PROMESSES
« INSOLITE » par Jean Taubenberg-Savoy, ancien pilote de Messerschmitt, ornithologue. 124 pages : diffusion : Editions TASA, Case Postale 20, CH-1852 Roche (SUISSE) prix : 30,00 F. |
Un livre passionnant écrit de la main d’un savant ornithologue qui fait part de ses expériences et résultats obtenus après 40 ans d’activité dans la biologie. Très jeune déjà, il prend à coeur le désir implanté en lui par son père: « Observe le monde des oiseaux et tu ne seras lamais seul ». Il raconte différents épisodes de sa vie, depuis ses aventures durant la Seconde Guerre mondiale comme pilote jusqu’à celles du Maghreb. Avec son avion, il suit les grands oiseaux nordiques, p. ex., traversant la France, et fait des découvertes sensationnelles sur le mystère de leur orientation.
Marié depuis 1958 à une Suissesse de Vevey, il tourne avec elle des films documentaires sur des observations ornithologiques extraordinaires. Leur films « A la découverte des flamants roses » a été primé au Festival du cinéma de Cannes.
Celui qui lit cet ouvrage captivant ne peut s’empêcher de regarder avec reconnaissance vers notre Dieu Créateur et de Le louer pour sa sagesse infinie. Tout au long de ces pages, la doctrine évolutionniste est démantelée par un savant ornithologue averti, intrépide, aux arguments solides. Ses idées sont claires. Ses affirmations à ce sujet sont scientifiquement vérifiables. « Insolite » ose affirmer que « l’évolution n’existe pas ». Il en donne de multiples preuves dans son ouvrage. Ainsi, la transformation physiologique de la chenille en papillon renverse la théorie de « l’instinct progressif ». Déjà à l’âge de 17 ans, sa réflexion et ses observations le poussent à contester que le célèbre fossile de l’Archéoptéryx représente une des preuves irréfutables du transformisme. Il ne pouvait pas être le prédécesseur de nos oiseaux. « Des recherches faites sur les pigeons domestiques prouvent que cet oiseau retrouve rapidement sa forme après 3 000 ans de domestication par l’homme, s’il est en liberté ». Donc, « les prétendues mutations morphologiques influencées par l’homme sont effacées par la Nature en un laps de temps très court ». Aussi, les études faites par l’auteur sur la biologie du coucou gris, « cheval de bataille de Darwin » l’ont amené à une découverte convaincante: l’erreur du transformisme des espèces vivantes selon un processus évolutif.
Henri FORD, le célèbre constructeur d’automobiles, disait que « Réfléchir est le travail le plus difficile; c’est pourquoi peu d’hommes le font ».
Et J. TAUBENBERG a réfléchi, observé et fait des découvertes scientifiques qui contestent avec compétence le mythe de la philosophie évolutionniste.
Ce livre, facile à lire, devrait se trouver dans la bibliothèque de tout lecteur intéressé aux questions traitant de la science et de la foi. Bien que la foi n’ait pas besoin de preuves, elle se trouve néanmoins renforcée par ces découvertes qui confirment les premières pages de la Genèse commençant par ces mots: « Au commencement, Dieu créa ».
A PROPOS DU LIVRE « D’OU VIENT LE MONDE » DE A.J. MONTY WHITE |
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Paru courant 1983 dans sa version française, ce livre est l’un des premiers ouvrages créationnistes traduits de l’anglais en français. Très récemment, en mars 1984, un séminaire sur le thème « Evolution ou création » s’est tenu en France, à Longjumeau près de Paris, avec, parmi les conférenciers, l’auteur de ce livre. L’une des conclusions de ce séminaire a été de reconnaître le manque d’informations et de littérature créationniste en langue française, alors que nos voisins allemands disposent d’une large collection de traductions sans compter les auteurs allemands eux-mêmes. Aussi cette traduction française de « What’s about origins ? » est-elle particulièrement la bienvenue sur les comptoirs de librairie de nos églises. Ce livre est très intéressant et accessible à tous malgré certaines discussions scientifiques très poussées qui témoignent du souci de l’auteur d’examiner toutes les grandes hypothèses et théories scientifiques actuelles. Le premier chapitre est un simple rappel du texte de la Genèse (1.1 -2.3). Le second présente Dieu le Créateur, le Souverain de l’univers à travers de nombreuses citations bibliques de l’Ancien et du Nouveau Testament qui témoignent et attestent d’une création divine de la matière et de la vie. Ces textes bibliques entrent bien entendu en contradiction avec la position scientifique officielle qui s’appuie sur une théorie émise par Darwin, la théorie de l’évolution. L’auteur montre que le texte biblique n’est pas de la poésie ni une fable, comme le prétendent certains théologiens, et que de nombreux faits permettent d’affirmer que la création divine s’est bien faite en six jours, suivis d’un jour de repos (Gen. 2.1-2). L’auteur répond ainsi dans le troisième chapitre aux critiques et affirmations des évolutionnistes théistes qui ont orienté la pensée de beaucoup de nos contemporains. Le quatrième chapitre apporte de nombreux témoignages scientifiques de la véracité du texte biblique, en particulier dans les trois aspects les plus importants et controversés de la théorie de l’évolution: l’origine de l’univers, l’origine de la vie, l’origine des espèces. Nous ne développerons pas ici les arguments scientifiques avancés par l’auteur et dont le lecteur prendra connaissance, mais force est de remarquer que toutes les disciplines scientifiques – la biologie, la géologie, la paléontologie, la physique, l’astronomie, les mathématiques – viennent contredire et saper les fondements mêmes de la théorie de l’évolution. Plus la science progresse et plus cette théorie devient une philosophie et non un fait scientifique. Beaucoup de savants le reconnaissent. N’a-t-on pas parlé récemment de crise du Darwinisme ou de crise de l’évolutionnisme dans de multiples revues de vulgarisation? L’un des derniers refuges des évolutionnistes reste celui du temps chiffré en milliards d’années contre quelques milliers dans la Bible et pour les créationnistes scientifiques. Même les méthodes de datation radioactives sont critiquables et donnent des temps que tout le monde reconnaît comme trop longs. Ces méthodes de datation sont le sujet du dernier chapitre. L’auteur propose de nombreuses autres méthodes tout aussi valables sur le plan scientifique et qui donnent des temps beaucoup plus courts allant jusqu’à 6.000 à10.000 ans pour les roches les plus anciennes et donc pour l’origine de la terre. Seulement, les évolutionnistes passent sous silence ces méthodes qui ne permettent plus d’échafauder de belles théories ne pouvant se baser que sur des temps très longs. Ils continuent donc à utiliser les méthodes critiquées par tous, mais compatibles avec leur théorie. La conclusion du livre est courte puisqu’elle consiste à citer le verset il d’Exode 20. Les appendices d’origine et ceux de la version française sont très intéressants et permettent au lecteur de se documenter sur de nombreux ouvrages en langue française. Pour conclure, il me semble que chaque chrétien se doit de lire ce livre et de réfléchir à cette grave question: faut-il croire la Bible, écriture inspirée de Dieu, ou les hommes avec leur pseudoscience qui n’est souvent qu’une philosophie athéiste ? La science est-elle aussi objective qu’elle le prétend, lorsque sa finalité est de prouver que le hasard a conduit toutes choses depuis le « bigbang » jusqu’à l’homme en l’absence de Dieu, auquel il est ridicule et antiscientifique de croire? Ou est la véritable foi dans ce domaine? Ce livre fera donc réfléchir plus d’un chrétien et même les non-chrétiens qui ne s’étaient jamais posé ces questions. Monty White y répond clairement, scientifiquement, et à la lumière de la Parole de Dieu. |
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- Edité par Promesses
L’Eternel est un Dieu de science (Job 12.13). La science de Dieu est absolument parfaite. Elle est intrinsèque et immédiate et n’est pas le résultat d’une observation ou d’un processus de raisonnement, d’expérimentation ou même d’expérience. Dieu connaît toutes choses, étant omniscient. Il s’est révélé dans sa Parole. Comme la science est la connaissance, nous pouvons conclure avec sérénité et assurance que la Bible est un livre de « science » ou de « connaissance » véridique en tout ce qu’elle traite, car ses principes de base sont ceux de la science authentique.
Selon le Petit Larousse, « la science est un ensemble de connaissances humaines sur la nature, la société et la pensée humaine acquises par la découverte des lois objectives des phénomènes et leurs explications « . Henry M. MORRIS définit l’objectif de la science comme devant « chercher à comprendre et à décrire la nature de l’univers et de ses composants, les transformations qui s’y produisent ainsi que l’étude de la vie et des créatures vivantes, et plus particulièrement l’étude du caractère propre à l’homme et du sens de sa vie »(1). Une des bases de toute science sérieuse est l’expérience. A ce propos, Louis BOUNOURE, en faisant l’éloge du savant Claude BERNA RD, donne un aperçu de « L’introduction à l’étude de la médecine expérimentale’; écrite en 1865 par ce dernier, en appuyant fortement sur ce point: « La méthode par excellence de la découverte scientifique, c’est l’expérience: présumant qu’un phénomène dépend de telle ou telle condition encore hypothétique, l’expérimentateur supprime ou modifie cette condition, et, observant le résultat de ce changement, le compare au phénomène naturel. Cette méthode implique un raisonnement: elle comporte une hypothèse et une comparaison; bien conduite, elle aboutit à une réponse juste quant à la question que posait le fait étudié »(2).
Bertrand RUSSELL disait que « La science est ce que nous savons, la philosophie est ce que nous ne savons pas »(3). Dès lors, on peut se demander si l’évolutionnisme n’est pas plutôt une philosophie qu’une science. Sir Arthur KEITH, évolutionniste notable, fait l’étonnant aveu que « L’évolution n’est pas prouvée et ne peut être prouvée. Nous y croyons parce que la seule alternative est la seule création spéciale, ce qui est impossible »(4). Il est surprenant combien d’hommes de science se sont laissés prendre dans le piège de la pseudo-science qu’est l’évolutionnisme. Nous sommes aujourd’hui en possession d’une quantité de découvertes scientifiques qui nous permettent de rejeter cette théorie comme hérétique. Comme l’hérésie doctrinale retranche des éléments de la foi, cette hérésie scientifique élimine arbitrairement d’innombrables faits. Pourtant, elle est encore enseignée partout en Europe, cela sans nous donner la possibilité d’enseigner l’affirmation du créationnisme, bien qu’il soit solidement étayé par des faits scientifiques.
En effet, les répercussions de cette philosophie humaniste sont incalculables Dieu est éliminé, et les résultats actuels sont éloquents. Or, sans Dieu, il n’y a plus d’absolu, plus de morale, plus d’espoir. L’homme n’est plus qu’une machine, un robot. Non, il faut à tout prix un retour à la foi en un Créateur, à sa Parole, la Bible. Il n’y a en fait jamais eu contradiction entre la Bible et la science objective, donc honnête, comme le prétendent ses détracteurs. L’homme créé à l’image de Dieu, vit, agit et existe en Lui (Act. 17.28). Hors de Lui, tout est ténèbres.
Le professeur Herwig SCHOPPER, directeur du C.E.R.N. à Genève, exprimait bien ce besoin de la reprise d’un dialogue entre la foi et la science dans son discours prononcé lors de la visite du Pape Jean-Paul Il au C.E.R.N. en 1982: « Un tel dialogue semble aujourd’hui possible parce qu’il apparaît de plus en plus clairement que la réalité objective (telle que Galilée et Newton l’ont postulée comme base de nos sciences exactes) n’exclut nullement la réalité transcendante de la foi. Ces réalités peuvent coexister. Davantage même: les découvertes en cours au niveau des structures les plus petites de la matière révèlent que les phénomènes physiques, les lois de la nature et l’ordre qu’elles manifestent dans l’univers matériel, relèvent bien davantage d’une interprétation abstraite et transcendantale de l’être que d’une vision purement matérialiste du monde »(5).
Il serait donc grand temps que les hommes de science évolutionnistes aient le courage d’entamer objectivement ce dialogue avec leurs collègues créationnis tes. Le savant Jean TAUBENBERG-SA VO Y, ornithologue très connu, m’écrivait dans une correspondance personnelle: «Le thème « foi et science » est exceptionnellement vaste, fondamental, illimité et actuel. Avec notre dernier métrage « Lyman tria – le radar magique’; nous avons démontré pour la première fois, et cela par l’image, que les papillons de nuit ne communiquent pas seulement mutuellement par des parfums, mais aussi par des ondes électro-magnétiques. Cet équipement organique est en contradiction avec une quelconque explication hypothétique matérialiste comme l’évolutionnisme, comme d’ailleurs toute chose dans la nature. Mes connaissances actuelles – après plus de 40 ans d’activité dans la biologie – excluent fondamentalement toutes les hypothèses d’une évolution progressive».
Il est évident que l’homme ne peut pas vivre sans Dieu. L’homme s’étant rendu indépendant de Dieu, est tombé sous la domination des ténèbres. Son jugement est obscurci et le fait errer. Son ignorance volontaire et l’endurcissement de son coeur ont obnubilé sa compréhension de sorte que son esprit s’est émoussé jusqu’à devenir insensible à Dieu (Eph. 4.17-18) (6). Mais, le Fils de Dieu a été manifesté afin de détruire les oeuvres du diable (1 Jn 3.8). Jésus-Christ, à la Croix du Calvaire, a remporté la victoire sur le diable pour nous. Nos péchés ont été effacés par son sang précieux. Celui qui croit en Lui est sauvé, délivré de la perdition éternelle, ayant reçu la vie éternelle.
Seulement, il y a encore de rudes batailles à livrer contre les puissances des ténèbres pour renverser les raisonnements et les arguments sophistiqués qui se dressent prétentieusement en rempart contre la véritable connaissance de Dieu (2 Cor. 10.5) (6). Nous faisons appel à vous, lecteur chrétien, qui aimez le Seigneur: Levez-vous et prenez conscience de la bataille spirituelle engagée contre les puissances des ténèbres qui propagent l’humanisme par des hommes aveuglés. La philosophie de l’évolutionnisme est un des échafaudages érigés par ces puissances maléfiques. Revêtons-nous donc de l’armure proposée dans Ephésiens 6 et avançons sur le terrain contre Satan, ennemi que le Seigneur Jésus-Christ a déjà virtuellement vaincu par sa mort et sa résurrection (Col. 3.15).
(1) Henry M. MORRIS « Many infallible proofs » p. 229.
(2) Louis BOUNOURE « Recherche d’une doctrine de la vie » p. 36.
(3) Ibid. p. 245.
(4) D. James KENNEDY « Why I believe » p. 51.
(5) ‘Documentation catholique » du 4.7.82, p. 658.
(6) A. KUEN, transcription du N.T. Parole vivante ».
- Edité par Lüscher Henri
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Pendant trois ans je me mis à étudier systématiquement la biologie du coucou gris, dans la Nature. Les indications trouvées dans la littérature me laissaient sur ma faim. Aujourd’hui, chacun sait que le coucou est un parasite pour les autres oiseaux et qu’il dépose ses oeufs dans leur nid. Comment cela se passe dans la pratique est une chose moins connue. Le coucou a la grosseur d’un pigeon et ses oeufs la grandeur de ceux des moineaux.
Introduire ses oeufs dans le nid des autres, voilà qui paraît compliqué! Là-dessus, on sait peu de choses. Le plus mystérieux est la ressemblance de la couleur des oeufs du coucou avec celle des oeufs du nid parasité. D’ailleurs le parasitisme se retrouve chez beaucoup d’autres oiseaux sous des formes différentes. Je dois souligner que mes études sur la biologie du coucou n’ont pas commencé dans le but d’apporter une preuve contraire au darwinisme. Toute vie dans la Nature est trop passionnante, son étude trop absorbante pour nous laisser le temps de corriger les erreurs humaines. Le résultat final appartient à l’une des découvertes les plus intéressantes de ma carrière d’ornithologue. Pourquoi la biologie du coucou fut-elle le cheval de bataille de Darwin? Parce qu’il prétendait que la ressemblance des oeufs du coucou avec ceux du nid parasité s’expliquait simplement par le processus de la Sélection naturelle. Elle aurait atteint ce point de ressemblance totale après des millions d’années, du fait du rejet continuel des oeufs du coucou par les autres oiseaux, jusqu’à ce que ces oeufs soient parfaitement identiques aux leurs. Il faut savoir que l’on trouve des oeufs du coucou dans les nids de passereaux, de préférence ceux des bergeronnettes grises, des troglodytes, des bruants jaunes, etc. Toutes ces espèces d’oiseaux pondent des oeufs de différentes grosseurs et couleurs. Cela implique l’idée du processus de sélection, qui veut, qu’au cours de millions d’années une ressemblance parfaite soit apparue entre les oeufs du coucou et ceux des autres oiseaux. Comment la femelle du coucou aurait-elle pu pondre des oeufs de différentes grosseurs et couleurs? Lorsque l’oeuf se forme dans le corps de l’oiseau, il est blanc. Il se colore juste avant d’être pondu. Cette petite « imprimerie », dont le mécanisme ne peut être imité par l’homme, possède un système offset qui imprime l’oeuf de différents dessins et couleurs, adapté à n’importe quelle espèce d’oiseaux. Même pour les oiseaux qui pondent des oeufs blancs, une finition est apportée. Libre cours est donné à la fantaisie des formes, des couleurs et des dessins. Des impressions les plus fines, comme faites à la plume, jusqu’à celles criardes, aiguës des rouges et des bleus intenses, toutes les nuances sont représentées. Chez certaines espèces, la coquille de l’oeuf est épaisse de plusieurs millimètres. Son aspect extérieur donne l’impression d’un émail si brillant que l’on croirait l’oeuf en porcelaine. La femelle du coucou ne peut posséder, organiquement parlant, deux « imprimeries » différentes. Si une ressemblance aussi spectaculaire existe avec les oeufs des parents adoptifs, c’est donc que la femelle coucou possède le même système d’impression que la femelle passereau dans le nid de laquelle elle dépose son oeuf. Comment une telle curiosité est-elle possible? Je concentrai mes observations sur le fait de savoir jusqu’à quel point les parents adoptifs s’aperçoivent de la supercherie. Sur le terrain choisi pour mes études, il y avait plusieurs femelles de coucou et trois mâles. Je me vis donc dans l’obligation de rechercher, autant que possible, tous les nids de passereaux de cette région. Sept espèces d’oiseaux avaient reçu la visite du coucou. J’entrepris le contrôle de plusieurs espèces dont quatre nids de bruants jaunes qui furent systématiquement suivis. La première année déjà, je remarquai une indifférence totale de la part des bruants jaunes parasités: l’oeuf de coucou contenu dans leur nid ne paraissait pas les gêner. Les quatre coucous furent élevés par les bruants jaunes, chacun dans son nid respectif. Le nid de cet oiseau est construit en coupe ouverte, à faible distance du sol et il aurait été facile aux bruants de jeter l’oeuf de coucou au dehors. Dans ces quatre cas précis, les oeufs du coucou ressemblaient de manière frappante à ceux des bruants. La deuxième année, je me suis permis quelques « essais » sur mes bruants. Deux nids contenaient à nouveau un oeuf de coucou. Durant l’hiver, j’avais préparé avec soin des oeufs factices, aussi dissemblables que possible. Ma collection avait toutes les couleurs: rouge, bleu, jaune, vert, blanc et noir. Certains étaient brillants comme de la porcelaine, d’autres mats, certains même poreux. Je répartis donc ces objets dans les nids des bruants. A ma grande surprise, ils ne rejetèrent pas l’oeuf factice, qui fut « couvé » comme les autres, les vrais. Aucun dérangement ne fut noté. Dans un nid, un coucou fut élevé, dans l’autre un coucou et quatre jeunes bruants jaunes. C’est un cas assez rare. Après cinq jours déjà, le jeune coucou était tellement plus gros que ses petits frères que je décidai de le prendre chez moi afin d’éviter la perte de la couvée. Après deux mois de nourrissage, je lui redonnai la liberté. D’après les expériences faites sur le bruant jaune, point n’est besoin à la femelle du coucou d’avoir des oeufs de couleur et de forme semblables à ceux de ces oiseaux. Le mystère de la petite « imprimerie », dont j’ai déjà parlé, reste complet dans ce cas quant à la sélection évolutive, elle reste infondée. Ainsi, des études biologiques intensives peuvent modifier des circonstances: ce qui était la preuve d’une hypothèse n’en est plus une, parce que fondée sur un point de vue superficiel. Cela peut mener très loin dans l’erreur. Darwin, lui-même, à la fin de sa vie, était devenu sceptique: l’âge supposé de la Terre était-il suffisamment grand pour permettre la transformation des millions d’espèces vivantes selon un processus évolutif ? |
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Taubenberg-Savoy, ornithologue,
Editions Tasa, Case postale 20,
CH-1852 Roche,
avec autorisation (voir Chronique de livres)
- Edité par Taubenberg-Savoy Jean
En particulier, il est curieux de constater que le grand public français et catholique considère comme un dogme intangible ce que certains ont nommé le mythe évolutionniste, présenté par notre enseignement universitaire comme une certitude pure et simple, tandis que toute une équipe de savants allemands de premier plan, d’orientation variée, dont les ouvrages s’échelonnent pour la plupart de 1937 ou 38 à 1947, et auxquels on n’a rien répondu de décisif (tels Oscar KUHN, UEXKULL, GEHLEN, FRIEHLING, KLATT, STANDINGER, etc.>, sont en réaction très vive contre le transformisme absolu… Dans une étude sur la théorie de la descendance, publiée en 1942, Oscar KUHN ne cite pas moins de vingt-deux ouvrages allemands récents orientés en ce sens ». (1)
Il est fréquent d’entendre affirmer que la seule théorie scientifique capable de rendre compte des origines de la vie et de son développement au cours des siècles est le système évolutionniste ou transformiste. Pour beaucoup, soumis dès leur plus jeune âge à la propagande en faveur de l’évolutionnisme, il est intellectuellement impensable de ne pas adhérer, en tant que savants, aux théories transformistes. Ces mêmes théories sont bien souvent élevées au niveau de faits incontestables. Nous ne voulons pas ici réfuter ces assertions dogmatiques des plus discutables, mais simplement signaler que, dans nos pays francophones, s’est manifestée une puissante tradition scientifique radicalement opposée aux théories transformistes de LAMARCK d’abord, puis de DARWIN et de ses successeurs.
Le zoologiste et paléontologiste Georges CUVIER (1769-1832), fondateur de l’anatomie comparée et de la paléontologie des vertébrés, était, pour des raisons purement scientifiques, foncièrement opposé à toute idée de transformation des espèces. N’affirmait-il pas:
« Nous n’apercevons aucune nécessité d’une échelle des êtres, ni d’une unité de composition et nous ne croyons pas même à la possibilité d’une apparition successive des formes diverses ». (2)
CUVIER consacra les dernières années de sa vie à combattre les idées défendues par Geoffroy de SAINT-HILAIRE sur l’unité de composition des différentes espèces, idées qui préparaient la théorie de l’évolution de DARWIN.
Louis AGASSIZ (1807-1873), géologue et paléontologue vaudois célèbre pour sa classification des poissons fossiles et pour le développement de la glaciologie, était un partisan décidé de la fixité des espèces. Son dernier article, dicté sur son lit de mort, « Le type spécifique, son évolution et sa permanence », (3) était le début d’une série d’études que le grand naturaliste espérait publier pour critiquer les théories transformistes de DARWIN. Ses contemporains, Joachim BARRANDE (1799-1883), Etienne d’ARCHIAC (1802-1868) et François PICTET, des savants éminents, étaient tous, pour des raisons scientifiques, partisans de la fixité des espèces.
Le célèbre entomologue, Jean-Henri FABRE (1823-1915), était lui aussi, par fidélité à l’observation des faits, résolument opposé aux hypothèses darwiniennes. Il a réfuté les erreurs transformistes tout au long des dix volumes de ses remarquables « Souvenirs entomologiques »(4). Il considérait cette théorie comme une « fraude prétentieuse ».
Louis VIALLETON (1859-1929), professeur d’anatomie comparée à la Faculté de Médecine de Montpellier, publiait en 1930 une réfutation célèbre des théories évolutionnistes, « L’origine des êtres vivants » (5). Il y démontrait l’impossibilité de dériver par la sélection naturelle les groupes principaux du règne animal.
M. CAULLERY, dans « Le problème de l’évolution » (1931), examinait les problèmes scientifiques insolubles que provoquaient les hypothèses évolutionnistes.
Maurice VERNET publia en 1950 une réfutation scientifique en règle de l’hypothèse transformiste, « L’évolution du monde vivant » (6) Il y démontre que, si la variation est inséparable de l’être vivant, cette variation s’inscrit dans des limites précises et ne change en rien la stabilité, relative mais fondamentale, des espèces.
Louis BOUNOURE, professeur de biologie générale à la Faculté des Sciences de Strasbourg, publiait après la guerre une série d’ouvrages où était clairement démontrée l’insuffisance scientifique de l’hypothèse évolutionniste (7).
En 1952, René BERTRAND-SERRET publia un ouvrage de vulgarisation scientifique remarquablement documenté, « La superstition transformiste » (8). Cet ouvrage rejoignait celui de deux anciens élèves de l’Ecole Polytechnique, Georges SALET et Louis LAFFONT « L’évolution régressive », (9) une des meilleures réfutations de l’évolutionnisme. En exergue, ils citaient cette affirmation frappante de P. LEMOINE, professeur au Muséum:
« L’évolution est une sorte de dogme auquel ses prêtres ne croient plus, mais qu’ils maintiennent pour le peuple. Cela, il faut avoir le courage de le dire pour que les hommes de la génération future orientent leurs recherches d’une autre façon » (10).
Georges SALET publiait en 1972 un ouvrage fondamental, « Hasard et Certitude. Le transformisme devant la biologie actuelle » (11). Il y examine la probabilité statistique d’une évolution progressive par le mécanisme « mutations-sélection » et il y montre clairement, par l’application du calcul des probabilités à ce problème, que les mutations ne peuvent être qu’indifférentes ou régressives, jamais progressives.
Pour terminer, le célèbre biologiste et zoologue, directeur et co-auteur du monumental « Traité de zoologie », Pierre P. GRASSE (malgré ses positions philosophiques et religieuses évolutionnistes), donne dans deux ouvrages remarquables, « Toi ce petit dieu. Essai sur l’histoire naturelle de l’homme » (12) et « L’évolution du vivant. Matériaux pour une nouvelle théorie transformiste », (13) une réfutation scientifique implacable des théories néoévolutionnistes contemporaines. T. DOBZHANSKY, doyen des savants évolutionnistes américains, dans un compte-rendu du second des livres cités, écrivait:
« Le livre de Pierre P. GRASSE est une attaque directe contre toutes sortes de darwinismes. Son but est « de détruire le mythe de l’évolution comme phénomène simple, bien compris et expliqué », et de démontrer que l’évolution est un mystère au sujet duquel l’on ne connait – et peut-être l’on ne peut connaître – que peu de chose. L’on ne peut pas être d’accord avec GRASSE, mais l’on ne peut l’ignorer » (14).
Il nous reste à signaler la réfutation remarquablement complète du transformisme par le jeune biologiste français Jean-François PEROTEAU intitulée, « De la séduction à la supercherie transformiste » (15).
Il résulte de ce bref examen de la littérature scientifique française anti-transformiste que des savants de premier ordre n’hésitent pas à s’opposer à l’évolutionnisme comme nuisible aux vrais progrès de la biologie. Ceux qui adhèrent aux doctrines créationnistes de la Bible – et de la nature -n’ont en aucune façon à se sentir en état d’infériorité intellectuelle et scientifique. Bien au contraire, ces nombreuses et savantes études démontrent de façon parfaitement claire que le dogmatisme borné et l’obscurantisme irrationnel et anti-scientifique se trouvent bien du côté des tenants de la religion évolutionniste.
Déclaration de l’Association vaudoise de Parents chrétiens.
tiré du livre « D’où vient le monde » du Dr A.J. Monty White, édité par le Centre Biblique Européen, C.P. 2386, CH-1002 Lausanne. Avec autorisation.
1. Louis JUGNET: Pour connaître la pensée de Saint-Thomas-dAquin. Edîtions Ulysse (Bordeaux) 1979 (1949) p. 94.
2. F. DUCASSE: Etude historique et critique sur le transformisme et les théories qui s’y rattachent. Sandoz et Fischbacher (Paris) 1876 p. 19.
3. La Revue Scientifique, 2e série, tome xiii (Paris) 1874 p. 916-922. voyez également : Gists from Agassiz (OMNI Publications, PO. Box 216, Hawthorne, Cal. 90250, U.S.A.) 1973.
4. LV. BUJEAU: La philosophie entomologique de 1H. Fabre. P.U.F. (Paris) 1943, p. 68-79.
5. L. vIALLETON : L’origine des êtres vivants. L’illusion transformiste. Pion (Paris) 1930.
6. Pion (Paris) 1950.
7. L’autonomie de l’être vivant. P.U.F. (Paris) 1949. Déterminisme et finalité. Flammarion. (Paris) 1957. Recherche d’une doctrine de la vie. Robert Laffont (Paris) 1964.
8. Bordas (Paris) 1952.
9. Editions Franciscaines (Paris) 1943.
10. L’Encyclopédie Française, tome v.
11. Téqul (Paris) 1972.
12. Aibin MICHEL (Paris) 1971.
13. Aibin MICHEL (Paris) 1973.
14. Evolution, vol. 29, 1975 p. 376.
15. Forts dans la Foi (Tours) 1978.
- Edité par Berthoud Jean-Marc
ANONYME Transformisme et biologie moléculaire. Club du Livre Civique (49, rue de Renaudes, 75017 Paris). Ouvrage scientifique réfutant des erreurs évolutionnistes en biologie moléculaire.
Jacques ARTHAUD: Evolution et transformisme. SIRUS (Bordeaux) 1978, 59 p. Diffusion: Action Familiale et Scolaire (31, rue Rennequin, 75017 Paris).
Réfutation des arguments paléontologiques en faveur de l’évolutionnisme.
Henri BLOCHER : Révélation des Origines. Le début de la Genèse. Presses Bibliques Universitaires (Lausanne) 1979, 243 p.
Ouvrage d’exégèse biblique. Se laisse indûment influencer par de prétendus grands penseurs religieux et philosophes profanes.
Jean BRUN: Mythes modernes et création. Revue Réformée, tome XXVII, N0 105, 1976, p. 22-29.
Pierre CHAUNU: Histoire et foi. Deux mille ans de plaidoyer pour la foi. Editions France-Empire (Paris) 1980. 314 p.
Tentative pour rétablir une apologétique chrétienne fondée sur les données de la science moderne. CHAUNU fait – en particulier en astronomie et en biologie – des concessions inutiles à la mythologie évolutionniste.
Georges de NANTES: La science moderne et la foi. Contre-réforme catholique au ,XXe siècle (Maison Saint-Joseph, St-Parrès-les-Vaudes, F-10260). Numéros 158 à 160,1980-1981. Série remarquable d’études d’apologétique scientifique, partiellement faussée par la dissociation thomiste entre la foi et la raison. Des concessions sont faites sans raison apparente à l’évolutionnisme.
Jean FLORI et Henri RASOLOFOMASOANDRO: Evolution ou Création? Editions S.D.T. (Dammarie-les-Lys) 1974, 382 p.
Réfutation scientifique des arguments évolutionnistes dans les domaines de la Géologie, de la Paléontologie, de la Biologie. Comporte aussi un examen critique des méthodes de datation. Chapitre important sur le créationnisme scientifique.
Etienne GILSON: D’Aristote à Darwin et retour. Essais sur quelques constantes de la biophilosophie. J. Vrin (Paris) 1971, 254 p. Réfutation thomiste de la philosophie évolutionniste.
D.T. GISH: Evidence contre l’évolution. Editions J.V.B. (Paris) 1979, 44 p. Brève réfutation scientifique de certains arguments évolutionnistes par un biochimiste actuellement directeur associé de l’institut pour la recherche créationniste à San Diégo.
Louis JUGNET: Philosophie et biologie. A propos de l’évolutionnisme catholique (1949). In: L. JUGNET: Cahiers, Volume 1, p. 67.107.
Diffusion de la pensée française (Chiré) 1975.
Réfutation thomiste de la philosophie évolutionniste.
Philip E. HUGHES: La foi chrétienne et le problème des origines.
Perspectives Réformées (Paris) 1978, 63 p.
Réfutation biblique fondamentale de l’idéologie évolutionniste.
Pierre MARCEL Calvin et Copernic, la légende ou les faits? La science et l’astronomie chez Calvin. La Revue Réformée (10, rue de Vilairs, 78100 Saint-Germain-en-Laye), n 121, 1980, 210 p.
Ouvrage capital établissant les fondements véritables d’une apologétique chrétienne.
Robert MENPIOT: Au-delà du temps. Viens et Vois (Lyon) s.d. 191 p.
Réponse biblique et scientifique aux erreurs évolutionnistes.
Jacques NESBITT: Création et évolution. Problèmes d’oriines. Editions MEAF (La Colline, La Bégude de Mazenc – 26160) 93 p.
Très bien renseigné sur la littérature créationniste américaine.
Jean-François PEROTEAU: De la séduction à la supercherie transformiste.
Editions FDLF (B.P. 24, 37028 Tours) 1978, 170 p.
Résumé remarquable des réponses de la science aux mythes évolutionnistes par un biologiste.
Georges SALET : Hasard et Certitude. Le transformisme devant la biologie actuelle. Editions Scientifiques Saint-Edmé – Diffusion Téqui (Paris) 1972, 454 p.
Application du calcul des probabilités aux impossibilités statistiques de l’évolutionnisme.
H. TERRIER: Le transformisme et la pensée catholique. Les Editions de Cèdre (Paris) 1950, 239 p.
Démonstration remarquable, d’un point de vue catholique, de la fragilité des bases scientifiques du Transformisme.
Daniel VERNET: L’homme face à ses origines. Le problème de l’évolution.
La Croisade du Livre Chrétien (La Bégude de Mazenc) 1980, 362 p.
Réponse fondamentale à l’idéologie scientifique évolutionniste.
John C. WHITCOMB: Le monde qui a péri. Centre Biblique Européen (Lausanne) 1981, 184 p. (Existe aussi sous forme de film 16 mm, couleur, 35 min.).
Etude biblique et scientifique sur le déluge.
Gary E. PARKER: Le Déluge et les Fossiles. Centre Biblique Européen (Lausanne) 1982, 72 p.
Ce que prouvent les fossiles. Accessible à tout âge. Abondamment illustré.
A.J. Monty WHITE: Evolution: un mythe croulant. Centre Biblique Européen (Lausanne) 1983, 24 p.
Résumé des thèses créationnistes.
CAZENEUVE: La raison d’être. Aibin MICHEL (Paris) 1981, 240 p.
Francis A. SCHAEFFER: La Genèse, berceau de l’histoire. La Maison de la Bible (Genève, Paris), 1983,163 p.
Excellente analyse des origines à la lumière de la révélation biblique.
Au Centre Biblique Européen, vous pourrez aussi obtenir:
– montages audiovisuels sur différents aspects du Créationnisme,
– information sur les séminaires organisés en France et en Suisse.
tiré du livre « D’où vient le monde ? » du Dr A.J. Monty Whîte, édité par le Centre Biblique Européen, C.P. 2386- CH-1002 Lausanne.
Avec autorisation.
- Edité par Berthoud Jean-Marc
« Je vis un ange… qui avait un évangile éternel pour l’annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple ».
L’apparition de notre globe, dans un univers sans borne, n’est-elle qu’un fait divers dans l’espace qui nous entoure, qu’un clin d’oeil dans le temps, qu’un maillon dans une chaîne ?
Temps éternel et espace infini, dont nous ne connaissons qu’une petite partie et que nous ne saisissons pas !
« D’éternité en éternité, tu es Dieu. De génération en génération, c’est ton NOM, l’Eternel. »
C’est ainsi que Dieu se présente, mais lorsqu’il abaisse ses regards vers les fils des hommes, Il donne un cadre au temps qui est le nôtre :
« Mille ans sont comme le jour d’hier quand il n’est plus, comme une veille de la nuit. Tu les emportes, semblables a un songe… »
Reconnaître ce fait qu’un temps éternel existe hors de portée humaine – aide à comprendre nombre de passages de la Parole de Dieu.
A. La demeure de l’Eternel
La Bible ne donne que peu de renseignements concernant la demeure de Dieu, le Tout-Puissant.
« Christ est monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses » (Ep. 4:10). C’est donc au-dessus du ciel étoilé que nous devons chercher. L’apôtre Paul écrit qu’il » est monté au troisième ciel.
Voici quelques extraits de la Parole :
« A Dieu appartiennent les cieux et les cieux des cieux » (Dt 10:14).
« Dieu habiterait-il véritablement sur la terre ? Voici les cieux des cieux ne peuvent le contenir » (1 Rois 8:27).
« Christ s’est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts » (Hé. 1:3).
C’est ainsi que le chrétien apprend que le Créateur a son trône dans les « lieux célestes, aux cieux des cieux », et que c’est de là qu’il a créé le ciel et la terre.
Dans l’infini, au-delà de l’espace stellaire, c’est-à-dire des étoiles, Dieu a sa demeure. Lorsque nous considérons par une nuit claire le ciel étoile, nous avons parfois une pensée vers ce double infini, l’espace et le temps. Puis, les nécessités de la vie aidant, nous oublions.
Certes, il n’est pas facile de concevoir l’éternité. Cependant les beautés visibles ou invisibles, connues ou encore inconnues de « ce bas monde « nous invitent à reconnaître la puissance éternelle d’un Créateur.
B. Hors du temps, un refus d’obéir
Il y a quelques années, nous avons publié une étude intitulée « A l’origine du mal » – le tyran de Babylone, le roi de Tyr, Pergame. Nous reproduisons un extrait de cette étude, ainsi que deux portions bibliques. Elles sont une base pour la suite de l’explication qui va suivre la révolte et la chute de l’être qui s’est opposé à Dieu.
Ce refus d’obéir a eu pour cadre les « cieux des cieux », la demeure de Dieu, en un temps éternel, et avant la création de la terre. Nous pouvons dire cela, car dès le verset Ge. 3:1, il nous est présenté un être – le plus rusé de tous – le serpent qui va intervenir dans la vie de celui qui vient de paraître l’homme.
A plusieurs reprises, la Bible nous dit qu’il s’agit de Satan. C’est donc bien d’un drame dont nous avons à nous occuper : un être créé s’est opposé à son Créateur. Le voici décrit.
Le prophète Esaie écrivait ceci :
Comment es-tu tombé du ciel, astre brillant, fils de l’aurore? Comment as-tu été renversé à terre, toi qui foulais aux pieds les nations ? Tu disais en ton coeur : Je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu. Je m’assiérai sur la montagne où règnent les dieux, dans les regions lointaines du septentrion. Je monterai sur les hauteurs des nues : Je serai semblable au Très-Haut.
Mais tu as été précipité dans le séjour des morts, dans les profondeurs de la fosse ! (ch. 14 12-14).
Cet astre brillant appelé aussi Lucifer, ne peut être que la description de Satan. Sa déclaration, affirmant son ambition démesurée, semble être le point de départ de l’origine du péché.
Le prophète Ezéchiel en parle aussi:
Fils de l’homme, dis au prince de Tyr: Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel. « Ton coeur s’est élevé, et tu as dit: je suis Dieu, je suis assis sur le siège de Dieu, au sein des mers. »
« Toi, tu es homme, et non Dieu… Parce que tu prends ta volonté pour la volonté de Dieu… Au milieu des mers, diras-tu, Je suis Dieu ? »
« Tu seras homme et non Dieu. Tu mourras de la mort des incirconcis » (Ezéchiel ch. 28).
Ces deux passages de la Bible sont similaires ; Il est question d’un seul et même individu. Par personne interposée – le prince de Tyr – l’Eternel s’adresse à Satan. Voici les motifs de sa condamnation.
« Ton coeur s’est élevé, et w as dit: Je suis Dieu ! »
« Tu as été intègre dans tes voles, depuis le jour où tu fus créé, Jusqu’à celui où l’iniquité a été trouvée chez toi. »
« Ton coeur s’est élevé à cause de ta beauté. »
« Tu as corrompu la sagesse par ton éclat. » Et voici la sanction: « Je te jette par terre.
Tu as réduit à rien, tu ne seras plus à Jamais ! »
Un événement, tragédie ?
Du temps éternel, il n’est accordé & l’homme que de courtes échappées. Peut-il émettre quelques suppositions? Ce fut dans les sphères éternelles un bouleversement. Lucifer, avec une multitude d’anges (appelés étoiles du matin), qui jusque-là avalent adoré, loué, chanté, et s’étalent réjouis devant la face de leur Créateur, ces anges se révoltèrent contre leur Maître.
C’est par orgueil que Lucifer devint Satan. Son opposition à Dieu l’amena sous le coup d’une malédiction. Lucifer, devenu par la suite, « le dieu de ce siècle », n’a pas changé de nature. il garde dans sa chute son intelligence et ses brillantes capacités. Nous ne les connaissons qu’en partie.
C. Une assemblée des fils de Dieu
Citation de Michée prophète (1 Rois 22 : 19) Ainsi parla Michée, le prophète:« Ecoule donc la Parole de l’Eternel : j’ai vu l’Eternel assis sur son trône et toute l’armée des cieux qui se tenait auprès do Lui, à sa droite et à sa gauche. »
C’est ainsi que dans « les cieux des cieux », Dieu n’est pas seul. Il partage as gloire avec nombre de créatures. Le livre de Job nous en apporte la confirmation : « Or un Jour, les fils de Dieu se présentèrent devant l’Eternel » (1:6).
Les anges, les archanges ont la liberté (ou l’obligation?) de se présenter devant le Tout-Puissant: rendre compte de leurs travaux, recevoir des ordres, présenter des voeux: nous ne connaissons qu’en partie. Mais nous pouvons présumer que tout ce monde n’est pas inactif.
A notre étonnement et maigre sa chute, Lucifer peut encore faire de même, c’est-à-dire qu il peut encore se présenter devant Dieu. Comment garde-t-il ce te prérogative, ce droit ? il nous faut simplement l’admettre, car sa présence est acceptée. Le verset ci-dessus le confirme: « car Satan vînt aussi au milieu d’eux. »
L’oeuvre de salut, la décision
Serait-ce au cours d’une rencontre de ce genre autour du trône divin, que fut élaboré le grand oeuvre, l’oeuvre de salut éternel pour une humanité à venir? De même aussi, le rôle que devrait y Jouer plus tard, en son temps, le Fils de Dieu Lui-même?
Car, prenant la parole, le Fils dît un jour à son Père à ce propos: « Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande, mais tu m’as formé un corps, Tu n’as agréé ni holocaustes, ni sacrifices pour les péchés, alors J’ai dit: « Voici, je viens. Dans le rouleau du Livre, il est question de moi. Je viens, pour faire, ô Dieu, ta volonté » (Hé. 10: 5-7; Ps. 40:7-9).
La révolte de l’ange de la « lumière », Lucifer, obligea le Créateur à prendre des mesures exceptionnelles. Sans doute Dieu connaît toutes choses, l’avenir comme le passe, et il avait à ce moment-la déjà son plan. Mais le problème comportait des conséquences d’une portée infinie. Les « cieux des cieux », l’habitation de Dieu qui ne respire que vérité, droiture, justice, obéissance et amour ne pouvait être la scène de ce qui allait suivre. Il fallait un autre milieu, un autre cadre. Il fut décidé de créer, quoi ? Ce que nous avons sous les yeux, un monde neuf, une terre.
D. Calculer avant de bâtir
La Parole de Dieu nous invite à la sagesse, aussi bien dans les circonstances spirituelles que dans les conditions qui dominent notre vie ici-bas. Il n’est pas étonnant que le Tout-Puissant agisse de même. « Lequel d’entre vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assied d’abord pour calculer la dépense, et voir s’il a de quoi la terminer? » (Luc 14:28).
C’est comme cela que le Fils de Dieu a été chargé de projeter, d’organiser, de prévoir des intervalles de temps (ce qui n’existe pas dans les sphères éternelles, nous l’avons déjà expliqué). Non point dans les « cieux des cieux » où Dieu a as demeure, mais dans de nouveaux cieux meublés de soleils, d’étoiles, de planètes, etc. et de plus une terre où une créature encore à créer allait être placée…
En quelque sole créer des possibilités originelles, là où n’existait jusqu’alors rien, « ion pour poser son pied, ni vie, ni mort.
Il fallait mettre en place des conditions, sans doute transitoires, mais favorables pour permettre au Dieu-Créateur, un Dieu qui est Justice, un Dieu d’amour qui aime à exprimer as pansée et les sentiments de son coeur. Mais aussi un Dieu qui doit condamner le coupable, et qui n’aime pas à le faire, qui attend, qui temporise et voudrait voir le pécheur revenir à Lui.
Car Dieu ne le dît-Il pas dans sa Parole: N’accueillerait-il pas le pécheur, comme le père du fils prodigue le fit, lorsque ce dernier revint à la maisons ?
Est-ce trop dire ? Je ne le crois pas.
Elaborer
C’est ainsi que l’Eternel-Dieu, dans sa justice, prit une décision créer… des temps nouveaux, des lieux nouveaux, des conditions nouvelles.
Il s’agissait, premièrement, d’élaborer des plans, de préparer, de déterminer mille choses. C’est à cela que le Fils a été appelé. La tâche était immense Or, Dieu désirait manifester, montrer ce qui pouvait, ce qui pourrait être vu de Lui sa puissance éternelle, sa majesté. Et le Fils ne pouvait présenter autre chose que la majesté de son Père !
Le plan d’une construction flotte tout d’abord dans la pensée d’un futur propriétaire l’architecte fait une ébauche, cherchant à découvrir les voeux de son client ; il les couche sur papier, il tire des lignes, puis il calcule…
C’est dans ces pensées que le Fils de Dieu a été charge de savoir, de connaître à l’avance le pourquoi, le cheminement, le but et le résultat. Ainsi, l’ordre a été donné : créer des nouveaux cieux et une nouvelle terre.
E. Et Dieu créa…
Le livre de la Genèse nous donne de nombreux détails que nous connaissons en grande partie.
Dans la Parole de Dieu, il n’y a pas de titres (ceux qui s’y trouvent ont été placés par l’homme).
Dès le premier mot, on entre dans le vif du sujet. « Au commencement, Dieu créa ». Lors d’un temps d’éternité, que l’on ne peut estimer, qui ne peut s’évaluer, le Créateur a agi : « Ma main a fondé la terre, et ma droite a étendu les cieux; je les appelle, et aussitôt ils se présentent » (Esaïe 48:13)
Et la lumière, le soleil, l’homme
Des ténèbres ? Non Le premier grand oeuvre du Fils : écartant le voile, la lumière fut! Quelle lumière? Pas celle du soleil qui n’apparut qu’au quatrième jour. Aujourd’hui, nous savons qu’énergie peut être lumière, dans certaines conditions.
Puis cinq autres jours, pour rendre cette terre accueillante, un monde viable, habitable, pour y placer un être « semblable au Créateur », capable d’avoir des relations avec le Créateur…
Au quatrième jour, le soleil fut placé en circuit avec la terre, et la terre, attirée par cette masse, mais empêchée par son mouvement de la rejoindre, se mit à tourner autour de ce feu.
Au sixième jour apparut l’homme, chef-d’oeuvre de la création.
Et les jours ? Il n’est pas dans notre pensée de parler davantage de ces jours-là. De même semble-t-il inutile de nous occuper de jours, ou d’années, ou de millénaires. Le vrai chrétien ne s’en inquiète guère. Sa foi, son espoir le portent beaucoup p us loin, plus haut. Que Dieu ait créé cet univers, dans lequel nous vivons, en six minutes, ou en six jours de vingt-quatre heures, ou en X millions d’années, n’a pour lui que peu d’importance. La Bible s’exprime en jours : il accepte et adore.
La volonté de Dieu « Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent et qu’elles ont été créées » (Apoc. 4:11). Lorsque le Créateur a décidé, la chose commandée se présente et est exécutée très rapidement :
Dieu créa les cieux (Genèse 1:1)
L’homme qui veut se paner de Dieu, ou qui pense qu’il n’y a pas de Dieu, estime que les cieux n’ont pas de créateur, que tout peut être expliqué par des évolutions successives, que tout lest créé peu à peu, sans aide, dans le vide ! Le chrétien croit à ce qu’enseigne la Bible. il en est satisfait.
Sans doute, Dieu eut pu créer d’une autre maniéra et il l’aurait dit à l’homme créé plus tard.
L’homme de sciences se présente à lui-même la question: « La nécessité d’un stimulus initial est un vieux problème de la théorie de la formation des étoiles. » Quelle est la force initiale, l’intelligence qui a élaboré, pensé? Quel est l’Etre ai doué qui a créé les cieux? Qui a moulé l’homme, cet ordinateur ai bien adapté à une vie sur cette terre?
Et la terre
En créant les cieux, Dieu créa aussi le système solaire – ainsi s’appelle le soleil avec toute sa ronde de planètes, de satellites, de comètes, etc.; la terre en fait partie.
Et le temps
Du moment où Dieu a créé la matière – tout ce qui peut se voir, être touché, tout ce que l’Ecriture divine appelle – à propos du Fils « l’ouvrage de tes mains » – dès ce moment-là, le temps tel que nous le connaissons était parvenu à l’existence, est parvenu à l’existence: le futur, le présent, le passé. Du lieu de sa demeure, des « cieux des cieux », Dieu considère l’oeuvre de son Fils:
un ciel étoilé, des millions d’astres, de luminaires, un globe de rocs, de pierres et d’eau sur lequel sont fixés ses regards, un globe mis à part, couvert de ténèbres et d’eau !
F. « Créé l’univers »
« Dieu, dans ces derniers temps, nous a parié par le Fils; Il l’a établi héritier de toutes choses ; par Lui Il a aussi créé l’univers » (Hé. 1:2).
Ce texte et les versets qui suivent sont riches en enseignements. « Créé l’univers » est un terme général, qui englobe tout ce qui s’est passé.
Pour ce qui nous concerne, nous désirons étudier ce grand événement de plus près.
« Créé l’univers » est traduit littéralement par « fait les âges ». « Par lui il a aussi fait les âges ». Le mot correspondant, « aiOn ». en langue originale, est traduit plusieurs fois par « âges ». On parle de l’âge du bronze, l’âge de la pierre, du moyen âge, etc. Le mot siècle a une valeur définie, cent ans. Le mot « âges » exprime une notion beaucoup plus souple, plus vaste: aux siècles des siècles, d’éternité en éternité, pour toujours, à toujours, les siècles dans leur succession indéfinie.
La mot grec « poiéO », rendu par « créé », doit l’être littéralement par « faire ». La traduction la plus simple de ces deux mots est donc: « il a aussi fait les âges ». Or, en français, on ne peut dire « faire les âges ». On ne peut toucher des âges, des époques, des siècles ! Il est donc indiqué de chercher un autre mot que « faire », mais de même sens, de même valeur. Le dictionnaire nous aide (voir dictionnaire grec-français Carrez-Morel, éd. du Cerf).
La racine du mot « poiéO » nous ouvre l’horizon, nous montre tout l’enseignement que le Grec peut y trouver. Cette racine se retrouve dans les mots suivants: poète, pasteur, berger, faire paître, ouvrage.
Le poète soigne sa création, sa poésie, son poème: le pasteur enseigne, veille sur ses ouailles ; le berger aime et garde ses brebis; le peintre lèche son oeuvre; l’ouvrier s’applique à son ouvrage. En quelque sorte, l’une de ces pensées se trouve dans le mot grec « poléO », faire.
Le verset noté ci-dessus « par lui, Il a aussi fait les âges » nous renvoie ainsi à une époque qui n’a pas été la nôtre, celle de notre humanité. Il ne s’agissait pas encore de faire, de former, de créer un univers. Mais premièrement d’élaborer des plans, de préparer, de déterminer mille et mille choses.
C’est à cela que le Fils de Dieu a été appelé.
L’architecte, le Fils de Dieu, élabora ses plans, et les présenta à Dieu le Père. Si l’on nous permet d’inventer un mot, on pourrait dire que le Fils a « poétisé » ses plans. Il les a soignés, comme le poète veille sur son oeuvre. Il l’a fait avec art, avec amour, avec application, dans la pensée de célébrer son Dieu et Père.
C’est ainsi que le Fils a été chargé d’envisager un univers autre que celui où Dieu habite: un ciel nouveau, une terre nouvelle, matérielle, physique, de nouveaux âges, des temps !
Une première phase du travail d’un Créateur suprêmement intelligent nous est ainsi dévoilée avant de bâtir, penser, prévoir.
G. L’ouvrage de tes mains
Nous passons maintenant à l’étape suivante. Elle est décrite dans le même chapitre des Hébreux, versets 10, 11, 12. « Mais il a dit au Fils: Toi, Seigneur, tu as au commencement fondé la terre, et les cieux sont l’ouvrage de tes mains ; ils périront, mais Tu subsistes. »
En Genèse 1:1, il est écrit: « Dieu créa les cieux et la terre ». Mais ici, dans les versets 10-12, Dieu le Père en donne la gloire à son Fils. « Tu as fondé la terre et les cieux sont l’ouvrage de tes mains ». Dieu ne dit pas « tu as créé », mais « tu as fondé la terre. »
« Tu as fondé ; les cieux sont l’ouvrage de tes mains ». Après avoir présidé à la préparation de l’ensemble de la création, c’est le Fils lui-même qui est à l’oeuvre il crée, il supervise. C’est l’ouvrage de ses mains. Cieux, soleils, terres, tout ce que l’on peut toucher, tout ce qui est matière, etc., tout cela, c’est « ouvrage de ses mains. »
Mais quelles merveilles !
« Il soutient toute chose, par sa Parole puissante. » Ce que nous voyons, ce que d’autres ont vu et nous ont transmis, ce que la science nous offre, nous permet de connaître, de comprendre, de concevoir, de saisir par notre intelligence craindre, redouter, espérer aussi !
Nous désirons vous entretenir de ces lois extraordinaires dont on parle peu. Des lois qui n’ont pas trouvé leur point de départ dans le cerveau humain, ni dans celui du têtard ! Des lois sans lesquelles n’existeraient ni ciel, ni terre, ni homme.
Oui a créé ces lois? Ces « lois de force » qui sont à la base et dominent notre univers, qui ont des rapports « constants » dont l’effet demeure invariant. Lois de force que l’homme moderne cherche à unifier dans une théorie toujours plus générale et complexe.
Lois de la pesanteur, d’attraction, électriques, thermodynamiques, etc. Des milliers, et l’on en cherche constamment de nouvelles tout spécialement au grand banc d’essai du CERN, à Genève (Suisse).
Quel est l’être qui, avant toute création, a réalisé l’étendue des connaissances qu’exigerait un monde, un univers ? Tout ce qu’il fallait ; tout ce qu’il faudrait ! Ces lois existent, et aucun homme ne les tient dans le creux de sa main. Nous en voyons les effets nous n’en avons pas vu le point de départ !
Même de l’électricité, si près de nous !
H. Payer de sa personne
Mais l’architecte dont nous avons parlé, le Fils de Dieu, qui aujourd’hui, soutient toutes choses par sa parole puissante, ce Fils était appelé à une tâche infiniment plus difficile. D’avance, il en avait été averti. Lorsqu’il s’est exprimé devant le Père (et peut-être aussi devant la foule des anges rassemblés), il a dit : « J’irai… pour faire ta volonté ». Or, cette volonté, elle était connue. Dieu l’avait fait connaître.
Sa volonté ! Non seulement projeter, créer des mondes. Mais une autre tâche était encore inclue une tâche encore plus importante. En parfait accord avec le Père, Lui le Fils, « premier né d’entre les morts », devait revenir sur cette terre pour dévoiler l’amour du Père, les voeux du Père, mais aussi pour apporter sa compassion, ses souffrances, pour donner sa vie même, versant son sang pour créer un chemin nouveau, une possibilité nouvelle d’accéder au Père, à Dieu, pour payer le prix du rachat du péché de l’homme, la rédemption.
Nous revenons à notre sujet principal avec les versets 2 et 3 du ch. 11 des Hébreux
I. L’univers organisé
« Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas. »
« C’est par la foi que nous reconnaissons que l’univers a été formé par la Parole de Dieu, en sorte que ce qu’on voit n’a pas été formé de choses visibles ! »
LES CHOSES QUE L’ON NE VOIT PAS ET QUE L’ON ESPERE SONT UNE POSSESSION REALISEE PAR LA FOI.
LES CHOSES QUE L’ON VOIT NOUS FONT REALISER LES FORCES INVISIBLES, OUI SONT DES PREUVES DE L’OEUVRE D’UN CREATEUR.
Du verset 3, de ce même chapitre, nous retenons le mot « formé » (katartizO). Ce terme est aussi riche en expressions que celui de « poiéO » du chapitre premier.
A l’idée de « former », on peut ajouter « organiser, préparer avec soin, mettre en ordre, déterminer » ; de versions anglaises « ajuster, encadrer ».
Le sens de ces verbes nous fait entrevoir des « âges », un univers parfaitement organisé et fonctionnant sans accroc. Pour conclure ces quelques notions, nous pourrions dire « C’est par la foi que nous reconnaissons que les âges ont été « déterminés, organisés avec soin, ajustés » par la Parole de Dieu, car « ce que l’on voit n’a pas été formé de choses visibles…»
Que de choses inconnues, que de mystères encore cachés, – que sous-entend cette dernière phrase !
J. Récapitulation des trois passages étudiés dans les pages précédentes
A la page 149, Il a été écrit que l’expression « créé l’univers » est un terme général, c’est-à-dire qui embrase tout l’acte créatif. De ce fait, Il ne suffit pas pour étudier l’ensemble de la création avec tout le soin nécessaire.
Pour le témoignage chrétien, l’histoire de la création est d’une extrême importance et mérite beaucoup d’attention. C’est pourquoI nous nous sommes attaché à sonder trois passages dans l’épître aux Hébreux, ch. 1:2; 1:10-12; 11:2-3.
Hébreux 1:2 (hors du temps, dans le tempe éternel)
« Dieu. nous a parlé par le Fils,. par lui il a aussi créé l’univers ». Il est suggéré de remplacer ces deux mots par « élaborer, envisager un univers nouveau. » Le Fils de Dieu est chargé de préparer mûrement, de combiner, de déterminer soigneusement un nouvel univers. Le verbe élaborer semblerait être celui qui rendrait au mieux le sens de ce vocable.
Hébreux 1:10-12 (A l’heure de la création)
« Il a dit au Fils… Toi, Seigneur, tu as au commencement fondé la terre, et les cieux sont l’ouvrage de tes mains ».
Le mot « fondé » ne donne lieu à aucune remarque. Le Fils de Dieu a été chargé d’ordonner, de superviser l’oeuvre de la création: cieux et toute leur armée, terre. Il a été dit au Fils: « c’est l’ouvrage de tes mains », pour bien spécifier qu’il s’agit, en ce moment, de la matière, de la substance.
De plus, Il est précisé que « l’ouvrage de tes mains » périra ! La création actuelle n’est pas destinée à être éternelle; au contraire, elle disparaîtra.
Quant au Fils de Dieu lui-même, il est écrit: « Tu subsistes », ce qui veut dire « tu es vivant à jamais ».
Hébreux 11:2, 3 (A l’heure des apôtres et aujourd’hui)
« Par la fol, nous reconnaissons que les « âges » ont été formés par la Parole de Dieu ».
L’univers a été formé, rendu littéralement est « les âges ont été déterminés » ou organisés, ce qui nous permet un coup d’oeil plus étendu, plus précis. Ainsi ce sont les « âges », avec toute leur histoire, avec leurs heurs et malheurs. Nous sommes appelés à reconnaître que tous ces âges ont été créés par la puissance de Dieu, même si nous n’en voyons pas l’auteur !
L’apôtre écrit: « nous reconnaissons », c’est donc son expérience et celle de multiples chrétiens.
« Attendez et hâtez l’avènement du jour de Dieu, jour à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront, et les éléments embrasés se fondront ! »
« Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient ; mais il use de patience envers vous, ne voulant qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance » (II Pierre 3:13).
K. Croire et voir
Notre étude, intitulée « Création des cieux et de la terre » est terminée. C’est fort incomplet, sans doute. Ce que nous avons désiré faire remarquer à nos amis chrétiens se trouve cependant dans ces pages. La Parole de Dieu nous fait assister à un commencement grandiose, à une naissance, au départ d’un fait tout nouveau: un univers physique, tangible. Dans cet univers, une nouvelle forme de vie, un être semblable au Créateur !
Est-il étonnant que les chrétiens désirent Lui donner gloire, à ce Dieu-Eternel-Créateur ? N’est-ce pas une faveur pour l’être créé, un privilège ?
En somme, le chrétien, après le pas initial de la foi, VOIT, avec ses yeux, avec son intelligence, avec sa raison. Il voit l’OEUVRE, les oeuvres que l’homme ne pourra jamais faire.
Du Fils, qui a préparé, organisé, supervisé – qui a donné sa vie – il est dit aujourd’hui :
« Il soutient toutes choses par sa Parole puissante ».
Pourtant, par cette même Parole, nous sommes avertis que l’éternité n’est pas promise à notre univers. Nous lisons encore dans Hébreux, 1 :10-12, « Toi, Seigneur, tu as au commencement fondé la terre, et les cieux sont l’ouvrage de tes mains. Ils périront, mais tu subsistes ; ils vieilliront tous comme un vêtement, tu les rouleras comme un manteau et ils seront changés. Mais toi, tu restes le même, et tes années ne finiront point. »
Nous y sommes habitués, une naissance, un décès, un départ, une arrivée. Ici-bas, tout a été créé, tout aura une fin. Mais supposer que notre terre aura une fin, que notre soleil s’éteindra, Il y a un pas que nous ne franchissons pas allègrement ! Oui, plus tard, beaucoup plus tard…
Pouvons-nous l’empêcher ? Venus sur la terre sans notre consentement, nous en repartirons de même. La chose étonnante, c’est que l’homme moderne, capable de décision, ne veuille s’occuper de sa destinée. Ou, tout au moins, ne veut-il pas avoir l’air de s’en occuper! En général, il repousse toute pensée à cet égard.
Plus que cela, bien des hommes « veulent ignorer » ce qu’a offert le Créateur. C’est un malheur que d’ignorer, mais c’est une catastrophe que de « vouloir » ignorer (II Pi. 3:3-13).
Imaginez un instant que les « lois de force » dont nous avons parlé – lois étudiées par les scientifiques – qui encadrent et soutiennent notre globe deviennent tout à coup sans effet ?
Si le Créateur retire ces forces, ces énergies, que restera-t-il ? « Par la même « Parole » – la Parole qui a créé – les cieux et la terre d’à présent sont gardés et réservés pour le feu, pour le jugement et la ruine des hommes impies. »
« Le jour du Seigneur viendra comme un voleur; en ce jour, les cieux passeront avec fracas, les éléments embrasés se dissoudront, et la terre avec les oeuvres qu’elle renferme sera consumée! »
« Attendez et hâtez l’avènement du jour de Dieu, jour à cause duquel les cieux enflammés se dissoudront, et les éléments embrasés se fondront ! »
« Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient ; mais il use de patience envers vous, ne voulant qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance » (II Pierre 3:13).
Si vous désirez recevoir quelques-unes de ces brochures pour la distribution dans les instituts supérieurs, universités, veuillez vous adresser à l’auteur: M. et Mme R. et A. GUIGNARD, rte de Brent 17, CH – 1807 BLONAY, Suisse |
Liste des sous-titres |
Page | |
A. | La demeure de l’Eternel | 140 |
B. |
Un refus d’obéir | 141 |
C. | Une assemblée des fils de Dieu | 143 |
D. | Calculer avant de bâtir, élaborer | 145 |
E. | Et Dieu créa | 146 |
F. | « Créer l’univers. – Hébreux 1:2, 1re explication | 149 |
G. | « L’ouvrage de tes mains. -Hébreux 1:10-12, 2e explication | 150 |
H. | L’oeuvre personnelle du Fils | 152 |
I. | L’univers « formé » – Hébreux 11:2-3, 3e explication | 153 |
J. | Récapitulation | 154 |
K. | Croire et voir | 156 |
- Edité par Guignard René H.
Il conduit les humbles dans la justice.
Aux humbles, Il enseignera Sa voie.
(Ps. 25:9)
L’homme nouveau-né dans la foi en Dieu et en son Fils Jésus-Christ est rempli de joie, car il a reçu dans son coeur une douce assurance que ses péchés sont pardonnés. C’est un don qui vient directement de Dieu. C’est une preuve que Dieu existe. Dieu a répondu à une (ou à plusieurs) prière(s), et c’est la joie dans le coeur. Une joie qui va durer !
Or, dans la vie chrétienne, vous allez lire le livre de Dieu. Peut-être ne possédez-vous qu’un ou deux évangiles, ou le Nouveau Testament, ou mieux encore toute la Bible. Lisez ce que vous avez entre les mains. Si vous ne possédez qu’un évangile, lisez-le. Apprenez-le par coeur. C’est une nourriture pour votre être intime, pour votre coeur, pour votre intelligence.
Vous commencerez à connaître Dieu, le Créateur, ainsi que Jésus-Christ, le Sauveur. Vous lirez donc un évangile, puis un autre, et les Actes des Apôtres. C’est très intéressant. Si vous êtes jeune dans la foi, vous ne comprendrez pas tout, c’est souvent le cas. Dites, en vous adressant à Dieu : « O Dieu, je n’ai pas compris cette phrase, alors je lis plus loin ». Car Dieu voit cela, Il sait tout. Une autre fois, en lisant les mêmes lignes, vous saisirez mieux. Car, de jour en jour, Dieu vous donnera de comprendre. C’est une nourriture qui vient de Dieu, sa Parole.
C’est comme à l’école la classe primaire, puis secondaire, puis supérieure. On ne fait pas d’emblée des enjambées d’éléphant. Dieu nous instruit, peu à peu, par sa Parole. Il connaît nos possibilités, Il sait ce que nous pouvons saisir.
«Il vous fera marcher»
Il vous conduira parce que vous êtes à Lui. Il prendra soin de vous, selon vos faibles forces. C’est la raison du choix de ce verset: « Il conduira les humbles… dans la justice ». C’est ce qu’apprennent tous les croyants lors de l’entrée dans la famille de Dieu c’est une famille où règne la justice. Il vous rappellera, mais pas tout en un seul jour, vos péchés, vos manquements, vos mensonges. Il vous demandera de les mettre au net, en ordre, de les régler. Un exemple : si vous avez volé, peu ou beaucoup, il vous faudra aller chez celui à qui vous avez volé… il faudra rendre, et présenter vos excuses. Ce qui veut dire qu’il vous faudra vous humilier devant l’homme et devant Dieu.
Cela fait, vous direz à Dieu: J’ai rendu ce que j’avais volé Lorsque vous aurez réglé une affaire, Dieu vous donnera de la joie dans votre coeur. Puis Il vous conduira, en vous aimant. Dans la justice Ayant appris à faire un pas dans Sa justice, dans l’atmosphère de Sa maison, Dieu vous enseignera sa voie, ses voies.
Puis Dieu vous enseignera à marcher dans ses chemins, le long de ses sentiers, selon ses règles. C’est grand, cela, de marcher selon ce que désire Dieu, le Tout-Puissant, le Créateur des cieux et de la terre. Là aussi, Il vous conduira…
COMMENT ?
Dieu nous parle par sa Parole, les évangiles, le Nouveau Testament, et enfin toute la Bible. Nous sommes devenus ses enfants, ses adorateurs, nous Lui parlons par la prière. Dieu nous entend, même lorsque nos prières sont dites dans le silence de notre coeur. C’est pourquoi, lisez la Parole, apprenez par coeur la Parole. Ce sera votre richesse, la nourriture pour votre vie intime, votre vie cachée en Christ, ce qui nourrira vos prières. Car il vous sera donné d’apprendre à lui adresser vos prières, vos remerciements.
L’ATTENTE
Lorsque vous parlerez à Dieu dans votre prière, lui demandant ses directives, vous Lui présenterez vos requêtes, votre désir. Mais vous ne Lui suggérerez pas une manière de faire, de répondre, car Il choisira lui-même comment Il agira ! Souvent, Il fait attendre. Souvent, Il ne répond pas comme l’on pense. Comme Il connaît tout, Il répond pour le bien de son enfant. Il aime à varier dans son appréciation. Dieu est supérieur aux hommes ; Il est glorifié en faisant ce que les hommes ne peuvent pas faire Non seulement Dieu est honoré en agissant de la sorte, mais le chrétien est encouragé, sa foi est augmentée, sa paix est assurée, en considérant la réponse de Dieu. Il grandit en grâce et se développe. Il deviendra un serviteur bien équipé pour toute bonne oeuvre.
L’IMPRÉVU
Celui qui prie et lit la Parole entre dans un domaine spirituel. Il ne s’en rend pas toujours compte. Si Dieu conduit, il est engagé dans un chemin spirituel, il est conduit par l’Esprit de Dieu. Les moyens que Dieu employera seront d’En-haut. Le chrétien peut s’attendre, doit s’attendre à l’imprévu, à l’inattendu.
CRÉES PAR DIEU
Avant d’aller plus loin, nous croyons bien de donner une explication concernant la constitution de l’homme.
Créé à l’image de Dieu, il est formé d’un esprit, d’une âme et d’un corps. Tout vient de Dieu. L’âme est l’élément le plus important, quoiqu’il soit, comme l’esprit (de l’homme) invisible, impalpable (qu’on ne peut toucher). Il forme le centre de notre être. Mais l’esprit est le plus précieux.
LA CONVERSION
Le Saint-Esprit de Dieu entre en relation avec l’esprit de l’homme (Act. 1:8; 2:3, 4). « L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu » (Ro. 8:16).
* (Notice: Il est donné au Saint-Esprit de pouvoir parler, de se faire entendre à l’esprit de l’homme naturel – (donc non converti) – et de le secouer afin de l’amener à croire au Fils de Dieu. Hélas, souvent, l’homme refuse ce témoignage spirituel).
C’est la marque du vrai chrétien. Pour vous chrétiens, vous ne vivez plus selon la « chair » (selon l’esprit de Satan, qui domine le corps = la chair), mais selon l’Esprit (l’Esprit de Dieu), si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous (Ro. 8:9).
C’est pourquoi, (comme nous l’avons écrit plus haut), le chrétien, ayant en lui l’Esprit de Dieu (l’assurance parfaite du salut), entre dans une famille où règne la justice, la justice qui vient de Dieu.
« Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne Lui appartient pas »(Rom. 8:9). L’habitation de l’Esprit de Christ est « un gage de notre héritage (de notre appartenance) à Dieu et à Christ » (Eph. 1:13, 14). « En Christ, nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce » (Eph. 1:7).
SCELLÉS DU SAINT-ESPRIT
Créé par Dieu, l’homme – Adam – est tombé sous la dépendance de Satan. Si en se repentant et s’humiliant, il revient à Dieu, Dieu répond en envoyant son Saint-Esprit, « survenant sur vous » (Ac. 1:8) pour faire de vous ses enfants, vous « scellant » par l’habitation en vous de son Saint-Esprit.
* (Notice: L’explication qui précède nous conduit à préciser que notre message de ce jour est destiné au chrétien scellé par le Saint-Esprit. Il sera donc peu accessible à celui qui ne l’est pas encore. Mais nous souhaitons à tout lecteur de ces pages que ce message lui soit révélé).
L’AME
Chez l’homme devenu chrétien, l’esprit domine (ou: devrait dominer) l’âme ; l’esprit et l’âme dominent le corps. Comme nous l’avons écrit, l’âme a une place importante dans notre être, dans notre vie. Elle comprend l’intelligence, la conscience, l’amour, la haine, la foi, l’incrédulité, la patience, la maîtrise de soi, les sens, toute notre vie intellectuelle et sentimentale.
LA CONSCIENCE
Comme la vie elle-même, c’est un don du Créateur. Un don, mais aussi une responsabilité. La conscience est très proche parente de l’intelligence. Elle peut être délicate, fine, subtile, étouffée, reléguée dans un coin, volontairement ignorée. C’est une faculté que possède l’homme; elle lui permet de s’estimer, de se juger. C’est la première faculté de l’homme dont nous entretient la Bible: « Ayant péché, l’homme et la femme reconnurent qu’ils étaient nus ». Ils entendirent le bruit des pas de l’Eternel-Dieu dans le jardin et ils se cachèrent. Leur conscience avait réagi ; elle avait parlé !
La conscience est plus ou moins développée ; elle dépend du degré de l’instruction, des coutumes, des civilisations. C’est pourquoi elle n’est pas un guide sûr. La conscience d’un chrétien lui permet de faire ce que la conscience d’un autre chrétien ne lui permet pas ou lui interdit. Elle est adaptée aux moeurs de la tribu, du pays, des lois, etc. Ce que nous désirons préciser, c’est qu’elle ne peut pas préciser ce qui est juste ou faux : elle n’est pas là pour juger Elle avertit.
Adam et Eve venaient de recevoir un avertissement: « Tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal ». La conscience parla : ils eurent peur !
LE JUGE
C’est le juge qui apprécie le cas, qui décide selon la loi. Puis l’officier de police applique la loi, selon l’ordre du juge. Votre conscience n’est pas la loi, et elle ne fait pas LOI.
DROITURE
De même, la sincérité, la droiture, le sérieux, l’application ne sont pas un guide. On peut faire tous les efforts possibles pour marcher sur le bon chemin, mais, dit la Parole : « il y a tel chemin qui mène à la perdition ». Et l’homme ne le sait pas !
QUI CONDUIRA ? DIEU ?
C’est à ce propos que de nombreux chrétiens font faillite, qu’ils se trompent. Pourquoi ? Parce qu’ils sont trop pressés. Déjà Eve avait fait cette faute ! Ils demandent, demandent, et disent: « Dieu ne peut que nous donner… si nous demandons selon sa Parole, car alors Il ne permettra pas que nous recevions autre chose, d’une autre main ? » Ils sont pressés de recevoir, de voir leurs voeux s’accomplir, leurs oeuvres réussir !
Au fond de leur coeur, ils craignent qu’un Autre intervienne et leur donne ?
L’ENTHOUSIASME
L’enthousiasme, l’élan de la nouveauté, de la jeunesse, la volonté propre, l’emballement irréfléchi font souvent dévier de la route et sont l’occasion de fautes sérieuses. Or la vie du chrétien est trop précieuse pour risquer de tels faux pas.
Il fera marcher les humbles dans la justice,Aux humbles Il enseignera sa voie (Ps. 25:9).
Si vous êtes prêt, si votre décision est ferme de suivre Dieu, sachez que vous êtes mis en face d’un devoir qui sera vôtre durant votre vie, un devoir d’humilité. Il y a dans le verset ci-dessus une double leçon et une promesse : Il nous apprendra à marcher,
Il nous enseignera la justice,
Il nous montrera l’humilité.
ADAM
L’humilité n’est pas naturelle à l’homme ; au contraire, il doit l’acquérir. En Eden, l’Eternel-Dieu appela l’homme, et il répondit: « J’ai entendu ta voix ». Adam a su qu’il avait agi contre la volonté de son Créateur. Il fit un choix en connaissance de cause !
CAIN
Caïn, son fils, continua dans la même voie. Pourtant, Dieu l’avait averti à temps, et lui ouvrit une porte : « Si tu avais agi comme il fallait, ton offrande n’aurait-elle pas été agréée ? Si tu n’as pas bien agi, c’est que le mal est déjà à la porte de ton coeur, qu’il tend à dominer. Mais toi, sache t’en rendre vainqueur » (Ge. 3:8-11).
SACHE,
c’est un verbe à l’impératif, c’est donc un ordre. Il nous faut, nous chrétiens, mettre notre volonté en oeuvre pour « nous rendre vainqueurs ».
IL CONDUIT LES HUMBLES DANS LA JUSTICE
A quelles conditions ? L’humilité. Il semble que le sentiment préféré du Créateur pour sa créature est celui de l’humilité. Cette faculté est la condition pour marcher dans le chemin de la justice, ainsi que pour « connaître ses voies, ses chemins ». Là où ce sentiment est cultivé, le chrétien tout entier est si ouvert à la pensée divine que, presque sans autre, la volonté de Dieu est reconnue, comprise. Dieu guide, non par signes, mais en formant le jugement, notre capacité de juger, d’estimer.
S’attendre à Lui, soupeser le pour et le contre, être préparé à accepter Sa volonté, est un état d’esprit et de coeur permanent, qui permet au chrétien attentif de se laisser guider.
Dieu touche les plateaux de la balance et montre Sa volonté. Mais nos mains ne doivent pas toucher ces plateaux Simplement et humblement, pour reprendre un exemple de l’Ancien Testament, nos yeux doivent être fixés sur la nuée ou sur la colonne de feu, comme Israël au désert.
« Je t’instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre. Je te conseillerai et j’aurai le regard sur toi » (Ps. 32:8). C’est ainsi que nous savons que le Créateur a l’oeil sur sa créature, qu’il conduira l’homme qui a la foi, et cela jusqu’au but qu’il s’est assigné. Dieu guide, si l’homme veut et est disposé à se laisser guider.
L’APOTRE
Paul, lors d’un discours qu’il prononça devant quelques dignitaires romains à Césarée, présenta les motifs de sa conduite, alors qu’il n’était pas encore chrétien. « Pour moi, j’avais cru devoir (j’avais pensé en moi-même, litt.) agir vigoureusement contre le nom de Jésus de Nazareth ». Par ces mots, il expliquait le pourquoi de ses actes, car il jugeait qu’à ce moment-là, sa manière de faire était la meilleure (Act. 26:9).
Il pensait bien faire; il pensait servir Dieu. Mais il se dirigeait lui-même, sans référence à Dieu, et en conséquence, il ne savait pas qu’il était sur un mauvais chemin.
Heureusement, il n’en est pas resté là. Il ajoute, à l’intention de ses auditeurs: « Je n’ai point résisté à la vision céleste… j’ai prêché la repentance et la conversion à Dieu ». Paul avait changé de Maître !
CONNAITRE
Mon peuple (Israël) est détruit,parce qu’il lui manque la connaissance,
Puisque tu as rejeté la connaissance,
je te rejetterai, et tu seras dépouillé de mon sacerdoce.
Puisque tu as oublié la Loi de ton Dieu,
J’oublierai aussi tes enfants (Osée 4:6).
A huitante ans, Moïse dut apprendre à oeuvrer pour l’Eternel. Il avait la charge de conduire un peuple nombreux, Israël, qui venait d’être libéré de sa servitude. Sa responsabilité était immense. Il s’en rendait compte. S’adressant à Dieu, il exprimait sa perplexité: « Si j’ai trouvé grâces à tes yeux, fais-moi connaître tes voies, alors je te connaîtrai » (Ex. 33:13). Comment connaître aujourd’hui les voies de Dieu ? Afin de Le connaître Lui-même ? Moïse se rendait compte que Le connaître, Lui, serait le meilleur des moyens pour savoir conduire ce peuple.
Retournant quelques pages en arrière, vous trouverez qu’un chemin vous a déjà été présenté : lisez, lisez, efforcez-vous de comprendre la portion de la Bible que vous possédez. Le Saint-Esprit vous aidera. Lisez plusieurs fois la même page. Lire la Bible, c’est être en compagnie de Dieu, de Jésus-Christ, son bien-aimé Fils. Moîse éprouvait le besoin de la compagnie de Dieu. Il désirait connaître Ses pensées afin de suivre Son chemin.
L’Eternel dit à Moïse: « Je marcherai moi-même avec toi, et je te donnerai du repos » (Ex. 33:14).
Votre lecture de la Bible vous amènera à un résultat auquel vous ne vous attendez pas : sans effort de votre part, cette lecture aura une influence sur votre manière d’être envers ceux qui vous entourent. Même vos pensées seront touchées, changées : ce qui est juste ou faux, ce qui est bien ou mal, ce qui est vérité ou mensonge, tout cela sera plus clair. Dieu vous donnera d’aimer les choses de Dieu. Dieu vous accordera de discerner les pensées de Dieu. Vous ne chercherez pas en vain.
Fais-moi connaître TES voies,Alors, je TE connaîtrai !
Lire la Parole de Dieu aura un autre effet : petit à petit et sans vous en apercevoir, vous grandirez dans la foi en Dieu et dans sa Parole. Cela est très important parce que le monde non-croyant est à votre porte. Vous allez le rencontrer tous les jours.
Dieu conduira, oui, mais…
LES COMMANDEMENTS DE BASE
Les commandements de Dieu sont des règles de base: vol, convoitise, rancune, adultère, doivent être exclus de la vie du vrai chrétien. De même, de nombreux problèmes qui concernent la jeunesse seront résolus en obéissant au commandement: « Honore ton père et ta mère ».
A l’heure où nous vivons, la jeunesse du monde entier s’applique à résister aux conseils et aux ordres des parents. C’est un courant qui dépasse toutes les frontières. Par esprit d’imitation les jeunes chrétiens y succombent facilement.
Cette tendance se reporte sur les valeurs spirituelles, dont ils tiennent de moins en moins compte. D’autre part, ils introduisent dans l’église les usages ou coutumes de la vie politique, de la cité. On n’a plus le temps d’attendre que le Saint-Esprit indique le chemin on décide à mains levées. Et l’on se félicite du silence de la minorité !
DANS LA COMMUNAUTÉ
Dans les groupements d’enfants de Dieu, les principes que donne le Nouveau Testament doivent être suivis. Un chrétien est invité à se joindre à une église. S’il reste seul, il devient un arbre sec. L’ordre que donne le Seigneur: « Faites ceci en mémoire de moi » est simple. Il n’y a pas à attendre une indication supplémentaire. Il en est de même pour le baptême.
Le rôle du chrétien
La situation du chrétien sur la terre, par rapport à son Maître dans les cieux, est sérieuse. Ce n’est pas en vain que Dieu parle.
C’est ainsi que Paul et Barnabas, s’adressant aux Juifs d’Antioche de Pisidie (Act. 13:14-52) leur dirent avec assurance: « C’est à vous premièrement que la Parole de Dieu devait être annoncée (Esaïe 49: 6), mais puisque vous la repoussez… nous nous tournons vers les païens. Car c’est ainsi que nous l’a ordonné le Seigneur: Je t’ai établi pour être la lumière des nations, pour porter le salut jusqu’aux extrémités de la terre » (Act. 13:46-47).
Le rôle du chrétien et du christianisme est donc de toute importance : apporter lumière et salut à l’homme. Par conséquent, nous faisons bien d’obéir aux règles qu’il nous a fixées et premièrement à celles qui ont rapport à notre présentation au monde…
Or, que voit le monde ? Qu’entend-il ? Que voient et qu’entendent les « dominations, les autorités, les princes de ce monde, les esprits méchants » ? Toutes ces forces qui des lieux célestes nous observent ?
Les Juifs « se sont jugés indignes de la vie éternelle » (Act. 13:46). Et maintenant, la proclamation du salut a été confiée aux chrétiens; c’est donc eux que l’on considère, ou que l’on critique. Or, ils ont beaucoup de peine à se faire entendre. « L’église au milieu du village », comme cela a été proclamé, ne rallie plus qu’un bien faible troupeau.
QUELQUES REGLES
Il est donc nécessaire que les vrais chrétiens se présentent -dans la rue et dans leurs lieux de culte – comme le demande la Parole.
« Marchez comme des enfants de lumière » (Eph. 5:8).
« Vous ne devez plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leurs pensées. Ils ont l’intelligence obscurcie » (Eph. 4: 17, 18).
La Parole de Dieu demande à l’homme devenu chrétien de se présenter tête nue devant Dieu, lorsqu’il se réunit avec ses frères dans la foi pour l’adoration et le service. A la femme, il est prescrit de se couvrir la tête (à cause des anges, selon I Co. 11:10).
A l’homme, il est recommandé, s’il en a le don, d’enseigner dans l’église. A la femme de ne pas enseigner l’homme. Cet ordre lui laisse cependant le privilège d’enseigner les femmes, les jeunes filles et les enfants – ce qui est une très belle et pleine part. A ce propos, dans le cadre de la cure d’âme parmi les soeurs en Christ, il faut préciser que c’est premièrement la soeur instruite de ces conditions qui est appelée à apporter son aide, ses prières et ses consolations.
« Vous êtes manifestement une lettre de Christ, écrite par notre ministère, non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant.., sur des tables de chair, sur les coeurs » (2 Co. 3:3).
DANS LE MONDE DU TRAVAIL ET DES AFFAIRES
« Confie-toi en lEternel de tout ton coeur,et ne t’appuie pas sur ta sagesse » (Pr. 3:5).
De nouveau, nous recommandons : « Lisez la Parole de Dieu ». « Heureux ceux qui placent en TOI (en Dieu) leur appui. Ils trouvent dans leur coeur des chemins tout tracés (littéralement tout pavés) ». Le chrétien, qui éprouve la nécessité de rechercher la présence de Dieu et ses voies, ne le fera pas en vain. Moïse chercha et obtint ce qu’il cherchait.
Une remarque importante nous est fournie par le Ps. 103:7:
Dieu a fait connaître ses voies à Moïse;ses oeuvres aux enfants d’Israël ».
Moïse a saisi le pourquoi de la volonté de Dieu ; Il en a compris le sens.
Le peuple, par contre, a vu ses oeuvres, mais il n’en discerna pas la raison, le but.
« Ils mirent en oubli ses oeuvres, ses merveilles qu’il leur avait fait voir ! » (Ps. 78:11). « Lorsqu’un homme écoute la Parole du royaume (des cieux) et ne la comprend pas, le malin vient et enlève ce qui a été semé dans son coeur ! » (Mt. 13:19).
« Si j’ai trouvé grâce à tes yeux, disait Moïse à Dieu, fais-moi connaître tes voies, alors je TE connaîtrai » (Exode 33:13).
C’est une question importante : Comment, aujourd’hui, connaître Ses voies, et ne point les oublier ? Il est toujours bien entendu que nous écrivons à ceux qui ont cru en Dieu et en son Fils Jésus-Christ, à ceux que Dieu a scellés par le don de l’Esprit-Saint. Ceux-là ont besoin d’une nourriture spirituelle aussi bien que d’une nourriture matérielle. C’est la Bible qui nous l’apporte. Alors, si nous apprenons à connaître SES pensées, SES buts, nous entrerons en communion, en coopération de travail avec Dieu Lui-même.
Dans le travail, dans le brouhaha des affaires, vous remarquerez bientôt que votre vie, baignée dans la Parole de Dieu, sera harmonieuse, reposante, basée sur une force tranquille, sur la paix que donne le Fils de Dieu.
« Tribulations, angoisse, persécution, péril, épée, dans toutes ces choses, le chrétien instruit des voies de Dieu, sera vainqueur » (voir Ro. 8:37).
DIEU CONDUIRA… CERTES
Dieu se révèle par l’abondance et la variété de Ses actes. Il faut s’attendre à voir le doigt de Dieu, la main du Tout-Puissant. Car Dieu veut être honoré par Ses actes. Par cela même, le chrétien, qui s’en rend compte, est fortifié dans sa foi et son assurance. La vie, placée sous le regard de Dieu, s’élève au-dessus de la moyenne, de la grisaille de tous les jours. Il faut s’attendre à l’imprévu, à l’inattendu !
Dieu répond, donne, mais quand Il veut, quand Il le trouve bon. Le chrétien doit demander avec foi et s’attendre à être conduit.
GUIDÉ PAR LES CIRCONSTANCES
« Nous savons que pour ceux qui aiment Dieu, Dieu fait concourir toutes choses pour le bien de ceux qui sont appelés selon son propos (ou intention ou résolution) » (litt. Ro. 8:28).
Notre Dieu, le Tout-Puissant, surveille les hommes qu’il a créés et les suit dans le cours de leur vie. C’est ainsi que les circonstances (toutes choses) dans lesquelles ils se trouvent placés peuvent devenir une indication de Sa volonté. Le chrétien, pour sa part, est invité à être attentif aux circonstances qui forment le tissu de sa vie. Dieu sait ce qu’il peut demander de chacun, jeune ou avancé dans la foi, comme dans la connaissance des Ecritures.
Des circonstances difficiles se présentent aujourd’hui comme hier, et demandent une décision rapide. Souvent, dans nos pays en mal de bouleversements, une situation nouvelle se présente. « Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans l’autre » (Mt. 10:23). Que faire ? Des milliers ont quitté leur pays. D’autres ont dû partir… D’autres ont payé de leur vie, en restant. Le chrétien cherche à obéir à Dieu. Il aime sa famille, il aime son pays…
Il se placera devant Dieu, cherchant avec prières le discernement nécessaire. « Dieu conduira celui qui en LUI cherche son appui ».
« Fais-moi connaître tes voies» (Ps. 25:4).Dieu conduit celui qui marche humblement devant Lui, pour lui apprendre à prendre de sages décisions. Cela demande de considérer tous les facteurs, c’est-à-dire toutes les possibilités, tous les éléments qui entrent en compte. Si possible avoir une vue complète de la situation. Lorsque cet examen est fait honnêtement, avec soin, avec prière, Dieu incline le coeur du chrétien à accepter Sa volonté.
Cette disposition du coeur est souvent acquise à la simple lecture de la Parole. Une solution en accord avec la sainteté de Dieu rend possible de régler quantité de problèmes. Cette manière de faire est tout à fait éloignée de l’habitude qu’ont certains chrétiens d’obéir à la première impulsion qui se présente à la pensée, la prenant pour la volonté de Dieu !
Au contraire, le juge prend soin de baser son verdict sur des faits réels et des arguments valables.
DIEU PARLA A L’HOMME
« Ainsi parle l’Eternel, le Créateur des cieux… et de la terre… qui l’a créée pour qu elle ne soit pas déserte… mais pour qu elle soit habitée ! » (Esaïe 45:18).
« Ma Parole ne sera point révoquée » (v. 23).
« Dieu créa les cieux et la terre », « Dieu créa l’homme et la femme. Dieu les bénit et leur parla » (Gen. 1:1, 27, 28)
.Dès le commencement de la création, Dieu parla à l’homme fait à Son image. Car, dès le premier jour la créature comprit ce que le Créateur voulait lui enseigner.
Dieu parla à Adam, à Abel, à Cain, à Seth, à Hénoc, à Noé et à ses fils. Il parla aussi à Abraham. Puis à Moïse, aux juges, aux prophètes.
Dieu n’a pas créé une terre pour qu’elle soit déserte. Non ! Il a placé là un être, un homme à Sa ressemblance, afin qu’il puisse lui parler, l’aimer…
Comment Dieu a-t-Il parlé à l’homme ? Comment a-t-Il conduit les juges, les rois, les prophètes et autres messagers ? Il a parlé. Tous ceux-là ont écouté, ont rapporté, ont écrit.
Avec Moïse, Dieu a parlé de bouche à bouche. D’autres ont entendu une voix venant du ciel, ou s’exprimant à leur oreille (voir Samuel, ch. 3).
Un exemple intéressant nous est donné dans le livre des Juges, ch. 6. Gédéon, le « plus petit dans la maison de son père» , est interpellé par un inconnu. Gédéon est très surpris : « Ma famille est la plus pauvre en Manassé ». Que puis-je bien faire ? se dit Gédéon mais il est obéissant. Il demande une preuve de la part de celui qui parle: « Je veux t apporter une offrande », ce qui pour nous correspondrait à demander une preuve. Et l’inconnu, du bout de son bâton, met le feu à l’offrande, donnant la preuve qu’il venait de la part de Dieu.
Dans la nuit suivante, Gédéon réveillé par l’Eternel, prend deux taureaux de son père et les sacrifie à Dieu. Il rassemble ensuite les hommes de cinq des tribus d’Israël.
Mais Gédéon, le plus petit, – celui qui s’attendait le moins à être désigné comme chef de l’armée – n’est pas encore certain de l’ordre reçu. Il demande à Dieu une double preuve avec une toison de laine (une peau de mouton). C’est ainsi que nous pouvons considérer la bonté de Dieu à l’égard de l’homme: Dieu lui accorde ce qu’il demande, et le confirme dans son choix. Résultat: une victoire éclatante fut l’oeuvre de la main de l’Eternel, apportant à tout lsrael la preuve de Sa présence.
Autre exemple des temps modernes:Pierre M. K., mineur de son métier, se convertit à Dieu et à Christ, et apprit rapidement à lire la Bible.
Un dimanche, deux chrétiens de sa région avaient été priés de donner leur témoignage et de présenter la Parole dans une chapelle. Cheminant ensemble, ils s’avouèrent l’un à l’autre qu’ils n’avaient aucun message à apporter. Chacun avait compté sur son compagnon !
Là-dessus, l’un des deux fit la proposition suivante: « Allons demander à Pierre de venir et de prêcher à notre place ! »
Ils frappèrent à la porte, et Pierre répondit qu’il n’avait jamais prêché, mais qu’il allait présenter cette demande à son Père céleste.
Il alla donc dans sa chambre et pria. La réponse qui lui vint à la pensée fut qu’il la trouverait dans Actes 10:19-20. Seule la référence lui était donnée, et il n’avait aucune idée du texte.
Et comme Pierre priait et réfléchissait, il ouvrit la Bible à la place indiquée et lut: « Voici trois hommes te demandent; lève-toi, descends et pars avec eux sans hésiter, car c’est moi qui les ai envoyés ». Il va sans dire que Pierre M. K. n’hésita pas. Dieu veuille permettre que tous ceux qui portent le nom de chrétien comprennent qu’il y a dans les cieux un ETRE qui règne au-dessus de l’homme… qui les voit et, de même, les envoie !
Comment Dieu conduit-Il l’homme qui croit et se confie en Lui ? Par Sa Parole.
Lire la Parole, réfléchir, prier, parler à Dieu, lequel répond par Sa Parole.
Cependant, il y eut un temps où il n’y avait pas de Parole, rien d’écrit. Alors Dieu a parlé à Ses serviteurs, à Ses scribes, à ceux qui ont voulu Lui obéir.
Dieu parla à Moïse et aux prophètes, Il parla aussi à l’apôtre Paul et aux disciples de Jésus-Christ« La Parole que vous entendez n’est pas de moi, mais du Père qui m’a envoyé ! ».
« Le Consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera tout ce que je vous ai dit » (Jn. 14:24, 26).
Celui qui devint l’apôtre Paul n’entendit, sauf erreur, aucune des paroles que prononça le Seigneur Jésus, si l’on met à part sa conversion (Ac., ch. 9) et son enlèvement au troisième ciel, au paradis (2 Co. 12:2-4).
Ainsi, ce qu’il devait apprendre par la suite, lui fut-il donné d’En-haut: « Je vous déclare, frères, que l’évangile qui a été annoncé par moi, n’est pas de l’homme, car je ne l’ai ni reçu, ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus-Christ » (Gal. 1:11, 12).
Paul, le jeune homme, l’étudiant, « plus avancé dans le judaïsme que beaucoup de ceux de son âge et de sa nation, étant animé d’un zèle excessif pour les traditions de ses pères » (Gal. 1:14), devenu l’apôtre Paul, dut passer par une réforme complète de sa manière de penser. Ce fut l’oeuvre expresse de Jésus-Christ et du Saint-Esprit.
Dieu (ou Son Fils, ou le Saint-Esprit) parle, et l’homme comprend dans sa propre langue, dans sa langue maternelle, dans son dialecte, dans son patois !
Car « Il nous a prédestinés dans son amour à être ses enfants d’adoption par Jésus-Christ… pour célébrer la gloire de sa grâce. En lui, nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés, selon la richesse de sa grâce, que Dieu a répandue abondamment sur nous par toute espèce de sagesse et d’intelligence » (Eph. 1:5-8).
Il n’y a aucune difficulté à penser que Dieu comprend les prières qui lui sont adressées dans toutes les langues des hommes. Il n’est pas davantage difficile d’admettre qu’il réponde dans la langue de chacun. Ce miracle est l’affaire de Dieu et non de l’homme. Dieu ne parlerait-Il pas avec Sa créature ?
C’est ce qu’Il a démontré avec éclat au jour de la Pentecôte. Il le fit ce jour-là par l’intermédiaire des apôtres et des premiers croyants. Que dirent-ils ? < Des merveilles de Dieu ». Ils ont annoncé, glorifié Dieu !
La multitude, la foule des juifs pieux, les prosélytes et les étrangers rassemblés pour la fête à Jérusalem, tous étaient dans « l’étonnement et la surprise ». Car les disciples élevèrent la voix, et chacun les entendait parler dans sa propre langue, dans son propre dialecte (litt.).
LE MIRACLE
« Les disciples furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer » (lire Actes 2:1-13). Certainement les disciples eux-mêmes n’ont pas compris ce qu’ils ont proclamé. Mais Dieu leur a donné la joie sur les lèvres, la joie dans le coeur, en annonçant les merveilles de Dieu. Dieu a voulu démontrer que tous les hommes, toutes les langues, auraient part à la bonne nouvelle qui allait être annoncée.
Revenons à l’apôtre Paul qui passa quatorze années « au désert », à l’écart, en divers endroits, jusqu’au moment où l’apôtre Barnabas alla le trouver. Que fit-il sinon chercher à comprendre, à saisir ce qui lui fut confié au cours de ces heures de réflexion, d’attente. En effet, ce qu’il veut nous montrer et préciser, c’est qu’il n’a pas reçu de la part des hommes, mais de la part de Jésus-Christ, tout ce qu’il nous a laissé plus tard dans ses nombreuses épîtres. Alors même qu’il n’avait pas été un des disciples de Jésus, il est apparu que Paul et les disciples de Jésus avaient reçu et compris un même enseignement. Venu de la même source !
Paul précise ce fait en Galates 2:6 et 9: « Ceux qui sont les plus considérés ne m’imposèrent rien de plus… ils nous donnèrent la main d’association. »
Comment l’apôtre Paul a-t-il reçu cette révélation ?
Par Jésus-Christ Lui-même, par Sa Parole, par l’étude des Ecritures, de l’Ancien Testament en particulier.
Comme nous l’avons vu plus haut, ce fut l’oeuvre de plusieurs années. Ce ne fut pas une révélation subite, mais au cours de longues études, Jésus-Christ lui donna la clé de nombreux mystères, que par la suite il nous a expliqués.
« J’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné » (1 Co. 11:23). « Je rends grâces à Dieu de ce que je parle en « une » langue plus que vous tous » (1 Co. 14:18). Cela nous est facile à accepter. Si dans notre ère chrétienne, un serviteur de Dieu a beaucoup parlé, conversé avec Jésus-Christ, il s’agit bien de Paul, l’apôtre !
Dieu parla maintes fois à Moïse il écrivit ce que Dieu lui ordonna d’écrire. Paul fit de même. Et nous savons bien qu’ils ne furent pas seuls. Le chrétien est invité à chercher les voies du Seigneur premièrement dans sa Parole: « Il est écrit ».
Dieu aura soin de vous. Si vous êtes des petits enfants en Christ, Il le sait et vous confiera ce que vous pouvez comprendre. Si vous êtes plus avancés dans la course de la foi, comprenant davantage, Dieu vous confiera davantage. Et si vous êtes devenus « majeurs » en Christ, par l’oeuvre de la Parole écrite et par celle de l’Esprit, vous deviendrez capable de vous conduire selon la Parole et d’en conduire d’autres: « NON avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles » (1 Co. 2:13).
Le Seigneur Jésus nous a encouragés à être conduits par Sa Parole et par l’Esprit : « A combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-Il du Saint-Esprit à ceux qui le Lui demandent » (litt. « du Saint-Esprit » et non pas « le »). Dans le cas spécial de persécutions, il est promis que « ce ne sera pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous > (Mt. 10:20). Cela ne veut pas dire que le chrétien sera omniscient (sachant tout), mais qu’il recevra, d’En-haut ce que Dieu veut accorder à l’homme, selon le besoin du moment; il recevra la parole nécessaire pour sa défense.
La leçon pour tous est que celui qui désire être conduit par l’Esprit doit être du même Esprit que Jésus, l’homme qui était doux, humble de coeur, joyeux dans l’obéissance à Dieu le Père, selon Sa volonté. Dieu fait honneur à la foi du chrétien, non à ses préférences ou à ses convenances.
En général, faire la volonté de Dieu apporte la paix dans le coeur. L’Esprit qui domine l’enfant de Dieu est content, lorsque le chrétien a choisi la bonne voie. Il donne à notre esprit une entière tranquillité. Mettre sa vie, son avenir entre les mains du Tout-Puissant nous assure la paix: « Il nous conduit près des eaux paisibles » (Ps. 23:2).
Il faut bien noter que Dieu met la foi à l’épreuve, ce qui la fortifie. Il montre le Chemin, pas après pas. Il choisit Lui-même le chemin, car Il a Ses raisons. Il conduit, guidé par Son amour, Sa sagesse, Sa justice.
« Heureux ceux qui placent en Toi leur appui ! Ils trouvent dans leurs coeurs des chemins tout tracés » (Ps. 84).
Dieu aurait-Il changé ?
Non. Dieu parle encore de différentes manières et à différentes reprises. Il y a encore des visions, de vraies guérisons. Mais ces manifestations sont peu nombreuses (nous ne savons pas tout!) ou moins spectaculaires qu’au premier temps de l’église.
Il faut cependant faire remarquer un fait qui semble constant: pendant ces dernières décennies, on a pu observer un renouveau de visions, de songes, de guérisons, de miracles divers, davantage qu’en d’autres temps. Cela s’est produit lorsque l’évangile a été annoncé parmi des tribus, des peuples qui, jusqu’ici n’avaient pas été ouverts à l’évangile. Dieu veut, semble-t-il, « hâter le jour » ! Quel jour ?
Le jour où il enverra à nouveau son Fils dans les nuées de notre ciel, afin d’enlever les derniers croyants de cette génération : l’enlèvement de l’église, dans les airs, à Sa rencontre. C’est donc un signe précis que cet événement est à la porte !
De nombreux groupes d’hommes ne possèdent pas la Parole. Quelquefois de très petits groupes. La société Wycliffe s’ingénie à envoyer ses hommes dans le but d’apprendre des langues encore inconnues. Le Créateur a dit Lui-même que des hommes de tous peuples, tribus, langues et nations seraient présents parmi les rachetés du Fils de Dieu. Il n’est donc point étonnant que Dieu les cherche. Même les plus petits groupes auront des représentants dans la présence du Créateur.
Mais dans les pays dits christianisés, dans ceux où circulent les Ecritures divines, et où lire est l’affaire de chacun, les dons spectaculaires ne sont plus une nécessité. Qn peut se demander pourquoi ? Dans des circonstances similaires, Jésus-Christ a répondu : « Ils ont Moïse et les prophètes, qu’ils les écoutent ! » (Abraham, l’homme riche et Lazare, Luc 16:29). Est-il besoin d’une autre réponse ?
Dieu n’a pas changé. Que Dieu veuille encore diriger des hommes, et des chrétiens en particulier, que ce soit par des visions, des songes, des avertissements, est chose certaine. Nous l’avons écrit ci-dessus. Dieu est le même et l’homme demeure Sa créature. De son trône, Il le voit. Il le surveille avec amour, le détournant du mal, de l’orgueil.
Mieux que jamais, les hommes de ce monde ont la connaissance. Les « perfections invisibles de Dieu », les merveilles de la création sont sous leurs yeux. Mais, se laisser conduire par Dieu, par le Créateur, de cela ils ne veulent plus ! Et pourtant, ils connaissent le jugement de Dieu (Ro. 2:1-3; 11, 12; 15, 16) !
Quant au chrétien, Dieu veut conduire celui qui se laisse diriger.
- Edité par Guignard René H.
Ce Dieu caché qu’entoure le tonnerre,
ce Dieu jaloux que défend la nuée;
ce Dieu si haut qui regarde la Terre
comme un soleil la goutte de rosée.
Ce Dieu qui crée, et jette dans l’espace
près des humains les mondes, millions d’yeux
qu’ouvrent la Nuit, et que l’aurore efface,
et dont le choeur gravite dans les cieux.
Ce Dieu, qui fit la beauté pour notre âme,
pour notre coeur un hymne, dont la clé
s’épelle : aimer et déroule une gamme
qui tour à tour fait pleurer et chanter.
Ce Dieu si grand QUI ETAIT. Solitaire,
Il se parla et le TEMPS FUT par Lui;
Il était seul, avant TOUTE LUMIERE,
Il SERA TOUT, quand le monde aura fui…
Ce Dieu qui sait l’avenir et le sonde,
et dans son Livre a mis tout le passé;
ce Dieu qui JUGE, et pèsera le monde
dans la balance impossible à fausser.
Ce Dieu si grand qu’il paraît impassible
et trop lointain pour être mesuré,
ce Dieu si haut qu’il semble inaccessible
est à ta porte et frappe, afin d’entrer.
- Edité par Freyche Joël
Là où habite Dieu
Dans les numéros 63 et 64 de Promesses, nous avons présenté deux courtes études qui montrent, et désirent prouver, l’existence éternelle de Dieu.
Jusqu’à Moïse, tout au long de deux millénaires, Dieu s’est fait connaître parmi le peuple juif, comme Dieu-Créateur, Yahvé ; puis par un certain nombre de noms qui révèlent ses qualités : Adonaï, El-Elyon, El-Shaddaï, Elohim, etc. Une seule exception se trouve en Genèse 21: 33: « Là, Abraham invoqua le nom de ‘Eternel, le Dieu de l’éternité A partir d’Exode, Dieu commande à Moïse de le présenter au peuple d’Israël, puis au Pharaon et à son peuple, sous le nom d’ « Eternel ». « Voilà mon nom pour l’éternité, de génération en génération », le Dieu toujours présent.
C’est à ce Dieu-Eternel que nous nous adressons, un Etre tout-puissant, en lequel nous nous confions, auquel nous adressons notre adoration, notre intercession, nos prières.
Or, nous aimerions savoir où habite Dieu, où se trouve son trône, où il est adoré ?
Dans la langue hébraïque, le mot ciel n’existe qu’au pluriel : les cieux, les cieux des cieux, les hauts lieux, au plus haut des cieux. Dans 2 Corinthiens, ch. 12, v. 2 et 4, Paul s’exprime ainsi à son sujet: « Je connais un homme en Christ qui tut, il y a quatorze ans, ravi jusqu’au troisième ciel… qui fut enlevé au paradis… » Et voici quelques extraits.
« Louez l’Eternel… Louez-le, cieux des cieux. Car il a commandé, et ils ont été créés. il les a affermis pour toujours et à perpétuité. Il a donné des lois, et il ne les violera pas » (Ps. 148:4).
« C’est toi, Eternel, toi seul qui a fait les cieux, les cieux des cieux et toute leur armée, la terre et tout ce qui est sur elle, les mers et tout ce qu’elles renferment. Tu donnes la vie à toutes choses, et l’armée des cieux t’adore » (Né. 9:6).
Aves ces citations bibliques, et quelques autres encore, nous comprenons que le premier ciel dont parle la Bible est le ciel de notre atmosphère, l’air, les nuages, ce qui nous entoure de près. Le deuxième ciel est l’univers des étoiles, aussi loin que l’homme peut voir. Etoiles, systèmes solaires, galaxies, comètes, tout ce que peuvent apercevoir nos astronomes avec leurs puissantes lentilles, tout cela fait partie du deuxième ciel. Le système solaire et la terre dont nous foulons le sol en font partie.
Par-delà ce deuxième ciel (dont nul homme ne connaît les limites) est la demeure du Dieu-Eternel : le troisième ciel, le « cieux des cieux ». C’est ainsi qu’est désigné dans la Parole, ce « pluriel par excellence » qui parle de la majesté, de la grandeur et de la puissance du Dieu-Créateur de l’univers.
Dieu-Eternel vit dans un temps qui n’est pas comparable au nôtre, dans un environnement que nous ne pouvons imaginer, dans un espace que nous ne saisissons pas. Ses perfections invisibles, sa puissance éternelle nous sont en partie dévoilées, face à nos yeux et par sa Parole.
Ceux qui « ont connu Dieu » et son Fils Jésus-Christ, sont ainsi invités à glorifier Dieu – Dieu de toute éternité – Dieu-Créateur, et à Lui rendre grâces (Ro. 1:21).
- Edité par Guignard René H.
« Elisée monta de là à Béthel. Comme il cheminait à la montée, des adolescents (jeunes gens) sortirent de la ville, et se moquèrent de lui. Ils lui disaient: Monte, chauve. Monte, chauve !
Il se retourna pour les regarder, et il les maudit au nom de l’Eternel. Alors deux ours sortirent de la forêt, et déchirèrent quarante-deux de ces adolescents ».
Comment comprendre Elisée qui maudit cette jeunesse au nom de l’Eternel ? Comment comprendre la justice de Dieu en cette occasion ?
Dieu, par définition, est juste. Il fait régner la justice. Proverbes enseigne que « l’Eternel a tout fait pour un but, même le méchant pour le jour du malheur ». Dieu est souverain ; il a ses critères pour juger les hommes et les peuples (Ge. 18:25). Lorsque l’iniquité d’un peuple arrive à son comble, Dieu le juge selon sa justice (Ge. 15:16). Lui seul est maître du moment et de la sévérité de son jugement.
Citons quelques exemples. La destruction totale de Sodome et de Gomorrhe, celle de Jéricho (Jos. 6:21), celle des différents peuples de Canaan selon l’ordre de Dieu. Samuel donna l’ordre de frapper toute la population amalécite (I S. 15:3) et mit lui-même en pièces Agag (v. 33). En effet, la Bible et l’archéologie démontrent à quel point ces anciens peuples étaient tombés dans la dégradation, l’idolâtrie et la méchanceté. On allait même jusqu’à sacrifier des enfants aux divinités païennes (Ps. 106:34-40).
Israël, au lieu de déposséder ces nations selon l’ordre que Dieu lui avait donné, a, au contraire, subi l’influence néfaste de leur corruption totale. Le prophète Elisée vivait à une époque où le mal avait déjà atteint le peuple d’Israël tout entier. Jéroboam, premier roi des 10 tribus séparées du royaume de Juda, y installa un veau d’or, des hauts lieux et des pseudo-sacrificateurs. Ainsi, le peuple fut incité à ne plus monter à Jérusalem pour apporter son offrande. Il y avait Béthel en remplacement. « Ce fut une occasion de péché », nous est-il rapporté dans 1 Rois 12:30. L’atmosphère était moralement polluée, comme au temps de Sodome et de Gomorrhe.
C’est dans ce contexte qu’il nous faut situer I’histoire de ces moqueurs de Béthel. Il existait certainement une grande tension entre les « fils des prophètes » et les prêtres de Baal, surtout après l’enlèvement d’Elie vers le ciel, qui fit beaucoup de bruit parmi le peuple.
Elisée, chauve, était l’objet de raillerie de ces adolescents. Il est intéressant de lire dans Lv. 21:5 et Dt. 14:1 qu’un sacrificateur ne devait pas se raser la tête, alors que les prêtres de Baal étaient tonsurés. Elisée n’était pas sacrificateur. Mais ces jeunes gens faisaient un rapprochement intentionnel entre lui et les prophètes de Baal pour le provoquer. Il ne serait pas surprenant qu ils aient crié : « Monte, chauve, tu ressembles à un prêtre de Baal monte et manifeste la puissance de ton Dieu, si tu en es capable ! »
Ajoutons en passant que le mot « na’ar » veut dire « jeune » ou « adolescent », sans désigner une limite d’âge précise. Roboam, fils de Salomon, était « jeune » quand il reprit le royaume de son père. Pourtant il était âgé de 41 ans (2 Ch. 12:13 et 13:7). En revanche, Joseph avait 17 ans lorsque la Bible l’appelle « adolescent » (Gn. 37:2). Dans les deux cas le mot est le même.
Sans doute, ces jeunes gens étaient-ils conscients de ce qu’ils faisaient. Il est probable qu’ils voulaient faire du mal à Elisée. Voulaient-ils même l’assassiner ? Il fallait que Dieu intervienne.
Nous ne savons pas exactement dans quelle mesure ces adolescents furent châtiés. Les notes de la Bible C. I. Scofield sont intéressantes à ce sujet. Le verbe « baga » traduit par « déchirer » implique de sérieuses blessures, mais ne signifie pas nécessairement « tuer » ou « détruire ».
L’anathème prononcé contre ces jeunes gens nous semble excessif. Percevoir les choses dans l’optique du Dieu d’amour et de justice est difficile.
En effet, la Bible est pleine d’avertissements aboutissant irréversiblement au malheur pour qui se rebelle obstinément contre Dieu. Lisez les malédictions prononcées contre Ninive (Na. 1:2-8 et 3:1-10), contre Babylone (Es. 13:9 ; Ps. 137:9), contre Israël (Dt. 27:11-26). Il en est de même des « Psaumes d’imprécations » dont je citerai quelques-uns : Ps. 58, 68, 69, 79, 109, 139. Jérémie, par exemple, crie vengeance contre ses ennemis qui se révoltent contre l’Eternel (11:18-23 ; 18:19 19:9 20:6 28:16 ; 29:30-32; 36:30, etc.) Le Seigneur aussi avait prononcé des menaces contre les récalcitrants (Lc. 10:13; 9:5; 11:39-52 ; 17:1-2 22:22; 19:44). Le NT contient également des anathèmes (Gal. 1:8-9; 1 Co. 16:22; 2 Tm. 4:14; 1 Co. 5:3-5 ; 2 Co. 2:5-11 Tt. 3:10; 2 Jn 10; Ap. 6:10 ; 16:5-7; 18-20; 19:1-16). Et que de nombreuses autres paroles d’avertissement !
Pourtant, Dieu dans sa nature ne se complaît pas du tout dans le châtiment (Dt. 28:63 ; Ez. 33:11 ; Mi. 7:18; Le 13:34 et 19:41-44). D’ailleurs, l’éthique de l’AT est d’aider son ennemi et de ne pas se réjouir de sa chute (Ex. 23:4; Lv. 19:17-18; Prov. 24:17-18 et 25:21-25).
Dieu a manifesté son amour infini et sa justice à la Croix. Donc l’amour et la justice sont parfaitement conciliables pour Dieu, puisque ce sont là deux de ses qualités. Ces contradictions apparentes dans la Bible sont toujours difficiles à saisir, car elles sont à la fois claires comme du cristal et mystérieuses. Dieu, par exemple, est transcendant et immanent; il est un et tri-un ; il est Sainteté et Amour. Christ est Dieu parfait et homme parfait. Il y a la prédestination divine et la liberté humaine. Dieu aime infiniment le pécheur et hait le péché.
La Bible est inspirée de Dieu et sans erreur. Nous devons donc prendre au sérieux l’avertissement qu’apportent ces jugements. Cela fait partie de l’Evangile prêché par Jésus et par tous les apôtres. Nous ne comprenons pas « tout le conseil de Dieu », mais cela nous incite à avoir de la compassion pour les pécheurs perdus. L’amour et la justice de Dieu sont deux facettes de sa gloire.
Que le Seigneur nous aide, par la lecture de sa précieuse Parole, à toujours mieux Le connaître et à Lui donner toute la gloire.
- Edité par Lüscher Henri
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