PROMESSES

Formé par la Parole de Dieu :
Au commencement : l ‘éternité
le temps Dieu créa les cieux l’espace et la terre la matière Et l’Esprit de Dieu l’énergie se mouvait le mouvement Cinq manifestations divines pour
l’existence de notre monde.

C’est ainsi que nous croyons qu’un Etre tout-puissant a créé les cieux et la terre.
De plus Il a parlé et révélé sa pensée par son Saint-Esprit.

* * *


Psaume 71: 19:
« Tu as accompli de grandes choses, ô Dieu. Oui est semblable à Toi? »
Le célèbre prédicateur Spurgeon aurait dit quelque chose approchant ceci: « La miséricorde divine est si grande qu’elle pardonne les plus grands péchés des plus grands malfaiteurs, même après le plus grand laps de temps. De plus, elle accorde les plus grandes faveurs et les plus grands privilèges puisqu’elle élève Jusqu’aux plus grandes jouissances du bonheur, dans le plus grand ciel du plus grand Dieu de l’univers ». Puis, quelqu’un aurait ajouté : « La miséricorde divine se doit d’être grande, ou elle n’est pas la miséricorde du tout. Une minuscule miséricorde pourrait-elle jamais servir le plus grand salut de l’humanité ? ».
Voici quelques-unes des grandes faveurs divines: UN GRAND AMOUR: Eph. 2 : 4. « Dieu est riche en miséricorde à cause du grand amour dont il nous a aimés ».
C’est un amour semblable à un océan sans fond – une source intarissable -une mine de richesse inépuisable – un soleil de chaleur et de lumière – une incessante inspiration pour le coeur. UN GRAND SALUT: Hébreux 2: 3. « Comment échapperons-nous si nous négli­geons un si grand salut ? ».
De ce salut Dieu en est l’auteur; l’homme l’heureux bénéficiaire. Christ en est la personnification ; la délivrance l’objet. L’Esprit en est la puissance; la sain­teté le résultat, et la gloire en sera l’éternel couronnement. UNE GRANDE JOIE: Luc 2:10. « Une bonne nouvelle qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie ».
Le secret, la substance et la provision de cette joie se concentrent en la per­sonne de Jésus-Christ. Lui-même se réjouit du travail de son âme réalisé en faveur du genre humain. Sa joie rend la nôtre complète et durable. UNE GRANDE GRACE: Actes 4: 33. « Une grande grâce repQsait sur eux tous ».
L’Esprit – L’onction du Saint-Esprit est la force qui nous maintient dans la droiture morale et oeuvre dans nos vies et au travers de celles-ci. Une grande efficacité pour un témoignage chrétien réel. UNE GRANDE SATISFACTION: Cantique des cantiques 2: 3. « Un pommier au mi­lieu des arbres; J’ai désiré m’asseoir à son ombre ; et son fruit est doux à mon palais ».
A l’ombre de la Croix – écouter la voix de Sa Parole – nourri des promesses de Sa grâce – là est, en Sa présence, la plus grande satisfaction souhaitable. UNE GRANDE GLOIRE: Luc 21: 27. « Alors on verra le Fils de l’homme venant avec une grande gloire ».
Le Christ Jésus reviendra ici-bas sur la terre. Les saints rachetés seront avec Lui. Il partagera sa gloire avec eux… Gloire qui n’en sera pas une s’il ne pouvait la partager avec d’autres. Une manifestation grandiose de a victoire finale.


Romains 1 : 20.

« Croyez-vous en Dieu ? » demandait-on à Fabre, l’Homère des insectes.
« Je ne crois pas en Dieu, répondit-il, je le vois ! ».

Voir Dieu dans ses oeuvres, et aussi dans la Bible, sa Parole, voilà la sagesse, le bon sens.

Les technocrates ? On s’en plaint souvent. La technique, la science d’aujourd’hui, dans un état à demi hypothétique, sont justiciables de la sagesse, du bon sens…*
Les « tourbillons » de Descartes ? Abandonnés.
« La génération spontanée » d’avant Pasteur ? Abandonnée.
Le « matérialisme primitif » avec sa pérennité de la matière, déesse gros­sière, inerte, passive ? Abandonné.

Aujourd’hui, tout tourne, tout est énergie, mouvement, comme dans les premiers versets de la Genèse. Tout, donc, suppose un moteur initial, un Réservoir vivant d’énergie formidable, en somme un Dieu Créateur. Ce Dieu nous est révélé dans la Bible.

La Bible est sérieuse, objective. Rien de commun avec ces tissus de légendes poétiques ou enfantines des peuples non-Hébreux.

Deucalion et Pyrrha, les Noé des Grecs peuplent la terre en jetant des cailloux derrière leur dos après le déluge… Ce dernier est, en pays nor­dique, le sang surabondant d’un Serpent qui enlace la terre entière de ses anneaux. Chez les Assyro-Chaldéens, les dieux épouvantés « hurlent comme des chiens » devant le déluge – qu’ils ont eux-mêmes déchaîné.

Rien de pareil dans la Bible, qu’on la regarde ou non à la loupe. Le dé­luge de la Bible ? L’archéologie le trouve et le raconte: deux mètres d’alluvions entre deux civilisations, deux séries de poteries ou de fibu­les (agrafes). Sur les pentes de l’Ararat, un Français (qui a fait quatre voyages sur cette montagne) retrouve le squelette géant de bois d’une sorte d’arche. Vraie ou fausse, sa découverte n’infirme pas la Bible. A la loupe, la Bible révèle son parallélisme avec la science. Le grain de blé meurt réellement, comme Jésus l’avait dit. Car il contient deux ger­mes jumeaux. L’un doit mourir, pour que l’autre le mange et vive (pro­fesseur Devaux, de l’Académie des sciences).

Jésus, à sa façon, confirme Daniel : « Alors les justes luiront comme le soleil dans le royaume de leur Père » Daniel, dans son livre, avait écrit: « comme des étoiles ». Or, les étoiles sont des soleils !

Oui, mon âme adore Dieu, splendide auteur de la création et de la Bible, car

je Le vois dans ses ouvrages

digne de tout notre respect, de toute notre adoration, de notre foi.


* « justiciables de la sagesse, du bon sens » = devraient être jugés par la sagesse et le bon sens.


Oui, je ne puis dans ma faiblesse
Jésus vivre un instant sans toi !
Soutiens mon coeur par ta tendresse,
Dans ta main, garde-le sans cesse,
Car ta force suffit pour moi !
Oh! combien douce est ta Parole,
Quand mon coeur se confie en toi !
Elle est sur mon front l’auréole
Qui me conduit, qui me console,
Un roc qui suffit à ma foi !
Mes besoins, Seigneur, sont immenses,
Mais la plénitude est en toi !
Dans mes joies, dans mes souffrances,
Je crois, malgré mes défaillances,
Que ta grâce suffit pour moi !
Dieu saint! mon âme te désire
Et ne peut se passer de toi ;
Ton Esprit en elle soupire,
Ton amour si profond l’inspire,
Cet amour est pour moi – pour toi !


Un livre
« UN DIEU D’AMOUR »
vous est très recommandé.

L’auteur cherche à apporter sa contribution à la question de la souffrance – dans un monde de souffrance.

Un auteur, C. S. Lewis, écrivait ceci :
« Pour l’homme, la souffrance est inéluctable ! Est-elle inutile. alors îl n’y a pas de Dieu, ou bien ne serait-il pas à la hau- teur ? Existe-t-il un Dieu compa- tissant ? Alors la souffrance est nécessaire ! »

Cette conclusion est aussi celle de l’auteur, M.A.E. Wilder Smith. Un livre qui enrichit.

(Editions Telos)

Les dons spirituels

Depuis la Pentecôte et d’une façon nouvelle, le Saint-Esprit de Dieu a fait part de ses dons à tous les chrétiens, pour l’utilité commune.
Il n’y a aucun doute à cela, et si même il en a été moins fait mention dans les siècles écoulés et parmi les croyants, la manifestation de l’Esprit dans le coeur des chrétiens a été réelle. Certainement, Dieu a pris soin des siens. Le christianisme n’a fleuri, puis vécu et survécu que par la grâce et l’oeuvre du Saint-Esprit. On ne saurait décrire le travail accompli pendant les siècles passés. Nous ne parlons pas de ce que l’on entend particulièrement par l’Histoire de l’Eglise, mais de celle des individus et des petits groupements de chrétiens qui, dans le cadre de plus grands rassemblements ont maintenu vivantes les grandes vérités du christianisme: l’oeuvre profonde et réelle du Saint-Esprit.

Un livre paru en 1938 aux Editions « Je Sème » – dû à la plume et aux recherches de M. E.-H Broadbent (« Le Pèlerinage douloureux de l’Eglise au travers des siècles »), nous montre en un coup d’oeil rapide, mais convaincant, combien de communautés (parmi beaucoup d’autres, certainement), ont témoigné de l’amour et de la vérité de Dieu, par la puissance de l’Esprit de Dieu déversé dans les coeurs. Certes, le Chef de l’Eglise, le Sauveur des hommes n’a pas manqué de s’occuper des élus.

En considérant l’histoire récente du christianisme, on constate qu’elle n’a pas manqué d’évangélistes, de « docteurs », de pasteurs, ainsi que de qualités morales et spirituelles nécessaires pour manifester tous les dons distribués par l’Esprit. Peut-être, dirons-nous, que le don de prophétie est resté quelque peu dans l’ombre, mais sans en avoir le nom, des chrétiens ont accompli l’oeuvre du prophète: édifier, exhorter, consoler, selon les qualifications que nous donne I Cor. 14: 3.

Aujourd’hui nous sommes fort reconnaissants envers tous ceux que le Seigneur a bénis pour écrire, copier, conserver, comprendre, traduire sa Parole en diverses langues. Et quels soins n’ont-ils pas mis à ces longs et minutieux travaux! Cela est aussi un don que le Maître a fait à son Eglise !

Dans l’Ancien Testament il est enseigné que Dieu parlait à son peuple par des prophètes, scribes, Esdras, Néhémie, des rois, David, Salomon, des sacrificateurs. Ces prophètes ont parlé, encouragé, repris, fustigé les petits et les grands. Dans le Nouveau Testament, le « prophète » n’écrit plus, il n’ajoute plus à la Parole de Dieu; il n’annonce plus l’avenir, sinon exceptionnellement : il enseigne le peuple des croyants. C’est son rôle, c’est son don.

Le Nouveau Testament a été écrit par les apôtres de Jésus-Christ (y compris l’apôtre Paul) ou sous leur dictée immédiate. Comme tels, ils ont accompli leur oeuvre. Quant à leur part prise dans la proclamation de la Bonne Nouvelle du salut, nous les retrouvons sous le nom d’évangélistes. Nous estimons donc que, d’une part, le Nouveau Testament est complet et que nous ne devons rien ajouter, d’autre part, que les disciples de Jésus, plus l’apôtre Paul, ont formé un groupe spécial, qui ne se renouvellera pas. Dans nos études ultérieures à ce sujet, nous ne parlerons que des évangélistes.

Comme nous l’avons vu dans notre numéro précédent, les dons spirituels que donne l’Esprit divin enrichissent la personne du chrétien qui les reçoit, l’église locale et les églises en général; il convient de le répéter, c’est pour l’utilité commune. L’église locale ou assemblée est un corps en soi, autrement dit, elle a une vie en soi, elle est autonome; l’église universelle, formée de tous les croyants de tous les temps, sera l’Epouse de Christ. C’est pour CE corps que les dons sont répartis, sont distribués par l’Esprit- Saint, à qui il veut.

Le corps de l’homme est pris en exemple pour démontrer l’emploi et la valeur des dons. Ainsi, notre corps est formé d’un nombre incroyable d’éléments divers, alors même qu’il n’est que poussière! Nos membres sont faciles à compter, mais sous la peau, à l’ombre, c’est une véritable usine : des merveilles sans nombre! Les unes sont visibles, les autres pas; les unes sont nombreuses, d’autres rares; les unes sont « entourées d’honneur », d’autres sont cachées. Dans la Parole, quinze à vingt dons sont énumérés, mais il en est bien d’autres. L’Esprit pourvoit à tous les besoins, ministères et services. C’est Lui qui les répartit en particulier comme Il veut !

Il en est de même dans notre corps; tout est utile, même les éléments représentés par quelques grammes seulement. Les enlever et ce serait la mort. Ainsi, nous croyons que ce que le Christ a donné à son église, par l’oeuvre confiée à l’Esprit-Saint, Il le donnera jusqu’à la fin, jusqu’au jour de l’enlèvement de l’Eglise, son Epouse.

Après avoir posé ces quelques jalons, nous aimerions dire – et nous le savons bien – que tous les chrétiens sont loin d’être unanimes dans l’appréciation ou l’estimation de ces valeurs spirituelles. D’ailleurs toutes les communautés n’ont pas été renseignées à ce sujet. Le don de discernement est fort utile et devrait suffire à la bonne marche d’une église dans l’unité. Par manque d’exercice ou d’occasion, des chrétiens ne manifestent pas partout ce don de discernement.

C’est pourquoi nous voulons dire dès le début que, si vous avez des difficultés à ce sujet ou si nos explications vous créent des difficultés… la Parole nous invite tous à
« éprouver les esprits » (I Jean 4: 1-4).
Ce n’est pas l’homme qui décidera; ce n’est pas l’homme qui jugera. Ce sera Dieu.
* * *

3. Eprouver les esprits

Extrait de la « Revue Réformée » No 80, page 23, sous la plume de
M. Pierre Ch. Marcel, directeur. En nous référant au « Sommaire de la Loi », la catéchèse (la tâche éducatrice) doit assurément, aujourd’hui comme toujours, convaincre « d’aimer le Seigneur, notre Dieu, de tout notre coeur, de toute notre âme et de toute notre force ». Mais j’ai la ferme conviction qu’un effort tout spécial doit porter actuellement sur cet ordre: « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de TOUTE TA PENSEE ». Cet effort de pensée est très certainement celui du
DISCERNEMENT DES ESPRITS

Il faut « un coeur intelligent pour discerner le bien du mal » (I Rois 3 : 9), « pour juger par soi-même de ce qui est juste » (Luc 12 : 57), « un sens exercé par l’usage du discernement du bien et du mal » (Hébr. 5: 14). Afin de ne pas accorder foi à tout esprit, ne faut-il pas
« éprouver les esprits, pour savoir s’ils viennent de Dieu
(…) et reconnaître l’Esprit de Dieu, celui qui confesse
Jésus-Christ venu en chair » (1 Jean 4: 1-3) ?

La possibilité, comme l’exige l’apôtre Paul, de ne pas se conformer au présent siècle, mais d’être « transformé par le renouvellement de l’entendement, pour discerner quelle est la volonté de Dieu, qui est bonne, agréable et parfaite » (Rom. 12 : 2), EXIGE aujourd’hui une catéchèse particulière, faute de laquelle « proclamation », « enseignement », « exhortation » à « aimer Dieu de tout notre coeur, de toute notre âme et de toute notre force » risquerait de n’apporter qu’un vernis superficiel en maintenant le coeur et la pensée, donc la personnalité, divisés et déchirés entre des idéologies contradictoires et opposées.
* * *


Nous croyons que le Saint-Esprit, troisième personne de la Trinité, présent de toute éternité, a été envoyé dans le monde, d’une manière toute spéciale au jour de la Pentecôte.

Selon la promesse divine, il demeure avec le croyant; il est en lui (Jean 16: 13-14).

Il n’abandonne ni l’église, ni le plus faible des saints. Il est toujours présent pour témoigner de la présence de Jésus. Il cherche à attirer l’attention sur la personne de Christ, afin que le chrétien ne regarde pas à lui- même, ni à ses expériences.

Dans le sens décrit ci-dessus, l’oeuvre du Saint-Esprit dans ce monde cessera lorsque Jésus reviendra pour enlever son épouse, l’église.

Certainement, son travail dans une parfaite communion dans la Trinité divine ne sera pas terminé. Le ch. 4 de l’Apocalypse nous le décrit dans sa plénitude en présence de Dieu le Père, éclairant une scène éternelle.

* * *

Les dons de l’Esprit

R. Pache

Qu’est-ce qu’un don de l’Esprit ou don spirituel ?

C’est la qualification donnée par l’Esprit à chaque croyant individuel en vue du service dans le cadre du Corps de Christ.

Paul nous explique cela en employant l’image du corps et de ses membres (I Cor. 12). Le corps est un et a plusieurs membres, divers mais tous indispensables, car chacun d’eux remplit une fonction qui complète celle des autres. Il en est de même des croyants: ils sont le corps de Christ et Ses membres, chacun pour sa part; ils reçoivent chacun de l’Esprit le don particulier qui correspond à leur fonction (I Cor. 12: 27, 11).

Quels sont les divers dons spirituels ? Remarquons tout d’abord que l’Esprit est un, et que tous les croyants reçoivent le même Esprit sans distinction. Mais l’Esprit qui appelle à divers ministères communique les différents dons suivants (1 Cor. 12: 4, 8-10, 28) : 1. le don de sagesse, v. 8.
2. le don de connaissance, v. 8.
3. le don de foi, v. 9.
4. le don des guérisons, v. 9.
5. le don des miracles, v. 10.
6. le don de prophétie, v. 10.
7. le don du discernement des esprits, v. 10.
8. le don des langues, v. 10.
9. le don d’interprétation des langues, v. 10.
10. le don de l’apostolat, v. 28.
11. le don de l’enseignement (docteur), v. 28.
12. le don de secourir, v. 28.
13. le don de gouverner, v. 28.
Enfin, nous trouvons encore :
14. le don d’être évangéliste, Eph. 4: 11.
15. le don d’être pasteur, Eph. 4: 11.
16. le don de la libéralité, Rom. 12: 8.

I1 se peut que l’on trouve ailleurs la mention d’autres dons, et il n’est pas dit que cette énumération soit complète. Quelle que soit la tâche à laquelle Dieu nous appelle, Il donnera aussitôt par l’Esprit la qualification voulue.

Qui choisit le don que nous devons recevoir ?

Puisqu’il est écrit: « Aspirez aux dons les meilleurs » (I Cor. 12: 31) , vais-je pouvoir m’arrêter à celui qui me plaît le plus; et dire à Dieu: « Seigneur, je veux à tout prix ce don-là. Je prierai, je lutterai, j’attendrai jusqu’à ce que je l’aie reçu » ? Bien des personnes ont agi ainsi, et sont tombées dans le découragement (quand elles n’ont pas perdu la foi) , parce qu’elles n’étaient pas exaucées. S’il ne tenait qu’à nous de choisir, n’aimerions-nous pas tous gouverner, par exemple ? Le ministère de la parole ne plaît-il pas à beaucoup, au point que si les croyants n’ont pas à parler dans l’Eglise, ils pensent qu’ils n’ont rien à faire ? Si dans le corps tout était bouche, cela ferait une belle cacophonie! Non, c’est Dieu seul, c’est l’Esprit qui décide souverainement quelle qualification nous est nécessaire pour un ministère que Lui seul connaît d’avance: « Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme Il veut » (I Cor. 12: 11). Héb. 2: 4 parle aussi des dons du Saint-Esprit « distribués selon Sa volonté ». Si nous nous mettons entièrement à la disposition de Dieu, Il saura bien nous révéler la tâche qu’Il veut nous confier, et nous communiquer le don par lequel nous pourrons l’accomplir.

Un don est accordé à chaque enfant de Dieu.

Dans le corps, il n’y a pas de membre ni d’organe inutiles. Dans le Corps de Christ chaque croyant reçoit un don en vue de la fonction qui lui est dévolue. « Le même Dieu opère tout en tous. Or à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée… Un seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en particulier comme Il veut… Vous êtes le Corps de Christ et vous êtes ses membres chacun pour sa part (I Cor 12 : 6-7, 11, 27).
Quel privilège de savoir que par la grâce de Dieu, nous sommes bons à quelque chose, et que le Seigneur, comme son Eglise, ont besoin de nous !
Au plus humble des croyants, au plus illettré, au plus jeune converti le Saint-Esprit accorde un don. Savez-vous quel est le vôtre ? Si vous l’ignorez c’est que très probablement, vous ne vous êtes jamais mis à la disposition de Dieu et ne lui avez pas permis de vous montrer où et comment Il désire vous utiliser. Ne voulez-vous pas aujourd’hui même réparer cette faute, et demander à Dieu de vous employer pour sa cause ? Il vous montrera ce que vous devez faire, et le don qu’Il vous destine se manifestera et se développera de lui-même, si vous obéissez.

Encore une fois, peu importe que vous n’ayez pas « un des dons énumérés ci-dessus, au chapitre 2, pourvu que vous en ayez un, même caché, qui vous vienne de Dieu. Mais assurez-vous que vous n’êtes pas un membre parasite ou paralysé dans le Corps de Christ.

Les croyants ne reçoivent pas tous les mêmes dons.

Premièrement, le même individu n’a pas tous les dons à la fois, comme dans le corps, l’oeil, l’oreille, la main n’exercent pas plus d’une fonction. « A l’un est donné par l’Esprit une parole de sagesse; à un autre, une parole de connaissance, à un autre, la foi…», etc. (I Cor. 12: 8-10). « Comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n’ont pas la même fonction, ainsi nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps, et nous sommes tous membres les uns des autres. Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous est accordée…» (Rom 12 : 4-6).

Il résulte de ceci que nous ne pouvons pas nous attendre à recevoir un certain don par le simple fait que d’autres le possèdent autour de nous. Si tous n’ont pas tous les dons à la fois, il est clair aussi que tous ne reçoivent pas les mêmes dons: « Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ?. etc. (I Cor. 12: 29-30). Sachons donc: premièrement, rester dans l’humilité, et nous réjouir du don qui nous est accordé, quel qu’il soit; deuxièmement ne pas regarder aux dons des autres, mais chercher à discerner personnellement la volonté de Dieu et tout attendre de Lui.

Y a-t-il des dons plus importants que les autres ?

Oui, car Paul dans son énumération dit: « Dieu a établi dans l’Eglise premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs », etc. (I Cor. 12: 28). II semble donc établir une gradation dans l’importance des différents dons. Cela est apparent aussi lorsqu’il compare le don des langues à celui de la prophétie, qu’il met au-dessus du premier : « Je désire que vous parliez tous en langues, mais encore plus que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n’interprète… Dans l’Eglise, j’aime mieux dire cinq paroles avec mon intelligence, afin d’instruire aussi les autres, que dix mille paroles en langues » (I Cor. 14: 5, 19).

* * *


dans la Sainteté de sa Nature

I Jean 1 : 5-6.

dans la Plénitude de son Amour
Jean 3: 16.

dans la Révélation de son Fils
Hébreux 1 : 1-2.

dans la Puissance de son Esprit
Actes 1 : 8.

dans la Suffisance de sa Grâce
2 Cor. 9: 8.

dans l’Accomplissement de sa Volonté
Hébreux 13: 20-21

dans la Véracité de sa Parole
2 Pierre 1: 4.


   1° Je cherche, d’abord, à m’assurer s’il n’y a dans mon coeur aucune volonté propre sur un sujet quelconque. Les neuf dixiè­mes du tourment que se donnent certaines personnes, en gé­néral, provient de ce fait. Les neuf dixièmes des difficultés sont vaincues lorsque nos coeurs sont prêts à faire la volonté de Dieu, quelle qu’elle soit. Quand on est véritablement dans un tel état, la volonté de Dieu ne tarde pas à vous être révélée.
   2° Ce premier point acquis, je ne m’attarde pas aux senti­ments et aux impressions. S’il en était ainsi, je tomberais bien­tôt dans de grandes illusions.
   3° Je cherche la Volonté de l’Esprit de Dieu dans la Parole de Dieu. L’Esprit et la Parole vont ensemble. Si je consulte le Saint-Esprit seul sans la Parole, je puis encore me faire illu­sion. Si le Saint-Esprit me conduit, ce sera toujours en accord avec les Ecritures.
   4° Ensuite, je mets dans la balance les circonstances. Ces dernières indiquent souvent la volonté de Dieu, d’accord avec la Parole et le Saint-Esprit.
   5° Je supplie Dieu ensuite de me révéler toute sa volonté.
   6° Ainsi, par la prière, l’étude de la Parole, la réflexion, j’en viens à me former un jugement, et, selon ma connaissance et ma capacité, mon esprit étant en paix, je prends la détermina­tion d’agir, toujours dans un esprit de prière. Dans les choses ordinaires et dans les transactions de grande importance, cette méthode m’a toujours réussi.

   Au cours de ma vie chrétienne, qui comprend actuellement (mars 1895) une période de 69 ans et 3 mois, je n’ai pas le souvenir d’avoir recherché la volonté de Dieu une seule fois avec sincérité et persévérance, au moyen de la Parole de Dieu et par le Saint-Esprit, sans avoir été invariablement conduit sur la voie droite. Mais lorsque la droiture du coeur et l’intégrité devant Dieu m’ont fait défaut et que je n’ai pas su attendre, avec patience, le conseil de Dieu, mais que, plutôt j’ai préféré le conseil de mes semblables aux déclarations de la Parole du Dieu vivant, alors j’ai commis de graves fautes.


Extraits du livre : « La personne et l’oeuvre du Saint-Esprit »

Jésus seul « a été fait pour nous sanctification », et nous sommes « saints » (I Cor. 1: 30 Eph. 1:1). Mais c’est par l’Esprit, c’est-à-dire par Sa présence spirituelle en nous, que le Sauveur nous sanctifie. Aussi le Nouveau Testament emploie-t-il plus d’une fois ces expressions « sancti­fiés par l’Esprit » (15: 16 I Cor. 6: 11), ou « la sanctification par l’Es­prit » (II Thess. 2 :13 I Pi. 1: 2). Nous avons déjà mentionné que la sanc­tification s’opère dans la mesure où l’Esprit remplit un coeur. Nous allons voir maintenant de quelle manière elle se réalise.

L’Esprit communique au croyant une nouvelle nature.

Paul dit que nous « devenons participants de la nature divine » (Il Pi. i : 4). Paul parle tantôt de Christ en nous tantôt de « l’Esprit en nous », tantôt encore de l’homme nouveau », pour désigner cette nouvelle partie de notre être (Col. 1: 27; I Cor. 6: 19; Eph. 4: 24).
Nous recevons la nouvelle nature au moment de la régénération, de la conversion. Ainsi que nous l’avons vu à propos de la réception de l’Esprit, c’est alors qu’Il vient faire pour toujours Sa demeure en nous.
Prenons une image : un arbre sauvage ne produisant que de mauvais fruits est greffé. La greffe est une nouvelle nature, supérieure, qui ne peut porter que de bons fruits (selon son espèce) et qui le fait sans effort. De même l’Esprit devient notre seconde, notre nouvelle nature, Il est évident qu’il ne peut pécher, si nous Le laissons libre d’agir, Il ne produira en nous que de bons fruits. C’est ce que Jean exprime en disant : Quelconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu (la nouvelle nature, l’Esprit) demeure en lui ; et il ne peut pécher parce qu’il est né de Dieu (I Jean 3 : 9). C’est cette semence de Dieu, ce qui est né de Dieu en lui, qui ne peut pécher et qui devient l’instrument de la victoire.

La vieille nature continue à exister en l’homme régénéré.

Comme l’arbre greffé garde sa vieille nature (son vieux tronc), toujours prête à reprendre le dessus, le croyant conservera jusqu’à la fin de sa vie son ancienne nature, « la chair », le « vieil homme », comme l’appelle l’Ecriture. C’est ce qu’affirme Rom. 8, le chapitre de la victoire, qui ne cesse de souligner l’opposition de la « chair » et de l’Esprit dans le coeur du croyant. Les versets 1 à 13 ne mentionnent pas moins de treize fois le mot « chair » .. « Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair » (Gal. 5 : 16).

1. Qu’est-ce exactement que la chair ?

Ce mot, si fréquent dans les épîtres de Paul, présente des nuances de sens assez nombreuses. Il sert à désigner le corps de l’être vivant (GaI. 4 : 13, 14), particulièrement dans sa faiblesse et son impuissance (Marc 14: 38). En prenant la partie pour le tout, le terme sert à parler de la personne humaine dans sa totalité : toute chair signifie tout homme (Luc 3 : 6 Actes 2 : 17). C’est aussi le lien de parenté, la descendance physique de l’homme (Rom. 1 : 3 Gal. 4 : 23). La chair est souvent le terme employé pour parler du siège du péché et de la corruption, par opposition à l’Esprit de Dieu (Rom. 7 : 5, 14-25 GaI. 5 t 13, 17, 19). Ce qui est charnel est en lutte contre ce qui est spirituel. Une expression courante est la «chair et le sang» avec les nuances précisées dans les lignes qui précèdent (Gal. 1: 16 Eph. 6 : 12).

(Glossaire N. T. 1964, Soc. Bibi.)

Dans les lignes qui suivent, le terme la « chair » est employé dans le sens de « siège du péché, de la corruption, de notre « nature pécheresse », de ce que nous sommes « par nature ». Ce qui est héréditaire, pour tout être humain, c’est la corruption, qui comporte de plus une dégradation de notre nature qui par la suite est entraînée dans la mort.

2. Cette «nature pécheresse» n’est pas changée dans le croyant

Comme la vieille nature de l’arbre greffé reste sauvage et ne peut porter d’elle-même que des mauvais fruits, ainsi la « chair » en nous « ne se soumet pas à la loi de Dieu et elle ne le peut même pas « (Rom. 8: 7). « Marchez selon l’Esprit et ne vous livrez pas aux convoitises de la chair…» Or, les oeuvres de la « chair », chacun les connaît : ce sont l’impudicité, l’impureté, l’idolâtrie, la sorcellerie, les querelles, les jalousies, les animo­sités, etc. (voir GaI. 5 : 16 et 19-21).
A cause de cette opposition irréductible de la « chair » à l’Esprit, et de son incapacité à être améliorée ou sanctifiée, Dieu, pour nous en affranchir, ne peut faire qu’une chose : la crucifier. Nous verrons plus loin comment Il s’y prend.

3. Il est possible à un croyant de vivre selon la « chair »

Les exhortations répétées de Paul marquent bien cette possibilité : « Ceux qui vivent selon la « chair » s’affectionnent aux choses de la « chair »… Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables à la « chair » pour vivre selon la « chair » (nous n’y sommes donc pas obligés, mais nous pou­vons, hélas, le faire). Si vous vivez selon la « chair «, vous mourrez… N’ayez pas soin de la « chair » pour en satisfaire les convoitises » (Rom. 8 : 5,12-13 13 t 14). « Ceux qui vivent selon la « chair » ne sauraient plaire à Dieu… L’affection de la «chair », c’est la mort » (Rom. 8 : 13, 6).

4 La part de l’homme

Nous avons parlé du progrès dans la sanctification qui doit se poursuivre grâce à une attitude de foi au travers de toute notre existence ici-bas. Il nous reste à souligner le fait que ce progrès débute souvent par
    – un acte de foi et d’abandon tout à fait précis,
    – qui marque dans la vie du croyant,
    – et sur lequel il ne revient plus.
A la conversion, nous avons fait un premier acte de foi, en acceptant le pardon de tous nos péchés passés depuis ce jour-là, nous ne faisons que persévérer dans la même attitude en recevant le pardon de nos péchés quotidiens. Il en est de même pour la sanctification. Si nous nous livrons aujourd’hui sans réserve pour être emplis de l’Esprit et que nous fassions l’acte décisif de recevoir par la foi, et non plus par les oeuvres, la déli­vrance du péché, ce sera une transaction sur laquelle nous ne reviendrons plus. Nous aurons encore des difficultés, des faiblesses, mais nous con­serverons une base sur laquelle nous pourrons bâtir.

5. La sanctification par l’Esprit

Plus nous marchons par l’Esprit, plus nous devenons sensibles à ce qui peut L’attrister.- Notre conscience, autrefois endormie, devient toujours plus délicate et capable de discerner la voix de Dieu. Des péchés qu’elle tolérait auparavant lui font horreur, et chaque jour elle se rend mieux compte si ses actions sont approuvées ou désapprouvées par Dieu. C’est ce qu’exprime Paul lorsqu’il écrit t « Je dis la vérité en Christ, je ne mens point, ma conscience m’en rend témoignage par le Saint-Esprit… » (Rom. 9: 1).
Beaucoup de croyants sont profondément troublés en constatant toujours plus, au fur et à mesure qu’ils avancent dans la vie spirituelle, la méchan­ceté de leur propre coeur. Ils s’écrient t « Voilà tant d’années que je me suis converti, et je ne me suis jamais vu si mauvais ! ». Il n’y a pas de quoi être troublé, à condition cependant de saisir par la foi la victoire sur cha­que péché ainsi découvert. Car c’est précisément l’oeuvre de l’Esprit de convaincre toujours plus profondément notre conscience de péché, tandis qu’il fait grandir en nous sans cesse l’image de Jésus-Christ.
Le péché sépare de Dieu la sanctification au contraire, nous en rapproche. « Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu » (Mat. 5: 8). La sanctification glorifie le Seigneur et nous fait admettre dans son inti­mité. Jésus-Christ disait de son Père : « Il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui Lui est agréable «, et pour la même raison, Il pouvait affirmer que Dieu l’exauçait toujours (Jean 8 : 29 et il : 42).
Dieu, certainement nous honorera aussi dans la mesure où nos vies Le glorifieront.

Pour qui la sanctification ?

La sanctification est recommandée à tous les chrétiens, à tous ceux qui, dans la repentance, sont venus à Dieu, dans la foi au Fils de Dieu et dans Son oeuvre à la Croix. Cela n’est pas réservé à quelques privilégiés de la vie religieuse ou d’ascètes retirés du monde. Les croyants sont appelés àoffrir leurs corps « en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est leur culte logique, raisonnable… » (Rom. 12 1). C’est pour tous ceux qui sont au bénéfice de l’oeuvre de Christ. « Car la volonté de Dieu, c’est votre sanctification » (I Thes. 4 3). C’est le témoignage du chrétien, vu du dehors, remarqué par le monde c’est le comportement du croyant mani­festant sa foi et son espérance éternelle dans un monde qui ne veut pas donner à Dieu la gloire qui lui est due !