PROMESSES

Jahvé-Jiré – L’Eternel a pourvu jusque-là ; l’Eternel y pourvoira. (Gen. 22.14)

Ce nom résume un peu le passé et l’avenir de PROMESSES. En janvier 1967, la revue, fondée par MM. RH. GUIGNARD et H. LÜSCHER, sortit son premier numéro. Né d’un désir profond de contribuer à l’édification de l’Eglise de Jésus-Christ par la diffusion d’un enseignement biblique simple, direct et sans compromis, le journal a su répondre à cette vision.

Appuyés sur la Bible, notre seule norme de foi, nous avons toujours essayé d’apporter un enseignement sain et équilibré des vérités fondamentales du christianisme, en exhortant tout homme en toute sagesse… de marcher en Christ, enraciné et fondé en Lui et affermi dans la foi (Col. 1.28; 2.6-7). Dans ces 68 numéros, la foi, l’espérance et l’amour de Dieu furent constamment rappelés aux lecteurs. Le retour de Christ, l’enlèvement de son Eglise, l’instauration du royaume messianique de justice et de paix sur la terre et l’état éternel avec un nouveau ciel et une nouvelle terre étaient des thèmes régulièrement abordés pour stimuler le lecteur à suivre le Seigneur d’un coeur entier jusqu’au bout.

Très rapidement, PROMESSES a pris de l’extension dans les pays francophones, en particulier en Afrique. Des centaines de milliers d’exemplaires prirent le chemin de ce continent aux besoins énormes. Notre vénéré frère, M. GUIGNARD, a ainsi pu accomplir un travail remarquable par cette revue tout au long de ces années passées. Comme éditeur principal, il a su maintenir, par son grand dévouement et sa parfaite compétence, un contact heureux et continu avec les lecteurs africains. Aujourd’hui, il a décidé, vu son âge, de passer la main à une équipe plus jeune. Après une période de réflexion et de prières, une nouvelle équipe de responsables a été constituée. Elle gardera la même ligne doctrinale, basée sur l’inspiration, l’inhérence et l’autorité divines de la Bible. Elle continuera dans le même esprit, l’Afrique restant une de ses préoccupations. Le nouveau groupe de rédaction est heureux de se présenter à vous. Il espère que vous lui accorderez toute votre confiance.

M. Jean-Marc BERTHOUD : Lausanne (Suisse), marié, père de 5 enfants ; a suivi l’Université de Witwatersrand (Johannesbourg) et la Sorbonne; est secrétaire de l’Association Vaudoise de Parents Chrétiens, et auteur de nombreux articles traitant de l’éthique et de l’apologétique chrétienne.

M. Bernard COUSYN: Tourcoing (France), marié, père de 3 enfants; professeur de mathéma­tiques, ancien d’Eglise, animateur de jeunesse.

M. Gilbert PRESLE: Paris, marié; pasteur de l’Eglise de Paris-Nation et secrétaire général de France-Mission.

M. Jean-Pierre SCHNEIDER : Ste-Croix (Suisse), marié, père de 4 enfants; professeur, ancien d’Eglise, producteur de cassettes de lectures bibliques quotidiennes pour la Mission Evangélique Braille.

M. Henri LUSCHER : Corseaux (Suisse), marié ; adjoint à la direction commerciale d’une fabrique de machines, ancien d’Eglise, co-fondateur et co-éditeur de PROMESSES depuis 1967.

De plus, l’équipe des collaborateurs s’est élargie et comprend des chrétiens fondés dans les Ecritures et préoccupés par des domaines aussi variés que les sciences, la démographie, l’écono­mie, l’éthique, et les problèmes actuels. Certains lecteurs seront peut-être surpris, au premier abord, des aspects nouveaux de PROMESSES. Mais vous constaterez tout de suite un souci d’actualisation et d’application directe de la Bible aux problèmes de notre époque.

Dans un monde où toutes les valeurs morales sont ébranlées, les Saintes Ecritures ont quelque chose à nous apprendre dans leur application aux problèmes de tous les jours. Vu le désarroi grandissant dans tous les domaines, le besoin d’une telle revue se fait réellement sentir. Ce qui nous semble important, c’est que les deux niveaux, celui de la réflexion biblique et celui de son application, aillent de pair. L’extrait d’un message du Conseil dEtat Vaudois, lors du Jeûne fédéral suisse en septembre 1983, démontre cette actualité de la Bible que nous désirons mettre en lumière « Pour faire face à ces interpellations, on souhaite trouver des recettes infaillibles. Le Jeûne fédéral, journèe de prières et d’action de grâces, doit étre l’occasion pour chacun de faire le point, de réfléchir, de faire son examen de conscience. Mais pour cela, il faut un point de référence. Or, ce point de référence, nous l’avons même si nous avons tendance parfois à oublier son existence ou à la mettre de côté c’est la Bible, Parole de Dieu, dont le message est toujours actuel. »

PROMESSES continuera à aborder les problèmes fondamentaux de la doctrine chrétienne, n’hésitant pas à affronter, dans un esprit serein et constructif, les débats doctrinaux au sein de l’Eglise de Jésus-Christ. Comme par le passé, PROMESSES s’efforcera de suivre l’ordre du Seigneur Jésus-Christ annoncer la Bonne Nouvelle du salut aux hommes – celle de Jésus-Christ crucifié et ressuscité – et affermir les chrétiens dans la foi en Lui.

Pour ce faire, nous mettons notre confiance dans le Seigneur Tout-Puissant qui a laissé ce commandement à Ses disciples (Matth. 28.18-20).

Nous restons par ailleurs persuadés que, selon une inscription lue quelque part, « la paix entre les hommes dépend de la paix des hommes avec Dieu ». Et c’est cette paix que nous désirons faire connaître par la Parole de Dieu.

En conclusion, nous croyons que c’est aujourd’hui le temps de bâtir… et de parler (Ecci. 3.3,7). Le large éventail des diverses contributions sur l’évangélisation, l’édification, la doctrine chrétienne, l’apologétique, l’éthique, la théologie pastorale, la science, l’information etla revue des livres, offrira à nos lecteurs un choix varié qui pourra les inciter à devenir des disciples du Seigneur, à croître en Lui, pour manifesterdéjà aujourd’hui les prémices de cette victoire à la croix qui paraîtra complète lors de son avènement en gloire.

Jahvé-Jiré ! L’Etemel y pourvoira.

H. LUSCHER

Écrit par



« CEP ET SARMENTS »

Georges Gaudibert; éditions « Je sème », ch. de Grand-Vigne, CH-1302
Vufflens-la-Ville; 100 pages, couverture quadrichromie ; 12,00 F.

Sous ce thème central se cachent de grands trésors spirituels. Au fur et à mesure que le lecteur pénètre dans les pensées de l’auteur, il est entraîné de plein gré dans le chemin de la sanctification, avec tout ce que cela implique. Ces 15 prédications forment un ensemble d’exhortations à une vie épanouie en Christ. Dieu cherche des hommes disponibles « qui ne discutent pas les ordres du Chef » (La lanterne de Diogène).

Notre attitude de foi est déterminante dans nos épreuves (Venez à moi, vous tous qui…). Dieu nous a confié des ministères, et ils doivent être exercés fidèlement. « En définitive, la fidélité est pour nous de recevoir et de conserver l’enseignement et les sentiments de Jésus-Christ d’avoir ses réactions devant la vie et ses problèmes, devant la souffrance et les besoins de ceux qui nous entourent » (Le souci de fidélité).

La prédication sur Foi et plénitude spirituelle est excellente c’est une appréciation au sujet du baptême du Saint-Esprit et de la nécessité impérieuse d’être rempli du Saint-Esprit. Nous partageons entièrement la vision de l’auteur.

L’expérience du grand missionnaire Hudson Taylor, cité à cet endroit, est enrichissante. On pourrait conclure ce chapitre par ces exhortations « la foi prime l’effort, mais ne le supprime pas » et « la plénitude dont parle ‘Ecriture Sainte, n’enlève nullement au croyant la notion du progrès qu’il doit sans cesse rechercher et du but vers lequel il doit toujours courir ».

Puis il touche au mystère de la souffrance, de la vie remplie de difficultés où la présence constante du Seigneur nous est assurée. Etre criblé par l’Ennemi fait partie du programme du Dieu souverain qui nous donne force et patience pour arriver à maturité.

Le thème Cep et sarments est une illustration magistrale de la vie de Dieu – sève divine – qui circule dans chaque croyant. Le fruit est le résultat d’un travail laborieux accompli par le divin Cultivateur. Et, ‘l’émondage, le rognage, fortifient l’attachement du cep au sarment ».
Quelle leçon touchante!

L’auteur nous amène aussi à considérer notre avenir glorieux sous l’angle de notre responsabilité. Nos différentes échardes dans la chair sont un excellent moyen pour nous faire avancer dans ce sentier vers la gloire.

La solitude, cette méconnue, voilà une exhortation qu’on entend plus guère. Nous découvrons une facette du grand penseur chrétien vaudois, Alexandre Vinet, qui écrivit « qu’il n’est pas bon, même sous le point de vue religieux, que l’homme soit seul. Mais il serait encore moins bon de ne jamais être seul. A force de se mêler avec les hommes, on perd son empreinte ; on échange son propre caractère contre le caractère général on pense avec l’esprit des autres on cesse d’être soi-même ». Le face-à-face de tous les jours avec Dieu est indispensable à tout serviteur de Dieu – et nous le sommes tous.

Cela débouche sur Le vase brisé d’où s’exhale un parfum extraordinaire pour quiconque reste humblement aux pieds du Maître. La spiritualité n’est pas synonyme d’instruction. « Marie connaissait probablement peu de choses sur les mathématiques, les sciences et les arts, moins que les élèves de nos écoles. Mais elle possédait quelques chose d’irremplaçable, d’infiniment précieux le contact du coeur avec Jésus-Christ et la compréhension de ses pensées intimes ».

Que reste-t-il à la fin de notre vie terrestre ?
Jésus-Christ seul dans toute l’acceptation de ce terme (Tu es digne). Déjà privés de nos bien-aimés qui nous ont précédés dans le ciel, « nous avons que nous ne somme pas seuls, nous ne sommes jamais seuls. Et puis, nous attendons le printemps qui n’aura pas de fin’ (Le vieux banc).
Ces prédications pleines de réalisme et de délicatesse sont le fruit d’un homme qui, à côté de sa profession, ‘eut un ministère riche et varié dans l’Eglise ». Très tôt, il mit son don d’enseignement au bénéfice des Assemblées de la Suisse romande et, plus tard, de celles d’italie.

Il fut aussi de 1951 à 1976 rédacteur de « Semailles et Moisson », mensuel des Assemblées évangéliques de Suisse romande. Divers organismes missionnaires purent également bénéficier de ses multiples talents, car il avait très à coeur les missions, en particulier celle de l’Asie. J’ai eu le privilège de connaître personnellement l’auteur, et ce qui m’a toujours impressionné chez lui, ce son sa grande discipline personnelle, son équilibre, sa spiritualité, son humour, sa simplicité et sa modestie, malgré son grand savoir. Tout cela ressort ce des thèmes.

Encore une remarque en passant. Les notes au bas des pages sont excellentes et instructives. Nous suggérons qu’à la page 20, note 1 au sujet du baptême du Saint-Esprit, il soit aussi permis de penser que selon le texte original de Mt. 3.11 ; Mc. 1.8 Lc. 3.16 Jn. 1.33 et Ac. 1.5, la préposition « en » suivie d’un datif peut prendre le sens de l’instrument ou du moyen. Ainsi, le Saint-Esprit devient le moyen par lequel le baptême nous incorpore au corps de Christ (1 Cor. 12.13). Nous en trouvons un exemple typique dans Hébr. 9.22 : presque tout… est purifié avec du sang (« en » + datif). Cela nous aide à mieux comprendre cette vérité profonde.

Nous recommandons vivement cet ouvrage. Il nous édifie puissamment et nous ramène toujours vers Celui en qui nous avons tout pleinement.

H. LUSCHER

Écrit par


2 Rois 2 23-25

  « Elisée monta de là à Béthel. Comme il cheminait à la montée, des adolescents (jeunes gens) sortirent de la ville, et se moquèrent de lui. Ils lui disaient: Monte, chauve. Monte, chauve !

  Il se retourna pour les regarder, et il les maudit au nom de l’Eternel. Alors deux ours sortirent de la forêt, et déchirèrent quarante-deux de ces adolescents ».

  Comment comprendre Elisée qui maudit cette jeunesse au nom de l’Eternel ? Comment comprendre la justice de Dieu en cette occasion ?
  Dieu, par définition, est juste. Il fait régner la justice. Proverbes enseigne que « l’Eternel a tout fait pour un but, même le méchant pour le jour du malheur ». Dieu est souverain ; il a ses critères pour juger les hommes et les peuples (Ge. 18:25). Lorsque l’iniquité d’un peuple arrive à son comble, Dieu le juge selon sa justice (Ge. 15:16). Lui seul est maître du moment et de la sévérité de son jugement.

  Citons quelques exemples. La destruction totale de Sodome et de Gomorrhe, celle de Jéricho (Jos. 6:21), celle des différents peuples de Canaan selon l’ordre de Dieu. Samuel donna l’ordre de frapper toute la population amalécite (I S. 15:3) et mit lui-même en pièces Agag (v. 33). En effet, la Bible et l’archéologie démontrent à quel point ces anciens peuples étaient tombés dans la dégradation, l’idolâtrie et la méchanceté. On allait même jusqu’à sacrifier des enfants aux divinités païennes (Ps. 106:34-40).

  Israël, au lieu de déposséder ces nations selon l’ordre que Dieu lui avait donné, a, au contraire, subi l’influence néfaste de leur corruption totale. Le prophète Elisée vivait à une époque où le mal avait déjà atteint le peuple d’Israël tout entier. Jéroboam, premier roi des 10 tribus séparées du royaume de Juda, y installa un veau d’or, des hauts lieux et des pseudo-sacrificateurs. Ainsi, le peuple fut incité à ne plus monter à Jérusalem pour apporter son offrande. Il y avait Béthel en remplacement. « Ce fut une occasion de péché », nous est-il rapporté dans 1 Rois 12:30. L’atmosphère était moralement polluée, comme au temps de Sodome et de Gomorrhe.

  C’est dans ce contexte qu’il nous faut situer I’histoire de ces moqueurs de Béthel. Il existait certainement une grande tension entre les « fils des prophètes » et les prêtres de Baal, surtout après l’enlèvement d’Elie vers le ciel, qui fit beaucoup de bruit parmi le peuple.

  Elisée, chauve, était l’objet de raillerie de ces adolescents. Il est intéressant de lire dans Lv. 21:5 et Dt. 14:1 qu’un sacrificateur ne devait pas se raser la tête, alors que les prêtres de Baal étaient tonsurés. Elisée n’était pas sacrificateur. Mais ces jeunes gens faisaient un rapprochement intentionnel entre lui et les prophètes de Baal pour le provoquer. Il ne serait pas surprenant qu ils aient crié : « Monte, chauve, tu ressembles à un prêtre de Baal monte et manifeste la puissance de ton Dieu, si tu en es capable ! »

  Ajoutons en passant que le mot « na’ar » veut dire « jeune » ou « adolescent », sans désigner une limite d’âge précise. Roboam, fils de Salomon, était « jeune » quand il reprit le royaume de son père. Pourtant il était âgé de 41 ans (2 Ch. 12:13 et 13:7). En revanche, Joseph avait 17 ans lorsque la Bible l’appelle « adolescent » (Gn. 37:2). Dans les deux cas le mot est le même.

  Sans doute, ces jeunes gens étaient-ils conscients de ce qu’ils faisaient. Il est probable qu’ils voulaient faire du mal à Elisée. Voulaient-ils même l’assassiner ? Il fallait que Dieu intervienne.

  Nous ne savons pas exactement dans quelle mesure ces adolescents furent châtiés. Les notes de la Bible C. I. Scofield sont intéressantes à ce sujet. Le verbe « baga » traduit par « déchirer » implique de sérieuses blessures, mais ne signifie pas nécessairement « tuer » ou « détruire ».

  L’anathème prononcé contre ces jeunes gens nous semble excessif. Percevoir les choses dans l’optique du Dieu d’amour et de justice est difficile.

  En effet, la Bible est pleine d’avertissements aboutissant irréversiblement au malheur pour qui se rebelle obstinément contre Dieu. Lisez les malédictions prononcées contre Ninive (Na. 1:2-8 et 3:1-10), contre Babylone (Es. 13:9 ; Ps. 137:9), contre Israël (Dt. 27:11-26). Il en est de même des « Psaumes d’imprécations » dont je citerai quelques-uns : Ps. 58, 68, 69, 79, 109, 139. Jérémie, par exemple, crie vengeance contre ses ennemis qui se révoltent contre l’Eternel (11:18-23 ; 18:19 19:9 20:6 28:16 ; 29:30-32; 36:30, etc.) Le Seigneur aussi avait prononcé des menaces contre les récalcitrants (Lc. 10:13; 9:5; 11:39-52 ; 17:1-2 22:22; 19:44). Le NT contient également des anathèmes (Gal. 1:8-9; 1 Co. 16:22; 2 Tm. 4:14; 1 Co. 5:3-5 ; 2 Co. 2:5-11 Tt. 3:10; 2 Jn 10; Ap. 6:10 ; 16:5-7; 18-20; 19:1-16). Et que de nombreuses autres paroles d’avertissement !

  Pourtant, Dieu dans sa nature ne se complaît pas du tout dans le châtiment (Dt. 28:63 ; Ez. 33:11 ; Mi. 7:18; Le 13:34 et 19:41-44). D’ailleurs, l’éthique de l’AT est d’aider son ennemi et de ne pas se réjouir de sa chute (Ex. 23:4; Lv. 19:17-18; Prov. 24:17-18 et 25:21-25).

  Dieu a manifesté son amour infini et sa justice à la Croix. Donc l’amour et la justice sont parfaitement conciliables pour Dieu, puisque ce sont là deux de ses qualités. Ces contradictions apparentes dans la Bible sont toujours difficiles à saisir, car elles sont à la fois claires comme du cristal et mystérieuses. Dieu, par exemple, est transcendant et immanent; il est un et tri-un ; il est Sainteté et Amour. Christ est Dieu parfait et homme parfait. Il y a la prédestination divine et la liberté humaine. Dieu aime infiniment le pécheur et hait le péché.

  La Bible est inspirée de Dieu et sans erreur. Nous devons donc prendre au sérieux l’avertissement qu’apportent ces jugements. Cela fait partie de l’Evangile prêché par Jésus et par tous les apôtres. Nous ne comprenons pas « tout le conseil de Dieu », mais cela nous incite à avoir de la compassion pour les pécheurs perdus. L’amour et la justice de Dieu sont deux facettes de sa gloire.

  Que le Seigneur nous aide, par la lecture de sa précieuse Parole, à toujours mieux Le connaître et à Lui donner toute la gloire.

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Écrit par


Deut. 6 : 4-9 ; 12 ; 13.

Trois choses ressortent de ce texte si instructif pour nos familles :
1. Dieu est tout-puissant, et nous devons être imprégnés par Lui.
2. Dieu nous aime et, en retour, nous devons L’aimer de tout notre coeur .
3. L’éducation de nos enfants doit porter la marque de notre attachement au Seigneur.

1. Nous sommes invités à écouter l’Eternel, car Il a parlé à travers la Bible. Dieu n’est pas un personnage lointain, insaisissable, incompréhensible ou même inexistant pour d’aucuns. Non, Il entend les cris des hommes; Il parle et agit encore à travers Sa Parole, les événements, la conscience et la nature. Il n’est pas insensible non plus, car Il a un coeur pour aimer. N’est-il pas appelé Dieu, notre Père qui prend soin de nous ?

Qui est-il donc, ce Dieu de la Bible pour que nous l’aimions ? Je crois que pour aimer quelqu’un, il faut d’abord l’avoir rencontré. Et comment puis-je rencontrer Dieu ? Et bien, il faut commencer par réfléchir sur Sa Personne et sur Son caractère.

Il est premièrement le Créateur de l’univers, à la fois infiniment grand et infiniment petit. Dernièrement, une sonde spatiale envoyée dans l’espace en 1979 est arrivée à Saturne après un voyage de quelques milliards de kilomètres. Elle poursuivra son vol vers un autre satellite, Uranus, pour l’atteindre en 1986. N’est-ce pas un petit échantillon de l’étendue grandiose et infinie de l’univers ? En revanche, nous pouvons admirer dans un laboratoire une gouttelette d’eau à travers un microscope et y découvrir un grouillement intense de vie, alors qu’elle est apparemment inerte. Extraordinaire, ce Dieu infini !

La Bible nous présente aussi entre autres choses, la justice de Dieu, sa toute puissance, sa sainteté, son omniscience et sa souveraineté. Puis, comme un trait lumineux, tout ce Livre scintille de son amour intarissable pour les hommes. Et, parce qu’Il est amour, Il est aussi appelé le « Dieu Bienheureux ». Dès la création de l’homme, Il a tout bien préparé, afin que deux êtres puissent se rencontrer, s’aimer et se comprendre, cela pour toute la vie. Pourtant, combien il est triste de voir de si nombreux parents séparés parce qu’ils n’ont pas connu l’amour de Dieu, ressort extraordinaire dans le foyer. Hélas! ils n’ont pas compris que Dieu a donné le meilleur de Lui-même : Jésus-Christ, son Fils unique, pour les libérer de leur détresse.


2. Devant ce Dieu, on ne peut qu’accepter l’exhortation de Moïse d’aimer l’Eternel de tout notre coeur, de toute notre âme et de toute notre force. Notre personne tout entière est donc engagée: nos sentiments, notre intelligence et notre comportement. Je voudrais illustrer cette consécration par un récit, lu quelque part. A l’issue d’un culte dans une église africaine, on passa le panier pour prélever les offrandes. C’était une grande corbeille, en forme de soucoupe, servant à recueillir le manioc. Sur le dernier banc de l’église se trouvait un petit garçon qui observait d’un air songeur ce panier passant de rang en rang. La tristesse le gagna à la pensée de n’avoir rien à offrir au Seigneur. Le panier arriva à sa hauteur et, à la stupeur des fidèles, il s’assit dans le panier en disant: « La seule chose que je possède, je la donne en offrande au Seigneur ». Comprenons-nous que le Seigneur veut le don de nous-mêmes ? C’est donc un appel à L’aimer. Car Dieu connaît notre coeur. Il sait que nous L’oublions si facilement. Pourtant, Il éprouve le besoin d’être aimé d’un coeur non partagé. Je crois que Dieu a institué le mariage, la famille, pour nous faciliter la compréhension de son amour. Et l’amour c’est donner, comme Jésus s’est donné pour les hommes.

Au fur et à mesure que nous apprenons à connaître Dieu, nous apprenons aussi à L’aimer. Et dans cette mesure nous sommes aussi capables d’aimer notre conjoint, nos enfants, notre prochain. Mais cela nécessite une certaine discipline, pas bien difficile: passer chaque jour quelques instants avec Dieu, Le rencontrer par la prière et la lecture de la Bible. Faites-le dès aujourd’hui personnellement et en famille, et vous verrez des merveilles. Vous ferez l’expérience que l’amour n’est pas compartimenté. Si nous aimons Dieu de tout notre coeur, nous aimons aussi notre conjoint, nos enfants, notre prochain, notre église, notre travail.

Oui, l’exhortation de ce texte d’aimer Dieu est un rappel constant. Comme dans le mariage, l’amour doit se renouveler constamment. Dieu ne désire pas la monotonie, mais le plein épanouissement.


3. Puis, le texte nous dit qu’ensuite nous devons transmettre plus loin ce que nous avons appris de l’Eternel. On serait peut-être tenté de rétorquer : « Faut-il donc casser la tête de nos enfants à longueur de journée avec tout cela ? ». Pas du tout. Il faut simplement vivre devant eux et avec eux une vie épanouie dans le Seigneur; marcher résolument avec Lui, jour après jour .

Dans les Proverbes, nous trouvons pour les parents de nombreux conseils et paroles de sagesse qui leur facilitent la tâche d’éducation. Par exemple: « Donne à l’enfant une éducation appropriée aux exigences de la vie dès son jeune âge » (22.6). Or les exigences de 1982 ne sont plus celles de 1952, et les dangers non plus. Prenez par exemple la morale qui a subi une modification profonde. Compte tenu de différents facteurs d’influence sur les enfants, pour ne citer que les mass media et l’école, il faut toute la grâce de Dieu, beaucoup de sagesse, de délicatesse et de fermeté paternelles pour leur donner une éducation chrétienne appropriée.

Savoir doser la fermeté avec la douceur dans la correction des enfants est un art qu’il faut apprendre. Un autre texte dans les Proverbes rappelle la vieille vérité: « Celui qui aime son fils, le corrigera de bonne heure » (13.24). En revanche, le châtier à l’excès risque aussi de produire un résultat contraire. C’est pourquoi l’apôtre Paul exhorte les parents « à ne pas irriter leurs enfants, mais à les élever dans le Seigneur » (Eph. 6.4). L’enfant doit apprendre à se discipliner lui-même et à comprendre pourquoi il doit faire ou ne pas faire telle chose. Il doit devenir sage. Or « le commencement de la sagesse, c’est la crainte de Dieu », nous est-il dit dans ces Proverbes (1.7). Il apprendra donc à connaître et à aimer Dieu dans un foyer chrétien harmonieux et équilibré. Timothée a appris à aimer Dieu déjà comme tout petit garçon, grâce à sa grand-maman. Je m’imagine aisément cette chère grand-mère prenant ce garçonnet sur ses genoux pour lui raconter les magnifiques récits de l’A. T., par exemple ceux de Joseph, de Moïse, de Samson, de David qui s’est battu contre Goliath.

Chers parents, apprenez à votre enfant dès à présent à aimer Dieu. Vous préparerez ainsi une génération qui saura aussi aimer son prochain. Faites en sorte qu’il puisse s’épanouir dans une atmosphère de paix, d’harmonie, de fermeté et d’amour en Jésus-Christ.

N’oubliez finalement pas de lui apprendre à honorer ses parents, car une promesse de bénédiction s’attache à ce commandement de Dieu. Ainsi, comme l’exprime une fois de plus l’auteur des Proverbes, « la couronne des vieillards (ou des grands-parents), ce sont leurs petits-enfants » (17.6).

Je terminerai par une dernière citation de ce même livre que je vous recommande vivement de lire souvent: « Celui qui craint l’Eternel possède un appui solide, et ses enfants trouveront un refuge » (14.26).




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Écrit par


M. J. M. Houston dirige un institut de théologie Emmaüs à Vancouver, au Canada. Son troisième message a pour titre :

« Les valeurs chrétiennes dans la vie de la cité »

c’est-à-dire l’évangélisation dans les grandes villes. En peu de lignes, il présente le contexte moderne dans lequel nous vivons, ce qui est le cas de la plupart de nos lecteurs. Il suggère d’utiliser au mieux les forces latentes que représente chaque nouveau converti à Dieu et à Christ. Nous recommandons ces lignes à l’attention des pasteurs, élèves en théologie, étudiants, etc.

De nos jours, de cinq personnes qui trouvent le chemin du salut éternel, quatre ne descendent pas de familles chrétiennes. Il est de toute nécessité de leur donner une instruction biblique de base, en les entourant de quelques conseils concernant le comportement du chrétien dans sa nouvelle relation avec les siens et le monde en général.

Écrit par


Question No 4:
Pourquoi tant de souffrances sur la terre ?

Lors d’un récent entretien sur l’existence de Dieu, une Jeune étudiante me posa cette question : « Pourquoi tant de souffrances sur la terre ? » Le mystère de la souffrance ne peut être élucidé entièrement par l’intelligence limitée de l’homme. L’athéisme et l’agnosticisme se servent Justement de ce problème pour défendre leur philosophie. Toutefois, la science et l’histoire authentiques ont amplement prouvé l’existence de Dieu, et il n’y a que « l’insensé qui dit en son coeur: plus de Dieu » (Ps. 14: 1). Son argument est, si Dieu est amour, pourquoi permet-il les guerres, les atrocités, les tribulations ? Il n’existe pas ou il est impuissant ou indifférent, « L’omnipotence, l’amour et la justice de Dieu sont des anachronismes par rapport aux souffrances », pense-t-il.

1. Comment ne pas être sensibles aux souffrances dans l’univers !

Jésus lui-même n’a-t-il pas compati profondément avec ceux qui souffraient ! La Bible nous exhorte à porter aide et réconfort aux souffrants. C’est un des aspects du commandement divin « d’aimer notre prochain comme nous-mêmes » (Mt. 12 : 39).

2. Dieu est le centre de l’univers, et non pas l’homme.

Il a créé toutes choses, et c’est par sa volonté qu’elles existent et qu’elles ont été créées (Apoc. 4:11). Notre conception du bonheur est limitée et centrée sur le présent. Mais les souffrances n’ont-elles finalement pas un but qui dépasse l’espace et le temps ? Comment concilier l’amour, la justice et l’omnipotence de Dieu ? Ne peut-il empêcher le mal ?
L’univers a été créé par Dieu et pour Lui en Jésus-Christ (Col. 1 :16-17). Cela implique un plan extraordinaire que Dieu veut réaliser avec sa création. L’homme et les anges sont des êtres qui furent créés libres. L’omnipotence (toute-puissance) et l’amour de Dieu présidaient lors de la création tout entière.
Pourtant, il y a des lois naturelles qui ne semblent pas obéir actuellement à la bonté de Dieu. Cataclysmes, guerres, maladies, etc., tuent des milliers d’êtres humains chaque année. Et c’est précisément ici que toute la somme des souffrances humaines doit avoir une portée au-delà de l’espace et du temps, s’insérant dans ce plan divin. Dieu pense et agit avec d’autres dimensions qui échappent à nos conceptions. En plus, il est logique, raisonnable et moral de penser à une Justice divine qui triomphera un jour.
Il en est de même avec l’amour de Dieu pour les hommes basé sur leur libre consentement. Cet amour ne leur est pas imposé. Ils sont libres de répondre à l’appel divin.

3. Cela nous amène au coeur du problème: l’origine de toutes ces souffrances. La Bible enseigne clairement que c’est le péché.

Dieu a créé l’univers parfait. Le conflit entre le mal et le bien débute par la rébellion de Lucifer, chérubin oint (Es. 14:12-14; Ez. 28:141 15). Celui-ci entraîna une partie des anges dans la chute (2 Pi. 2: 4 Ap. 12 : 9). Il séduisît aussi Eve dans le jardin d’Eden qui à son tour entraîna son mari dans la désobéissance. Ce fut la chute de l’homme (Cen. 3: 14-19) qui est à l’origine des souffrances. Par un acte de libre volonté, l’homme avait cédé à la sollicitation du diable de se rebeller contre Dieu.
Le péché, c’est la désobéissance à Dieu et l’orgueil, l’égocentrisme et une marche dans une totale indépendance du Créateur. Le péché n’était pas dans l’homme lorsqu’il fut créé. Il n’est pas survenu non plus par décret divin, mais par un acte de libre choix de la part de l’homme.

4. Les conséquences de cette chute furent incalculables.

Tous les hommes sont désormais soumis à la loi du péché (Rom. 7: 23) et de la mort (Rom. 5: 12; 6: 23). Tous les hommes sont pécheurs. Nul n’est innocent (Rom. 3: 23). Le coeur enténébré, l’homme a commencé à se livrer à ses propres convoitises. Ainsi, les guerres, les crimes et d’autres atrocités dévoilent la dépravation de l’homme et son incapacité « d’aimer son prochain ». Bref, toute la création est souffrante et subit les conséquences de ce drame (Rom. 8: 21-22). A l’instar d’une bombe dévastant le chef-d’oeuvre architectural d’une ville, le péché délibérément introduit par Adam et Eve en Eden a gâté l’oeuvre parfaite de notre divin Architecte.

5. Mais Dieu n’est pas resté inactif.

Il a dû chasser l’homme de ce beau jardin, sinon le Créateur n’aurait pas pu exécuter son plan d’amour selon sa volonté. Comme un jeune homme allant à la conquête du coeur de sa jeune fille élue, ainsi Dieu est venu à nous pour gagner le coeur de l’homme déchu. Il est allé jusqu’au sacrifice de son propre Fils, afin d’accomplir ses desseins d’amour. Les souffrances atroces du Fils de Dieu et sa mort ignomineuse à la Croix sont précisément une preuve de son amour et de sa justice. Parce que l’homme n’est pas un robot et parce qu’il avait été créé libre, les souffrances de notre Sauveur Jésus-Christ étaient indispensables pour que les vertus de Dieu soient pleinement manifestées. De ce fait, l’homme peut choisir de son propre gré le chemin de l’amour divin en passant par la repentance. Toutefois, son sort éternel est lié à son choix (Jean 3:16).

6. Dans cette optique, les souffrances prennent une toute autre dimension.

Elles ne peuvent empêcher Dieu d’accomplir son plan grandiose: d’abord une terre libérée de ses souffrances et gouvernée en justice par le Messie pendant 1000 ans (Es. 11 :1-10; Rom. 8: 20-24; Ap. 20: 3), puis finalement par de nouveaux cieux et une nouvelle terre où Dieu habitera avec les hommes. Alors il essuiera toute larme causée par la souffrance (Apoc. 21:1-5; 2 Pi. 3:13).
Nous comprenons que les tribulations du temps présent concourent au bien de ceux qui aiment Dieu (Rom. 8 : 28). Dieu les permet dans le but de sauver l’homme, de le sanctifier et de l’amener à une connaissance toujours plus profonde de Jésus-Christ (Ro. 5 : 3-4; 8:18; Phil.3: 18).
En effet, Il aimerait amener les hommes à la repentance et au salut (Es. 25: 9; Job 33:12-26), car Il a des pensées de paix et non de mal pour nous donner un avenir et une espérance (Jé. 29: 11).

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Question No 3:
La Bible est-elle vraiment complète et divinement inspirée ?

La Bible est un livre unique au monde. Aucune oeuvre littéraire n’a su résister à autant de critiques acerbes et n’a frayé son chemin dans autant de coeurs humains pour les transformer. L’histoire montre de même l’influence que ce livre a exercé sur des nations entières. C’est le livre le plus vendu, le plus lu. C’est aussi le seul livre au monde à être traduit dans plus de 1500 langues ou dialectes.
Il est formé d’une collection de 66 livres divinement inspirés et écrits par plus de 40 hommes en l’espace de 2000 ans. Pourtant, c’est un livre d’une unité parfaite groupant des faits scientifiques, historiques et prophétiques. Sa précision et sa véracité ont été prouvées maintes fois par de nombreux savants chrétiens, et sa structure numérique a déjà émerveillé des linguistes spécialisés dans l’hébreu et le grec. Mais la Bible est avant tout un appel divin à l’homme d’être réconcilié avec son Créateur, le Dieu vivant et vrai, afin de partager la vie avec Lui.

Le Canon biblique.

« Canon » veut dire « règle » ou « mesure ». A la base, une mesure a dû être établie pour servir d’étalon : l’autorité divine. Les auteurs des différents livres écrivaient sous l’inspiration divine. Et cette autorité s’imposait immédiatement à la lecture de ces écrits. Le coeur humain devait faire un choix face à une directive de Dieu (Deut. 32 : 44-47 Jér. 36). Ainsi, ces écrits deviennent une règle de vie, de jugement, de conduite (Gal. 6 : 16) on examinait toutes choses à la lumière des Saintes Ecritures (Ac. 7: 11). D’autre part, le mot « Canon » est de­venu un terme technique pour désigner tout ce qui se rapporte à la collection des livres de la Bible pour former un tout. Car la Bible n’a pas été donnée en une seule fois.

a) L’Ancien Testament.

Pendant environ 1000 ans – de Moïse à Malachie – divers auteurs ont rédigé les 39 livres sous l’inspiration divine. Dieu les a directement inspirés, tout en respectant pleinement leur personnalité et leur caractère divers. Ces écrivains n’étaient pas des automates obéissant machinalement à un auteur sous dictée. Rédigés successivement, ces écrits faisaient autorité parmi les croyants juifs. Probablement du temps d’Esdras et de Néhémie, ils furent rassemblés en un seul re­cueil. Au troisième siècle avant Jésus-Christ, l’Ancien Testament exis­tait comme nous le possédons.
La traduction des « Septante » fut terminée vers le milieu du deuxième siècle avant Jésus-Christ. Elle contient tous les livres de l’Ancien Tes­tament. Nous avons ensuite le témoignage unanime des Juifs jusqu’au temps de Jésus. Quel qu’ait été le parti religieux auquel ils apparte­naient, le Canon hébraïque était leur règle.
Puis, le Seigneur lui-même et les apôtres reconnaissaient intégrale­ment l’Ancien Testament (Jean 10: 35; Luc 24: 27; Rom. 3: 2). Les Apocryphes ne figurent pas dans le Canon hébraïque. Aucun de ces livres ne fut accepté par le synode juif de Jamnia vers l’année 100 avant Jésus-Christ.
Ni l’écrivain Philon, ni le célèbre historien Josèphe, tous deux Juifs érudits du premier siècle, ne les mentionnent. Le texte massorétique les ignore. Le Seigneur et les apôtres les passent sous silence et l’Eglise des premiers siècles les considérait comme non-inspirés.
Il suffit, d’ailleurs, de les comparer aux Saintes-Ecritures pour s’en convaincre.

b) Le Nouveau Testament.

Dans l’Eglise primitive, tous les écrits du Nouveau Testament faisaient autorité, Ils furent rédigés par les apôtres et circulèrent rapidement parmi les premiers chrétiens (I Th. 5: 27; Col. 4:16; II Pi. 3 :15-16 Gal. 1: 8-12).
Les « pères » apostoliques entre 50 et 150 rendent déjà témoignage à l’autorité divine des Ecritures du Nouveau Testament. Entre l’an 140 et 200, défenseurs et détracteurs de la « doctrine de Christ » citent constamment les auteurs du Nouveau Testament. Origène, au début du 3me siècle, fut considéré comme un des premiers commentateurs de la Bible. Il cite tous les Ecrits du Nouveau Testament.
Le Canon biblique est clairement établi dans une lettre d’Athanase en 367. Il cite 27 livres du Nouveau Testament à l’exclusion de tout autre écrit. Cela fut confirmé par le Concile de Carthage en 397 qui décida de limiter les lectures publiques aux « Ecritures divines »
Ainsi, Dieu a veillé à la collection des 66 livres inspirés divinement.

La révélation et l’autorité divines.

Les auteurs des livres sacrés affirment à plus de 3000 reprises l’ori­gine et l’inspiration divines. De nombreuses prophéties sont déjà deve­nues historiques. Plus de 300 prédictions de la venue de Jésus-Christ sur la terre se sont accomplies. Un exemple Esaïe ch. 53 qui annonce les souffrances et la mort expiatoire du Messie plus de 700 ans avant. C’est une preuve mathématique de l’authenticité de la Bible lorsque sur 300 prédictions, toutes s’accomplissent à la lettre !
Le message principal de Dieu dans la Bible est son désir de communi­quer l’amour à l’homme par le moyen de son Fils. Toute la Bible, depuis la première à la dernière page, est christocentrique (Jn 3 :16 Il TI. 3 16-17; Jn 20: 30-31 ; Hé. 1:1-2).
Par la Bible, Dieu se révèle à l’homme en Jésus-Christ (Ro. 10 :14-21) pour lui offrir la vie éternelle. Mais il révèle aussi sa justice (Es. 11 : 4-5) qui aboutira à la vie éternelle pour les uns et au châtiment éter­nel pour les autres, selon l’attitude de chacun à l’égard de Jésus-Christ (Mt. 25 : 31-46).
La nécessité d’une Parole écrite comme autorité divine s’impose sur deux plans : sur celui de la permanence et celui de la pureté. Par ce moyen, Dieu nous donne une garantie contre toute erreur, afin que rien ne soit ajouté, ni retranché.
Enfin, la Bible se distingue nettement de tout autre ouvrage religieux ou philosophique par son contenu capable de transformer les coeurs les plus endurcis, les plus tourmentés. Elle seule a la puissance de donner la vie et la joie de la vivre. C’est l’unique message au monde qui libère l’homme de l’esclavage du péché. Dieu, dans son amour in­fini, désire rencontrer l’homme pour lui donner la vie éternelle et la partager avec lui, en Jésus-Christ. La Bible est donc complète et divi­nement inspirée pour nous donner la vraie sagesse, celle qui conduit au salut par la foi en Jésus-Christ (II Ti. 3 :15).
Alors, si tu désires entendre la voix de Dieu, lis ta Bible. Y a-t-il quel­que chose de plus grand pour un chrétien que de s’entretenir régulié­rement avec le Dieu d’amour, vivant, personnel et infini ?

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Lors d’une récente rencontre entre plusieurs groupes de jeunes chrétiens, nous avons tenté de résumer la question suivante : Question No 2 :
Quel est le but d’un groupe de jeunes chrétiens ?

En parcourant le Nouveau Testament, spécialement les Actes, on est frappé de constater combien l’Eglise primitive vivait et prêchait un Evangile complet. Le message de la Croix aboutissait à celui du Christ ressuscité pour la justification du pécheur repentant. Il comprenait la vie présente comme les choses à venir. Jésus-Christ était donc une Espérance vivante pour eux (I Cor. 15 et I Th. 4). II y avait partage de ces réalités entre chrétiens. L’apôtre Paul avait fait en sorte que les jeunes chrétiens fussent intégrés dans l’Eglise, Il leur assignait une activité correspondant à leurs dons spirituels – tel un Timothée, par exemple. Il ne semble pas y avoir eu conflit entre générations. L’Eglise était dynamique et répandait le message de l’Evangile avec puissance. L’Eglise d’aujourd’hui aurait-elle perdu son premier amour ? (Apoc. 2 : 5). La vie en abondance et le dynamisme primitifs feraient-ils défaut de nos jours ? Précisément de nos jours, Dieu a suscité parmi la jeunesse une grande soif pour les valeurs non périssables. Un peu partout, des groupes se sont créés. Parfois le conflit des générations et l’incompréhension à l’égard des aspirations profondes des jeunes ont encore accentué le fossé entre groupes de jeunes et Eglises. L’Eglise de Christ devrait prendre soin de la jeunesse en partageant Jésus avec elle et en l’aidant à avancer dans la foi. Finalement, un groupe de jeunes chrétiens doit être complémentaire dans le cadre de l’Eglise. Il le sera si le but est atteint. Il consiste en trois points : 1. La connaissance biblique. « La foi vient de ce qu’on entend et ce qu’on entend vient par la parole de Dieu » (Ro. 10: 17). A travers la Bible, l’homme parvient à la foi en Jésus-Christ, car elle rend témoignage du Seigneur (Jn 5 :39). C’est Dieu qui parle. A peu près quatre mille fois nous trouvons des expressions telles que « Le Seigneur dit », « la parole du Seigneur », « Dieu dit », etc., dans l’Ancien Testament. Dans le Nouveau Testament, l’apôtre Paul affirme que toute l’Ecriture est divinement inspirée (2 Tim. 3 : 16). Si nous lisons la Bible, l’Esprit de Dieu nous éclaire pour connaître mieux Jésus-Christ, le centre de toutes choses. Pour croître spirituellement, il est donc indispensable de méditer la Bible. Le prophète Jérémie prenait un tel plaisir à la lecture de la Parole de Dieu qu’elle se transformait en allégresse dans son coeur (Jér. 15, 16). Nous attachons beaucoup d’importance à l’instruction professionnelle. Pourquoi craindrions-nous des efforts pour arriver à une connaissance biblique plus approfondie de Dieu, de ses perfections et de ses desseins à l’égard des hommes! Ce sera laborieux, mais sera payé par la trésorerie divine! Alors, ne reculons devant aucun effort pour faire des études bibliques en commun. 2. Le partage. Partage signifie communion. Dieu a toujours désiré partager la joie et l’intimité avec l’homme. Tout l’Ancien Testament en témoigne. Jésus nous a laissé un commandement: « Aimez-vous les uns les autres » (I Jn 4: 11-14). C’est la mesure de notre communion avec Dieu Lui- même. L’amour, le partage se cultivent et l’on apprend ainsi à se communiquer les joies et les peines. Puis, les prières d’ensemble sont l’expression de notre commun partage avec Dieu. Le groupe qui cultive cela découvrira une dimension horizontale: porter les fardeaux ensemble, se réjouir ensemble quand Dieu a béni une personne parmi le groupe d’une façon particulière. 3. Des réponses à des besoins personnels. Tel jeune qui fréquente le groupe a peut-être des problèmes personnels. Par la lecture de la Bible et le partage, le Saint-Esprit peut déceler une détresse profonde chez quelqu’un. Il faut donc l’aider individuellement à résoudre son propre problème. Jésus sauve et libère. Mais il se peut que Dieu utilise un autre jeune dans le groupe pour aider son copain en détresse à être libéré. Le récit de l’entretien privé du Seigneur avec la Samaritaine illustre cela d’une façon frappante (Jn 4). Invitons peut-être ce camarade à partager un repas avec nous. Cela aidera beaucoup. Jésus a souvent utilisé les repas pour répondre aux besoins profonds de ses contemporains. Résumons: Le groupe qui recherche la connaissance biblique, le partage avec les frères, et l’aide spirituelle à celui qui souffre aura rempli sa mission.
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On nous suggère de mettre une page de notre cahier à la disposition des jeunes en la foi en Jésus-Christ, de ceux qui, récemment, ont tourné leurs regards vers la vie éternelle, vers Dieu. Il y a certainement des questions qu’ils aimeraient poser. Alors, disons-nous, n’hésitez pas à nous écrire. Il sera répondu à chaque lettre directement ou, si le problème formulé est d’une portée générale, par le cahier promesses. Nous donnons un exemple.

Question N°1:

Faut-il se sentir intimement prêt pour RENDRE TEMOIGNAGE de Jésus ?
Réponse:

Le récit de la conversion de l’apôtre Paul est constructif à ce sujet. (cp. Actes 9: 20). Quelques jours après avoir rencontré Jésus, Paul témoigna autour de lui que Jésus était bien le Fils de Dieu. C’est ainsi qu’immédiatement après sa conversion, il parla de Jésus comme étant son Sauveur.

Un témoin déclare ce qu’il a vu et entendu. Il atteste un fait comme étant une évidence et, par là même, une preuve.

Il en est de même du chrétien: il atteste que, par la foi, il a reçu l’assurance de son pardon de ses péchés et de plus celle d’une vie éternelle. De ce fait, son coeur déborde d’amour pour celui qui est devenu son Sauveur, et ainsi « il ne peut pas ne pas parler des choses qu’il a entendues et vues »(Act. 4: 20). L’amour de Christ pour l’homme est venu jusqu’à lui; il le pousse à aimer son prochain et à lui communiquer sa foi.

Cependant, un sentiment de crainte suggère au jeune chrétien d’attendre une certaine maturité ou de posséder quelques connaissances bibliques avant de rendre témoignage à Jésus-Christ. Toutefois, Dieu dit dans sa Parole que « nous avons été lavés, sanctifiés et justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ et par l’Esprit de notre Dieu » (I Cor. 6: 11). Dès sa conversion à Christ, l’homme est déclaré juste par la foi aux yeux de Dieu (Rom. 3 : 24). La justice de Dieu a été manifestée à la Croix. Cet acte de grâce accompli par Jésus, produit dans le coeur du chrétien un tel effet par le Saint-Esprit qu’il est poussé à faire part de ce fait à d’autres.

Ainsi, usons de hardiesse, en Jésus-Christ. Dans la mesure où nous rendons témoignage, une sanctification s’opère en nous. N’attendons pas et travaillons à la propagation de l’Evangile (II Tim. 4: 5). Nous obéissons ainsi à un impératif de Dieu qui « veut que tous les hommes soient sauvés » (I Tim. 2 : 4). Ayons confiance en Lui, car Il nous instruira dans cette voie (Ps. 32 : 9).

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« Ainsi parle l’Eternel qui a déployé les cieux, fondé la terre et formé l’esprit de l’homme au-dedans de lui: Je vais faire de Jérusalem une COUPE D’ÉTOURDISSEMENT pour tous les peuples qui l’environnent… Je ferai de Jérusalem une PIERRE PESANTE pour toutes les nations. Tous ceux qui voudront la soulever seront meurtris et toutes les nations de la terre s’assembleront contre elle (Zach. 12: 1-3).

Le 7 octobre 1973, pour la quatrième fois, une guerre a éclaté dans cette zone de notre globe entre Arabes et Israéliens, qui se sont livré des combats acharnés et meurtriers. Sans doute, le Proche-Orient est devenu le point de mire de tous les pays du monde.

L’isolement accentué d’Israël et la solidarité croissante des Etats arabes par rapport à 1967 pourraient laisser perplexes bien des âmes, car on avait pris l’habitude de voir Israël aller de succès en succès. Ce peuple serait-il donc voué à une défaite totale allant jusqu’à sa disparition ?

Le pays

1. Après le déluge, Dieu établit les limites des peuples selon les douze tribus d’Israël (Gen. 10 ; Deut 32 : 8). En effet, nous retrouverons cette même nation au seuil du Millénium avec ses frontières respectives déterminées par le Dieu des siècles avant la réalisation définitive. Ainsi, les frontières d’Israël s’étendront « depuis le fleuve d’Egypte jusqu’au grand fleuve Euphrate » (Gen. 15: 18). Quels que soient les événements actuels, Dieu exécutera ses desseins.

2. Ce pays, la Palestine, est donc à l’Eternel (Osée 9: 3). Israël, son peuple, est « son hôte » (Lév. 25 : 23). Et dans cette « terre de la promesse » (Hébr. 11 : 9), Dieu habitera (Psaume 132: 13-14). Jérusalem sera « la ville du grand Roi », le Messie (Matth. 5: 35).

Le peuple

1. Dieu a tiré un peuple du sein d’Abraham et lui a fait d’importantes promesses en Genèse 12: 1-3, 7. Il deviendra une grande nation et sera béni. Toutes les familles de la terre bénéficieront de cette bénédiction. Ces promesses inconditionnelles ont été renouvelées à Isaac, puis à Jacob (Gen. 28: 13- 14; 35: 11-12).

2. Israël avait été choisi par Dieu à cause de son amour pour ce peuple et de ses promesses faites aux patriarches (Deut. 6: 6-9). Rien ne saurait altérer cette vérité biblique. Qui touche à ce peuple « touche la prunelle de l’oeil de l’Eternel » (Zach.2 : 8).

3. Suite à une désobéissance totale à la loi et aux prophètes, Israël avait été écarté pour un temps déterminé. Chassés du pays, les Juifs devaient errer pendant des siècles parmi les nations (Lév. 26). Mais Ezéchiel prédisait déjà leur retour en Palestine après une longue dispersion parmi tous les pays du monde (Ez. 37).

«Le jour de l’Eternel»

Les trois derniers chapitres de Zacharie mettent en relief le retour glorieux du Messie sur la terre pour y gouverner. Nous y lisons 17 fois l’expression « en ce jour-là ». Le « jour » du Seigneur semble commencer par les jugements de Dieu sur la terre, après l’enlèvement de l’Eglise, pour prendre fin après la période du Millénium (2 Pi. 3: 10). L’expression déjà citée ci-dessus révèle plutôt la période des événements prophétiques, à la fin de la soixante-dixième semaine de Daniel (Dan. 9 : 24- 27). Cela situerait la portée de ces chapitres au terme de la « Grande Tribulation » (Mat th. 24 : 15-31).

« Une coupe d’étourdissement»

1. Cette coupe contient la colère de Dieu à l’égard d’Israël et des nations (Es. 51 : 17-23 ; Ps. 75 : 7-8).

2. Selon Exode 12: 22, on versait à la Pâque le sang de l’agneau pascal dans « le bassin » pour asperger le linteau et les poteaux de chaque maison en Israël. C’est une figure touchante du Seigneur Jésus qui a bu la coupe de la souffrance et du jugement de Dieu jusqu’au bout: le jugement de Dieu est tombé sur Jésus-Christ à notre place, afin que celui qui croit en Lui ait la vie éternelle (Jean 3: 16).

3. Israël doit encore boire le calice « d’étourdissement » (Es. 51 : 17-22). Le sang versé de l’Agneau est retombé sur le peuple de l’Eternel (Matth. 27 : 25); chassés de leur pays, les Juifs ont été dispersés parmi les nations pendant près de 2000 ans. Maintenant, par la providence de Dieu, ils sont rentrés dans leur pays (Es. 18 ; Ez. 37 : 1-14). Toutefois, cette coupe ne sera consommée que lorsque le Seigneur Jésus reviendra personnellement sur la terre (Zach. 12 : 10 ; 14 : 5). Auparavant, Israël passera par « la grande tribulation » (Matt. 24 : 21 ) au cours de laquelle il souffrira de terribles épreuves. Le pays et la ville seront dévastés (Ps. 74 et 79) et le tiers de la population seulement survivra aux effets d’une dernière grande bataille des nations sur sol israélien (Jér. 31 ; Zach. 13: 8) , à la fin de la soixante-dixième semaine de Daniel.

4. Ce sera ensuite une coupe « d’étourdissement » pour les peuples d’alentour. Il est remarquable de constater que la plupart de ces peuples sont d’origine arabe. Or, ce sont des membres de même race que les Juifs: en partie des descendants d’Abraham (Gen. 16: 10). Combien le verset 12 met l’accent sur l’hostilité des Arabes à l’égard de leurs frères: « Il sera un homme sauvage, sa main sera contre tous et la main de tous sera contre lui, et il habitera à la vue de tous ses frères ». D’autre part, les descendants d’Esaü, frère de Jacob, ont été en perpétuel conflit avec Israël (Nombres 20 : 14-21 ; Abdias). Le pays des Edomites (descendants d’Esaü), était situé entre la Mer Morte et le Golfe d’Akaba.

Dans le Psaume 83, nous retrouvons ces nations en une coalition contre Israël.

«Une pierre pesante»

1. Jérusalem deviendra une cause de souffrance pour toutes les nations. Le Messie prendra bientôt possession de son héritage que Satan, le prince de ce monde, a usurpé. Sur la terre qui lui appartient de droit, Il instituera un règne de justice et de paix: le Millénium. La Palestine et Jérusalem seront son pays et sa ville. Le diable, sachant qu’il a peu de temps, met actuellement tout en oeuvre pour inciter les nations à l’hostilité contre Israël (Ps. 2). Mais son plan échouera et le Seigneur Jésus triomphera. En effet, la clef à beaucoup de problèmes politiques et économiques internationaux (pétrole, terrorisme, entente USA-URSS, etc.) se trouve en Palestine. Le monde entier se ressentira de plus en plus des événements du Proche-Orient et Jérusalem sera vraiment une « pierre pesante » pour chaque pays.

2. Toute nation qui se mettra contre Israël, sous quelque forme que ce soit, s’y meurtrira (Zach. 12: 3; Gen. 12: 3; Matt. 21 : 44). Satan réussira, à la fin de la grande tribulation, à rassembler toutes les nations en une gigantesque coalition sur la terre d’Israël. En ce jour-là aura lieu le jugement final des nations (Joël 3 : 9-12; Mat th. 25: 31-45; Apoc.16 : 13-16).

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