PROMESSES
5. Le problème de la souffrance et du mal
La philosophie moderne n’offrant aucun moyen sérieux pour discerner le bien du mal, ni aucun sens moral à l’homme, elle n’est pas à même de comprendre la souffrance, la maladie et la mort. En fin de compte, notre culture en est venue à dire que la souffrance était une chose normale, une partie intégrante de la réalité. Il y a le bien et le mal, la lumière et les ténèbres, la vie et la mort, la bonté et la cruauté. Toutes ces notions ne sont que les diverses facettes du tout.
Certains iront jusqu’à prétendre que la souffrance est une donnée essentielle du processus évolutionniste, vu que la sélection naturelle exige que le fort survive et le faible soit écrasé. Selon eux, tout développement et tout progrès sur terre sont la résultante de ce processus de transformation. La souffrance devient un bien, le sacrifice de quelques-uns nécessaire pour le bien de tous.
C’est ainsi que Teilhard de Chardin envisage le processus évolutionniste, et Jacques Monod considère avec nostalgie la perte de la sélection naturelle dans l’espèce humaine. La médecine moderne permet aux faibles de survivre et de transmettre leurs gènes aux générations futures. Cela met un point final à l’amélioration évolutionniste de l’espèce humaine. C’est pourquoi certains nostalgiques demandent à ce que soient éliminés les bébés handicapés, les débiles mentaux, les vieillards fragiles: ainsi ne pourraient-ils plus ni procréer ni être une charge pour la société.
Une telle vision ne peut qu’horrifier le chrétien, qui considère la souffrance et la mort comme des phénomènes anormaux et contraires à la nature, comme le ressent d’ailleurs tout être humain au fond de lui-même, à un moment ou à un autre. Tant qu’ils ne sont pas endurcis, les jeunes enfants sont épouvantés par la mort; loin de l’envisager comme un simple aspect de la vie, ils la ressentent plutôt comme quelque chose d’horrible et contre nature. Le chrétien sait que ce sentiment correspond à la réalité telle qu’elle est, car la Bible nous dit que nous vivons dans un monde déchu, que le péché est entré dans le monde par la rébellion de l’homme contre Dieu, et que la souffrance, la maladie, la douleur et la mort en sont la rançon; ce qui veut dire que la souffrance et la mort sont anormales, qu’à l’origine le monde était bon, mais qu’à présent il est défiguré et en pièces.
Christ, lorsqu’il fut confronté à la douleur et à la mort, n’a pas manqué d’être bouleversé, ému de compassion et révolté, bien qu’étant Dieu. Il a éprouvé de la colère et de la tristesse, car il n’en était pas l’auteur; la douleur et la mort résultaient plutôt de ce que l’homme avait rejeté Dieu et sa loi. De même, le chrétien doit suivre Christ en considérant toute souffrance comme une anomalie, et au lieu d’emboîter le pas à notre époque dans sa brutalité envers les faibles et les indigents, il devrait refléter le caractère de Dieu et se préoccuper du sort de la veuve et de l’orphelin, de ceux dont le corps et l’esprit sont brisés, du foetus menacé d’extermination, du vieillard et du mourant.
6. La finalité de l’existence et le sens de l’histoire
Chacun ressent que sa vie doit avoir un but et que l’histoire s’achemine vers un dénouement. Cependant la question surgit: l’homme sait-il pourquoi sa vie devrait avoir un but et quel est ce but? Peut-il être sûr que l’histoire s’achemine vers quelque chose, et vers quoi? Certes, les gens imaginent toutes sortes d’orientations pour eux-mêmes et pour l’ensemble de l’espèce humaine; de meilleures conditions de vie, l’abondance personnelle, des dieux et des religions de tous genres, la paix pour le monde… Beaucoup de ces solutions sont des refuges pour éviter d’être confronté à ce que Bertrand Russell appelle l’ultime réalité de l’histoire: la mort de l’individu et la mort de notre système solaire. Si Russell a raison, comment éviter la conséquence logique que tout est absurde? Vues sous cet angle, ni la vie de l’individu ni l’histoire de l’espèce humaine n’ont de valeur ultime, et Russell a l’honnêteté de le reconnaître.
La précédente citation de Russell se poursuit ainsi: «Ce n’est que dans le cadre de ces vérités, sur le fondement d’un désespoir inexorable, que l’âme peut trouver un havre sûr… Comment, dans un monde si étranger et si inhumain, une créature aussi impuissante que l’homme peut-elle préserver l’éclat de ses aspirations?» Russell n’a pas de réponse véritable à cette question, et pour cause… Il a renié l’existence du Dieu qui s’est lui-même révélé à nous dans la Bible.
La Bible nous dit que notre quête du sens et de la finalité de l’histoire a été mise en nous par Dieu et que cette aspiration ne peut être satisfaite qu’en se tournant vers Dieu. Nous avons été faits pour aimer Dieu, pour refléter son caractère, et pour nous réjouir en lui pour toujours; nous avons été faits pour aimer, pour nous réjouir et pour nous servir les uns les autres; pour nous réjouir de la création et la dominer comme des administrateurs de Dieu. Nous vivons dans un monde déchu et corrompu où le pêché a apporté inimitié et rupture entre nous et Dieu, au plus profond de nous-mêmes, entre les autres et nous, entre la création et nous au sein même de cette création. Tout porte la marque du péché et de la mort.
Pourtant Dieu, dans son amour, a envoyé son propre Fils dans le monde pour nous sauver nous et toute la création, du péché et de la mort. Par l’oeuvre de Christ, par la foi en lui, notre relation avec Dieu est renouée, notre être intérieur retrouve peu à peu sa vraie dimension, et nous sommes appelés à exercer notre autorité, dans la soumission à Dieu, sur tout le monde vivant et sur tout ce que le péché a altéré en nous et dans le monde. Nous sommes appelés en fait, à être les prémices de la nouvelle création où tout sera transformé lors du retour de Christ. Christ lui-même est déjà passé par la résurrection physique. Dieu nous promet que l’histoire aboutira à la résurrection physique de tous ceux qui croient en Christ et à la création de nouveaux cieux et d’une nouvelle terre fondés sur la justice seule. Ce qui a été abîmé dans les moindres aspects de la vie sera ôté et toute chose sera renouvelée. En même temps, le diable et tous les méchants connaîtront un jugement éternel. Notre vie individuelle prend ainsi une dimension éternelle et l’histoire s’achemine vers une conclusion glorieuse.
7. Quelle devrait être la vie de l’homme?
Notre époque nous offre plusieurs alternatives toutes aussi décevantes les unes que les autres. Le gouvernement décide de ce qui est bon pour l’homme; la majorité décide de ce qui est bien; ou l’individu décide, sur la base de son appréciation propre, de ce qui est bon pour lui. Encore une fois, il n’y a aucun absolu, et nous devons constater que de toute part s’installe la confusion et le chagrin dans les vies et dans les foyers.
Dieu nous promet la liberté si nous obéissons à sa loi. La loi de Dieu, comme nous l’avons vu précédemment, est le reflet du caractère de Dieu. L’homme est fait pour être comme Dieu. La loi indique donc comment doit vivre l’homme. Il ne s’agit pas d’un ensemble de règles arbitraires imposées par un Dieu en colère; au contraire, la loi elle est adaptée à la vie humaine. Jacques a écrit: «Celui qui a plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui persévère, non pas en l’écoutant pour l’oublie, mais en la pratiquant activement celui-là sera heureux dans son action même» (Jac 1.25).
De même, les Psaumes décrivent la loi de Dieu comme une lampe à nos pieds pour nous empêcher de tomber dans des fosses et des fondrières dangereuses. Si nous obéissons à la loi de Dieu, nous aimerons la vie. La vérité de Dieu nous affranchit pour que nous puissions vivre. Nous le constatons à tous les niveaux: si nous obéissons aux commandements de Dieu sur le mariage par exemple, le mariage sera source de joie. Si nous désobéissons à ses commandements, alors le chaos et le malheur qui en découlent ne sont que trop évidents dans notre société. Je le répète, le christianisme est ce qu’il nous faut.
Pour en revenir à notre point de départ: le chrétien n’a pas à craindre la philosophie et les questions qu’elle soulève. Etant la sagesse véritable révélée par Dieu, la foi chrétienne est infiniment supérieure à la sagesse humaine. Si nous lisons l’Ecriture, nous y trouvons les réponses que nous pose la vie dans ce monde. Oui, le christianisme colle avec la réalité.
Jerram Barrs
(voir informations au N° 93)
- Edité par Barrs Jeram
Vers l’âge de 19-20 ans, je quittai le domicile de mes parents pour vivre avec un garçon que j’aimais beaucoup.
Je passai ainsi d’un milieu surprotégé, cotonneux, à l’indépendance, à ce qui était pour moi «La Liberté», mais c’était une fausse liberté. D’abord, c’était l’inconnu, l’aventure. Puis, de par nos connaissances ainsi que le passé de mon ami, nous en sommes venus à la drogue. Nous étions révoltés contre tout et vivions en marge de la société. Nous commencions par fumer du haschich et de la marijuana, achetant d’assez grosses quantités, pour en venir rapidement à l’héroïne, drogue dure.
Après un voyage de 7 mois aux Indes où notre consommation et par là notre dépendance se sont accrues, nous sommes revenus sur Paris pour nous accrocher de plus en plus à l’héroïne. Notre prise était régulière; souvent si intense en une courte durée que nous commencions à éprouver les affres du manque, de la dépendance physique tout autant que psychique. N’ayant qu’une vue bien courte sur les conséquences de nos actes, nous ne vivions que pour l’instant présent. La jouissance de l’éphémère nous faisait tout oublier. Nous fuyions la réalité sans l’ignorer pourtant, mais nous refusions tout simplement de l’appréhender – par crainte?!
Insouciance des jours où, des grammes d’heroïne dans mes poches, blouson de cuir noir sur mon dos, amaigrie et le teint blafard, je traversais Paris en métro, le regard vague, savourant par avance la fête que nous allions faire avec la poudre blanche. Une fête et, comme nous l’appelions, «drôle de fête», où nous allions nous retrouver avec des amis pour savourer davantage la solitude profonde dans laquelle l’heroïne allait nous plonger chacun, la prison dans laquelle nous allions nous enfoncer un peu plus. Quel paradoxe!
Chacun à la recherche de son propre plaisir, nous arrivions à de violentes disputes pour le partage. Un mur de haine commençait à se dresser. La jalousie nous emprisonnait. Un immense fossé se creusait toujours plus profond entre nous et en nous. Le besoin de drogue devenait insatiable, nous privant de sommeil, nous torturant. L’héroïne était devenue la base de notre vie, notre raison d’être. Mon ami et moi ne pouvions plus nous supporter: l’héroïne avait fini par détruire le peu de communication que nous avions.
C’était l’époque des souffrances physiques, des pierres autour des reins… Le désir de mort nous hantait, elle nous semblait souvent plus douce que la vie. Sans espoir, nous l’envisagions souvent comme enfin le repos tant désiré.
Mon ami prit l’initiative de partir. C’était une chance pour nous: peut-être allions-nous nous en sortir chacun de son côté… C’est alors que je me posai honnêtement la question: Veux-tu vivre? Un choix s’imposait pour la suite de ma vie. – «La vie!», a été ma décision, mais à quel prix!
Suivirent trois années de souffrances, d’errance. J’étais totalement désemparée. Pour me dégager des liens de l’héroïne, il me fallut des médicaments, l’hospitalisation, l’isolement total. Mais mon choix était fait, j’irais jusqu’au bout.
Puis une anorexie se declara. Cela me conduisit à St-Anne. Psychiatrie et tentatives de suicide se succédèrent. Tout mon être criait de désespoir.
J’étais en recherche. De qui? De quoi? Qui étais-je? Pourquoi étais-je sur terre? La vie avait-elle un sens? Comment pouvais-je espérer aller mieux, non plus survivre, mais vivre en vérité?
Je m’étais déjà tournée vers la psychologie et la psychanalyse mais étais restée insatisfaite. Puis la musique devait combler ce vide en moi; tous les jours je travaillais des heures durant au piano et pourtant, une insatisfaction demeurait, et cela me laissait profondément triste. J’étais résignée. Je me battais pour vivre, sans résultat. Je cherchais un fondement solide pour mon être, pour ma vie, mais chaque fois que je croyais l’avoir trouvé, il s’effondrait invariablement. Et c’est dans le trou noir du désespoir, au moment où j’ai reconnu mon incapacité, ma profonde misère, mon besoin, que j’ai rencontré Dieu.
J’avais trouvé un travail parmi les enfants. Un chrétien est venu travailler avec moi en équipe. Sa vie lumineuse, sa paix, sa joie si vraie, m’ont interpellée. Il m’a longuement parlé de Jésus, son Sauveur et son Seigneur, m’a expliqué ce que Jésus était venu faire sur la terre, jusqu’où son amour l’a poussé: jusqu’à mourir sur la croix, pour lui, pour moi aussi, pour chacun de nous. J’ai reconnu alors que c’était cet Amour que je cherchais, que je cherchais depuis si longtemps et dont j’avais tant besoin. J’ai reconnu que Jésus-Christ pouvait me combler au-delà de toute espérance.
Ce jour-là, après avoir compris cela, je me suis mise à genoux. J’ai crié à Dieu, imploré son pardon et son aide, et il m’a répondu. Il est venu habiter dans mon coeur par son Saint-Esprit. Des larmes ont jailli de mes yeux, des torrents ont coulé sur mes joues, une joie indicible m’a inondée. Enfin, je vivais.., d’une nouvelle vie que Dieu venait de me donner. Je venais de saisir le cadeau gratuit de Dieu, le don précieux de la Vie Eternelle.
Je me trouvais trop petite pour un tel amour, trop indigne pour qu’un Dieu si grand et pur ait pu penser à moi. Pourtant, Dieu venait de se révéler à moi!
Depuis ce jour, ma vie a radicalement changé. Une lumière s’est levée. Cela ne veut pas dire que tout est facile et que je ne rencontre plus aucune difficulté. Mais la vie a un sens pour moi. Je découvre le but que Dieu a pour moi: me rendre parfaite, à son image et à sa ressemblance. J’apprends au travers des épreuves et des difficultés de la vie à reconnaître la main de Dieu qui me conduit et me dirige, à reconnaître en lui un ami fidèle, un père plein de tendresse à mon égard, patient et plein de bonté. Il est présent dans mon coeur, dans ma vie. Il est celui qui comble le coeur le plus affamé, le plus assoiffé. Il est la lumière qui brille dans les ténèbres.
Toi qui lis ces quelques lignes, puisses-tu entendre la voix du Seigneur qui dit: Je t’aime. Il a été cloué sur le bois pour toi. Son sang a coulé pour te racheter de ta perdition, te laver de tes iniquités. Il est mort pour nous sauver. Il te dit: Je ne jetterai pas dehors celui qui vient à moi! Il dit aussi: Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu.
Par mon témoignage, je t’ai amené au pied de la croix. Maintenant à toi de te décider de faire le pas de la foi.
Marie Christine
tiré de «Sens Unique» avec autorisation
- Edité par Marie Christine
Henri Lüscher et Jean-Pierre Schneider
Notre époque est caractérisée par une grande superficialité et un goût pour la vie facile. Les mass-médias en sont en grande partie responsables. Notre génération, en proie à la philosophie de l’humanisme érigée en religion, en est venue à relativiser toutes les valeurs par rapport à Dieu et à la Bible. Il en résulte une diminution de la qualité de la foi chrétienne biblique prêchée et vécue. Cela se traduit par une dilution du message de l’Evangile, qui perd ainsi une grande partie de son impact et ne produit plus la repentance qui mène à la conversion.
Définition
Le nom grec «pistis» a une double signification: «foi» et «fidélité». De même, l’adjectif «pistos» signifie à la fois «plein de foi» et «fidèle». Mais cette définition n’a qu’une dimension linguistique. Sans les personnes impliquées, ces concepts restent dans le vide. Examinons-les donc en les appliquant aux personnes.
La foi
Il y a celui qui croit, et il y a l’objet de sa foi. Dans toute la Bible, l’objet de la foi est la Personne du Dieu trinitaire et la Parole du même Dieu trinitaire. La Personne et la Parole ne peuvent être dissociées.
Croire en Jésus-Christ n’est pas facultatif. Parlant du Père, Jésus dit: Voici son commandement: que nous croyions au nom de son Fils Jésus-Christ. Pourquoi?
Parce qu’il n’y a sous le soleil aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés (Act 4.12), c’est-à-dire devenir enfants de Dieu. En présentant Jésus comme la lumière du monde, Jean écrit qu’à tous ceux qui l’ont reçue, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom (Jean 1.12).
La foi au nom de Jésus est d’abord l’acceptation de l’événement historique de l’incarnation de Dieu en son Fils Jésus-Christ, de son oeuvre rédemptrice à la croix et de sa résurrection. Pour pouvoir croire, il faut d’abord connaître les éléments de base de la foi chrétienne tels qu’ils sont révélés dans les Ecritures. La foi se base donc sur ce qu’on connaît à travers la prédication et la lecture personnelle de la Bible. Loin d’être quelque chose de vague, c’est bien précis.
Beaucoup de gens croient qu’il y a un seul Dieu, mais cela ne suffit pas. Les démons le croient aussi, et ils tremblent (Jac 2.19), car ils savent que Dieu est le Juge universel.
Ce qui doit être réglé, c’est le problème du péché qui condamne l’homme, car c’est le péché qui sépare de Dieu. De là l’appel urgent lancé par Jean-Baptiste et répété par Jésus et les apôtres après lui: Repentez-vous et croyez à la bonne nouvelle (Marc 1.15). L’Evangile est la bonne nouvelle du pardon rendu possible par la croix. Ceci est mon sang, dit Jésus, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés (Mat 26.28). Celui qui nous aime nous a délivrés (ou: déliés) de nos péchés par son sang (Apoc 1.5). Il n’y a pas d’autre évangile qui puisse sauver.
La foi est donc une totale confiance en Jésus-Christ et en l’efficacité de son oeuvre de rédemption. Il est entièrement digne de confiance, car son nom n’est-il pas Fidèle et Véritable (Apoc 19.11)? Chacune de ses paroles est la vérité absolue, car la parole de Jésus n’est rien d’autre que la parole de Dieu (Luc 5.1) C’est pourquoi les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie (Jean 6.63); elles communiquent la vie: Il nous a engendrés… par la parole de vérité (Jac 1.18).
Ce que je crois, le contenu de ma foi, est d’une importance capitale. De ma foi en Jésus-Christ et tout ce qu’il représente dépend mon salut et la qualité de ma vie d’enfant de Dieu. En dehors de la foi en Jésus-Christ, il n’y a pas d’espérance, pas de vie, pas de ciel.
Le prix de la fidélité
Bon et fidèle serviteur…
Fidèle à quoi? Selon les paraboles de Mat 25 et Luc 19: fidèle à faire fructifier ce qu’on a reçu du Seigneur.
Qu’avons-nous tous reçu? – La vérité révélée par la Parole (Jean 17.17). Elle aussi s’attache à une personne: le Christ est la vérité. Il ne peut donc pas y avoir de vérité «relative»; elle est ou elle n’est pas, tout comme Christ est ou il n’est pas.
Il s’agit d’être fidèle à la personne du Christ tout autant qu’à son enseignement et à celui des apôtres qui, par l’Esprit, ont reçu des enseignements complétant ceux de Jésus, qui ne parle que de ce qu’il a entendu du Père et du Fils (Jean 16.13-15).
La première fidélité (celle de base) est celle à sa Parole (tout comme à sa Personne: les deux sont inséparables). Il n’est pas question ici d’opinions personnelles, mais de convictions fondées sur la Parole, qui seule nous fait connaître le Christ. Elle est la base de notre statut d’enfants de Dieu. Cela présuppose, une fois de plus, que nous ayons reçu la connaissance de la vérité (Héb 10.26). La Bible entière nous encourage à continuer à augmenter notre connaissance; mieux nous connaissons la Bible, mieux nous connaissons Dieu, plus notre relation avec le Seigneur est approfondie.
Dès la création, Dieu a séparé la lumière des ténèbres. Christ, la Parole devenue chair, est la lumière du monde. Ayant reçu le Christ, nous sommes la lumière des nations (Act 13.47), une lampe qui brille dans un lieu obscur (2 Pi 1.19), nous qui autrefois étions ténèbres, mais maintenant lumière dans le Seigneur (Eph 5.8).
Lumière et ténèbres sont inconciliables. Vérité et erreur sont inconciliables. Or l’erreur se présente toujours enveloppée d’une partie de vérité, sans quoi elle ne séduirait personne. Satan utilise toujours la même tactique. Quand il veut séduire Jésus, il cite le Ps 91, mais seulement les v. il et 12, arrachés du contexte des v. 9 et 14-15, sans lesquels la promesse citée par le diable reste sans effet. (Le v. 9 peut se traduire: Si tu fais du Très Haut ta résidence; Satan escamote cette condition).
Rester fidèle à la Bible, parole révélée par l’inspiration du St-Esprit, telle qu’elle se comprend primairement, donc sans spiritualiser les miracles et les prophéties qui dépassent notre raison humaine limitée, est aujourd’hui considéré comme puéril, voire imbécile. Le romancier Louis Bromfield écrivait déjà en 1937 d’un de ses héros qu’il était «trop intelligent» pour accepter la doctrine chrétienne…
Témoigner de la vérité absolue de la Parole, au besoin combattre l’erreur (que les apôtres ne se gênaient pas d’appeler fausse doctrine) est très mal ressenti par les incrédules et les fausseurs de la Bible. Il peut parfois être nécessaire de nommer les faux docteurs, comme Paul quand il dut réprouver Pierre en présence de tous (Gal 2.11, 14). Fi à quiconque ose aujourd’hui s’attaquer à l’enseignement d’un personnage en vue tel que Pierre l’était alors! Mais cela peut être une nécessité inévitable afin d’avertir l’Eglise contre de faux enseignements et de fausses pratiques. L’impopularité, voire l’inimitié, sera le prix de la fidélité, que nous devons, avant toute autre loyauté, au Seigneur.
Cette fidélité est une des caractéristiques du fruit de l’Esprit (Gal 5.22). En restant fidèles au seul Seigneur Jésus-Christ et à sa seule parole, nous prenons le risque d’être mis à l’écart par ceux qui préfèrent suivre les grands courants actuels qui sont en train de séduire l’Eglise au détriment d’un enseignement solidement campé sur la seule parole de Dieu.
Il va sans dire que cette fidélité a ses répercussions dans la vie de tous les jours. En tant que lumière du monde, nous sommes exposés aux regards des hommes, afin qu’ils voient nos oeuvres bonnes et glorifient notre Père qui est dans les cieux (Mat 5.16). Cela concerne notre vie familiale et professionnelle autant que notre vie d’Eglise. Les épouses accompliront en toute fidélité leur mission au foyer conjugal (1 Tim 3.11). Les maris aimeront leurs femmes d’un amour égal à celui de Christ pour l’Eglise (!), et ils les honoreront comme cohéritières de la grâce de la vie, afin que rien ne fasse obstacle à leurs prières (Eph 5.25; 1 Pi 3.7). Une vie de prière efficace dépend donc de l’harmonie dans le couple; y aviez-vous pensé ?…
Seul un foyer où les deux conjoints vivant dans le respect mutuel restent attachés au Seigneur et à sa parole pourra encore avoir un impact salutaire sur le nombre grandissant de mariages en naufrage.
Quelle est la qualité de notre foi? Sommes-nous de ceux qui ont une grande assurance dans la foi en Christ Jésus (1 Tim 3.13)?
Quel est le prix que nous sommes prêts à payer pour notre fidélité à Jésus-Christ et à sa parole?
Henri Lüscher et Jean-Pierre Schneider
- Edité par Lüscher-Schneider
Articles par sujet
abonnez vous ...
Recevez chaque trimestre l’édition imprimée de Promesses, revue de réflexion biblique trimestrielle qui paraît depuis 1967.