PROMESSES
« Vous êtes le sel de la terre » (Mat. 5, 13). C’est Jésus qui disait cela, parlant à ses disciples, à ses intimes. Aujourd’hui, nous savons, avec le Nouveau Testament en mains, qu’Il s’adresse ainsi à tous ceux qui sont « siens », qui vivent par « l’Esprit de Christ » (Rom. 8, 9) , c’est-à-dire à un grand nombre de fidèles répartis dans la plupart des nations de ce monde: « Vous êtes le sel… ».
Les récits de la Bible montrent que Dieu considère attentivement ceux qui lui sont fidèles et qu’il en tient compte dans ses relations envers les peuples de notre terre. Il apparaît clairement qu’aussi longtemps qu’un gouvernement laisse vivre et protège le vrai chrétien, aussi longtemps Dieu en tient compte et protège ce pays. D’Israël, n’est-il pas dit: « Qui vous touche, touche la prunelle de mon oeil » (Zach. 2, 8) .Il en est de même pour les fidèles du vingtième siècle. Dieu connaît ceux qui sont siens; il en sait le nombre. Il connaît ceux qui sont affligés, persécutés, éprouvés. Il en connaît les raisons, les motifs. Mais quoi qu’il en soit, ils sont toujours, pour LUI, SEL de la terre et PRUNELLE de son oeil.
Un jour n’a-t-il pas détruit une ville parce qu’il ne s’y trouvait pas dix justes ! (Sodome, Genèse 18, v. 32) .Une persécution contre les chrétiens est souvent le signe qu’un pays atteint une dégradation morale telle qu’elle nécessite un jugement divin. Il est rare que des hommes parmi ceux qui dirigent une nation s’en rendent compte.
Pourquoi Dieu laisse-t-il, parfois, les nations affliger ses fidèles ? La réponse complète n’est pas pour aujourd’hui. Le Fils de Dieu, venu sur la terre, a souffert, humble, petit, méprisé. Ses disciples sont avisés qu’il peut en être de même pour eux. Mais Dieu les compte, et si Sodome-Modern-City n’a plus dix justes, vous savez ce qui va se passer…
Une des promesses les plus souvent répétées de la Parole concerne le retour de Jésus-Christ (Luc 18, 8) .Pourquoi reviendra-t-il ? Pour agir à l’exemple de Sodome: enlever les justes, les retirer de Modern-City ; à un signal donné, Il descendra du ciel et les vivants, restés sur la terre, seront enlevés tous ensemble, au milieu des nuages, à la rencontre du Seigneur, dans les airs (voir I Thes. 4, 13-18) .A ses yeux, l’humanité aura atteint un tel degré d’immoralité qu’il ne pourra plus en supporter la vue. Il retirera ses ambassadeurs et enverra ses armées…
- Edité par Guignard René H.
Les sciences physiques d’aujourd’hui sont basées sur trois lois de la thermodynamique qui décrivent les relations existant entre les phénomènes mécaniques et calorifiques de la matière.
Première loi
La première loi affirme que l’énergie (matière) ne peut aujourd’hui ni être créée, ni détruite. (Les suggestions du professeur Fred Hoyle concernant un univers en vibration, sans commencement, ni fin, nous sont bien connues et sembleraient contredire cette première loi; cependant, nous la considérons comme valable et notre position est justifiée par la récente publication du professeur Hoyle, dans laquelle il réfute ses propres vues sur ce sujet, se rangeant à nouveau à la première loi) .Nous chercherons à nous restreindre, dans cet exposé, aux découvertes scientifiques vérifiables en laboratoire.
Deuxième loi
La deuxième loi de la thermodynamique établit que l’énergie totale du cosmos demeurant constante, la somme d’énergie disponible pour un travail utile devient toujours plus faible.
Troisième loi
La troisième loi établit qu’au moment où la température du zéro absolu dans un cristal parfait est sur le point d’être atteinte, son entropie approchera de zéro.
A propos de la deuxième loi – la dégradation de l’énergie
Nous prendrons, pour exemple, l’eau comme symbole de l’énergie. Si nous avons une masse d’eau au sommet d’une montagne, elle possède une force cinétique; nous pouvons l’utiliser si nous la faisons passer à travers des tuyaux, puis dans des turbines où elle produira un courant électrique. Cependant, une fois au niveau de la mer, il n’y a plus d’énergie cinétique pour développer de l’électricité. La masse d’eau, est théoriquement la même, qu’elle soit au sommet de la montagne ou au niveau de la mer. Mais l’énergie cinétique utilisable change et diminue au fur et à mesure de sa descente vers l’océan. De même, l’énergie totale dans le cosmos demeure constante, tandis que l’énergie utilisable diminue. L’énergie utilisable, pourrait-on dire, tend constamment vers la position «niveau de l’océan», là où elle ne peut plus fournir de travail.
Entropie
Aujourd’hui, et pour autant que nous le sachions, il ne se crée ni matière, ni énergie. Mais la matière peut être convertie en énergie, comme dans le cas du réacteur atomique, de la bombe atomique ou à hydrogène, encore que la quantité totale «matière + énergie» reste constante. Cependant, l’énergie disponible pour du travail diminue inéluctablement au cours du temps, ce qui veut dire que la quantité d’énergie non disponible dans l’univers augmente constamment. La mesure de cette énergie non disponible se nomme entropie.
Probabilité
Les mêmes faits peuvent être exprimés d’une autre manière en disant que, dans la nature, toute chose se meut continuellement vers une plus grande probabilité. Il est improbable que l’eau se maintienne au sommet de la montagne. Si elle en a l’occasion, elle descendra vers un endroit plus bas, plus près du niveau de l’océan. L’eau tend vers une position de moindre énergie disponible, comme toute chose, dans la nature, tend vers l’état ayant la plus grande entropie ou la plus forte probabilité.
Ainsi en est-il dans le monde physique. Ces deux expressions veulent dire que le niveau le moins ordonné, celui du plus grand chaos, soit le plus bas, est celui qui a le plus de chance d’être atteint. L’ordre est improbable; il tend au contraire à dégénérer en désordre, comme l’eau tend à descendre de la montagne plutôt que de monter au sommet. De l’ordre on va au chaos, tout comme une ville sans services de voirie tend au chaos avec le temps. Si quelqu’un doute de ce fait universel, il n’a qu’à placer une voiture flambant neuve sous un arbre de la forêt et l’y laisser pendant vingt ans sans soins. Le chaos se sera bientôt rendu maître de la belle voiture !
Accroissement du désordre et du chaos
Ce principe de la deuxième loi de la thermodynamique est si important pour notre discussion que nous voulons citer encore un exemple. Je prends un petit avion et je vole à 2000 m d’altitude au-dessus de mon habitation à Einigen près de Thoune. J’ai emporté avec moi dans l’avion cent mille cartes blanches bien rangées en piles. Lorsque je suis au-dessus de mon home, j’ouvre la trappe et les laisse choir brusquement. Les cartes descendent lentement et sont répandues par la brise au-dessus du village et du lac de Thoune. Quelle serait notre réaction si, à notre descente d’avion, l’on nous annonçait que les cent mille cartes ont atterri sur le toit de ma maison et ont formé précisément mes initiales A. E. W. S. ? Les cartes qui auraient voltigé se seraient orientées sous l’action de la brise alpine, et auraient formé les dites initiales! Elles étaient arrangées en piles dans l’avion, et maintenant. avec le temps, leur ordre se serait amélioré pendant leur descente sur la terre. Impossible! Chacun sait que les cartes, tombant, auraient perdu leur ordre primitif et se seraient répandues au hasard sur une vaste région. C’est précisément ce que la deuxième loi de la thermodynamique prédit et exige: l’ordre dégénère avec le passage du temps et se transforme en hasard et chaos. Tel est l’état des choses dans notre univers et dans tout système isolé (fermé) , à part quelques exceptions dont nous parlerons plus tard.
Tous détails laissés de côté, la théorie de l’évolution enseigne exactement l’opposé de l’état de choses exigé parla seconde loi de la thermodynamique. Les évolutionnistes affirment que des atomes non vivants de carbone, d’hydrogène, d’azote, etc., se sont, au cours des âges, peu à peu organisés en des formes de plus en plus complexes, plus riches en énergie, moins chaotiques. Ils croient que l’entropie, face à la biogénèse, n’a pas augmenté, mais a spontanément décru au cours de l’écoulement des années. Ils croient que la biogénèse, c’est-à-dire la synthèse de l’ordre, a trouvé sa place par hasard et par sa propre détermination. Or, la mise en ordre des atomes et des molécules est incommensurablement plus grande pour former une simple cellule que la mise en ordre des cartes pour former mes initiales. Si la formation spontanée des lettres A. E. W. S. par des cartes lancées depuis un avion est incroyable, combien plus la formation spontanée de la vie tellement plus complexe à partir de molécules non vivantes et du hasard !
Bien entendu, il est possible que quelques-unes de nos cartes tombent par hasard et forment un i avec son point, ou des parties des lettres A ou E, même si elles ne forment pas les quatre lettres A. E.W. S. Mais le degré de probabilité d’un jeu parfait des lettres A. E. W. S., dans les conditions citées ci-dessus, sont si maigres qu’elles sont négligeables.
D’une manière semblable, des molécules peuvent réagir et former ensemble sur la base du hasard de simples amino-acides, et même jusqu’à un certain point, des polypeptides, tout comme les cartes désignées ci-dessus auraient pu former un i. Comme les chances de former un parfait jeu de lettres A. E. W. S. sont négligeables, ainsi les chances de former une parfaite molécule d’acide nucléique sont si minimes qu’elles peuvent être considérées comme inexistantes, Ainsi les chances de formation d’un amino-acide sont bonnes, les chances de formation d’un polypeptide sont moins bonnes et les chances de formation par le hasard d’une molécule de protéine assez compliquée pour fonctionner comme enzyme et porter la vie sont, à notre connaissance actuelle de la mathématique et de la thermodynamique, négligeables.
Le Dr H. F. Blum, un évolutionniste, a essayé de considérer mathématiquement l’ensemble des données de l’origine de la vie sur la base du hasard, dans son livre « Time’s Arrow and Evolution ..Il serait difficile de trouver, de la part d’un homme de science, une présentation plus claire, au point de vue mathématique et biologique, des théories et des faits de l’évolution et de la biogénèse. A juste titre, son livre a été hautement estimé par des évolutionnistes, tout en étant prétexte à de multiples discussions concernant l’opération de la seconde loi de la thermodynamique dans l’évolution et la biogénèse. Il est probable que les arguments avancés par le Dr Blum sont parmi les meilleurs en faveur de l’évolution. Nous relevons quelques passages de son livre pour le laisser parler lui-même. Par ailleurs, il est à noter que les arguments que nous avons avancés jusqu’ici sont confirmés par le Dr Blum.
D’où provient la protéine ?
De nombreux hommes de science admettent que la vie a besoin, pour se propager, de protéine comme élément préalable. Ainsi donc, une masse de matière inerte a dû s’organiser en protéine ou substance analogue apte à entrer dans un processus métabolique et ceci avant que la vie n’apparût. Car la vie, pour exister, doit posséder un « moteur métabolique » pour extraire de l’énergie libre de son entourage, énergie nécessaire à la survie de la matière vivante. Cela veut dire que des protéines quelconques devraient avoir été formées par une évolution chimique, dans la matière non vivante, avant que la vie n’ait existé et ceci afin d’assurer la continuité de la vie une fois apparue. Ainsi, la question de base est toujours celle-ci : d’où est venue la protéine (ou toute autre molécule capable de remplir le rôle métabolique de la protéine) avant que la vie en fît la synthèse. Bien des hommes de science supposent que la synthèse de la protéine s’est réalisée par chance, à partir d’acides aminés (amino-acides) eux aussi dus au hasard. Beaucoup d’entre eux, en se basant sur la pensée évolutionniste de Darwin, ont admis la nécessité d’une évolution chimique de la matière inerte aboutissant à la synthèse de protéines, et cela avant que la vie n’apparût. Le Dr Blum examine particulièrement ce problème :
Nous citons son livre :
« Examinons la possibilité de la formation spontanée de molécules protéiques à partir d’un système moléculaire non vivant. Admettons qu’à la suite d’une évolution chimique, nous serions en présence d’un mélange contenant une grande quantité d’acides aminés différents. Comme nous l’avons vu, l’échange d’énergie libre, pour la formation de peptides, est tel que, en équilibre, seul un pour cent environ d’amino-acides pourraient être assemblés comme dipeptides, en admettant la présence de catalyseurs appropriés. La chance de former des tri peptides serait environ la centième de celle de la formation de bipeptides, et la probabilité de former un polypeptide formé de seulement 10 amino-acides serait de l’ordre de 10: 20. La formation spontanée d’un polypeptide de la grandeur de la plus petite protéine connue semble hors de toute probabilité. Ce calcul seul présente une sérieuse objection à l’idée que toute matière vivante descend d’une unique molécule de protéine, qui aurait été formée par le hasard.
« Le problème semble celui-ci : Comment, alors que nulle vie n’existait, des substances vinrent-elles à la vie, substances qui, aujourd’hui, sont absolument essentielles à la vie, mais qui ne peuvent être formées que par des organismes vivants ? Si des protéines étaient produites, et elles ont dû l’être, si des organismes vivants provenant de systèmes non-vivants ont pu évoluer en définitive, il fallait trouver une source d’énergie libre. L’origine de cette énergie libre est le problème fondamental que nous devons élucider».
Dans l’introduction de notre livre *), nous avons déjà mentionné des points de vue tels que ceux du Dr Pirie, lequel rejette toute hypothèse de vie spontanée à partir de molécules complexes de protéine, se basant sur le fait qu’une telle synthèse est inconcevable d’après les calculs mathématiques faits à ce sujet. Le Dr Pirie suggère que la vie est apparue à partir de molécules beaucoup plus simples. Cette théorie introduit plus de difficultés qu’elle n’en résout.
Le problème fondamental auquel le Dr Blum se trouve concerné est celui de la construction d’un moteur métabolique de nature protéique comme support de la vie avant que le vie soit..présente pour le créer.
Selon les conditions restrictives imposées par le Darwinisme, ce moteur aurait dû être construit (créé) par hasard dans un milieu non vivant lors d’une évolution chimique.
Or, en vue de pomper l’eau au haut de la montagne, de passer du chaos ou du hasard à l’ordre, un moteur fournissant de l’énergie est nécessaire. Pour ramasser les déchets de papier dans le parc de la ville, pour tricoter un pull-over, pour ramasser mes cartes répandues au-dessus du lac de Thoune, il faut de l’énergie, Le travail doit être fait. La cellule ou l’organisme vivant possède un moyen de se procurer cette énergie en l’extrayant de Son milieu par oxydation (oxydation des graisses, des sucres, des protéines, etc,) , C’est ce que dit le Dr Blum: Comment le moteur a-t-il pu extraire l’énergie du milieu avant que les processus de vie fussent présents pour le créer ?
Une fois le moteur présent (enzymes, systèmes métaboliques) , il peut facilement fournir l’énergie libre nécessaire pour construire d’autres moteurs, c’est-à-dire pour se reproduire. Mais le problème de base est celui-ci : Comment imaginer le premier moteur (complexe enzymo-métabolique) qui fournira l’énergie Couvrant les besoins de la production et les autres ? Le Dr Blum a montré que la création d’une simple protéine par l’effet du hasard est inconcevable. Cependant, toute évolution chimique ayant eu lieu avant l’apparition de la vie ne pouvait se produire que par le hasard. Le Dr Blum dit précisément cela, et espère que nous serons capables de trouver chemin et processus qui expliqueront Comment la nature a résolu ce problème mathématiquement insurmontable, sans faire intervenir une interférence ultra-matérielle. Le «créationniste» croit que Dieu a combiné des éléments afin d’en former des organismes vivants et qu’Il a formé des moteurs capables d’extraire immédiatement de l’énergie de leur milieu, ainsi que d’autres moteurs en vue de la reproduction.
Ce point de vue est parfaitement scientifique et évite l’impasse des «matérialistes darwinistes», lesquels essaient de se baser sur le hasard pour construire leurs premiers moteurs métaboliques compliqués. Une fois le moteur dessiné, fabriqué et mis en action, les processus de la vie peuvent travailler parfaitement, selon les lois connues de la thermodynamique. Par contre, les origines de la vie présentent de grandes difficultés si nous sommes des «matérialistes» » scientifiques. Et le Dr Blum, un des avocats les plus brillants de l’évolutionnisme, l’admet en posant son fameux problème :
«Comment, alors que nulle vie n’existait, des substances connues aujourd’hui pour être absolument essentielles à la vie vinrent-elles à l’existence alors qu’elles ne peuvent être formées que par des systèmes déjà vivants ?».
- Edité par Wilder Smith A. E.
Pour assurer le bonheur de l’humanité, Dieu avait fait après la création trois tentatives infructueuses. Il avait placé l’homme dans le paradis, d’où ce dernier fut chassé par la chute. Puis Il suscita la bonne lignée de Seth, mais la race entière s’étant pervertie, Il dut envoyer le déluge. Enfin les descendants de Noé, sauvés miraculeusement des eaux, attirèrent bientôt sur eux le jugement de la tour de Babel. Depuis le chapitre 11 de la Genèse, Dieu renonce provisoirement à s’occuper des nations; elles vont passer au second plan jusqu’au livre des Actes, au cours duquel l’Evangile pourra enfin leur être apporté.
Mais pour permettre précisément la réalisation du salut, Dieu suscite un peuple à part, destiné à donner au monde la Bible et le Messie. Par un souverain décret de Sa grâce, Il appelle en ces termes Abraham, le premier ancêtre d’Israël: « Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction… et toutes les familles de la terre seront bénies en toi », Gen. 12, 1- 3. Trois promesses essentielles sont contenues dans cet appel :
1) le don d’un pays, la Palestine ;
2) l’assurance qu’Abraham et ses descendants deviendront une grande nation
3) la bénédiction dont le peuple élu sera le canal s’étendra à toute la terre Cette bénédiction sera la révélation de Dieu contenue dans l’Ecriture, et par-dessus tout la venue du Sauveur .
Dieu répète ces promesses un grand nombre de fois à Abraham, et Il fini par les confirmer solennellement au moyen d’une alliance perpétuelle, Gen 15, 18; 17, 3-8 et 22, 16-18.
D’Abraham, l’alliance est transmise à Isaac, à Jacob et à leurs descendant! auxquels elle est solennellement confirmée: Dieu dit à Jacob: « Je te multiplierai et je ferai de toi une multitude de peuples; je donnerai ce pays à t postérité après toi, pour qu’elle le possède à toujours », Gen. 48, 4. Au Sinaï le Seigneur déclare à Israël: « Si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez entre tous les peuples… vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte », Ex. 19, 5-6.
Lorsqu’apparaît David, le roi selon le coeur de Dieu, l’ancêtre du Messie, le Seigneur lui fait cette promesse: « Ta maison et ton règne seront pour toujours assurés, ton trône sera pour toujours affermi », 2 Sam 7, 16. « J’ai juré une fois par ma sainteté : mentirai-je à David ? Sa postérité subsistera toujours; son trône sera devant moi comme le soleil, comme la lune il aura une éternelle durée », Ps. 89, 36-38. C’est Jésus-Christ qui s’assiéra sur le trône de David et établira un jour le royaume messianique annoncé à Israël depuis si longtemps.
Quelle merveilleuse vocation que celle du peuple élu! Les Juifs n’y ont pas toujours été fidèles, mais Dieu les a amenés, en quelque sorte malgré eux, à en réaliser déjà une grande partie. N’oublions pas que Jésus Lui-même a dit: « Le salut vient des Juifs », Jean 4, 22.
Editions Emmaüs, St-Légier s/Vevey) .
- Edité par Pache René
La grâce de Dieu est la source du salut pour tous les hommes. Dieu étant souverain, Il est parfaitement libre. Contre Sa justice, personne ne s’élèvera. Contre Son amour, personne ne protestera. « Il n’y a pas d’autre Dieu juste et Sauveur que moi » (Esaïe 45, 21). Comme Dieu juste, Il condamne le pécheur, le rebelle, l’inique. Comme Dieu Sauveur, Dieu d’amour, Il fait grâce au coupable, au pécheur, à l’homme dévoyé.
A la suite du drame du jardin d’Eden, l’homme avance dans le chemin de la vie, loin de la présence de Dieu, loin du Créateur. Il est vrai que Dieu a placé dans cet être un sentiment très spécial, très subtil. « Il a mis dans leur coeur la pensée de l’éternité » (Eccl. 3,11). Dans Rom. 2, 15, il est dit que « par là, les commandements de la loi sont écrits dans leur coeur; leur propre conscience en témoigne, et aussi leurs raisonnements qui, tour à tour, les accusent ou les défendent » (vers. synodale) .Dieu a donné à l’homme la faculté de discriminer, c’est-à-dire de distinguer entre le bien et le mal (Gen. 3, 22) . Il lui a donné l’intelligence voulue pour former une opinion et les facultés nécessaires pour conserver la connaissance de Dieu (Rom. l, 28) . Ceci aujourd’hui comme autrefois.
A une restriction près, Adam et Eve étaient libres (voir Jean 10, 35 et réf.) . Leurs descendants sont libres de faire leur choix: « Choisissez qui vous voulez servir » (Josué 24, 15). « Choisis la vie, afin que tu vives » (Deut. 30, 19). « Marie a choisi la bonne part » (Luc 10, 42). Ils ont hérité de leurs premiers parents leur condition de pécheurs: « II n’y a point de juste, pas même un seul » (Rom: 3, 10) .Cependant, au temps marqué par Dieu, Celui-ci s’est à nouveau approché de l’homme, ainsi qu’il est écrit: « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même » (2 Cor. 15, 19). Le Fils de Dieu est apparu. Pour tous ceux qui ont connaissance de son oeuvre à la Croix, il y a, par 1a foi en Son NOM, une possibilité de retrouver le chemin qui mène à Dieu. Dans ce but, on peut citer quatre pas qu’il est demandé à l’homme de faire.
A. Croire en Dieu. « Il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe »(Héb.11,6).
B. Il faut qu’il reconnaisse son état de culpabilité devant Dieu. « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rom. 3, 24). « Misérable que je suis, par qui serai-je délivré de ce corps qui m’entraîne à la mort ? »(Rom. 7, 24) .Job disait 42, 5-6) : « Mon oeil t’a vu; c’est pourquoi je me condamne et je me repens en me couvrant de poussière et de cendre ».
C. Il faut ensuite une vraie et profonde repentance. « Repentez-vous », disait Jean-Baptiste, préparant la venue du Christ (Mat. 3, 2). « Repentez-vous », annonçait peu après le Christ lui-même (Mat. 3, 17) .
Afin d’avoir accès au salut éternel, l’homme doit se repentir, c’est-à-dire apporter son péché, sa culpabilité; sa misère morale devant Dieu. « O Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur ». (Luc 18, 13) ,II doit avoir conscience qu’il est foncièrement indigne, incapable de se présenter à la porte du ciel, de se présenter seul devant son Créateur. Car ce Créateur, il Le devine, confusément peut-être, droit, juste, parfait dans ses jugements. Se repentir et, de plus, un profond désir de ne plus tomber en faute !
D. Finalement, il faut croire en Jésus, le Fils de Dieu. Car « Dieu l’a établi victime expiatoire, par la foi en son sang » (Rom. 3, 25). « Dieu a ainsi manifesté sa justice... en faisant voir qu’il est juste et qu’il justifie celui qui croit en Jésus » (v 25-26). Ainsi, Dieu, manifestant son amour et sa justice, découvre ceux qui élèvent les regards vers lui, en ayant égard à l’oeuvre de son Fils.« Y a-t-il en Dieu de l’injustice ? Non certes! Car il a dit à Moïse: « Je ferai miséricorde à qui je ferai miséricorde, et j’aurai pitié de qui j’aurai pitié » (Rom. 9, 15) , et plus loin (v. 18) , « Il endurcit qui il veut ».Ce sont les deux points extrêmes d’une histoire, celle de Dieu à l’égard de l’homme. Sans doute, Dieu, le Créateur, peut faire d’un peu d’argile tel vase qu’il voudra, lui donner telle ou telle forme. Mais, dans ses relations avec l’homme, Dieu à écrit son Testament, il a fixé des règles, il a précisé des promesses. Ce sont des règles, des promesses qui sont en parfait accord avec sa justice, son amour. Il les a préconnues, comme il a préconnu ceux qui un jour satisferaient à, sa sainte volonté. Ceux-là, il peut les combler des fruits de sa miséricorde.
« Dieu.. a supporté, avec une grande longanimité, des vases de colère destinés à la perdition ». N’a-t-il pas fixé, dès le commencement, les directives de son « support » ? N’a-t-il pas une patience, une condescendance, une longanimité, soit sa patience à supporter ce qu’Il aurait eu le pouvoir de réprimer, de punir ? Le Pharaon (v. 17) a été l’objet de sa longanimité. Il a vu la puissance de Dieu, ses actes, par l’intermédiaire de Moïse. Par cinq fois (les cinq premières plaies) , le Phalaon endurcit son coeur: pourtant la grâce de Dieu lui avait été offerte. A la cinquième plaie (Ex. ch. 7-9) , il prit des informations précises au sujet des dégâts: « Pas un seul animal des troupeaux d’Israël n’était mort ». La main de Dieu était sensible, présente, actuelle – il n’y avait aucun doute – Dieu était un Dieu vivant et il agissait. Mais comme au sujet des premières plaies, le Pharaon endurcit son coeur…
Le tableau change lors de la sixième plaie. « L’Eternel endurcit le coeur de Pharaon! ». Pour ce dernier, la longanimité de Dieu était arrivée à terme. Et certes, Dieu en connaît l’heure: « Il fera peser son courroux et son indignation sur ceux qui (le Pharaon et d’autres encore) , dans un esprit de contradiction, désobéissent à la vérité et obéissent à l’injustice » (Rom. 2, 8). Dans ce cas précis, le Pharaon a vu la main de Dieu, il a vu le chemin de l’obéissance ; il aurait pu avoir part à la miséricorde de Dieu. Mais, il a refusé, après avoir considéré, pesé, examiné toutes choses (Exode 9, 6-7) .Alors, mais seulement alors, Dieu a laissé libre cours à sa justice: « Il a endurci le coeur de Pharaon ».
Qui sont ces vases de miséricorde préparés pour la gloire ? (Rom. 9, 23) . Sinon ces vases de colère désignés au verset précédent, soit des hommes qui ont fléchi les genoux devant Dieu, qui ont cru à sa Parole, selon ce qui est écrit: « Quiconque croit en Lui, ne sera pas couvert de confusion » (Rom. 10, 11) .Dieu est souverain. Mais il plaide auprès de l’homme. Il annonce son amour, son pardon. Il annonce un jour, qu’il appelle AUJOURD’HUI: « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos coeurs » (Héb. 4, 7].
- Edité par Guignard René H.
Dieu n’est pas visible pour nous. La Bible nous dit qu’Il habite une lumière inaccessible (1 Tim.6, 16). Cependant, Il ne désire nullement rester, pour nous humains, un grand Inconnu. Il ne l’est pas non plus pour les nombreux êtres qui peuplent les lieux célestes (Eph. 1, 3). La Bible les nomme des anges.
C’est pour cela qu’II a rendu sa puissance éternelle et sa divinité visibles pour les anges et pour les hommes (Rom. 1, 20). Il a créé la matière à partir d’énergie condensée, ordrée. La Bible le dit: «Il a créé l’univers par sa Parole puissante».
La science moderne nous dit aussi que la matière ne consiste qu’en énergie, en esprit. Cette énergie, indomptée par l’homme, se trouve dans chaque atome. Toute utilisation téméraire mène à la catastrophe. De cette matière, Dieu a formé le monde, la nature sous toutes ses formes. Les minéraux, les plantes, les animaux. Comme couronnement de la création, Il a créé l’homme. Il l’a créé à SON image. A SA ressemblance (Gen. l, 26. 27). En observant, en examinant cette créature faite à l’image de Dieu, chaque homme aurait dû se rendre compte de l’existence de Dieu et de sa puissance. Selon la Bible, l’homme aurait dû et aurait pu régner sur la terre et sur toute la création, mandaté par Dieu!
Dieu rendit visible sa nature divine dans une double création, celle de l’homme et de la femme. Puis Il désigna l’homme comme chef de la femme (Gen. 3,16). La position relative de l’homme et de la femme avant et dans le mariage pourrait bien être le noud, le point central de la révélation de Sa Personne, ce que Dieu désirait que l’on connaisse de Lui. C’est pourquoi Satan a porté son attaque sur le mariage et sur ce qui en découle, afin d’amener l’homme à chuter et à tomber dans ses filets. Afin que l’être humain ne fût plus qu’une caricature du Créateur: une raillerie et un mépris pour Dieu!
Celui qui, brusquement, découvre ces faits cachés, reconnaît la raison pour laquelle Satan veut conduire l’homme dans une sexualité désordonnée. La raison pour laquelle, il veut faire de nous des adultères et des fornicateurs, aussi bien avant que pendant le mariage.
Mais ce ne sont pas seulement ces péchés grossiers qui feront de l’homme créé à l’image de Dieu un objet de dérision. Souvent, le «Contradicteur» s’approche de l’humanité sous les traits d’un bienfaiteur. Je pense à l’égalité des droits de l’homme et de la femme. A la glorification dans la société, quant à la mode, de tout ce qui concerne la femme. A la dégradation de la situation du père de famille, lequel parfois n’est plus que le petit laquais d’une épouse trop gâtée. A l’abaissement de ce père qui n’est plus que le camarade peu estimé, peu considéré de ses enfants. Tout cela conduit irrésistiblement dans la même direction: à s’opposer à la volonté de Dieu, à amoindrir celui qui devait représenter Dieu sur la terre, à avilir l’homme, image de Dieu.
Lorsque le père de famille n’est plus respecté. . . Lorsque les enfants ne l’appellent plus que par son prénom. . . Alors, nous pouvons nous demander ce qu’il reste de l’éducation et de !’ordre dans la famille. Alors, nous pouvons ne plus être étonnés de la montée effrayante de la criminalité juvénile.
L’exagération en sens inverse se présente, hélas, aussi. Même si aujourd’hui le cas est plus rare: le père devient un tyran égoïste. L’amour désintéressé n’existe plus guère pour lui. Une éducation digne de ce nom devient de ce fait impossible. Et quels sont les résultats? Disputes violentes et scènes de famille. Et plus encore, divorces et voies de fait.
On ne se moque pas de Dieu! Celui qui agit contre sa volonté et contre la mission qu’II a confiée à l’homme se livre entre les mains de Satan. Il devra en subir les amères conséquences.
Ton célibat tout d’abord, mais aussi ton mariage doivent représenter l’image du Dieu encore invisible. Place-toi tout à fait sur ce terrain. Saisis le salut et la liberté; dégage-toi de la puissance du péché, par la foi en Jésus-Christ.
Sois un vrai père de famille. Tout comme Dieu l’est pour la création. Et Jésus-Christ pour son église. Un père qui ne s’attend pas seulement à recevoir, à approuver ou à féliciter; à punir. Mais un père qui engendre la vie. D’abord physiquement; puis, plus tard, en vie spirituelle. Sinon, que créerais-tu pour la vie qui demeure?
Cette nouvelle vie, tu peux la recevoir de Dieu, aujourd’hui! Dieu la donne à tous ceux qui la lui demandent. Prends-Le au mot. Il désire être pris au mot. Demande! Maintenant.
Non, pas plus tard. Ni demain. . . Maintenant. Alors, tu seras aussi apte à la génération. Avant, tu n’étais apte qu’à la multiplication! Mais maintenant, tu seras un vrai père. Une image de Dieu.
Traduction de «Achtung, du wirst betrogen», Editions R. Brockhaus.
- Edité par Maier H.W.
{à l’attention des étudiants et élèves des classes supérieures)
L’homme de science chrétien qui croit que la Bible est d’inspiration divine est mieux placé dans sa profession que son collègue non chrétien. Par ailleurs, sa position est rendue plus difficile, car la Croix reste et demeure un scandale, comme autrefois, dans les cercles les plus considérés de la science. Mais le chrétien possède un critère spécial qui lui permet d’apprécier à leur juste valeur les bonds en avant fabuleux réalisés par les théories scientifiques de notre époque.
Il y a quelques années, par exemple, le Dr F. Hoyle, astronome et mathématicien éminent de Cambridge, lança, en compagnie de quelques amis, une théorie dite de «l’état constant» concernant la création. Le Dr Hoyle suggérait la création continue d’hydrogène (la substance de base de l’univers) à partir de rien (ex nihilo), cela lui permettant d’expliquer l’a densité constante de notre univers en expansion. Il prétendait prouver par là que la création n’a pas eu lieu pendant une période de temps déterminée, mais qu’elle est continue, aujourd’hui comme hier et qu’elle continuera demain. Ainsi, d’après ce concept, la période de création, qui a vu la formation de l’univers, ne serait nullement limitée à un temps donné.
La Bible,
elle, est en opposition totale avec ce point de vue. Elle affirme clairement que la création du ciel et de la terre a eu lieu dans une période de temps strictement limitée. En ce qui nous concerne dans le cadre de cet article, nous ne chercherons pas à en définir la durée, mais nous contenterons de préciser que la période de création est catégoriquement limitée dans sa durée. Indépendamment de toute considération thermodynamique, la décision de l’homme de science chrétien est simple. Place-t-il sa confiance dans le Dr Huyle qui maintient que la période de création est infinie ou illimitée, ou croit-il à la révélation divine qui affirme que la durée de la création est restreinte à une période de temps dénommée «jours»? En l’occurrence, l’homme de science qui croit au récit biblique est mieux averti que l’homme qui méprise cette page divine. La suite le prouve: peu de temps après, le Dr Hoyle, sur la base de principes théoriques, se vit obligé de retirer son hypothèse. La Bible nous présente le récit de la création supérieur à toutes les hypothèses que l’homme puisse concevoir. L’exemple donné présente un choix relativement facile pour l’homme de science chrétien, entre une création d’une durée limitée et celle d’une durée illimitée. Cependant, il ya d’autres problèmes plus complexes auxquels la science contemporaine pourrait apporter des solutions, si toutefois ils étaient étudiés dans la perspective voulue.
«Volonté créatrice»
Parlons, par exemple, de ta conception d’une «volonté créatrice» à l’origine de toutes choses. M. Willtam Paley, dans son livre, intitulé «Natural Theology», publié en 1802, s’est appliqué à démontrer qu’une invention implique l’existence d’un inventeur, tout comme une oeuvre d’art postule un artiste, ou une horloge un horloger. Il montra comment les yeux d’un animal ou d’un poisson sont adaptés à l’angle de réfraction nécessaire pour le milieu dans lequel ils vivent. Peut-on trouver une conception plus simple de l’origine de la création? Il y a peu d’années encore, ce livre était utilisé pour certains examens universitaires, bien que son contenu et ses arguments fussent ridiculisés tant par les professeurs que par les élèves. Mais, depuis près d’un siècle, le «divin horloger» de Paley est «au chômage», car bien peu nombreux sont les hommes de science modernes qui acceptent les prémices de Paley. La notion que «l’oeuvre prouve l’auteur» est abandonnée, tout au moins en biologie. L’idée d’une intelligence à l’origine de la vie et de l’univers a été remplacée par la notion de chance, de hasard et de mutations occasionnelles (ce qui est l’antithèse d’une volonté créatrice), celles-là agissant par sélection naturelle, opérant pendant des millions d’années et produisant finalement notre création actuelle.
C’est à l’oeuvre que l’on reconnaît l’ouvrier
Cependant, cette création manifeste l’identité de son auteur. Qu’enseigne la Bible à ce sujet? L’Ancien Testament, à maintes reprises, parle des cieux qui déclarent, qui démontrent la gloire de Dieu. Le même point de vue est exposé tout au long du premier chapitre de l’épître aux Romains. «Ce que l’on peut connaître de Dieu est devenu évident (manifeste) pour les hommes. ..Ses perfections invisibles, sa puissance éternelle et sa divinité se voient comme à l’oeil nu, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Aussi les hommes sont-ils inexcusables». Le point de vue de la Bible ne saurait être présenté d’une manière plus claire et plus explicite. Le monde visible, matériel qui nous environne, nous aide à discerner clairement Celui qui en est l’auteur, le Créateur.
Appelé à discerner…
Dans ce chapitre premier de l’épître aux Romains, l’apôtre Paul s’étend longuement pour exposer la position sans équivoque du Saint-Esprit, soulignant l’importance pour le chrétien (et pour le non-chrétien aussi) de se soumettre sans réserve à l’argument que «l’oeuvre prouve l’auteur». Puis il ajoute que si quelqu’un est capable de considérer la nature et l’univers sans adorer Celui qui l’a conçu (c’est-à-dire sans accepter la preuve fournie par l’objet créé), alors Dieu juge cette attitude de l’intelligence comme un abus criminel de la logique et des facultés de raisonnement qu’Il a départies à tous les hommes, chrétiens ou non. La personne capable de mépriser la puissance de raisonnement que Dieu lui a donnée en partage sera punie par Dieu, en ce qu’elle deviendra désormais incapable de réfléchir sainement: ses pensées deviendront «futiles», vaines, et son «coeur sera rempli de ténèbres». Pourquoi? Il y a là, dit l’apôtre, une relation de cause à effet: la volonté de vouloir ignorer Dieu produit un effet pernicieux et durable sur l’âme humaine. Le dommage causé aux facultés d’intelligence de l’homme (tout au moins dans ce cas) l’amène à une certaine incapacité de raisonner sainement en d’autres circonstances. L’homme devient arrogant, meurtrier, trompeur, etc (voir les versets 29 à 32). C’est la punition infligée par Dieu à ceux qui refusent de plier le genou devant la démonstration que Dieu est le Créateur.
Gardés intellectuellement purs
On entend parfois parler, lors d’une prédication, de l’importance du bon emploi de nos membres afin de mener une vie pieuse devant Dieu. La punition pour l’usage impur de nos membres en matière de sexe est particulièrement sévère; nous pouvons en conclure que Dieu désire que nous gardions notre corps maîtrisé. Mais ici, le Saint-Esprit va plus loin et insiste sur la nécessité d’orienter avec précision notre puissance de raisonnement, que nous soyons chrétiens ou non, Dieu désire avant tout que nous soyons gardés purs intellectuellement. L’état d’esprit actuel de notre monde intellectuel, qui ne veut plus de Dieu, n’est-il pas justement très grave sur ce point crucial? Un retour à un sain raisonnement selon la Bible est de toute nécessité. Ce serait le seul moyen de détourner la colère de Dieu contre l’homme qui «ne lui donne pas la gloire qui lui est due»,
Le Créateur dans son ouvrage
Quelques-uns vont peut-être s’opposer à notre point de vue. Pourquoi attacher une telle importance à cette orientation intellectuelle? En premier lieu, je pense que le témoignage de la Création est de grande valeur du fait de son universalité. Tout homme, qu’il sache lire ou non, peut en quelque sorte voir Dieu, le Créateur, dans ses oeuvres. Que des chrétiens aient pu traduire la Bible dans telle ou telle langue ne modifie pas ce divin moyen d’informer les masses. C’est une méthode universellement applicable pour révéler le Dieu éternel aux races les plus arriérées, aux moins éduquées, tout comme aux plus avancées: «Ce qui peut être connu de Dieu est évident ». Les choses visibles que Dieu a créées témoignent du monde invisible qui est à la base de la création et de l’univers visible. Et, nous le répétons, selon l’Esprit-Saint, chaque homme, quel qu’il soit, est sans excuse s’il ne tient pas compte du message annoncé par ce moyen parfaitement accessible à tous.
Si donc un tel moyen de communication aussi éloquent existe, il n’est pas étonnant qu’il soit devenu la cible de tous les ennemis de Dieu. Mettre hors de combat une telle doctrine, la rendre inopérante correspondrait à une victoire de première importance. C’est précisément ce qui est arrivé. Les cieux ne déclarent plus la gloire de Dieu! …Les oeuvres de ses mains ne montrent plus ses perfections! …Ni dans les classes de biologie, que ce soit à l’Ouest ou à l’Est ni même au sein des nations en voie de développement! …Darwin avait lui-même abandonné sa foi au Créateur, et il écrivait, dans les dernières années de sa vie, qu’il lui était devenu impossible d’y croire. ..
Une pensée sans un penseur?
Aujourd’hui, dans presque tous les cercles intellectuels du monde; on croit que par des mutations dues au hasard dans le protoplasme un germe de vie a pu se former, et que par sélection naturelle les gênes les plus forts survivent, produisant les plus nombreux descendants. Ils seraient ainsi à la base de tout le développement ultérieur de la vie. Cela revient à dire que le mécanisme aveugle du hasard, suivi d’un mécanisme de sélection naturelle fait un tri parmi les mutants les plus avantageux, et les perpétue, les forçant ainsi à l’escalade de l’évolution, en éliminant l’entropie, et tout cela sans l’aide d’un penseur! Voilà comment une illusion d’origine de la vie s’est introduite dans la pensée moderne.
Une ligne médiane?
Les points de vue biblique et biologique sont ainsi mis en opposition. Quelques hommes de science ont bien essayé d’opérer la jonction entre les postulats de Darwin et la méthode de Dieu accomplissant son oeuvre créatrice: Dieu aurait utilisé les mutations du hasard et la sélection naturelle, puis sous Sa surveillance se serait produite une lente évolution. Une telle formulation rejette, cela va sans dire, les postulats de Darwin. Car si Dieu a guidé le hasard, alors ce «hasard» a cédé la place à une direction organisée! Un dé que l’on jette, en le guidant, ne donne pas des chiffres dus au hasard, mais à la main et à la volonté qui le guident. Ainsi Dieu n’aurait pas laissé le hasard agir seul sans le guider. Il n’est pas étonnant que les hommes de science athées n’accordent que peu d’attention à telles théories évolutionnistes déistes, c’est- à-dire comprenant l’idée de Dieu.
A supposer que les théoriciens déistes arrivent à se tirer de ce pas, une pierre d’achoppement les attend au tournant. La sélection naturelle, bien qu’étant une réalité aujourd’hui dans la nature (on l’appelle aussi la lutte pour l’existence) ne manque pas de créer de nouvelles difficultés lorsqu’elle est appliquée aux méthodes créatrices à la base de l’origine des espèces.
Le chrétien croit
que le Christ a été le Créateur, et il ne peut admettre que Christ ait pu utiliser, comme méthode créatrice, un système qui demanderait la liquidation du malade, du faible, du blessé, du mal formé. Sachant que Christ prend soin justement de ceux-ci, il trouve inadmissible l’idée qu’Il accepterait de les balayer, de les éliminer pour améliorer l’humanité. D’autres hommes de science ont cherché à
combler le fossé
entre les points de vue scientifique et biblique en maintenant l’hypothèse que la création a été progressive. Au cours des millions d’années pendant lesquelles les espèces animales auraient passé de l’état de protozoaires à des organismes beaucoup plus complexes, Dieu est supposé avoir créé à nouveau, à intervalles irréguliers, différentes variétés d’organismes, en partant de rien (de novo). Ces savants enseignent que des variations mineures entre et parmi certaines espèces seraient advenues par le mécanisme de mutation et par sélection naturelle (ou micro-évolution). Les divisions majeures, cependant, les principales espèces d’animaux et de plantes auraient été spécialement créées à des intervalles espacés selon les exigences de la géologie moderne. D’après ce schéma, l’homme apparut comme dernier membre de la création, au sommet de l’échelle du développement. Selon cette hypothèse, chaque espèce serait le résultat d’un acte spécial de création, chaque création ayant eu son heure à de vastes intervalles, intervalles s’étendant depuis le commencement de la vie jusqu’à aujourd’hui, c’est-à-dire durant des millions d’années jusqu’aux temps géologiques modernes, au moment où l’homme apparut. Mais cet essai de créer
une solution de continuité entre le rejet par Darwin de la «création originelle» et le point de vue biblique conduit lui aussi à quelques difficultés.
1. La période de création serait étendue sur des millions d’années, avec de longs espaces de temps «normaux», pendant lesquels auraient régné les lois normales de la thermodynamique. La grande difficulté est alors de réconcilier de soudaines éruptions de l’activité créatrice avec de longues périodes soumises aux lois normales d’entropie (diminution naturelle et continue de l’énergie). Ces phases de création se seraient produites en dehors du fait que l’univers (la vie, les races) est soumis aux lois physiques universelles. A certains intervalles Dieu est supposé avoir renversé lesdites lois physiques en intercalant de nouveaux actes créateurs.
2. La Bible maintient – et c’est là la difficulté – que la création a eu lieu d’une manière continue, en une période de temps désignée comme étant de six «jours», séparés l’un de l’autre par ce qui semble être des «soirs et matins». Et encore, d’après la Bible, ce n’est qu’après une période consécutive d’oeuvre créatrice que Dieu s’est reposé. Les «créationnistes progressifs» (comme ces savants particuliers sont appelés) sont confrontés par la difficulté d’expliquer:
a) l’affirmation biblique de six périodes d’activité créatrice concentrée dans le temps, avec en contraste
b) une activité créatrice s’étendant sur des millions d’années et exigeant entre elles de longues périodes de repos.
Il n’existe pratiquement pas de base scientifique valable pour combler le fossé entre l’affirmation biblique d’une Création conçue par le Créateur et les postulats de mutations dues au hasard et à une sélection naturelle, si on admet les idées des créationnistes progressifs.
Un choix?
Quelle sera la voie à suivre pour l’homme de science désireux de rester à la fois fidèle au récit biblique et un vrai scientifique? En ce qui me concerne, je ne vois pas de compromis possible. Un homme de science peut se tromper, comme le Dr Hoyle, et pourtant garder toute sa valeur, alors même qu’il rejetterait telle ou telle théorie en vogue. Par contre, comment un savant croyant peut-il faire siennes les théories qui ont conduit, il y a cent ans, au rejet de la pensée d’un Créateur? Au regard de notre expérience de la vie, qui nous conduit à voir un horloger derrière une horloge, un inventeur derrière une invention, un sélectionneur de bétail derrière une nouvelle race, pourquoi la Bible affirme-t-elle avec tant d’insistance que Dieu est le Créateur, alors que tout cela n’est plus pertinent à la pensée biologique moderne? Il existe des arguments très valables contre les théories du hasard mentionnées ci-dessus, mais ces arguments ne sont malheureusement jamais évoqués, tout au moins dans le grand public.
Si l’on imagine que des mutations dues au hasard sont suivies d’une sélection naturelle, elles ne peuvent cependant pas produire une planification, une volonté d’orientation, un désir. De même que seul le désir exprimé par l’acheteur d’une voiture peut favoriser un choix entre les possibilités offertes ou les dessins présentés, de même dans la bataille pour la vie, une sélection peut se faire entre races diverses, mais le choix vient de l’extérieur! Il va de soi que le hasard ne peut produire, à partir du chaos, un monde ordonné.
Pourtant, ce que postule le darwinisme, ou les hypothèses qui en sont issues, c’est un processus selon lequel l’ordre va s’extraire automatiquement du chaos. En partant d’une force non créée ou d’un objet non conçu, on aboutirait à une volonté capable de concevoir, et de concevoir dans la direction du bien, du mieux, c’est-à-dire vers une amélioration continue! Cela est tout simplement inconcevable, et, comme je l’ai écrit dans mon récent livre*, «il n’y a au maximum selon les lois de la thermodynamique, que des preuves en faveur du maintien d’un équilibre d’ans les organismes par des réactions réversibles, mais jamais le passage à un autre état qui serait supérieur au premier ».
Les biologistes d’aujourd’hui devraient se rendre compte du fait que les lois de la thermodynamique sont toujours valables et l’ont été depuis la création de la matière. Seul un acte créateur peut les modifier et permettre une apparition de la vie, par une opération de la volonté. Les arguments avancés en faveur de la sélection naturelle et du hasard ont tellement intimidé les scientifiques chrétiens que, pendant un siècle, la plupart d’entre eux ont abandonné l’affirmation biblique que la Création vient d’un Créateur. En même temps, ils ont abandonné certaines lois fondamentales de la thermodynamique qui demeurent pourtant parfaitement valab1es. Il en résulte que les merveilleuses structures de 1’«ADN» de 1’«ARN», ou les lois de la génétique, ont cessé d’impressionner les biologistes dans le sens où le Créateur l’aurait voulu pour l’homme.
à la vue de ces merveilles, c’est l’adoration. Comme l’exprimait le psalmiste dans des circonstances pareilles, en contemplant les merveilles des cieux: «Les cieux racontent la gloire de Dieu, et le firmament proclame l’oeuvre de ses mains. ..Ce n’est pas un langage, ce ne sont pas des paroles, on n’entend pas leurs voix. Cependant, leurs accords parcourent la terre entière, et leurs accents vont jusqu’aux extrémités du monde » (Ps. 19, 1-5).
Voilà la position biblique qui est, par surcroît, la vraie position scientifique. Aujourd’hui nous avons besoin d’hommes de science – physiciens, biologistes, biochimistes, mathématiciens – qui seront capables par leur compréhension des conséquences des lois de la thermodynamique d’affirmer, dans le monde intellectuel, la force de l’argument démontrant le Créateur.
Avec l’éducation des masses, ici comme dans les pays en voie de développement, le nombre des intellectuels augmente. Ainsi augmente aussi le nombre de ceux qui rejettent l’argument «que la créature démontre le Créateur». En conséquence de cet argument (que beaucoup ont rejeté sans en vérifier les bases, mais simplement parce que certains intellectuels le rejetaient), le message du ciel proclamant le Dieu éternel est passé sous silence et n’atteint plus une grande partie de l’humanité. Le message proclamant la gloire de Dieu, le message des merveilles de la création doit être remis en honneur, en vertu du témoignage des Ecritures d’une part et d’autre part en vertu de l’exactitude des lois de la thermodynamique.
* A. E. Wilder Smith, Man’s Origjn, Man’s Destiny, Harold Shaw Publishers, Wheaton Illinois 60187, USA (320 pages). Du même auteur: Herkunft und Zukunlt des Menschen, BrJnnen Verlag, Lonystrasse 19, GIESSEN (Lahn), West deutschland (Editeur M. E. Perschell). L’édition anglaise est beaucoup plus complète que l’édition allemande.
- Edité par Wilder Smith A. E.
«C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les oeuvres. afin que personne ne se glorifie» (Eph. 2, 8-9).
DEFINITION
La grâce est une faveur imméritée. «Si c’est par grâce, ce n’est plus par les oeuvres», écrivait l’apôtre Paul, «autrement la grâce n’est plus une grâce. Et si c’est par les oeuvres, ce n’est plus une grâce; autrement l’oeuvre n’est plus une oeuvre.» (Romains 11, 6). Le salut des croyants dépend uniquement de la bonté de Dieu, l’homme n’y est pour rien, étant pécheur et ne méritant par conséquent, que la mort.
La grâce est donc la faveur que Dieu accorde librement à des pécheurs qui n’y ont pas droit.
Quelques exemples.
L’idée de la grâce remplit toute la Bible. En voici quelques exemples.
– Abraham et Isaac: Pour bien faire comprendre à Abraham et à Sara que c’était par pure grâce, Dieu leur avait donné Isaac lorsqu’ils étaient tous les deux déjà vieux et ne pouvaient plus espérer avoir des enfants (Genèse 18, 11).
-Isaac et Ismaël: Tous les deux sont enfants d’Abraham. Seul Isaac est choisi (Romains 9, 6-9).
-Jacob et Esaü: On pourrait peut-être objecter que dans le cas d’Isaac et Ismaël, l’un est né de l’a femme légitime, l’autre de la servante. Mais en ce qui concerne Jacob et Esaü, il n’y avait pas de différence à l’origine: tous les deux sont nés des mêmes père et mère. Dieu, cependant, a «aimé Jacob et haï Esaü». Par pure grâce, Il a choisi Jacob, en dépit même du droit d’aînesse (le seul point de différence entre les deux enfants) et cela avant que ceux-ci fussent nés, c’est-à-dire avant qu’ils n’eussent fait ni bien ni mal (Romains 9, 10-13). Tous les deux étaient également méchants, conçus dans le péché, par nature enfants de la colère, comme les autres, et dignes d’être l’objet de la haine de Dieu. Mais envers Esaü, Dieu a agi selon Sa justice, envers Isaac, selon Sa grâce miséricordieuse.
-Jésus-Christ: L’exemple le plus frappant de la libre grâce de Dieu, c’est l’envoi de Son Fils dans le monde pour le salut des pécheurs. Les hommes, étant pécheurs, ne peuvent rien réclamer de Dieu, n’ont aucun droit à Sa miséricorde. La justice de Dieu exige le châtiment du coupable. S’Il envoie Son Fils pour sauver les hommes, c’est par pure grâce de Sa part. Le salut de chaque individu de la race humaine est donc entièrement gratuit de la part de Dieu, accompli par Sa souveraine grâce seule. C’est pourquoi la Bible parle de Jésus-Christ comme étant le don de Dieu, Son don ineffable. «Il a donné Son Fils unique» (Jn. 3, 16).
Implications de la doctrine de la grâce
1 La grâce ne dépend pas des oeuvres humaines, qu’elles soient passées, présentes ou futures (c’est-à-dire des oeuvres que Dieu dans Sa prescience aurait vues à l’avance), car elles sont toutes des oeuvres mortes» (Hébreux 6, 1; 9, 14).
2 Selon Son bon plaisir, Dieu accorde la grâce quand et à qui Il veut, ou la retient dans Son souverain choix. « II fait miséricorde à qui Il veut, et Il endurcit qui Il veut» (Romains 9, 15. 18), mais toujours en accord avec Sa sagesse, Sa sainteté et Sa justice infinies.
Conclusion
L’homme est tellement corrompu par le démon de l’orgueil qu’il a toujours tendance à penser qu’il pourrait faire quelque chose pour mériter le ciel. Ou bien, il croit que Dieu lui devrait le salut!
C’est pourquoi l’Ecriture répète sans relâche que l’homme est méchant et mauvais, toutes les pensées de son coeur se portant chaque jour uniquement vers le mal, qu’il n’y a point de juste, pas même un seul». Par conséquent, rien de ce qu’il a fait dans le passé, ou pourrait faire dans le présent ou le futur, n’est acceptable à Dieu. Tous méritent la mort, car «tous ont péché, il n’y a point de distinction» et Dieu serait encore le Dieu juste s’Il les abandonnait à eux-mêmes, les laissant dans leur état, celui d’être voués à la perdition éternelle. Mais Il est le Dieu d’amour: parmi tous ces «condamnés», Il en choisit un certain nombre et leur donne gratuitement le salut en produisant en eux la foi, la foi indispensable, car le salut ne s’obtient que par le moyen de la foi:.
Ainsi, «toute bouche est fermée»: le pécheur condamné ne pourrait pas accuser Dieu d’injustice, tandis que le pécheur sauvé ne saurait s’en glorifier.
- Edité par Thuyen Tran
La Bible entrouvre, pour l’homme, une porte sur «L’ORIGINE DE LA VIE». Elle affirme à maintes reprises que Dieu est le Créateur des cieux et de la terre. Elle donne quelques précisions à ce sujet et invite le chrétien à accepter le fait, par la foi. Quant au modus operandi, à la manière de faire, au processus de création, il est hors de notre vision et de nos possibilités de vérification. Nous faisons partie de ce monde, alors que le divin Opérateur est hors de ce monde.
Aujourd’hui, la pensée de l’évolutionnisme est devenu une attitude.Elle est comprise comme un développement de l’indépendance de l’homme, indépendance de ses attaches ancestrales, un lieu de refuge pour une créature qui ne veut plus admettre un Créateur, Dieu.
La «science des hommes» fait des progrès de géant. Cependant, les découvertes d’un jour sont dépassées par celles du lendemain. Aussi les chrétiens ne veulent-ils pas baser leur foi sur les «résultats acquis» (sic) de la science de l’homme, mais bien sur la Parole de Dieu. Celle-ci sera toujours au-dessus et au delà des hypothèses des hommes. La Bible ne se dresse aucunement contre le désir de connaître, mais contre celui de connaître sans Dieu…
Dieu demande à être honoré comme Dieu, Créateur, Sauveur. C’est à ce point que commence le chemin de la vie (voir Deut. 30,19).
- Edité par Promesses
«Croyez-vous en Dieu?» demandait-on à Fabre, l’Homère des insectes. «Je ne crois pas en Dieu, répondit-il, je le vois».
Voir Dieu, dans ses oeuvres et aussi dans la Bible, sa Parole, voilà la sagesse, le bon sens.
Les technocrates? On s’en plaint souvent. La technique, la science d’aujourd’hui, dans son état semi-conjectural, sont justiciables de la sagesse du bon sens.
Les tourbillons de Descartes? Abandonnés. La «génération spontanée d’avant Pasteur»? Abandonné. Le matérialisme primitif, avec la pérennité de la matière, déesse grossière, inerte, passive? Abandonnée. .. En matières de «sources», les manuscrits bibliques ou autres, dépecés au XIXe siècle retrouvent leur unité. Tout tourne aujourd’hui, tout est énergie, mouvement, comme dans les premiers versets de la Bible. Tout, donc, suppose un Moteur initial, un Réservoir vivant d’énergie formidable, en somme un Dieu Créateur.
Ce Dieu nous est révélé dans la Bible
La Bible est sérieuse, objective. Rien de commun avec ces tissus de légendes poétiques ou enfantines des peuples non-Hébreux. Deucalio et Pyrrha, les «Noé» des Grecs, repeuplent la terre en jetant des cailloux derrière leur dos, après le déluge! …Ce dernier est, au Nord, le sang surabondant d’un Serpent qui enlace la terre entière de ses anneaux. Chez les Assyro-Chaldéens, fuyant, les dieux épouvantés «hurlent comme des chiens» devant le déluge – qu’ils ont pourtant eux-mêmes déchaîné!
qu’on la regarde, ou non, à la loupe. Le déluge de la Bible? L’archéologie le trouve et le raconte: deux mètres d’alluvions entre deux civilisations, deux séries de poteries ou de fibules. Sur les pentes de l’Ararat, un Bordelais, père de l’un de mes élèves, après des aviateurs, retrouve le squelette géant de bois d’une sorte d’Arche. Il en rapporte un fragment. Vraie ou fausse, sa découverte n’infirme pas la Bible. Les experts assignent à ce bois, congelé, conservé par le froid, une date très ancienne.
A la loupe, la Bible révèle un parallélisme avec la science. Le grain de blé meurt réellement, comme Jésus l’avait dit. Car il contient deux germes jumeaux. L’un doit mourir, pour que l’autre le mange et vive (Professeur Devaux, de l’Académie des sciences).
Jésus, à son façon, confirme Daniel: «Alors les justes luiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père». Daniel avait dit: «comme des étoiles». Les étoiles sont des soleils!
Oui, mon âme adore Dieu, splendide auteur de la Création et de la Bible, car je «le vois» dans ces deux ouvrages, dignes de tout notre respect, de toute notre adoration, de NOTRE FOI.
- Edité par Freyche Joël
Réflexion sur un verbe
L’expression hardie de notre Seigneur a pu nous choquer. Elle met néanmoins en lumière une vérité essentielle: La bonne nouvelle, la lumière, la vie, le Royaume…ne sont pas pour les indifférents ou les passifs, mais pour ceux qui en reconnaissent le prix et s’en saisissent avec empressement.
N’est-ce pas une leçon analogue qui découle de Jean 1, 5?
Le verbe grec «katalambanô» ici employé mérite l’examen, comme le montre la simple comparaison des traductions proposées:
Segond: | «les ténèbres ne J’ont point reçue» |
Synodale: | «les ténèbres ne l’ont point accueillie» |
Segond rév.: | «les ténèbres ne l’ont point accueillie» ou, en note: |
«les ténèbres ne l’ont point dominée» | |
«les ténèbres ne l’ont point comprise» | |
Darby: | «les ténèbres ne l’ont point comprise» |
Jérusalem: | «les ténèbres n’ont pu l’atteindre» |
Crampon: | «les ténèbres l’ont repoussée». |
Tous les traducteurs s’accordent à traduire ainsi la forme simple «lambanô». Recevoir, c’est offrir un terrain bien disposé, c’est être réceptif, «accepter» avec la nuance de la disponibilité et, d’une manière générale celle de la reconnaissance (reconnaître et être reconnaissant). Il s’agit cependant d’une attitude plus que d’une action. Celui qui reçoit est l’objet, un objet volontaire, mais un objet et non pas le sujet.
Ce sens est modifié au verset 11 par l’emploi du préfixe para. Un certain cadre, un certain environnement vient compléter l’idée de «recevoir», d’une attitude intérieure active. Dès lors, la meilleure traduction nous semble être «recevoir avec empressement» ou, du moins, «accueillir».
«Katalambanô», au verset cinq, aurait-il un sens entièrement différent? Du fait de l’emploi du grec «ou», négation objective plutôt que du «mê» subjectif, on pourrait conclure à une simple constatation sans mise en cause de la volonté du sujet. Un tel point de vue semble accrédité par la version de Jérusalem. En réalité, le préfixe «kata» l’exclut à lui seul. Accompagné de l’accusatif, «kata» ajoute au verbe l’idée d’un mouvement, d’une action, d’un déplacement. L’attitude du sujet est dès lors amplement impliquée.
A la lumière de cette remarque, que valent les traductions proposées? «…les ténèbres ne l’ont point reçue» fait l’économie de la nuance, nous l’avons vu. «…les ténèbres ne l’ont point accueillie» est bien meilleur en ce que s’y trouve incluse la volonté active du sujet. Mais l’examen des autres emplois néotestamentaires de notre verbe nous conduit à l’abandonner cependant; nous verrons pourquoi. «…les ténèbres ne l’ont point dominée» (ou éteinte» comme l’avance une version haïtienne) ne nous paraît tenir compte que du seul contexte. Nous ne pouvons retenir cette traduction.
«…ne l’ont point comprise» trouverait sa justification en Ephésiens 3, 18; mais ce dernier verset ne peut-il être rendu autrement? Quoi qu’il en soit, c’est faire bon marché de la responsabilité. Comprendre est un verbe passif qui s’accommode mal du préfixe «kata».
La version de Jérusalem emploie le verbe «atteindre». Il est plus proche d’une signification commune applicable à tous les textes. Pourtant, on n’est pas très loin du contresens avec l’introduction du verbe «pouvoir». Les ténèbres auraient-elles tenté d’atteindre la lumière sans pouvoir y parvenir?
La volonté négative ou, du moins, la carence des ténèbres par rapport à la lumière offerte est soulignée par la version Crampon: «Les ténèbres l’ont repoussée…» Il reste néanmoins hasardeux de traduire une négation par l’idée opposée présentée affirmativement.
Dans le cas du verbe «katalambanô», une traduction est possible qui tienne compte de tous les emplois bibliques. C’est le verbe «saisir» ou mieux: «s’emparer, se saisir de.»
Romains 9, 30 | «Les païens qui ne la cherchaient pas se sont saisis de la justice…» |
1 Cor. 9, 24 | «Tous courent mais un seul reçoit (lambanô) le prix. Courez donc afin de vous en saisir (katalambanô). » |
Phil. 3, 12 et 13 | «Ce n’est pas que j’aie déjà reçu (lambanô) le prix ou que j’aie déjà été rendu parfait; mais je persévère, m’efforçant de m’en saisir (katalambanô), puisque j’ai, quant à moi, été saisi (katalambanô) par Jésus-Christ. Frères, je ne pense pas l’avoir saisi (katalambanô) ; mais je fais une chose…je cours…» |
1 Thes. 5, 4 | «Vous n’êtes pas dans les ténèbres pour que ce jour vous saisisse comme (le ferait) un voleur.» |
Jean 12,35 | «…afin que les ténèbres ne puissent se saisir de vous.» |
Eph. 3,18 | «…fondés et enracinés dans l’amour afin qu’avec tous les saints vous puissiez être pleinement aptes à vous saisir de la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour du Christ qui passe l’entendement…» |
Dans ce dernier texte, la traduction habituelle: «comprendre», peut se justifier par la présence du pronom interrogatif «ti». Il nous parait préférable de maintenir ici aussi le verbe saisir. Il s’agit de s’emparer de ce que signifie, de ce qu’implique (idée exprimée par le pronom interrogatif) l’amour de Dieu en son ultime dimension. Seul le chrétien qui se repose sur l’amour de Dieu et fait de cet amour l’aliment de ses racines, est véritablement capable de s’emparer, dans sa plénitude de signification, de l’amour incommensurable de Dieu. Cet amour submerge ceux qui le désirent avec ardeur, qui s’en saisissent par la foi. Revenant à Jean 1, nous lirons ainsi les versets 5, 11 et 12: La lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne s’en sont point saisies…Elle est venue chez les siens et les siens ne l’ont point accueillie. Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir d’être enfants de Dieu.
Chacun de ces trois verbes répond admirablement à son contexte. La lumière s’étant offerte à ce monde plongé dans les ténèbres, les hommes, au lieu de saisir cette lueur d’espérance ont fait corps avec les ténèbres et l’ont dédaignée, indifférents. Serait-elle, du moins, accueillie chez les siens? Son peuple Israël montra la même indifférence et lui refusa l’accueil qu’elle était en droit d’attendre. La responsabilité des Juifs et des païens se trouve ainsi entièrement engagée. Il leur appartenait d’accueillir la lumière, de s’en saisir. Ils ne l’ont point fait.
En contraste vient le verset 12. Non plus ce que l’homme aurait dû faire et n’a point fait, mais ce que Dieu fait en réponse à la seule volonté réceptive de l’homme. Que ce dernier reçoive seulement, qu’il ne tourne pas délibérément le dos, et Dieu accomplit le miracle! Il donne cette autorité: être enfant de Dieu, participant de Sa vie, membre de Sa famille.
Voilà soulignées, une fois de plus, par la précision d’un verbe, l’entière gratuité du salut en même temps que la totale liberté, – d’où la redoutable responsabilité – de la créature.
Sommes-nous de ceux qu’une sainte violence pousse à saisir dans leur plénitude les grâces divines?
- Edité par Doulière R.F.
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