PROMESSES

Puis-je vous poser une question? Lisez-vous des journaux? Un chrétien doit-il se tenir au courant des idées, des tendances de la politique de ce monde? Ou doit-il les laisser de côté?
«La figure de ce monde change» ( I Cor. 7, 31).
En général, il semble bon que le chrétien soit informé de ce qui se passe autour de lui. Il est appelé à avoir les yeux ouverts. Doublement! La Bible parle et avertit. Voyez au chapitre 24 de Matthieu: «Le ciel et la terre passeront».
Quand et comment? Cette prophétie de Jésus ne nous donne que quelques jalons, quelques points de repère, et cest à nous, chrétiens, davoir les yeux de la foi renseignés par la Parole et ouverts sur les événements de ce monde: «Quand vous verrez tout cela, sachez que le Fils de lhomme est proche, quil est à la porte».
«Mais mes paroles ne passeront point» (Matt. 24, 35) Sil est bon pour le chrétien dêtre informé de la vie de sa ville, de son pays, il ne doit pas se nourrir de la politique, cest-à-dire quil ne doit pas faire des choses de ce monde la base et la source de sa vie intérieure, de ses pensées, de ses méditations et de ses luttes. Le chrétien possède, comme dautres, une carte civique ou un passeport de sa patrie terrestre. Mais il possède un autre passeport pour la patrie céleste – un passeport non écrit de main dhomme, mais de source divine. Cest un sceau sur le coeur, invisible, apposé par lEsprit de vérité. Le chrétien a ainsi une double nationalité! Aussi lui est-il donné une double intelligence, une pour se conduire sur le plan terrestre, une seconde sur le plan céleste (Eph.1).

Le livre
La Bible révèle à nos yeux dhommes le plan de Dieu pour lhumanité. Nous la croyons inspirée du commencement à la fin (II Tim. 3, 16). Nous la révérons. Une preuve de linspiration divine de la Bible réside dans le fait quelle nourrit vraiment celui qui la médite; elle nourrit son âme, son intelligence, son coeur; elle lui fait du bien. Elle est pour lui un guide, une lumière, un encouragement; elle est un baume, un parfum jusquà la fin.

La pensée de Dieu
Disons-le premièrement, cest par des paroles de la Bible que le chrétien est parvenu au salut, quil a pris conscience de Dieu, de Jésus-Christ, quil a accepté le pardon de ses fautes. Cest pour cela que le «racheté, le sauvé» lit la Bible. Il y a là des vitamines de tout genre: récits intéressants, poésie, sermons, biographies, lettres damour, proverbes, paroles, préceptes de morale, histoire dune branche de lhumanité. La lecture de la Bible donne la pensée de Dieu.
Si vous ne possédez pas ce livre, faites-en lacquisition dès que vous le pourrez. Un Nouveau Testament de poche est précieux. Il peut être porté sur soi et être utile pour profiter dun instant de repos. Ce livre deviendra sûrement votre ami.
Lisez la Bible selon un plan. Dabord le Nouveau Testament. Il y a plusieurs manières den faire létude. Faites-le dune façon suivie. Le Saint-Esprit vous est promis comme instituteur ou professeur. Dans la prière, demandez son aide: «II vous conduira dans toute la vérité» (Jean 16, 13).

Autres livres
Il y a, dans tous les pays francophones, des librairies évangéliques. Si vous le pouvez, achetez aussi quelques bons livres: commentaires, études, biographies, un dictionnaire de la langue française. Examinez attentivement le contenu dun livre: donne-t-il à Jésus-Christ sa vraie place de Fils de Dieu? Annonce-t-il labsolue nécessité de la régénération par loeuvre de Christ sur la croix? Alors, cest un bon livre. Si possible, aussi, ajoutez à cela labonnement à un bon journal chrétien.

En résumé
gardez pour la Bible la première place. Dieu nous parle par ce moyen. Cest une Parole de VIE ETERNELLE.




Un vieux dicton dit: «Parle, afin que je te connaisse». En effet, il y a un sens profond dans la parole que nous utilisons pour nous révéler à nos semblables.
L’homme s’extériorise de plusieurs manières; par la musique, la peinture, la sculpture, mais la parole est l’expression la plus parfaite et la plus riche de l’être humain. Au commencement était la Parole (Jean l, 1 ). Ta parole est la vérité.
Sommes-nous conscients de la puissance de la parole dans la propagande politique? Il en est de même dans l’évangélisation et le travail missionnaire; car la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Dieu (Rom. 10, 17). A la pentecôte, Pierre, par plusieurs paroles, les conjurait et les exhortait, disant: «Sauvez-vous de cette génération perverse» (Act. 2, 40).

POURQUOI TROUVONS-NOUS LE LANGAGE FIGURATIF?
Dans le jardin d’Eden, la parole était directe entre le créateur et sa créature: «Ils entendirent la voix de l’Eternel Dieu qui se promenait dans le jardin au frais du jour… et l’Eternel Dieu appela l’homme et lui dit: «Où es-tu?». Avec la chute, l’homme quitta la sphère spirituelle où il se mouvait pour tomber dans la sphère charnelle. Nos premiers parents furent chassés d’Eden, dès lors «nous sommes tous errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin» (Es. 53, 6).
Pour l’homme déchu, privé de la grâce de Dieu, la vérité lui est un mystère. Dieu dit à Aaron et à Marie: «S’il y a un prophète parmi vous, moi l’Eternel, je me ferai connaître à lui en vision, je lui parlerai en songe. Il n’en sera pas ainsi de mon serviteur Moïse qui est fidèle dans toute ma maison, je parle avec lui bouche à bouche et en me révélant clairement et non en énigmes» (Nomb.12, 6-8).

POUVONS-NOUS INTERPRETER LE LANGAGE FIGURATIF? OUI
Il nous serait impossible de saisir le sens de toutes les ordonnances de la loi, des sacrifices et du culte lévitique. «image et ombre des choses célestes» (Héb. 8, 5). «Car toutes les choses qui ont été écrites le sont pour notre instruction» (Rom. 15, 4).
Comment comprendre la prophétie et l’Apocalypse? En évitant de tout symboliser et d’appliquer à l’économie de l’église, qui est d’origine céleste, des prophéties dont l’accomplissement ne peut se concevoir que dans l’économie terrestre, soit le rétablissement d’Israël et le millénium. Prenons l’exemple de Il Cor. 5.21. «II a été fait péché pour nous». Dans son entretien avec Nicodème, Jésus montre la nécessité de naître de nouveau pour entrer dans le royaume de Dieu. Au docteur d’Israël fort étonné, Christ dit: «Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle» (Jean 3, 14). Le chapitre 21 du livre des Nombres rapporte que les Israélites désobéissants furent mordus par des serpents brûlants. Sur l’ordre de l’Eternel, Moïse fit un serpent d’airain pour que celui qui était mordu puisse vivre en le regardant. Ce serpent d’airain, image même de ce qui avait fait le mal, devenait le canal par lequel la grâce divine pouvait agir, car ce serpent d’airain (image de Jésus) est le seul remède contre le venin mortel du serpent brûlant (images du péché et de Satan). Jésus a été élevé sur le bois maudit; c’est là qu’est ton Sauveur, contemple-le mon frère, un seul regard et sois sauvé.
Pour faciliter la continuation de notre étude, nous ferons une petite classification:

   a) les images
   b) les allégories
   c) les paraboles
   d) les métaphores
   e) les similitudes
   f) les symboles
   g) les types

a) LES IMAGES
Ressemblance ou représentation d’une personne ou d’une chose. Elles ont plusieurs significations, selon leurs usages et applications.

Le lion:
 
Image de force et de puissance.
Le lion de Juda (Apoc. 5, 5). Le diable rôde comme un lion rugissant (I Pi. 5, 8).
Le vin:
 
 
Image du sang (Matt. 26, 26-29; Marc 14, 22-24).
Image de la joie (Cant. 2, 4). Il m’a fait entrer dans la maison du vin.
Image de la fureur de Dieu (Ap. 14, 10).
La fleur:
 
Image d’une vie de courte durée où tout est passager (Job 14, 2; Jacques 1, 10-11).
Image d’une vie de richesse et sans soucis (Matt. 6, 28; Luc. 12, 27).

b) L’ALLEGORIE
Un seul passage (Gal. 4, 24). Figure du discours qui présente à l’esprit une chose par une autre. L’allégorie ne réclame pas, comme la parabole, une interprétation qui vienne du dehors; elle la renferme elle-même.

c) PARABOLE
Grec, «parabolé». Mettre une chose auprès ou devant une autre pour les comparer.
Hébreux, «maschal». Enigme.

Une méthode de l’art oratoire, illustrant une vérité par des comparaisons tirées de la vie courante. On ne peut identifier la parabole évangélique avec la fable, car la parabole veut représenter une vérité spirituelle; la fable a un autre but, elle se rattache à la terre et ne s’élève pas au-dessus d’elle, son but est d’inculquer des maximes de prudence, de prévoyance et de morale humaine. Elle ne se trouve pas dans la Bible et ne s’élève jamais jusqu’à condamner le péché comme péché. Les relations des bêtes entre elles n’ayant rien de spirituel ne peuvent offrir aucune analogie avec les vérités du royaume de Dieu. L’homme appelé à dominer sur les animaux, selon la volonté du Créateur, peut servir, dans la parabole du berger, à illustrer les rapports de Dieu avec l’homme. La parabole diffère de la fable en ce qu’elle se meut dans un monde spirituel et ne renverse jamais l’ordre naturel des choses. La parabole diffère du mythe, car ce dernier se présente non seulement comme porteur de vérité, mais comme la vérité elle-même. Tandis que dans la parabole, on voit la différence entre le fond et la forme, entre le vase précieux et le vin plus précieux.

Dans Matt. 13, 10-17, les disciples demandent à Jésus «pourquoi parles-tu en paraboles?». Le Seigneur répond: «C’est pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu’en voyant, ils ne voient pas, et qu’entendant, ils n’entendent pas, ni ne comprennent». Comment comprendre la réponse du Christ? Pour en saisir la signification, prenons l’exemple de la nuée qui conduisit les Hébreux à travers la Mer Rouge. Elle fut ténèbres pour les Egyptiens qui poursuivaient le peuple de Dieu, mais elle fut lumière pour les Israélites (Ex. 14, 20).

Il en est de même pour les vérités bibliques: ténèbres, incompréhensibles pour le monde, ne sont-elles pas une source de vie et de bénédictions pour le racheté?

d) METAPHORES
Grec métaphora = transport. Figure de rhétorique par laquelle on transporte la signification propre d’un mot à une autre signification, qui ne lui convient qu’en vertu d’une comparaison sous-entendue. Expression introuvable dans la Bible.
Vous êtes la lumière du monde (Matt. 5, 14).
Vous êtes le sel de la terre (Matt. 5,13).

e) SIMILITUDE
Latin similis = semblable. Ressemblance, analogie, conformité. Expression se trouvant dans la traduction J. N. Darby (Osée 12, 11; Jean 16, 25-29). (Trad. Segond indique parabole).

f) SYMBOLE
Grec symbolon. Expression introuvable dans la Bible.
Figure ayant une signification conventionnelle, gardant toujours la même signification. Par exemple, le drapeau avec la croix blanche sur fond rouge est le symbole de la Suisse et ne peut s’appliquer qu’à la Confédération helvétique.
Exemples:
Circoncision:
parle du dépouillement du vieil homme. (Gen. 17,10-..14).
Lavage: parle de la purification (Ex. 29, 4; Eph. 5, 26).

g) TYPE
Grec «typos» empreinte, imprimer
Expression de la version J. N. Darby.
I Cor. 10, 11 type    = V. Segond = exemple
I Pi. 3,21 antitype    = V. Segond = figure

Abraham: type du Père céleste, tous les deux ont donné leur fils.
Isaac: type du sacrifice consentant
Jonas: type de la mort de Christ, seulement pour les jours où Jonas fut dans le poisson.

Il est dangereux d’établir une doctrine sur une image, un symbole ou un type de l’Ancien Testament sans l’appui de textes néo-testamentaires. Le but de cet article est d’aider le lecteur de la Bible en lui donnant quelques jalons lui facilitant l’étude de la Parole de Dieu et l’encourageant à rester dans la simplicité.


OU EST VOTRE FOI ?

Qu’est-ce que la foi?
Une confiance aveugle en Dieu, en l’oeuvre de Jésus-Christ et dans les promesses de la Parole de Dieu.
Votre confiance est-elle ferme, inébranlable? Appliquez votre foi à votre situation, à votre position, à vos circonstances. Ne laissez pas votre situation vous dominer: c’est ce qu’avaient fait les apôtres (Luc 8, 22-25).
La foi est la ferme assurance de l’amour et du pardon de Dieu; elle est aussi, par conséquent, le refus de tomber en panique!


SE DEGUISER: Une longue et lamentable histoire.
– Elle commença par Adam et Eve, qui cousirent des feuilles de figuier et s’en firent des ceintures.
– Se poursuivit chez Rebecca, qui conseilla à Jacob de se couvrir de laine pour arracher la bénédiction paternelle.
– Prit une allure carnavalesque, lorsque Saül mit d’autres vêtements pour aller consulter la pythonisse d’En-Dor.
– Se transforma en farce pour la femme de Jéroboam, qui espérait un verdict favorable.
– Eut une tournure dramatique avec Achab, qui reçut une flèche mortelle au défaut de la cuirasse.

SE DEGUISER: Une grande attraction.
Pourquoi vouloir se faire passer pour quelqu’un d’autre? – Pour se donner des impressions de grandeur! Donc une ambition coupable.
Cacher ses insuffisances.
Obtenir des succès faciles.
Au fond, c’est vouloir chercher une bénédiction divine sans avoir besoin de changer sa nature déchue.
«Si tu ne nais de nouveau, tu n’entreras pas dans le Royaume des Cieux.»

SE DEGUISER: Un grand risque.
Combien d’êtres humains ont leur vedette qu’ils ne peuvent imiter? – «Devenez les imitateurs de Dieu» Eph. 5, 1. Pierre, dans la cour du souverain sacrificateur, aurait voulu ne pas être «Galiléen». Ça n’a pas joué.
Ananias et Saphira se faisaient passer pour plus pauvres qu’ils ne l’étaient. Ce leur fut fatal.
«Eternel, tu me sondes, tu me connais, tu pénètres de loin ma pensée.»

SE DEGUISER: Une tromperie.
Croire le mensonge qu’on voudrait faire accréditer par autrui. Son imagination que l’on prend pour de la réalité. Echapper à la monotone obscurité qui nous enveloppe. «Dieu annonce maintenant à tous les hommes qu’ils aient à se repentir.»

Avez-vous réfléchi à cette parole?: «Si quelqu’un pense être quelque chose, quoiqu’il ne soit rien, il s’abuse lui-même» Galates 6, 3.
Voici ce que dit l’Amen: «Parce que tu dis: je suis riche, je me suis enrichi, je n’ai besoin de rien, parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, nu, je te conseille d’acheter de MOI de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche; des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas; un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies» Apoc. 3, 17.

 


«Dites, nous sommes des serviteurs inutiles, ce que nous avons fait, nous devions le faire». (Luc 17, 10). Expression surprenante! Il faut remarquer tout d’abord que ce n’est pas le Maître qui s’exprime. Nous sommes invités à dire cela. Et quand? Lorsque nous aurons fait tout ce qu’Il nous a commandé!
Une autre traduction suggérée est celle-ci: «des serviteurs sans mérite», ou encore «de serviteurs dont on peut se passer ». Cette dernière expression apporte, semble-t-il, l’explication du texte. Le Seigneur peut se passer de son meilleur serviteur: tout est grâce de Sa part.
Toute pensée de mérite doit être repoussée. On s’imagine si facilement avoir droit à quelque considération, à quelque récompense, à quelque place bien en vue, à quelque confiance, à quelque appui par préférence à autrui!
La récompense, la vie éternelle, est d’une valeur telle que rien ne peut être comparable: si nous donnons notre vie pour LUI, si nous mourons comme martyrs, Il n’a aucune obligation de dire merci. Dans notre coeur, dans notre pensée intime, éloignons toute idée de valeur personnelle: Dieu ne nous doit rien; Il peut faire son oeuvre sans nous.
Grâce, tout est grâce et pardon de sa part!


René Pache
(Extrait du livre «L’inspiration et l’autorité de la Bible»)

Selon 2 Tim 3.16-17, l’Ecriture tout entière est utile: pour enseigner c’est-à-dire poser le fondement de la vérité divine. «L’étude et la méditation de ses pages est le meilleur cours de théologie et de religion» (A. Monod). «Du ciel, Il t’a fait entendre sa voix pour t’instruire (De 4, 36). «Heureux l’homme. ..que tu instruis par ta loi» (Ps. 94, 12). «Tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction» (Rom. 15, 4) ;

pour convaincre: produire la conviction, réfuter, dissiper l’erreur, qui est plus grave que l’ignorance. L’homme a l’intelligence obscurcie et le coeur endurci (Eph. 4, 18) ; il faut la puissance de la Parole divine pour lui ouvrir les yeux et le persuader de la vérité (Jér. 23, 29; Héb. 4, 12);

pour corriger: ramener sur le droit chemin un enfant de Dieu égaré, lui adresser des avertissements, des reproches, avec l’amour et l’autorité du Seigneur Lui-même. L’homme dévie si facilement dans les domaines de la morale comme de la doctrine; tel un jeune arbre, il a besoin d’un tuteur qui, fermement, le maintienne droit. «Comment le jeune homme rendra-t-il pur son sentier? En se dirigeant d’après ta Parole. .. Je serre ta parole dans mon coeur, afin de ne pas pécher contre toi» (Ps. 119, 9 et 11);

pour instruire dans la justice:
il s’agit d’élever, de former le croyant, par cette éducation spirituelle qui l’amènera à la stature parfaite de Christ. L’Ecriture formera non seulement la pensée, mais le caractère; elle donnera une raison de vie profonde, une philosophie de toute l’existence. «Tes commandements me rendent plus sage que mes ennemis… Je suis plus instruit que tous mes maîtres, car tes préceptes sont l’objet de ma méditation. La révélation de tes paroles éclaire, elle donne de l’intelligence aux simples» (Ps. 119, 98-99 et 130). «Les saintes lettres…peuvent te rendre sage à salut» (II Tim. 3, 15) ;

afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre.
Tel est le but de l’Ecriture: nous conduire au salut par la connaissance du Seigneur, faire de chacun de nous un homme de Dieu, une personnalité accomplie, responsable, prouvant par sa vie et ses oeuvres le caractère divin de la révélation qu’il a reçue.


Cette unité a un certain nombre de caractéristiques: «Une seule espérance – un seul Seigneur – un seul corps – un seul Esprit – une seule foi – un seul baptême – un seul Dieu et Père» (Eph. 4, 4-6). Ces sept points définissent moins des articles de foi, des vérités dogmatiques à accepter, qu’un ensemble de caractéristiques communes à ceux qui sont unis dans le corps. Ce sont ceux qui, parce qu’ils ont accepté par la foi Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur, sont devenus enfants de Dieu. C’est-à-dire que Dieu est leur Père non seulement au-dessus d’eux, mais en eux. Ils sont conduits par l’Esprit saint (c’est-à-dire qu’ils sont en relation vivante avec la sainte Trinité). Ils ont été baptisés du Saint-Esprit pour former un seul corps (Voir I Cor. 12, 13) et ils vivent dans l’espérance de la gloire à venir. Nous trouvons dans ces «7 colonnes de l’unité» les caractéristiques les plus importantes d’une vie chrétienne normale – exactement les mêmes caractéristiques que celles que nous avions dégagées de l’étude de la prière sacerdotale:

Eph.4
Jean 17.
une seule foi: ils ont reçu les paroles de Dieu, ils ont cru en Dieu et en Jésus-Christ.
un seul Seigneur: issu de Dieu et envoyé par Lui (v. 8), un avec Lui (10, 21) qui a reçu pouvoir sur toute chair et donne la vie éternelle (v. 2).
un seul Dieu et Père: qu’ils te connaissent, toi seul vrai Dieu.
un seul Esprit: que je sois en eux (c’est par le Saint-Esprit que Christ vit dans le croyant).
un seul baptême: ils sont sortis du milieu du monde, ils ne sont plus du monde. (Le baptême symbolise cette mort au monde).
un seul corps: un en nous.
une seule espérance:
 
l’espérance de la vie éternelle (v. 2). «Je veux que là où je suis, ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire» (v. 24).

Quelle définition plus complète pourrions-nous trouver des vrais chrétiens, de ceux qui sont appelés à être un dans un même corps?

D’autre part, n’oublions pas que le chapitre 4 des Ephésiens commence par les mots: «Je vous exhorte donc…» L’exhortation à l’unité découle de tout ce qui a été dit dans les trois premiers chapitres. Nous ne pouvons être un que SI nous sommes entrés dans le plan de Dieu que nous expose l’apôtre dans le premier chapitre: élus, rachetés, devenus héritiers, scellés par le Saint-Esprit, par la foi en l’Evangile – SI, comme il le souligne au chapitre 2, nous avons été affranchis de la marche selon le train de ce monde, de la puissance du prince de ce monde en étant revivifiés par Christ (1-7), sauvés par grâce par le moyen de la foi (8) ; SI pour nous aussi, il y a un autrefois (v. 11-12) et un maintenant (13). L’unité n’est donc pas première, pas condition du progrès spirituel, elle est conséquence de l’acceptation du plan de salut dans notre vie, elle est limitée à ceux qui sont «en Christ» (expression qui revient 35 fois dans cette épître), c’est-à-dire dans son corps. Le «nous tous» de 4, 13 désignant ceux qui doivent être unis, ne peut se rapporter à d’autres personnes que le «nous tous» de 2, 3-4 qui ont été régénérés par Christ. Le «vous» de 4, 1 s’adresse aux mêmes destinataires que le «vous» de 1, 13, 16; 2, 8, 11, 13.
Donc…
L’unité dont parlent les apôtres est une unité organique analogue à celle d’un organisme vivant – une unité vitale, réalisée par la même vie spirituelle coulant en chaque membre – une unité que nous ne devons, ni ne pouvons réaliser, mais qui nous est donnée en même temps que la vie nouvelle, que nous sommes exhortés à conserver et à manifester concrètement dans notre vie de tous les jours.

«Que tous soient un.»
Sous ce TOUS, l’église primitive, comme son Seigneur, n’a donc compris que ceux qui, répondant à l’appel de Jésus-Christ, avaient cru en Lui, s’étaient séparés du monde, du mal et de l’erreur et unis aux autres croyants dans l’église.
…qu’ils SOIENT: les apôtres considéraient la prière de Jésus comme exaucée et l’unité comme une réalité donnée. Cette unité se manifestait par la persévérance dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et dans les prières.
…UN: c’était une unité organique et vivante analogue à celle d’un corps qu’anime la même vie et qui obéit à la même tête.

 

Extrait du livre «Que tous soient un», Editions Editeurs de littérature biblique, Strombeck-Bever, Belgique.

A nos lecteurs africains
Si vous désirez recevoir le livre «Que tous soient un», écrivez-nous. Il traite un problème actuel, celui de l’Unité. Grâce à un don spécial, nous pouvons vous l’envoyer gratuitement.


Janvier voit paraître le neuvième numéro de PROMESSES. Nous sommes pleins de joie et de reconnaissance envers notre Père céleste qui nous a fort réjouis
– en inspirant de nombreux chrétiens à nous faire parvenir un mot fraternel, une lettre d’encouragement, des suggestions pour l’étude et la parution de tel ou tel sujet;
– en poussant bien des amis de PROMESSES à nous transmettre l’adresse de personnes que ce cahier peut intéresser;
– en mettant à coeur à d’autres personnes de distribuer PROMESSES autour d’elles.
A tous, nous disons un grand merci et les assurons de notre joie dans la communion et le sentiment si précieux de collaboration dans l’oeuvre du Maître, du Chef de notre salut éternel.
Notre reconnaissance va également à tous ceux qui nous soutiennent de leurs prières, qui nous disent notamment: «Nous prions pour vous lors de nos rencontres, priez aussi pour nous». Ce travail de la prière est précieux pour Celui qui entend tout et peut tout.
Dieu a aussi incliné le coeur de bien des croyants à nous aider financièrement. C’est grâce à cette collaboration matérielle que le cahier d’études PROMESSES peut se développer. Pour le bon ordre, nous avons adressé un accusé de réception à chacun.
Nombreux et touchants sont les messages que nous recevons de presque tous les pays francophones. Souvent, notre coeur fond dans une souffrance partagée: le Seigneur sait mettre le baume sur la plaie.
Nous sommes heureux de vous dire que des milliers de PROMESSES partent vers l’Afrique, là où la soif de connaissance et de salut est si grande! Ce nombre s’élève avec chaque édition.
Notre conclusion: Avec l’aide de Dieu, nous continuerons ce travail. Nous disons à Dieu, notre Père, et à Jésus-Christ, notre Seigneur et Sauveur, toute notre reconnaissance et notre hommage. «Que Son NOM soit sanctifié!»

Les éditeurs



Mon cher Jean-Louis,

Une fois de plus, je pense à toi et reprends la plume pour t’expliquer ce que Jésus a voulu dire à ses disciples par les paroles suivantes: «II y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père» (Jean 14, 2).
En s’exprimant ainsi, Il a tout simplement voulu leur faire comprendre que la maison du Père est assez vaste pour que tous les élus ou rachetés y trouvent place. Depuis la mort de Jésus-Christ sur la Croix de Golgotha, suivie de sa glorieuse résurrection, les élus, les rachetés, sont ceux qui, s’étant reconnus coupables, pécheurs, perdus, se sont repentis de leurs fautes et de leurs péchés, puis ont accepté, par la foi, le merveilleux Salut que Dieu offre gratuitement en Jésus-Christ.
La Bible parle de repentance (Actes 17, 30), de conversion (Mat. 18, 3; Actes 3, 19), de foi (Actes 16, 31). Elle parle non seulement de vie éternelle, mais aussi de châtiment éternel (Mat. 25, 46), réservé à ceux qui refusent ou négligent le salut offert (Héb. 2, 3). Elle est formelle: Pour être sauvé, c’est-à-dire pour être reçu dans la maison du Père, il faut avoir accepté Jésus comme Sauveur, comme Seigneur personnel, et s’être donné à Lui sans retour pour l’aimer, le suivre et le servir.
Le seul chemin qui conduit au ciel passe par la Croix du Calvaire. Bien plus: Jésus-Christ est lui-même ce chemin (Jean 14, 6). Les deux versets suivants nous montrent clairement qu’en dehors de Jésus-Christ, il n’y a pas de salut possible pour l’homme, donc pas de possibilité d’entrer dans la maison du Père:
«II n’y a de salut en aucun autre (sous-entendu Jésus-Christ) ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés» (Actes 4, 12).
«Car il y a un seul Dieu et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ …» (1 Tim. 2, 5).
Bien affectueusement,

ton ami, André-Georges



«Considérez bien vos voies» (Aggée 1 , 5/7; 2, 15/18)
Il est bon, au seuil d’une nouvelle année, de se recueillir un instant et de se demander ce qu’a été, pour nous, celle qui vient de s’écouler, et ce que sera la suivante.

1968
Il est permis de se poser la question: avons-nous progressé dans la connaissance de Jésus-Christ?
Quels ont été les progrès spirituels par rapport à l’année 1967?
Peut-être avons-nous travaillé individuellement et dans nos églises, sans voir de fruit. Serions-nous en danger de nous nourrir d’abord de nos activités pour le Seigneur avant de rechercher sa communion et sa volonté dans la prière et l’humilité?
Nous sommes-nous laissé gagner par le matérialisme ou par notre ambition d’accéder à une bonne situation? Notre vie spirituelle en a souffert. La lecture de la Bible, la prière et la fréquentation de notre église sont devenues plus rares. Relisons d’ailleurs l’avertissement que l’apôtre Jacques adresse à ceux qui pensent que le lendemain leur appartient (Jacques 4,13-17).
Avons-nous peut-être, par notre tempérament, notre jalousie, notre peur de la rivalité, notre médisance, etc., provoqué du trouble dans notre église locale?
Ce serait grave; le Seigneur veut nous aider à nous dépouiller de nos mauvaises habitudes qui nuisent à l’église.
Peut-être sommes-nous tombés et n’avons-nous pas eu la force de nous relever? Alors, il nous faut absolument prendre la décision, à l’instar du fils prodigue, «d’aller» vers notre Père céleste pour lui confesser tel péché, et l’abandonner (1 Jean l, 7; Prov. 28, 13).
Beaucoup d’entre nous ont progressé en Jésus-Christ, ce qui est normal pour le chrétien. Alors, restons dans l’humilité et remercions le Seigneur de sa miséricorde et de sa longanimité envers nous.

1969
Ce sera peut-être l’année de la délivrance finale de l’Eglise, celle où le Seigneur reviendra chercher les siens.
Joie et humiliation en même temps. Joie, parce que nous serons touours avec lui, et humiliation parce que nous sommes conscients de n’avoir donné le maximum de notre vie.
Considérons donc bien nos voies pour cette nouvelle année, qui sera peut-être encore une année de grâce.
Les puissances de ténèbres sont là et il faut compter avec elles. Mais nous devons lutter contre elles (Eph. 6). Dieu nous a donné les armes pour cela.
«Sonde-moi, ô Dieu! Connais mon coeur! Eprouve-moi, connais mes pensées. Regarde s’il y a en moi quelque voie de chagrin et conduis-moi dans la voie éternelle» (Ps. 139,23-24).
Prions beaucoup, car prier c’est travailler. Méditons la Bible, car Dieu nous parle par son moyen.
Soyons des témoins dans nos familles. Elles devraient refléter la bonne odeur de Christ.
N’abandonnons pas nos églises, mais excitons-nous à la charité et aux bonnes oeuvres (Hébr. 10, 24-25).
Faisons aussi l’oeuvre d’un évangéliste. Demandons à Dieu de sauver des âmes autour de nous.
Mettons plus de temps et plus d’argent à la disposition de Dieu. Il a tout fait et tout donné pour nous; ne pourrions-nous pas lui consacrer notre temps et nos biens?
Purifions-nous de toute souillure de chair et d’esprit, achevant la sainteté dans la crainte de Dieu (2 Cor. 7, 1).
Cette année nous apportera peut-être des souffrances, des persécutions, la maladie, des deuils. Sachons alors que notre Seigneur nous a précédés dans la souffrance et ne nous abandonnera jamais. Nous trouverons toujours du secours auprès de lui, au moment opportun (Hébr. 4, 15-16).




Le christianisme est un bastion de la liberté pour autant qu’il enseigne que le royaume de Dieu n’est pas de ce monde!





Nous avons tous, en effet, été baptisés en un seul Esprit, pour former un seul corps, soit Juifs, soit Grecs, soit esclaves, soit libres, et nous avons tous été abreuvés d’un seul Esprit (1 Cor 12.13).
Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos coeurs l’Esprit de son Fils, lequel crie: Abba! Père! (Gal 4.6).
Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas (Rom 8.9b).

Confusion
Le baptême du Saint-Esprit est, de nos jours, un sujet de discussion bien à la mode et controversé. On entend dire, par exemple, que le baptême de l’Esprit est une expérience distincte de la conversion et subséquente à elle, que le chrétien doit prier pour ce baptême, et que la preuve en est le parler en langues, voire que l’absence de ce dernier est la démonstration que nous n’avons pas encore été baptisés de l’Esprit. D’autres affirment avec autant de conviction que, de toutes manières, certains charismes spectaculaires, dont le parler en langues, ont disparu avec l’Eglise primitive et que, par conséquent, toute manifestation actuelle de ce genre doit avoir une origine diabolique! Déclarations catégoriques et contradictoires: Qui a raison? Qui a tort? Comment arriver à une vue juste?

Principes d’interprétation
Posons quelques jalons au départ, concernant nos méthodes de recherche. Tout d’abord, il ne s’agit pas de nous engager dans un débat venimeux avec des frères; notre désir profond est de discerner, dans un esprit d’amour fraternel, la pensée véritable de Dieu, d’autant plus que le sujet est d’une si grande importance.
En deuxième lieu, acceptons d’emblée un principe fondamental en toute question touchant à la foi et à la vie chrétiennes, savoir que l’autorité finale est l’Ecriture sainte, et non pas telle ou telle expérience subjective. En d’autres termes, la parole de Dieu doit expliquer, jeter une lumière sur nos expériences, plutôt que le contraire.
Troisièmement, il nous sera d’une grande utilité de distinguer entre l’orientation du livre des Actes et des épîtres. Le premier raconte une histoire, celle des premières années de l’Eglise, marquée par un déploiement rapide de l’Evangile dans une grande variété de lieux et de circonstances. Ainsi que nous verrons ci-après, aucun incident isolé, raconté dans ce livre, ne peut être considéré comme normatif dans tous ses détails pour l’expérience de l’Eglise en tout temps et partout. Par contre, les épîtres développent un enseignement doctrinal et une application pratique qui, eux, interprètent l’histoire du livre des Actes et ont une valeur normative pour l’Eglise en tout temps et partout. En d’autres termes, il nous serait téméraire de vouloir reproduire telle expérience du livre des Actes dans notre situation actuelle, sans tenir compte des instructions et exhortations adressées par les apôtres aux églises.
Enfin, bornons-nous pour l’instant à ne parler que du baptême du Saint-Esprit, tout en nous rappelant qu’il ne s’agit là que d’un aspect de Son oeuvre, et que par la suite, si Dieu le permet, nous étudierons tour à tour la plénitude, le fruit et les dons du Saint-Esprit.

Aux origines de l’Eglise
Une étude comparée des textes qui en parlent nous conduit à la conclusion que le baptême du Saint-Esprit doit être compris de deux manières. Il y a d’abord l’événement historique raconté dans les Actes, lorsque le Père envoie l’Esprit sur l’Eglise, exauçant ainsi la demande du Christ ressuscité et glorifié. Cet événement se produit, en réalité, en plusieurs étapes, dont les plus importantes sont celles du jour de la Pentecôte à Jérusalem (ch. 2), des Samaritains (ch. 8) et des païens dans la maison de Corneille (ch. 10). Ce don, fait tour à tour aux juifs, aux mi-juifs qu’étaient les Samaritains et aux païens, est accompagné de manifestations surnaturelles qui l’authentifient. Ce don est définitif, accordé par Dieu à l’Eglise une fois pour toutes (cf. Jean 14, 16 – «afin qu’il demeure éternellement avec vous»). A partir de ce moment-là, conformément à la promesse du Seigneur, le Saint-Esprit sera toujours au milieu de, auprès de, et dans les chrétiens.
Oui, l’Eglise naissante reçoit l’Esprit de Dieu descendu du ciel en accomplissement des promesses et des prophéties faites, d’abord dans l’Ancien Testament par Joël (2, 28-32), et ensuite dans les Evangiles par Jean-Baptiste (Mt. 3, 11; Mc. l’, 8; Lc. 3, 16). Puis, dans son témoignage, Jean identifie Jésus comme Celui qui baptise du Saint-Esprit (Jn. l, 33). Jésus lui-même, au grand jour de la fête des Tabernacles, promet l’Esprit-Saint (Jn. 7, 37). Enfin, le jour de son ascension, Jésus rappelle aux disciples l’annonce qu’Il leur avait faite de la promesse du Père (Ac. l, 4). Le jour de la Pentecôte à Jérusalem, Pierre reconnaît immédiatement l’accomplissement de la promesse de Joël. Ensuite, racontant à l’église de Jérusalem ce qu’il avait vu dans la maison de Corneille, Pierre déclare: «Dieu leur a accordé le même don qu’à nous qui avons cru au Seigneur Jésus» (Ac. 11, 17).
Le don de l’Esprit, accordé par le Père à l’Eglise une fois pour toutes, est accompagné de signes, de manifestations extérieures: langues de feu, un vent qui souffle, glossolalie, prophéties, et prédications puissantes et fructueuses. S’agit-il là de phénomènes qui doivent nécessairement se reproduire sur tous partout et en tout temps? Si oui, quel récit doit être notre modèle:celui de Jérusalem (ch.2), de Samarie (ch.8), de la maison de Corneille (ch. 10), ou encore d’Ephèse (ch. 19)? Car une lecture comparée de ces quatre textes fera constater aussitôt une gamme de nuances dans les détails! Quelle est alors la raison de tous ces signes accompagnateurs, sinon d’authentifier l’intervention de Dieu, de prouver que c’est lui qui agit et que la promesse de Jésus s’accomplit véritablement? Les signes visibles confirment la source divine et la portée infinie de l’événement et déclarent que l’oeuvre de Christ est parfaite et agréée par Dieu, que Jésus est à la droite du Père et que l’Esprit est descendu de là pour prendre la relève.

Et maintenant?
En réponse à la question: «Quelqu’un peut-il être sauvé sans avoir reçu le baptême de l’Esprit?» un auteur chrétien bien connu écrit: «Nous croyons que non, car le texte de 1 Cor. 12, 13 nous dit clairement que nous avons tous été baptisés en un seul Esprit, pour former un seul corps. Cette épître fut adressée, non seulement à tous les croyants de Corinthe, mais ‘à tous ceux qui invoquent en quelque lieu que ce soit le nom de notre Seigneur Jésus-Christ’ (1,2). Aucun texte de l’Ecriture ne présente le baptême de l’Esprit comme une expérience subséquente à la conversion; au contraire, la seule condition pour le recevoir est de croire à l’évangile.»
La traduction littérale, barbare certes, nous donnera une compréhension plus exacte de la pensée de l’apôtre: «Nous fûmes tous, en effet, baptisés en (avec) un seul Esprit jusque dans un seul corps…». Nous fûmes tous: il est question pour le croyant – quelque soit son état spirituel – d’un fait accompli qui a des conséquences définitives et permanentes.
Il n’est pas étonnant, alors, que les épîtres, qui donnent l’enseignement normatif concernant notre vie à chacun, ainsi que celle de l’église locale, ne fassent aucune allusion à de nouvelles pentecôtes. Lorsque Paul parle du baptême de l’Esprit, il est évident qu’il ne pense pas à ce qui s’est passé le jour de la Pentecôte (voir par ex. Ro. 6, 3-4; 8, 9; Gal. 3, 27; 4, 6; Col. 2, 12; en plus de notre texte ci-dessus). L’apôtre parle d’une réalité que connaît tout chrétien véritable: le baptême du Saint-Esprit est synonyme de régénération.
Le jour où vous et moi, par la repentance et la foi, avons reconnu en Jésus-Christ notre Sauveur et notre Maître, à ce moment même – aboutissement d’une oeuvre préparatoire, surnaturelle, d’illumination et de conviction – le Saint-Esprit nous a régénérés. C’est-à-dire qu’Il nous a ressuscités de la mort spirituelle, nous a donné cette vie nouvelle qui n’est rien d’autre que la vie du Christ ressuscité. En d’autres termes, Il nous a «baptisés» nous a plongés en Christ, nous identifiant à Jésus-Christ dans sa mort, dans sa résurrection et dans sa vie de ressuscité. Plus encore, déclare l’apôtre: nous sommes intégrés dans son corps. C’est là, d’ailleurs, le baptême véritable, ce dont le baptême d’eau est le signe et le témoignage! Nous sommes devant un fait accompli, une réalité qui devrait faire jaillir louanges et actions de grâces. Ne commettons pas alors l’erreur de prier pour le baptême de l’Esprit; pourquoi demander ce que Dieu nous a déjà donné et qu’Il nous a donné une fois pour toutes? Ce que nous ayons à rechercher, en revanche, c’est la plénitude de l’Esprit (Eph. 5, 18). N’aspirons pas non plus à un don spirituel spectaculaire qui serait supposé être la manifestation de ce baptême; l’Ecriture nous invite à désirer plutôt le fruit du Saint-Esprit. Mais il y a là matière qui mérite plusieurs études ultérieures…