aimeraient posséder la foi, qui aimeraient avoir dès ici-bas une entière assurance du salut.

Dans nos populations européennes, l’école est laïque, c’est-à-dire que, par égard à la paix confessionnelle, on n’y parle pas de religion, on ne parle pas de Dieu. C’est en poursuivant ses études que le jeune perd la foi, la foi naissante qu’il a acquise dans la famille ou dans l’église. L’école est laïque et souvent activement athée. Les études supérieures sondent les sciences positives et ne conduisent que rarement à Dieu. Le contraire est la règle. Seul. une foi bien ancrée, acquise avant l’entrée dans certaines écoles, permet de. passer ces années difficiles en gardant une vision de foi basée sur une connaissance de Dieu et de Christ.

Un peu partout, dans le monde, on s’est aperçu que les peuplades dites primitives avaient une base religieuse monothéiste (comportant un SEUL Dieu) Cela est valable pour l’Afrique, comme pour l’Amérique et l’Asie. La religion initiale de l’homme a bien été celle qui se référait à un seul Dieu et Créateur. Cette pensée fondamentale s’est transmise, plus ou moins confuse, parmi tous les peuples. Des modifications diverses, des conceptions provenant d’une autre source se sont fait jour et ont obscurci la pensée primitive. Un évolution régressive et voulue par l’Ennemi a permis que l’homme perde peu à peu la notion pure du Créateur. La Bible nous le montre dans les ch. 5 à 1 de la Genèse. « Créons-nous un NOM », ont dit des hommes de ce temps-là, c’est-à-dire créons un sens de la vie, une notion de l’existence; on dirait aujourd’hui une éthique de la science, une conception qui nous permette d’éliminer Dieu de notre vision, de notre horizon.

Toutefois, au fond du coeur humain, il est resté quelque vague pensée de l’existence de Dieu. Nos missionnaires, nos éducateurs en ont parfois la preuve. Il est appelé Dieu, Force suprême, Grand Esprit, Etre suprême. Un dieu qui est à l’arrière-plan des mânes, des esprits des ancêtres, des faux dieux, des « saints » que l’homme a imaginés, de toutes les idoles devant lesquelles il s’est incliné…

Ainsi, l’homme a perdu pratiquement la notion de Dieu. Cette connaissance a été remplacée par des intermédiaires désignés ci-dessus et beaucoup d’autres encore, coutumes innombrables, gris-gris et tutti quanti.

Pratiques ancestrales dans la tribu, le village, la famille; porte-bonheur, remèdes magiques, amulettes, fers à cheval, trèfles à quatre, pendules, sorcellerie, envoûtements; non seulement ce que les hommes font, mais ce qu’ils pensent, vénèrent ou craignent. Tout cela, peu à peu, a pris place entre le Dieu-Créateur et l’homme. En un mot, toute recherche de force, de puissance, d’appui, de guérison qui ne s’adresse pas à Dieu le Créateur des cieux et de la terre, se nomme occultisme. Cette recherche s’adresse aux puissances des ténèbres, aux princes de ce monde de ténèbres, aux esprits mauvais qui sont dans les régions célestes (voir Eph. ch. 6).

La Bible est précise à ce sujet. Voici quelques citations du ch. 8 de I Cor.:

« Nous savons qu’aucune idole n’a de réalité dans le monde, et qu’il n’y a pas d’autre Dieu que le Dieu unique. On prétend, il est vrai, qu’il y a d’autres dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, et en effet, on adore plusieurs dieux et plusieurs seigneurs… ». Et au ch. 10 de la même épître: « l’idole serait-elle quelque chose ? Assurément non. Mais ce que les païens sacrifient, ils le sacrifient aux démons et non pas à Dieu .. ».

Quoi qu’il en soit, il reste et demeure au fond de tout coeur cette pensée d’origine divine – Dieu a mis dans leur coeur la pensée de l’éternité …- En voici un exemple: En Afrique, lorsque, dans un cas donné, tout a été inutile, soit sacrifices, incantations, remèdes ou mauvais sorts, alors, on entendra dire en dernier ressort: .Il n’y a rien à faire, tout cela est voulu par Dieu. (ou la Force ou l’Esprit, etc.) .Mais on ne sert pas Dieu, le Dieu Créateur, le Dieu et Père de Jésus-Christ. On n’obéit pas à Dieu !
A qui donc obéit-on ? – Dieu existe-t-il ?

Dans les versets cités ci-dessus (I Cor. ch. 8 et 10) , il est fait mention de deux forces de vie: Dieu et les démons. C’est ce qu’enseigne la Bible. Une force bonne et des puissances mauvaises. ..

Est-ce une fiction, une vue de l’esprit, de l’intelligence, une utopie ? D’où viendrait cette idée ? Où l’homme l’aurait-il puisée ? D’où nos ancêtres l’auraient-ils reçue ?

« Nul n’a jamais vu Dieu ! ». C’est ce que dit la Bible. Dans ce cahier, nous avons souvent renvoyé le lecteur au chapitre premier des Romains. Là est dépeinte la situation des hommes de ce monde, loin de Dieu. Mais aussi ce que Dieu prétend être une PREUVE de son existence: « Car ce que l’on peut connaître de Dieu est devenu évident pour les hommes. Dieu lui-même l’a rendu tel, puisque ses perfections invisibles, sa puissance éternelle et sa divinité se voient comme à l’oeil nu, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages... ».

Autrefois, on disait: « Qui a créé Dieu, la vie ? », aujourd’hui, on peut dire : « Qui a créé la matière ? ». Qui est à la base de ce que nous avons appris, vu dans nos fours à réaction, dans nos microscopes ? Sir Bernard Lovell de Jodrell Bank en Angleterre disait: « II y a un point de la science où nous passons au delà des faits observables et atteignons à la philosophie ou à la théologie ».

Est-il possible de connaître Dieu ?

Oui, vous dit le christianisme. Par la foi.

Effectivement ? Oui, nous le croyons. Mais Dieu est esprit. L’homme ne peut donc connaître Dieu que par l’intermédiaire de son propre esprit, de l’esprit que Dieu lui a imparti, donné. Comme Dieu a parlé aux hommes (et ce qu’Il a dit a été relevé par écrit) , les hommes doivent parler à Dieu, s’adresser à LUI.

Comment ? Voici une promesse: « Approchez-vous de Dieu, il s’approchera de vous! ». Faites donc ceci. Dites-lui ouvertement: « Jusqu’à maintenant, je n’ai pas cru en toi; je ne crois pas que tu existes. Mais j’aimerais croire. Veuille donc avoir pitié de moi, me montrer un chemin, ce qui me manque. .. Je VEUX m’approcher de TOI, en toute sincérité. J’y mets tout mon coeur. J’aimerais savoir que tu existes. Je veux te prendre au mot. Je veux, les yeux fermés, faire un pas en avant. ..vers TOI et te dire: Je viens à toi, te parlant au nom de ton Fils, Jésus-Christ, te demandant pardon pour mes fautes et mes péchés…».

« Approchez-vous de Dieu ». C’est à l’homme de commencer; c’est à vous de jouer….

« II s’approchera de vous ». Il le fera, et vous le connaîtrez !

* * *


Dans le livre de la Genèse, la description de l’apparition des cieux et de la terre est unique en son genre dans la littérature des hommes. Les théories de la formation de l’univers (appelées cosmogonies), qu’ont imaginé les hommes, sont fort différentes. Elles ont varié à maintes reprises au cours des siècles et des événements. Nous désirons en rapporter trois, afin de montrer la différence entre ce que peut imaginer l’homme « naturel » (non conduit par l’Esprit de Dieu) et ce que nous enseigne la Bible, le Livre dicté par l’Esprit de Dieu. Nous prions donc le lecteur de relire les deux premiers chapitres de la Genèse et de les comparer à ce qui suit.

A titre de comparaison, voici, en bref, trois « cosmogonies » originaires d’Europe, d’Asie et d’Amérique.

Allemagne. -Commencement de l’humanité: Il y avait tout d’abord un géant, nommé YMIR, qui fut mis à mort par ODIN (ou Wodan ou Wotan) et ses frères. bien que ces derniers eussent été ses parents par leur mère. Le monde fut extrait du cadavre de ce géant YMIR De son sang a été formée la mer; de son crâne, le ciel et de son cerveau les nuages… Sombre histoire que celle de la formation de ce monde. Le mal est déjà là !

Inde. -Le monde est divisé en trois vastes régions. Au centre, tout en or, le mont Mérou. A son sommet brille la ville du bienheureux Brahmâ. Le serpent CESHA – en qui se résout, se fond, Bhagavat (Vichnou), quand le distinct se confond et disparaît dans l’indistinct – soutient le monde sur le vide. Sur Cesha repose la grande tortue; la carapace de la tortue supporte les éléphants, qui à leur tour soutiennent la terre! Le mont Mérou est porté par d’autres éléphants. Dans un des sept cieux, celui de Saturne, réside le Dieu suprême, le grand Brahmâ. – C’est clair, n’est-ce pas !

Pérou. – Les dieux péruviens étaient au nombre de quatre. L’aîné des quatre frères gravit la montagne et lança des pierres dans toutes les directions pour s’attribuer le pays tout entier. Le cadet, ambitieux et rusé, voulait dominer seul. Il emprisonna l’aîné dans une caverne. Puis, astucieux, il précipita son second frère dans la vallée, et le transforma en pierre. Le troisième s’enfuit: c’est Viracocha. Vainqueur, le cadet bâtit Cuzco et d’autres villes et se fit adorer comme fils du soleil, sous le nom de Manco Papac. De ce fait, les Incas descendraient en droite ligne du grand condor éblouissant, le Soleil! – Mais où va-t-il ?

En général, l’homme NON conduit par l’Esprit de Dieu a cherché à connaître, à comprendre les origines, le commencement de la terre, de l’humanité. Presque toujours, il l’a découvert en lui, en sa propre force! Il a donné gloire à sa propre nature (comme le Péruvien décrit ci-dessus) .Dès les jours anciens, il s’est rendu compte qu’il n’était pas heureux de son sort, qu’il avait peur, qu’il pouvait trembler: tromperie, tragédie, haine, meurtre, guerre, lutte pour la première place. Il a cherché à se consoler, à se donner du courage en s’attribuant une origine glorieuse. D’autres, comme en Inde, ont cru trouver la solution finale dans un état de béatitude parfaite, dans le « nirvâna », là où la personnalité humaine doit se dissoudre et s’effacer, évitant ainsi la responsabilité de l’être créé devant son Créateur, esquivant le devoir de rendre compte de ses pensées et de ses actions.

« LES ORGUEILLEUX imaginent des faussetés » (Ps. 119: 69). C’est bien ce que vit Dieu: « L’Eternel vit que l’imagination des hommes était mauvaise » (Gen. 6 : 5). En comparant la majesté, la netteté, l’ordonnance du récit de la création selon la Genèse, ch. 1 et 2, avec les hypothèses, les superstitions, les imaginations des hommes, n’êtes-vous pas placé en face d’un choix, de quelque chose de grand, de sublime ? « Dieu parle et la chose existe » (Ps. 33 : 9). Les cosmogonies modernes ont des points de ressemblance avec celles des Grecs et des Hébreux. Les termes seuls sont différents.

De toute manière, l’homme cherche à éviter de rendre compte de sa vie. Il met le Créateur de côté et veut donner gloire et prééminence à la créature – se disant sage !

Dieu a un but.

Quand le chrétien lit ces premiers versets de la Bible, il comprend qu’il fait partie de cet immense tout qu’est l’univers voulu tel quel par Dieu. Il comprend aussi qu’il n’est pas un simple numéro, mais une créature que Dieu aime, dont il s’inquiète, qu’il aimerait attirer à LUI. Etant instruit par cette Parole, le chrétien sait que Dieu ayant été au commencement, sera aussi à la fin. En conséquence, il sait qu’un jour viendra où il aura à rendre compte: un jour où le DOIT s’effacera par la grâce de Jésus-Christ, où l’AVOIR paraîtra.

* * *


« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu ».

A peine nos premiers parents s’étaient-ils éloignés de Dieu, à la suite de leur désobéissance, que le Créateur, dans sa grâce, entra de nouveau en contact avec eux pour leur offrir une planche de salut, un chemin de restauration. L’Eternel Dieu s’approcha d’eux et LEUR PARLA: « Où es-tu ? Pourquoi as-tu fait cela ? ».

De leur réponse aux paroles que Dieu venait de prononcer dépendait leur avenir.

L’Ennemi de l’homme avait obtenu une grande victoire: il venait de placer une barrière entre le Créateur et l’homme. La communion était rompue, l’homme ne pouvait plus adorer son Créateur en toute liberté; il venait d’entendre son verdict: « Tu es poussière et tu retourneras à la poussière ».

A partir de ce moment-là, Dieu PARLA aux hommes directement et personnellement. Sa manière de faire consista à choisir des hommes. appelés prophètes, et Il plaça dans leur bouche SES PAROLES. Il les revêtit d’une telle puissance de conviction que les auditeurs comprirent qu’il s’agissait vraiment d’un message venant de la part du Créateur. Ces auditeurs devenaient ainsi moralement responsables de croire et d’obéir, selon cette Parole: « Voici que l’homme est devenu comme l’un de nous pour la connaissance du bien et du mal ». De leur décision dépendait leur avenir, comme cela fut le cas pour Adam et Eve.

Après l’envoi de nombreux prophètes, Dieu envoya son propre FILS, pour continuer l’oeuvre qu’il avait commencée en Eden, pour chercher à sauver les hommes égarés. La méthode du FILS était la même: Il s’exprima avec les Paroles même de Dieu. A son tour, Il fit comprendre que l’avenir de l’homme dépendait de la manière dont Son message était accueilli. Il disait: « Quiconque écoute ma PAROLE et croit en Celui qui m’a envoyé a la vie éternelle, et il échappe au jugement, car il est passé de la mort à la vie ». « La PAROLE que j’ai prononcée, c’est elle qui le jugera au dernier jour ».

Puis, au moment de quitter cette terre, Jésus annonça à certains de ses disciples qu’il leur enverrait sans tarder l’ESPRIT DE VÉRITÉ, que cet ESPRIT habiterait en eux et qu’ils seraient guidés « dans toute la vérité ». Il s’agit, bien entendu, de toute la vérité nécessaire au salut de l’homme, vérité nécessaire alors, comme aujourd’hui. « Quand l’Esprit de la vérité sera venu, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de son chef, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera ce qui doit arriver » (Jean 16: 13).

La pensée de Dieu ayant été exprimée, le Nouveau Testament ayant été écrit, i! a été spécifié, par le dernier des disciples, qu’il n’y aurait plus de révélation. Aussi personne n’a reçu de vérité supplémentaire, bien que le même ESPRIT oeuvre encore dans le coeur des croyants, leur donnant de comprendre, selon ies nécessités du moment, ce qui a été révélé. C’est ainsi que nous avons un livre, formé de l’Ancien et du Nouveau Testament, la BIBLE par laquelle DIEU NOUS PARLE.

Les périodes difficiles par lesquelles a passé le peuple juif commençaient toujours lorsque la Parole de Dieu écrite ou verbale était négligée. Par contre, toute période de réveil, de purification morale, de conditions heureuses coïncidait avec un retour marqué à l’obéissance à la Parole de Dieu. Il n’en est pas autrement aujourd’hui. Toute période de réveil et de rafraîchissement moral est en rapport avec le retour de quelques personnes à l’obéissance aux commandements divins. Si, sincèrement, les hommes croient, obéissent, mettent en pratique les préceptes de l’Ecriture, ils seront bientôt assurés que le Christ a dit la vérité lorsqu’il annonce: « Les paroles que je vous ai dites sont ESPRIT et VIE » (Jean 6 : 63) .II fera la découverte que son être intime est tonifié, vivifié par un nouvel esprit, et il connaîtra la vérité éternelle de ces autres paroles du Grand Prophète: « Je n’ai point parlé de mon propre chef; mais le Père qui m’a envoyé m’a prescrit ce que je dois dire et comment je dois PARLER. Et je sais que son commandement, c’est la VIE ETERNELLE. Ce que je dis, c’est ce que mon Père m’a ordonné de dire» (Jean 12 : 49-50) .Des millions en ont fait l’expérience; des millions la font. Cela en dépit de tous les sceptiques, de toutes les critiques…

Malgré ses imperfections, la Réformation a été, dans son essence, un retour à la Sainte Ecriture. Dès lors, tout au cours de différents « réveils », de nombreux chrétiens, connus et inconnus, se sont efforcés de s’appuyer sur la Parole de Dieu et uniquement sur cette Parole. Ils ont combattu pour cette Parole comme étant le mot final de la foi, d’une foi vécue journellement. Ils ont été, au cours des années, les promoteurs d’un vrai christianisme; ils ont réalisé une réelle séparation morale du mal, contribuant au résultat final, à savoir un peuple sanctifié pour Dieu.

En disant cela, et l’histoire nous l’enseigne, nous réalisons pleinement que tout réveil peut être suivi d’assoupissement, de sommeil. Veillons donc et prions. Le danger est permanent et il se présente constamment de manière toujours renouvelée.

Après les efforts de tant de chrétiens qui nous ont précédés, mais aussi de ceux de nombreux contemporains, qui veulent s’appuyer sur la seule Parole de Dieu et lui obéir, il n’est pas étonnant que la méthode de travail de l’ennemi de nos âmes soit de supprimer si possible cette VOIX. De bonne heure, Satan a cherché à contrebalancer le témoignage des Ecritures. Il n’est pas possible de dresser ici une Liste de ses principales attaques. En bref, nous pouvons dire qu’il a cherché à retrancher « quelque chose des paroles de ce livre» et qu’il a aussi cherché à « ajouter » (Apoc. 22: 18-19) .

La puissance de l’Ecriture sainte devait être brisée, cela surtout dans les sphères du protestantisme! Brûler le Livre, les pasteurs et les lecteurs n’est plus possible. Il faut recourir à d’autres armes. Il faut mettre la Bible en question, la critiquer, la falsifier, la nier. C’est ce que fait le Trompeur, le Serpent ancien. A Eve, il avait adressé la question spécieuse, destinée à la mettre en erreur: « Quoi, Dieu a-t-il vraiment dit ? » Quoi, est-ce tout à fait certain ? Est-il réel que Dieu ait parlé ? N’y a-t-il pas un doute en la matière ? Mais, si par hasard Dieu a parlé, a-t-il vraiment dit quelque chose ? Dit-il positivement: Vous ne mangerez les fruits d’aucun arbre du jardin ?

Le tentateur savait pertinemment que Dieu avait dit quelque chose d’absolument différent. « Tu peux manger librement les fruits de tous les arbres du jardin » ; cela avec une seule exception. La permission de Dieu était positive, généreuse. La question posée par Satan était négative: Vous ne mangerez les fruits d’aucun arbre… ? Restriction mensongère. La question trompa Eve, la remplit de confusion. Sa réponse le montre, elle ne sut rappeler le texte exact de la permission du Créateur; elle le corrompit de trois manières.

1. Elle omit le mot « librement », diminuant ainsi l’idée de la bonté de Dieu.
2. Elle ajouta les mots: « Et n’y touchez pas », présentant le commandement plus rigoureux qu’il n’était et apportant la notion que Dieu rendait l’obéissance plus difficile.
3. Elle altéra les paroles de Dieu: La punition concernant la désobéissance était indiquée par: « Tu devras mourir ». Mais Eve admit que cela pouvait n’être qu’une possibilité: « sinon vous mourrez ».

Un doute ayant été créé dans l’esprit d’Eve, l’ennemi put passer plus loin et nia complètement la Parole de Dieu, en rassurant Eve: « Vous ne mourrez certainement pas ». « Vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal ». L’effet désiré ne se fit pas attendre : Eve perdit confiance en Dieu. Dès lors, moralement, elle était séparée de son Créateur, et serait restée dans les chaînes de son nouveau maître, si Dieu, dans sa grâce, n’était pas revenu à elle et n’avait PARLÉ à nouveau.

C’est ainsi qu’une atmosphère de doute est créée autour de la Parole de Dieu: fables, légendes, fiction, mythes, fraudes, toutes les suppositions ont été mises en avant. Ainsi, par des questions sans nombre, et en ignorant des preuves et des raisons positives, une confusion de pensée a été créée dans l’intelligence moderne, tout comme ce fut le cas pour Eve, concernant la Parole de Dieu.

Poussant plus loin notre recherche, nous constatons que les attaques de l’ennemi ne sont qu’un moyen pour parvenir à un but plus important: attaquer la PERSONNE décrite dans le LIVRE. S’il ne peut attaquer Jésus qui est maintenant auprès du Père, il peut s’attaquer à ses disciples. Jésus l’a dit: « Le voleur ne vient que pour dérober, pour égorger, pour détruire; moi je suis venu afin que mes brebis aient la vie, et qu’elles l’aient en abondance » (Jean 10 : 10-11). Par contre: 174 Le bon berger donne sa vie pour ses brebis ». C’est pourquoi le voleur hait le Berger et s’efforce d’empêcher les brebis d’écouter et de se confier dans sa Parole éternelle.

D’après le témoignage de Jésus-Christ, l’Ancien Testament est véritablement Parole de Dieu. Discréditer l’Ancien Testament revient à discréditer Christ. Discréditer le Nouveau Testament nuit au Christ et au Saint-Esprit de Dieu. On décrie la Bible pour abaisser le FILS DE DIEU.

La Bible, par elle-même, ne sauve pas le pécheur, mais elle dirige ses yeux vers Christ, tout comme la brebis se confie en son berger. « Désirez avec ardeur le lait pur de la PAROLE qui vous fera grandir pour le salut – si vous avez goûté que le Seigneur est bon… » (I Pi. 2 : 2) .Nous retrouverons cette Parole au jour de Christ: .Alors je vis le ciel ouvert, et il parut un cheval blanc; celui qui le montait s’appelle le « Fidèle » et le « Véritable » ; …il avait un nom écrit, que personne ne connaît que lui-même. Il est vêtu d’un manteau teint de sang, et il s’appelle: la PAROLE DE DIEU (Apoc. 19: 11-13) .

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Romains 1:16

« Je n’ai pas honte de l’évangile, parce qu’il est la puissance de Dieu pour le salut de tout croyant, du Juif premièrement et aussi du Grec ».

Dans le verset qui précède, Paul annonce que le désir de son coeur est d’annoncer l’évangile au peuple de Rome. Il a certainement à la pensée la grandeur et la magnificence de cette ville, la puissance, la gloire de son empire. Face à ce déploiement de pouvoir, il peut cependant déclarer: « Je n’ai pas honte! ». Ce que j’annonce a aussi sa valeur! C’est. une puissance! ».

A cette époque, Rome régnait sur la plupart des peuples méditerranéens. Toutefois, Paul n’a pas peur, pas honte d’exprimer un contraste: l’évangile est une puissance, bien différente de celle de Rome, sans doute, puisqu’elle domine, non dans le domaine matériel ou psychique, mais dans le domaine spirituel. C’est une puissance de VIE éternelle.

Ainsi, nous dirons qu’il ne s’agit pas de théorie, de conception ou de point de vue de l’esprit. Il s’agit d’une force – force qui opère ici-bas, dans notre monde. C’est une force divine, émanant du Créateur. Elle fait partie de sa Personne. Du trône de Dieu, elle vient jusqu’à l’homme. Là, dans l’être humain qui croit et se repent, son oeuvre a pour résultat un salut éternel. C’est, en réalité et d’une manière effective, une énergie divine qui, sur la terre, s’oppose à une autre énergie, celle du mal !

C’est une lumière de vérité, une parole qui produit la vie, un souffle accompagné de la miséricorde de Dieu. C’est une grâce divine qui, par l’oeuvre de l’Esprit-Saint, opère dans le coeur d’un être coupable et scelle dans le plus intime de son être l’assurance du salut.

Le Seigneur a dit: « C’est en revenant à moi et en vous humiliant que vous serez sauvés; c’est dans la tranquillité et la confiance que sera votre force » (Esaïe 30 : 15) . «Heureux celui dont la force est en l’Eternel » (Ps. 84 : 6) .

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Comment un homme de science (ou toute autre personne qui réfléchit) peut. il voir en dehors du temps et de l’espace ? Son intelligence ne peut comprendre une telle éventualité. Comment peut-il faire des recherches intelligentes dans cette direction ? L’exemple suivant peut nous être utile: Si un homme de science fait le plan d’une synthèse, il prépare soigneusement ses feuilles de notes, ses formulaires, ses réactifs, ses tubes pour tests, ses cornues, ses appareils de distillation; il étudie les modalités des réactions éventuelles. Il se mettra à l’oeuvre avec un plan de travail bien préparé dans sa pensée, ou confié à une feuille de papier. Il sait exactement à quel but il aimerait arriver , quel en serait le produit ou le résultat.

Pour faire ce travail de réaction, notre homme de science, envisageant telle ou telle synthèse, n’entre jamais dans le complexe de réaction. Il l’entrevoit dans sa pensée. Il reste à l’extérieur de ses cornues, de ses vases, de ses filtres. N’en faisant pas partie, il contrôlera effectivement tout ce qui s’y passe, pendant la durée des réactions, lui permettant d’arriver, éventuellement, au but désiré.

Une supposition

Si, maintenant, cet homme était capable de résider parmi les dimensions du complexe de réaction (perdant connaissance du monde extérieur et étant rendu capable de surveiller ce qui se passe au niveau des molécules, de voir les combinaisons qui permettent de former le produit fini) , il ne verrait autre chose que de simples combinaisons ou réactions, d’après les lois connues de la chance, de la chimie, de la physique, de l’action des masses, des affinités, de solubilité, etc. Ces lois, opérant à l’intérieur du système de réaction et dans le cadre des dimensions moléculaires, permettent d’atteindre le produit fini, soit le résultat que nous attendons. Résidant dans ce milieu, dont il fait partie, il ne verrait que le côté purement chimique et physique de tout le système de réaction convergeant vers le produit. Du sein de son complexe de réaction, il serait entièrement correct en expliquant l’entière opération synthétique, en termes de ce qu’il a vu et expérimenté à ce niveau moléculaire A partir de ce niveau, il ne verrait aucune nécessité de planches de travail, de pensée, d’habileté technique et théorique de la part du technicien en charge, désireux de parvenir au terme de son travail. Il serait incapable d’essayer d’imaginer la nature grandiose de la conception du problème. Celui-ci serait absolument invisible pour lui, pour la simple raison que le travail s’élaborerait hors du système de réaction dont il fait partie. Mais sa compréhension (ou son incompréhension) ne changera pas la réalité du plan, qui est à base de la dite synthèse.

Au niveau de la molécule

Ce n’est qu’en examinant le produit fini que l’homme de science, opérant niveau de la molécule, pourrait avoir une idée du but poursuivi par un être extérieur. Etant un habitant du système de réaction, il ne trouverait, en général, dans les limites de son expérience, que des systèmes de réaction indépendants ne produisant que chaos en augmentation et non pas des produits démontrant l’existence d’un technicien. De même, étant un habitant des solutions de réaction, son expérience lui montrerait, dans quantité de cas, que l’état d’équilibre et la formation d’entropie tendent, avec le passage du temps à augmenter. Mais supposons, maintenant, qu’il soit confronté avec une molécule supérieurement organisée, faisant état d’une entropie réduite. Cette molécule représente une exception dans le jeu du hasard des molécules montrant affinité les unes par rapport aux autres. Ainsi, se trouvant devant une exception inattendue, jugeant d’après son expérience des systèmes de réaction du hasard et de leurs produits finis, il ne serait pas capable de donner une explication pour le produit organisé placé devant lui -s’il ne cherche que dans son cadre, dans son milieu de réaction.
Quoi qu’il en soit, il est très probable qu’il considérera le produit devant lui de la même manière qu’il considère toute autre réaction ayant lieu dans son propre système de réaction. Autrement dit, il sera tenté d’attribuer autre chose au jeu d’une pure chance et à celui des affinités chimiques. En tout ceci, nous comprendrions parfaitement l’homme de science qui penserait de cette manière: tout ce qui se présente, hors de son système de réaction, est hors de sa connaissance. De ce fait, il explique toutes choses sur la base de lois connues dans le cadre de son expérience.
Tout cela revient à dire que: Si Dieu a créé et soutient l’univers, la vie, l’homme en utilisant des réactions chimiques et physiques telles que nous les connaissons dans notre « système » (et nous pensons qu’Il le fait) , nous sommes cependant entièrement incapables de VOIR et de PROUVER son plan ou sa conception pour la création, car cela est hors de notre capacité, du fait que nous sommes liés au temps et à l’espace. Il en était de même pour le scientifique dont nous discutions tout à l’heure, vivant au niveau moléculaire, dans sa cornue. Aussi longtemps que nous habitons sur notre monde matériel, il n’y a qu’un seul chemin pour obtenir une idée de ce qui se passe dans les buses de réaction, produisant un produit fini ordré. Nous devons inspecter avec soin, non pas simplement le système de réaction dont nous faisons partie, mais le produit fini, lequel donne l’évidence d’une pensée, d’un dessein, ne provenant pas de notre système de réaction seul.
Le. système de réaction basé sur le hasard. ne peut de lui-même produire une volonté: c’est un « système de chance ». Les lois de la thermodynamique ont montré depuis longtemps que c’était le cas. Mais l’évidence des lois de hasard présentant l’idée de plan (un abaissement de l’entropie, si nous le désirons) nous montre indirectement qu’une source externe contrôle notre monde tri-dimentionnel (à trois dimensions) par la pensée, le plan, la méthode. Nous pouvons bien espérer les comprendre, tout comme l’homme de science – résidant et faisant partie du système de réaction dont nous avons parlé – peut comprendre les grandes synthèses dont il est l’observateur.
L’argument que « l’horloge démontre l’horloger » n’a jamais été valablement réfuté. LUI SEUL peut donner une raison, une justification de l’ordre qui, apparemment, s’élève spontanément du chaos – ainsi que cela a pu apparaître aux yeux de l’homme de science dont nous avons parlé plus haut. Il n’utilisa que les affinités chimiques évidentes à ses propres yeux et appartenant à ce système; la technique utilisée était complètement invisible à partir de l’intérieur du système de réaction.
C’est ainsi, et je le crois, que Dieu contrôle notre monde à trois dimensions, de sa place, à l’extérieur de ces trois dimensions. Il s’ensuit que le mécanisme, par lequel SA MAIN travaille, est invisible aux créatures à trois dimensions. Seul l’examen du produit fini (l’homme ou telle créature de Dieu ou créations) nous donnera une idée indirecte et bien faible du grand dessein de Dieu. Notre propre vie découvre indirectement et par apport de preuves quelques-unes de SES conceptions. Dieu forme, moule et soutient l’univers, étant invisible, placé qu’Il est hors du domaine dans lequel nous sommes placés.
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Notre but dans la présente brochure est d’étudier l’avenir qui attend le peuple juif. En effet, l’Ecriture contient beaucoup de prédictions à ce sujet. Pour pouvoir les comprendre et les interpréter correctement, il est utile que nous rappelions brièvement de quelle manière quelques prophéties se sont réalisées dans le passé à l’égard d’Israël.

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PRÉDICTION: RÉALISATION :
1. Les Israélites descendront en Egypte, y séjourneront 400 ans, y seront esclaves, puis en sortiront avec de grandes richesses.
Gen. 15, 13-16
Gen. 46, 1-7
Exode 1-12 (12, 35-36).
2. C’est de la tribu de Juda que seront issus la famille royale et le Roi des rois.
Gen. 49, 10.
2 Sam. 7, 16.
Hébr 7, 14.
3. Tous les enfants d’Israël qui ont refusé d’entrer dans la terre promise erreront dans le désert pendant quarante ans, et y mourront tous.
Nomb. 14, 32-34.
Deut. 2, 14-15.
4. Israël est un peuple à part, qui ne fait point partie des nations.
Nomb. 23, 9.
C’est ainsi qu’il a subsisté depuis des milliers d’années
5. Rejetant la théocratie instituée par Moïse, les Israélites se donneront un roi comme les autres nations.
Deut. 17, 14-15.
I Sam. 8, 5.
6. Le peuple deviendra infidèle, son pays sera maudit et lui-même sera emmené captif. Deut. 28, 20-24, 47-48, 64-66, etc. Voyez aussi Lév. 26, 14-39.
Le royaume des dix tribus est prévenu 65 ans à l’avance qu’il sera détruit par le roi d’Assyrie.
Es. 7, 8, 17-20.
2 Rois 17, 6-7.
Juda sera déporté par le roi de Babylone pour une durée de 70 ans
Jér. 25, 9-11 ; 29, 10.
2 Chron. 36, 20-21.
7. Dieu annonce longtemps à l’avance qu’il suscitera Cyrus, le roi de Perse, pour qu’il ramène les Juifs en Palestine et rebâtisse le temple.
Es 44, 28; 45, 13.
Esdras 1, 1-12.
8. Quarante-neuf ans à l’avance, le moment et les circonstances de la reconstruction de Jérusalem sont annoncés par Daniel 9, 25. Néh. 2, 4, 17; 8. 15-16.
9. Israël ne reconnaîtra pas le Messie, il L’aura en horreur, il Le vendra pour trente pièces d’argent et Le suppliciera en Le perçant aux mains. Es. 53, 2-3; 49, 7; Zach. 11, 12-13; 12, 10; 13, 6. Mat. 26, 15; 27. 3-10 ; 22. 23.
10. Jérusalem sera de nouveau détruite, et du temple il ne restera pas pierre sur pierre
Dan. 9, 26 ; Mat. 24, 1-2.
C’est exactement ce qui s’est produit en 70, lors. que 1 000000 de Juifs pé. rirent, sous les coups de Titus.
11. Alors les Israélites seront ramenés en Egypte sur les marchés d’esclaves, sans trouver d’acquéreurs.
Deut. 28, 68.
Les Romains, en effet vendirent en foule ceux qu’ils n’avaient pas tués à tel point que les marchés d’Alexandrie en furent encombrés.
12. Jésus Lui-même annonce que le châtiment du ciel tombera sur la génération qui L’aura crucifié.
Mat. 23, 36 ; 24, 34 ; Luc 21, 20-24.
Cela ne manqua pas d’arriver 37 ans plus tard.
Puis, en 132-135 apr. J.-C. après une dernière révolte, les Romains anéantirent finalement l’Eta Juif: il y eut encore 500000 morts et l’empereur Hadrien fit passer la charrue sur l’emplacement du temple.

Il est facile de voir de quelle manière littérale ces prédictions et beaucoup d’autres se sont réalisées. Nous avons constaté ailleurs dans notre livre qu’il en a été de même de toutes celles qui se rapportaient à la première venue du Christ. Or l’Ecriture contient un très grand nombre d’autres prophéties relatives à l’avenir des Juifs. Jésus déclare: « Je vous le dis en vérité, tan que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi UN seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé », Mat. 5, 18. Nous ne pouvons pas toujours savoir aussi exactement que nous le voudrions comment tout arrivera; mais nous sommes convaincus que, par la puissance de Dieu, chaque prophétie trouvera son plein accomplissement.

(Extrait du livre. La destinée d’Israël,
Editions Emmaüs, St-Légier s/Vevey) .