PROMESSES

Pourquoi le mal dans le monde ? Pourquoi le travail et la peine ? Pourquoi la vie est-elle souvent tellement pénible ?

Sans doute vous êtes-vous posé de telles questions. A qui la faute ? Oui croyez-vous coupable de cette situation ? Allons à la recherche d’une réponse. Si nous laissons jouer notre imagination, l’histoire d’un cultivateur fictif en Afrique nous lancera en route.

* * *

« C’est tout de sa faute, c’est tout de sa faute ». Le cultivateur arrachait des mauvaises herbes autour de ses haricots, en marmonnant à lui-même. Il était engagé dans un travail pénible, c’était évident. Il se trouva que deux amis, en passant, entendirent le grognement du cultivateur, et s’arrêtèrent pour demander ce qu’il y avait.
« Ce travail, répliqua le vieux, il me casse l’échine. Mais c’est tout de sa faute ».
-La faute de qui ?
– La faute d’Adam, bien entendu. Et le cultivateur se mit à travailler de nouveau avec le même grognement qu’auparavant, peu disposé, évidemment, à être interrogé par des jeunes gens au sujet d’Adam et de sa faute.
Le nom d’Adam était connu à tous les deux amis, mais Kabamba ne comprenait pas pourquoi le travail du cultivateur était dû à la faute d’Adam.
– Ecoute, dit-il à son ami, après avoir repris le chemin, tu lis la Bible, n’est-ce pas, Mutondo ? Tu vas à l’église; est-ce que tu comprends pourquoi le jardinier parlait ainsi ?
– Eh bien, répondit Mutondo, il s’agit du premier homme que Dieu a créé. Le prédicateur nous en a parlé récemment à l’église. Ce jour-Là, ce vieux cultivateur a dû être parmi l’assistance. Quand Dieu a créé Adam, il l’a placé dans un beau jardin, un jardin parfait sans ronces, sans épines. Rien que du plaisir et de la beauté. Il lui permit de manger le fruit de tous les arbres du jardin, sauf d’un arbre au milieu, celui « de la connaissance du bien et du mal ». Dieu dit : Si tu en manges…
– Attends, interrompit Kabamba, cet arbre-là, est-ce que c’était un arbre réel ou imaginaire ? Comment étaient ses fruits ? Avaient-ils des qualités spéciales qui faisaient connaître le bien et le mal ? Où est-il maintenant ? Y a-t-il moyen d’en goûter ?
-Non, selon le prédicateur, c’était un arbre réel, pas d’un genre particulier. L’arbre n’avait pas de qualités spéciales – il aurait pu être de n’importe quel genre – mais du fait qu’il était défendu, il présentait à Adam une occasion d’obéir ou de désobéir. L’essentiel était non l’arbre en lui-même, mais le commandement de Dieu et la réponse, d’Adam. Dans sa désobéissance, Adam connaît tout à coup le mal et sait maintenant apprécier le bien, car jusqu’alors il n’éprouvait que le bien, sans pouvoir l’identifier comme tel. C’est quand nous passons par l’angoisse que nous apprenons ce que c’est que la joie éprouvée auparavant. Adam connaissait par son cerveau les conséquences de désobéir à Dieu, car, comme j’allais le dire tout à l’heure, Dieu lui a déclaré: « Si tu manges, tu mourras, c’est-à-dire tu seras séparé de moi, ce qui est ta mort spirituelle…
Mais Adam était innocent, et la tentation de devenir comme Dieu, connaissant le bien et le mal, était très forte.
– Et Dieu, comment pouvait-il connaître le bien et le mal, tout saint et parfait qu’il est ?
– C’est un peu comme un médecin et un malade. Le médecin peut connaître une maladie qu’il n’a pas eue lui-même, dans le sens qu’il peut expliquer les causes et les conséquences. Mais le malade, qui n’a pas appris la médecine, la connaît par son expérience. Tous les deux sont arrivés à connaître la maladie, mais par deux chemins différents. Dieu n’est pas absolument comme le médecin, c’est vrai, mais La comparaison m’aide à comprendre pourquoi Dieu a prononcé: « Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous pour la connaissance du bien et du mal…
– Oui, te comprends. Et alors, ces ronces et épines, comme je t’ai demandé d’abord, qu’est-ce qu’elles ont à voir avec le fait qu’Adam a mangé le fruit défendu ?
– Tu vois, explique Mutondo, elles sont une partie de la punition décrétée par Dieu; le sol produira de mauvaises herbes, a dit Dieu, et ta cu,lture se fera avec peine et difficulté. II faut qu’Adam sue…

* * *
La discussion continua. Pour Kabamba, il, devint clair pourquoi le cultivateur attribuait la cause de sa peine à Adam. Mutondo lui fit la suggestion de lire les premiers chapitres du livre de Genèse dans ta Bible, surtout le troisième chapitre qui donne le compte-rendu du péché d’Adam (l’arbre défendu, le doute semé dans le coeur de la femme par le serpent envoyé par Satan, la tentation, la désobéissance) et les consé,quences de ce péché. Le lecteur y trouve l’hostilité entre le serpent et l’homme, la honte (car avant de pécher, Adam et Eve n’avaient pas honte de leur nudité), la mort ,physique (car avant le péché, Adam était immortel), la terreur devant Dieu, la rupture de la communion avec Dieu, la mort spirituelle, le séparation d’avec Dieu. On y trouve comment Dieu chasse Adam et Eve hors du jardin et en ferme la porte pour que l’homme ne mange pas le fruit de l’arbre de vie, c’est-à-dire qu’il n’obtienne pas la vie éternelle par ses propres efforts, mais par le moyen prescrit par Dieu.

QUELQUES QUESTIONS

Cher lecteur, regrettez-vous la peine nécessaire à la production de nourriture ? C’est une conséquence du péché humain; il en est de même de beaucoup des aspects désagréables de notre vie: la misère, la pauvreté, les guerres.

Mais un moment! Etes-vous d’accord avec le cultivateur ? Avez- vous les mêmes sentiments que lui ? Si vous pouviez parler à Adam, que lui diriez-vous ? L’accuser ? Le gronder ? Déplorer sa faiblesse morale ?

Permettez-moi d’imaginer une conversation avec Adam.

– C’est tout de ta faute, Adam !
– « Non, non, ce n’est pas moi le coupable; c’est bien la femme, Eve, qui m’a donné le fruit et qui m’a invité à manger.
– D’accord, mais il ne fallait pas que tu l’acceptes; tu aurais pu refuser.
– Eh! bien, c’est le diable qui est coupable. C’est bien lui qui a proposé à ma femme de manger.
– Mais fallait-il qu’elle y consente ? Ne pouvait-elle pas refuser ? N’avait-elle pas une volonté, le pouvoir de refuser ? Non, Adam, il ne faut pas vous excuser, toi et ta femme, vous portez carrément la responsabilité de ce péché. Eve a suivi ses impressions visuelles plutôt que les instructions verbales de Dieu ; elle a été motivée par l’amour-propre plutôt que par l’obéissance à Dieu. Et toi, Adam, tu as agi de même.
– Oui, oui, c’est peut-être vrai. Mais en fin de compte, c’est fa faute de Dieu. C’est d’ailleurs ce que je lui ai dit: « C’est la femme que tu m’as donnée. C’est elle qui m’a fait manger. Si tu ne m’avais pas donné la femme, nous n’aurions pas eu ce désastre ».
-Tu souhaites alors être sans femme et rester dans la solitude, hein ?
– La solitude ? Ça, ce n’est pas agréable. Etre dans je jardin seulement avec les animaux, eh! bien.
– Eve a chassé la solitude, n’est-ce pas Adam ? La faute n’est donc pas à Dieu ; Il t’a fait du bien en te donnant Eve.
– Si, si, la faute est à Dieu. Il est tout-puissant, il aurait dû m’empêcher de lui désobéir.
– Oh! tu ne veux pas avoir je choix personnel, hein ? Tu veux être comme une machine sans volonté, dirigée par les désirs d’un autre ?
– Cela non, pouvoir choisir, c’est indispensable. Mais c’est quand même Dieu qui est coupable. Pourquoi a-t-il placé l’arbre dans le jardin ? Pourquoi a-t-il donné une défense ? Ne pouvait-il pas nous permettre de vivre selon notre désir, sans commandement, sans interdiction, sans menace ? Pourquoi fallait-il que nous plaisions à un autre ? Pourquoi ne pouvions-nous pas nous plaire à nous-mêmes ?
– Un instant, mon, cher Adam, ce que tu dis est en effet que Dieu ne devait pas imposer un ordre, un système de moralité. Tu dis en effet que tu regrettes la connaissance morale que Dieu voulait te donner. Tu ne veux pas savoir ce qui est juste et ce qui est injuste ; tu veux être amoral. En effet, tu veux être comme les animaux: vivre d’après tes instincts, être esclave de ton estomac et de ton milieu…

…Tu hésites, Adam ? Bien sûr que tu hésites, car en réalité, tu veux être ce que tu es – un être social, raisonnable, ayant un choix, une connaissance morale. Tu ne veux être ni animal ! ni machine!, tu veux être homme. Eh! bien, être homme, cela comprend aussi la possibilité de désobéir, de pécher, de déplaire à Dieu, Adam, avec toutes les conséquences logiques que cela implique. Sains cette possibilité, tu n’es plus homme. Et alors, inutile de donner tort à Satan, inutile de donner tort à Dieu. Puisque tu es homme, tu dois porter la responsabilité de tes actions. C’est à toi la faute de ton péché.

* * *

AUJOURD’HUI

Cher lecteur, est-ce que vous n’avez jamais parlé comme Adam dans cette interwiew imaginaire Est-ce que vous n’avez jamais avancé les mêmes arguments ? Je les ai entendus à maintes reprises dans mon travail.

Peut-être n’avez-vous jamais donné tort à Dieu, ni au Diable, ni à Adam, mais vous avez sans doute affirmé de temps à autre : « Ce n’est pas ma faute ». Maintenant que j’y songe, je l’ai dit moi-même souvent ! Personne n’aime accepter sa responsabilité personnelle. Il nous est plus agréable de donner tort à autrui, aux circonstances, au milieu, à l’hérédité. La Bible nous en fournit des exemples. Pensez aux paroles du gouverneur romain Pilate: « Je ne suis pas responsable de la mort de cet homme! C’est votre affaire! » (Mt. 27 : 24). Pensez également aux Juifs. Malgré leur cri devant Pilate: « Que la responsabilité de sa mort retombe sur nous et sur nos enfants » (Mt. 27 : 25), ils étaient furieux quand Pierre d’abord (Ac. 2 : 36), puis Etienne (Ac. 7 : 52) les accusèrent d’avoir tué Jésus.

Quand nous renions la responsabilité personnelle de nos erreurs, c’est dans l’espoir d’en éviter les conséquences. Mais la Bible énonce très clairement que nous ne pouvons pas donner tort à d’autres du fait que nous avons péché, ni en éviter les conséquences. « On fera mourir chacun pour son péché » (De. 24 : 16). Et encore: « L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra. Le fils ne portera pas l’iniquité de son père… la méchanceté du méchant sera sur lui » (Ez. 18 : 20). Le péché entraîne inéluctablement la mort spirituelle (voir Ro. 6: 23).

Mais mon péché a eu encore une conséquence : c’est mon péché qui a cloué Jésus à une croix de bois. Bien sûr, Pilate aurait pu relâcher Jésus; il porte la responsabilité de la mort de cet innocent. Certes, les Juifs portent la responsabilité de sa mort, car ils ont crié: « Crucifie-le, crucifie-le ! » Assurément, les soldats portent la responsabilité de sa mort, car ils ont percé ses mains de clous. Certainement, c’est leur faute. Mais c’est aussi de ma faute à moi. Ecoutez les paroles de la Bible: « Il (Jésus) était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris… l’Eternel a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous » (Es. 53 : 5-6). « Et le Christ lui-même a porté dans son corps nos péchés sur la croix » (I Pi. 2 : 24). « En effet, le Christ lui-même est mort pour vous; il est mort une fois pour toutes pour les péchés des hommes; lui qui était bon, il est mort pour des méchants, afin de vous amener à Dieu » (I Pi. 3 : 18).

Aussi longtemps que je ne confesse pas ma responsabilité dans la mort de Jésus, que je ne conviens pas que c’était de ma faute, il n’y aura pas de pardon pour mes péchés. Mais si je confesse, la conséquence de mon péché est annulée; la mort spirituelle est remplacée par la vie spirituelle. Je dois avouer mes péchés à Dieu et à l’homme, comme l’a fait le fils prodigue: « Père, j’ai péché contre Dieu et contre toi » (Lu,c 15 : 21). Mais si nous confessons nos péchés, Dieu « est fidèle et juste pour les pardonner » (I Jn 1 : 9). Il nous purifiera de tout mal. Accepter ma responsabilité personnelle, dire que c’est ma faute, confesser mes péchés, voilà le moyen de trouver le pardon de Dieu et de l’homme.

Il peut y avoir une suite – également imaginaire – à

L’HISTOIRE DU CULTIVATEUR

Il arriva qu’un jour plus tard, Kabamba et Mutondo revirent le jardinier encore au travail. Il répétait les mêmes paroles qu’auparavant. Cette fois-ci, ils ouvrirent une discussion avec leur cultivateur.
– C’est la faute d’Adam, hein ?
– Oui, son péché a causé toutes ces ronces – et tout le mal dans le monde, d’ailleurs.
– Attendez. Monsieur, écoutez. Est-ce que vous n’êtes pas pécheur vous-même aussi ? N’êtes vous pas responsable des conséquences de vos péchés ?
– Si, si, je suis pécheur, j’y conviens, et je suis responsable si je souffre des conséquences de mes péchés, et si mes amis et mes parents en souffrent aussi. Mais toutes ces ronces, tout le mal, du monde, ce n’est pas de ma faute, et donc moi, je souffre ici injustement.
– Un instant, Monsieur, réfléchissez bien, vous verrez que c’est quand même de votre faute. Si vous aviez été le premier homme sur la terre, et que votre femme vous eût offert ce fruit tellement alléchant, l’auriez-vous refusé ? Auriez-vous renoncé à la connaissance que la désobéissance vous offrait ?
Le jardinier ne répondit pas, mais il y réfléchit longtemps…
* * *


Pour comprendre la problématique de la jeune génération des années 70, il est nécessaire de connaître les modes de pensée qui se sont forgés au cours des 150 dernières années. On peut expliquer et mieux faire face à des réactions telles que la révolte, le sentiment d’insécurité, la fuite dans l’irrationnel, la révolution et la violence, si répandues à l’heure actuelle.
Les actions sont les conséquences de manières de penser se manifestant surtout en tant que réactions de groupes, mais également sur le plan individuel.
L ‘homme cherche des réponses à des questions fondamentales : d’où est-ce que je viens ? Où est-ce que je vais ? Dans quel but est-ce que je vis ? Souvent au cours des siècles, il a fini dans une impasse et a dû rechercher de nouvelles solutions;- qui se sont avérées une fois de plus utopiques. Dans le cadre de cet article, il ne m’est pas possible de remonter aux modes de pensée primitifs; ceux des 150 années passées ont en commun une négation des valeurs absolues.

Dans la philosophie de l’évolution, qui est apparue juste après le romantisme, l’accent auparavant placé sur la structure personnelle, individuelle et spirituelle, est déplacé sur celle qui est impersonnelle, collective et sociale.
Dieu est nié en tant que créateur et l’homme devient le produit d’un processus impersonnel.

Dans les principes de l’évolutionnisme, le philosophe Hegel trouvera un terrain favorable. Sa vision de l’histoire n’était pas linéaire, mais triangulaire: à la thèse s’oppose une antithèse, qui conduit à une synthèse. Marx s’empara de la théorie de Hegel et s’exprima à peu près ainsi: le progrès résulte du changement, et pour qu’il y ait changement, il faut d’abord une situation conflictuelle. Lénine appliqua ces principes à la politique avec l’espoir d’un résultat final, où l’Etat deviendrait une société pacifique, sans classes, qui engloberait la terre entière. Le marxisme-léninisme a les caractéristiques d’une religion, comme le souligne cette phrase: « Le socialisme contient la semence de la perfection ».
L’état utopique doit jaillir des forces motrices de l’Histoire; dans le communisme s’y ajoute le facteur violence. La façon de travailler est dialectique : une poussée aussi forte que possible, ensuite un retour en arrière et de nouveau une poussée.
Ce processus est appliqué sur une grande échelle aujourd’hui, et beaucoup de jeunes sont influencés par cette façon de penser.
Contrairement à d’autres modes de pensée, qui ont un grand impact à notre époque, le communisme a l’avantage de donner un but à atteindre, un idéal qui vaut la peine qu’on lui sacrifie sa vie, l’état idéal devenant dieu.
D’autres tendances trouvent leur place dans le cadre de l’évolutionnisme, qui ne pourront être développées davantage ici, telles que le darwinisme, le pragmatisme, le freudanisme. Les résultats de la philosophie de l’évolution ne satisfont pas, ses résultats visibles se nommant génocides, totalitarisme, guerres froides sans fin, dépressions, guerres mondiales.

De cette situation désespérante naquit l’existentialisme. Avant que les circonstances ne le prouvent, Nietzsche avait déjà vu, dans la deuxième moitié optimiste et rationaliste du 19e siècle, qu’une réflexion sur la situation mondiale aboutissait à l’épouvante, et qu’une issue ne pouvait être trouvée qu’à travers l’irrationnel.
L’existentialisme signifie anarchie intellectuelle, dont les principes sont l’athéisme, le subjectivisme, le manque de valeurs objectives. On vit à travers ce que l’on expérimente, et comme cela ne peut être vécu que subjectivement, la communication devient impossible. Jean-Paul Sartre et Albert Camus sont les philosophes les plus connus de cette tendance; chez Jaspers, l’expérience subjective la plus forte est celle du suicide; chez Heidegger, c’est la peur. Timothy Leary fait un pas de plus dans l’irrationnel et propose les drogues comme moyen d’élargissement de l’expérience.

Soit dit en passant, le christianisme a été influencé par cette façon de penser, comme par celle de la thèse, antithèse-synthèse. Ainsi l’école de Tübinden : thèse: la Bible est vraie dans toutes ses affirmations ; antithèse: la Bible n’est pas scientifiquement vérifiable et ne correspond pas aux faits; synthèse: la Bible est un mythe, reposant sur une façon de penser rationnelle, et a valeur de symbole. De ces conclusions naissent toutes les nuances de la théologie libérale. Nous voyons déjà une distorsion du christianisme dans le saut aveugle vers Dieu de Kierkegaard, qui affirme que Dieu ne peut être connu; ni ne peut être que rencontré; les chrétiens bibliques lui rétorqueront que Dieu, s’i1 existe, peut être connu par l’information qu’en donne la Bible et par la révélation.

La philosophie de l’existence est le passage du logique à « l’astrologique », à l’occulte. Le vide doit être comblé par 1e monde invisible. Dieu et le christianisme biblique ne sont pas pris en considération, cependant les réponses sont attendues d’un monde surnaturel. Nous vivons dans cette époque, et la jeunesse en est influencée. Des leaders à forte autorité spirituelle exercent une grande puissance d’attraction, comme par exemple le Coréen Moon et l’Américain « Moïse ». Ces mouvements avaient, surtout à leurs débuts, des ressemblances frappantes avec les principes bibliques. De ces formes camouflées, on passe alors à l’adoration ouverte de Satan. Les mass-media suivent cette tendance et l’influencent, tant par la quantité que par la qualité. Le vide laissé par l’occultisme ne peut être comblé que par le christianisme biblique: ce sera une dure confrontation sur le plan spirituel, dans laquelle le christianisme biblique ne sera reconnu publiquement qu’à la fin, avec le règne du Seigneur Jésus. Comme dans tous les siècles passés, cette reconnaissance se fera toujours d’abord sur une base individuelle, mais représentera un royaume puissant quoique caché.

A ces modes de pensée dont nous venons de parler s’oppose le christianisme biblique qui reconnaît Dieu comme auteur de toutes choses, le Dieu immuable, omniscient, omnipotent, omniprésent. Les attributs moraux sont la sainteté, la justice, la bonté, l’amour. Son royaume existe et vient. Dieu est absolu et pose des valeurs absolues. Les hommes ont accès à lui et à son royaume en reconnaissant leur besoin et leur incapacité à se sortir eux-mêmes d’une situation sans issue, et en se tournant vers Dieu, en soumettant leur être entier à la souveraineté de Jésus-Christ, et en acceptant sa mort expiatoire de substitution.
Le contraste avec d’autres conceptions de la vie est énorme. Des valeurs absolues et positives peuvent prendre place dans une vie par la promesse de Jésus-Christ d’habiter par son Esprit en l’homme. Les règles morales et les fondements du royaume de Dieu représentent la sécurité, la paix, la joie et l’espérance; il s’y ajoute la notion d’éternité, où se réaliseront pleinement toutes les promesses.

Les chrétiens, se réclamant de la Bible, ont la responsabilité de savoir ce qu’ils croient et pourquoi ils croient, et aussi la responsabilité de communiquer ces principes fondamentaux, d’introduire dans d’autres vies la vérité et la stabilité. Nous devons connaître les principes moraux de Dieu et les enseigner. Avant son départ, Jésus ordonna à ses disciples de faire d’autres disciples, de les baptiser et de leur enseigner ce qu’ils avaient appris de lui. A un autre endroit, il prie pour ceux qui croiront en lui par la parole des disciples. Jésus désire que le flot de son message suive sans discontinuer le cours des générations. Pendant sa vie terrestre, Jésus a montré comment former des disciples. Plus tard, Paul aussi a été un modèle quant à sa sollicitude paternelle envers ceux qu’il a introduits dans la vie nouvelle.

Les qualités requises pour former des disciples se trouvent dans la vie de Jésus. Il fut un exemple. Les disciples pouvaient voir sa vie ; il était un modèle en sagesse, en maturité, en équilibre, en puissance, et il partageait avec eux la fatigue et les situations décourageantes. Il avait choisi volontairement sa vie sur la terre. Son enseignement était en rapport étroit avec la vie quotidienne.
Il était soumis à une autorité. Dans Esaïe 50: 4-7, il est question du disciple qui est enseigné afin qu’il sache comment « soutenir par la parole celui qui est abattu », et cela dans des circonstances difficiles. Dans Jean 5: 19, Jésus souligne sa dépendance du Père: « Le Fils ne peut rien faire de Lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père ». Dans Phi1ippiens 2: 19, nous voyons la subordinatton de Timothée à Paul. Rom. 13 nous indique les principes généraux de la soumission. La soumission à l’autorité est valable pour tous les domaines: à la maison, au lieu de travail, dans l’église et vis-à-vis de l’Etat. Elle doit devenir un comportement naturel, une façon de vivre d’après les commandements de Dieu.
Il était rempli d’amour pour son troupeau (Jean 10: 11, Jean 12: 25). Sa propre vie ne doit pas être aimée, mais déposée (aux pieds de Jésus), afin de la conserver pour la vie éternelle, ce qui signifie que pour faire des disciples, il faut volontairement mettre au dernier rang ses propres intérêts et activités, au nom de ceux qui nous sont confiés.

Les transformations et les résultats sont remarquables, la personnalité de Jésus se développe. Les disciples apprennent à se débarrasser de faux modes de pensée, des habitudes néfastes. De vieilles situations de conflit sont réglées, souvent par la capacité de pouvoir pardonner; une guérison profonde de la personnalité a lieu. La personnalité créée par Dieu se développe et s’épanouit. Des qualités telles que la paix, la joie, la douceur, seront reconnues aussi de l’extérieur.
Dans la pratique, cette sorte d’aide peut se faire à différents niveaux. Par exemple, dans l’assemblée ou l’église, chaque chrétien expérimenté peut s’occuper d’un ou de plusieurs jeunes; les plus âgés seront eux soumis au pasteur.
A la maison, chez eux ou chez soi, on peut s’occuper de gens qui ne sont pas encore prêts à s’engager dans une assemblée ou dans l’église. D’autres formes sont les églises de maison, ou bien des cours spéciaux mettant l’accent sur le développement personnel.
L’amour de Dieu atteint à travers nous d’autres personnes, et ces affirmations doivent nous encourager à agir selon la méthode conséquente enseignée par Jésus.
Ainsi la jeune génération aura, à la place d’un chaos de valeurs sans références résultant dans une insécurité profonde, un fondement solide, plein de contenu qui lui permettra de faire face à toutes les situations extérieures avec des attitudes saines et valables.

* * *


Plusieurs personnes voudraient bien rayer le mot « péché » du dictionnaire ou le reléguer aux oubliettes en disant que c’est un anachronisme. Ce qui est malheureux, c’est qu’on ne peut pas se débarrasser en même temps de la réalité que le mot recouvre. S’il n’y a plus de péchés, comme certains le prétendent, pourquoi a-t-on encore besoin de serrures, de lois, de coffres-forts, de policiers, de prisons ? Même si on voulait se boucher les yeux pour ne pas le voir, le péché nous environne de partout.

Le péché est universel

La Bible affirme d’un bout à l’autre que tous les hommes sont pécheurs. Le roi Salomon, l’homme le plus sage que la terre ait porté, a dit: « Il n’y a point d’homme qui ne pèche » (I Rois 8: 46). Le prophète Esaïe, qui a reçu de Dieu les plus merveilleuses prophéties concernant la venue de Jésus-Christ, a écrit: « Nous sommes tous comme des impurs et toute notre justice est comme un vêtement souillé » (Es. 64: 5), Paul, qui avait été un pharisien acharné et qui avait combattu les chrétiens, a écrit le résumé de son enseignement: « Il n’y a point de distinction, car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Ro. 3 : 23). Jésus disait: « Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs » (Mc 2 : 17).

Pécher, c’est désobéir à Dieu

Dieu a créé l’homme et lui a fait connaître la voie qu’il devait suivre pour être heureux. Mais l’homme n’a pas voulu suivre la voie que Dieu lui indiquait et il a décidé de tracer lui-même sa voie; il a voulu choisir lui-même ce qui était bien et ce qui était mal.

La voie tracée par Dieu n’a jamais changé au cours des siècles puisque Dieu ne change pas; mais ce que les hommes ont considéré comme bien ou mal a constamment changé. Quand on pèche, on pèche toujours contre Dieu parce que c’est lui qui a donné la loi. On peut aussi pécher en même temps contre soi-même ou contre nos semblables.

Le péché est grave

Quand on fait quelque chose de mal, notre conscience nous le reproche. Pour faire taire la voix de notre conscience, nous nous trouvons des excuses et nous essayons de nous convaincre que le péché n’est pas grave. Mais les conséquences du péché sont très graves puisque le péché a des répercussions – sur trois plans: Dieu, nous-mêmes, nos semblables.

Le péché nous sépare de Dieu

Dieu est saint et il ne peut entrer en contact avec le péché. « Ses yeux sont trop purs pour voir le mal et il ne peut pas regarder l’iniquité » (Ha. 1 : 13). Le péché sépare de Dieu parce que celui qui pèche fuit Dieu. « Ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face » (Es. 59 : 2). Dieu a créé l’homme pour qu’il soit en relation avec lui; par ses péchés, l’homme a mis fin à cette relation et il a créé un vide en lui. L’homme ayant perdu cette dimension, est devenu un continuel insatisfait et il a essayé d’oublier ce vide par toutes les distractions qu’il a pu inventer. Incapable de l’oublier vraiment, il a essayé de le remplir par les possessions matérielles, la philosophie, la méditation et les autres recettes immanquables de bonheur. Mais ce vide a une forme de Dieu et Dieu est le seul à pouvoir le remplir. Beaucoup de gens se découragent, font des dépressions nerveuses ou se suicident lorsqu’ils se rendent compte que leur vie n’a plus de sens. Et pourtant beaucoup disent que le péché n’est pas grave !

Le péché nous rend esclaves

Quand nous péchons, nous n’acceptons plus que Dieu soit notre maître, mais nous tombons alors sous un autre maître, le péché. A cause de sa rébellion contre Dieu. l’homme s’est corrompu, il s’est enfoncé de plus en plus dans le mal. Jésus a dit: « C’est du dedans, c’est du coeur des hommes que sortent les mauvaises pensées, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement… Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans et souillent l’homme» (Mc 7 : 21-23).

Nous avons tous un péché mignon, qui n’est pas toujours tellement mignon et dont nous sommes incapables de nous débarrasser. Toutes les résolutions que nous prenons ne servent à rien. Parfois, après beaucoup d’efforts, nous parvenons à nous débarrasser d’un mauvais penchant; mais ce penchant n’est qu’un des effets de notre nature corrompue. Nous ne pourrons jamais nous débarrasser de cette mauvaise nature. A cause de l’esclavage auquel leur péché les soumettent, les gens ne sont plus complètement libres de leurs actes. Et pourtant beaucoup disent que le péché n’est pas grave.

Le péché nous dresse les uns contre les autres

Le péché gâche nos relations avec nos semblables; il est une source de divisions. L’homme est égoïste, il veut tout ramener à lui; il veut que les autres l’aiment et respectent ses droits, mais lui, pour faire respecter les siens, empiète souvent sur ceux des autres. Par l’éducation et le savoir-vivre, nous pouvons camoufler notre égoïsme mais nous demeurons des égoïstes camouflés.

Les conflits entre maris et femmes, entre parents et enfants, entre employeurs et employés montrent que nous ne tenons pas vraiment à connaître le point de vue des autres, nous sommes trop occupés à défendre le nôtre. Nous manquons d’amour les uns pour les autres, nous vivons dans un interminable état de guerre froide. Malgré toutes les disputes, les querelles et les engueulades, beaucoup disent que le péché n’est pas grave. Confessons donc à Dieu nos péchés.

Dieu est intervenu Dieu nous connaissait bien et il savait que nous viendrions à ne plus pouvoir nous en sortir nous-mêmes. Il a donc pris l’initiative de régler les problèmes dans lesquels nous nous étions empêtrés par nos désobéissances. Pour cela, il a envoyé son Fils, le Seigneur Jésus-Christ, mourir sur la croix. Jésus nous réconcilie avec Dieu Jésus est venu mettre fin à l’état de guerre entre nous et Dieu en prenant sur lui tous nos torts. Sur la croix, il a subi la condamnation que nos péchés nous avaient méritée. Nous pouvons donc maintenant nous tourner librement vers Dieu afin de retrouver le contact que nous avions perdu. Jésus nous donne une nouvelle nature Jésus est également venu nous libérer de notre nature corrompue en nous donnant une nouvelle nature par son Esprit qui vient habiter en nous quand nous mettons notre confiance en Lui. Son Esprit nous rend capables de dominer notre vieille nature qui nous pousse à pécher. Jésus nous unit

Jésus est aussi venu renverser le mur qui nous séparait de nos semblables. Il unit les croyants dans son église. Nous sommes unis parce que nous avons le même Seigneur, le même Esprit et le même but : glorifier Dieu.

Pour solutionner le problème du péché, l’homme a nié le péché. Mais Dieu a envoyé son Fils, Jésus-Christ. Ne jouons plus à l’autruche, mais reconnaissons l’amour que Dieu a eu pour nous, afin qu’il transforme notre vie.

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Rom. 1 :18-28

« Les hommes ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur ». Dans cette portion du Nouveau Testament, l’homme est accusé d’être un pé­cheur et d’avoir abandonné Celui qui l’a créé ; il lui est reproché de ne pas Lui rendre hommage et de ne pas être reconnaissant pour ses bien­faits.

C’est bien une mise en accusation de l’homme, rédigée en quelques lignes. L’Esprit de Dieu a conduit l’apôtre Paul à dépeindre en ces mots les sentiments de l’être humain, sa conduite publique et privée. Un Chi­nois disait à un missionnaire, lequel lisait ce passage : « Il n’est pas honnête de votre part de nous dévoiler ainsi en public ». Et un autre ajoutait: « Qui vous a appris ces choses nous concernant ? ». Au pre­mier siècle, un philosophe nommé Sénèque écrivait: « L’iniquité a un tel cours dans le public, elle domine d’une telle manière tous les coeurs, que l’innocence n’est pas seulement rare – elle n’existe pas du tout ! » Dieu nous voit tels que nous sommes; Il nous invite à nous considérer COMME Il nous volt !

« Les hommes connaissent Dieu » (21).

Ce qui peut être connu de Dieu, Dieu le leur a dévoilé: Sa puissance éternelle peut être appréciée à l’oeil nu ; les cieux racontent sa gloire; la nature, l’univers physique nous montre ses perfections. Sa divinité a été rendue évidente pour les hommes (19). En plus de cela, Dieu a placé dans le coeur de l’homme la pensée de l’existence d’un ETRE su­périeur, ainsi que celle de la vision d’une vie sans fin (Eccl. 3 : 11). il existe une connaissance instinctive de Dieu, une vision inscrite au plus profond de l’être humain, la pensée d’un Etre suprême. L’homme qui se dit athée lutte constamment, dans son for intérieur, pour maintenir son assurance. « Les raisonnements par lesquels ils s’accusent ou se dé­fendent les uns les autres » (2 : 15) en témoignent.

Les connaissances dont il est question au verset 21 ont été la part de l’homme « adamique ». Noé les a transmises à ses successeurs. Nous comprenons ainsi qu’un certain nombre de familles maintinrent longtemps la crainte de Dieu et les enseignements divins. De génération en génération Dieu a eu ses témoins. Mais, en général,

« Des hommes ne lui ont pas donné la gloire qui lui est due » (21)

Il y a une loi morale qui veut que les hommes supportent les conséquences du choix de leurs actions. Or, l’apôtre parle d’une classe d’hommes, lesquels « retiennent la vérité captive de l’injustice. (18). Ces hom­mes ont eu la connaissance; ils ont été instruits ; Ils ont eu la capacité de comprendre, mais ils craignent la vérité. Pour un gain sordide, im­médiat, pour dominer sur les âmes, ils se sont Jetés dans l’égarement de Balaam (Jude 11 et I Pi. 5: 2). Ceux qui ont eu cette capacité de connaître sont nombreux de nos Jours: ils ferment leurs oreilles, leurs yeux, leur entendement à certains appels infiniment profonds, appels qui leur parlent de Dieu… Ils refusent et ne veulent pas donner à Dieu la gloire qui lui est due comme Dieu.

« Ils ne lui ont pas rendu gràces » (21).

Or, Dieu est un Dieu miséricordieux. il a été et est encore accessible. Le Juif est invité à rendre grâces à Dieu pour ses bienfaits, aussi bien que le païen et le chrétien. Selon Habakuk 1:15-17, le pêcheur, dépeint dans ces versets, donne gloire à son filet, car grâce à cet objet, il a de quoi manger ! Cet exemple nous montre l’homme glorifiant l’homme : il a su faire un filet, il a su s’en servir. Il sacrifie et offre le parfum à son outil: il le met ainsi et se met lui-même à la place de Dieu ! il ne veut pas convenir qu’un ETRE supérieur ait tout prévu pour nourrir sa créature.

L’homme a laissé de côté son Créateur. Par contre, il a trouvé ce qu’il cherchait : il est devenu son propre maître. Ayant élaboré, soupesé ses propres pensées, Il a délibéré seul, il a pris conseil de lui-même… Dé­laissant le lien qui l’unissait à Dieu, il est devenu la cible d’un ennemi. Ce dernier a pu lui suggérer d’autres pensées, et

« Ils se sont égarés dans leurs vains raisonnements » (21)

et leurs raisonnements n’étant plus axés sur la vérité, il se trouve qu’ils sont futiles, vains. Eux-mêmes ont dit: « C’est en vain qu’on sert Dieu. » (Mal.3: 14).

« Et leur coeur sans intelligence » (22)

devenu insensible, incapable de discerner, a été rempli de ténèbres. Et maintenant, ses réflexions l’ayant amené à ce point, l’homme a fait un pas décisif: ses raisonnements sont devenus une science, une phi­losophie et ont produit un changement de religion et de vie, ils ont échangé la vérité contre un mensonge (25) : la vérité concernant Dieu et le mensonge concernant Dieu !

Nous avons devant les yeux, non pas un contraste abstrait, mais une vérité bien définie. Cette vérité concerne la véritable nature de Dieu, avec ses droits et, ce qui en découle, les devoirs de la créature.

Et nous avons aussi un mensonge bien défini, lequel prétend que l’hom­me est d’essence divine, qu’il a droit à être adoré et servi : « Il a adoré et servi la créature au lieu du Créateur » (25).

L’homme a délaissé Dieu; il l’a même abaissé au rang de « chose créée ». Le processus du raisonnement n’a pas été accidentel, mais progressif, intentionnel. L’homme voit Dieu, non au ciel, mais dans la nature, dans l’être humain, dans la matière. Il a honoré la représenta­tion de ce qu’il a créé pour lui-même; il lui rend un hommage rellgieux…

« Ils ne se sont pas souciés de conserver la connaissance de Dieu » (28).

Ayant fixé eux-mêmes les qualités considérées comme convenant à leur Dieu, ils ont mis le vrai Dieu à l’épreuve selon leurs propres rè­gles; ils ont estimé que le vrai Dieu était un dieu ne répondant pas à leurs spécifications… Ils l’ont laissé de côté; ils n’en ont plus tenu compte dans leurs conseils.

Alors, et alors seulement, « Dieu les a livrés, Dieu les a abandonnés »…

Toutefois, il vaut la peine de continuer à lire l’épître aux Romains que nous venons de citer. « Abandonnés » n’est pas le dernier mot. Au cha­pitre 3 et au verset 21, l’apôtre conduit par l’Esprit-Saint, continue: « Mais maintenant, sans la Loi (de Moïse) est manifestée la

j u s t i c e   d e   D i e u

à laquelle rendent témoignage la Loi et les prophètes, justice de Dieu en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient.

Il n’y a point de distinction car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu, et ils sont gratuitement Justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ ».

« Dieu fixe de nouveau un jour (Hé. 4: 7) … Aujourd’hui, si vous enten­dez sa voix, n’endurcissez pas vos coeurs… ».


Au jour où Adam désobéit à la voix du Créateur, une rupture se manifesta dans notre petit univers. L ‘homme fait usage de son droit de créature libre: il choisit. Dès ce moment, la race humaine entière est contaminée par un virus tenace, nommé « péché ». Les fruits de ce choix se font remarquer jusqu’à ce jour. Pourtant, le Créateur pouvait dire à Israël, en une semblable occurence (De. 30 : 11) : « Le commandement que je prescris aujourd’hui n’est certainement pas au-dessus de tes forces et hors de ta portée ». Mais l’homme n’a pas obéi (voir Ge. 4 : 6, 7); au contraire, il continue.

Dans les ch. 6 à 8 de l’épître aux Romains, que nous voulons parcourir pour y étudier la base du baptême chrétien, nous trouvons ce mot « péché ». Comme autrefois, aujourd’hui l’homme demeure asservi au péché; il en est même l’esclave. « Nul n’est juste devant Dieu » (Ec. 7: 20). I1 demeure dans le « mal »; une force l’y maintient – il ne peut, seul, y renoncer ou en sortir.

On appelle ce virus « le péché originel ». Dans les chapitres désignés ci-dessus, il est rendu par deux formes. Au singulier, « péché » caractérise cette maladie dans son ensemble. Au pluriel « péchés » désigne les mauvais fruits de cette maladie: fautes, crimes, désobéissances, etc. (voir Ex. 20: 12-17; Ro. 1 : 28-30; Ga. 5: 17-21 et d’autres encore), en fait toute résistance aux lois divines.

* * *


Parmi les hommes que le créateur a donnés au monde, il y eut les évangélistes des siècles écoulés, qui tous annoncèrent un salut éternel et une punition éternelle. Dieu leur avait accordé une vision, un « charisme » pour toucher les consciences endormies, afin de les rendre attentives à leur sort. A notre connaissance, les adeptes de la doctrine de l’anéantissement de l’homme lors de la mort physique et les tenants d’une restauration universelle n’ont guère été des hommes de réveil.

Les opposants à la doctrine biblique d’une punition éternelle mettent l’accent sur la nature et le caractère de Dieu, sa misé­ricorde et son amour. Ils se sont formé, semble-t-il, leur propre notion de Dieu, sans considérer l’ensemble de l’enseignement de l’Ecriture. Il est, en effet, commun de considérer Dieu com­me étant presque exclusivement amour et grâce. Il est certai­nement moins agréable de s’attarder sur le fait de sa sainteté et de sa justice ! Une compréhension mal équilibrée du carac­tère du Créateur donne une vision déformée soit de sa justice, soit de sa miséricorde, voire des deux.

D’autres opposants insistent sur leur point de vue, en se ba­sant sur les enseignements de l’histoire, de la nature, de la conscience, de l’expérience, de la raison. Ils prétendent que ce sont des dons de Dieu, et qu’ils ont en ces questions si importantes droit au chapitre. Mais l’histoire nous instruit du passé; ce n’est pas une révélation de l’avenir. La nature est certes une voix du Créateur, mais elle ne dit rien du futur. La conscience insiste sur ce que je dois ou ne dois pas faire. Elle ne peut décider de ce qui est bon ou mauvais; ce n’est pas sa fonction. L’expérience est une bonne chose, mais elle n’est pas un guide en cette matière ; sur quoi se reposerait-elle ? Sinon pour dire que Dieu seul peut annoncer l’avenir par le moyen de son Livre.

Une autre pensée encore s’oppose à la doctrine d’une punition éternelle. Elle critique le fait que l’évangéliste utilise la peur pour amener des âmes à se confier en Dieu. Il faut bien admet­tre qu’il serait plus agréable, plus noble ou plus élevé de ré­pondre par l’amour à l’amour de Dieu. Toutefois, si par crainte ou peur, l’homme se tourne vers Dieu afin d’avoir part à la vie éternelle, cela ne vaut-il pas beaucoup mieux que de tomber dans les « ténèbres du dehors » ?

Notre but est de présenter une étude sur le sort éternel de l’être humain, du point de vue biblique. Nous avons cité dès l’abord ces quelques groupes d’opposants à la pensée d’un jugement et d’une punition intervenant après la mort physique, pour ne pas en reparler; leurs théories ne sont basées que sur des versets isolés de la Parole de Dieu ou sur des idées philosophiques pré-chrétiennes.

Car de deux choses l’une:

  1. l’homme a une vie éternelle après la mort, ou
  2. la mort physique est la f in de son existence.

Adam a été créé et son état général a été désigné comme étant « la vie »: l’homme devint une « âme vivante » (Gen. 2 : 7). Ayant péché, il perdit le plus important de ses privilèges, la vie ; il fut transféré dans un autre état qui n’était plus la vie, mais « la mort ». « Car le jour où tu en mangeras (du fruit défendu). tu devras mourir », est-il écrit dans Gen. 2: 17.

Mais bien qu’Adam mourût ce jour-là, il ne cessa pas d’exister ! Comment com­prendre cette affirmation ? Quel a été le péché d’Eve ? Et celui d’Adam ? Eve oublia le commandement de Dieu et considéra que le fruit défendu était :

  1. bon pour sa bouche,
  2. beau à ses yeux,
  3. désirable pour son intelligence.

La source la plus redoutable de la tentation est notre être intime. « Chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre chair » (Jacq. 1 : 14), ce qui veut dire par ses désirs personnels. Eve a succombé à ce qu’elle désirait, pour satisfaire sa bouche, ses yeux, son désir de connaissance. Ce faisant elle s’est séparée de Dieu – en obéissant à un autre. Elle s’est aussi séparée d’Adam !

Quant à Adam, il eut à choisir. Dieu a créé l’homme libre et doué de volonté Il permet ainsi bien souvent que nous soyons placés devant un choix. Adam constata qu’Eve avait, en effet, fait un choix. Un choix catastrophique ! Choisir maintenant, ou pour Dieu ou pour Eve ! Adam était placé face à ce dilemme.

Il choisit d’accompagner Eve dans sa chute. Mais avec Eve. il mourut. Il se sépara de Dieu, et Dieu le considéra dès cette heure-là comme « mort » ; « Tu devras mou­rir ».

« Juifs et Grecs (c’est-à-dire tous les hommes) sont sous l’empire du péché » (Rom. 3 9). Tous les hommes sont considérés comme étant « morts » quant à Dieu. Pour retrouver la vie, l’état de « vie », il faut une nouvelle naissance « A moins de naître de nouveau, personne ne peut voir le Royaume de Dieu » (Jean 3: 3).

C’est ainsi que Dieu considère l’homme. « Mort » parce que, ayant obéi à un autre, il appartient à cet Autre. Quant à l’homme, étant séparé de Dieu, il n’a plus accès à « l’arbre de la vie ».

Seules, une repentance envers Dieu et la foi au Rédempteur nous permettent d’ac­céder à la nouvelle naissance pour jouir à nouveau de la communion avec le Créa­teur.

Nous reposons maintenant notre question :
  1. La mort physique n’est-elle qu’un passage, ou
  2. Cet enseignement n’est-il qu’une tromperie ?
Les trois considérations suivantes plaident en faveur de la continuation de la vie après la mort du corps :
  1. L’argument naturel – la race humaine entière aspire et s attend à une existence future;
  2. L’argument moral – la justice parfaite souhaite avoir un jour le droit de régner;
  3. L’argument biblique – la Parole de Dieu l’enseigne.

a) Cependant, Il ne faut pas attacher trop de poids aux sentiments et aux voeux de l’homme, car il est condamné par sa conscience, et de plus il est prévenu contre l’idée d’une justice rétributive, décidant de son avenir. « Nous sommes des créatu­res coupables et déjà condamnées; nous ne sommes pas des Juges Impartiaux de notre propre cas nous avons plutôt à saisir et à connaître le jugement de Dieu en cette affaire ». Ces considérations doivent être mentionnées, car d’aucuns s’oppo­sent au jugement éternel du pécheur, mais sont prêts à faire appel aux sentiments de notre nature comme ayant droit à être entendus pour régler cette question.

b) L’espoir de l’homme le porte à désirer une justice qu’il n’a pas rencontrée ici-bas. Manifestement quelque chose ne joue pas dans le gouvernement de l’univers. De nombreux hommes pervers provoquent la ruine de leurs semblables et échap­pent à toute punition. Asaph, au temps du roi David, était troublé par le fait que le méchant vivait dans l’abondance. Toutefois, c’est en considérant la fin ultime de ce dernier, vue dans la perspective divine, qu’Asaph recouvrait sa sérénité : « au mo­ment où j’ai fait attention à la fin de ces gens-là… ils sont détruits en un instant » (Ps 73).

Or, si Dieu existe, Il est nécessairement le Dieu d’une infaillible justice. Le principe de son gouvernement doit être : « que chaque transgression et chaque désobéis­sance reçoivent leur Juste rétribution » (Héb. 2: 2), car si cette règle n’est pas en action, alors Dieu n’existe pas !

Face aux ijustices sociales et autres de notre siècle, on ne peut espérer une expli­cation et une solution qu’au jour où toutes les actions des hommes seront pesées et jugées, où chacun, pour le bien ou le mal qu’il aura fait, recevra la récompense qu’il mérite (I Th. 1: 5-10).

c) Notre troisième argument est le fait que la Parole de Dieu enseigne explicitement qu’une existence future attend chacun: « Quant à la résurrection des morts, n’avez-vous pas lu la parole que Dieu vous a dite : « Je suis le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ». Il n’est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants » (Mat. 22: 32). Cette réponse de Jésus aux Sadducéens résume l’enseignement de la Bible à ce sujet; l’existence de ces trois hommes des centaines d’années après leur mort physique est impliquée dans ces paroles de Dieu à Moïse: « Je suis le Dieu d’Abraham, etc. ». Vraiment, on peut dire que l’Ecriture est merveilleuse ; elle apporte de riches bénédictions pour la vie présente ; elle en a beaucoup plus encore en réserve pour la vie à venir.

L’homme a, selon la Bible (et nous y ajoutons foi), au terme de son passage ici­bas, un avenir. Lequel ?

(A suivre)


Lors d’une récente rencontre entre plusieurs groupes de jeunes chrétiens, nous avons tenté de résumer la question suivante : Question No 2 :
Quel est le but d’un groupe de jeunes chrétiens ?

En parcourant le Nouveau Testament, spécialement les Actes, on est frappé de constater combien l’Eglise primitive vivait et prêchait un Evangile complet. Le message de la Croix aboutissait à celui du Christ ressuscité pour la justification du pécheur repentant. Il comprenait la vie présente comme les choses à venir. Jésus-Christ était donc une Espérance vivante pour eux (I Cor. 15 et I Th. 4). II y avait partage de ces réalités entre chrétiens. L’apôtre Paul avait fait en sorte que les jeunes chrétiens fussent intégrés dans l’Eglise, Il leur assignait une activité correspondant à leurs dons spirituels – tel un Timothée, par exemple. Il ne semble pas y avoir eu conflit entre générations. L’Eglise était dynamique et répandait le message de l’Evangile avec puissance. L’Eglise d’aujourd’hui aurait-elle perdu son premier amour ? (Apoc. 2 : 5). La vie en abondance et le dynamisme primitifs feraient-ils défaut de nos jours ? Précisément de nos jours, Dieu a suscité parmi la jeunesse une grande soif pour les valeurs non périssables. Un peu partout, des groupes se sont créés. Parfois le conflit des générations et l’incompréhension à l’égard des aspirations profondes des jeunes ont encore accentué le fossé entre groupes de jeunes et Eglises. L’Eglise de Christ devrait prendre soin de la jeunesse en partageant Jésus avec elle et en l’aidant à avancer dans la foi. Finalement, un groupe de jeunes chrétiens doit être complémentaire dans le cadre de l’Eglise. Il le sera si le but est atteint. Il consiste en trois points : 1. La connaissance biblique. « La foi vient de ce qu’on entend et ce qu’on entend vient par la parole de Dieu » (Ro. 10: 17). A travers la Bible, l’homme parvient à la foi en Jésus-Christ, car elle rend témoignage du Seigneur (Jn 5 :39). C’est Dieu qui parle. A peu près quatre mille fois nous trouvons des expressions telles que « Le Seigneur dit », « la parole du Seigneur », « Dieu dit », etc., dans l’Ancien Testament. Dans le Nouveau Testament, l’apôtre Paul affirme que toute l’Ecriture est divinement inspirée (2 Tim. 3 : 16). Si nous lisons la Bible, l’Esprit de Dieu nous éclaire pour connaître mieux Jésus-Christ, le centre de toutes choses. Pour croître spirituellement, il est donc indispensable de méditer la Bible. Le prophète Jérémie prenait un tel plaisir à la lecture de la Parole de Dieu qu’elle se transformait en allégresse dans son coeur (Jér. 15, 16). Nous attachons beaucoup d’importance à l’instruction professionnelle. Pourquoi craindrions-nous des efforts pour arriver à une connaissance biblique plus approfondie de Dieu, de ses perfections et de ses desseins à l’égard des hommes! Ce sera laborieux, mais sera payé par la trésorerie divine! Alors, ne reculons devant aucun effort pour faire des études bibliques en commun. 2. Le partage. Partage signifie communion. Dieu a toujours désiré partager la joie et l’intimité avec l’homme. Tout l’Ancien Testament en témoigne. Jésus nous a laissé un commandement: « Aimez-vous les uns les autres » (I Jn 4: 11-14). C’est la mesure de notre communion avec Dieu Lui- même. L’amour, le partage se cultivent et l’on apprend ainsi à se communiquer les joies et les peines. Puis, les prières d’ensemble sont l’expression de notre commun partage avec Dieu. Le groupe qui cultive cela découvrira une dimension horizontale: porter les fardeaux ensemble, se réjouir ensemble quand Dieu a béni une personne parmi le groupe d’une façon particulière. 3. Des réponses à des besoins personnels. Tel jeune qui fréquente le groupe a peut-être des problèmes personnels. Par la lecture de la Bible et le partage, le Saint-Esprit peut déceler une détresse profonde chez quelqu’un. Il faut donc l’aider individuellement à résoudre son propre problème. Jésus sauve et libère. Mais il se peut que Dieu utilise un autre jeune dans le groupe pour aider son copain en détresse à être libéré. Le récit de l’entretien privé du Seigneur avec la Samaritaine illustre cela d’une façon frappante (Jn 4). Invitons peut-être ce camarade à partager un repas avec nous. Cela aidera beaucoup. Jésus a souvent utilisé les repas pour répondre aux besoins profonds de ses contemporains. Résumons: Le groupe qui recherche la connaissance biblique, le partage avec les frères, et l’aide spirituelle à celui qui souffre aura rempli sa mission.
* * *


C ‘ E S T   A V O I R

La Convoitise de Balaam 2 Pierre 2 : 15
La Duplicité de Saül 1 Samuel 15 : 20-23
La Souillure d’Onan Genèse 38 : 9
La Mondanité de Démas 2 Timothée 4: 10
La Ruse d’Absalom 2 Samuel 15: 1-6
La Subtilité de Guéhazi 2 Rois 5 : 20
La Cupidité d’Achan Josué 7: 21
Le Venin de Judas Iscariot Jean 12: 6
La Sorcellerie de Simon le magicien Actes 8: 19


Le christianisme seul présente et exige un repentir de la part de l’homme; en deux mots, le repentir comporte une tristesse que l’on éprouve à cause de son propre péché et une douleur d’avoir offensé Dieu.

Quel est le but de ce sentiment ? Atteindre à la paix avec le Créateur et par là à la vie éternelle. Parce que, dit la Bible, l’homme a offensé Dieu. Parce qu’il s’est éloigné de Lui, cela par un acte de sa propre volonté. Le christianisme est une invite à retourner à Lui. Le moyen ? Une nouvelle naissance… Le chemin ? La repentance envers Dieu et la foi en Jésus-Christ (Actes 20 : 21).

Or, il semble que, de nos jours, le repentir n’est plus présenté comme une condition nécessaire pour le salut ? Dans le but fort compréhensible d’amener beaucoup de vies à Dieu et à la jouissance du salut, on évite de mettre l’accent sur ce point, on passe légèrement sur cette condition. Que vous en semble ? Le nombre des conversions équivoques paraît augmenter très rapidement et nous sommes amené à rechercher l’origine de ce phénomène.

Le repentir doit s’exprimer par la confession. A son tour, celle-ci apporte la preuve du repentir. L’aveu libère; « c’est le coeur qui ennoblit l’homme », mais reconnaître sa faute en fraye le chemin.

Des hommes portant le nom de chrétiens fondent leur salut éternel sur un Dieu de l’amour. Pour eux, Christ n’est pas Dieu le Fils venu comme homme sur la terre, par l’effet du miracle d’une génération spirituelle dans le corps d’une vierge. Leur christianisme est donc incomplet. En général, ils disent avoir une espérance de vie éternelle. D’autres ne parlent que de Christ. Pour ne pas les traumatiser, on ne les a pas placés en face de leurs péchés, en face d’un Dieu de l’amour, mais saint, qui demande la repentance. En quelque sorte, on les a transportés par dessus ce pas difficile – repentance, contrition, pénitence – pour jouir immédiatement des joies et de la paix qui font suite à la conversion à Christ. Mais est-ce réel ? Ils disent être « en Christ ». Mais s’ils n’ont pas réalisé la grandeur de leur dette envers le Créateur, s’ils n’ont pas obéi au « Repentez-vous » initial (Mat. 4 : 17), leur assurance est imprécise. D’ailleurs, la plupart d’entre eux s’en rendent compte, et ils ont bien l’impression qu’il leur manque un point d’appui. La justice de Dieu préparée et annoncée pour l’homme est un tout. Il ne faut ni ajouter, ni retrancher notre part de « l’arbre de la vie ». Enlever une colonne à cet édifice équivaut à laisser crouler toute la construction.

Toute naissance est accompagnée de souffrance. Pourquoi vouloir l’éloigner de celui qui cherche la paix de Dieu ? Eve a désiré que ses yeux fussent ouverts afin de connaître « comme Dieu ». Elle acquit la connaissance de la souffrance! A la naissance d’une ère nouvelle, Dieu le Fils mourut sur un bois maudit, après l’agonie de Gethsémané. A Nicodème, Jésus dit: « il faut que tu naisses de nouveau »… et ce n’est point sans peines! L’église, épouse de Christ, doit prendre part aux souffrances de son chef: « Il a été élevé à la perfection par les souffrances » (Hébr. 2: 10). Il en est de même pour « quiconque », pour chaque chrétien. Notre nouvelle naissance ne peut être que dans l’humiliation, la contrition, la repentance.

Tout chrétien, tout évangéliste qui n’annonce pas toute la vérité, tout le conseil de Dieu, est coupable envers ceux qui l’écoutent. Il crée un vide, il ouvre une porte à l’Ennemi. Ce dernier a alors l’occasion de « piller la maison » (Mat. 12: 29), c’est-à-dire qu’on lui offre la liberté de présenter ses propres théories, ses conceptions, ses interprétations erronées. L’Ecriture nous en rend attentifs: « Si quelqu’un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez embrassé, vous le supportez fort bien » (II Cor.11:4).

Si votre départ dans la course chrétienne ne s’est pas fait dans la repentance envers Dieu, examinez à nouveau votre situation. Dieu pardonne à celui qui Le recherche et se repent.

Et Christ est-il bien votre Rédemption, Celui qui a payé votre dette ? Cette vérité est-elle bien ancrée dans votre coeur, et votre assurance de salut éternel est-elle bien confirmée par l’Esprit Saint qui « rend témoignage à votre esprit que vous êtes enfant de Dieu » ?

Car il yen a qui diront: « Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? » Vous connaissez la réponse: « Je ne vous ai jamais connus! ». Oui sont ceux-là dont Jésus parle ? Nous ne savons. Mais l’avertissement est suffisamment sérieux pour que nous y prenions garde.

* * *


Le chemin qui conduit de la perdition de l’âme à l’heureuse certitude d’être sauvé peut être divisé en six étapes.

La première s’appelle LE FAIT DU PÉCHÉ

Rom.3 : 23: « Il n’y a pas de différence entre les hommes, car tous ont péché et sont privés de la présence glorieuse de Dieu. Le mal est un fait terrible et évident. A quelqu’un qui nierait qu’il est pécheur, il suffirait de suggérer d’inscrire toutes ses paroles et pensées les plus secrètes d’un jour sur une grande feuille de papier qu’il devrait montrer à chacun. Nul doute qu’il serait pour le moins gêné d’avouer à tous certaines paroles ou pensées et qu’il se rendrait compte de son véritable état.

La seconde est la CONSÉQUENCE DU PÉCHÉ

Rom. 6 : 23 : « Le salaire du péché c’est la mort ». Il n’est pas de lieu sur la terre où les hommes ne meurent pas. La mort physique est le signe visible de la réalité invisible de la mort spirituelle causée par le péché, la désobéissance aux commandements de Dieu. La mort spirituelle est une chose terrible qui équivaut à être éternellement séparé de Dieu et à connaître Son jugement et Sa colère.

La troisième consiste à réaliser que LE PÉCHÉ A ÉTÉ PORTÉ PAR CHRIST ET QU’IL EN A SUBI LE CHATIMENT A NOTRE PLACE

Rom. 5 : 8 : « Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous ». Lors de la deuxième guerre mondiale un serviteur de Dieu vit un père de famille qui allait être fusillé. Il s’avança alors, prit sa place et mourut. De même, Jésus a reçu la punition que nous avions méritée pour les fautes que nous avons commises contre Dieu et nos frères. Dieu a démontré que le sacrifice de Son Fils unique était pleinement suffisant pour notre salut en Le ressuscitant trois jours après qu’Il ait péri.

La quatrième implique LA NÉCESSITÉ DE LA REPENTANCE

Actes 17 : 30 : « Dieu ordonne maintenant à tous les hommes en tous lieux de se repentir ». – Luc 13 : 3 : « Si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous de la même manière ». Vous devez regretter sincèrement vos fautes, demander pardon à Dieu, en décidant fermement de lui confier votre vie et de marcher dorénavant avec Lui. Ceci est une condition essentielle de votre salut.

La cinquième est LA RÉCEPTION DU SALUT

Apoc. 3 : 20 : Jésus dit: : « Je me tiens à la porte (de votre coeur) et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi (c’est-à-dire, nous aurons un contact vivant et personnel) l’un avec l’autre). Certaines personnes croient que Christ a existé, de la même façon qu’ils croient que des grands personnages de l’histoire ont vécu, par exemple Napoléon. Cette sorte de foi n’est pas la vraie Foi. La Foi biblique, celle qui sauve, crée entre vous et Jésus-Christ une communion profonde et réelle parce qu’Il vit alors dans le Ciel et dans votre, coeur.

Si vous ne l’avez encore jamais fait, demandez maintenant à Dieu d’effacer toutes vos fautes par le sang que Jésus a versé sur la Croix pour vous et demandez à Christ d’entrer dans votre coeur.

La sixième est LA CERTITUDE DU SALUT

I Jean 5 : « Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans Son Fils. Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie. Je vous ai écrit ces choses, AFIN QUE VOUS SACHIEZ QUE VOUS AVEZ la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu.

Lorsque vous avez demandé à Christ d’entrer dans votre vie, vous devez croire qu’Il a répondu à votre prière, selon Sa promesse, et Lui dire merci. Si vous deviez mourir dans l’instant qui suit, seriez-vous sûr d’aller dans la bienheureuse présence de Dieu ? Si vous avez reçu Jésus dans votre existence, alors vous pouvez et devez avoir cette merveilleuse certitude, car c’est Dieu Lui-même qui vous assure dans Sa Parole, la Bible, que vous avez alors la vie éternelle et que vous devez le savoir. Il ne s’agit donc pas pour vous de vous SENTIR sauvé, mais simplement de CROIRE ce que la Bible vous dit.

Il est certes nécessaire de ne pas en rester là. Votre âme doit être nourrie chaque jour. Après votre conversion à Jésus-Christ, vous êtes semblable, dans le monde spirituel, à un bébé qui vient de naître. Votre être intérieur a besoin d’être nourri quotidiennement de Jésus au travers des Saintes Ecritures et il est indispensable de prier aussi chaque jour, car la prière est à votre âme ce que la respiration est à votre corps. Ce sera votre dialogue avec Dieu; Il vous parlera par Sa Parole, la Bible, et vous Lui parlerez par la prière.

Allez de l’avant en servant Christ, en témoignant de ce qu’Il a fait pour vous à ceux qui vous entourent et souvenez-vous en toute circonstance de la promesse qu’Il a donnée aux croyants, valable partout et toujours, « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Mat. 28 : 20).