PROMESSES
«Que vont-ils recevoir comme cadeaux de Noël?» Telle est la question que j’ai posée à une petite fille de neuf ans à propos des autres enfants de sa classe. Vous connaissez déjà la réponse, si vous avez vu, à la télé, les publicités pour les jouets. Des ordinateurs, des vidéos, des BMX: des cadeaux qui coûtent chers!
A Noël, une chose est évidente: c’est le temps de la consommation à gogo, du toujours plus. Chaque année, les cadeaux sont plus grands, les factures plus importantes. Cela est vrai non seulement pour les adultes, mais aussi, par les médias, pour nos enfants qui sont dressés pour qu’ils deviennent des consommateurs. Les attitudes de la société ambiante leur sont inculquées. Dans sa classe, le prestige d’un enfant est fonction de ce qu’il possède et reçoit. Malheureux les pauvres! Les parents détournés de s’occuper de leurs enfants par leur travail et leur souci de gagner toujours plus, se donnent bonne conscience en offrant des cadeaux extravagants.
Pourquoi cette faim de richesse, cette soif de possession, qui semblent obséder l’homme d’aujourd’hui?
La convoitise
Ce mot est peu utilisé de nos jours, c’est un des péchés non reconnus de notre époque. La convoitise transparaît à travers l’acquisition des biens matériels.
Le dernier commandement du décalogue traite de la convoitise: Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, ni sa femme, ni son serviteur, ni sa servante… ni rien qui soit à ton prochain (Ex 20.17). La convoitise n’est pas seulement le désir de posséder, mais une aspiration à le concrétiser par l’action. Elle implique l’envie aussi bien que la volonté de déposséder le prochain par l’accomplissement de gestes précis. C’est le sens que Jésus donne à ce mot en Marc 10.18 quand il dit: Ne fais de tort à personne. C’est aussi le sens d’Hab 2.9: Malheur à celui qui, pour sa maison, se taille un profit malhonnête. La convoitise n’est pas simplement un sentiment, mais la réalisation d’un gain malhonnête, qui fait du tort au prochain.
«Cela n’a rien à voir avec la consommation de biens à laquelle nous assistons dans notre société actuelle». N’est-il pas tentant d’affirmer cela? Chacun possède des biens, sans qu’apparemment ils ne portent préjudice à son prochain.
Ceci comporte une part de vérité. Il fait distinguer, en effet, entre le désir de posséder quelque chose de façon légitime, et la convoitise illégitime qui a pour effet de déposséder le prochain. Nous pouvons certainement acquérir un objet et en jouir sans faire de mal. Quand j’écoute de la musique, je suis très content d’avoir une chaîne hifi que j’ai honnêtement acquise. La possession et le plaisir sont légitimes en eux-mêmes.
Pourtant la convoitise garde tout son sens quand la possession de l’objet nous conduit à déposséder Dieu de ses droits de Créateur sur ces choses. Dieu nous appelle à utiliser les biens de sa création pour sa gloire. Si nous les prenons comme fin en soi et si nous plaçons notre confiance en ces biens, il se passe deux choses. D’abord, la convoitise en persuadant l’homme qu’il est le maître, le pousse à abuser de sa puissance. L’homme pollue, détruit et détourne de leur finalité les dons de Dieu. En deuxième lieu, en croyant avoir la maîtrise des objets, l’homme en devient l’esclave. Les valeurs humaines, la famille, l’amour, la beauté, la communauté s’estompent jusqu’à disparaître. L’homme et la femme deviennent des objets dans un monde d’objets, une marchandise à exploiter.
L’origine de la convoitise
Pourquoi la convoitise est-elle un des aspects fondamentaux du désir humain? La réponse nous est donné dans le récit de la chute de l’homme, au début de l’Histoire. Satan tente l’homme par cette proposition: Vous serez comme des dieux (Gen 3.15). L’homme aspire à quelque chose qui le dépasse. En voulant se mettre à la place de Dieu, il se dégrade. La tentation de vouloir toujours se surpasser reste comme une écharde dans sa chair. Il veut toujours plus, mais il est éternellement frusté par son incapacité à y atteindre.
La convoitise est la soif inassouvie de celui qui n’arrive pas à se contenter de ce qu’il a. Depuis la chute, cette tentation est présente dans le coeur de chaque être humain. Elle se traduit par la hantise de ne pas pouvoir assurer sa sécurité totale et par la volonté d’atteindre, à force d’efforts, au maximum d’assurance et de confort. Au lieu de compter sur Dieu le Créateur, l’homme compte sur lui-même.
La convoitise, c’est de l’idolâtrie
Voilà pourquoi nous lisons dans le NT que la convoitise est une idolâtrie (Eph 5.5; Col 3.5). Il en est ainsi parce que la possession d’objets traduit l’aspiration de l’homme à être un dieu qui conduit son propre destin. Penser, par exemple, que le monde constitue l’objectif ultime de la vie de l’homme est donc une forme de convoitise. C’est le contraire de la piété, qui est une grande source de gain, . . . si l’on se contente de ce qu’on a (1 Tim 6.6)
En Eph 5.5, la convoitise est liée à l’immoralité. Avec la possession des objets et la soif de consommer surgit la tentation de posséder l’autre, par exemple de façon sexuelle, comme un objet. Rien d’étonnant à ce que la pornographie se montre de plus en plus scandaleuse, de pair avec la violence et son corollaire de viol, meurtre et déshumanisation.
Ce n’est pas par hasard si, dans notre société, la consommation et la permissivité vont de pair. Elles ont, au fond, le même motif: l’idolâtrie. C’est ainsi que la convoitise conduit à la mort (Jac 1.13-15).
La convoitise totalitaire
La convoitise économique, qui est l’essence même des sociétés de consommation moderne, transforme tous les rapports sociaux. Aujourd’hui, la société est de moins en moins un ensemble intégré où chacun a sa place et où le maître et le serviteur se côtoient. Le château du patron n’est plus à côté des chaumières de ses employés. Le patron habite une banlieue résidentielle dans sa villa, et les salariés habitent une zone de HLM.
Les groupes sociaux se constituent selon les possibilités de consommation. Ainsi les cadres se regroupent dans des résidences de standing, envoient leurs enfants aux mêmes écoles s’ils en ont le choix, fréquentent les mêmes clubs et s’isolent dans un milieu ferme.
Puisque la société se structure selon la capacité de consommation, le moteur du développement est le snobisme. On ne convoite jamais ce qui est inférieur. On veut toujours plus. Une maison plus grande, une voiture plus puissante, une maîtresse plus jeune, un plus grand congélateur, etc. Même les enfants rivalisent entre eux pour voir des films déstinés à la tranche d’âge supérieure à la leur.
Pour beaucoup, l’avenir s’exprime en termes de développement, en expansion des biens. Voilà pourquoi ceux qui ont tout misé sur ce monde ont peur de le perdre. La psychose de la guerre nucléaire ou le délire de la bourse sont un fléau réel pour celui qui a tout investi ici-bas et qui, en conséquence, ne peut accepter l’idée de tout perdre. Les hommes qui veulent tout gagner ont toujours peur de tout perdre; mais il ne pensent plus à leur âme.
Ils n’ont plus d’âme.
La vraie richesse
Avec la richesse matérielle qui, engendre la convoitise, l’homme a perdu la vraie richesse. Celle-ci consiste, non en la possession de biens, mais en rapports qui donnent un sens à la vie. En se liant aux objets matériels, l’homme en devient l’esclave. En se liant à son Créateur, l’homme comprend qu’il existe une valeur qui dépasse toute considération économique. Cette libération lui permet d’utiliser et de développer les biens de la création, non pas pour sa gloire, mais en obéissance à Dieu. La convoitise est remplacée par le service.
La vrai valeur de notre vie consiste à vivre pour l’autre et non pas pour notre propre satisfaction: Nous n’avons rien apporté dans ce monde, comme aussi nous n’en pouvons rien emporter… Pour toi, recherche la justice, la piété, la foi, l’amour, la patience, la douceur (1 Tim 6.7, 11).
A vouloir toujours plus, l’homme rate ce qui compte vraiment.
- Edité par Wells Paul
Nous croyons avec tout notre être à la libération de la femme, à son égalité avec l’homme devant Dieu, en intelligence et capacité spirituelles. Nous croyons que la Croix doit éliminer la domination autoritaire de l’homme chrétien sur la femme. Tout cela doit dominer nos recherches même des deux défenses formelles faites aux femmes de ne pas endoctriner et ne pas dominer – prendre autorité sur l’homme (l Tim 2.12).
Préface générale
1. Nous vivons un temps de controverse et cela touche à beaucoup de choses, y compris le féminisme. Face à un flot de propagande, on est facilement influencé par les médias et les opinions populaires. Mais l’intégrité spirituelle nous oblige à recourir à la Bible comme ultime base de notre pensée en toute chose. C’est ce que nous essayons de faire dans ce document-ci.
2. Il n’y a aucun autre livre, ancien ou moderne, qui accorde à la femme un plus grand respect que la Bible.
3. Devant Dieu, elle a une position pareille à celle de l’homme en ce qui concerne le salut (Gal 3.28). Y mettre plus nous oblige à ignorer le contexte.
4. Notre Seigneur a toujours accordé le plus grand respect aux femmes, même païennes (voir la Samaritaine et la Syrophénicienne).
5. Il est évident d’après Rom 16, où 7 femmes sont mentionnées dans des termes très élogieux, qu’elles travaillaient côté à côté avec les hommes dans l’Eglise primitive et cela dans la plus grande liberté. (Priscille en est un exemple saillant.) C’est beaucoup plus que la plupart des femmes pratiquent aujourd’hui.
6. Il est dit très clairement que la femme reçoit les mêmes dons spirituels que l’homme (1 Cor 12.7, 11), sans marquer une distinction.
7. Lorsqu’on lit des passages bibliques tels que Prov 31 et Rom 16, on a la nette impression qu’il y a une certaine libération de la femme qui reste à faire, même dans beaucoup de nos milieux évangéliques.
I. La position de la femme dans l’Ancien Testament
Il contient toutes les prescriptions inspirées de la loi, ainsi que les faits et incidents historiques qui doivent aussi servir d’instruction dans l’Ancien Testament. C’est là que les bases fondamentales de la vie et de la société sont établies, sans jamais être infirmées par la suite.
1. La femme fut créée après l’homme et pour l’homme, fait que Paul (inspiré) reprend dans 1 Cor 11.8-9 et 1 Tim 2, pour appuyer la doctrine
2. C’est la femme qui a chuté lors du premier péché en devançant son mari, et une partie de la malédiction prononcée par Dieu contre elle fut la domination de son mari sur elle (Gen 3.16). Paul reprend ce fait aussi à deux reprises comme raison pour la subordination de la femme dans l’Eglise du Nouveau Testament.
3. La femme n’est pas égale à l’homme sous la loi.
a) Elle est sous l’autorité d’abord de son père, ensuite de son mari en toute chose légale (Nom 30.3-13).
b) Les détails de la loi montrent que la femme a manifestement une place secondaire, moindre; ainsi, p. ex., la durée de purification après l’accouchement est le double pour une fille, 14 jours, contre 7 pour un garçon (Lev 12).
c) Marie, prophétesse avec son frère Moïse, le fut vis-à-vis des femmes selon les faits précis mentionnés dans le texte. Lorsqu’elle a prétendu à plus d’autorité, Dieu l’a frappée de lèpre! (Ex 15.20, Nom 12.9)
d) Les femmes ne sont pas comptées lors de recensements (Nom 1.16) et ne sont pas admises à la prêtrise (Nom 3.40-6).
e) On n’entend jamais parler d’une femme comme cheftaine de tribu, conseillère avec Moïse, espionne pour explorer le pays, ni assise avec les responsables au portail d’une ville.
f) Au contraire, la femme idéale de Proverbes 31, qui a manifestement une très grande liberté et autorité, approuvée par son mari (v. 11), en affaire comme au foyer, ne siège pas avec les anciens aux portes de la ville; c’est son mari qui est là.
4. On peut donc conclure que dans l’Ancien Testament, révélation de Dieu concernant famille et gouvernement, la femme est systématiquement écartée de toute place d’autorité ou d’enseignement publique. Ce sont les mêmes domaines qui lui sont défendus dans le Nouveau Testament (1 Tim 2.12). Il y a des exceptions à cette règle, mais elles sont des exceptions évidentes, faute d’hommes, permises en temps d’apostasie, telle Déborah (Jug 4.9).
Il. La position de la femme dans les Evangiles
L’ambiance du Nouveau Testament est différente, mais les éléments de base restent. Comme le Christ l’indique dans son «sermon sur la montagne», la loi devait connaître une application spirituelle qui changerait bien des choses, et nous devons constater chez le Christ une attitude respectueuse et courtoise envers les femmes qui fait défaut à ses contemporains (p. ex. Jean 8: la femme adultère).
Pourtant Jésus n’infirme en rien les deux règles de base maintenues par le reste du Nouveau Testament (après la Croix et la Pentecôte), à savoir: a) Pas de femme en autorité au-dessus de l’homme; b) pas de femme qui enseigne ou endoctrine des hommes (1 Tim 2.12).
Si le Christ accepte tout un groupe de femmes dans son entourage pour subvenir à certains besoins plutôt matériels (Luc 8.2-3), il n’en nommera aucune comme responsable, ni apôtre, ni messagère (Mat 10; Luc 10.)
Lorsque sa propre mère intervient à plusieurs reprises pendant son ministère, Jésus la renvoie toujours assez sommairement. S’il se présente d’abord aux femmes après la résurrection, c’est parce qu’elles y étaient, à la honte des hommes! Aucune femme n’est mentionnée dans la liste de Paul des témoins officiels de la résurrection (1 Cor 15.5-7).
III. La position de la femme dans le reste du Nouveau Testament
Introduction
C’est ici que la doctrine de la femme doit trouver sa forme finale. La Croix et la Pentecôte apportent une libération; mais laquelle? Il s’agit d’examiner toute Ecriture, favorable ou non, et cela dans son contexte.
Dans les Actes, livre qui raconte la vie de 1’Eglise primitive, les femmes mentionnées dans les Evangiles disparaissent, y compris Marie, mère de Jésus. Aucune femme de marque n’est signalée en position d’autorité ou comme enseignante dans l’Eglise. Il y a des ancien, mari d’une seule femme et capables de bien tenir et gouverner leur famille, y compris leur femme.
1. Certes le chrétien n’est plus sous la loi (Rom 6.14) et comme tel il doit aimer son prochain et sa femme comme lui-même (Rom 13.10; Eph 5.33).
2. Le mari chrétien doit honorer sa femme et avoir de la considération pour elle comme co-héritière de la grâce (1 Pi 3.7).
3. Par contre, après avoir insisté sur la soumission de tout chrétien envers tous ses frères et soeurs en Christ (Eph 5.21); les apôtres Paul et Pierre, sous l’inspiration de l’Esprit, insistent par trois fois sur la soumission de la femme comme vase plus faible (1 Pi 3.1-7, Eph 5.22-24; Col 3.18). Ce qu’ils ont écrit est définitif.
4. Dans l’Eglise, Paul est tout aussi formel et précis.
1 Cor 11.3: Comme Christ est le chef de tout homme, ainsi l’homme est le chef de la femme. Pour répondre à certains exégètes modernes qui veulent que ce passage ne soit qu’une affaire de moeurs contemporaines et passagères, Paul invoque à l’appui trois arguments non contemporains: a) les anges (V. 10), b) l’origine de la femme (V. 12), c) la nature (V. 14); tous les trois restent valables aujourd’hui!
1 Timothée 2.11-12
Dans ce passage, Paul insiste sur cinq choses:
a) La soumission de la femme – marquée par son silence (cp. 1 Cor 14.34-37).
b) La défense à la femme d’enseigner l’homme.
c) La défense à la femme de prendre de l’autorité sur l’homme.
d) Deux raisons fondamentales pour ces prohibitions.
e) L’assurance de la protection divine dans ses grossesses, qui furent l’objet d’une certaine malédiction lors de la chute (Gen 3.16).
5. Serait-il significatif que la femme prostituée (Babylone), fausse épouse qui veut être indépendante de l’époux (Apoc 17-18) et régner sur le monde de la Bête (Anti-Christ), est condamnée et détruite dans un acte final de justice?
IV. Réfutation
Ceux et celles qui veulent l’indépendance et l’égalité totale de la femme évoquent à l’appui trois passages clés.
1. Gal 3.28: il n’y a plus ni homme ni femme; car vous êtes tous un en Jésus-Christ. Nous soulignons un, car Paul ne dit pas que vous êtes tous égaux. Une interprétation qui tient compte du contexte, où il n’est nullement question d’autorité mais plutôt de légalisme, écarte automatiquement cet usage du verset; ce d’autant plus quand on pense à la masse d’évidences bibliques qu’on a alignée sur la subordination féminine, et qui va à l’encontre d’une telle exégèse.
2. Rom 16: Le cas de Phoebé, diaconesse, est donné en preuve que Paul et l’Eglise apostolique reconnaissaient une vraie autorité aux femmes. Il ne faut pas le contester, mais la question cruciale s’impose: cette autorité s’exerce-t-elle sur les hommes? Si oui, Paul et le St-Esprit se contredisent. Heureusement, il n’y a rien dans le texte qui justifie une réponse affirmative; au contraire, la mention des activités de Phoebé correspond plutôt à celles des diaconesses (servantes) signalées dans 1 Tim 5.9-12, où elles s’occupent des tâches plutôt matérielles, comme les premiers diacres d’ailleurs, qui ne furent pas égaux aux anciens, puisque c’est les apôtres qui fixent leurs tâches et qualifications.
3. Act 18.26: Aquillas et Priscille… exposent la voie de Dieu à Apollos. Ailleurs Paul salue ce couple comme ses fidèles collaborateurs (Rom 16.3). Le texte, honnêtement interprété, ne donne aucune base pour bâtir un ministère féminin public envers des hommes. Priscille est là, avec son mari, et sous son autorité. Ensemble, en privé, ils partagent le message dans sa plénitude avec Apollos qui est moins instruit; donc rien de contradictoire dans ce passage.
Prophétesses, prophétie et prière
Les Ecritures mentionnent à plusieurs reprises le fait que tout croyant a au moins un don (1 Cor 12.7, 11; Rom 12.4-6) et cela sans distinction de sexe. En plus, les deux testaments nous parlent plusieurs fois de prophétesses: Marie (Ex 15.20), Hulda (2 Rois 22.14), Débora (Jug 4.4), Noadia (Néh 6.14), Anne (Luc 2.36) et les quatre filles de Philippe (Act 21.9).
Paul précise dans 1 Cor 11.5 que la femme couverte (voilée) peut prophétiser ou prier. La plupart des exégètes évangéliques reconnaissent que les chapitres 11-14 de cette lettre traitent du culte public. D’ailleurs, le fait que la femme doit se couvrir indique que c’est en présence des hommes. Que faire donc de la prohibition de parler imposée aux femmes dans cette même lettre, 14.33? Comme indiqué plus haut, nous croyons, selon le contexte, que cette défense touche au désordre causé par des questions des femmes (v. 35) qui devaient se poser à la maison et non pendant la prédication. Ainsi la prière, la «prophétie» ou autre intervention de la femme ne serait pas exclues des cultes pour autant que cela ne devienne pas un enseignement ou une prise d’autorité sur l’assemblée.
Notons en guise d’illustration que lorsque Dieu avait un message prophétique à donner à l’apôtre Paul à Césarée (Act 21.8-11), il n’a pas employé une des filles prophétesses de Philippe chez qui Paul logeait, mais il a fait venir Agabus depuis Jérusalem (85 km) pour ne pas imposer l’autorité d’une jeune fille à l’apôtre.
Un dernier message dans 1 Tim 2.8-9 mérite notre attention. Ici Paul exhorte les hommes à prier partout, puis son exhortation continue dans le verset 9 en incluant les femmes qui de la même manière prient (sous-entendu), étant vêtues modestement… Le verbe «prier» manque, mais l’expression de la même manière en grec appelle le même verbe employé dans la phrase qui précède. Segond traduit l’infinitif «kosmein» comme verbe principal et fausse ainsi l’implication du mot qui ouvre la phrase.
Conclusion
Voilà les passages saillants avec les personnalités et les enseignements qui doivent décider notre doctrine et notre pratique. Notre but à tous est d’être solidement fondés et unis sur la Bible. Là où la Bible est claire et où notre génération ne l’est pas, restons fermes. Nous voudrions aussi répondre à l’attente du Seigneur et des églises que nous représentons et desservons.
Il nous paraît significatif que certains évangéliques soient prêts à changer même les pronoms bibliques, qu’ils mettent au féminin; ils vont jusqu’à donner à Dieu lui-même, un genre bisexuel pour qu’il devienne masculin et féminin!
N’est-il pas significatif que, malgré la chute d’Eve, le St-Esprit reprenne le fait théologiquement en déclarant que c’est en Adam que nous mourons tous et que la mort est entrée dans le monde par lui (Rom 5.12; 1 Cor 15.22).
Enfin, dans la cité éternelle, les noms sur ses fondements et sur ses portes seront des noms masculins. Sans aucun doute, la place où la femme sera la plus à l’aise et épanouie sera la place qui lui est désignée par son Seigneur et Créateur. Ce n’est que lorsqu’elle est dans cette place que la société sera saine, solide et spirituelle. Dieu a donné aux deux sexes des personnalités, tempéraments, capacités et missions complémentaires pour différentes tâches. Ne faussons pas les rôles; n’empêchons pas non plus l’oeuvre de Dieu en décourageant nos soeurs dans l’emploi de leurs dons et talents à la maison, dans l’église ou même au dehors, si cela ne compromet pas leurs responsabilités de base.
Directeur
Ecole Biblique Bethel
Sherbrooke Canada
- Edité par Payne Homer
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